REPUBLIQUE DU SENEGAL
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
Faculté des Sciences et Technologies de
l'Education et de la Formation
Département didactique HISTOIRE GEOGRAPHIE
Théme: L'IMPACT DES VARIATIONS PLUVIOMETRIQUES SUR LA
PRODUCTION AGRICOLE DANS LA REGION NATURELLE DE LA CASAMANCE DE 1968
à1997
Présenté par:
Sous la direction de:
M. Martin DIATTA
M.
ANNEE UNIVERSITAIRE: 2006 / 2007
Amadou M. CAMARA
F1/LHG
Formateur à la
FASTEF
Session 2008 / 2009
« Soit un
modèle en actes, en paroles et en
vérité »
Saint Martin
A mon regretté père
A ma mère qui m'a donné le goût du
travail et du travail bien fait
A ma femme et mes enfants que j'appelle
affectueusement MIKOPI (Mina, Jacko et Jean
Pierre)
A mes frères et soeurs
A tous les originaires et natifs de la région
naturelle de la Casamance (de Diogué à Gouloumbou)
A toute la promotion F1 L/ H.G
2007-2009
Je tiens à remercier très
sincèrement le professeur Amadou Mamadou CAMARA, qui a accepté
d'assurer l'encadrement de ce travail ;
-Monsieur Augustin DIEME, technicien pédologue
à l' I.R.D. Hann DAKAR ;
-Docteur Emile Victor COLY, directeur de recherches
à l'I.S.R.A. DAKAR ;
-Monsieur Somé BALDE, ingénieur des
travaux agricoles, chef du bureau informatique de la Direction de l'Analyse, de
la Prévision et des Statistiques D.A.P.S)
-Monsieur Mohamadou Lamine DIA, agroéconomiste
chef de division Analyse et Prévision de la Direction de l'Analyse, de
la Prévision et des Statistiques (D.A.P.S)
-Frère Luc BRUNETTE, directeur des Cours
Sacré-Coeur DAKAR
-Soeur Antoinette SARR, directrice du Collège
Anne Marie JAVOUHEY DAKAR
-Monsieur Dominique MENDY, professeur d'histoire et
géographie,
-Monsieur Augustin THIOR, professeur de
français,
-Monsieur Charles SIDIBE, préfet des
études au Collège A.M. JAVOUHEY
- Monsieur Joseph Coly DIOUF, professeur de sciences
de la vie et de la terre
-Monsieur Dominique Pascal BADJI, professeur
d'histoire et de géographie
- le personnel du Centre de Documentation et
d'Information (C.D.I ) Frère Marcel LANDRY des Cours Sacré-Coeur
DAKAR
SOMMAIRE
Problématique
Méthodologie
Revue documentaire
Première partie documentaire
Introduction
I / Présentation générale de la
Casamance
I.1. La Casamance maritime
I.2. La Casamance continentale
II / La normale pluviométrique de 1968 à
1977
II.1. Comment trouver la normale
pluviométrique ?
II.2.. La normale est -elle la seule indicative des
phases humides et sèches ?
II.3. Les différentes phases
II.3.1. Les phases humides
II.3.2. Les phases sèches
III / Les impacts sur l'agriculture de la région
naturelle de la Casamance
III.1.Les impacts sur les cultures de rente ou
commerciales
III.1.a. Les impacts sur l'arachide de 1968 à
1983
III.1.b. Les impacts sur le coton de 1968 à
1983
III.2.Les impacts sur les cultures
vivrières
III.2.a. Les impacts sur le maïs
III.2.b. Les impacts sur le mil
III.2.c. Les impacts sur le riz
IV/ Les impacts sur l'agriculture la Casamance maritime
et la Casamance continentale
IV.1.Les impacts sur la culture de rente en Casamance
maritime
IV.1.a.Les impacts sur l'arachide
IV.2 Les impacts sur les cultures
vivrières
IV.2.a. Les impacts sur le maïs
IV.2.b. Les impacts sur le mil
IV.2.c. Les impacts sur le riz
IV.3. Les impacts sur les cultures de rente en
Casamance continentale
IV.3.a. Les impacts sur l'arachide
IV.3.b. Les impacts sur le coton
IV.4. Les impacts sur les cultures
vivrières
IV.4.a. Les impacts sur le maïs
IV.4.b. Les impacts sur le mil
IV.4.c. Les impacts sur le riz
Conclusion
Deuxième partie pédagogique
Thème: Etude d'un milieu humide classe de
sixième
Leçon5 : Activités traditionnelles et
aménagements modernes :
Cueillette, riziculture, pêche,
cultures de rente, tourisme
PREMIERE PARTIE DOCUMENTAIRE
A-PROBLEMATIQUE
A l'instar des autres régions naturelles du
Sénégal, la Casamance naturelle a connu des variations
pluviométriques de 1968 à 1997.
Ces variations pluviométriques peuvent-elles
entraîner une baisse des rendements agricoles ?
Peut-on dire que la diminution des superficies cultivables est
consécutive à la baisse de la pluviométrie ?
Pour avoir de bons rendements agricoles, est-ce qu'il faut
avoir seulement une bonne pluviométrie ? N'y a-t-il pas d'autres
éléments qui peuvent intervenir pour avoir de bons rendements
agricoles ?
L'irrégularité de la pluie peut-elle avoir des
conséquences néfastes sur les sols ?
Quelle est l'importance de la maîtrise du cycle des
différentes spéculations agricoles pour de meilleurs rendements
agricoles ?
Peut-on toujours espérer à une agriculture sous
pluie afin de gagner la bataille de l'autosuffisance alimentaire ?
B-METHODOLOGIE
Nous allons d'abord travailler sur des statistiques
pluviométriques et agricoles.
Les statistiques pluviométriques nous permettront de
calculer la moyenne pluviométrique ou normale au cours des trente
années à savoir de 1968 à 1997.
L'élaboration de courbes décrivant
l'évolution de la pluviométrique en Casamance est d'une
importance particulière parce qu'elle nous permettra de connaître
les différentes phases.
A partir de la normale, nous pouvons maintenant
connaître les années humides et les années sèches.
Nous allons procéder à une périodicité ou bien
à des phases.
Chaque phase dépendra de la quantité de pluies
précipitées. Si nous avons une phase dont la moyenne
pluviométrique est inférieure est la normale, nous avons une
phase sèche. Et quand la moyenne pluviométrique est
supérieure à la normale, nous avons une phase humide.
Pour ce qui concerne les statistiques agricoles, nous allons
nous intéresser aux céréales (maïs, mil et riz), et
aux cultures de rente ou commerciales comme l'arachide et le coton.
Nous allons procéder à une confection de
graphiques pour avoir une bonne lecture des rendements agricoles.
Ainsi les courbes de la pluviométrie et les graphiques
des rendements agricoles sont des données incontournables pour faire une
interprétation, si les variations pluviométriques ont un impact
sur la production agricole.
C- REVUE DOCUMENTAIRE
1- ASECNA-CIEH-ORSTOM, (1976) :
Précipitations journalières des stations de l'origine des
stations à 1965. République du Sénégal Paris
2- ASECNA-CIEH-ORSTOM, (1986) :
Précipitations journalières de 1966 à 1980.
République du Sénégal
3-BOIVIN P. ; LE BRUSQ J.Y.,
(1985) : Désertification et salinisation des terres au
Sénégal :
Problèmes et remèdes. ORSTOM
Côte B 16261 Ex : 1
4-CHAPERON P., (1973) : Quatre
années de sécheresse dans le Sahel
Données pluviométriques et
hydrologiques en Mauritanie et au Sénégal.
Extension géographique et perspective.
ORSTOM Dakar
5- LAMAGAT J.P., (1974) : La
sécheresse dans le sahel ouest africain et ses conséquences sur
les zones inondées dans les bassins du Niger, du Sénégal
et du lac Tchad.
ORSTOM, Bamako (Mali), 15 pages
6- LE BORGNE J., (1988) : La
pluviométrie au Sénégal et en Gambie .Labo. de
climatologie
Département de géographie,
Université Cheikh Anta DIOP DAKAR
7-DACOSTA H., (1989) : Pluies et
écoulements sur le bassin de la Casamance.
Thèse de 3é cycle .278 pages, 54
tableaux, 60 figures
Université Cheikh Anta DIOP Dakar
8-MONTOROI J.P., (1995) : Mise en
évidence d'une séquence de précipitations des sels dans
les sols sulfatés acides d'une vallée aménagée de
Basse Casamance (Sénégal)
Source : Comptes-rendus de l'Académie des Sciences
de Paris Série 2a : Mécanique.., 320(5), p.
395-402
9-NDOUR M, (1992) : La
dégradation récente du climat sénégalais : le
cas de la Casamance.
Mémoire de fin de stage, section
F1AáB
Département Histoire géographie, Ecole
Normale Supérieure
Université Cheikh Anta DIOP de Dakar
10-FATY O. (1989) : Riziculture du
Sénégal
Mémoire de spécialité, section
F1AB
Département de Sciences naturelles, Ecole
Normale Supérieure
Université Cheikh Anta DIOP de Dakar
.
Introduction
L'année 1968 sera marquée au
Sénégal par une diminution de la pluviométrie. Aucune
région n'est épargnée de cette péjoration
climatique .La quantité de pluies recueillies à travers
différentes stations comme la station Louga ( 237 mm ) ; Diourbel
(340mm ); Kaolack (441mm ) et Tambacounda atteste cette
véracité.
La Casamance qui est la région la plus arrosée
du pays, n'a pas échappé à cette baisse de la
pluviométrie .Ainsi, la baisse de la pluviométrie constituera un
obstacle majeur pour de bons rendements agricoles.
L'agriculture sénégalaise est une agriculture
étroitement liée à la pluie. Son manque constitue un
handicap pour nos agriculteurs.
Les variations pluviométriques peuvent -elles avoir des
impacts sur la production agricole ?
Une bonne pluviométrie rime t-elle avec de bons
rendements agricoles ?
Une baisse de la pluviométrie entraîne t-elle
ipso facto une baisse de la production ?
Nous essayerons de répondre à ces
différentes questions en faisant la présentation
générale de la Casamance naturelle, ensuite la normale
pluviométrique de 1968 à 1997, les différentes phases et
enfin les impacts sur l'agriculture.
I / Présentation générale de la
Casamance naturelle
Considérée comme la région la plus
méridionale du Sénégal, la Casamance s'étend sur
une superficie de 28.324 km2 .Elle peut être divisée en deux zones
éco géographiques :
- la Casamance maritime et ;
- la Casamance continentale.
- I. 1.La Casamance maritime
Elle correspond à la zone éco
géographique de la basse Casamance. Elle est caractérisée
par l'estuaire du fleuve Casamance et couvre une superficie de 7339 km2 et une
population estimée en 1997 à 409.533 habitants, soit une
densité de 56 habitants/km2
Sur le plan administratif, la Casamance maritime est
représentée par la région de Ziguinchor suite à la
réforme administrative de 1984. Cette région administrative
comprend trois départements : Bignona, Oussouye et
Ziguinchor ; quatre communes ; huit arrondissements ; vingt cinq
communautés rurales et cinq cents deux villages.
Le climat est de type subguinéen, chaud et humide avec
une température moyenne de 27.
Les précipitations moyennes entre 1968 et 1997
étaient de 1178,7 mm, elles étaient de
De 1960 à 1967.
La Casamance maritime est soumise à trois types de
vents :
- l'alizé maritime relativement frais, de direction
NNW, son pouvoir hygrométrique est très faible ;
- l'alizé continental ou harmattan, vent chaud et sec
qui souffle en saison sèche donc son pouvoir hygrométrique est
quasi nul ; et
- la mousson qui après avoir effectué un long
parcours océanique, arrive sur le continent avec une humidité
élevée de l'air qui apporte de la pluie.
I. 2 La Casamance continentale
Avec une superficie de 20.985 km2, la Casamance continentale
représente deux régions administratives qui sont :
-la région de Kolda née à la suite de la
réforme administrative de 1984 et ;
- la récente région de Sédhiou,
grâce à la dernière administrative de 2008.
Elle correspond à deux zones éco
géographiques à savoir, la moyenne Casamance et la haute
Casamance.
La Casamance continentale est marquée par une certaine
continentalité à cause de son éloignement de la
façade maritime d'une part, et d'autre part de la présence de
l'harmattan dont ses rigueurs sont très marquées dans sa frange
orientale.
Elle est située dans une zone soudanienne humide dont
la normale pluviométrique de 1968 à 1997 était de 973.48
mm. C'est une zone de plateaux avec une forêt claire.
L'élevage sédentaire est bien présent
dans cette localité grâce à la présence de
pâturages et de points d'eau abondants. C'est aussi une région
cotonnière parce qu'elle fournit les 2/3 de la production nationale. La
Casamance continentale est une terre d'accueil pour les Guinéens et
d'autres ethnies du Sénégal comme les Wolofs et les
Sarakolés. Ces derniers occupent la partie septentrionale et sont
présents dans cette localité grâce au développement
de l'arachide et du coton.
Comparativement à la Casamance maritime, la Casamance
continentale est moins densément peuplée que la Casamance
maritime avec une densité de 39 habitants/km2 sur une population de
817.750 habitants.
La normale pluviométrique est un indice qui nous permet
de connaître la moyenne des précipitations pour une durée
de trente ans.
II / La normale pluviométrique de 1968 à
1997
|
ZIGUINCHOR
|
KOLDA
|
Moyenne
|
Ecart % Normale Ziguinchor
|
Ecart % Normale Kolda
|
Ecarts moyens
|
1968
|
882,5
|
759,6
|
821,05
|
-296,2
|
-213,88
|
-255,04
|
1969
|
1460,7
|
1409,8
|
1435,25
|
282
|
436,32
|
359,16
|
1970
|
1398,3
|
1046,2
|
1222,25
|
219,6
|
72,72
|
146,16
|
1971
|
1098,6
|
1382,8
|
1240,7
|
-80,1
|
409,32
|
164,61
|
1972
|
951,8
|
872,7
|
912,25
|
-226,9
|
-100,78
|
-163,84
|
1973
|
1289,4
|
1172,2
|
1230,8
|
110,7
|
198,72
|
154,71
|
1974
|
1240,4
|
1019
|
1129,7
|
61,7
|
45,52
|
53,61
|
1975
|
1417,2
|
1187,8
|
1302,5
|
238,5
|
214,32
|
226,41
|
1976
|
1296,5
|
920,4
|
1108,45
|
117,8
|
-53,08
|
32,36
|
1977
|
790,3
|
648,4
|
719,35
|
-388,4
|
-325,08
|
-356,74
|
1978
|
1513,4
|
991,9
|
1252,65
|
334,7
|
18,42
|
176,56
|
1979
|
1049,1
|
823,2
|
936,15
|
-129,6
|
-150,28
|
-139,94
|
1980
|
699,4
|
565,9
|
632,65
|
-479,3
|
-407,58
|
-443,44
|
1981
|
1220,7
|
996,5
|
1108,6
|
42
|
23,02
|
32,51
|
1982
|
899,3
|
836,9
|
868,1
|
-279,4
|
-136,58
|
-207,99
|
1983
|
818,5
|
726,6
|
772,55
|
-360,2
|
-246,88
|
-303,54
|
1984
|
1237,1
|
840
|
1038,55
|
58,4
|
-133,48
|
-37,54
|
1985
|
1382,3
|
794
|
1088,15
|
203,6
|
-179,48
|
12,06
|
1986
|
976
|
1110,3
|
1043,15
|
-202,7
|
136,82
|
-32,94
|
1987
|
1042,6
|
1075,9
|
1059,25
|
-136,1
|
102,42
|
-16,84
|
1988
|
1683,6
|
1017,7
|
1350,65
|
504,9
|
44,22
|
274,56
|
1989
|
1165,2
|
1102,2
|
1133,7
|
-13,5
|
128,72
|
57,61
|
1990
|
1110,4
|
786,7
|
948,55
|
-68,3
|
-186,78
|
-127,54
|
1991
|
1550,2
|
655,8
|
1103
|
371,5
|
-317,68
|
26,91
|
1992
|
968,8
|
1324,6
|
1146,7
|
-209,9
|
351,12
|
70,61
|
1993
|
1481,7
|
1195,9
|
1338,8
|
303
|
222,42
|
262,71
|
1994
|
1203,5
|
1174,6
|
1189,05
|
24,8
|
201,12
|
112,96
|
1995
|
1095,4
|
955,9
|
1025,65
|
-83,3
|
-17,58
|
-50,44
|
1996
|
1156,7
|
389,4
|
773,05
|
-22
|
-584,08
|
-303,04
|
1997
|
1281,5
|
1421,6
|
1351,55
|
102,8
|
448,12
|
275,46
|
Moyenne
|
1178
|
937
|
1076,09
|
|
|
|
Tableau 1 : Evolution Pluviométrie à
Ziguinchor et à Kolda
(Sources : ASECNA, ORSTOM
)
II. 1. Comment trouver une normale
pluviométrique ?
