EPIGRAPHE
L'amour sincère de son métier est fonction
de la capacité de l'individu à se faire violence. Si par
l'auto-violence, le caméléon perpétue sa descendance, la
perpétuation de la sociologie est tributaire certes de l'auto-violence
des sociologues face aux enjeux de la recherche scientifique.
Jean de Dieu Felly MUKENDI K.
L'auteur
DEDICACE
A notre regrettée mère Charlotte
MBWAYA wa MUKOKA qui nous a quitté vite sans
goûter le fruit de sa progéniture, nous dédions ce travail,
signe de notre attachement.
AVANT PROPOS
" INPP, mondialisation et travail humain
", tel est le thème de cette étude qui
clôture la fin de notre cursus du deuxième cycle à
l'université de Kinshasa notre alma mater. Ce travail est le fruit des
efforts conjugués de plusieurs personnes qui, de loin ou de près,
ont contribué à sa matérialisation.
En signe de gratitude, nous avons un devoir de
témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui ont apporté
un plus à la réalisation de ce mémoire ; nous pensons
premièrement au professeur Hubert NTUMBA
LUKUNGA, qui nonobstant ces multiples occupations
académiques, a accepté sa direction.
Nos remerciements s'adressent également à
l'assistant David LUBO YAMBELE qui,
malgré la conjoncture difficile caractérisée par la
grève qui a paralysé le corps scientifique de l'université
de Kinshasa, a consacré son temps au moulage de ce travail qui
reflète aujourd'hui une forme convenable, qu'il trouve ici l'expression
de nos sentiments de gratitude.
Nous remercions du fond de notre coeur Monsieur
Faustin KADIMA MUTOMBO, notre père,
Astrid MUENI, notre tante, ainsi que notre soeur Wivine MBUYI et son
époux Matthieu KALEMBA, pour leur assistance tant morale,
matérielle, que financière, qu'ils trouvent ici l'expression de
notre profonde reconnaissance.
Que tous les amis et connaissances : Serge LUBOYA,
René KAYOKA, Agnès NTUMBA, Couly KABAMBA, Jolie MASIKA, Patience
BOMANA, Lidie BAYEKULA, Didier KIPOPA, Paul EHOTA, Francine IPANTHIAR, Crossy
MAVAKALA, Diane TEGANYI, Clément KABULO, Gisèle TUNDA, Elie
NKULU, Nicole L., Huguette M., Corneille M., Bertin T., Yourie, Patience TONDO,
Tyty NONA, Antoine BATAMBA, Agée K., MUJO M., Moise, Teddy, Emman ,
... trouvent ici l'expression de nos sentiments de gratitude.
Nous adressons aussi nos remerciements aux
messieurs : Antoine NSANA, Germain LUPANZA, Hilaire LUFULUABO, pour leur
assistance spirituelle permanente.
Enfin, la clôture de cette dissertation ne pourra
intervenir sans que nous pensons à notre très chère soeur
et future épouse Nadine Dolck MBIYE TSHILANDA pour son
amour et sa tendresse à notre égard, qu'elle trouve ici
l'expression de nos sentiments les plus intimes.
Que les absents nous pardonnent.
J.D Felly MUKENDI
K.
L'auteur
INTRODUCTION
1. ETAT DE LA QUESTION
La revue de la littérature est une condition sine qua
non pour tous les travaux scientifiques, elle n'est rien d'autres que :
« ...une synthèse critique des écrits existants qui
permet au chercheur de tracer la ligne de démarcation entre ceux - ci et
la littérature qu'il se propose de produire... »((*)1)
A la lumière de cette philosophie, nous avons lu les
travaux des auteurs ci- après : KANZA wa
KANZA : "l'impact de la mondialisation sur la politique
douanière en RDC"((*)2) ; de cette étude l'on peut retenir que
la mondialisation conçoit l'humanité comme un village
planétaire à travers la suppression des barrières
tarifaires, non tarifaires, économiques et frontalières. Pour cet
auteur, la RDC se trouve à la croisée des chemins et devant
l'obligation de faire et de ne pas faire pour se conformer aux exigences
mondiales. Il conclut son étude en proposant deux solutions :
§ la RDC doit suivre la logique des grands ensembles
géo-politiques et géo-économiques, profiter des
facilités octroyées par l'Organisation Mondiale du Commerce
"O.M.C." pour s'insérer dans les circuits internationaux afin
d'échapper à la marginalisation.
§ elle doit aussi revoir sa politique douanière et
sa sauvegarde, car, la suppression douanière touche à la fois
l'économie interne du pays, la production locale ainsi que la vie socio-
professionnelle.
Le mérite de ce travail à notre égard
réside dans le fait qu'il saisit le phénomène de la
mondialisation au moment où il est accompagné des impasses
d'application dans les différents secteurs de la vie et
différents pays surtout ceux du tiers monde ; cependant, l'auteur
s'est arrêté dans le secteur des douanes qui est l'une des
matières relevant du domaine économique et du travail
privilégié en RDC, alors que la mondialisation elle même
prône une vision globaliste.
De son coté T. BONGONGO : "le
pays du tiers monde face au phénomène de la
mondialisation"((*)3),
s'interroge sur le sort de la RDC qui traîne dans une économie
pauvre en étudiant les conditions dans le processus de la mondialisation
pour contribuer au même titre que les autres pays à
l'évolution du monde au seuil du 3eme millénaire qui
n'épargne aucun secteur et aucun pays. Pour ce chercheur, la
mondialisation se présente comme défi, risque et chance, qui
incite le tiers monde à la conformité. Il met l'accent sur les
effets négatifs de la mondialisation face aux idéologies internes
des pays du tiers monde notamment sur les plans économique, politique et
du travail. L'auteur conclut son étude en souhaitant que le tiers monde
opte pour une mondialisation à visage humain c'est-à-dire qui
vise le développement et le bien-être de la population.
Tout en reconnaissant la haute portée scientifique de
cette étude en ce qu'elle aborde le phénomène de la
mondialisation tel que vécu par le tiers monde notamment en RDC,
néanmoins, l'étude est restée trop axées sur les
généralités.
Pour sa part D. MANKIANKI : "l'apport de
l'INPP dans le processus de la reconstruction nationale"((*)1), voulait saisir la part de
l'INPP à l'heure de la reconstruction de la RDC. L'auteur affirme que la
formation dispensée par l'INPP est nécessaire bien qu'elle soit
dépourvue des moyens matériels, financiers et un personnel
qualifié pour la meilleure qualification professionnelle...
Comme le travail précédant, celui-ci a le
mérite d'avoir mis l'accent sur l'utilité de l'INPP, entreprise
publique de formation pour le développement de la RDC dans toutes les
phases et le perfectionnement de la qualification du personnel apte à la
maîtrise de la nouvelle technologie.
Enfin, D. Meda : "le
travail : une valeur en voie de disparition"((*)2), soulève deux problèmes majeurs sur
lesquels était centré la réaction des pays occidentaux
suite à l'augmentation massive de la productivité depuis les
années 1950 :
§ considérer le travail humain ainsi inutile comme
mal social majeur...
§ mobiliser des moyens pour trouver des emplois à
tous prix.
Ce travail a le mérite d'avoir analysé la
situation du travail humain à l'heure où la lutte des grandes
puissances est basée sur la substitution homme-machine afin de le faire
disparaître et maximiser le profit par la minimisation des charges
sociales.
De ce qui précède, tout en se situant dans le
prolongement des études de nos prédécesseurs qui ont,
chacun dans son domaine, parlé du phénomène de la
mondialisation en se spécifiant dans un domaine particulier soit restant
dans les généralités..., la nôtre, se
démarque par le fait qu'elle cherche à établir de
corrélation entre la mondialisation et le secteur du travail humain au
Congo en mettant l'accent particulier sur l'apport de la dite mondialisation
dans le domaine de la professionnalisation, et prenant l'INPP comme
illustration.
2. PROBLEMATIQUE
Depuis le début du 19e siècle,
l'époque caractérisée par un développement
provoqué par l'industrialisation et les innovations technologiques avec
un impact à la fois négatif et positif sur le monde du travail, a
demeuré l'embryon du développement mondial influençant
toutes les nations en général et la RDC en particulier à
la conformité professionnelle.
Suite au morcellement de l'Afrique par les grandes puissances
en 1885, le Congo, qui était une mosaïque des empires et royaumes,
était devenu une nation sous la domination de l'E.I.C (Etat
Indépendant du Congo) de 1885 à 1908, et la colonie belge de 1908
à 1960. Cette mobilité périodique de l'évolution du
Congo a occasionné la présence d'un groupement d'entreprises sous
le nom de "trust" d'où est né le travail industriel et
la salarisation, du travail traditionnel au travail industriel, il s'est
réalisé un développement unilinéaire donnant lieu
à la formation "scolaire" ainsi que la formation "professionnelle" afin
de répondre positivement à la politique coloniale.
Après l'indépendance, le brusque départ
des cadres et agents belges s'est fait sentir par des imperfections des
travailleurs congolais, l'absence d'une main d'oeuvre qualifiée pour
l'utilisation des engins industriels laissés ; la création
de l'Institut National de Préparation Professionnelle "INPP" en sigle
pendant cette période n'était faite que dans le but de
remédier à la situation de carence affichée par le
personnel congolais ; qui devait subir une formation professionnelle en
vue d'épargner le secteur professionnel des impasses de la
qualification professionnelle et de créer un garde fou pour le
développement équilibré pour toutes les époques.
Dans le même processus du développement, la
République Démocratique du Congo aborde ce 3eme
millénaire avec des difficultés très énormes et des
impasses qui sont les résultats du manque de préparation à
l'idéologie du progrès mondial et le maintien de son
équilibre sur tous les plans. Envisagée comme un courant
évolutionniste partant des grandes puissances vers les tiers monde, la
mondialisation vise le développement économique de
l'humanité.
Se ralliant à la politique jadis de l'industrialisation
et les innovations technologiques, le développement de ce
millénaire de la mondialisation, est caractérisé par une
technologie très performante des machines semi automatiques et
automatiques de communication, de la télématique et de
l'information conduisant à l'abolition des contraintes
géographiques.
L'utilisation de cette nouvelle technologie suscitant de
nouvelles professions, demande une qualification mécanisée et une
connaissance élevée de la formation des utilisateurs.
Dans cette même optique, cette nouvelle technologie qui
accompagne la mondialisation, bien que visant le progrès
économique, elle est aussi une source des tensions et conflits divers
dans le domaine de la professionnalisation congolaise dans la mesure où
elle procède à la substitution des ressources humaines au sein de
différentes entreprises, relative à sa vision et ses exigences.
Se trouvant ainsi hors la philosophie millénariste, les
conséquences de la mondialisation et ses alliées (les nouvelles
technologies) sont réellement observées et subies par :
§ la compression des effectifs (personnel) dans les
différentes entreprises et sociétés industrielles
caractérisée par le licenciement massif et illicite, la
substitution homme-machine et l'incapacité d'utiliser les nouveaux
engins du travail.
§ la concurrence internationale déloyale
(favorisée par les grandes puissances) et nationale mettant en faillite
plusieurs institutions publiques et privées au niveau locale, dont les
premières victimes sont bel et bien le personnel.
Au fait, contrairement aux attentes de la population du tiers
monde en général et celle de la RDC en particulier selon
lesquelles la mondialisation serait un moyen de trouver solution à des
impasses passées notamment le fléau du chômage, la
pauvreté et la crise multiforme, paraît ainsi anti social
à cause de ses conséquences sur le secteur du travail qui est
l'un des secteurs du développement interne.
De ce qui précède, nos préoccupations
majeures s'articulent autour de ces questions :
Ø Qu'attendent les travailleurs congolais en
général et ceux de l'INPP en particulier gagner à la
mondialisation ?
Ø Quelle est la corrélation qui existe entre le
travail de l'INPP et les exigences de la mondialisation ?
3. HYPOTHESE DU TRAVAIL
« L'hypothèse est une proposition de
réponse à la question posée dans la
problématique »((*)1). Selon R. Rezsohazy :
« l'hypothèse cherche à établir une vision
provisoire du problème soulevé en évoquant la relation
supposée entre les faits sociaux dont le rapport constitue le
problème et en indiquant la nature de ce rapport. »((*)2)
A la lumière de ce qui précède, nous nous
proposons comme hypothèses provisoires les réponses
suivantes :
Ø La mondialisation étant une nouvelle macro
idéologie, elle est censée apporter les nouveautés dans
tous les domaines : politique, économique et culturel. A cet effet,
les travailleurs congolais en général et ceux de l'INPP en
particulier gagneraient de la mondialisation, les nouvelles connaissances,
méthodes et stratégies dans l'exercice du travail en vue
d'adhérer positivement à l'idéologie
millénariste.
Ø Les nouveautés qu'apporte la mondialisation
sur les plans idéologique et technique, constitueraient un apport
positif dans l'exercice du travail dans le secteur professionnel congolais et
inciteraient les travailleurs congolais en général et ceux de
l'INPP en particulier, à opter pour le perfectionnement de leur
connaissance professionnelle en vue d'une meilleure connexion et un apport
positif relatif à l'idéologie du troisième
millénaire afin d'échapper à la marginalisation.
4. METHODE DE TRAVAIL ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE
Ce point nous renvoie à l'examen des questions
relatives à la méthode et aux techniques de récolte des
données devant permettre d'analyser et d'expliquer les faits et
atteindre les objectifs poursuivis.
a) METHODE DU TRAVAIL
La méthode est selon Roger Pinto et
Madeleine Grawitz : « un ensemble
d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuive, les
démontre et les vérifie. »((*)3) ; en nous ralliant
à cette philosophie méthodologique, notre recherche s'appuie sur
la méthode
dialectique ; Cette méthode est
selon M. Grawitz : « la voie
prise par l'humanité en marche pour saisir les totalités
réelles mouvantes qui portent de près ou de loin son
empreinte ». ((*)1)
D. Loubet lie cette méthode :
« Au concept de totalité en niant l'isolement entre les
ensembles et leurs parties et en soulignant que la réalité
sociale est faite de l'ensemble d'interactions entre ses différents
éléments... » ((*)2)
Pour sa part, G. MWENE BATENDE nous explique
l'importance de cette méthode en ces termes : « la
richesse de cette méthode consiste dans le fait qu'elle ne
s'arrête pas à la matérialité des faits, qu'elle va
au delà de l'empirisme... elle recherche derrière les faits
sociaux directement visibles, perceptibles, les structures
déterminantes, sous-jacentes, non apparentes mais réelles par
lesquelles les faits observés fonctionnent socialement... elle met aussi
l'accent sur les dynamismes sociaux et sur des transformations
sociales... ». ((*)3)
En effet, étant donné que la mondialisation vise
le changement social et structurel ayant des effets positifs et
négatifs, et dont les positifs basés sur le profit au
bénéfique des capitalistes et les multinationales, par contre les
négatifs liés à l'hégémonie et
l'exploitation au détriment de la population du tiers monde en
général et congolaise en particulier notamment dans le domaine de
la professionnalisation, cette méthode aura à nous permettre de
saisir les tensions et les contradictions engendrées par le mouvement de
la mondialisation en RDC précisément dans le secteur
professionnel, en dénichant leurs causes et conséquences en vue
de proposer des solutions adéquates visant la transformation sociale et
structurelle à l'aube de ce troisième millénaire.
L'applicabilité de cette méthode à la
réalité sociale s'articule autour de quatre lois ci-
après :
1. La loi de la connexion universelle des faits ou la loi de
la totalité ;
2. La loi de la contradiction ou la loi de lutte des
contraires ;
3. La loi du changement dialectique ou la loi de
négation de la négation ;
4. La loi du changement de la quantité en
qualité.
Des lignes qui suivent, se démontre
l'applicabilité de ces lois relativement à notre étude.
1. La loi de la connexion universelle des faits ou la loi
de la totalité postule que les phénomènes sociaux et
naturels sont liés de manières que les uns agissent sur les
autres, et ces liens permettent leur compréhension ; ce
qui veut dire que dans la société, aucun phénomène
ne peut être étudié isolement.
De ce fait, nous pouvons affirmer que le 3eme
millénaire est accompagné par le phénomène
universel, la mondialisation, qui vise à l'unité
planétaire dans tous les secteurs sous le contrôle de
l'idéologie capitaliste ; son impact au niveau mondial contraint
tous les pays à s'y embarquer pour échapper à la
marginalisation par rapport aux autres. A cet effet, la RDC étant un
sous ensemble d'un grand ensemble qui est le monde, ne pouvait pas faire
exception, elle est ipso facto embarquée dans ce bateau qui est la
mondialisation ; l'INPP, étant une entreprise publique
appartenant à la RDC qui est elle même engagée dans le
processus, elle ne pourrait bénéficier des avantages de la
mondialisation que dans la mesure où l'Etat congolais mettrait en place
les structures et stratégies devant permettre à celle-ci
d'être compétitive au même titre que les autres pays de
l'Afrique ainsi que du monde.
De ce fait, les contradictions dans le domaine de la
professionnalisation congolaise ne peuvent que s'expliquer globalement d'une
part, par la situation de crise que traverse la RDC, d'autre part, par son
incapacité de répondre positivement aux exigences de la
mondialisation au même titre que d'autres pays.
2. La loi de la contradiction ou la loi de la lutte des
contraires, elle met l'accent sur deux vérités
principalement :
- la lutte de contraires et la source du progrès,
le moteur de l'histoire ;
- Pour arriver à ce progrès, au changement,
la transformation,..., les forces contraires doivent commencer par vivre
ensemble c'est à dire coexister dans une totalité.
Partant de cette loi, nous devons comprendre que la
mondialisation comme phénomène universel a ses exigences propres
qu'elle impose à tous ceux qui s'embarquent pour le village
planétaire ; par contre l'INPP étant une entreprise
publique, il est le reflet de la situation de crise ainsi que la politique de
sa nation ; étant dans la situation de délabrement, la
contradiction face à la mondialisation se fait remarquer
déjà par les ressources dont dispose la RDC sa nation pour aller
à ce village planétaire ; tout en s'affiliant à ce
village planétaire pour crainte de marginalité la RDC ne met pas
en place des structures adéquates pouvant permettre ses entreprises
à l'épanouissement, par contre les entreprises congolaises en
général et l'INPP en particulier ne disposent d'infrastructures
nécessaires pour être compétitives.
3. La loi du chargement dialectique ou la loi de la
négation de la négation, elle met l'accent sur le principe
dynamique de l'humanité considérant que rien n'est
définitif, chaque phénomène social est un fait provisoire
ayant une histoire.
De ce fait, en abordant l'aspect historique, nous inscrivons
l'origine du travail industriel congolais au 19e siècle suite
à l'innovation technologique conduisant les grandes puissances et les
multinationales au morcellement de l'Afrique en 1885, et d'où est
né le concept de la « scolarisation », en
conséquence, l'on note l'apparition du chômage ainsi que la
formation professionnelle ; Cette logique est restée continuelle
jusqu'à ce jour, ce qui a occasionné la naissance de l'INPP
après l'indépendance précisément pendant la
deuxième république. Quant à la mondialisation, elle est
certes le résultat de la lutte entre deux blocs, le capitalisme et le
communisme ; ayant été remporté par le capitalisme,
le communisme disparaît de plus en plus et le laisse au centre de
décisions mondiales en s'imposant sur tous les domaines en faveur de son
idéologie.
