EPIGRAPHE
« Mais toi, tu dois parler pour défendre
ceux qui n'ont pas la parole et pour prendre le parti des laissés pour
compte. Parler en leur faveur, gouverner avec justice, défends la cause
des pauvres et des malheureux ».
Proverbes 31.8-9
DEDICACE
A
Dieu Tout Puissant source du savoir,
Notre père MINANI Gamariel,
Notre mère MUKARUTABANA Marie,
Nos frères et soeurs,
Nos Beaux Frères, plus particulièrement
MBARAGA Christophe,
Tous ceux qui nous sont chers.
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier tout d'abord l'éternel
Dieu Tout Puissant, sans lui, rien ne peut exister. Nous te rendons gloire
pour la protection et le courage que tu nous as donné durant nos
études.
Notre gratitude s'adresse à notre Directeur, CCA
INTERAYAMAHANGA Révérien qui, malgré ses multiples
occupations, a accepté de diriger ce travail. La pertinence de ses
remarques, sa rigueur scientifique, son esprit de coopération nous
ont été d'une importance capitale; qu'il trouve ici
l'expression de notre profonde gratitude.
Nos sincères remerciements s'adressent à nos
chers parents et à nos grandes soeurs pour leurs contributions
financières pendant toute la période de nos études tant
secondaires qu'universitaires.
Nous remercions vivement tous les professeurs de la
faculté des sciences sociales pour le bagage intellectuel qu'ils nous
ont fourni au cours de nos études au sein de ladite faculté. Nous
pensons également aux agents du secteur Gikondo, aux
représentants de la Coopérative « COCORWA »,
aux Personnes Handicapées Physiques de ladite Coopérative qui ont
consciencieusement répondu à notre questionnaire.
Nous disons aussi merci à la famille TWAGITUMUKIZA Gad,
Famille MBAKURIYEMO Janvier, Famille KINYAMAHANGA Célestin, à la
famille Révérend Benjamin NKUSI, à la Famille KAMANZI
Vincent, à la Famille NSENGIYUMVA Humble en fin à notre
chère famille KAYINAMURA Samuel Monseigneur de l'Eglise
Méthodiste Libre au Rwanda pour la contribution apportée durant
la réalisation de ce travail.
Nous voudrions remercier également Messieurs
NSHIMYUMUREMYI Pascal, KABERUKA Védaste, NSHIMYUMUKIZA J. de Dieu pour
l'aide qu'ils nous ont apportée durant ce travail.
Nos chers que Dieu vous bénisse.
UWIZEYE Willy
SIGLE
ET ABREVIATION
ARV : Anti-Retro Viraux
BIT : Bureau International
du Travail
CCA : Chargé de Cours
Associé
COCORWA : Coopérative de la
Confection Rwandaise
COGEAR : Compagnie
Générale d'Assurance et de Réassurance
D C : District of
Columbia
EMLR : Eglise
Méthodiste Libre au Rwanda
Etc. : Et
cætera
FARG : Fonds d'Assistance aux
Rescapés du Génocide
FHI : Family Health
International
Frw : Franc Rwandais
HVP : Homme de la Vierge
des Pauvres
INSR : Institut
National des Statistiques au Rwanda
KMH : Kanombe Military
Hospital
MMI : Military Medical
Insurance
MINICOM : Ministère du
Commerce, des Coopératives et de l'Industrie
MINECOFIN : Ministry of Finance and
Economic Planning
MINITRASO : Ministère du
transport et des affaires Sociales
MINISANTE : Ministère de la
Santé
MERA : Manufacture
Electronique Rwanda Afrique
IMC : Infirme Moteur et
Cérébrale
NO
: Numéro
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
OMS : Organisation
Mondiale de la Santé
PHP : Personnes
Handicapées Physiques
PUF : Presses
Universitaires France
PVVIH : Personne vivant
avec le VIH
% : Pourcentage
RAMA : La Rwandaise
d'Assurance Maladie
RBC :
Réhabilitation à Base Communautaire
RGPH : Recensement
Générale de la Population et de l'Habitat
SIDA : Syndrome
Immunodéficience Acquise
SFB : School of
Finance and Banking
SONARWA :
Société Nouvelle d'Assurance au Rwanda
SORAS :
Société Rwandaise d'Assurance
VIH : Virus de
l'Immunodéficience Acquise
UAAC :
Université Adventiste d'Afrique Centrale
UNR :
Université Nationale du Rwanda
ULB :
Université Libre de Bruxelles
ULK :
Université Libre de Kigali
USA : United
States of America
LISTE DES TABLEAUX
Tableau No 1:
Répartition de répondants selon l'âge
- 39 -
Tableau No2:
Répartition de répondants selon le sexe
- 40 -
Tableau No3:
Identification des enquêtés selon l'état matrimonial
- 41 -
Tableau No 4:
Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction
- 42 -
Tableau No5:
Répartition des enquêtées selon la cause de
l'infirmité
- 43 -
Tableau No6:
L'analyse des conséquences de l'handicap sur la vie
Socio-économique.
............................................. .............
- 44 -
Tableau No 7:
Activités exercées par les PHP au sein de la COCORWA.
- 46 -
Tableau No8: Renforcement
des capacités des PHP membres de la COCORWA travers la formation.
- 47 -
Tableau No9: Analyse
comparative de la participation des membres
- 49 -
de la COCORWA aux obligations familiales.
- 49 -
Tableau No10: Analyse
comparative de la participation des PHP dans des cérémonies des
familles.
- 50 -
Tableau No 11: Analyse
comparative de la relation sociale des PHP avec les autres personnes sans
handicap.
- 51 -
Tableau No12 :
Analyse comparative de revenu des PHP avant et après l'adhésion
à la COCORWA.
- 52 -
Tableau No 13: Comparaison
de moyens de scolarisation des enfants avant
ET après l'adhésion à la
COCORWA...................................
- 54 -
Tableau No14 :
Evaluation comparative de la fréquentation des établissements
de santé par les PHP avant et après leur adhésion
à la coopérative.
- 55 -
Tableau NO15: Analyse
comparative de moyens utilisés par les personnes handicapées
physiques pour couvrir les soins médicaux avant et après
l'adhésion à la COCORWA. ......................
- 57 -
Tableau No16:
Appréciation de la contribution de la COCORWA aux soins
- 59 -
médicaux dans des familles des PHP.
- 59 -
Tableau No17: Analyse du
degré de contribution de la COCORWA en faveur de ses membres en
matière de l'éducation de leurs enfants.
- 60 -
Tableau NO18 :
Analyse comparative de la qualité de repas pris par les personnes
handicapées physiques avant et après l'adhésion à
la COCORWA.
- 61 -
Tableau No19:
Appréciation du niveau de moyens de s'acheter des habits avant et
après l'adhésion des personnes handicapées physiques
à la COCORWA.
- 62 -
Tableau No20 :
Fréquence de changement des habits par semaine
- 64 -
Tableau No21 : Le
mode de logement des personnes handicapées avant et après
l'adhésion à la COCORWA.
- 65 -
Tableau NO22: Types de
matériaux dans lesquels sont construites les
maisons des membres de la COCORWA.
- 66 -
Tableau No23 : Niveau
de contribution de la COCORWA au mode de logement de ses membres.
- 67 -
Tableau No24 :
Étude comparative de fréquence de se nourrir pour les personnes
handicapées physiques membre de la COCORWA.
- 68 -
Tableau No25 :
Contraintes rencontrées par la COCORWA dans l'assistance
socio-économique des personnes handicapées physiques
- 71 -
Tableau No26 :
Obstacles rencontrés par la COCORWA dans le cadre d'encadrement des
personnes handicapés physiques.
- 73 -
Tableau No27:
Problèmes que la COCORWA n'a pas pu résoudre en faveur
de ses membres.
- 74 -
Tableau No28 :
Evaluation de moyens utilisés par les handicapés pour
résoudre leurs problèmes.
- 76 -
Tableau No29:
Appréciation des services rendus par la COCORWA dans
l'encadrement de ses membres.
- 77 -
LISTE DES ANNEXES
1. Questionnaire et guide d'entretien ;
2.
Organigramme de la coopérative de confection rwandaise ;
3.
Photos des PHP en activité de couture au sein de la
COCORWA ;
4.
Batiment de la coopérative de confection rwandaise ;
5. Note de recommandation pour faire la recherche ;
6. Note d'autorisation de faire la recherche au sein de la
COCORWA.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE............
i
DEDICACE..............
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLE ET ABREVIATION
iv
LISTE DES TABLEAUX.......
VI
LISTE DES ANNEXES.
VIII
TABLE DES MATIERES
ix
INTRODUCTION GENERALE
- 1 -
1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
- 1 -
2. DELIMITATION DU TRAVAIL
- 3 -
3. PROBLEMATIQUE
- 4 -
4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
- 7 -
5. TECHNIQUES ET METHODES
- 8 -
5.1. Techniques
- 8 -
5.2. Méthodes
- 10 -
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
- 11 -
CHAPITRE I: CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA
LITTERATURE
- 12 -
I.1. Définitions des concepts
clés
- 12 -
I.2. Généralite sur la situation des
PHP
- 16 -
1.2.1. Les problèmes psychosociaux et
économiques des personnes
Handicapées.
- 16 -
1.2.2. Les problèmes des PHP sur le
marché de travail.
- 20 -
1.2.3. Le handicape physique sur le marché
des affaires
- 21 -
1.2.4. Le groupe religieux face aux
handicapés physiques
- 23 -
1.2.5. Tentative d'intégration
socio-économique
- 24 -
1.3. Principes économiques des
coopératives
- 29 -
1.3.1. Coopératives et l'intégration
socio-économique des groupes
vulnérables dont les handicapés
- 31 -
1.4. Théories de l'intégration
sociale et économique
- 34 -
1.4.1. Théorie du contrat Social de J.J
Rousseau.
- 35 -
1.4.2. La théorie de loi de
l'évolution de Charles Darwin
- 36 -
1.5. Présentation de la COCORWA
- 37 -
1.5.1. Localisation de la Coopérative de
Confection Rwandaise
- 37 -
Conclusion partielle du premier chapitre
- 38 -
CHAPITRE II. ROLE DE LA COCORWA DANS
L'INTEGRATION
SOCIO-ECONOMIQUE DES P.H.P
- 39 -
2.1. Identification des enquêtés.
- 39 -
2.1.1. Répartition des enquêtés
selon l'âge
- 39 -
2.1.2. Répartition des enquêtés
selon le sexe.
- 40 -
2.1.3. Répartition des enquêtés
selon l'état matrimonial
- 41 -
2.1.4. Répartition des enquêtés
selon le niveau d'instruction
- 41 -
2.1.5. Causes de l'infirmité pour les
personnes handicapées physiques.
- 43 -
2.2. Conséquences de l'handicap sur la vie
Socio-économique.
- 44 -
2.3. Activités exercées par les
personnes handicapées physiques.
- 46 -
2.4. Formation octroyée par la COCORWA en
faveur des PHP.
- 47 -
2.5. Participation des PHP aux obligations
familiales.
- 48 -
2.5.1. Comparaison de la situation des PHP
à la participation dans des cérémonies familiales.
- 50 -
2.5.2. Participation des PHP aux obligations
sociales.
- 51 -
2.6. Revenu des ménages des personnes
handicapées physiques.
- 52 -
2.6.1. Revenu des ménages des PHP avant et
après l'adhésion à la COCORWA.
- 52 -
2.6.2. Moyens dont disposent des PHP pour la
scolarisation de leurs enfants
- 54 -
2.7. Fréquentation des établissements
sanitaires par les PHP avant et après l'adhésion à la
COCORWA
- 55 -
2.8. Moyens utilisés par les PHP pour
couvrir les soins médicaux avant et après l'adhésion
à la COCORWA.
- 57 -
2.9. Contribution de la COCORWA aux soins
médicaux.
- 58 -
2.10. Degré de contribution de la COCORWA en
faveur de ses membres
- 59 -
en matière de l'éducation de leurs
enfants.
- 59 -
2.11. Qualité de repas des PHP avant et
après l'adhésion à la COCORWA.
- 61 -
2.12. Niveau d'habillement des personnes
handicapées physiques.
- 62 -
2.12.1. Le moyen de s'acheter des habits pour les
PHP
- 62 -
2.12.2. Comportement en matière
d'habillement des PHP.
- 63 -
2.13. Logement des personnes handicapées
physiques
- 64 -
2.13.1. Le mode de logement des personnes
handicapées physiques.
- 65 -
3.3. Matériaux dans lesquels sont
construites les maisons des PHP.
- 66 -
2.14. Contribution de la COCORWA au mode de
logement de ses membres.
- 67 -
2.15. Fréquence de se nourrir pour les PHP
membre de la COCORWA.
- 68 -
Conclusion partielle du deuxième
chapitre.
- 70 -
CHAPITRE III. DIFFICULITES RENCONTREES PAR
COCORWA DANS
L'ENCADREMENT DES PERSONNES HANDICAPEES
PHYSIQUES.
- 71 -
3.1. Contraintes rencontrées par la COCORWA
dans l'assistance socio-économique des PHP
- 71 -
3.2. Obstacles rencontrés par la COCORWA au
niveau de l'encadrement des PHP
- 73 -
3.3. Problèmes que la COCORWA n'a pas pu
résoudre en faveur des PHP.
- 74 -
3.4. Moyens utilisés par les
handicapés pour résoudre leurs problèmes.
- 75 -
3.5. Degré d'appréciation des
services rendus par la COCORWA dans l'encadrement de ses membres.
- 77 -
Conclusion partielle du troisième
chapitre
- 79 -
CONCLUSION GENERALE
- 80 -
1. Synthèse...........
- 80 -
2. Suggestions..........
- 83 -
Bibliographie..............
- 86 -
INTRODUCTION GENERALE
Actuellement et partout dans le monde les personnes
handicapées physiques assument plusieurs responsabilités, soit
pour aider leurs familles ou soit pour subvenir à leurs propres
besoins.
Malgré ces multiples responsabilités, les
personnes handicapées au Rwanda comme partout dans le monde sont
déconsidérées par la société à cause
de leur état physique.
Par ailleurs, même si une panoplie de lois en
matière des droits des personnes a été mise en place,
les personnes handicapées physiques ne jouissent pas pleinement de leurs
droits.
Pour faire face à ce problème, beaucoup de
coopératives et associations ont été créées
en leur faveur dont la COCORWA dans le secteur de Gikondo, District de
Kicukiro, mais ses résultats restent non satisfaisants étant
donné qu'elle est contrainte par les problèmes d'ordre financier,
du marché limité des produits. Subséquemment,
l'intégration socio-économique des personnes handicapées
physiques mérite des efforts de tout un chacun pour garantir leurs
conditions de vie.
A ce sujet, le Gouvernement rwandais n'aménage aucun
effort pour la réussite de l'intégration
socio-économique des personnes handicapées physiques. C'est dans
ce cadre qu'un représentant des personnes handicapées
siège dans la chambre des Dépités pour plaider leur
cause.
1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Bien de personnes vivent dans des conditions d'handicap
physique déplorables suite aux différentes causes plus
particulièrement le génocide contre les Tutsi qui a
endeuillé le Rwanda en 1994. Cette situation nécessite des
interventions beaucoup plus pertinentes. Une multitude d'organisations et
d'associations tentent, tant bien que mal à y remédier. Certaines
sont assez performantes parce qu'elles sont dotées de moyens suffisantes
tandis que d'autres s'aventurent (COCORWA, 2007 :7).
Ainsi, le souci de voir la situation de ces personnes
handicapées physiques s'améliorer et parvenir à une
intégration sociale de qualité ainsi que le souhait de voir la
Coopérative de Confection Rwandaise (COCORWA) des personnes
handicapées physiques faire efficacement cette intégration, ont
dicté le choix de notre sujet.
o Intérêt personnel
Référence faite aux différentes
études menées au Rwanda sur les personnes handicapées,
nous remarquons peu d'études sur l'intégration
socio-économique des personnes handicapées physiques.
Malgré leurs réclamations de leurs droits comme
tous les êtres humains, nous remarquons une augmentation de la
marginalisation des personnes handicapées et avons eu la
curiosité d'en connaître plus les causes de leur
marginalisation.
o Intérêt académique
Notre travail répond à l'exigence
académique selon laquelle tout étudiant finaliste du cycle de
Licence se doit de produire un mémoire, il doit également se
familiariser avec le terrain sur lequel il est appelé à
opérer.
o Intérêt scientifique
L'intérêt scientifique de ce travail
réside en ce que le sujet cadre avec notre formation en sciences
sociales et mettra en disposition des données auxquelles pourraient se
référer d'autres futurs chercheurs qui pourront l'exploiter pour
de motifs divers.
o Intérêt social
Notre étude comporte des analyses et des suggestions
qui aideront aux gestionnaires de la coopérative de confection rwandaise
des personnes handicapées physiques de réévaluer leurs
actions dans une approche systématique et systémique de la
situation des personnes handicapées physiques en vue d'une planification
plus efficace visant l'amélioration des conditions de vie de ces
personnes.
Notre étude contribuera aussi à la
société générale de changer les mauvaises
mentalités qu'elle a vis-à-vis des personnes handicapées
physiques pouvant entraver la bonne marche de leur intégration
socio-économique.
2. DELIMITATION DU TRAVAIL
Dans l'espace, notre travail se limite aux seules personnes
handicapées physiques encadrées par la Coopérative de
confection Rwandaise dans le secteur Gikondo, District de KICUKIRO.
Dans le temps, notre travail étudie les
problèmes d'intégration socio économique des personnes
handicapées physiques dans la COCORWA située dans le District de
KICUKIRO, Secteur Gikondo pour la période de 2004 à 2007 dont le
début correspond au refoulement des personnes handicapées dans le
quartier qui leur avait été donné par Abbé Frai
pont Joseph NDAGIJIMANA suite à leur vulnérabilité.
Dans le domaine, notre sujet puise dans plusieurs disciplines
de la sociologie notamment la sociologie de la santé, la sociologie
économique ainsi que la politique sociale étant donne qu'il
touche sur une couche vulnérable et ces disciplines s'occupent de cette
couche.
3. PROBLEMATIQUE
Le monde a évolué à une vitesse de
croisière et cette évolution était d'autant plus
compétitive et sélective tendant à considérer les
gens dits « Normaux ». Cette sélection naturelle
était aussi bien avancée dans les pays développés
que ceux en voix de développement. Rarement, on pensait aux personnes
frappées par certaines anomalies et non adaptées au milieu
quelconque. Ce n'est que récemment que certaines communautés
évoluées ont pensé timidement que les personnes
handicapées physiques peuvent être utiles à la
société. Néanmoins, on constate aujourd'hui et dans toutes
les communautés du monde quelques obstacles empêchant
l'épanouissement intégral de l'individu alors que c'est un droit
inaliénable de chacun des hommes (C. I.D.H., 2006).
Ces obstacles sont d'ordre social, économique,
sanitaire, psychologique, culturel, etc. Elle est due entre autre
à leur situation physiologique et psychologique. « La
fragilité » et est aggravée par les guerres
incessantes, et autres violences, les épidémies, les catastrophes
naturelles, le SIDA, la pauvreté.
La non intégration des personnes handicapées
physiques s'exprime par la non participation et l'exclusion aux
activités de développent de la société. Pour sortir
de cette situation impasse, beaucoup des personnes handicapées
sont livrées à eux-mêmes. Les unes se sont
regroupées sous la responsabilité de certaines
congrégations religieuses, des bienfaisances (IYAKAREMYE,
1997 :16).
Comme l'a souligné Hans KEILSON cité par
MUHAYIMANA (2005 : 4), dans son ouvrage intitulé enfants victimes
de la guerre « l'incapacité biologique du jeune
enfant à pouvoir lui-même à ses besoins
renforce sa dépendance envers son entourage tant sur le plan physique
qu'affectif, social et cognitif. Ce besoin de relation du nouveau née se
manifeste à nouveau sous une forme cette fois plus subtile
pendant la croissance et les processus d'apprentissage et de maturation des
stades subséquent du développement »
Ainsi, des milliers de personnes handicapées physiques
dans le monde sont affamés, mal vêtus, non scolarisés et
accèdent difficilement ou jamais aux soins médicaux, sont sans
abri ou mal logés et manque de toute intégration sociale.
Bien plus, elles vivent dans des conditions indescriptibles
qui s'empirent de jour au jour, surtout dans les pays en
développement.
Pour le Rwanda, la situation des personnes handicapées
physiques s'est catastrophiquement aggravée par les différentes
guerres et le Génocide contre les Tutsi de 1994, ainsi que la
contamination du VIH/SIDA.
Selon I.N.S.R. (2002 : 8), les événements
tragiques de 1994 qui se sont abattus aux rwandais, le Rwanda compte 5% des
personnes handicapées sur 8,2 millions de la population rwandaise, soit
385.400 personnes souffrent d'un handicap.
On estime alors que pour la moitié d'entre eux,
(192.700), sont des handicapées physiques et que 60.000 d'entre eux
vivent à Kigali. La présence d'un aussi grand nombre
d'handicapés physiques trouve ses causes dans le fait que la population
de Kigali a particulièrement été touchée par les
conséquences du génocide de 1994. De plus, de nombreuses victimes
handicapées des zones rurales ont été attirées par
la ville et ses possibilités scolaires et tout simplement pour y vivre
par la mendicité. Malheureusement, les possibilités offertes par
la ville de Kigali en matière d'enseignement, de soins et de
réintégration sont tout à fait insuffisantes (H.V.P,
2006 :2).
