IN MEMORIUM
En mémoire de notre cher Père KAMATE
KIROBA François.
En mémoire de notre chère Mère
Régine YALALA
Ceux dont le destin n'a pas permis qu'ils voient
et qu'ils se réjouissent de l'oeuvre scientifique
accomplie par leur fils dernier né.
La vie présente ni celle à venir ne sauront pas
enlever de notre mémoire
et de notre coeur les empruntes que vos sages conseils et
vos soutiens tant Paternels que Maternels y ont mis.
Que la terre de nos ancêtres vous soit douce.
Votre Fils KAMBALE LUHUNGU Faustin
EPIGRAPHE
« J'ai encore vu sous le soleil que la course
n'est point aux agiles ni la guerre aux vaillants, ni le pain aux sages, ni la
richesse aux intelligents, ni la faveur aux savants, car tout dépend
pour eux du temps et des circonstances »
Ecclésiaste 9 :11
DEDICACES
A nos regrettés Parents : notre Père
KAMATE KIROBA François et notre Mère
REGINE YALALA qui nous ont quitté sans pour autant voir
les prémices de notre vigueur scientifique ;
A notre aimable Grande Soeur HINGANA
FLORENCE dont l'assistance morale et financière est la
preuve de cette oeuvre et de notre formation ;
A notre estimé Grand Frère
PALUKU SIVIHWA Alexandre
pour son encadrement pendant toute la durée de notre formation
A notre pasteur BULUMBA et nos Anciens
KABANZA et KALOBA pour nous avoir moralement
éduqué pour un aboutissement heureux de notre formation ;
A nos Frères et Soeurs, Cousin et Cousines ;
Neveux et Nièces : ESPERANCE, Maman FABRICES, SOLANGE,
ALFONSINE, DESIRE, MBALE, BLAISE ; ALLBRIGHT, ESPOIR, FABRICE,
MICHELINE ;
A tous nos Frères et Soeurs en CHRIST,
KAMBALE LUHUNGU Faustin
RECONNAISSANCES
Un travail ; pour arriver au bon port, requiert la
contribution des autres personnes. Aussi normal que ce soit, ce travail n'a pas
échappé à cette règle. Ce travail a connu la
contribution de plusieurs personnes.
Nos remerciements l'Eternel Dieu tout puissant le
maître des temps et des circonstances, de qui nous ne cessons de
bénéficier d'innombrables biens.
Nos remerciements s'adressent premièrement à
Monsieur Joseph KYAKIMWA MULERE qui, de bon coeur et en
dépit de ses multiples occupations, a accepté de diriger ce
travail, notre première expérience scientifique
à la fin du cycle de graduat.
Qu'ils soient aussi remerciés toutes les
autorités académiques de l'ISC Goma et tous les enseignants
autant pour leur encadrement et brillant enseignement qui, par ailleurs,
favorisent un aboutissement heureux de notre formation
Nos remerciements de tout coeur s'adressent à
William SENYONDWA, KIGHOMA, FLORENCE, ESPERANCE, Maman FABRICE, ALEXIS
SIVIHWA, PALUKU, SOLANGE, DESIRE, MAELEZO, ALBERT, pour leur
contribution tant morale que financière irreprésentable pour
notre formation scientifique, ce qui constitue un monument inoubliable de notre
vie.
A tout le staff du CRONGD-NK et particulièrement
Monsieur NDAGIJIMANA BAKINAHE Remy, Monsieur
NYANDJIRA DAVID pour nous avoir facilité la
rédaction du présent travail et nous avoir fournit la
documentation si précieuse ayant trait à notre étude.
Puissent les couples KAMBALE FAUSTIN, ELIE Baba
DIEU-MERCI, EMILE, VASIKANIA DAVID, CHRISTOPHE PIERRE, KABIDU, NSENGUYUNVA
LEONARD, et Monsieur FAZILI ELIE être
remerciés pour leur participation active par les prières et
assistances diverses à l'achèvement de notre formation
supérieure.
Que nos feu Parents KAMATE KIROBA et YALALA REGINE
trouvent ici l'expression de notre grande reconnaissance pour leurs
sages conseils et soutien inoubliables.
Que tous les Frères et Soeurs en CHRIST :
BAHATI BWIRA Job, MARTA, IMANI KALUME, KALUME BASHARA, EMMANUEL
MUNDEKEREZA, NAOMIE, OLIVIER KIMBERE, ETIENNE puissent recevoir de
notre part des remerciements particuliers.
A nos amis et collègues : MALIKWISHA
Zawadi, BUBU KALOLA Blaise, KAMBALE VUTESEME Bizet, KASEREKA SYAVULISEMBO
Dakinil son, MULONDJWA MULUTA Samuel, BYAMBWERA JADOT, MAPENDO KASEREKA, UZELE
UMIRAMBE, WATEVIRWE JEANNOT, la liste étant longue, pour les
sombres et brillants moments que nous avons eu à partager ensemble.
En fin, que tous ceux, de près ou de loin, qui ont
contribué pour la réalisation du présent travail ;
ceux dont les noms n'ont pas été repris sur cette page, trouvent
entre les lignes l'expression de notre grande reconnaissance.
KAMBALE LUHUNGU Faustin.
SIGLES ET ABREVIATIONS
ASBL : Association sans but
lucratif
BIT : Bureau International du
Travail
COOPEC : Coopérative d'Epargne
et de Crédit
COOPECCO : Coopérative d'Epargne
et de Crédit pour le Développement au Congo
CRONGD-NK : Conseil
Régional des Organisations Non Gouvernementales de
Développement.
IMF : Institution de Micro Finance
ISC : Institut Supérieur de
Commerce
MECREGO : Mutuelle d'Epargne et de
Crédit de Goma
ONGD : Organisation Non Gouvernementale de
Développement
RDC : République
Démocratique de Congo
TFC : Travail de Fin de Cycle
0 INTRODUCTION
0.1
PROBLEMATIQUE
Selon les réalités modernes, la vie
coopérative et solidaire est d'ordre général. Aucune
personne ne peut vivre de lui-même quel que soit son rang social. Il en
va de même dans les pays occidentaux réputés pour leur
développement qui, eux aussi, nécessitent l'aide des pays
partenaires dans tel ou tel autre domaine ; surtout le domaine
économique.
C'est dans le cadre de la solidarité et
coopération entre Etats que nous connaissons aujourd'hui les Etats Unis
d'Amérique constitués d'une union des petits états
unissant leurs moyens en vue de s'en sortir de certaines difficultés
pour une auto mise en charge. Faudra-t-il parler aussi de l'Union
Européenne, de l'Union Africaine et que sais-je encore qui, de
même voudront coopérer solidairement.
L'esprit solidaire et coopératif est aussi remarquable
dans notre région. Nous trouvons partout et à plusieurs places
des personnes qui s'unissent en organisation sociales pour une assistance
mutuelle. Ces organisations mutuelles ou sociales interviennent dans plusieurs
domaines : domaine commercial, domaine financier, domaine agricole, pour
ne citer que ceux-ci. Notre étude s'intéressera beaucoup plus ou
domaine commercial.
Ainsi, pour s'entraider, ces personnes s'organisent en groupes
restreints pour une assistance mutuelle en titre de crédit rotatif sans
intérêt au remboursement, la collecte des fonds et l'octroie des
crédites et le remboursement se faisant réciproquement entre les
différents membres dudit groupe. Par ce fait, nous remarquerons que ces
opérations manqueraient de sécurité financière
lesquelles opérations peuvent avoir perte des fonds et
déception comme résultats au moment où l'un des membres,
après qu'il ait bénéficié des fonds des autres,
tomberait dans l'insolvabilité.
Pour palier au problème d'absence de
sécurité financière, dans les opérations dites
« tontines », il y eu naissance des coopératives
d'épargne et de crédit qui procèdent à la collecte
des fonds et l'octroi des crédits comme font aussi les tontines à
la seule différence que pour ces dernières, le remboursement est
conditionné par le remboursement du capital et intérêt.
Malgré que ces institutions se présenteraient
comme une solution au problème ci haut énoncé, nous
remarquerons encore la continuité de la pratique des tontines et
principalement chez les commerçants. Ces coopératives, comme
déjà dit, procèdent à une collecte publique des
fonds sous forme d'épargnes et les distribue sous forme de crédit
rémunéré d'intérêt à leurs membres
respectifs.
Eu égard à ce qui précède, nous
nous posons les questions suivantes:
- Qu'est-ce qui justifierait l'existence de la pratique des
tontines dans le secteur d'activité commerciale de la ville de
Goma ?
- Est-ce que les coopératives d'épargne et de
crédit satisfont-elles les gens (notamment leurs membres
commerçants) pour qu'ils ne recourent plus au système des
tontines qui sembleraient ne pas avoir assez de sécurité
financière ?
- Quelles solutions pouvons-nous proposer pour orienter les
opérateurs économiques (les commerçants) vers un
système financier supposé avoir plus de sécurité
financière ?
0.2 HYPOTHESES
Aux questions que nous nous sommes posées, nous pouvons
répondre comme suit étant donné que les hypothèses
sont des propositions relatives à l'explication d'un
phénomène naturel admises provisoirement avant d'être
soumises à au contrôle de l'expérience1(*). Ces hypothèses ne sont
pas définitives mais provisoires à vérifier dans la suite
du travail :
1. Le secteur commercial serait plus impliqué dans ce
système de par la nature des relations qui existerait entre les
opérateurs économiques (commerçants) d'autant plus que ce
système est une expression de la solidarité qui existe entre ses
membres. Il serait possible que les commerçants, pour
bénéficier des différents crédits facilement, y
font recourt par crainte des conditions mises en place par leurs
coopératives d'épargne et de crédit dont ils sont membres
et celle de remboursement.
2. Les opérateurs économiques
(commerçants) ne seraient pas satisfaits par les COOPEC si bien que les
épargnes peuvent être gratuites. Ce qui serait la raison de
l'exode des COOPEC à des tontines.
3. En titre de proposition provisoire, nous donnerons les
solutions suivantes pour orienter les opérateurs économiques vers
un système financier plus sécurisé, à
savoir:Sensibiliser les opérateurs économiques des dangers et
lenteur que présentent ces tontines et montrer à ces
opérateurs le bien fondé des coopératives, leur monter la
sécurité qu'elles procurent pour la conservation des
épargnes et les conditions d'accès au crédit
réduites.
0.3 CHOIX ET INTERET DU SUJET
Un cadre est celui qui peut déceler un problème
social dans la société et en proposer des solutions.
Notre étude comparative du système des Tontines
et le système crédit des COOPEC à pour intentions
majeures :
- Faire une comparaison exacte entre le système des
tontines et le système crédit des coopératives
d'épargne et de crédit ; en relever les points forts et
faibles et choisir le plus meilleur à renforcer ou appuyer ;
- Montrer aux opérateurs économiques
(commerçants) la sécurité qui existerait quand ces
opérateurs investiraient dans les coopératives locales leurs
épargnes car celles-ci pourront aider les démunies par des micro
crédits.
- Encourager ou décourager les opérateurs
économiques d'un système d'autant plus qu'un opérateur
économique (le commerçant notamment) désire un
intérêt et plus du succès
- Ouvrir une voie aux chercheurs ultérieurs dans ce
domaine car nous ne prétendons pas à fournir un travail complet
qui va sans doute déboucher à des résultats qui pourraient
être un outil favorable entre les mains des futurs chercheurs ou toute
autre personne qui s'intéressera au domaine des tontines et
coopératives lesquels résultats ne seront pas exhaustifs.
En fin, ce travail constituera un guide de recherche pour les
chercheurs ultérieurs qui s'intéresseront aux tontines et
coopératives pour nous compléter.
0.4 OBJECTIF DU TRAVAIL
Dans le cadre de ce travail, nous cherchons à comparer
le système des tontines et le système crédit des COOPEC
premièrement ; donc voir si le système des tontines ne
présente pas un danger pour les opérateurs économiques ou
si le système crédit des COOPEC ne lèse pas les membres
des ces coopératives et montrer deuxièmement, à l'issu de
cette étude, présenter les résultats de nos recherches.
0.5 METHODES ET TECHNIQUES
a) Méthodes
Le dictionnaire le Robert pour tous définit la
méthode comme étant un ensemble de démarches que suit
l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité ou
un ensemble des démarches suivies pour atteindre un but.2(*)
Dans le cadre de notre travail, nous avons recouru à la
méthode comparative qui nous a permis d'analyser les données que
nous avons recueillies afin de les interpréter par la suite en comparant
le système des Tontines à celui des COOPEC.
b) Techniques
Deux techniques essentielles de collecte des données
ont été utilisées pour la réalisation de ce
travail ; notamment la documentation et le questionnaire.
La documentation nous a permis de retrouver, au travers des
théories existantes, le cadre théorique de notre travail et
d'autres points de son cadre théorique.
Le questionnaire, en fin, nous a facilité la
récolte des avis des différents membres des tontines étant
membres ou non des COOPEC de la ville de Goma. Nous pouvons le souligner aussi
que nous avons procédé à des entretiens avec les membres
constituant notre échantillon lequel entretien se faisait concomitamment
avec le questionnaire d'enquête.
0.6 DIFFICULTES RENCONTREES
L'homme se mesure devant l'obstacle, ont dit nos aïeux.
Pour atteindre le terme de ce travail, nous avons connu plusieurs
difficultés : celles liées d'une part à la collecte
des données étant donné que notre travail a pour sujets
des personnes dont le niveau d'étude de la plus grande partie est bas.
Pour contourner cette difficulté, nous avons mis en place un
questionnaire qui nous a servis de guide d'interview nous permettant de
récolter les différents avis de nos enquêtés par
interview structuré.
0.7 DELIMITATION ET SUBDIVISION DU SUJET
La délimitation dans le temps et dans l'espace est
l'un des facteurs qui valorisent tout travail se voulant scientifique.
L'étude de ce travail a été menée en Avril
2009 ; elle porte sur les tontines et COOPEC de la ville de Goma
particulièrement aux commerçants du marché central de
Virunga qui sont membres des tontines et COOPEC locales.
L'introduction et la conclusion exceptées, ce travail
est subdivisé en deux grands chapitres : Le premier chapitre porte
sur les généralités et présentation du milieu
d'étude. Il comprend :
- Les généralités
- La présentation générale du milieu
d'étude
Le deuxième grand chapitre et le dernier porte sur une
présentation des données et discussion des résultats.
CHAPITRE I : GENERALITES ET PRESENTATION DU MILIEU DE
TRAVAIL
I.1 GENERALITES
Dans le présent chapitre, nous aurons à
éclairer les concepts de base de ce travail à savoir :
l'épargne, le crédit et les tontines.