En somme, les difficultés observées dans le
secteur de professionnalisation congolaise, trouvent leur origine la
colonisation, les indépendances africaines ainsi que la mondialisation
des économies à la une.
4. La loi du changement de la quantité en
qualité ou la loi de changement par bonds ; elle met l'accent sur
la conversion des phénomènes sociaux et naturels les uns sur les
autres qualitativement grâce a leur contradictions internes, cela veut
dire que le changement qualitatif s'opère et à travers le
changement quantitatif sous forme d'un processus cumulatif.
Des lors, nous pouvons affirmer que la mobilisation
d'énergies dans l'élaboration des stratégies propres aux
réalités et difficultés, rencontrées par l'INPP
dans l'exercice de son travail face aux enjeux de la mondialisation est
indispensable pour sa résistance à ce 3eme
millénaire ; plus la RDC dotera l'INPP des moyens ou des outils
adéquats, plus l'INPP deviendra compétitif et s'adaptera aux
exigences de la mondialisation qui, à son tour facilitera la
professionnalisation du travail congolais en vue d'une recherche
d'équilibre pour le développement harmonieux.
b) TECHNIQUES DE RECHERCHE
La récolte des données et leurs analyses
nécessite l'usage des techniques appropriées, étant
donné que celles - ci sont des outils au service de la méthode
devant permettre le chercheur à atteindre les objectifs poursuivis.
M. Grawitz montre
que : « la technique représente les étapes
d'opérations limitées, liées à des
éléments pratiques, concrets, adaptés à un but
défini ». ((*)1)
A cet effet, nous avons, dans cette étude, recouru aux
techniques ci- après :
§ L'observation directe
Etant nous même habitant de la ville de Kinshasa le
centre de décision de la RDC et le siège social de l'INPP, nous
sommes témoins oculaires des enjeux de la mondialisation dans les
différents secteurs notamment le secteur de la professionnalisation et
de la formation professionnelle devenus quasi inutiles, cette technique est
pour nous une source sûre d'informations relatives à cette
étude.
§ L'interview libre
Cette technique nous a permis d'avoir les informations
auprès des personnes, disposées pour s'adonner aux jeux des
questions réponses, afin de discuter sur les sujets et obtenir une
clarté nécessaire.
§ La technique documentaire
Cette technique nous a été doublement
utile : premièrement, elle nous a permis de passer en revue de la
littérature existante en la matière sous examen et tracer une
démarcation objective de notre étude, en second lieu, elle nous a
fournis des données de seconde main qui ont été, d'une
grande importance dans la finalisation de cette étude.
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
« Le choix du sujet à étudier ne doit
pas s'opérer au hasard ou en l'air, mais à partir d'une angoisse
existentielle, c'est à dire d'une sensibilité propre au chercheur
par rapport au vaste champ de recherche possible ».((*)1)
Il est une règle universelle que tout travail
scientifique est tributaire d'intérêt tant sociaux que
scientifiques, la nôtre, son intérêt social vise à
sauvegarder la vie des travailleurs congolais en général et
l'Institut National de Préparation Professionnelle «INPP» en
particulier à l'aube de ce troisième millénaire ;
ensuite il vise à conscientiser les autorités congolaises et les
entreprises de veiller à la redynamisation de leur outil de la
formation professionnelle en état de délabrement en vue d'un
meilleur embarquement au village planétaire.
Sur le plan scientifique, cette étude se veut une
contribution à la littérature existante en la matière et
aussi un apport à la sociologie du travail, la sociologie
économique et la sociologie du développement.
6. DELIMITATION SPATIO TEMPORELLE DU
SUJET
Comme tout travail scientifique, la circonscription spatiale
et temporelle de cette étude se présente comme suit :
- Au plan spatial, cette
étude est menée dans la ville de Kinshasa qui est le siège
de l'administration centrale de la RDC et de l'INPP, entreprise publique de
formation professionnelle.
- Au plan temporel, cette
étude couvre la période allant de 1990 à nos jours pour la
simple raison que cette période marque le début de la transition
démocratique en RDC, c'est une période pendant laquelle le pays a
connu plusieurs événements dont les deux pillages de 1991 et
1993, les guerres de 1996 et 1998 qui avaient détruit l'outil de
production des entreprises publiques et privées dont l'INPP.
7. DIFFICULTES RENCONTREES
Il est vrai que toute recherche scientifique se bute aux
difficultés multiples pour sa réalisation, pour cette
étude nous étions confronté aux difficultés
ci-après :
§ L'inaccessibilité aux données viables sur
le terrain étant donné que la mondialisation est encore un
rêve ou un mythe pour la plupart des chercheurs ;
§ L'indisponibilité des archives de
l'INPP ;
§ L'insuffisance des moyens matériels et
financiers pour la finalisation de ce travail ;
§ Le manque de temps pour gérer en même
temps les cours et à la recherche.
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en quatre chapitres, dont :
Ø Le premier chapitre consacré à la
définition des concepts de base et la présentation du cadre de
recherche ; il vise d'abord la clarification des concepts en vue de
contextualisation, ensuite, il présente le milieu d'enquête qui
est l'INPP à travers son aperçu historique, sa situation
géographique, sa structure ainsi que son fonctionnement.
Ø Le deuxième chapitre intitulé le
secteur professionnel congolais à l'aube du 3eme
millénaire, il présente l'état des lieux du secteur du
travail en RDC, aborde aussi la question relative à la formation
professionnelle qui est la matière même de l'INPP.
Ø Le troisième chapitre est consacré
à la mondialisation ; il met l'accent sur les origines de la
mondialisation, ses principes et ses enjeux dans les pays du tiers monde en
général et en République Démocratique du Congo en
particulier à l'aube du 3eme millénaire.
Ø Le quatrième chapitre se titre : le
secteur professionnel congolais face à la mondialisation ; il
aborde les questions liées à la position de l'INPP face aux
entreprises congolaises à l'aube du 3eme millénaire et
établit la corrélation entre la professionnalisation du travail
et la mondialisation.
CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE ET
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
Ce chapitre est subdivisé en deux sections : la
première consacrée à la définition des concepts de
base donne un éclaircissement conceptuel selon le domaine de la
recherche, la deuxième, quant à elle présente le terrain
de la recherche (d'enquête) à savoir : "INPP".
Section 1 : DEFINITION
DES CONCEPTS UTILISES
Etant donné la complexité des domaines et la
relativité de sens conceptuel dans la science, il est un impérial
devoir pour un chercheur en sciences sociales de définir les concepts
clés de son étude et selon le domaine de sa recherche afin
d'apporter la clarté nécessaire aux lecteurs et la
compréhension à tous. Dans l'optique de E.
Durkheim « la première démarche du sociologue
doit donc consister à définir les choses qu'il traite afin que
l'on sache et qu'il sache bien de quoi il est question ».((*)1) Dans le même fil
d'idées K.R. Merton affirme :
« une recherche consciente des ses besoins ne peut se passer de la
nécessité de clarifier ses concepts, car une exigence essentielle
de la recherche est que les concepts soient définis avec clarté
suffisante pour lui permettre de progresser »((*)2)
De ces affirmations, nous devons savoir que la
définition des concepts d'une étude joue non seulement le
rôle de faciliter la compréhension aux lecteurs mais aussi de
permettre à l'auteur de l'oeuvre de saisir ce qu'il fait et ce qu'il
doit faire. Cela étant, les concepts ci-après sont
à clarifier :
1.1 LA FORMATION
En croire le dictionnaire Larousse, la
formation est définie comme : « une action de donner à
quelqu'un, à un groupe, les connaissances nécessaires à
l'exercice d'une activité ».((*)3)
Pour G. MATSANZA : « la
formation est la disposition d'un système d'éducation consistant
à assurer le maintien de l'instruction, réadaptation des
capacités à tous les âges de la vie et permettant ainsi
à tout le monde de bénéficier du patrimoine de la
civilisation et de maîtriser une profession à un métier
donné ».((*)4)
Quant à nous, nous pensons que la formation est
à saisir comme un processus social de transmission et
d `acquisition des connaissances intellectuelles, théoriques et
pratiques en vue d'un meilleur exercice d'une fonction.
De ce fait, nous inscrivant dans l'aspect dynamique, nous
dirons que la formation n'a pas de limite, elle est valable et utile tant que
le monde existe, étant donné qu'elle a comme objectif l'octroi
d'une connaissance nouvelle selon l'évolution de l'humanité ainsi
que le domaine.
1.2 TRAVAIL
Le concept « travail » est connu
dans tous les domaines car généralement, conçu comme un
processus par lequel l'homme arrive à la transformation de la nature en
vue de la réalisation des objectifs multiples.
J. Paul II précise : « Le
travail est un bien de l'homme, il est un bien de son humanité,- car par
le travail, non seulement l'homme transforme la nature en adaptant à ses
propres besoins mais encore il se réalise lui même comme homme et
même en un certains sens, il devient plus homme »((*)1)
Quant à lui, D. Meda le
définit comme : « une activité essentielle de l'homme
grâce à laquelle il est mis en contact avec son
extériorité, la nature, à laquelle il s'oppose pour
créer quelque chose d'humain, et avec les autres, avec lesquels et pour
lesquels il réalise cette tâche ».((*)2)
Dans la logique
marxiste : « le travail est une
catégorie centrale et qu'il constitue l'essence de l'homme. Quelques
soient sa diversité tout travail n'a de l'importance que quand il est
appréciable par la société et pour son
intérêt...».((*)3)
Le professeur sociologue C. MWABILA
M. définit quant à lui le travail comme :
« une activité professionnelle
rémunérée ».((*)4)
De toutes ses définitions nous retenons que le travail
est un concept qui existe depuis que l'homme est sur la terre, il ne peut se
réaliser sans sa présence. C'est ainsi que le professeur
C. MWABILA M. ajoute que :
« Le travail est une activité humaine et ou professionnelle
aboutissant à une production ». ((*)5)
Quant à nous, le travail est toute activité
humaine, physique est intellectuelle visant à obtenir un profit
matériel ou non en vue de la satisfaction des besoins de l'individu.
De ce qui précède retenons que le travail n'a
de l'importance que si l'homme reste au centre de la production et de la
consommation ; contrairement à cette conception,
l'idéologie millénariste de la mondialisation, suite à
ses nouveautés technologiques tend à éliminer de plus en
plus l'homme dans le monde du travail ; cette façon d'agir conduit
à la banalisation des efforts intellectuels de l'homme, et
pourtant : « toutes les puissances corporelles et spirituelles
ont été données à l'homme par son créateur
pour qu'il les fasse passer à l'acte par son travail. Le premier
commandement positif qui a été signifié à l'homme
après sa chute est celui de travailler et de remplir par son travail sa
mission civilisatrice ».((*)1)
Il y a lieu d'affirmer ici que sociologiquement toute
conception qui vise à la banalisation des efforts humains par la machine
est anti-social, dans la mesure où les intérêts poursuivis
par l'homme se font engloutir ; et une telle entreprise ne peut conduire
au développement.
Se ralliant à la perspective sociologique, le
matérialisme historique affirme que :
« le vrai travail est fondamentalement social puisqu'il unit, dans un
effort accepté par tous, l'ensemble des producteurs, qui
réalisent ensemble la production nécessaire non seulement
à la satisfaction des besoins, mais aussi à la réalisation
des désirs, individuels et collectifs ». ((*)2)
En effet, à l'aube du troisième
millénaire, la situation du travail semble être chaotique
à travers les Etats, particulièrement en RDC, car les
gigantesques machines automatiques et robotiques en cours suscitent de temps
à autre des tensions sociales diverses dues à la perte d'emploi
par la substitution homme-machine, soit par l'incapacité de la
manipulation..., Proudhon dans sa réaction contre la
machine montre que celle-ci divise le travail, l'intelligence de l'ouvrier
devient inutile et il ne s'identifie pas à son travail ».
((*)3) ; Ce qui veut dire
que dans une industrie où il y a une innovation technologique l'ouvrier
est vilipendé par le fait qu'il devient spectateur du mouvement de la
machine ou soit devient presque "Robot" ou "automate" en faisant qu'un
seul geste ; ce qui ne le permet pas de s'épanouir dans d'autres
domaines.
Dès lors l'effort humain et intellectuel de l'individu
ne fonctionne pas librement pour que son épanouissement, l'importance du
travail humain diminue de plus en plus.
1.3 ENTREPRISE
Selon M. Perroux : « une
entreprise est une forme de production par la quelle au sein d'un même
patrimoine, on combine les prix des divers facteurs de production
apportés par les agents distincts du propriétaire de
l'entreprise, en vue de vendre sur le marché, un bien ou des services et
pour obtenir un revenu monétaire qui résulte de la
différence entre deux séries de prix. ((*)1)
Pour sa part, C. Cabanne définit
l'entreprise comme « une unité de production qui met en oeuvre
des moyens humains et matériels en vue de produire des biens ou des
services et de les vendre avec le profit sur le
marché ». ((*)2)
Quant à l'économiste B.
Martory : « l'entreprise est une unité de
production ayant pour fonction essentielle de fournir des biens et des
services ». ((*)3)
P. A. Verhulst la définit
comme : « une cellule économique où sont
combinés à l'initiative et sous la responsabilité de
l'entrepreneur, les facteurs naturels, travail et capital, en vue de produire
des biens ou des services dans un but de lucre ». ((*)4)
En effet, saisissant la quintessence de ces
définitions, nous retenons que l'entreprise quelques soient ses diverses
formes, vise toujours à la production des biens ou fournit les services
dont la finalité est le gain de profit.
D'une manière générale l'entreprise
revêt plusieurs formes parmi lesquelles, il faut reconnaître les
suivantes : l'entreprise privée, l'entreprise publique,
l'entreprise mixte, l'entreprise para-étatique,...
De toutes ses formes, l'entreprise demeure le lieu
d'interactions entre les groupes sociaux dans le temps et dans l'espace, tout
en visant la réalisation des objectifs poursuivis qui sont soit de
produire, soit de vendre ( si on est dans le secteur secondaire ou
tertiaire).
Au fait, l'existence de l'entreprise fait appel à des
ressources financières, matérielles et humaines ; ces
ressources entretiennent des relations de complémentarité visant
le maintien de la structure sociale. Contrairement à cette logique
économique, la vision capitaliste qui est de gagner sous la politique de
l'exploitation des ressources humaines (aliénation du travailleur), fait
preuve de la fuite des charges sociales, c'est ainsi
que : « les capitalistes considèrent le travail
humain comme une marchandise ». ((*)1) Ceci est une façon de mépriser la
force déployée par l'homme au travail, et par conséquent
sa substitution par la mécanisation qui permet de réduire
le nombre des salariés par unité produite en visant sur la
croissance de la productivité est totalement une coutume. En plus de la
mécanisation, les capitalistes appliquent la notion de la plus value qui
est le fait de minimiser la valeur du travailleur par le salaire modique, rien
que pour restituer sa force perdue pour la production, tout en s'enrichissant
des grandes parts.
1.4 LA MONDIALISATION
Définir la mondialisation serait laissé les gens
dans l'embarra de la compréhension, néanmoins, elle ne peut que
s'expliquer en partant de ces actions, sa philosophie et de son
idéologie.
En effet, nous ne cesserons de dire que le monde
répond au facteur de dynamisme perpétuel qui engendre des
transformations sociétales globales.
La mondialisation n'est certes que la concrétisation du
rêve capitalisme visant à casser les barrières
frontalières et rendre le monde un village planétaire
dirigé et guidé par une seule idéologie. Selon le
sociologue E. BONGELI Y.Y.A. : « la
Mondialisation peut être conçue comme un phénomène
consistant à intégrer tous les pays du monde dans le mode de
production dominant, en l'occurrence, le mode de production capitaliste
libéral qui a commencé timidement avec la traite des esclaves, le
commerce triangulaire et qui a systématisé son
internationalisation par le phénomène de
colonisation...». ((*)2)
Le vocable « Mondialisation » n'est rien
d'autre qu'un néologisme traduit sous le nouveau changement que doit
vivre le monde sur tous les plans, et qui couvre l'enchaînement de
l'idéologie qui domine depuis les époques.
« La mondialisation n'est certes pas une
nouveauté dans l'histoire, mais l'époque actuelle de
mondialisation se distingue clairement des précédentes, les
distances, les délais se raccourcissent et les frontières
disparaissent, ce qui intensifie, approfondit et rend plus immédiates
relations entre êtres humains ». ((*)3)
Le F.M.I (Fonds Monétaire International)
définit la mondialisation
comme : « l'interdépendance économique
croissante de l'ensemble des pays du monde provoquée par l'augmentation
du volume et que la variété des transactions
transfrontalières des biens et des services, ainsi que le flux
internationaux des capitaux, en même temps que la diffusion
accélérée et généralisée de la
technologie ». ((*)1)
Pour sa part, R. Ricupero
appréhende la mondialisation comme : « une unification
à la dimension de la planète mais pas seulement des
marchés mais de l'espace pour l'action humaine et la communication entre
les hommes ». ((*)2)
H. Philippe pour
lui : « La Mondialisation désigne la convergence des
marchés mondiaux, la forme de gestion intégrée des firmes
multinationales ou encore un processus opérant directement à
l'échelle transnationale ». ((*)3)
D'après V.
Virilio : « La mondialisation est un processus
nouveau de retournement du monde qui, sous les effets conjugués de la
compression de l'espace opérée par le progrès de
l'aéronautique, de la télécommunication, de la
télématique et de l'informatique mises au service du capital et
du marché mondial, instaure une gestion nouvelle des rapports
intersubjectifs parmi les habitants de la terre et une organisation outre de
leur ethos humaine ». ((*)4)
Enfin, le sociologue BONGELI Y.Y.A.
présente la mondialisation comme : « une tentative
d'unification de l'économie et de la culture du monde, ne laissant
aucune place aux singularités culturelles, tuant les identités
spécifiques au profit de la seule identité de la superpuissance
américaine... » ((*)5) ; Et aussi « une étape
nouvelle du capitalisme qui résulte de la victoire de la pensée
libérale sur l'idéologie planificatrice ». ((*)6)
De toutes ces définitions, il sied de dire que la
mondialisation présente des difficultés définitionnelles
de la part des auteurs bien que nous présentant les points de divergence
et de convergence dans leur appréhension ;
S.P. METENA appuie ces difficultés
définitionnelles en ces termes : « la mondialisation ne
se laisse pas encore définir en des termes clairs et distincts. Bien
plus, la différenciation sémantique entre "mondialisation" et
"Globalisation" ne va pas de soi car, bien que pour le fond, ils s'entendent
sur l'essentiel... toutes fois, même si le phénomène de
mondialisation/globalisation est difficile à cristalliser dans une
définition unique, trois éléments fondamentaux en
émergent cependant qui semble constituer son socle :
interdépendance grandissante des activités humaines, la
compression de l'espace et l'accélération du temps,
l'interpénétration croissante des société
». ((*)1)
Certes, ces difficultés définitionnelles sont
caractérisées par le fait que deux courants idéologiques
millénaristes se superposent, il s'agit du courant "francophone" avec la
"mondialisation" et le courant "Anglo-saxon" avec " la globalisation" ;
à cet effet, T. BONGONGO montre que « la
mondialisation et la globalisation sont deux concepts différents mais
qui se complète, globalisation selon les anglo-saxon par le fait que les
phénomènes économiques désormais sont
inter-reliés sur toutes les facettes sans que personne ne s'y
oppose ; alors que la mondialisation comme globalisation visent à
l'interdépendance entre les nations du monde, une unification du monde
sur tous les plans notamment sur le plan de l'information et
télécommunication ». ((*)2)
Inscrivant ces difficultés dans un type
lexicographique, S.P. METENA relève
l'équivoque en ces mots : « Tandis que le monde
anglophone et ses satellites culturels " globalisent " à volontiers, le
monde francophone et son aire d'influence "mondialisent", à souhait.
