MINISTERE DE LA SANTE
PROJET D'APPUI AU
********
DEVELOPPEMENT
REGION DU CENTRE-EST
SANITAIRE DES
********
REGIONS DU
DIRECTION REGIONALE DE LA
CENTRE-EST ET DU
SANTE DU CENTRE-EST
NORD (PADS-CEN)
********
DISTRICT SANITAIRE DE KOUPELA
ETUDE DES FACTEURS LIMITANT L'ADHESION DES FEMMES ENCEINTES
AU CONSEIL DEPISTAGE VOLONTAIRE
LORS DES CONSULTATIONS PRENATALES
DANS LE DISTRICT SANITAIRE DE KOUPELA
Une version en ligne du résumé de cette
étude peut être consulté sur le site Web
http : //www.cifra-bf.org
Janvier à Juin 2007
DAMIBA Jean Dieudonné
Infirmier Diplômé d'Etat
Mars 2008
REMERCIEMENTS
A la Direction Régionale de la Santé du
Centre-Est,
Pour la confiance portée sur ma personne
Je tiens à remercier ici,
Dr Alizèta SAMANDOULOUGOU, MCD de Koupèla
M. Madi KABORE, responsable CISSE du DS de Koupèla
Dr Maxime DRABO, chercheur à l'INRSS
de Bobo
Abbé Paul VI KARENGA, à l'archevêché
de Koupèla
pour leurs conseils éclairés et leur relecture
critique de la présente.
Aux membres du jury,
Pr Laurent OUEDRAOGO
Dr Diénéba OUEDRAOGO
Dr Boukari OUEDRAOGO
Dr Maxime DRABO
Pour avoir accepter de présider et de porter leur jugement
sur le présent travail de recherches.
Aux Enquêteurs,
M. Paul KABORE, enseignant à l'école primaire de
Gonsin
M. Omer BELEMBAOGO et son
épouse Salamatou, enseignants à l'école primaire de
Salguin (Kando)
M. Dieudonné KABORE
Veuillez bien trouver dans ces pages l'expression de ma gratitude
et de ma reconnaissance.
ACRONYME
ARV
|
Anti Retro Viraux
|
CDV
|
Conseil Dépistage Volontaire
|
CDVA
|
Conseil Dépistage Volontaire et Anonyme
|
CM
|
Centre Médical
|
CMA
|
Centre Médical avec Antenne chirurgicale
|
CPN
|
Consultation Pré Natale
|
CSPS
|
Centre de santé et de promotion sociale
|
FACOM
|
Facilitateur Communautaire
|
FE
|
Femme Enceinte
|
MNH
|
Maternel Néonatal Health
|
PEC
|
Prise En Charge
|
PIC
|
Plan Intégré de Communication
|
PMA
|
Paquet Minimum d'Activité
|
PSE
|
Projet Survie de l'Enfant 1ère phase
|
PTME
|
Prévention de la Transmission Mère Enfant
|
PvVIH
|
Personne vivant avec le VIH
|
TME
|
Transmission Mère Enfant
|
VIH
|
Virus de l'Immuno déficience Humaine
|
GOSS
|
Guide d'Observation Semi Structuré
|
GIISS
|
Guide d'Interview Semi Structuré
|
GCS
|
Guide du Client Simulé
|
BF
|
Burkina Faso
|
MCD
|
Médecin-chef du District
|
CISSE
|
Centre d'information Sanitaire et de Surveillance
Epidémiologique
|
OMS
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
|
|
|
Tableau N°I
|
: Appréciation du temps d'attente selon les femmes
enceintes
|
|
Tableau N°II
|
: Appréciation du niveau de connaissance des agents sur le
moment de la transmission
|
|
Tableau N°III
|
: Types de difficultés rencontrées par les
prestataires lors du conseil de groupe
|
|
Tableau N°IV
|
: Types de difficultés rencontrées par les
prestataires lors du conseil individuel
|
|
Tableau N°V
|
: Obstacles au processus de prélèvement selon la
régularité du conseil individuel
|
|
Tableau N°VI
|
: Appréciation du niveau de connaissance des femmes sur le
mode de transmission et les moyens de réduction du risque disponibles
|
|
Tableau N°VII
|
: Appréciation du rôle/influence du conjoint et de
l'entourage sur les décisions des FE
|
|
Tableau N°VIII
|
: Appréciation du niveau de connaissance des conjoints sur
le mode de transmission
|
|
Tableau N°IX
|
: Appréciation du niveau de connaissance des conjoints sur
le moment de la transmission
|
|
Tableau N°X
|
: Appréciation du niveau de connaissance des conjoints
sur les moyens de prévention ou de réduction de la TME
|
|
Tableau N°XI
|
: Appréciation / perception de la PTME par les
conjoints
|
|
Tableau N°XII
|
: Suggestions des conjoints pour améliorer le CDV
|
|
Figure N°I
|
Appréciation du niveau de connaissance des femmes
enceintes sur le sida et la grossesse, la TME, la PTME et les ARV
|
|
Figure N°II
|
: Appréciation du niveau de connaissance des conjoints sur
le sida, la TME, la PTME et les ARV
|
|
SOMMAIRE
Acronyme.................................................................................3
Liste des tableaux et
graphiques.......................................................4
Résumé de
l'étude...................................................................6
à 7
Problème de
recherche...................................................................8
Constat du
problème..................................................................8
Causes
probables......................................................................8
Conséquences.........................................................................
9
Actions déjà entreprises, résultats et
limites/insuffisances......................9
Actions
possibles.....................................................................10
Informations
manquantes...........................................................10
Problème de
recherche..............................................................11
Apport de la
recherche..............................................................11
But pratique de la
recherche...........................................................11
Question générale de
recherche.......................................................11
Questions spécifiques de
recherche...................................................12
Présentation des
résultats............................................................
...12
Instruments
utilisés..................................................................12
Échantillon et
échantillonnage................................................12
à 13
Résultats et
discussions..............................................................13
De la qualité du CDV au cours de la
PTME................................13 à 16
De la perception des prestataires sur le processus de
dépistage .........16 à 21
De la perception des femmes enceintes sur le processus de
dépistage.21 à 25
De la perception des conjoints sur le processus de
dépistage.............26 à 34
Que pouvons-nous retenir de cette
étude.......................................34 à 35
Que pouvons-nous faire pour améliorer l'adhésion
des femmes enceintes
au dépistage du VIH dans les formations
sanitaires................................35
Bibliographie.......................................................................36
à 37
Annexes.............................................................................38
à 49
RESUME DE L'ETUDE
Le district sanitaire de Koupèla a débuté
les activités de prévention de la transmission mère enfant
du VIH en 2002. Depuis lors, on constate une faible adhésion des femmes
enceintes au conseil dépistage du VIH pendant les CPN. C'est dans le but
de mieux appréhender les raisons profondes de ce refus au test de
dépistage que cette étude qualitative a été
menée afin de développer des actions en faveur de la
santé des FE, celle de leur conjoint et du futur nouveau né.
Le groupe cible de cette étude était
représenté par les femmes enceintes au sortir de la CPN, les
conjoints et les prestataires des services de santé.
Trois instruments ont été utilisés dans
la collecte des données. Il s'agit:
· du Guide d'Observation Semi Structuré
(GOSS),
· de trois (3) Guides d'Interview Semi Structuré
(GIISS) pour les cibles respectives suivantes : les prestataires, les
conjoints et les femmes enceintes, et
· d'un (1) Guide du Client Simulé (GCS).
La taille de l'échantillon n'a pas été
prédéfinie si bien que les femmes enceintes, leurs conjoints et
les prestataires ont été inclus dans l'enquête
jusqu'à saturation. C'est ainsi que la saturation de l'information fut
atteinte au bout de 25 femmes interrogées, 18 conjoints et 13 agents de
santé.
L'échantillonnage adopté était le choix
raisonné des formations sanitaires sur la base de la
disponibilité du service de CDV selon les statistiques de l'année
2006. C'est ainsi que neuf formations sanitaires ont été
incluses dans l'étude. Ce sont : le CMA de Koupèla, le CM de
Pouytenga, les CSPS de Tambogo, Dialgaye, Tensobtenga, Baskouré,
Andemtenga, Boto et Kando.
Le traitement des données a été à
la fois manuel et informatisé avec les logiciels EXCELL et WORD.
De la discussion des résultats, il est ressorti que
malgré l'intégration de l'offre de CDV dans le PMA des formations
sanitaires, le conseil dépistage n'est pas réalisé de
façon régulière et les différents programmes
d'activités des FS ne le prévoient pas non plus. En outre, on a
pu réaliser que le niveau de connaissance des prestataires sur la PTME
et ses processus est satisfaisant, mais du fait de l'obligation de
référer la femme au CMA où l'accès au service n'est
pas toujours continu, les agents n'encouragent pas ces dernières
à se faire dépister lors des CPN.