I.I.1
L'EPARGNE
Définition de
l'épargne
Nous savons d'une manière générale
qu'une épargne est la somme de ce qu'un ménage peut conserver de
son revenu diminué de toutes ses dépenses, d'où
l'épargne est le reste entre le revenu diminué des consommations.
Donc
Epargne = Revenu - consommation.
Jadis, les paysans payaient quelques pièces d'or en
titre d'épargne. De nos jours, les économistes souscrivent
à un compte de caisse, d'épargne de banque ou encore des
chèques postaux. Ce qui fait bien évidemment que de nos jours,
que l'épargne prend souvent la forme monétaire.
Il convient de souligner que l'épargne au sens
économique ne saurait pas être confondue au solde des
liquidités dont pourrait disposer un ménage après avoir
payé ses dépenses de consommation.
Les problèmes sociaux de
l'épargne
Il est évident que la possibilité
d'épargner n'existe au niveau des ménages qu'autant que les
besoins essentiels peuvent être satisfaits. Ceci suppose un revenu,
suffisant et l'épargne est d'abord le fait de ceux qui ont des
ressources élevées.
L'épargne, nécessaire sur le plan
économique, est aussi une des manifestations sur le plan social des
inégalités des conditions de vie entre les individus.
Mais à égalité des ressources, on
constate que la tendance à épargner est plus au moins forte selon
les groupes sociaux et les modes de vie. On peut penser par exemple que les
paysans sont par tradition plus prédisposés à
épargner que les salariés de l'industrie et du commerce.
Par ailleurs, comme l'épargne prend très
souvent une forme monétaire, la question se pose de savoir si la monnaie
ne risque pas au fil de temps de perdre sa valeur. Dans ce cas, en effet,
l'épargnant se trouve dépouillé de ses économies de
manière progressive et insensible et peut en ressentir quelques
amertumes. C'est ce qui est arrivé à bon nombre des citoyens
Français au lendemain des deux guerres mondiales.
Importance, formes et mobiles de
l'épargne.3(*)
a) Importance der l'épargne
Au niveau global, le rôle de l'épargne est de
financer l'investissement, donc de permettre la formation du capital
économique. Tout agent qui qu'il soit : ménage, entreprise,
administration ou institution financière, est susceptible
d'épargner une partie du revenu dont il dispose, de même que tout
agent peut investir. Le rôle fondamental des institutions
financières et aussi du trésor public, est
précisément de rassembler toutes les épargnes disponibles
pour la mettre à la disposition de ceux qui empruntent pour financer
leurs investissements.
b) La forme de l'épargne
La question posée est de savoir sous quelles formes
les ménages peuvent conserver le pouvoir d'achat dont ils ne disposent
pas immédiatement pour acheter des biens de consommation.
a) Les liquidités
monétaires
La forme la plus simple, et souvent la plus fréquente,
de l'épargne est celle d'une réserve de monnaie courante.
Le terme « liquidité » exprime la
forme que la monnaie est immédiatement disponible et peut être
utilisée pour les achats quelconques dans un laps de temps très
court. Il nous faut dire ici quelques mots des formes des monnaies, qui ont
cours légale qui sont émis par l'institution d'émission.
Ce type de monnaie est appelé monnaie fiduciaire. Lorsqu'un
ménage économise, en conservant en lieu sûr de
préférence, des billets de banque, cette forme d'épargne
prend le nom de thésaurisation. Ce mot indique que l'épargne est
ainsi constituée ne peut profiter à personne d'autre qu'elle est
en quelque sorte gelée.
Mais l'épargne de nos jours est constituée
essentiellement sous la forme d'un avoir en compte, soit un compte courant
postal, soit un compte bancaire ou de caisse d'épargne. Cette
épargne est tout aussi liquide que la précédente car le
détenteur d'un compte peut à n'importe quel moment, payer au
moyen d'un chèque, ou d'un ordre de virement à un autre compte.
Les sommes inscrites en comptes, et qui sont immédiatement disponibles,
forment la monnaie scripturale. L'épargne conservée sous forme de
monnaie scripturale est donc confiée à l'organisme qui tient les
comptes, par exemple une banque ou une institution financière.
Celui-ci peut l'utiliser pour prêter à d'autres
agents, moyennant intérêt, à la condition de conserver une
marge de sécurité, afin d'être toujours en mesure de
restituer les dépôts qui lui ont été
confiées.
b) Les versements de cotisations aux caisses de
retraite.
Verser régulièrement des cotisations à un
organisme de retraite afin de bénéficier d'un certain revenu
après avoir cessé de travailler est une façon
d'épargner.
c) Assurance-vie et autres
assurances
En cotisant à une caisse de retraite, l'individu
à partir de l'âge de retraite fixé par avance et
jusqu'à son décès un certain revenu. Avec l'assurance-vie,
il s'agit pour un chef de famille d'assurer à son capital survivant, ou
à ses enfants, le versement d'un certain capital au moment de son
décès.
Le contrat d'assurance-vie, souscrit auprès d'une
« compagnie d'assurance », ou une
« mutuelle » suppose le versement chaque année des
cotisations plus au moins élevées, selon le capital souscrit et
selon l'âge de l'assuré. Mais le fait qui retient ici notre
attention, est que ces cotisations ou primes représentent
également une épargne qui est susceptible de jouer un rôle
non négligeable dans le monde moderne.
Les autres types d'assurance, comme par exemple l'assurance
incendie ou les assurances accidents, sont également un moyen de
préserver le patrimoine (ou le revenu) en cas de sinistre. Le versement
des primes d'assurance correspondantes représente un acte de
prévoyance et d'épargne avec une distinction toute fois qu'il ne
porte pas de fruit qu'en cas de sinistre ou dommage.
Les mobiles de l'épargne
Tout comme le consommateur moyen semble obéir à
certaines constantes, il est tenté de dresser le portrait de
l'épargnant. Le comportement de ce dernier peut être
résumé par le coefficient de propension à épargner.
Signalons en rappel que la propension d'épargner est un
coefficient qui nous aide à mesurer, à l'aide des
différents pourcentages, la tendance moyenne de consommation à
conserver une part plus au moins grande de leur revenu à
épargner. Elle est donc la part entre l'épargne et le revenu.
Ainsi la propension à épargner est =
Il est possible de chercher, pour la majorité des
individus, les objectifs principaux qui les poussent à épargner.
Ceux-ci pourraient être classés en quatre (4)
1) L'épargne ; une
consommation différée : Il est fréquent
qu'un ménage constitue progressivement des économies en vue d'une
dépense importante, comme l'achat des biens d'équipement
ménagers, d'une automobile ou tout simplement en prévision des
vacances. Cette forme d'épargne est courante et n'appelle pas des
développements particuliers.
2) L'épargne
logement : Parmi toutes les dépenses possibles, il
en est une dont l'importance est tout a fait particulière : celle
qui consiste à acquérir un logement ou une maison, ou à
faire construire. Du point de vue économique, rappelons que la
constitution des locaux d'habitation est un investissement. Nous sommes donc en
présence d'une épargne qui se transforme en investissement.
3) L'épargne
précaution : Aucune famille n'est à l'abri
de certains risques : maladie, accidents ; qui, lorsqu'ils
surviennent, peuvent se traduire par une imputation sérieuse des
ressources et donc du niveau de vie malgré l'existence des organismes de
sécurité sociale. Il en découle logiquement la
volonté chère des nombreux ménages de constituer une
réserve qui permettra éventuellement de faire face aux besoins
pendant une période difficile.
Ce type d'épargne constitué sous diverses
formes : liquidités monétaires ou placement. Il est
destiné très souvent au versement des cotisations à des
caisses de retraite ou mutuelles ou des primes d'assurance (assurance-vie en
particulier) comme nous l'avons signalé plus haut.
4) L'épargne placement :
Dans la mesure où les ménages
considérés possèdent ou disposent de revenus substantiels
encore cela n'est-il pas toujours vrai, l'épargne peut avoir pour
objectif la constitution et l'augmentation du patrimoine. En effet, le
patrimoine très souvent permet ensuite d'obtenir un supplément de
revenu. Par exemple un ménage qui achète des titre ou obligations
en perçoit des dividendes. Un ménage des commerçants
acquérant un fonds de commerce en retire un bénéfice
supérieur en général à celui qui proviendrait du
seul travail. L'épargne placement est destinée à
être investie, soit directement par l'exploitant individuel, soit part
l'intermédiaire des institutions financières.
I.1.2
LE CREDIT4(*)
Définition
Selon le Dictionnaire LA ROUSSE, le mot crédit vient
du mot latin « creditum de credere :
croire ».Donc le crédit et une confiance qu'inspire quelqu'un
pour quelque chose ; influence, considération ou confiance dans la
crédibilité de quelqu'un, délai qu'on lui accorde pour
paiement. 5(*)
Importance du crédit
Acheter une maison, changer d'automobile, se meubler :
les particuliers ne peuvent pas toujours couvrir la totalité de ces
dépenses par leurs revenus actuels.
Construire une nouvelle usine, acheter l'équipement et
l'outillage, s'approvisionner en matières premiers : les
entreprises, quant à elles, peuvent rarement financer la totalité
de ces coûts par leurs recettes courantes. L'insuffisance des ressources
d'autofinancement nécessite donc, dans un cas comme dans un autre, de
faire appel à l'emprunt. Les revenus des ménages et les profits
futurs des entreprises permettent ensuite de les rembourser.
Notons en passant que tout agent économique peut
ressentir le besoin d'un crédit d'une part pour faire face aux
nécessités de trésorerie (disponibilité
insuffisantes) et d'autre part pour procéder à des
investissements. Ce besoin de crédit expliqué par le besoin en
autofinancement et en augmentation du capital.
Les sources de crédit
L'activité économique des institutions
financières consiste à emprunter pour prêter. Les
ressources mises à la disposition des emprunteurs proviennent
essentiellement des dépôts des clients. Ces derniers peuvent
être de plusieurs catégories notamment :
a) Les dépôts à vue
Le compte à vue recueille des capitaux dont le
déposant désire pouvoir disposer à tout moment selon les
besoins. Les retraits peuvent s'opérer à tout moment sans
avertissement préalable.
b) Les dépôts à
préavis
Dans ces cas, contrairement au précédent, il n'y
a retrait des fonds qu'après un avis du déposant à
l'institution.
c) Les dépôts à terme
fixes
Les échéances pour le retrait dans ce type des
dépôts sont fixées et convenus à l'avance. Elles
peuvent être fixées à la fin du mois, à la fin d'un
trimestre, d'un semestre ou à la fin de l'année. Les
dépôts à termes fixes permettent à l'institution
financière de prêter à très long terme et sont
porteur d'intérêt.
d) Les comptes courants
Ils sont ouverts par les banques exclusivement pour les
commerçants. Leur principale caractéristique est qu'ils peuvent
présenter un solde débiteur ou créditeur.
CLASSIFICATION DES CREDITS
Plusieurs caractères permettent de classifier un
crédit, c'est notamment : la durée de remboursement, l'usage
dudit crédit ; la garantie affectée au crédit et la
forme du crédit.
? Classification selon la durée de
remboursement
Les crédits peuvent être à court ;
moyen ou long terme. Cette classification trouve sa justification dans le fait
que ces crédits entraînent une immobilisation des fonds.
Il est alors important d'envisager l'époque du
remboursement car plus l'échéance est longue, plus le risque de
non remboursement est élevé.
Il faut le répéter encore que cette
catégorie englobe :
- Les crédits
à court terme : ce crédit
est accordé en grande partie par les banques et institutions
financières non bancaires pour aider les entreprises à faire face
aux besoins momentanés de trésorerie ;
- Le crédit à
court terme : il court entre un an et 5
ans. Il est utilisé par les entreprises pour le financement des
investissements ou pour l'achat des certains biens durables comme le
matériel de transport, les mobiliers de bureau ; ...
- Le crédit à
long terme : il court pour une durée de plus de 5
ans. Il est destiné au financement à longue durée tel que
l'achat des machines lourdes, la construction des ponts, des routes,... Il est
généralement accordé par les banques d'affaires et
rarement accordé par les banques de dépôts.
? classification selon l'usage du
crédit
L'usage du crédit signifie que le prêteur veut
savoir à quoi servira le crédit sollicité, ou encore la
distribution en vue de diminuer les risques d'insolvabilité.
Selon cette classification, on distingue le crédit
à la consommation, à la production et le crédit à
la distribution.
· Le crédit à la
consommation
Il est accordé dans l'objectif de permettre à
des particuliers d'acquérir immédiatement des biens de
consommation, durables ou non, en anticipant sur le revenu futur.
· Le crédit à la
production
Il est destiné à l'augmentation de la richesse
de l'entreprise et au lancement des nouveaux produits sur le marché.
· Le crédit à la
distribution
Il est accordé pour assurer à l'entreprise une
distribution de ses produits. Il accroît son rythme de rotation des
marchandises ou des produits. Ce crédit est également
appelé « crédit à la circulation ».
? Classification selon la garantie
En accordant le crédit, l'institution
financière doit exiger des garanties de la part de l'emprunteur pour
limiter les risques d'insolvabilité.
D'ici on peut relever deux catégories :
o Le crédit personnel : il
est accordé sur la seule réputation de client, son
honorabilité ou sa compétence.
o Le crédit réel :
il est octroyé en fonction de la garantie qui lui est affectée.
Si cette garantie est composée d'un immeuble on parlera de «
d'hypothèque » ; elle porte le nom de
« gage » si elle est composée d'un bien meuble.
? Classification selon la forme du
crédit
Selon la forme, le crédit prend deux formes : le
crédit commercial et le crédit bancaire. Le premier
accélère la circulation des marchandises et économise
l'emploi de l'argent. Les ventes à court terme sont souvent
financées par ce crédit.
Le deuxième est l'opération par laquelle le
banquier met une somme déterminée à la disposition d'un
tiers appelé emprunteur moyennant l'engagement pris par ce dernier de
restituer le principal plus les intérêts après une
durée convenue. Il nous faut augmenter aussi que cette catégorie
de crédit est celle accordée par les coopératives.
I.1.3
LE TONTINES6(*)
a) Définition.
1. Selon KIMWA : les tontines en Afrique est une
association des personnes qui, unies par des liens familiaux, d'amitié,
de profession, de clan, et de région se retrouvent à des
périodes d'intervalle variable afin de mettre en commun leur
épargne en vue de la solution des problèmes particuliers ou
collectifs.
2. D'après GUEYMARD : Les tontines sont des
associations d'entraide dont le rôle est de collecter
régulièrement- semaine, mois, trimestre, semestre, année-
les revenus monétaires et non monétaires d'un certain nombre
d'individus qui, chacun à leur tour, peuvent l'utiliser à leur
profit personnel, la masse des revenus ainsi réunis. Dans un sens plus
restreint, la tontine est une association financière qui se crée
entre des personnes, et sur une base contractuelle en vue de s'entraider. Ces
personnes décident de verser une somme, la cotisation, à
intervalle régulier. Les sommes cotisées seront à tour de
rôle versées à un membre de la tontine.
