II. HYPOTHESES ET OBJECTIFS DE TRAVAIL
II.1.Hypothèses de travail
Les rencontres et échanges avec différents
acteurs techniques (STM, concessionnaires de réseaux, ONG, etc.), ont
permis de constater le manque crucial de données tant au niveau
qualitatif que quantitatif.
Cependant, l'obtention d'une image satellitaire de
précision 60 cm au sol2 a permis de combler cette
insuffisance.
Ainsi, l'essentiel du travail, notamment pour ce qui concerna
l'acquisition des données, s'est faite sur la base d'hypothèses
émises des observations de l'image satellitaire.
II.1.1.Références spatiales
La consultation des propriétés de l'image
satellitaire (Figure 2 ci-contre) ne montrait aucun système de
coordonnées géographiques, ni système de projections.
Ainsi, la première hypothèse émise qui
s'avérera d'ailleurs capitale, a été de
considérer qu'il s'agissait bien d'une image n'ayant subi aucun
traitement
préalable. Figure 2 : Extrait de l'image satellitaire de
Bouaké
Sur la base de cette hypothèse, toutes les
différentes couches d'objets ont été digitalisées
sans être projetées ni définies dans un système de
coordonnées géographiques
II.1.2.Acquisition de données
Plusieurs hypothèses ont été émises
tant au niveau de la digitalisation qu'au niveau du renseignement des valeurs
descriptives.
Cadastre
Les plans obtenus auprès de la Mairie, de la SODECI et
de l'ONG CARE International, montraient des délimitations et des noms
différents au niveau de plusieurs quartiers. Après un examen
par recoupement des différents plans, l'observation de l'image
satellitaire et le parcours
2 Tout objet au sol de dimensions supérieures à
60 cm x 60 cm est visible
Conception et implémentation d'une base de données
à référence spatiale dans le cadre de la gestion
post-crise des infrastructures et équipements de la ville de
Bouaké en Côte d'Ivoire.
de plusieurs rues dans différents quartiers, nous avons
émis comme préalable que les quartiers sont
délimités par les voies principales, notamment les voies de
transit et les voies artérielles. Concernant les couches <<Ilots
» et << Lots », les hypothèses suivantes ont
été émises :
- les îlots sont délimités par les rues;
- chaque lot d'un îlot a obligatoirement accès
à une rue;
- les îlots sont généralement
subdivisés en plusieurs lots de dimensions approximativement
égales.
Aussi, les plans (format papier) et les
relevés terrains à l'aide d'un GPS (cf. Annexe 4) ayant permis
d'identifier le patrimoine public, tous les autres bâtiments (autre que
ceux du domaine public) ont été considérés comme
des habitations.
Voirie urbaine
La qualité de l'image satellitaire a permis
d'appréhender l'ensemble du réseau routier. Toutefois, dans le
cadre de la présente étude, il était impossible de
digitaliser le réseau routier sous sa forme réelle de type
surfacique. A ce niveau, nous avons considéré un réseau
routier linéaire avec un attribut << largeur ». Cet attribut
permettrait par la suite, le calcul des surfaces de route.
Aussi, afin de faciliter l'emplacement des lampadaires le long
des voies éclairées, nous avons considérée une
équidistance de 50 mètres entre lampadaires.
Les enquêtes terrains, ont effectivement montrées
que la distance moyenne entre deux (2) lampadaires était de 50
mètres.
Infrastructures AEP
A ce niveau, l'hypothèse émise a concerné
la modélisation du réseau de distribution d'eau potable. Le
réseau de distribution d'eau potable de la ville de Bouaké est
subdivisé en deux (2) sous réseaux entièrement
maillés: le bas réseau et le haut réseau. Toutefois,
l'existence d'une vanne (DN400) à régulation pneumatique permet
l'interconnexion des deux (2) sous réseaux. Le château de Sinkro
dont la côte du radier est le point le plus haut de la ville, est
également de par son volume (5'000 litres), le château le plus
important.
Ainsi, au niveau de la modélisation, nous avons admis
l'hypothèse suivante : << le château de sous réseaux
dessert l'ensemble des canalisations du réseau de distribution d'eau
potable. Suivant le principe des vases communicantes, cette hypothèse
s'avère exacte dans les conditions normales de fonctionnement.
Conception et implémentation d'une base de données
à référence spatiale dans le cadre de la gestion
post-crise des infrastructures et équipements de la ville de
Bouaké en Côte d'Ivoire.
Figure 3 : Aperçu de la position réelle de la
station de la Loka
Enfin et pour des raisons de visibilité au niveau des
analyses spatiales et de lecture des cartes thématiques, nous avons
expressément placé la station de traitement d'eau de la Loka
à la périphérie Ouest de la ville de Bouaké.
Comme le montre les figures ci-contre, l'emplacement
réel de la station de la Loka à environ 25 km à l'Ouest de
Bouaké créerait des difficultés de lecture des cartes
thématiques. Au niveau des données descriptives, notamment pour
ce qui concerne la longueur des canalisations, il est possible (sous
ArcMap) d'actualiser la longueur de la conduite de refoulement (entre
la Loka et la yille de Bouaké) à 25 km tout en fixant la
Loka à proximité de la ville. Figure 4 : Simulation
de rapprochement de la Loka
II.2.Objectifs de travail II.2.1.Objectif
général
La présente étude a pour objectif
général de mettre à la disposition de la
municipalité de Bouaké ainsi que des sociétés de
service public, une base de données qualitatives à travers une
application SIG. Au-delà de l'information traditionnelle des
données à l'aide des Systèmes de Gestion de Bases de
Données Relationnelles (SGBDR) tels que Access, Oracle ou SQL Server,
l'approche orientée très design couplée aux
dimensions spatiales et géométriques qu'offre une application
SIG, concourra à une gestion efficace de l'ensemble des infrastructures
et équipements de la ville de Bouaké.
Au niveau des différents acteurs techniques
impliqués dans la gestion des infrastructures et équipements
urbains, la définition d'une référence spatiale commune,
favorisera une homogénéisation des données et une synergie
des actions.
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