Quant aux femmes enceintes et les conjoints, leur comportement
à l'égard de la PTME est toujours sous l'influence de l'entourage
et certains maris vont même jusqu'à empêcher leur femme de
faire le test par peur de la stigmatisation. De plus, ces derniers ne
connaissent pas les avantages d'un dépistage précoce, condition
nécessaire à l'adhésion ou à la demande de CDV. Et
si parfois quelques uns ont apprécié positivement la PTME,
beaucoup ont manifesté leur doute sur son efficacité. Chaque
groupe cible a proposé des solutions afin d'améliorer
l'adhésion des femmes enceintes au CDV.
Que faire donc pour amener les femmes enceintes à se
faire dépister dans le cadre de la PTME du VIH dans les formations
sanitaires? Des résultats obtenus ci-dessus nous proposons :
· d'intégrer le CDV dans le PMA (Offre
systématique de CDV)
· de sensibiliser la population à grande
échelle en insistant sur les avantages du dépistage
précoce
· de décentraliser le test ou réorganiser
la collecte, la transmission des prélèvements au laboratoire et
le retrait des résultats
· de nommer un répondant principal (point focal?)
au CMA pour faciliter la centralisation des prélèvements et le
retrait des résultats
· d'organiser des sorties de suivi mensuel sur les sites,
de préférence par le point focal.
Il importe donc d'en tenir compte dans la mise en oeuvre des
activités du District pour une amélioration significative de
l'adhésion des femmes enceintes.
I. PROBLEMATIQUE
ü Constat
L
a pandémie du Sida depuis son apparition frappe toutes
les couches sociales à travers le monde. En 2005 selon l'OMS1(*), environ 40,3 millions de
personnes seraient porteurs du virus du sida. Selon les
spécialistes,2(*)
sans intervention médicale le risque de transmission du virus de la
mère à l'enfant oscille entre 30 à 35%.Au Burkina Faso, la
situation est si préoccupante que les premiers responsables ont
décidé de privilégier l'approche préventive. C'est
dans ce contexte d'épidémie généralisée
qu'un programme de réduction de la transmission mère enfant du
VIH à été mis en place depuis 2001 et
réajusté en 2006. Un des objectifs spécifiques de ce
programme vise à amener 50% des femmes enceintes vues en CPN à
réaliser le test de dépistage volontaire du VIH, dans les sites
d'intervention. En 2004, à l'instar de plusieurs Districts, le District
sanitaire de Koupèla a démarré les activités de
PTME avec 02 sites et a sitôt généralisé à
toutes les formations sanitaires en 2006. Cependant sur 11 341 femmes enceintes
vues en CPN, seulement 465 ont réalisé leur test soit 4,10%,
alors qu'elles ont toutes bénéficié du conseil de
groupe.
ü Causes probables
Les causes probables sont les suivantes :
· Insuffisances du contenu du conseil de
groupe à cause du faible niveau de connaissance des agents à
utiliser des termes adaptés à leur auditoire que sont les femmes
enceintes
· Irrégularité du conseil
personnalisé lié à une insuffisance dans l'organisation
des services
· Faible pouvoir décisionnel de la femme en ce qui
concerne le test VIH , domaine toujours perçu comme tabou dont
l'apanage n'est pas seulement du ressort de la femme mais aussi et surtout de
la grand-mère, des belles soeurs ...
· Perceptions négatives du sida par la
femme ; le sida étant perçu comme un mal incurable qui
n'atteint que les infidèles et autres dévergondés.
· Méconnaissance des risques encourus et des
perspectives de prise en charge par les femmes enceintes (Beaucoup d'entre
elles ne savent pas qu'il est désormais possible d'éviter la
transmission mère enfant du VIH).
ü Conséquences
Les conséquences du problème peuvent se
présenter comme suit :
· Transmission du VIH de la mère à l'enfant
accrue du fait de l'absence de mesure de prévention avant, pendant et
après l'accouchement, le statut de la mère étant
méconnu
· Risques de propagation du VIH au sein de la
population,
· Risque de passage rapide au stade maladie des femmes
enceintes porteuses du virus lié a l'absence d'un plan de vie saine et
de prévention/prise en charge des infections opportunistes
· Augmentation de la charge sociale (Il s'agit ici des
dépenses pour maladies, entretien des OEV, augmentation de la charge de
travail due aux hospitalisations fréquentes et prolongées...)
· Décès précoce préjudiciable
à l'absence de prise en charge.
ü Actions déjà entreprises,
résultats et limites/insuffisances
Depuis la mise en oeuvre de la PTME dans le District
sanitaire, plusieurs activités ont été
réalisées dans le but d'amener les femmes enceintes à se
faire dépister du VIH; il s'agit notamment du plan
intégré de communication (PIC) et de la mise en oeuvre d'un plan
de relance des activités avec l'appui technique des facilitateurs
communautaires (FACOM) du projet survie de l'enfant (PSE I/Plan International)
et appui financier de MNH (Maternel Neonatal Health/Plan).
En outre, le District a procédé aussi au
renforcement des compétences des agents de santé dans les
formations sanitaires ; Tous les Infirmiers chefs de poste et les
accoucheuses auxiliaires ont bénéficié d'une formation en
conseil et dépistage VIH au cours de l'année 2006. Malgré
ces activités d'appui, le conseil personnalisé n'est pas
régulièrement mené et on assiste à un faible taux
de dépistage. A cela, il faut ajouter la non disponibilité des
substituts de lait maternel dans les sites PTME ; ce qui compromet
quelquefois la bonne exécution des activités de
prévention.
ü Actions possibles
Nous espérons qu'en améliorant le niveau de
connaissance des mères par le conseil dépistage
personnalisé, elles comprendront davantage les risques qu'elles courent
et seront plus disposées à se soumettre au dépistage.
En améliorant le contenu du counseling par la
formation, les prestataires seront plus outillés à convaincre les
femmes enceintes à se faire dépister. Il y'a aussi la supervision
spécifique des agents en charge des activités PTME qui constitue
un cadre idéal de formation sur site.
Par ailleurs, nous pensons que la stratégie
« paire éducatrice » qui consiste à exploiter
les expériences d'une personne déjà infectée lors
des activités de sensibilisation ou de conseil dépistage pourrait
contribuer à lever l'inquiétude des femmes enceintes
désirant se faire dépister.
Enfin, en réorganisant nos services de santé,
ils seront plus aptes à dispenser pleinement des soins continus, globaux
et intégrés à même de satisfaire les desiderata des
femmes enceintes.
ü Informations manquantes
Pour réaliser ces actions possibles, nous avons besoin
d'information sur :
· La qualité actuelle des prestations offertes
dans le cadre du conseil dépistage du VIH
· Les perceptions des femmes enceintes sur le CDV au
cours de la PTME
· Le rôle /influence des conjoints et de
l'entourage dans la prise de décision à faire le test.
ü Problème de recherche
La majorité des femmes enceintes (96%) ayant
bénéficié du conseil de groupe dans les sites PTME du
DS/Koupéla refusent le test de dépistage et les raisons sont mal
connues.
ü Apport de la recherche
· En connaissant la qualité actuelle du processus
de dépistage, nous serons à mesure de réorganiser nos
services de CDV et d'en adapter le contenu des étapes à la
compréhension des femmes enceintes
· L'information sur les perceptions des femmes enceintes
envers le CDV, nous permettra d'adapter le contenu de nos messages et
d'insister sur les avantages et les inconvénients de faire son test
· La connaissance du rôle/influence des conjoints
et de l'entourage sur le CDV facilitera l'implication de ces derniers dans la
mise en oeuvre d'un plan de vie favorable au maintien de la santé dans
le couple.
II. BUT PRATIQUE DE LA RECHERCHE
A l'issue de cette étude, nous voudrions
appréhender les raisons profondes qui amènent les femmes
enceintes à refuser le test de dépistage dans les sites PTME afin
de développer des actions en faveur de leur santé, celle de leur
conjoint et du futur nouveau né.
III. QUESTION GENERALE DE RECHERCHE
Pourquoi les femmes enceintes refusent-elles le test de
dépistage du VIH dans les sites PTME?
IV. QUESTIONS SPECIFIQUES DE RECHERCHE
· Quelle est la qualité du processus de
dépistage au cours de la PTME?
· Quelle est la perception des prestataires sur ce
processus de dépistage?
· Comment les femmes enceintes perçoivent-elles ce
processus de dépistage?
· Quelle est la perception des conjoints et de
l'entourage des femmes enceintes sur ce processus de dépistage?
V. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
· Instruments utilisés
Trois instruments ont été utilisés dans
la collecte des données. il s'agit : d'un (1) Guide d'Observation
Semi Structuré (GOSS), de trois (3) Guides d'Interview Semi
Structuré (GIISS) pour les cibles respectives suivantes : les
prestataires, les conjoints et les femmes enceintes, et d'un (1) Guide du
Client Simulé (GCS). Ces instruments ont été
validés par un pré-test qui s'est déroulé à
Koupéla.