Pour trouver la normale, on effectue l'opération
suivante :
N= quantité des pluies recueillies en 30 ans : 30
N= 32.282,7 mm : 30 = 1076, 09 mm
La normale pluviométrique de la Casamance naturelle est
de 1076,09 mm. Cette normale cache la réalité sur le terrain
parce que nous nous trouvons dans un milieu naturel qui a deux climats
différents. La Casamance maritime a un climat subguinéen tandis
que la Casamance continental est du domaine soudanien humide.
II. 2 La normale est-elle la seule indicative des phases
humides et des phases sèches ?
Bien que la normale pluviométrique constitue une
indicatrice pour nous permettre de connaître les phases humides et les
phase sèches , mais il y a d'autres paramètres qui peuvent entrer
en ligne de compte pour avoir une bonne lecture des différentes phases
.Parmi ces paramètres nous avons la situation climatique de la Casamance
naturelle , la répartition géographique des précipitations
et les écarts pluviométriques entre la Casamance maritime et la
Casamance continentale Comme nous venons de le dire , la Casamance naturelle a
deux climat subguinéen dont la normale de 1968 à 1997 est de
1178,70 mm , alors que la Casamance continentale a une normale de 973,48 mm
La répartition spatiale des précipitations est
inégale sur l'ensemble de la région naturelle de la Casamance.
Elle constitue un paramètre très important quand nous analyserons
les impacts sur l'agriculture.
Quand aux écarts pluviométriques, ils nous
permettront de voir ses conséquences sur la production agricole, mais
aussi son importance par rapport aux deux entités
géographiques.
II .3. Les différentes phases
Figure 1 : Evolution de la pluviométrie
annuelle en Casamance de 1968 à 1997
(Source M. DIATTA)
Nous allons nous baser sur l'évolution de la
pluviométrie de la région naturelle de la Casamance, pour
déterminer quelles sont les phases humides et les phases
sèches ?
II.3.1. Les phases humides
Une phase humide est une période pendant laquelle, la
quantité de pluies enregistrées est supérieure à la
normale qui est de 1076,09 mm.
Nous avons principalement deux phases humides de 1968 à
1997.
II.3.1.a La première phase humide de
1968 à 1976
La première phase humide a une moyenne
pluviométrique de 1142,94 mm avec un cumul de 10286,46 mm et un
écart moyen de 66,85mm pour une période de neuf ans. Cette
moyenne pluviométrique cache la réalité. Si nous nous
basons sur les deux entités éco géographiques à
savoir la Casamance maritime et la Casamance continentale.
La Casamance maritime est plus pluvieuse que la Casamance
continentale. La première a enregistré une pluviométrie
de 1226,15 mm tandis que la dernière reçoit 1085,61 mm en moyenne
durant cette période.
La première année de cette phase (1968) est
marquée par une diminution de la pluviométrie très
marquée avec une quantité moyenne de 821,05 mm. Au cours de cette
année, la Casamance maritime a reçu 882,5 mm de pluies tandis que
la Casamance continentale en a reçu 759,6 mm.
La région naturelle de la Casamance a eu cette
année là, un déficit pluviométrique de 255,04 mm
par rapport à la normale.
Si nous nous référons aux années
précédentes à savoir de 1960 à 1967, qui furent des
années pluvieuses, l'année 1968 est une année noire pour
la région et plus particulièrement pour les agriculteurs
casamançais
Figure 2 : Evolution de la pluviométrie à
Ziguinchor et à Kolda, entre 1968 et 1997
(Source M. DIATTA)
.
Une autre année sèche , c'est l'année
1972 avec une moyenne pluviométrique de 912,25 mm et 912.25 mm et un
déficit de 163,84 mm .Les autres années comme 1969
(1435,25mm) ; 1970 (1222,25 mm ) ; 1971 (1240,7 mm ) ; 1973
(1230,8 mm ) ; 1974 (1129 mm) ; 1975 (1302 ,5 mm ) ; et 1976 (
1108,45 mm) sont considérées comme des humides parce que leur
quantité pluviométrique est supérieure à la
normale.
II.3.1.b. La deuxième phase humide de 1988
à 1994
La seconde période humide va de 1988 à 1994.
Cette phase sera moins longue que la première, elle aura une
durée de sept ans. Elle a enregistré une quantité moyenne
pluviométrique de 1169,34 mm, un cumul de 8185,38 mm et un écart
de 93,25 mm par rapport à la normale. La moyenne pluviométrie de
cette phase cache la réalité. Si nous prenons les deux éco
géographiques à savoir la Casamance maritime et la Casamance
continentale, la première est plus arrosée que la seconde .Elles
ont respectivement une moyenne pluviométrique de 1309,77 mm avec un
cumul de 9168,4 mm et 1036 mm avec un cumul de 7257,5 mm. Cela prouve que la
Casamance maritime est plus humide que la Casamance continentale.
La phase humide de 1988 à 1994 est composée
d'années humides et une année sèche. Les années
humides sont successivement : 1988 (1350,65mm) ; 1989 (1133,7
mm) ; 1991 (1103 mm) ; 1992 (1146,7 mm) ; 1993 (1338,8
mm) ; 1994 (1189,05 mm). La seule année sèche pour cette
phase humide est l'année 1990 avec une pluviométrie de 948,55
mm.
En se basant sur la moyenne pluviométrique de cette
phase humide qui est de 1178,7 mm en Casamance maritime, les années 1989
(1133,7 mm) ; 1990 (1110,4 mm) et surtout 1992 (968,8 mm) sont
considérées comme sèches. Elles ont des écarts
respectifs de 13,5 mm, 68,3 mm et 209,9 mm. L'année 1992 constitue
véritablement une année sèche pour la Casamance maritime.
La quantité de pluies précipitées est inférieure
à la normale (1076,09 mm) et à la moyenne pluviométrique
(1309,77 mm) de la phase humide.
Quand à la Casamance continentale, en se basant sur la
moyenne pluviométrique (1036 mm) pendant cette période humide,
nous constatons qu'elle a connue deux années sèches successives
à savoir 1990 et 1991. L'année 1990 a reçu 786,7 mm de
pluies tandis que l'année 1991 en a reçu que 655,6 mm. Pour cette
dernière année, comparativement à la Casamance maritime,
qui à cette même année a reçue 1550,2 mm de pluies,
nous pouvons dire sans risque de nous tromper que l'année 1991 est
véritablement une année sèche avec un déficit de
317,68 mm par rapport à la normale (1076,09 mm) et par rapport à
la moyenne pluviométrique (1036 mm) pendant la phase humide en Casamance
continentale.
Les années humides de la Casamance continentale par
rapport à la normale sont :
1989 (1102,2 mm) ; 1992 (1324,6 mm) ; 1993 (1195,9
mm) et 1994 (1174,6 mm).
L'année 1988 (1017,7 mm ) est considérée
comme une année sèche par rapport à la normale ,mais
elle est humide si nous nous basons sur la moyenne pluviométrique
(973,48mm) pendant cette phase humide.
II.3.2. Les phases sèches
Figure 3 : Evolution des écarts annuels de la
pluviométrique à Ziguinchor et à Kold (source Martin
DIATTA)
Le constat que nous faire est que pour qu'il ait phase humide
, il faut que les années humides soient plus nombreuses que les
années sèches , que la quantité de pluies
précipitées annuellement soit supérieure à la
normale et que les années sèches n'accusent pas de grands
déficits pluviométriques.
Une phase sèche est une période pendant la
quelle, la quantité de pluies moyenne enregistrée est
inférieure à la normale (1076,09 mm).
Nous avons deux phases sèches qui sont :
- la première phase sèche va de 1977 à
1987 et,
- la deuxième phase sèche s'étend de 1995
à 1997.
II.3.2.a La première phase sèche (1977
à 1987)
Cette première phase sèche avait une
durée de onze ans. Elle a commencé de 1977, pour prendre fin en
1987. La quantité de pluies moyenne pendant cette période est de
956,28 mm avec un cumul de 10519,15 mm est un déficit de 119,81 mm par
rapport à la normale.
En faisant une comparaison entre les deux zones éco
géo graphiques qui sont la Casamance maritime et la Casamance
continentale, nous constatons que la Casamance maritime est plus pluvieuse que
la Casamance continentale.
Pendant cette phase sèche, la Casamance maritime a
enregistré une pluviométrie moyenne de 1057,15 mm avec un cumul
de 11628,7 mm et un surplus de 100,87 mm par rapport à la moyenne de
la quantité de pluies précipitées pendant cette phase
sèche. Quand à la Casamance continentale, elle a reçue une
pluviométrie moyenne de 855,4 mm, avec un cumul de 9409,6 mm et un
déficit de 100,88mm au cours de cette période sèche.
Le constat que nous pouvons faire est que la moyenne
pluviométrique (956,28 mm) de la région naturelle de la Casamance
pendant cette phase sèche est inférieure à la normale.
Cette région naturelle qui, jadis humide,
connaîtra sa première phase sèche, après l'accession
de notre pays à la souveraineté internationale.
Si nous nous référons à la moyenne
pluviométrique de la région naturelle de la Casamance qui est de
956,28 mm, nous pouvons dire que la Casamance maritime n'a pas connue une phase
sèche. Cette dernière a enregistré une moyenne
pluviométrique de 1057,15 mm
qui est nettement supérieure à celle de la
naturelle Casamance.
Donc la notion de phase sèche est relative, elle
dépend du type de climat et de la quantité de pluies recueillies
au cours de cette période. Nous savons que la Casamance maritime a un
climat subguinéen, climat caractérisé par une
pluviométrie assez abondante.
Bien vrai que la moyenne pluviométrique de la Casamance
maritime est inférieure à la normale, nous pouvons dire que la
phase sèche est moins marquée en Casamance maritime qu'en
Casamance continentale.
La zone éco géographique de la Casamance
continentale a connu une phase sèche plus marquée que la
Casamance maritime avec une moyenne pluviométrique de 855, 4 mm. Cette
moyenne est inférieure à la moyenne
pluviométrique de la région naturelle de la Casamance
pendant cette phase sèche qui était de 956,28
mm
Pluviométrie (mm)
-800
-600
-400
-200
0
200
400
600
68
72
75
78
81
84
87
90
93
96
Casamance
maritime
Casamance
continentale
Figure 4 : les courbes des écarts
normalisés de la Casamance maritime et de la
Casamance continentale (source Martin
DIATTA)
La Casamance continentale a un climat soudanien humide qui est
marqué par une certaine continentalité dont les rigueurs de
l'harmattan sont fortes.
Cette phase sèche est marquée par des
années sèches et des années humides au cours de son
évolution. Une année est dite sèche quand la
quantité de pluies est inférieure à la moyenne
pluviométrique de cette phase qui est de 956,28 mm.
Les différentes années sèches sont :
1977(719,35 mm) ; 1979(936,15 mm) ; 1980(632,65 mm) ; 1982(868,1
mm) ; 1983 (772,55 mm).
Parmi ces années sèches , l'année 1980
est l'année la plus sèche avec une pluviométrie de 632,65
mm , pour une région aussi humide que la Casamance naturelle .Cela
prouve que la sécheresse a sévie dans cette région
naturelle qui , d'habitude enregistrait une quantité supérieure
à 1000 mm .
Si nous poursuivons notre analyse, nous constatons que la
sécheresse est plus marquée en Casamance continentale qu'en
Casamance maritime. Avec une moyenne pluviométrique de 855,4 mm qu cours
de cette phase sèche, la Casamance est plus sèche que la
Casamance maritime. Cette Casamance continentale a conne sept années
sèches qui sont : 1977 (648,4mm) ; 1979 (823,2 mm) ; 1980
(565,9 mm) ; 1982 (836,9 mm) ; 1983 (726,6 mm) ;
1984 (840 mm) et 1985 (794 mm) .L'année la plus
sèche est l'année 1980 avec une pluviométrie de 855,4 mm
au cours de cette phase sèche, la Casamance que la Casamance maritime.
La Casamance continentale a connu sept années sèches qui
sont : 1977 (648,4 mm) ; 1979 (823,2 mm) ; 1980 (565,9
mm) ; 1982 (836,9 mm) ; 1983 (726,6 mm) ; 1984 (840 mm) et
1985 (794 mm). L'année la plus sèche est l'année 1980 avec
une pluviométrie de 565,9 mm. Seules les années 1978 (991,9 mm
) ; 1981 (996 ,5 mm) ; 1986 (1110,3 mm) et 1987 (1075,9 mm) sont
considérées comme des années humides si nous nous basons
sur la moyenne pluviométrique sur la moyenne pluviométrique de
cette phase sèche.
Quant à la situation pluviométrique de la
Casamance maritime, nous pouvons dire que cette dernière a connu quatre
années sèches : 1977(790,3 mm) ; 1980 (699,4) ;
1982 (899,3 mm) ; 1983 (818,5 mm). L'année 1980 est
considérée comme l'année la plus sèche.
Peut-on parler d'une phase sèche pour la Casamance
maritime, quand la moyenne pluviométrique (1057,15 mm) de cette zone
pendant cette période est supérieure à la moyenne
pluviométrique de la phase sèche ?
II.3.2.b. La deuxième phase sèche
Elle est comprise entre 1995 et 1997. Cette deuxième
phase est moins longue que la première. Elle n'a duré que trois
ans. La moyenne pluviométrique de cette phase est de 1050,08 mm avec un
cumul de 3150,24 mm et un déficit de 26,01 mm par rapport à la
normale
Nous constatons une disparité pluviométrique
entre la Casamance continentale et la Casamance maritime
La Casamance continentale a eu au cours de cette phase
sèche, une moyenne pluviométrique de 922,3 mm .Cette moyenne
pluviométrique est nettement inférieure à la moyenne
pluviométrique de cette phase sui est de 1050,08 mm.
Si nous nous referons à la moyenne
pluviométrique de la phase sèche, la Casamance continentale a
connu deux années sèches : 1995 (955,9 mm) et 1996 (389,4
mm).
L'année 1996 constitue une année
véritablement sèche avec une quantité de pluies
enregistrée de 389,4 mm et un déficit pluviométrique de
686,69 mm par rapport à la normale.
Avec un tel déficit pluviométrique, nous sommes
inquiets de la situation des cultivateurs qui n'ont qu'un seul espoir la pluie.
Ces 389,4 mm de pluies enregistrées pendant cette année, nous
font croire que nous sommes dans la zone sahélienne. L'année 1996
est l'année la plus sèche des trente années auxquelles se
porte notre étude. Quant à la Casamance maritime, nous pouvons
dire qu'elle n'a pas connue une phase sèche. La raison est simple parce
que la moyenne pluviométrique (1177,86 mm) de cette zone est
supérieure à la moyenne de cette phase sèche (1050,08 mm).
Toutes les trois années sont humides : 1995(1095,4 mm) ; 1996
(1156,7 mm) et 1997 (1281,5 mm) La quantité de pluies
enregistrées par an est supérieure à la normale.
Nous avons constaté que la région naturelle de
la Casamance a deux zones éco géographiques différentes
.Faire une étude sur cette région naturelle n'est pas
aisée parce que nous serons confrontés d'une part à un
problème d'appréciation pace que les données
pluviométriques sont nettement différentes et, d'autre part,
à un problème d'analyse parce que nous étudions deux zones
qui sont différentes sur le plan éco géographique.
III / Les impacts sur
l'agriculture
Avant de parler des impacts sur les cultures, il est important
de définir est-ce qu'une année agricole ?
Une année agricole est une période à
laquelle les activités agricoles commencent d'abord par les semis, les
récoltes et la commercialisation d'après les techniciens de la
Direction de l'agriculture. Dans ce cas, si nous prenons par exemple
l'année 1967/68, elle commence par des semis en 1967 entre les mois de
juin et juillet, les récoltes en novembre et décembre et la
période de commercialisation entre février et mars 1968.
