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Etudes piézométrique et hydrochimique des eaux souterraines du bassin versant de la Bibakala (nord-ouest de Ngaoundéré)

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par Paulin Sainclair KOUASSY KALEDJE
Université de Yaoundé I (Cameroun) - DEA 2010
  

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CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES

La réalisation de ce travail demande un matériel approprié et une méthodologie stricte et rigoureusement menée tant au niveau de l'étude piézométrique que de la caractérisation hydrochimique des eaux souterraines. Dans ce chapitre, nous allons présenter ce matériel et les différentes méthodes utilisés dans la réalisation de cette étude.

II.1. Matériels et méthodes en hydrodynamique II.1.1. Matériels

En hydrogéologie, et dans les études piézométriques, les outils sont variés et plus précis les uns que les autres, permettant de faire une étude (mesure des latitudes, des longitudes, des altitudes et des niveaux piézométriques) précise. Nous pouvons citer comme matériel utilisé pour ce travail de terrain :

- Le « global positioning system : GPS » ou le système de positionnement global

C'est un appareil de pointe qui permet de donner la position exacte (en 3 dimensions : latitude, X ; longitude, Y et altitude, Z) de l'ouvrage (le lieu) au niveau duquel on se trouve et où l'on a effectué la mesure (Foucault et Raoult, 2003).

Le GPS que nous avons utilisé lors de la prise des mesures dans notre bassin versant est de marque Figawi 3. 1.

- La Sonde

La sonde est un appareil qui permet de mesurer la profondeur à laquelle se trouve la surface de l'eau dans un puits. Pour la mesure des niveaux statiques des différents ouvrages de notre bassin, nous avons utilisé une sonde électrique possédant un voyant qui s'allume une fois que le bec de la sonde est en contact avec la surface de l'eau.

La sonde que nous avons utilisée pour la collecte de nos données est de marque SEBA Hydrométrie série 30482, à voyant lumineux et bruit sonore.

- La carte topographique

Elle a permis de délimiter le bassin versant et de faire le report des mesures pour le positionnement des différents ouvrages (report des coordonnées géographiques) et le report

des différentes cotes d'eau. A partir de ces données, nous avons tracé les lignes qui relient les points de même cote d'eau : les hydroisohypses.

Sur la carte topographique, le positionnement exacte des ouvrages et le report des mesures des différentes cotes d'eau de façon précise conditionnent la qualité de l'étude réalisée (Castany et Margat, 1977).

- le matériel informatique

Pour la réalisation de nos différentes cartes, nous avons expérimenté puis utilisé les logiciels de cartographie suivants :

Surfer 8 dans sa version 8.0, pour les cartes piézométriques afin de les comparer à celles réalisées manuellement grâce à la méthode du triangle d'interpolation de Castany (1998) ;

Adobe Illustrator, la version 11.0., pour redessiner les cartes piézométriques que nous avons tracé manuellement, mais aussi, toutes les autres figures qui nécessitaient un traitement numérique ;

Adobe Photoshop, la version 6.0, pour le traitement de la qualité des images photographiques ;

Aquachem 3.7 pour l'analyse des données hydrochimiques.

II.1.2. Méthodes

II.1.2.1. Mesure du niveau piézométrique

Les mesures des différents niveaux piézométriques doivent être effectuées dans des conditions de stabilisation de la nappe pour l'ensemble de la région cartographiée au cours d'une période la plus courte possible. En effet Castany (1998) souligne que la surface piézométrique que nous mesurons, constitue la limite supérieure de la nappe. C'est une limite hydrodynamique donc en perpétuelle fluctuation. Cette limite (surface piézométrique) peut s'élever ou s'abaisser librement dans la formation hydrogéologique perméable. En principe, dans la pratique, elles sont effectuées dans des piézomètres. Leur implantation à proximité des puits que nous voulons étudier étant très onéreuse, nous avons effectué nos mesures directement dans les différents ouvrages (puits) sélectionnés.

Pour effectuer la mesure, après la localisation (détermination des coordonnées satellitaires) de l'ouvrage à l'aide du GPS, le bec de la sonde est introduit dans l'ouvrage et une fois que celui-ci atteint la surface de l'eau, la sonde émet un son et son voyant lumineux

s'allume. On peut alors lire la profondeur à laquelle se trouve le niveau de l'eau dans l'ouvrage. Ensuite, on mesure la hauteur de la margelle (surélèvement effectué autour de l'ouvrage pour le protéger : elle est le plus souvent, dans notre zone d'étude, constituée d'un mur de parpaing ; d'un empilement de pneus de camion) pour déterminer le niveau réel de l'eau par rapport à la surface topographique. Puis on calcul la cote de l'eau dans l'ouvrage. Enfin dans une grille, on reporte le nom du lieu ou le numéro du puits de mesure où se trouve l'ouvrage, la hauteur de la margelle, le niveau piézométrique.

La mesure du niveau piézométrique est donc l'opération principale de l'inventaire de la ressource en eau souterraine. Etant l'altitude du niveau d'eau, en équilibre naturel, dans l'ouvrage, elle est calculée par différence entre la cote du sol (repère sur l'ouvrage), Z, et la profondeur de l'eau Hp (Walton et Walker, 1961 in Castany, 1998). Pour les sources, c'est l'altitude de l'émergence naturelle H = Z. Dans le cas des sondages artésiens, H = Z + élévation du niveau d'eau au-dessus du sol (Walton et Walker, 1961 in Castany, 1998).