· Échantillon et échantillonnage
La taille de l'échantillon n'a pas été
prédéfinie si bien que les femmes enceintes, leurs conjoints et
les prestataires ont été inclus dans l'enquête
jusqu'à saturation. C'est ainsi qu'elle fut atteinte au bout de 25
femmes interrogées, 18 conjoints et 13 agents de santé.
L'échantillonnage adopté était le choix
raisonné des formations sanitaires sur la base de la
disponibilité du service de CDV selon les statistiques de l'année
2006. C'est ainsi que neuf formations sanitaires ont été
incluses dans l'étude. Ce sont: le CMA de Koupèla, le CM de
Pouytenga, les CSPS de Tambogo, Dialgaye, Tensobtenga, Baskouré,
Andemtenga, Boto et Kando.
Les caractéristiques de
L'échantillon étaient les suivants :
Au niveau des femmes (N : 25): L'âge
des femmes interrogées oscille entre 19 et 36 avec un âge moyen de
26 ans.
Niveau d'éducation : Aucun : 16
Primaire : 5
Secondaire : 4
Profession :
Ménagère : 17
Commerçante : 8
Au niveau des prestataires (N : 13)
Accoucheuse auxiliaire : 09
Sage femme : 01
Infirmier d'État : 03
Niveau de connaissance sur la PTME (Formation) : 13
Au niveau des conjoints (N:18)
Niveau d'éducation : Aucun : 18
Profession :
Commerçant : 8
Cultivateur :
10
· Le traitement des données a été
à la fois manuel et informatisé avec les logiciels EXCELL et
WORD.
VI. Résultats et discussions
VI.1 De la qualité du CDV au cours de la PTME
Résultats
Il était prévu l'observation du processus de CDV
(déroulement des activités du CDV, circuit des clientes,
environnement de travail...) par une cliente simulée mais elle n'a pas
été effective du fait de la non effectivité du CDV dans
les FS visitées. Une mesure indirecte de la qualité du CDV au
cours de la PTME a été réalisée à travers
l'appréciation des prestataires et des femmes enceintes.
· De l'appréciation du temps d'attente
Il s'agit du temps écoulé depuis
l'arrivée de la femme dans le service jusqu'au moment où elle est
rentrée en contact avec l'agent de santé pour le CDV.
Tableau N°1 :
Appréciation du temps d'attente selon les femmes enceintes (N=25)
Appréciation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Court
|
10
|
40,00%
|
Moyen
|
9
|
36,00%
|
Long
|
2
|
8,00%
|
Ne sait pas
|
4
|
16,00%
|
La majorité des femmes disent ne pas attendre longtemps
dans les services avant d'avoir les soins : « Si ce n'est
pas un jour de marché, dès que tu arrives on
te ``pèse'' »
Un peu moins de la moitié (10/25 soit 40%) d'entre
elles sont satisfaites 30 minutes après leur arrivée et 36%
(9/25) 1 heure après.
· De l'appréciation du lieu et de l'heure de
déroulement du counseling.
Un peu plus de la moitié des FE (15/25 soit 60%)
estiment que le lieu où elles sont reçues garanti la
confidentialité; les autres citent l'intrusion d'une tierce personne ou
la non fermeture de la porte comme des situations ne la garantissant pas.
La moitié (13/25 soit 52%) des femmes
interrogées affirment avoir été bien accueillies à
leur arrivée dans les formations sanitaires tandis que 84% (21/25)
d'entre elles affirment avoir accès aux agents de santé à
tout moment.
· De l'appréciation de la disponibilité des
conseillers, du contenu des messages et du niveau de communication entre les FE
et les prestataires.
Seulement 24% (6/25) des femmes interrogées disent
avoir pu établir une communication efficace avec les agents de
santé; leur échange a porté principalement sur les
posologies des médicaments pour la prévention du paludisme, la
date de l'accouchement, l'hygiène de la grossesse l'alimentation de la
FE et le prochain rendez-vous. Cependant, plus de la moitié des femmes
(16/25 soit 64%) pensent que les agents de santé ne s'intéressent
pas à leur préoccupation lors de la dernière visite et 28%
(7/25) d'entre elles affirment n'avoir pas été satisfaites des
réponses à leurs questions.
Plus de la moitié (19/25 soit 76%) des femmes
interrogées disent ne pas rencontrer de difficulté lors du CDV
d'autant plus qu'elles n'en savent pas beaucoup sur ce service qui n'est pas
disponible.
Discussion
L'organisation des services est un élément
fondamental de la qualité des services surtout ceux qui concernent la
prévention.
L'heure de début de la CPN se situe aux alentours de
7H30. Selon les agents, l'espace réservé au counseling garanti la
confidentialité; cependant, quinze (15) femmes interrogées citent
l'intrusion d'une tierce personne ou la non fermeture de la porte pendant le
counseling. Plus de la moitié des femmes estiment que l'accueil et le
niveau de communication avec les agents étaient satisfaisants.
Six (06) agents disent réaliser le conseil au
dépistage pendant les CPN mais une programmation formelle n'est pas
disponible. Pourtant, l'exploitation des guides du client simulé montre
que sur les 03 FS visitées, aucune n'a offert une prestation incluant le
conseil dépistage; ce faisant, l'appréciation du
déroulement du counseling n'a pas pu être effective.
Quant à la disponibilité des agents et l'heure
de démarrage des CPN, l'exploitation du GCS permet de confirmer la
réponse des agents de santé. Mais cette disponibilité ne
s'applique pas au niveau du prélèvement de sang où parmi
quatre (4) prestataires qui affirment conduire le CDV, trois (3) affirment que
les clientes rencontrent des difficultés quand elles se
présentent au CMA pour le prélèvement de sang. Le fait de
ne pas disposer d'entretien sur le conseil de groupe et/ou individuel
auprès des prestataires présente à priori une limite sur
l'appréciation des services de CDV; toutefois, nous pouvons conclure que
le conseil dépistage est irrégulier.
VI.2 De la perception des prestataires sur le processus
de dépistage
Résultats
· De la connaissance de la TME
Tableau N°2 :
Appréciation du niveau de connaissance des agents sur le moment de la
transmission (N : 13)
Appréciation
Nbre de foisPourcentage
Pendant l'accouchement
13100,00%
Pendant la grossesse
1076,92%
Pendant l'allaitement
969,23%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Parmi les moments de transmission connus par les agents de
santé l'accouchement, vient en première position (100,00%) suivi
de la période de grossesse (76,92%) et enfin celle de l'allaitement
(69,23%)
Quatre (04) prestataires affirment que leur structure est
à mesure de prendre en charge des femmes enceintes séropositives
et estiment le coût de la contribution à 5000 Frs.
Un (01) seul prestataire estime que la prise en charge
médicale (suivi psycho social, traitement) est inutile mais il n'a pas
dit la raison.
La CPN débute habituellement autour de 7H30; tous les
agents ont répondu que l'espace réservé au conseil garanti
la confidentialité; 6 agents disent réaliser le conseil au
dépistage pendant les CPN mais une programmation formelle n'est pas
disponible.
· Des types de difficultés rencontrées par
les prestataires lors du conseil de groupe
Tableau N°3 : Types de
difficultés rencontrées par les prestataires lors du conseil de
groupe (N : 13)
Appréciation
|
Nbre de fois
|
Pourcentage
|
CDV non disponible
|
6
|
46,15%
|
Insuffisance de participation/timidité
|
6
|
46,15%
|
Limite linguistique (Pb de traduction)
|
1
|
7,69%
|
Un peu moins de la moitié (6/13 soit 46,15%) des
prestataires affirment que le CDV ne fait pas partie de leur paquet minimum
d'activité et là où il est réalisé les
femmes enceintes sont indécises et timides pendant l'entretien.
· Des difficultés rencontrées par les
prestataires lors du conseil individuel
Tableau N°4 : Types de
difficultés rencontrées par les prestataires lors du conseil
individuel (N : 13)
Appréciation
Nbre de fois
PourcentageCDV non disponible646,15%Insuffisance de
participation/timidité215,38%Absence de décision
personnelle215,38%Ne sait pas323,08%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Parmi les 7 prestataires qui effectuent le conseil
dépistage, 4 estiment que le niveau de communication avec les femmes
n'est pas satisfaisant du fait de leur timidité ou de l'absence de
décision personnelle de ces dernières.
· Des difficultés rencontrées par les
prestataires lors du processus de prélèvement
Du fait que le conseil dépistage est irrégulier,
10 prestataires interrogés disent ne rien en savoir :
« Je n'en sais rien, puisque le CDV n'est pas fait ici »;
les trois (03) autres citent la non disponibilité du personnel pour le
prélèvement comme difficulté rencontrée par les
femmes enceintes; « Les femmes référées
pour la PTME attendent jusqu'au soir sans avoir les tests »
Tableau N°5 : Obstacles au
processus de prélèvement selon la régularité du
conseil individuel
Appréciation
|
Réalisation du CDV
|
|
Obstacle au processus de prélèvement
|
Oui
|
Non
|
Total
|
RFR car CDV non disponible
|
4
|
6
|
10
|
Non disponibilité du laboratoire
|
3
|
0
|
3
|
Total
|
7
|
6
|
13
|
La proportion des agents qui affirment réaliser le
conseil individuel et qui disent rencontrer des obstacles au processus de
prélèvement est de 57% (4/7) alors qu'elle est de 100% (6/6)
chez celles qui ne font pas du tout le conseil individualisé; nous
pouvons déduire que les prestataires pourraient ne pas encourager
suffisamment les femmes à se soumettre au processus de
prélèvement du fait de l'obligation de référer les
clients pour le prélèvement.