3. Selon le Dictionnaire LA ROUSSE : la tontine est une
pratique dans certaines communautés Africaines et Asiatiques, coutume
qui consiste à verser régulièrement une somme d'argent
à un fond que chaque donateur peut utiliser à tour de
rôle.7(*)
Ces définitions proviennent de l'excellent dossier
rédigé par Jean-Jacques ESSOMO et Philippes PONCET8(*) auquel nous auront à nous
référer largement dans cette partie.
Les tontines existent presque partout en Afrique, quelques
fois sous divers autres noms. On les rencontre sous des noms très
proches dans d'autres continents. Au Sri Lanka, par exemple, on les appelle
« cheetu », « chittfunds » en Inde.
Elles existaient depuis le IXe siècle en Chine sous des
formes relativement sophistiquées, avec enchères (neibiao).
Elles représentent réellement l'épargne
traditionnelle. Leur rôle est indispensable et leur importance
stratégique ; il faut donc les étudier.
b) Caractéristiques
Alain Laffitte9(*) leurs donnent les caractéristiques
suivantes :
- Elles sont populaires et autogérées par les
intéressés ;
- Elles assurent une fonction financière sans l'aide
des banques et services techniques
- Elles rassemblent l'épargne sous forme des
cotisations et permettent à leurs membres de faire des économies
pour faire face à des dépenses importantes en cas de deuil, de
maladie ou pour investir.
c) Adhésion des membres
L'adhésion des membres aux tontines est guidée
par 3 critères à savoir :
a) La liquidité : on voit, on touche, on
« sent » l'argent à chaque séance ;
b) La solidarité (« un seul bras n'attache
pas un fagot des bois ») : on peut aller jusqu'à passer
son tour en faveur d'un quelqu'un qui a un besoin urgent,
c) La régularité : chaque semaine, chaque
mois, les membres des tontines se réunissent. L'assiduité aux
séances est signe d'attachement aux objectifs du groupe et la garantie
d'honneur de la parole donnée. Aucun prétexte ne peut justifier
le retard dans le versement des cotisations.
d) Formes des tontines.
On distingue les tontines selon :
v L'importance numérique des membres : une tontine
de petite taille est celle qui rassemble quatre à douze membres tandis
qu'une tontine de grande taille est celle qui rassemble plus de trente
membres.
v Le montant des cotisations : ce montant varie selon les
conventions préliminaires.
v Le rythme des cotisations : la
périodicité des versements dépend, en fait, de ceux qui
composent la tontine. S'il s'agit des gros commerçants, le rythme sera
plutôt mensuel et le montant important. S'il s'agit des salariés,
le rythme choisi sera mensuel également, mais s'il s'agit des petits
commerçants dont les recettes sont quotidiennes ou hebdomadaires (comme
c'est le cas dans cette étude), le rythme changera et s'approchera
normalement des recettes.
v L'origine des membres : les membres appartenant
à une même tontine ont toujours une même affinité, et
cette affinité est fonction soit du lieu de rassemblement, soit de
l'ethnie, où la cohésion des membres est la plus grande, ou
encore elle peut être facteur d'âge ou de sexe pour les jeunes, les
vieux ou encore les femmes.
e) Organisation des tontines
Comme dans toute organisation on trouve un président,
des vices présidents, des secrétaires, des trésoriers, des
commissaires aux comptes, un censeur pour le maintien de la discipline, des
conseillés voir d'autres spécialités selon le cas. Comme
la tontine n'a pas de caractère juridique, elle n'est pas
enregistrée légalement et fait donc partie des associations non
formelles.
f) Fonctionnement d'une tontine
Dans le fonctionnement d'une tontine, le
« tour » échoit au moment où un membre
reçoit des cotisations versées par l'ensemble des membres de son
association. L'ensemble de ces « tours » constitue un
« cycle ». Celui-ci correspond à la rotation
complète des tours. La durée du cycle ne s'exprime donc ni en
semaine ou en mois, encore moins en année, mais par le produit de la
multiplication du nombre des membres par la périodicité des
tours.
Les membres d'une tontine s'engagent pour toute la
durée du cycle. Entre deux cycles ils peuvent sortir librement et des
nouveaux adhérents peuvent entrer.
Les modalités d'attribution des tours sont
déterminées soit par désignation du dirigeant de la
tontine, soit par tirage au sort, soit par vente aux enchères
(procédure souvent complexe et absente ici chez nous) ou encore suivant
l'urgence des besoins de l'un des membres.10(*)
g) Les activités de la tontine.
La tontine peut avoir quatre fonctions principales, à
savoir :
ü La fonction mutuelle : elle permet à ses
cotisant de faire face aux dépenses importantes imprévues
(maladie, deuil), de couvrir les besoins financiers et d'accorder une
assistance morale à une personne en difficulté ou encore
d'organiser une fête, un mariage ou une naissance...
ü La Fonction d'épargne : elle a
déjà été décrite dans les lignes avant. Dans
ce cas, la tontine fait fonction d'une caisse d'épargne ou de banque.
ü La fonction crédit pour les membres ou les non
membres. La tontine se transforme alors en une banque.
ü La fonction investissement : la tontine investie
souvent dans le domaine social.
I.2.
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
I.2.1
BREVE PRESENTATION DE LA VILLE DE GOMA
Origine
La ville de Goma est le chef lieu de la province du Nord
Kivu. Goma a été érigée en ville par ordonnance loi
N° 88-170 du 25 Novembre 1988. La province du Nord Kivu est issue du
découpage de l'ancienne région du Kivu en trois nouvelles
régions à savoir ; le Nord Kivu, le Sud Kivu et le Maniema.
Les origines de la ville de Goma datent de 1930 à
l'époque coloniale par le petit village des pêcheurs au bord du
lac Kivu qui serait aussi le camp des travailleurs du chemin des Fer et
lacustres. Goma fonctionnait comme un poste d'Etat dépendant du
territoire de Rutshuru dont elle a été détachée en
1945 pour devenir une entité autonome.
En 1949, avec une évolution démographique de la
population de plus de 100 habitants, la ville de Goma est transformée en
un petit centre commercial et Administratif actif et on jugea nécessaire
de la doter d'un service de parquet de grande instance. L'usage de l`office des
produits agricoles du Kivu « OPAK » actuel organisation
national de café « ONC » s'y installa au court de la
même année.
Le décret-loi du 08 Septembre 1957 donna à la
ville de Goma le statut d'un centre extra coutumier. A cause d'une
évolution démographique extraordinaire et d'un exode sensible, sa
population atteint 8600 habitants pendant cette année.
Délimitation de la
ville
Conformément à l'arrêté
N°89/127 du 22 Mai 1989, la ville de Goma est
délimitée :
- Au Nord par la Zone rurale de Nyiragongo
- Au sud par le lac Kivu,
- A l'Est par la République Rwandaise,
- A l'Ouest par le parc national des Virunga qui la
sépare d'avec le territoire de Masisi conformément à
l'ordonnance loi N°88/176.
Cette ville couvrait une superficie de 66.45218
km2, la commune de Goma occupait 33,372750km2 et celle de
Karisimbi 33,079430 km2. Actuellement, avec l'éruption
volcanique qui a causé un déplacement massif de la population, la
ville de Goma a une superficie de 75 km2 suite à
l'élargissement des communes11(*)
Localisation
La ville de Goma est située dans une région
montagneuse. Toute fois, le relief y est moins accidenté variant entre
1404 mètres au bord du lac Kivu et 2000 mètres d'attitude vers
son point son point de jonction avec le territoire de Nyiragongo. Le climat y
est tempéré et doux, climat subéquatorial ave 2
saisons ; saison sèche et saison de pluie.
Elle connaît deux périodes culturales
dont :
1) Une grande période qui va de Septembre en Mai
2) L'autre de Juin en Août de chaque année.
Elle est située à 19° de longitude et de
10° de latitude Sud. Ceci s'explique par sa position entre le lac Kivu et
les hautes montagnes volcaniques. Il est composé des rochers volcaniques
et du sable noir. Les températures oscillent autour de 19,60° C.
les cultures y pratiquée sont : les haricots, le maïs, les
bananes, choux,...
La ville de Goma subit actuellement une forte concentration
démographique caractérisée par une population
hétérogène venant des territoires environnants qui fuie
l'insécurité et/ou les conflits interethniques. Nous pouvons
énumérer le territoire de Lubero, de Masisi, Kahembe, Rutshuru,
... et même des pays voisins. Ceci est à la base de l'augmentation
des activités informelles.
Les marchés de la ville de
Goma
Dans ce paragraphe, il nous revient de citer les
différents marchés de la ville de Goma. Les principaux
marchés de la ville de Goma sont au nombre de huit (8) à
savoir
Ø Le marché central de Virunga
Ø Le marché de Katindo-carmel
Ø Le marché de Majengo
Ø Le marché de Mikeno
Ø Le marché de Katoyi
Ø Le marché de Kahembe
Ø Le marché de Kituku
Ø Le marché d'ALA NINE
De tous ces marchés, nous nous intéresserons
longtemps sur le marché central de Virunga notre milieu de recherche.
I.2.2
LE MARCHE CENTRAL DE VIRUNGA
HISTORIQUE
Il a été créé depuis 1972, le
marché de Virunga fut rendu officiel par l'arrêté N°
3072/022T.34/CU-VG/97 du 20Juin 1997 portant statut unique des marchés
publics de Goma12(*). Sa
superficie avant l'éruption volcanique était de 16900
m2.
La situation politique et économique étant
critique, le financement de la reconstruction du marché s'est
trouvé à un certain moment bloqué, mais avec l'appui de la
Banque Mondiale, la reconstruction a été achevé. Signalons
que ce marché comprend 36 secteurs des produits et articles.
ORGANISATION
Tous les marchés de la ville de Goma sont
gérés en principe par la Mairie, la commune de Karisimbi ainsi
que la commune de Goma. De ce fait, la Mairie nomme l'administrateur de chaque
marché. Le marché de Virunga comprend :
- Un administrateur, ou alors un président sectionnaire
du marché,
- Un administrateur adjoint chargé des taxes,
- Un président représentant le comité, il
est voté par les marchands,
- Le secrétaire,
- Le conseiller des mamans commerçantes
- Un « capita général » et
les chefs des secteurs.
Par ailleurs, la présentation des différents
marchés avant l'éruption volcanique se résume dans le
tableau suivant :
Tableau N°1 : Les marchés publics de Goma
Nom du marché
|
Superficie
|
Estimation de l'effectif des vendeurs
|
Commune
|
Date de création
|
VIRUNGA
|
16.9 ares
|
7400
|
KARISIMBI
|
1972
|
MIKENO
|
18
|
-
|
GOMA
|
1973
|
KAHEMBE
|
17
|
780
|
KARISIMBI
|
1995
|
KITUKU
|
11
|
-
|
GOMA
|
1995
|
KATINDO (carmel)
|
11
|
600
|
GOMA
|
1996
|
KATOYI
|
|
|
KARISIMBI
|
1997
|
MAJENGO
|
|
|
KARISIMBI
|
1997
|
ALA NINE
|
|
101
|
GOMA
|
1999
|
Source : Archives de la Mairie de Goma
I.2.3
ASPECT ECONOMIQUES DE LA VILLE DE GOMA
Le potentielle de la ville de Goma est
déterminé par les atouts naturels dont elle jouit notamment les
potentiels touristiques et industriels, les manufactures et les échanges
commerciaux.
Le potentiel touristique
La présence des chaînes des volcans, actifs et
éteints, l'abondance et la variété de la faune et la
flore dans le parc national des Virunga, à proximité de la ville,
avec des espèces rares voire uniques au monde, constituent des richesses
touristiques et donnent la valeur ajoutée grâce aux
activités ainsi générées.
Le potentiel industriel
La ville de Goma est considérée à priori
comme l'un des points focaux industriels de la province du Nord Kivu.
Eu égard aux productions animales, agricoles et
forestières émanant des zones rurales fertiles
périphériques de la ville de Goma, tous les espoirs sont permis
pour développer, même en grande échelle, le secteur
agro-industriel (café, thé, riz, huile de palme, lait, fromage,
beurre, viande, laine etc.). Cependant, toutes ces potentialités
invoquées demeurent quasiment exploitées.
Les infrastructures
économiques
La ville de Goma dispose de quelques infrastructures
permettant d'entreprendre des activités économiques à
petite échelle notamment les réseaux d'énergie dont nous
citons l'énergie électrique qui provient de la centrale
hydroélectrique de la Ruzizi, le charbon des bois qui semble être
l'énergie la plus consommée dans la ville de Goma, le
pétrole qui est particulièrement consommé pour
l'énergie domestique et quelque peu pour les travaux domestiques de
cuisine : sa consommation est aussi importante en raison de
l'irrégularité de la fourniture de l'énergie
électrique.
En outre, la ville de Goma, en dehors des réseaux
d'énergie, elle possède des infrastructures de transport dont on
peut citer les voies de circulation terrestre, les voies aériennes avec
l'aéroport international de Goma, les voies lacustres avec le port de la
société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) et les quais
ménagés par et pour privé où les embarcations
permettent les échanges commerciaux et la circulation des personnes et
des biens.
Les réseaux de communication et
télécommunication et l'hôtellerie ne peuvent à rien
être ignorés car ces deux secteurs sont entrain de répondre
sans cesse aux besoins des acteurs économiques et sociaux de la
ville.
Il faut le dire en plus que la localisation
stratégique de la ville de Goma est très favorable aux
échanges commerciaux avec les pays voisins (ceux des Grands Lacs
notamment). Située en 1980 km du port de Mombasa et à 1721 km du
port de DAR-ES-SALAM tous de la Tanzanie, la ville de Goma est la porte
d'entrée des marchandises manufacturées pour les provinces de
l'Est de la RDC et constitue aussi une porte de sortie pour les exportations.
Cette option n'est pas à négliger pour les opérateurs
économiques de cette ville.
Pouvons-nous ajouter encore que depuis 1990 jusqu'à
2001, les échanges des biens se réalisaient au niveau de 4
marchés publics : le marché de Virunga, et les marché
périphériques à savoir : le marché de Kahembe,
Kibati, ALA NINE avec un point de vente des chaussures, à savoir
CADECO.
Cependant, le plus important, le marché central de
Virunga, a été englouti par les laves du volcan Nyiragongo lors
de son éruption du 17/01/2002, et qui, grâce à l'appui des
autorités locales, de la Banque mondiale avec les opérateurs
économiques de la ville, la marché a pu être
reconstruit.
I.2.4
ACTIVITES INFORMELLES DANS LA VILLE DE GOMA.