La caractéristique commune à toutes ces
personnes handicapées physiques est le manque d'intégration
socio-économique, pourtant considéré comme environnement
naturel de base pour le développement normal de l'être humain. Il
résulte de cette absence une vulnérabilité extrême
au point de vue de la santé et économie.
Eu égard à cette situation alarmante dans
laquelle cette catégorie de personnes vivent, le Gouvernement rwandais,
les églises, les organisations non gouvernementales et diverses
associations locales se sont organisés, chacun dans son domaine
d'intervention et dans les limites de ses moyens, pour soit défendre
les droits et les intérêts des personnes handicapées
physiques, soit les protéger contre toute violation ou violence, soit
les prendre en charge socialement, psychologiquement, économiquement,
Physiquement et juridiquement, etc.
Ces intervenants ont mis en place les différents volets
visant à améliorer les conditions de vie des personnes
handicapées physiques, tels que
Ø Le volet socio-économique ;
Ø Le volet politique et juridique ;
Ø Le volet en rapport avec les soins de santé
;
Ø Le volet au soutien psychologique ;
Ø Le volet éducationnel ;
Ø Les programmes communautaires (FHI,
2007 :15-16).
Tous les programmes mis en place doivent:
· Privilégier l'intégration
socio-économique au niveau communautaire plutôt qu'au niveau
institutionnel ;
· Renforcer l'intégration socio-économique
et les capacités d'adaptation des familles possédant des
personnes handicapées physiques;
· Instaurer une vaste collaboration entre les principaux
intéressés de tous les secteurs ;
· Adopter une perspective à long terme ;
· Articuler les services de soins et de prévention
(FHI, 2007 :16).
Parmi les intervenants qui essayent d'apporter une solution au
problème, la Coopérative de Confection Rwandaise n'aménage
aucun effort pour faire face au défit d'intégration
socio-économique auquel sont confrontées des personnes
handicapées physiques.
C'est dans ce cadre qu'en 1965 sous l'initiative de
l'Abbé Frai pont NDAGIJIMANA Joseph a lancé les
activités avec l'ambition de prendre en charge les personnes
handicapées physiques rwandaises. C'est ainsi qu'il a commencé
par la Ville de Kigali, précisément dans le District de KICUKIRO
Secteur Gikondo.
Malgré quarante trois ans de son existence, la
Coopérative de Confection rwandaise n'a pas atteint adéquatement
leur mission car, ses membres physiquement Handicapés souffrent encore
du problème d'intégration socio économique.
Ainsi, pour bien aborder cette situation précaire
à laquelle les personnes handicapées physiques font face et pour
une bonne réussite de notre recherche, les questions suivantes
méritent d'être posées :
1. Quelle est la place de la Coopérative de Confection
Rwandaise dans l'intégration socio-économique des personnes
handicapées physiques dans le Secteur de Gikondo?
2. Quels sont les problèmes rencontrés par la
COCORWA dans l'encadrement des personnes handicapées physiques ?
4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
Globalement, notre travail s'est assigné de relever les
différentes activités socio-économiques de prise en charge
des personnes handicapées physiques par la Coopérative de
Confection Rwandaise dans le District de KICUKIRO.
Spécifiquement notre travail vise à :
- Examiner si les activités réalisées par
la coopérative de confection rwandaise en faveur des personnes
handicapées physiques parviennent à résoudre leurs
problèmes;
- Relever les limites qui sont à l'origine de
l'insuffisance de revenu familial des personnes handicapées physiques
encadrées par la COCORWA à la satisfaction de leurs
besoins ;
- Emettre des suggestions.
5. TECHNIQUES ET METHODES
Pour pouvoir vérifier nos hypothèses du travail
et d'atteindre les résultats fiables, nous nous servirons de
différentes techniques et méthodes.
5.1. Techniques
Selon GRAWITZ et PINTO (1979:344), la technique est l'outil
mis à la disposition de la recherche et organisé par la
méthode ; elle constitue de ce fait un ensemble de moyens et de
procédés aux informations souhaitées et aux données
nécessaires à la recherche
Ainsi, pour le succès de notre travail, nous nous
sommes servis de techniques suivantes :
o Technique documentaire
Selon DE KETELE et ROGERS (1996 :33), cités
par MUNYAWERA « l'objet de la recherche documentaire est la
littérature scientifique relative à l'objet de l'étude et
que le but en est l'exploitation de la littérature en vue
d'élaborer une problématique théorique ».
Dans notre travail cette technique nous a permis de fouiller et d'exploiter les
textes législatifs nationaux et internationaux en matière de la
protection des personnes handicapées physiques, les rapports, les
ouvrages, les cours, les mémoires, etc. pouvant nous fournir des
informations nécessaires ayant rapport avec les personnes
handicapées physiques.
o Technique d'observation
La technique d'observation est « une technique
qui permet de porter directement sur les phénomènes
étudiés pour tirer des conclusions. Rien ne peut remplacer un
contact d'un enquêteur avec son terrain » (Mulumbati
1980 :26).
Elle nous a aidé de porter une attention
particulière sur la situation dans laquelle vivent les personnes
handicapées physiques encadrées par la COCORWA, et évaluer
leurs actions menées pour l'intégration des personnes
handicapées.
o Technique d'interview
D'après GHIGLIONE et MATALON (1998 :28),
« la technique d'interview permet d'obtenir des
éclaircissements non obtenus autrement » Cette technique
nous a permis d'être en contact physique avec les personnes
handicapées physiques pour recueillir les informations dont on avait
besoin à travers l'interview, le sondage d'opinion, l'observation,...
Elle est l'une des techniques pour compléter les informations
recueillies par d'autres techniques de recueil des informations.
A part les personnes handicapées physiques
encadrées par la COCORWA, nous nous sommes également entretenus
avec les membres du Conseil d'Administration de cette Coopérative pour
savoir les prévisions et les stratégies envisagées en vue
de relever le défi auquel font face les membres de la COCORWA.
o Technique du questionnaire
Selon MULUMBATI (1986 :755), le questionnaire est
« Le moyen de communication essentielle entre l'enquêteur
et l'enquêté. Il comporte une série des questions
concernant les problèmes sur lesquels on attend de
l'enquêté une information ». Elle est aussi une
séquence logique et organisée de questions soumises aux individus
interrogés dans le cadre d'une enquête. La technique du
questionnaire administré aux personnes handicapées physiques nous
a aidé à récolter de plus amples d'informations
qualitatives ou quantitatives ayant trait à l'intégration socio
économique des personnes handicapées encadrées par
COCORWA, nous leur avons posé des questions ouvertes et
fermées.
o Echantillonnage
L'échantillonnage est une opération qui consiste
à prélever un certain nombre d'éléments
(échantillon) dans l'ensemble d'élément qu'on veut
étudier ou traiter.
L'échantillon à son tour, est l'ensemble des
éléments à propos desquels on a effectivement recueilli
des données. Autrement dit, c'est le groupe sur lequel a porté
effectivement la recherche (TILLE, 2001 :70)
Le même auteur ajoute que « la
détermination de l'échantillon est une question délicate
à traiter avant de commencer un sondage concerne le choix de la taille
de l'échantillon. Cependant, il est très rare que la taille d'une
enquête soit fixée pour des raisons purement statistiques. Les
budgets, souvent alloués avant le commencement de l'enquête,
détermine directement la taille de
l'échantillon ».
De KETELE et ROGERS cités par MUNYAWERA(2007 :13)
disent que « la population d'étude sera
déterminée soigneusement soit par une technique
d'échantillonnage soit au contraire par une sélection de
personnes bien déterminées en fonction de l'objectif à
atteindre ».
o Population-
mère
La population- mère est « la population
plus large dans laquelle on prélève l'échantillon. Elle
est aussi appelée population apparente, population de
référence, univers de l'enquête ou population tout
court » (JAVEAU, 1985 :23). Ainsi notre population
mère est composée de 141 personnes handicapées physiques
dont 73 maries et 68 personnes non mariées.
o Constitution de l'échantillon
Pour le cas de notre étude, notre échantillon a
porté sur toutes les personnes mariées de notre population
mère. C'est dans ce cadre que notre échantillon est
constitué de 73 personnes handicapées physiques mariées.
5.2. Méthodes
La méthode est définie comme «un
ensemble ordonné des principes, des règles et d'opérations
intellectuelles permettant de faire l'analyse en vue d'atteindre un
résultat» (BOULANGER, 1999 :731).
o Méthode analytique
D'après LECOURT (1999 :13) « La
méthode analytique consiste à diviser un problème complexe
en sous problème plus simples »
Elle nous a aidé à faire une analyse
systématique de différentes données et informations
fournies par nos enquêtés.
o Méthode statistique.
Selon QUIVI et VAN COMPENHOUDT (1997 :226), affirment que
la méthode statistique permet d'organiser et interpréter les
données et assurer la cohésion du travail. Cette méthode
nous a aidé à présenter statistiquement les données
et leur interprétation.
o Méthode synthétique.
La méthode synthétique consiste à
globaliser les éléments en un ensemble cohérent et
intelligible, l'esprit synthétique considère les
différents éléments dans leur globalité ou dans son
ensemble (RWIGAMBA, 2006 :20).
Cette méthode nous a aidé à réunir
plusieurs données semblables ou similaires dans un seul groupe et les
exprimer ou les décrire en des termes globalisant et reflétant
tout l'ensemble. Ce qui nous a conduit aussi de ramener les détails de
notre analyse et interprétation des données en un
résumé clair et compréhensible par nos lecteurs. C'est
ainsi que les détails et répétitions inutiles de nature
à dégoûter notre lecteur ont été
évitées.
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
A part l'introduction générale, notre travail
est subdivisé en trois chapitres ci- après :
- Le premier chapitre concerne la définition des
concepts clés et les considérations générales sur
les personnes handicapées physiques ;
- Le deuxième chapitre porte sur les conditions
socio-économiques des personnes handicapées physiques
encadrées par la Coopérative de Confection Rwandaise en vue de
montre sa place. Ce chapitre répond à la première question
de notre travail ;
- Le troisième chapitre dégage les
difficultés rencontrées par la COCORWA pour l'encadrement des
personnes physiquement handicapées. Ce chapitre répond à
la deuxième question de notre étude.
Enfin, une conclusion générale est
dégagée et quelques recommandations sont formulées pour
contribuer à l'intégration et amélioration des conditions
de vie des personnes handicapées physiques.
Chapitre I: CADRE CONCEPTUEL ET
REVUE DE LA LITTERATURE
La lecture de ce travail mérite d'être comprise
par ceux qui nous lisent, cela est facilité par la définition des
concepts clés pouvant revêtir différent sens selon les
contextes dans les quels sont utilisés.
Il est donc de notre devoir de les clarifier pour ne pas
occasionner ou permettre une quelconque confusion que ce soit.
De tels termes sont: Social, Socio-économique,
Intégration, Economique, Intégration socio-économique,
Handicapé, Handicapés physiques, Coopérative.
I.1. Définitions des
concepts clés
o Social :
D'après MORFAUX (1980:333), social signifie
«ce qui concerne la société comme telle (coutume,
moeurs, lois, institutions...)»
Qui vit en société, exemple: «l'homme
est un être social, disait ARSTOTE»
Quant à Petit LAROUSSE (1983:858) social est ce
«qui concerne les rapports entre les groupes, les classes de la
société: climat social»
Dans le contexte de notre travail, il signifie exclusivement
l'intégration socio économique des personnes handicapées
physiques.
o Intégration:
Selon BESSON cité par MUKANYANA (2007 :11), le
concept intégration est un processus par lequel l'individu cherche
à briser l'isolement et/ou à résoudre les conflits qui
peuvent l'opposer aux autres.
D'après la GRANDE ENCYCLOPEDIE
(1971 :6370), le concept intégration signifie
l' « ajustement réciproque des éléments
constitutifs d'un système permettant à celui-ci de former un tout
équilibré».
o Intégration sociale :
L'intégration sociale est un processus par lequel les
parties constituées d'une réalité sociale s'adaptent
à la totalité d'une même réalité.
C'est-à-dire l'adaptation d'une partie à tout DURKHEIM
(1960 :35) présente le thème d'intégration sociale
de la manière suivante : « Quand une
société est fortement intégrée, elle tient les
individus sous sa dépendance, considère qu'ils sont à son
service et par conséquent ne leur permet pas de disposer d'eux
même à leur fantaisie. Dans le cadre d'intégration sociale
l'individu trouve l'idée dans une société cohérente
et vivace, il y a de tous à chacun et de chacun à tous, un
continuel échange d'idée et de sentiments et comme une mutuelle
assistance morale qui fait que l'individu au lieu d'être réduit
à ses seules forces, participe à l'énergie collective et
vient y réconforter la sienne quand elle à
bout »
o Economique:
Le mot économique est défini par PETIT LAROUSSE
(1990:19) « Ce qui est relative à l'économie,
un ensemble des phénomènes liés à
l'économie».
Le terme «économie» signifie pour le PETIT
LAROUSSE (1985:18): «l'ensemble des activités d'une
collectivité humaine relative à la production et à la
consommation des richesses». Sens courant épargne.
o Socio économique:
Selon PETIT LAROUSSE (1985:858), le terme socio
économique signifie ce «Qui intéresse la
société définie en termes économiques» le
PETIT LAROUSSE, illustré (1992 :917) « considère
le socio économique comme un adjectif relatif aux problèmes
sociaux dans leurs relation avec les problèmes
économiques »
o Intégration socio
économique
D'après BRUTO, cité par MUKANYANA
(2007 :11) le terme intégration socio économique est
utilisé par le programme du service social de la communauté
européenne pour essayer d'exprimer le contraire de pauvreté,
selon ces programmes, cette intégration peut être
présentée comme une situation de relation au travail, des
relations familiales et sociales stables et solides ; elle implique aussi
l'autosuffisance par rapport aux ressources. Pour les handicapés est un
processus par lequel elles sont insérées dans l'environnement
socio économique, c'est-à-dire au point qu'elles soient actives
dans la vie sociale productive ou elles sont économiquement autonomes et
jouisse d'une certaine considération sociale. Ce type
d'intégration renferme le niveau social considérant les relations
sociales qui se tissent entre l'individu et son groupe social, sa classe et sa
société globale.
o Handicapé
Le mot handicapé est une déformation de
l'anglais « hand in cap »qui
signifie « main dans le chapeau ».
Initialement, il signifiait un jeu de hasard et par la suite, il a
désigné un désavantage imposé à un
concurrent réputé le plus fort pour égaliser au
départ les chances de vaincre de chacun (SILAMY, 1980 :544).
Selon le parlement rwandais dans la séance des
députés du 04 décembre 2006 et des Sénateurs du 27
octobre 2006, ils ont défini le handicap comme une personne ayant
perdu les capacités essentielles à la vie ou présentant
des défaillances par rapport aux autres personnes et de ce fait, ne
jouissant pas de chances égales à celles des autres.
Selon la Commission Interaméricaine de Droit de
l'Homme, Le terme "handicapé" désigne toute personne dans
l'incapacité d'assurer par elle-même tout ou partie des
nécessités d'une vie individuelle ou sociale normale, du fait
d'une déficience, congénitale ou non, de ses capacités
physiques ou mentales.
o Physique
La pluralité des sens de ce terme nous en oblige d'en
choisir qu'un seul, considéré comme objectif, nous avons voulu
d'en exploiter ainsi, selon PETIT LAROUSSE (1985:756) aspect
extérieur général d'une personne, avoir le physique de
l'emploi: «un physique conforme au rôle interprété ou
par extension ou métier exercé» «la constitution du
corps état de santé»
o Handicapé Physique
Selon OLERON (1976 :9), le handicapé physique est
toute personne présentant une déficience d'une gravite suffisante
pour entraver ou rendre difficile le déroulement normal de la vie
quotidienne, et pour les enfants, une progression normale de la
scolarité.
Pour notre travail ce terme concerne encore toute personne
adulte qui par traumatisme ou par une atteinte rhumatismale verra ses
articulations bloquées et non fonctionnelles ou toute personne adulte
qui par traumatisme ou par atteinte rhumatismale aura des muscles qui perdront
leur force ou encore toute personne qui par traumatisme, affection du
système nerveux central ou périphérique, accident
cérébraux vasculaire, devient paralysée et invalide. C'est
une personne qui par accident ou maladie perd un, deux, trois ou quatre
membres. C'est encore un enfant qui naît avec des déformations
orthopédiques avec une atteinte du système nerveux central ou
périphérique, avec une maladie génétique qui,
à la longue touchera les muscles et les articulations.
o Coopérative
La coopérative est une forme de
société
fondée sur le principe de la
coopération.
Elle a pour objectif de servir au mieux les intérêts
économiques de ses participants (sociétaires ou
adhérents). Elle se distingue en cela de l'
association
à but non lucratif dont le but est moins lié aux
activités économiques et de la
société
commerciale qui établit une distinction entre ses associés et
ses clients ou usagers. La distinction entre
« coopérative » et «
Mutuelle »
est plus une différence d'appellation et de structure juridique qu'une
différence sur le type d'activité. En effet, comme dans les
Associations,
les membres sont à la fois actionnaires et clients. Pour les prises de
décision, elle repose sur le principe
démocratique
« une personne = une voix ». Les salariés et les
membres usagers sont ainsi tous
égaux
en droit.
Les coopératives peuvent être définies
comme organisation volontaire ou comme un groupe des personnes qui se mettent
ensemble pour accomplir certains objectifs pour leurs intérêts et
doivent payer un prix d'adhésion.
I.2. GENERALITE SUR LA SITUATION
DES PHP
1.2.1. Les problèmes
psychosociaux et économiques des personnes
Handicapées.
Cette partie porte sur la conception des personnes
handicapées en général et en particulier au Rwanda.
Autrement dit les attitudes et comportements manifestés à
l'endroit de la personne ayant un handicap. Elle dégage
également des efforts consentis par les différents organismes
pour faire respecter les droits de cette couche vulnérable.
1.2.1.1. Les handicapés dans le monde.
Partant de l'idée de l'organisation des nations unies
qui stipule que le handicap réside « dans la perte ou la
limitation des possibilités de participer sur un pied
d'égalité avec les autres individus à la vie de la
communauté» NATIONS UNIES (1986 :7), partant également
de ce passage, nous pouvons dire que l'état dans lequel se trouve le
handicape fait penser à la notion de la frustration qui signifie
un résultat de rencontre d'un obstacle plus ou moins insurmontable,
à la satisfaction d'un besoin ou un comblement d'une attente :
instinct contrarié ou besoins non satisfait (LAFON, 1979 :130).
Au sujet des personnes infirmes, BATON cité par
IYAKAREMYE (1997 :73) s'est exprimé en ces termes :
« Le monde des infirmes forme, aux yeux des biens portant, un
groupe social à part, considérant suivant le cas souvent avec
pitié, commisération, mépris même (...). Toutes ces
réactions, pour édulcorées et explicitées qu'elles
soient, ne se manifestent pas moins par des réactions telle que l'on
considère souvent que l'infirme devait se rendre compte de ces
incapacités, reste à sa place et ne pas s'exhiber, peut
être comme un reproche permanent parmi les biens portants. Disons en fin
que l'argent est toujours bon serviteur car celui qui en a, si handicapé
soit-il, ne manque pas de personne à envoyer au
marché. »
De même les handicapés physiques
présentent des défauts organiques soit la cécité,
l'amputation de certains membres,... La réalisation de leur idéal
de soi rencontre des obstacles liés à l'infériorité
des aptitudes physiques. Ils sont susceptibles de subir la frustration
NDAYAMBAJE (1994 :20-22) a montré comment la frustration ne va pas
sans effet. Elle déclenche une réaction agressive du sujet qui la
subit. Ils nous informent que l'agressivité déclenchée se
tourne d'abord vers l'objet extérieur. Elle se manifeste sous forme de
colère, de cris, de gestes violents, etc. Dans d'autres cas, le sujet
frustré craint de susciter la colère d'autrui par la
manifestation de sa propre agressivité. Il s'en prend lui-même et
l'intériorise, il s'adresse des reproches. C'est alors difficile,
dangereux et angoissant.
La frustration a également été
traitée sous un autre angle par le psychanalyste Viennois ADLER
cité par NDAYAMBAJE (1994 :36) en parlant de ses
découvertes, montre qu'un homme qui vit dans la société
est mû par le désir d'affirmer sa personnalité, d'occuper
une place conforme à l'image qu'il se fait (inconsciemment) de
lui-même. La réalisation de l'idéal dont l'homme se fait
image rencontre des difficultés. Le conflit produit par les heurts de
l'homme à l'impossibilité de réalisation de l'image
idéale de soi engendre le sentiment d'infériorité.
Selon ADLER cité par le même auteur,
« être homme, c'est se sentir inférieur » et
il ajoute que tout progrès de l'homme, c'est-à-dire son
élan vers le haut s'expliquerait alors par le fait que ce lui-ci cherche
à convaincre son infériorité. C'est ce qu'il appelle
« le sens de la vie ». Si l'élan normal vers le haut
est contrarié par une mauvaise éducation ou par une
éducation mal comprise, le sentiment d'infériorité peut
s'aggraver et amener la formation d'un complexe d'infériorité. Ce
lui-ci se définit comme ? croyance d'une personne en son
incapacité de résoudre des problèmes de la
vie », alors que le sentiment d'infériorité normal
pousse l'homme à apporter une solution à ses problèmes, le
complexe d'infériorité, lui, l'en empêche. Or le complexe
d'infériorité peut provenir soit de l'infériorité
des organes, des gâteries et de la négligence. Rappelons-nous
encore que les handicapés physiques présentent une
infériorité localisée au niveau des organes qui ne peuvent
répondre de manière adéquate à la demande
extérieur.