Certes, le global anglo-saxon a les connotations du mondial français
comme l'attestent, du reste les expressions "global war " et "global warning "
traduites en français par "guerre mondiale" ». ((*)3)
Enfin, nous pouvons noter que, la mondialisation et la
globalisation étant deux grands courants idéologiques et
politico-linguistiques, se superposent sur le plan stratégique et se
convergent notamment par :
1°) L'interdépendance des
activités humaines qui met l'accent sur la dépendance mutuelle
interdisant à toutes les nations, les disciplines, les sites ou
activités de ne prétendre agir sans le concours des autres soit
l'interaction intense.
Il s'agit ici d'une idéologie macro-capitaliste en
lutte contre le communisme visant l'exploitation des nations du monde sous son
autorité notamment « dans les pays
sous-développés d'Afrique, les pays re-poussés dans la
poubelle du quatre monde, que les ravages du néo-libéralisme ont
été, sont et seront les plus
considérables ».((*)4) Cette interdépendance est tenue
grâce à des grandes puissances et les multinationales ;
« les maîtres de la globalisation opèrent donc à
travers les appareils économiques internationaux que sont le PNUD, les
institutions de Breton Woods (Banque Mondiale, Fonds Monétaire
International), l'OCDE, l'organisation Mondiale du Commerce et surtout les
banques commerciales qui sont devenues de véritables «gares"
financières où transitent chaque jour des milliards de
dollars ». ((*)1)
L'interaction que vise la mondialisation masque une politique
d'exploitation et de rapprochement du tiers monde aux pays
développés dans ce sens que la vision particulière est
portée sur les potentialités qui ont été et qui
sont toujours l'objet de la quête occidentale.
Comme l'affirme R.
Dumont : « Il y a beaucoup de temps que l'Afrique
est mal partie, mais voici aujourd'hui qu'elle accède au rang de terrain
de main d'oeuvre privilégié des luttes d'influences
planétaires, de champ de bataille des intérêts
multinationaux et de toutes les convoitises ».((*)2)
En effet, il sied de signaler que le tiers monde est
influencé par la technologie de pointe que la mondialisation apporte
pour rendre cette interaction valable, c'est ainsi que J.M.
Ela, préoccupé par cette motivation du tiers
monde dont la vision du développement est une nécessité
permanente depuis les époques, affirme que «... la politique
mondiale de ré colonisation est en cours par les biais de l'industrie
imaginaire, la communication, les transactions commerciales et le safari
technologique qui sont contrôlés par les grandes puissances et
dont l'Afrique subit les conséquences ».((*)3) Cette pensée pallie
celle de Ki-Zerbo qui dit :
« Développer, c'est provoquer une migration permanente vers le
plus, le mieux et le meilleur mais à partir de soi-même, on
développe pas de l'extérieur, car le développement
relève plus de l'être que de l'avoir. On peut aider un arbre
à grandir, mais c'est de l'intérieur qu'il
pousse ». ((*)4); Ces auteurs montrent que l'interdépendance
telle que le masque les mondialistes n'est pas synonyme du développement
comme l'appréhendent les africains, le développement doit
être conçu comme la capacité pour les africains en
général et les congolais en particulier de trouver des formules
originales liées à la logique interne de culture et ses
réalités sociales sur tous les domaines tout en tenant compte des
relations internationales. A cet effet, « il est donc
impérieux que les nouveaux intellectuels africains rompent avec ces
raisonnements par procuration pour s'engager dans la noble et délicate
mission critique des notions présentées et acceptées comme
valables, irréversibles, incontournables, même si on entrevoit les
tendances novices ».((*)1) La nécessité pour le tiers monde
n'est pas de se contenter du discours et la démagogie
impérialiste diversifiés, longtemps suivis mais tenir compte des
conséquences compromettant leur devenir ou avenir.
2°) Les logiques et infrastructures de
compression de l'espace et de l'accélération du temps.
Les nouvelles infrastructures millénaristes
favorisent chez l'homme l'élargissement progressif des mutuelles visant
à l'uniformisation du niveau de vie, des actes et des pensées. Le
maintien de la vision du progrès pendant se millénaire se fait
par l'alliance conjuguée de la télématique, la
télécommunication et de l'informatique qui a conduit à une
abolition progressive des contraintes géographiques ou géo
spatiales.
En effet, la mondialisation, comme l'indique son nom, vise
l'uniformisation sous le concept, "village planétaire", celle-ci n'est
pas aussi une nouveauté, mais un phénomène ancien entre
les humains et les nations, c'est d'elle qu'est née la performance et la
plus performance.
C'est dans cette optique que les infrastructures qui
accompagnent ce millénaire s'inscrit, il s'agit d'une plus performance
découlant de la chute du capitalisme partant des indépendances
africaines et que le rêve du retour sur la scène se
réalise. Le capitalisme n'a jamais cessé l'exploitation et la
domination, l'objectif reste le même qu'à l'époque de la
colonisation qui a disparu depuis la moitié du milliaire
passé ; si hier l'impérialisme était qualifié
de stade suprême du capitalisme, aujourd'hui la mondialisation devient le
stade suprême de l'impérialisme ; il s'agit tout simplement
du changement des stratégies.
3°) L'interprétation croissante
des sociétés et la place de l'Etat.
S'il est vrai et possible que la mondialisation met l'accent
sur l'interdépendance des sociétés et les
communautés du monde , elle crée aussi des
différences et des tensions diverses notamment les Etats qui perdent
leur souveraineté territoriale pour se conformer à
l'idéologie du village planétaire.
A cet effet, C. MWEZE affirme que
« la mondialisation se réalise sans se préoccuper des
conséquences de sa course sur l'humain et son devenir. Elle dicte sa loi
et attend qu'on s'y embarque. C'est pourquoi un sens aigu de l'éthique
et de la vigilance est demandé à ceux qui s'y embarquent, aux
Africains en particulier pour que s'opèrent des choix qui évitent
une dérive ». ((*)2)
En effet, bien que l'interdépendance soit inscrite
comme préoccupation de la mondialisation, il sied de comprendre que la
place que doit occuper l'Etat dans ce village planétaire ne lui
permettra pas de se réaliser,mais plutôt, il subira une action
d'imposition et d'exécution car la mondialisation se veut une macro
politique conçue par les grandes puissances qui contrôlent le
monde sur tous les plans ; nous en parlerons plus tard quand nous
aborderons le point relatif à "la
déréglementation". Bref, ce que nous devons savoir c'est que
entre "la colonisation" et la "mondialisation", il n'y a qu'un
pas, même idéologie... car désormais comme à
l'époque coloniale où toutes les décisions se prenaient
partant du "métropole», les décisions de
"développement" et de l'organisation se prennent par les grandes
puissances appartenant à des civilisations et des cultures fortes et
dont le tiers monde est appelé à la conformité sans
résistance.
L'interdépendance est certes, un facteur incontestable
de la mondialisation par lequel se consolide et se noue des nouvelles relations
bipolaires Nord-sud comme consécration à
l'hégémonie de minorité des riches sur la majorité
des pauvres, mais nonobstant cette interdépendance, l'autonomie des
nations reste un problème délicat et une équation bien que
tous participent aux différentes transactions internationales, notamment
aux échanges des biens, des services, des ressources financières,
et des technologies diverses.
Section 2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
(INPP)
2.1 APERCU HISTORIQUE DE L'INPP
L'histoire de l'Institut National de Préparation
Professionnelle "INPP" en sigle, remonte au début des années 60,
avec le départ massif et précipité du colonisateur et de
tous les cadres belges qui avaient laissé le pays en proie aux troubles
excessifs sur tous les plans, notamment le domaine du travail. Eu égard
aux difficultés de qualification professionnelle, le gouvernement de la
première république du Congo, tant par ses propres services
qu'avec la collaboration de l'organisation internationale du travail
« O.I.T », a été préoccupé par
le rétablissement et le développement de son économie.
C'est alors qu'il a pris la décision de créer un institut de
formation professionnelle par l'ordonnance loi N°206 du 29 juin 1964.
Etant donné que la valeur de la population active en
qualité et en quantité est l'élément majeur de
toute action de redressement et d'organisation, cela pousse le gouvernement
congolais, après de nombreuses études à constater le
défaut de la qualification professionnelle suffisante de la population
active dans le secteur public et privé, comme une des causes principales
de la dégradation de la situation économique du Congo, à
créer cet institut qui sera doté des prérogatives et
moyens nécessaires et qui par sa méthode d'action pourrait
obtenir les résultats escomptés.
Dès l'origine, le projet de l'institut a
été de caractère public et dirigé par un conseil
d'administration tripartite paritaire composé des représentant de
l'Etat, des employeurs et des travailleurs, avec l'aide des conseils des
directions régionaux constitués de même manière.
Elle dispose d'un organe central et d'organes
régionaux. Son but fut de tenir constamment à la disposition des
entreprises, des services publics, des groupements et à
l'intérieur des conditions de la vie professionnelle normale, toutes les
actions nécessaires pour :
§ perfectionner, promouvoir, former ou adapter le
personnel déjà dans l'emploi ;
§ former rapidement le personnel adulte nouveau ;
§ réaliser l'apprentissage dans l'emploi ;
§ préparer ou adapter professionnellement les
bénéficiaires des actions du système d'éducation
générale et d'enseignement technique ou professionnelle scolaire
(ordonnance-loi N°206 du 29 juin 1964 portant création de l'INPP,
exposé de motif).
§ La méthode générale d'action de
cette institut peut être définie comme suit :
§ analyser les besoins ;
§ déterminer les actions à
entreprendre ;
§ y associer le personnel de direction et les cadres
supérieurs ;
§ fournir les moyens didactiques
nécessaires ;
§ former ou perfectionner les cadres moyens et de
maîtrise ;
§ réaliser à l'aide de ces moyens et de
maîtriser les actions de formation du personnel d'exécution.
2.2 STATUT JURIDIQUE DE L'INPP
Conformément aux dispositions de l'ordonnance
loi, portant création de l'INPP, telle que modifiée et
complétée à ce jour par l'ordonnance loi n° 78-188 du
5 mai 1978 sur le statut de cette entreprise publique, il est stipulé
dans ses dispositions générales (titre I, article 1er
que « l'INPP est une entreprise publique à caractère
technique et social dotée de la personnalité juridique et dont la
tutelle est assurée par le Ministère du Travail et
Prévoyance sociale ».
2.3 DES OBJECTIFS DE L'INPP
Les objectifs de l'INPP sont les suivants :
§ Le perfectionnement professionnel des travailleurs dans
l'emploi, de l'ouvrier ou cadre de l'entreprise publique ou
privée ;
§ La reconversion professionnelle des travailleurs devant
changer de profession ou de métier ;
§ La préparation professionnelle des
bénéficiaires d'une formation technique ou professionnelle de
type scolaire ou d'une culture générale de base ;
§ La sélection et l'orientation professionnelle
soit pour l'embauche, soit pour la formation ;
§ L'aide aux entreprises pour la création de leurs
propres centres de formation ou de sélection et d'orientation
professionnelle ;
§ L'aide aux entreprises pour mettre au point leur
classification ;
§ La fourniture aux autorités publiques de
supports techniques nécessaires à l'élaboration et
à l'exécution de la politique nationale en matière de
formation professionnelle.
2.4 SITUATION GEOGRAPHIQUE DE
L'INPP
La Direction Générale de l'INPP ainsi que sa
Direction Provinciale de Kinshasa sont situées dans la commune de
Limete, la première sur la 6e Rue Limete au Quartier
Industriel, et la deuxième sur la 11e Rue Limete ;
quant à sa décentralisation, l'INPP est également
représenté au niveau de différentes provinces (Cfr annexe
1)
2.5 STRUCTURE ADMINISTRATIVE DE
L'INPP
Cfr l'organigramme.
2.6 FONCTIONNEMENT DE L'INPP
1. L'organisation de la formation
professionnelle
L'organisation de la formation est régie par
l'ordonnance n°71-055 du 26 mars 1971 qui fixe les règles
applicables à la formation professionnelle, à l'apprentissage et
au perfectionnement professionnel.
Nous avons :
a) La formation professionnelle : il s'agit d'un
mode de formation permettant aux jeunes qui n'ont pas encore une
activité professionnelle, aux personnes en chômage ainsi
qu'à toute personne exerçant une activité
économique, d'acquérir ou de développer des connaissances
techniques et professionnelles générales en vue de l'exercice
d'une profession ;
b) La formation professionnelle orientée
immédiatement vers l'emploi : l'initiation de la main d'oeuvre
dans des conditions du travail réel ;
c) L'apprentissage concernant les travailleurs
déjà en emploi : elle donne naissance à un
contrat d'apprentissage ;
d) La formation professionnelle
accélérée : une formation technique des
travailleurs ou futurs pour l'exercice des travaux
spécialisés ;
e) Perfectionnement : amélioration et
adaptation des connaissances déjà acquises ;
f) L'orientation professionnelle : oriente
l'individu en vue de résoudre les problèmes du choix d'une
profession ;
g) La sélection professionnelle : permet
d'éviter l'admission des personnes inaptes dans la formation.
2. Cadre de la formation
professionnelle
La durée de la formation de l'INPP repose sur certaines
qualifications ou critères :
- Le niveau de connaissance à atteindre ;
- Les conditions minima requises et des qualifications que
possèdent déjà les candidats lors de leur
admission ;
- Activités professionnelles antérieures et de
la nécessité de les préparer aussi rapidement que possible
à exercer un nouvel emploi.
CHAPITRE II. LE SECTEUR PROFESSIONNEL CONGOLAIS A
L'AUBE DU TROISIEME MILLENAIRE
Dans ce chapitre nous abordons les questions relatives
à l'état des lieux du secteur de la formation professionnelle
congolais en mettant l'accent sur les difficultés rencontrées par
l'INPP dans l'exercice de la formation.
Section 1. LE SECTEUR PROFESSIONNEL CONGOLAIS
1.1 ORIGINE ET EVOLUTION
Depuis l'existence de l'homme sur la terre, le travail a
considérablement préoccupé une très grande partie
de sa vie, il est d'une importance capitale car c'est par lui que ce dernier
arrive à satisfaire ses besoins multiples. De ce fait, la terre a
constitué un premier bien de production de l'homme partant bien
sûr de la cueillette, du ramassage caractérisés par le
nomadisme progressif ; c'est par l'agriculture au sens large (chasse,
pêche, culture,...) que l'homme est parvenu à se
sédentariser, car son métier lui permettait de s'y identifier.
Au contact des hommes avec les étrangers, une nouvelle
dimension du travail a pris naissance, il s'agit de l'échange des biens
contre biens, et contre la monnaie plus tard, d'où l'existence de
l'économie de troc et de la traite dans les milieux africains.
Lors du morcellement de l'Afrique en 1885 et pendant la
période coloniale (1885-1960), apparut un groupement
d'entreprise "trust " qui a occasionné le style du travail
salarial dans des entreprises, des usines et des mines. Le travail a
quitté le stade familial pour devenir celui du groupe hors-familial,
caractérisé par les technologies diverses et des conditions
nouvelles basées sur la prolétarisation.
Mais comme « le passage d'un individu du
milieu traditionnel au milieu moderne, passage qui se fait le plus souvent sans
transition, implique des heurts plus ou moins violents ; la main d'oeuvre
ici considérée est caractérisée de la façon
la plus frappante par son instabilité et par sa faible qualification
».((*)1)
Il sied de clarifier ici que, le progrès du travail
était caractérisé par les avantages des uns, et les
désavantages des autres qui furent marginalisés par le manque du
travail, d'où l'on a parlé pour la première fois du
"chômage" . Les principales conséquences de
l'évolution du secteur professionnel sont : l'éclatement
social, l'affaiblissement des solidarités collectives liées au
travail et l'incohérence culturelle, professionnelle justifiés
par le fait que tout travail devient soumis aux valeurs convergeant au profit
de l'entrepreneur.
Sur le plan international, l'évolution du travail
amène des idéologies diverses ; « la
productivité du travail a considérablement augmenté depuis
un siècle, et particulièrement depuis 1950, on est capable de
produire toujours plus avec moins de travail humain ».((*)1) ; Ainsi, le travail
humain perd sa valeur avec l'évolution technologique, il devient
étiquette et sans importance en partant de la vision des
entrepreneurs.
Après les indépendances et pendant la
première et la deuxième république, le secteur
professionnel congolais fut caractérisé par le renforcement des
inégalités dues à une économie congolaise
extravertie gérée et entretenue par les multinationales.
C'est ce que souligne C. MWABILA
M. : « le caractère extraverti de
l'économie du pays et sa dépendance du grand capital
étranger qui entraîne un développement
déséquilibré des différentes régions, ce
déséquilibre entretenant lui même des niveaux variés
de participation des populations à la société, à
l'économie et à la consommation ».((*)2) Pendant la même
période, suite aux imperfections professionnelles diverses, la mauvaise
gestion de la res-publica, la privatisation des entreprises « la
zaïrianisation », les niveaux d'instructions très bas de
la majorité des congolais, l'augmentation géométrique de
la population active et surtout les deux pillages de 1991et1992, l'on a eu
comme conséquences la détérioration progressive et la
dégringolade du secteur professionnel.
La troisième république se débat,
à son tour, avec le retour des multinationales sur le champs
idéologique et économique mondial visant la transformation
structurelle de l'économie, « ...les transformations
économiques résultant d'un processus inexorable qui est la
mondialisation avec ses alliées, les nouvelles technologies de
l'information qui feraient du monde un village planétaire..., la
mondialisation rend les restructurations inévitable avec ce qu'elle
implique de « dégraissage » (terme bien cynique,
puisque la graisse désigne les femmes et les hommes qu'on
licencie ».((*)3) De ce constat de Soulet, il sied
de dire que la mondialisation et les nouvelles technologies qui l'accompagnent
jouent un rôle important dans la productivité qui est la vision
primordiale des multinationales de pouvoir maximiser les profits, cependant,
elles génèrent moins d'emplois et s'assurent ladite
productivité avec moins de ressources humaines.