· Des suggestions pour améliorer le CDV du point
de vue des prestataires
Plus de la moitié des prestataires (9/13 soit75%)
souhaitent procéder au prélèvement dans les formations
sanitaires tandis que quatre (4) proposent l'instauration d'une équipe
mobile de prélèvement.
Parmi les agents qui demandent la décentralisation des
sites de prélèvement, trois (3) d'entre eux souhaitent la
possibilité de dépister sur place au niveau FS afin
d'éviter d'allonger la liste des intervenants.
Discussion
L'offre de service est la première condition pour
susciter la demande de soins qu'elle soit préventive ou curative; une
bonne connaissance de la PTME et de ses processus est indispensable pour la
mise en oeuvre des activités en faveur de la
prévention/réduction de la TME du VIH.
· De la connaissance de la PTME et ses objectifs et les
moyens de prévention disponible
Tous les prestataires interrogés ont répondu
correctement en ce qui concerne la définition de la PTME et ses
objectifs, les différents moments possibles de la TME; tous les 13
prestataires connaissent l'existence des moyens de
prévention/réduction de la TME, mais seulement 4 prestataires
affirment que leur structure est à mesure de prendre en charge des
femmes enceintes séropositives et estiment le coût de la
contribution à 5000 Fr. Le niveau de connaissance des prestataires sur
la PTME et ses processus est donc satisfaisant.
· Des difficultés rencontrées dans le
processus de CDV
Sur les 13 personnes interrogées, 6 disent
réaliser le Conseil de groupe mais seulement 2 parviennent à
proposer le Test en conseil individuel; là aussi, l'absence de
décision personnelle des femmes constitue un facteur limitant le
processus de prélèvement. En outre, l'obligation de
référer la femme pour le prélèvement au CMA
intègre d'autres intervenants (Problème de
confidentialité) et constitue un obstacle majeur à prospecter.
Pour contourner ce problème, Odette KI ZERBO3(*) estime que l'utilisation des
tests rapides pour une remise immédiate des résultats pourrait
contribuer à améliorer la situation à condition de
disposer d'agents formés à cette pratique et d'offrir un
counseling post test de qualité. Par ailleurs, puisque le niveau de
connaissance des prestataires sur la PTME et ses processus est satisfaisant,
une supervision spécifique serait un atout pour catalyser les efforts en
matière de réalisation du conseil.
· Des suggestions pour améliorer le CDV
Les agents interrogés proposent de décentraliser
les sites de prélèvement jusqu'au niveau CSPS ou de fixer des
jours où une équipe mobile du laboratoire sera de passage pour
les prélèvements à l'instar des CDVA mobile.
S'agissant de la décentralisation, nous pouvons
remarquer avec Dr William ZIMBO que les résultats auxquels sont parvenus
le Bostwana4(*) (Taux
d'infection des bébés de moins de 4%) sont en grande partie
liés à l'offre systématique de CDV dans toutes les
formations sanitaires de ce pays; Selon Odette KI ZERBO l'approche
« Home testing » voire du
« Selftesting » consentement de type
« Opt-in » versus
« Opt-out » » serait en perspective au BF afin
d'améliorer l'offre de CDV. Cependant, une étude
qualitative5(*) menée
à Abidjan a montré que 95% des femmes testées
séropositives ne s'attendaient absolument pas à un tel
résultat. Pour un taux d'acceptation de 72%, 13% des résultats
s'avéraient positifs. L'intervention en test rapide avec
résultats immédiats peut donc poser d'importants problèmes
psychologiques; la stratégie Opt-out devrait donc être
complétée par de fines évaluations de ces
conséquences psychologiques.
Quant à l'équipe mobile, elle aura pour avantage
non seulement de faciliter l'accès du CDVA à des localités
isolées ne disposant pas d'équipement mais aussi de favoriser le
dépistage des populations réticentes ou ayant peur des centres de
dépistage volontaire6(*).
VI.3 De la perception des Femmes enceintes sur le
processus de dépistage
Résultats
· Connaissance sur le sida et grossesse, la TME, la PTME
et les ARV
Figure N°1 :
Appréciation du niveau de connaissance des femmes enceintes sur le sida
et grossesse, la TME, la PTME et les ARV (N=25)
Au total 64% (6/25) des personnes interrogées disent
avoir déjà entendu parler de l'influence du sida sur la
grossesse; 92% (23/25) connaissent la possibilité d'une transmission du
VIH de la mère à son bébé mais 56% (14/25) d'entre
elles ne savent pas l'existence de la PTME.
· Connaissance sur le mode de transmission et des moyens
de réduction du risque disponibles
Tableau N°6 :
Appréciation du niveau de connaissance des femmes sur le mode de
transmission et des moyens de réduction du risque disponibles (N :
25)
Connaissance de laTME
|
|
Appréciation/appréciation
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Ne sait pas
|
6
|
4
|
10
|
Prise de médicament (ARV)
|
6
|
0
|
6
|
Dépistage précoce
|
4
|
0
|
4
|
Rapports protégés
|
2
|
3
|
5
|
Total
|
16
|
9
|
25
|
Au total 38% (6/16) des femmes enceintes ayant des
connaissances préalable sur la TME interrogées citent les ARV
comme moyen de réduction du risque. La majorité des femmes
interrogées (20/25 soit 80%) situent bien le ou les moment(s) de
transmission du VIH de la mère à l'enfant.
· Appréciation du rôle/influence du conjoint
et de l'entourage sur les décisions à se soumettre au test
Tableau N°7 :
Appréciation du rôle/influence du conjoint et de l'entourage sur
les décisions des FE (N : 25)
Appréciation
|
Nbre de fois
|
Pourcentage
|
Conjoint
|
20
|
80,00%
|
Femme elle-même
|
5
|
20,00%
|
Belle mère
|
5
|
20,00%
|
Beau père
|
2
|
8,00%
|
Grand frère du mari
|
2
|
8,00%
|
L'influence de la famille dans la prise de décision
pour se rendre à la CPN est prépondérante.
Un peu moins de la moitié des femmes interviewer (10/25
soit 40%) disent parler de leur entretien à leur entourage et 17/25
à leur mari; cependant, seulement 12/25 soit 48% discuteraient de
certaines questions de santé telles que le VIH avec leur mari; parmi
elles seulement 4 affirment avoir demandé l'avis de leur mari sur ce
sujet et certifient que ces derniers se seraient intéressés.
Par ailleurs sur les 25 femmes interviewers 19 (76%) estiment
que si elles manifestent le désir de se faire dépister, leur mari
les écouteraient volontiers; cependant, parmi ces dernières 11
(44 %) subiraient la stigmatisation de leur entourage; a ce propos, l'une
d'elle dis : « dès que les gens savent que vous avez le
sida, ils ne s'approcherons plus de toi, même ton mari va te
fuir ».
Parmi les raisons qui expliqueraient la faible adhésion
des FE, on note par ordre de fréquence la peur de la stigmatisation
(44%), la peur de connaître son statut sérologique et la peur de
mourir (32%).
De façon générale, la sensibilisation
représente pour 48% (12/25) le meilleur moyen d'améliorer
l'adhésion au test par les femmes enceintes ; l'une d'elles dis
que « les femmes ne savent pas qu'il existe un médicament
contre ça (sida), si elles le savaient elles feraient le test surtout
pour leurs enfants ».
Discussion
La décision des femmes enceintes à se soumettre
au test est fonction de leur connaissance sur la TME, des moyens de
prévention disponibles et de l'influence de l'entourage.
· De la connaissance sur le sida et grossesse, la TME, la
PTME et les ARV.
La connaissance du lien entre sida et grossesse et de la
possibilité de réduire ou de prévenir cette transmission
est un préalable à la démarche de recours au CDV.
Le fait que 92% des Femmes Enceintes interrogées
connaissent la possibilité de TME mais seulement 44% d'entre elles
savent l'existence de la PTME est très préoccupante ; des
résultats similaires ont été obtenus à Rio de
Janeiro, où une étude sur 1 500 femmes7(*) a montré que
si 73 % connaissent l'existence du test de dépistage du VIH, 69 % des
femmes n'ont aucune information sur les raisons de se faire tester, alors que
toutes considèrent qu'il est important qu'une femme enceinte connaisse
son statut sérologique et les possibilités de prévention
de la contamination de la mère à l'enfant.