Pour ce qui est de l'interprétation des statistiques
agricoles, nous allons adopter deux méthodes. La première,
consistera à faire une analyse des statistiques agricoles de la
région naturelle de la Casamance de 1968 à 1984(réforme
administrative). La deuxième méthode, nous permettrons de faire
une interprétation des données agricoles de 1985 à 1997
séparément entre la Casamance maritime (région de
Ziguinchor) et la Casamance continentale (région de Kolda)
III .1. Les impacts sur les cultures commerciales
ARACHIDE
|
COTON
|
Année
|
Sup. (ha)
|
Rdt (kg/ha)
|
Pro. (t)
|
Sup. (ha)
|
Rdt (kg/ha)
|
Pro. (t)
|
1967/68
|
120 000
|
1 000
|
120 000
|
1560
|
493
|
769
|
1968/69
|
113 586
|
911
|
103 500
|
1181
|
1541
|
1820
|
1969/70
|
118 050
|
777
|
91 700
|
1778
|
1508
|
2682
|
1970/71
|
114 722
|
996
|
114 280
|
3138
|
1302
|
4086
|
1971/72
|
125 175
|
1 031
|
129 115
|
5818
|
1322
|
7694
|
1972/73
|
99 640
|
1 147
|
114 262
|
6799
|
1448
|
9845
|
1973/74
|
107 362
|
1 056
|
113 335
|
11503
|
1448
|
16661
|
1974/75
|
122 219
|
942
|
115 160
|
15729
|
1084
|
17045
|
1975/76
|
136 621
|
1 081
|
147 719
|
16376
|
665
|
10885
|
1976/77
|
116 874
|
1 156
|
135 070
|
18100
|
1159
|
20985
|
1977/78
|
101 795
|
857
|
87 255
|
20145
|
1168
|
23536
|
1978/79
|
137 984
|
1 008
|
139 116
|
22598
|
755
|
17064
|
1979/80
|
106 625
|
839
|
89 504
|
13048
|
993
|
12956
|
1980/81
|
76 858
|
472
|
36 287
|
14750
|
779
|
11489
|
1981/82
|
88 500
|
1 100
|
97 319
|
15895
|
1459
|
23187
|
1982/83
|
95 690
|
1 055
|
100 989
|
24466
|
1324
|
32395
|
1983/84
|
87 374
|
1 198
|
104 684
|
19465
|
1377
|
26805
|
Tableau2 : Statistiques agricoles (arachide, coton)
de la Casamance naturelle de 1968 à1984 (D.A.P.S.)
III.1.a. Les impacts sur l'arachide de 1968 à
1983
D'après les statistiques ci-dessus, nous pouvons dire
que la production arachidière a connue des fluctuations au cours de
cette période. Ces fluctuations sont présentes sur les
superficies emblavées, sur la production en tonnes et sur les rendements
en kg par hectare.
L'année 1967/68 est marquée par un rendement de
1000 kg/ha, une production de 120.000 de tonnes et 120.000 ha de superficies
cultivées, ce qui constitue un bon rendement selon les techniciens de
l'agriculture. Comparativement aux régions du bassin arachidier, la
région naturelle de la Casamance productive que le bassin arachidier sur
le plan du rendement en kg/ha. Il faudrait préciser que cette
année là, la pluviométrie était assez abondante
avec une moyenne pluviométrique de 2000 mm à Ziguinchor et 1580
mm à Kolda.
L'année 1968 / 69 est marquée par une baisse de
la pluviométrie avec une moyenne de 821,05 mm. Cette baisse de la
pluviométrie a eu un impact sur le rendement en kg/ha et sur la
production en tonnes. Ainsi, nous avons un rendement de 911 kg/ha et une
production de 103.500 tonnes. Il est important de préciser que durant
cette année que le Sénégal indépendant a connu une
des sécheresses les très marquées.
En 1969/70, malgré une bonne pluviométrie
(1435,25 mm), le rendement (777kg/ha) et la production (91.700 tonnes) ont
connu respectivement une baisse. Cela prouve, qu'il ne suffit pas seulement
d'avoir une bonne pluviométrie pour avoir de bons rendements agricoles.
Cependant plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte comme une
mauvaise qualité des semences, un manque d'entretien des plantes et de
fertilisation des sols et l'état phytosanitaire des plan
Figure 5 : Graphique des superficies, rendements et
productions de l'arachide dans la région naturelle de la Casamance
naturelle de 1968 à 1984 (source Martin DIATTA)
Les rendements et les productions les plus importants ont eu
lieu entre 1968 et 1976, excepté
l'année 1969/70. Les rendements oscillent entre 900
et plus de 1000 kg/ha. Cette période coïncide avec la
première phase humide dont la moyenne pluviométrique est
supérieure à la normale (1076,09 mm). Pendant cette
période la production en tonnes dépasse plus de 100.000 tonnes
sauf pour l'année 1969/70. Avec une production de 91.700 tonnes.
De 103.500 tonnes en 1968/69, 114.280 en 1970/71, 129.115 en
1971/72 ,113.335 en 1973/74, 147.719 en 1975/76, 135.070 en 1976/77 avec des
rendements respectifs de 911, 996, 1056, 1081 et 1156 kg/ha, cette
période est la plus productrice entre 1968 et 1984.
Après cette période,la production
arachidière a connu une baisse d'abord des superficies cultivées
, des rendements et des productions .Dès 1977/78 , nous constatons que
le rendement est de 857 kg/ha avec une production de 87.255 tonnes .Cette
année est marquée par une baisse de la pluviométrie. La
quantité de pluies enregistrées, était de 719,35 mm, ce
qui est nettement inférieur à la normale. De 1977 à 1984,
cette période est incluse dans la phase sèche de 1977 à
1987. L'année 1978/79 est marquée par une augmentation du
rendement et de la production. Le rendement est passé de 857 à
1008 kg/ha et la production de 87.255 à 139.116 tonnes Même les
superficies emblavées ont connu une hausse passant de 101.795 à
137.984 ha . L'augmentation du rendement et de la production est due à
une bonne pluviométrie avec une moyenne de 1252,65 mm. A partir de
1979/80 jusqu'en 1980/81 les rendements que même les productions vont
connaître une chute. Les rendements vont décroissent de 1008
à 839 et de 839 à 472 kg/ha en 1980/81.Les productions
connaîtront le même sort. De 139.116 en 1978/79, la production va
chuter à 89.504 en 1979/80 et connaître une hécatombe en
1980/81 avec une production de 36.287 tonnes.
Les variations pluviométriques ont joué un
rôle néfaste au niveau des rendements et des productions pendant
ces deux années. Ces deux années sont considérées
comme de années sèches parce que leur moyenne
pluviométrique est inférieure à 1076,09 mm. En 1979, la
région naturelle de la Casamance a enregistré une quantité
de 936,15 mm de pluies.
L'année 1980 fut l'année la plus sèche
de ces trois décennies (1968-1997) avec une quantité
précipitée de 632,65 mm
Au cours des trois dernières années, les
rendements et les productions deviendront importants malgré une baisse
de la pluviométrie .Seule l'année 1981 est pluvieuse avec une
quantité moyenne de pluies de 1108,6 mm. Les autres années
à savoir 1982 et 1983 ont respectivement 868,1 et 772, 55 mm. Ces trois
années ont eu des rendements supérieurs à 1000 kg/ha et
des productions variant entre 97.319 et 104.684 tonnes. Ces bons
résultats peuvent être dus à une bonne assistance au monde
rural avec des sociétés d'encadrement comme l' ONCAD, la SOMIVAC
le PRIMOCA...Ces sociétés d'encadrement ont beaucoup d'une part
à l'amélioration des techniques culturales, et d'autre part aux
conseils prodigués auprès des agriculteurs pour lutter contre
certaines maladies des plantes.
Il faut aussi tenir compte que l'arachide est une plante qui
n'est pas très exigeante en eau, avec une certaine quantité, elle
peut croître sans présenter un certain nombre de
problèmes.
III.1.b Les impacts sur le coton
Il est important de signaler que le coton n'est pas
cultivé sur toute l'étendue de la région naturelle de
Casamance. Le coton est cultivé en Casamance continentale, région
qui produit plus du tiers de la production cotonnière du pays.
Nous constatons les premières années de notre
étude de 1968 à 1972 que les superficies cultivées, les
rendements et les productions sont faibles. Cela est dû à la
nouveauté de cette culture dans cette partie orientale de la
région naturelle de la Casamance. L `introduction d'une nouvelle culture
n'épouse pas toute l'adhésion de tous les paysans. C'est la
raison pour laquelle dès l'année 1967/68, le rendement en kg/ha
est de 493 et la production est de 769 tonnes. Les superficies emblavées
sont minimes par rapport à celles de l'arachide qui est une culture
centenaire.
Le coton est une culture qui donne de bons rendements. Le
rendement en kg/ha est supérieur à 1000. Ainsi de 1968 à
1976, période coïncidant à la phase humide, les rendements
sont importants. L'année 1968/69 qui est une année sèche a
eu le meilleur rendement, d'après les statistiques agricoles de la
région naturelle de la Casamance de 1968 à 1984.
Pourtant l'année 1968/69 est considérée
comme l'une des années les plus sèches, mais le rendement est
plus important que ceux des années humides. Dans ce cas il
nécessaire une analyse des raisons qui nous ont amenées à
avoir un bon rendement. La première raison est que le coton est une
plante qui n'est pas très exigeante en eau. Même avec une
pluviométrie moyenne de 821,05 mm, il peut croître sans
rencontrer des difficultés de croissance. Nous avons une bonne
assistance de la part de la SO.DE.FI.TEX. , qui est une
société nationale chargée de l'encadrement des
cotonculteurs .Si ces derniers arrivent à bien entretenir
leurs champs et de suivre les conseils des techniciens de la
SO.DE.FI.TEX, ils pourront avoir de bons rendements.
A partir de 1970/71. Nous remarquons une augmentation des
superficies cultivées qui passe de 1778 hectares en 1969/70 à
3138 en1970/71 et pour atteindre 15.729 hectares en 1974/75.
Cette augmentation des superficies nous pousse à dire
que les agriculteurs de la Casamance continentale commencent à
s'intéresser à cette nouvelle culture. Il faut ajouter que le
coton subit moins de dégâts que les autres cultures. Là
où l'arachide, le mil, le mais et le riz subissent des
dégâts de la part des oiseaux granivores, le coton est
épargné.
En 1975/76, nous avons une bonne pluviométrie avec une
moyenne de 1302,5 mm, a connu une baisse du rendement et de la production. Le
rendement était de 665 kg/ha et la production
est passée de 17.045 à 10.885 tonnes .Les
raisons de cette baisse peuvent être à un mauvais état
phytosanitaire des plantes, à de mauvaises semences ou à un
manque d'entretien des champs de coton.
Figure 6 : Graphique des superficies, rendements et
productions du coton de la région naturelle de Casamance de 1968
à 1984 (source Martin DIATTA)
La production va connaître une augmentation du rendement
en kg/ha et de la production de 1976 à 1977. La pluviométrie
était de 1108,45 mm en 1976 et le rendement est de 1159 kg/ha avec une
production annuelle de 20.985 tonnes. En 1977, la production et le rendement
connaîtront une augmentation. Bien vrai, que la pluviométrie a
connu une baisse avec une moyenne de 719,35 mm , le rendement est de 1168 kg/ha
et une production de 23.536 tonnes.
Ceci revient à dire que la baisse de la
pluviométrie n'a pas eu des impacts sur la production.
En se référant à l'année 1968/69,
nous pouvons avoir les mêmes raisons qui ont contribuées à
un meilleur rendement et une bonne production.
La production a commencé à baisser à
partir de 1978 et cela coïncide à la première phase
sèche dont la moyenne pluviométrique est de 956,28 mm. Ainsi les
variations pluviométriques ont eu des impacts sur le rendement et la
production du coton. En 1978, la pluviométrie est de 1252,65 mm, mais le
rendement est de 755 kg/ha et la production est de 17.064 tonnes .Donc nous le
voyons tous que malgré une bonne pluviométrie, la production de
que même le rendement peuvent connaître une baisse. Il faut retenir
que la phase sèche que la région est entrain de traverser peut
jouer de manière significative à cette baisse ,mais elle n'est
pas le seul indicateur .Les autres indicateurs peuvent être ,les
mauvaises semences , de l'état phytosanitaire des plantes ou bien des
invasions acridiennes.
Les années 1979 et 1980 connaîtront une baisse de
la pluviométrie avec une moyenne respective de 936,15 et 632,65 mm.
Cette baisse de la pluviométrie a eu des répercutions sur les
rendements et sur les productions. Ainsi au cours de ces deux années le
rendement est passé de 993 à 779 kg /ha et la production de
12.956 à 11489 tonnes. Cette baisse de la production est
consécutive de la baisse des superficies cultivées. Elles
passerontde22.598 en 1978 à 14.750 hectares en 1980.
L'année 1981 connaîtra une augmentation de la
pluviométrie avec une moyenne de 1108,6 mm. Cette augmentation de la
pluviométrie a entraîné une hausse du rendement et de la
production .Ainsi le rendement en kg/ha est devenu important passant de 779
à 1459.
Les années 1982 et 83 seront marquées par une
baisse de la pluviométrie. Elles enregistreront des moyennes
pluviométriques respectives de 868,1 mm et 772,55 mm. En 1982, le
rendement était de 1324 kg/ha avec une production de 32.395 tonnes sur
24.466 hectares emblavées. L'année suivante plus
précisément en 1983, le rendement sera plus important avec 1377
kg/ha, mais la production enregistra une baisse par rapport à
l'année précédente avec une production de 26.805 tonnes
de même que les superficies cultivées.
Les variations pluviométriques n'ont pas pu
entraîné des impacts sur la production, mais plutôt des
bienfaits. Ces bienfaits peuvent être en avec l'apport d'engrais, la
qualité des semences, un bon encadrement des cotonculteurs.
III.2. Les impacts sur les cultures
vivrières
|
MAIS
|
MIL
|
RIZ
|
Année
|
Sup(ha)
|
Prod.(t)
|
Rdt(kg/ha)
|
Sup.(ha)
|
Prod. (t)
|
Rdt(kg/ha)
|
Sup.(ha)
|
Prod.(t)
|
Rdt(kg/ha
|
67/68
|
33664
|
32 080
|
953
|
125 146
|
114 040
|
911
|
78531
|
101099
|
1287
|
68/69
|
21696
|
16 604
|
765
|
112 993
|
87 088
|
771
|
54477
|
43015
|
790
|
69/70
|
29610
|
28 162
|
951
|
121 208
|
121 415
|
1 002
|
84588
|
105607
|
1248
|
70/71
|
25159
|
18 549
|
737
|
123 358
|
100 216
|
812
|
74511
|
68486
|
919
|
71/72
|
19540
|
16 245
|
831
|
92 215
|
90 900
|
986
|
65346
|
73010
|
1117
|
72/73
|
13018
|
9 726
|
747
|
94 782
|
74 771
|
789
|
34952
|
27661
|
791
|
73/74
|
14080
|
13 929
|
989
|
99 349
|
83 698
|
842
|
49737
|
49154
|
988
|
74/75
|
15297
|
16 470
|
1 077
|
95 496
|
101 935
|
1 067
|
63772
|
86360
|
1354
|
75/76
|
13607
|
14 891
|
1 094
|
90 717
|
74 050
|
816
|
70944
|
97397
|
1373
|
76/77
|
16013
|
19 390
|
1 211
|
91 069
|
75 897
|
833
|
65068
|
0
|
0
|
77/78
|
16019
|
11 382
|
711
|
87 268
|
64 597
|
740
|
41914
|
34088
|
813
|
78/79
|
22780
|
19 082
|
838
|
103 202
|
30 785
|
298
|
71786
|
108421
|
1510
|
79/80
|
25799
|
23 490
|
911
|
104 539
|
81 424
|
779
|
57832
|
56821
|
983
|
80/81
|
24393
|
19 132
|
784
|
104 149
|
58 838
|
565
|
48744
|
26805
|
550
|
81/82
|
29599
|
23 684
|
800
|
99 274
|
94 706
|
954
|
56866
|
76700
|
1349
|
82/83
|
25485
|
22 794
|
894
|
95 731
|
90 835
|
949
|
50281
|
55135
|
1097
|
83/84
|
26961
|
35 000
|
1 298
|
84 303
|
67 648
|
802
|
31803
|
35780
|
1125
|
Tableau 3 : Statistiques agricoles du mais, mil et riz
de la Casamance naturelle de 1968 à 1984. ( Source D.A.P.S )
III.2.a. Les impacts sur le maïs
Le rendement en kg/ha a connu des fluctuations
consécutives aux variations pluviométriques. De 1968 à
1973 le rendement est inférieur à 1000 kg/ha. En 1968, le
rendement en kg/ha était de 765. La pluviométrie a eu un impact
sur le rendement parce que la quantité de pluies enregistrées
était de 859,05 mm. Nous constatons que la baisse du rendement en kg/ha
a entraîné une baisse de la production en tonnes(16.604) et des
superficies cultivées en hectares (21.696),comparativement à
l'année précédente où le rendement était de
953 kg/ha ,la production 32.080 tonnes et les superficies emblavées
33.664 hectares.
