Introduction générale :
Le fait est indéniable. Les petites et les moyennes
entreprises (PME) jouent un rôle fondamental dans le processus de
développement économique et social d'un pays. Le prix du baril de
pétrole peut bien s'envoler comme bon lui semble, jamais on ne pourra
faire l'impasse sur la première richesse durable, la PME, parce qu'un
pays ne peut se construire en ignorant ses potentialités
intrinsèques.
Par la flexibilité de leurs structures, leur
capacité à s'adapter aux pressions multiformes de l'environnement
économique, leur aptitude à assurer une intégration
économique et le développement des régions, les PME sont
au centre des politiques industrielles et des préoccupations politiques
des états soucieux de préserver et de développer
l'emploi.
L'esquisse des traits caractéristiques de la PME en
Algérie, témoigne de ce que ces entreprises présentent des
structures financières et organisationnelles fragiles.
La PME dispose certes de l'avantage d'avoir des structures de
coût de travail favorables, mais elles sont confrontées à
des carences importantes dans le domaine des technologies, de la qualité
des produits, de la formation des ressources humaines, du management et des
coûts de transaction qui obèrent non seulement leur
compétitivité, mais à moyen terme leur
pérennité et voir même à cours terme, leur survie
avec le démantèlement tarifaire et l'ouverture
économique. Ceci est d'autant plus vrai que certains segments et
filières de ces PME, à l'instar de la filière des produits
rouges, commencent à se saturer générant des
surcoûts indirects liés à la sous utilisation des
capacités de production, et à l'usure de cet outil de production
en absence d'une gestion appropriée de la Maintenance.
Le développement des PME implique l'émergence de
nouvelles gouvernances fondées en particulier sur une gestion saine et
moderne avec un cadre macroéconomique incitatif favorable à la
libre concurrence.
Car la constatation de la mainmise des fondateurs des PME
familiales (représentant la grande majorité des entreprises
privées Algériennes) sur ces entreprises rend difficile
l'émergence des compétences susceptibles d'introduire une
organisation de management plus adaptée à l'économie de
marché.
En fait en plus d'une reforme des institutions de
régulation économique (à l'instar des systèmes
bancaires, fiscal, commercial), d'un soutien financier, c'est d'une
évaluation et d'appui au développement industriel avec leur
outil indispensable qu'est l'établissement de véritable
diagnostics organisationnels et stratégique dont elles ont besoin
actuellement.
Les connaissances, les méthodes et outils de diagnostic
permettent d'appréhender avec perspicacité la
réalité et d'établir un travail de compréhension et
d'analyse méthodique et complet permettant d'identifiés les
points forts et les points d'efforts de la politique de l'entreprise, de sa
stratégie, de tous les processus critères de son organisation
et/ou de son développement.
C'est dans cette optique que nous abordons ce modeste travail
de thèse MBA intitulé essai de diagnostic et redressement d'une
PME Algérienne, le cas de Briqueterie nouvelle.
Problématique :
La libéralisation de l'économie a eu pour effet
immédiat, d'abord la mise en faillite pure et simple des entreprises non
performantes, tout en demeurant une menace permanente pour celles qui activent
encore mais avec des difficultés managériales et
financières gigantesques, en plus de la concurrence imposée des
champions de l'industrie et de la distribution provenant de tous les pays du
monde ( Chine, Japon, USA, Turque, Inde...).
Le problème fondamental de rentabilité des
projets qui doivent être, dans la logique des choses, pris en charge par
des études technico-économiques préalables à toute
décision d'investir, et le retard énorme dans la fonction de
management, du développement commercial, et l'amélioration du
niveau de compétence du personnel, rendent très aléatoire
l'avenir et la pérennité de ces PME.
C'est dans cette optique que notre travail se propose dans le
cadre de la filière des produits rouges d'établir un diagnostic
global et suggère un plan de redressement concernant la Briqueterie
nouvelle..
Méthodologie :
1. Approche filière :
La définition de la filière,
énoncée par J-c. Montigaut est que la filière est
« l'ensemble des activités étroitement
imbriquées, liées verticalement par l'appartenance à un
même produit (ou des produits très voisins), et la finalité
consiste à satisfaire le consommateur. Ces filières sont
composées de niveaux ou de fonctions reliées entre elles par des
mécanismes et des institutions qui ont pour taches de gérer et de
coordonner l'ensemble. Certaines de ces fonctions plus puissantes que les
autres constituent les centres de commandes à partir desquels surgissent
et aboutissent des boucles de rétroaction permettant à la
filière de fonctionner et de s'adapter ».
La filière est donc un champ découpé dans
la réalité économique globale. C'est une succession, une
suite d'actes techniques de production et d'échanges qui aboutit
à un produit fini ou un groupe de produits finis liés entre
eux.
L'analyse de la filière «produits rouges en
Algérie » effectué dans le cadre du programme
Euro-développement PME (ED PME) ressort que le marché national
de la briqueterie est entrain de se saturer, surtout avec l'entrée en
production des nouvelles unités, et l'augmentation des capacités
de production existantes dans les deux années à venir.
Cette analyse a lancé tous les opérateurs qui
auraient l'intention de créer une briqueterie de revoir leur projet.
Les suggestions faites par les concepteurs de cette analyse de
filière aux entrepreneurs du secteur sont qu'ils doivent se
fédérer dans le cadre d'une association professionnelle,
diversifier la production devant le risque de saturation pour 8 et 12 trous,
« Muscler » leurs structures organisationnelles, chercher
à être performant, développer la formation, et enfin
maîtriser la qualité.
2. Approche diagnostic :
Le rôle du Manager d'une PME l'amène à
établir des diagnostics, à décider et à choisir de
mener les projets de changement retenus, que ce soit un changement
organisationnel, une politique opérationnelle, ou encore des
orientations stratégiques.
Les choix doivent reposer sur un diagnostic et une analyse
solidement étayée et argumentée pour être les plus
pertinents possibles et être favorable au changement.
Le diagnostic intervient à la phase de recherche
d'information et suivi par les phases de réflexion, d'élaboration
de choix de solution, de décision, de mise en oeuvre et de suivi.
Il existe de nombreux motif de déclenchement d'un
diagnostic :
· Diagnostic de crise : pour entreprise malade ou en
difficulté, il a pour but de remédier aux dysfonctionnements dont
souffre l'entreprise (éclairage des causes des symptômes).
· Diagnostic pour la recherche de problèmes :
pour une entreprise en situation de contre performance.
· Diagnostic de faisabilité : pour un projet
d'entreprise
· Diagnostic d'opportunité : pour une
entreprise en situation d'anticipation ou d'innovation.
Donc le diagnostic est un outil d'aide au management
stratégique et/ou opérationnel, il va éclairer le
dirigeant sur la compréhension des phénomènes majeurs, sur
les causes éventuelles de dysfonctionnement pour aider à la
résolution de problèmes ou à la compréhension de
certaines situations.
Dans le cas de notre étude, il s'agit donc
d'établir un diagnostic de « crise ».
3. Démarche du travail :
Après un travail d'information et de bibliographie
concernant la filière et les outils diagnostics, la démarche
complémentaire a été :
1er temps :
Pré diagnostic ou le repérage et la
compréhension de la problématique, du problème des
dysfonctionnements, des anomalies de l'entreprise à travers :
· La conduite de plusieurs entretiens avec la direction
d'entreprise.
· Effectuer une visite commentée de
l'entreprise.
· Travailler les éléments de la
problématique à partir des données demandés
à l'entreprise.
· Prise de contacts et entretiens avec les partenaires de
l'entreprise principalement la banque et le commissaire aux comptes.
2eme temps :
· Mise en place d'un questionnement des différents
acteurs de l'entreprise, aux choix des cibles à intervenir.
3eme temps :
Établissement :
· Des éléments de constats objectifs de
l'entreprise.
- Financier : Bilans, TCR, et/ou tableaux d'amortissement
des trois dernières années.....
- Organisationnelles : organigramme, sociaux :
Grille de salaire.
· Des éléments de constats subjectifs.
- la vision du personnel sur la problématique.
- La vérité, les contradictions, et les contres
vérités.
4eme temps :
Les conclusions et préconisations de l'étude
inspirées des attentes et propositions des uns et des autres.
Première partie :
L'importance du diagnostic pour le management des
PME
Introduction :
La structure du parc des PME Algériennes
composée en grande partie par les TPE au management traditionnel et
à l'activité partiellement informelle de quelques moyennes et
grandes entreprises modernes et parfois innovants ;place l'entrepreneur
algérien à mis chemin entre l'entrepreneur informel africain et
l'entrepreneur des anciens pays à l'économie planifiées,
paradoxalement, c'est les entreprises « les plus en
règles » qui peuvent se retrouver menacées par la
concurrence internationale.
Ces nouvelles entreprises ont d'emblée un double
défi, celui d'évoluer dans un environnement local encore instable
en raison de la transition économique inachevée, et de devoir se
faire une place dans un environnement désormais concurrentiel.
Il est urgent d'identifier et de mettre en place les mesures
qui permettent d'améliorer la gestion et la compétitivité
des PME pour se défendre sur le marché.
Il est particulièrement important de déterminer
les conditions qui facilitent la mise en place du diagnostic (outil de
Management) pour identifier et évaluer les options organisationnelles et
stratégiques que les PME peuvent envisager en vue d'assurer leur survie
tout en favorisant leur croissance.
Chapitre I :
Diagnostic outil de management
I- Les différents types de
diagnostics
Le diagnostic a pour objectif de déceler les points
faibles et les points forts de l'entreprise pour corriger les premiers et
exploiter au mieux les seconds.
Un diagnostic, comme d'ailleurs dans son acception
médicale, consiste à mener un examen tendant à identifier
un mal, un malaise ou une maladie à partir de symptômes.
Parfois cela ne consistera qu'à mettre en relief les
points faibles et les points forts de l'entreprise. Mais souvent c'est une
étude globale qui est menée, relativement mieux
étayée et autrement plus rationnelle, portant sur
différentes fonctions et activités.
Que l'entreprise Soit au bord de la faillite, qu'elle ressente
des difficultés, ou qu'elle connaisse des insatisfactions dans son
activité, un diagnostic est toujours le bienvenu pour voir clair dans
les facteurs ayant induit cette situation et tenter d'y apporter les mesures
à même de surmonter les défaillances constatées.
Le diagnostic s'adresse autant à l'entreprise saine qui
souhaite néanmoins améliorer ses performances, qu'à
l'entreprise en difficulté, à la nuance prés que pour
cette dernière il devient une obligation, car à moins d'accepter
sa disparition il va falloir corriger ses insuffisances, d'où la
nécessité de les connaître donc de mener un diagnostic.
1. Les difficultés des entreprises
La connaissance des facteurs qui influent le plus souvent sur
la santé et l'équilibre de l'entreprise la mettant en
difficulté, est une information assez précieuse dans la mesure
où elle contribue à mieux circonscrire leurs effets d'abord et
les aplanir ensuite.
Trop souvent on considère que les difficultés
financières d'une entreprise sont la source de tous ses maux. C'est
là une erreur malheureusement trop souvent répandue qui consiste
à prendre les effets pour des causes.
De même que ce n'est pas la faute au thermomètre
si on a la fièvre, la situation financière n'est souvent que le
révélateur de dysfonctionnements venant d'ailleurs (produit,
marché, moyens de production, qualification du personnel, absence d'une
politique de marketing...).
Les problèmes financiers ne sont que la
conséquence de difficultés profondes, que rencontre l'entreprise,
et donc ces derniers ne sont que la partie visible.
Cette partie visible se manifeste généralement
par une diminution progressive de trésorerie jusqu'à la cessation
de paiements. Cela est essentiellement dû à une insuffisance de
liquidités et à une insuffisance de rentabilité.
Même s'il y a une interdépendance, il faut dire
qu'une entreprise peut être rentable et éprouver des
difficultés de trésorerie. Inversement, une entreprise peut
être à l'aise au niveau de sa trésorerie mais
dégager néanmoins des résultats très peu
rentables.
Les analystes financiers arrivent à reconnaître
les principaux symptômes des difficultés. Il en existe en effet
quelques signes révélateurs :
· Détérioration de la trésorerie
· Découverts bancaires devenant
récurrents
· Chute du volume d'activité
· Difficultés d'honorer ses dettes (fournisseurs,
fiscales...)
· Chute de l'indépendance financière
· Recherche de nouveaux crédits
· Augmentation des frais financiers
De multiples études menées par les organismes
spécialisés ont montré que les défaillances
structurelles étaient à l'amont de 80% des difficultés que
rencontrent les entreprises.
Les événements et circonstances pouvant
entraîner une entreprise dans une crise sont
- Une chute de la demande nationale de biens
d'équipement
- Des modifications dans le niveau d'activité des
branches professionnelles auxquelles appartiennent vos clients les plus
importants
- Des modifications de l'activité de la branche
professionnelle
- Des modifications dans les habitudes de consommation
dues:
Ø à des innovations technologiques
(télévision, automobile),
Ø à la prise de conscience de la santé
(crainte du cancer tabac à faible taux de nicotine, peur de grossir :
régime basses calories).
Ø prise de conscience de la nécessité de
protéger l'environnement
Ø l'accroissement des revenus (exigences en
matière de qualité)
Ø l'augmentation de la durée des loisirs
(tourisme).
- Modifications du coût des matières
premières ou des transports
- Des modifications dans la technologie de la production
(exemple : passage des calculateurs mécaniques aux calculateurs
électroniques) non perçues à temps ni prises en compte.
- Modifications dans la législation nationale et
l'opinion publique (sécurité et protection de l'environnement)
- Des crises de trésorerie dues à la faiblesse
de l'actif net du bilan, au besoin de capitaux importants, à
l'élévation des taux d'intérêt, au volume des
investissements
- Les problèmes de personnel dus à
l'insuffisance des qualifications, la rotation rapide et la faiblesse du
moral
- Le manque d'énergie de la direction dans la lutte
contre les défauts d'organisation et la crainte de prendre des mesures
draconiennes
- L'acceptation de coûts de production trop
élevés dus à l'excès de personnel et de frais
généraux
- L'absence d'une politique de produits conforme aux
possibilités de production de l'entreprise, entraînant des retards
dans le développement, et la préparation de produits
inadaptés au marché.
- L'absence ou la caractère superficiel des
études de marché servant de base à la planification
à long terme des ventes
- L'excès des prélèvements directs et
indirects des actionnaires principaux (ce qui oblige à emprunter au lieu
d'augmenter l'actif net)
- Insuffisance et même absence criarde de fonds
propres.
Cette situation, ajoutée à une limitation
(depuis quelques années) de crédits d'investissement à
long terme a contraint les entreprises à se rabattre vers les
crédits court terme (découvert bancaire) pour le financement du
Fonds de Roulement souvent insuffisant au regard de l'activité. Ce
dernier devant être normalement financé sur des ressources
longues.
2. Pourquoi mener un diagnostic ?
Un diagnostic peut être engagé, à titre
managérial par les dirigeants de l'entreprise qui souhaitent cerner les
performances de leur entreprise ou qui cherchent à s'assurer de la
justesse de leur stratégie (activités, produits,
marché...).
Il peut l'être aussi par un banquier qui,
sollicité pour un crédit important, préfère mener
un examen sur son client avant de mettre ses fonds à disposition.
Le diagnostic peut être exigé aussi par de futurs
actionnaires, des acheteurs, ou encore par l'Etat qui souhaite connaître
la situation de l'entreprise avant de prendre sa décision (assainir,
restructurer, privatiser...), comme c'est précisément le cas
aujourd'hui de l'Algérie ou les autorités compétentes sont
à la recherche de solutions appropriées à chaque type
d'entreprise.
Peler Drucker, éminent spécialiste
américain du management et dont les ouvrages ont été de
grands succès, estime qu'un dirigeant qui se veut efficace doit
consacrer la moitié de son temps à des taches de diagnostic.
3. Les préalables d'un diagnostic
Avant de mettre en chantier un diagnostic, il y a lieu d'avoir
à l'esprit un certain nombre de préalables sans lesquels tout
diagnostic est voué à l'échec.
Il existe des facteurs dont l'impact reste capital pour
l'objectivité du diagnostic, son efficacité et son
applicabilité. Ainsi, la question de savoir si le diagnostic doit
être mené par les dirigeants de l'entreprise ou par un consultant
extérieur a une importance considérable, de même que celle
qui consiste à s'assurer des capacités et des qualités que
nécessite une telle analyse chez le diagnostiqueur. Les enjeux
revêtent aussi un caractère fondamental que la personne ou le
bureau d'études chargé du diagnostic doivent s'interdire
d'ignorer.
3.1 Qui doit faire le diagnostic ?
Une fois la nécessité d'engager un diagnostic
de l'entreprise avérée, il va falloir s'interroger sur le futur
auteur de cet examen. Deux possibilités peuvent s'offrir Est-il
préférable de réaliser le diagnostic par un comité
«ad-hoc» composé de cadres issus de l'entreprise ou alors le
faire faire par un consultant extérieur ou un cabinet -conseil?
Qu'est-ce qui va déterminer ce choix ? Est-ce le
paramètre coût qui, manifestement, va infléchir la
décision en faveur d'une analyse par des cadres de l'entreprise ou
est-ce le facteur de la qualification requise pour un tel examen
(l'environnement externe pouvant alors de toute évidence permettre le
meilleur choix de bureaux d'études), à moins que cela ne soit des
conditions subjectives telle une sous estimation des potentialités
existant au sein de l'organisation ou même désir du dirigeant de
faire entériner ses propres convictions par le truchement d'un
consultant pouvant être acquis à sa cause ou craignant d'aller
à l'encontre des idées de celui qui va le payer.
UN CONSULTANT EXTERIEUR
|
L'ENTREPRISE ELLE..MEME
|
1. Expérience acquise au cours
d'autres analyses, permettant un
résultat rapide.
2. Examen fait avec un oeil neuf,
facilitant la mise en lumière des
caractéristiques auxquelles les
agents de l'entreprise peuvent être
plus sensibles.
3. Point de vue extérieur: les
susceptibilités ou situations acquises
seront moins aménagées.
4. Les constatations faites à ta
suite dune intervention extérieure
sont plus facilement acceptées.
|
1. Moins de perte de temps due à la mise au courant du
conseiller
extérieur.
2. Examen pouvant être fait plus en
profondeur, l'entreprise sachant
mieux ce qui se cache derrière les
apparences.
3. Moins de risques sur le plan psychologique
4. Coût direct moins élevé.
5. L'entreprise sera parfois plus
motivée pour agir si elle a découvert
elle-même ses forces et ses faiblesses.
|
En réalité, c'est tout cela à la fois qui
va faire qu'on opte pour une solution ou pour une autre. Tout le monde est
unanime pour dire que chaque formule a ses avantages et ses
inconvénients (voir tableau ci-après). Il n'y a pas de recette en
la matière, il n'y a pas non plus de réponse toute faite à
cette préoccupation.
Cela dépend de l'entreprise et son environnement, de
ses dirigeants (faculté du consultant extérieur à corriger
les biais cognitifs), de leur responsabilité dans les difficultés
de l'entreprise (le consultant peut éprouver quelque gêne à
remettre en cause le dirigeant ou faire apparaître ses écarts de
gestion). Cela dépendra aussi de la nécessité de faire
participer ou pas l'encadrement (pour rechercher l'adhésion), de la
possibilité qu'a l'entreprise d'engager la dépense (parfois
coûteuse), du climat social qui règne au sein de
l'entreprise...etc.
3.2 Qualités du diagnostiqueur
Le diagnostiqueur doit faire preuve d'une grande rigueur, d'un
professionnalisme sans faille et d'une honnêteté
irréprochable. Sont-ce les seules clés de succès pour le
«parcours du combattant» qu'il va traverser ? Manifestement non.
Le diagnostiqueur doit en effet passer en revue et examiner
toutes les différentes fonctions et activités de l'entreprise,
tous les aspects de son fonctionnement. Mais là ou il doit être
discriminatoire et sélectif, c'est à l'intérieur de chaque
compartiment composant l'entreprise. La consultation de la documentation qui
sera mise à sa disposition doit être judicieuse. Il doit en tirer
la quintessence à travers le document le plus révélateur,
l'information la plus utile, le chiffre le plus pertinent. De même,
à l'occasion de la mise en place de questionnaire ou d'interviews
l'analyste devra faire la part des choses. Ses connaissances, son
expérience devront lui permettre de viser juste et ne pas diluer ses
efforts.
L'examen du détail a toujours brouillé la vue
d'ensemble et c'est là un danger que l'analyste se doit d'éviter.
Arriver à des résultats très précis mais faux ne
sert absolument à rien. Tant qu'à choisir, il faudrait mieux
opter pour des résultats justes mais manquant de précisions.
3.3 Les caractéristiques de la démarche
diagnostic
Une fois à l'oeuvre, l'analyste doit faire preuve de
prudence et de tact. Un diagnostic n'est pas toujours un travail bien
perçu par tout le monde. C'est l'annonce de changements qui peuvent ne
pas être heureux pour chacun.
· Les enjeux
Certains agents de l'entreprise peuvent voir dans le
diagnostic une tentative de les licencier par le biais d'une compression d'un
personnel jugé pléthorique. Des cadres pourraient y voir la mise
à nu de leur laxisme, de leur manque de dynamisme voire de leur
incompétence. Avant même l'arrivée du diagnostiqueur, et la
prise en charge de son étude, il y a une certaine atmosphère
pesante au sein de l'entreprise. Il va trouver au sein de l'organisation qu'il
se propose d'analyser des acteurs ayant des intérêts pas toujours
convergents. Souvent de bonne foi, les différents membres composant
l'entreprise ne voient pas de la même façon l'avenir de leur
organisation, son développement, les mesures à apporter pour
surmonter les difficultés. Aussi, chacun selon son niveau
hiérarchique, les possibilités qui lui sont offertes et les
moyens dont il dispose va tenter d'influer sur le cours des choses en cherchant
à convaincre le diagnostiqueur de son point de vue.
C'est dire à quel point il est nécessaire
à cet expert de saisir et être conscient des pressions dont il
fera l'objet parfois même assez ouvertement. A travers ses entretiens
avec le personnel de l'entreprise, son encadrement, il lui faudra autant de
prudence pour ne pas se laisser influencer par les avis de certains que du tact
pour comprendre les divergences, essayer de recouper les informations et
ressortir avec un jugement aussi fiable que possible. Tout l'art - car c'est
aussi un art - du diagnostiqueur est là.
· Ne rien cautionner
Cela est relativement rare, mais l'expert devra se
prémunir contre un danger. La demande du diagnostic peut être
sous-tendue par des non-dits. Certains dirigeants peuvent à partir d'un
diagnostic vouloir «régler des comptes» ou tenter
d'entraîner le diagnostic vers des conclusions très partiales,
tendancieuses ou reprenant leurs propres convictions.
Il ne s'agit pas au diagnostiqueur de légitimer une
compression de personnel ou d'éventuelles autres décisions
délicates à prendre, s'il n'est pas lui-même intimement
convaincu de leur efficacité et s'il n'a pas au préalable
épuisé toutes les autres possibilités alternatives qui
s'offrent à lui. L'analyste doit fait la part de ce qui est objectif et
de ce qui ne l'est pas. Il doit être suffisamment lucide pour
découvrir les choses inavouées et éviter d'être
l'otage d'une mission dont on voudrait lui dicter les conclusions.
Cette lucidité doit être doublée d'un
grand sens moral pour, si c'est le cas bien sur, porter des
appréciations, pouvant au demeurant être négatives sur la
capacité de gestion du principal dirigeant. D'aucuns diraient que c'est
«morde la main qui donne à manger».