D'après ADLER cité par OGLER (1995 :91),
estime que l'ensemble des manifestations de l'infériorité des
organes a un effet sur un esprit que sa structure entière en est
affectée de manière spéciale. Une structure psychique
ainsi acquise devient actuellement la base de névroses et de
psychoses».
Selon O.M.S. (1995 :9), une amputation provoque
inévitablement un traumatisme psychique. Ce traumatisme peut être
lié aux éléments suivants:
Ø Du point de vue économique, l'amputé a
perdu sa situation et sa sécurité intérieure.
Ø La perte d'une partie essentielle du corps fait
naître un sentiment d'infériorité et de dépendance
chez le sujet, qui redoute l'opinion de sa famille, de ses amis et de la
collectivité ;
Ø L'amputation s'accompagne d'une perte de fonctions et
de capacité physique (par exemple marcher, s'habiller, et
écrire) ;
Ø L'amputé éprouve des craintes et des
doutes quant à la possibilité d'une parfaite
réadaptation ;
Bien plus, O.M.S (1995 :10) souligne que dans le monde
entier le handicap a été un phénomène lourd de
malentendus. Chacun a son point de vue là dessus suivant ses
aspirations, les circonstances.
D'après NDAYISABA et DE GRANDMONT cité par
MUKAMUTARA (2007 :14) l'histoire nous apprend que depuis
l'antiquité, les handicapés étaient
considérés comme une malédiction. Toute personne
handicapée était marginalisée et isolée de la
société, par suite, les personnes handicapées
étaient caractérisées par le sentiment de
culpabilité comme punition divine. Qu'en est il des Africains et des
rwandais en particulier?
1.2.1.2. Les personnes handicapes dans la
société africaine
Les caractéristiques de sous développement en
Afrique telles que la pauvreté, l'ignorance et la misère
poussent la société à déconsidérer les
personnes handicapées. La culture et les tabous influencent
également la société à marginaliser des personnes
handicapées.
Lorsqu'une personne handicapée naît,
l'interprétation en est que sa mère se serait moquée d'un
enfant infirme ou d'une autre mère ayant un enfant infirme. Il
semblerait aussi que toute attitude ou moeurs causées par une femme
pourrait avoir des conséquences sur ses enfants. Ainsi la
société recommande à la femme africaine d'observer
rigoureusement les moeurs établies par la société,
certaines sociétés interprète l'handicap aussi comme
étant une punition divine, une occasion d'expier la faute commise.
Toutes ces fausses interprétations constituent un obstacle à
l'intégration socio économique des personnes handicapées
(MUKAMUTARA, 2007 :14).
1.2.1.3. Les personnes handicapées dans la
société rwandaise
Dans la société rwandaise traditionnelle, le
problème des handicapés était trop alarmant. En
général, la société ne les supportait pas du tout,
bien entendu le comportement de la société dépendait
largement du genre et surtout du degré d'handicap. Certaines personnes
handicapées étaient jetées dans les forêts ou dans
des grandes rivières alors que d'autres personnes dont leur handicap
était léger étaient plus ou moins tolérées
mais elles étaient écartées des autres personnes normales.
Cependant, les personnes handicapées sont en train de faire valoir leur
capacité intellectuelle tout en participant à toutes les
activités de développement du pays (MUKAMUTARA,
2007 :14).
1.2.2.
Les problèmes des PHP sur le marché de travail.
Les problèmes des personnes handicapées sont de
plusieurs ordres, notamment ceux rencontrés sur le marché de
travail.
Des fois, les conditions dans lesquelles l'octroi et
l'exercice de l'emploi s'effectuent posent des problèmes aux
handicapés. Ces problèmes se trouvent à la fois au niveau
du recrutement, de l'utilisation du matériel et du comportement du
personnel. Dans notre pays, pour être recruté par la fonction
publique, il faut remplir un certain nombre de conditions. En plus, parmi les
documents à présenter sont inclus les attestations
médicales témoignant de l'état physique du candidat ou
encore la présence du médecin dans le comité de
sélection des candidats au travail s'avère nécessaire pour
approuver l'état physique des candidats. Sinon, on risquerait de
considérer seulement le niveau d'études sans tenir compte de la
capacité physique du candidat. A titre d'exemple le comité de
sélection pourrait donner au malade cardiaque un emploi qui l'oblige de
se déplacer beaucoup à pied ou ceux qui sont physiquement
handicapés de soulever les fardeaux. Cette série des conditions
constitue une contrainte importante aux personnes handicapées
(IYAKAREMYE, 1997 :95).
Dans le même ordre d'idées, les obstacles
matériels sont d'ordres divers. Les portes sont trop étroites.
Les immeubles, les autobus, les avions, le téléphone et les
interrupteurs électriques hors porté sont inaccessibles. Les
installations sanitaires sont inutilisables pour certains handicapés.
De plus, il n'est pas tenu compte des besoins des
malentendants dans la communication orale ni de ceux des malvoyants dans la
diffusion de l'information par l'écriture. Le handicapé serait
intégré si ces constructions, installations et moyens de
communication lui permettaient de faire aisément son travail,
c'est-à-dire, s'ils étaient adaptés à ses moyens de
travail. Dans un service idéal, les relations sociales entre les
handicapés et les biens portants sont saines. La place que le
handicapé occupe n'est pas déshonorante. L'échec
enregistre une fois n'est pas une raison toute faite de licenciement. Le
travail se fait dans la complémentarité et dans le respect mutuel
(IYAKAREMYE, 1997 :96).
1.2.3.
Le handicapé physique sur le marché des affaires
Selon IYAKAREMYE (1997:162), beaucoup de handicapés
ne se rendent pas au marché parce qu'ils sont physiquement incapables.
Le transport sur la tête est difficile. La marche à pied est
exigeante et lente. La façon de dépasser les gens dans
l'embouteillage du marché, de se courber, au dessus des articles et de
les soulever ainsi que celles des autres gymnastiques nécessaires n'est
pas facile à accéder pour les handicapés moteurs et
aveugles. De plus, les aveugles découlent à d'autres personnes
qui les accompagnent. Les sourds parlent du langage inhabituel aux vendeurs,
d'autres sont empêchés par les membres de leurs familles. Ils
décident alors de laisser le marché aux personnes physiquement
normales. La pauvreté est une autre cause qui, faute de fonds peut
empêcher le handicapé de faire des achats.
Ceux qui parviennent à s'y rendre assistent à
d'autres drames. Quand ils apparaissent devant les vendeurs, ceux-ci, avant
même d'écouter leurs souhaits, croient qu'ils viennent pour
mendier. Certains les chassent directement, d'autres compatissants leur donnent
sur-le- champ même des choses gratuites et les prient de s'en aller.
Quand ils ont le courage de les écoutent, parfois
ironiquement, ils leur demandent un prix supérieur à celui
demandé aux d'autres, simplement pour qu'ils quittent le lieu. Il y en a
qui haussent les prix parce que ils savent que le handicapé est
incapable de faire beaucoup de déplacements et qu'il achète
directement chez le premier vendeur qui est proche de lui. Ou bien ils
échangent mal pour confondre l'aveugle.
D'autres personnes néanmoins, conscientes que les
aptitudes des handicapés sont limitées, peuvent les
écoutent d'une façon empathique et les aider à faire le
tour des marchandises jusqu'à ce qu'ils rentrent.
Un autre comportement adopté devant les aveugles et les
handicapés poussés dans des chaises roulantes traduit, lui aussi,
une certaine agression à l'endroit de l'handicapé. Conduite le
plus souvent par des enfants, ces personnes se trouvent
délaissées et les vendeurs veulent marchander avec les enfants
qui ne sont là qu'à titre facultatif (IYAKAREMYE, 1997:163).
Tous ces comportements sont des obstacles à l'encontre de
l'équilibre psychique de l'handicapé et leurs auteurs sont les
biens portants.
Dans le même cadre, MUBILIGI cité par
YILIRWAHANDI (1987 :48), déclare que les rwandais n'aimaient
pas révéler qu'il existe un infirme dans leur famille de telle
sorte que les premiers écrits des blancs lors de leur arrivé au
Rwanda renseignent qu'ils n'ont pas trouvé d'infirmes comme il en est le
cas aujourd'hui. Il était fréquent de rencontrer des personnes
marchant avec des béquilles, mais leurs déformations
étaient rationnelles.
Le même auteur précise qu'un infirme
était toujours comme un prisonnier de la maison lors des visites il
était mis à l'abri, pendant les cérémonies il
était invisible. La société rwandaise traditionnelle se
réfugiait derrière les tabous et les interdits par
l'intermédiaire des sorciers pour diagnostiquer la cause du handicap.
Lors de la naissance d'un enfant ayant un handicap, la première
réaction était de recourir tout de suite aux guérisseurs.
Aujourd'hui même si de telle réaction ne manquent pas pour
certains, beaucoup de parents font recours à la médecine moderne
pour détecter la cause du handicap et connaître le traitement
éventuel.
La présence du handicap dans la famille est un
évènement choquant et perturbateur pour l'harmonie de la famille.
Le climat familial peut avoir immanquablement des incidences sur le
développement psychologique de l'enfant.
Le même auteur déclare ce qui suit
« dire que l'infirmité totale très grave ou
partielle, congénitale ou acquise elle provoque immanquablement un
climat catastrophe familiale dont l'handicap ressentira des incidences. Sa
présence au foyer cause un choc psychologique qui s'atténuera ou
non au cours des années selon le tempérament calme ou nerveux des
parents et selon leur situation socio économique ».
Selon l'adage rwandais, qui stipule que «
Ibyaye ikibi irakirigata, ubyaye ishyano araryonsa,... »
même si les handicaps profonds sont soumis à des sentiments
pervers, cyniques et disqualifiant de la part de la société, les
personnes handicapées doivent jouir de leurs droits comme tout autre
personne normale (MUKAMUTARA, 2007 :18).
1.2.4.
Le groupe religieux face aux handicapés physiques
Dans les lieux de prière, les comportements non
intégrateurs existent entre les handicapés et les biens portants.
Le Centre AMIZERO (2007 :8) estime que 13.84% des handicapes
témoignent qu'ils restent debout et que leur infériorité
physique (déformation, amputation, perte de vue etc.) n'attire pas la
pitié des personnes valides pour leur céder place. Pour cette
raison, 8.48% des handicapés ne se rendent pas dans les lieux de
prière (Eglises, Mosquées, Temples, etc.) tandis que 6.15% des
cas représentent les moqueries des croyants. En considérant ces
alternatives, nous constatons que les handicapés physiques connaissent
pas mal de problèmes d'intégration dans le cercle religieux.
Ainsi ceux qui sont handicapés avant l'âge adulte ont du mal
à trouver une place dans les lieux de prière quand ils viennent
tard. D'autres sont choqués par des moqueries, d'autres encore jugent
bon de ne pas s'y rendre.
Bien plus, les lieux de prière sont différemment
organisés selon les communautés confessionnelles de croyances. La
plupart d'entre elles organisent la manière d'entrer, de sortir et
d'asseoir. Elles assurent la sécurité pour éviter le
désordre et la perte inutile du temps. Il est bien clair qu'au Rwanda,
ces protocoles n'empêchent pas les personnes vulnérables de
souffrir. Les handicapés rencontrent des problèmes qui ne
devaient pas paraître dans un lieu sacré même si ces
comportements ne sont pas très répandus. Le même auteur
souligne que les sourds, eux, sont aussi privés de la participation aux
activités religieuses de part leur incapacité d'entendre. Mais
ceux-ci ne sont pas les seuls à ne pas se rendre à la place de
prière. D'autres encore sont incapables d'y arriver ou craignent
d'être mal entretenus. On comprend alors sans doute que toutes ces
actions et comportements affectent psycho socio économiquement d'une
façon ou d'une autre les personnes handicapées. Cependant, un
petit nombre de personnes et communautés se montrent compatissantes par
leurs oeuvres de charité en collectant de fonds et de la nourriture
pour aider les handicapés (Centre AMIZERO 2007 :10).
1.2.5. Tentative
d'intégration socio-économique
Selon TRANNOY (1971 :137), le handicapé
intégré socio économiquement lorsqu'il agit sur le milieu
et vice versa, l'un s'adapte à l'autre. Les relations ou les liens sont
réciproquement concertés. Le handicapé ne trouble pas la
société, la société ne trouble pas non plus le
handicapé qui en est membre. Il y a un respect mutuel, en plus, le
handicapé a le droit de diriger sa vie soi-même et de participer
à la vie quotidienne de la communauté. Il est aussi
indépendant que possible. Ici, l'indépendance ne signifie pas
agir tout seul physiquement, elle envisage plutôt d'être capable de
prendre soi-même l'essentiel des responsabilités concernant le
choix de sa vie. Dans le cas où l'interdépendance et
l'indépendance existent entre les membres du groupe, y compris bien
sûr les handicapés, il n'y a pas de rejet, de déni ni de
surprotection à l'endroit de l'un d'eux. Il n'y a pas d'isolement, pas
de dépendance pure et simple ou d'accusation du handicapé par le
groupe. Ainsi on gagne sur plusieurs plans, le gain ne se limite pas seulement
au niveau psychologique et social. Il atteint aussi le niveau économique
comme le précise (TRANNOY, 1971 :138). L'auteur affirme aussi qu'il
y a un « bénéfice économique, car au lieu de
rester piedmont, une charge d'assistance, les handicapés
intégrés seront citoyens actifs, productifs, utiles dans la
société. »
1.2.5.1. Politiques et intervenants en faveur des
handicapés au Rwanda
o Politiques
Les politiques en faveur des handicapés se sont
concrétisées depuis les deux dernières années. En
1996, sous l'impulsion du Ministère des Affaires Sociales, une nouvelle
politique Nationale pour les handicapés a été
redéfinie avec l'intention de donner aux handicapés une chance
égale à celle du reste des rwandais dans la lutte pour la vie en
améliorant leurs bien être et en participant activement au
développement du pays.
En 2001, des statuts de la fédération des
associations et centre pour handicapés au Rwanda ont été
adoptés, et un comité exécutif a été mis en
place.
L'objectif de cette fédération est d'être
porte parole des handicapés dans toutes les instances du pays et de
promouvoir le bien être des handicapés. (I.N.S.R,
2005 :8)
Dans la constitution rwandaise de 2003 dans son article 76,
Al.4, on prévoit un représentant des Handicapés au sein
du parlement pour que ces derniers aient une porte parole pour leurs
doléances élu par le forum des Handicapés. (Itegeko
Nshinga, 2003:47). Le gouvernement rwandais prévoit qu'il doit mettre
en place les écoles et autres infrastructures appropriées pour
les handicapés.
Etablir les lois et les régulations pour la protection
des Handicapés. Chercher les mesures les plus appropriées
d'intégration des handicapés dans le processus de
développement du pays pour améliorer leur bien être
(MINISANTE, 2003 :60).
1.2.5.2. Les Intervenants dans l'encadrement des
handicapés
L'institution d'encadrement des handicapés est une
sorte d'établissement où ceux-ci peuvent vivre pendant un temps
relativement long en bénéficiant des soins nécessaires
et/ou en apprenant certains métiers. Là, le handicapé peut
se sentir à l'aise car « qui ressemblent
s'assemblent », dit-on. Il se trouve à l'abri des caprices de
l'entourage non handicapé. Mais, n'oublions pas que l'internat est un
milieu artificiel. Il favorise l'isolement, la vie en vase clos, la monotonie,
la pauvreté des expériences et les risques de carence affective.
Pour le handicapé, la famille est mieux intégrative que
l'institution. Cette vie est partagée par les spécialistes des
sciences humaines et les handicapés eux-mêmes. Dans le même
optique, le président de l'association « the friends
of the handicap in Lebanon » (les amis de l' handicapé au
Liban) s'exprime à propos de la réhabilitation est devenue comme
une industrie fondée sur l'approche médicale, laquelle approche
n'épouse pas du tout la situation réelle des personnes
handicapés (...) (MINITRASO et al, 1995 :39). Une autre
personne handicapé interne s'exprime : « Je me suis
demandé, est- ce que c'est tout ? Tout juste des exercices de
réhabilitation, manger et dormir ? N'y a-t-il pas autre
chose ? » (Idem, 40). Nous pensons que les deux personnes
parlaient des sensibilisations, des réunions des handicapés, des
associations, des représentations des coopératives et des centres
locaux comme une nécessite qui manque dans des institutions.
Dans notre travail, nous montrons que les institutions sont
sur la bonne voie à propos de l'approche médicale. Mais elles ne
favorisent pas beaucoup le côté socio économique. Ainsi,
il serait mieux d'envisager une réhabilitation médicale des
handicapés non seulement dans des institutions mais aussi dans la
société, dans la famille, selon que cela est possible. C'est
d'ailleurs dans ce cadre qu'en 1981, l' O.M.S. en collaboration avec le
MINISANTE a introduit un système de réhabilitation basée
sur la communauté (Community Based Rehabilitation ). Elle a
été inspirée par trois principes suivants :
1. 75% des besoins de réhabilitation peuvent être
satisfaits par les handicapés eux-mêmes, leurs familles ou leurs
communautés.
2. 15% des handicapés ont besoin de thérapies
plus sophistiquées mais peuvent être orientées vers les
personnes spécialisées ayant la formation (infirmières,
médecins, agents sociaux, etc.) ou vers les structures sanitaires
existantes.
3. Seulement 10% d'entre eux ont besoin d'être
animés par les spécialistes en réhabilitation.
Ce système a pour avantage que beaucoup peuvent
être faits par les non professionnels en usant du matériel local
à bas prix. Le handicapé peut être de ce fait
intégré socio économiquement dans la communauté et
on atteint un plus grand pourcentage que dans les centres, (MINITRASO,
1995 : 42).
1.2.5.3. Les réalisations des
coopératives dans le cadre d'intégration Socio-économique
des handicapés.
D'après la définition des coopératives
qui consiste à s'occuper des intérêts de production des
biens et services et qu'une coopérative est composée des
personnes ayant un but commun, alors on dit que ces coopératives ont
réalisé certaines activités dans différents volets,
dont notamment:
o Volet soins de santé
· Services d'orthopédie et de
kinésithérapie,
· Service social d'orientation globale,
· Centrale de vente nationale pour matériels
destinés aux personnes handicapées.
o Volet éducation
· Le souci de formation des enfants handicapés va
de l'école primaire jusqu'à la fin du secondaire.
· L'éducation scolaire est prise en charge par les
coopératives et association des handicapés, elle comporte le
secondaire, le tronc commun de 3 ans les spécialisations en
informatique, laboratoire, sciences humaines, sciences sociales,
kinésithérapie et coupe couture, Cela pour les handicapés
physiques mais aussi pour les autres handicapés de toutes sortes.
· On cherche à améliorer l'enseignement
secondaire par des formules nouvelles : intégration d'aveugles dans des
classes de voyants, aide réciproque des enfants, développement
d'activités sportives aux handicapés.
· Centre de formation pour les personnes
handicapées et pour les membres des familles possédant les
handicapés.
· Centre de jour pour enfants avec handicaps multiples
(handicap mental, handicap physique, IMC), (H.V.P., 2006 :5).
o Volet intégration
socio-économique
A quoi servirait-il de soigner et former les enfants si,
à l'aube d'être adulte, ils se retrouvaient «
étrangers ou exclues» lors de leur retour en milieu traditionnel
?
C'est pourquoi, des réflexions et une prospection des
possibilités d'aide à l'insertion professionnelle, en
continuation de certaines actions du passé, sont en gestation (H.V.P.,
2006 :5).
· Des études sont en cours pour permettre aux
handicapés de recourir à des « micro-crédits
».
· Des plans de construction de petites surfaces
artisanales à leur louer à des conditions abordables sont
également présentes.
· Ateliers de service, espaces modulables ou des
personnes handicapées, seules ou en coopératives, peuvent
créer leur propre entreprise, (idem).
1.2.5.4. Les services qui seront bientôt offerts
à Kigali pour faciliter l'intégration socio
économique des PHP vivant dans le milieu urbain.
· La réparation et fabrication de prothèses
et d'accessoires de marche, réparation de chaises roulantes et de
tricycles
· Physiothérapie pour personnes avec ou sans
handicap,
· Centre de distribution d'accessoires et de
matériel orthopédique de base pour personnes handicapées,
de matériel médical, d'appareils auditifs et de matériel
didactique spécial (braille pour aveugles).
· Service social avec bureau administratif et
d'orientation pour handicapés physiques, sourds, aveugles, de
manière à les aider aux niveaux soins, formation et
réintégration.
· Prise en charge d'handicapés physiques ayant
besoin de soins médicaux.
· Centre de jour pour handicapés physiques.
· Centre de formation pour les handicapés
physiques et aussi ouverts au personnel de HVP et à celui d'autres
ONG.
· Centre commercial de mini-entreprises pour permettre
une activité économique en coopératives ou
indépendantes pour la réinsertion d'adultes handicapés.
Tous les départements de soins fonctionneront sur base
ambulatoire et les bénéficiaires de soins resteront donc
basés chez eux car la grande majorité des patients habitent
Kigali. Ce système est évidemment bien moins coûteux que
l'hospitalisation ce qui renforce la durabilité du projet
d'intégration. Pour de véritables urgences, cinq lits sont
prévus (H.V.P., 2006 :32).
1.3. Principes économiques
des coopératives
Avant de parler des fonctions socio économiques des
coopératives il est mieux de donner d'abord une brève historique
sur la naissance de l'esprit de coopération.