L'année 1969 est marquée par une augmentation du
rendement chiffré à 951 kg/ha. Cette dernière est due
à une assez bonne pluviométrie avec une quantité de pluies
recueillies de 1435,25 mm. La production en tonnes a connu une augmentation
avec 28.162, de même que les superficies cultivées avec 29.610
hectares par rapport à l'année passée.
En 1970, le rendement en kg/ha est passé de 951 en 1969
à 737 l'année suivante .Pourtant cette année là,
nous n'avons pas connu un déficit pluviométrique par rapport
à la normale.
La quantité d'eau de pluies recueillies ,était
de 1222,25 mm mais le rendement était inférieur à celui de
1968 qui est considérée comme une année sèche
.Cette baisse du rendement peut être due à un mauvais entretien
des champs, à un problème phytosanitaire ou à un absence
de fertilisants (engrais). Avec cette baisse du rendement en kg/ha, nous avons
eu une baisse de la production en tonnes qui est passée de 28.162 en
1969 à 18.549 en 1970. La production est étroitement liée
à un bon rendement mais aussi au nombre de surfaces cultivées. Ce
dernier a aussi connu une baisse par rapport à l'année
précédente où 29.610 hectares ont été
emblavés et en 1970 nous avons 25.159 hectares de terres
cultivées.
Figure 7 : Graphique des superficies, rendements et
productions du maïs de la région naturelle de la Casamance de 1968
à 1984 (source Martin DIATTA)
En 1972, le rendement en kg/ha a connu une baisse passant de
831 en 1971 à 747 l'année suivante. Cette baisse est due
à la diminution de la pluviométrie qui est passée de
1240,7 mm de l'année précédente à 912,25 mm en
1972.
Quand à la production en tonnes, elle est la plus
faible entre 1968 et 1983. Elle est de 9726 tonnes sur 13018 hectares de terres
cultivées, cette baisse de la pluviométrie a eu un impact
négatif sur la production du mais dans la région.
Les quatre années suivantes à savoir, 1973,
1974, 1975 et 1976 nous avons un rendement en kg/ha, plus important que les
années précédentes. Il est passé de 989 kg/ha en
1973 à 1211 kg/ha en 1976. Cela est consécutif à une bonne
pluviométrie pendant cette période. Les quantités de
pluies enregistrées sont en 1973 (1230,8 mm), 1974 (1129,7 mm), 1975
(1302,5 mm) et 1976 (1108,45 mm). Si les rendements en ont connu un
accroissement comme en 1973 (989 kg/ha), 1974 (1077 kg/ha), 1975 (1094 kg/ha)
et 1976 (1211 kg/ha) ; il n'en est pas de même de la production en
tonnes qui a connu des fluctuations au cours de ces quatre années. En
1973, la production était de 13929 tonnes ; 1974 (16470
tonnes) ; 1975 (14891 tonnes) et 1976 (19300 tonnes). Ainsi, les
surfaces emblavées ont aussi connu le même sort avec 14080 ha en
1973 ; 16470 ha en 1974 ; 14891 ha en 1975 et 19390 ha en 1976.
Il est important de préciser que les quatre
années que nous venons d'étudier, coïncident avec la
première phase humide (1968-1976).
L'année 1977 a enregistré le plus faible
rendement en kg/ha au cours de ces seize années dont nous sommes entrain
d'étudier. Le rendement en kg/ha était de 711, cela peut
être dû en grande partie à la baisse de la
pluviométrie. La quantité de pluies enregistrées au cours
de cette année était de 719,35 mm soit un écart de 389,1
mm part rapport à l'année précédente.
Cette baisse du rendement en kg/ha a entraîné
une baisse de la production en tonnes qui était de 19390 tonnes en 1976
à 11382 tonnes en 1977 tandis que les surfaces cultivées ont
connu une légère hausse passant de 16013 ha en 1976 à
16019 ha en 1977.
A partir de 1978, jusqu'en 1982, les rendements en kg/ha ont
enregistré des fluctuations d'une année à une autre. En
1978, il était de 838 ; 1979 (911) ; 1980 (784) ; 1981
(800) ; 1982 (894). Nous avons remarqué des variations
pluviométriques pendant ces cinq années.
Avec une saison pluvieuse que celle de 1977, l'année
1978 a eu un rendement en kg/ha meilleur que celui de l'année
précédente, passant de 711 à 838 kg/ha. La production en
tonnes a connu une augmentation passant de 11382 en 1977 à 19132 tonnes
en 1978. Elle va évoluer positivement en 1979 avec 23490 tonnes et un
rendement de 911 kg/ha.
Ce qui est remarquable , c'est qu'en 1979 , la région
naturelle de la Casamance a enregistré une baisse de la
pluviométrie passant de 1252,65 mm en 1978 à 936,15 mm en 1979.
Malgré la baisse pluviométrie, nous n'avons pas une baisse du
rendement en kg/ha et de la production en tonnes. Cela nous pousse à
dire que la pluie bien vrai , qu'elle est un facteur déterminant pour
avoir une bonne production ,mais il faut tenir compte que le mais est une
céréale qui n'est pas très exigeante en eau. Si l'apport
en fertilisants et l'entretien des champs sont bien
exécutés ; accompagnée d'une bonne
pluviométrie, nous pouvons avoir de bons rendements.
En 1980, le rendement en kg/ha a baissé passant de 911
l'année précédente à 784 kg/ha l'année
suivante. Il faut dire que nous avons enregistré une diminution de la
pluviométrie. La quantité de pluies recueillies est de 632,65 mm
avec un écart de 303,5 mm part rapport à l'année
précédente. Cette baisse de la pluviométrie a eu de effets
négatifs sur la production du mais. Elle a connu une baisse
comparativement à l'année précédente. La production
en tonnes est passée de 23490 à 19132 tonnes.
Les années 1981 et 1982 ont enregistré une
légère augmentation du rendement en kg/ha par rapport à
1980. Il était de 800 en 1981 et 894 kg/ha en 1982.
La pluviométrie quand à elle, a connu une hausse
remarquable en 1981 avec 1108,6 mm soit un écart de 475,95 mm. En 1982,
la pluviométrie a connu une baisse passant de 1108,6 mm à
868,1mm. Elle n'a pas entraîné une baisse du rendement en kg/ha,
mais plutôt à
une augmentation de ce dernier passant de 800 kg/ha en 1981
à 894 kg/ha en 1982.
La production en tonnes était de 23684 en 1981 et de
22794 tonnes en 1982. Elle est plus importante en 1981 qu'en 1982 parce que les
superficies emblavées étaient successivement de 29599 ha et 25485
ha.
En 1983, le rendement en k/ha a accusé une augmentation
passant de 894 en 1982 à 1298 kg/ha l'année suivante. Quand
à la pluviométrie, elle a connu une baisse passant de 868,1 mm en
1982 à 772,55 mm en 1983. Cette baisse de la pluviométrie n'a pas
entraîné une baisse de la production. Au contraire, elle a
entraîné un bon rendement agricole. Ce dernier est
consécutif à un bon entretien des champs, à l'absence des
problèmes phytosanitaires et un apport de fertilisants (engrais).
Cependant, il faudrait tenir compte que le maïs est une plante qui n'est
pas très exigeante en eau. Le rendement en kg/ha est le plus important
de 1968 à 1983.De même que la production en tonnes est plus
importante que celle des autres années.
Elle est estimée à 35000 tonnes, ce qui
constitue un record eu égard à la baisse de la
pluviométrie. Les superficies emblavées ont connu une
augmentation par rapport à l'année précédente,
elles sont passées de 25485 ha en 1982 pour atteindre 26961 ha en
1983.
III.2.b. Les impacts sur le mil
D'une manière générale, il faut dire que
le mil est la céréale la plus cultivée dans la
région naturelle de la Casamance. En se référant aux
statistiques agricoles, nous constatons que les superficies cultivées et
la production en tonnes sont plus importantes que celles des autres
céréales.
L'année 1968 est marquée par une baisse du
rendement en kg/ha par rapport à l'année
précédente. Il était de 771 kg /ha, alors qu'en 1967 il
fut de 911 kg/ha Cette baisse du rendement est consécutive à la
baisse de la pluviométrie. La quantité de pluies
enregistrées au cours de cette année était de 821,05 mm,
alors que l'année précédente, elle était de 2000
mm à la station de Ziguinchor et 1580 mm à la station de Kolda.
Elle a eu des effets néfastes sur le rendement
agricole. Donc, les variations pluviométriques ont un impact
négatif sur la production agricole. Il en est de même, pour la
production en tonnes. Elle a connu une baisse passant de 114.040 en 1967
à 87.088 en 1968.
Figure 8 : Graphique des superficies, rendements et
productions du mil de la région naturelle de la Casamance de 1968
à 1984 (source Martin DIATTA)
Les superficies emblavées ont accusé aussi une
diminution, passant de 125.146 à 112.993 hectares.
En 1969, nous constatons que le rendement en kg/ha a
enregistré une augmentation passant de 771 l'année
précédente à 1002 l'année suivante, soit une
différence de 231 kg/ha. Cette hausse du rendement est due à une
bonne pluviométrie estimée à 1435,25 mm.
La production en tonnes a connu une augmentation passant de
87.088 tonnes en 1968 à 121.415 tonnes en 1969. Les superficies
cultivées sont passées de 112.993 à 121.208 hectares.
De 1970 à 1973, le rendement en kg/ha a connu des
fluctuations passant de 812 en 1970 ; 986 en 1971 ; 789 en 1972 et
842 en 1973. La pluviométrie a enregistré des variations au cours
de ces quatre années. La quantité de pluies recueillies
était en 1970(1222,25 mm) ; 1971(1210,7 mm) ; 1972(912,25 mm)
et 1973(1230,8 mm). Ces variations pluviométriques ont
entraîné soit une baisse ou une augmentation de la production
agricole. Nous remarquerons qu'en 1972, la pluviométrie a accusé
une baisse avec ses 912,25 mm, entraînant une baisse du rendement en
kg/ha évalué à 789. En 1973, la pluviométrie
était meilleure que l'année précédente avec 1230,8
mm de pluies enregistrées, a eu un rendement en kg/ha supérieur
à celui de l'année précédente.
La production en tonnes a connu au cours de ces quatre
années des fluctuations consécutives d'une part, au rendement en
kg/ha et, d'autre part au nombre des superficies cultivées. Elle est
passée de100.216 en 1970 ; 90.200 en 1971 ; 74.771 en
1972 ; et 83.698 tonnes en 1973.
En ce qui concerne, les superficies emblavées, nous
constatons que l'année 1970 fut une année record où, elles
étaient estimées à 123.358 hectares. Après cette
année, nous avons une diminution des superficies cultivées avec
92.215 en 1971, 94.782 en 1972 et 99.349 en 1973.
En 1974, le rendement en kg/ha a connu une hausse passant de
842 en 1973 à 1067, l'année suivante. Au cours de cette
année, la quantité de pluies enregistrées était de
1129,7 mm. Elle a eu un effet positif sur le rendement en kg/ha et sur la
production en tonnes. Ainsi la production en tonnes est passée de 83.698
en 1973 à 101.935 l'année suivante.
De 1975 à 1983, le rendement en kg/ha était en
dents de scie .Il était de 1067 kg/ha en 1974.pour
décroître à 816 en 1975 ; 833 en 1976 ; 740 en
1977 ; 298 en 1978 ; 779 en 1979 ; 565 en 1980 ; 954 en
1981 ; 949 en 1982 et 802 en 1983.
La pluviométrie a connu le même sort, avec une
quantité de pluies enregistrées en 1975(1302,5 mm) ;
1976(1108,45 mm) ; 1977(719,35 mm) ; 1978(1252,65 mm) ;
1979(936, 15 mm ) ; 1980 (632,65 mm) ; 1981(1108,6 mm );
1982(868,1 mm) et 1983(772,55 mm).
Ainsi, les deux premières années à savoir
1975 et1976, nous avons une pluviométrie assez abondante mais
malheureusement le rendement était inférieur à celui de
1974.
En 1977, la baisse de la pluviométrie a
entraîné une diminution du rendement en kg/ha.
C'est en 1978, que nous allons remarquer un
phénomène tout à fait particulier. Cette année
-là, la pluviométrie était assez abondante avec 1252,65 mm
de quantité de pluies enregistrées.
Mais elle n'a pas permis d'avoir un meilleur rendement. Ce
dernier est l'un des plus bas de 1968 à 1983 avec 298 kg/ha.
Nous avons une baisse de la pluviométrie en 1979, par
contre le rendement était meilleur que l'année
précédente. Elle se poursuivra en 1980, avec une baisse du
rendement en kg/ha consécutive à une diminution de la
pluviométrie (632,65 mm) .Nous pouvons dire que cette variation
pluviométrique a eu un impact négatif sur la production agricole,
d'autant plus que la baisse de la pluviométrie a entraîné
une baisse du rendement.
En 1981, nous avons une augmentation du rendement en kg/ha
passant de 565 en 1980 à 954 l'année suivante. Elle est
consécutive à la quantité de pluies enregistrées
(1108,6 mm) au cours de cette année. Cette bonne pluviométrie a
eu un impact positif sur la production d'autant plus que le rendement en kg/ha
et la production en tonnes (94.706T.) ont connu une hausse remarquable.
Les deux années suivantes à savoir 1982 et 1983
sont marquées par une baisse progressive du rendement en kg/ha relative
à la baisse de la pluviométrie.
Quand à la production en tonnes, elle a connu des
fluctuations de 1975 à 1983.Hormis la production record de 1974
estimée à 101.935 tonnes, elle va connaître une chute en
1975 avec 74.050 tonnes .La chute de la production est due à la baisse
du rendement et des surfaces emblavées. En 1976, nous avons une
légère augmentation de la production grâce à un
meilleur rendement (833 kg/ha). La production au cours de cette année
était estimée à 75.897 tonnes tandis que les superficies
emblavées étaient de 91.069 hectares. Cette production va
connaître une baisse en 1977 avec 87.268 tonnes, pour atteindre le taux
le plus bas en 1978 avec seulement 30.785 tonnes. Bien vrai que les surfaces
cultivées étaient importantes
(103.202 hectares), il n'en est pas de même pour ce qui
concerne le rendement avec ses 298 kg/ha. Avec un faible rendement, il va s'en
dire que la production connaîtra une chute. Elle doublera en 1979 avec
81.424 tonnes, consécutive d'une part à une augmentation du
rendement (779 kg/ha) et d'autre part à l'accroissement des superficies
(104.539 hectares).
La production va enregistrer une baisse en 1980, avec 58.838
tonnes malgré un nombre assez important de superficies cultivées
(104.149 hectares). Elle connaîtra une augmentation en 1981 avec 97.706
tonnes pour baisser en 1982 (90.835 tonnes). A partir de 1983, la production
connaîtra une nouvelle baisse avec 67.648 tonnes.
Les superficies emblavées vont enregistrer aussi une
baisse passant de 104.149 en 1980, 99.274 en 1981, 95.731 en 1982 et 67.648
tonnes en 1983
III. 2 .c. Les impacts sur le riz
Le riz est la principale céréale
d'autoconsommation de la région naturelle de la Casamance.
Il est cultivé dans les bas fonds et aussi au niveau
des plateaux.
L'année 1968 est marquée par une baisse du
rendement comparativement à l'année précédente,
où il était de 1287 kg/ha. Il faudrait retenir que cette
année là, la pluviométrie a connu un déficit
remarquable pour une région assez humide comme celle de la Casamance.
Figure 9 : Graphique des superficies, rendements et
productions du riz de la région naturelle de la Casamance de 1968
à 1984 (source Martin DIATTA)
La quantité de pluies enregistrées était
nettement inférieure à la normale. Elle était de 821,05 mm
alors que la normale est de 1076,09 mm. L'irrégularité des
précipitations a eu un impact négatif sur la production rizicole.
La production en tonnes a accusé une baisse ; elle est
passée de 101.099 en 1967 à 43.015 tonnes l'année
suivante. C'est aussi, le même cas pour les surfaces cultivées qui
sont passées de 78.531 à 54.477 hectares.
Dés 1969, nous constatons une augmentation du rendement
qui passe de 790 à 1248 kg/ha.