Il faut à ce titre savoir que la mission de l'analyste
consiste à rechercher les points faibles et les points forts de
l'entreprise et que cela passe forcement par l'examen et éventuellement
une remise en cause des méthodes usitées par les principaux
dirigeants et qui n'entraînera pas forcement leur licenciement.
C'est dire tout le doigter, la finesse, l'habileté et
le sens politique qui doivent animer le diagnostiqueur, comme il doit aussi
faire preuve d'une grande rigueur, d'un sens moral affirmé.
Par delà ses compétences conceptuelles il devra
donc faire prévaloir sa capacité de discernement, son
habileté à consulter les documents, à écouter
attentivement et à recueillir les opinions, bref, un savoir-faire
faisant appel tantôt à sa fermeté tantôt à sa
flexibilité.
· L'information
S'agissant d'une matière première
déterminante, l'expert devra accorder toute l'importance à
l'information.
On mettra volontiers à sa disposition des
«tonnes» de papier d'origine diverse (comptabilité, personnel,
maintenance, documents concernant les fournisseurs, d'autres afférents
aux clients ou encore aux distributeurs, des états techniques sur les
équipements achetés, sur le marché, sa demande, son
offre).
Ne cherchez pas à tout voir. Certains documents sont
sans aucune utilité pour l'analyse, d'autres très sommaires, les
uns contredisant les autres. Un chiffre calculé avec une grande
précision par le comptable de l'entreprise ne sert absolument à
rien s'il est issu d'une méthode fausse.
L'analyste devra donc faire un choix quantitatif et qualitatif
de cette information pour cerner la question qu'il a à élucider.
Il y va de la qualité des résultats auquel va aboutir son
examen.
Il lui arrivera de trouver parfois une masse d'informations
telle qu'il lui sera nécessaire d'en tirer la quintessence, le document
utile, le chiffre pertinent, le résultat explicatif. Il pourra aussi
être devant un manque d'information sur un sujet donné auquel cas
il lui faudra se faire une idée à partir d'autres documents
pouvant contenir des informations non directement liées au sujet. Des
recoupements, des vérifications seront alors nécessaires pour
affiner son appréciation.
Il n'est pas toujours nécessaire d'être en
possession d'une information très précise. Certaines
données même imprécises, sont très précieuses
parce qu'ayant un caractère très significatif d'une situation
donnée. Ne cherchez pas la précision là ou elle n'est pas
nécessaire. Une information qualitative arrive souvent à
éclairer le diagnostiqueur plus que ne le ferait de multiples
informations déterminées avec une grande exactitude.
Ces éléments préalables et ces
précautions que devra prendre l'analyste ne doivent pas faire penser que
le diagnostic est une mission perdue d'avance tant elle est entourée de
tant de préjugés, de difficultés, de données
incertaines.
Dans la majeure partie des cas, l'expert trouvera au sein de
l'entreprise des conditions favorables pour mener à bien son travail. Il
pourra aussi compter sur une bonne collaboration de l'encadrement de
l'entreprise même si des avis partagés sont remarqués
(N'est ce pas cela qui va faire que l'expert puisse corroborer ses informations
et affiner son analyse ?).
4. Les différents types de
diagnostics
Il existe plusieurs Types de diagnostic (diagnostic
financier, stratégique, fonctionnel ou global) en fonction :
· Du Degré de difficultés
rencontrées par l'entreprise
· De la Disponibilité des informations internes et
externes
· Qualification et l'expérience du
diagnostiqueur
· Nombre d'experts sollicités (consultant ou
bureau d'études)
· Degré de contribution du personnel.
Dans notre étude une démarche de diagnostic
global a été adoptée, Il s'agit d'analyser l'organisation,
le fonctionnement et la stratégie de l'entreprise. Pour cela, les
différentes structures doivent être revues :
Diagnostic commercial : Recherche
marketing réalisée, succès relatif de chacun des produits
en termes de vente, d'image de marque, prise en compte des évolutions du
marché.
Diagnostic technique : Outil de production,
qualité et spécificité de locaux et actif immobilier,
organisation en termes d'achat et réception des approvisionnements,
organisation de la production et la gestion des stocks.
Diagnostic financier et comptable :
Information sur la tenue de comptabilité, le commissaire aux
comptes, l'organisation administrative et comptable, le contrôle de
gestion, le budget, l'utilisation de l'informatique, la relation bancaire, la
couverture en matière d'assurances.
Diagnostic des ressources humaines :
Organigramme, nature des contrats de travail, accords et avantage particuliers,
qualité et ancienneté du personnel, politique et budget
consacré à la formation, mode de management pratiqué,
culture de l'entreprise, communication interne, relations sociales.
4.1 Diagnostic de la fonction
commerciale :
La fonction commerciale a longtemps été
considéré comme secondaire par rapport à la production,
particulièrement en Algérie (principalement à cause du
monopole). Mais elle a pris de l'importance du fait l'entreprise est
appelée à évoluer dans un environnement concurrentiel.
L'entreprise qui n'a pas la connaissance suffisante du marché, n'a pas
beaucoup de chances de survivre. Car produire ne suffit plus, il faut aussi
pouvoir vendre.
« Le marché est un lieu
(géographique ou fictif) de confrontation entre l'offre et la
demande ». Cette théorie économique montre que
c'est à travers cette confrontation que sont fixés les prix, si
la concurrence est parfaite. La connaissance du marché suppose
l'étude des éléments les plus déterminants
suivants :
- La clientèle : Typologie,
volume, part de marché, évolution, habitudes de consommation,
attentes.
- La concurrence : Qui sont les
concurrents ? que vendent-ils ? quels sont leurs
caractéristiques ? Existe-t-il des produits de substitution sur le
marché?
- Les fournisseurs : Qui sont-ils ?
Quelle est leur situation économique actuelle ?
Sont-ils compétitifs ? quels sont leurs liens avec
l'entreprise ?
- Les autres partenaires :
Sous-traitance, partenariat, filiales, franchisés.
La mission du diagnostic sera de s'assurer que les produits,
biens ou services commercialisés par l'entreprise répondent
à un besoin effectif d'une clientèle donnée, et que les
prix proposés sont performants.
4.1.1 Appréciation des
données :
Analyse des données suivantes :
a. Répartition des ventes en fonction des
stades de vie des produits :
- Lancement
- Croissance
- Maturité
- Déclin
A savoir, une augmentation des stocks au niveau du
déclin, veut dire que les possibilités de développement
sont inexistantes.
Comme une augmentation des stocks au niveau du lancement n'est
pas aussi rassurante, car cela crée un besoin en liquidité.
b. Importance des marges par produit et position
sur le marché :
Un calcul des marges par couple
« Produit-marché » à différents stades
de la production et la distribution est nécessaire.
Comme on doit apprécier aussi :
- Le volume et l'évolution des ventes par produit et
par marché
- L'importance et l'évolution de la part du
marché
- La position sur le marché par rapport à la
concurrence
4.1.2 Appréciation des moyens mis en
oeuvre :
L'entreprise doit avoir les moyens de sa politique :
Moyens matériels :
- Surface des locaux et confort du travail
- Moyens en bureautique, et de communication
- Véhicule de liaison
Moyens humains :
- Importance de l'effectif affecté à la
fonction
- Effectif par catégorie sociaux professionnelle
- Age, qualification, compétence et dynamisme
4.1.3 Appréciation de la
gestion :
Examen de la gestion :
- Des produits : volume de ventes et suggestions des
clients
- Des prix : contrôle de la relation prix de vente
prix de revient, et avec ceux appliqués par la concurrence
- De suivi du marché : évolution de la demande,
de l'offre, des besoins de consommation, et autres informations issues des
vendeurs.
- De la clientèle : fichier des quantités
commandées par produit
- De la distribution : contrôle évolution
des ventes, des stocks et des délais d'écoulement des
produits.
a. Gestion du produit :
- Les produits commercialisés ont-ils connu des
améliorations en qualité ?
- La qualité est elle une culture d'entreprise ou bien
une exigence de la part de la clientèle ?
- Les produits en dernier stade de leur vie (déclin)
sont ils généralement abandonnées ou maintenus par ?
des actions commerciales agressives ?
- L'entreprise crée-t-elle de nouveaux produits ou elle
se contente de gérer l'existant ?
- En cas de lancement de nouveaux produit, ont-ils
été bien accueillis par la clientèle et pourquoi ?
b. Gestion des prix :
La détermination du prix est un élément
de la politique commerciale de l'entreprise. Elle est en fonction des objectifs
financiers tels que la rentabilité des capitaux propres ou la
maximisation du chiffre d'affaires et du résultat.
Il existe 3 méthodes généralement admises
pour déterminer les prix de vente :
- A partir des couts de revient : en ajoutant aux couts
de production et de commercialisation un pourcentage (taux de marge)
correspondant à la marge souhaité.
- A partir de la demande : la relation entre le prix et
la demande du produit est exprimée par le concept économique
d'élasticité, c'est-à-dire par le rapport entre le
pourcentage de variation des ventes en volume et le pourcentage de variation
des prix : e = (?q / q) / (?p / p).
- A partir des prix de la concurrence : s'aligner sur les
prix pratiqués sur le marché, se positionner en dessous
(politique de pénétration), ou au dessus (politique
d'écrémage), en fonction des objectifs stratégiques
de l'entreprise.
La méthode utilisée est choisi en fonction de la
position de l'entreprise sur le marché, la concurrence influe
directement sur la marge de manoeuvre en matière de fixation des
prix.
c. Gestion de la distribution :
Les fonctions de la distribution se situent dans trois
dimensions :
· Spatiale : assure le transfert entre les lieux de
production et de vente,
· Temporelle : joue un rôle de synchronisation
entre la production et la vente,
· Commerciale : assure le contact direct avec le
client avant, pendant et après la vente.
Mais l'intérêt que pourrait avoir une entreprise
à intégrer la fonction distribution dans son activité doit
être comparé à l'inconvénient de mobiliser des
ressources supplémentaires généralement importantes
(magasins, moyens de transport etc.).
La question qui mérite d'être posée est la
suivante : Faut il faire la distribution ou la faire faire ?
Dans le premier cas, il faut vérifier :
- Comment est constituée la force de vente ?
- Constitution du réseau de distribution :
grossistes, détaillants, grandes surfaces ? répond-il aux
besoins de la population ciblée.
- Qualification des commerciaux
- Leur mode de rémunérations, est il
motivant ?
4.2 Diagnostic de la fonction technique
Les diagnostics de l'entreprise ont longtemps fait l'impasse
sur les aspects techniques de la firme. Mais il a fallu se rendre à
l'évidence car les produits, leurs caractéristiques, les moyens
de productions, les procédés connaissent des changements
profonds.
En effet, l'outil de production reste parmi les moyens les
plus déterminants pour affronter un environnement concurrentiel.
Le diagnostic de la fonction technique et de son
efficacité passe tout d'abord par une visite des lieux de production en
vue d'apprécier les éléments jugés les plus
significatifs de la situation avec :
4.2.1 Analyse des approvisionnements :
L'approvisionnement qui est la fourniture à
l'entreprise toutes les matières premières, marchandises,
outillages fournitures diverses dans les meilleurs conditions de coût, de
qualité et de délais surtout pour une usine à production
continue.
· Appréciation des données :
- valeur annuelle des achats.
- Durée crédit fournisseur
- Niveau des stocks et durée rotation.
- Examen des éventuelles ruptures de stocks, leur
impact.
· Appréciation des moyens :
o Moyens matériels
- Importance de la structure en charge de s
approvisionnements
- Moyens bureautiques et informatiques et de communications
(téléphone, fax, Internet).
- Importance du magasin niveau de sécurité (vol,
incendie)
o Moyens humains : effectif, qualification, rigueur,
honnêteté, esprit coopératif.
- Appréciation de l'organisation :
- Relations de l'entreprise avec le marché et les
fournisseurs.
- Appréciation des méthodes dans les
achats :
- Actualisation des fichiers fournisseurs
- Degré de précision des bons de commande
- Où sont transmis les doubles des bons de commande
(magasins, services demandeurs, comptabilité)
- Comment sont vérifiées les factures.
- Gestion des stocks : modalités, documents,
niveau de contrôle.
- Appréciation de l'environnement : l'entreprise
rencontre t'elle des contraintes en matières d'approvisionnement
(disponibilité, qualité, prix).
4.2.2 Analyse de la production :
- Examen des différents équipements
avec justesse d'emplacement
- Relation entre les lieux de stockage des matières
premières et des produits finis
- Vétusté du matériel
- Attitude des ouvriers
- Détermination et explication des heures de pannes ou
d'arrêt des équipements.
- Volume de production réelle par rapport au volume
prévu et l'interprétation des causes d'écart
- Volume horaire productif réel
- Productivité du personnel de production
- Productivité des équipements
- Taux de pannes : total heures arrêt/total heures
d'utilisation.
4.2.3 Analyse de la qualité :
En Algérie, les entreprises n'ont pas encore
adopté une réelle politique d'amélioration de la
qualité de leurs produits. Ayant souvent été en situation
monopolistique, cette recherche de qualité a rarement fait partie de
leurs préoccupations.
- Nombres de produits retournés/nombre de produits
fabriqués
- Coût de non qualité/coût de
production.
Vérification par des organismes officiels pour les
normes et caractéristiques des produits.
Mais l'arrivée imminente des produits d'importation
à grande échelle sur le territoire, commence à faire
prendre conscience avec les gestionnaires de l'importance de la mise en place
de certains procédures de sensibilisation du personnel, entretien,
prévention des équipements, et la mise en place du système
de contrôle de qualité avec leur impacts parfois sur même
les coûts de production.
4.2.4 Analyse de la Maintenance
C'est un domaine de la fonction technique qui occupe une place
très sensible dans une entreprise industrielle, on la qualifie
d'élément pivot dans la chaîne de valeur,
permettant :
- Appréciation du niveau d'amortissement des machines
et équipements pour voir leur degré de vétusté
ainsi que leur éventuel obsolescence et donc la nécessite de
renouvellement.
- Appréciation des moyens de manutention et de
transport.
- importance de l'entretien et des procédures
- coût d'utilisation du matériel
- Motifs de retard de fabrication
- (contraintes des approvisionnements, problèmes
financiers, absentéisme des ouvriers, panne de machines, sophistication
des équipements)
- Les goulets d'étranglements.
- Gestion des équipements essentiellement par des
moyens curatifs (réparation) ou préventifs (entretien)
- Les machines et équipements sont-ils dotés de
fiches techniques précises.
- Les statistiques recensant les pannes et les causes
- Les coûts de réparation
- Réflexe de l'entreprise en cas de panne (attente de
réparation, réparation des tiers, sous-traitance).
4.2.5 Analyse hygiène, sécurité,
et environnement :
-Existence de consignes de sécurité au niveau de
l'entreprise : sont-elles affichées visiblement, existence de plans
d'évacuation en cas de sinistre
-Matériels de secours périodiquement
contrôlé (extincteurs).
-Hygiène au niveau de l'entreprise, les facteurs de
pollution et leur retentissement sur le facteur humain (travailleurs) et le
facteur équipement.
-les procédures de nettoyage, d'entretien.
4.2.6 Benchmarking :
- La connaissance des performances technologiques des
concurrents.
- L'innovation technologique, l'évolution du
marché, procédures modernes de fabrication, l'informatisation
des procédures, telle que la GMAO.
- Respecte la connaissance des procédures
réglementaires techniques.
4.2.7 Analyse budgétaire :
- Gestion budgétaire technique.
Etudes de coût de production, avec les coûts fixes
et les coûts variables.
- Le budget prévisionnel de la fonction
technique : versant production et versant maintenance.
- Comparaison des réalisations effectives par rapport
au budget prévisionnel ( mensuel, trimestriel, annuel).
- Instauration d'une comptabilité analytique et
budgétaire
4.3 Diagnostic de la fonction finance et
comptabilité :
L'importance des missions imparties à la fonction
finances et comptabilité nécessite la mise en place d'une
structure forte et performante qui puisse refléter réellement la
politique générale de l'entreprise.
Elle constitue pour les dirigeants et les gestionnaires un
lieu privilégié de la prise de décision et aussi un
passage obligé vers lequel toutes les informations de gestion convergent
pour répondre aux besoins d'analyse économique et
financière et par ailleurs, un moyen d'observation et de contrôle
interne et externe notamment le contrôle de gestion et le commissariat
aux comptes.
Traditionnellement, la fonction finances et
comptabilité regroupe la comptabilité (comptabilité
générale et contrôle de gestion) et la gestion
financière.
4.3.1 La fonction
comptabilité :
4.3.1.1 La comptabilité
générale : La comptabilité
générale est une obligation légale :
Art. 9 du code de commerce « Toute personne
physique ou morale ayant la qualité de commerçant, doit tenir un
livre journal enregistrant jour par jour les opérations de l'entreprise
ou récapitulant au moins mensuellement les résultats de ces
opérations la condition de conserver, dans ce cas, tous documents
permettant de vérifier ces opérations jour après
jour ».
Art. 11 « Le livre journal et le livre
d'inventaire sont tenus chronologiquement sans blanc, ni altération
d'aucune sorte ni transport en marge. Ils sont cotés et paraphés
par un juge du tribunal dans la forme ordinaire ».
Art. 14 « Les livres de commerce que les
personnes sont obligés de tenir et pour lesquels elles n'ont pas
observé les formalités ci-dessus prescrites, ne peuvent
être représentés ni faire foi en justice, au profit de ceux
qui les ont tenus sans préjudice de ce qui est réglé au
livre des faillites et banqueroutes ».
Tenir une comptabilité consiste à enregistrer
des opérations dans des comptes, à stocker des informations et
à produire des états périodiques (journal, grand livre,
balance) et annuels (bilan, compte de résultat, annexes). Les
états doivent être réguliers, sincères et donner une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du
résultat de l'entreprise.
- La régularité : est la conformité
aux règles et procédures en vigueur
- La sincérité : est l'application de bonne
foi des règles et procédures en fonction de la connaissance que
les responsables des comptes doivent normalement avoir. Tel que respect des
principes comptables (prudence, coût historique, indépendance des
exercices, continuité de l'exploitation et permanence des
méthodes).
Les points suivant sont à examiner :
- Examen des procédures comptables
- Justification des achats et ventes par des documents
probants faisant ressortir les éléments utiles (quantités,
prix, délais de livraison, avoirs...)
La comptabilité générale est aussi une
source d'information à usage interne (les propriétaires, les
dirigeants, les salariés) et externe (les partenaires et les pouvoirs
publics).
4.3.1.2 Le contrôle de
gestion :
Le contrôle de gestion est une fonction très
récente dans le domaine de la gestion. La naissance officielle peut
être fixée en 1939, lors de la création aux Etats-Unis le
« Controlers' Institue of América ». En France, il n'a
fait son apparition qu'après la seconde guerre mondiale.
A l'origine du contrôle de gestion, on trouve la
comptabilité analytique, dont l'objet, comme son nom l'indique, est
d'analyser les données comptables. Ce qui permet aux dirigeants de
connaitre la structure des couts de l'entreprise aussi bien suivant les
différentes phases de la production et la distribution que par produit,
et d'obtenir un résultat analytique plus détaillé que
celui de la comptabilité générale.
Le contrôle de gestion est souvent confondu avec le
contrôle budgétaire. Or ce dernier n'est qu'un
élément du contrôle de gestion.
Le contrôle de gestion permet donc d'établir des
prévisions (budget) et d'effectuer un suivi sur l'évolution des
coûts dans le temps (contrôle budgétaire). Certains chefs
d'entreprise constatent le jour d'échéance qu'ils ne peuvent
faire face à leurs engagements.
Mais comme ses informations servent à la prise des
décisions, cela pose le problème de la place du contrôle de
gestion dans la structure de l'entreprise : doit-il être une
structure distincte, au risque d'apparaitre comme extérieure ou doit-il
être intégré aux différentes structures, au risque
d'être exposé à des pressions ?
4.3.2 La fonction financière :
L'adage attribué aux banquiers, selon lequel
« on ne prête qu'aux riches » reflète
incomplètement l'état d'esprit du banquier. Car la finance, c'est
du bon sens. Une banque commerciale, utilise l'argent de ses déposants
pour accorder des prêts. Donc elle ne prend pas trop de risques et c'est
pourquoi elle respecte un certain nombre de règles. Charge au demandeur
du prêt de savoir quels sont les éléments qui peuvent
influencer la décision du banquier.
Les besoins financiers de l'entreprise sont financés
par des ressources. Il faut distinguer :
· Les besoins qui se rapportent au financement de
l'activité (stocks et créances). Ces besoins, dits aussi
d'exploitation, qui se renouvellent en permanence, de façon cyclique.
Ils sont financés en partie par des ressources d'exploitation (dettes
fournisseurs). Les besoins et ressources d'exploitation figurent dans le bas du
bilan.
· Les besoins qui se rapportent aux moyens de
production permanents (actif immobilisé). Ils sont stables et
doivent être financés par des ressources stables (capitaux
permanents). Les capitaux permanents sont constitués des capitaux
propres (qui n'ont pas à être remboursés) et des dettes
financières dont l'exigibilité est relativement
éloignée. Les besoins et ressources stables figurent dans le
haut du bilan.
a. Financement de l'exploitation :
Le cycle d'exploitation (achat-production-vente)
génère un décalage entre les dépenses et les
recettes. L'importance de ce décalage est en fonction des
quantités produites, de la durée du cycle de production, des
durées de stockage (matières, produits), de la durée des
crédits clients (créances) et de la durée des
crédits fournisseurs (dettes).
Le besoin de financement appelé Besoin en Fonds de
Roulement (BFR) :
BFR = Stocks+Créances-Dettes
Ce besoin étant permanent, il est plus logique de le
financer par un excédent de ressources stables sur les fonds
engagés dans les investissements. Cet excédent est appelé
le Fond de Roulement Net Global (FRNG):
FRNG = Ressources stables (Capitaux propres + Dettes
financières) - Actif immobilisé
La Solvabilité de l'entreprise nécessite que le
FRNG (ressources) soit supérieur au BFR (besoins). Le bilan est
équilibré par la situation de trésorerie (positive ou
négative).
Trésorerie nette = FRNG - BFR
En cas d'insuffisance de financement des besoins
d'exploitation, la trésorerie devient négative, si la banque
l'accepte bien sur. Mais le découvert de trésorerie est le mode
de financement à court terme le plus couteux et celui qui crée
une grande dépendance de l'entreprise vis-à-vis de sa banque.
L'entreprise doit essayer tous les autres moyens de financement en
priorité.
Le bilan
Immobilisations
|
Ressources
Stables
|
Stocks
|
Dettes non
Financières
|
Créances
|
Trésorerie d'actif
|
Trésorerie du passif
|
Ressources
Stables
Immobilisations
Fonds de roulement net global
Dettes non
Financières
Stocks
Créances
Besoin en fonds de roulement
Trésorerie nette
Trésorerie d'actif
Trésorerie du passif
b. Le financement de
l'investissement :
Les investissements sont synonymes de croissance, mais il
induise une augmentation du BFR. Il oblige donc l'entreprise à procurer
des financements stables. Qui sont principalement :
- Les capitaux propres : Il s'agit du capital social et
des réserves accumulées par l'entreprise. La Capacité
d'Auto financement (CAF) c'est la capacité de l'entreprise à
dégager de nouvelles ressources par son activité.
CAF = Résultat net + Dotation aux amortissements et
provisions
- Les dettes financières : Les emprunts peuvent
être pris auprès d'établissements de crédit ou d'une
multiplicité de préteurs (emprunts obligataires).
- Les crédits bail : L'entreprise choisie
l'investissement dont elle a besoin, puis le fait acheter par une
société spécialisée dans le crédit bail qui
le loue avec une option d'achat en fin de contrat.