Le secteur informel13(*)
L'expression « secteur informel » date de
1972 à l'occasion d'une étude réalisée par le
Bureau International du Travail (BIT) au Kenya. Cette étude a permis la
première prise de conscience de l'existence des très nombreuses
activités échappant à tout contrôle, à toute
statistique et assis à toute imposition.
C'est probablement la dernière caractéristique
qui a amené les autorités nationales et internationales à
encourager les recherches visant à une meilleure compréhension de
ce phénomène flou et insaisissable.
Définition du secteur
informel
La notion du « secteur informel », en
raison de sa complexité, est souvent difficile à définir
car ne rencontrant pas l'assentiment de tous. Le secteur informel a
été définit par plusieurs auteurs chacun selon son
école et sa pensée.
S'agissant de P. LAUCHAUD, dans la revue canadienne des
études Africaines, il définit l'activité informelle comme
« un ensemble d'activités de production des services et de
commerce réalisé à petit échelle avec un salaire
limité et un capital faible. ».14(*)
Pour sa part, le Bureau International du Travail (BIT) dit
que le secteur informel comprend l'ensemble des phénomènes
socio-économiques tels que l'inobservation des règlements, la
faible taille des unités de production, l'arriération
technique...
Cependant ce bureau préfère utiliser le terme
« secteur non structuré » bien qu'en 1972 il a
utilisé le premier terme indiquant quelque chose d'homogène, or
les événements contenus dans les unités économiques
prises en compte ne sont nullement homogènes ; d'où il
serait mieux de parler d'économies informelles au lieu de secteur
informel pour vouloir désigné toutes les unités
économiques qui n'observent pas le cadre réglementaire de
l'activité économique.
L'économie informelle peut aussi désigner le
travail au noir ainsi que les activités criminelles, tout travail non
rémunéré ou en fin des travaux ménagers ou
bénévoles.
Le caractère le plus souvent retenu pour
définir le secteur informel se réfère souvent à des
données structurelles :
1. Faible intensité capitaliste,
2. Niveau technologique faible
3. Faiblesse quant aux investissements humains,
4. Aucune barrière à l'entrée.
5. Petite taille des unités de production ;
6. Une gestion particulière en dehors des normes
classiques.
Signalons aussi que dans la 15e conférence
internationale du travail, le BIT a formulé une définition dite
internationale du « secteur informel » comme « un
ensemble d'unités produisant des biens et services en vue principalement
de créer des emplois et des revenus pour les personnes
concernées ».
Ces unités ayant un faible niveau d'organisation
opèrent à petite échelle et de manière à
spécifier avec peu ou pas de division entre le travail et le capital en
tant que facteur de production. Les relations d'emploi, lorsqu'elles existent,
sont surtout fondées sur l'emploi occasionnel, les liens de
parenté ou sur des accords contractuels comportant des garanties en
bonne et due forme.
Par rapport au fait travail, aux fins opérationnelles
de collecte statistiques, le secteur informel est considéré comme
en ensemble d'entreprises individuelles appartenant à des ménages
et constituées par les entreprises informelles des personnes
travaillants pour leur propre compte et n'employant pas des salariés de
manière continue mais en dessous d'une taille (ou nombre
d'employés) déterminé par le seuil législatif et
les pratiques statistiques en vigueur dans le pays, le seuil de 5 ou 10
employés étant le plus fréquemment utilisé.
Augmentons que ces entreprises ne sont pas forcement individuelles, elles
peuvent être sociétaire voir familiales.
La préoccupation majeure de tout congolais, en
générale, et de l'habitant de Goma, en particulier, réside
sur le manger, l'habillement et le logement, le déplacement et la
scolarisation, les soins médicaux, le travail et le reste constitue
l'épargne.
A titre d'exemple, plusieurs familles qui avaient l'habitude
de manger trois fois par jours passent à deux fois voire une fois par
jour. Face à cet état des faits où la population manque le
minimum vital, cette dernière se lance dans diverses activités en
vue de suppléer à l'insuffisance des revenus pour ainsi continuer
à survire.
Mérites de l'informel dans
la ville
Malgré la situation de crise multidimensionnelle et
multisectorielle que traverse notre pays en générale et la ville
de Goma, en particulier, s'il existe encore la vie aujourd'hui, le grand
mérite est accordé aux réalisations dan le domaine
informel.
Comme le disait J KIZERBO dans « la natte des
autres pour un développement endogène ne Afrique » que
« il faut creuser le puits pour la soif de demain », nous
pensons et demeurons optimistes que le secteur informel dans la ville de Goma
met en place des structures assez solides d'une économie autonome de
demain pourvu qu'il soit encadré par exemple dans la création au
sein du pouvoir public des structures d'encadrement de ces activités des
personnes démunies
Activités informelles dans
la ville
La crise économique caractérisée par le
chômage et la détérioration des termes de l'échange,
fait peser tout son poids sur les pays en voie de développement.
Heureusement beaucoup des personnes ne perdent pas courage et cherchent des
nouvelles manières de produire. Heureusement aussi, des personnes de
bonne volonté s'unissent pour trouver des solutions communes.
Heureusement, en fin, ces initiatives rencontrent des appuis efficaces.
Face à crise, la création des petites
unités économiques offrant une gamme variée d'emploi
à une grande partie de la population et cherchant à transformer
petit à petit les matières premières en produits finis
jadis importés, semblent être une réponse adéquate.
Il est donc essentiel de soutenir ses petites unités car leur
développement libère progressivement nos pays des
dépendances économiques manifestes15(*).
Le secteur informel recouvre toutes les activités que
les membres des ménages exercent sans courir aux formalités
exigées par la loi. Il s'agit d'une définition par défaut
qui, en pratique, dans la plupart des pays en développement, recouvre la
grande partie des activités rémunératrices exercées
par les citoyens.
A Goma, quant à ces activités nous pouvons
citer le petit commerce, l'artisanat, le petit transport, le micro finance, la
petite production alimentaire, et les petits services.
CHAPITRE II.
L'ENQUETTE : PRESENTATION DES DONNEES ET INTERPRETATION
DES RESULTATS
II.1
LA METHODOLODIE DE L'ENQUETTE
1)
L'ECHANTILLON
D'après notre question de départ, les tontines
naissent du jour au lendemain. Cette pratique des tontines ne date pas
d'aujourd'hui, il va même à plus de temps que certaines
coopératives locales.
Nous avons déjà noté, mais nous pouvons
encore le rappeler, que les coopératives naissent dans l'objectif de
mettre fin à ces pratiques qui sembleraient ne pas avoir assez de
sécurité financière. Mais pour le vérifier, il nous
a fallu nous adresser à des personnes membres desdits tontines.
Etant donné que les groupes solidaires (tontines)
apparaissent dans plusieurs domaines ou secteurs de la vie : secteur
agricole, commercial, professionnel, pour ne citer que ceux-ci, nous nous
sommes limités seulement au secteur commercial d'autant plus que cette
pratique y parait beaucoup brillante. Ainsi donc, nous nous sommes
limités des sous secteurs dans le secteur commercial étant
donné qu'il est impossible d'atteindre tous les regroupements des tous
les commerçants dans le marché central de Virunga seulement. Ces
sous secteurs sont :
- Les vendeurs des poissons salés ;
- Les vendeurs des friperies (habit de seconde main
communément appelé « Vieti »)
- Les vendeurs des produits de luxe (divers)
- Les vendeurs (ses) des produits alimentaires.
2) La taille de
l'échantillon
L'échantillon étant un sous ensemble d'individus
de la population cible ; un groupe d'individus qui sont supposés
représenter l'ensemble des individus ayant les caractères communs
concernés par l'étude16(*). Nous nous sommes fixés un nombre de 25
personnes par sous secteur, qui fait, par la multiplication avec le nombre des
sous secteurs sélectionnés, une somme des 100 personnes à
enquêter étant tous membres des tontines ou groupes solidaires.
3) La collecte des
données et problèmes rencontrés
Pour collecter les différents avis des membres des
tontines, nous avons mis en place un questionnaire d'enquête.
Quant aux problèmes rencontrés lors de nos
enquêtes, la grande et primordiale difficulté est que notre
échantillon a été orienté vers des personnes dont
le niveau d'étude est moyennement bas. Ceci fait qu'il a
été vraiment difficile de remettre un questionnaire à une
personne et qu'elle soit capable d'associer ses idées aux
différentes assertions proposées.
D'autre part, l'état d'esprit joue un grand rôle
dans la collecte des données tant pour l'enquêteur que pour
l'enquêté. La réponse à certaines questions
dépendait de l'Etat d'esprit de l'enquêté au moment de
l'entretien, donc l'état dans lequel il se trouve. Aussi faudra-t-il le
souligner que répondre à certaines questions n'était pas
aussi facile. Il paraissait difficile à l'enquêté de dire
quel était son montant avant d'adhérer à la tontine de
peur qu'il ne livre pas son secret professionnel.
II.2
PRESENTATION DES DONNES ET INTERPRETATION DES RESULTATS
II.2.1 CARACTERISTIQUES DES MEMBRES DES TONTINES
II.2.1.1 Identification des individus selon leur sexe et
état civil
Le tableau ici dessous présente la classification des
enquêtés selon qu'ils sont du sexe masculin ou
féminin ; il présente, en outre, l'état civil des ces
enquêtés.
Tableau N°2 : Identification par sexe et
Etat-civil
ETAT CIVIL
|
SEXE
|
MASCULIN
|
FEMININ
|
TOTAL
|
EFFECTIF
|
%
|
EFFECTIF
|
%
|
EFFECTIF
|
%
|
Célibataires
|
14
|
14
|
3
|
3
|
17
|
17
|
Marié(e)
|
28
|
28
|
48
|
48
|
76
|
76
|
Veuf (Ve)
|
0
|
0
|
3
|
3
|
3
|
3
|
Divorcé (e)
|
0
|
0
|
4
|
4
|
4
|
4
|
TOTAL
|
42
|
42
|
58
|
58
|
100
|
100
|
Source : Nos enquêtes, questionnaire
d'enquête I
Au regard de ce tableau, nous remarquons que 76 personnes
sont mariées soit 76% de l'échantillon et que 17
représentent les célibataires. 3 sont des veuves et 4 des
divorcées.
Les célibataires enquêtés sont en
majorité de sexe masculin soit 14% de l'ensemble de l'échantillon
contre 3% du sexe féminin mais les mariés sont plus des femmes
(48%) contre 28 des hommes soit 28%. Ceci nous indique l'implication de la
femme dans la couverture des charges ménagères au moyen de
petites initiatives du secteur informel.
II.2.1.2 Identification des individus selon leurs
activités actuelles
Le tableau suivant renseigne sur la proportion des nos
enquêtés selon leur sexe et niveau d'appartenance aux
différents sous secteurs que nous nous sommes fixés
d'enquêter.
Tableau N°3 : Identification par rapport à
l'activité actuelle
ACTIVITE FAITE PRESENTEMENT
|
SEXE
|
MASCULIN
|
FEMININ
|
TOTAL
|
EFFECTIF
|
%
|
EFFECTIF
|
%
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
20
|
20
|
5
|
5
|
25
|
25
|
2
|
-
|
-
|
25
|
25
|
25
|
25
|
3
|
-
|
-
|
25
|
25
|
25
|
25
|
4
|
17
|
17
|
8
|
8
|
25
|
25
|
TOTAL
|
37
|
37
|
63
|
63
|
100
|
100
|
Source : nos enquêtes, questions 1
LEGENDE :
1. Vendeur d'habits de luxe
2. Vendeurs des produits alimentaires
3. vendeurs des poissons salés
4. Vendeurs des friperies
Ce tableau nous renseigne que les hommes vendeurs d'habits de
luxe et ceux vendeurs des friperies au marché représentent un
pourcentage de 37% sur le 100% des membres des tontines que nous avons pu
enquêter, soit 37 personnes au total.
Ce tableau présente en outre la présence des
femmes dans tous les sous secteurs dont 5% d'entre elles sont vendeuses des
habits de luxe, soit 5 femmes, et 50 femmes respectivement vendeuses des
produits alimentaires et des poissons salés, et en fin 8 d'entre les
femmes enquêtées vendent les friperies. Elles représentent,
en somme, une part remarquable de l'ensemble de l'échantillon de notre
enquête. Sur 100 personnes enquêtées, elles sont en 63
représentant ainsi 63% de notre échantillon.
Au vu de ce résultat, nous trouvons une grande
implication de la femme dans les tontines (ristournes) contrairement aux
hommes. La question de savoir le pourquoi de cette présence si massive,
ne constitue pas partie intégrante du présent travail. Cependant,
étant donné que la crise économique fait rage dans nos
pays sous développés, les femmes se trouvent aussi
obligées d'aider leurs maris pour subvenir aux besoins ménagers
vu qu'actuellement les maris n'ont pas de salaire satisfaisant et stable
pouvant couvrir toutes les dépenses ménagères.
II.2.2 ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES ET OBJECTIF D'ADHESION DES
PERSONNES AUX TONTINES
Dans ce point de notre étude, nous voulons montrer la
situation socio-économique des nos enquêtés, selon qu'ils
sont membres des tontines, leur objectif d'adhérer et leur situation
avant toute adhésion.
II.2.2.1 Appartenance aux tontines
La réponse à la question de savoir si la
personne est membres ou pas de la tontine se résume en ces
termes : nous nous sommes seulement adressés à des
personnes qui sont membres effectifs des tontines, donc en 100% notre
échantillon est constitué des membres des tontines : 37% des
hommes et 63% des femmes. Le tableau précédent a
renseigné sur la répartition des hommes et femmes membres des
tontines.
Compte tenu de ce qui précède, ce
résultat nous rassure plus d'avoir atteint une cible sure et vraie, donc
les personnes pouvant nous faire les informations dignes de foi ayant trait
à notre étude.
II.2.2.2 Objectif des enquêtés pour
adhérer aux tontines
L'adhésion aux tontines attire notre attention car
l'observation montre que le nombre des personnes membres desdites tontines
augmente. Faut-il se demander pour ce fait : quel est l'objectif de cette
adhésion massive ? Le tableau suivant nous donnera la
réponse à cette cruciale question.
Tableau N°4 : Répartition des
enquêtés selon leur objectif
QUESTION
|
REPONSES
|
Quel est votre objectif pour adhérer à une
tontine ?
|
OBJECTIF
|
EFFECTIF
|
%
|
Bénéficier d'un crédit
|
2
|
2
|
Accéder facilement à un crédit
|
6
|
6
|
Accéder à un crédit pour augmenter votre
capital
|
49
|
49
|
Accéder à un crédit pour payer les dettes
scolaires
|
10
|
10
|
Payer régulièrement une charge sans mouvoir
votre capital
|
8
|
8
|
Répondre à un besoin présent.
|
25
|
25
|
TOTAL
|
100
|
100
|
Source : Nos enquêtes ; question 2
Nous remarquons par ce tableau que 2% des
enquêtés cherchent à accéder à un
crédit qui leur permettra de faire ce qu'ils veulent. 6 personnes
représentant 6% craignent les conditions de crédits des COOPEC et
souhaitent accéder au crédit sans conditions. Ces personnes sont
de ceux qui n'ont pas des biens que les coopératives demandent pour
accorder un crédit à un membre. Par ailleurs, 49 personnes
enquêtées membres des tontines représentant 49%
adhérent par souci d'augmenter le capital afin d'accroître leurs
activités.