Au cours de cette année la pluviométrie est
assez abondante avec 1435,25 mm de pluies enregistrées. Cette bonne
pluviométrie a eu un impact positif sur la production parce qu'elle a
permis d'avoir un meilleur et une bonne production. C'est ainsi que la
production en tonnes a connu une hausse passant de 43.015 à 105.607
tonnes. Les superficies emblavées ont aussi connu une augmentation
passant de 54.477 à 84.588 hectares.
Ainsi de 1970 jusqu'en 1975, le rendement est marqué
par des fluctuations allant de 791 à 1373 kg/ha. L'année 1970 a
connu une baisse du rendement passant de 1248 à 919 kg/ha ; soit un
écart de 329 kg/ha. Nous pouvons dire qu'au cours de cette année,
la pluviométrie a enregistré une quantité de pluies
inférieure que l'année précédente. Elle est de
1222,25 mm ; soit un déficit de 213 mm. Quand à 1971, nous
remarquons une hausse du rendement passant de 919 à 1117 kg/ha. En se
referant aux statistiques, nous constatons que la pluviométrie n'a pas
connu une hausse remarquable par rapport à l'année
précédente, elle est de 1240.7 mm ; soit un déficit
de 18.45 mm. Ce bon rendement peut être du par un apport assez important
de fertilisants (engrais), un meilleur entretien de champs et à
l'absence de maladies phytosanitaires au niveau des plantes.
L'année 1972 est marquée par une baisse du
rendement passant de 1117 à 791 kg/ha soit un déficit de 326
kg/ha. Elle est consécutive à une diminution de la
pluviométrie qui passe de 1240,5 à 912,25 mm soit un
déficit de 328,45 mm. Cette baisse de la pluviométrie a eu un
impact négatif sur la riziculture, parce que nous avons une diminution
du rendement et de la production en tonnes. Quand à 1973, le rendement
était meilleur que l'année précédente. Il est
passé de 791 à 988 kg/ha soit une hausse de 197 kg/ha.
C'est au cours des deux années suivantes à
savoir 1974 et 1975, que nous avons eu les meilleurs rendements. Ils passeront
de 988 en 1973 à 1354 pour atteindre enfin 1373 kg/ha en1975. Ces deux
années ont connu une pluviométrie assez abondante. La
quantité de pluies recueillies en 1974 était de 1129,7 mm et
celle de 1975 fut de 1302,5 mm. Cette pluviométrie a été
bénéfique pour la région naturelle de la Casamance parce
que les rendements ont été les meilleurs entre 1968 et 1975.
La production en tonnes a connu des fluctuations
consécutives d'une part, à la baisse du rendement et d'autre
part, à la diminution des superficies emblavées. Nous avons une
production de 68.486 en 1970 ; 73.010 en 1971 ; 27.661 en 1972 ;
49.154 en 1973 ; 86360 en 19774 et 97.397 tonnes en 1975. Nous constatons
que l'année 1972 a enregistrée la plus mauvaise production due
à un déficit pluviométrique au cours de cette
année.
Les superficies cultivées ont connu des variations sur
le nombre d'hectares emblavées. Elles étaient de 74.511 en
1970 ; 65.346 en 1971 ; 34.952 en 1972 ; 49.737 en 1973 ;
63772 en 1974 et 70944 hectares en 1975.
Pour l'année 1976, les données ne sont pas
disponibles.
L'année 1977 est marquée par une baisse du
rendement. Il passera de 1373 à 813 kg/ha soit un déficit de 560
kg/ha. La faiblesse du rendement est consécutive par la diminution de la
pluviométrie. En 1976, elle était de 1108,45 mm, pour chuter
à 719,35 mm en 1977.
La production en tonnes a enregistré une diminution
passant de 97.397 à 34.088 tonnes.
Les surfaces emblavées ont connu le même sort
avec une baisse des terres cultivables passant de 70.944 à 41.914
hectares.
De 1978 à 1983, le rendement va connaître des
fluctuations passant de 550 au minimum à 1510 kg/ha au maximum. Il
était de 1510 en 1978 ; 983 en 1979 ; 550 en 1980 ; 1349
en 1981 ; 1097 en 1982 et 1125 kg/ha en 1983. Nous remarquons que les
rendements qui sont supérieurs à 1000 kg/ha, il y a en qui ont
bénéficié d'une pluviométrie assez abondante, par
contre d'autre n'en ont du tout bénéficié Par
exemple en 1978, la pluviométrie était de 1252,65
mm ; en 1981, elle était de 1108,6 mm ; exception pour les
années 1982 et 1983.
Bien vrai que le riz est une plante exigeante en eau mais il
faut dire qu'il existe certaines variétés de riz qui s'adaptent
à un déficit pluviométrique. Ce sont ces
variétés qui sont en général cultivées au
niveau des plateaux et que l'on appelle communément riz de montagne.
Ce riz cultivé dans les plateaux peut compenser le
déficit de riz cultivé dans les bas fonds.
La production en tonnes a aussi connu des variations relatives
aux rendements mais aux surfaces cultivables. Elle est importante en 1978 avec
108.421 tonnes ; moyenne en 1981 avec 76.700 tonnes et faible en 1980 avec
26.805 tonnes. Quand aux superficies emblavées, c'est en 1978, qu'elles
sont plus importantes avec 71.786 hectares, ensuite en 1979 (57.832 ha), 1981
(56.866 ha) et enfin 1983 avec 31.803 hectares.
IV. Les impacts sur l'agriculture de la Casamance
maritime et la Casamance continentale
IV.1 Les impacts sur la culture de rente en
Casamance maritime
|
ARACHIDE
|
Années
|
Sup. (ha)
|
Rdt(Kg/ha)
|
Prod.(T)
|
1984/85
|
26 000
|
1 222
|
31 772
|
1985/86
|
20 327
|
1 100
|
22 360
|
1986/87
|
22 731
|
1 225
|
27 845
|
1987/88
|
30 652
|
1 250
|
38 305
|
1988/89
|
28 690
|
981
|
28 136
|
1989/90
|
24 932
|
1 032
|
25 730
|
1990/91
|
22 885
|
1 128
|
25 812
|
1991/92
|
13 672
|
910
|
12 436
|
1992/93
|
23 121
|
874
|
20 208
|
1993/94
|
11 668
|
1 554
|
18 131
|
1994/95
|
15 272
|
869
|
13 266
|
1995/96
|
11 393
|
993
|
11 318
|
1996/97
|
16 031
|
881
|
14 126
|
1997/98
|
14.534
|
950
|
13.807
|
Tableau 4 : Statistiques agricoles de l'arachide de
1985 à 1997 en Casamance maritime ( Source D.A.P.S )
IV.1.a. Les impacts sur l'arachide
Nous avons les statistiques agricoles, plus
précisément celles de l'arachide de 1984 à 1997 de la
Casamance maritime. L'arachide constitue la seule culture de rente.
Au lendemain de la réforme administrative de 1984,
l'ancienne région de la Casamance est divisée en deux
localités administratives. Ainsi, nous avons la région de
Ziguinchor et celle de Kolda. La région de Ziguinchor représente
la Casamance maritime tandis que celle de Kolda, la Casamance continentale.
Les premières années à savoir de 1984
à 1987, les rendements dépassent 1000kg/ha.
En1984, le rendement était de 1222 kg/ha ; 1985,
1100 kg/ha ; 1986, 1225 kg/ha et 1987, 1250 kg/ha
Au cours de ces quatre années, la pluviométrie
était assez abondante en Casamance maritime. Les quantités d'eau
précipitées sont les suivantes : 1237,1 mm en 1984 ;
1382,2 mm en 1985 ; 976 mm en 1986 et 1042,6 mm en 1987. Avec une telle
quantité d pluies, il va s'en dire que nous aurons de bons rendements
agricoles Même si ces bons rendements sont dus en grande partie à
une pluviométrie abondante, il ne faudrait pas laisser en compte la
présence de bonnes semences, l'entretien des champs, l'encadrement
technique des paysans, mais surtout l'engouement des paysans à cultiver
l'arachide source de devises. En fin de compte, nous retiendrons que le
facteur-clé pour avoir de bons rendements, est la
pluviométrie.
Nous avons constaté une baisse de la
pluviométrie en 1986, mais cela n'a pas entraîné une
diminution du rendement parce que, l'arachide est une plante qui n'est pas
très exigeante en eau.
Figure 10 : Graphique des superficies, des
rendements et des productions de l'arachide de la Casamance maritime ( Source
Martin DIATTA )
La production en tonnes est fluctuante parce qu'elle
dépend d'une part du rendement et d'autre part des superficies
emblavées. En 1984, la production était de 31.772 tonnes avec
26.000 hectares de terres cultivées. Dés 1985 , nous avons
constaté une baisse du rendement qui passe de 1222 à 1100kg/ha,
suivi d'une baisse de la production en tonnes qui passe de 31.772 à
22.360 tonnes et les surfaces cultivées de 26.600 en 1984 à
20.000 hectares en 1985.
Les années 1986 et 1987 sont marquées par une
augmentation du rendement, de la production en tonnes et des superficies
emblavées. Le rendement passe de 1100 en 1985 à 1225 kg/ha en
1986 et atteint la barre de 1250 kg/ha en 1987. La production en tonnes va
connaître une hausse. Elle passera de 22.360 tonnes en 1985 à
27.845 tonnes en 1986 pour culminer à 38.305 tonnes en 1987. Les
superficies emblavées ont connu une augmentation. Elles passeront de
20.327 en 1985 à 22.731 en 1986 pour atteindre finalement 30.652
hectares en 1987.
L'année 1988 connaîtra une baisse du rendement
qui sera de 981 kg/ha. Ce qui est remarquable est que cette année est
pluvieuse avec 1683,6 mm attestant que c'est l'année la plus pluvieuse
entre 1968 et 1997, alors qu'elle était de 1017,7 mm en Casamance
continentale. Peut -on amputer cette baisse du rendement au trop plein d'eau au
cours de cette année? Où bien cette baisse du rendement est-elle
relative à un mauvais entretien des champs, à l'absence de
fertilisants (engrais) ?
Les années suivantes à 1989 et 1990 sont
marquées par une hausse du rendement. Il passera de 981 en 1988 à
1032 en 1989, pour atteindre 1128 kg/ha en 1990. Ces deux années ont
été pluvieuses grâce à des quantités de
pluies de 1165 mm en 1989 et 1110,4 mm en 1990. Ces quantités de pluies
ont contribué à l'augmentation des rendements. Mais
malheureusement, il n'en est pas de même de la production en tonnes et
des superficies cultivées. La production a connu une baisse passant de
28.136 en 1988 à 25.730 en 1989, pour atteindre 25.812 tonnes en 1990.
Les superficies emblavées vont connaître le même sort avec
28.690 en 1988 ; 24.932 en 1989 et 22.885 hectares en 1990.
A partir de 1991, nous constatons une baisse du rendement qui
passe de 1128 en 1990 à 910 en 1991, pour atteindre 874 kg/ha en 1992.
Ces deux années seront marquées par des variations
pluviométriques très importantes. L'année 1991 a eu 1550,2
mm de pluies tandis que l'année 1992 n'a reçue que 968,8 mm.
Nous le constatons ainsi qu'une année peut être
pluvieuse et le rendement peut baisser comme c'est le cas en 1991.
La production en tonnes a connu des fluctuations passant de
25.812 en 1990 à 12.436 en 1991 ; pour atteindre 20.208 tonnes en
1992.
En 1993, nous avons eu le plus important rendement. Il
était de 1554 kg/ha. Il est consécutif à une bonne
pluviométrie d'autant plus que la quantité de pluies
enregistrées, était de 1481,7 mm en Casamance maritime. Il n'en
est pas de même pour la production en tonnes et des superficies
emblavées qui ont connu une baisse. La production était de 18.131
tonnes alors que les superficies cultivées sont de 11.668 hectares.
L'année 1994 est marquée par une baisse du
rendement qui se poursuivra jusqu'en 1997. Pendant cette période, la
pluviométrie était supérieure à 1000 mm par an en
Casamance maritime. Dés le début de cette période, le
rendement était de 869 kg/ha, il connaîtra une hausse en 1985 avec
993 kg/ha et chuter en 1996 à 881 kg/ha. La production en tonnes va
connaître des fluctuations. Elle sera de 13.266 en 1994 ; 11.316 en
1995 et 16.031 hectares en 1996. Les raisons de la baisse des activités
agricoles peuvent être amputées à la rébellion
casamançaise dont la présence de mines empêche les
agriculteurs à s'adonner à leurs activités.
IV.2. Les impacts sur les céréales en
Casamance maritime
|
MAIS
|
MIL
|
RIZ
|
Années
|
Sup.(ha)
|
Rdt kg/ha
|
Prod.(T)
|
Sup.(ha)
|
Rdt Kg/ha
|
Prod.(T)
|
Sup.(ha)
|
Rdt Kg/ha
|
Prod.(ha)
|
1984/85
|
5 514
|
1 060
|
5 845
|
18 396
|
649
|
11 931
|
20089
|
1132
|
22748
|
1985/86
|
7113
|
1 150
|
8 179
|
22 086
|
800
|
17 668
|
29956
|
1200
|
35947
|
1986/87
|
5072
|
890
|
4 516
|
15 022
|
847
|
12 723
|
21047
|
1123
|
23640
|
1987/88
|
3930
|
983
|
3 863
|
7 756
|
699
|
5 420
|
25700
|
1254
|
32218
|
1988/89
|
2654
|
764
|
2 028
|
9 199
|
680
|
6 251
|
25390
|
1130
|
28696
|
1989/90
|
1525
|
1 122
|
1 711
|
10 529
|
721
|
7 593
|
27492
|
1542
|
42384
|
1990/91
|
2 351
|
1 254
|
2 949
|
13 995
|
484
|
6775
|
22747
|
1050
|
23875
|
1991/92
|
1 427
|
1 002
|
1 430
|
11 465
|
754
|
8639
|
18652
|
1353
|
25232
|
1992/93
|
2 219
|
871
|
1 932
|
18 636
|
672
|
12519
|
17818
|
1029
|
18334
|
1993/94
|
2 219
|
1 447
|
3 210
|
14 003
|
568
|
7957
|
15179
|
2008
|
30479
|
1994/95
|
2 656
|
1 053
|
2 796
|
18614
|
672
|
12506
|
23203
|
960
|
22270
|
1995/96
|
2848
|
1 068
|
3041
|
16353
|
706
|
11552
|
18744
|
1195
|
22407
|
1996/97
|
1 922
|
933
|
1 793
|
16510
|
543
|
8962
|
22811
|
915
|
20870
|
1997/98
|
3 258
|
935
|
3 046
|
20 025
|
766
|
15 340
|
28 225
|
973
|
27 468
|
Tableau 5 : Statistiques agricoles du maîs,
mil et riz de la Casamance maritime de 1984 à 1997 ( Source D.A.P.S
)
IV.2.a. Les impacts sur le maïs
Figure 11 : Graphique des superficies, des
rendements et des productions du maïs en Casamance maritime de 1984
à 1997 ( Source Martin DIATTA )
Le maïs est une culture d'appoint et d'autoconsommation.
En se référant aux statistiques agricoles, nous remarquons d'une
manière générale que le rendement oscille entre 764 et
1254 kg/ha.
Les deux premières années, nous indiquent que
nous avons un rendement supérieur à 1000 kg/ha. En 1984, nous
avons 1060 et en 1985, 1150 kg. Ces deux années ont connu une
pluviométrie assez abondante pour l'année 1984 (1237,1 mm) et
l'année 1985 (1382,2 mm).
Cette bonne pluviométrie a eu des effets positifs sur
la production du maïs en Casamance maritime. Elle a connu une
évolution, passant de 5845 en 1984 à 8179 tonnes en 1985.
C'est le même cas pour les superficies cultivées
qui étaient de 5514 en 1984 à 7113 hectares l'année
suivante.
En 1986, le rendement a enregistré une baisse passant
de 1150 en 1985 à 890 kg/ha en 1986, soit un déficit de 260
kg/ha. Elle peut être amputée à la diminution de la
pluviométrie. La quantité de pluies recueillies est passée
de 1382,3 en 1985 à 976 mm en 1986. Il s'en suit une baisse de la
production en tonnes, passant de 8179 en 1985 à 4516 tonnes
l'année suivante.
L'année 1987 a connu une légère
augmentation du rendement. Il était de 890 en 1986 es de 983 kg/ha en
1987 soit une hausse de 93 kg/ha. Elle est due à une bonne
pluviométrie en 1987 avec 1042,6 mm. Malgré un meilleur
rendement que l'année précédente, la production en tonnes
a enregistré une baisse par rapport à 1986. Elle était de
3863 tonnes qui peut être liée à une diminution des
superficies emblavées qui sont passées de 5072 en 1986 à
3930 hectares en 1987.