- Les marchés financiers : Emission d'actions ou
obligations.
Il y a lieu de voir :
- L'existence de plans de financements ?
- L'existence de traitement des écarts par rapport aux
prévisions financières ?
- L'appréciation annuellement des évolutions du
fonds de roulement, besoin en fonds de roulement et de la
trésorerie ?
- Existence de suivi régulier de la trésorerie
(rapprochement bancaire, vérification de la caisse...)
La méconnaissance de ces mécanismes bancaires de
la part du responsable des finances de l'entreprise est non seulement la
tendance qu'ont les comptables à raisonner en date d'opération et
non en date de valeur, mais elle se manifeste également dans le choix
des crédits les plus avantageux, et les mieux adaptés aux
opérations que l'entreprise souhaite traiter.
En fin, l'examen des moyens matériels (locaux,
bureautique, informatique) et humains (importance numérique du personnel
affecté a la fonction, niveau de qualification, niveau de formation,
expérience, compétence et encadrement).
4.3.3 Démarche pour un diagnostic
financier :
Il existe plusieurs définitions et approches du
diagnostic financier et ce en fonction de la problématique
posée, à savoir la décision, le redressement,
l'évaluation, le crédit bancaire etc.
· Soit pour le besoin interne de l'entreprise pour l'aide
à la décision (stratégique, opérationnelle et
d'exploitation)
· Soit pour estimer la valeur de l'entreprise dans une
optique de cession de participation ou d'achat ou de vente d'actions en
bourse : évaluation d'
actions.
· Soit pour évaluer la solvabilité de
l'entreprise (pour lui consentir un crédit par exemple, et plus
généralement pour nouer des relations d'affaires avec
elle) : analyse de crédit.
Le diagnostic financier permet de piloter l'entreprise
à tous les stades du processus de décision: analyse de la
situation financière, recherche des conditions de l'équilibre
financier et mesure de la rentabilité des capitaux investis,
évaluation de l'entreprise par rapport à son environnement.
Le diagnostic financier constitue également un outil de
la gestion du futur, car il permet d'évaluer les besoins de financement
de l'entreprise, de choisir les moyens de financement, de définir la
politique de crédit à l'égard des clients.
Le diagnostic financier permet de contrôler et de
détecter les dérives éventuelles par rapport aux objectifs
de l'entreprise et d'engager à temps les actions correctives
nécessaires.
Le diagnostic permet d'évaluer l'efficacité de
la politique des dirigeants en mesurant leur aptitude à gérer le
couple rentabilité - risque.
Les étapes de l'analyse
financières
Etape 1 : Récolter les informations pour
le besoin de l'étude
Il nécessaire pour la collecte des informations de
déterminer celles d'ordre générale et celles d'ordre
comptable. La mission collecte d'informations se caractérise par
l'actualité et l'exhaustivité des données recueillies,
car elle constitue une condition sine-qanun pour la qualité du
résultat. La recherche de l'information recommande l'utilisation des
différents réseaux d'informations (quantitatives et
qualitatives).
Ces informations peuvent être des données
internes et ou des données externes.
Données internes : Elles se
définissent par les informations produites par l'entreprise
elle-même, à savoir le bilan, le compte des résultats et
toutes les informations relatives aux politiques utilisées et les
problèmes vécues.
Les différents documents qui constitue la source
d'information interne qualitatif et quantitatif porte sur :
· Le bilan et ses différentes annexes
· Le rapport de gestion
· Les analyses des comptes
· Les notes internes relatives aux états
financiers
· Les activités de l'entreprise
· Les secteurs d'activité
· La gamme de produits vendus
· Les projets d'expansion
· Les stratégies
· Les objectifs
Données externes : La tendance du
marché, comportements des clients, la législation, les banques,
le bulletin statistique.
Certaines données et informations pertinentes ne se
trouvent pas sur les documents. Elles sont recueillies par le biais de la
visualisation et la discussion, cela par la visite des lieux. Ce qui permet de
constater la concordance entre la réalité et les informations
avancées.
Les différents documents qui constitue la source
d'information externe qualitatif et quantitatif porte sur :
· Les statistiques qui sont fournie par l'office des
statistiques
· Les informations de la filière et du secteur,
ils sont fournies par les chambres de commerces, les associations patronales,
les études de filières.
· Les journaux et revues spécialisés
· Ministères et organismes à vocation
économique
· Banques
· Fournisseurs
· Clients
Ces différentes informations recueillies sont d'une
importance capitale pour comprendre les informations financières, la
rentabilité etc.
Etape 2 : Retraitement des informations
recueillies
L'analyse des données recueillies doit se faire en
fonction de :
· Les retraitements des informations à partir des
documents comptables pour leur donner une vision économique en
créant des masses homogènes afin d'avoir un bilan fonctionnel se
rapportant aux investissements, l'exploitation et le financement :
o actif immobilisé : biens destinés
à être utilisés ou à rester de façon durable
dans l'entreprise.
o actif circulant : biens et créances liés
au cycle d'exploitation et qui n'ont pas vocation à être maintenus
durablement dans l'entreprise
Le passif du bilan comptable sera transformé en
ressources de financement :
o Capitaux permanent : représentent les moyens de
financement mis à la disposition de l'entreprise de façon
permanente. Ainsi, les moyens de financement générés par
l'activité de l'entreprise et mis à la disposition de
façon durable. Enfin, les dettes à long et moyen termes qui sont
mis à la disposition de l'entreprise plus au moins durable.
o Passif exigible : représente les sources de
financement externe.
· l'analyse de la structure financière consiste
sur les ressources stables couvrent les emplois stables ;donc la
disponibilité de ces ressources pour les investissements futures.
· l'analyse de l'exploitation de l'entreprise en
utilisant les ratios et le suivi de leurs évolutions. L'analyse
comparative de deux structures permet de mettre en évidence la
spécificité du fonctionnement de chaque structure.
Etape 3 : Elaboration du diagnostic
L'élaboration du diagnostic doit se faire sur la base
de l'étude de l'évolution de l'entreprise, afin de porter un
jugement sur cette dernière à savoir le passé de
l'entreprise et effectuer un jugement sur la situation actuelle pour
suggérer les redressements nécessaires.
La réalisation du diagnostic sera structurée
comme suit :
L'analyse du bilan
Le bilan représente la situation patrimoniale de
l'entreprise, c'est un document comptable obligatoire selon le plan comptable
Algérien. Il constitue un outil d'analyse de la structure
financière de l'entreprise. L'analyse du bilan constitue une
appréciation de l'équilibre financier ou du risque financier.
Cette analyse du bilan est complétée par une
étude verticale, à savoir l'analyse de configuration de l'actif
et du passif et une étude horizontale, à savoir
l'appréciation de l'équilibre financier.
De prime abord, il est nécessaire d'opérer des
retraitements indispensables pour des correctifs au bilan comptable afin qu'il
devient un bilan économique.
Ces retraitements sont relatifs à :
· Eliminations des non valeurs tels que les frais
préliminaires
· Réintégrations des engagements hors
bilans
· Reclassement des postes en fonction des
échéances (long, moyen terme et court terme)
· Agrégations en grandes masses.
Il existe deux approches d'analyse financière du
bilan
L'analyse fonctionnelle du bilan :
Cette approche est recommandée pour un diagnostic
économique. Elle est réalisée à partir d'un bilan
fonctionnel ou les fonctions essentielles apparaissent et constituent les
cycles économiques d'une entreprise. Ces différentes fonctions
sont détaillées ci après :
· La fonction investissement est relative aux
immobilisations y compris celles financières (créances
d'investissement) ,soit les emplois stables
· La fonction financement est relative aux capitaux
permanent soit les ressources stables.
· La fonction exploitation qui regroupe les autres
postes du bilan qui forme le cycle d'exploitation composé de l'actif
circulant en tant qu' emplois et du passif circulant en tant que ressource.
Analyse financière par les ratios
Les ratios sont parmi les outils d'analyse financière
les plus utilisés. Un ratio est un rapport entre deux postes, soit du
bilan soit des comptes de résultat, soit du bilan et des comptes de
résultat. L'objectif du calcul des ratios est de rechercher une certaine
relation entre la valeur de deux postes rapprochés. Les ratios doivent
avoir une signification pertinente et sont classés en quatre
catégories :
ï Les ratios de structure
ï Les ratios de trésorerie
ï Les ratios de l'activité
ï Les ratios de rentabilité
a. Les ratios de
structure :
La structure financière correspond à la part
respective des fonds propres et des dettes. L'analyse de la structure
financière a pour objectif de formuler un jugement sur
l'équilibre financier de l'entreprise.
La structure de l'actif :
Il s'agit du ratio d'immobilisation. Il mesure le degré
de flexibilité des actifs et exprime la capacité de l'entreprise
à transformer en liquidités les biens qui figurent dans son
bilan. Il est défini par :
Ratio d'immobilisation = Valeur immobilisée
nette / Actif réel total
Si ce ratio est élevé, l'entreprise est
considérée rigide, puisque son actif est marqué par une
immobilisation excessive difficilement réalisable (vendue).
La structure du passif :
Les ratios relatifs aux capitaux propres et passifs expriment
la structure de financement d'une entreprise (fonds propres/endettement), ils
permettent de mesurer le degré d'exigibilité des fonds. On
distingue trois types de ratios:
· Le ratio d'endettement : mesure
la part de financement des actifs par dettes, il s'écrit:
Ratio d'endettement = Dettes totales / Actif
réel total
· Le ratio de solvabilité :
défini par
Ratio de solvabilité = Capitaux propres /
Dettes totales
Il exprime l'attitude de l'entreprise à rembourser ses
dettes. Si le ratio est élevé, l'entreprise possède une
solvabilité rassurante et peut surmonter une politique de resserrement
de crédit. Si le ratio est faible, l'entreprise ne dispose pas d'une
bonne capacité d'emprunt (capacité d'emprunt saturée),
elle se caractérise par des dettes importantes et donc des paiements de
charges financières importantes. Le risque de cessation de paiement
augmentera avec une politique de resserrement de crédit.
· Le ratio d'autonomie financière :
Ratio d'autonomie financière = Capitaux propres
/Capitaux permanents
Il mesure la capacité d'emprunt à long terme de
l'entreprise.
Par contre les banques sont attentives à la structure
du passif des entreprises candidates à l'emprunt et vérifient que
le rapport (Fonds propres/endettement financier) est supérieur à
un, car elles ne souhaitent pas s'engager davantage que les actionnaires
b. Les ratios de trésorerie
Il s'agit des ratios relatifs à l'équilibre
financier de l'entreprise, on distingue entre:
· Le ratio de Fonds de Roulement :
Il mesure l'équilibre financier de l'entreprise à long terme.
Ratio de FR = Capitaux permanents / Valeur
immobilisée nette
Si le ratio est supérieur à 1, le FR est
supérieur à 0 et l'entreprise est à priori
équilibrée.
Si le ratio est inférieur à 1, le FR est
inférieur à 0, une partie des actifs immobilisés est
financée par des dettes à court terme et l'entreprise peut avoir
des difficultés de trésorerie.
· Les ratios de liquidité :
Mesurent l'équilibre financier de l'entreprise à court terme. On
distingue :
Ratio de Liquidité générale =
Actif circulant / Dettes à court terme
- Si ce ratio R= 1 (FR=0) : Pas de marge de
sécurité, l'entreprise peut connaître des problèmes
de liquidité.
- Si R>1 (FR>0) : Pas de problème de
trésorerie à condition que les actifs circulants permettent
d'honorer à temps les dettes à CT (FR>BFR).
- Si R<1 (FR<0) Déséquilibre à LT,
risque de cessation de paiement.
Ratio de Liquidité réduite = Actif
circulant Hors Stock / Dettes à court terme
- Si ce ratio >1 les stocks sont financés par les
capitaux permanents,
- Si R <1 les DCT sont importantes, risque
d'insolvabilité important.
Ratio de Liquidité immédiate = Valeurs
disponibles / Dettes à court terme
Ce dernier mesure la capacité de remboursement des
dettes immédiatement exigibles par les disponibilités liquides de
l'entreprise.
c. Les ratios de gestion ou de
l'activité
Ces ratios mesurent l'efficacité de la gestion de
l'entreprise. On distingue:
Ratio de rotation des actifs :
Ce ratio mesure l'efficacité d'utilisation des actifs.
Il est défini par:
Ratio de Rotation des actifs = Chiffre d'affaires /
Actif total
Ce ratio peut être décomposé en deux sous
ratios :
R1. Rotation des immobilisations = Chiffre d'affaires / Actif
immobilisé
R1 permet de juger si l'entreprise est
suréquipée (R1 tend vers 0) ou sous équipée (R1
tend vers l'infini).
R2. Rotation des actifs circulant= Chiffre d'affaires / Actif
circulant
R2 ce ratio permet de juger la vitesse de transformation de
l'actif circulant en liquidité
Ratio de rotation des stocks :
Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à
transformer son stock en créances ou en liquidités. Il est
donné par:
Ratio de rotation Stocks marchandises = Coût
d'achat de marchandises vendues / Stock moyen
Délai moyen d'écoulement de marchandises = 360 /
R. Rotation Stock de marchandises
Ratio de rotation Stocks matières
premières = Coût d'achat de matières premières
consommées/Stock moyen matières premières
Délai moyen de réapprovisionnement ou de
stockage = 360/R. Rotation Stock de matières premières.
Ratio de rotation Stocks des produits finis =
Coût de production des PF vendus/ Stock moyen
Délai moyen d'écoulement des PF= 360 / Ration de
rotation Stock de PF
Ratio de rotation client:
Ce ratio mesure la capacité de la firme à
recouvrir ses créances.
Ratio de rotation client = Vente à
crédit / Crédit clients
Délai moyen de recouvrement = 360 / Ratio de rotation
client
Ratio de rotation des dettes Fournisseur :
Ce ratio mesure la capacité de la firme à
rembourser ses dettes fournisseurs.
Ratio de rotation dettes fournisseurs = Achat à
crédit / Dettes fournisseurs
Délai moyen de paiement = 360 / Ratio de rotation
dettes fournisseurs
d. Les ratios de rentabilité
Ces ratios permettent de mesurer les performances
financières et économiques de l'entreprise et expriment son
aptitude à rémunérer ses capitaux. Il y a trois
catégories de ratios relatifs à la rentabilité.
Ratio de rentabilité des
ventes :
Il s'agit du ratio de marge nette qui mesure la
profitabilité des ventes, il est donné par:
Ratio de rentabilité des ventes =
Bénéfice net / Chiffre d'affaires
Ratios de rentabilité des actifs ou des
investissements :
On distingue entre:
Ratio de rentabilité des actifs =
Bénéfice net / Actif réel total
Ratio de rentabilité économique =
Résultat d'exploitation/Actif réel total
Le résultat d'exploitation ou encore
bénéfice avant intérêt et impôt (BAII)
est une mesure de rentabilité économique, car il ne tient pas
compte des conditions de financement et de fiscalité. La
Rentabilité économique correspond à la rentabilité
des actionnaires et des obligataires.
Ratio de rentabilité financière
Il s'agit de la rentabilité des fonds propres. Ce ratio
indique le bénéfice réalisé par l'entreprise pour
chaque unité monétaire investie par les actionnaires. Il est
donné par:
Ratio de rentabilité financière =
Bénéfice net / Capitaux propres
La Rentabilité financière correspond au
rendement des actionnaires.
Si la Rentabilité financière est faible, les
épargnants ne seront pas attirés par cet investissement.
4.4 Diagnostic de la fonction gestion des ressources
humaines :
Les ressources humaines de l'entreprise sont la principale
valeur et le principal facteur de coût. Elles apportent donc une forte
contribution à la valeur ajoutée et à la
compétitivité de l'entreprise.
Pendant longtemps, la mission de la GRH fut purement
administrative, soit, gestion des effectifs, la paie, le recrutement, et les
absences. On demande au directeur du personnel, autorité et
efficacité administrative.
Aujourd'hui, la multiplication des contraintes qui pèse
sur la gestion des ressources humaines a fait évoluer sa pratique afin
de trouver des réponses adaptés. Additivement à la mission
de recruter et rémunérer, la GRH est chargée d'adapter
(former et faire évoluer), motiver et impliquer le personnel de
l'entreprise.
La direction des ressources humaines (DRH) doit
répondre aux attentes des salariés, des dirigeants, des cadres et
du partenaire social.
· Les salariés : attendent de la DRH un
traitement équitable. Pour cela, il faut que la contribution de chacun
soit évaluée et appréciée, sa rétribution
doit être calculée en toute clarté et en harmonie avec son
apport de travail.
· Les dirigeants : attendent de la DRH le maintien
de la sécurité et une anticipation des conflits afin de les
éviter. Ainsi que l'ajustement des compétences afin de maintenir
la compétitivité de l'entreprise.
· L'encadrement : la DRH doit partager avec
l'encadrement :
o Sa vision à long terme de l'entreprise
o Son savoir afin de mettre à la disposition des
responsables hiérarchiques les informations (individuelles et
collectives) nécessaires à la prise de décision.
o Ses pouvoirs (recrutement, rémunérations,
formation,...) afin d'optimiser l'efficience des décisions en les
rapprochant du terrain.
· Les représentants du personnel : attendent
de la DRH une disponibilité afin de pouvoir transmettre les
revendications collectives et individuelles. Elle doit leur garantir le respect
des règles légales et conventionnelles.
Le contexte a donc changé, on est passé d'une
gestion quantitative et administrative à une gestion essentiellement
qualitative.
Les différentes missions à
examiner :
4.4.1 La configuration de
l'effectif :
Pour déceler en permanence les changements
opérés au sein de l'entreprise, il y a lieu d'avoir a disposition
les agrégats suivants :
- Répartition cadres/maitrise/exécution,
- Pyramide des âges,
- Répartition hommes/femmes,
- Ancienneté des effectifs,
- Evolution des effectifs.
4.4.2 Le recrutement :
Le recrutement d'un salarié peut être
assimilé à une greffe d'organe, une erreur de choix
génère un phénomène de rejet qui peut provoquer des
dysfonctionnements dont le coût est important. L'acte de recruter est
stratégique, une démarche rigoureuse est indispensable. Il faut
observer :
- Recrutement des jeunes ou des gens
expérimentés,
- Mode opératoire du recrutement,
- Critères de recrutements,
- Périodes d'essais.
4.4.3 La rémunération :
La rémunération est le prix du travail, sa
détermination doit prendre en compte un certain nombre
d'objectifs : attractivité pour le salarié,
équité interne, contraintes financières de l'entreprise...
Elle est aussi un des facteurs d'implication, sa composition est une occasion
pour l'employeur de mettre en oeuvre sa politique de gestion des ressources
humaines.
La rémunération comprend des composantes fixes
(salaire de base) et variables (primes, heures supplémentaires...),
collectives ou individuelles (complément familial, ancienneté,
prime de rendement...), immédiates ou différées (primes
exceptionnelles, participation...), avantages sociaux (logement voiture,
prêts, téléphone personnel...). Si la fixation des salaires
laisse une grande place à la négociation, l'entreprise doit
s'adapter aux obligations légales et aux dispositions conventionnelles
et contractuelles (salaire minimum, assurances sociales...).
4.4.4 Le climat social :
- Appréciation du climat de travail, de l'existence de
conflits
o Une mauvaise organisation peut générer des
conflits. Un conflit peut être individuel ou collectif. Le coût
d'un conflit social est lié à la perte de production, de
clientèle. Il se mesure par :
Nombre de journées (ou heures) perdues
(grève)
Nombre de salariés
- Rotation du personnel (Turn-over)
o Nombre de salariés partis durant
l'année
Nombre moyen de salariés durant l'année
- Taux d'absentéisme
o Heures d'absence sur une période
Heures théorises de travail
4.4.5 La gestion administrative :
- Organigramme
- Fichier du personnel
- Livres légaux et paiement des charges sociales
- Programme de formation
- Partenaire social
II- Plan de redressement
Introduction :
Le plan de redressement devra reprendre les
éléments saillants du diagnostic afin de surmonter les points
faibles et étendre les points forts.
Il comporte deux niveaux :
· Une démarche visant l'immédiat, le court
terme.
· Des mesures visant le moyen et le long terme.
Il fera apparaître les activités devant être
développées et celles qui seront abandonnées, sous
traitées ou vendues.
Des mesures à même d'optimiser les capacités
de production à savoir :
· Les aspects organisationnels surtout.
· Acquisition de nouveaux équipements.
· Renouvellement des équipements obsolètes
· Technologie plus compétitive.
1. les objectifs du plan de
redressement :
-rechercher l'équilibre de structure du bilan.
-rechercher équilibre de l'exploitation.
-corriger les insuffisances techniques, managériales,
commerciales.
Ces dispositions seront étalées sur quatre ou cinq
années pour améliorer l'outil de production, une gestion efficace
des ressources humaines, arriver à l'équilibre financier pour
rendre plus performants les facteurs managériaux et organisationnels.
2. les emplois et ressources du plan de
redressement :
Analyse des emplois :
Les besoins nécessaires au redressement de l'entreprise en
difficulté concernent :
· Les investissements : investissements d'acquisition
ou de rattrapage pour la restructuration de l'outil de production.
· Remboursement des emprunts : remboursement des
crédits anciens arrivés à échéance.
Analyse des ressources :
· Les investissements : cession d'actifs.
· Apports en capitaux propres.
· Diminution du besoin en fonds de roulement.
· Capacité d'autofinancement.
· Subventions éventuelles des pouvoirs publics.
3. Conditions de réussite du plan de
redressement :
Le redressement peut être assimilé au traitement des
tumeurs cancéreuses. Plus on s'y prend vite, plus la guérison est
facile à atteindre.
Le plan de redressement qui s'inspire bien sûr du
diagnostic, lorsqu'il est global, devra obéir à un certain nombre
de critères :
· Cohérence avec le diagnostic.
· Faisabilité du point de vue opérationnelle,
financier, adhésion de toutes les parties concernées (entreprise,
partenaires sociaux, propriétaires, banquiers, et même les
fournisseurs parfois).
· La durabilité : le laps de temps suffisamment
long.
· Le suivi : doit être obligatoirement
accompagné et contrôlé.
4. Les actions entreprises lors du plan de
redressement :
Sont de différents types :
· Actions brutales et rapides : sauvegarde à
court terme de l'entreprise, prise de décision souvent
centralisée avec amélioration de la rentabilité à
court terme, élagage d'activités peu
rémunératrices, cession d'actifs, agressivité
commerciale.
Dans 70% des cas, nécessité de procéder au
changement des dirigeants en place.
· Actions de revitalisation :
Réduction des coûts, augmentation de la
productivité, amélioration de la qualité du produit,
réorganiser, déléguer une partie du pouvoir.
· Actions de développement :
Pour assurer la pérennité de l'entreprise à
partir d'un plan stratégique mûrement réfléchi.
5. Check-list des mesures pouvant être entreprises
à l'occasion du redressement :
· Stratégie :
o Délestage de certaines activités.
o Les cessions d'actifs.
· Production :
o Etudier la structure des coûts et la comparaison à
la concurrence et au secteur d'activité.
o Cerner les quantités de matières premières
utilisées et les apprécier par rapport aux normes.
o Cerner les matériels inutilisés et les
réaffecter.
· Effectif :
o Révision des affectations pour l'occupation des postes
en rapport avec les compétences.
o Formation d'une partie du personnel pour augmenter leurs
capacités.
o Gérer l'effectif pléthorique.
· La gestion :
o Solliciter les banques pour un rééchelonnement
des dettes.
o Améliorer le délai de récupération
des créances.
o Optimiser les coûts de fonctionnement.
o Réduire le niveau des stocks.
o Etudier la réduction ou l'augmentation du prix de
vente.