Nos acquêtes montrent que 25% des personnes
adhérent pour répondre à un besoin présent ;
tandis que 10% d'entre eux le font pour que les tontines leur facilitent de
payer les dettes scolaires.
Il faut aussi montrer que 8% des personnes
enquêtées se réservent le droit d'adhérer pour
subvenir ou payer certaines charges sans pour autant toucher le capital (soit
s'acheter une parcelle, répondre à un besoin ménager
etc.).
Ce résultat montre en plus pourquoi le secteur
commercial est en majeure partie impliquée dans la pratique du
système des tontines car un grand nombre de nos enquêtés
adhérent pour accroître leurs activités, soit 49%.
Pendant notre enquête, nous avons rencontré des
commerçants qui pratiquent ou ont adhéré à cette
pratique il y a de cela plusieurs années. Nous avons trouvé une
qui a témoignée pratiquer ce système il y a 25 ans, une
autre, il y a 18ans depuis qu'elles fait le commerce. Celles-ci sont de celles
qui nous ont affirmé que grâce à ce système elles
parviennent à maintenir leurs activités quoi qu'ayant des comptes
dans les coopératives.
Une affirmation pareille suscite notre curiosité par ce
qu'il semble difficile d'adhérer dans un système pratiqué
par des personnes avec lesquelles on n'a pas assez des connaissances de base.
Par ce fait, nous pouvons nous poser la question de savoir quelle peut
être le niveau des relations entre les différents membres de ces
tontines. La réponse à cette question constitue le point
suivant.
II.2.2.3 Niveau des relations entre membres des tontines
Tableau N°5 : Niveau de relations entre
enquêtés
QUESTION
|
REPONSE
|
Quel est le niveau des relations entre vous et les autres membres
de votre tontine ?
|
RELATIONS
|
EFFECTIF
|
%
|
Relation familiale
|
-
|
-
|
Relations amicales
|
10
|
10
|
Relations de travail
|
25
|
25
|
Relations mixtes
|
65
|
65
|
TOTAL
|
100
|
100
|
Sources : nos enquêtes Q 3
Ce tableau montre que 65% de notre échantillon
constitue un groupe des personnes qui adhérent à des tontines
dans les quelles elles n'ont pas assez des relations de base. La condition pour
appartenir ou adhérer n'est pas seulement d'être commerçant
mais en plus être capable, quelle que soit son activité, de
s'acquitter et ce régulièrement.
Ces tontines sont caractérisées par la
maturité et la responsabilité de ses membres. Nous avons aussi
trouvé un caractère aussi particulier dans ces groupes. Ce
caractère est que pour être admis comme membre, il faut avoir
présenté une personne qui pourra témoigner de votre
solvabilité, votre crédibilité, donc présenter un
parrain. Ceci accroît la confiance envers vous le nouvel adhérant
aussi sur qu'ils en ont avec votre parrain.
Ce tableau renseigne aussi que 25% de nos
enquêtés se constituent comme ils travaillent, donc ils ont des
relations de travail entre eux : les vendeurs des poissons salés
avec leur groupe, les vendeurs des friperies avec le leur, et ainsi de suite.
10% du nombre total de nos enquêtés disent appartenir à des
groupes dont ils ont des relations nécessaires. Ils affirment
par-dessus tout qu'avant d'appartenir à une organisation quelconque, on
doit connaître son responsable (la plus part des fois, les responsables
sont les personnes qui ont initiées l'idée), car il y a de ces
responsables qui ne sont pas dignes de foi dans l'organisation mutuelle des
tontines. A ces responsables on reproche le fait qu'ils alignent leurs
connaissances privées en vue de trop bénéficier de
l'organisation.
Face à la pratique du système des tontines, il
nous parait bon de soulever l'option qui pourra nous renseigner sur la
façon dont ces membres parviennent à s'acquitter de leur devoir,
celui de cotiser régulièrement en faveur des autres pendant
l'exercice même de leur métier quotidien ; avec seule
activité ; le commerce comment ils parviennent à satisfaire
les autres. Nous remarquons que les personnes membres de ces groupes n'ont,
d'après la réalité du terrain, qu'une seule ressource de
financement : le revenu de leurs activités. Or au fur et à
mesure que l'on retranche de son capital, celui-ci diminue.
II.2.2.4 Chiffre d'affaires avant l'adhésion au
groupe
Comme nous l'avons souligné avant, les membres des
groupes n'ont que seule sources de financement ; leur propre capital. Par
ce point nous voudrions savoir le niveau du chiffre d'affaires de ces personnes
avant qu'elles adhérent à ces groupes, ceci constitue le point
saillant de la présence du tableau ici bas.
Tableau N°6 : Chiffre d'affaires avant
l'adhésion au groupe.
QUESTION
|
REPONSES
|
Avant d'adhérer à ce groupe, votre chiffre
d'affaires était :
|
CHIFFRE D'AFFAIRES
|
EFFECTIF
|
%
|
Très insuffisant
|
24
|
24
|
Suffisant
|
39
|
39
|
A un niveau raisonnable
|
28
|
28
|
Autre à préciser
|
9
|
9
|
TOTAL
|
100
|
100
|
Source : Nos enquêtes, question 4
Considérant ce tableau, nous remarquons que 39% de nos
enquêtés adhérent à des tontines quand leur capital
était suffisant alors que 28% d'entre eux affirment que leur capital
était à un niveau raisonnable tandis que 24% affirment qu'il
était très insuffisant et 9% s'est exprimé en termes
différents de nos assertions proposées.
En considérant la manière avec laquelle ces
tontines fonctionnent, nous craignons un danger d'insolvabilité dans un
futur proche pour la catégorie des personnes qui n'ont pas de capital
suffisant ; donc ceux qui ont de capital très insuffisant.
Malgré tout, nous remarquons que tous, jusqu'à l'époque de
nos enquêtes, résistent et continuent à contribuer sans
problème pour la continuité de leur groupe. Maintenant, comment
est-ce possible que toutes les catégories continuent au même
niveau?
La réponse n'est venue que de ces personnes
mêmes. Ils nous ont renseigné que ces organisations, la plus part
d'elles, sont cycliques selon le nombre des personnes constituant cette
organisation. Au lancement, le responsable donne des numéros d'ordre
pour bénéficier du crédit du groupe selon leur
capacité de contribution : soit 2 personnes par jour, 6 par semaine
ou autre.
Ces numéros font l'objet d'un tirage au sort par tous
les membres. Si celui qui a un capital suffisant tombait sur un numéro
proche et que celui qui a un capital très insuffisant tombe sur un
numéro éloigné au delà de son moyen, ce dernier
peut solliciter le premier à lui accorder le numéro proche pour
qu'il bénéficie de la contribution du groupe bien avant, mais par
une motivation de sa part selon la convention bipartite.
Cette manière d'agir a été un moyen de
salut pour plusieurs personnes qui nous ont dit que les tontines leur ont
accordé une chance de trouver un commencement pour leurs
activités. Quant ces personnes bénéficient de cet argent,
elles achètent de la marchandise ou produits commerçables
après quoi elles peuvent gagner un bénéfice leur
permettant de continuer à cotiser régulièrement par le
petit revenu qu'ils peuvent réaliser par jour ou par semaine selon leur
convention de récolte des cotisations. Ceci est une raison en plus de la
continuité de cette pratique dans le secteur commercial.
II.3
COMPARAISON ENTRE SYSTEME DES TONTINES ET LE SYSTEME CREDIT DES COOPEC
Dans ce point, nous allons montrer les points de convergence
et de divergence entre les deux systèmes différents : le
système des tontines et le système crédit des COOPEC.
Pour y arriver, nous nous sommes orientés vers les personnes qui sont
à la fois membres des tontines et membre des COOPEC locales pour
éviter les suppositions qui pourraient être émises par les
personnes des COOPEC sans être membre des tontines, ce qui pourrait
biaiser nos résultats.
II.3.1 Individus membres des COOPEC
Ce point constitue une base pour nous permettre de trouver
les personnes qui peuvent nous donner assez des renseignements sur
l'appréciation de deux services étant donné qu'elles
appartiennent aux deux groupes ciblés par notre étude.
Tableau N°7 : Individus ayant un compte dans une
COOPEC
QUSTION
|
REPONSES
|
Avez-vous un compte dans une COOPEC locale ?
|
|
EFFECTIF
|
%
|
OUI
|
54
|
54
|
NON
|
25
|
25
|
AUTRE
|
21
|
21
|
TOTAL
|
100
|
100
|
Sources : Nos enquêtes : Q5
Selon les renseignements que nous donne ce tableau, 54% de nos
enquêtés affirment avoir des comptes dans les COOPEC locales. La
question de savoir dans quelle COOPEC et quelle autre ils appartiennent
concerne moins notre étude.
D'autre part, 25% de ces enquêté disent n'en
avoir pas pour des raisons particulières. Mais pour certaines personnes,
elles disent n'avoir pas assez des moyens pour être en même temps
membre d'une tontine et d'une COOPEC alors que d'autres trouvent inconvenable
qu'ils appartiennent partout à la fois. S'agissant des autres, nous
constatons qu'ils représentent 21%. Ces personnes nous ont donné
des raisons qui sont parties en dehors des limites que nous nous sommes
données dans le cadre de cette étude. Mais nous ne laisserons pas
les avis de ceux qui disent être déçues des COOPEC et
optent d'office pour les tontines. Toutes ces catégories, nous les
avons classés parmi ceux qui ont dit NON, soit 46% des
enquêtés.
Eu égard au pourcentage de ces enquêtés
qui ont dit avoir un compte dans uns COOPEC, nous pouvons affirmer avoir
atteint une cible vraie pour présenter des résultats dignes de ce
nom.
L'étape suivante de nos enquêtes a
été de vouloir savoir quels avantages se personnes trouvent
auprès des COOPEC mais ne trouvent pas dans leur organisation
respectives.
II.3.2 Avantages offerts par les COPPEC
Vu que nous avons présenté en suffisance les
avantages que les membres trouvent dans les tontines par les points
développés en haut du travail, il sied, par cette étape,
de présenter les avantages des COOPEC aux vues des
enquêtés.
Tableau N°8 : Avantages de la COOPEC par rapport au
groupe
QUESTION
|
REPONSES
|
Quels peuvent être les avantages que votre COOPEC vous
offre contrairement à votre groupe ?
|
|
EFFECTIF
|
%
|
Sécurité suffisante de mes épargnes
|
41
|
75.94
|
Confiance envers ma COOPEC
|
2
|
3.70
|
Accès au crédit supérieur que celui de
mon groupe
|
7
|
12.96
|
Epargner une partie de mon revenu
|
-
|
-
|
Aucun avantage
|
2
|
3.70
|
TOTAL
|
54
|
100
|
Source : nos enquêtes ; Q6
Ce tableau, il sied de le souligner, se réfère
sur les 54 personnes seules qui ont affirmé avoir des comptes dans les
COOPEC locales étant membres des tontines.
Au vu de ce tableau, une grande partie de ces personnes,
à savoir 41 sur les 54 enquêtées représentant 75,94%
affirment qu'ils ont des comptes seulement pour la sécurité de
leurs épargnes. Par crainte des vols à domicile, ces personnes
trouvent avantageux de garder leurs sommes d'argent dans les COOPEC. 7 d'entre
eux, soit 12,96% affirment qu'ils appartiennent dans les coopératives
pour accéder au crédit supérieur que celui de leur groupe.
Les autres présentent une part non considérable.
Parmi ces derniers il y a ceux-là qui ouvrent des comptes dans des
COOPEC pour un jour bénéficier d'une dette.
D'ici nous trouvons que la grande partie de ceux qui font des
tontines comptent moins aux crédits des COOPEC et
préfèrent rester dans ce système pour toujours
bénéficier de ce dont ils ont besoin. La proportion suivante veut
accéder à un crédit supérieur que celui
proposé par leurs groupes respectifs. Ceci se justifie par le fait qu'il
existe des tontines différentes dont la différence se situe au
montant que celles-ci donnent. Contrairement aux coopératives, les
tontines ne peuvent aller loin du montant résultat de la cotisation de
tous les membres.
En titre de vérification, nous avons posé une
question en vu de savoir pourquoi ces membres choisissent l'option d'être
de deux cotés à la fois : membre d'une tontine et
d'une coopérative. Les réponses ont été
diversifiées étant donné que la question était
ouverte. Nous les avons synthétisées en ces termes :
- Dans les COOPEC pour accéder facilement à ses
épargnes, dans le groupe, y accéder à son tour.
- Aucun avantage dans les COOPEC, mais cette catégorie
préfère trop le groupe. De cette catégorie nous trouvons
des personnes qui ont abandonné des coopératives en faveur des
tontines.
- Renforcer le capital par le crédit de la COOPEC
- Epargner seulement dans les COOPEC pour la
sécurité des fonds.
- Epargner dans la COOPEC, la tontine pour augmenter les
activités.
- Epargner dans le COOPEC, le groupe pour atteindre un
objectif donné qui peut être un projet de construction ou un autre
que l'on se fixe.
- Epargner le crédit du groupe à la COOPEC
- Le groupe pour épargner sous forme de crédit
rémunéré, la COOPEC seulement pour épargne non
rémunérée
- Le groupe pour accéder facilement au crédit,
la COOPEC rien que pour épargner
- La COOPEC pour une épargne sécurisée,
le groupe pour un crédit sans intérêt au remboursement
Ces assertions synthétisent l'ensemble des toutes les
réponses que nous firent les répondants. En fait, plusieurs de
celles-ci reflètent la négligence dans le chef des
enquêtés envers le système crédit des
coopératives en favorisant les tontines.
II.3.3 SYSTEME CREDIT DES COOPEC
Dans les lignes précédentes, nous avons
montré avec largeur le système crédit des tontines ;
dans les lignes suivantes nous allons montrer le système crédit
des COOPEC, donc montrer le système que ces COOPEC donnent à
leurs membres respectives, de quelle manière ces derniers les
apprécient comparativement à celles dont ils font face dans leurs
tontines respectives.