En outre 20% des femmes enceintes interrogées ignorent
le moment de la TME ; cela engendre des difficultés quant aux
séries d'actions nécessaires depuis la grossesse jusqu'à
l'allaitement.
En plus, sur 16 FE soit 64% qui affirment connaître la
possibilité de la TME, seulement 4 citent le dépistage
précoce comme porte d'entrée dans le programme de PTME. Dans un
contexte d'épidémie généralisée, la
méconnaissance du dépistage précoce comme moyen de
prévention/réduction du risque de TME constitue une
difficulté importante que l'on devrait combattre par la mise en oeuvre
d'un plan de communication.
· Du rôle/influence du conjoint et de l'entourage
sur les décisions à se soumettre au test
Dans la série des intervenants dans la prise de
décision pour se rendre au CSPS pour la CPN, nous pouvons citer par
ordre décroissant le conjoint (80%), la femme elle-même ou la
belle-mère (20%) et enfin le beau-père ou le grand frère
du mari (16%).
On remarque l'influence de l'autorité morale de la
famille ; outre le mari qui semble avoir un pouvoir décisionnel
dominant, la belle-mère partage avec la femme le même niveau de
pouvoir. Cette autorité morale n'est pas absolue et certains
époux doivent parfois eux-mêmes mettre en oeuvre des
stratégies pour faire accepter leur décision auprès de la
famille surtout dans un contexte où la famille élargie
patrilinéaire est prévalente, la grand-mère a un pouvoir
décisionnel sur la femme en matière de soins.
Parmi les raisons qui expliqueraient la faible adhésion
des Femmes Enceintes, on note par ordre de fréquence la peur de la
stigmatisation citée onze (11) fois, la peur de connaître son
statut sérologique et la peur de mourir huit (8) fois.
Une recherche qualitative8(*) réalisée par les Docteurs Mathurin
DEMBELE et Léon G.B. SAVADOGO dans la région du Centre-Est du
1er au 16 juillet 2002, avait montré que les adolescents
avaient peur des PvVIH tandis que les femmes, les hommes et les personnes
âgées affirmaient que le sida était une punition pour les
infidèles, une maladie honteuse pour toute la famille. Une telle
attitude ne facilite pas une adhésion complète des Femmes
Enceintes lors des CDV.
Tout comme les conjoints, elles estiment que la
sensibilisation (citée 12 fois) est le moyen capable d'améliorer
l'adhésion des femmes enceintes au test car permettant de dissiper les
rumeurs. Isabelle HEARD de l'Hôpital Georges Pompidou (Paris) dans une
revue9(*) a pu conclure que
dans beaucoup de pays d'Afrique, il est clair que les décisions du test,
de la prise de traitement et de l'allaitement ne sont pas le fait de la femme
seule, mais bien du couple, de la famille, voire de la communauté dans
laquelle vit la famille. C'est donc cette communauté qui doit devenir la
cible de l'information et de l'éducation car il lui revient de soutenir
les femmes enceintes vis-à-vis du problème de la contamination
mère-enfant.
Nous pouvons donc conclure que la sensibilisation de la
population tenant compte de ses aspects socioculturels pourrait être
significative pour alléger le poids qu'exerce la communauté sur
les décisions des Femmes Enceintes à se soumettre au test. En
outre, il faudrait adapter le contenu du counseling à chaque culture.
VI.4 De la perception des conjoints sur le processus de
dépistage
Résultats
· Des connaissances sur le mode de transmission
Il s'agit des modes de transmission du VIH, des moyens de
prévention disponibles et de la prise en charge. Les proportions en
fonction des réponses données sont résumées dans
le tableau ci-dessous.
Tableau N°8 :
Appréciation du niveau de connaissance des conjoints sur le mode de
transmission (N : 18)
Appréciation
|
Nbre de fois
|
Pourcentage
|
Rapport sexuel
|
13
|
72,22%
|
Objets souillés
|
5
|
27,78%
|
Transfusion
|
4
|
22,22%
|
TME
|
1
|
5,56%
|
Excision
|
1
|
5,56%
|
Le mode de transmission le plus connu est le rapport sexuel et
dans une moindre mesure l'utilisation d'objets souillés et la
transfusion.
· Des connaissances sur le sida, la TME, la PTME et les
ARV
Figure N°2 :
Appréciation du niveau de connaissance des conjoints sur le sida, la
TME, la PTME et les ARV
Au total, 17 des 18 conjoints (94,44%) reconnaissent la
possibilité de transmission de la mère à l'enfant, mais
seulement 10 d'entre eux soit (58,82%) connaissent l'existence d'un programme
de réduction de cette transmission.
· Des connaissances du moment de la transmission
Tableau N°9 :
Appréciation du niveau de connaissance des conjoints sur le moment de la
transmission (N :18)
Appréciation
|
Nbre de fois
|
Pourcentage
|
Pendant la grossesse
|
10
|
55,56%
|
Pendant l'accouchement
|
6
|
33,33%
|
Pendant l'allaitement
|
1
|
5,56%
|
Ne sait pas
|
1
|
5,56%
|
Plus de 94,44% des conjoints savent que la TME est possible
depuis le début de la grossesse jusqu'à l'allaitement.
· Des canaux de réception des informations sur la
PTME
La majorité des personnes interrogées ont
cité par ordre les canaux suivants comme étant le moyen par
lequel elles ont accédé à l'information sur la PTME: la
radio, les causeries éducatives, les séances de sensibilisation
dans les villages.
· Des connaissances des moyens de prévention ou de
réduction de la TME selon les conjoints
Tableau N°10 :
Appréciation du niveau de connaissance des conjoints sur les moyens de
prévention ou de réduction de la TME (N : 18)
Appréciation
|
Nbre de fois
|
Pourcentage
|
Dépistage précoce
|
5
|
27,78%
|
Sensibilisation
|
11
|
61,11%
|
Sans réponse
|
2
|
11,11%
|
Seulement 5 conjoints sur les 18 interrogés (27%)
citent le dépistage précoce comme moyen de prévention ou
de réduction de la TME.
· De la perception /appréciation des conjoints
selon le niveau de connaissance de la PTME
Tableau N°11 :
Appréciation / perception de la PTME par les conjoints
(N :18)
|
Connaissance de la PTME
|
Total
|
Perception /appréciation
|
Oui
|
Non
|
|
Bien
|
5
|
6
|
11
|
Doute de son efficacité
|
3
|
2
|
5
|
Illusion
|
2
|
0
|
2
|
Total
|
10
|
8
|
18
|
La majorité des conjoints interrogés (16/18
soit 88%) estiment que la PTME-VIH/SIDA est une bonne chose à
promouvoir (sur les 18 personnes interrogées, 16 ont répondu que
la PTME est une bonne chose à promouvoir mais 5 d'entre elles doutent de
l'efficacité réelle de la PTME).
La proportion de réponses favorables chez les conjoints
qui connaissent la PTME est de 50% (5/10) alors qu'elle est de 75% (6/8) chez
ceux qui affirment ne pas connaître la PTME.
· De l'appréciation de l'adhésion des
conjoints au test de dépistage
Tous les conjoints (18/18) ont affirmé répondre
favorablement à leur femme si elle leur manifestait le désir de
se soumettre au test de dépistage.
· De l'appréciation du rôle/influence de
l'entourage sur les décisions à se soumettre au test
La plupart des conjoints estiment qu'ils seraient
eux-mêmes victimes de stigmatisation, si leur entourage immédiat
apprenait que leur femme était séropositive (12/18 et six
abstentions). Parmi les 12 conjoints, 10 affirment qu'ils influenceraient
négativement leurs femmes par peur de connaître leur propre
statut et /ou de mourir. Deux conjoints ont tenu à peu près
ce propos : « Tout le village ne parlera que de vous tous les
jours ; certains même utiliseront des détours chaque fois pour
parler de vous aux autres ».
· Des suggestions pour améliorer l'adhésion
au conseil dépistage VIH
Tableau N°12 : Suggestions
des conjoints pour améliorer le CDV (N : 18)
Appréciation
Nbre de fois Pourcentage
|
Sensibiliser-renforcer le conseil individuel
11 61,11%
|
|
|
|
Proposer systématiquement le test aux FE
3 16,67%
|
|
|
|
Impliquer les hommes
3 16,67%
|
|
|
|
Délocaliser les sites de CDV hors des FS
1 5,56%
|
|
|
|
Les activités de sensibilisation et de renforcement du
conseil individuel paraissent être les plus adaptées pour
améliorer l'adhésion des femmes enceintes au conseil
dépistage volontaire. Le test systématique et la
délocalisation des sites pourraient être perçus comme un
moyen d'échapper à la stigmatisation dont sont l'objet les femmes
qui choisissent délibérément d'effectuer le test. L'un des
conjoints a même dit que si toutes les femmes font le
même test, il n'y a pas de raison que l'on critique l'autre.
