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Contribution de la COCORWA a l'intégration socio-économique des personnes handicapés physique

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par Willy UWIZEYE
Université de Kigali - Licence 2009
  

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2. DELIMITATION DU TRAVAIL

Dans l'espace, notre travail se limite aux seules personnes handicapées physiques encadrées par la Coopérative de confection Rwandaise dans le secteur Gikondo, District de KICUKIRO.

Dans le temps, notre travail étudie les problèmes d'intégration socio économique des personnes handicapées physiques dans la COCORWA située dans le District de KICUKIRO, Secteur Gikondo pour la période de 2004 à 2007 dont le début correspond au refoulement des personnes handicapées dans le quartier qui leur avait été donné par Abbé Frai pont Joseph NDAGIJIMANA suite à leur vulnérabilité.

Dans le domaine, notre sujet puise dans plusieurs disciplines de la sociologie notamment la sociologie de la santé, la sociologie économique ainsi que la politique sociale étant donne qu'il touche sur une couche vulnérable et ces disciplines s'occupent de cette couche.

3. PROBLEMATIQUE

Le monde a évolué à une vitesse de croisière et cette évolution était d'autant plus compétitive et sélective tendant à considérer les gens dits « Normaux ». Cette sélection naturelle était aussi bien avancée dans les pays développés que ceux en voix de développement. Rarement, on pensait aux personnes frappées par certaines anomalies et non adaptées au milieu quelconque. Ce n'est que récemment que certaines communautés évoluées ont pensé timidement que les personnes handicapées physiques peuvent être utiles à la société. Néanmoins, on constate aujourd'hui et dans toutes les communautés du monde quelques obstacles empêchant l'épanouissement intégral de l'individu alors que c'est un droit inaliénable de chacun des hommes (C. I.D.H., 2006).

Ces obstacles sont d'ordre social, économique, sanitaire, psychologique, culturel, etc.  Elle est due entre autre à leur situation physiologique et psychologique. « La fragilité » et est aggravée par les guerres incessantes, et autres violences, les épidémies, les catastrophes naturelles, le SIDA, la pauvreté.

La non intégration des personnes handicapées physiques s'exprime par la non participation et l'exclusion aux activités de développent de la société. Pour sortir de cette situation impasse, beaucoup des personnes handicapées sont livrées à eux-mêmes. Les unes se sont regroupées sous la responsabilité de certaines congrégations religieuses, des bienfaisances (IYAKAREMYE, 1997 :16).

Comme l'a souligné Hans KEILSON cité par MUHAYIMANA (2005 : 4), dans son ouvrage intitulé enfants victimes de la guerre « l'incapacité biologique du jeune enfant à pouvoir lui-même à ses besoins renforce sa dépendance envers son entourage tant sur le plan physique qu'affectif, social et cognitif. Ce besoin de relation du nouveau née se manifeste à nouveau sous une forme cette fois plus subtile pendant la croissance et les processus d'apprentissage et de maturation des stades subséquent du développement »

Ainsi, des milliers de personnes handicapées physiques dans le monde sont affamés, mal vêtus, non scolarisés et accèdent difficilement ou jamais aux soins médicaux, sont sans abri ou mal logés et manque de toute intégration sociale.

Bien plus, elles vivent dans des conditions indescriptibles qui s'empirent de jour au jour, surtout dans les pays en développement.

Pour le Rwanda, la situation des personnes handicapées physiques s'est catastrophiquement aggravée par les différentes guerres et le Génocide contre les Tutsi de 1994, ainsi que la contamination du VIH/SIDA.

Selon I.N.S.R. (2002 : 8), les événements tragiques de 1994 qui se sont abattus aux rwandais, le Rwanda compte 5% des personnes handicapées sur 8,2 millions de la population rwandaise, soit 385.400 personnes souffrent d'un handicap.

On estime alors que pour la moitié d'entre eux, (192.700), sont des handicapées physiques et que 60.000 d'entre eux vivent à Kigali. La présence d'un aussi grand nombre d'handicapés physiques trouve ses causes dans le fait que la population de Kigali a particulièrement été touchée par les conséquences du génocide de 1994. De plus, de nombreuses victimes handicapées des zones rurales ont été attirées par la ville et ses possibilités scolaires et tout simplement pour y vivre par la mendicité. Malheureusement, les possibilités offertes par la ville de Kigali en matière d'enseignement, de soins et de réintégration sont tout à fait insuffisantes (H.V.P, 2006 :2).

La caractéristique commune à toutes ces personnes handicapées physiques est le manque d'intégration socio-économique, pourtant considéré comme environnement naturel de base pour le développement normal de l'être humain. Il résulte de cette absence une vulnérabilité extrême au point de vue de la santé et économie.

Eu égard à cette situation alarmante dans laquelle cette catégorie de personnes vivent, le Gouvernement rwandais, les églises, les organisations non gouvernementales et diverses associations locales se sont organisés, chacun dans son domaine d'intervention et dans les limites de ses moyens, pour soit défendre les droits et les intérêts des personnes handicapées physiques, soit les protéger contre toute violation ou violence, soit les prendre en charge socialement, psychologiquement, économiquement, Physiquement et juridiquement, etc.

Ces intervenants ont mis en place les différents volets visant à améliorer les conditions de vie des personnes handicapées physiques, tels que

Ø Le volet socio-économique ;

Ø Le volet politique et juridique ;

Ø Le volet en rapport avec les soins de santé ;

Ø Le volet au soutien psychologique ;

Ø Le volet éducationnel ;

Ø Les programmes communautaires (FHI, 2007 :15-16).

Tous les programmes mis en place doivent:

· Privilégier l'intégration socio-économique au niveau communautaire plutôt qu'au niveau institutionnel ;

· Renforcer l'intégration socio-économique et les capacités d'adaptation des familles possédant des personnes handicapées physiques;

· Instaurer une vaste collaboration entre les principaux intéressés de tous les secteurs ;

· Adopter une perspective à long terme ;

· Articuler les services de soins et de prévention (FHI, 2007 :16).

Parmi les intervenants qui essayent d'apporter une solution au problème, la Coopérative de Confection Rwandaise n'aménage aucun effort pour faire face au défit d'intégration socio-économique auquel sont confrontées des personnes handicapées physiques.

C'est dans ce cadre qu'en 1965 sous l'initiative de l'Abbé Frai pont NDAGIJIMANA Joseph a lancé les activités avec l'ambition de prendre en charge les personnes handicapées physiques rwandaises. C'est ainsi qu'il a commencé par la Ville de Kigali, précisément dans le District de KICUKIRO Secteur Gikondo.

Malgré quarante trois ans de son existence, la Coopérative de Confection rwandaise n'a pas atteint adéquatement leur mission car, ses membres physiquement Handicapés souffrent encore du problème d'intégration socio économique.

Ainsi, pour bien aborder cette situation précaire à laquelle les personnes handicapées physiques font face et pour une bonne réussite de notre recherche, les questions suivantes méritent d'être posées :

1. Quelle est la place de la Coopérative de Confection Rwandaise dans l'intégration socio-économique des personnes handicapées physiques dans le Secteur de Gikondo?

2. Quels sont les problèmes rencontrés par la COCORWA dans l'encadrement des personnes handicapées physiques ?

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