Pour bien mener cette comparaison, nous nous sommes servis du
travail de fin de cycle de Espoir SADIKI KAMANDA dont le sujet
est : « LES MOCRO-CREDITS ET LA SITUATION SOCIO-ENOMIQUE
DES MEMBRES DES COOPEC DANS LA VILLE DE GOMA. Techniques et
Perspectives ». Dans ce travail, Espoir traite en suffisance les
conditions d'octroi de crédit dans les COOPEC.
Pour plus de précision, nous nous sommes aussi
inspirés de notre rapport de stage effectué à la
COOPECCO-Goma et du rapport de stage de Zawadi MUHINDO MALIKWISHA, rapport
effectué à la MECREGO pour l'actualisation des données
fournies par Espoir en rapport avec cette institution de Micro finance.
Catégories, Frais d'ouverture de compte et
possibilité d'accès au crédit à la
MECREGO
Catégories
|
Frais d'ouverture
|
Possibilités du crédit
|
Taux d'intérêt
|
I
|
12$
|
De 1$ à 1500$
|
De 1 à 250$= 2%
|
II
|
25$
|
De 1500$ à 10000$
|
De 250000$ à 50000$= 4%
|
III
|
55$
|
De 10000$ à 50000$
|
Source : Politique de crédit MECREGO, 2008
Ce tableau désigne les différentes
catégories, les frais à payer et le crédit accordé.
Concernant les catégories, la première concerne les personnes qui
n'ont pas assez des moyens comme les étudiants, les manutentionnaires et
autres ; la catégorie deuxième regroupe les travailleurs et
la catégorie troisième les hommes d'affaire et initiateurs des
projets de développement.
Au regard de ce tableau, nous constatons que les COOPEC,
particulièrement la MECREGO, limitent les montants de crédit
à toutes les catégories. Ce point est en correspondance avec les
tontines qui aussi se limitent les montants avec le nombre des membres. La
seule différence est que les coopératives limitent en fonction
des frais d'ouverture contrairement aux tontines qui le font selon les
possibilités et c'est irrévocable jusqu'à la conclusion du
cycle de celles-ci (les tontines). Ce qui peut augmenter s'il y a augmentation
des membres ou peut diminuer si les membres diminuent.
Ce qui précède concerne la MECREGO, pour la
COOPECCO-Goma, où nous avons eu le privilège de passer notre
stage, cette coopérative n'a qu'une seule condition : être
membre actif. Celle-ci ne distingue pas ses membres selon les frais d'ouverture
de compte sinon s'acquitter seulement de 20$ à l'adhésion et ce
la vous fait le droit de demander pour accéder au crédit de votre
choix et ce à un taux d'intérêt unique de 3%.
Conditions d'accès au
crédit
Pour bénéficier d'un crédit
auprès d'une coopérative, le membre doit remplir certaines
conditions nécessaires pour cet effet à savoir :
- Etre membre de la coopérative pendant au moins trois
mois ;
- Avoir fait plusieurs mouvements de dépôt et de
retrait,
- Adresser une demande de crédit ;
- Attendre les investigations de la commission de
crédit ;
- Avoir dans son compte 35% du montant sollicité lors
de l'étude du dossier17(*)
A la COOPECCO-Goma, les conditions d'accès au
crédit sont les suivantes :
1. Etre membre actif et ce pendant trois mois au
minimum ;
2. Etre d'une bonne moralité témoignée
par des garants membres de COOPECCO-Goma ;
3. Disposer d'une garantie hypothécaire (si
crédit individuel)
4. Disposer d'une caution solidaire (si crédit aux
groupes solidaires)
5. Bénéficier d'un avis favorable de sa demande
par la commission de crédit.
Les conditions de crédit, nous pouvons le dire ici,
sont diverses selon qu'il s'agit d'une COOPEC ou une autre. Elles peuvent
modifier ces conditions du jour au lendemain selon qu'ils cherchent à
satisfaire leurs propres membres en voulant faciliter ces derniers
l'accès au crédit de leur choix. Nous pouvons déduire par
ce fait que ces coopératives sentent un poids de leur crédit et
taux sur les membres bénéficiaires.
Pour vérifier l'appréciation des membres des
coopératives constituant notre échantillon sur le service
crédit des COOPEC, la question suivante donne un point de vue des
enquêtés quelles que soient la catégorie des COOPEC ainsi
que leurs conditions d'accès au crédit.
II.3.3.2 Demandeurs et bénéficiaires de
crédit.
Ce point nous permettra de connaître le nombre des
personnes (nos enquêtés) qui ont franchi toutes ces conditions
pour décrocher un crédit et ceux qui n'y sont pas parvenu et les
différentes causes qui ont fait qu'ils n'y parviennent pas.
Tableau N°9 : Demandeurs et
bénéficiaires d'un crédit.
QESTION
|
REPONSES
|
Avez-vous demandé et bénéficié d'un
crédit de votre COOPEC ?
|
|
EFFECTIF
|
%
|
Oui
|
19
|
35.19
|
Non
|
8
|
14.81
|
N'a jamais demandé
|
20
|
37.04
|
A demande mais sans suite
|
7
|
12.96
|
TOTAL
|
54
|
100
|
Source : Nos enquêtes ; Q 8
D'après ce tableau, nous trouvons, que 20 personnes de
l'ensemble de nos enquêtés ayant des comptes dans les COOPEC
locales affirment n'avoir jamais demandé un crédit. Elles
représentent un pourcentage remarquable au vue du nombre entier des
enquêtés disposant des comptes dans les COOPEC locales. Ceci vient
confirmer l'hypothèse selon laquelle un grand nombre des personnes
membres des tontines ne trouvent pas assez d'intérêts à des
COOPEC que pour épargner seulement.
Une autre partie de ces personnes, 19 d'entre eux, affirment
avoir bénéficié d'un crédit de leurs COOPEC
respectives, elles représentent 35,19%, tandis que 8 disent n'avoir
jamais bénéficié et 7, en fin, représentant 12,96%
disent avoir tenté de demander mais sans suite.
Ces personnes ne trouvent pas intérêt de se
rendre esclave des COOPEC exigeantes si une fois on ne parvient pas à
s'acquitter en temps. Elles craignent par ailleurs voir leur parcelles ou autre
propriété présentée en hypothèque ou gage,
selon la nature du bien, être vendues sous leurs yeux en vue de
rembourser une dette contractée
II.3.4 Apport du crédit
bénéficié
Dans les lignes précédentes, nous avons
montré l'apport des tontines dans la vie socio-économique des
commerçants selon nos enquêtés.
Par notre question numéro 9, nous voudrions nous
rendre compte du changement qu'apporte le crédit
bénéficié par nos enquêtés membres des
tontines étant encore membres des COOPEC.
II.3.4.1 Affectation du crédit
Une fois bénéficié, le membre se trouve
libre de satisfaire le besoin pour lequel il a demandé le crédit,
donc satisfaire aux besoins qu'il trouve prioritaires. Pour ce faire, il peut
construire sa maison, affecter la somme bénéficiée
à son capital pour son augmentation, lui permettre d'adhérer
à un groupe quelconque, lui permettre de payer les dettes scolaires ou
subvenir à un besoin familial. Le tableau suivant nous renseigne sur ce
point.
Tableau N°10 : Affectation du crédit
par le bénéficiaire
QUESTION
|
REPONSES
|
Que vous a servi cette somme de crédit ?
|
|
EFFECTIF
|
%
|
Construire ma maison
|
4
|
21.06
|
Augmenter mon capital
|
13
|
68.42
|
M'aider à adhérer à mon groupe
|
1
|
5.26
|
Payer les frais scolaires
|
1
|
5.26
|
TOTAL
|
19
|
100
|
Source ; Nos enquêtes ; Q 9
Ce tableau montre que sur les 19 personnes affirmant avoir
bénéficié d'un crédit, 13 disent avoir
affecté la somme bénéficiée dans leurs
activités quotidiennes, donc le crédit leur a permis d'augmenter
leur capacité de financement ; ils représentent 68,24%. 4
personnes représentant 21,06% affirment que ce crédit leur a
permis de construire leurs maisons ; une personne dit que ce crédit
lui a permis de payer les frais scolaires. Comme les besoins sont multiples,
une autre a dit que ce crédit lui a permis de payer une charge familiale
sans pour autant dire laquelle.
La situation de ces membres après le remboursement de
la dette accordé n'est pas un élément intégrant
dans l'étude que nous menons d'autant plus que cette étude ne
compare que les différents systèmes. Mais pour plus des
renseignements, nous vous demanderions volontiers à consulter le travail
de KAMANDA18(*).
II.4
REPROCHES COMPARATIFS DES SYSTEMES SOULEVES PAR LES BENEFICIAIRES
Toute oeuvre humaine est imparfaite et assujettie à
des imperfections illimitées et des erreurs d'organisation ou de
structure.
Le point précédent constituait une comparaison
juste des systèmes des tontines et le système crédit des
COOPEC locales. Le présent paragraphe, quant à lui, consiste
à relever les différentes imperfections soulevées par les
bénéficiaires pour nous permettre de soulever les points à
améliorer ou le système préféré entre les
tontines et le système crédit des COOPEC.
II.4.1. Reproches soulevées envers les COOPEC
La question 10e nous permettra de pouvoir
connaître les différents reproches que les membres des COOPEC
soulèvent envers leurs coopératives respectives.
Tableau N°11 : Reproches envers les COOPEC
comparativement aux Tontines
QUESTION
|
REPONSES
|
Que reprochez-vous à votre COOPEC comparativement
à votre groupe ?
|
|
EFFECTIF
|
%
|
Condition difficile d'accès au crédit
|
17
|
31.48
|
Remboursement exigeant
|
2
|
3.7
|
Lenteur dans le traitement des dossiers
|
5
|
9.26
|
Taux d'intérêts trop élevé
|
4
|
7.41
|
Aucun reproche
|
26
|
48.15
|
TOTAL
|
54
|
100
|
Sources ; Nos enquêtes : Q 10
De ce tableau nous déduisons que 26 personnes
enquêtées membres des coopératives représentant
48,15% disent ne pas avoir des reproches à adresser aux
coopératives, elles ne trouvent pas d'erreurs quant à
l'organisation de celles-ci ni à leur système d'octroi de
crédit, 17 par contre disent que les coopératives mettent
à leurs dispositions des conditions qui ne leur favorisent pas
l'accès au crédit. Ces personnes sont du nombre de
ceux-là, quoi que membres des coopératives, ne disposent pas des
biens matériels ou immatériels admis par les coopératives
pour accéder à un crédit (parcelle, immeuble ou
travail) ; elles représentent 31.48%.
Les autres les reprochent de remboursement trop
exigeant ; de lenteur dans le traitement des dossiers en vue
d'accéder au crédit et, en fin, les autres disent qu'elles
imposent un taux d'intérêt élevé.
Cependant, nous avons trouvé des membres qui ont
soulevés des options importantes à l'encontre des COOPEC.
L'épargne incertaine leur a été reprochée car,
selon les dires de ces membres, on épargne un montant que les
coopératives ne parviennent pas à donner au moment du retrait.
Ceci a été à la base du fait que ces personnes (nos
enquêtés) ont traité les coopératives (certaines
bien entendu) d'escrocs. Nous ne pouvons pas approfondir cette option car elle
va loin de notre objectif.
Etant donné que notre étude compare les deux
systèmes, il nous faut aussi relever les reproches soulevés par
les membres des tontines pour être complet. Cela constitue le point
suivant.
II.4.2 Reproches soulevés envers les Tontines
Tableau N°12 : Reproches envers les groupes par
rapport aux COOPEC
QUESTION
|
REPONSES
|
Que pouvez-vous reprocher à votre groupe par rapport
à votre COOPEC ?
|
|
EFFECTIF
|
%
|
Epargnes incertaines
|
1
|
1.85
|
Insolvabilité quasi-permanente
|
9
|
16.67
|
Remboursement trop douteux
|
19
|
35.19
|
Aucun reproche
|
18
|
33.33
|
Non respect de l'échéance convenue
|
7
|
12.96
|
TOTAL
|
54
|
100
|
Source : Nos enquêtes ; Q 11
Eu égard à ce tableau, une grande partie des
enquêtés ayant des comptes dans les coopératives
étant encore membres des tontines, c'est-à-dire 19
représentant 35,19% reproche leurs groupes de remboursement douteux. 18
personnes d'entre eux ne reprochent à rien leurs groupes tandis que
d'autres, à savoir 7, disent que leurs groupes ne respectent pas
l'échéance convenue sans des raisons valables si non elles
émettent que des suppositions.
Au regard de ce résultat, nous remarquons que 35.19% de
l'ensemble des nos enquêtés ne représentant pas le
moitié disent douter du remboursement. D'après les entretiens que
nous avons faits avec les membres des tontines, nous pouvons ne pas
considérer ces inquiétudes parce que les mêmes personnes
disent avoir fait ce système il y a longtemps ; alors pouvons nous
nous demander, si les tontines ont un remboursement douteux, pourquoi ces
personnes ne quittent pas pour se mettre à l'abri des dangers qui peut
en survenir ? Mais nous remarquerons une continuité dudit
système et les mêmes personnes persistent dans cette pratique.
II.5.
IMPACT DU SYSTEME DES TONTINES DANS LA VIE SOCIO-ECONOMIQUE DE SES MEMBRES
Dans ce point, nous allons voir l'impact de cette pratique
dans la vie sociale et économique des membres ; voir si les membres
ont toujours des difficultés quand ils remboursent la somme du groupe vu
le caractère rotatif du système, et voir quel apport ou
contribution ces groupes font dans la vie sociale de leurs membres respectifs.
La question suivante de notre questionnaire d'enquête
nous permettra de bien avoir les avis des différents membres face
à cette question.
Vu le caractère ouvert de la question, les avis sont
partagés sur les réponses des enquêtés. La
douzième question : « Quels peuvent être les
difficultés que vous rencontrez dans le remboursement du crédit
du groupe ? », nous avons réunis les avis dans les
catégories comme suit :
- La première catégorie nous a affirmé
qu'il n'y a pas des difficultés car on doit faire de tout son mieux pour
la satisfaction des autres et le respect de l'échéance convenue.
De ceux-ci, nous distinguons une autre catégorie qui a
révélé qu'il faut mettre la somme
bénéficié dans une activité que vous estimez
rentable, et donc, si entant que responsable on fait ce la, aucune
difficulté ne pourra jamais être mentionnée. Cette
catégorie a retenu un pourcentage remarquable.
- La deuxième catégorie est celle des personnes
qui disent que la seule difficulté serait le non écoulement des
produits dans lesquels on a investi l'argent.
- Les autres ont présenté des raisons de la vie
courante (maladie, deuil ou autre) comme difficulté pouvant freiner le
remboursement de la somme. Etant donné que ceci n'arrive pas souvent, il
n'y a eu qu'une seule personne qui a soulevé ce point sur les 100
constituant l'échantillon.