Comme le souligne LAFFLAMME (1989 :15), la
coopération moderne est née à un moment où les
masses laborieuses étaient accablées par le capitalisme
libéral le plus pur, notamment : le salaire minime, les conditions
de travail lamentables etc., c'était une époque où les
détenteurs des capitaux se croyaient tout permis.
Selon B.I.T (1989 :7), dans son congrès il y a les
principes coopératifs qui ont été élaborés
par l'alliance coopérative internationale (ACI) dont les
suivants :
o Le principe de la porte ouverte
L'affiliation est volontaire à la porte de toutes les
personnes qui peuvent utiliser ses services et qui sont d'accord pour assumer
les responsabilités inhérentes à la qualité de
membre et pas de discrimination sociale, raciale, politique et religieuse.
o Principe d'autorité
démocratique
Les sociétés sont des organisations
démocratiques, leurs affaires doivent être administrées par
une personne nomme ou élue selon la procédure adoptée par
les membres.
o Principes de l'intérêt limité
sur le capital
Une fois l'intérêt est payé sur le capital
social son taux doit être strictement limité.
o Principe de la répartition de
proportionnelle
Le surplus éventuels résultat des
opérations d'une société appartient aux membres de cette
société et qu'on doit repartir de façon qu'aucun ne gagne
au dépends des autres.
o Principe de l'éducation
Les sociétés coopératives doivent
constituer un fond pour l'enseignement de leurs membres, membre,
employés, et au grand public.
o Principe d'inter coopération
Pour pouvoir servir aux intérêts de leurs membres
et de la collectivité chaque organisation coopérative devrait de
toute manière possible coopérer activement avec les autres
coopératives sur le plan local, national et international.
Selon Gentil (1984 :121), les coopératives
exercent une diversité des fonctions dont notamment :
· Production agricole exemple champ communautaire,
matériel collectif,...
· Approvisionnement disons les biens de consommation,
produits vétérinaires,...
· Commercial, collecte primaire soit café,
haricot, arachide, bananes,...
· Artisanat et petite industrie : décorticage
de café, huilerie,...
· Epargne et crédits exemple agricole,
construction, sociaux, commercialisation,...
· Equipement sociaux : exemple les routes,
écoles, dispensaires,...
· Formation : exemple gestion,
alphabétisation fonctionnelle,...
Selon MINICOM (2005 :4) les coopératives
contribuent à :
Ø La création et le développement des
activités génératrices de revenu, et l'emploie
décent,
Ø Le développement des capacités des
ressources humaines et la connaissance des valeurs, avantages et profits des
coopératives à travers l'éducation et la formation,
Ø Développement de leurs marchandises
potentielles comprenant les capacités d'entreprenariat et de gestion,
Ø Améliorer leur compétitivité et
avoir l'accès aux marchés et aux financements des
institutions,
Ø Augmenter l'économie et l'investissement,
Ø Améliorer le bien être économique
et social, en tenant compte des besoins et éliminer toute forme de
discrimination,
Ø Contribuer au développement humain durable.
1.3.1. Coopératives et
l'intégration socio-économique des groupes
vulnérables
dont les handicapés
Dans cette partie, nous présentons les associations et
les coopératives ainsi que leurs activités
réalisées tout en dégageant leur succès et
échecs. Normalement, il n'existe pas une définition universelle
des groupes vulnérables, néanmoins, en
matière d'emploi, ce concept renvoi selon ATKINSON cité par
HABINEZA (2006 :23) au risque d'exclusion sociale et de marginalisation
à la marche du travail. En d'autres termes on dirait que ce concept
inclurait tout les individus qui n'ont pas accès à l'emploi ou
à une participation sociale leur permettant de s'intégrer socio
économiquement, il s'agit donc d'un groupe
hétérogène dont les membres ont un seul point commun qui
est le caractère involontaire de leur situation actuelle. Selon le
même auteur, il ajoute que la vulnérabilité à son
tour peut être liée à des caractéristiques sociales
ou individuelles et ces groupes sont aussi classés en fonction des
critères sociaux dont l'âge, sexe, origine ethnique, le handicap,
ou la situation familiale.
1.3.1.1. Les coopératives des groupes
vulnérables.
o La coopérative de MERA
La coopérative de MERA a été
créée en 1967 avec une mission de produire les articles
électroniques. Elle était la seule à fabriquer des postes
de radio en Afrique centrale jusqu'aux évènements sanglants de
1994, elle employait 50 handicapés et a pu vendre des postes de radio
dans tous les coins du pays.
Parmi les activités réalisées, il y a
la production et vente des postes radions connues sous le nom de MERA et,
elle a aussi appris aux personnes handicapées physiques à monter
et réparer les matériels électroniques de façon
que même actuellement la coopérative de MERA abrite les personnes
qui y en ont hérité (MERA, 2006 :3).
o La société coopérative
COCORWA
Cette coopérative créée en 1967 a pour
mission d'aider les handicapés physiques à se solidariser et
leur apprendre à se prendre en charge à travers les
activités génératrices de revenus telles que la coupe
couture et comment faire le marketing de leurs produits.
Cette société coopérative a pu
répondre aux différentes demandes de diverses entreprises,
écoles secondaires et primaires en confectionnant leurs uniformes.
Selon le rapport de 2007, la production de COCORWA est libéré
comme suit :
Groupe Scolaire Consulaire Congolais : 370 Uniformes en
2007
Groupe Scolaire Kimisange : 225 uniformes en 2006.
Ecole Primaire Mburabuturo : 3000 uniformes en 2005.
Il faut souligner que COCORWA a aussi mis en place un
système d'épargne permettant à ses membres de s'acheter
leurs propres machines à coudre utilisées après les
obligations de la coopérative (COCORWA, 2007).
o Coopérative URUKUNDO RW' IMANA
C'est une coopérative qui a pour mission
d'intégrer socio- économiquement les personnes vivant avec
le VIH / SIDA. Elle oeuvre au sein de l'E M L R qui est le membre
fondateur. Depuis sa création en 2002, elle a pu réaliser les
activités ci - après :
- Construction de son siège social,
- Assistance aux PVVs dans des projets
générateurs des revenus sous le financement de Norwegian
Christian Aid,
- Contribution aux frais de scolarité aux
élèves affectés et infectés par le VIH,
- Acquisition de moyen de déplacement facilitant les
counsellers à atteindre les PVVs,
- Approvisionnement en ARV en faveur des membres de
Coopérative Urukundo rw'Imana (URUKUNDO RW'IMANA, 2008 :5).
Malgré toutes les activités
réalisées par toutes ces coopératives, il faut noter que
le rapport d'évaluation faite par le chargé ayant les
coopératives dans ses attributions fait remarquer que beaucoup parmi de
ces coopératives sont caractérisées par une mauvaise
gestion (SECTEUR GIKONDO, 2008 : 8-14).
1.3.1.2. Associations des
groupes vulnérables
o Association Générale des
Handicapés au Rwanda (AGHR)
Cette association a pour mission d'aider les handicapés
à s'organiser à travers des projets de production et de faire
le plaidoyer des personnes handicapées pour la défense de leurs
droits. Parmi les activités réalisées par cette
association, on note des contacts auprès de l'Etat pour que les
personnes handicapées soient associées aux instances de prise de
décision.
Elle a également mis en place une législation
qui protège les handicapés dans des différentes
circonstances comme tout autres personnes normales.
AGHR a aussi ouvert les agences dans toutes les provinces
chargées de connaître les problèmes des personnes
handicapées et de faire leur plaidoyer (AGHR, 2006 :6).
o Association des Amis de l'Abbé
Fraipont
C'est une association qui a comme mission de défendre
les droits des handicapés et participer au financement des
activités des personnes handicapées les plus
nécessiteuses, sensibiliser l'Etat et la société en
général sur les différentes cause de l' handicap en vue
d'en prévenir.
Parmi ses réalisations, on enregistre la construction
en cours d'un centre de jour à Gikondo pour les personnes
handicapées, ce centre assurera les soins aux personnes
handicapées.
L'association des Amis de l'Abbé Fraipont a
donné un appui financier à COCORWA qui lui a permis de se doter
de différents matériels qui ont énormément
aidé les membres de la coopérative à s'investir dans des
activités génératrices des revenus,
Elle a aidé également les personnes
handicapées à obtenir les soins de santé y compris les
appareils orthopédiques de toutes sortes (HVP, 2006 : 12).
o Mulindi Japan one love project
Mulindi Japan One Love Project qui a obtenu la
personnalité juridique depuis 1996, s'est assigné comme mission
de défendre les droits des handicapés auprès de l'Etat et
de ses services et fabrique des appareils de réadaptation et de
réhabilitation des personnes handicapées. Parmi ses
activités réalisées, on peut citer la fabrication des
appareils orthopédiques en faveur des personnes handicapées,
construction de différentes maisons tels que, le siège social du
projet, la salle de réception, dancing club, bar et restaurent, etc.
Toutes ses activités ont été réalisées en
vue de faciliter l'intégration socio économique des personnes
handicapées étant donné que la majorité de son
personnel du projet sont des handicapés (IYAKAREMYE, 1997 :47).
o Les projets de Compassion
Internationale
Les projets de compassion internationale ont vu le jour en
1987 pour libérer les enfants de la pauvreté au nom de
Jésus Christ. Ces enfants sont parmi les groupes vulnérables
puisqu'ils sont orphelins et pauvres, etc. Parmi les réalisations de
ces projets depuis leur implantation au Rwanda, on compte la scolarisation de
1307 enfants qui viennent de terminer les écoles secondaires et les
formations professionnelles, il y a la prise en charge des frais
académiques pour 52 étudiants, les projets ont pu financer 120
projets générateurs de revenus élaborés par parents
vivant avec le VIH/SIDA. Bien plus, il y a l'octroi mensuel de plus de
2.000.000 Frw aux enfants vivant avec le VIH/SIDA en vue d'assurer leur
nutrition suffisante (Compassion International, 2008 :32).
1.4. Théories de
l'intégration sociale et économique
Comme la théorie est constituée des
thèses et des hypothèses, c'est-à-dire des
vérités qu'il faut démontrer avant que l'on puisse les
confirmer. Ces vérités peuvent d'ailleurs être
démontrées à partir des autres thèses ou même
peuvent être concourt à la démonstration d'autres
thèses et hypothèses. La théorie est un ensemble de
connaissances sous forme de réalité sociale, physique ou
naturelle. Cette réalité doit être intelligible, objective
et universelle, c'est-à-dire acceptable partout au monde et vraie pour
tout le monde (KARAMIRA, 2004 :6).
A partir de cette définition on peut évoquer les
différentes théories ayant rapport avec l'intégration
socio économique telles que la théorie du contrat social de J.J.
Rousseau, la théorie de D. Charles et les autres théories ayant
trait à la sécurité sociale,...
1.4.1.
Théorie du contrat Social de J.J Rousseau.
Selon Rousseau (1762 :41), la théorie du contrat
social sont des théories de
philosophie
politique qui montrent l'origine de l'
État
conventionnellement mis en place par les humains. Ceux-ci renoncent à
une partie de leurs libertés, ou droits naturels, en échange de
lois garantissant la
perpétuation du corps social. L'idée du contrat social pose
déjà l'idée d'un
état de
nature, préexistant à toute société
organisée. Cet état de nature ne correspond nullement à
une réalité historique précédant l'instauration des
lois, mais à l'état théorique de l'humanité lorsque
soustraite à toute loi. Le contrat (ou pacte) social est alors
pensé comme un pacte librement établi par la communauté
des humains dans le but d'établir une société
organisée et hiérarchisée.
Le même auteur stipule que le concept même d'un
pacte social apparaît précocement chez
Platon dans le cadre d'une
pensée plus large sur la fondation d'une cité idéale.
Hugo Grotius est
cependant le premier, dans l'histoire de la philosophie politique, à
consacrer une part importante de sa réflexion à la
définition du contrat social. Les grands théoriciens de ce
concept demeurent toutefois à ce jour
Thomas Hobbes et
John Locke, avant
Jean-Jacques
Rousseau. La conception qu'a
Rousseau de
l'état de nature est complexe : l'homme est naturellement bon mais
rapidement la société le corrompt, jusqu'à ce que chacun
agisse bientôt égoïstement en vue de son intérêt
privé.
Dans le même ordre d'idée, le handicapé
qui naît comme tout autre personne dans la société n'est
pas traité au même pied d'égalité que les autres, il
est taxé de source de malédiction. Celui-ci ne peut pas en
échapper d'autant plus que son état ne lui permet pas seul de
chercher ses intérêts pour survivre et de jouir pleinement de ses
droits (Hobbes, 2001 :19).
1.4.2.
La théorie de loi de l'évolution de Charles Darwin
Selon Darwin cité par KARAMIRA (2004 :24), l'homme
a dû subir la loi de l'évolution et qu'il descend probablement
d'une souche animale. Il dit que notre physique distincte de celle des animaux
s'explique par l'adaptation (exemple la marche, le debout,...), d'après
lui, au stade actuel la sélection ne produit plus des modifications
puisque l'homme s'adapte, mais l'espèce humaine est la plus faible et
que cette faiblesse exige l'homme à s'organiser dans la
coopération sociale en vue de lutte contre la sélection, c'est le
cas pour les handicapés qui ne peuvent pas s'adapter dans des
différentes conditions sauf s'organiser dans des associations et des
coopératives pour qu'ils puissent être intégrées
dans la société des personnes sans handicap d'où cette
théorie se complète avec notre préoccupation.
Le problème des handicapés a été
depuis longtemps une préoccupation des Etats pour leur garantir leurs
droits comme tout autre membre de la communauté. C'est dans ce cadre que
plusieurs Etats ont déjà mis en place des systèmes de
sécurité sociale auxquels sont affiliés les personnes
handicapées et celles normales pour qu'elles soient assistées
dans des situations critiques. On parle de la sécurité sociale
des personnes avec handicap dont la nature des ressources et le régime
d'aide sociale des personnes handicapées vieillissante est que les
ressources des personnes handicapées qui ont travaillé en milieu
ordinaire ou adaptée ont droit à une pension de retraite
« retraite de base et retraite complémentaire ».
Elles peuvent bénéficier d'une pension à taux plein (50%)
au titre de l'inaptitude au travail, dès l'âgé de 60 ans
(et sous certaines conditions dès 55 ans en bénéficiant
d'un départ anticipé). Leur retraite de base ne peut être
inférieure à un minimum contributif déterminé en
fonction des trimestres cotisés lors de la liquidation. Les personnes
qui n'ont pas ou peu travaillés et qui ont généralement
bénéficiées de l'allocation aux adultes Handicapés
« AAH » avant leurs 60 ans peuvent être amenés
à percevoir l'allocation de solidarité aux personnes
âgées « ASPA » dès cet âge (Vivre
ensemble, 2007 :6-7).
En effet, pour ce qui est du Rwanda, le régime de
sécurité sociale garantit seulement les prestations sociales aux
personnes invalides dont leur invalidité est dû seulement au
travail exercé par le travailleur pour dire qu'une fois on ne travaille
pas on n'aura pas droit aux prestations servis par la caisse sociale du
Rwanda.
1.5. Présentation de la
COCORWA
La COCORWA est une coopérative de confection rwandaise
créée par l'Abée NDAGIJIMANA Fraipont en 1965 dans le but
de faciliter l'intégration socio-économique des personnes
handicapées physiques. L'organe administratif la COCORWA est
composé de l'Assemblée Générale, Conseil
d'Administration, Conseil d'audit ainsi que le conseil de Gestion.
La Coopérative de confection rwandaise s'est
assigné des objectifs suivants :
· Réintégration socio économiques
des personnes handicapées physiques à travers la recherche de
l'emploi ;
· Promotion de la couture et ceux qui ont des relations
avec la couture (importation, fabrication, transformation, vente,
exportation) ;
· Chercher toutes les activités acceptables pour
atteindre leurs buts.
1.5.1. Localisation de la
Coopérative de Confection Rwandaise
La coopérative de la confection rwandaise se localise
dans la cellule de Kinunga, secteur Gikondo dans le District de Kicukiro, elle
est située à 2 km du secteur de Gikondo, sur la route qui
mène vers le mont Rebero tout près du SFB et de l'antenne
d'Electrogaz de Gikondo.
Conclusion partielle du premier
chapitre
Le premier chapitre est composé de trois parties. La
première partie est consacrée aux définitions des concepts
clés, la deuxième partie se rapporte au cadre théorique et
la revue de la littérature et enfin la troisième partie
dégage la présentation du milieu d'étude.
Au niveau de la revue de la littérature, nous
dégageons les constatations et les considérations de
différents auteurs parlant de la situation des handicapés dans
le monde en général, en Afrique et au Rwanda en particulier sur
le plan psycho socio-économique ainsi que les tentatives
d'intégration socio économique des personnes handicapées
physiques.
Dans le monde, plus particulièrement dans les pays en
voie de développement, le problème d'intégration psycho
socio-économique des personnes handicapées atteint une
échelle alarmante dans la mesure où les handicapés sont
déconsidérés notamment sur le marché de travail,
des affaires, dans les lieux de culte.
S'agissant de la présentation du milieu d'étude,
nous avons parlé de l'organe administratif de la COCORWA, ainsi que sa
localisation géographique.
En effet, les personnes handicapées n'aménagent
aucun effort pour réclamer leurs droits en se solidarisant dans
différentes associations et coopératives, et elles font valoir
leur capacité intellectuelle en s'investissant dans des activités
diverses.
Etant donné que toute personne doit pleinement jouir de
ses droits quelque soit son état physique ou mental, le gouvernement
rwandais a mis en place une constitution intégrant les personnes
handicapées dans le développement socio-économique du
pays.
CHAPITRE II. ROLE DE LA COCORWA
DANS L'INTEGRATION
SOCIO-ECONOMIQUE DES
P.H.P
Dans ce chapitre, nous dégageons et analysons
systématiquement les activités réalisées par la
COCORWA qui facilitent l'intégration socio-économiques des
personnes handicapées physiques, ces activités nous permettrons
de répondre à notre première question de recherche qui
s'énonce comme suit « Quelle est la place de la
COCORWA à l'intégration socio-économique des personnes
handicapées physique dans le secteur de GIKONDO ».
2.1. Identification des
enquêtés.
Ce thème de l'identification des enquêtés
comprend essentiellement la répartition des répondants selon
leurs catégories d'âge, sexe, état matrimonial, niveau
d'instruction ainsi que la cause de leur infirmité.
2.1.1.
Répartition des enquêtés selon l'âge
La répartition des enquêtées selon
l'âge des personnes handicapées physiques se présente dans
le tableau suivant :
Tableau No 1: Répartition de répondants selon
l'âge
Tranche d'âge
|
Effectif
|
%
|
22-35
|
41
|
56
|
36 et plus
|
32
|
44
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
A la lumière de ce tableau, nous nous rendons compte
que la majorité des gens enquêtés sont des personnes
adultes ayant entre 22 et 35 ans qui représentent 56% des personnes
enquêtées, car les personnes âgées ont des
responsabilités à assumer dans leurs ménages. Et 36 ans et
plus représentent 44% des personnes enquêtées. Dans le but
de compléter les informations du questionnaire, nous nous sommes
entretenu avec les autorités de la COCORWA et celles locales.
En effet, le constat en est qu'un bon nombre de
répondants au questionnaire sont jeune, cette majorité est
justifiée par le fait que beaucoup de jeunes handicapées se sont
adhérées à la COCORWA après le génocide
contre les Tutsi.
2.1.2.
Répartition des enquêtés selon le sexe.
La répartition des personnes handicapées
physiques enquêtées selon le sexe se présente dans le
tableau ci-après :
Tableau No2: Répartition de répondants selon le
sexe
Sexe
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
58
|
79
|
Féminin
|
15
|
21
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
A l'issu de ce tableau, on constate que le sexe masculin
domine le sexe féminin représenté par 79% tandis que 21%
de nos répondants sont du sexe féminin. On comprend alors que la
plupart des membres de la COCORWA sont du sexe masculin. Cette dominance se
justifie par le fait que dans la culture rwandaise l'homme est le chef de la
famille qui doit chercher comment sa famille peut survivre dans n'importe
quelle circonstance.
2.1.3.
Répartition des enquêtés selon l'état
matrimonial
Les personnes enquêtées selon l'état
matrimonial sont constituées majoritairement par des personnes
handicapées physiques mariées vivant ensemble. Le tableau suivant
montre cette répartition.
Tableau No3: Identification des enquêtés
selon l'état matrimonial
Etat matrimonial
|
Effectif
|
%
|
Mariés
|
58
|
79
|
Veufs (ves)
|
8
|
12
|
Séparé (e)
|
4
|
5
|
Divorcés
|
3
|
4
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
Il ressort de ce tableau que 79% des
enquêtés sont mariés ; c'est-à-dire ayant des
responsabilités dans leurs ménages à assumer, 12% des
enquêtés sont veufs (ves) ayant au moins des
responsabilités difficiles à assumer, 5% sont
séparés de leurs conjoint(e)s et sont adhéré
à la COCORWA pour leur survie tandis que 4% sont divorcés suite
aux différentes circonstances. Selon les personnes
séparées (e)s de leurs conjoint (e), la séparation peut
être occasionnée par les conditions d'handicap dans laquelle son
partenaire se trouve.
2.1.4.
Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction
Les personnes enquêtées ont de différents
niveaux d'instruction dans différents cycles. Le tableau suivant montre
statistiquement leur répartition.