En 1988, nous allons avoir le plus faible rendement, qui sera
de 764 kg/ha. Pourtant cette année là a connu une bonne
pluviométrie et la plus importante des trente années dont porte
notre étude. Avec une pluviométrie de 1683,6 mm, le rendement
devrait être meilleur ; mais tel n'est pas le cas. Cette baisse du
rendement peut être consécutive à un excès d'eau
pour une plante qui n'est pas très exigeante en eau. Elle peut aussi
être amputée par un mauvais entretien des champs, à un
problème phytosanitaire ou à une absence de fertilisants
(engrais).
La production en tonnes a connu une baisse passant de 3863 en
1987 à 2028 tonnes en 1988.
Les surfaces cultivées ont aussi le même cas,
passant de 3930 en 1987 à 2654 hectares, l'année suivante.
Entre 1989 et 1991, nous avons des rendements
supérieurs à 1000kg/ha. Ils étaient de 1122 en 1989, 1254
en 1990 et 1002 kg/ha en 1991. Au cours de ces trois années, la
pluviométrie était supérieure à la normale (1076,09
mm). Elle était en 1989 (1165,2 mm), 1990 (1110,4 mm) et 1991 (1550,2
mm). Cette bonne pluviométrie a eu des impacts positifs sur les
rendements.
Mais malheureusement, la production en tonnes n'a pas suivi,
avec seulement 1711 en 1989, 2949 en 1990 et 1430 tonnes en 1991. Cette baisse
de la production est consécutive à la faiblesse du nombre de
superficies emblavées qui était de 1525 en 1989, 2531 en 1990 et
1427 hectares en 1991.
En 1992, le rendement a connu une baisse. Il passe de 1002 en
1991 à 871 kg/ha l'année suivante. Cette baisse du rendement est
due à la diminution de la pluviométrie, qui passe de 1550,2 en
1991 à 968,8 mm en 1992. La production en tonnes est meilleure que celle
de l'année précédente parce que les superficies
cultivées sont passées de 1427 en 1991 à 2219 hectares en
1992.
Les trois années successives à savoir 1993, 1994
et 1995 sont marquées par une augmentation du rendement. Passant de 871
en 1992, il sera de 1447 en 1993, 1053 en 1994 et 1068 kg/ha en 1995.
L'année 1993 a été une année record, avec un
rendement de 1447 kg/ha.
La pluviométrie de ces trios années est assez
abondante ; 1993 (1481,7mm), 1994 (1203,5 mm) et 1995 (1095,4 mm). Cette
pluviométrie assez abondante a permis d'avoir de meilleurs rendements.
Ces derniers ont contribué à une augmentation de la production en
tonnes par rapport aux deux années précédentes. La
production était de 3210 tonnes en 1993, 2794 tonnes en 1994 et 3041
tonnes en 1995. Nous remarquons un accroissement des superficies
cultivées par rapport aux années précédentes. Elles
seront de 2219 en 1993, 2656 en 1994 et 2848 hectares en 1995.
L'année 1996 a connu une légère baisse du
rendement passant de 1068 en 1985 à 933 kg/ha en 1996. Au même
moment, la Casamance maritime a enregistré une pluviométrie assez
abondante avec une quantité de pluies recueillies de 1156,7 mm. Cette
diminution du rendement ne peut pas être due à la
pluviométrie mais plutôt au manque de fertilisants, bien à
un problème phytosanitaire ou à un mauvais entretien des champs.
De même, la production en tonnes a connu une baisse. Elle a baissé
de 3041 en 1995 à 1793 tonnes en 1996. Elle est consécutive
d'une part à la baisse du rendement et d'autre part aux superficies
emblavées passant de 2848 en 1995 à 1922 hectares en 1996.
IV.2.b. Les
impacts sur le mil
Le mil est une céréale qui est bien
présente dans le calendrier agricole de la Casamance maritime.
D'une manière générale, nous constatons
que les rendements ne dépassent pas 1000 kg/ha. Ils varient entre 484 et
847 kg/ha.
De 1984 à 1990, les rendements ont connu des
fluctuations consécutives à l'importance de la
pluviométrie mais aussi au nombre de surfaces cultivées.
Pour ce qui concerne la pluviométrie, nous pouvons dire
qu'elle est assez abondante. L'année la plus pluvieuse fut 1988 avec
1683,6 mm, suivie par les autres années comme 1985 (1382,3 mm), 1984
(1237,1 mm), 1989 (1165,2 mm), 1990 (1110,4 mm) et 1987 (1042,6 mm). C'est
seulement l'année 1986 qui est considérée comme une
année déficitaire avec ses 976 mm de pluies
précipitées.
Le seul obstacle pour avoir des productions importantes a
été le nombre infime de surfaces emblavées. Sur les quinze
dont porte notre analyse, il n'y a pas une année où les
agriculteurs ont mis en valeur plus de 30.000 hectares. Le manque d'engouement
de ces derniers est relatif au problème de la rébellion
casamançaise qui a atteint son paroxysme entre 1984 et 1997. La
présence de mines dans les champs, d'innocents paysans qui sautent sur
ces dernières, constitue un frein pour le développement de la
céréaliculture en Casamance maritime surtout dans les
départements de Ziguinchor et d'Oussouye.
Figure 12: Graphique des superficies, des rendements et
des productions du mil en Casamance maritime de 1984 à 1997 ( Source
Martin DIATTA )
Devant une telle situation, la diminution de surfaces
cultivées entraînera une baisse de la production. C'est la raison
pour laquelle les dernières années ont enregistré une
baisse de leur production. En 1987, elle était de 5420 tonnes, 1988
(6251 tonnes), 1989 (7593 tonnes) et 1990 (6775 tonnes).
De 1991 à 1996, les rendements sont inférieurs
à 800 kg/ha. En 1991, il était de 754, en 1992 (672 kg/ha),
1993(568 kg/ha), 1994(672 Kg./ha), 1995(706 Kg./ha ) et 1996(543 Kg./ha).
Quand à la pluviométrie, elle était assez
abondante en 1991(1550,2 mm), 1993(1481,7 mm), 1994(1203,5 mm), 1995(1095,4
mm), 1996(1156,7 mm) et 1997(1281,5 mm). Nous constatons que seule
l'année 1992 est déficitaire parce que la moyenne
pluviométrique est de 968,8 mm. Le rendement est de 672,
supérieur à celui de 1993 qui était de 568 kg/ha. Cela
nous fait dire qu'une année peut être moins pluvieuse et avoir un
rendement plus important qu'une année pluvieuse.
La production en tonnes n'est pas très importante parce
qu'elle est tributaire d'une part au rendement et d'autre part au nombre de
superficies emblavées. Elle est très moyenne en 1992 avec 12.519
tonnes et en 1994 avec 12.506 tonnes ; faible en 1993 avec 7957 tonnes et
1991 avec 8639 tonnes.
Pour ce qui est des superficies cultivées, nous avons
un léger mieux par rapport à la première phase. Mais elles
restent insuffisantes pour une région à vocation agricole. Elles
ne dépassent pas 20.000 hectares Cet engouement des agriculteurs est
toujours freiné par la présence de mines mais aussi par le
déplacement de populations vers la Guinée-Bissau et la Gambie.
IV.2.c. Les impacts sur le riz
Le riz est une spéculation agricole qui est
cultivée sur l'ensemble de la région.
Figure 13 : Graphique des superficies, des
rendements et des productions du riz en Casamance maritime de 1984 à
1997 ( Source Martin DIATTA )
Nous constatons d'une manière générale que
les rendements sont importants. Ils sont supérieurs à 1000 kg/ha,
sauf pour les années 1994, 1996 et 1997.
Parmi les quatorze années dont porte notre
étude, l'année 1993 fut la plus productrice. Le rendement
était de 2008 kg/ha. En outre, nous avons d'autres rendements importants
comme celui de 1989 avec 1542 kg/ha et de 1991 qui atteint 1353 kg/ha.
Si nous nous référons, aux données
pluviométriques, nous remarquons que nous avons des années moins
pluvieuses qui ont de bons rendements. Le cas le plus patent est l'année
1986 dont la quantité de pluies recueillies est de 976 mm avec un
rendement de 1123 kg/ha. L'année 1992 a connu le même cas, avec
une pluviométrie de 968,8 mm ; le rendement était de 1029
kg/ha.
De 1984 à 1988, le rendement en kg/ha était de
1132 en 1984, 1200 en 1985, 1123 en 1986, 1254 en 1987 et 1130 en 1988. La
pluviométrie est respectivement de 1237,1 mm , 1382,3mm, 976 mm, 1042,6
mm et 1683,6 mm. Ainsi avec une pluviométrie assez abondante, nous avons
de bons rendements. Ce qui est remarquable, est que nous pouvons avoir une
année moins pluvieuse, comme par exemple en 1987 où le rendement
est plus important que celui de 1988, qui a été plus pluvieuse.
Il ne suffit pas d'avoir une année pluvieuse pour avoir
un bon rendement, mais il y a d'autres paramètres qui peuvent entrer en
ligne de compte l'apport en fertilisants, l'entretien des champs et l'absence
de problèmes phytosanitaires.
Il faut aussi dire que le riz a un avantage par rapport aux
autres céréales, parce qu'il est cultivé dans deux milieux
différents qui sont les bas-fonds et les plateaux. Si nous avons un
déficit de rendement ou de production sur un de ces milieux, il sera
comblé par l'autre.
Nous avons aussi la présence de semences hâtives
grâce aux résultats de recherches de l'I.S.R.A., dont la
durée de maturation est courte et qui résistent à un
manque d'eau. Tout cela contribue à avoir de meilleurs rendements.
Les productions les plus importantes comme celles de 1987 et
de 1985 sont consécutives d'une part à de bons rendements et
d'autre part à l'accroissement des surfaces cultivées.
Elles étaient de respectivement 35.947 tonnes sur
29.956 hectares de surfaces emblavées et
32.218 tonnes sur 25.700 hectares.
Entre 1989 et 1993, nous avons les plus forts taux de
rendement. Ils sont de 1542 en1989, 1050 en 1990, 1353 en 1991, 1029 en 1992 et
2008 kg/ha en 1993. Le rendement record fut celui de 1993, qui constitue le
meilleur rendement des trente années que nous étudions
présentement. Ces bons rendements sont le résultat respectif
d'une pluviométrie assez abondante avec des quantité de pluies
enregistrées de 1165,2 mm, 1110,4 mm, 1550,2 mm, 968,8 mmet1481,7 mm.
Même l'année 1992 qui a connu une diminution de la
pluviométrie, a enregistré un bon rendement.
Bien vrai que la pluviométrie a contribué
à ces bons résultats, mais il faut pas oublier qu'un bon
rendement s'accompagne d'un apport de fertilisants, d'un bon entretien des
champs et d'une absence de problèmes phytosanitaires.
Les productions les plus importantes ont été
constatées en 1989 avec 42.384 tonnes sur 27.492 hectares de terres
cultivées, suivie de celle de 1993 avec 30.479 tonnes sur 15.179
hectares de superficies emblavées.
L'année 1994 est marquée par une baisse du
rendement qui passe de 2008 à 960 kg/ha, soit un déficit de 1048
kg/ha.
En se référant aux données
pluviométriques, nous constatons que cette année est assez
pluvieuse. Cela nous pousse à dire que la pluie bien vrai qu'elle soit
un facteur déterminant pour avoir de bons rendements, elle ne constitue
pas moins le seul pilier. Les autres facteurs peuvent être l'apport de
fertilisants, l'entretien des champs et l'absence de maladies
phytosanitaires.
En 1995, nous avons une hausse du rendement. Elle peut
être due à un d'apport de fertilisants où à un bon
entretien des champs. La production était de 22.407 tonnes sur 23.203
hectares.
De 1996 à 1997, nous constatons une baisse du
rendement. Elle passe de 1195 à 915, pour atteindre 973 kg/ ha. Cette
baisse de la pluviométrie n'est pas consécutive à la
diminution de la pluviométrie. Ces deux années ont
été pluvieuses avec 1156,7 mm en 1996 et 1281,5 mm pour
1997 ; mais malheureusement les rendements n'ont pas suivi. Nous pouvons
dire que le rendement ne dépend pas uniquement de la
pluviométrie. Ce dernier peut baisser parce qu'il y a pas d'apport de
fertilisants, ou bien à un mauvais entretien des champs.
Malgré un accroissement des superficies qui
étaient de 22.811 en 1996 et 28.225 hectares en 1997, les productions
n'étaient pas aussi importantes comme celle de 1989 et 1985.
IV.3. Les impacts sur les cultures de rente en
Casamance continentale
|
ARACHIDE
|
COTON
|
Années
|
Sup. (ha)
|
Rdt Kg/ha
|
Prod.(T)
|
Sup. (ha)
|
Rdt Kg/ha
|
Prod. (T)
|
1984/85
|
64 000
|
1 222
|
78 208
|
26670
|
1499
|
39969
|
1985/86
|
74 690
|
1 037
|
77 481
|
20725
|
1020
|
21135
|
1986/87
|
80 651
|
1 321
|
106 534
|
15469
|
1055
|
16323
|
1987/88
|
92 410
|
1 339
|
123 707
|
18426
|
1299
|
23930
|
1988/89
|
89 703
|
1 221
|
109 535
|
21890
|
1233
|
27000
|
1989/90
|
92 195
|
1 265
|
116 653
|
12594
|
1200
|
15117
|
1990/91
|
70 137
|
1 040
|
72 920
|
17116
|
0
|
0
|
1991/92
|
63 039
|
964
|
60 776
|
22361
|
0
|
0
|
1992/93
|
97 941
|
970
|
95 040
|
23242
|
1248
|
29000
|
1993/94
|
76 815
|
1 178
|
90 485
|
24428
|
1255
|
30650
|
1994/95
|
71 617
|
1 113
|
79 682
|
19894
|
1148
|
22840
|
1995/96
|
77 378
|
1 044
|
80 798
|
18177
|
910
|
16547
|
1996/97
|
70 208
|
899
|
63 105
|
26615
|
797
|
21207
|
Tableau 6 : Statistiques agricoles de l'arachide et
du coton de 1984 à 1997 en Casamance continentale ( Source D.A.P.S
)
IV.2.a. Les impacts sur
l'arachide
En Casamance continentale, nous avons la présence de
deux cultures de rente à savoir l'arachide et le coton.
Au lendemain de la réforme administrative de 1984, la
Casamance continentale va enregistrer des rendements assez importants. De 1984
à 1990, le rendement est supérieur à 1000 kg/ha. Il
était de 1222 en 1984 ; 1037 en 1985 ; 1321 en 1986 ;
1339 en 1987 ; 1221 en 1988 ; 1265 en 1989 et 1040 kg/ha en 1990. Les
premières années ont connu une baisse de la pluviométrie.
En 1984, la quantité de pluies était de 840 mm et en 1985, elle
était de 794 mm. A partir de 1996, jusqu'en 1989, la pluviométrie
est assez abondante en Casamance continentale. Les années
suivantes : 1986 ,1987 ,1988 et1989 ont enregistré
des quantités de pluies ci-jointes ; 1110,3 mm, 1075,9mm, 1017,7 mm
et 1102,2 mm . L'importance de la pluviométrie a permis d'avoir des
rendements supérieurs à 1000 kg/ha par an pendant ces quatre
années.
La production en tonnes a connu des variations de 1984
à 1989. Les deux premières années ont eu des productions
suivantes de 78208 et 77481 tonnes. A partir de 1986, la production va
atteindre 106.534 tonnes. Elle sera de 123.707 en 1987,
109.535 en 1988 et 116.653 tonnes en 1989. Les quatre années humides ont
favorisé des productions record pour une région qui ne fait pas
partie du bassin arachidier. D'après les techniciens de la Direction de
l'agriculture, cette localité pourra devenir le futur bassin arachidier
à raison des rendements importants.
La bonne production est relative à l'importance des
superficies cultivées. A partir de 1986, nous aurons 80.651
hectares ; 1987, 92.410 hectares ; 1988, 89.703 hectares et 1989,
92.195 hectares.
Figure 14: Graphique des superficies, des rendements et
des productions de l'arachide en Casamance continentale de 1984 à 1997 (
Source Martin DIATTA )
En 1990, malgré une baisse de la pluviométrie
évaluée à 786,7 mm, il n'en est pas de même pour le
rendement. Il est de 1040 kg/ha avec une production annuelle de 72.920 tonnes
sur 70.137 hectares emblavées.