Le mouvement de substitution homme-machine, propre à ce
millénaire, est caractérisé par des tensions sociales
diverses dans le secteur professionnel congolais ; les malaises
anti-sociaux que couvrent ce millénaire, ne sont observables qu'en
partant des effets manifestes dans ce secteur professionnel ; il est alors
loin d'être le millénaire du développement du tiers monde,
car, « le développement doit se faire par l'homme et pour
l'homme ».((*)1) Pour l'évidence de la substitution
homme-machine que vise les multinationales (les maîtres de la
mondialisation), le développement n'est valable que si les tensions
sociales sont conçues comme signe d'alerte des éléments
anti-développement pouvant subir des corrections éventuelles
propres aux réalités de chaque entité notamment la RDC.
1.2 LES CONDITIONS DE TRAVAIL EN RDC
Etant donné que : « le
travail est pour chacun un droit et un devoir ; Il constitue une
obligation morale pour tous ceux qui n'en sont pas empêchés par
l'âge ou l'inaptitude au travail constaté par un
médecin » ;((*)2) de ce fait, le négliger serait compromettre
la vie sociétale, il doit être pris avec beaucoup de
considérations et se réaliser dans les conditions socialement
acceptées.
La problématique des conditions de travail est la
question centrale dans toutes les nations et l'objet des revendications de tous
les jours, l'existence des négociations paritaires (faites entre les
partenaires sociaux représentant les salariés et les dirigeants)
n'est que dans le but de créer l'équilibre et l'harmonie des
conditions de l'exercice professionnel. Par les conditions de travail
entendons : l'ensemble des facteurs psycho-sociaux intervenant dans
l'exercice des tâches, d'une fonction...dans une entreprise ; et les
négociants sont « les syndicats ».
En effet, depuis sa création en Suède, le
syndicalisme n'a atteint la RDC qu'en 1967 en passant par les étapes
ci-après : " Conseil National du Syndicalisme du Congo", pour
" l'Union Nationale des Travailleurs du Congo", puis par la
diversification des différents groupes syndicaux.
Dans la quintessence faite par P.
Jardillier des études sur les conditions du travail dans le
monde, il est intéressant de constater que : « ces
études mêlent étroitement qualification et condition de
travail, le progrès technique creusant le fossé entre les emplois
qualifiés et ceux qui ne sont pas »;((*)3) pour ne rien dire que les
conditions de travail sont fonctions ou sont tributaires de la qualification
professionnelle.
« Le domaine de négociation paritaire
Congolaise couvre en général les matières de travail
prévues par la loi :
· Le salaire
· Condition d'embauche et de licenciement
· Durée de période d'essai et de
préavis
· Congés payés
· Heures supplémentaires et leurs taux
· Primes d'encouragement
· Indemnité de déplacement
· Conditions générales de
rémunération au rendement
· Majoration diverses (primes, salaires, ...)
· Organisation et fonctionnement de l'apprentissage et de
formation professionnelle
· Organisation, gestion et financement des services
sociaux et médicaux »((*)1)
Nonobstant ce vaste champ de négociation, les
problèmes relatifs aux conditions de travail sont évidents, et un
accent progressif est mis sur certaines matières telles que : le
salaire par rapport à la formation professionnelle, et pourtant il est
des compétences des syndicats de veiller à elles pour ce
millénaire en partant de l'article 8 du code de travail congolais ainsi
que toutes les matières prévues dans le titre II du chapitre 1.
1.3 LA MOTIVATION DU TRAVAIL
La motivation est un facteur psychologique stimulateur d'une
action ; elle constitue l'une des matières inscrites au programme
de la négociation collective et est la vision primordiale de tous les
travailleurs en vue de la satisfaction de ses besoins.
En effet, étant un doit pour tous les travailleurs,
la réalisation du travail exige une
« rémunération », car chacun des contractants
vise un objectif, dans l'offre d'emploi par l'employeur et dans sa demande par
le travailleur.
Selon la législation Congolaise, « la
rémunération est une somme représentative de l'ensemble
des gains susceptibles d'être évalués en espèce et
fixés par accord ou par les dispositions légales et
réglementaires qui sont dus en vertu d'un contrat de travail, par un
employeur à un travailleur ».((*)2)
Elle prévoit ces éléments comme ses
constitutifs :
· Le salaire ;
· Les commissions ;
· L'indemnité de vie ;
· Les primes ;
· La participation aux bénéfices ;
· La gratification ;
· Les valeurs des avantages en nature ;
· Les allocations familiales (plus du montant
légal) ;
· Les allocations de congé ;
· Les sommes payées par l'employeur pendant
l'incapacité du travail et la période précédente et
suivant l'accouchement.
« L'étude du salaire et salariat ressortit donc
à un aspect de la sociologie du travail, à son aspect de valeur
objective...»((*)1),
elle est en fait tributaire des critères tels que : niveau
d'étude, la qualification, la tâche occupée, du rendement
ou travail fournit ... « car la valeur du salaire ne doit jamais
être plus grande que la valeur de l'utilité produite par le
travail, ce qui doit s'entendre en droit strict. Mais le capitaliste
dévoile l'excès de l'exploitation du travailleur par l'emploi et
par les plus values ».((*)2)
Etant donné que la rémunération constitue
un coût pour l'entrepreneur, elle est calculée avec toute
vigilance pour la réalisation des profits afin de
réinvestissement. La rémunération est favorable et est
octroyée légalement quand l'entreprise est dans la phase
d'expansion (phase marquée par augmentation de la production), et est
contrairement octroyée si l'entreprise est dans la phase de la
dépression (le contraire de l'expansion).
D'une façon générale, le principe de la
rémunération dans le monde et en RDC en particulier répond
à l'idéologie capitaliste ou celle-là est conçue
comme un prix payé à l'exercice du travail juste pour la
restitution de la force perdue, ce qui ne correspond pas du tout au travail
réalisé.
Contrairement souligne Hessle : « le salaire
doit permettre à l'ouvrier de satisfaire pleinement et normalement les
besoins qu'il ne pourrait retrancher sans mettre en danger son existence
physique ; il doit être suffisant pour permettre à l'ouvrier
de participer aux biens de la civilisation et pour lui assurer une existence
digne de l'homme ».((*)3)
C'est ce qui fait que les revendications soient continuelles
en matière de la rémunération en RDC par les travailleurs
qui sont aliénés par les employeurs publics et privés.
D'une façon typologique, on distingue en RDC, le
salaire direct et indirect :
· Le salaire direct : qui
est donné souvent en numéraire suivant les minima légaux
de l'Etat, le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti), le rendement,
heure...
· Le salaire indirect :
constitue l'ensemble des prestations sociales libérées par
l'employeur au bénéfice des travailleurs : le logement, les
cotisations à la sécurité sociale pour la retraite, le
transport,...
En effet, à l'époque de la mondialisation,
étant donné que les multinationales sont à la recherche de
maximisation des profits à travers l'espace planétaire, il
apparaît un système du travail à tout prix où l'on
engage souvent les moins qualifiés et les journaliers (les ouvriers sans
qualifications qu'on recrutent dans les entreprises industrielles pour une
durée d'au moins un mois) en vue d'échapper aux
différentes charges sociales.
Bref, le système salarial congolais est malade et
demande une révision afin de la meilleure satisfaction des travailleurs
et le meilleur exercice du travail selon la législation en vigueur.
1.4 NOTION D'EMBAUCHE
Il est évident qu'en parlant du système
professionnel congolais, l'on met aussi l'accent sur la notion d'embauche qui
est le domaine privilégié des économistes, des sociologues
et psychologues du travail, par le fait que non seulement, elle met l'accent
sur la loi de l'offre et de la demande du travail, mais elle fait appel aussi
à une constellation d'individus (employeurs, travailleurs,
syndicalistes...) entraînant une interaction et exigeant des conditions
internes et externes du travail.
La théorie économique en matière d'emploi
met l'accent sur les investissements et l'épargne pour qu'il ait les
embauches, cela revient à dire que plus que les investissements sont
nombreux, plus les entreprises sont dans l'expansion, plus il y a demande de
travail.
Depuis plusieurs années, la RDC souffre d'une maladie
chronique, celle de l'embauche, cette situation ne s'explique que par la crise
multiforme qu'elle traverse et la destruction des infrastructures publiques et
privées de travail. Devant cette crise, il revient de la
compétence et la responsabilité de chacun de se mettre à
la quête du travail soit dans le secteur informel ou formel, partout
où il se trouve ; il se remarque en effet, une confrontation entre
ceux qui cherchent le travail et ceux qui le gèrent. L'embauche est
devenue en grande partie basée sur une certaine
« solidarité » familiale, tribale, amicale,... ne
tenant pas compte de la compétence ni la formation et la qualification
professionnelle des demandeurs d'emploi ; or les emplois doivent
être conçus en tenant compte des besoins, des aptitudes et des
compétences de l'ensemble des travailleurs.
Contrairement à cette conception, la théorie
économique élaborée par J. M. Keynes
montre que « ... la demande de travail qui provient des entreprises
est une fonction décroissante du taux de salaire réel, tandis que
l'offre provenant des travailleurs est fonction croissante de ce même
taux ».((*)1)
Il sied de souligner que dans la plupart des cas, l'emploi est
lié au taux de salaire c'est-à-dire plus l'on engage beaucoup,
plus le taux du salaire baisse ; plus le salaire augmente, plus l'on
engage moins.
Cette situation d'emploi s'aggrave avec la mondialisation
actuelle dans laquelle trouver un emploi devient problématique, toutes
les entreprises préoccupées par l'innovation technologique,
recourent à la compression des effectifs dans l'ensemble, en les
remplaçant par les machines robots et les ordinateurs fixes et
portables. A ce propos G. Blanc affirme qu'
« il nous faut globalement considérer que les grandes
entreprises vont poursuivre leur réduction d'effectifs et qu'il ne faut
pas compter sur leur embauche pour réduire significativement le
chômage, c'est probablement dans les PME / PMI et dans l'entreprise
individuelle qu'il faudra chercher les emplois que tout le monde appelle de ses
voeux ».((*)2)
Dans le même ordre idées, J.P.
ILAKA affirme : « sous d'autres cieux, les micros
entreprises et les petites entreprises jouent un rôle
considérablement... en Allemagne ; elles représentent 99,7%,
en Belgique, Italie, aux USA 99,9%... face aux exigences de la mondialisation,
leurs gouvernements mettent en oeuvre diverses politiques tendant à les
rendre compétitives... par contre en RDC l'environnement
macro-économique est un carcan même pour les quelques entreprises
qui subsistent encore. Les PME et les micros- entreprises, elles-mêmes,
ont plutôt vocation à assurer la survie des ménages que de
servir de leviers de croissance de l'économie
nationale ».((*)3)
Devant ce dilemme d'embauche, le secteur informel en RDC
semble prendre considérablement une grande place dans la mesure
où il crée de plus en plus d'emplois et assure le revenu aux
gens.
Telle est la vision des intellectuels préoccupés
par le problème d'emploi pendant ce millénaire de la
mondialisation, il revient donc à toutes les institutions s'occupant du
travail de veiller sur l'applicabilité de la législation en
vigueur en vue d'éviter le laisser-aller en matière d'embauche et
autres. Il s'agit de créer des stratégies de sauvegarde d'emplois
et leur création face aux exigences de la mondialisation entre
autre : les exonérations fiscales et douanières faites par
le ministère de l'économie et des finances avec l'ANAPI
(Agence Nationale de Promotion et des Investissements) dans le but de favoriser
les emplois en 2003.
1.5 NOTION DE CHOMAGE
Le chômage est l'un des malaises s'inscrivant comme
préoccupations majeures de tous les pays. Il s'agit d'une
inadéquation entre la population active et le nombre d'emplois
disponibles ; une élasticité de l'offre du travail face
à la limitation de leur demande, qui engendre un déphasage et la
création d'une catégorie des personnes appelées
"chômeurs".
Pour R. Salais et les
autres : « le chômage est une invention du
19ème siècle qui est étroitement liée
à la codification du salariat et à la différenciation
progressive entre ceux que l'on a nommés les pauvres et les travailleurs
privés d'emplois, qui ont été appelés les
chômeurs, ici le chômage sera constitué comme le produit de
causes industrielles ou économiques, indépendantes des
volontés individuelles, un chômeur est un ouvrier régulier
se trouvant dans l'état de sans fonctions ». ((*)1)
Pour D. Demanziere : « le
chômage est défini généralement comme privation
temporaire d'emploi, l'allongement des périodes de privation temporaire
d'emploi est interprété généralement comme l'indice
d'un renoncement à l'emploi, ainsi la responsabilité en est
rejetée sur les individus qui sont soupçonnés de ne pas
vouloir travailler ».((*)2)
Il découle de ce qui précède que la
notion du chômage n'est valable que lorsque un individu ou un groupe
d'individus sont privés d'emploi ou sont à la quête
constante de l'emploi. Cette situation du chômage n'est apparue en RDC
qu'à partir de l'époque coloniale qui a amené le travail
industriel et le travail rémunéré.
Si sous d'autres cieux la situation du chômage est
inhérente aux problèmes de salaire, en RDC, elle s'inscrit dans
une réalité, autre dans la mesure où trouver un emploi est
un dilemme, le taux de la population active augmente chaque année
où des milliers de jeunes se lancent à la quête d'emplois
et n'en trouvent point.
Ce malaise du chômage à l'aube du
troisième millénaire de la mondialisation est renforcé
aussi par l'innovation technologique qui est le moyen par lequel la
mondialisation s'impose à tous, tout en prônant la
compétitivité dans le secteur économique et qui engendre
les effets pervers.
Dans cette optique G. Blanc
montre que « Dès le début de la révolution
micro-électronique, à la fin des années 70, des experts
ont commencé à prédire qu'elle entraînerait la
disparition d'un grand nombre d'emplois. Jean
Jacques Schreber l'évaluait à cinquante
millions au niveau mondial...le nombre d'emplois mis en péril par
l'informatisation pose le problème ».((*)1)
Quant à lui N. Wiener,
le fondateur de la cybernétique, a pu à son tour
prédire : « la révolution industrielle moderne
est fatalement conduite à dévaloriser le cerveau humain à
tout le moindre dans ses décisions les plus simples et les plus
routinières».((*)2) Cette pensée va de pair avec la
critique de J.J. Proudhon formulée contre la
machine : « l'intelligence devient inutile »
car désormais le travail de l'homme est substitué par la
machine.
Il est ainsi permis de dire que la vision de nouvelles
technologies à l'époque actuelle est de se substituer en grande
partie la force humaine, car « la diffusion internationale des
technologies ne profite donc pas aux pays africains et aux pays sous
développés qui se trouve ainsi en marge des innovations
technologiques et des multiples possibilités d'adapter les
techniques aux conditions et besoins locaux ».((*)3)
Les pays africains étant à la recherche des
moyens pour atténuer le problème du chômage et tant
d'autres, sont victimes de l'agissement des sociétés
multinationales qui ont une vision beaucoup plus matérielle que humaine,
elles renforcent la misère. Cela ne revient pas à dire que la
technologie soit mauvaise car tous s'y intéressent pour les besoins
multiples, notre problème ici est au niveau des entreprises où
les individus sont soumis au remplacement par la machine, ce qui augmente de
plus le taux du chômage.
« La mentalité des individus dans un groupe
humain est inséparable de l'ensemble de leurs conditions d'existence et
particulièrement de l'état des connaissances, des techniques, et
du langage dont ils disposent pour s'exprimer... ».((*)4) La technologie amène
à un changement large et des transformations d'ordre social,
psychologique, économico-politique... faisant appel à la
formation nécessaire et appropriée de l'utilisation et de la
production.
En effet, si pour Demanziere,
situation d'un pauvre est liée à des handicaps individuels (tares
morales, vices, infirmités, inaptitudes,) différent d'un
chômeur qui est à la quête constante de l'emploi et n'en
trouve pas, sa situation est liée aux problèmes structurels.
D'où la pauvreté est aussi tributaire de
l'élasticité de la période de chômage ainsi que le
disfonctionnement progressif de la structure sociale.
Le chômage est un malaise qui affecte la vie sociale des
personnes qui en sont victimes et leurs familles ; il n'est pas tributaire
seulement de la privation de l'emploi de la part des entreprises, mais il
dépend aussi des facteurs démographique, politique,
économico-culturel, psycho-physiologique,...
Préoccupé par cette notion de chômage,
B. Burgenmeir nous en donne la typologie. Il
s'agit de :
- Chômage classique : qui
reste lié à la loi de l'offre et la demande du travail, toutes
deux fonctions de la recherche de revenu et la productivité du
travail.
- Chômage structurel :
lié à l'inadéquation entre les qualifications
professionnelles et les exigences formulées par les entreprises.
- Chômage frictionnel :
lié au mauvais fonctionnement du marché.
- Chômage conjoncturel :
lié à la baisse de commande dans les entreprises. ((*)1)
Il y a lieu de reconnaître que le chômage en RDC
répond aussi à cette typologie, mais nous mettons un accent
particulier sur le chômage structurel, celui-ci découle
de la qualification professionnelle devenue une nécessité
à l'aube de ce 3eme millénaire de la mondialisation.
Cette nécessité doit être, non seulement l'affaire des
travailleurs eux-mêmes, mais aussi celle des entreprises et tous les
autres organismes du travail.
L'inadéquation entre les qualifications
professionnelles et les exigences de chaque entreprise surtout celles en pleine
innovation technologique étant un grand problème à l'aube
de ce 3ème millénaire, la RDC par recensement des
chômeurs, a enregistré plus de 1000 (mille) travailleurs
licenciés en l'an 2000, provenant de deux usines en pleine
innovation : Bralima et
Unibra.
Cette situation de la compression des effectifs au sein des
entreprises à cause de l'innovation technologique est valable pour
toutes les nations. G. Blanc affirme que
« les entreprises françaises face aux nouvelles technologies,
conserveront un noyau restreint du personnel permanent, et pour le reste,
feront de plus en plus fonction des besoins, aux compétences de
personnels employés alors sur des contrats à durée
déterminée voire à des partenaires plutôt qu'a des
salaires ». ((*)1)
L'innovation technologique, non seulement conduit à la
compression des effectifs mais, engendre également un nouveau style
d'emploi périodique (mensuel, ou trimestriel), ce qui n'est pas du tout
avantageux pour le travailleur qui finira sa carrière sans
bénéficier des avantages sociaux ni de la sécurité
sociale.
Enfin, la situation du chômage en RDC est tellement
profonde qu'elle nécessite pour son éradication de faire appel
à l'interdépendance entre Etat, les entreprises, les
travailleurs, tout en tenant compte des réalités sociales qui
concourent à sa progression.
Section 2 : DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE EN RDC
2.1 ORIGINE ET EVOLUTION
La formation professionnelle en RDC date de longues
années; dans les sociétés traditionnelles, les
autochtones congolais savaient déjà apprendre un métier,
une profession à la descendance pour qu'elle soit responsabilisée
et préparée à prendre la relève. Cette
formation se faisait du père au fils et de la mère à la
fille sous forme de la socialisation fondée notamment sur le principe de
la division du travail par âge et par sexe, ce qui a amené
E. Durkheim
d'affirmer : « qu'il fallait que la division du
travail eut déjà commencé d'exister pour que
l'utilité en fut aperçue et que le besoin s'en fit
sentir...»((*)2)
; pour ainsi dire que la formation est aussi vieille que la
culture ; elle précède l'homme , le gère dès
la prise de connaissance jusqu'à sa mort et l'enterre même.