Tableau No 4: Répartition des
enquêtés selon le niveau d'instruction
Niveau d'étude
|
Effectif
|
%
|
Illettré
|
4
|
5
|
Primaire
|
39
|
53
|
Formation Professionnelle
|
19
|
27
|
Secondaire
|
9
|
12
|
Université
|
2
|
3
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
Partant de ce tableau, nous constatons que 53% ont
répondu qu'elles ont fait l'école primaire au moment où
12% ont fait les études secondaires. 27% ont fréquenté
l'école de formation professionnelle, et 5% ce sont des personnes qui ne
savent ni lire ni écrire, tandis que 3% représentent les
personnes handicapées physiques qui ont fait les études
universitaires, parmi eux figure les leaders de cette coopérative.
« Après le génocide contre les
Tutsi, certaines familles sont devenues très pauvres au point qu'un bon
nombre d'enfants n'ont pas fréquenté l'école primaire
voire même les études supérieures ce qui constitue un
handicap majeur au développement de la COCORWA » dit
l'une des autorités interviewé. Pour d'autres,
« les parents ne voulaient pas envoyer leurs enfants physiquement
handicapés à l'école pour ne pas être traité
comme source de malédiction »précise une autre
autorité locale.
Accompagner votre enfant dans la scolarité, c'est tout
d'abord l'encourager dans la découverte de l'écriture et de
lecture et dans sa recherche d'autonomie, c'est développer son sens des
responsabilités, lui apprendre le nécessaire respect de
lui-même et des autres ainsi que l'utilité des règles de
vie commune en se regroupant dans des associations et des coopératives.
Pour certains, la raison des abandons scolaires sont de différentes
sortes soit : pauvreté, problèmes de la guerre, abandon
volontaire, ignorance des parents, etc.
En analysant les données statistiques consignées
dans le tableau et les témoignages des autorités de la COCORWA,
nous constatons que le faible niveau d'instruction des membres de la
Coopérative résulte de leur état physique et du
génocide de 1994 contre les Tutsi.
2.1.5.
Causes de l'infirmité pour les personnes handicapées
physiques.
Les causes de l'infirmité de nos enquêtées
sont dominées par la guerre et le génocide contre les Tutsi. Le
tableau ci-après montre leur répartition.
Tableau No5: Répartition des
enquêtées selon la cause de l'infirmité
Causes
|
Effectif
|
%
|
Guerre et génocide
|
51
|
70
|
Maladies
|
12
|
16
|
Accident
|
7
|
10
|
Ne sait pas
|
3
|
4
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
Partant du tableau des enquêtés selon les causes
de l'infirmité, on constate que 70 % des personnes
handicapées physiques enquêtées le sont devenues suite au
génocide contre les Tutsi de 1994.
16% des personnes handicapées physiques ont
déclaré que l'origine de l'infirmité est liée au
non vaccination en âge préscolaire. Par ailleurs, certaines
personnes ont-elles déclaré « nous avons
été vaccinés en âge adulte sans que nous ayons
reçu les 5 vaccins de l'enfance prévue par le
MINISANTE ».
4% personnes handicapées ignorent la cause de leurs
infirmités tandis que 10% des personnes enquêtées ont
déclaré que leur infirmité a été
causée par les différents accidents. Ainsi une personne
handicapée physique dit «je suis née
étant handicapée », d'autres ont
ajouté « personne ne nous a informé de la cause de
notre infirmité ».
2.2.
Conséquences de l'handicap sur la vie Socio-économique.
Les conséquences de l'handicap sur la vie
socio-économique des personnes handicapées physiques sont
majoritairement dominées par la pauvreté. Le tableau suivant
montre l'analyse des conséquences de l'handicap sur la vie
socio-économique des personnes handicapées
physiques.
Tableau No6: L'analyse des conséquences de
l'handicap sur la vie
Socio-économique.
Conséquences
|
Effectif
|
%
|
Pauvreté
|
39
|
53
|
Manque d'emploi
|
13
|
18
|
Stigmatisation
|
11
|
15
|
Aucun
|
7
|
10
|
Autres
|
3
|
4
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
Il ressort de ce tableau que 53% ont répondu qu'elles
vivent dans l'extrême pauvreté et, pour en sortir, les
handicapés se regroupent dans des associations et
coopératives.
S'agissant des personnes handicapées physiques n'ayant
pas d'emploi, 18 % ont répondu que leur infirmité les
empêche à accéder à des emplois
rémunérateurs comme les autres personnes sans handicap.
Une autorité locale au cours de l'entretien s'est
exprimée « les critères de sélection des
candidats aux examens exigent la présentation d'une attestation
médicale prouvant l'état physique du candidat, ainsi, le
médecin doit faire la description physique et prescrire toutes les
anomalies observées », on comprend alors que ces
critères constituent une contrainte contre les personnes
handicapées en vue d'accéder à l'emploi. Sauf au cas
où l'emploi à solliciter n'exige pas beaucoup de
déplacements.
Pour 15 % des personnes handicapées physiques
enquêtées ont répondu qu'elles sont stigmatisées
au sein de la société à laquelle elles vivent.
Malgré cette stigmatisation, elles font tout leur possible pour sortir
de l'isolement en s'associant en coopérative car l'adage rwandais dit
que « ntamugabo umwe » pour dire que l'union
fait la force.
Les résultats de notre étude
révèlent que seulement 10% des personnes handicapées
physiques sont intégrées par la société,
puisqu'elles n'ont pas de complexe d'infériorité lors qu'elles
sont avec les autres personnes physiquement normales.
« Le degré d'handicaps est un facteur
nous empêchant de nous intégrer, de nous épanouir dans la
vie socio-économique car quiconque se déplace à l'aide de
deux béquilles, la société le traite comme
parasite », déclare une autorité de la
Coopérative.
Ainsi, 4% des personnes enquêtées ne disent rien
à propos de la conséquence leur infirmité et leurs
réponses n'aboutissent à aucun résultat pouvant nous
guider dans notre recherche exploratoire.
En analysant les données exprimées dans le
tableau ainsi que les témoignages de certaines autorités, nous
constatons que la stigmatisation par la société et le manque
d'emploi sont des conséquences de l'handicap qui conduisent à la
pauvreté.
Pour faire face à ces conséquences, la COCORWA
n'a aménagé aucun effort en aidant ses membres de se créer
des emplois à travers des formations.
2.3.
Activités exercées par les personnes handicapées
physiques.
Les activités exercées par la COCORWA sont
principalement dominées par la coupe couture. Ainsi le tableau suivant
montre ces activités.
Tableau No 7: Activités exercées par les PHP
au sein de la COCORWA.
Activités
|
Effectif
|
%
|
Coupe couture
|
42
|
58
|
Mécanique
|
14
|
20
|
Bricolage
|
7
|
11
|
Vannerie et borderie
|
4
|
5
|
Electronique
|
2
|
3
|
Autres
|
2
|
3
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
A la lumière de ce tableau, on constate que 58% ont
répondu qu'elles exercent la fonction de coupe couture comme
activité principale, étant donné que la majorité
d'entre-elles ont été initiées par la coopérative
et sont devenus spécialiste dans cet activité.
Pour 20% des personnes handicapées physiques
enquêtées ont déclaré qu'elles font la
mécanique comme activité adaptée à leur état
physique.
Alors 11% des personnes physiquement handicapées ont
répondu qu'en dehors des activités professionnelles, elles font
des bricolages comme activités supplémentaire.
Et, 5% des répondants ont déclaré
qu'elles exercent des métiers diversifiés tels que la vannerie
et borderie.
Ainsi 3% des membres de la COCORWA sont des
électroniciens. Et enfin, 3% des personnes physiquement
handicapées font autres activités, parmi elles, exercent des
activités qui demandent de raisonnement.
En analysant les données libérées dans le
tableau, nous trouvons que les personnes handicapées physiques qui
s'occupent de la coupe couture sont nombreuses plus que les autres puisque est
une activité adaptées à leurs état physiques.
Parmi les activités exercées par les personnes
handicapées physiques, nous enregistrons la mécanique, le
bricolage, vannerie et borderie ainsi que l'électronique mais à
de faibles proportions étant donné que sont des activités
qui demande beaucoup de déplacements.
En général, les PHP préfèrent
exercer les activités qui ne les exigent pas à faire beaucoup de
courses.
2.4.
Formation octroyée par la COCORWA en faveur des PHP.
La formation donnée par la COCORWA en faveur de ses
membres est essentiellement dominée par la coupe couture, cela pour le
renforcement de leur capacité. Le tableau ci-après montre les
différents domaines dans lesquels les handicapés physiques sont
formés.
Tableau No8: Renforcement des capacités des PHP membres
de la COCORWA à travers la formation.
Domaine de formation
|
Effectif
|
%
|
Coupe couture
|
49
|
67
|
Création des activités
génératrices de revenue
|
14
|
20
|
Counseling
|
6
|
8
|
Autres
|
4
|
5
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
D'après le tableau ci-dessus, on constate que 67% ont
déclaré qu'elles ont reçu la formation professionnelle en
matière de coupe couture, 20% des personnes enquêtées ont
déclaré qu'elles ont reçu la formation dans le cadre de
renforcement de leurs capacités en matière d'élaboration
des projets générateurs des revenus, leur suivi et
évaluation (monitoring) ainsi que la mobilisation des bailleurs de
fonds. 8% nous ont déclarés qu'elles ont reçu de
counseling de différentes sortes les aidant à démystifier
la culture qui les infériorise. 5% des personnes enquêtées
nous ont répondu d'autres choses n'ayant pas le rapport avec notre
préoccupation.
Les autorités locales interviewées s'expriment
« les personnes handicapées sont
généralement invitées à des formations qui
répondent spécifiquement à leurs
besoins ».
La proportion des répondants qui ont reçu la
formation en coupe couture est très élevée car le choix
du domaine de formation est libre raison pour laquelle beaucoup de personne
handicapées physiques soit 67% ont choisi la formation en coupe couture
étant donné que c'est une activité adaptée à
leur état de santé.
Les PHP ne sont pas formées seulement en coupe couture,
ont reçu la formation dans d'autres domaines notamment dans le domaine
de création des activités génératrices de revenu et
le counseling.
Le renforcement de capacité en faveurs des PHP est
très important dans la mesure où il permet aux membres de la
COCORWA de faire un travail décent conduisant à l'augmentation du
revenu et à être compétitif sur le marché des
affaires.
2.5.
Participation des PHP aux obligations familiales.
La participation des PHP est importante car avant, cette
participation était petite mais actuellement, la participation commence
à être grande. Le tableau suivant montre d'une façon
comparative la participation des membres de la COCORWA aux obligations
familiales.
Tableau No9: Analyse comparative de la participation des
membres
de la COCORWA aux obligations familiales.
Avant l'adhésion à la
COCORWA
|
|
Après l'adhésion à la
COCORWA
|
Participation
|
Effectif
|
%
|
Participation
|
Effectif
|
%
|
Petite
|
39
|
54
|
Petite
|
14
|
19
|
Moyenne
|
28
|
38
|
Moyenne
|
25
|
34
|
Grande
|
6
|
8
|
Grande
|
34
|
47
|
Total
|
73
|
100
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
A l'issu de ce tableau, on constate qu'avant que les personnes
handicapées physiques ne soient membres de la COCORWA ne participaient
qu'aux obligations familiales à 54%.
Et, 38% seulement participaient moyennement aux obligations
familiales au moment où 8% participaient d'une façon très
satisfaisante aux obligations d'ordre familiales. Tandis qu'après
l'adhésion à la COCORWA, 47% participe activement aux obligations
familiales telles que les réunions, des cérémonies
familiales, etc., et 34% participent d'une façon moyenne aux obligations
familiales.
Bien plus, 19% participent faiblement aux obligations
relatives à la famille.
L'une des autorités de la COCORWA s'exprime
« la majorité des personnes physiquement
handicapées participent aux obligations familiales à
condition qu'elles soient invitées même s'il s'agit des
cérémonies des familles proches ».
La participation des personnes handicapées
physiques aux obligations familiales leur permet de se sentir qu'elles sont
utiles à la société et de vaincre le complexe
d'infériorité. A près l'adhésion à la
COCORWA, le changement positif se justifie par une proportion soit 47% des
répondants qui participent aux obligations familiales.
Les PHP ont l'intérêt de participer aux
obligations familiales puisqu'eux aussi se sentent être utile à
la communauté à travers leurs contributions de tout genre.
2.5.1.
Comparaison de la situation des PHP à la participation dans des
cérémonies familiales.
L'analyse comparative de la participation des personnes
handicapées physiques aux cérémonies familiales
était essentiellement dominée par le baptême alors
qu'après l'adhésion la participation majoritaire s'observe aux
mariages.
Le tableau ci-après montre l'analyse comparative de la
participation des personnes handicapées physiques dans des
cérémonies familiales.
Le
tableau No10: Analyse comparative de la participation des PHP dans des
cérémonies des familles.
Avant l'adhésion à la
COCORWA
|
|
Après l'adhésion à la
COCORWA
|
Participation
|
Effectif
|
%
|
Participation
|
Effectif
|
%
|
Petite
|
36
|
49
|
Petite
|
25
|
34
|
Moyenne
|
23
|
32
|
Moyenne
|
19
|
26
|
Grande
|
14
|
19
|
Grande
|
29
|
40
|
Total
|
73
|
100
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
A la lumière de ce tableau, on constate qu'avant que
les personnes handicapées physiques ne soient membre de la COCORWA,
elles participaient aux différentes cérémonies à
une proportion petite à 49%, moyenne à 32% et finalement 19% qui
étaient à une proportion grande.
Par contre, après l'adhésion à
la COCORWA, les personnes handicapées physiques sont
invitées aux différentes cérémonies la proportion
petite est de 34%, alors que la proportion moyenne est de 26% et enfin la
proportion grande est de 40%. Les cérémonies essentiellement
auxquelles elles participent sont des baptêmes, le mariage, la
connotation des noms aux enfants, etc. « Les personnes
handicapées physiques sont invitées aux cérémonies
de mariage en spéculant sur leur contribution» déclare
l'une des autorités de la Coopérative.
En observant les données statistiques
libérées dans le tableau et les témoignages, nous nous
rendons compte que par le fait que les PHP se son regroupées dans la
coopérative, elles ont pu apprendre des métiers qui les ont
permit de gagner un salaire les aidant à satisfaire certains besoins. La
participation des PHP aux obligations familiales est un paramètre
important justifiant qu'elles sortent de l'isolement et que la
communauté a besoin d'elles comme toute autre personne non
handicapée.
2.5.2.
Participation des PHP aux obligations sociales.
La participation des personnes handicapées physiques
aux obligations sociales est exprimée par les enquêtés en
tenant compte de la période d'avant et d'après l'adhésion
à la COCORWA. Le tableau suivant montre l'analyse
comparative de cette situation.
Tableau No 11: Analyse comparative de la relation sociale des
PHP avec les autres personnes sans handicap.
Avant l'adhésion à la
COCORWA
|
|
Après l'adhésion à la
COCORWA
|
Participation
|
Effectif
|
%
|
Participation
|
Effectif
|
%
|
Petite
|
29
|
40
|
Petite
|
22
|
30
|
Moyenne
|
27
|
37
|
Moyenne
|
16
|
22
|
Grande
|
17
|
23
|
Grande
|
36
|
49
|
Total
|
73
|
100
|
Total
|
73
|
100
|
Source: Résultats de nos
enquêtes, Avril, 2009
Il ressort de ce tableau, qu'avant que les personnes
handicapées physiques ne soient membre de la COCORWA, 40% des
répondants déclarent que la participation des PHP aux
différentes obligations sociales était petite, 23% disent que la
participation des PHP était grande, 37% affirment que la participation
aux différentes obligations sociales était moyenne.
Après l'adhésion à la
COCORWA, 30% des répondants déclarent que la participation des
PHP est petite, 22% affirment que la participation des PHP aux
différentes obligations sociales est moyenne tandis que 49% disent que
la participation est grande.
Ces obligations sociales se traduisent par des
réunions familiales, les réunions de Gacaca, réunions
d'après les travaux communautaires communément appelés
UMUGANDA, ainsi que des réunions relative à
l'assistance aux personnes vulnérables.
En effet, le constat en est qu'après l'adhésion
à la COCORWA, les PHP participent activement aux différentes
obligations sociales. Elles profitent de ces réunions de réclamer
leurs droits à travers des différentes réunions et de
faire le marketing de leurs produits. La coopérative joue le rôle
de premier plan pour la conscientisation de ses membres pour qu'ils puissent
surmonter toute sorte de complexe occasionnée par leur état
physique d'handicap.
2.6.
Revenu des ménages des personnes handicapées physiques.
Le revenu des ménages des personnes handicapées
physiques est analysé en comparant les conditions dont vivaient les
handicapées et les conditions de vie actuelle.
2.6.1. Revenu des ménages des PHP avant et après
l'adhésion à la COCORWA.
L a comparaison faite de la situation d'avant et
d'après l'adhésion des membres de la COCORWA,
révèlent que le revenu des personnes handicapées physiques
est sensiblement augmenté après l'adhésion
à la COCORWA.
Le tableau suivant montre la comparaison de revenu des
handicapés avant et après l'adhésion à la
COCORWA.
Tableau No12 : Analyse comparative de revenu des PHP
avant et après l'adhésion à la COCORWA.
Avant l'adhésion à la
COCORWA
|
|
Après l'adhésion à la
COCORWA
|
Revenu
|
Effectif
|
%
|
Revenu
|
Effectif
|
%
|
Moins de 30000
|
36
|
49
|
Moins de 30000
|
14
|
19
|
30001-50000
|
21
|
29
|
30001-50000
|
32
|
44
|
50001-70000
|
8
|
11
|
50001-70000
|
6
|
8
|
70001-100000
|
5
|
7
|
70001-100000
|
13
|
18
|
Plus de 100000
|
3
|
4
|
Plus de 100000
|
8
|
11
|
Total
|
73
|
100
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
Partant de ce tableau, nous constatons que le revenu des
personnes handicapées physiques membre de COCORWA avant
l'adhésion à ladite coopérative était reparti de la
manière suivante : 49% ont déclaré que leur revenu
mensuel était de moins de 30 000 frw, 29% personnes physiquement
handicapées ont répondu que leur revenu était compris
entre 30001 frw et 50000 frw par mois, 11% ont donné comme
réponse qu'elles obtenaient un revenu qui était compris entre
50001 frw et 70000 frw par mois, 7% personnes physiquement handicapées
ont déclaré que leur revenu était situé entre 70001
frw et 100000 frw, et enfin 4% ont déclaré que leur revenu
était plus de100000 frw par mois.
Alors qu'après l'adhésion à la
coopérative, 19% personnes handicapées physiques ont comme revenu
qui est inférieur à 30000 frw par mois, et que 44% personnes
handicapées physiques obtiennent le revenu qui est compris entre 30001
frw et 50000 frw, alors pour ceux qui ont un revenu situé entre 50001
frw et 70000 frw sont au nombre de 8% des répondants, enfin 11% ont
déclaré qu'elles reçoivent plus de 100000 frw.
Les informations issues de l'entretien mené
auprès des autorités de la COCORWA et les autorités
locales, nous révèlent que grâce aux activités
réalisées au sein de la COCORWA, les personnes handicapées
physiques parviennent à monter quelques petits projets qui
génèrent des revenus en leur faveur. Une autorité
s'exprime « Malgré l'importance de ces activités
réalisées au sein de la COCORWA, les besoins primaires de ses
membres restent insatisfaits ». Pour faire face à ce
problème, ils sont obligés pendant les heures hors
professionnelles de créer d'autres activités pouvant rehausser
leur revenu en vue de pouvoir couvrir les besoins primaires.
2.6.2. Moyens dont disposent
des PHP pour la scolarisation de leurs enfants.
Les moyens dont disposent les personnes handicapées
physiques pour la scolarisation de leurs enfants sont analysés en
comparant les deux situations d'avant et après l'adhésion
à la COCORWA. Le tableau ci-après montre
clairement la situation.
Tableau No 13: Comparaison de moyens de scolarisation des
enfants avant
et
après l'adhésion à la COCORWA
Avant l'adhésion à la
COCORWA
|
|
Après l'adhésion à la
COCORWA
|
Moyen
|
Effectif
|
%
|
Moyen
|
Effectif
|
%
|
Très suffisants
|
21
|
29
|
Très suffisants
|
36
|
49
|
Suffisants
|
38
|
52
|
Suffisants
|
26
|
36
|
Insuffisants
|
11
|
15
|
Insuffisants
|
9
|
12
|
Pas de moyen
|
3
|
4
|
Pas de moyen
|
2
|
3
|
Total
|
73
|
100
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
A partir de ce tableau, nous constatons que 29% des familles
des handicapés disposaient de très suffisants moyens pour
scolariser leurs enfants. 52% des familles avaient la capacité suffisant
de scolariser leurs enfants. 15% ont déclaré qu'elles disposaient
de moyens insuffisants pour la scolarisation de leurs enfants et enfin 4% sont
restées comme s'elles ne disposaient pas de moyen pour la scolarisation
de leurs enfants.
Tandis qu'après être membre de la COCORWA, 49%
ont dit qu'elles ont très suffisamment de moyen pour scolariser leurs
enfants, 36% ont déclaré que leurs moyens pour scolariser leurs
enfants sont suffisants, 12% ont répondu que leur moyen de scolariser
les enfants est insuffisant alors que 3% ne disposaient pas de moyen de
scolariser leurs enfants.
«Parmi les membres de la COCORWA, il y a les plus
démunis et ayant beaucoup de charges et incapables de conduire
leurs enfants à l'école qui
bénéficient du soutien de la COCORWA», a-t-il
déclaré le responsable de la COCORWA.
2.7.