· Capacités managériales :
o Constitution d'une nouvelle équipe de dirigeants.
o Intéresser le collectif au projet de redressement.
o Procéder à une profonde réorganisation.
o Améliorer les communications et le système
d'information.
o Rechercher les formules de stimulation.
Le plan de redressement comporte une règle fondamentale
à respecter : le traitement de choc ne concerne pas uniquement les
travailleurs ou agents subalternes, il englobe aussi les dirigeants de
l'entreprise en adoptant pour seuls critères la compétence, le
savoir faire et les résultats obtenus.
Chapitre II :
L'émergence de la PME dans le paysage
économique algérien
I- Etats des lieux: PME
Introduction:
L'Algérie a connu une mutation économique
très importante en raison du passage de l'économie
administrée à l'économie de marché à partir
de la fin des années 80. c'est dans un contexte
politico-économique très difficile, marqué par une
instabilité institutionnelle et une crise sécuritaire grave
qu'une série de réformes encore inachevées ont permis au
secteur privé de voir jour. Sitôt né, le jeune secteur
privé doit évoluer dans un cadre institutionnel instable, et en
même temps faire face au phénomène de mondialisation qui le
menace sérieusement.
Les PME non préparées à l'invasion de
leur marché par des concurrents étrangers doivent
impérativement réagir pour survivre..
1- Aperçu sur les PME
algériennes:
L'ouverture économique de l'Algérie
amorcée dès 1989 a entraîné un développement
important du parc des entreprises privées. Ce développement
concerne aussi bien le nombre de nouvelles entreprises que leur poids dans les
différents secteurs d'activité.
Depuis l'adoption d'un nouveau code des investissements en
1993 qui se veut être la pierre angulaire de la volonté
d'ouverture de l'économie et d'une nouvelle politique de promotion de
l'investissement, le nombre de PME connaît une croissance continue. Les
statistiques démontrent que près de 75% des PME recensées
en 2005 ont été créées après ce nouveau
code, et que plus de 35% ont été créées durant les
5 dernières années (2000-2005).
Les dispositions relatives au développement des
investissements sont renforcées en 2001 et une nouvelle loi
d'orientation sur la PME qui va dans le sens de la promotion de
l'entrepreneuriat. La tendance à la croissance du parc des entreprises
connaît une évolution positive fin 2005 (+9%) et semble se
confirmer pour les années à venir selon le ministère de la
PME.
La collecte et le traitement des données pour
l'établissement de l'état des lieux de la PME fait ressortir des
insuffisances en matière d'information et de définition. Les
données utilisées par l'ONS sont incapables à elles
seules, de donner une image fidèle du secteur de la PME. Une typologie
multicritères est nécessaire pour mieux identifier la nature des
différents types de PME.
L'application de la définition de la PME retenue par
l'Union Européenne et adoptée par l'Algérie, fondée
sur 3 critères (les effectifs, le chiffre d'affaires et
l'indépendance de l'entreprise) donne une structure du parc des
entreprises ou la Très Petite Entreprise (TPE) est largement
prédominante. Elle représente en 2005 plus de 95% du total des
entreprises.
En termes d'emploi par contre, la répartition est
globalement équitable entre chacune des catégories qui emploient
environ le tiers des salariés.
Le secteur privé est devenu aujourd'hui
prédominant au sein de l'économie dans la plupart des secteurs,
suite au désengagement de l'Etat et la fin de son monopole. Ainsi
à la fin de l'année 2005, les PME privées et l'artisanat
représentaient 99,75% du total des entreprises ».
La privatisation d'une partie de l'économie
algérienne s'est faite principalement par l'émergence du secteur
privé, sans le concours des grands entreprises publiques dissoutes et
transformées en PME à la santé financière fragile
et laissant planer sur elles un risque sérieux de faillite.
Sur les cinq dernières années, le poids de la
PME dans le tissu national a fortement augmenté ; la densité
des entreprises a presque quadruplé que le nombre de création a
plus que doublé, mais il n'en demeure pas les chiffres restent à
un niveau faible ?
Définition :
L'Algérie a adopté la Charte de Bologne sur le
PME en juin 2000 et défini les différents types d'entreprises
comme suit :
« La moyenne entreprise est comme une
entreprise employant de 50 à 250 personnes et dont le chiffre d'affaires
est compris entre 200 millions et 2 milliards de Dinars ou dont le total du
bilan est compris entre 100 et 500 millions de Dinars. La petite entreprise est
définie comme une entreprise employant de 10 à 49 personnes et le
chiffre d'affaires annuel n'excède pas 200 millions de Dinars ou dont le
total du bilan n'excède pas 100 millions de Dinars. La très
petite entreprise (TPE) ou micro-entreprise, y est définie comme une
entreprise employant de 1 à 9 employés et réalisant un
chiffre d'affaires annuel inférieur à 20millions ou dont le total
du bilan n'excède pas 10 millions de Dinars ».
La dynamique de création de nouvelles entreprises s'est
faite à travers 3 processus principaux : les créations
« classiques » qui concernent l'investissement privé
constitué principalement de fonds propres (prés de 70% des
créations), les micro-entreprises des jeunes bénéficiaires
du dispositif d'aide à la création de l'ANSEJ ( 29% des
créations), et les sociétés de salariés
constituées des entreprises publiques dissoutes rachetées par les
employés à l'aide de modalités de crédit
avantageuses (1%).
S'il est possible d'apprécier quantitativement le
développement la PME à partir des données
générales (disponibles seulement depuis les dernières
années), il n'est pas aisé d'approfondir l'analyse des nouvelles
entreprises, notamment sur le plan qualitatif. Il n'existe pas encore en
Algérie de système d'information consacré à la
petite et moyenne entreprise, trop longtemps marginalisées au profit de
la grande entreprise publique.
Le monde de PME étant extrêmement
hétérogène, foisonnant de variétés d'un pays
à l'autre, à l'image des districts italiens, des entreprises
français, des High-tech anglo-saxonnes ou des Mittelstands
allemands, l'Algérie offre l'image d'une multitudes de micro
entreprises familiales semi-informelles, indépendantes et
déconnectées les unes des autres, cohabitant avec de plus grandes
entreprises, tout aussi familiales, mais à l'aspect beaucoup plus
moderne, et fortement liées aux institutions locales et nationales.
L'économie planifié abandonnée dans des conditions
politiques et sécuritaires particulières », les
entreprises se sont développées en dehors du regard de
l'état, investissant principalement les secteurs peu risqués
à faible apport en capital (commerce, services, transport, BTP) donnant
naissance à une majorité de TPE. Les rares enquêtes et
recherches concernant le secteur de la PME soulignent le caractère
familial et traditionnel des micro-entreprises.
Les caractéristiques des PME :
· la gestion de l'entreprise est souvent
corrélée à l'objectif de créer une cohésion
au sein de la famille et un lieu de reproduction des fonctionnements ce qui
conduit souvent à des comportements économiquement irrationnels.
Le recrutement par exemple se fait en général en fonction du lien
de parenté ou de la proximité familiale ou ethnique, au
détriment de la compétence et du savoir-faire.
· l'organisation hiérarchique est de type
patriarcal : le management est caractérisé par des rapports
hiérarchiques de soumission au père, et à
l'aîné (masculin) de manière générale. Le
principe étant que l'autorité du père est indiscutable.
C'est l'aîné de la famille, le père (ou celui qui en a le
statut qui possède sans partage le pouvoir stratégique. La
caractéristique ( classique des PME) de concentration du pouvoir autour
de la personne du propriétaire-dirigeant est renforcée et
même légitimée dans la contexte socioculturel
algérien.
· le capital de l'entreprise, souvent constitué de
fonds propres et de prêts informels au sein de la famille est
considéré comme incessible, et indivisible, même en cas de
disparition du propriétaire. La gestion du patrimoine est marquée
par la prudence et la sécurité. Le recours aux capitaux
étrangers (au cercle familial), le partenariat ou la fusion sont des
pratiques non encore utilisées. La conception des anciens entrepreneurs
est que l'association (ou le partenariat) mènerait à une
diminution de leur pouvoir stratégique (de père) et un
éclatement de la famille.
Les facteurs socioculturels, extrêmement visibles dans
les micros et petites entreprises, sont le produit de l'histoire et marquent
particulièrement les entrepreneurs les plus âgés et au
niveau de formation généralement peu élevé. Les
jeunes entrepreneurs qui évoluent dans un marché de plus en plus
concurrentiel montrent plus d'aptitude à l'innovation et à la
modernité, particulièrement dans les moyennes entreprises qui se
retrouvent en concurrence les unes avec les autres, mais également avec
les entreprises franchisées et l'importation, ainsi que les filiales de
multinationales de plus en plus présentes.
2. L'environnement des affaires :
Le cadre institutionnel algérien a connu un changement
profond depuis 1962, date de l'indépendance de l'Algérie.
Après 20 ans de prédominance du secteur public en Algérie,
sous la devise de « l'industrie industrialisante »,
l'Etat-unique propriétaire et entrepreneur accorde au secteur
privé un rôle complémentaire en 1982 dans certaines
activités, avec un niveau d'investissement très limité.
La liberté d'investir n'a été
consacrée qu'en 1993 par le code des investissements, qui a en plus
accordé des avantages substantiels pour les investisseurs. En 2001, des
textes majeurs ont été adoptés, encourageant le
développement de l'investissement privé, national et
étranger, des mesures ont été prises se traduisant par une
baisse significative des taxes, des redevances fiscales et des charges
sociales, ainsi qu'un assouplissement des procédures administratives de
création d'entreprises. Une Agence Nationale de Développement des
Investissements (ANDI) a été créée en 2001 pour
faciliter l'application des nouvelles dispositions tout en offrant des
avantages aux nouveaux investisseurs (exonérations fiscales, mise en
relation avec d'autres administrations...).
Si le cadre réglementaire assoupli a permis l'essor du
secteur privé, la réforme de l'administration, du droit des
affaires, de la fiscalité reste inachevée et trop lente pour
répondre aux impératifs de la nouvelle structure du
marché. La lourdeur et la complexité des formalités
administrative rebutent encore un bon nombre d'entrepreneurs qui sont
confrontés à de nombreux problèmes pratiques.
(Rapatriement des gains pour les étrangers, l'accès au foncier,
accès au financement .etc.).
Le secteur bancaire quand à lui est
caractérisé par une petite taille et reste largement
dominé par le secteur public, il a jusqu'ici
bénéficié du soutien de l'Etat ; ses pertes sur les
prêts aux entreprises publiques ont représenté 4.3% du PIE
annuellement, de 1991 à 2001. De ce fait, l'état a
procédé à plusieurs reprises à des restructurations
financières et des assainissements, en 1991-94, puis en 1995-98 et enfin
en 2001. L'historique des banques algériennes les pousse aujourd'hui
à une prudence excessive dans le politique de crédit, ce qui
prive la majorité des PME d'accès aux ressources
financières, et pénalise lourdement leur croissance.
Les banques privées quant à elles ont des
capitalisations très faibles et restent très méfiantes vis
-à-vis des nouvelles entreprises. Avec la promulgation de nouveaux
textes de loi sur la privatisation, les banques publiques peuvent aujourd'hui
ouvrir leur capital jusqu'à 100% et ainsi accéder à une
reprise totale par les investisseurs privés. Le secteur des assurances
connaît un regain d'activités depuis la dernière
décennie, une dizaine de compagnies privées ont été
créées, sans compter les agences qu'elles ont agrées, mais
leur activités sont encore en deçà des possibilités
du marché, en grande partie à cause d'un environnement
institutionnel encore trop instable. Le développement des banques non
étatiques et la réforme amorcée du secteur bancaire ont
toutefois permis une croissance rapide de la part des crédits au secteur
privé, qui ont augmenté de 63% de 1999 à 2002 selon la
Banque d'Algérie (Rapport 2003).
Le recours à l'autofinancement externe et informel
reste toutefois très élevé chez les PME, ce qui
dénote une certaine faiblesse de la bancarisation de l'économie.
Cette faiblesse met en évidence des problèmes plus structurels,
notamment la lourdeur des services bancaires et le renforcement de
l'économie informelle, qui représente 30% de l'activité
globale selon le Conseil National Economique et Social. Les entreprises
privées ont tendance à ne pas déclarer la totalité
de leurs activités à cause du système fiscal
inadéquat qui les contraint à éviter le système
bancaire car il constitue un contrôle à posteriori.
Les entreprises établissent souvent 3 bilans, le vrai
en interne, celui destiné à la banque et celui remis aux
impôts. La typologie des entrepreneurs en fonction de la nature des
activités (formelles et informelles) se fait selon 3 critères :
l'immatriculation de l'activité au registre de commerce, la tenue de
comptabilité et l'acquittement des impôts. Une grande
majorité des entrepreneurs exercent une activité mixte qui se
décline du formel à l'informel en quatre classes: les formels,
les formels non enregistrés, les formels informels et les informels
purs.
La majorité des dirigeants ont recours à la
finance informelle, en réponse à la rigidité du secteur
bancaire, incapable de répondre à la demande de crédit.
Les lourdeurs bureaucratiques, la corruption et l'absence d'un cadre juridique
souple et transparent se conjuguent pour dissuader les entrepreneurs de sortir
de l'informel. Les coûts d'ascension et de maintien dans la
légalité sont souvent supérieurs aux avantages de
l'informalité comme le démontrent des recherches sur les pays en
voie de développement.
3. La pratique des affaires
L'ouverture économique du pays au début des
années 90 s'est faite sous la pression du FMI suite une crise
économique majeure (cessation de paiement) doublée d'une crise
politique très grave, ou l'Etat risquait de perdre son autorité
dans un climat de violence terroriste sans précédent en
Algérie.
La libéralisation du marché dans un climat
chaotique a entraîné une montée inquiétante de deux
phénomènes: l'économie informelle et la criminalité
économique. Faute d'un contrôle systématique de l'Etat sur
les activités économiques et d'une législation
appropriée aux nouveaux mécanismes introduits par
l'économie de marché, une multiplication des petites
activités informelles se concentrant surtout dans le petit commerce et
les services sont apparues comme mode de survie dans un marché de
l'emploi en crise.
Parallèlement à cette économie
informelle, des comportements illégaux d'agents économiques se
sont développés sur le marché. (Fraude fiscale,
corruption, détournement des fonds publics, etc.). L'absence d'un
environnement juridique et institutionnel adapté à la
période particulière de transition à l'économie de
marché semble être un facteur favorisant le développement
de l'économie informelle.
La faiblesse l'autorité publique s'est traduite par un
décalage des lois par rapport aux réalités
économiques, ce qui a provoqué un désordre institutionnel
qui a accentué les comportements illégaux des acteurs
économiques, surtout privés. L'explosion de la criminalité
économique qui se manifeste sous diverses formes dans le champ
économique et social est assez difficile à modéliser, car
elle revêt un aspect légal avec lequel s'entremêle
l'illégal. Des agents économiques qui évoluent dans un
cadre juridique officiel mènent des activités économiques
entachées d'irrégularités. Des entreprises
créées dans le respect du cadre légal (respect des
modalités administratives, registre de commerce, etc.) usent de
procédures illégales dans l'exercice de leur activité ,
souvent avec la complaisance de certains agents de l'Etat.
C'est la une originalité de la pratique des affaires
dans les entreprises algériennes. Elles ne sont pas totalement dans
l'illégalité, elles ont un pied dans la légalité et
l'autre dans l'illégalité. Les démarches illégales
sont couvertes par une apparence de légalité.
Les pratiques illégales ont pris une telle ampleur dans
la sphère politico-économique qu'elles ont modifié le
comportement des entrepreneurs. Le recours aux activités informelles et
illégales fait partie du mode de fonctionnement des entreprises
privées.
Cette situation particulière de l'entreprise
algérienne qui mène une partie de ses activités dans
l'illégalité est imposée par un contexte
économique, social et institutionnel marqué par le
désordre, le laxisme et la corruption. Le respect de la
réglementation impliquerait pour les managers la disparition de leur
entreprise.
C'est un processus par lequel des agents économiques
dont les activités sont parfaitement légales sur le plan
juridique, sont amenés en raison de l'ambiguïté de la loi et
de sa faible application à adopter des comportements illégaux,
contournant ainsi par divers procédés plus ou moins légaux
les lois et réglementations en vigueur, en vue de s'assurer un maximum
de profit.
Les réformes entamées dans un climat d'urgence
économique, d'instabilité politique et de crise
sécuritaire ont donné naissance à un tel désordre
institutionnel que différents acteurs économiques se retrouvaient
à évoluer dans un environnement sans règles de jeu et sans
arbitre. L'informatisation de l'économie a permis à de nombreux
entrepreneurs introduits dans les sphères politico-économiques de
l'Etat de profiter du désordre pour verser dans la spéculation
économique pure au détriment de création de
richesse ·
4. Les PME et développement :
Les PME algériennes sont de création
relativement récente, et n'ont pas donné lieu à beaucoup
d'études et de recherches en sciences de gestion. Il n'est de ce fait
pas aisé de se faire une idée précise sur la
réalité du secteur privé. «Quelle typologie pour les
PME ?.Quels sont les profils des entrepreneurs des PME-PMI en Algérie?
Que dire de leur esprit d'entreprise? Quels sont les processus de
création d'entreprise? Comment évoluent les entrepreneurs et les
entreprises dans l'environnement algérien ~I» Autant de
questions qui interpellent les chercheurs et qui méritent des
études et des recherches pour éclairer la réalité
de phénomène entrepreneurial algérien.
Les caractéristiques et singularités des PME
algériennes, qui sont le produit de la triple décennie
d'économie socialiste et qu'on peut résumer dans les points
suivants:
· Les PME sont plutôt concentrées dans des
niches ou des créneaux que le secteur public a délaissé,
ce qui leur a donné des positions confortables de monopole, elles sont
de ce fait rentières et peu génératrices d'innovation
jusque la.
· Les entreprises sont plutôt familiales et peu
enclines à l'ouverture du capital aux étrangers.
· Une partie des activités de l'entreprise se
pratique dans l'informel (financement, production, commercialisation,
approvisionnement).
· Le marché des entreprises est principalement
local et national, très rarement international.
· La collaboration entre entrepreneurs et avec les
autorités publiques n'est pas assez délimitée.
· Les techniques de croissance (cession, fusion,
regroupement..) sont non maîtrisées et non utilisés.
· les PME algériennes possèdent des
ressources sous-utilisées faute d'un environnement propice aux
affaires.
Si les caractéristiques des entreprises ont
été dictées par un environnement institutionnel
particulièrement rigide qui ne les poussait pas à prendre des
risques à être compétitives, la mutation du système
économique (passage de l'économie centralisée à
l'économie de marché) fait passer les PME d'un environnement
stable et contraignant (économie centralisée et bureaucratique)
à un environnement turbulent ou l'entreprise brusquement se retrouve
dans un marché des plus en plus concurrentiel.
En l'espace d'une dizaine d'année, les contraintes de
l'économie administrée ont laissé place aux contraintes de
l'économie de marché. Les entreprises se retrouvent en
concurrence les unes avec les autres à l'échelle nationale, mais
aussi à l'échelle internationale depuis que les autorités
ont précipité l'intégration de l'Algérie dans
l'économie mondiale par la signature d'un accord d'association et de
libre échange avec l'Union Européenne» et par
l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation Mondiale du
Commerce»
Le nouveau contexte économique ébranle les
assises traditionnelles de la performance. L'Etat et les entreprises commencent
à prendre conscience que la nouvelle économie nécessite
des changements radicaux. Depuis quelques années, l'Etat déploie
de plus en plus d'efforts pour soutenir la création d'entreprise et met
en place de nombreux programmes de soutien et de mise à niveau des
firmes afin d'améliorer leur compétitivité et de
promouvoir le produit national. Les entreprises se retrouvent dans une marche
forcée vers la performance et la compétitivité.
La mutation profonde de l'environnement fait sortir les
anciennes PME/PMI des stratégies de niches et rentes, et les met sur un
pied d'égalité avec les nouvelles firmes face à un
marché global qui les menaces sérieusement tout en leur
permettant de profiter de l'ouverture des marchés pour internationaliser
les approvisionnements et la production.
A l'image des tous les pays émergents l'Algérie
connaît des transformations institutionnelles importantes depuis une
dizaine d'année, sur fond de crise sécuritaire qui a largement
pénalisé l'essor des PME algériennes. Mais si le cadre
institutionnel instable, voir chaotique a retardé l'essor des
entreprises, il a en même temps freiné et découragé
les investissements directs étrangers, qui restent à un niveau
très faible et concentrées principalement dans le secteur des
hydrocarbures, secteur particulièrement encadré et
protégé par l'Etat.
Depuis 2000, le pays profite d'une conjoncture
économique favorable en raison de l'envol du prix des hydrocarbures, et
l'Etat en profite pour réaliser une politique de grands travaux à
travers un plan de relance économique et de soutien à la
croissance, ainsi que divers programmes promotion de la
PME/PMI'
La politique de promotion de la PME qui se fixe comme
objectifs la sauvegarde, le renforcement et la modernisation des entreprises
viables, mais aussi l'encouragement à la création de nouvelles
entreprises sur des bases saines. Mais cette stratégie globale ne peut
donner ses fruits que si elle s'appuie au préalable, comme le recommande
le Conseil National Economique et Social (CNES) sur:
· l'étude approfondie du secteur de la PME afin
d'identifier avec précision les forces et les faiblesses susceptibles de
guider efficacement l'assistance et l'accompagnement;
· l'étude des opportunités d'investissement
tant au niveau territorial que sectoriel afin d'identifier les avantages
compétitifs internationaux et de mieux orienter la création de
PME.
· l'identification des missions de l'ensemble des acteurs
à impliquer dans la promotion de la PME ainsi que la définition
de la nature de l'interaction qu'il y a lieu d'établir entre eux.
Ce n'est qu'à travers les résultats d'un audit
clair et approfondi sur la situation des PME/PMI qu'une réflexion
précise sur les stratégies entrepreneuriales est possible. les
scénarios possibles selon les 3 options envisageables pour les
entreprises algériennes : le maintien, la croissance ou le retrait.
Ces trois options génériques»
adaptées aux petites et moyennes entreprises offrent neuf options».
En raison des particularités des PME algériennes certaines
options ne sont pas envisageables (entreprises de création trop
récente, familiales et peu enclines a l'ouverture, connaissant des
difficultés d'accès aux ressources). Les fusions et acquisitions
sont alors difficilement envisageables sauf pour les PME les plus performantes
et aux ressources inexploitées très importantes. Dans une logique
de développement et de croissance, nous n'envisagions pas le maintien et
le retrait comme des solutions optimales pour un secteur aussi
juvénile.
Du point de vue de l'entreprise locale, le partenaire
étranger offre une réponse adéquate aux problèmes
et au danger de la mondialisation. L'alliance permet aux entreprises de
défendre leurs positions stratégiques contre des forces
auxquelles elles ne peuvent pas résister, tout en ayant accès
à des ressources auxquelles elles n'avaient pas accès (notamment
financières et technologiques).
II. Caractéristiques de la PME
familiale
Introduction
L'entreprise familiale est celle contrôlée par
une ou plusieurs familles qui s'impliquent au niveau gouvernance ou management
ou au minimum détient des intérêts capitalistiques dans
cette organisation. Cette entité, de part ses
spécificités, devrait exhiber un comportement particulier quant
à la création, au développement, au partage, à la
sauvegarde et la transmission. La PME familiale, de part ses
caractéristiques fondatrices, semble être une organisation
fermée, hermétique et rigide. De prime abord, l'interaction entre
le système familial et le système «entreprise »
est l'élément central qui empêche l'entreprise de s'adapter
rapidement aux conditions changeantes. Aussi, le conservatisme constitue-il un
premier facteur influençant l'apprentissage organisationnel au sein de
cette entité. Par ailleurs, le PME familiale s'attache fortement
à son indépendance sur les plans financier, humain et
organisationnel. Ce qui se répercute inévitablement sur la base
de connaissance qu'elle développe.