Pendant la colonisation, le processus de formation
professionnelle a été modifié au moyen de " la
scolarisation" qui était une forme nouvelle de formation. Elle a eu pour
mission de préparer une main d'oeuvre à l'exercice professionnel
dans les entreprises pour les uns, et pour les autres la socialisation est
restée un modèle pour leur vie.
Après les indépendances, le départ massif
et précipité des cadres et agents belges a
nécessité la continuité de la formation pour leur
substitution, ce qui a occasionné la naissance de L'INPP.
Etant donné que le monde s'inscrit dans le dynamisme et
le changement sur tous les plans, la formation professionnelle se diversifie
également pour que l'homme puisse se maintenir dans les nouvelles
conditions d'existence et du travail.
En effet, l'époque actuelle telle que dominée
par la mondialisation avec tout ce qu'elle amène des nouveautés,
notamment les nouvelles technologies dans le secteur professionnel,
nécessite la formation en rapport avec ses exigences. Le secteur
professionnel congolais connaît actuellement une crise ayant pour cause
d'une part, la formation professionnelle et d'autre part le manque de
préparation par l'Etat de s'inscrire positivement au processus de
l'évolution mondiale.
Comme l'affirme IKAMBA WUTIYELA :
« en se situant dans la préparation de l'avenir, le premier
réflexe est d'étudier la crise comme résultat de nos
comportements passés..., si nous ne voulons pas subir la crise et la
gérer, il nous faudra former un nouveau type d'homme et de cadre qui
adapte l'entreprise à un nouvel environnement ».((*)1) Certes, ce qui est la
part de l'Etat et toute personne active c'est d'étudier et
considérer les anciennes voies pour qu'enfin éliminer le
coté négatif en vue de préparer la réussite, car
depuis 1966 l'année du démarrage de l'INPP, la formation a
toujours était une préoccupation, toute fois, au fur et à
mesure la société évolue, la formation devrait être
adaptée au contexte et aux attentes.
2.2 LA FORMATION PROFESSIONNELLE A
L'INPP
Le travail étant un droit, Il est une condition sine
qua non pour toute personne active soucieux d'assumer certaines fonctions dans
les organismes publics ou privés et d'échapper à la
marginalisation, au déphasage du progrès de l'humanité, de
se faire former. Dans cette perspective, la formation ne doit pas être
une affaire individuelle (du travailleur) mais aussi celle de l'Etat et de
l'organisme qui l'emploie.
C'est ainsi que l'affirme le Code du travail congolais :
« tout employeur public ou privé a l'obligation d'assurer la
formation, le perfectionnement ou l'adaptation professionnelle des travailleurs
qu'il emploie. A cette fin, il pourra utiliser les moyens mis à sa
disposition sur toute l'entendue du territoire de la RDC par
l'INPP ».((*)2)
Cette obligation se justifie par le fait que la formation professionnelle n'a
pas de limite, elle est valable tant que l'humanité est soumis au
dynamisme.
En effet, le progrès scientifique ainsi que celui de
l'humanité conduisent au renouvellement de l'intelligence, de la
méthodologie, ainsi que des stratégies multiples dans tous les
domaines.
Les types de formation professionnelle les plus
rencontrés sont les suivants :
1) La formation sur le tas
Elle est celle qui se fait dans les institutions du travail
et où l'employé est mis à son poste de travail à
coté d'un formateur pour lui apprendre à maîtriser son
métier ou les outils sous son utilisation.
Dans le processus et méthodes d'intervention de
l'INPP, on l'appelle « la formation
intégrée » ici l'instructeur de l'INPP se rend dans
l'entreprise qui sollicite la formation et utilise comme matériel
didactique, l'outillage habituel de l'entreprise pour la formation, les
répétitions constantes, amenant le travailleur à la
performance.
2) La formation permanente ou
continue
Selon P. Goguelin
: « la formation permanente est une formation
dispensée pour permettre l'adaptation des travailleurs aux changements
technologiques et les conditions du travail, de favoriser leur formation
sociale par l'accès aux différents niveaux de la culture et de la
qualification professionnelle et leur contribution au développement
culturel, économique et social ».((*)1)
Pour sa part, G.
MATSANZA définit la formation permanente comme :
« l'ensemble des activités éducatives visant à
instruire les agents d'une entreprise afin de leur donner une nouvelle
information orientée vers le progrès scientifique et
technologique ainsi que vers le renouvellement des connaissances en vue d'un
emploi».((*)2)
Quant à nous, nous pensons que la formation permanente
est un processus intellectuel d'acquisition progressive des connaissances
telles quelles restent tributaires de la dynamique sociétale et
scientifique en vue d'une intégration dans la professionnalisation.
Cette deuxième forme de la formation est d'une
importance capitale pour les agents et travailleurs déjà dans
l'emploi ou en plein travail; elle se diversifie en cinq types
ci-après :
1°) La reconversion : qui
consiste à changer le métier d'un travailleur en raison de la
suppression du type d'emploi pour lequel il était qualifié et
qu'il occupait, pour un autre.
2°) Le perfectionnement : qui
consiste à redynamiser les connaissances d'un employé, d'un
travailleur... pour sa meilleure utilisation à des tâches bien
précises relatives aux exigences du travail ou de l'entreprise qui
l'emploie.
3°) L'apprentissage : Il s'agit de
« toute formation professionnelle de base méthodique et
complète accomplie essentiellement à l'intérieur d'une
entreprise publique ou privée et s'adressant à des personnes
autres que les travailleurs déjà en emploi ».
(Ordonnance loi N° 71-055du 26 mars 1971 portant organisation de la
formation professionnelle en RDC).
4°) La formation
professionnelle :
Il s'agit de tout mode de formation permettant aux jeunes qui
n'ont pas encore une activité professionnelle, aux personnes en
chômage ainsi qu à toute personne exerçant une
activité économique d'acquérir ou de développer des
connaissances techniques et professionnelles générales en vue de
l'exercice d'une profession.
5°) La formation professionnelle
accélérée :
Elle se laisse saisir comme toute formation qui
permet aux travailleurs ou aux futurs travailleurs d'acquérir rapidement
des connaissances techniques nécessaires à l'exercice des travaux
spécialisés.
Notons qu'à l'aube du 3eme
millénaire, ces types de formation sont nécessaires dans toutes
les entreprises qui visent l'épanouissement. A cet effet,
A. Bruyneel affirme que « le
responsable de la formation n'a pas comme tâche de faire la formation
pour les autres, à la place des autres, il doit en premier lieu faire
prendre conscience à la direction de son entreprise que former est une
nécessité pour l'avenir de l'entreprise et pour le
développement individuel du personnel ».((*)1) Cette prise de conscience
permettra aux travailleurs et employeurs de former et se faire former en vue de
lutter contre toute pratique illicite de licenciement massif dû à
la qualification professionnelle.
Ainsi, INPP comme entreprise de formation doit
être redynamisé pour répondre positivement aux objectifs
lui consignés pour que le 3eme millénaire soit
effectivement celui du développement du secteur professionnel en ce qui
concerne la formation.
2.3 EVOLUTION ET DOMAINES D'INTERVENTIONS
DE
L'INPP
2.3.1 EVOLUTION DE L'INPP
Depuis sa création en 1964, INPP s'est implanté
dans les différentes provinces à partir de 1966, l'année
du démarrage de ses activités. Il a été
implanté dans les milieux suivants : Kinshasa, Boma, Shaba,
Kisangani, Bukavu, Mbuji-Mayi, Kikwit, Gbadolite, Kananga et Mbandaka. (Cfr
annexe 1) Etant une sous- structure de la RDC, l'évolution de L'INPP
dépend certes de la situation socio- économico-culturelle de son
grand système (RDC).
L'annexe 2, nous présente les données des
effectifs formés à L'INPP de 1966 au 31decembre 1999. La
formation professionnelle a connu des instabilités permanentes
caractérisées par les hauts et les bas suite aux
différentes situations et événements. Selon IKAMBA
WUTIYELA : ((*)1)
- La période de 1969-1971 fut marquée par une
stimulation des programmes à cause de la situation économique
nationale qui avait favorisé les investissements.
- La période de 1971-1976 fut marquée par la
régression ; celle-ci était due à : la conjoncture
économique défavorable, la zaïrianisation
(caractérisée par la me-gestion) et la restriction de la
formation des sans- emploi en raison des difficultés de
déplacement.
- La période de 1977-1984 marque une tendance à
la hausse grâce au dialogue avec des entreprises et les partenaires
ANEZA, UNTZA, recyclage systématique du personnel.
Quant à la période de 1992-1993, elle fut
caractérisée par la baisse ; celle-ci se justifie
par les pillages qui ont eu comme conséquence la destruction des
infrastructures de production et du travail et mettant plusieurs travailleurs
en chômage.
Notons que les années 1971 et 1989 marquent le
période de la croissance économique en
République Démocratique du Congo.
A l'aube du 3eme millénaire, la formation
professionnelle devient encore une nécessité surtout
auprès des entreprises privées en pleine ou en voie des
innovations technologiques, car ces dernières cherchent la main d'oeuvre
déjà formée et utile pour l'exercice d'une fonction
précise; mais elles ne recourent pas à l'INPP comme le
prévoit la législation du travail.
2.3.2 DOMAINES D'INTERVENTIONS DE
L'INPP
L'INPP peut assurer la formation dans les métiers de
base selon les besoins exprimés par les entreprises et les particuliers
de façon permanente; il dispose des ateliers et laboratoires pour les
domaines ci-après :
§ Mécanique générale ;
§ Mécanique auto (diesel, essence et
l'électricité auto) ;
§ Mécanique et entretien des engins
agricoles ;
§ Chaudronnerie, tôlerie, et soudure ;
§ Froid et climatisation ;
§ Electronique et électro technique ;
§ Bâtiment et génie civil ;
§ Comptabilité, secrétariat, commerce,
administration ;
§ Gestion de petites et moyennes entreprises ;
§ Formation de la maîtrise et des cadres ;
§ Méthodologie de la formation ;
§ Technique de maniement et d'utilisation des tests
psychotechniques ;
§ Analyse, description et classification des
emplois ;
§ Formation en informatique à l'école
Pigier.
De ces domaines d'interventions, l'INPP doit fournir les
efforts de manière à prendre connaissance de tous les engins
électroniques, mécaniques qui accompagnent le processus du
développement en vue de répondre positivement aux demandes des
entreprises et celles des particuliers, notamment la formation en
Internet qui est le réseau le plus utilisé en ce
début du 3eme millénaire.
2.4 DIFFICULTES DE L'INPP DANS L'EXERCICE DE LA
FORMATION
INPP, entreprise publique, est appelé à servir
la RDC dans le secteur professionnel notamment en ce qui concerne la formation
professionnelle, mais il sied de signaler que celui-ci rencontre beaucoup de
difficultés pour remplir ses missions correctement. Etant donné
qu'il est soumis aux réalités sociales que traverse la RDC, il
s'agit notamment de la crise multiforme qui la déchire et la
déstabilise sur tous les plans. L'INPP connaît la
dégringolade et l'instabilité permanentes sur le plan de la
formation. A cet effet, INPP est confronté aux difficultés de
tout genre à l'instar de :
a) Le manque des possibilités pour
faire former les encadreurs à l'étranger dans le but d'apprendre
des nouvelles connaissances sur les nouveautés technologiques et autres
domaines afin de répondre aux exigences des demandeurs.
b) INPP manque des infrastructures de grande
qualité pour la formation, cependant, il dispose des vieux engins,
laboratoires et ateliers qui ne parviennent pas à satisfaire aux
exigences de la formation intégrée.
c) La non application de l'article 8 du code
du travail obligeant les employeurs d'assurer la formation de leurs
travailleurs et recourir à l'INPP comme outil de la formation, est en
défaveur de cette entreprise et favorise le laisser aller en
matière des formations professionnelles. Ce qui explique le licenciement
massif dû à la qualification professionnelle dans les entreprises
emportées par le vent d'innovation technologique, et la
négligence en ce qui concerne les cotisations trimestrielles dues
à l'INPP en vertu de l'article 15 du code du travail.
d) La non assurance pour l'emploi des jeunes
qui n'ont pas d'emploi diminue de plus en plus les demandes de la formation
à l'INPP pour les particuliers, comme le note IKAMBA:
« une grande partie de nos déceptions actuelles en
matière de formation et d'intégration des jeunes sont dues
à l'insuffisance d'une structure d'intégration en entreprise
prennent en compte l'apport spécifique de celles-ci par rapport à
la base scientifique et technologique conférée par l'école
ou le centre de formation ».((*)1) L'augmentation constante du taux du
chômage en RDC décourage de plus en plus plusieurs personnes
actives à se faire former, c'est ce qui explique l'incapacité de
"l'orientation professionnelle" comme l'une des missions de l'INPP.
e) Les mauvaises conditions de travail de
l'ensemble du personnel de l'INPP et de son inspection technique, aussi le
manque du partenariat avec les entreprises étrangères de la
formation sont là d'autres difficultés auxquelles il doit faire
face pour subsister à l'aube de ce troisième
millénaire.
CHAPITRE III. LA MONDIALISATION
Dans ce chapitre, nous abordons la question relative à
la mondialisation en mettant l'accent sur ses enjeux du 3eme
millénaire pour la République Démocratique du Congo par
rapport au travail humain.
Section 1. SES ORIGINES
Plusieurs facteurs peuvent expliquer les origines de ce terme
« mondialisation qui a fait son apparition seulement en 1989, il est
souvent présenté comme une conséquence du progrès
de la technologie en matière de
télécommunication ».((*)1)
L'économiste américain S.K.
Galbriath note que : « les deux guerres
mondiales ont eu comme conséquence politique, le déplacement du
pôle de direction du globe de l'Europe vers les états-unis. A
cause de leur intervention massive au cours des deux guerres, désormais
les décisions politiques et économiques importantes concernant le
monde, ne se prennent plus à Londres, Paris ou Berlin, mais à New
York ou Washington. C'est ainsi que l'organisation de Nations Unies a son
siège à New York et les institutions de breton woods (Banque
Mondiale, Fonds Monétaire International) à
Washington ». ((*)2)
Quant à lui J.M.
SINDAYIGAYA retrace les origines de la mondialisation en ces
termes : « depuis la disparition du communisme, le capitalisme
laissé à lui-même, a développé une
idéologie intégriste sur le marché mondialisé sous
le patronage du marché sauvage, la terre est devenue un monde
uniformisé, ou les Etats ne sont plus que les gendarmes des
capitaux ». ((*)3)
Pour Fernandez et Noël :
« la mondialisation constitue la suite des événements
marquant l'évolution des grandes firmes qui sont passées
d'entreprises nationales à des multinationales intégrées
puis diversifiées pour devenir aujourd'hui des entreprises mondiales...
elle implique la pénétration des capitaux étrangers sous
formes d'investissements de recours au crédit international lequel
oblige le pays emprunteur à adapter son appareil productif aux exigences
du marché mondial ».((*)4)
Certes, la mondialisation s'inscrit au processus du
progrès de l'humanité par le biais des grandes puissances visant
à l'unification du monde grâce à des nouvelles technologies
d'information et de communication. Autrement « la
mondialisation c'est beaucoup plus que des mouvements d'argent ou de
marchandises, c'est l'interdépendance croissante des habitations du
monde; elle est un processus qui ne concerne pas seulement l'économie,
mais aussi la culture, la technologie et ce que l'on appelle la
gouvernance ».((*)1)
La mondialisation est en effet, un phénomène
total et ayant la base, l'économie selon la vision capitalisme de
l'infrastructure qui a la suprématie sur la
superstructure. Il s'agit d'un nouveau dialogue " mondial"
dépassant celui du Nord-Sud qui selon A.
Tévoédjré était « la poursuite
du langage du pacte colonial, l'évolution du rapport des forces
changeant seulement la forme du marchande ». ((*)2)
Ce nouveau dialogue masque la domination
mondiale par la seule idéologie capitalisme de toujours ; car
depuis le XIXe siècle, le monde se mondialise le plus en plus
grâce à la libre circulation et échanges des biens et des
capitaux d'une nation à l'autre.
Section 2 LES PRINCIPES DE LA
MONDIALISATION
Etant donné qu'il est un facteur dynamique porteur
d'idéologie mondiale, la mondialisation a des principes d'application et
de maintien de sa politique ; il s'agit singulièrement de :
2.1 LES NOUVELLES
TECHNOLOGIES
Le 3eme millénaire présente des
différences par rapport aux anciens, il est caractérisé
par des nouvelles machines (technologies) non seulement de l'information et
communication, mais aussi des machines robotiques de tous genre (cette
nouveauté est par rapport au contexte socio-economico-culturel
donné, car, sociologiquement, les concepts
« nouveau » et « ancien » ont un
caractère relatif d'un milieu à l'autre) pour la production dans
les entreprises.
Dans l'un de ses rapports, le PNUD reconnaît que les
nouveautés de la mondialisation par rapport au 19e
siècle se présente de la manière suivante :
- Nouveaux outils : ce
sont les liaisons Internets, les téléphones cellulaires, les
groupes de communication ;
- Nouveaux marchés :
les marchés financiers et des changes sont interconnectés
à l'échelle mondiale. Ils fonctionnent 24h sur 24 et les
transactions sont réalisées à distance, en temps
réel.
- Nouveaux acteurs : c'est
l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), dont l'autorité s'exerce sur
les gouvernements nationaux mais aussi les entreprises multinationales, dont le
pouvoir économique dépasse celui des pays, ainsi que les
réseaux mondiaux formés par les organisations non
gouvernementales (ONG) et d'autres groupements transcendant les
frontières nationales ;
- Nouvelles
règles : en font partie les accords
multilatéraux sur les échanges, les services et la
propriété intellectuelle, qui s'appuient sur des
mécanismes d'application puissantes et plus contraignant pour les
gouvernements nationaux, avec pour effet de réduire la marge de
manoeuvre des politiques nationales. ((*)1)
C'est sur ces nouvelles techniques que la mondialisation
s'appuie pour atteindre ses objectifs. Ces nouvelles techniques ont un champ
d'application immense au sein de la sphère de production par les biais
des machines automatiques, robotiques ...voire des nouveaux produits sur le
marché mondial, suscitant en même temps de nouvelles professions
qualifiées impliquant essentiellement une qualification technique.
Elles s'imbriquent dans presque tous les secteurs du travail
et de la production :
1°) Les
télécommunications
Les technologies innovées dans ce domaine sont
diversifiées, il s'agit d'une communication à distance par la
télématique, la radio, la télévision, les
cellulaires portables, l'Internet,...
2°)
L'audio visuel
Ce secteur a connu aussi une transformation par la
suppression du monopole de la radio et de la télévision publiques
par la création de chaînes privées
décentralisées de manière à transmettre
l'information partout ainsi que la science et la connaissance.