Dans toutes ces catégories des réponses fournies
par nos enquêtés, nous ne trouvons pas un problème qui peut
nous pousser à dire qu'elle peut finir par pousser quelqu'un dans une
insolvabilité.
Si bien qu'il n'en revient aucune, la vie, quelque fois, nous
en impose et elle nous réserve des surprises comme un pillage des biens,
un incendie de ceux-ci, leur dévaluation, un assassinat, etc.
Tenant en compte ces surprises, nous avons
réservé une question qui nous permettra d'avoir une vue globale
des membres des tontines face à leurs collègues qui deviendraient
insolvables, donc incapables de satisfaire les autres.
La question numéro quatorze (14) de notre questionnaire
d'enquête « Quand un de vos membres devient insolvable, quelles
sont les mesures que vous prenez ? » a été, encore une
fois, l'objet de plusieurs réponses. Nous les avons rassemblés en
quatre grandes catégories des réponses selon le nombre des points
de vue que nous avons recueillis à savoir :
v La grande majorité des personnes
enquêtées disent que le responsable de l'organisation se chargera
d'abord de compléter la somme que cette personne devrait donner et
poursuivre la personne après.
v La catégorie suivante dit qu'il faut suivre la
personne jusqu'à la saisie de ses biens équivalents à la
somme dont il est redevable.
v Les autres disent poursuivre la personne jusqu'à ce
qu'elle s'acquitte de la somme dont il est redevable.
v La dernière catégorie dit n'avoir pas encore
connu un cas pareil.
Celles-ci sont les grandes catégories que nous avons
constituées de réponses recueillies de nos enquêtés.
En plus de ces réponses, d'autres proposent une solution pacifique de
supporter la personne jusqu'à ce qu'elle s'acquitte de son devoir,
tandis que les autres proposent que l'on doit l'obliger de s'acquitter. Les
lignes nous paraissent insuffisantes pour faire apparaître toutes les
propositions, néanmoins ; celles que nous donnons
synthétisent toutes les propositions soulevées.
De toutes ces propositions, une seule a top attiré
notre attention : la première. Face à cette proposition,
nous nous sommes approchés des certains responsables des groupes. La
première réaction de ceux-ci était affirmative face
à cette hypothèse.
Mais, par dessus tout, la majorité d'entre eux ont pu
montrer que ces cas sont rares, donc le cas où un membre manquerait
totalement de s'acquitter après qu'il ait bénéficié
de la cotisation du groupe est rare car on doit avoir une base
d'activité dans laquelle ont peut investir qui vous permettra de
continuer.
Ils ont dit, par ailleurs, que s'ils constatent qu'un membre
commence à s'affaiblir ou commence à défaillir avant qu'il
ne bénéficie de la cotisation, ils peuvent se concerter avec les
autres membres du groupe pour lui faire un numéro proche pour qu'il
bénéficie avant de l'argent qui lui permettra de continuer
à travailler et par là il pourra maintenant s'acquitter
régulièrement de son devoir.
Si malgré tout, après que le membre ait
bénéficié de la cotisation, il ne se retrouve pas, le
responsable, comme dit ci haut, commence par couvrir ce trou et poursuivre le
concerné après tout en suivant une des procédures
soulevé ici haut que son groupe applique pour le recouvrement des cas
litigieux. En cas d'échec de celles-ci, ils disent, on peut recourir au
comité du marché qui peut trancher, à la dernière
instance, le duel entre le membre de la tontine et son responsable.
La somme qui permet à ses responsables de pouvoir
supporter une charge pareille provient encore des membres car à la
constitution, c'est le responsable qui bénéficie le premier de la
cotisation des membres et certains avantages de tenu du cahier du groupe au
fur et à mesure que la tontine continue.
Quant au point de voir quelle contribution ces tontines font
dans la vie sociale et économique des membres, nous avons posé la
13e question aux membres pour nous donner les différentes
réponses. Par cette question nous voudrions savoir s'il y aurait
intervention de ces organisations dans les cas des besoins urgents dans le chef
de l'un des membres, si ces groupent permettent-ils une épargne sous
forme de crédit, voir encore si les groupes poussent les membres dans la
pauvreté quand l'un des membres tombe dans la pauvreté. C'est
cela la raison de la présence du tableau suivant.
Tableau N°13 : Impact du système des
tontines dans la vie socio-économique des membres
QUESTION
|
REPONSES
|
Pensez-vous qu'avec le système de tontine, votre
groupe :
|
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
23
|
23
|
2
|
59
|
59
|
3
|
-
|
-
|
4
|
8
|
8
|
5
|
10
|
10
|
TOTAL
|
100
|
100
|
Source : Nos enquêtes, Q 13
LEGENDE :
1. Aide à subvenir aux besoins urgents
2. Aide à épargner votre revenu continuellement
sous forme de crédit
3. Pousse à une pauvreté provoquée par
l'insolvabilité de l'un des membres
4. Combinaison des assertions 1 et 2
5. Lutter contre la pauvreté.
Ce tableau montre que plus de la moitié, soit 59
personnes de l'ensemble de notre échantillon représentant 59%
disent que leurs groupes leur permettent d'épargner leur revenu
continuellement sous forme de crédit. Ceci signifie qu'en mesure de
cotiser en faveur des autres, il arrivera aussi que les autres cotisent en
votre ferveur. La première cotisation est une épargne et la
seconde est un crédit car on doit toujours continuer à cotiser
pour que le suivant aussi reçoive. 23 personnes affirment que ce
système leur permet de subvenir à un besoin urgent. Ceci vient
compléter notre hypothèse développée dans les
lignes qui ont précédées. Donc les enquêtés
nous ont précisé qu'en cas où l'un de leur est
éprouvé ou a un besoin circonstanciel, il peut recourir au
responsable qui pourra lui donner le montant du numéro le plus proche
pour lui assister dans cette circonstance ou ce besoin.
Curieusement, aucune de toutes les propositions que nous ont
donné nos enquêtés dans ce tableau, personne n'a
répondu à la troisième assertion qui vérifierait
l'hypothèse selon laquelle ces organisations pousseraient leur membres
à la pauvreté si l'un de leur tombe dans une insolvabilité
par contre 10 affirment que ce système lutte contre la pauvreté.
Tenant en compte ces réponses, nous pouvons conclure que cette pratique
ne présente pas des dangers imminents.
Une proportion jusqu'à 8%, donc 8 personnes de
l'ensemble de notre échantillon ont associé ensemble la
première et la deuxième assertion. Ils affirment que les tontines
aident à subvenir aux besoins urgents et facilitent l'épargne
continuelle sous forme de crédit.
II.6
QUELQUES PERSPECTIVES D'AVENIR
Les tontines méritent une attention soutenue en raison
de leur résistance face à la prolifération des COOPEC qui,
elles aussi comme les tontines, collectent les fonds du publics sous forme
d'épargne et les octrois sous forme de crédit
rémunéré d'un intérêt au remboursement
à la seule différence que les tontines ne demandent pas
d'intérêts au remboursement tandis que les COOPEC en demandent.
En effet, les COOPEC se créent dans le but de lutter
contre la pauvreté en collectant les épargnes du public et
octroyant des micros crédits. Malgré toutes ces techniques les
tontines ne finissent pas mais se créent aussi. Ceci constitue un point
qui nécessitait que l'on s'y atèle.
II.6.1 La Tontine, moyen de stratégie des groupes
sociaux.19(*)
La tontine est souvent l'affirmation et la recherche d'une
identité, elle est signe d'une appartenance. Outil de solidarité
et de prévoyance sociale, elle est en quelque sorte une
sécurité sociale « à l'Africaine ».
Elle est en outre un instrument de promotion sociale car elle
permet la promotion de l'habitat, l'acquisition de certains biens ou
équipements domestiques (radios, télévision, groupes
électrogènes, meubles, etc.).
Enfin, la tontine est un outil économique particulier
en milieu urbain. Elle aide, en fait, à former le capital des petites
entreprises naissantes. Elle peut favoriser également le transfert de
certains capitaux collectés en villes vers les milieux ruraux :
investissement fonciers, équipement solidaires, etc.
L'absence du statut juridique, et l'absence de la
reconnaissance légale de la tontine sont des faiblesses majeures du
système car elles ne permettent pas recours à la protection de la
loi en cas d'abus.
La capacité de prêt à la tontine a une
marge très restreinte. L'offre de crédit est donc
inélastique, alors que la demande est élevée d'où
surenchère.
Vu la présence des tontines qui est un produit de
l'insatisfaction de la part des personnes bénéficiaires des
services des COOPEC d'une part, il devient de plus en plus impérieux de
pouvoir élaborer un système de gestion de ces tontines
étant admis qu'elles peuvent aider à lutter contre la
pauvreté en accordant des prêts sans intérêts aux
membres et lutter contre le chômage car elles peuvent pourvoir de
l'emploi.
II.6.2 Quelques solutions pour le développement des
tontines
Voici quelques solutions pour le développement des
tontines proposées par Matthieu GRACIA20(*) que nous avons considéré
nécessaires et conformes à la réalité de notre
région :
Ø Elaborer des règles écrites.
Rédiger des statuts et un règlement intérieur
Ø Désigner des nouveaux membres et appliquer des
règles d'entrée dans la tontine, afin de mieux veiller à
la moralité du nouveau et à sa capacité réelle
d'honorer ses engagements financiers ;
Ø Respecter, dans toutes les mesures du possible, le
système de rotation établi initialement et obliger les nouveaux
venus à attendre leur tour, sauf en cas de besoins ;
Ø A la fin du cycle d'une tontine est occasion
d'évaluation concernant le déroulement du cycle et
préparation du suivant. Ce peut être également une occasion
de fête ;
Ø Veiller à ce que les fruits de
l'épargne de la tontine ne soient pas systématiquement
orientés vers les dépenses ostentatoires ;
Ø Briser les limites de la taille de façon
à obtenir plus d'impact économique,
Ø Obtenir la reconnaissance juridique pour
protéger les membres (créer une association et disposer les
statuts à la préfecture) ;
Ø En fin, former les membres et surtout les
responsables chargés de diriger les tontines.
CONCLUSION GENERALE
Nous sommes à la fin d'une étude qui a
portée sur l'Etude comparative du système des tontines et
système crédit des COOPEC de Goma.
En effet, cette étude a été
inspirée par le fait que les tontines procèdent à la
collecte des fonds de ses membres sous forme d'épargnes et les distribue
directement à un ou plusieurs membres bénéficiaires sous
forme de crédit non rémunéré d'intérêt
au remboursement contrairement aux COOPEC qui font de même à la
seule différence qu'elles demandent le capital plus intérêt
sur le capital emprunté au remboursement. Nous avons estimé que
ces opérations des tontines maqueraient de sécurité
financière, d'où sensibiliser les opérateurs
économiques en faveur d'un système sécurisé, donc
les COOPEC.
Pour y arriver, nous nous sommes posés les questions
suivantes :
- Qu'est-ce qui justifierait l'existence de la politique des
tontines dans le secteur d'activités commerciales de Goma ?
- Est-ce que les COOPEC satisfont-elles leurs membres
opérateurs économiques pour qu'ils ne recourent plus aux tontines
qui n'auraient pas assez de sécurité financière ?
- Quelles solutions durables pour orienter ces
opérateurs économiques vers un système financier
supposé être sécurisé pouvons-nous
proposer ?
Pour ce fait, quelques hypothèses ont été
émises dans le cadre de cette étude en titre des réponses
anticipatives et non exhaustives de la manière suivante :
· Le secteur commercial de Goma serait plus
impliqué dans la pratique de ce système de par la nature des
relations qui existerait entre ces commerçants.
· Les membres des coopératives (opérateurs
économiques particulièrement) ne seraient pas satisfaits par des
coopératives ce qui serait la raison de l'exode des COOPEC à des
tontines.
· Sensibiliser les opérateurs économiques
des dangers et alentissements que présentent les tontines, faire voir
à ces derniers quels peuvent être les avantages et la
sécurité que procurent les COOPEC seraient des solutions à
proposer.
Pour vérifier ces hypothèses, nous nous sommes
servis de la méthode comparative qui nous a aidé à
analyser les différents avis et informations recueillies et les
techniques essentielles sont la documentation et le questionnaire.
La documentation consistait à une lecture des ouvrages,
travaux antérieurs et rapports ayant trait, théoriquement,
à notre travail pour sa meilleure compréhension. Le questionnaire
d'enquête a servis de vérification de nos hypothèses ;
pour ce fait ; un échantillon de 100 personnes a été
constitué.
L'introduction et la conclusion exceptées, ce travail
est subdivisé en deux grands chapitres : Le premier chapitre porte
sur les généralités et présentation du milieu
d'étude. Il comprend :
- Les généralités
- La présentation générale du milieu
d'étude
Le deuxième chapitre nous a permit de vérifier
nos hypothèses. D'une manière générale, nous avons
trouvé que les tontines, contrairement à notre idée de
base, ne présentent pas un danger immanent aux opérateurs
économiques. Au point II.5, tableau N°13, 59 personnes, soit 59%
affirment que les tontines leur permettent d'épargner leur revenu
continuellement sous forme de crédit et un pourcentage, quand même
remarquable de 23% à savoir 23 personnes affirment que ce système
leur permet de subvenir à un besoin urgent quelle que soit le nature de
celui-ci (naissance, deuil, maladie, mariage, etc.). Dans ce même
tableau, des membres des tontines quant à ce qui concerne les dangers
que peuvent provoquer le système des tontines, personne cependant, n'a
pas affirmé l'hypothèse selon laquelle cette pratique pousserait
le membre dans une pauvreté au moment où l'un des membres ne
parvient pas à s'acquitter, mais ils affirment, contrairement, que cette
pratique leur permet de bien travailler sans laquelle certains ne sauraient
plus continuer.
Notre première hypothèse a été
confirmée car, après nos enquêtes, dans le tableau N°
5, 65% de nos enquêtés disent qu'en plus du caractère
commercial, les personnes qui désirent adhérer à la
tontines doivent être capables de s'acquitter, et ce
régulièrement. Il faut en plus être solvable et non
seulement être commerçant pour appartenir à une tontine.
En plus, le tableau N°4 nous montre que 2% des
enquêtés cherchent à accéder à un
crédit qui leur permettra de faire ce qu'ils veulent. 6 personnes
représentant 6% craignent les conditions de crédits des COOPEC et
souhaitent accéder au crédit sans conditions. Ces personnes sont
de ceux qui n'ont pas des biens que les coopératives demandent pour
accorder un crédit à un membre. Par ailleurs, 49 personnes
enquêtées membres des tontines représentant 49%
adhérent par souci d'augmenter le capital afin d'accroître leurs
activités. Ce qui confirme en plus cette hypothèse.