Fréquentation des établissements sanitaires par les PHP avant et
après l'adhésion à la COCORWA
Avant l'adhésion à la COCORWA, les PHP se
faisaient soigner par le système de médecine traditionnelle,
mais après l'adhésion, elles fréquentent les centres de
santé. Le tableau suivant montre statistiquement l'évaluation
comparative de la fréquentation des établissements de
santé par les PHP avant et après leur adhésion à la
COCORWA.
Tableau No14 : Evaluation comparative de la
fréquentation des établissements de santé par les
PHP avant et après leur adhésion à la
coopérative.
Avant l'adhésion à la
COCORWA
|
|
Après l'adhésion à la
COCORWA
|
Réponses
|
Effectif
|
%
|
Réponses
|
Effectif
|
%
|
Médecine traditionnelle
|
21
|
29
|
Médecine traditionnelle
|
6
|
8
|
Pharmacie
|
13
|
18
|
Pharmacie
|
7
|
10
|
Automédication
|
17
|
23
|
Automédication
|
4
|
5
|
Centre de santé
|
11
|
15
|
Centre de santé
|
29
|
40
|
Hôpital
|
6
|
8
|
Hôpital
|
24
|
33
|
Autres
|
3
|
4
|
Autres
|
2
|
3
|
Nulle part
|
2
|
3
|
Nulle part
|
1
|
1
|
Total
|
73
|
100
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
A l'issu de ce tableau, nous constatons que 29% des
répondants se faisaient soigné moyennant la médecine
traditionnelle sans faire recours aux établissements qui prestent les
soins de santé, 18% ont déclaré qu'elles se faisaient
soigner seulement à la pharmacie lorsqu'elles se sentaient malade sans
se faire consulter ou faire des examens de laboratoire, 23% se faisaient
soigner sur leur propre compte c'est-à-dire qu'elles pratiquaient
l'automédication sans faire recours aux autres guérisseurs, 15%
fréquentaient les centres de santé pour se faire soigner et les
autres consultations relatives à leurs conditions de vie entant que
famille, 8% fréquentaient les différents hôpitaux s'elles
se faisaient transférer suite à leur état d'handicap cela
surtout lorsqu'elles veulent les hôpitaux capable de faire pour elles des
techniques orthopédiques, 4% des personnes enquêtées nous
ont répondu que seul Dieu guérit toutes les maladies.
En fin, 3% ont dit qu'elles ne se faisaient soigner nulle part
dans leur vie, donc ne se faisaient pas soigner, elles restaient à la
maison jusqu'à ce qu'elles soient guéri ou pas.
Alors qu'après l'adhésion à la COCORWA,
on constate que 8% ont déclaré qu'ils se font soigner par le
système de la médecine traditionnelle, 10% font recours aux
pharmacies en cas de maladie, 5% pratiquent l'automédication, 40% font
recours aux centres de santé lorsqu'ils tombent malade étant
donné que le coût est sensiblement diminué grâce aux
différentes assurances qui facilitent l'accessibilités aux soins
de santé, 33% ont déclaré qu'elles font recours aux
différents hôpitaux lorsque leur état de santé exige
des spécialistes, 3% on dit qu'ils ne fréquentent nulle part
pour se faire soigner, ils se rendent à Dieu. Enfin 2% est restée
indifférente aux questions posées.
«Nous fréquentons les centres
et ateliers orthopédiques spécifiques à notre état
physique mais bientôt un centre de jour sera à notre
disposition tout près de notre coopérative. La construction de ce
centre de jour en faveur des personnes handicapées a été
financée par les amis de Joseph Fraipnt NDAGIJIMANA sur la demande de la
COCORWA » souligne le responsable de la COCORWA.
De ce qui précède, nous constatons qu'avant et
après l'adhésion des personnes handicapées physiques
à la COCORWA, les moyens de se faire soigner se différent dans
la mesure où après l'adhésion à la
Coopérative, beaucoup de personnes membres de la Coopérative ont
abandonné la médecine traditionnelle et l'automédication
en faveur de la médecine moderne suite à l'augmentation du revenu
des activités rémunérées de la COCORWA.
2.8.
Moyens utilisés par les PHP pour couvrir les soins médicaux
avant et après l'adhésion à la COCORWA.
Moyens utilisés par les personnes handicapées
physiques pour couvrir les soins médicaux avant leur adhésion
à la COCORWA est principalement la mutuelle de santé,
après l'adhésion on constate qu'il y a une augmentation des
membres adhérant à la mutuelle de santé. Le tableau
ci-après indique l'analyse comparative de moyens utilisés par les
personnes handicapées physiques pour couvrir les soins médicaux
avant et après l'adhésion à la COCORWA.
Tableau NO15: Analyse comparative de moyens utilisés
par les personnes handicapées physiques pour couvrir les soins
médicaux avant et après l'adhésion à la
COCORWA.
Avant l'adhésion à la
COCORWA
|
|
Après l'adhésion à la
COCORWA
|
Assurance
|
Effectif
|
%
|
Assurance
|
Effectif
|
%
|
Mutuelle de santé
|
32
|
44
|
Mutuelle de santé
|
41
|
56
|
FARG
|
21
|
29
|
FARG
|
16
|
23
|
RAMA
|
9
|
13
|
RAMA
|
11
|
16
|
MMI
|
2
|
3
|
MMI
|
1
|
1
|
SORAS
|
1
|
1
|
SORAS
|
1
|
1
|
SONARWA
|
0
|
0
|
SONARWA
|
1
|
1
|
Autres
|
2
|
3
|
Autres
|
1
|
1
|
Rien
|
5
|
7
|
Rien
|
1
|
1
|
Total
|
73
|
100
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
A l'issu de ce tableau, on constate qu'avant l'adhésion
à la coopérative, 44% utilisaient la mutuelle de
santé pour couvrir les soins médicaux, 29% étaient en
charge du FARG, 9% étaient affiliées à la
RAMA, 2% étaient sur la charge de MMI pour couvrir les soins
médicaux, soit 1% était assurée par la SORAS, aucune
personne n'était assurée par la SONARWA, 3% utilisés
d'autres moyens pour couvrir les soins médicaux tandis que 7% n'ont rien
déclaré à propos de la question
posée.
Par contre, après l'adhésion à
la COCORWA, 56% utilisent la mutuelle de santé, 23% sont en
charge du FARG, 16% sont affiliées à la
RAMA, 1% est supportée par MMI pour couvrir
les soins médicaux, 1% est assurée par la SONARWA, 1% utilise
autres moyens 1% n'a rien déclaré.
On constate que la majorité des personnes
handicapées physiques membres de la COCORWA actuellement utilisent la
mutuelle de santé comme assurance maladie pour couvrir les soins
médicaux puisque le FARG a exigé certains de ses membres n'ayant
pas des maladies chroniques causées par le génocide de s'affilier
à la mutuelle de santé.
La contribution de la COCORWA aux soins médicaux de
ses membres est précisé par le comptable de la
coopérative «la COCORWA intervient dans le payement des
factures en faveur des personnes démunies de moyens et celles dont le
degré d'handicap est plus élevés ».
2.9.
Contribution de la COCORWA aux soins médicaux.
La contribution de la COCORWA aux soins médicaux de ses
membres n'est pas satisfaisante. Le tableau suivant montre
l'appréciation de la contribution de la COCORWA aux soins
médicaux dans des familles des personnes handicapées
physiques.
Tableau No16: Appréciation de la contribution de la
COCORWA aux soins
médicaux dans des familles des PHP.
Degré de contribution
|
Effectif
|
%
|
Suffisante
|
10
|
14
|
Moyenne
|
19
|
26
|
Insuffisante
|
40
|
55
|
Rien
|
4
|
5
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos études, Avril, 2009
A l'issu de ce tableau, nous constatons que 14% ont
répondu que la contribution de la COCORWA en soins médicaux est
suffisante, 26% ont déclaré que la contribution de la COCORWA est
moyenne, 55% ont montré que la contribution est insuffisante, alors
que 5% n'ont rien déclaré.
« Les partenaires ont diminué leurs
financements, raison pour laquelle les moyens financiers limités ne
permettent pas à la COCORWA à
contribuer suffisamment à couvrir les soins
médicaux de ses membres », dit le responsable.
Avec le peu de moyen dont dispose la COCORWA, elle contribue
au payement des factures en faveur de ses membres adhérés
à la mutuelle de santé.
2.10.
Degré de contribution de la COCORWA en faveur de ses membres
en matière de l'éducation de leurs
enfants.
Le degré de contribution de la COCORWA en faveur de ses
membres en matière de l'éducation est normalement suffisant
étant donné que l'éducation est gratuite pour tous.
Tableau No17: Analyse du degré de contribution de la
COCORWA en faveur de ses membres en matière de l'éducation de
leurs enfants.
Contribution
|
Effectif
|
%
|
Suffisante
|
43
|
59
|
Moyenne
|
20
|
27
|
Insuffisante
|
7
|
10
|
Rien
|
3
|
4
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
A la lumière de ce tableau, on constate que 59% ont
déclaré que la contribution de la COCORWA est suffisante, 27%
ont répondu que la contribution de la COCORWA est moyenne, 10% ont
déclaré que la contribution de la COCORWA est insuffisante, et
enfin 4% n'ont rien déclaré.
L'entretien mené auprès des autorités de
la coopérative, révèle que l'importance de la contribution
en faveur de ses membres est en fonction du degré de leur
infirmité donc plus une personne souffre de grande infirmité,
plus la contribution de la COCORWA est grande.
A propos de la contribution de la coopérative en
matière d'éducation en faveur de ses membres, le responsable de
la coopérative en parle en ces termes « la COCORWA fournie
le matériel scolaire en faveur des enfants de leur membre démunis
de moyen et dont le degré d'infirmité est plus
élevé, mais la contribution reste toujours
insuffisant ».
« Nous recevons la contribution de la COCORWA
qui consiste en matériel scolaire tel que les uniformes, les cahiers et
stylons juste au commencement de l'année scolaire » dit
l'un des membres de la coopérative.
2.11.
Qualité de repas des PHP avant et après l'adhésion
à la COCORWA.
La qualité de repas des personnes handicapées
physiques avant l'adhésion à la COCORWA
était essentiellement dominée par les tubercules, mais
après leur adhésion, le repas est constitué
majoritairement des légumineuses.
Tableau NO18 : Analyse comparative de la qualité
de repas pris par les personnes handicapées physiques avant et
après l'adhésion à la COCORWA.
Avant l'adhésion à la
COCORWA
|
|
Après l'adhésion à la
COCORWA
|
Réponses
|
Effectif
|
%
|
Réponses
|
Effectif
|
%
|
Les céréales
|
21
|
29
|
Les céréales
|
18
|
25
|
Les légumineuses
|
9
|
12
|
Les légumineuses
|
37
|
51
|
Les tubercules
|
39
|
54
|
Les tubericules
|
13
|
18
|
Les fruits
|
4
|
5
|
Les fruits
|
5
|
7
|
Total
|
73
|
100
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de nos
enquêtes, Avril, 2009
A la lumière de ce tableau, nous constatons que 54% ont
déclaré qu'ils mangeaient souvent des tubercules, 29% ont
déclaré qu'ils mangeaient des céréales, bien plus
12% ont dit qu'elles mangeaient des légumineuses, et enfin 5% ont
déclaré qu'elles mangeaient des fruits.
Tandis qu'après l'adhésion à
la COCORWA leurs nourritures ont sensiblement changé de cette
manière : 51% actuellement mangent des légumineuses suite
aux conseils reçus de la coopérative et des centres nutritionnels
et qu'elles ont connu l'importance de cette sorte d'alimentation, elles
essayent donc de changer souvent les repas en fonction de leurs moyens. 25%
personnes physiquement handicapées ont déclaré qu'elles
mangent souvent les céréales parce qu'elles contiennent des
éléments nutritifs et fortifiant, 18% ont déclaré
qu'elles prennent une alimentation composée des tubercules alors que 7%
ont déclaré qu'elles mangent des fruits.
En analysant les pourcentages consignés dans le
tableau, nous constatons que les membres de la COCORWA ne prennent pas une
alimentation équilibrée étant donné que les
proportions sont très disparates alors qu'une alimentation
équilibrée doit comprendre des éléments nutritifs
à des proportions égales.
Quant à nous, nous constatons que les membres de la
Coopérative ne parviennent pas à prendre une alimentation
équilibre d'autant plus que leur revenu n'est pas suffisant pour couvrir
tous leurs besoins.
2.12.
Niveau d'habillement des personnes handicapées physiques.
L'habillement des personnes handicapées physiques avant
et après l'adhésion à la COCORWA est suffisant
mais la proportion a énormément augmenté après leur
adhésion.
2.12.1. Le moyen de s'acheter des habits pour les PHP
Le moyen de s'acheter les habits est suffisant avant et
après l'adhésion des personnes handicapées physiques
à la COCORWA. Le tableau suivant montre l'appréciation du niveau
de s'acheter des habits avant et après leur adhésion à la
COCORWA.
Tableau No19: Appréciation du niveau de moyens de
s'acheter des habits avant et après l'adhésion des personnes
handicapées physiques à la COCORWA.
Avant l'adhésion à la
COCORWA
|
|
Après l'adhésion à la
COCORWA
|
Niveau
|
Effectif
|
%
|
Niveau
|
Effectif
|
%
|
Très suffisants
|
16
|
22
|
Très suffisants
|
23
|
32
|
Suffisants
|
36
|
49
|
Suffisants
|
39
|
53
|
Insuffisants
|
21
|
29
|
Insuffisants
|
11
|
15
|
Total
|
73
|
100
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
Partant de ce tableau, nous constatons qu'avant
l'adhésion à la COCORWA, les familles des
personnes handicapées physiques, 49% ont déclaré qu'ils
parvenaient à s'acheter des habits à
une proportion suffisante.
Et 29% avaient suffisamment de moyens pour s'acheter pour des
occasions de circonstances notamment les fêtes, le culte de
prière, etc. et enfin 22% disposent de moyens de se procurer des habits
à un niveau très suffisant.
Alors qu'après l'adhésion à la COCORWA,
53% ont répondu que leurs moyens de s'acheter des habits sont à
un degré suffisant, 32% ont déclaré que leurs moyens de
s'acheter des habits sont satisfaisants, et enfin 15% ont répondu
qu'elles disposent des moyens insuffisants pour se procurer des habits.
Pour le niveau d'habillement, nous remarquons qu'avant
l'adhésion à la COCORWA, les moyens dont
disposaient les PHP ne suffisaient pas, mais après l'adhésion
à la COCORWA, il y a eu une augmentation de 2% de moyen
de se procurer les habits. Par ailleurs, même s'il y a une augmentation
de moyens, le revenu obtenu par les personnes handicapées physiques ne
parvient pas à répondre aux problèmes relatifs à
l'habillement.
Par ailleurs, même s'il y a l'augmentation de moyen des
PHP, le revenu de certaines personnes handicapées physiques ne parvient
pas à répondre aux besoins relatifs à l'habillement.
Nous déduisons qu'en général, grâce
au revenu obtenu de la COCORWA, il contribue suffisamment à satisfaire
aux besoins d'ordre d'habillement.
2.12.2. Comportement en
matière d'habillement des PHP.
Le comportement en matière d'habillement et la
fréquence de changement des habits pour les PHP sont exprimés
dans le tableau ci-après.
Tableau No20 : Fréquence de changement des habits
par semaine
Fréquence
|
Effectif
|
%
|
Souvent
|
42
|
58
|
Quelques fois
|
17
|
23
|
Peu de fois
|
8
|
11
|
Jamais
|
6
|
8
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
A la lumière de ce tableau, nous constatons que 58% des
répondants ont déclaré qu'ils changent souvent des habits
par semaine.
Et que 23% des répondants ont dit que quelques fois,
ils changent de mode d'habillement, 11% des répondants changent rarement
les habits, tandis que 8% ne changent jamais le mode d'habillement.
Quand bien même les moyens des PHP pour s'acheter des
habits ont augmenté, il y a encore ceux, dont leur revenu ne leurs
permet pas de se procurer convenablement des habits voire même ceux qui
ne changent pas les habits.
Pour la question de changement des habits, un
enquêtés déclare « le revenu que je gagne de
la COCORWA, m'a permis d'acheter mes habits et pour les membres de ma famille,
et, pour la question d'hygiène et la propreté, nous changeons
souvent nos habits »
2.13.
Logement des personnes handicapées physiques
Cette section relève le mode de logement, les
matériaux qui construisent les logements, ainsi que la contribution de
la COCORWA au mode de logement des personnes handicapées physiques.
2.13.1. Le mode de logement des personnes handicapées
physiques.
Le mode de logement des personnes handicapées physiques
porte sur le type d'habitation, le constat en est qu'avant l'adhésion
à la coopérative, un bon nombre était des
locataires mais après l'adhésion on se rend compte qu'il y a
une diminution des locataires. La situation statistique est
libérée dans le tableau ci-après.
Tableau No21 : Le mode de logement des personnes
handicapées avant et après l'adhésion à la
COCORWA.
Avant l'adhésion à la
COCORWA
|
|
Après l'adhésion à la
COCORWA
|
Mode de logement
|
Effectif
|
%
|
Mode de logement
|
Effectif
|
%
|
Propriétaire de la maison
|
18
|
25
|
Propriétaire de la maison
|
22
|
30
|
Locataire
|
42
|
57
|
Locataire
|
37
|
51
|
Emprunteur
|
9
|
13
|
Emprunteur
|
11
|
15
|
Autres
|
4
|
5
|
Autres
|
3
|
4
|
Total
|
73
|
100
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
Partant de ce tableau, on voit bien qu'avant l'adhésion
à la COCORWA, 25% avaient leurs propres maisons, 57% étaient des
locataires sans possession de leurs maisons. 13% ont répondu qu'elles
vivaient dans des maisons empruntées, et 4 répondants soit 5%
n'ont rien déclaré.
Après l'adhésion à la COCORWA, 30% vivent
dans leurs propres maisons, 15% vivent dans des maisons qu'elles ont
empruntées tandis que les personnes qui n'ont rien
déclaré équivalent à 4%.
Considérant les informations fournies par nos
répondants, nous constatons que le nombre de propriétaires des
maisons a augmenté de 25% à 30%, alors qu'il y a une diminution
de nombres des locataires c'est-à-dire de 57% à 51%.
« L'augmentation du revenu des membres de la COCORWA,
leur ont permis de se procurer de leurs propres maisons au point que le nombre
des locataires a diminué. Le nombre d'emprunteur des logements ont
augmenté par le fait que la COCORWA a intervenu auprès de ses
membres dont les moyens sont très limités en leurs empruntant des
maisons» dit l'une des autorités de la
coopérative.
3.3.
Matériaux dans lesquels sont construites les maisons des PHP.
Sous cette section, les matériaux qui construisent les
maisons des personnes handicapées physiques sont essentiellement
dominés par les briques adobes, et nous n'avons pris que des personnes
propriétaire de leurs propres maisons. Le tableau suivant montre les
types de matériaux dans lesquels sont construites les maisons des
membres de la COCORWA.
Tableau NO22: Types de matériaux dans lesquels sont
construites les
maisons des membres de la COCORWA.
Types des matériaux
|
Effectif
|
%
|
Arbres
|
6
|
28
|
Brique adobes
|
10
|
45
|
Brique cuite
|
4
|
18
|
Bloc ciment
|
2
|
9
|
Total
|
22
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
L'observation de ce tableau montre que parmi les
matériaux de construction des maisons des personnes handicapées
physiques membres de la coopérative de confection rwandaise sont
dominées surtout par des briques adobes, étant donné que
45% des répondants, leurs maisons sont construites en briques adobes,
cela montre la fragilité des maisons dont vivent les personnes
handicapées physiques parce que ces maisons sont construites en fonction
de leurs moyens, 28% des répondants habitent dans des maisons
construites en bois, 18% répondants ont déclaré que leurs
maisons sont construites en briques cuites, donc ces maisons sont durables. 9%
ont dit que leurs maisons sont construites en bloc ciments.
En analysant les données, nous remarquons que les
maisons dans lesquelles vivent la plupart des membres de la COCORWA ne sont
pas durables étant donné que 28% des répondants ont des
maisons sont construites en arbres, 45% des répondants ont des maisons
construites en briques adobes contre 18% des répondants dont leurs
maisons qui sont construites en briques cuites. Comme intervention de la
COCORWA, elle parvient à faire le plaidoyer auprès des instances
publiques capables d'aider les souches vulnérables pour qu'elles
puissent construire des maisons en faveurs des PHP.
2.14.
Contribution de la COCORWA au mode de logement de ses membres.
Le logement est indicateur qui montre les conditions de vie,
la contribution de la COCORWA à l'obtention des logements de ses membres
est exprimée dans le tableau ci-après.
Tableau No23 : Niveau de contribution de la COCORWA au
mode de logement de ses membres.
Niveau de contribution
|
Effectif
|
%
|
Très suffisant
|
23
|
32
|
Suffisant
|
38
|
52
|
Insuffisant
|
9
|
12
|
Rien
|
3
|
4
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
A la lumière de ce tableau, nous constatons que la
contribution de la COCORWA à l'obtention des logements des familles des
personnes handicapées physiques est suffisante étant
donnée que 52% des répondants ont déclaré que la
contribution de la COCORWA est importante, 32% des enquêtés ont
répondu que la contribution de la coopérative est très
suffisante pour l'obtention des logements contre 12% des enquêtés
qui ont déclaré que la contribution de cette coopérative
est insuffisante. Et enfin 4% des personnes handicapées n'ont rien
répondu.