3°) L`informatique
Selon C. MWEZE : « le
développement de l'informatique a débuté en février
1949 avec le premier ordinateur dénommé ENIAC (Electronic
Numéric Integrator Automatic, elle est actuellement fort
décentralisée et a quitté la sphère de grands
système du début réservés à des fins
militaires pour se faufiler dans les entreprises, les écoles, les
foyers et même les poches des individus». ((*)2)
Pour G. Blanc :
« l'informatique est à la source du formidable
développement économique intervenu depuis la seconde guerre
mondiale. Elle a favorisé l'augmentation de la taille des entreprises
jusqu'à atteindre des dimensions difficilement imaginables..., elle a
facilité la mondialisation des marchés. Cette technologie a
pénétré presque aussi vite la vie quotidienne que la vie
professionnelle... ». ((*)3)
En effet, connectée au réseau d'Internet,
l'informatique a pris une importance intéressant toutes les
communautés, grâce à sa rapidité de transmission et
de réception des informations diverses. D'après le rapport de la
Banque Mondiale « le nombre d'ordinateurs munis d'une connexion
directe est passé de moins de 100.000 en 1988 à plus de 36
millions en 1998 ; et bien, plus 143 millions de personnes utilisaient
l'Internet à la mi 1998 et ce nombre devrait dépasser 700
millions en 2001 ». ((*)1) D'ou, l'informatique connectée au
réseau d'Internet reste l'outil de grande envergure qui répond
certes à la suppression des barrières tarifaires et non
tarifaires ainsi que la compression de l'espace mondial sous forme d'un village
planétaire.
4°) La robotique
Elle est l'outil de grande envergure
préféré actuellement par toutes les entreprises
multinationales et autres. Il s'agit des machines électriques
travaillant automatiquement sans que les individus y soient associés.
Elles sont préférées non seulement parce qu'elles
répondent vite aux besoins de la maximisation de profit dans les
entreprises, mais aussi diminuent les charges pour lesdites entreprises dans la
mesure où celles-ci après les avoir acquis, trouvent vite
l'inutilité des ouvriers qui seront désormais voués au
licenciement massif, étant donné que, pour une machine, plus de
50 ouvriers peuvent perdre facilement les boulots et devenir chômeurs.
En effet, si pour le tiers monde en particulier les
nouvelles technologies ont un impact assez alarmant pour les travailleurs,
A. Raymond quant à lui affirme que
: « la modification qualitative, mainte fois
prophétisée mais tout au plus possible, porterait sur le sens du
travail, sur le rapport entre le travail et le loisir, la longue période
de retraite, la longue période de formation, courte journée ou
semaine de travail, la plupart des hommes connaîtraient du début
à la fin de leur existence, la jouissance du temps
libre ».((*)2)
Au moment où les pays africains sont buttés au problème
d'emploi, les pays développés quant à eux, sont à
la recherche d'un grand temps de repos, c'est-à-dire la machine leur
épargne des fatigues et leur assure une longue vie, ce qui n'a pas
tellement d'impact sur leur croissance économique car ils prennent
déjà les stratégies pour la prise en charge des
chômeurs.
2.2 LA DEREGLEMENTATION
La réglementation dans un pays de droit est le domaine
privilégié de l'Etat qui est censé prendre en compte et
organiser la vie et la production nationale par les normes, les règles,
les lois et des mesures protectionnistes contre les enjeux nationaux et
internationaux dans tous les domaines.
La déréglementation par contre est le processus
stratégique d'arrachement du pouvoir législatif aux Etats
nationaux qui s'embarquent vers le village planétaire au profit du
capitalisme. Pour R. Petrella :
« la déréglementation signifie que le fonctionnement de
l'économie et de la société doit être
dérégulé, ce qui veut dire que l'Etat n'interviendra plus
dans la fixation des règles de l'économie »
.((*)1)
En effet, il est vrai que : « la
mondialisation se réalise à travers un entre croisement des flux
transnationaux et des centres de décisions une
déréglementation croissante et des progrès de
télécommunication qui accroissent les interdépendances et
débouchent sur un marché unique des flux des marchandises et des
capitaux ». ((*)2)
Cette déréglementation est applicable dans
presque tous les domaines du développement national, mais avec un accent
particulier sur le domaine économique qui est la base stratégique
de l'idéologie capitaliste.
« La mondialisation de l'économie intervient
à plusieurs niveaux dans la déstabilisation du système de
travail ; elle interdit tout d'abord, de réguler le système
économique sur une base nationale. L'Etat perd la maîtrise de
différents leviers d'actions dont il avait largement fait
usage... ». ((*)3) Dans la même optique, en s'inscrivant dans la
théorie Durkheimienne, G. Friedmann
affirme que : « la déréglementation dans
toutes ses façons amène à l'anomie... ».
((*)4)
La mondialisation, conçue comme le stade suprême
de l'impérialisme, agit à travers les organismes
internationaux : O.M.C (Organisation mondiale du commerce), B.I.T (Bureau
International du Travail) et les agences économiques
spécialisées. A cet effet, MUNKENI
l'affirme : « l'O.M.C dans les cadres des accords internationaux
sur le commerce mondial prône la déréglementation et la
dérégulation des marchés. Elles ont, d'une part, un effet
positif du fait qu'elles brisent les barrières tarifaires et non
tarifaires à l'entrée des exportations des pays africains dans
les marchés des pays développés, par contre elles exposent
les firmes et les économies des pays africains à une concurrence
extérieure...» ((*)5) ; ceci par le fait que : « la
firme multinationale est considérée comme un moyen d'exploiter
les pays sous développés à travers un processus cumulatif
de dépendance et de paupérisation à grande
échelle ». ((*)1)
En somme, l'intégration de la firme multinationale dans
les économies africaines crée les tensions diverses et
amène les pays africains en général et la RDC en
particulier à subir ses dictas sur tous le plans, car elle a comme base
et idéologie directrice, le capitalisme.
2.3 LA PRIVATISATION
La privatisation est un processus par lequel une
entreprise à caractère public ou collectif cède son
pouvoir gestionnaire à une autre et devient son bien privé.
A l'aube du troisième millénaire, il est
évident que les mondialistes prônent la gestion des entreprises
économiques du monde sous ses différents principes.
La privatisation s'opère après que l'Etat
territorial ait perdu son pouvoir réglementaire et devenu un agent
passif au service desdits mondialistes.
La privatisation ne se fait pas d'une manière
hasardeuse, mais la cible est les secteurs nationaux les plus rentables pour
appauvrir totalement les Etats africains en contrôlant l'ensemble des
productions économiques. A cet effet, elle s'opère par et en
faveur des multinationales dont la vision est de monopoliser tous les secteurs
productifs en vue de rendre les Etats africains en général et la
RDC en particulier ainsi que leurs populations dépendants ;
d'où le fameux impérialisme.
Les conséquences de la privatisation se
manifestent lorsque l'Etat perd les sources de financement et devient
dépendant de ces mêmes mondialistes qui opéreront
maintenant au travers leurs organismes de prêts dont le FMI (Fonds
Monétaire International) et la Banque Mondiale, sous les conditions
insupportables ayant des effets négatifs sur tous les domaines notamment
le secteur professionnel où la suppression de l'état providence
et le désengagement de l'Etat au respect de la
rémunération seront permanent.
2.4 LA COMPETITIVITE
La notion de libéralisme économique donne libre
cours à deux concepts économiques : la concurrence
et la compétitivité, qui opèrent avec des fortes
stratégies visant la domination et le contrôle du marché
(le monopole). Or la mondialisation par les biais des firmes multinationales
vise le contrôle des marchés mondiaux, raison pour laquelle la
compétitivité prend une place considérable parmi les
principes de base.
En effet, la concurrence est le fait de produire les
mêmes produits en laissant le libre choix aux clients sur le
marché, elle met souvent l'accent sur la qualité des produits et
le prix d'écoulement. Par contre, la compétitivité est une
capacité de résister à la concurrence autrement, elle est
le fait de beaucoup vendre et maintenir cette vente.
De ce fait, ce macro phénomène de la
mondialisation ayant comme principaux acteurs : les
multinationales et les institutions de Bretton Woods (Banque
Mondiale et les Fonds Monétaire International), opère avec
les stratégies capitalistes en leur laissant l'accès libre dans
toutes les nations ; par les facteurs de "la délocalisation" ou
soit "l'internationalisation", les multinationales transcendent les
frontières internationales et s'installent partout ailleurs dans la
conquête du marché en mettant l'accent sur les stratégies
commerciales et marketing : la qualité, le prix, le dumping, la
publicité, le don,...
L'impératif de la compétitivité couvre
les matières très importantes à l'exemple de l'abolition
des frontières et les protectionnismes
Ces deux matières conduisent à des
inégalités tant nationales qu'internationales basées sur
l'acquisition des outils technologiques productifs très avancés,
les contraintes légales et fiscales moins lourdes pour les unes dans le
but de favoriser les investissements ( surtout dans le pays du tiers monde).
Par ailleurs, plus les investisseurs multinationaux
investissent dans les pays du tiers monde en général et la RDC en
particulier, plus les tensions sociales dans le secteur de la
professionnalisation se diversifient à cause de l'incapacité des
entreprises locales à résister à la concurrence,
inégalité fiscale et douanière ; la baisse dans les
entreprises locales conduisant à la compression des effectifs sous le
concept "congé technique" ou licenciement massif et aussi
l'incapacité des entreprises locales de résister au vent de
l'innovation technologique. Tels sont les cas vécus en RDC en 2000 avec
les sociétés : Starcel, Utexafrica (Usines des Textiles
Africaines),...
En somme, les sociétés multinationales visent,
dans tous les pays où elles exercent leurs activités, de faire
disparaître toutes les petites et moyennes entreprises pour garder le
monopole du marché.
Section 3. LES ENJEUX DE LA MONDIALISATION ET SON
ATTITUDE DANS LE TIERS MONDE
3.1 LES ENJEUX DE LA
MONDIALISATION
Le
phénomène « révolutionnaire » de
la mondialisation n'épargne aucun pays, ses enjeux se
révèlent au travers ses différents principes et les
différentes actions qu'elle opère dans tous les domaines,
notamment le secteur de la professionnalisation.
En effet, les Etats africains jusque-là estiment que la
mondialisation n'est plus ni moins une idéologie, ils se flousent sur le
principe de la charte des nations unies selon lequel : « tous
les pays sont égaux ». Or, il s'agit d'une
égalité imaginaire et mascarade visant à
rapprocher les nations dans l'hégémonie, ceci se justifie par le
fait que les stratégies et principes qui dirigent le village
planétaire sont conçus par un groupe des gens
"mondialistes" et " capitalistes" qui les fait appliquer
à une masse notamment " le tiers monde " sans leur
concours dans la prise des décisions pour leur destin ; celui-ci
subit des impositions qui ne répondent pas nécessairement
à ses attentes. De ce fait, les enjeux de la mondialisation sont
idéologiques, politiques, économiques et culturels.
Face à ce dilemme et aux enjeux de la mondialisation
en cours, le secteur professionnel congolais connaît une
instabilité dépassant celle du départ à cause de
visées différentes des entreprises et des travailleurs que la loi
congolaise ne parvient plus à sauvegarder et harmoniser. Dès
lors, le tiers monde ne prendra plus part à la prise de décisions
selon ses besoins et attentes ; l'histoire du 3eme
millénaire tournera toujours en faveur des capitalistes.
3.2 LE TIERS MONDE FACE A LA MONDIALISATION
Fascinés, étranglés et
paupérisés par la misère depuis les époques, le
tiers monde garde son sentiment optimiste à l'égard de la
mondialisation, il se mobilise à y adhérer sans critique et sans
tenir compte surtout des rapports de forces qui dirigent le village
planétaire. Or, la mondialisation, comme nous l'avons signalé
ci-haut, étant idéologique, elle est comparée à un
filet jeté à la mer pour rattraper ceux qui hier ont
crié " vive l'indépendance " ceci par le fait que
partout où elle passe, laisse ses traces attrayantes dont le tiers
monde ne pourrait pas se désintéresser ; ainsi plusieurs
conçoivent la mondialisation à la fois comme une panacée,
une occasion et une chance pour leur développement.
En effet, le concept « tiers monde »
étant un qualificatif de non développement de la majorité
des pays africains, plusieurs d'entre eux cherchent des stratégies pour
se libérer de ce qualificatif et rattraper les pays
développés à l'aube de ce millénaire. A cet effet,
il est évident que, c'est sur la base d'une comparaison tout
à fait objective et rationnelle des éléments comparables
que les décideurs dans les pays en voie de développement peuvent
être en mesure de choisir des pistes ou des chemins susceptibles de
réduire les disparités entre le niveau de vie de leurs pays et
celui des pays dits développés ... cet effort de rattrapage de
l'Europe par rapport aux Etats unis depuis les années 1950/1960, se
produit aussi aujourd'hui en ce qui concerne les autres pays du tiers monde
vis-à-vis de l'Europe...
Par contre A.G. Frank affirme que :
« parler du rattrapage c'est oublier que les conditions et les formes de
dominations qui ont créé le sous développement n'ont pas
désarmé. Ils se reproduisent continuellement grâce aux
contraintes habituelles (emprise du capital étranger,
prédominance commerciale, dépendance
technologique...) ». ((*)1)
De ce fait, il sied de comprendre que le développement
a toujours été inachevé partout dans le monde, la
comparaison et le rattrapage sont les besoins réalisables par la
volonté étatique de concevoir les stratégies de
développement, propre à ses réalités internes et
ses moyens possibles tout en sachant l'idéologie à la quelle l'on
doit faire face en vue d'une bonne participation au village
planétaire.
Penser dans le sens que « le
développement de tiers monde ne sera possible qu'avec un transfert
massif des ressources des pays riches vers les pays pauvres sous forme d'aide
et d'investissement étranger »((*)2) , C'est se laisser embourber dans la
naïveté et la domination des autres, car dit-on : " la
main qui donne est celle qui domine", l'aide rend l'individu passif et non
actif, un développement harmonieux est celui qui se fait pour l'homme et
par l'homme partant de sa production physique, intellectuelle, culturelle ainsi
que ces moyens possibles.
En somme, comment le tiers monde peut- il concevoir la
mondialisation ? Certes, la mondialisation doit être conçue
comme un "appareil téléphonique portable" Importé et
tropicalisé selon les conditions climatiques du milieu pour son meilleur
fonctionnement c'est-à-dire la mondialisation bien qu'un
phénomène macro dynamique, doit s'inscrire dans la logique de
chaque pays étant donné que le niveau de vie et les
réalités sociales dépendent d'un pays à
l'autre ; elle doit être adaptée aux réalités
sociales au fur et à mesure pour un développement mondial
harmonieux.
Section 4 L'IMPACT DE LA MONDIALISATION EN
RDC
Parler de la mondialisation en RDC nous renvoie
à l'analyse de son aspect positif et négatif dans
l'ensemble de ses actions au niveau national et par rapport à
ses enjeux .
En effet, le phénomène de la
mondialisation a ses avantages et ses inconvénients au niveau tant
international que national, il revient alors à tous les pays qui
s'y embarquent de se poser certaines questions parmi lesquelles il faut noter
les suivantes : Avec quels moyens ? Avec quelles ressources ?,
c'est dans cette optique que la RDC doit pouvoir préparer les
préalables pour être un agent actif que passif dans le
village planétaire et réduire les disparités entre
son niveau de vie et celui des pays développés.
Dans le contexte de travail, le phénomène
de la mondialisation est porteur des nouveautés sur tous les
plans, notamment dans le secteur de la professionnalisation qui se
trouve devant des innovations techniques, qui appellent à la fois
le changement systématique de ce secteur par l'acquisition des
nouvelles méthodes du travail ainsi que la formation permanente
adaptée aux exigences des différentes technologies. Cette
formation professionnelle permettra les travailleurs dans le secteur
professionnel congolais, à être dynamique et utile à
tous les travaux à l'aube du 3eme millénaire, et
elle s'améliorera à son tour plus que les entreprises ou les
nouveautés technologiques exprimeront les besoins.
Au fait, les effets de la mondialisation sont
observables et sentis sur tous les plans en RDC notamment sur les
plans politique, économique, socio- culturel ...
a) Au Niveau politique
Les effets de la mondialisation à ce niveau
politique sont perceptibles à partir de ses principes
généraux sur lesquels elle s'appuie, notamment la
déréglementation que nous avons analysé dans les sections
précédentes. Selon le professeur O.
KIBANDA M. : « par la
déréglementation, l'Etat perd son pouvoir sur sa nation,
en conséquence on procède à la privatisation par les
multinationales dont la vision est le profit, contrairement au service public
qui travaille au profit du bien être de la
population... ». ((*)1)
Comme nous l'avons déjà signalé,
l'avantage de la mondialisation sur ce plan est sur sa vision de
l'interdépendance des activités humaines ; l'unification du
champ diplomatique et du champ idéologico-stratégique.
L'inconvénient en est que cette interdépendance ne se fait pas
selon les normes sociales du mutuellisme mais il s'agit de la dépendance
masquée et marquée par une domination-exploitation des pays
pauvres notamment ceux du tiers monde en général et la RDC en
particulier par les grandes puissances . L'unification diplomatique se
fait par la fragilisation des Etats activités politiques de
l'Etat-nation aux exigences de la communauté internationale ; le
choix du système politique, celui des dirigeants politiques, celui des
structures étatiques devant monopoliser n'apparaissent pas comme des
entités autonomes mais des structures au service de la politique
mondiale où règne "la loi du plus fort".
b) Au niveau économique
L'appellation première de la mondialisation est " la
mondialisation des économies", ceci se justifie par le fait que celle-ci
est l'apanage des sociétés multinationales et les institutions de
prêt dont la vision primordiale est axée sur la domination et le
profit ; et aussi par le fait que la mondialisation a comme sous-bassement
idéologique, le capitalisme dont l'économie est le fondement et
l'arme utilisée pour la domination.
La mondialisation donne accès à des ouvertures
sur le plan mondial, l'interconnexion des marchés, des échanges
et les circulations monétaires, grâce à la
régionalisation, les multinationales se sentent doter des
capacités de s'implanter partout où elles trouvent profit ;
grâce aussi à des technologies sophistiquées de
l'informatique, Internet, de communications diversifiées, le monde
commercial est enrichi. Il ressort que : « la nouvelle
vague de la mondialisation impose aux économies africaines une ouverture
à la concurrence globale porteuse d'une dynamique auto-entretenue pour
être compétitive sur les marchés internationaux de biens et
services... ».((*)1)
Revenant à la définition de la
compétitivité comme la capacité de résister
à la compétition, ceci veut dire que ceux qui peuvent persister
sont ceux qui ont les moyens, dans le cas d'espèce, les entreprises
congolaises qui n'ont pas de possibilité à faire la
compétition seront absorbées et neutralisées. Signalons
que la mondialisation sur le plan économique en RDC à des
conséquences très néfastes ; on signale
singulièrement :
· La fragilisation des entreprises locales publiques et
privées par les multinationales.
· La précarisation et la suppression des emplois
par la substitution homme-machine (innovation technologique qui vise la
surproduction) et l'absorption des entreprises locales.