1. L'attitude conservatrice de l'entreprise familiale
Le conservatisme peut être défini comme
l'attachement aux choix du passé. La recherche de la
sécurité, le conformisme et la traduction sont
caractéristiques des organisations conservatrices.
Particulièrement à l'entreprise familiale, expliquent que la
posture conservatrice de cette entité se répercute
essentiellement sur les dimensions gouvernement, stratégie et
organisation (essentiellement la culture).
1.1 La première sphère
concernée par le conservatisme est le gouvernement de l'entreprise. Les
organisations et particulièrement les entreprises familiales sont
caractérisées par la persistance et le poids non
négligeable des anciennes générations,
« gardienne du temple » qui exercent une supervision forte
sur le dirigeant. Le conservatisme peut aussi être du fait du dirigeant
de l'entreprise familiale. Ce dernier joue un rôle important dans les
processus d'apprentissage et la posture stratégique que peut adopter son
entreprise. La configuration culturelle de la famille et le rôle qu'elle
accorde au fondateur expliquent son inclinaison globale au changement. En
effet, quand elle est de type patriarcal, c'est-à-dire dépendant
énormément de son fondateur, l'organisation serait moins encline
au changement et à la remise en cause des valeurs et des relations
familiales. Une famille patriarcale contrôlant une organisation
paternaliste est le cas de figure ultime : dépendante à un
degré élevé de son fondateur, l'organisation est inapte au
changement tant qu'il ne provienne pas de ce dernier. Or, le dirigeant a toutes
les chances de ne pas vouloir promouvoir le changement.
L'efficacité du conseil d'administration, pour les
entreprises qui en adoptent, est un indicateur de la lutte contre le
conservatisme et l'inertie stratégique. Cet organe constitue, selon les
descriptions théoriques, une source d'initiative stratégique et
d'information pertinente mais aussi une source d'expertise, de conseil et de
contrôle puisqu'il doit aussi corriger la trajectoire en cas de conduite
déviante. Néanmoins, son rôle au sein des PME familiales
est à nuancer. Le rôle du conseil d'administration, mesuré
par sa composition ainsi que par l'intensité de son activité de
contrôle, serait plus important au fur et à mesure que
l'implication des membres de la famille dans la direction diminue -
suggèrent à l'inverse que plus la famille est impliquée,
moins le rôle du conseil est déterminant. Aussi, l'entreprise
familiale « classique » est elle réputée
avoir un conseil d'administration dont les membres, choisis selon leur statut
et pouvoir dans la famille, et non selon leur connaissance de l'activité
ou de l'industrie, occupent leurs postes pour de longues périodes et
possèdent des compétences professionnelles insuffisantes ou
inadéquates. Ils s'érigent, selon cette déception, en
frein à toute tentative de changement qui pourrait menacer la
stabilité dont jouit l'entreprise. Pourtant, le rôle que peut
jouer le conseil d'administration peut être crucial puisqu'il devrait
accroître le volume de l'information à la disposition du
management opérationnel mettant en oeuvre des stratégies ou en
préparant de nouvelles.
1.2 La stratégie constitue la
deuxième dimension sur laquelle s'exerce le conservatisme de
l'entreprise. Généralement, l'entreprise familiale est
réputée s'attacher fortement à une stratégie qui
devient source de rigidité. Le système familial tente de
créer et de maintenir une certaine cohésion qui sous-tend le
« paradigme » familial. Il s'agit des hypothèses,
des croyances et des convictions centrales que se fait la famille quant
à son environnement. Il y ainsi résistance à toute
information non conforme à ce paradigme ce qui, en conséquence,
n'entraîne qu'un faible changement. Le conservatisme stratégie
entraîne stagnation et risque d'insularité. L'entreprise
réalise peu de changements quant à ses objectifs, à
l'étendu de son métier, à ses lignes de produit ou
à ses marchés. Elle maintient sa différentiation
grâce aux mêmes activités et politique. Elle
privilégie une position défensive avec protection de sa niche.
Aussi, risque-t-elle de voir ses parts de marché se
rétrécir et ses marchés s'épuiser. L'apprentissage
organisationnel demeure non significatif puisque l'équipe dirigeante se
focalise essentiellement sur la résolution de problèmes
plutôt que sur la recherche et la saisie d'opportunités nouvelles.
Ainsi, l'on s'occuperait exclusivement de questions d'ordre interne
relativement à l'efficience des opérations ou à la
qualité des produits. Les questions relatives à
l'évolution des exigences des marchés ou des besoins des
consommateurs seraient négligées.
1.3 La volonté de protection de la
culture et de l'identité constituent le dernier élément
exerçant une influence négative au sein de la PME familiale. Les
valeurs de l'entreprise familiale influencent les activités et les
routines de l'organisation lui permettant d'atteindre un avantage
compétitif. Les entreprises familiales se veulent indépendantes
de leur environnement et de la culture externe. En outre, elles accordent
beaucoup d'importance aux artefacts : noms, phrases, blagues internes,
image de l'entreprise et de la personne. Or, ces artefacts proviennent
généralement de l'environnement local de l'entreprise et sont le
fruit de l'influence de certains membres de la famille, en particulier celle du
fondateur de l'entreprise. En conséquence, le conservatisme culturel
inhibe toute volonté de changement et d'apprentissage.
2. L'orientation
« indépendance » de l'entreprise
familiale
La deuxième variable influençant les processus
de développement de la connaissance au sein de la PME familiale est
l'orientation indépendance. L'indépendance est le choix d'une
entreprise qui ne veut pas être sujette aux décisions prises par
les autres. Le dirigeant, en particulier d'une PME familiale, attacherait une
valeur intrinsèque à la différence entre
l'indépendance et la hiérarchie, c'est-à-dire appartenir
à un groupe ou voir ses décisions contraintes ou limitées.
Les propriétaires de petites entreprises consacrent une mentalité
de « l'entreprise forteresse ». Il s'agit d'une
extrême hésitation à s'engager dans des comportements qui
peuvent entraîner une dépendance vis-à-vis des autres ou
même le risque d'être perçu comme ayant besoin des autres.
Afin de rester maître de son destin, la PME familiale privilégie
une attitude d'indépendance à trois niveaux.
D'abord, sur le plan du financement, elle évite autant
que possible de se tourner vers des partenaires extérieurs.
Ensuite, sur le plan humain, elle privilégie l'emploi
des membres de la famille ou de personnes appartenant au cercle relationnel
restreint.
Enfin, afin de garder la prise de décision aux mains de
la famille, elle évite les relations inter organisationnelles, portant
sur des investissements coopératifs, et essaye de limiter le partage du
contrôle de ses investissements. L'apport des extérieurs
(financiers, Hommes ou partenaires) peut, toutefois, être précieux
pour l'entreprise. Et l'introversion, même aux effets escomptés
favorables à la continuité de l'entreprise, s'érige en un
obstacle majeur à cette pérennité puisqu'elle inhibe
l'apprentissage organisationnel et la croissance qui peut en
résulter.
Conclusion première partie :
En Algérie, les PME jouent un rôle fondamental
dans le processus de développement économique. Elles sont
considérées comme l'un des principaux créateurs d'emplois
durables et contributeurs à l'augmentation de la valeur ajoutée.
En 2007, le nombre d'entreprises industrielles privées, comprenant 20
salariés et plus, est estimé à environ 2150 entreprises.
Soit 3,3 % de la population totale des PME, sur un chiffre total de 65800
(industries manufacturières, BTP, services à l'industrie). Ces
PME privées ont contribué en 2001 à 77 % de valeur
ajoutée (hors hydrocarbures).
Mais en dépit de cette progression et de leurs atouts
certains, il n'en demeure pas moins qu'elles soient qualifiées de
léthargiques. Cette qualification peut s'expliquer par le fait que ces
entreprises n'aient pas bénéficié d'un environnement
institutionnel adéquat susceptible de soutenir leur déploiement
et leur modernisation.
Ces entreprises souffrent aussi de lacunes dans le domaine des
ressources humaines (formation continue inadaptée, absence ou manque de
cadres qualifiés, etc.) et dans celui des connaissances techniques et
scientifiques.
Aussi, les PME algériennes, avec toutes leurs
faiblesses, évoluent dans un contexte de libéralisation des
marchés (intérieurs et extérieurs) et de concurrence de
plus en plus féroce. Paramètres auxquels elles doivent s'adapter,
surtout dans l'éventualité d'une prochaine adhésion de
l'Algérie à l'OMC et l'émergence d'un vaste marché
euro-méditerranéen et maghrébin.
Pour pouvoir perdurer dans un marché en
perpétuelle mutation et concurrencer les entreprises
étrangères à la pointe de la technologie et de la
modernité, qui envahissent et s'imposent de plus en plus en
Algérie, ces PME se voient dans l'obligation de revoir leurs
méthodes de management, d'actualiser leur connaissance du marché
et de renforcer leur compétitivité.
Dans cette optique de développement, un travail de
diagnostic approfondi est plus que nécessaire, voire urgent, afin de
permettre une meilleure visibilité pour l'augmentation de
l'efficacité et de la rentabilité du plus grand nombre de ces
PME. L'amélioration de leur compétitivité, le maintien de
leur part de marché interne, la conquête éventuelle du
marché extérieur et la création d'emplois.
Aujourd'hui, cet outil diagnostic indispensable leur permettra
de s'éloigner de ce que l'on qualifie souvent, en termes de gestion (de
la navigation à vue), qui malheureusement, dans un environnement de
concurrence sévère, réserve bien des surprises.
Deuxième partie :
Diagnostic et redressement d'une PME dans la
filière des produits rouges
Chapitre I : La filière des produits
rouges
1. Présentation de la
filière
Définition :
Les produits rouges font partie du secteur des
matériaux de construction.
La production algérienne concerne essentiellement la
fabrication de briques à 98% et en beaucoup plus faible quantité,
les tuiles et produits divers.
Ce sont des matériaux de structure les plus
utilisés dans la construction. En raison de :
- Facilité de leur utilisation
- Bonnes caractéristiques
techniques
- Adaptabilité au climat.
1.1 Les acteurs de la filière
- Les équipementiers sont, en amont, quasi
incontournable de la fonction.
- Les entreprises de cette filière intègrent
l'essentiel des fonctions :
* Extraction et approvisionnement de la matière
primaire
* Production et conditionnement.
* Une partie essentielle de la distribution.
- Certains acteurs de " l'acte de construire" , mais qui
n'interviennent aujourd'hui que d'une façon trop limitée : bureau
d'études, contrôle, laboratoires d'essais, architectes, IANOR.
- Les banques; financement marché porteur.
- Fournisseurs et sous traitants.
1.2 Gamme des produits
- brique creuse de 08 trous.
- brique creuse de 12 trous.
- en quantité moindre : 9 trous, 6 trous, 5 trous et 4
trous.
Brique pleine,
claustra, tuile.
1.3 Effectifs de la filière : 8500
personnes.
1.4 Caractéristiques de la
filière:
· Niveau industrialisation :
Longtemps fabriqués selon des méthodes
artisanales, l'introduction de fours modernes utilisant l'énergie
fossiles (chaleur, fuel, gaz) et /ou énergie électrique. La
technologie a progressé vers l'automatisation entière du
process.
· Process de production: schématiquement comme
suit:
- Extraction de l'argile et du sable et leur acheminement vers
l'usine de fabrication.
- Mise en stock des matières primaires pour
vieillissement à l'air.
- Broyage et laminage: mélange de l'argile avec du
sable ( ou dégraissant) et de l'eau.
- Façonnage : mise en forme au niveau des moules.
- Séchage: séchage par des séchoirs
pendant un temps variables suivant le type.
- Cuisson: cuisson au niveau du four.
- Conditionnement : emballage des produits finis et stockage
pour la vente.
La production fonctionne généralement en flux
continu et chaque phase génère un stock intermédiaire.
· Les matières premières:
Les matières premières utilisées par la
filière sont l'argile et le sable. Les gisements d'argile sont
généralement situés à proximité des usines
de production.
Situation des carrières d'argile :
- Ouest : plusieurs briqueteries sont installées
à proximité immédiate de la carrière.
- Sud : exploitent des sites éloignés du
site de production.
- Grand Alger : carrière alimente plusieurs
briqueteries simultanément.
L'exploitation n'est généralement pas
assurée avec suffisamment de rigueur. Les entreprises ne s'imposent que
rarement les contrôles de laboratoire.
· Les produits de substitution :
- Les produits en aggloméré Bétow:
parpaing, hourdis, fabrication artisanale.
- Produits en plâtre.
- Produits en béton de terre stabilisé.
- La pierre.
- les panneaux sandwichs (sps)
.
· Réglementation:
Textes juridiques: - loi de normalisation 23/06/2004.
Arrêté ministériels 1996
Décret d'application
Normes et document techniques
2. La production de la filière:
2.1 Nombre de briqueteries (année 2006)
:
Région
|
Nombre
|
En activité
|
En projet
|
A l'arrêt
|
Centre
|
57
|
35
|
12
|
10
|
Est
|
51
|
34
|
9
|
3
|
Ouest
|
41
|
31
|
4
|
6
|
Sud
|
20
|
16
|
3
|
1
|
Totaux
|
169
|
121
|
28
|
20
|
2.2 Capacité de production installée
hors briqueterie à l'arrêt (en tonne)
Région
|
En activité
|
En projet fin 2007
|
En projet fin 2008
|
Capacité
|
Centre
|
2273500
|
1565000
|
575000
|
4413500
|
Est
|
3512000
|
370000
|
1103333
|
4985000
|
Ouest
|
2454300
|
260000
|
50000
|
2764300
|
Sud
|
1785000
|
200000
|
300000
|
2285000
|
Totaux
|
10024800
|
2395000
|
2028000
|
14447800
|
2.3 Capacités de production installée
à fin 2007 (en tonne) :
Capacité
Production
|
A fin
2006
|
En
Cours
|
A l'arrêt
60%
|
Projet en discussion
|
Total
Fin 2008
|
Tonne
|
10 024 800
|
4 423 000
|
500 000
|
500 000
|
15 447 800
|
2.4 Détermination du prix de vente public HT
à la tonne :
Prix de vente brique 08 trous et prix de vente tonne
- Poids moyen de 8 trous : 4.4 kg l'unité
Prix à la tonne s'échelonne de 1900 da/t dans le
sud à 2900 da/t dans le nord = région Alger.
Prix a l'est : compris entre 2100 et 2200 da/t
Prix a l'ouest : compris entre 2300 da/t Chlef et
2600-2700 da/t =région ouest.
La moyenne nationale = 2405 da/tonne
Brique 08 trous en HT 2405*4.4 /1000 = 10.582 da
NB : 70% de la production du sud est
acheminée vers Alger
En 2008 les capacités vont augmenter et le risque
d'une saturation sera à craindre.
Un dumping des prix sera difficile à éviter.
3. Appréciation de la
demande :
Besoins annuels en briques (tonnes) :
24 500
|
Tourisme
|
37 000
|
Hospitalier
|
315 000
|
Equipements publics
|
2 700 000
|
Programme quinquennal de 1 228 597 logements.
|
1 092 000
|
Auto construction
|
1 352 000
|
Réhabilitation du vieux bâti
|
5 000
|
Equipement sportif
|
10 000
|
Ministère de la défense
|
50 000
|
Villes nouvelles
|
254 000
|
Autres projets
|
6 060000
|
Total
|
4. Environnement de la
filière :
· Les acteurs nationaux essentiels
*Administration centrale :
- Ministère PME et artisanat :
réglementation et suivi de l'activité.
- Ministère Energie et mine :
réglementation et suivi activité carrières.
- Ministère des finances : fiscalité.
- Ministère du commerce = concurrence et prix.
* Administration locale = Directions.
* les organismes nationaux : ANGCM.
· Information et réglementation :
-ABA : Association des briquetiers
Algérie :
- contextes réglementaires :
- IANOR = Normalisation.
- CETIM = Caractérisation des matières
premières.
- CNERIB = maîtrise technique.
- CTC = contrôle construction.
- CGS = Réduction risque sismique.
· Le marché informel :
- La commercialisation est organisée au sein même
des entreprises.
- Il existe une part non significative de fabrication
informelle , mais marginale.
· Formation professionnelle :
La filière est très peu associée aux
programmes de formation professionnelle.
Elle souffre cruellement pour les postes de qualifications et
manque de personnels suffisamment formés.
Chapitre II : Diagnostic et redressement de la
PME
A notre première visite à la PME objet de notre
étude, l'usine était à l'arrêt. Nous avons appris
que la matière première qui vient du gisement d'argile sur le
site de l'entreprise ne répond pas aux normes de production de brique
(présence de pierres), ce qui endommage l'outil de production et cause
des arrêts fréquents de l'usine. La production se voit
réduite et le chiffre d'affaire de même. L'entreprise ne peut
honorer ses engagements avec les tiers.
Nous avons appris aussi que l'entreprise ne résiste
plus à l'absence d'organisation nécessaire à son
fonctionnement et donc à sa survie. La tache donc n'est pas
aisée, mais elle est réalisable. Car nous avons constaté
que les gestionnaires de l'entreprise (y compris les salariés) sont
animés de la volonté d'entreprendre. Le reste est venu par le
diagnostic des structures.
1. Diagnostic de la fonction
commerciale :
Mission et organisation de la fonction
commerciale :
Dans les faits, la fonction commerciale est
représentée par un vendeur chargé de facturer la
clientèle et d'encaisser les recettes. Sa hiérarchie directe est
la direction générale.
1.1 Appréciation des donnés du
marché :
Les briques sont des matériaux de construction les plus
préférés en Algérie, et ce malgré
l'existence et le développement de produits concurrentiels (parpaings,
plaque de plâtre, panneaux en bois, pierres...) en raison de :
- La qualité des produits
- Des prix concurrentiels
La société ne dispose pas d'études de
marché, ni de données officielles sur ses concurrents. Mais comme
toutes les briqueteries d'Algérie, l'activité est centrée
exclusivement sur la production de brique 8 et 12 trous. Les données
statistiques publiées par l'ONS, relatives au domaine d'activité,
sont pratiquement limitées aux seules entreprises publiques et il est
très difficile d'établir les parts de marché
détenues par chaque entreprise.
L'évolution de la demande globale dépend
pratiquement de l'importance du programme d'habitat (1 200 000
logements doivent s'achever en 2009) et d'équipements divers,
décidés par les différents maitres d'ouvrages et du rythme
de réalisation.
On relève que l'offre provient de 139 briqueteries (1),
mais en l'absence d'une étude de marché fiable, selon les
responsables de la briqueterie, la commercialisation du produit ne pose aucun
problème.
La clientèle :
La conjoncture est actuellement favorable pour la
construction, ce qui encourage de nouveaux investissements qui vont permettre
l'augmentation de la capacité. Ce qui reste à faire, c'est un
effort en matière de contrôle
Les briqueteries opérationnelles dans la région
d'Annaba :
Wilaya
|
Promoteur
|
Localité
|
Capacité théorique
(T/an)
|
Année mise en exploit..
|
Annaba
|
EPRMCO Boukhadra
|
Boukhadra
|
70 000
|
1980
|
`'
|
Briqueterie nouvelle
|
OuedEl Aneb
|
120 000
|
2005
|
`'
|
El Rym
|
Berrahal
|
140 000
|
2001
|
El Tarf
|
ECR Bouteldja
|
Bouteldja
|
20 000
|
1970
|
`'
|
SBB ex EPRE
|
Besbes
|
100 000
|
1978
|
Guelma
|
BordjSabath ex.EPRE
|
Oued Zenati
|
100 000
|
1985
|
`'
|
El Ryad
|
Bendjerah
|
70 000
|
1995
|
Skikda
|
Benamara
|
Benazouz
|
50 000
|
1998
|
S Ahras
|
SBS ex. EPRE
|
Zaarouria
|
50 000
|
1985
|
L'absence d'un système de calcul des coûts
à différents stades de la production et la distribution oblige
l'entreprise à s'aligner avec les prix du marché. Même si
elle développe une qualité de production supérieure
à celle du marché, elle n'est pas en mesure de connaitre son
seuil de rentabilité.
1.2 Appréciation des moyens mis en
oeuvre :
Moyens matériels :
La faiblesse de la production suite aux fréquentes
pannes à fait que la production quotidienne est commercialisée
à flux tendu. L'entreprise dispose de locaux appropriés de
commercialisation du produit, mais pas d'autres moyens mis a la disposition du
personnel chargé de la vente. La facturation est établie
manuellement.
Cette situation n'a jamais permis une maitrise de la fonction
commerciale. Un micro ordinateur avec un logiciel de facturation doit
être mis a la disposition du facturier.
Moyens humains :
Une seule personne chargée de la facturation et des
encaissements principalement en espèces.
1.3 Appréciation de la
gestion :
La fréquence des pannes au niveau de la production a
fait que les ventes se font à flux tendu. La gestion commerciale est
dépourvue de tout moyen de contrôle.
Possible sortie des stocks mais établissement de la
facture, car il n'y a aucun moyen de savoir que toute livraison a fait l'objet
d'une facturation.
L'absence du suivi de la clientèle, en matière
de chiffre d'affaires et d'évolution de la demande,
Gestion du produit :
Les efforts pour améliorer la qualité du produit
sont constants, mais pas de nouveau produits s'il n'est pas lancé par la
concurrence.
Gestion des prix :
Les prix sont fixés selon le marché. Aucun
système de calcul des coûts n'est utilisé.
Le prix n'est pas le levier d'une politique commerciale bien
définie.
Gestion de la distribution :
Pas de réseau de distribution ou de
représentation. Les produits sont enlevés sur site par les
clients.
2. Diagnostic de la fonction
technique :
2.1 Processus de fabrication et plan du
site :
La matière première :
La briqueterie dispose d'un gisement de matière
première (argile) à proximité de l'usine, mais
inexploité pour présence de grosses pierres. Ceci
nécessite un appareillage plus adéquat au niveau de la
préparation.
Actuellement l'argile grise et jaune confondues est
ramenée d'un gisement à 04 km de l'usine par camions
quotidiennement pour constitue un stock interne de sécurité
à raison de 100 camion par jour.
L'eau et l'énergie (électricité, gaz)
sont les autres matières consommables nécessaires à la
fabrication de briques mise à disposition par la Sonelgaz et ADE avec la
contribution des générateurs de secours et des sondages locaux
pour l'eau.
Les équipements et
matériel :
La technique de fabrication et le matériel de
production sont la pierre d'échoppe d'une briqueterie, d'où
l'attention particulière accordée par Briqueterie nouvelle
à la qualité de son matériel et à son entretien,
qui demande un réel savoir-faire.
La briqueterie importe la quasi-totalité de son
matériel, qui lui est fourni par le français CERIC, numéro
un mondial, (85% de parts de marché mondial), et qui équipe
toutes les grandes briqueteries modernes et de haute technologie de par le
monde.
En plus du matériel sophistiqué, CERIC fournit
aussi une supervision et une formation des techniciens algériens au
maniement des machines et à leur maintenance. Sous garantie, une
assistance se fait tout de même de manière sporadique en cas de
panne de gros module.
Les machines et techniques :
Le processus de fabrication des briques se fait en 5
étapes, et nécessite des doseurs, des broyeurs, une chambre
à vide, des malaxeurs, des mouilleurs, des coupeuses, un séchoir,
un four, des empileuses, des wagons...