En analysant toutes les données, nous constatons que la
contribution de la COCORWA aux différents modes de logement est
importante, car ceux qui n'ont pas de leurs propres maisons parviennent
à se payer des loyers et, ceux dont les moyens sont très
limités, la COCORWA leurs prêtent des maisons.
2.15.
Fréquence de se nourrir pour les PHP membre de la COCORWA.
La situation de fréquence de se nourrir pour les
personnes handicapées physiques avant et après l'adhésion
à la COCORWA est indique par le tableau ci-dessous.
Tableau No24 : Étude comparative de
fréquence de se nourrir pour les personnes handicapées physiques
membre de la COCORWA.
Avant l'adhésion à la
COCORWA
|
|
Après l'adhésion à la
COCORWA
|
Fréquence
|
Effectif
|
%
|
Fréquence
|
Effectif
|
%
|
Une fois le jour
|
38
|
52
|
Une fois le jour
|
18
|
25
|
Deux fois le jour
|
26
|
36
|
Deux fois le jour
|
43
|
59
|
Trois fois le jour
|
9
|
12
|
Trois fois le jour
|
12
|
14
|
Total
|
73
|
100
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
A l'issu de ce tableau, nous constatons que avant
l'adhésion à la COCORWA 52% des répondants ont
déclaré qu'elles mangeaient une fois par jours, 36%
répondants handicapés physiques mangeaient deux fois par jour,
12% seulement mangeaient trois fois par jour.
Tandis qu'après l'adhésion à la COCORWA,
59% des enquêtés ont répondu que la grande majorité
parmi les personnes physiquement handicapées mangent deux fois par jour,
et 25% ne mange qu'une fois par jour, cela pour montrer que cette proportion
est grande par rapport à toute la population physiquement
handicapée oeuvrant au sein de la COCORWA. Enfin 14% répondants
mangent trois fois par jour.
En générale, nous enregistrons une
amélioration en fréquence de prise de repas des membres de la
COCORWA étant donné qu'après leur adhésion à
la coopérative les proportions de prise de repas par jour ont
augmenté, c'est-à-dire les personnes qui prenaient le repas une
fois par jour ont chuté de 52% à 25%. Les personnes qui prenaient
leur repas deux fois par jour ont quitté de 36% à 59%. Cependant,
même s'il y a eu une amélioration, il y a encore l'insatisfaction
de certains membres de la coopérative puisque la proportion des
personnes qui prennent leur repas trois fois par jour reste toujours à
un niveau très bas soit 12% avant l'adhésion et 14% après
l'adhésion à la COCORWA.
Conclusion partielle du deuxième chapitre.
Le deuxième chapitre intitulé
l'intégration socio-économique des personnes handicapées
physiques membres de la COCORWA est subdivisé en deux volets:
Le premier volet, nous dégageons l'identification des
enquêtés selon le sexe, âge, état matrimonial,
instruction, cause de l'infirmité.
Le second volet porte sur l'analyse objective des
résultats de notre étude. Ainsi, à l'aide des tableaux et
à travers de différents témoignages, il est question de
savoir si les activités menées par la COCORWA facilitent
l'intégration socio-économique de ses membres.
A ce sujet, la COCORWA apprend à ses membres les
activités diverses tels que la coupe couture, la mécanique, le
bricolage, vannerie et borderie, l'électronique. La COCORWA facilite
également ses membres à participer aux différentes
réunions organisées par les autorités administratives
locales.
Bien plus, la COCORWA organise à son tour des
réunions de concertation visant à l'intégration
socio-économique de ses membres et le renforcement des capacités
à travers des formations dans différents domaines visant à
renforcer les capacités de ses membres.
En effet, même si la coopérative n'aménage
aucun effort pour faciliter l'intégration socio-économique de ses
membres, elle rencontre pas mal de problèmes dont le plus important est
l'insuffisance de moyens financiers suite aux partenaires limités.
CHAPITRE III. DIFFICULITES
RENCONTREES PAR COCORWA DANS
L'ENCADREMENT DES
PERSONNES HANDICAPEES PHYSIQUES.
Le chapitre précédent nous renseigne sur
intégration socio-économique des personnes handicapées
physiques.
Dans ce chapitre, nous parlons sur les difficultés
rencontrées par la COCORWA dans l'encadrement des personnes
handicapées physiques.
3.1.
Contraintes rencontrées par la COCORWA dans l'assistance
socio-économique des PHP
Cette section montre les contraintes auxquelles fait face la
COCORWA dans le cadre de l'assistance socio-économique des personnes
handicapées physiques membres de ladite coopérative. Le tableau
ci-dessous indique la situation.
Tableau No25 : Contraintes rencontrées par la
COCORWA dans l'assistance socio-économique des personnes
handicapées physiques
Contraintes
|
Effectif
|
%
|
Manque de partenaires
|
5
|
42
|
Ignorance des membres
|
3
|
25
|
Marché limité des produits
|
3
|
25
|
Autres
|
1
|
8
|
Total
|
12
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril 2009
A la lumière de ce tableau, nous remarquons que 42% des
autorités de la COCORWA ont déclaré que le problème
majeur rencontré par la dite coopérative est l'insuffisance des
partenaires. « Comment se peut-il qu'une coopérative ou
association des personnes handicapées puissent fonctionner à
atteindre sa mission sans qu'il ait des partenaires qui
interviennent ? » s'interroge le responsable de la
coopérative.
Et puis 25% des autorités interviewées ont
précisé que l'ignorance des membres est aussi un problème
auquel la coopérative de confection rwandaise fait face pour permettre
la bonne marche des activités de la COCORWA en faveur de ses membres.
« Apprendre à quelqu'un de niveau d'instruction
très bas comment se créer un 'emploi est un problème
délicat d'autant plus que son esprit de créativité n'est
pas développés » souligne l'une des
autorités de la COCORWA.
Pour la question du marché limité, 25% des
autorités ont répondu que c'est facteur limitant la
possibilité d'encadrement des personnes handicapées physiques,
car les membres de la COCORWA sont rémunérés en fonction
de la quantité des articles produits. D'autant plus que le marché
reste limité, les produits restent dans le stock jusqu'à la date
de péremption sans avoir où elles peuvent les vendre,
« des uniformes scolaires, les vêtements de certaines
entreprises qui, quelque fois restent longtemps impayés freinent la
bonne marche de nos activités », illustre le
comptable de la coopérative.
Et finalement 8% des autorités de la coopérative
n'ont rien répondu à propos de la question posée relative
aux problèmes rencontrés par la COCORWA dans l'encadrement des
personnes handicapées physiques.
Les autorités précisent que les
difficultés rencontrées par la COCORWA se percutent même
sur les familles de ses membres « les conditions de vie des
enfants et membres de la COCORWA ne peuvent s'améliorer qu'en fonction
de l'évolution de la situation financière de la
coopérative », déclare le responsable de la
COCORWA.
3.2.
Obstacles rencontrés par la COCORWA au niveau de l'encadrement des
PHP
L'encadrement des personnes handicapées physiques est
un problème auquel la coopérative fait face suite aux
différents facteurs dont l'insuffisance de matériel, la
vulnérabilité des PHP, les préjugés de la
société vis-à-vis des PHP, ainsi que la faible revenu. Le
tableau ci-après indique les obstacles rencontrés par la COCORWA
dans le cadre d'encadrement des personnes handicapés physiques.
Tableau No26. Obstacles rencontrés par la COCORWA dans
le cadre d'encadrement des personnes handicapés physiques.
Obstacle
|
Effectif
|
%
|
Matériel insuffisant
|
2
|
17
|
La vulnérabilité des PHP
|
4
|
33
|
Préjugés de la société
vis-à-vis des PHP
|
4
|
33
|
Faible revenu
|
2
|
17
|
Total
|
12
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril 2009
Partant de ce tableau, on constate que la grande
majorité des autorités de la coopérative soit 33% ont
déclaré que le problème majeur au niveau de l'encadrement
des PHP sont les préjugés de la société qu'a
vis-à-vis des personnes handicapées ainsi que la
vulnérabilité.
« Le ventre affamé n'a pas
d'oreille, tant que il y a encore des membres de la
coopérative qui restent dans la vulnérabilité, la COCORWA
ne parvient pas à bien encadrer ses membres ».
Déclare l'autorité de la COCORWA.
A propos des préjuges de la société
à l'endroit des personnes handicapées physiques, les PHP se
entent infériorisées. « Nous sommes traitées
par la société comme des personnes incapables de faire quelque
chose ou mendiants qui ne peuvent pas participer au développement du
pays », précise l'une des autorités.
Et, 17% des autorités interviewées ont
déclaré que le matériel dont dispose la coopérative
ne suffit pas pour le bon encadrement de ses membres. Le responsable de la
COCORWA déclare : « comment la coopérative
peut elle réussir à l'encadrement socio-économique de ses
membres alors qu'elle enregistre un manque de matériel tels que les
machines à coudre spécifiques aux personnes handicapées
physiques, fers à repasser, les tissus, mousses, locaux, etc. nous
n'aménageons aucun effort pour mobiliser les partenaires mais, le
problème reste toujours posé »
En effet, 17% des interviewés déplorent du
faible revenu de la coopérative. « Depuis que la
coopérative a repris ses activités, nous ne sommes même pas
parvenues à réhabiliter les infrastructures de la
coopérative suite aux problèmes financiers plutôt, nous
faisons à ce que les membres de la coopérative gagnent leurs
salaires ».
3.3.
Problèmes que la COCORWA n'a pas pu résoudre en faveur des
PHP.
Les problèmes que la coopérative n'a pas pu
résoudre pour les personnes handicapées physiques sont d'ordre
socio-économique et socioculturel. Le tableau ci-dessous montre les
problèmes que la COCORWA n'a pas pu résoudre en faveur de ses
membres.
Tableau No27: Problèmes que la COCORWA n'a pas pu
résoudre en faveur de ses membres.
Problèmes
|
Effectif
|
%
|
Logement
|
26
|
36
|
Encadrement
|
18
|
25
|
Soins médicaux
|
22
|
30
|
Autres
|
7
|
9
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril 2009
A la lumière de ce tableau, on constate que 36% de nos
répondants ont déclaré que le grand problème que la
coopérative n'a pas pu résoudre est la participation
significative à la construction des logements de leurs membres.
« Jusqu'à présent, la coopérative n'a rien
fait à notre faveur après être chassé des maisons
qui nous avez été construites par le bienfaiteur Abée
Fraipont NDAGIJIMANA », déclare l'un des membres de la
COCORWA.
De plus 25% de nos répondants, ont déclare que
même si elles reçoivent des formations dans divers domaines, la
coopérative ne leurs donne pas des kits pour commencer le travail.
« Etre formé est très important, mais la
formation sans moyens pour mettre en pratique les connaissances acquises ne
nous apporte rien, plutôt la coopérative devrait nous donner des
matériel après la formation », déclare un
membre de la Coopérative.
Puis, 30% ont déclaré que la coopérative
n'a pas pu résoudre le problème de soins médicaux, si on
fait recours au tableau numéro 18 intitulé
« l'appréciation de la contribution de la COCORWA aux soins
médicaux dans des familles des personnes handicapées
physiques », partant de ce tableau, on constate que la contribution
de la coopérative n'est pas suffisante, donc 55% ont répondu que
la contribution est insuffisante. Un membre de la Coopérative souligne
«il ne sert à rien de faire soigner certains des membres de
la famille au moment où d'autres restent sans être soigné
pour cause de l'insuffisance de moyen. Nous préférons faire
soigner les enfants au détriment de leurs parents ».
Enfin 9% n'ont rien répondu pouvant nous donner comme
information ayant trait aux problèmes que la coopérative n'a pas
pu résoudre en faveur des personnes handicapées physiques.
3.4.
Moyens utilisés par les handicapés pour résoudre leurs
problèmes.
Les moyens utilisés par les personnes
handicapées physiques membres de la COCORWA pour résoudre leurs
problèmes sont notamment le travail hors des obligations
professionnelles, se regrouper dans des tontines, se rendre à Dieu etc.
Le tableau suivant montre la situation.
Tableau No28 : Evaluation de moyens utilisés par
les handicapés pour résoudre leurs problèmes.
Moyen utilisé
|
Effectif
|
%
|
Travail hors des obligations professionnelles
|
23
|
31
|
Adhésion à des tontines
|
43
|
59
|
Se rendre à Dieu
|
5
|
7
|
Autres moyens
|
2
|
3
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de
nos enquêtes, Avril, 2009
Par l'analyse des données exprimées dans le
tableau ci-dessus, nous constatons que 31% des répondants ont
déclaré que pour faire face au problème que la COCORWA n'a
pas résolu, elles réalisent des activités pendant les
heures hors des obligations professionnelles en vue d'augmenter leur revenu.
Alors, 59% ont déclaré qu'elles ont
créée des tontines pour s'entraider. Pour faire face à ce
problème, l'un des membres s'exprime à ce sujet
« quelques soient les conditions, nous devons survivre, raison
pour laquelle nous nous regroupons dans des mutuelles de solidarité
financière en vue de satisfaire nos besoins ».
Et, 7% des répondants ont dit qu'étant
donné que leurs moyens sont très limités face à une
multitude de problèmes auxquels ils ne peuvent pas apporter une
solution, ils invoquent Dieu comme leur dernier moyen de recours pour qu'il
puisse intervenir dans la résolution de leurs problèmes. Et
finalement 3% n'ont rien déclaré.
Pour compléter les informations fournies par les
répondants du questionnaire, nous nous sommes entretenu avec les
autorités de la COCORWA, le responsable s'explique « nos
produits restent longtemps dans nos stock pour cause de la limitation du
marché, manque de partenaires, insuffisance en appui technique, la
COCORWA n'intervient pas convenablement à la résolution des
problèmes de ses membres »
3.5.
Degré d'appréciation des services rendus par la COCORWA dans
l'encadrement de ses membres.
Les services rendus par la COCORWA pour l'encadrement de ses
membres sont de différentes sortes. Ainsi, ils sont
appréciés par les membres à des niveaux différents
exprimés dans le tableau suivant.
Tableau No29: Appréciation des services rendus
par la COCORWA dans l'encadrement de ses membres.
Niveau d'appréciation
|
Mesures des réponses
|
%
|
Suffisant
|
23
|
32
|
Assez suffisant
|
32
|
44
|
Insuffisant
|
14
|
19
|
Autres
|
4
|
5
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Résultats de nos
enquêtes, Avril, 2009
A l'issu de ce tableau, nous remarquons que 32%
répondants ont déclaré que l'encadrement qui leur est
apporté est suffisant. 44% des enquêtés ont répondu
que l'encadrement qui leur est apporté est assez suffisant, par
conséquent, elles proposent l'amélioration de l'encadrement pour
faire face aux problèmes que rencontrent les membres de la
coopérative. 19% répondants ont déclaré que
l'encadrement de la COCORWA en leur faveur est insuffisant. Et puis 5% sont
restées indifférentes à la question posée.
Notre questionnaire a été complété
par l'entretien mené auprès des autorités de la COCORWA,
l'encadrement de la coopérative en faveur de ses membres est
fonction des moyens tout en privilégiant les PHP dont le degré
d'handicap est plus élevé. On ne peut pas faire ce qui est au
delà des capacités de la coopérative, nous encadrons les
membres dans divers domaines en fonction des moyens dont la coopérative
dispose » précise l'une des autorités de la
COCORWA.
Conclusion partielle du
troisième chapitre
Au niveau du troisième chapitre intitulé
« difficultés rencontrées par la COCORWA dans
l'encadrement des PHP », nous avons dégagé les
contraintes auxquelles la COCORWA fait face pour l'encadrement de ses
membres.
Au sujet des problèmes rencontrées par la
COCORWA, nous avons constaté que suite au manque de partenaires,
ignorance des membres, le marché limité des produits,
matériel insuffisant, la vulnérabilité des membres, les
préjuges de la société vis-à-vis des PHP et le
faible revenu la COCORWA ne parvient pas à encadrer convenablement ses
membres.
Quant aux problèmes que la coopérative n'a pas
pu résoudre, nous avons dégagé les problèmes
liés au logement, l'encadrement et aux soins médicaux.
Pour faire face à ces problèmes, les PHP
essayent de chercher des activités pouvant augmenter leur revenu en
réalisent des activités pendant les heures hors des obligations
professionnelles, en créant des tontines (mutuelles de
solidarités financières), et certaines personnes qui ne
parviennent pas à trouver les moyens pour résoudre leurs
problèmes, elles se mettent entre les mains du tout puissant.
En général, même si la COCORWA contribue
à la résolution des problèmes rencontrés par ses
membres, l'appréciation des services rendus en faveurs de ses membres
est évaluée insuffisamment par les PHP à 44% des
répondants.
CONCLUSION GENERALE
1. Synthèse
Au terme de notre travail, nous sommes supposés avoir
parcouru tous les éléments qui peuvent nous aider
à expliquer la contribution de la COCORWA
à l'intégration socio-économique des
personnes handicapées.
Nous situant sur un point de départ à
savoir l'intégration socio économique des personnes
handicapées physiques et la contribution de la COCORWA à
l'intégration socio-économiques en faveur de ses
membres; notre objet d'étude était l'évaluation de la
contribution de la COCORWA à l'intégration socio
-économique des personnes handicapées. Quelques questions
importantes ont guidé notre mémoire dont les plus importantes
sont :
o Quelle est la place de la Coopérative de Confection
Rwandaise dans l'intégration socio économique des personnes
handicapées physiques dans le Secteur Gikondo?
o Quels sont les problèmes rencontrés par la
COCORWA dans l'encadrement des personnes handicapées physiques ?
Nos objectifs opérationnels visaient de :
o Examiner si les activités réalisées par
la coopérative de confection rwandaise en faveur des personnes
handicapées physiques parviennent à résoudre leurs
problèmes;
o Relever les limites qui sont à l'origine de
l'insuffisance de revenu familial des personnes handicapées physiques
encadrées par la COCORWA la satisfaction de leurs besoins ;
Les résultats de nos investigations, nos recherches
à travers lesquels les objectifs de cette étude
sont réalisés, sont réunis en trois groupes.
Pour mener à bon trait cette
étude, nous sommes partis par la revue de la littérature pour
bien éclaircir nos pistes de recherche par ce, nous avons
spéculé autours des informations concernant la COCORWA.
Les deux chapitres ont tous concerné les
problématiques ci-haut mentionnées bien que nous y ayons
évoquées nos démarches méthodologiques.
Toutefois, les résultats de nos études ont
révélé ce qui suit :
Le constat général est que les activités
exercées par COCORWA ont un impact important sur la situation
socio-économique de ses membres.
En ce qui concerne la mesure des problématiques, il a
été vu que la place de la Coopérative de Confection
Rwandaise dans l'intégration socio-économique des personnes
handicapées physiques dans le Secteur Gikondo est significative, cela
à partir des activités exercées par la COCORWA en faveur
de ses membres.
Il y a également la formation des membres dans
plusieurs domaines notamment la formation en coupe couture dont les personnes
handicapées physiques formées s'évaluent à 67%
tandis que ceux qui sont formées en matière de création
des activités génératrices de revenues sont à une
proportion de 20%.
Ainsi, les personnes handicapées physiques qui vivent
de la coupe couture sont évaluées à 58%, ceux qui font la
mécanique sont évaluées à 20%, ceux qui font le
bricolage sont à une proportion de 11%, ceux qui ont emprunté le
métier de vannerie et borderie sont évalués à 5%
tandis que les électroniciens sont évalués à 3%.
Considérant tout ce qui précède, nous
pouvons affirmer sans doute que les activités réalisées
par la COCORWA ont un impact positif sur l'intégration
socio-économique de ses membres dans la mesure où tous les
adhérents à la Coopérative de Confection Rwandaise ne
vivent que grâce aux métiers appris de la COCORWA, et pensons
avoir atteint notre premier objectif.
D'autre part, notre deuxième question de recherche
étant «de montrer les problèmes rencontrés par la
COCORWA dans l'encadrement des personnes handicapées
physiques ».
En effet, à travers les témoignages
données par les autorités de la COCORWA et les personnes
handicapées physiques, révèlent que ces problèmes
sont d'ordre socio-économiques en l'occurrence : la manque de
partenaires, ignorance des membres, matériels insuffisant, la
vulnérabilité des membres, les préjuges de la
société vis-à-vis des PHP, faible revenu ainsi que le
marché limité des produits.
Face à tous ces problèmes, les
adhérents à la COCORWA doivent réaliser les
activités pouvant augmenter leurs revenues pendant les heures hors des
obligations professionnelles.
Dans le même ordre d'idée, notre enquête a
révélé que les PHP qui réalisent les
activités pouvant augmenter leurs revenus sont évaluées
à 31%, celles qui se regroupent dans des tontines pour s'entraider sont
à une proportion de 59%.
2. Suggestions
Nous ne pouvons pas passer outre sans se préoccuper des
suggestions que nous devons émettre en conformité avec notre
dernier objectif à savoir émettre des suggestions. De là,
quelques suggestions émises sont les suivantes :
Aux personnes
Handicapées
· Continuer à lutter pour leur droit et
intérêts à travers des coopératives ou
associations;
· Avoir le courage d'exploiter au maximum les
potentialités qu'elles possèdent;
· Apprendre différents métiers
adaptés à leur état physique susceptible de
générer leur revenu pour pouvoir s'intégrer dans la
société;
· Se faire soigner régulièrement pour
améliorer leur état de santé et diminuer les effets
négatifs causés par le handicap;
A la Coopérative de
Confection Rwandaise
· Augmenter les formations en matière de
création d'emploi en faveur de ses membres;
· Mettre en place un cadre permanant de counseling en
faveur de ses membres afin qu'ils puissent supporter leur état de
handicap;
· Chercher des projets de développement de grande
envergure pouvant favoriser l'auto promotion des personnes
handicapées;
· Aider les personnes handicapées à se
construire des logements ;
· Adopter les mécanismes de mobilisation à
l'endroit des partenaires.