Discussion
Une adhésion au processus de CDV suppose un
environnement social soutenu par une meilleure connaissance de la TME (mode de
transmission, moyens de prévention disponibles et des perspectives de
PEC).
· Du niveau de connaissance des conjoints sur la TME,
PTME et les ARV.
On note une connaissance satisfaisante sur la TME; 17
conjoints sur 18 (94,44%) connaissent la possibilité de transmission
mère-enfant ; cependant, seulement 10 d'entre eux soit (58,82%)
connaissent l'existence d'un programme de prévention/ réduction
de la transmission. Cette proportion non négligeable n'a donc pas toute
l'information nécessaire pour constituer un environnement favorable pour
le recours au CDV.
· Des Connaissances du moment de la transmission
Elle est satisfaisante car plus de 96% des conjoints ont
donné des réponses exactes quant au moment possible pour le
passage du virus de la mère à l'enfant; cette connaissance est
nécessaire pour soutenir les actions en faveur du suivi des conseils de
réduction du risque (Prise d'ARV, Type d'allaitement...).
· De la Source d'information
La plupart des conjoints citent la radio comme étant le
canal par lequel ils ont reçu des informations sur la PTME ; il s'agit
donc d'un moyen de communication privilégié pour améliorer
les connaissances de l'entourage sur la PTME. Ce canal pourrait être
exploité dans le cadre d'un plan intégré de
communication.
· Des connaissances des moyens de prévention ou de
réduction de la TME par les conjoints
Pour une bonne prise en charge du couple mère-enfant,
le dépistage précoce est recommandé afin d'entreprendre
des actions pendant la grossesse, l'accouchement et l'allaitement ;
l'étude a révélé que seulement 5 conjoints sur 18
soit (27,78%) citent le dépistage précoce comme moyen de
prévention ou de réduction de la TME alors qu'il constitue la
porte d'entrée dans la PTME ; une bonne partie des conjoints n'aurait
donc recours au CDV que de façon accidentelle ou à la faveur
d'une maladie (test à visé diagnostic).
· De la perception /appréciation des
conjoints selon le niveau de connaissance sur la PTME
La majorité (88%) des personnes interrogées
estiment que la PTME-VIH/SIDA est une bonne chose à promouvoir (sur les
18 personnes interrogées, 16 ont répondu favorablement mais 5
d'entre elles doutent de l'efficacité de la PTME).
La proportion de réponses favorables chez les conjoints
qui connaissent la PTME est de 5/10 (50%) alors qu'elle est de 6/8 (75%) chez
les conjoints qui affirment ne pas connaître la PTME. Ce qui nous
amène à croire que le niveau de connaissance sur la PTME n'a pas
une influence sur l'appréciation des conjoints; cependant, le fait que 5
conjoints doutent de l'efficacité de la PTME nécessite des
actions en faveur de l'amélioration des connaissances sur les avantages
de la PTME.
· De l'appréciation du rôle/influence de
l'entourage sur les décisions à se soumettre au test
Un peu plus de la moitié des conjoints accepteraient
que leurs femmes se soumettent au test de dépistage mais certains
estiment qu'ils seraient victimes de stigmatisation si leur entourage
immédiat apprenait que leurs femmes ont été testées
positives (12/18 et six abstentions). Parmi eux, 10 conjoints influenceraient
négativement leurs femmes par peur de connaître leur statut
sérologique et /ou de mourir. Cette situation est
préoccupante au regard de l'ampleur de l'épidémie et de
l'autorité morale des conjoints dans les familles. Ces derniers jouent
souvent le rôle de rempart contre les critiques de l'entourage, en
particulier celles de la grand-mère paternelle.
A propos de l'attitude des conjoints, une
étude10(*)
similaire conduite dans 4 villes africaines dont 2 du BF, après une
analyse typologique a conclu à 5 « modèles »
possibles d'attitudes et rôles masculins :
1. Le rejet (cas du conjoint qui « ne veut pas
entendre parler » du VIH ; Il tient souvent des propos du genre «
c'est ton problème »)
2. L'appui avec évitement (cas du conjoint qui
« ne veut pas entendre parler » du VIH mais apporte son soutien
``ordinaire'' à son épouse pour les soins à l'enfant comme
si la question du VIH pour l'enfant et la mère n'avait aucune
implication pour lui-même)
3. L'appui avec dissimulation (c'est le cas du conjoint qui
cache son statut VIH ou le traitement qu'il suit dans un autre lieu de soin,
mais apporte son soutien pour payer les médicaments ou les soins comme
si le fait de payer sans condition leur évitait d'ouvrir la
discussion)
4. Le partage des soins (c'est le cas du conjoint qui prend en
charge la dimension économique des soins en laissant la mère
gérer les autres dimensions)
5. L'implication (c'est le cas du conjoint qui accompagne sa
femme tout au long de son parcours).
· Des suggestions pour améliorer l'adhésion
au conseil dépistage VIH
On peut retenir que l'offre systématique du conseil
dépistage, l'implication des hommes (accompagner les FE pour les CPN?)
et la délocalisation des sites de CDV hors des formations sanitaires
sont des innovations majeures proposées par les conjoints ; Et cela sans
doute pour réduire ou supprimer les barrières et faire du VIH une
affection comme les autres. A propos de l'offre systématique de CDV, Dr
William Jimbo11(*)
considère la chute du taux de TME en dessous de 4% au Bostwana comme
``le résultat d'un mélange efficace d'engagement politique et de
décisions stratégiques et courageuses (dépistage
systématique du VIH)''. Une étude dans des centres de
santé du Botswana12(*) qui compare en termes de population
séropositive identifiée par le dépistage de routine sans
pré-test pratiqué de 2004 à 2005 et le dépistage
volontaire avec counseling pratiqué de 2002 à 2003 a
révélé des résultats significatifs : le
dépistage de routine permet de dépister en un an près de
24% de la population infectée contre 3% pour le dépistage
volontaire. Les auteurs en concluent que 4 ans seront nécessaires pour
dépister l'ensemble des personnes infectées dans le second cas,
et 29 ans dans le premier. Cependant, cette étude compare deux
situations différentes dans le temps en termes d'accès aux soins
et d'information du public. D'autre part, il est peu probable que l'ensemble de
la population infectée consulte dans les centres de santé offrant
un dépistage systématique.
Également au Ghana voisin une autre
étude13(*) a
apprécié l'effet de l'introduction du dépistage de routine
sur la réalisation des tests dans une population de femmes enceintes
venues en consultation entre 2002 et 2005. Le nombre de tests
réalisés est passé de près de 24% et 25% des femmes
venues consulter dans deux centres, à respectivement 56% et 86%.
Tout comme les conjoints et toujours s'agissant du
dépistage systématique certains agents de santé insistent
sur l'effet barrière que le counseling pré-test pourrait avoir
sur le dépistage (risque de dissuasion pour certaines personnes de
réaliser un test)14(*).
La mise à disposition de tests rapides et simples
parait donc susceptible d'atteindre les zones enclavées et des familles
entières, de façon à mieux circonscrire
l'épidémie.
Quant à l'implication des hommes pendant le CDV que
proposent les conjoints, la même étude du Ghana citée plus
haut a conclue que les résultats sont loin de ce que l'on pourrait
s'attendre. Là où l'implication a été effective, le
pourcentage d'homme qui a effectivement recours au dépistage est assez
faible. Ce qui nous nous fait croire que les hommes perçoivent la
santé comme une question purement individuelle et non familiale comme le
considère le programme PTME.
De cette analyse, nous pouvons retenir que l'offre
systématique de CDV (dans la mesure où le patient demeure libre
de refuser) et la décentralisation des sites (Test rapide?) paraissent
donc constituer une solution à la stigmatisation dont sont l'objet ceux
qui choisissent délibérément de faire le test.
VII. QUE POUVONS NOUS RETENIR DE CETTE ÉTUDE
ï De la qualité du processus de dépistage
au cours de la PTME
- Le conseil dépistage du VIH pendant les CPN est
irrégulier (absence de programmation formelle)
- Le circuit du conseil dépistage du VIH pendant les
CPN est défaillant (Obligation de référer la femme au CMA
où l'accès au service n'est pas toujours continu).
ï De la perception des prestataires sur ce processus de
dépistage
- Les agents n'encouragent pas suffisamment les FE à se
faire dépister du fait de l'obligation de les référer au
CMA pour le prélèvement
ï De la perception des FE sur le processus de
dépistage
- Les Femmes Enceintes ne connaissent pas les avantages du
dépistage précoce, porte d'entrée à la
PTME
- Les Femmes Enceintes ne reçoivent pas suffisamment
d'information concernant la PTME
- Le comportement des Femmes Enceintes est influencé
par l'autorité morale de la famille/ communauté occasionnant un
faible pouvoir décisionnel chez la FE.
ï De la perception des conjoints sur le processus de
dépistage
- Les conjoints ne savent pas qu'il existe des
possibilités de prise en charge du VIH
- Les conjoints doutent de l'efficacité des traitements
offerts dans le cadre de la PTME
- Le comportement des conjoints face à la PTME est
influencé par la pression familiale et/ou communautaire.
VIII. QUE POUVONS-NOUS FAIRE POUR AMELIORER L'ADHESION
DES FEMMES ENCEINTES AU DEPISTAGE DU VIH DANS LES FORMATIONS SANITAIRES
ï Intégrer (intensifier) le CDV dans le PMA
(Proposer le test lors du conseil individuel à toute femme lors des
CPN)
ï Mettre en oeuvre un plan de communication :
Sensibiliser la population à grande échelle en insistant sur les
avantages d'un dépistage précoce (possibilité de prise en
charge) "afin que ceux qui sont positifs soient traités et que ceux
qui sont négatifs le restent"
ï Décentraliser le test ou réorganiser la
collecte, la transmission des prélèvements au laboratoire et le
retrait des résultats,
ï Nommer un répondant principal (point focal?) au
CMA pour faciliter la centralisation des prélèvements et le
retrait des résultats
ï Organiser des sorties de suivi mensuel sur les sites de
préférence par le point focal.
IX. BIBLIOGRAPHIE
VIH-SIDA et développement au Burkina Faso
UN Integraed Regional Information Networks du 24 septembre
2007 publié sur le Net
Programme national de prévention mère enfant du VIH
2006-2010
Odette KI ZERBO participante à la 2 ème
Colloque de la fondation GlaxoSmithKlineSK tenue à Paris du 07 au 28
mars 2007
Conférence trimestrielle de bioéthique et
d'éthique de la recherche en santé
Table ronde sur le thème: questionnements
éthiques autour du dépistage du VIH/SIDA en 2006 Sidanet,
2006, 3(8) : 938 (c) Copyright 2006 Sidanet www.sidanet.info
IRIN - Bureau pour la Coordination des
Affaires Humanitaires - PlusNews (ONU)Le 24-09-2007 (Publié sur
internet le 24-09-2007 )
Dr Ida PENDA participante camerounaise à la 2
ème Colloque de la fondation GlaxoSmithKlineSK tenue à
Paris du 07 au 28 mars 2007
Normes et directives nationales de CDV&A du VIH,
Ministère de la santé, février 2003 P.18.
Santos D.F., " HIV testing in pregnancy : the role of the
anonymous testing center of Madureira, Rio de Janeiro ", ThPeC5297
Étude de la satisfaction des clients, des besoins des
groupes spécifiques et les causes de la faible utilisation des services
de SR dans la DRS-CE P.45.
Revue critique de l'actualité scientifique sur le VIH et
les hépatites N°87 oct-nov.07
Etude conjointe réalisée par le centre de recherche
cultures, santé, sociétés de l'université Paul
Cézanne, Aix en Provence/ Projet Kesho-bora Bobo dioulasso, Burkina
Faso/ Projet DITRAME Plus NRS 1201/1202, Abidjan RCI.
Dans « une recette de PTME au Bostwana peu suivi
dans la région » P.3.
Kabengele J.M.et al.,"Successfull introduction of routine
counseling and testing in scaling up treatment, care and support to PLWH.
Bobonong /Botswana experience", CDE0169
OMS:Traitement antiretroviraux, perspectives et
réalité. bookorders@who.int.
Etude de cas : Miriam Rabkin et Waffa M- El Sadr au nom
de l'initiative PTME plus : Sauver des mères, sauver des
familles. bookorders@who.int.
Akai-Nettey R.I. et al., "Comparing two counseling and testing
(CT) approaches for recruiting pregnant women into prevention of mother to
child transmission of HIV (PMTCT) program in Ghana", CDB1176
Zavis A., "Botswana adopts new approach to HIV tests", courtesy
South African Press Association, 2006
http://www.caseyhouse.com/
ONUSIDA /OMS. Le point sur l'épidémie de SIDA
décembre 2005, Décembre 2005,104 pages
ANNEXES
MINISTERE DE LA SANTE
BURKINA FASO
***********
********
REGION DU CENTRE-EST
UNITE-PROGRES-JUSTICE
***********
DISTRICT SANITAIRE DE KOUPELA
***********
Guide d'Observation Semi-structuré
Code Formation Sanitaire /____/
Code Enquêteur /____/
Date de l'enquête /____/____/____/
Heure d'arrivée du premier agent /________/
Heure d'arrivée du dernier agent /________/
Heure de début de la CPN /_________/
Perturbation pendant l'entretien (visite d'autres personnes.) Oui
/__ /Non /__/
Le local permet-il de faire des confidences ? Oui /__ /
Non /__/
Le conseil de groupe est-il tenu régulièrement?
Oui /__ / Non /__/
Le conseil individuel est-il tenu régulièrement?
Oui /__ / Non /__/
Thèmes abordés lors du conseil de groupe
.............................................
Thèmes abordés lors du conseil individuel
.............................................
Durée du conseil de groupe /____/
Durée du conseil individuel /____/
Utilisation de termes clairs et précis par l'agent Oui
/__ / Non /__/
Attitudes du prestataire pendant les CPN Attentif /__/
Indifférent /__/ Distrait /__/ Autre
(décrire)....................................................................................
Le prestataire incite la femme à poser des
questions ? Oui /__ / Non /__/
Attitude de la cliente à la fin de l'entretien
satisfaction /__/ mécontentement /__/
MINISTERE DE LA SANTE
BURKINA FASO
***********
********
REGION DU CENTRE-EST
UNITE-PROGRES-JUSTICE
***********
DISTRICT SANITAIRE DE KOUPELA
***********
Interview des prestataires offrant
régulièrement des services de CDV
Code Formation Sanitaire /____/
Code Enquêteur /____/
Date de l'enquête /____/____/____/
Qualification de l'enquêté : AA /__/ SFE /__/
ME /__/ IDE /__/ AIS /__/
A-t-il déjà reçu une formation sur la PTME
? Oui /__/ Non /__/
Selon vous qu'est ce que c'est que la TME ?
.......................................
Selon vous quels sont les objectifs de la PTME ?...
..............................
Selon vous à quel moment a lieu la transmission du VIH de
la mère à l'enfant
Pendant la grossesse /__/ Pendant
l'accouchement /__/
Après
l'accouchement /__/Autres..............................
Votre structure est-elle à mesure de prendre en charge des
femmes enceintes séropositives et leurs enfants ? Oui /__ /
Non /__ / si Oui lister les services
disponibles.......................................................................
Connaissez-vous le coût de la prise en charge d'une femme
enceinte séropositive ? Oui /__ / Non /__ / si Oui combien
/_________/
Selon vous est-ce que la prise en charge médicale (suivi
psycho social, traitement des infections opportunistes , traitement aux ARV )
est utile pour le malade Oui /__ / Non /__/ pourquoi
.......................................
L'espace réservé au conselling garantit-il la
confidentialité ?Oui /__ /Non /__/
Avez vous un programme de CPN intégrant le conseil
dépistage ?Oui /_ /Non/_/
Quel est le contenu du conseil
dépistage ?...........................................
A quel moment de la journée a lieu habituellement la
CPN ? La matinée /__/ le soir /__/
A quelle heure débute-t-on effectivement la CPN dans votre
structure ? /____/
Quelle est votre appréciation des heures de début
effectif des CPN ? Bon /__/ Mauvais /__/ Ne sait pas /__/
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
l'exécution du conseil de
groupe ?.................................................................................
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
l'exécution du conseil
individualisé ?..............................................................................
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le
processus de prélèvement de
sang ?.....................................................................
Quelles sont vos suggestions pour améliorer le CDV dans le
cadre de la PTME ?
................................................................................................
MINISTERE DE LA SANTE BURKINA FASO
***********
********
REGION DU CENTRE-EST
UNITE-PROGRES-JUSTICE
***********
DISTRICT SANITAIRE DE KOUPELA
***********
Interview des femmes enceintes au sortir de la CPN
Code Formation Sanitaire /____/
Code Enquêteur /____/
Date de l'enquête /____/____/____/
Age de l'enquêtée /____/
Niveau d'éducation de l'enquêtée :
Aucun /_/ Alphabétisée /_/ Primaire /_/ Secondaire /_/
Profession Ménagère de
l'enquêtée : /_/ Commerçante /_/ Fonctionnaire
/_/
Avez-vous déjà entendu parler du Sida et
grossesse ? Oui /__ / Non /__ /
Est-ce que selon vous une femme enceinte peut transmettre le sida
à son enfant ? Oui /__ / Non /__ / si Oui
comment ?.................................................................................
Avez vous déjà entendu parler de la PTME ? Oui
/__ / Non /__ / si Oui à quelle
occasion ?.................................................................................................
Selon vous comment se transmet le VIH ? rapport sexuel /__/
transfusion de sang /__/ mère à son enfant /__/
autres(préciser)...........................
Comment peut-on éviter ou réduire la transmission
du VIH de la mère à l'enfant ? en se faisant dépister
tôt /__/ en prenant des médicaments /__/ Autres
......................................................................................