Les années suivantes comme 1991 et 1992 ont connu une
baisse du rendement respectivement de 964 et de 970 kg/ha. Pour ce qui est de
l'année 1991, nous avons une diminution de la pluviométrie, dont
la quantité de pluies recueillies est de 655,8 mm. Cela atteste la
baisse du rendement qui passe de 1040 kg/ha en 1990 à 964 kg/ha en 1991.
Quand à l'année 1992, malgré une bonne pluviométrie
(1324,6 mm) ; le rendement était de 970 kg/ha, confirmant une
légère augmentation par rapport à l'année
précédente. Cette baisse du rendement n'est pas liée
à la pluviométrie mais plutôt à un manque de
fertilisants ou bien à un mauvais entretien des champs.
La production en tonnes de l'arachide a connu une baisse.
Elle est de 60.776 tonnes, cela est consécutif à une baisse du
rendement mais aussi des superficies emblavées qui étaient de
63.039 hectares. L'année 1992 est plus productive que l'année
précédente avec une production de 95.040 tonnes et des surfaces
cultivées de 97.941 hectares.
Les années suivantes à savoir 1993, 1994, et
1995 ont eu des rendements dépassant 1000 kg/ha. Les deux
premières années ont connu une pluviométrie
supérieure à la normale. La quantité de pluies
enregistrées en 1993 était se1195, 9 mm tandis qu'en 1994, elle
était de 1174,6 mm. Cette bonne pluviométrie a permis d'avoir des
rendements assez importants de 1178 en 1993 et 1113 kg/ha en 1994.
L'année 1995 a connu une baisse de la
pluviométrie coïncidant avec la deuxième phase sèche.
La quantité de pluies enregistrées est de 955,9 mm. Bien vrai que
nous avons constaté une diminution de la pluviométrie ; cela
n'a pas empêché d'avoir un meilleur rendement. Il était de
1044 kg/ha. Cela prouve qu'une baisse de la pluviométrie
n'entraîne pas automatiquement une diminution de la production. Une telle
quantité de pluies dans une zone soudanienne humide, est assez
acceptable pour avoir un bon rendement si les agriculteurs entretiennent bien
leurs champs et suivent les recommandations des agents techniques de
l'agriculture.
La production a aussi connu des fluctuations. Elle est de
90.485 en 1993, 79.682 en 1994 et 80.798 tonnes en 1995. De même que les
superficies emblavées ont connu le même cas, avec 76815 en 1993,
71.617 en 1994 et 77.378 hectares en 1995.
En 1996, le rendement a enregistré une baisse. Il est
de 889 kg/ha, relatif à la diminution de la pluviométrie. Au
cours de cette année, la quantité de pluies a été
le faible avec un volume de 389,4 mm. Elle a entraîné une baisse
de la production passant de 80.798 à 63.105 tonnes.
Les surfaces cultivées connaîtront une
diminution, elles passeront de 77.378 à 70.208 hectares.
IV.3.b. Les impacts sur le coton
Le coton est une culture de rente qui est cultivée dans la
partie orientale de la région naturelle de la Casamance.
Figure 15 : Graphique des superficies, des
rendements et des productions en Casamance continentale de 1984 à 1997 (
Source Martin DIATTA )
La Casamance continentale a connu des rendements
supérieurs à 1000 kg/ha entre 1984 et 1989. Nous avons
enregistré 1499 en 1984, 1020 en 1985, 1055 en 1986, 1299 en 1987, 1233
en 1988 et1200 kg/ha en 1989.
Si la région naturelle de la Casamance a connu une
pluviométrie assez abondante au cours de ces six années avec des
quantités de pluies précipitées suivantes : 1038,55
en 1984, 1088,15 en 1985, 1048,15 mm en 1986, 1058,25 mm en 1987 et 1350,65 mm
en 1988. Cependant, il n'en est pas de même pour la Casamance
continentale. Les deux premières années ont été
déficitaires. Elles ont respectivement 840 et 794 mm. Malgré la
baisse de la pluviométrie, ces deux années ont eu de bons
rendements surtout en 1984 avec 1499 kg/ha. Ici, nous pouvons dire que la
pluviométrie a eu un impact positif sur la production cotonnière.
Cette dernière a connu des fluctuations qui sont relatives d'une part au
rendement et d'autre part aux surfaces cultivées. En 1984, la production
était de 39.969, 1985(21.135 tonnes), 1986(16.323 tonnes), 1987(23930
tonnes), 1988(27.000 tonnes) et 1989(15.117).
Nous avons aussi une inégalité des surfaces
emblavées. Elles étaient évaluées à 26.670
en 1984, 20.725 en 1985, 15.469 en 1986, 18.426 en 1987, 21890 en 1988 et
12.594 hectares l'année suivante.
Pour les années 1990 et 1991, nous ne disposons pas de
statistiques.
Les années 1992. 1993 et 1994, nous avons de bons
rendements agricoles supérieurs à 1100 kg/ha. Ainsi, nous avons
1248 en 1992, 1255 en 1993 et 1148 kg/ha en 1994.
Il faut dire que ces trios années ci-dessus, ont connu
une pluviométrie assez abondante. La quantité de pluies
recueillies était de 1324,6 mm en 1992, 1195,9 mm en 1993 et 1174,6 mm
en 1994. Cette bonne pluviométrie a eu des effets positifs sur la
production. En 1992, elle était de 29.000 ; 1993(30.650 tonnes) et
1994(22.840 tonnes). C'est en 1994, que nous constatons une baisse de la
production qui est relative à une diminution du rendement et des
superficies emblavées qui étaient estimées à 19.894
hectares.. Alors qu'en 1992 et 1993, nous avons respectivement 23.242 et 24.428
hectares de terres cultivées.
En 1995, le rendement a connu une baisse. Il est passé
de 1148 en 1994 à 910 kg/ha en 1995, soit un déficit de 238
kg/ha. Il peut être du à la diminution de la pluviométrie.
La quantité de pluies enregistrées était de 955,9 mm. La
production a connu une baisse passant de 22.840 en 1994 à 16547 tonnes
en 1995. Il en est de même pour les surfaces cultivées qui ont
connu une diminution, passant de 19.894 en 1994 à 18177 hectares
l'année suivante.
L'année 1996 va connaître, l'une des plus fortes
baisses, pour ce qui concerne le rendement. Il sera de 797 kg/ha. La
pluviométrie a eu un impact négatif sur la production
agricole.
Avec une quantité de pluies recueillies de 389,4 mm,
ce déficit pluviométrique a entraîné une baisse du
rendement. La production en tonnes a connu une augmentation, mais cela est
dû au nombre de superficies cultivées, qui est passé de
18.177 en 1995 à 26.615 hectares l'année suivante, soit une
différence de 8438 hectares.
IV.4. Les impacts sur les cultures vivrières
en Casamance continentale
|
MAIS
|
MIL
|
RIZ
|
Années
|
Sup. (ha)
|
Rdt (kg/ha)
|
Prod. (T.)
|
Sup. (ha)
|
Rdt (Kg/ha)
|
Prod. (T.)
|
Sup. (ha)
|
Rdt (Kg/ha)
|
Prod. (T)
|
1984/85
|
30 014
|
895
|
26 865
|
37 526
|
46 312
|
1 234
|
25 100
|
1 202
|
29 420
|
1985/86
|
30 970
|
1 231
|
38 126
|
84 247
|
72 249
|
858
|
29 219
|
1 198
|
30 159
|
1986/87
|
34 916
|
892
|
31 160
|
82 490
|
78 179
|
948
|
29 493
|
1 267
|
34 991
|
1987/88
|
38 088
|
644
|
24 536
|
87 750
|
80 251
|
915
|
31 806
|
1 144
|
37 374
|
1988/89
|
38 392
|
1 021
|
39 196
|
84 773
|
78 834
|
930
|
32 272
|
1 067
|
36 388
|
1989/90
|
38 271
|
614
|
23 510
|
90 670
|
86 062
|
949
|
29 953
|
707
|
34 426
|
1990/91
|
49 144
|
1 237
|
60 775
|
49 504
|
48 106
|
972
|
23 928
|
1 138
|
21 185
|
1991/92
|
28 299
|
1 055
|
29 860
|
63 767
|
63 694
|
999
|
26 328
|
|
27 233
|
1992/93
|
36 617
|
1 231
|
45 079
|
52 977
|
50 976
|
962
|
27 519
|
1 188
|
32 699
|
1993/94
|
36 459
|
759
|
27 666
|
57 672
|
41 245
|
715
|
31 734
|
1 276
|
40 506
|
1994/95
|
33 618
|
1 134
|
38 107
|
67 441
|
61 860
|
917
|
28 578
|
1 225
|
35 008
|
1995/96
|
31 856
|
838
|
26481
|
63 940
|
60 482
|
946
|
25 670
|
976
|
25 054
|
1996/97
|
26 684
|
756
|
20 178
|
43 484
|
40 678
|
935
|
25 686
|
1 194
|
30 659
|
1997/98
|
18 499
|
1 034
|
19 120
|
34 249
|
31 840
|
930
|
21 934
|
1 315
|
28 835
|
Tableau 7 : Statistiques agricoles du maïs, du
mil et du riz) de 1984 à 1997 en Casamance continentale ( Source :
D.A.P.S )
IV.4.a. Les impacts sur le maïs
D'une manière générale, nous pouvons dire
que le rendement en kg/ha a connu des fluctuations de 1984 à 1997.
Les rendements les plus importants ont été
constatés pendants les années 1985(1231 kg/ha), 1988(1021 kg/ha),
1990(1237 kg/ha), 1991(1056 kg/ha), 1992(1231 kg/ha), 1994(1134 kg/ha) et
1997(1034 kg/ha).Ces bons rendement ne sont pas étroitement liées
à une bonne pluviométrie. Si nous prenons par exemple, les
années 1995, 1990 et 1991 ; ces dernières n'étaient
pas pluvieuses mais leur rendement était supérieur à 1000
kg/ha. La quantité de pluies enregistrées en 1985 était de
794 mm, en 1990, nous avons 786,7 mm et en 1991, elle était de 655,8 mm.
Cela nous pousse à dire que les déficits pluviométriques
peuvent
Figure 16 : Graphique des superficies, des
rendements et des productions en Casamance continentale de 1984 à 1997 (
Source Martin DIATTA)
donner de meilleurs rendements, si toutes les conditions sont
réunies comme l'apport en fertilisants, l'absence de problèmes
phytosanitaires et un meilleur entretien des champs.
Il faudrait tenir compte que le maïs est une plante qui
n'est pas très exigeante en eau.
Ces bons rendements ont permis d'avoir de meilleures
productions. Elles étaient de 38.126 tonnes en 1985, 60.775 tonnes en
1990 et 29.860 tonnes en 1991. Les superficies emblavées étaient
respectivement de 30.970, 49144 et 28.299 hectares.
Quand aux années 1988, 1992, 1994 et 1997 ; les
rendements sont importants consécutifs à une bonne
pluviométrie. En 1988, le rendement était de 1021 kg/ha,
1992(1231kg/ha), 1994(1134 kg/ha) et1997 (1034 kg/ha). Ces bons rendements sont
relatifs à une bonne pluviométrie pendant ces quatre
années, que nous venons de citer.
La quantité de pluies enregistrées en 1988(1034
kg/ha), 1992(1324,6 mm), 1994(1174,6 mm) et 1997(1421,6 mm). Dans ce cas de
figure, nous pouvons dire que la pluviométrie a eu des impacts positifs
sur les rendements.
La production a été en dents de scie comme en
1988(39.196 tonnes), 1992(45.092 tonnes), 1994(38.107 tonnes) et 1997(19.120
tonnes) Il en est de même pour les superficies emblavées qui
étaient de 38.392 hectares en 1988, 36617 hectares en 1992, 33.618
hectares en 1994 et 18.499 hectares en 1997.
Les années restantes, les rendements oscillent entre
614 et 895 kg/ha. En 1984, il était de 895 en 1984, 892 en 1986, 644 en
1987, 614 en 1989, 759 en 1993, 838 en 1995 et 756 kg/ha en 1996.
Pour ce qui de la pluviométrie, elle a connu des
variations. La quantité de pluies enregistrées était en
1984 de 840 mm, 1986(110,3 mm), 1987(1075.9 mm), 1989(1102,2 mm), 1993 (1195,9
mm) et 1996(389,4 mm). Une année très déficitaire comme
1996, nous avons un rendement acceptable de 765 kg/ha. Avec une telle
quantité de pluies, le rendement n'est pas du tout mauvais , et
cela prouve que la diminution de la pluviométrie n'entraîne pas
ipso facto une baisse du rendement. Elle a eu un rendement meilleur que
1987(644 kg/ha) et 1989(614 kg/ha), alors que ces deux années
citées sont plus pluvieuses.
La production en tonnes était de 60.775 en 1990,
45.079 en 1992, 39.196 en 1988 et 38.126 en 1985. Cette bonne production est
due d'une part à un meilleur rendement et d'autre part au nombre
important de terres cultivées.
IV.4.b. Les impacts sur le mil
Figure 17 : Graphique des superficies, des
rendements et des productions du mil en Casamance continentale de 1984 à
1997 ( Source Martin DIATTA)
Le constat que nous pouvons faire est que le rendement ne
dépasse pas 1000 hg/ha, exception faite pour l'année 1984. Il
varie de 715 à 999 kg/ha.
Ce bon rendement en 1984, n'est pas très
étroitement lié à la pluviométrie dans la mesure
que c'est une année déficitaire avec une moyenne
pluviométrique annuelle de 840 mm de pluies.
Malgré ce déficit, nous avons un meilleur
rendement.
La production en tonnes n'est pas importante par rapport aux
années suivantes. Elle est de 46.312 tonnes avec des surfaces
emblavées estimées à 37.526 hectares. La faiblesse du
nombre de surfaces cultivées a entraîné une baisse de la
production.
L'année 1985 a connu une baisse du rendement qui passe
de 1234, l'année précédente à 858 kg/ha, soit un
déficit de 376 kg/ha. Elle est consécutive à la diminution
de la pluviométrie qui est de 794 mm. La production est plus importante
que celle de l'année passée. Elle est estimée à
72.249 tonnes et les surfaces cultivées sont de 84.247 hectares.
De 1986 à 1992, nous remarquons que les rendements
étaient supérieurs à 900 kg/ha. Ainsi en 1986, le
rendement était de 948, en 1987(915), 1988(930), 1989(949), 1990(972),
1991 (999) et 1992(962 kg/ha). Ces différents rendements, qui sont
important d'après les techniciens de la Direction de l'agriculture,
n'ont pas été le résultat de la diminution de la
pluviométrie. Les quatre premières années sont
marquées par une pluviométrie assez abondante. En 1986, la
pluviométrie était de 1110,3 mm, 1075,9 mm en 1987, 1017,7 mm en
1988 et 1102,2 mm en 1989. Avec une pluviométrie assez abondante, la
Casamance continentale a connu une phase humide qui a durée de 1988
à 1994.Malgré la diminution de la pluviométrie au cours
des deux années suivantes à savoir 1990(786,7 mm) et 1991(655,8
mm) ; le rendement n'a pas connu une baisse. Au contraire, il fut
respectivement de 972 et 999 kg/ha dépassant celui des années
plus pluvieuses comme 1988 et 1989. Donc, nous pouvons dire que parfois la
diminution de la pluviométrie ne rime pas avec une baisse du
rendement.
Les productions ont été abondantes surtout en
1989 avec 88.062 tonnes, en 1987(80.251 tonnes et 1986(78.179 tonnes). Elles
sont étroitement liées aux superficies emblavées qui
étaient de 90.670 en 1989, 87.750 en 1987 et 82.490 hectares en
1986.
L'année 1993 est marquée par une baisse du
rendement. Il passe de 962 l'année précédente à 715
kg/ha. Bien vrai que la pluviométrie fut assez abondante avec 1195,9 mm,
cette baisse peut être amputée à un manque de fertilisants,
un problème phytosanitaire ou à un mauvais entretien des
champs.
La production en tonnes a connu une baisse passant de 50.976
en 1992 à 41.245 tonnes en 1993. Mais les superficies cultivées
ont été plus importantes par rapport à 1992, elles
étaient de 57.672 hectares.
A partir de 1994, nous allons avoir une hausse du rendement
qui passe de 715 à 917 kg/ha.
Elle est consécutive à une bonne
pluviométrie dont la quantité de pluies recueillies est de 1174,6
mm. Ce bon rendement, nous a permis d'avoir une production de 61.860 tonnes sur
63.940 hectares de surfaces emblavées.