Aux
organisations partenaires
· Aider les personnes handicapées physiques
à travers des formations diversifiées en vue d'être
concurrentiel sur le marché des affaires.
· Augmenter les sponsors des activités
génératrices des revenues susceptibles d'augmenter le revenu des
personnes handicapées physiques membre de la COCORWA ;
· Continuer à promouvoir les activités
socio-économiques adaptées aux personnes handicapées
physiques ;
Au Gouvernement rwandais
· Intervenir dans le processus intégratif des
handicapés en accordant des subsides aux institutions prenant en charge
cette couche vulnérable ;
· Assister les personnes handicapées physiques
nécessiteuses pour éviter l'exclusion socio-économique;
· Enlever toutes les barrières contre les PHP en
matière d'emploi;
· Construire les infrastructures adaptables à
l'usage des handicapés ;
· Fournir des services de réadaptation en
disposant d'une assistance sociale, médicale, pédagogique et
professionnelle aux personnes handicapées ;
· Appuyer les initiatives des associations ou des
coopératives créées par les personnes handicapées
en garantissant les ressources matérielles et financières
nécessaires.
Au terme de ce travail, nous osons dire que, compte tenu de
tous les résultats et commentaires enregistrés, toutes nos
questions ont été répondues et nos objectifs atteints.
Nous ne prétendons pas cependant avoir épuisé un sujet
aussi vaste.
Ainsi nous soumettons notre travail à
l'amélioration et corrections et imperfections nous laissant
nous-mêmes aux abords. En termes de compléments les recherches
ultérieures peuvent s'orienter essentiellement sur l'analyse des
problèmes psycho-sociaux éprouvés par les personnes
handicapées dans la communauté. Faut-il aussi penser à
une recherche centrée seulement sur la responsabilité civile des
personnes handicapées ainsi que la protection juridique par la
société en faveur des personnes handicapées.
Bibliographie
I. OUVRAGES GENERAUX
1) BOULANGER, J.C., 1999, Dictionnaire
québécois d'aujourd'hui, Montréal.
2) B.I.T., 1987, Alliance coopérative
internationale, Genève.
3) DELAND, S., 1996, Initiation de
recherche scientifique, Québec.
4) DURKHEIM, E., 1960, Les règles de la
méthode sociologique, 5ème édition,
quadrige, PUF, Paris.
5) GRAWITZ, M et PINTO, 1979, Méthodes des sciences
sociales, DALLOZ, Paris.
6) GHIGLIONE et MATALON, Enquête sociologique :
Théorie et pratique, Paris, 1998
7) GENTIL, D., 1984, les pratiques coopératives en
milieu rural africain, paris.
8) H.V.P., 2006, Construction d'un centre de
revalidation et de formation
à Kigali,
Bruxelles.
9) HOBBES, T., 2001, La pensée politique
moderne, PUF, quadrige.
10) INSR, 2005, situation des personnes Handicapées
au Rwanda, Kigali.
11) JAVEAU, C., 1985, l'Enquête par le
questionnaire, manuel à l'usage du
praticien, ULB,
Bruxelles.
12) LAFLAMME, M., 1980, Doctrine et pratiques
coopératives, Québec.
13) MINISANTE, Plan National de réadaptation des
handicapées
physiques, Kigali,
2008.
14) MINISANTE, National Population Policy for Sustainable
Development of Rwanda, Kigali, 2003.
15) MINICOM, Les coopératives et les
Associations, Kigali, 2005.
16) MINECOFIN, Troisième RGPH Kigali, 2005.
17) MULUMBATI, N., 1980, Manuel de Sociologie
générale, Rubumbashi
18) NATIONS UNIES, Programme d'action Mondial concernant
les personnes Handicapées ; New York, 2005.
19) NATIONS UNIES, Les droits des personnes
handicapées, New York, 1975.
20) OLERON, P. 1976, L'éducation des enfants
physiquement handicapés, PUF.
21) O.M.S, Classification des handicapes :
déficiences, incapacités et avantages, Genève ANSERM,
1988.
22) QUIVI et VAN COMPENHOUDT, Manuel de recherche en
sciences sociales, Paris, 1997
23) ROUSSEAU, J.J. 1762, Du contrat social,
Genève.
24) REPUBULIKA Y'U RWANDA, Itegeko Nshinga, Kigali,
2003.
25) TILLE, Y. 2001, Théories des sondages :
échantillonnage et estimation en population finies,
Paris.
II. LES RAPPORTS ET REVUES
1) AGHR, Rapport annuel, Kigali, 2006.
2) COMPASSION INTERNATIONAL, rapport trimestriel,
Kigali, 2008.
3) CENTRE AMIZERO, Rapport annuel, Kigali, 2007.
4) COCORWA, Rapport annuel, Kigali, 2007.
5) FAMILY HEALTH INTERNATIONAL RWANDA (FHI): Rapport
annuel, Kigali, 2007
6) MERA, Rapport trimestriel, Kigali, 2006.
7) PARLEMENT RWANDAIS, rapport des séances,
Kigali, 2006.
8) JOURNAL, vivre ensemble, Numéro 87 du
Novembre, Paris, 2007.
9) SECTEUR GIKONDO, Rapport d'évaluation des
coopératives, Kigali, 2008
III. COURS
1) KARAMIRA, C., 2004, Les grandes théories
sociologiques, ULK, Kigali.
2) INTERAYAMAHANGA, R., 2007, Méthodologie de
recherche en sciences
Sociales, ULK, Kigali.
3) RWIGAMBA, B., 2006, Initiation au travail de recherche
scientifique, ULK, Kigali.
IV. MEMOIRES
1) HABINEZA J.B., 2006, La contribution des ASBL dans
l'intégration socio-
économique des groupes vulnérables,
ULK, Kigali.
2) IYAKAREMYE, I., 1997, Intégration psychosociale
des handicapés physiques au Rwanda, UNR.
3) MUHAYIMANA, J., 2005, Etudes des
problèmes sociodémographiques
des personnes handicapées au Rwanda, ULK,
Kigali.
4) MUKANYANA, B., 2007, La réintégration
socio économique des handicapés physiques à
KMH, ULK, Kigali.
5) MUKAMUTARA, M. P., 2007, Problématique de
l'intégration sociale des enfants handicapés physiques dans la
société rwandaise, ULK, Kigali.
6) MUNYAWERA, S.P., 2005 : Réintégration
socio-économique des enfants
domestiques encadrés par ADPA, ULK,
Kigali.
7) YIRIRWAHANDI, M. 1987, Problématique de la
réinsertion socio économique des adolescents
handicapés moteurs après leur rééducation,
UNR.
V. DICTIONNAIRES
1) ENCYCLOPEDIE LIBRE, Paris, 1995
2) GRANDE ENCYCLOPEDIE ,1971
3) Petit LAROUSSE ILLUSTRE, 1992
4) MORFAUX, L., 1980
5) Dictionnaire d'histoire et philosophie des sciences,
2006
VI. REFERENCE ELECTRONIQUE
1) Commission Interaméricaine des droits de
l'homme, sur le site :
Http//
www.cidh.org, Washington, D.C., 2006 U.S.A.
consulté le 3/02/2009
ANNEXES
QUESTIONNAIRE DE RECHERCHE
N.B : La version originale du questionnaire est en
KINYARWANDA
CONSIGNE :
1. Compléter votre identification avant de
répondre ;
2. Lisez attentivement toutes les questions et essayer de
répondre correctement sans intervention d'autres personnes ;
3. Mettez un signe de croix dans une case prévue devant
la réponse choisie et donnez des explications dans une place qui leur
est réservée.
Note :
1. Toutes les questions sont acceptables et ce n'est pas une
compétition ;
2. Je vous promets que seul l'intérêt de la
recherche scientifique dirige notre attention, vos réponses sont un
secret et que seul les conclusions générales seront à la
portée du public.
PARTIE I. IDENTIFICATION DU REPONDANT
Code du Participant
Sexe et Age
Masculin ............................
Féminin ...................... :......
Age (en années révolues)
............................
Etat civil
Marié (e)...............................
Veuf (ve)..............................
Divorcé (e)...........................
Séparé (e) ............................
Niveau d'études
Illettré ............................
Primaire.........................
Secondaire.....................
Universitaire..................
A. Questions relatives avec les activités
exercées par la COCORWA
1. Dans votre travail journalier au sein de la COCORWA, quels vos
activités
o Couture ............................
o Bricolage ..........................
o Electronique .....................
o Autres (À spécifier)
...............................................................
2. Y a-il des formations professionnelles dont vous recevez?
o Oui ............................
o Non ............................
3. Si oui, quelles sont les contenues?
o Couture ............................
o Création des activités
génératrices des revenues ............................
o Counseling ............................
o Autres (À
spécifier).........................................................................
4. Combien de fois suivez-vous ces formations ?
o Souvent ............................
o Quelques fois ...................
o Rarement .........................
5. Quels sont les résultats de cette formation dans la
vie courante sur le plan
o Sociale ....................................
o Economique ............................
o Psychologique .........................
o Autres (A spécifier)
........................................................................
6. Quels sont les services reçus de la
COCORWA ?
o Counseling
................................................
o Prothèses orthopédique
............................
o Confection de nos habits ............................
o Autres (A spécifier)
........................................................................
B. Questions Relatives à la nourriture
7. Avant l'adhésion à la COCORWA, votre famille
mangeait combien de fois par jour ?
o Une fois par jour ............................
o Deux fois par jour ............................
o Trois fois par jour ............................
8. Après l'adhésion à la COCORWA, vous
mangez combien de fois par jour?
o Une fois par jour ............................
o Deux fois par jour ............................
o Trois fois par jour ............................
9. Dans le cadre de la nourriture, avant l'adhésion
à la COCORWA, quel est sorte d'aliment dont vous preniez ?
o Céréales .......................
o Tubercules ....................
o Légumineuse .................
o Fruits ............................
10. Après l'adhésion à la COCORWA, dans
les aliments suivants, lesquels dont vous mangent?
o Céréales .......................
o Tubercules ....................
o Légumineuse .................
o Fruits ............................
11. Avant l'adhésion à la COCORWA, comment
variez-vous votre aliment ?
o Souvent ..........................
o Quelques fois ..................
o Rarement .......................
o Jamais .......................
12. Après l'adhésion à la COCORWA,
comment votre aliment change?
o Souvent ..........................
o Quelques fois ..................
o Rarement .......................
o Jamais .......................
C. Questions Relatives à la santé
13. Quelle est la cause de votre infirmité ?
o Guerre et le génocide contre les Tutsis
.......................
o Accident ..........................
o Maladie ...........................
o Ne sait pas .......................
14. Quelle est la conséquence de votre infirmité
dans votre vie active ?
o Marginalisation.......................
o La pauvreté.............................
o Maque d'emploi.......................
o Aucun .....................................
o Autre (À spécifier)
........................................................................
15. Avant votre adhésion à la COCORWA, dans le
cadre de la santé, quelle votre établissement fréquentiez
vous pour se faire soigner?
o Médecine traditionnelle ................
o A la Pharmacie ............................
o Automédication ............................
o Au centre de santé .......................
o A l'hopital .......................
o Autres ............................
o Nulle part ( Expliquer)
.....................................................................
16. Après votre adhésion à la COCORWA,
quels sont les établissements de santé fréquentez vous?
o Médecine traditionnelle ................
o A la Pharmacie ............................
o Automédication ............................
o Au centre de santé .......................
o A l'hopital .......................
o Autres ............................
o Nulle part (Expliquer)
.....................................................................
17. Avant l'adhésion à la COCORWA, quel est le
moyen utilisé par votre famille pour couvrir les soins médicaux?
o Mutuelle de santé .......................
o FARG .......................
o RAMA .......................
o MMI ..........................
o SORAS .....................
o COGEAR ...................
o SONARWA .................
o Ailleurs ................... Explique
.............................................
18. Quels sont les moyens utilisés par votre famille
pour couvrir les soins médicaux ?
o Mutuelle de santé ...........
o FARG .............................
o RAMA ............................
o MMI ..............................
o SORAS .........................
o COGEAR .......................
o SONARWA ....................
o Ailleurs ...............
Expliquer................................................
19. Quel est le degré de se faire soigner au sein de votre
famille?
o Très suffisant ....................
o Suffisant .........................
o Insuffisant .......................
20. Y a -t-il la contribution de la COCORWA ?
.......................................................................................................................................................................................................................
21. Dans le cadre de la santé, considérant votre
vie avant l'adhésion à la COCORWA, quelles sont votre
souhait ?
........................................................................................................................................................................................................................
D. Questions relatives à
l'habillement
22. Avant l'adhésion à la
COCORWA, quel est le niveau de moyen d'obtenir les habits d'aller participer
dans des cérémonies ?
o Très suffisant ..................
o Suffisant .........................
o Insuffisant ........................
o Aucun (expliquer)
.........................................................................
23. Après l'adhésion à
la COCORWA, quel est le niveau de moyen d'obtenir les habits d'aller participer
dans des cérémonies ?
o Très suffisant .........................
o Suffisant ...............................
o Insuffisant .............................
o Aucun (expliquer)
.........................................................................
24. S'il s'agit très suffisant ou suffisant, combien de
fois changez vous les habits par semaine ?
o Souvent ...........................
o Quelques fois ...................
o Rarement .........................
o Aucune (expliquer)
.......................................................................
E. Questions relatives à la vie sociale
25. Avant l'adhésion à la COCORWA, on vous invitait
dans des cérémonies ?
o Souvent ...........................
o Quelques fois ...................
o Rarement .........................
o Aucune (expliquer)
.......................................................................
26. Après l'adhésion à la COCORWA, on vous
invite dans des cérémonies ?
o Souvent ...........................
o Quelques fois ...................
o Rarement .........................
o Aucune (expliquer)
.......................................................................
27. Avant l'adhésion à la COCORWA, y a-t-il des
postes politiques de l'Etat dont vous aviez posé votre
candidature ?
........................................................................................................................................................................................................................
28. Après l'adhésion à la COCORWA, y a-t-il
des postes politiques de l'Etat dont avez vous posé votre
candidature ?
........................................................................................................................................................................................................................
29. Avant l'adhésion à la COCORWA, quels sont
les réunions participeriez vous ?
Réunions des familles..... Souvent ..... Peu de fois
..... Aucune .....
Réunions de Gacaca ..... Souvent ..... Peu de fois
..... Aucune .....
Réunions de travail communautaire.. Souvent.. Peu de
fois.. Aucune.
Réunions d'aider les personnes vulnérables ....
Souvent ..... Aucune .....
Rien (expliquer)................ souvent ..... Aucune
.....
30. Après l'adhésion à la COCORWA, quels
sont les réunions participez vous ?
Réunions des familles..... Souvent ..... Peu de fois
..... Aucune .....
Réunions de Gacaca ..... Souvent ..... Peu de fois
..... Aucune .....
Réunions de travail communautaire.. Souvent.. Peu de
fois.. Aucune.
Réunions d'aider les personnes vulnérables ....
Souvent ..... Aucune .....
Rien (expliquer)................ souvent ..... Aucune
.....
31. S'il y a changement dans la participation dans des
réunions, quel est l'apport de la COCORWA?
o Très suffisant ................
o Suffisant ........................
o Insuffisant .....................
o Pas d'apport .................. Expliquer
................................................
F. Questions relatives à l'éducation
32. Dans votre famille, y t- il des enfants qui sont en
âge scolaire ?
o Oui .....................
o Non .....................
33. Avant l'adhésion à la COCORWA, comment
était votre moyen d'obtenir les frais scolaire de vos enfants?
o Très suffisant ................
o Suffisant ........................
o Insuffisant .....................
o Pas de moyen .............. Expliquer
..................................................
34. Après l'adhésion à la COCORWA,
comment est votre moyen d'obtenir les frais scolaire de vos enfants?
o Très suffisant ................
o Suffisant ........................
o Insuffisant .....................
o Pas de moyen .............. Expliquer
..................................................
35. Quel est le degré de la COCORWA dans la
scolarisation de vos enfants ?
o Très suffisant ................
o Suffisant ........................
o Insuffisant .....................
o Rien ..................... Expliquer
..................................................
G. Questions relatives aux logements.
36. Avant l'adhésion à la COCORWA, habitez vous
dans
o Ma propre maison .....................
o Locataire .....................
o Prêteur .....................
o Autres (À expliquer)
.....................................................................
37. Après l'adhésion à la COCORWA quel
est réalisation en matière de logement ?
o Achat de ma maison ................................
o Construction de ma maison .....................
o Réhabilitation de ma maison ...................
o Obtention de frais de location ..................
o Autres (A spécifier)
........................................................................
38. Quelle est la contribution de la COCORWA dans ces
activités ?
o Très suffisant ................
o Suffisant ........................
o Insuffisant .....................
o Rien ..................... Expliquer
..................................................
39. Si le fait d'être membre de la COCORWA vous a parmi
d'obtenir votre propre maison quels sont les matériaux qui construit
votre maison ?
o Arbres ........................
o Briques adobes............
o Briques cuites.............
o Bloc ciment ................
o Autres (A spécifier)
........................................................................
H. Questions relatives aux revenues
40. Avant l'adhésion à la COCORWA, quel est
votre revenu mensuel ?
o Moins de 30000 ................
o 30001-50000 ....................
o 50001-70000 ....................
o 70001-100000 ..................
o Plus de 100000 ................
41. Après l'adhésion à la COCORWA, quel
est votre revenu mensuel provenant de la COCORWA?
o Moins de 30000 ................
o 30001-50000 ....................
o 50001-70000 ....................
o 70001-100000 ..................
o Plus de 100000 ................
42. Après l'adhésion à la COCORWA, quels
sont les problèmes qu'elle n'a pas pu résoudre expliciter
chacun ?
........................................................................................................................................................................................................................
43. Si la COCORWA ne parvient pas à résoudre
tous les problèmes, quels sont les moyens utilisés pour faire
face à ces problèmes ?
o Travail hors service de la COCORWA
o Se regrouper dans des tontines
o Prier Dieu
o Autres (À spécifier)
........................................................................
44. Quelles sont vos suggestions pour que vous puissiez vivre
dans des bonnes conditions comme les autres personnes ?
........................................................................................................................................................................................................................________________________________________________________________
GUIDE D'ENTRETIEN DESTINEES AUX AUTORITES DE LA
COCORWA
|
1. Quelles sont les conditions de vie en général
des membres de la COCORWA.
2. Quelles sont les actions menées pour faciliter
l'intégration socio économique des personnes handicapées
physiques au sein la COCORWA?
3. Quels sont les problèmes dont vous rencontrez dans
l'encadrement des personnes handicapées physiques ?
4. Quelles sont les conditions d'adhésion des personnes
handicapées physiques au sein de la COCORWA?
5. Quelle est votre contribution en faveur des personnes
handicapées physiques ?
6. Cette contribution est -t-il suffisante ?
7. Quelles sont les facteurs limitant les personnes
handicapées physiques à l'intégration
socio-économique?
8. Quelles sont les stratégies disposez- vous pour
faciliter l'intégration socio économique de votre
membre ?
9. D'après vous, comment est ce que les personnes
handicapées physiques réagissent face aux conseils reçus
de la COCORWA?
10. Parmi les services offerts par la COCORWA aux personnes
handicapées physiques, quels sont ceux qui les intéressent le
plus ?
11. Quels sont les problèmes des membres que la COCORWA
n'a pas pu résoudre ?
12. En quoi l'Etat peut vous être utile dans
l'intégration offerte aux personnes ?
GUIDE D'ENTRETIEN DESTINEES AUX AUTORITES
LOCALES
1. Quelles sont les conditions de vie en générale
des personnes handicapées dans secteur de GIKONDO ?
2. Y a-t-il des aides destinées aux personnes
handicapées dans le secteur de GIKONDO ?
3. L'aide consacré aux personnes handicapées est
-il suffisant ?
4. Quels sont les obstacles rencontrés dans le cadre de
l'intégration socio économique des personnes
handicapées ?
5. D'après vous quel est le rôle de l'Etat dans le
cadre de l'intégration socio- économique des personnes
handicapées physiques pour qu'elles vivent comme des autres sans
handicaps ?
Merci pour vos réponses, que Dieu vous
bénisse !
ORGANIGRAMME DE LA COOPERATIVE DE
CONFECTION RWANDAISE.
ASSEMBLEE GENERALE
RESSOURCES HUMAINES
CONSEIL D'AUDIT
CONSEIL DE GESTION
MEMBRE DE LA COOPERATIVE
MEMBRE DE LA COOPERATIVE
MEMBRE DE LA COOPERATIVE
CONSEIL D'ADMINISTRATION
ASSEMBLEE GENERALE
RESSOURCES HUMAINES
CONSEIL D'AUDIT
CONSEIL DE GESTION
MEMBRE DE LA COOPERATIVE
MEMBRE DE LA COOPERATIVE
MEMBRE DE LA COOPERATIVE
CONSEIL D'ADMINISTRATION
Sources : COCORWA, Avril,
2009
PHOTOS DES HANDICAPES PHYSIQUES
EN ACTIVITE DE COUTURE AU SEIN DE LA COOPERATIVE DE CONFECTION RWANDAISE
BATIMENT DE LA COOPERATIVE DE
CONFECTION RWANDAISE
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