· Disparition des PME pourvoyeuses d'emplois, à
cause du manque de capacité de s'innover sur le plan technologique, et
la récupération des activités informelles par les
multinationales.
· La mise sous-tutelle des économies nationales
qui conduit au recours aux crédits (le prêt) qui ont, à
leur tour, un impact sur le devenir de la nation.
En somme, la mondialisation des économies, bien
qu'apportant des nouveautés, crée des tensions diverses dans les
économies nationales ainsi que dans la vie professionnelle.
c) Au niveau socio-culturel
La culture étant un mode de vie d'un peuple, sa
modification est tributaire de stratégies diverses. Si pendant la
colonisation, l' acculturation s'est faite grâce à la formation
scolaire, la religion, ... l'époque actuelle n'échappe à
cette vielle idéologie ; elle se fait grâce à
l'effectivité d'un progrès de la techno-science :
matériaux de communication, de télécommunication, de
transport, ... conduisant à la compression d'espace et du temps en un
village planétaire ; dès lors, les comportements des congolais
s'uniformisent au niveau mondial, l'identité culturelle nationale perd
sa valeur d'être au profit mondial.
Le professeur P. MUTUNDA M.
en abordant l'aspect négatif de la mondialisation met l'accent
sur : « le danger d'imposition d'une pensée unique
(et inique) à l'échelle mondiale, l'accréditation de
l'impérialisme et de l'hégémonie des grands Etats
occidentaux au détriment de la majorité silencieuse, impuissante
et peu compétitive du tiers monde ; la menace des identités
nationales et des responsabilités jusqu'ici assumées par les
Etats nations, le développement des facteurs d'exclusion pour les
sociétés mal adaptées, peu résistantes et peu
compétitives ; enfin, l'entraînement du tiers monde sur la
voie des sociétés certes matériellement
équipées et développées mais spirituellement
agonisantes et exsangues...((*)1)
Bref, le tiers monde en général et la RDC en
particulier doivent protéger leurs valeurs culturelles de manière
à les valoriser dans ce village planétaire que de subir et
s'inscrire dans la procuration ; ils doivent utiliser leur intelligence
pour sauvegarder leur identité.
Dans la même optique P. MUTUNDA M.
interpelle l'Afrique pour que cette dernière prenne des
précautions possibles : « la mondialisation est un
processus imparable et irréversible pour l'Afrique, mais elle n'est pas
une fatalité aveugle, elle est le fait des hommes qui
infléchissent et la guident consciemment et laborieusement. Elle peut
donc être une chance si nous la maîtrisons, l'assumons et la
guidons judicieusement. Elle doit donc, loin de toute crainte
irréfléchie et de toute exaltation sans discernement, être
maîtrisée ; endogeneisée,... ». ((*)1)
Cet appel à la conscience et la vigilance des africains
est une mise en garde contre tous les enjeux du développement tant
recherché pour que celui-ci soit rationnel et harmonieux à l'aube
de ce 3eme millénaire.
CHAPITRE IV. LE SECTEUR PROFESSIONNEL CONGOLAIS
FACE A LA MONDIALISATION
Dans les chapitres précédant, nous avions mis
l'accent sur la formation professionnelle dans le secteur professionnel
congolais en rapport avec la mondialisation, le présent se rapporte
à la redynamisation de l'INPP comme structure étatique de la
formation par rapport aux nouveautés de la mondialisation.
En effet, il est évident que le secteur professionnel
est entrain de subir progressivement de changements, sous plusieurs formes et
cela partant de la philosophie dynamiste à laquelle obéit le
monde entier en général et la RDC en particulier. Le
développement est la principale question que se pose toutes les nations
notamment les pays d'Afrique sub-saharienne étranglés et
enfoncés dans la paupérisation grandissante par les grandes
puissances qui sont connus comme détenteurs des moyens de production.
Les capitalistes qui, hier se sont accaparés de l'Afrique, l'ont
morcelé, dominé et exploité, reviennent aujourd'hui sur la
scène économique mondiale avec une macro idéologie, celle
de "la mondialisation", s'imposant dans toutes les
nations sans tenir compte de leur niveau de vie, ni de leurs
réalités sociales, mais tout en les obligeant à se
conformer à ses principes pour pouvoir se développer.
Etant porteuse des nouveautés sur la sphère
mondiale, en Afrique en général et en RDC en particulier, la
mondialisation suscite des tensions sociales diverses dans tous les domaines
que nous considérons comme les besoins dans le secteur professionnel
cherchant la satisfaction, car parler de développement veut
dire que l'amélioration est toujours possible, le secteur
professionnel doit prendre position face à tous les enjeux
économico-politico-culturels de la mondialisation afin de se maintenir
dans ce village planétaire.
Section 1. LES ENTREPRISES CONGOLAISES FACE A LA
MONDIALISATION
La vision primordiale de la mondialisation est basée
sur le secteur économique, ceci peut s'expliquer par ces deux
raisons :
1) La mondialisation est une idéologie
macro-révolutionnaire qui anime les multinationales et les capitalistes
qui avaient régné timidement au 19e siècle et
gêné par les indépendances brutales africaines. Les
multinationales recherchent à reconquérir les marchés
mondiaux ;
2) Le capitalisme n'ayant pas abandonné sa
politique de domination et de l'exploitation de l'homme, ainsi que
l'aliénation des travailleurs par la plus-value, lutte actuellement pour
la disparition de l'homme de son environnement productif en le substituant par
les machines. Le capitalisme se fonde, selon K. Marx, sur
l'économie qui est sa base et domine ou soit contrôle le pouvoir
(la politique), c'est la théorie marxiste de l'infrastructure qui
prime (domine) sur la superstructure.
De ce fait, la mondialisation privilégie
l'économie pour gérer et dominer toute l'humanité, sachant
que l'Afrique est dépourvue des moyens de production pour le
développement et vit de l'économie qui est extravertie. Toutes
les études menées vise à investir le secteur
économique, raison pour laquelle les multinationales se rependent au
travers l'Afrique en s'imposant grâce à leurs organismes qui leur
garantissent le progrès ; ainsi ; elle dominent, absorbent et
font disparaître les entreprises qui ne sont pas compétitives.
Comme nous l'avons déjà signalé dans le
chapitre précédant, point n'est besoin de revenir sur les effets
de la mondialisation dans les entreprises, car, les nouvelles méthodes
et techniques du travail industriel qu'apporte la mondialisation,
amènent les entreprises à s'y conformer pour être
compétitive, raison pour laquelle, le secteur professionnel congolais
connaît des tensions sociales diverses dues notamment à la
recherche des moyens pour résister à la concurrence
(compétitivité) qui, à son tour, a des
conséquences sur les ressources humaines qui sont victimes des
licenciements massifs ou contraintes de subir la formation relative à
la nouvelle philosophie qui, le cas échéant peut aboutir
à la conversion professionnelle.
Cette logique de la dynamique des entreprises n'est pas
seulement l'affaire du secteur industriel mais concerne aussi tous les secteurs
notamment le secteur secondaire et tertiaire car, la mondialisation
n'épargne aucun secteur.
La mondialisation étant une révolution
capitaliste, c'est-à-dire celle menée par le détenteur des
moyens de production, a une politique de blocus économique (la
centralisation de tous ce qui est du domaine économique) en vue de faire
agenouiller les populations africaines dans leur ensemble ainsi que leurs
Etats. A cet effet, nous nous demandons qui survivra ? Sinon ceux qui sont
capables d'apporter quelques choses de nouveauté notamment la
connaissance.
Les entreprises congolaises sont devant le dilemme de la
compétitivité (un processus qui demande des stratégies
appropriées et des études diverses), l'on doit connaître
par où commencer ? Et avec quels moyens ? la question la plus
importante est de savoir comment le secteur public peut-il devenir
compétitif ? Selon LUTUTALA M. : « pour
être compétitif sur le marché international, il faudrait
développer les secteurs dans lesquels l'on dispose d'un avantage
comparatif. »((*)1) Telle est la grande stratégie que doit
adopter les entreprises congolaises à l'aube de ce 3eme
millénaire dominée par la mondialisation pour avoir des pistes et
des secteurs à investir afin d'être
compétitives. « Nous devons avoir à l'esprit que
la mondialisation est chargée des menaces pour notre
société et pour les activités politiques,
économiques et sociales. Elle sera redoutable et accentuera notre
marginalisation si nous ne réagissons pas rapidement adéquatement
et avec détermination, contrairement nous pouvons l'apprivoiser et en
faire une alliée et tirer avantages ».((*)1) Ce qui revient à
dire que la mondialisation comme fut la colonisation peut être
relativisée à ses propres réalités si la conscience
et la volonté sont concentrées sur ses capacités ;
elle n'est pas un phénomène immuable, elle peut subir des
modifications voire disparaître comme tout phénomène.
Section 2. LA POSITION DE
L'INPP ENVERS LES ENTREPRISES CONGOLAISES
Il convient d'abord de comprendre que l'INPP, comme
entreprise publique et la mondialisation comme phénomène global,
ont chacun des stratégies liées aux objectifs qu'ils poursuivent,
les deux ont une part des responsabilités sur l'évolution des
entreprises congolaises. De ce fait, la mondialisation étant une
idéologie soutenue et entretenue par les grandes puissances, apporte
certes des nouveautés qui poussent l'INPP à changer des
stratégies et méthodes de formation professionnelle au niveau
national. Cela permettait à l'ensemble de la population congolaise
à se conformer aux exigences de la mondialisation afin d'y trouver une
place, telle est la corrélation qui existe entre l'INPP et la
mondialisation.
En effet, la formation professionnelle que doit apporter
l'INPP, devrait s'inscrire dans les principes de "l'adaptation" et "la
rationalité" pour créer l'équilibre dans le processus de
développement auquel la RDC a souscrit.
L'adaptation est le fait pour
l'entreprise de formation professionnelle, comme l'INPP, de se conformer aux
exigences et à la philosophie de la mondialisation, tout en tenant
compte des évidences que connaissent les entreprises locales et les
travailleurs. La rationalité serait alors le
principe qui permettrait à l'INPP d'évaluer l'importance et la
raison d'être (nécessité) de telle ou telle formation
qu'exige la mondialisation pour que les masses laborieuses ne subissent pas les
effets pervers de la mondialisation.
Certes, l'INPP a un champ d'exploitation à la fois
très vaste et important pour toutes les générations bien
qu'il soit dépourvu des capacités compétitives et des
moyens adéquats pour la bonne formation. Et pourtant, dans presque tous
les pays, la formation professionnelle est nécessairement la
préoccupation de l'Etat qui est sensé y investir en vue de rendre
les travailleurs utiles dans l'exercice des fonctions professionnelles
spécialisées ou bureaucratiques. Et c'est grâce à la
législation du travail que l'Etat, protège et suscite le
désir de la formation chez les acteurs du travail (l'employeur et le
travailleur), tout en se situant dans le processus de l'évolution
technologique et idéologique en vue de persister à toute
époque. A titre d'exemple, dans l'Europe de l'Est, le Japon... ,
l'Etat se limite à donner des instructions générales
et technologiques de base, l'entrepreneur et son entreprise, complète
l'Etat par des formations de longues et courtes durées axées
notamment sur la profession.
Le plus grand devoir de l'INPP c'est de disposer de
spécialistes et assurer la formation dans tous les domaines de la
professionnalisation industrielle et bureaucratique répondant ou
adaptable à l'idéologie de chaque époque pour que les
patients et les contribuables puissent y trouver d'importance et y recourir
à tout moment.
Il est évident, que « la mondialisation
offre de nombreuses opportunités de prospérité aux
communautés et aux individus si ces derniers sont compétitives
sur la scène internationale. Cependant il est implacable pour ceux qui
n'ont rien à offrir ...vu sous cet angle la mondialisation est et sera
davantage un facteur de marginalisation et d'amplification du fossé
entre les riches et les pauvres, les pays développés et sous
développés ».((*)1) Cette compétitivité
répétitive suppose un « avoir » qualitatif
qui est, soit en terme des matérielles si on est dans le secteur
productif, ou soit en terme des connaissances que l'on peut apporter en
conséquence des effets de la mondialisation. En effet, dans le cas de
l'INPP, cette connaissance doit s'impliquer dans la formation pour donner un
engouement préféré et pour participer au
développement national. « La formation n'est
cependant pas une panacée mais un moyen privilégié entre
tous pour le changement, le progrès et pour sortir de la
crise ».((*)2)
Elle n'est qu'un aspect devant équilibrer le secteur de la
professionnalisation face au développement mondial basé sur
l'innovation technologique et des nouvelles méthodes de travail.
Au fait, pour une mondialisation qui prône à la
fois l'interdépendance et la compétitivité, il faut
s'attendre à la situation hégémonique sans contestation,
car l'interdépendance suppose un apport réciproque de
tous les pays qui sont dans la mondialisation ou qu'elle s'impose, par contre
la compétitivité met l'accent sur la capacité
pour la nation et les entreprises de résister à la concurrence,
alors pour une nation qui n'a rien à apporter et qui n'a pas des moyens
de faire la compétition, son sort est inévitablement la
domination et l'exploitation. C'est la raison pour laquelle, l'Etat congolais
doit se rendre compte de tous ces aspects et disposer des entreprises à
résister à tout vent de l'époque, en outre, l'INPP doit
être capable de former et de se faire former pour jouer un rôle
positif à l'ère de la mondialisation, il doit s'adapter aux
exigences de coordination, de souplesse et rapidité d'intervention
qu'impose la croissance rapide de l'économie et l'industrie mondiale,
tout en gardant son équilibre interne inhérent aux
réalités sociales, et tout en intériorisant que le
développement est un processus qui doit être atteint grâce
à la fusion multiple des stratégies étatiques.
Par conséquent, la professionnalisation du travail
doit nécessairement suivre la logique de la mondialisation pour ne pas
être marginalisée par rapport à l'évolution
mondiale, mais, elle doit aussi tenir compte des moyens dont elle dispose (ou
que dispose la RDC) pour son développement.
Section 3. POUR LA
REDYNAMISATION DE L'INPP
Conçue comme une jungle où les participants
sont sous les contraintes de la conformité à l'idéologie
qui y prédomine, la mondialisation est le facteur transformateur qui
appelle les entreprises mondiales et particulièrement celles de
l'Afrique à l'équation de la redynamisation compte tenu de la
nouvelle méthodologie du travail axée sur l'innovation
technologique.
En effet, déchirée par la misère et la
crise multiforme, la RDC est parmi les pays de l'Afrique subsaharienne en
quête du développement ; son économie traverse une
crise très aiguë depuis 1980 (avant même le
déclenchement du processus démocratique)
caractérisée par une régression très
accentuée, un déséquilibre sur tous les plans ainsi que la
dépréciation monétaire nationale face aux devises
internationales. Nonobstant son niveau économique très bas, la
RDC est aussi sous la contrainte d'adhérer à cette jungle
planétaire pour qu'elle ne soit pas marginalisée. Cette
adhésion ne doit pas viser seulement le secteur de la
professionnalisation secoué par les effets des nouveautés de la
mondialisation ; mais elle doit viser aussi les secteurs où elle
dispose d'un avantage comparatif, car « la sélection et le
choix des priorités peuvent permettre aux pouvoirs publics de prendre
d'importantes décisions dans la manière d'affecter et d'orienter
les investissements à l'industrialisation »((*)1) ; raison pour
laquelle l'INPP comme entreprise publique de formation professionnelle vise
à alléger les difficultés éprouvées par les
travailleurs face aux nouveautés de la mondialisation, en vue de
permettre l'équilibre dans le secteur professionnel congolais et
répondre positivement aux exigences millénaristes.
La redynamisation des entreprises en général
est une notion qui exige la mise en place des mécanismes et
stratégies multiples au niveau tant interne qu'externe à
l'entreprise cible, sachant que chacune a ses réalités propres.
Comme il s'agit d'une redynamisation basée sur les nouveautés
technologiques, disposer d'une connaissance parfaite à l'INPP dans tous
les secteurs est une condition sine qua non, car il s'agit autrement dit d'une
relation entre maître et disciples pour laquelle le premier doit
connaître plus pour instruire ceux-ci.
Par ailleurs, étant dans un état de
délabrement depuis les pillages de 1991 et 1992, l'INPP est
dépourvu d'un centre de formation adéquate par manque des
matériels viables pour la formation, ainsi que les conditions de travail
acceptables. Or, la redynamisation n'est possible que si l'on part de la
volonté de revoir et identifier les différentes causes (facteurs)
à la base du délabrement (diagnostic) pour que l'une comme
l'autre subissent des corrections éventuelles et trouvent les solutions
possibles, il faut viser les difficultés que connaît l'INPP.
Au fait, c'est par recours à la planification que dans
la plupart des cas, le développement des pays occidentaux et celui que
prétend ceux du tiers monde se diffère, notamment, tel qu'il
s'opère à cette époque de la mondialisation, il n'est
pas le résultat de la préparation du tiers monde mais d'un
groupement d'institutions internationales et des grandes puissances à la
conquête de l'impérialisme ; le tiers monde ainsi que
d'autres pays du monde qui sont en retard d'industrialisation, sont contraints
à adhérer dans ce mouvement de
"développement" mondial, ce qui n'est pas du tout facile, car la
planification permet aux autorités à affecter correctement les
ressources.
En effet, "le développement" qui intervient au niveau
mondial est certes basé sur le profit, car les multinationales qui sont
devant la charrue économique de la mondialisation n'ont jamais
changé le principe de la maximisation de profit par la minimisation des
coûts, raison pour laquelle l'innovation technologique qui est à
la mode vise la substitution homme-machine, d'où la diminution
croissante de la main d'oeuvre salariale dans les entreprises. Nous inscrivant
au principe du développement harmonieux et planifié, il se fait
pour l'homme et par l'homme, avons-nous dit, contrairement en la manière
de la mondialisation, ledit développement est loin d'apporter le
changement harmonieux.
Le préalable pour toute redynamisation des entreprises
et voire celle de l'INPP est de restituer l'homme au centre du
développement pour son bien être social, sinon la formation
fournie n'aura pas un engouement dans la société. A cet effet, il
est toujours impérieux pour l'INPP d'avoir la connaissance et
d'être informé sur l'évolution technologique au niveau
mondial, l'évolution économique, la formation fonctionnelle, en
vue d'appliquer certainement sa politique de formation et savoir orienter les
travailleurs ; comme soulignent G. Friedmann
et P. Naville : « la
médiocre qualification des travailleurs demeure dans les régions
où s'amorce l'industrialisation, un fait général et pose
des problèmes complexes aux responsables de tout plan de
développement... d'ailleurs, la formation professionnelle est souvent
peu organisée, insuffisante en quantité ou mal orientée en
fonction des besoins réels des industries qui se
créent... ».((*)1) Bien que la formation intervient dans
plusieurs de cas quand il y a déficit dans l'exercice du travail, tout
doit se faire dans la planification et non dans la précipitation ;
la planification serait une étude ordonnée et systématique
de l'application des stratégies de la formation inhérent au
développement en cours et selon les exigences de l'environnement
social.