La préparation de l'argile :
Après sélection rigoureuse, l'argile est
stockée au niveau d'un demi-quai, puis l'argile jaune et l'argile grise
sont mélangées.
De là, elle est transportée par un chargeur vers
l'étape de préparation. Chargée dans 3 silos qui
sélectionnent l'argile la plus fine, elle tombe sur un tapis navette qui
l'achemine vers un mouilleur et 3 broyeurs pour un deuxième affinage,
puis vers un mélangeur.
La filière :
Une fois la préparation de l'argile finie, les tapis
navette l'acheminent vers la filière, en passant par un
malaxeur, une chambre à vide, un autre malaxeur et un mouilleur. La
filière est alors adaptée aux types de briques produites (8 ou 12
trous), en en changeant les galets.
La coupeuse réduit les cylindres de briques de 1m20
à des briques de 30cm sur 25,
Le séchoir :
Une fois coupées, les briques passent par un
séchoir de 50m de long, pour une durée de 4h. L'air en ai
aspiré et les briques durcissent ; elles sont «
demi crues ».
Le four :
Sorties du séchoir, les briques sont entassées
par une empileuse sur des wagons, d'une capacité de 3900 briques. Elles
sont alors acheminées vers le four, qui peut accueillir jusqu'à
32 wagons, pour une cuisson de 8 heures à 950 - 1000°
La sortie du four :
Les briques cuites sont transportées par les
mêmes wagons vers la phase finale, qui est l'empaquetage. Les briques
sont empilées et recouvertes d'une house (à raison de 216 briques
par palette), pour les protéger lors du déplacement et faciliter
le transport lors de la commercialisation.
SITE DE PREPARATION
BANDES TRANSPORTEUSES =
EFFECTIFS = TREMIE de préparation (01
AGT)
SURVEILLANTS BANDES TRANSP/ (02 AGTS) entre
trémie et dèsagrégateur
OPERATEUR PREPARATION (01 AGT)
MALAXEUR
SURVEILLANTS BANDES TRANSP/ (02 AGTS) entre
trémie et broyeur n°7
TREMIE
DE
FABRICA-
TION
AIR
DE
STOC
KAGE
INTER
NE
BROYEUR N°7
PRE-FINISSEUR
BROYEUR N°8
FINISSEUR
DESA
GRE-
GATEUR
MAGASIN
N°2
BROYEUR
N°4
MALAXEUR
ARMOIRES
ELECTRI-QUES
TREMIE
DE
PREPA-
RATION
ATELIER
MECAN/
INDUS-
TRIELLE
ATELIER
MECANI-
QUE
ENGINS/
AUTO
ATELIER
MECA/
HYDRAU-
LIQUE
ATELIER
ELECTRO/MECANI.
SALLE
DE
COMMANDE
FOUR
MOULEUSE
POMPE
EMPILEUSE
S E C H O I R
COMPRESSEURS
ATELIER
CHAUD/
SOUDU
RE
VES-TIAIRE
CAM%ION
CAMION
2.2 Analyse de la gestion des
approvisionnements
La gestion des stocks :
· Stock de matières
premières :
- Gisement de l'usine : n'est plus exploitée vu la
présence de pierre à l'origine de pannes et usures des
machines.
- Les raisons sont imputables à une mauvaise gestion du
dossier du gisement au tout début du projet (étude
bâclée).
- Une sélection et un carottage du gisement douteux au
départ.
- L'argile : actuellement ramenée du site
d'extraction situe a 4 km et stockée sur une aire de stockage à
l'air libre selon un système de tamisage pour un pourrissage rendant
l'argile de meilleure qualité pour la préparation.
- L'approche de cette gestion est quantitative, la
prévision du stockage se fait en fonction des saisons
c'est-à-dire pour éviter les périodes de pluies qui
bloquent l'extraction.
· Stock de produits
énergétiques :
- Le gaz : l'approvisionnement se fait à raison de
3 livraisons hebdomadaires par camion ravitailleur privé à partir
du site de Skikda, mais dans le proche futur, l'installation d'une centrale de
distribution de gaz de ville sur le site de l'usine sera opérationnelle.
Ce qui va réduire les charges.
- L'électricité est directement ramené a
partir du branchement industriel de Sonelgaz ,un générateur de
secours de grande capacité est disponible car les coupures très
fréquentes bloquent la production pour des heures entières, a
l'origine d'un manque à gagner très important.
- L'approvisionnement en eau est assuré par un sondage
au niveau du site même.
· Les approvisionnements en pièces de
rechanges :
Sont faite en fonction de l'usure, il n'existe pas encore un
système informatisé pour la prévoyance de l'usure par le
service maintenance.
- les prix d'achat ne sont pas vérifiés
correctement parce que les achats se font en urgence en fonction de la
disponibilité.
- Les achats sont locaux pour certaines pièces et par
importation pour d'autres non disponibles.
- le degré de dépendance vis-à-vis des
fournisseurs est important, car les pièces modifiées sont
très dangereuses pour le process qui est complètement
automatise.
- La rareté du produit est du surtout au délai
de livraison, mais parfois le coût de la pièce ralenti un peu sa
commande et retenti sur la fabrication et le fonctionnement de
l'unité.
2.3 Analyse de l'organisation de la
production
2.3.1 Organigramme de la production
- L'organigramme de la production est bien défini, il
est clair et moyennement respecté
- Les fiches de poste ne sont pas clairement
définies.
- Les postes ne sont pas tous pourvus :
- Il existe 4 agents opérateurs qui activent au niveau
de la salle de commande du Four séchoir et l'approvisionnement en gaz
- Un agent au niveau de la coupeuse et un autre au niveau
mouleuse
- Deux agents au niveau de l'empileuse.
- Un agent au niveau de la dépileuse
2.3.2 Nombre de sites de production
Un seul site de production : usine.
2.3.3 Principaux produits et
caractéristiques
PRODUIT
|
DESCRIPTION
|
% relatif dans le CA
|
Briques à 08 trous
|
CONSTRUCTION
|
60%
|
Briques à 12 trous
|
CONSTRUCTION
|
40%
|
2.3.4 Outils de production
Principaux outils de production :
Machine/Ligne de préparation
|
Nombre
|
Fonction
|
trémie de préparation
|
02
|
Réception matière première
|
désagrégateur
|
01
|
Casse les grosses mottes
|
broyeur n°4
|
01
|
Broyage
|
malaxeur
|
01
|
Malaxage
|
Aire de stockage
|
|
Stockage avant fabrication
|
Les trémies ont été modifies pour
augmenter leur capacités mais sans l'aval du fournisseur, donc sur une
décision du propriétaire non spécialiste avec des
répercussions sur les tapis de transport qui sont surchargés et
donc source de déchirures et d'arrêt du processus de transport de
la matière et donc arrêt de la production.
000
Machine/Ligne de fabrication
|
Nombre
|
Fonction
|
trémie de fabrication
|
01
|
Réception argile prépare
|
broyeur n°7 pré finisseur
|
01
|
Broyage plus fin
|
broyeur n°8 finisseur
|
01
|
Dernier broyage argile avant production
|
pompe a vide
|
01
|
Pour aspirer l'argile
|
mouleuse
|
01
|
Façonnage des briques
|
coupeuse
|
01
|
Découpe boudins 1m 25 en briques de 20 à 20 cm
de long.
|
empileuse
|
01
|
Empilement /wagons mobile avant séchage
|
séchoir
|
01
|
Séchage
|
four
|
01
|
Cuissons des briques pendant 08 heures.
|
dépileuse
|
01
|
Embarquement des briques sur les camions
|
Ces équipements sont dans un état encore
satisfaisant malgré les mauvaises conditions d'entretien et des
procédures de maintenance non respecté.
Aucune procédure écrite ne figure sur le site
ou dans les bureaux.
Pas de consultations de la documentation du fournisseur.
Pourtant la documentation est disponible, mais elle est consultée au
moment des pannes en urgence seulement.
Equipements consommables
Machine marque et type
|
Nombre
|
Age
|
broyeur
|
03
|
1 an
|
hélices de la mouleuse
|
02
|
2 mois
|
pales de la mouleuse et malaxeur
|
03
|
2 mois
|
grilles de la mouleuse
|
04
|
2 mois
|
wagons
|
32
|
En fonction usure
|
;
L'entretien des ces équipements doit figurer sur un
programme de maintenance très rigoureux, car la négligence de ces
changements peut retentir directement sur le système de production et
aboutir a l'arrêt de la production chose qui est très
fréquente dans cette usine.
Equipements divers
Genre
|
Type
|
Nombre
|
Matériel de travaux public
|
chargeurs
bulldozer
|
02
01
|
Matériel de travaux public
|
Pelle à chenilles
|
01
|
Alimentation électrique
|
Groupe électrogène
|
02
|
Ateliers de maintenance
|
Hydraulique, mécanique industrielle, soudure,
électromécanique, mécanique engins et auto
|
|
Matériel de manutention
|
Clark
|
01 en location
|
Matériel électrique, informatique et armoires
électriques
|
Matériel informatique et les armoires
électriques.
|
04 pc
04 ae
|
Toute la maintenance et l'entretien de ces équipements
sont hors normes.
Le matériel de travaux public est mal entretenu donc
fréquemment en panne, donc nécessite de location d'engins
extérieurs et de ce fait un surcoût de production.
L'emplacement des ateliers à l'intérieur de
l'usine est une source de dangers supplémentaires pour la
sécurité de l'unité avec le danger électrique et la
présence de gaz.
2.3.5 Organisation et gestion de la
production
· Evaluation et analyse de la performance du Bureau des
Méthodes
Ce bureau a pour mission de :
- Amélioration des temps de fabrication.
- Analyse des taux d'utilisation des capacités (globale
et par produit).
- Amélioration des dossiers de fabrication.
- Adéquation de fiches techniques produites
Constat :
inexistant.
· .Evaluation et analyse de la performance du bureau
d'Etudes
Ce bureau a pour mission :
- Amélioration des procédés de
fabrication.
- Amélioration des produits existants.
- Développement de nouveaux produits.
Constat :
inexistant.
· Evaluation et analyse du système de
programmation de la production
La programmation de la production se fait-elle sur base
de :
- Prévision de ventes.
- Commandes reçues.
- Stock restant.
- Séries de production.
C'est une production continue, aucun programme sauf les
capacités productives et l'absence de pannes qui conditionnent le volume
de la production.
.
· Saisie des supports de gestion de la production.
- Comment et sur quel support se fait la saisie des
données
- Volumes de production par type de produit.
- La saisie des données se fait sur un registre et des
feuilles volantes remise à l'administration chaque matin pour les
volumes de production et par types de produits.
- - Suivi des coûts ne se fait pas..
- Suivi des stocks et en-cours se fait sur le registre.
- Il n'existence pas de GPAO, ni de GMAO/ réflexion
en cours.
- Goulots d'étranglement identifiés : il
s'agit de la préparation de matière première et les
capacités de stockage.
· Indicateurs de performance
- -comme c'est un système complètement
automatisé, la production et son volume dépendent
entièrement de la disponibilité de la matière
première et l'absence d'arrêt du processus à tous les
niveaux de la préparation à la fabrication et jusqu'à la
production.
2.3.6 Productions effectives :
Très difficile a évaluée à ce
stade de pannes répétitives, mais une évaluation sommaire
estime
Une production en 2005 à 90 % des capacités qui
sont de 70 000 t/an
Une production en 2006 à 60 % des capacités avec
le problème du gisement et la fréquence des arrêts.
Une production en 2007 à 40 % des capacités avec
une aggravation de fréquence des pannes.
Produit
|
Année 2005
|
Année 2006
|
Année 2007
|
Brique 8 et 12
|
90 %
|
60%
|
40%
|
2.4 Qualité et rebuts :
Evaluation et Analyse de la gestion de la qualité du
produit.
2.4.1
Qualité :
Les points relatifs à la gestion de la qualité
de production :
- Y a-t-il un responsable
« qualité » ? non
- Y a-t-il un système et manuel
« qualité » ? non
- Y a-t-il un relevé des doléances des
clients ? non
- Quel est le traitement réservé à ces
plaintes ? non
- Quelles sont les normes de contrôle de qualité
adoptées par l'entreprise ? aucune
- Y a-t-il un contrôle de qualité des
matières premières et intrants, des produits
intermédiaires, des produits finis ? non
- Y a-t-il un laboratoire d'analyse en interne
(équipements, fonctions, etc...) ? NON
- externe oui : c'est le CETIM à
BOUMERDES.
2.4.2 Rebuts
Analyse de la gestion des rebuts de production :
- Y a-t-il identification des raisons de rebut, en fait, ces
déchets sont les rebuts des ateliers de production tout le long du
process :
- Façonnage : au niveau de la sortie mouleuse
(suite aux crochets de filière), ainsi qu'au niveau du coupeur
(Bavures)
- Séchage : au niveau de la sortie séchoir
(rebuts produits sec)
- Cuisson : au niveau de la sortie four (rebuts produits
cuits)
- Manutention : manutention produits verts, empilage
produit sec, dépilage produit cuit.
- Quel est le taux de rebut aux différentes
étapes de la production ? non quantifié.
- Y a-t-il estimation des coûts des rebuts ? non
- Réutilisation des produits rebuts non
envisagée (méconnaissance du process)
2.5 Maintenance et Entretien.
2.5.1 Organisation et personnel de
Maintenance :
- Entretien général et nettoyage :
*rectification des cylindres de broyeurs 1 fois /semaine.
*nettoyage des wagons quotidiennement assuré par deux
agents.
*nettoyage des rebuts de l'empileuse et le
séchoir : assuré tous les vendredis par l'ensemble du
personnel.
- maintenance préventive : n'est pas
assurée, non respectée.
- maintenance curative : la maintenance est
assurée par des agents non compétent à l'origine
d'aggravation des pannes, des arrêts et delà des surcoûts
d'exploitation.
- recours à l'expertise ou la sous-traitance :
très rarement.
2.5.2 Documentation technique et
stock de pièces de recharge :
- dossiers et notices techniques des machines : ils
existent mais, leur exploitation est insuffisantes, le recours se fait en cas
de pannes seulement.
- stocks de pièces d'usure et de rechange : sa
gestion n'est pas assurée par des agents compétents.
- études sur coûts de maintenance : pas
d'études, gestion aléatoire.
- informatisation : n'existe pas.
2.5.3 Equipement et Atelier de
maintenance :
- description des outillages et machines
spécifiques : se résume à de petits ateliers de
maintenance légère pratiquement de bricolage.
2.6 Hygiène - Sécurité /
Pollution - Environnement.
2.6.1 Problèmes internes.
- mesures de protection du personnel (casque, gants, lunettes,
masques) : inexistants.
- salubrité : état lamentable de l'usine
- mesures anti-incendie : les extincteurs ne sont pas
systématiquement contrôlés et le contrat avec le
fournisseur n'est pas renouvellé.
2.6.2 Problèmes externes.
- rejets solides, liquides et gazeux : non
contrôlés
- normes appliquées : aucune norme.
2-7 Les éléments de
redressement
Dans le redressement, une fois le diagnostic établi,
la démarche ne doit pas se contenter de faire apparaître les
points faibles et les éventuels points forts, mais il faudra
découvrir l'origine des dysfonctionnements et bien sur proposer un
train de mesures à même de surmonter les difficultés ou
insuffisances. Les solutions doivent être les plus adaptées.
Il faudra structurer les problèmes identifiés
tout au long de l'analyse et les hiérarchisés selon leur
importance et leur urgence.
2.7.1 Eléments redressement pour la fonction
technique :
Réorganisation complète de
l'organigramme des approvisionnements, de la production, et de la
maintenance.
Entre autre, c'est le recrutement immédiat de cadres
compétents en production et maintenance.
La maîtrise du
« temps » :
Les pertes de temps, les arrêts, les pannes, les heures
non travaillées coûtent très cher à l'entreprise.
Évaluer le poids respectif des pertes dues aux machines, au manque
d'approvisionnement et à l'absentéisme.
Approvisionnements :
*Il faut accorder à cette fonction toute son
importance et lui affecter les moyens humains et matériels qualitatifs
surtout.
*La faire rattacher à la direction
générale.
*Etablissement d'un contact permanent et coopératif
avec les fournisseurs.
*Formalisation su gisement exploité actuellement et
réflexion pour solutionner le problème du gisement propre de
l'usine.
*Assurer une meilleure formation aux
intéressés : gestionnaire de stocks, magasinier,
démarcheur, manutention.
*Introduire l'outil informatique.
La production :
*réduction des coûts de fabrication, par une
amélioration des procèdes de fabrication d'où
l'intérêt d'établir un nouveau diagnostic de la production
avec un expert du fournisseur.
*réduire autant que possible la consommation de
l'énergie surtout pour l'électricité et revoir les
conditions du contrat avec sonelgaz en établissant un nouveau diagnostic
énergétique par un expert.
*amélioration de la productivité par
l'établissement d'une cellule de collecte, d'analyse et de communication
des données techniques figurant sur la documentation du fournisseur avec
une amélioration des méthodes et conditions de travail.
*étude du Lay out de l'usine, des fonctions, des
échanges et interconnexions.
La qualité :
Envoi mensuel de certains nombres de briques pour
l'étude qualité vers le CETIM. de BOUMERDES, permettant d'avoir
le degré de conformité du produit et étudier les
défaillances à savoir que la composition chimique, les
caractéristiques physiques et le poids d'une brique sont important pour
les coûts de production une brique pèse normalement 4 kg, au
niveau de notre usine le poids atteignait les 7 kg , ceci traduit les pertes
sèches en énergie, consommable argile et effort de travail
équipement et main d'oeuvre.
La maintenance :
*étude du fichier technique de programmation de la
maintenance.
*établissement d'un organigramme clair et efficace de
l'équipe de maintenance avec des responsabilités bien
identifiées sur des fiches de postes clairement établies et
connues par le personnel et éventuellement signés au moment de la
signature du contrat de recrutement et figurant sur le règlement
intérieur.
*contrôle régulier et
répété de cette fonction de maintenance même par un
contrôleur ou expert externe.
* établissement d'une gestion de stocks de
pièces de rechange rigoureuse et hiérarchisée en fonction
de l'importance et de l'urgence avec des vérifications hebdomadaires.
*évaluer et étudier la structure des
coûts de maintenance et la comparer à celle de la concurrence et
apporter les correctifs (justifier les coûts).
*fiche statistique du nombre et type de pannes avec une
étude ultérieure des causes et des solutions.
*statistique des heures d'arrêt avec étude de
causes et solutions de diminution.
Hygiène, sécurité et
environnement :
*diagnostic précis de sécurité avec
amélioration et mise en conformité des mesures de protection du
personnel (masques, gants, lunettes).
*contrat ferme pour les extincteurs.
*localisation et définition des endroits à
risque sécuritaire et d'incendie.
*panneaux de signalisation des risques bien visibles et
compris par le personnel.
*formation interne en sécurité industrielle
pour le personnel.
*délocalisation des ateliers de maintenance hors de
l'enceinte des équipements productifs pour plus de
sécurité.
*mesures d'hygiène et de salubrité pour le
personnel.
*lutte constante et acharnée contre la
poussière dégagée de la préparation et production
très nocives pour les équipements et surtout la salle de
contrôle contenant du matériel informatique sensible et les
armoires électriques. *respect des règles environnementales avec
surtout le reboisement des zones altérées au niveau du gisement
et le transfert hors de l'usine du rebut encombrant utile pour les autres
chantiers.
3. Diagnostic de la fonction finances et
comptabilité
La fonction finances et comptabilité confiée
à une personne travaillant à temps partiel, lequel est
supervisé par un commissaire aux comptes.
La mission confiée au comptable est d'établir
les déclarations mensuelles fiscales, selon les informations
communiquées par la direction, et le bilan fiscal de fin d'année.
Le commissaire aux comptes est chargé d'auditer les
comptes sur le plan légal, afin de donner son avis sur la
régularité et la sincérité des états et
documents annuels : inventaire, compte de résultat et bilan.
Cette organisation ne donne pas l'importance nécessaire
à la fonction finances et comptabilité pour jouer le rôle
attendu d'elle.
Si la mission accomplie jusqu'à présent sur le
plan fiscal et parafiscal (absence de redressement), beaucoup de volets dans la
gestion ont été négligés.
3.1 La comptabilité :
- Absence de procédures comptables
- Absence des analyses de comptes
- Inexistence d'une comptabilité analytique ou
système de calcul des coûts et prix de revient
- Inexistence d'une gestion budgétaire
3.2 La gestion financière :
- Inexistence de plans de financements ?
- Absence de rapprochement bancaire, justification caisse
- Absence de gestion des engagements avec la banque
- Faible communication avec la banque
3.3 Eléments de redressement :
Cette situation ne peut durer longtemps, car on ne peut pas
gérer les finances et la comptabilité d'une entreprise de cette
taille avec un comptable travaillant à mi-temps. Le rôle et la
place de la fonction financière et comptable ont changé d'une
manière importante dans l'entreprise moderne, d'ou cette fonction fait
partie intégrante dans la gestion et le développement de
l'entreprise.
Il est donc clair, que le problème financier et
comptable n'est pas celui uniquement des écritures, de caisse et
d'établissement du bilan. Afin de répondre à un besoin
fiscal, sans pour autant répondre aux nécessités
économiques et financières de l'entreprise, et aux exigences du
contrôle légal (commissariat aux comptes).
A ce titre, l'entreprise doit étoffer la structure
finances et comptabilité, par deux comptables de formation. A leur
tête un responsable de préférence cadre comptable
universitaire (en prévision de l'application des normes comptables
IAS-IFRS janvier 2010), ayant déjà exercé trois à
quatre année dans une structure finances et comptabilité dans une
entreprise du secteur économique.
Le responsable financier et comptable a un rôle
important à assumer, il doit beaucoup travailler dans le processus de la
gestion et il s'agit principalement de :
- Veuillez à la tenue de la comptabilité
conformément aux règles du plan comptable national.
- Orienter la gestion par l'élaboration des
différents rapports financiers et comptables.
- Introduire les techniques financières et comptables
devant contribuer à la maitrise et l'amélioration de la
gestion
- Etablir le plan de financement d'exploitation et rechercher
les capitaux à moindre coût
- Assurer l'assistance aux autres structures dans
l'élaboration du budget
- Assurer la disponibilité des informations comptables
et financières
- Répartir les taches et responsabilités de son
personnel en fonction des sous systèmes comptables nécessaire
à l'entreprise :
· Sous système fournisseurs :
§ Ordonnancement des factures fournisseurs
§ Suivi des contrats et marchés
§ Fichier fournisseurs
§ Comptes fournisseurs
§ Analyse des comptes
§ Vérification et liquidation des sommes dues aux
fournisseurs
§ Suivi budgétaire des approvisionnements
· Sous système clients :
§ Suivi des factures clients à terme et au
comptant
§ Suivi des contrats passés avec les clients
§ Fichier clients
§ Recouvrement des créances
§ Déclaration fiscale
§ Analyse des soldes
· Sous système trésorerie :
§ Suivi de la caisse
§ Suivi des comptes bancaires
§ Suivi budget de trésorerie
§ Analyse des soldes
· Sous système gestion des stocks :
§ Suivi des mouvements de stocks selon méthode
établie dans l'entreprise
§ Suivi des inventaires physiques
§ Analyse des soldes
· Sous système investissements :
§ Suivi comptable des investissements
§ Suivi des inventaires physiques
§ Suivi assurance du patrimoine
§ Calcul des amortissements selon la méthode
établie dans l'entreprise
§ Réévaluation des investissements
Mise en place d'une comptabilité analytique :
La comptabilité analytique peu introduite dans les
entreprises algériennes, constitue la base pour la connaissance des
coûts et prix de revient ainsi les différents centres
d'activités et responsabilités. Sa mise en place est
nécessaire. Pour ce faire, l'entreprise doit s'adresser à un
bureau de comptabilité ayant une expérience sérieuse dans
le domaine, et recruter un comptable. Mais pas avant la mise en place des
structures de gestion.