Cependant, notre deuxième hypothèse a
été confirmée aussi. Les enquêtés ne trouvent
pas assez d'intérêts de recourir à des conditions
difficiles pour bénéficier d'un crédit alors qu'ils
peuvent en bénéficier auprès de leur organisation.
Les résultats dans le tableau N°9 montrent que 20
personnes sur les 54 personnes ayant des comptes dans des COOPEC n'ont jamais
demandé de crédit, elles représentent 37,04%. Ce
résultat nous pousse à affirmer la deuxième
hypothèse.
Ainsi donc, dans les perspectives d'avenir, nous avons pu
proposer quelques pistes de solution pour le développement de ces
systèmes, entre autre :
- Elaborer des règles écrites. Rédiger
des statuts et un règlement intérieur
- Désigner des nouveaux membres et appliquer des
règles d'entrée dans la tontine, afin de mieux veiller à
la moralité du nouveau et à sa capacité réelle
d'honorer ses engagements financiers ;
- Respecter, dans toutes les mesures du possible, le
système de rotation établi initialement et obliger les nouveaux
venus à attendre leur tour, sauf en cas de besoins ;
- A la fin du cycle d'une tontine est occasion
d'évaluation concernant le déroulement du cycle et
préparation du suivant. Ce peut être également une occasion
de fête ;
- Veiller à ce que les fruits de l'épargne de
la tontine ne soient pas systématiquement orientés vers les
dépenses ostentatoires ;
- Briser les limites de la taille de façon à
obtenir plus d'impact économique,
- Obtenir la reconnaissance juridique pour protéger les
membres (créer une association et disposer les statuts à la
préfecture) ;
- En fin, former les membres et surtout les responsables
chargés de diriger les tontines.
En conclusion, dans les nombreux pays Africains, la tontine
se révèle être l'élément le plus important de
l'épargne populaire. Il faut donc savoir comment l'utiliser, la
moderniser et l'orienter non seulement vers la couverture des besoins sociaux
mais également vers la création d'activités
économiques.
Le pari sur le développement dans un contexte
socio-économique ne peut mériter que des profondes
réflexions. Nous ne prétendons pas avoir abordé tous les
points de cette étude, ainsi le rôle de l'Etat serait
l'organisation des tontines, la légalisation de celles-ci pour leur
développement d'autant plus qu'il serait entrain de lutter contre
le chômage. Cela peut constituer un point de départ pour tout
chercheur qui voudra bien nous compléter.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Fernant VINCENT : Financer autrement les
associations et ONG de développement des pays du tiers monde ;
1994
2. P. EKWA bis ISAL et alii : La problématique
de la PME informelle au Zaïre, éd, Kinshasa- Gombe,
1987( ?)
3. LA ROUSSE COMPACT, Dictionnaire, éd, CEDEX
Paris 2002
4. Le Petit Robert ; Dictionnaire pour tous,
éd Paris 1994
II. MONOGRAPHIES
A Denise KAVIRA KANYERE : La part des économies
informelles dans la formation du revenu des ménages, TCF inédit,
ISC Goma, 2005-2006
B Espoir SADIKI KAMANDA : Les micro crédits est la
situation socioéconomique des membres des COOPEC de la ville de Goma,
Techniques d'octroi et Perspectives, TFC inédit, ISC Goma, 2005-2006
C Melaine BACHU TULINABO : De l'évolution des
épargnes et des crédits au sein de l'institution de micro finance
« MAENDELEO », TFC inédit, ISC Goma, 2005-2006
D Zawadi MUHINDO MALIKWISHA : rapport de stage
effectué à la MECREGO, rapport inédit ISC Goma, 2008.
III. COURS
01. ALBANZ KABAYA CT, Initiation à la Recherche
Scientifique, cours inédit, ISC Goma, 2007-2008
LISTE
DES TABLEAUX
Tableau N°1 : Les marchés publics
de Goma
- 21 -
Tableau N°2 : Identification par sexe et
Etat-civil
- 28 -
Tableau N°3 : Identification par rapport
à l'activité actuelle
- 29 -
Tableau N°4 : Répartition des
enquêtés selon leur objectif
- 31 -
Tableau N°5 : Niveau de relations entre
enquêtés
- 32 -
Tableau N°6 : Chiffre d'affaires avant
l'adhésion au groupe.
- 34 -
Tableau N°7 : Individus ayant un compte
dans une COOPEC
- 35 -
Tableau N°8 : Avantages de la COOPEC par
rapport au groupe
- 37 -
Tableau N°9 : Demandeurs et
bénéficiaires d'un crédit.
- 41 -
Tableau N°10 : Affectation du
crédit par le bénéficiaire
- 42 -
Tableau N°11 : Reproches envers les
COOPEC comparativement aux Tontines
- 43 -
Tableau N°12 : Reproches envers les
groupes par rapport aux COOPEC
- 44 -
Tableau N°13 : Impact du système
des tontines dans la vie socio-économique des membres
- 47 -
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIUM
I
EPIGRAPHE
II
DEDICACES
III
RECONNAISSANCES
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
VI
0 INTRODUCTION
- 1 -
0.1 PROBLEMATIQUE
- 1 -
0.2 HYPOTHESES
- 2 -
0.3 CHOIX ET INTERET DU SUJET
- 3 -
0.4 OBJECTIF DU TRAVAIL
- 4 -
0.5 METHODES ET TECHNIQUES
- 4 -
0.6 DIFFICULTES RENCONTREES
- 5 -
0.7 DELIMITATION ET SUBDIVISION DU SUJET
- 5 -
CHAPITRE I : GENERALITES ET PRESENTATION DU
MILIEU DE TRAVAIL
- 6 -
I.1 GENERALITES
- 6 -
I.I.1 L'EPARGNE
- 6 -
I.1.2 LE CREDIT
- 10 -
I.1.3 LE TONTINES
- 14 -
I.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
- 18 -
I.2.1 BREVE PRESENTATION DE LA VILLE DE GOMA
- 18 -
I.2.2 LE MARCHE CENTRAL DE VIRUNGA
- 20 -
I.2.3 ASPECT ECONOMIQUES DE LA VILLE DE GOMA
- 21 -
I.2.4 ACTIVITES INFORMELLES DANS LA VILLE DE
GOMA.
- 23 -
CHAPITRE II.
- 26 -
L'ENQUETTE : PRESENTATION DES DONNEES ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
- 26 -
II.1 LA METHODOLODIE DE L'ENQUETTE
- 26 -
1) L'ECHANTILLON
- 26 -
2) La taille de l'échantillon
- 27 -
3) La collecte des données et
problèmes rencontrés
- 27 -
II.2 PRESENTATION DES DONNES ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
- 27 -
II.2.1 CARACTERISTIQUES DES MEMBRES DES
TONTINES
- 27 -
II.2.1.1 Identification des individus selon leur
sexe et état civil
- 27 -
II.2.1.2 Identification des individus selon leurs
activités actuelles
- 28 -
II.2.2 ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES ET OBJECTIF
D'ADHESION DES PERSONNES AUX TONTINES
- 30 -
II.2.2.1 Appartenance aux tontines
- 30 -
II.2.2.2 Objectif des enquêtés pour
adhérer aux tontines
- 30 -
II.2.2.3 Niveau des relations entre membres des
tontines
- 32 -
II.2.2.4 Chiffre d'affaires avant l'adhésion
au groupe
- 33 -
II.3 COMPARAISON ENTRE SYSTEME DES TONTINES ET LE
SYSTEME CREDIT DES COOPEC
- 35 -
II.3.1 Individus membres des COOPEC
- 35 -
II.3.2 Avantages offerts par les COPPEC
- 36 -
II.3.3 SYSTEME CREDIT DES COOPEC
- 38 -
II.3.3.2 Demandeurs et bénéficiaires
de crédit.
- 41 -
II.3.4 Apport du crédit
bénéficié
- 41 -
II.3.4.1 Affectation du crédit
- 42 -
II.4 REPROCHES COMPARATIFS DES SYSTEMES SOULEVES
PAR LES BENEFICIAIRES
- 43 -
II.4.1. Reproches soulevées envers les
COOPEC
- 43 -
II.4.2 Reproches soulevés envers les
Tontines
- 44 -
II.5. IMPACT DU SYSTEME DES TONTINES DANS LA VIE
SOCIO-ECONOMIQUE DE SES MEMBRES
- 45 -
II.6 QUELQUES PERSPECTIVES D'AVENIR
- 49 -
II.6.1 La Tontine, moyen de stratégie des
groupes sociaux.
- 49 -
II.6.2 Quelques solutions pour le
développement des tontines
- 50 -
CONCLUSION GENERALE
- 51 -
BIBLIOGRAPHIE
- 55 -
LISTE DES TABLEAUX
- 56 -
TABLE DES MATIERES
- 57 -
![](Etude-comparative-du-systeme-des-tontines-et-systeme-de-credit-des-COOPEC-de-Goma2.png)
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Dans le cadre de notre travail de fin de cycle en sciences
commerciales et financières à l'Institut Supérieur de
Commerce de Goma (ISC Goma), nous sommes entrain de réaliser une
étude sur : « ETUDE COMPARATIVE DU SYSTEME DE
RISTOURNE ET DU SYSTEME CREDIT DES COOPEC DE GOMA ».
Pour cela nous sollicitons humblement votre contribution pour
la réalisation de ce travail en répondant à ces questions
et vous promettons une discrétion sûre des réponses que
vous nous donnerez ; elles ne serviront que pour des fins
scientifiques.
Sé/ KAMABALE LUHUNGU Faustin
CONSIGNE : Veuillez cocher avec un signe
dans la (les) case(s) correspondante(s) de votre choix et pour celles
demandant votre point de vue, nous vous prions de les compléter
sincèrement.
I DENTITE DU REPONDANT
Votre sexe : M F.
Votre état civil : Célibataire
Marié
Veuf (ve)
Divorcé(e)
Quelle activité faites-vous
présentement ?
Vendeur d'habit de luxe au marché Vendeur (se)
des poissons salés
Vendeur (se) des produits alimentaires vendeur (se) des
friperies (vieti)
II QUESTIONNAIRE PROPREMENT DIT
1. Connaissez-vous un groupe solidaire (Likirimba) ?
Oui Non
Si oui, en êtes-vous membres ?
Oui Non
2. Quel est votre objectif dans ce groupe ?
Bénéficier d'un crédit ?
Accéder facilement à un crédit ?
Accéder à un crédit pour augmenter votre
capital ?
Bénéficier d'un crédit pour payer les
dettes scolaires ?
Payer régulièrement votre loyer sans pour autant
mouvoir votre capital ?
Autres à
préciser :..........................................................................................
3. Quel est le niveau de relation entre vous et les autres
membres de votre groupe
Relations familiales ? Relations de travaille ?
Relations amicales ?
Autres à
préciser :...................................................................................
4. Avant d'adhérer à ce groupe, votre chiffre
d'affaires (capital) était :
Très insuffisant Suffisant
A un niveau raisonnable
Autres à
préciser :....................................................................................
5. Avez-vous aussi un compte dans une COOPEC ?
Oui Non
6. Si oui, quels peuvent être les avantages que cette
COOPEC vous offre contrairement à votre groupe ?
Sécurité suffisante de mes épargnes
Confiance envers ma COOPEC
Accès au crédit supérieur que celui de
mon groupe
Epargner une partie de mes épargnes.
7. Pourquoi êtes-vous en même temps dans une
COOPEC et membre d'un groupe solidaire ?
R)...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
8. Avez-vous un jour demandés ou
bénéficiés d'un crédit auprès de votre
COOPEC ?
Oui Non
Je n'ai jamais demandé J'ai demandé mais sans
suite
9. Si vous en aviez bénéficiés, que vous
a servi cette somme ?
Construire ma maison
Augmenter mon capital (chiffre d'affaires)
M'aider à adhérer à mon groupe sans
mouvoir mon capital
Payer des frais scolaires
Autres à
préciser :...................................................................................
10. Que reprochez-vous aux COOPEC par rapport à votre
groupe ?
Conditions difficiles d'accès au crédit ?
Taux d'intérêt trop élevé ?
Remboursement trop court ?
Lenteur dans le traitement des dossiers ?
11. Que pouvez-vous aussi reprocher à votre groupe par
rapport à votre COOPEC ?
Epargnes incertaines ? Remboursement trop
douteux ?
Insolvabilité quasi-permanente.
12. Quelles peuvent être les difficultés que vous
connaissez dans le remboursement du crédit de votre groupe ?
R) :.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
13. Pensez-vous qu'avec le système de ristourne votre
groupe :
Aide à subvenir aux besoins permanents (urgent)
Aide à épargner votre revenu continuellement
sous forme de crédit
Pousse à une pauvreté à l'égard
des membres provoquée par l'insolvabilité de l'un des
membres.
14. Quand un des vos membres est insolvable, quelles sont les
mesures que vous prenez ?
R) :........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Merci pour votre contribution
* 1 Dictionnaire LE ROBERT POUR
TOUS, éd Paris 1994 p 574
* 2 LE ROBERT POUR TOUS
Dictionnaire op. cit p 721
* 3 Jean ANCIANT cité
par Espoir SADIKI KAMANDA, pp 8-12
* 4 Espoir SADIKI KAMANDA op
cit, pp12-20
* 5 LE PETIT LA ROUSSE COMPTACT,
Dictionnaire 2002 ; p 280
* 6 Fernand VINCENT :
Financer autrement des Associations et ONGS de développement du tiers
monde, V1, éd IRED Genève- Juin 1994, pp 112-116
* 7 LA ROUSSE op cit p 1016
* 8 Ces auteurs sont
cités par Vincent, op cit, p 112
* 9 Les tontines, par Alain
Laffitte, dans Famille et Développement N° 25, 1991 cités
par VINCENT
* 10 Chevillard N., 1989. De la
Banque à la Tontine, des passerelles à inventer. Afrique
industrie, Mars 1989, p 65 cité par VINCENT op cit.
* 11 Source : Mairie de
Goma, rapport annuel 200, p 9
* 12 MAIRIE DE GOMA, rapport
annuel 1999, p3
* 13 Denise KAVIRA
KANYERE : La part des activités informelles dans la formation du
revenu des ménages, TFC inédit, 2005-2006 ISC Goma pp8-10
* 14 CHARMESS cité par
Denise op cit P 126
* 15 LA PROBLEMATIQUE DE LA PME
INFORMELLE AU ZAÏRE éd CADICEC Kin-Gombe
* 16 CT ALBANZ KABAYA;
Initiation à la Recherche Scientifique, cours inédit, ISC Goma,
2008-2009, p 25
* 17 MEGREGO, politique de
crédit, 2008
* 18 Espoir SADIKI KAMANDA op
cit
* 19 Fernand VINCENT op cit
p117
* 20 Matthieu GRACIA
cité par VINCENT op cit p118
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