Avez-vous déjà entendu parler des ARV
(Névirapine) ? Oui /__ / Non
Que pensez-vous de la PTME ?
.......................................................
Comment appréciez vous le temps d'attente ? (je veux
dire par temps d'attente le temps qui s'est écoulé depuis votre
arrivé dans ce service jusqu'au moment où vous êtes
rentrée en contact avec l'agent de santé pour le CDV) court /__/
moyen /__/ trop long /__/
Le lieu où se tient le conseil dépistage
garantit-t-il la confidentialité? Oui /__ / Non /__ / siNon
pourquoi ?............................................................
Quand vous êtes arrivée l'agent de santé vous
a-t-il saluée et invitée à vous asseoir ? Oui /__ /
Non /__ /
Lui avez-vous posé des questions ? Oui /__ / Non
/__ / si Oui
lesquelles...................................................................................................
Quel était le thème de votre dernier entretien avec
un agent de santé ?
................................................................................................
Lors de votre entretien, l'agent de santé s'est-il
intéressé à vos préoccupations ? Oui /__ /
Non /__ /
Avez-vous été satisfait du thème et des
réponses à vos questions ? Oui /__ / Non /__ /
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez à
l'hôpital lors du
CDV ?........................................................................................
Arrivez vous à voir un agent de santé chaque fois
que vous le désirez ? Oui /__ / Non /__ / siNon
pourquoi ?...............................................................
Maintenant je voudrais vous parler de votre famille et entourage
à propos de la PTME
Qui prend habituellement la décision dans votre famille
lorsqu'une femme enceinte veut se rendre à la formation sanitaire pour
une CPN ? La femme elle même /__/ son conjoint
/__/ la belle mère /__/ le beau-père /__/ autres
(préciser)....................................................
Parlez-vous souvent de votre entretien à l'hôpital
avec votre entourage ? Oui /__ / Non /__ /
Parlez-vous souvent de votre entretien à l'hôpital
à votre conjoint ? Oui /__ / Non /__ /
Discutez- vous avec votre conjoint de certaines questions de
santé telle que le VIH ? Oui /__ / Non /__ /
Lui avez-vous déjà demandé son avis sur
certaines questions de santé telles que la PTME/VIH-SIDA ? Oui
/__ / Non /__ /
Quelle était sa réaction ? Il a
porté de l'intérêt à la question /__/ manque
d'intérêt /__/ indifférent /__/
Autres......................
Quelle serait la réaction de votre conjoint si vous lui
manifestez l'envie de vous soumettre au test de dépistage dans le cadre
de la PTME ? Va gronder la femme /__/ va écouter la
femme /__/ a dit que ça ne l'intéresse pas
/__/ menace de répudier la femme /__/
Quelle serait la réaction de votre entourage
immédiat si les gens apprennent que vous avez accepté de vous
soumettre au CDV dans le cadre de la PTME ? Stigmatisation /__/
indifférence /__/ autres /__/
Quelles peuvent être les raisons qui peuvent vous pousser
à refuser le test ? Peur
de connaître son statut /__/ peur de mourir /__/ peur de
la stigmatisation /__/ peur d'être rejetée par le
conjoint /__/ Ne sait pas qu'il existe un traitement /___/ Autres
(préciser) .......... ............
Avez- vous des propositions pour faciliter l'acceptation des
femmes à se soumettre au test ? Oui /__ / Non /__ / si
Oui
lesquelles....................................................................................
MINISTERE DE LA SANTE
BURKINA FASO
***********
********
REGION DU CENTRE-EST
UNITE-PROGRES-JUSTICE
***********
DISTRICT SANITAIRE DE KOUPELA
***********
Interview des conjoints qui acceptent de se
soumettrent au questionnaire
Code Formation Sanitaire /____/
Code Enquêteur /____/
Date de l'enquête /____/____/____/
Niveau d'éducation de l'enquêté : Aucun
/_/ Alphabétisé /_/Primaire /_/ Secondaire /_/
Profession de l'enquêté : Cultivateur /_/
Commerçant /_/ Fonctionnaire /_/
Avez-vous déjà entendu parler du Sida? Oui /__ /
Non /__ /
Selon vous, comment se transmet le sida ?
.............................................
Est-ce que selon vous, une femme enceinte peut transmettre le
sida à son enfant ? Oui /__ / Non /__ / si Oui
comment ?....................................
Avez-vous déjà entendu parler de la PTME ? Oui
/__ / Non /__ /
Si Oui à quelle
occasion ....................................................................
Comment peut-on éviter ou réduire la transmission
du VIH de la mère à
l'enfant ?....................................................................................
Avez-vous déjà entendu parler des ARV
(Névirapine) ? Oui /__ / Non /__ /
Que pensez-vous de la
PTME ?......................................................
Maintenant je voudrais vous parler de votre famille et entourage
à propos de la PTME
Qui prend habituellement la décision dans votre famille
lorsqu'une femme enceinte veut se rendre à la formation sanitaire pour
une CPN ? (Insister pour avoir une réponse)
La femme elle même /__/ son conjoint /__/ la belle
mère /__/ le beau père /__/ autres
(préciser)...........................................................................
Est ce que votre femme vous parle de son entretien avec l'agent
de santé à l'hôpital? Oui /__ / Non /__ /
Discutez-vous de certaines questions de santé telle que le
VIH-SIDA ? Oui /__ / Non /__ /
Votre femme vous a-t-elle déjà parlé de la
PTME/VIH-SIDA ? Oui /_ / Non /__/
Quelle était votre réaction ? A
écouté la femme /__/ a grondé la femme /__/ a dit que
ça ne l'intéresse pas /__/ menace de la répudier /__/
Quel est votre avis sur des questions de santé telle que
la PTME/VIH-SIDA ?
................................................................................................
Quelle serait votre réaction si votre femme manifeste
l'envie de se soumettre au test de dépistage dans le cadre de la
PTME ? Va accepter /__/ ne va pas accepter /__/ va menacer de la
répudier /__/ ne sait pas /__/ (insister pour avoir une
réponse)
Quelle serait la réaction de votre entourage
immédiat si les gens apprennent que votre femme s'est soumise au CDV
dans le cadre de la PTME ? Stigmatisation /__/ indifférence /__/
autres ...............................................
Quelles pourraient être les raisons qui vous pousseraient
à influencer votre femme à refuser le test ? Peur de
connaître son statut /__/ peur de mourir /__/ peur de la stigmatisation
/__/ autres ............................
Quelles sont vos propositions pour faciliter l'acceptation des
femmes à se soumettre au test ? (Insister pour avoir une
réponse)
................................................................................................
Quelles sont vos propositions pour faciliter l'acceptation des
conjoints (hommes) à laisser leur femme se soumettre au test ?
(Insister pour avoir une réponse)
....................................................................................
* 1 VIH-SIDA et
développement au Burkina Faso
* 2 Dans UN Integraed Regional
Information Networks du 24 septembre 2007 publié sur le Net
* 3 Odette KI ZERBO participante
à la 2 ème Colloque
de la fondation GlaxoSmithKlineSK tenue à Paris du 07 au 28 mars 2007
* 4
IRIN - Bureau pour la Coordination des
Affaires Humanitaires - PlusNews (ONU)Le 24-09-2007 (Publié sur
internet le 24-09-2007 )
* 5 Dr Ida PENDA participante
camerounaise à la 2 ème Colloque de la fondation
GlaxoSmithKlineSK tenue à Paris du 07 au 28 mars 2007
* 6 Normes et directives
nationales de CDV&A du VIH, Ministère de la santé,
février 2003 P.18.
* 7 - Santos D.F., " HIV testing
in pregnancy : the role of the anonymous testing center of Madureira, Rio de
Janeiro ", ThPeC5297.
* 8 Étude de la
satisfaction des clients, des besoins des groupes spécifiques et les
causes de la faible utilisation des services de SR dans la DRS-CE P.45.
* 9 Revue critique de
l'actualité scientifique sur le VIH et les hépatites N°87
oct-nov.07
* 10 Etude conjointe
réalisée par le centre de recherche cultures, santé,
sociétés de l'université Paul Cézanne, Aix en
Provence/ Projet Kesho-bora Bobo dioulasso, Burkina Faso/ Projet DITRAME Plus
NRS 1201/1202, Abidjan RCI.
* 11 Dans « une
recette de PTME au Bostwana peu suivi dans la
région » P.3.
* 12 Kabengele J.M.et
al.,"Successfull introduction of routine counseling and testing in scaling up
treatment, care and support to PLWH. Bobonong /Botswana experience", CDE0169
* 13Akai-Nettey R.I. et al.,
"Comparing two counseling and testing (CT) approaches for recruiting pregnant
women into prevention of mother to child transmission of HIV (PMTCT) program in
Ghana", CDB1176
* 14Zavis A., "Botswana adopts
new approach to HIV tests", courtesy South African Press Association, 2006
http://www.caseyhouse.com/
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