Les moyens à mettre en oeuvre
:
Les outils utiles à la structure finances et
comptabilité sont :
Moyens matériel :
- Des locaux appropriés
- Outil informatique (y compris installation réseau)
- La salle d'archive
- Moyens de communication
Moyens immatériel :
- Le plan d'action établi sur une année
- Le plan comptable de l'entreprise
- Le tableau de bord établi mensuellement
- Le budget ou busines plan
- Les livres comptables
- Le manuel de procédures internes
- La législation fiscale (différents codes des
impôts et lois de finances)
- Le code de commerce
- Le manuel d'organisation de l'entreprise
- Abonnement au journal officiel
- Abonnement à une revue financière
- Abonnement internet
3.4 Diagnostic financier et comptable
BILANS ANNEES 2005-2006-2007
N°cp
|
Actif
|
|
Exercices
|
|
N°
|
Passif
|
|
Exercices
|
|
|
|
2005
|
2006
|
2007
|
cp
|
|
2005
|
2006
|
2007
|
20
|
Frais préliminaires
|
32 878
|
25 571
|
21 918
|
10
|
Capital
|
2 000
|
2 000
|
100 000
|
21
|
Valeurs incorporelles
|
|
|
|
12
|
Primes d'apports
|
|
|
|
22
|
Terrains
|
31 691
|
12 000
|
12 000
|
13
|
Réserves
|
|
|
|
24
|
Equipements production
|
526 669
|
777 709
|
780 051
|
15
|
Résultat en instance d'affectation
|
|
-39 524
|
- 84 980
|
|
S/Total classe 2
|
591 238
|
815 281
|
813 969
|
|
S/Total classe 1
|
2 000
|
-37 524
|
15 020
|
30
|
Marchandises
|
|
|
|
52
|
Dettes d'investissement
|
516 003
|
565 570
|
592 155
|
31
|
Matières et fournitures
|
1 515
|
3 114
|
3 074
|
53
|
Dettes de stocks
|
6 581
|
10 383
|
12 307
|
33
|
Produits semi-ouvrés
|
|
|
|
54
|
Détention pour compte
|
492
|
1 691
|
4 146
|
34
|
Produits /travaux en cours
|
|
|
|
55
|
Dettes envers les associés ou sociétés
apparentées
|
121 657
|
350 474
|
253 339
|
35
|
Produits finis
|
|
1 777
|
126
|
56
|
Dettes d'exploitation
|
911
|
1 944
|
3 732
|
36
|
Déchets et rebuts
|
|
456
|
|
57
|
Avances commerciales
|
200
|
1 670
|
4 757
|
37
|
Stock à l'extérieur
|
|
|
|
58
|
Dettes financières
|
|
|
|
|
S/Total classe 3
|
1 515
|
5 347
|
3 200
|
50
|
Comptes créditeurs de l'actif
|
|
|
|
42
|
Créances d'investissement
|
|
|
25
|
|
S/Total classe 5
|
645 844
|
931 732
|
870436
|
43
|
Créances de stocks
|
|
565
|
715
|
|
|
|
|
|
44
|
Créances/ass et soc apparentées
|
|
|
|
|
|
|
|
|
45
|
Avances pour comptes
|
3 179
|
2 345
|
1 248
|
|
|
|
|
|
46
|
Avances d'exploitation
|
7 639
|
21 699
|
32 756
|
|
|
|
|
|
47
|
Créances sur clients
|
4 240
|
2 146
|
1 952
|
|
|
|
|
|
48
|
Disponibilités
|
510
|
1 370
|
683
|
|
|
|
|
|
|
S/Total classe 4
|
15 568
|
28 125
|
37 379
|
|
|
|
|
|
88
|
Résultat de l'exercice / Perte
|
39 524
|
45 456
|
30 08
|
88
|
Résultat de l'exercice / bénéfice
|
|
|
|
|
Total Général Actif
|
647 845
|
894 208
|
885 457
|
|
Total Général Passif
|
647 845
|
894 208
|
885 457
|
|
|
|
|
U=KDA
|
Cpte
|
Désignation
|
2005
|
2006
|
2007
|
70
|
Ventes de Marchandises
|
|
|
|
60
|
Marchandises Consommées
|
|
|
|
80
|
Marge Brute
|
|
|
|
80
|
Marge Brute
|
|
|
|
71
|
Production Vendue
|
22 047
|
63 965
|
71 215
|
72
|
Production Stockée
Déstockée
|
|
2 233
|
-2 233
|
73
|
Product. Entrep. Pour Elle-même
|
|
|
|
74
|
Prestations Fournies
|
|
|
|
75
|
Transfert des Charges de Product.
|
|
394
|
111
|
61
|
Matières et Fournit. Consommées
|
20 055
|
40 111
|
26 723
|
62
|
Services
|
4 914
|
4 453
|
2 845
|
81
|
Valeur Ajoutée
|
- 2 922
|
22 028
|
39 525
|
81
|
Valeur Ajoutée
|
- 2 922
|
22 028
|
39 525
|
77
|
Produits Divers
|
|
87
|
108
|
78
|
Transfert des Charges d'Eploit.
|
5 602
|
2 548
|
186
|
63
|
Frais Personnel
|
6 539
|
14 670
|
12 696
|
64
|
Impôts et Taxes
|
379
|
677
|
1 299
|
65
|
Frais Financiers
|
138
|
1 493
|
12
|
66
|
Frais Divers
|
58
|
413
|
54
|
68
|
Dotations Aux Amortissements
|
35 087
|
49 426
|
56 370
|
83
|
Résultat d'exploitation
|
- 39 521
|
- 42 016
|
- 30 612
|
79
|
Produits Hors Exploitation
|
|
280
|
|
69
|
Charges Hors Exploitation
|
3
|
3 720
|
296
|
84
|
Résultat Hors Exploitation
|
- 3
|
- 3 440
|
- 296
|
83
|
Résultat d'exploitation
|
- 39 521
|
- 42 016
|
- 30 612
|
84
|
Résultat Hors Exploitation
|
3
|
3 439
|
296
|
880
|
Résultat brut de l'exercice
|
- 39 524
|
- 45 456
|
- 30 908
|
889
|
Impôts sur les bénéfices
|
|
|
|
88
|
Résultat Net de l'exercice
|
- 39 524
|
- 45 456
|
- 30 908
|
TABLEAU DES COMPTES DE RESULTATS ANNEES 2005 - 2006 -2007
Bilans financiers :
Actif :
ACTIF (KDA)
|
2005
|
2006
|
2007
|
Valeur incorporelles
|
|
|
|
Terrains
|
|
12 000
|
12 000
|
Bâtiments
|
33 359
|
282 447
|
282 447
|
Equipements de Production
|
517 543
|
543 315
|
594 241
|
Matériel de transport
|
3 538
|
3 538
|
3 538
|
Equipement de bureau
|
20 931
|
18 918
|
18 918
|
Agencements + autres immobilisations
|
14 424
|
3 045
|
7 178
|
TOTAL IMMOBIL. BRUTES
|
589 795
|
863 263
|
918 322
|
Total des Amortissements
|
31 434
|
73 554
|
126 271
|
IMMOBILISATION NETTES(1)
|
558 361
|
789 709
|
792 051
|
Créances d'investissements
|
|
|
25
|
Créances sur associés
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
TOTAL des VTI (2)
|
|
|
25
|
TOTAL ACTIF IMMOB (1+2)
|
558 361
|
789 709
|
792 076
|
Marchandises, Mat. et Fournit
|
|
|
|
Matières premières
|
1 515
|
3 114
|
3 074
|
Produits finis
|
|
1 777
|
126
|
Travaux en cours
|
|
|
|
Stocks à l'extérieur
|
|
|
|
Autres
|
|
456
|
|
Provisions Pour Déprécia. Stocks
|
|
|
|
Total Valeurs d'Exploitation(3)
|
1 515
|
5 347
|
3 200
|
Compte débiteur du passif
|
|
|
|
Clients et factures à établir
|
4 240
|
2 146
|
1 952
|
Créances de stocks
|
|
565
|
715
|
Avances pour compte
|
3 179
|
2 345
|
1 248
|
Avances d'exploitation
|
7 639
|
21 699
|
32 756
|
Autres
|
|
|
|
Provisions P/ Déprécia. Créances
|
|
|
|
Total des créances (4)
|
15 058
|
26 755
|
36 671
|
ACT.CIRCUL. A FINANCER (3+4)
|
16 573
|
32 102
|
39 871
|
B.F.R. NEGATIF
|
|
|
|
Disponibilités (5)
|
510
|
1 370
|
683
|
ACTIF CIRCUL. + Dispo. (3+4+5)
|
17 083
|
33 472
|
40 554
|
TRESORERIE POSITIVE
|
510
|
1 370
|
683
|
TOTAL ACTIF
|
575 443
|
823 181
|
832 630
|
Passif :
PASSIF (KDA)
|
2005
|
2006
|
2007
|
Fond social ou personnel
|
2 000
|
2 000
|
100 000
|
Titres participatifs
|
|
|
|
Réserves
|
|
|
|
Résultats en instance d'affectation
|
|
-39 524
|
-84 980
|
Provisions à caractère de réserves
|
|
|
|
Bénéfice de l'exercice à reporter
|
-39 524
|
-45 456
|
-30 908
|
Primes d'apport + Ecart de réévaluation
|
|
|
|
Autres Fonds Propres
|
|
|
|
TOTAL DES FONDS PROPRES
|
-37 524
|
-82 980
|
-15 888
|
Non valeurs (Pertes/Préliminaires)
|
32 878
|
25 570
|
21 918
|
SITUATION NETTE (6)
|
-70 402
|
-108 550
|
-37 806
|
Dettes d'investissements
|
|
|
|
Emprunts Bancaires
|
516 003
|
565 570
|
592 155
|
Dettes envers les associés
|
121 657
|
350 474
|
253 339
|
Autres (avances reçues+cautions)
|
|
|
|
TOTAL FONDS D'EMPRUNTS (7)
|
637 660
|
916 044
|
845 494
|
FONDS PERMANENTS(KP) (6+7)
|
567 258
|
807 494
|
807 688
|
FOND DE ROULEMENT
|
8 897
|
17 785
|
15 612
|
Fournisseurs, effets à payer
|
6 581
|
10 383
|
12 307
|
Avances commerciales
|
200
|
1 670
|
4 757
|
Autres
|
|
|
|
Total Dettes commerciales
|
6 781
|
12 053
|
17 064
|
Comptes créditeurs de l'Actif
|
|
|
|
Détention pour comptes
|
492
|
1 691
|
4 146
|
Impôts d'exploit. Dus
|
911
|
1 944
|
3 732
|
Organismes Sociaux
|
|
|
|
Personnel
|
|
|
|
Bénéfices à distribuer
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
Autres dettes d'exploitation
|
1 403
|
3 635
|
7 878
|
Autres dettes à moins d'un an
|
|
|
|
|
|
|
|
PASSIF CIRCULANT FINANCANT (8)
|
8 185
|
15 688
|
24 942
|
B.F.R EXISTANT
|
8 389
|
16 414
|
14 929
|
Dettes Financières (9)
|
|
|
|
TOTAL DETTES C.T (10)=(8+9)
|
8 185
|
15 688
|
24 942
|
TRESORERIE NEGATIVE
|
|
|
|
TOTAL PASSIF (11)
|
575 443
|
823 182
|
832 630
|
3.4.1 La structure du bilan
3.4.1.1 La structure du Passif
a. Les fonds propres
La briqueterie est dotée de fonds propres et d'un
capital social évalué à 100 000 000,00 DA.
Le tableau ci-dessous renseigne sur la place relative
qu'occupent les fonds propres dans la structure du passif.
Unité = KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
Capitaux propres
|
- 37 524
|
- 82 980
|
-15 020
|
TOTAL PASSIF
|
575 443
|
823 182
|
832 630
|
POURCENTAGE
|
/
|
/
|
/
|
On note une dégradation des capitaux propres au cours
des trois années consécutives suite aux déficits
réalisés, en dépit même de l'augmentation du capital
social de la société qui passe en 2007 à 100 000 KDA.
b. L'endettement à long terme
L'endettement à long terme est représenté
par les dettes d'investissements et les avances commerciales, car elles
possèdent un degré d'exigibilité de plus d'un an. La place
qui leur revient dans la structure du passif est importante.
Unité = KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
DETTES A LONG ET MOYEN TERME
|
637 660
|
916 045
|
845 494
|
TOTAL PASSIF
|
575 443
|
823 182
|
832 630
|
POURCENTAGE
|
111 %
|
111 %
|
102 %
|
Il est constaté une tendance d'augmentation des dettes
à long terme au cours des trois années, constitués
principalement par l'augmentation du niveau des crédits d'investissement
contractés par la Société.
c. L'endettement à court terme
La part revenant à l'endettement à court terme
est trop faible. Il a affiché une évolution pendant la
période d'étude.
Unité = KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
DETTES COURT TERME
|
8 185
|
15 688
|
24 942
|
TOTAL PASSIF
|
575 443
|
823 182
|
832 630
|
POURCENTAGE
|
1 %
|
2 %
|
3 %
|
3.4.1.2 La structure de l'actif
L'actif présente, selon le détail l'ensemble des
emplois dans lesquels la briqueterie utilise les capitaux dont elle dispose.
Les nombreux postes de l'actif peuvent se regrouper en masses
significatives :
ü L'actif immobilisé,
ü L'actif circulant.
a. L'actif immobilisé
Il représente les moyens mis en oeuvre pour assurer la
production (moyens de production, immobilisations incorporelles, etc.) L'actif
immobilisé net occupe une place relativement importante eu égard
à la nature d'activité exercée par l'entreprise, qui a
connu une augmentation substantielle à partir de 2006
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
ACTIF IMMOBILISE NET
|
558 361
|
789 709
|
792 076
|
VARIATION
|
-
|
231 348
|
2 367
|
POURCENTAGE
|
-
|
41%
|
0.30%
|
L'année 2006 a connu une variation de 41 % relatif a des
équipements de production.
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
ACTIF IMMOBILISE NET
|
558 361
|
789 709
|
792 076
|
TOTAL ACTIF
|
575 443
|
823 182
|
832 630
|
POURCENTAGE
|
97%
|
96%
|
95%
|
La part de l'actif net dans le total de l'actif demeure dans
la même proportion, d'où la stabilité durant toute la
période des trois années.
L'amortissement cumulé des équipements est
retracé de la manière suivante :
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
AMORTISSEMENTS
|
31 434
|
73 554
|
126 271
|
EQUIPEMENTS
|
589 795
|
863 263
|
918 322
|
POURCENTAGE
|
5%
|
9%
|
14%
|
Le niveau des amortissements est faible du fait de la
nouveauté des installations.
b. L'actif circulant
Il regroupe :
· Les valeurs d'exploitation constituées des
stocks et des en cours de production dont dispose la briqueterie.
· Les valeurs réalisables à court terme
(créances et valeurs disponibles).
Le schéma de ce poste est illustré comme
suit :
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
ACTIF CIRCULANT
|
16 573
|
32 102
|
39 871
|
TOTAL BILAN
|
575 443
|
823 182
|
832 630
|
POURCENTAGE
|
3%
|
4%
|
5%
|
L'actif circulant est constitué de stocks,
créances sur clients et autres créances. Comparées au
total bilant, elles représentent :
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
STOCKS
|
1 515
|
5 347
|
3 200
|
TOTAL BILAN
|
575 443
|
823 182
|
832 630
|
POURCENTAGE
|
0,35%
|
0,24%
|
0,24%
|
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
CREANCES / CLIENTS
|
4 240
|
2 146
|
1 952
|
TOTAL / BILAN
|
575 443
|
823 182
|
832 630
|
POURCENTAGE
|
0.74%
|
0.26%
|
0.23%
|
La mise en évidence des autres créances (avances
pour compte et avances d'exploitation) représente les 2/3 de l'actif
circulant pour l'année 2005 et 4/5 pour les années 2006, 2007.
Soit, la faiblesse des stocks et créances clients.
3.4.2 L'Étude statique du bilan
L'étude des documents comptables nous a permis de
procéder à des retraitements de certaines données
comptables situées aussi bien à l'actif qu'au passif bilanciel
pour obtenir un bilan financier. Il s'agit d'une approche patrimoniale prudente
commandant le diagnostic.
3.4.2.1 Les retraitements
a. Le retraitement des postes
d'actif :
Le retraitement de l'actif a porté sur certains postes
comptables dépourvus de valeur vénale. Ils y figurent uniquement
pour des raisons de techniques comptables et d'équilibre
arithmétique du bilan. Ce sont les non-valeurs qui constituent ce qu'on
appelle l'actif fictif.
Un reclassement a été fait pour le besoin de
l'analyse financière, à savoir, le reclassement des
créances d'investissement dans l'actif immobilisé propre à
l'actif. Par contre le passif à connu un retraitement sur le plan du
délai exigibilité. Le moyen et long terme est
considéré comme étant les capitaux permanents ayant la
forme des dettes d'investissements en plus des dettes envers les
associés et les sociétés apparentées.
Emplois
|
Exercices
|
2006
|
2007
|
2008
|
|
|
|
|
Actif immobilisé net
|
558 361
|
789 709
|
792 076
|
|
|
|
|
Actif circulant d'exploitation
|
16 573
|
32 102
|
39 872
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Actif circulant hors exploitat.
|
0
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Trésorerie Active
|
510
|
1 370
|
683
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
575 443
|
823 181
|
832 630
|
Ressources
|
Exercices
|
2006
|
2007
|
2008
|
|
|
|
|
Capitaux permanents
|
567 258
|
807 493
|
807 688
|
|
|
|
|
Capitaux propres :
|
-37 524
|
-82 980
|
-15 888
|
|
|
|
|
(-) Actifs sans valeurs
|
32 878
|
25 571
|
21 918
|
|
|
|
|
(+) Dettes Financières à L.M.T
|
637 660
|
916 045
|
845 494
|
|
|
|
|
Dettes à C.T d'exploitation
|
8 185
|
15 688
|
24 942
|
|
|
|
|
Dettes hors exploitation
|
0
|
0
|
0
|
|
|
|
|
Trésorerie Passive
|
0
|
0
|
0
|
|
|
|
|
Total
|
575 443
|
823 181
|
832 630
|
b. Le retraitement du T.C.R
Ce retraitement a été fait dans le but de lui
donner un aspect économique et faire ressortir des soldes
intermédiaires indépendamment de l'influence fiscale
d'endettement.
3.4.2.2. L'Approche de l'équilibre financier
L'analyse des données comptables nous a permis
d'aboutir à des résultats. Les différentes grandeurs
calculées (fonds de roulement, besoin en fonds de roulement, et
trésorerie) renseignent sur la santé financière de la
briqueterie.
a. Le fonds de roulement
L'entreprise a dégagé un fonds de roulement
positif en 2005, 2006 et 2007 dûs essentiellement aux capitaux
permanents constitués de dettes d'investissement dont la tendance est
à la hausse et de capitaux propres, dont la tendance est à la
baisse.
Unité : KDA
RUBRIQUES
|
2005
|
2006
|
2007
|
FONDS DE ROULEMENT
|
8 898
|
17 784
|
15 612
|
VARIATION
|
-
|
8 886
|
-2 172
|
POURCENTAGE
|
-
|
100%
|
-12%
|
On note une bonne variation du fonds de roulement en 2006,
malgré le déficit enregistré. Par contre en 2007, la
variation est négative pour une situation de résultat
identique.
Cette tendance positive du fonds roulement renseigne bien sur
le financement des emplois stables par des capitaux stables, d'où
l'apparition d'équilibre financier.
b. Le besoin en fonds de roulement
Le besoin en fonds de roulement dégagé affiche
des valeurs positives pour l'ensemble des années. L'évolution du
besoin en fonds de roulement a connu une excellente hausse en 2006, suivie
d'une légère baisse en 2007, d'où cette variation
négative pour -9%.
Unité : KDA
RUBRIQUES
|
2005
|
2006
|
2007
|
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
|
8 388
|
16 414
|
14 929
|
VARIATION
|
-
|
8 026
|
-1 485
|
POURCENTAGE
|
-
|
96%
|
-9%
|
La SARL dispose jusqu'en 2007 d'un actif réalisable,
qui ne lui offrait guère la possibilité de faire face à
ses dettes à court terme en raison de leur niveau considérable.
Ceci dit, la SARL se trouve dans une situation de déséquilibre
financier, qui la rend extrêmement vulnérable.
Unité : KDA
RUBRIQUES
|
2005
|
2006
|
2007
|
CREANCES CLIENTS
|
4 240
|
2 146
|
1 952
|
CHIFFRE D'AFFAIRES
|
22 047
|
63 965
|
71 215
|
POURCENTAGE
|
19%
|
3%
|
3%
|
NOMBRE DE JOURS
|
70 jours
|
12 jours
|
10 jours
|
NOMBRE DE MOIS
|
2 mois 10 j
|
12 j
|
10 j
|
En tout état de cause, une attention toute
particulière doit être accordée à cette rubrique,
afin de provoquer rapidement son recouvrement et atténuer ainsi le
risque client. Car il est constaté qu'au fur et à mesure que le
niveau du chiffre d'affaires augmente, le niveau des créances sur
clients ne suit pas la même trajectoire qui rend le risque client
faible.
c. La trésorerie
La trésorerie représente les
disponibilités à vue possédées par la SARL. La
trésorerie puise essentiellement sa source de l'importance du niveau du
fonds de roulement existant.
Unité : KDA
RUBRIQUES
|
2005
|
2006
|
2007
|
TRESORERIE
|
510
|
1 370
|
683
|
VARIATIONS
|
|
860
|
-687
|
POURCENTAGE
|
|
169%
|
-50%
|
On relève que l'exercice 2006 enregistre un
accroissement de 860 KDA par rapport à 2005, soit une variation positive
conséquente. L'année 2007 à connu
un fléchissement de - 687 KDA par rapport à 2006, soit une
variation négative.
3.4.2.3 L'Etude du financement
La structure du financement met en évidence
l'utilisation des ressources de l'entreprise dans le financement de l'actif.
a. Le financement des immobilisations
Les capitaux permanents couvrent largement les immobilisations
pour les trois années consécutives.
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
CAPITAUX PERMANENTS
|
567 258
|
807 494
|
807 688
|
IMMOBILISATIONS
|
558 361
|
789 709
|
792 051
|
POURCENTAGE
|
102%
|
102%
|
102%
|
La couverture des immobilisations par les capitaux permanents
est assurée.
b. Le financement de l'actif circulant
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
FONDS DE ROULEMENT
|
8 898
|
17 784
|
15 612
|
ACTIF CIRCULANT
|
16 573
|
32 102
|
39 871
|
POURCENTAGE
|
54%
|
55%
|
39%
|
Il est observé que le financement de l'actif circulant
par le fonds de roulement (fonds permanents) est assuré à hauteur
de 54% en 2005, 55% en 2006 et 39% en 2007 du fait que les fonds de roulement
sont positifs.
3.4.3 Analyse des comptes de résultat
L'activité de la briqueterie est retracée dans
ses comptes de résultat. Le TCR présenté dans le cadre du
PCN n'est pas suffisamment instructif pour l'analyse financière. C'est
pourquoi nous avons procédé à des aménagements pour
faire apparaître les grandeurs économiques et financières
appelées soldes intermédiaires de gestion, qui permettent de
mieux comprendre le fonctionnement de l'entreprise.
SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION :
COMPTES
|
2005
|
2006
|
2007
|
Ventes de marchandises
|
|
|
|
Production vendue
|
22 047
|
63 965
|
71 215
|
Prestations fournies
|
|
|
|
CHIFFRE D'AFFAIRES
|
22 047
|
63 965
|
71 215
|
? %
|
|
190%
|
11%
|
Production stockée
|
|
2 233
|
-2 233
|
Production pour elle-même
|
|
|
|
PRODUCTION DE L'EXERCICE
|
22 047
|
66 199
|
68 982
|
Achats de marchandises
|
|
|
|
Transfert charge de production
|
|
394
|
111
|
Autres Matières et fournitures conso.
|
20 055
|
40 111
|
26 723
|
Services
|
4 914
|
4 453
|
2 845
|
TOTAL CONSOMMATIONS
|
24 969
|
44 170
|
29 458
|
VALEUR AJOUTEE
|
-2 922
|
22 028
|
39 525
|
? %
|
|
-854%
|
79%
|
Frais de personnel
|
6 539
|
14 670
|
12 696
|
Impôts et taxes
|
379
|
677
|
1 299
|
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
|
-9 840
|
6 681
|
25 530
|
? %
|
|
-168%
|
282%
|
Produits divers
|
|
87
|
108
|
Transfert charges d'exploitation
|
5 602
|
2 548
|
186
|
Frais financiers
|
138
|
1 493
|
12
|
Frais divers
|
58
|
413
|
54
|
Dotation aux amortissements
|
35 087
|
49 426
|
56 370
|
Dotation Provision à caract. Réserves
|
|
|
|
Dot° Provision à créances douteuses
|
|
|
|
RESULTAT D'EXPLOITATION
|
-39 521
|
-42 016
|
-30 612
|
Produits hors exploitation
|
|
280
|
|
Charge hors exploitation
|
3
|
3 719
|
296
|
RESULTAT HORS EXPLOITATION
|
-3
|
-3 439
|
-296
|
RESULTAT BRUT
|
-39 524
|
-45 456
|
-30 908
|
Produits exceptionnels
|
|
|
|
Charges exceptionnelles
|
|
|
|
RESULTAT EXCEPTIONNEL
|
0
|
0
|
0
|
BENEFICE (+) / PERTE (-)
|
-39 524
|
-45 456
|
-30 908
|
I.B.S
|
|
|
|
RESULTAT NET DE L'EXERCICE
|
-39 524
|
-45 456
|
-30 908
|
? %
|
|
15%
|
-32%
|
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
|
-4 437
|
3 970
|
25 462
|
? %
|
|
-189%
|
541%
|
3.4.3.1. Le chiffre d'affaires
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
CHIFFRE D'AFFAIRES
|
22 047
|
63 965
|
71 215
|
VARIATION
|
-
|
41 918
|
7 250
|
POURCENTAGE
|
-
|
190%
|
11%
|
Le chiffre d'affaires ainsi réalisé est en net
accroissement surtout durant les deux derniers exercices.
Sa répartition est comme suit :
Unité : KDA
RUBRIQUES
|
2005
|
2006
|
2007
|
VENTE DE MARCHANDISES
|
/
|
/
|
/
|
PRODUCTION VENDUE
|
22 047
|
63 965
|
71 215
|
PRESTATIONS FOURNIES
|
/
|
/
|
/
|
TOTAL GENERAL
|
24 052
|
63 965
|
71 215
|
Le chiffre d'affaire est constitué que de la production
vendue.
a. La valeur ajoutée
Elle représente la richesse créée par
l'entreprise, grâce à la mise en oeuvre des éléments
qui constituent son potentiel productif (force de travail, capital fixe)
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
VALEUR AJOUTEE
|
-2 922
|
22 028
|
39 525
|
VARIATION
|
-
|
24 950
|
17 497
|
POURCENTAGE
|
|
854%
|
79%
|
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
VALEUR AJOUTEE
|
-2 922
|
22 028
|
39 525
|
PRODUCTION
|
22 047
|
66 592
|
68 982
|
POURCENTAGE
|
-13%
|
33%
|
57%
|
La briqueterie assure elle-même la phase de production.
Ce qui implique son engagement à produire davantage pour arriver
à dégager plus de valeur ajoutée, qui ne cesse d'ailleurs
d'augmenter d'une année à l'autre.
Destinée pour rémunérer les autres
facteurs de production, il est remarqué que son niveau resta encore
faible pour couvrir l'ensemble des postes de charges d'exploitation.
L'activité de toute la période demeure limitée et expose
la Société à des risques indéniables.
Utilisation de la valeur
ajoutée :
Masse salariale
Unité : KDA
RUBRIQUES
|
2005
|
2006
|
2007
|
MASSE SALARIALE
|
6 539
|
14 670
|
12 696
|
VALEUR AJOUTEE
|
-2 922
|
22 028
|
39 525
|
POURCENTAGE
|
/
|
67%
|
32%
|
La valeur ajoutée arrive tant bien que mal à
rémunérer le facteur travail (personnel) en 2006 et 2007.
Charges financières
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
FRAIS FINANCIERS
|
138
|
1 493
|
12
|
VALEUR AJOUTEE
|
-2 922
|
22 028
|
39 525
|
POURCENTAGE
|
-4,72%
|
6,78%
|
0,03%
|
Les frais financiers ont connu une variation positive en 2006,
soit 7% de la valeur ajoutée. Par contre l'année 2007 est
caractérisée par la diminution des frais financiers dus à
la recapitalisation des intérêts sur emprunts.
Part de la valeur ajoutée conservée dans
la société :
La part de la valeur ajoutée conservée dans la
briqueterie, constitue une partie de son autofinancement, pour faire face
à un éventuel renouvellement de ses moyens et potentiel
nécessaire à son bon fonctionnement.
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
AMORTISSEMENT
|
35 087
|
49 426
|
56 370
|
VALEUR AJOUTEE
|
-2 922
|
22 028
|
39 525
|
POURCENTAGE
|
|
224%
|
143%
|
Le niveau catastrophique de la valeur ajoutée en 2005,
suivie d'une bonne reprise en 2006 et 2007 a pu néanmoins couvrir la
plus grande partie des charges d'exploitation, il n'en demeure que la dotation
de l'exercice était non seulement trop élevée, mais avait
générée à elle seule le déficit
constaté.
b. L'excédent brut d'exploitation
L'excèdent brut correspond au résultat
économique brut lié à l'activité
opérationnelle de l'entreprise.
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
E. B. E
|
-9 840
|
6 681
|
25 530
|
VARIATION
|
-
|
16 521
|
18 849
|
POURCENTAGE
|
-
|
-168%
|
282%
|
L'excédent brut d'exploitation a été
d'abord négatif en 2005, puis positif l'année d'après. La
variation de l'excédent brut d'exploitation de l'année 2006 est
de 16 521 KDA par rapport à 2005 pour être positif en connaissant
une augmentation de 168%. L'année 2007 a évoluée de
18 849 KDA, soit 282% par rapport à l'année 2006.
c. Le résultat hors exploitation
Le résultat hors exploitation retrace
l'activité exceptionnelle de l'entreprise. C'est-à-dire, celle
qui ne rentre pas dans son activité courante. Il renferme des
opérations de correction, d'ajustement, des exercices antérieurs
ou concernant l'exercice en cours mais qui ont un caractère
particulier.
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
PRODUIT HORS EXPLOITATION
|
0
|
280
|
0
|
CHARGES HORS EXPLOITATION
|
3
|
3 719
|
296
|
RESULTAT HORS EXPLOITATION
|
-3
|
-3 439
|
-296
|
Cette activité exceptionnelle de part sa survenance et
son importante influence le résultat avant impôts et par voix de
conséquence, le résultat de l'exercice.
d. Le résultat brut de l'exercice
L'exploitation de l'entreprise s'est soldée par des
résultats de fin d'exercice suivants.
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
RESULTAT BRUT
|
-39 524
|
-45 455
|
-30 908
|
VARIATION
|
-
|
-5 931
|
14 547
|
POURCENTAGE
|
-
|
- 15%
|
32%
|
Les résultats continuellement déficitaires
témoignent d'abord, du niveau de charges, particulièrement celui
afférent à la dotation en matière d'amortissement. Le
déficit a augmenté en 2006 de 15%, par contre il a diminué
en 2007 de 32%.
e. La rentabilité
Les moyens mis en oeuvre par l'entreprise lui ont permis
d'obtenir que de résultats négatifs. Ses ressources propres
éprouvent encore de difficultés pour parvenir à redresser
sa situation.
Compte tenu de la tendance négative des
résultats atteints, sa rentabilité financière n'abouti en
fin de compte qu'au déséquilibre résultant du poids des
charges, qui ne trouvent pas suffisamment de contrepartie en produits
d'exploitation.
Unité : KDA
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
RENTABILITE FINANCIERE
|
-56.14%
|
-41.87%
|
-81.75%
|
Nous constatons que la rentabilité est absente, car les
résultats des trois derniers exercices sont déficitaires.
f. La solvabilité de l'entreprise
La SARL n'est pas à vrai dire apte à assurer le
règlement de ses dettes lorsque celles-ci arrivent à
échéance. Les disponibilités à vue
possédées ne lui procurent pas la possibilité de
régler ses dettes à l'échéance convenue.
D'une manière générale, l'exploitation de
la briqueterie et sa rentabilité est absente. Sa solvabilité
générale n'est pas rassurante, en cas de difficultés son
actif réel ne lui permet pas de faire face à ses engagements avec
les tiers. Il lui reste à développer une politique de production
plus rentable pour mieux se placer sur le marché des matériaux de
construction de produits rouges, voire diversifier la panoplie de ses produits
en adoptant une politique commerciale plus rapprochée des utilisateurs
et consommateurs.
4. Diagnostic de la fonction gestion des ressources
humaines :
La fonction de ressource humaine est confiée à
une personne chargée des ressources humaines. Il gère
l'administration générale courante et les problèmes du
personnel.
4.1 La configuration de l'effectif :
Répartition des effectifs de
l'entreprise par catégorie :
Structure
|
Exécution
|
Maitrise
|
Cadres
|
Total
|
%
|
Production
|
46
|
12
|
1
|
59
|
66%
|
Maintenance
|
6
|
7
|
2
|
15
|
17%
|
Administration
|
7
|
8
|
1
|
16
|
17%
|
Total
|
59
|
27
|
4
|
90
|
100%
|
%
|
66%
|
30%
|
4%
|
100%
|
|
Un effectif d'encadrement faible. Seul cadre au niveau de la
production. Un seul cadre pour la structure administration qui regroupe les
fonctions : gestion de l'administration et des ressources humaines,
commerciale, et finances et comptabilité.
Faible taux du personnel de production, par contre les taux du
personnel de maintenance et administratif est élevé.
Pyramide des âges :
Tranche d'âge
|
Total
|
%
|
- de 25 ans
|
10
|
11%
|
de 25 à 30 ans
|
35
|
39%
|
de 30 à 40 ans
|
22
|
24%
|
de 40 à 50 ans
|
15
|
17%
|
Plus de 50 ans
|
8
|
9%
|
Total
|
90
|
100%
|
Population jeune, 92 % des effectifs ont moins de 50 ans. Dont
64% se situe dans la tranche 25-40, qui est la meilleure des points de vue
expérience et savoir faire. Ce facteur jeunesse (consolidé par
une bonne expérience) facilitera l'adaptation de la briqueterie aux
mutations socio-économiques.
Répartition hommes/femmes :
Structure
|
Effectif
|
Hommes
|
Femmes
|
Production
|
59
|
59
|
|
Maintenance
|
15
|
15
|
|
Administration
|
16
|
14
|
2
|
Total
|
90
|
88
|
2
|
Effectif féminin très
réduit, vue la nature de l'activité et l'éloignement de
zone industrielle.
Ancienneté des effectifs :
§ Ancienneté du personnel hors entreprise :
L'absence d'une gestion de carrière du personnel, la non
valorisation de l'indemnité d'expérience professionnelle a rendu
difficile l'appréciation de l'expérience du personnel en dehors
de l'entreprise.
§ Ancienneté du personnel dans entreprise :
Ancienneté
|
Production
|
Maintenance
|
Administration
|
Total
|
De 0 à 2 ans
|
18
|
5
|
5
|
28
|
De 2 à 5 ans
|
41
|
10
|
11
|
72
|
De 5 à 10 ans
|
|
|
|
|
De 10 à 15 ans
|
|
|
|
|
Plus de 15 ans
|
|
|
|
|
Total
|
59
|
15
|
16
|
90
|
L'entreprise est de création récente (juin
2005), mais de part la simplicité du process de fabrication, et des
équipements de production les 80 % dont l'expérience dans
l'entreprise se trouve dans la tranche 2-5 ans sont en mesure de maitriser
l'activité.
Evolution des effectifs :
Désignation
|
2005
|
2006
|
2007
|
Variation %
|
Cadres
|
5
|
5
|
4
|
- 2 %
|
Maitrise
|
18
|
23
|
27
|
15 %
|
Exécution
|
39
|
49
|
59
|
32 %
|
Total
|
62
|
77
|
90
|
45 %
|
L'effectif est en évolution, l'entreprise cherche
l'augmentation de la production, mais avec l'apport de personnel nouveau sans
qualification professionnelle, ni motivation.
4.2 Le recrutement :
Il n'existe pas de procédure écrite de
recrutement, mais l'entreprise se conforme à la réglementation du
pays en matière de recrutement. Elle consulte toujours l'Agence
nationale de l'Emploi (ANEM). Sauf qu'elle ne trouve pas toujours les
qualifications et les qualités recherchées.
Le candidat effectue un entretien avec le chef d'entreprise,
d'où les critères de qualification, de sérieux et de
confiance sont examinés.
Une Périodes d'essais
L'entreprise applique les deux formes de contrats :
- La majorité du personnel est sous CDI (contrat à
durée indéterminée).
- Application de CDD pour des périodes de 3 à 6
mois.
Organisation du travail : Les horaires de travail sont normaux
pour le personnel administratif et en 3x8 pour le personnel de production.
4.3 La rémunération :
- Grille des salaires :
La grille des salaires est de type SGT, basé sur trois
catégories socioprofessionnelles (cadres, maitrise et exécution).
Actualisée avec le SMIG (12 000 DA). Aucune procédure de
gestion de carrière.
Aucun système incitatif à la qualité ou
à la productivité
4.4 Le climat social :
L'absence d'un système de gestion des ressources humaines
adapté est la cause de non stabilité des effectifs de
l'entreprise. Le taux d'absentéisme est de 8 %
Le partenaire social n'a pas influencé positivement sur
la bonne marche de l'entreprise.
Turn over :
Mouvements
|
2005
|
2006
|
2007
|
Nouveaux employés
|
15
|
22
|
26
|
Départ à la retraite
|
|
|
|
Autres départs
|
3
|
7
|
13
|
L'entreprise en dehors des efforts de recrutement, elle
enregistre annuellement un mouvement de personnel important. Les
départs représentent des cas de licenciements ou
démissions.
L'ambiance du travail est jugée moyenne.
4.5 La gestion administrative :
- Organigramme :
Absence d'un organigramme
- Fichier du personnel :
Le fichier du personnel existe et tenu a jour,
- Livres légaux et paiement des charges sociales :
Les livres légaux :
o Livre de pays
o Livre entrée et sortie du personnel
o Livre des congés payés
o Livre des accidents de travail
o Livre des installations fixes
o Livre du personnel étranger
Les charges sociales sont payées
régulièrement.
- Programme de formation :
Il n'existe pas de plan de formation, ni même un budget
pour faire face aux taxes sur la formation professionnelle et l'apprentissage.
Eléments de redressement :
La fonction des ressources humaines souffre comme toutes les
autres structures de l'entreprise, de l'absence d'une organisation permettant
de définir clairement ses attributions.
Ce que nous suggérons est un organigramme
hiérarchique qui allie simplicité et clarté dans la
définition des responsabilités. En plus d'une mise en place des
procédures de gestion, il est nécessaire de rédiger les
taches et responsabilités de chaque fonction.
Une délégation mesurée des pouvoirs est
recommandée, afin d'alléger la direction des taches et
décisions quotidiennes. Mais la confiance n'exclue pas le
contrôle.
Bien sur, il n'est pas rare de voir dans le monde des entreprises
opposer la théorie et la pratique. La théorie dans l'entreprise
est généralement synonyme de « éloigné de
la réalité, ou du terrain comme disaient d'autres ». Et
pourtant bon nombre d'auteurs importants, en théories des organisations
sont des praticiens. Leur expérience quotidienne les a conduits à
développer des concepts. Le philosophe Henri Bergson disait
« Penser en homme d'action, agir en homme de
pensé ».
Organigramme :
Conclusion deuxième partie
Le constat de la situation organisationnelle et fonctionnelle de
cette usine permet de mettre en évidence les conséquences et les
causes des mauvaises performances productives, de qualité et
financière de cette dernière.
Ce type de situation permet d'identifier exactement la
problématique de la PME en Algérie.
Concernant la fonction commerciale :
La demande est importante, la disponibilité de la
matière première et la diversification de la gamme non encore
appréhendée sont les opportunités de l'entreprise. Quant
aux menaces, le risque de saturation du marché à moyen terme
Tarification jugulée par la concurrence, le développement de la
concurrence, le développement des produits de substitution et la mise en
place d'une réglementation rigoureuse en matière de norme et de
qualité sont autant d'éléments qui menacent la survie de
l'entreprise.
Pour la fonction technique :
La situation nécessite une réorganisation totale de
la composante humaine compétente et des procédures d'usage pour
la production et la maintenance.
Pour la fonction comptabilité et
finances :
La SARL BRIQUETTERIE NOUVELLE présente une situation
financière déficiente sur le plan de conformité, les
bilans fiscaux des trois derniers exercices ne reflètent pas la
réalité. Malgré les retraitements opérés ce
qui ne nous empêche pas de noter certaines carences en matières
d'équilibre financier précaire à savoir :
· Le Fond de Roulement est positif il finance l'actif
circulant
· Le Besoins en Fond de Roulement est positif, les
dettes à court termes ne couvre pas l'actif circulant
· La trésorerie est positive mais elle est
faible, et elle ne dispose d'aucune réserve pour financer un surplus de
dépenses d'investissement ou de d'exploitation et faire faces aux
échéances des différents crédits consentis
· La rentabilité financière est
négative,
La structure financière de SARL BRIQUETTERIE NOUVELLE
ne peut pas faire face à ses dettes financières exigibles. Par
voie de conséquence la société n'est pas solvable. En sus
de la légère amélioration des capitaux propres au courant
de l'exercice 2007, il est nécessaire que la société
renoue avec les résultats positifs sur le plan exploitation pour quitter
de manière définitive la situation actuelle.
Pour la fonction gestion des ressources humaines
:
L'absence d'une organisation fiable rend difficile la gestion de
l'entreprise. Ne disons pas que l'organisation est la moitié du
travail.
Ajouter à la dynamique et la complexité croissante
de l'environnement qui permet de moins en moins de concevoir des structures
fixes, immuables.
Il faut donc prévoir une structure d'entreprise de base
stable, mais évolutive.
Pour ce faire, l'adhésion de l'ensemble des acteurs de
l'entreprise à une organisation.
Enfin la prise en charge de cette entité ne peut se faire
que par la mise en place d'un bureau conseil et d'expertise qui va se pencher
sur les éléments de diagnostic afin de mettre en place des
procédures de gestion ,qui sont les plus élémentaires mais
non pratiqués dans cette entité et mettre en place une
équipe managériale prenant en charge l'usine sur le plan
opérationnel avec un accompagnement dont le durée sera en
fonction des résultats obtenus avec une réorganisation totale du
management productifs et financiers.
Les dirigeants externes objectivent la prise de décisions
et posent généralement les bonnes questions.
L'enjeu majeur de cette entreprise dans le futur se fera
certainement par le recrutement du personnel qualifié et l
établissement d'un climat de confiance permettant aux individus de
s'épanouir et de prendre des initiatives.
Le problème de délégation avec cette notion
de décision personnelle du dirigeant fondateur, du management baladeur,
paternalisme, proximité familiale, tout cela ne doit plus l'emporter sur
la gestion participative.
Enfin l'exercice de la direction stratégique et du pouvoir
de la famille propriétaire ne doivent plus avoir lieu au sein d'espaces
informels.
Conclusion générale
La stratégie de développement d'un pays doit
impérativement reposer sur un tissu de PME important et performant.
La dépendance totale de la croissance et l'existence du
pays sur les revenus des hydrocarbures (source non renouvelable) a
montré à travers les décennies écoulées ses
limites et la mise en danger de toute la nation.
Ce modeste travail montre bien que la population de PME en
Algérie se trouve dans une situation de blocage total qui à terme
ne va pas concourir à la naissance et au développement d'un
tissus de PME pouvant booster l'emploi et la croissance du pays.
Ce travail de diagnostic global d'une PME révèle en
outre les véritables problèmes qui handicapent le fonctionnement
quotidien, le développement et la pérennité même des
cette frange d'entreprises.
Les principaux facteurs en causes identifies par ce travail fait
sur cette entité permet de les distinguer en quatre facteurs :
-Facteur organisationnel ; l'organisation
reste très rudimentaire à la naissance du projet, aucune
étude de faisabilité sérieuse et scientifique n'est faite
et de là découlent les problèmes futurs dans les
différentes démarches opérationnelles.
-Facteur humain : les investisseurs se
lancent dans les projets sans aucun élément de pilotage, ni de
bureau conseil et cela revient à un problème psychologique.
L'immatériel reste le parent pauvre de l'investissement en
Algérie.
Les investisseurs sous estiment les compétences humaines
et ne savent valoriser que l'équipement matériel, malheureusement
la matière grise reste insignifiante.
-Facteur structurel : la notion de
propriété familiale des entreprises et des projets ne permet pas
d'avoir une composition homogène et flexible de la direction souvent
à l'origine de blocage décisionnel, d'esprit complexé par
la propriété, répulsif envers les compétences
étrangères au cercle familial et considères comme
dangereuses pour le secret familial.
Le privé national traîne le syndrome de l'entreprise
familiale dont l'organisation reste très complexe, ou deux modes se
côtoient, la famille et l'entreprise, la famille met l'accent sur le
dynamisme de l'entrepreneur fondateur et la rémunération qu'elle
peut générer, elle veille à bâtir un patrimoine
privé, elle entretient l'harmonie entre les membres de la famille, elle
réfléchie à la succession et à la
pérennité ,mais par contre l'entreprise exige une structure et
une gestion professionnelle avec un modèle organisationnel ou les taches
sont correctement définies et les responsabilités
allouées.
Les entreprises familiales qui choisissent de séparer les
fonctions de propriété et celle du management dans leur mode de
gouvernance augmentent leur performance.
Il faut que les acteurs du privé national acceptent de
déléguer les pouvoirs des responsabilités, afin d'inciter
les gens à atteindre un objectif, à élever la vision et le
niveau de performance au dessus du niveau normal.
- Facteur institutionnel : les organes
d'accompagnement que se soit les administrations de tutelle (ministères,
directions exécutives), ni les banques ne se penchent
sérieusement sur les compétences de l'investisseur dans le
projet : les éléments exigés par ses institutions
sont dépassés à l'heure actuelle.
Le rôle de l'Etat organisateur et modulateur structurel de
par son influence sur l'environnement des affaires par la proclamation des
lois, doit être plus que jamais mis à contribution efficace et
efficiente pour l'investissement temporel et spatial et cela sur la base d'une
politique économique claire et éclairée.
En définitif, on peut dire que la colonne
vertébrale d'un pays ce sont les PME et la colonne vertébrale
d'une PME reste son degré d'organisation.
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