En 1995 et 1996, nous avons aussi une augmentation du
rendement. Il était respectivement de 946 et 935 kg/ha. Il n'en est pas
de même pour la pluviométrie qui a enregistré un grand
déficit surtout en 1996. Elle était de 955,9 en 1995 et 389,4 mm
en 1996. Avec une quantité aussi faible que celle de 1996, cela nous
pousse à dire qu'une région semi humide comme celle de la
Casamance continentale peut avoir une pluviométrie comparable à
celle d'une région sahélienne. Malgré cette diminution de
la pluviométrie, le rendement était acceptable. Il était
de 946 en 1995 et 935 kg/ha en 1996. Cela, peut être dû à un
apport de fertilisants à une absence de problème phytosanitaire
et à un bon entretien des champs. Il faut tenir compte que le mil n'est
pas très exigeant en eau.
La production est successivement de 60.482 tonnes sur 63.940
hectares et 40.678 tonnes sur 43.484 hectares de superficies
emblavées.
Enfin, en1997 nous une petite baisse du rendement qui est
passé de 935 l'année précédente à 930 kg/ha.
Elle peut être due à un excès d'eau parce que cette
année là, elle fut pluvieuse avec 1421,6 mm. Nous avons une
diminution de la production qui est étroitement liée au rendement
mais aussi aux superficies cultivées. Elle était de 31.840 tonnes
sur 34.249 hectares de surfaces emblavées.
IV.4.c. Les impacts sur le riz
D'après les agents de la Direction de l'Analyse et de
la Prévision des Statistiques (D.A.P.S.) du Ministère de
l'agriculture, les rendements que nous avons en Casamance continentale sont
bons, parce que nous sommes dans une zone semi humide.
Les rendements sont supérieurs à 1000 kg/ha,
hormis ceux de 1989 et 1995.
De 1984 à 1988, ils étaient respectivement de
1202, 1198, 1267, 1144 et 1067 kg/ha. Quand à la pluviométrie,
nous avons des années excédentaires et des années
déficitaires par rapport à la normale qui est de 1076,09 mm.
Seule l'année 1986 fut excédentaire avec une quantité de
pluies enregistrées qui s'élève à 1110,3 mm. Toutes
les autres années restent déficitaires .
. Malgré ce déficit pluviométrique, nous
avons de bons rendements qui varient entre 1067 et 1267 kg/ha. Ces derniers
sont consécutifs à la présence de semences hâtives,
d'un apport en fertilisants, d'un bon entretien des champs et d'une absence de
maladies
Figure 18 : Graphique des superficies, des
rendements et des productions du riz en Casamance continentale de 1984 à
1997 ( Source Martin DIATTA )
.
Les productions restent importantes surtout en 1987 avec
37.374 tonnes sur 31.806 hectares de terres emblavées et en 1988, nous
avons 36.388 tonnes sur 32.272 hectares de superficies cultivées.
En 1989, le rendement a connu une baisse qui était de
707 kg/ha et cela n'est pas dû à une diminution de la
pluviométrie. Au cours de cette année, la pluviométrie
était de 1102,2 mm. Elle peut être due à un faible apport
de fertilisants, à une maladie phytosanitaire ou à un mauvais
entretien des champs.
A partir de 1990 jusqu'en 1994, les rendements ont
été bons. Ils étaient de 1138 en 1990, en 1991 le
rendement n'a pas été communiqué, 1188 en 1992, 1276 en
1993 et 1225 kg/ha en 1994. En 1990, nous avons une diminution de la
pluviométrie (786,7 mm) ; mais cela n'a pas empêché
d'avoir un bon rendement (1138 kg/ha). Il peut être dû à la
présence de semences hâtives, à un apport d'engrais et
à un bon entretien des périmètres rizicoles. La production
en tonnes a baissé passant de 34.426 l'année
précédente à 21.185 tonnes.
Pour ce qui concerne 1991 le rendement n'a pas
été communiqué. Seules la production qui était de
27.230 tonnes et les superficies estimées à 26.328 hectares ont
été données.
Les rendements ont connu une hausse de 1992 à 1994. Ils
étaient de 1188 en 1992, 1276 en 1993 et 1225 kg/ha en 1993. Ces trois
années sont marquées par une bonne pluviométrie. Elle
était respectivement de 1324,6 mm, 1195,9 mm et 1174,6 mm. Cette bonne
pluviométrie a eu un impact positif sur les rendements. La production a
été bonne en 1993 avec 40.506 tonnes suivie de celles de
1994(35.008 tonnes) et de 1992(32.699 tonnes).
En 1995, nous avons une baisse du rendement qui passe de 1225
à 976 kg/ha. Elle est peut être relative à la diminution de
la pluviométrie qui est de 955 mm.
Les deux années qui restent sont marquées par
une augmentation du rendement, qui passe de 976 en 1995 à 1194 en 1996
et pour atteindre 1315 kg/ha en 1997.
La pluviométrie n'était pas au rendez-vous en
1995 et plus particulièrement en 1996. La quantité de pluies
enregistrées était respectivement de 955.9 mm, 389,4 mm et
1421,6mm.
Si la première quantité était acceptable
pour donner un résultat probant en ce qui concerne le rendement ;
il ne devrait pas être de même pour l'année 1997. Et
pourtant cette dernière fut plus productrice que l'année
précédente. Cela est dû aux aménagements du bassin
de l'Anambé , grâce aux barrages de Niandouba et de
l'Anambé, sous la direction de la SO.D.AGRI qui ont permis d'irriguer de
vastes surfaces. La production en tonnes de 1996 est plus importante que celle
de 1997, alors que cette dernière est plus pluvieuse. Elle était
de 30.659 contre 28.835 tonnes.
Conclusion
Le sujet que nous venons de traiter est très
intéressant plus d'un titre. Il nous a permis d'analyser et
d'interpréter les impacts des variations pluviométriques sur la
production agricole dans la région naturelle de la Casamance.
Nous avons l'habitude de croire qu'une bonne pluviométrie
rime avec une bonne production. Après notre étude cette croyance
n'est pas toujours vraie. Nous pouvons avoir une année
pluviométrie marquée par une baisse du rendement et une
année déficitaire où le rendement connaît une
hausse.
Bien vrai que la pluviométrie constitue un facteur
déterminant dans le but d'avoir de bons rendements agricoles ;
cependant il n'en est pas le seul. D'autres facteurs peuvent entrer en ligne de
compte comme l'engouement des agriculteurs, l'apport des fertilisants,
l'entretien des champs et l'absence de maladies phytosanitaires.
Il est important avec l'irrégularité de la
pluviométrie que l'Etat opte une politique des barrages et il mette les
moyens financiers et humains pour aménager les terres cultivables.
Ainsi, elle permettra de pallier au manque d'eau, qui est
très fréquent dans la zone tropicale.
LISTE DES ABBREVIATIONS
A.SEC.N.A : Agence pour la
Sécurité de la Navigation
aérienne en Afrique
O.R.S.T.O.M : Office de
Recherches Scientifiques des
Territoires d'Outre Mer
I.R.D : Institut de
Recherches pour le Développement
O.N.C.A.D : Office
Nationale de Coopération
Agricole pour le Développement
SO.DE.FI.TEX :
Société de Développement
des Fibres Textiles
P.RI.MO.CA : Projet
Rizicole de la Moyenne
Casamance
SO.MI.VA.C :
Société pour la Mise en
Valeur du fleuve Casamance
SO.D.AGRI :
Société de Développement
Agricole
Sup.( ha ) : Superficies exprimées
en hectares
Rdt.( kg/ha ) : rendement exprimé en
kg par hectare
Prod.( T.) : Production exprimée en
tonnes
DEUXIEME PARTIE PEDAGOGIQUE
Ecole : C.S.C
Leçon : géographie
Classe : 6 A
Durée : 01
heure
Nom du professeur : Martin
DIATTA
Thème : un milieu humide : la
Casamance
Leçon 5 : Les activités
traditionnelles et aménagements modernes : cueillette, riziculture,
pêche, culture de rente, tourisme
Documentation : Atlas Jeune Afrique
2007- 1re édition Les Editions J.A. aux Editions du
Jaguar
: Fascicule de géographie classe de sixième
Gabriel BOISSY
:internet
www.google. Fr
Matériel : tableau, fiche,cahiers, carte,
craies
Pré
requis : l'agriculture du Sénégal en classe de
C.M.II
:
Les activités des hommes préhistoriques
Objectifs généraux
|
Objectifs spécifiques
|
Stratégies
|
Contenu
|
Supports
|
Evaluation
|
O.G.1 : connaître
Les activités tra-
ditionnelles
O.G.2 : analyser les causes des
aménagements modernes
|
O.S1 : énumérer les
différentes activités
O.S.2 : citer les principales
cultures
O.S.3 : identifier les causes des
aménagements modernes
O.S.4 : trouver les conséquen-ces de
la baisse de la pluvio-métrie
|
Comment vivaient les hommes préhis-toriques ?
Quand on parle présentement de cueillette en Casamance, il
s'agit de quoi ?
Quels sont les différents produits de la
cueillette ?
Où peut-on cultiver le riz ?
Quelles sont les cultures vivrières ?
Quelles sont les cultures de rente ?
En observant le document 1, ces jeunes agriculteurs que
tiennent-ils entre leurs mains?
Cet outil est-il est employé dans le bassin
arachidier ?
Ce pêcheur artisanal, il se trouve dans quel
milieu ?
Est-ce que, c'est la seule zone, qu'on peut
pêcher ?
Quelles sont les différentes zones touristiques du
pays ?
Qu'est ce qui attire les touristes en Casamance ?
A partir du tableau, quelles sont les années sèches
et les années humides ?
Quelles sont les causes de ces aménagements
modernes ?
|
Introduction
L'abondance des précipitations fait de la Casamance une
région principalement rurale. Grâce à une bonne
pluviométrie, les activités traditionnelles sont très
développées.
I / Les activités tradition-nelles
A- L'agriculture
La Casamance est une région à prédominance
agricole. Nous avons différents types de culture qui sont :
-la riziculture qui est très développée. On
y cultive le riz paddy dans les bas-fonds et le riz de montagne sur les terres
de plateau. Le kadiandou est le principal outil de labeur.
-La céréaliculture : elle est dominée
par la culture du mil, du maïs et du fonio.
-Les cultures de rente : nous avons l'arachide dont la
Moyenne et la Haute Casamance sont les zones les productrices. Le coton est
cultivé en Haute Casamance.
La cueillette : c'est une activité traditionnelle. La
coupe de bois de rônier et de palmier sert à la confection de
charpente des maisons et celle des racines des palétuviers pour cueillir
des huîtres. En outre, nous avons la cueillette des fruits sauvages
(pains de singe, didyname, ...)
B- L'élevage
C'est une activité toujours associée à
l'agriculture. Nous avons un élevage sédentaire à raison
d'une pluviométrie assez abondante.
C'est la race ndama qui prédomine parce qu'elle supporte
les piqûres de la mouche tsé-tsé.
Les ovins, les caprins et les porcins sont aussi
élevés dans cette région.
C- La pêche
La Casamance présente de réelles
potentialités en matière de pêche avec une façade
maritime, longue de 85 km et d'un réseau hydrographique composé
d'un fleuve de 300 km. Les ressources sont composées d'espèces
pélagiques côtiers, d'espèces lagunaires dans les bolongs,
auxquels s'ajoutent les huîtres des palétuviers.
II / Le tourisme
Nous avons deux types de tourisme :
A-le tourisme intégré qui valorise
les réalités du milieu social. Il s'est développé
au niveau de certains villages. Les différents campements sont
construits avec du banco et la toiture est faite de paille sous forme
d'impluvium.
Les plus connus sont celui d'Enampore, de Seleki, de Baïla
et d'Affiniam.
B- Le tourisme balnéaire
Il est présent au Cap-Skiring avec des hôtels comme
le Club Méditerranéen et à Ziguinchor (hôtels
Kadian-doumagne, Aubert et Néma- Kadior...)
III / Les aménagements
modernes
L'irrégularité de la pluvio-étrie a
poussé les autorités étatiques à envisager la
construction des infrastruc-tures hydrauliques pour pallier le manque d'eau.
Parmi ces dernières, nous avons les barrages de Guidel,
d'Affi-niam et de l'Anambé.
Conclusion
Les activités traditionnelles étaient
développées en Casamance.
L'irrégularité de la pluvio-métrie a
obligé l'Etat à mettre en place une politique
d'amé-nagement des terres .
|
Document 1 : le kadiandou
Document 2 : un pêcheur artisanal
Document 3 : tableau des données
pluviométriques des stations de Ziguinchor et kolda
|
Evaluation1 :dessiner la carte de la Casa-mance et colorier
en vert les zones rizicoles et en jaune les zones coton-nières
Evaluation 2 : matérialiser les différents
barrages sur la carte
|
Document1 : un outil de labeur (le kadiandou)
Source :
www.google.fr
Document 2 : un pêcheur artisanal
Source :
www.google.fr
ANNEES
|
ZIGUINCHOR
|
KOLDA
|
Moyenne
|
Ecart % Normale Ziguinchor
|
Ecart % Normale Kolda
|
Ecarts moyens
|
1968
|
882,5
|
759,6
|
821,05
|
-296,2
|
-213,88
|
-255,04
|
1969
|
1460,7
|
1409,8
|
1435,25
|
282
|
436,32
|
359,16
|
1970
|
1398,3
|
1046,2
|
1222,25
|
219,6
|
72,72
|
146,16
|
1971
|
1098,6
|
1382,8
|
1240,7
|
-80,1
|
409,32
|
164,61
|
1972
|
951,8
|
872,7
|
912,25
|
-226,9
|
-100,78
|
-163,84
|
1973
|
1289,4
|
1172,2
|
1230,8
|
110,7
|
198,72
|
154,71
|
1974
|
1240,4
|
1019
|
1129,7
|
61,7
|
45,52
|
53,61
|
1975
|
1417,2
|
1187,8
|
1302,5
|
238,5
|
214,32
|
226,41
|
1976
|
1296,5
|
920,4
|
1108,45
|
117,8
|
-53,08
|
32,36
|
1977
|
790,3
|
648,4
|
719,35
|
-388,4
|
-325,08
|
-356,74
|
1978
|
1513,4
|
991,9
|
1252,65
|
334,7
|
18,42
|
176,56
|
1979
|
1049,1
|
823,2
|
936,15
|
-129,6
|
-150,28
|
-139,94
|
1980
|
699,4
|
565,9
|
632,65
|
-479,3
|
-407,58
|
-443,44
|
1981
|
1220,7
|
996,5
|
1108,6
|
42
|
23,02
|
32,51
|
1982
|
899,3
|
836,9
|
868,1
|
-279,4
|
-136,58
|
-207,99
|
1983
|
818,5
|
726,6
|
772,55
|
-360,2
|
-246,88
|
-303,54
|
1984
|
1237,1
|
840
|
1038,55
|
58,4
|
-133,48
|
-37,54
|
1985
|
1382,3
|
794
|
1088,15
|
203,6
|
-179,48
|
12,06
|
1986
|
976
|
1110,3
|
1043,15
|
-202,7
|
136,82
|
-32,94
|
1987
|
1042,6
|
1075,9
|
1059,25
|
-136,1
|
102,42
|
-16,84
|
1988
|
1683,6
|
1017,7
|
1350,65
|
504,9
|
44,22
|
274,56
|
1989
|
1165,2
|
1102,2
|
1133,7
|
-13,5
|
128,72
|
57,61
|
1990
|
1110,4
|
786,7
|
948,55
|
-68,3
|
-186,78
|
-127,54
|
1991
|
1550,2
|
655,8
|
1103
|
371,5
|
-317,68
|
26,91
|
1992
|
968,8
|
1324,6
|
1146,7
|
-209,9
|
351,12
|
70,61
|
1993
|
1481,7
|
1195,9
|
1338,8
|
303
|
222,42
|
262,71
|
1994
|
1203,5
|
1174,6
|
1189,05
|
24,8
|
201,12
|
112,96
|
1995
|
1095,4
|
955,9
|
1025,65
|
-83,3
|
-17,58
|
-50,44
|
1996
|
1156,7
|
389,4
|
773,05
|
-22
|
-584,08
|
-303,04
|
1997
|
1281,5
|
1421,6
|
1351,55
|
102,8
|
448,12
|
275,46
|
Document 3 : Evolution de la pluviométrie
à Ziguinchor et à Kolda
(Sources : ASECNA,
ORSTOM)
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