« le développement n'est donc pas
exclusivement une croissance économique, une augmentation des richesses,
un meilleur équilibre entre la production et consommation, une
transformation des échanges ; il est avant tout, transformations
des structures sociales, ethniques et régionales, transformations des
hommes, de leurs mentalités, et de leurs attitudes »((*)1). A cet effet, la
redynamisation n'est cependant pas l'affaire de l'INPP seul, mais demande la
participation de l'Etat, des entreprises et des travailleurs.
De ce fait, nous mettons l'accent sur le plan interne, externe
ainsi que diplomatique afin d'assurer un bon équilibre à la
redynamisation de l'INPP :
3.1 AU PLAN
INTERNE
L'idéologie de la mondialisation est une contrainte
pour tous les pays du tiers monde notamment la RDC laquelle contrainte est
celle de subir les effets de la mondialisation si elle ne se crée pas de
garde fou ; certes l'INPP attend de la mondialisation des nouvelles
méthodes et techniques de la formation professionnelle et de l'exercice
du travail technique et bureaucratique pour une bonne adaptation par rapport
à l'évolution mondiale. Ces nouvelles méthodes et
techniques sont des connaissances nouvelles et stratégies du travail
basées sur l'évolution scientifique en général et
technologique en particulier.
En effet, la redynamisation du point de vue interne de l'INPP
est tributaire de la volonté et la capacité des mandataires
congolais placés à la tête dudit institut. A ce sujet
A. BATAMBA dénonce deux éléments majeurs
qui empêchent le progrès dans le secteur public :
« 1°) les injonctions des instances politiques
qui consistent en des instructions données par les autorités de
tutelle aux mandataires publics, obligeant ces derniers à agir souvent
contre les intérêts des entreprises ; de ce fait ils sont
obligés de répondre à leurs "attentes" ;
2°) les choix non judicieux dans le recrutement des
mandataires dont certains ne justifient pas de compétence
éprouvée en matière de gestion, ni ne jouissent de bonne
moralité ». ((*)2)
Cette façon d'agir affiche l'irresponsabilité de
l'Etat dans la gestion et le contrôle de la res publica, ce qui explique
le laisser- aller dans le secteur public notamment l'INPP quelque soit sa
valeur dans la société.
De ce fait, les efforts de l'INPP sont certes de rendre un bon
service à la nation congolaise selon les missions lui assignées.
INPP est conscient que son action doit s'inscrire dans l'option
fondamentale du développement du pays, définie comme un cadre des
grandes mutations économiques, politiques, technologiques, empreint des
effets de l'environnement national et de la globalisation.
Bien que l'INPP ait pris conscience, le problème de la
gestion et le déficit, tant matériel et financier semble
être des obstacles considérables pour atteindre ses objectifs.
Dans cette optique, la redynamisation au niveau interne de
l'INPP doit procéder par la levée des obstacles et les
différentes contraintes à son développement ce qui est une
condition indispensable qui permettrait le renforcement des points positifs
susceptibles de mettre l'entreprise à l'abri de la marginalisation, et
créer d'autres stratégies relatives aux exigences de la
philosophie millénariste.
A cet effet, l'identification des déficits internes de
l'administration et le fonctionnement technique de l'INPP se résume en
ceci :
1°) Au niveau de
l'organisation
· Il y a problème dans la planification des
activités de formation relative aux attentes des entreprises et les
travailleurs, ainsi qu'aux exigences même de la mondialisation
c'est-à-dire que l'INPP ne dispose pas des formateurs dans tous les
domaines exigés par la mondialisation notamment l'Internet, maintenance
des réseaux satellitaires et téléphoniques...
· Il se remarque un déficit budgétaire du
fonctionnement de l'INPP tant au niveau administratif que technique.
· La gestion de la comptabilité pour créer
un équilibre entre les recettes et les dépenses demeure un
problème chez les mandataires de l'Etat.
2°) Au niveau technique
a) Ressources
matérielles :
Ici se remarque la vétusté d'équipement
caractérisée par l'absence d'une politique permanente de
l'amortissement et le renouvellement des engins ; la carence des outils de
production et de formation adéquates est la coutume pour l'INPP,
l'innovation technologique reste encore une utopie.
b) Ressources humaines :
· les formateurs connaissent des problèmes de mise
à jour par des recyclages, faute de volonté des dirigeants et les
moyens financiers, cependant ils ne s'accrochent qu'à leurs anciennes
connaissances et pourtant le néologisme des sciences techniques
naît progressivement sans frein.
· Il y a problème de planification en
matière d'emploi et de mise à la retraite du personnel, ce qui
gonfle inutilement les effectifs du personnel de l'entreprise et augmente les
charges.
c) Ressources
financières :
L'INPP est dépourvu des moyens financiers
pouvant garantir son épanouissement, son état déficitaire
qui est dû d'une part, à l'improductivité qui frappe
plusieurs entreprises à l'aube du 3eme
millénaire ; d'autre part, la mauvaise gestion des mandataires qui
se servent eux-mêmes et leurs chefs politiques au détriment de la
vie de plusieurs.
3.2 AU PLAN EXTERNE
Le problème de la redynamisation de l'INPP pour une
bonne formation dans le secteur professionnel congolais, est aussi, en grande
partie une affaire de l'autorité congolaise (l'Etat) qui doit lui
assurer un environnement sain et planifié pour l'intérêt de
toute la population active, sachant que la nouvelle idéologie de la
mondialisation impose le changement sur tous les plans, d'où une
nécessité de se préparer en conséquence.
En effet, comme l'affirme OMOMBO :
« la clé du développement socio-économique de
la nation reste encore les unités économiques qui composent le
portefeuille de l'Etat et dont les implications sur l'ensemble des
opérateurs économiques du pays en amont et en aval, sont
indéniables ».((*)1) L'INPP est l'une des entreprises qui
composent le portefeuille de l'Etat et qui est sous les contraintes de subir
une redynamisation globale au même titre que les autres. Le regard de
l'Etat congolais n'est beaucoup plus orienté que sur les entreprises
qui contribuent au gonflement de son budget telles que : OFIDA, DGI,
SNEL, DGRAD,..., Quant à celles qui s'occupent de l'état
providence (social), sont de plus en plus négligées ; or,
« le portefeuille de l'Etat peut servir à la fois d'un
instrument de la panification économique, d'un facteur
d'intégration économique et facteur de résorption de
goulots d'étranglement ». ((*)2)
A cet effet l'Etat congolais, par le biais de son portefeuille
ainsi que le ministère qui assure la tutelle de l'INPP, doivent fournir
les efforts de manière à redonner l'engouement à cette
structure de formation professionnelle considérant son importance
à toutes les époques afin qu'elle s'adapte à toute
évolution tant scientifique.
Cette logique ne devrait plus jouer pour l'INPP, mais pour
toutes les entreprises publiques et privées oeuvrant sur le sol
congolais face à tout vent de développement, sachant que
la mondialisation et les multinationales, visent à
l'hégémonie des pays pauvres et alourdissent leur crise,
misère et chômage.
Par ailleurs, étant donné que les
contre-performances des entreprises publiques sont perceptibles à
travers l'évolution de leur indicateur de la gestion se traduisant de
manière inéluctable, les faiblesses de leurs rendements
économiques et financiers, la RDC doit mener une guerre
stratégique au profit de ses intérêts, tout en veillant
sur le principe de la praxis (l'union du verbe à l'action ) c'est-
à - dire plus elle conçoit les stratégies, plus on
les applique plus la situation change.
Du point de vue externe, la charge de la redynamisation
incombe à l'Etat qui doit identifier les problèmes qui
empêchent le progrès de l'INPP lesquels se manifestent
par :
§ L'improductivité et les déficits dont
sont victimes les différentes entreprises depuis plus d'une
décennie suite à l'instabilité politique
caractérisée par plusieurs hostilités ayant conduit
la RDC dans une paupérisation et une crise sans fin jusqu'à
ce jour, d'où les contre-performances remarquables dans
tous les secteurs.
§ L'incapacité de l'Etat à appliquer avec
rigueur la législation du travail en vue de lutter contre les
anti-valeurs dans le secteur de la professionnalisation congolais qui se
manifestent en : minimisation de la rémunération des
travailleurs, recrutement illicite des agents, licenciement massif
illicite,...
§ L'incapacité de la tutelle à assurer une
assistance logistique à l'INPP est de lui permettre à
répondre positivement aux difficultés de la qualification
professionnelle éprouvées à cette époque de la
mondialisation.
§ La nomination et le limogeage des mandataires aux
profits des tendances politiques, tribales ou ethniques pour les
intérêts de tiers.
3.3 AU PLAN DIPLOMATIQUE
Certes, il est aujourd'hui établi par les grandes
puissances que les pays en développement ne peuvent intégrer de
façon profitable, le processus de la mondialisation et le
développement qu'en se regroupant dans les ensembles régionaux
s'occupant des différents domaines économiques et du travail
humain : B.I.T (Bureau International du Travail), O.I.T (Organisation
International du Travail), O.M.C (Organisation Mondiale du Commerce), pour
négocier les accords sur ces dits domaines. A côté des ces
organismes s'ajoutent les représentants du travail et prévoyance
sociale, affaires étrangères, les organisations professionnelles
comme la FEC (Fédération des Entreprises du Congo), les
syndicats,... en vue d'uniformiser les conditions du travail et de la
production au profit de l'idéologie de la mondialisation, mais tout en
oubliant que les réalités sociales et les conditions de vie se
diffèrent d'une nation à l'autre.
A cet effet, il est indispensable pour la RDC de consolider
ses relations avec d'autres pays pouvant lui apporter une connaissance et une
assistance possible pour sa réussite à l'aube du 3eme
millénaire. Tout en gardant le monopole du cadre
stratégique propre à ses réalités, car étant
dans une situation catastrophique sur le plan des infrastructures de la
production par rapport à l'idéologie de la mondialisation, la
coopération s'avère indispensable avec les pays nantis dans
l'unique but de devenir partenaire dans le village planétaire et
être près pour le rendez-vous du « donner et du
recevoir ».
Dans le souci de la redynamisation de l'INPP, la politique
appliquée par plusieurs pays développés aujourd'hui
notamment le Japon, la Chine, et dans certains pays de l'Europe, pourrait nous
servir d'exemple. Ces pays déploient leurs efforts et moyens possibles
à l'achat des connaissances en faisant recours aux grands savants et
spécialistes des USA, de l'Europe pour leur apprendre, soit envoient les
gens apprendre à l'étranger dans le domaine bien précis,
déterminé et revenir appliquer celles-ci dans leurs pays
respectifs en les adaptant à leurs réalités ; c'est
ce qui fait que ces pays soient aujourd'hui parmi les plus actifs de la
mondialisation.
De ce fait, la RDC doit investir dans la recherche des
connaissances ailleurs surtout dans le domaine, technique pour diminuer les
déficits de la qualification professionnelle, remarquable dans les
différentes entreprises et de redonner de l'engouement à cette
institution de la formation "INPP".
CONCLUSION
« Tout doit changer, tout va changer »
cette expression stigmatise le principe général du dynamisme
multi sectoriel auquel est condamné l'humanité.
La mondialisation et tout ce qu'elle apporte des
nouveautés, s'inscrivent certes dans cette logique, elles sont les
fruits des efforts conjugués des grandes puissances, des multinationales
et des capitalistes en vue d'assujettir le monde.
Pour ce faire, L'INPP s'inscrit et doit toujours s'inscrire
à l'idéologie du changement de toutes les époques ;
plus qu'il reçoit les innovations, plus les stratégies de la
formation s'améliorent, plus le changement et le progrès sont
équilibrés.
Au terme de notre étude qui a porté
sur " Institut National de Préparation
Professionnelle, la mondialisation et travail humain", notre
objectif était certes celui d'étudier les différents
problèmes qui se posent dans le domaine de la professionnalisation
dénigrant de plus en plus le travail humain par la substitution homme -
machine à l'aube de ce 3eme millénaire de la
mondialisation suite au progrès redoutable de la technologie et les
sciences techniques, en analysant la position de L'INPP une entreprise de la
formation professionnelle face aux enjeux de ladite mondialisation.
La démarche scientifique à laquelle nous avons
fait recours pour saisir cette réalité est la méthode
dialectique qui nous à permis, grâce à ces
différentes lois, de comprendre les contradictions, les conflits, ainsi
que les tensions sociales engendrées par la mondialisation qui est un
macro phénomène s'imposant sur l'humanité toute
entière et dans tous les domaines, en se basant sur les principes visant
l'hégémonie et l'exploitation des pays du tiers monde en
général et de la RDC en particulier, par le biais des grandes
puissances, les multinationales et les institutions des prêts. A
côté de cette démarche dialectique, nous avons
utilisé les techniques de recherche que voici : l'observation
directe, l'interview libre et la technique documentaire pour la récolte
et l'analyse des données nécessaires.
A l'issue de nos enquêtes et nos analyses, nos
hypothèses ont été vérifiées.
En effet, le secteur professionnel congolais connaît des
difficultés très énormes dues à la fois à la
crise multiforme que traverse la RDC depuis plus d'une décennie et qui
fragilise toutes les infrastructures de production et du travail, ainsi
qu'à un laisser-aller encouragé par le non respect de la
législation du travail précisément, et enfin au manque
d'un cadre stratégique solide se circonscrivant au processus dynamique
de l'humanité.
Par ailleurs, l'Institut National de Préparation
Professionnelle " INPP " ne se retrouve pas dans ses efforts fournis
en matière de la formation professionnelle d'une part, par le fait que
ses missions sont l'objet de l'immobilisme au moment où
l'humanité et la science évoluent sans frein, l'Etat congolais
n'a pas mis à sa disposition les conditions et les moyens
adéquats pour se préparer à contourner les enjeux de la
mondialisation dans le secteur de la professionnalisation, et d'autre part, par
le fait que les entreprises congolaises en pleine innovation utilisent les
procédures illicites de la compression des effectifs en leur faveur sans
songer recourir à la formation, la reconversion professionnelle, ...
Comme le prévoit le code du travail congolais.
A cet effet, les nouvelles méthodes et techniques du
travail que la mondialisation apporte dans le domaine de professionnalisation
au Congo dans le secteur technique et bureaucratique ne lui serviront à
rien si l'Etat ne s'y implique pour un soutien positif renforcé par les
instruments juridiques adéquats.
Le travail humain subit les conséquences
néfastes qui paupérisent la vie sociale de plusieurs personnes
à cause de l'inertie des autorités congolaises en cette
matière, ce qui entraîne la prolifération du marasme du
chômage en RDC et décourage plusieurs travailleurs à
recouvrir à la formation professionnelle qui s'avère de plus en
plus moins importante.
De ce fait, la mondialisation avec les nouveautés
qu'elle apporte sur tous les plans, se présente comme une jungle
planétaire dominée par l'idéologie capitaliste. Elle
fragilise les Etats et les soumet à son service. Elle s'appuie sur les
organismes internationaux qui sont érigés et
contrôlés par les grandes puissances en faveur de la
multinationalisation et la régionalisation (déploiement des
sociétés multinationales partout ailleurs) en vue de
conquérir les marchés mondiaux et assujettir les Etats
africains.
En effet, le développement que visent les pays
africains en général et la RDC en particulier et auquel l'on
pense atteindre au travers la mondialisation reste bel et bien une utopie comme
dans les millénaires passés de la colonisation, de la
néo-colonisation, de la coopération Nord-sud, ... car, tout est
centré sur le profit. Pour sortir de la domination
étrangère au cours de ce millénaire de la mondialisation,
le préalable c'est l'auto-gérance, le développement des
mécanismes de protection de ses ressources ou potentialités
ainsi que la res-publica dans tous les domaines possibles.
Dès lors, point n'est besoin de souligner que la
mondialisation comme le fut la colonisation, peut être apprivoisée
et rendue alliée et partenaire du développement du tiers monde en
général et la RDC en particulier, en partant de la philosophie au
« tout change ». Ce changement n'est possible que si les
congolais investissent dans les secteurs qu'ils trouvent importants et
présentent des avantages par rapport aux exigences de la
mondialisation.
De ce qui précède, nos suggestions, après
les différentes analyses dans le secteur de la professionnalisation
congolais à l'ère de la mondialisation, appèlent l'Etat
congolais, les entreprises locales ainsi que toute la population active
(travailleurs et non) à conjuguer leurs efforts et à ne pas subir
les effets de la mondialisation en érigeant en partenaire.
Ainsi, nous demandons :
Ø A l'Etat congolais
§ d'assumer ses responsabilités dans
l'applicabilité de la législation du travail en vue de
sauvegarder le secteur de la professionnalisation du Congo de toute manoeuvre
du millénaire de la mondialisation par les entreprises ;
§ d'assurer une assistance technique et logistique
régulière à l'INPP et veiller à la nomination des
responsables en privilégiant les critères de compétence,
de moralité, tout en évitant le clientélisme et le trafic
d'influence ;
§ d'aménager les relations entre INPP et ONEM
(Office National pour Emploi) ainsi que les contribuables de cet outil de la
formation en vue de le rendre utile à l'aube de ce
millénaire ;
§ de mettre fin aux embauches périodiques
(recrutement mensuel des ouvriers (journaliers), licenciement massif illicite
et faire de sorte que la formation professionnelle soit la préoccupation
majeure dans toutes les entreprises ;
§ de doter INPP des moyens tant matériels que
financiers en vue d'une formation adéquate multi sectorielle relative
aux exigences de millénaire ;
§ de créer un cadre stratégique
composé des sociologues, psychologues, économistes et les autres
pour une conception d'une politique de la formation inhérente aux
réalités internes de l'INPP et de la RDC face à
l'avancée de la mondialisation.
Ø Aux autorités de l'INPP
§ de travailler pour l'intérêt de la
population en ce qui concerne la gestion de la res publica, le recrutement du
personnel et l'exercice du travail technique, bureaucratique ainsi que la
formation professionnelle ;
§ de manifester leur savoir, leur savoir faire et leur
savoir être en menant des études permanentes selon les exigences
millénaristes en vue de perpétuer la vie de l'INPP, des
formateurs, des travailleurs et protéger le secteur professionnel
congolais des impasses prévisibles du 3e0me millénaire
telles que liées aux innovations technologiques et connaissances
diversifiées ;
Ø Aux entreprises locales
§ de recourir et d'entretenir l'outil de la formation
professionnelle et le perfectionnement des agents en cherchant des moyens
nécessaires pour la formation de qualité et la reconversion
professionnelle relativement à l'idéologie de la
mondialisation ;
§ de fournir des suggestions ou propositions selon les
besoins ressentis et les difficultés rencontrées par les
travailleurs dans l'exercice de leur fonctions en matière technique et
bureaucratique en vue de stimuler les formateurs à conquérir des
nouvelles connaissances et être à la page de l'évolution
mondiale ;
Ø A la population
congolaise
§ de faire de la formation professionnelle une devise
pour toutes les époques en vue d'une acquisition permanente des
connaissances et se rendre utile à cette époque de la
mondialisation ;
§ de recourir toujours à l'INPP qui est un outil
de la formation permanente, en vue de perpétuer son existence et
restituer son engouement, car ce recours permanent l'amènera certes
à l'amélioration des conditions d'enseignement et de la
formation.
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