L'étude des nappes devant passer par la surveillance de la variation du niveau d'eau s'opérant dans les différents puits sélectionnés, 46 points bien distincts et repartis dans le bassin versant ont été répertoriés et sélectionnés (fig. 9). Ces différents ouvrages ont été choisi en fonction de leurs proximité par rapport au cours d'eau mais également, par rapport aux éventuels sources (abattoir ; décharges ; latrines ; etc.) de pollution des eaux souterraines.

Nous avons fait le suivi hebdomadaire des 46 points pour contrôler la variation du niveau d'eau souterraine dans le bassin durant la période allant du 12 août au 25 novembre de l'année 2005. Un suivi du cours d'eau a aussi été fait grâce à la mesure des quelques cotes le long de ce dernier. Le tableau 2 nous présente le résumé des mesures effectuées durant les travaux de terrain dans le bassin de la Bibakala.

II.1.2.2. Calcul du gradient hydraulique

Par comparaisons entre le dispositif expérimental du laboratoire de Darcy (Castany, 1998) et le terrain, le gradient hydraulique est la différence de niveau piézométrique entre deux points de la surface, par unité de longueur, mesurée le long d'une ligne de courant (sens d'écoulement des eaux souterraines). Le gradient hydraulique, i, est assimilable à la pente de la surface piézométrique (Castany, 1998).

Dans la pratique, le gradient hydraulique est calculé sur le terrain, à l'aide des niveaux piézométriques mesurés dans deux ouvrages d'observation, alignés sur une ligne de courant,

l'un en amont H1, l'autre en aval H2, séparés d'une distance L (Alaerts, 1990 ; Castany, 1998 ).

Le gradient hydraulique peut aussi être évalué à partir des puits d'observations. Dans ces conditions, on mesure la profondeur à laquelle se trouve l'eau dans les différents ouvrages, on effectue la différence de niveau d'eau, AH, entre deux puits voisins et, on divise le résultat par la distance entre les deux puits.

En application au bassin de la Bibakala, pour les puits numérotés 37 et 42 qui sont sur la même ligne de courant et distant de 300 m; le 12 août et 11 novembre par exemple, le gradient hydraulique est :

- le 12 août 2005

i = (1109, 19 m - 1095, 12 m) / 300 m

= 0, 047

- le 11 novembre 2005

i = 1109, 61 m - 1095, 05m) / 300 m

= 0, 048

Ces deux valeurs du gradient pour les périodes extrêmes nous montrent que même dans le temps, le régime des eaux souterraines dans bassin est constant. C'est ce qui nous permet de penser à une alimentation uniforme des nappes et à une circulation identique des eaux souterraines dans le bassin de la Bibakala.

II.2. Matériels et méthodes en hydrochimie des nappes

Notre travail, ayant aussi pour but de déterminer les paramètres physico-chimiques des eaux souterraines du bassin, les méthodes d'échantillonnage et le matériels utilisé, sont ceux recommandés par Rodier (1976 ; 1978).

II.2.1. Matériels

Les bouteilles en plastiques de 1,5 litres ont été utilisés pour le prélèvement des eaux et une glacière pour la conservation et le conditionnement des échantillons à analyser.

II.2.2. Choix des points d'échantillonnage

L'échantillonnage est la procédure de prélèvement d'une quantité représentative d'eau à partir d'une rivière, d'un lac ou d'un puits (Rodier, 1976 et 1978).

Le choix des différents points d'échantillonnage doit répondre à plusieurs critères. Ces points doivent être représentatifs de la nappe ou du lit du cours d'eau et basés sur les paramètres suivants :

- la caractérisation du cours d'eau ;

- la recherche d'une source éventuelle de contamination de la nappe souterraine (dépôt des déchets domestiques et des produits chimiques) ;

- la sollicitation du point d'eau par les habitants environnant pour diverses activités (agriculture, blanchissement des vêtements, cuisson, boisson, etc.).

II.2.3. Méthodes de prélèvement des échantillons

Selon Moll (2005), il existe plusieurs types d'échantillons : l'échantillon ponctuel ; l'échantillon périodique ; l'échantillon composé (pondéré ou non) et l'échantillon intégré.

L'étude approfondie d'un cours d'eau ou des puits dans un bassin versant nécessite des prélèvements multiples, selon un quadrillage prédéterminé (Tardat - Henry, 1992).

Les prélèvements ont été effectués le 1er août 2006 sur douze (12) points d'eau différents (fig. 9). Les échantillons ont été prélevés dans des bouteilles en plastiques préalablement lavées au savon puis à l'eau distillée et rincée à l'eau à analyser. Ils sont conservés dans une glacière et acheminés pour analyse au Centre des Analyses et des Essais - Service des Analyses des Substances Liquides au Ministère de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique.

Les échantillons ponctuels ne renseignant pas absolument sur la variabilité de l'eau (Tardat - Henry, 1992), nos échantillons ont été composés et pondéré en 12 heures pour obtenir un échantillon unique. On mélange les prises à volume constant effectuées à 6, 12 et 18 heures (c'est-à-dire à intervalle de 6 heures).

Une fois les prélèvements des échantillons composés pondérés effectués, ils ont subis in situ la mesure de la température à l'aide d'un thermomètre de précisions #177; 1 °C. Les températures obtenues sont voisines de celle atmosphérique et égales à 24 °C. Les autres paramètres tels que pH, température à 25 °C en laboratoire, conductivité, couleur, dureté calcique et totale, salinité, cations et anions majeurs et silice, ont été mesurés au laboratoire.

Figure 9 : Carte de localisation des points de mesure et d'échantillonnage

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus