WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse de l'effet des crédits octroyés par les institutions des microfinances au dévéloppement socio-économique de ses membres

( Télécharger le fichier original )
par Désiré Ngirumpatse
Université Laique Adventiste de Kigali - Licence 2008
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    UNIVERSITE LAIQUE ADVENTISTE DE KIGALI

    FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES

    DEPARTEMENT DE GESTION

    B.P. 6392 KIGALI

    ANALYSE DE L'EFFET DES CREDITS OCTROYES PAR LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCES AU DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE SES MEMBRES

    CAS: URWEGO OPPORTUNITY MICROFINANCE BANK s.a

    (Branche de Nyamata)

    PERIODE D'ETUDE : 2004-2007

    PERIODE D'ETUDE 2004-2007.

    Mémoire présenté en vue de

    l'obtention du grade de licencié

    en Gestion.

    Par NGIRUMPATSE Désiré.

    DIRECTEUR : DR. NTAGOMA J. Baptiste

    CODIRECTRICE : UWIZERA Espérance

    Kigali, Juin 2009

    DECLARATION

    Je soussigné NGIRUMPATSE Désiré déclare que le présent mémoire intitulé Analyse de l'effet des crédits octroyés par les institutions de micro finances au développement socio-économique de ses membres. Cas : URWEGO opportunity micro finance bank s.a (Branche de Nyamata), période d'étude 2004-2007 est un travail original qui n'a jamais été transmis à l'UNILAK ni ailleurs sous une forme ou une autre.

    Fait à Kigali, le...../...../.....

    NGIRUMPATSE Désiré

    CERTIFICATION

    Je certifie que le présent mémoire intitulé Analyse de l'effet des crédits octroyés par les institutions de micro finances au développement socio-économique de ses membres. Cas : URWEGO opportunity micro finance bank s.a (Branche de Nyamata), période d'étude 2004-2007 est un travail qui a été fait par NGIRUMPATSE Désiré.

    Fait à Kigali, le...../...../.....

    Directeur : Dr NTAGOMA Jean Baptiste

    DEDICACE

    A l'Eternel tout puissant,

    A nos très chers parents,

    A nos frères et soeurs,

    A tous nos chers éducateurs,

    A nos collègues

    REMERCIEMENT

    Il nous est particulièrement agréable de remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à notre formation et sans lesquelles ce travail n'aurait pu être entrepris et mené à bon terme.

    Il nous tient sincèrement à coeur de remercier le Professeur Docteur NTAGOMA Jean Baptiste et Mademoiselle UWIZERA Esperance pour leur concours et rigueur scientifique pendant notre formation universitaire et leur soutien d'un directeur de mémoire de fin d'études malgré leurs multiples responsabilités.

    Qu'ils veuillent ici trouver l'expression de toute notre gratitude.

    Nos remerciements s'adressent également à tout le corps professoral de la faculté des Sciences Economiques et gestion de l'Université Laïque Adventiste de Kigali(UNILAK) pour sa contribution à la réussite de nos études.

    Il serait ingrat de ne pas remercier notre famille pour sa grande participation aussi bien

    morale que matérielle.

    Nous sommes extrêmement reconnaissant aux employés de la micro finance Urwego Opportunity branche de Nyamata d'avoir accepté de nous donner toutes les données nécessaires à notre sujet de recherche.

    Nos remerciement s'adressent aussi à tous nos collègues qui nous ont accompagnés et nous ont aidés d'une manière ou d'une autre à la réalisation du présent travail.

    A tous ceux qui, de près ou de loin, directement ou indirectement, ont contribué à la concrétisation des objectifs visés par ce travail, nous disons merci.

    TABLE DES MATIERES

    Declaration ii

    Certification iii

    Dedicace iv

    Remerciement v

    CHAPITRE.1. INTRODUCTION GENERALE 1

    1.1. Problematique 1

    1.3. Objectifs du travail 3

    1.4. Choix et interêt du sujet 3

    1.6. Subdivision du travail 4

    CHAPITRE 2: CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL 5

    2.1. Analyse 5

    2.4.3. Sortes de micro finance 8

    2.4.3.1. Micro finance mutuelle 8

    2.4.3.2. Micro finance solidaire 9

    2.4.4. Groupes cibles de la micro finance 9

    2.4.5. Politique de la micro finance au Rwanda 10

    2.5. Notion de crédit 12

    2.5.1. Définition de Crédit 12

    2.5.2. Objet du crédit et son importance 13

    2.6. Le micro crédit 14

    2.7. Développement 16

    2.7.1. Définition de développement 16

    2.7.2. Principaux déterminants du développement 17

    2.7.3. Développement économique 18

    CHAPITRE 3. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 21

    3.1. Méthodes et techniques 21

    3.1.1. Les techniques 21

    3.1.1.1. Techniques de collecte des données 21

    3.1.1.2. Technique documentaire 22

    3.1.1.3. Technique de questionnaire 22

    3.1.1.4. Technique d'échantillonnage 22

    3.1.1.4.1. Détermination de la taille de l'échantillon 23

    3.1.1.4.2. Sélection des éléments de l'échantillon 24

    3.1.1.5. Technique d'interview 24

    3.1.1.6. Technique d'observation 24

    3.1.2. Les méthodes 24

    3.1.2.1. Méthode analytique 25

    3.1.2.2. Méthode historique 25

    3.1.2.3. Méthode statistique 25

    CHAPITRE.4. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES 26

    4.1. Presentation de l'URWEGO 26

    4.1.1. Historique de l'institutiones et interpretation des resultats 26

    4.1.2. Crédits octroyés par Urwego de Nyamata 28

    4.2. Analyse des donné 34

    4.2.1. Données démographiques. 34

    4.2.1.1. Nombre des bénéficiaires par âge et sexe 34

    4.2.1.2. Répartition des enquêtées selon l'âge et l'état civil 36

    4.2.1.3. La répartition des enquêtées selon le sexe et le niveau d'étude 38

    4.2.1.4. La répartition des enquêtées selon la fonction principale et le sexe. 39

    4.2.1.5. L'effectif des enquêtées selon leur revenu et le sexe 40

    4.2.1.6. L'effectif des enquêtées par âge, sexe et par l'objet de demande de crédit. 40

    4.2.2. Données socio-économiques 41

    4.2.2.1. La répartition des bénéficiaires par âge et par nombre de repas par jour 41

    4.2.2.2. L'apport des crédits offerts par URWEGO pour l'augmentation du revenu 42

    4.2.2.3. L'amélioration d'habitation 44

    4.2.2.4. La capacité d'accéder aux soins médicaux. 45

    4.2.2.5. L'évolution en éducation 46

    CHAPITRE. 5. CONCLUSION ET SUGESTIONS 50

    5.1. Conclusion 50

    5.2. Suggestion 52

    Bibliographie 53

    Annexe 56

    LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

    BNR  : Banque Nationale du Rwanda

    BRD  : Banque Rwandaise de Développement

    CEPES  : Coopérative d'Epargne et de Crédit pour Salariés

    FIDA  : Fonds International de Développement

    IDH : Indicateur de Développement Humain

    IMF  : Institution de Micro finance

    MINAFET  : Ministère des Affaires Etrangères

    MINECOFIN  : Ministère de Finances et de la planification Economique

    MVK : Mairie de la Ville de Kigali

    PIB  : Produit Intérieur Brut

    PNRP  : Programme National de la Réduction de la Pauvreté

    RMF  : Rwanda Micro finance Forum

    SGI : Système de Gestion Informatique

    SNRP  : Stratégies Nationales de Réduction de la Pauvreté

    UCT : Unions des Caisses des Travailleurs

    UOMB : Urwego Opportunity Micro finance Bank

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau no1: Montant des crédits d'agri-élevage de 2004 à 2007 28

    Tableau no2: Montant des crédits pour la construction de 2004 à 2007 30

    Tableau no3: Crédit de commerce de 2004 à 2007 31

    Tableau no4: crédit pour achat véhicule de 2004 à 2007 32

    Tableau no5: Effectif des enquêtés selon l'âge et le sexe 34

    Tableau no6: Effectif des enquêtées selon l'âge et l'état civil 36

    Tableau no7: Effectif des enquêtées selon le niveau d'étude et le sexe. 38

    Tableau no8: Effectif des enquêtées selon la fonction principale et le sexe. 39

    Tableau no9 : Effectif des enquêtées selon le revenu et sexe 40

    Tableau no10: effectif des bénéficiaires par âge, sexe et par leur objet de demande. 40

    Tableau no11: Répartition des bénéficiaires par âge et par nombre de 41

    Tableau no12 : Répartition des bénéficiaires par âge et par nombre de repas par 42

    Tableau no13: Répartition des bénéficiaires par âge et par montant du 42

    Tableau no14: Répartition des bénéficiaires par secteur âge et par montant du 43

    Tableau no15 : Répartition des bénéficiaires par secteur, âge et par propriétaires 44

    Tableau no16: Répartition des bénéficiaires par âge et par propriétaires 44

    Tableau no17: Répartition des bénéficiaires par âge et par moyen de se faire 45

    Tableau no18 : Répartition des bénéficiaires par âge et par moyen de se faire 46

    Tableau no19: Répartition des bénéficiaires par âge et la capacité de payer les 47

    Tableau no20 : Répartition des bénéficiaires par âge et la capacité de payer les 47

    Tableau no21 : Répartition des bénéficiaires par âge et par emplois générés par 48

    Tableau no22 : Répartition des bénéficiaires par âge et par emplois générés par 48

    LISTE DES GRAPHIQUES

    Graphique no1: Evolution des crédits agri-élevage 29

    Graphique no2: Evolution de crédit de construction 30

    Graphique no3 : Evolution du crédit commercial 31

    Graphique no4 Evolution du crédit achat véhicule 32

    Graphique no5: Effectif des enquêtés selon sexe et âge 35

    Graphique no 6: Effectif des enquêtées selon l'âge et l'état civil 36

    SOMMAIRE

    L'une des missions des institutions de micro finances est de promouvoir les conditions de vie de leurs membres en utilisant l'épargne que les banques affectent aux besoins de crédit surtout à la population à faible revenu. Il serait important que la politique de crédit soit bien étudiée par les IMF d'autant plus que celles-ci constituent l'une des sources de développement du pays. Nous avons voulu voir si les services de micro finances offerts par URWEGO sont accessibles aux peuples de district de BUGESERA qui n'ont pas accès aux services financiers des banques commerciales et vérifier si les crédits octroyés aux membres d'URWEGO contribuent à l'amélioration des conditions de vie de ses membres bénéficiaires.

    Pour vérifier les hypothèses de notre recherche, les méthodes suivantes ont été utilisées ; Méthode historique, statistique et analytique.

    Les techniques de collecte des données (documentaire, d'échantillonnage, d'interview et d'observation) ont servi de support pour aboutir aux résultats.

    Pour y parvenir, nous avons administré un questionnaire d'enquête à 90 membres d'URWEGO Opportunity Micro finance bank s.a branche de Nyamata. Les résultats ont révélé que les membres bénéficiaires des crédits ont changé leurs conditions de vie pour la santé en passant de 26 % à 1% pour ce qui se faisaient soigner dans la médecine traditionnelle et de 74% à 99% pour ceux qui faisaient recours aux centres médicaux et pharmaceutiques. En éducation, les frais scolaires des enfants sont passés de 13% à 0% pour ceux qui n'étaient pas capables de payer les frais scolaires de leurs enfants, ceux qui étaient aidés par les autres sont passés de 59% à 39 %, afin ceux qui était capables de payer les frais scolaires de leurs enfants sont passés de 28% à 61%.

    Sur base de ses résultats, nous pouvons affirmer que la contribution de crédit a été significative dans presque tous les domaines.

    Les suggestions qui permettront d'améliorer les services de l'URWEGO ont été donnés pour le développement de ses membres. Ainsi nos hypothèses ont été vérifiées et les objectifs ont été atteints d'après les résultats.

    CHAPITRE.1. INTRODUCTION GENERALE

    La création des institutions des micro finances fait partie de la politique du gouvernement rwandais à la réduction de la pauvreté. La seule solution à ce problème est le renforcement des institutions financiers décentralisés jusqu'à la population rurale à bas revenu. C'est dans ce cadre que les banques populaires et les institutions de micro finances ont été renforcés en vue de résoudre les problèmes de la population rurale qui ne bénéficie pas du financement des banques commerciales et à contribuer au développement socio-économique de cette population.

    1.1. PROBLEMATIQUE

    Le Rwanda est un pays pauvre et essentiellement rural. D'après le Fond International de Développement(FIDA), la pauvreté touche 51.2% de la population totale dont 70% de ruraux. Selon les données les plus récentes, 94% des rwandais vivent dans la campagne, où le PIB par habitant ne dépasse pas 100 dollars par an, contre 230 dollars par habitant au niveau national. (http//www.html.com)

    Selon l'enquête du Programme National de la Réduction de la Pauvreté (P.N.R.P) sur les conditions de vie, le Rwanda est un pays où la population est à prédominance rurale (94%), où plus de 90% de la population est agriculteur, dont elle ne parvient pas à satisfaire les besoins suite au nombre élevé des membres qui la composent. (MUKANTAGANDA C., 2005 :7)

    Cette population est démunie et n'a pas de garantie matérielle. C'est l'une des raisons qui fait que les banques ne font pas confiance en elle car, les banquiers ne prêtent qu'aux personnes qui ont des moyens. Il n'y a que les banques populaires et les micros finances qui essaient de financer les agriculteurs bien qu'elles ne répondent vraiment pas aux besoins de la grande majorité de la population car les conditions d'octroie de crédit exigent de garanties matérielles (pour le crédit individuel) et sont semblables à celles des autres banques. (MUKANTAGANDA C., idem)

    En effet, l'Etat, les organismes internationaux, les institutions financières et non financières et les particuliers se préoccupent de la recherche de voies et moyens pour lutter contre la pauvreté.

    Dans le but de résoudre ce problème de la population rwandaise à bas revenu, le Gouvernement rwandais a lancé des réformes dans les secteurs financiers qui visent à créer un système financier efficace et efficient (MINECOFIN, 2004 :4)

    Dans la perspective d'un développement durable, le Gouvernement rwandais a ciblé, parmi les grands axes des Stratégies Nationales de Réduction de la Pauvreté (SNRP), la micro finance comme un des outils efficace de cette stratégie. (RMF, 2005 :1)

    La seule solution efficace et durable à ce problème est le renforcement d'un système financier décentralisé jusqu'au niveau des populations rurales qui ne bénéficient pas du financement du système bancaire classique.

    Au Rwanda, le système de micro finance d'après l'année 1994 se heurte encore à des difficultés d'ordre organisationnel, de gestion et d'insuffisance de fonds pour l'octroie de crédits à tout nécessiteux. C'est depuis le 15 mars 2003, date de publication dans le journal officiel de la République Rwandaise, que la Banque Nationale du Rwanda (B.N.R) a mis sur pied les instructions no06/2002 qui régissent les institutions de micro finance. C'est aussi dans ce cadre que le secrétariat permanent des institutions de micro finance et le conseil d'administration ont été mis en place. (MINECOFIN, 2005 :18)

    La micro finance est non seulement un outil de lutte contre la pauvreté, elle est également un moyen efficace pour rendre le service financier accessible à tous (RMF, op.cit :9). C'est dans ce cadre que l'institution de micro finance URWEGO a été créée dans le but d'atteindre une part importante de la population défavorisée en accordant d'une manière durable et équitable un appui au développement de leurs micro entreprises.

    C'est pour cela que dans notre travail, nous avons visé à dégager la contribution d'URWEGO au développement socio-économique de la population bénéficiaire de crédits dans le district de BUGESERA. Voici la question à la quelle nous avons voulu répondre:

    Les crédits octroyés par URWEGO contribuent-ils au développement socio-économique de la population de la région de Bugesera ?

    1.2. HYPOTHESE

    L'hypothèse étant une réponse anticipée à la question posée à la problématique, nous avons formulé notre hypothèse comme suit:

    Les crédits offerts par URWEGO Opportunity Micro finance Bank s.a contribuent de manière significative au développement socio-économique de la population de la région de BUGESERA.

    1.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL

    Tout travail intellectuel, doit avoir un ou plusieurs objectifs poursuivis, si non, il serait sans fondement, dénué de tout sens. C'est pourquoi, pour notre travail, afin d'arriver aux résultats escomptés, il s'est avéré nécessaire de nous donner les objectifs suivants :

    · Analyser et clarifier le degré avec lequel l'IMF URWEGO de Nyamata exploite ses potentialités, en vue d'évaluer sa contribution au développement socio-économique de ses membres.

    · Voir si les services de micro finances offerts par URWEGO sont accessibles aux peuples de district de BUGESERA qui n'ont pas accès aux services financiers des banques commerciales.

    1.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Le choix de ce sujet a été motivé par le souci de comprendre le rôle que joue la micro finance dans la prestation des services financiers aux bénéficiaires n'ayant pas accès facile aux services financiers des banques commerciales classiques.

    L'intérêt de ce sujet réside dans le rôle prépondérant que joue la micro finance dans le développement de la population bénéficiaire des crédits au Rwanda en général et plus particulièrement dans la région de Bugesera.

    1.5. DELIMITATION DU SUJET

    Tout travail scientifique est limité dans le temps, dans l'espace ainsi que dans le domaine. Suite à l'impossibilité d'atteindre toutes les micros finances oeuvrant au pays, nous avons pris le cas de la micro finance URWEGO branche de NYAMATA dans la région de Bugesera. Quant aux limites temporaires, notre recherche couvre la période de 2004 à 2007 par le fait qu'avant 2004 il nous serait difficile de trouver les données relatives à notre recherche suite aux activités qui ne sont pas informatisées ainsi que le temps et les moyens qui nous sont limités. Les activités rencontrées dans la micro finance URWEGO opportunity micro finance bank s.a sont multiples et variées. Nous avons choisi de concentrer notre étude au domaine du développement socio-économique.

    1.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Notre étude est subdivisée en cinq chapitres. Le premier porte sur l'introduction générale, le deuxième chapitre porte sur le cadre théorique et conceptuel, le troisième porte sur la méthodologie du travail, le quatrième chapitre porte sur la présentation de l'institution, l'analyse et interprétation des résultats. En fin, notre recherche est clôturée par une conclusion générale et quelques suggestions qui constituent le cinquième chapitre.

    CHAPITRE 2: CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL

    Au cours de ce chapitre, nous allons présenter et définir les concepts clés de notre sujet, nous aurons d'emblé à définir l'analyse, l'effet, l'institution, le crédit, la micro finance, microcrédit, et le développement.

    2.1. Analyse

    L'analyse est définie comme un ensemble des travaux comprenant l'étude détaillée d'une situation quelconque, d'une activité quelconque, d'un problème quelconque en vue de prendre une décision. C'est aussi une étude faite en vue de discerner les diverses parties d'un atout. (Petit LAROUSSE, 1981 :40)

    2.2. Effet

    Selon le dictionnaire le petit Robert (1967 :838), le mot effet est défini comme quelque chose qui est produit par une cause.

    2.3. Institution

    Le concept institution est défini comme étant une action d'instituer c'est-à-dire création, établissement, fondation (Dictionnaire le petit Robert 1967 :1378). En science économique, l'institution est une règle de comportement ou organisation établis au sein d'un groupe social, reconnus par lui et ayant vocation à la généralité et à la permanence. (Dictionnaire économique 1969 :975)

    2.4. Micro finance

    2.4.1. Définition de la micro finance

    Il existe plusieurs définitions du terme «micro finance» dans le cadre français. Ci-dessous, nous allons dégager quelques unes.

    M. Jacob Yaron, définit la micro finance comme: «L'offre des services financiers (épargne et crédit) de faibles dimensions à destination des micro entreprises. Celles-ci emploient généralement moins de 10 personnes et elles ont un capital et des revenus faibles. Elles offrent en général des produits et services au secteur informel et donc ne constituent pas une clientèle intéressante pour les banques commerciales». (www.ilo.org,consulté le 22/05/08)

    La micro finance est définie comme un instrument de développement par lequel les populations exclues des systèmes bancaires classiques accèdent aux services financiers décentralisés de proximité (MINAFET, 2000 :42)

    La micro finance s'est créée progressivement pour assurer des services financiers aux populations exclues des systèmes bancaires classiques. Ces services sont la résultante d'une intervention extérieure et d'une implication plus ou moins forte de la population bénéficiaire. L'accent est mis ici sur le fait que les principales décisions au niveau des services financiers sont prises à un niveau local, en insistant sur l'importance de la proximité géographique et sociale pour prendre des décisions adaptées et établir un lieu de confiance.

    Autrement dit, la micro finance désigne un ensemble des mécanismes de financement par le crédit des microprojets générateurs de revenus initiés par les pauvres économiquement actifs qui n'ont pas d'accès aux services financiers des banques classiques pour des raisons diverses telles que: le manque de garantie, le manque d'information, les procédures trop lourdes, etc. (RMF, 2002:6)

    Selon GRANT, la micro finance est un mécanisme des services financiers s'adressant au secteur des petites entreprises qui sont marginalisées par le système financier. Ces marginalités sont considérées comme des cibles non bancables dont les besoins en crédit ne constituent pas un produit rentable par rapport aux couts de gestion. De plus, ces cibles notamment paysannes sont généralement trop éloignées du réseau bancaire et éprouvent une institution bancaire. (GRANT, T. 2000 :6)

    Le terme institution de micro finance ou IMF est utilisé ici dans ce sens large à regrouper tous les acteurs qui offrent des services financiers aux populations n'ayant pas accès aux services financiers formels tout en suggérant l'importance pour une institution de se focaliser sur la pérennité et l'indépendance financière à long terme (BNR, 2002 :4)

    La micro finance désigne le fait pour une personne physique ou morale de recevoir des économies et/ou de consentir du crédit à un clientèle non habituellement desservie par le système bancaire et financier classique et/ou ne possédant pas suffisamment de garanties matérielles à offrir pour assurer pleinement le remboursement du crédit consenti. (BNR, idem)

    A partir de ces définitions nous allons relevé les caractéristiques d'une institution de micro finance.

    2.4.2. Caractéristique d'une institution de micro finance (RMF, 2002 :16)

    Les éléments caractérisant une institution de micro finance sont les suivants :

    -la viabilité financière qui est l'habileté de l'institution à offrir des services de façon permanente et durable;

    -la rationalité d'une institution de micro finance qui est une utilisation d'un minimum des ressources pour produire le plus haut niveau de profit;

    -les meilleures pratiques d'une institution de micro finance qui sont fixées sur les éléments suivants :

    v crédit générateur des revenus;

    v petit crédit avec possibilité de graduation;

    v crédit individuel à travers les groupes;

    v crédits à court terme;

    v groupe de solidarité sans garantie matérielle;

    v procédure simple et rapide d'octroi des microcrédits;

    v paiement régulier et à temps;

    v fournir les services d'épargne.

    Les IMF se sont développées au cours de temps, c'est pourquoi nous avons vu qu'elles sont en plusieurs sortes facilitant ainsi l'intégration de toute catégorie de personnes.

    2.4.3. Sortes de micro finance

    2.4.3.1. Micro finance mutuelle

    Ce genre de service financier est vieux. Il est appelé crédit Raiffeisen; ce dernier est l'ancêtre de coopérative d'épargne et de crédit. (Makuza, 2002 :32)

    Ce mécanisme met en avant la théorie de l'argent chaud qui constitue la porte d'entrer, elle est en son tour transformée en crédit.

    Dans cette approche, les services d'épargne et de crédit sont réservés aux membres qui sont en même temps prioritaires et utilisateurs du système.

    Les membres élient eux-mêmes des représentants qui assureront le contrôle; le suivi et la direction de structure, mais aussi, il ya les tontines qui sont d'autres formes de financement mutuel qui a été inventé par un Italien Baron Tontin (Lubunga, 2006 :36)

    Pour LUBUNGA; les tontines sont des associations financières qui se créent entre des personnes qui généralement se connaissent bien en vue de s'entraider.

    Ces personnes, le plus souvent liées par une certaine affinité décident de se verser une somme déterminée et à intervalle fixé en avance.

    Des sommes ainsi cotisées sont à tour de rôle réservées à un membre de la tontine.

    Ces genres de tontine ne feront pas l'objet de notre étude par le fait que ses impacts sont difficilement détectés à cause de son exécution clandestine.

    2.4.3.2. Micro finance solidaire

    Par opposition à l'inspiration mutuelle d'épargne et de crédit qui fait recours à l'argent chaud; celle-ci fait recours à l'argent froid.

    L'accès au crédit n'est pas conditionné par l'existence d'une épargne préalable, les bénéficiaires des services financiers sont des clients et non des membres du système.

    Les crédits sont donnés à des petits groupes des personnes qui se portent mutuellement caution du bon remboursement et souvent hebdomadaire (MAKUZA, 2002:16)

    La micro finance donne des crédits sous forme de solidarité et visent essentiellement des activités productives avec des groupes cibles d'individus qui s'engagent solidairement à rembourser le prêt.

    2.4.4. Groupes cibles de la micro finance

    La micro finance concerne les groupes de la population capables d'entrer dans la logique de marché et pouvant de ce fait, être considéré comme des micro-entreprises; grâce à leurs activités de production, de commercialisation ou d'artisanat, en milieu rural comme en milieu urbain. La micro finance est liée aux micro-entreprises qui sont dans le secteur de l'agriculture et de l'élevage, du commerce ou de l'artisanat. Les groupes cibles de la micro finance est un public de manque (OUEDRAOGO, cité par INGABIRE 2000 :48) de :

    - revenu donc, l'épargne;

    - crédit;

    - emploi;

    - moyens d'équipement ou de moyens de production;

    - éducation, formation ou d'information.

    En bref, une population pauvre incapable d'organiser la vie au tour des services financiers intégrés. De ce fait, le secteur informel devient complémentaire et non le substituable du secteur financier formel en contribuant grandement au développement socio-économique d'un pays donné (AQUADEV, 2003 :12)

    Le Rwanda aussi comme d'autres pays en voie de développement n'a pas évité à utiliser ce système financier considéré comme un moyen efficace de la réduction de la pauvreté et le développement socio-économique de la population.

    2.4.5. Politique de la micro finance au Rwanda

    Le secteur de la micro finance relativement nouveau au Rwanda a commencé avec la création des banques populaires en 1975, ce projet se basait sur le principe mutualiste de l'épargne et du crédit et de leur mise en réseau. Dans les années 1980, des projets de l'Etat et les ONG locales et internationales ont introduit dans leurs activités un volet de micro finance pour complémenter leur action de développement en vue d'une monétisation rurale. Dans les années 1990, sont nées d'autres types de coopératives d'épargne et des crédits notamment la CEPES et l'UCT pour répondre respectivement à la mobilisation de l'épargne pour le financement des initiatives féminines de la construction de logement et d'autres équipements (AQUADEV, idem)

    Ce secteur bénéficie bien des égards du soutien du gouvernement rwandais, dans ses orientations mais aussi dans sa politique de lutte contre la pauvreté.

    La Banque Nationale du Rwanda (BNR) vient d'arrêter une instruction n6/2002 relative à la réglementation des activités de la micro finance au Rwanda. A la lumière de cette instruction, la BNR cherche à développer une notion de micro financede manière à permettre l'ensemble de la population d'avoir accès à des services financiers de proximité, à développer des IMF saines et professionnelles et à structurer en conséquence le secteur de la micro finance au Rwanda. (BNR, idem)

    En effet l'un des grands handicaps qui bloquait l'avenir des projets micro financiers était l'absence d'un environnement propice à la promotion des microcontrôleurs. Voilà pourquoi l'implication de l'Etat dans l'environnement micro financier est arrivée à point nommé.

    2.4.6. Les principales composantes de la micro finance au Rwanda

    Le terme de la micro finance est indissociable aux trois autres: microcrédit, micro épargne et autres services non financiers. Le microcrédit est l'aspect le plus connu de la micro finance et il est de plus en plus considéré comme l'élément moteur d'un véritable progrès en matière de développement.

    Au départ, la micro finance a revêtu diverses formes avant de se structurer pour fonctionner dans un cadre organisé. Les tontines anciennes rependues au Rwanda ont été depuis longtemps effectuées sous formes de travaux communautaires.

    Elles avaient la domination d'UBUDEHE (association de travail agricole) dans sa forme originale d'entraide et sont appelées IBIMINA lorsque la prestation de service consiste au versement d'une somme d'argent. Les sommes cotisées ne sont pas déposées en banque comme tout autre établissement financier, mais elles sont à tour de rôle reversée à un membre de la tontine (RMF, 2006 :3-4).

    Au Rwanda comme ailleurs, les IMF sont de nos jours considérées comme un outil majeur pour amorcer le processus de développement qui commence par la lutte contre la pauvreté. Elles ont pour but de disponibiliser à l'ensemble de la population exclue du système bancaire ou financier classique des services financier aux meilleurs conditions tout en permettant d'assurer leur frais de fonctionnement, les activités des micro finances comprennent des petits crédits, l'évaluation informelle des emprunteurs et leurs projets de formes de garanties spécifiques telles que la caution solidaire ou l'épargne obligatoire, l'octroi et le suivi régulier des crédits, l'accès à des crédits successifs et des montants croissant en fonction de la performance de remboursement. A ses activités s'ajoutent les services d'appui au développement d'entreprise (formation technique et marketing par exemple) et sociaux (alphabétisation, santé publique, etc.) (RMF, 2002 :23)

    2.5. Notion de crédit

    Si nous supposons qu'un agent économique doit disposer des revenus suffisants pour assurer sa consommation et ses investissements, pour constituer une épargne, il arrive souvent que les revenus dont il dispose ne suffisent pas à satisfaire ses besoins d'où la nécessité de recourir au crédit. Dans ce cas, les banques et les IMF jouent un rôle primordial en tant qu'intermédiaires financières chargées de prêter l'argent à ceux qui en ont besoin.

    2.5.1. Définition de Crédit

    Plusieurs auteurs ont essayé de donner des définitions au mot crédit.

    Selon Böhm-Bawerk cité par (Raymond Barre, 1970:143), le crédit est l'échange d'un bien présent contre un bien futur.

    Etymologiquement, le mot crédit provient directement du latincredere qui signifie croire, se fier à. (YVES, B., et al. 1975 :376)

    Le mot crédit est défini différemment selon que l'on se place du point de vue du débiteur ou du créditeur. Pour le débiteur, c'est la mise en valeur d'une épargne non utilisée à des fins d'investissement propre et disponible pour une période plus ou moins longue. Pour le créditeur, c'est essentiellement un gain de temps, c'est la possibilité de jouissance immédiate d'un bien dont le coût différé, le taux d'intérêt constitue alors le coût du temps gagné. (YVES, B., et al., 1975:503)

    Le terme de crédit renvoie dans la plupart des cas à la location de la monnaie moyennant un taux d'intérêt raisonnable.

    Selon Georges DUTALLIS, faire crédit, c'est faire confiance (GEORGES, P. 1964 :15) Le crédit est considéré comme un acte de confiance comportant l'échange dans le temps d'un bien sous condition d'une contrepartie futur. Le crédit implique une confiance fondamentale dans la réalisation de cette contre partie. Selon J.BRANGER, le crédit est une opération qui consiste à se dessaisir du bien, à céder un pouvoir d'achat, à prendre un engagement en échange de la promesse d'une contre prestation différée dans le temps, la confiance l'emportant sur la crainte du risque (BRANGER, J., 1964 :4)

    Le crédit est une notion qui comporte deux éléments principaux à savoir le temps et le risque. D'une part, la location de l'argent en fonction de la durée du prêt, pour le prêteur correspond à une indisponibilité de fonds. D'autre part, au fur et à mesure de la durée du prêt, le risque d'insolvabilité de l'emprunteur augmente, cela justifie une sorte de prime qui s'ajoute au loyer de l'argent.

    Le crédit englobe trois éléments essentiels:

    - le temps: pendant lequel l'emprunteur dispose du bien prêté, et le prêteur se prive de la

    jouissance de ce bien;

    - la confiance: fait par le créancier au débiteur, donc obtenir un crédit c'est bénéficier

    de la confiance, la promesse de réalisation du prêt;

    - le prix du crédit est l'intérêt. Le service rendu se voit clairement quand on compare le

    poids du gain prêté et celui de la récolte obtenue, et on peut partager le

    bénéfice avec le prêteur.

    2.5.2. Objet du crédit et son importance

    L'objet du crédit peut être un bien matériel, une marchandise ou une somme d'argent, un pouvoir d'achat dont le propriétaire n'a pas l'utilisation immédiate et qu'il met à la disposition de quelqu'un qui en a besoin.

    Le crédit est une activité qui assure à la fois la satisfaction des besoins des membres et qui contribue à assurer la pénétration des produits financiers indispensables à l'équilibre financier et à la viabilité de l'institution. (GAHIGI, G., 2000 :10)

    Le rôle du crédit est de permettre aux clients des banques ou des institutions financières de satisfaire à leurs besoins de financement. Donc, le crédit est une réponse positive à la demande de financement des activités. Et les sommes prêtées doivent être remboursées aux dates prévues, après avoir étés majorées d'un taux d'intérêt.

    Les investissements qui auraient pu être difficiles à réaliser, par voie de crédit sont rendus possibles, ainsi le crédit constitue un stimulant efficace à la croissance économique du pays.

    Le crédit permet de mieux utiliser le capital constitué par l'ensemble de la population, il permet de stimuler la production en répartissant le capital disponible à ceux qui en ont besoin dans des conditions de montants et de délai optimal.

    Le crédit en lui-même, disent les experts, n'est qu'un moyen pour parvenir à une fin. Son objectif à long terme est la survie et le développement des entreprises et leur contribution à l'économie. (BARBARA, F., 1998:8)

    2.6. Le micro crédit

    Il n'y a pas de consensus parmi les professionnels pour définir ce qu'est le microcrédit. Les uns, influencés par les dirigeants du sommet mondial de Washington sur le microcrédit en 1994 estiment que tout crédit de plus de 100 n'est plus du microcrédit.

    Donc, tout crédit de moins de 100$ est considéré comme du microcrédit.

    Dans cette catégorie se trouvent l'expérience de crédit de la Grameen Bank et les organismes prêtant aux gens pour le petit commerce ou des microprojets. Les autres catégories beaucoup plus nombreuses, prêtent des sommes allant de 100 à 5000 voire

    10 000 dollars et considèrent leur prêt comme du microcrédit. Cependant, même si chaque acteur tente de définir à sa façon le microcrédit, on peut admettre qu'il s'agit d'un petit crédit d'un montant peu élevé, sensiblement inferieure au crédit qu'une entreprise ou un ménage peut solliciter auprès d'une banque classique dans un pays donné. Il peut être demandé pour toutes sortes de raisons, mais il l'est principalement pour développer une activité génératrice de revenus. Le microcrédit est orienté souvent vers le financement d'activités existantes que la création de nouvelles activités. Ce crédit est sollicité par des personnes dont le revenu est relativement bas, c'est pourquoi le microcrédit est considéré comme un crédit pour les pauvres et qu'on le présente comme un moyen de lutte contre la pauvreté.

    Le microcrédit consiste simplement en un prêt à court terme de petites sommes à de potentiels entrepreneurs issus de milieux pauvres. Puisque les pauvres sont plus souvent considérés comme de mauvais risques en termes bancaires et que les banques ne sont que très rarement préparées à leur prêter les petites sommes dont ils ont besoin.

    Grâce au microcrédit, il est maintenant possible de mettre de petites sommes d'argent à la disposition des pauvres afin de les aider à créer leurs propres emplois générateurs de revenus.

    Le microcrédit porte sur des montants moins élevés et vise une catégorie d'emprunteurs plus marginalisés différente de celle des banques commerciales. Ainsi, il répond à une demande de crédit qui n'est pas satisfait par les autres fournisseurs et il a pour objectif de catalyser un développement socio-économique qui fera reculer la pauvreté.

    Au Rwanda, le microcrédit désigne une opération portant sur une petite sommes d'argent accordée à un individu ou un groupe d'individus souvent marginalisé par un système bancaire classique, cette somme sera remboursée suivant une échéance et à un taux d'intérêt donné (BRD, 1996 :65).

    2.7. Développement

    2.7.1. Définition de développement

    Le terme »développement »est très récent. Ainsi en français, il apparaît à la fin des années 1950. Il est issu de celui de sous-développement et de la prise de conscience de l'écart économique croissant qui sépare le monde développé du tiers monde.

    C. Bialès, nous définit le développement comme suit: « le développement est l'ensemble des changements observables dans le système économique et sociale qui conditionnent la croissance. Le développement est alors, une action qualitative qui implique des changements des structures démographiques, sociales et mentales favorisant et accompagnent la croissance économique.» (BIALES, M. et Al, 1996 :154)

    Selon Jacques BRASSEUL, (1993 :11) le développement est la croissance économique plus l'amélioration de la répartition du bien-être matériel à l'intérieur des pays à bas revenu. C'est l'amélioration de l'alimentation, des services de santé et de l'éducation des familles aux revenus les plus bas, la réduction de la mortalité infantile, élévation de la dignité de leurs vies,... Il continue en disant que plus techniquement, «le développement économique désigne tous les effets complexes de la croissance, voulus ou non, bénéfiques, préjudiciables ou neutres: les transformations dans les types de biens produits, les méthodes pour les produire, et la structure de l'emploi. » On l'utilise aussi pour désigner les transformations dans le taux de croissance de la population, le commerce extérieur, et l'urbanisation et dans la répartition du bien-être matériel.

    Il existe plusieurs définitions de ce concept, mais toutes convergent sur la croissance et l'épanouissement, que ce soit en quantité, en qualité, économiquement, socialement, politiquement ou culturellement.

    Le concept de développement implique une finalité d'ordre social qui postule la réduction jusqu'à la disparition de toutes formes de pauvreté.

    Se développer pour une population ou un pays donné revient à dire qu'on aspire à une situation qui tend vers un rendement meilleur économiquement, socialement et culturellement. (BRASSEUL, J., 1993 :96)

    Le développement est donc un processus cumulatif puisqu'il permet une amélioration des capacités humaines, et donc une hausse de la productivité favorable à la croissance.

    Le dictionnaire économique et financier définit le développement comme étant un processus de transformation des structures d'une société lié à la croissance (YVES B. et al. 1996 :543)

    Autre recherche montre que le développement désigne, d'une manière générale, une action de développer ou le résultat de cette action. Dire qu'un pays est en voie de développement, revient à dire qu'il a dépassé un certain seuil critique d'évolution et à comparer son stade de croissance avec celui d'autres pays, notamment les pays développés qui sont des pays dont la majorité de la population accèdent à tous ses besoins vitaux.

    Le développement est aussi l'ensemble de changements observables dans le système économique et social et qui conditionnent la croissance. Il est une action qualitative qui implique des changements dans les structures démographiques, sociales et mentales favorisant et accompagnant la croissance économique, elle se traduit ainsi par une amélioration du bien-être de toute la population. Le développement est tout ensemble de transformation dans les structures culturelles, permettant non seulement l'apparition de la croissance des produits mais aussi la durabilité de cette croissance dans la période historique (BEZBAKH P. et al, 1981 : 113)

    2.7.2. Principaux déterminants du développement. (MAKUZA, A., 2002 :32)

    Les principaux facteurs qui déterminent le développement sont d'ordre;

    · Economique: production et revenu;

    · Technologique: conditions de production;

    · social: niveau de vie;

    · comportemental: attitudes vis à vis de la vie du travail;

    · Institutionnel: Organisations, structures, institutions;

    · Politique: Choix des politiques de développement.

    Ces facteurs procèdent de trois principaux objectifs du développement à savoir:

    - accroître la disponibilité et l'accessibilité des produits et services indispensables à la

    vie tels que les aliments, le logement, la santé et la sécurité;

    - assurer l'élévation du niveau de vie en garantissant des revenus plus élevés, la

    création de plus d'emplois, une meilleure et davantage de valeurs culturelles et

    humaines, toutes conditions qui concourent à améliorer le bien-être matériel mais

    aussi à générer une plus grande dignité individuelle et nationale.

    - accroître la gamme des choix économiques et sociaux offerts aux individus et nations,

    en les libérant de la servitude et de la dépendance, non seulement à l'égard des autres

    peuples et nations, mais aussi des forces de l'ignorance et de la misère.

    Ces trois objectifs s'expriment souvent par l'autosuffisance, la dignité et la liberté.

    2.7.3. Développement économique

    Pour définir le développement économique, on peut dire que c'est l'ensemble des changements sociaux et mentaux d'une population qui le rend apte à accroître cumulativement et durablement son produit réel global Perroux (1969 :315). De plus ces changements modifient les objectifs, contraintes et règles du système économique. Souvent ce développement est associé à la croissance (PIB en volume). Toutefois, il faut souligner que le développement n'est pas la croissance, bien que celle-ci soit indispensable à son aboutissement. Mais dans la littérature économique beaucoup d'auteurs confondent les deux comptes tenus de la liaison entre eux. Or, il est important de préciser que la croissance porte sur une augmentation quantitative des ressources disponibles d'une économie sur une période donnée, tandis que le développement, comme nous l'avons déjà évoqué recouvre l'ensemble des mutations qui affectent tous les domaines de la vie d'une société de manière positive. Donc, la mesure du développement est multidimensionnelle, et à la croissance du PIB, il convient d'ajouter d'autres indicateurs composites comme les Indicateurs de Développement Humain (IDH) qui permettent d'aller au delà de la celle donnée macroéconomique. Ces indicateurs prennent en compte le développement humain. En effet, on retient essentiellement trois variables: l'espérance de vie, l'éducation et le revenu. A cela s'ajoute d'autres dimensions pas forcement mesurable (exemple, la religion, la culture) et leur impact sur le développement.

    En résumé, le développement économique est un processus de transformation quantitatif. Il s'agit du progrès économique et transformations sociales. Il ne saurait se réduire à la seule croissance du produit, ni à la seule couverture des besoins biologiques de l'homme. Il implique des changements structurels et l'atteinte d'objectifs clairement exprimés. (ABDELMALKI, P. et al.1995 :32)

    2.7.4. Le développement social (VERGER, C., 1995 :6)

    Le terme développement social est défini suivant les intérêts idéologiques, sociaux et la conception prévalent du phénomène de développement subit des changements dans le temps et dans l'espace.

    Ainsi à travers les différentes théories de développement, ce dernier a été longtemps sujet de discussion et controverses. Premièrement était mise en avant dans la notion de développement d'appréhension quantitative rend ce concept de développement plus humaniste.

    Ce glissement de la compréhension quantitative à une conception et plus humaniste du développement a rendu possible l'intégration dans le développement d'autres facteurs que la richesse matérielle. Il s'agit entre autre de l'espérance de vie, l'accès au soin de santé, la possibilité d'une instruction de base pour tous, la jouissance des libertés publiées et ainsi un certain niveau de sécurité que certains ont appelé globale ou humaine.

    Les travaux de recherche économique et sociale ont permis de découvrir que le développement économique ne pouvait se réaliser sans des changements profonds dans les structures sociales et politiques.

    Le développement social s'est identifié à une meilleure répartition des biens et des services. Le critère de développement s'est relié à celui du niveau de vie qui met davantage l'accent sur la répartition que sur la quantité des biens et services.

    Le concept de développement social s'est associé au concept de développement économique d'une société comme une nécessité pour ce dernier, et il est devenu tributaire d'une conception de l'épanouissement des citoyens de la société.

    Le sommet mondial pour le développement social qui s'est tenu à Copenhague a recommandé aux chefs d'Etats de prendre des mesures pour créer dans un contexte de croissance économique soutenue et le développement durable, des conditions générales, nationales et internationales favorables au développement social et pour éliminer la pauvreté, faire reculer le chômage en multipliant les emplois productifs et favoriser l'intégration sociale.

    Les politiques visant à éliminer la pauvreté, à réduire les inégalités et à combattre l'exclusion sociale doivent favoriser l'emploi mais elles resteraient incomplètes et inefficaces si elles ne comportent pas des mesures corrigeant la discrimination et encourageant la participation ainsi que le maintien des relations harmonieuses entre les groupes. Il est essentiel de conjuguer la politique sociale, la politique de l'environnement, de santé et d'autres services publics de base.

    Ce chapitre nous a permis de comprendre les concepts clés en rapport avec notre sujet de recherche.

    CHAPITRE 3. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

    Toute recherche scientifique nécessite l'application de méthodes et techniques pour aboutir au résultat exacte et efficace conforme à la recherche. Celles-ci aident le chercheur dans l'analyse et le traitement des données pour les besoins de son étude. C'est dans ce cadre que nous avons fait recours aux techniques et méthodes différentes pour arriver au résultat approprié.

    3.1. METHODES ET TECHNIQUES

    En vue de collecter et d'analyser les données de notre recherche, nous nous sommes servi des différentes techniques et méthodes de recherche.

    Les méthodes et techniques suivantes nous ont aidés pour le déroulement de notre travail:

    3.1.1. LES TECHNIQUES

    La technique est définie comme l'ensemble des moyens et procèdes qui permettent au chercheur de rassembler des données et des informations sur son sujet de recherche. Elle s'entend comme un ensemble des procèdes opératoires et rigoureux bien définis susceptibles d'être appliquer à nouveau dans les mêmes conditions adaptées au genre des phénomènes en cours. (GRAWITZ M.1987 :558)

    3.1.1.1. Techniques de collecte des données

    La technique est un outil mis à la disposition de la recherche et organisé par la méthode. Sous cet angle, elle représente les étapes des opérations liées à des éléments pratiques concrets adoptés à un but défini. (GRAWITZ et al.1971 :287)

    Ainsi, les techniques suivantes nous ont guidées dans notre recherche:

    3.1.1.2. Technique documentaire

    La technique documentaire est celle qui est orienté vers une fouille systématique de tout ce qui est en rapport avec le domaine de la recherche c'est-à-dire tout ce qui constitue la source écrite d'un thème de recherche. Elle consiste en l'utilisation des documents écrits ayant une liaison avec le sujet choisi. Certains auteurs appellent la technique documentaire la revue de la littérature d'un domaine. (GRAWITZ, M., 1990 : 358). Pendant la recherche, nous avons consulté les ouvrages, les rapports, les mémoires, les sites internet et autres documents relatifs à notre sujet.

    3.1.1.3. Technique de questionnaire

    Cette technique consiste à élaborer un questionnaire destiné à la population cible, plus précisément aux échantillons de cette population en vue de répondre par écrit au questionnaire. Celle-ci doit être bien étudiée à l' avance et devra laisser suffisamment de place entre les questions pour des réponses et commentaires éventuels des personnes interrogées. Ainsi, nous avons élaboré un questionnaire destiné à un certain nombre de membres de la micro finance URWEGO opportunity micro finance bank la branche de Nyamata comme échantillon de tous les membres de cette institution, la population mère.

    Ces personnes ont pu répondre au questionnaire élabore et leurs réponses nous ont permis de recueillir des informations riches et spontanées, plus brut et plus fraiches nécessaires à notre travail. Avec cette technique, nous avons utilisé les questionnaires ouverts et les questionnaires fermés.

    3.1.1.4. Technique d'échantillonnage

    Il nous a été difficile d'atteindre toute la population du milieu dans laquelle oeuvre la micro finance URWEGO à cause des moyens financiers et matériels insuffisants et du manque du temps; c'est pourquoi nous nous sommes servie de la technique d'échantillonnage pour recueillir les données en rapport avec la contribution des crédits octroyés par la micro finance URWEGO au développement socio-économique des ses membres. Nous avons alors déterminé une partie de la population sur laquelle nous avons exploré les résultats de toute la population du milieu.

    3.1.1.4.1. Détermination de la taille de l'échantillon

    En vue de bien mener notre étude nous avons fait recours à l'échantillonnage, c'est dans ce cadre que nous avons émises les hypothèses suivantes :

    · la distribution des clients est normale,

    · le niveau de confiance est de 95%

    · la marge d'erreur (d) est de 5%

    · en plus le nombre des clients susceptibles de répondre favorablement (p) reste le même que celui des non répondants (q) c'est-à-dire que p=q=50%.

    Ainsi nous avons utilisé la formule de COCHRAN G (1977 :75) ci-après ;

    Ou, N = nombre total des clients, =1.96 et p=q=50%

    Après calcul nous avons obtenus :

    Nõ96 1580õ 96 151680

    nc = = = = 90.5011933 ? 90 individus

    N+96 1580 + 96 1676

    3.1.1.4.2. Sélection des éléments de l'échantillon

    Les éléments de l'échantillon sont sélectionnés de manière aléatoire. Nous sommes allés à Bugesera pendant 5 jours de 8h à 16h et nous sommes approchés et interrogés les clients du secteur de Nyamata et Mayange.

    3.1.1.5. Technique d'interview

    La technique d'interview est un outil qui permet au chercheur d'interroger des personnes qui lui fournissent des informations nécessaires et relatives à son sujet de recherche.

    La technique d'interview nous a aidés à collecter quelques informations et explications sur la micro finance et son fonctionnement, par le biais des conversations avec les membres et les travailleurs de la micro finance.

    3.1.1.6. Technique d'observation

    L'observation constitue une importante technique pour recueillir les données nécessaires à un travail. En effet, elle permet un contact direct entre l'enquêteur et l'enquêté. Elle permet aussi de vivre la réalité sur terrain.

    Elle nous a permit de vérifier sur terrain, que les crédits octroyés par la micro finance URWEGO, contribue réellement au développement du milieu dans laquelle elle est implanté. Elle nous a permis aussi d'obtenir les informations autres que celles apportées par les autres techniques.

    3.1.2. LES METHODES

    La méthode est constituée de l'ensemble des opérations par lesquelles une discipline cherche à atteindre les objectifs qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie. (GRAWITZ, M., 1986 :353) Ainsi, les méthodes suivantes nous ont aidés à analyser les données collectées.

    3.1.2.1. Méthode analytique

    Elle permet d'analyser systématiquement les informations ainsi que les données récoltées. Elle insiste sur chaque cas et considère les choses dans leurs détails plus tôt que dans leur ensemble. (GRAWITZ, M.,1986 :702). Pour atteindre les résultats souhaités, cette méthode nous a permit d'analyser les données d'enquêtes collectées sur terrain par l'interview et par le questionnaire.

    3.1.2.2. Méthode historique

    Cette méthode consiste à saisir et interpréter les faits passés pour mieux comprendre les faits présent et d'envisager les perspectives d'avenir. (MULUMBATI N., 1980 :35) Nous nous sommes servie de cette méthode pour connaitre l'histoire des micros finances en général et de la micro finance URWEGO en particulier, leur situation actuelle et ce qu'elles envisagent surtout en matière d'octroie de crédit et leur contribution au développement de la population rwandaise.

    3.1.2.3. Méthode statistique

    La méthode statistique consiste à récolter les données chiffrées d'une recherche pour en faciliter l'interprétation (GAWITZ M.,1986 :16). Elle nous a aidé à récolter les données chiffrées de notre questionnaire d'enquête, de faire les interprétations et de les présenter sous forme des tableaux en vue d'une bonne compréhension.

    CHAPITRE.4. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES

    RESULTATS

    A partir d'une institution de micro finance(IMF) créée après la guerre de 1994, notre analyse nous permettra d'affirmer ou pas si réellement la micro finance est un élément de développement du pays.

    4.1. PRESENTATION DE L'URWEGO

    4.1.1. Historique de l'institution (GRANT, T., 2000 :6)

    URWEGO est une IMF opérant au Rwanda. Cette institution a été créée en 1997 par une ONG appelée World Relief Rwanda. World Relief Rwanda a ouvert ses portes au Rwanda, précisément en Avril 1995, après la tragédie de 1994, qui a ravagé le pays avec d'énormes conséquences sur le plan politique, économique et social. Le Rwanda a connu des pertes humaines très accentuées ainsi que des pertes matérielles des infrastructures de tous genres.

    En 1997, le gouvernement rwandais a décidé d'arrêter certaines actions des ONG puisqu'il venait de mettre tout en ordre et que l'intervention de certaines actions des ONG n'était plus nécessaire. C'est en 1996 que le World Relief Rwanda a repensé qu'il était nécessaire d'assister le Rwanda dans le domaine économique à travers la micro finance, cette dernière est considérée comme un instrument puissant de lutte contre la pauvreté et du développement du pays. World Relief Rwanda a créé son propre IMF en juillet 1997 et l'a appelé URWEGO OPPORTUNITY MICROFINANCE BANK s.a

    C'est dans ce cadre qu'il a ouvert des branches dans tous les provinces du pays y compris URWEGO branche de Nyamata. Cette dernière a été créée en Avril 2002 dans le but de lutter contre la pauvreté. Elle est située dans la province de l'Est, région de Bugesera dans le secteur de Nyamata et opère dans 5 secteurs qui sont : Nyamata, Mayange, Juru, Rilima et Musenyi.

    L'effectif de ses membres s'élevaient au nombre de 1580 personnes en 2007. Cette branche avait pour mission et objectifs suivants :

    Mission

    · Réduire la pauvreté dans la région de Bugesera.

    · Sortir les citoyens de la pauvreté et de rompre la pauvreté en changeant leurs modes de vie.

    · Aider les clients dans le développement des micro-entreprises qui contribuent à créer des emplois et de renforcer les collectivités.

    Objectifs

    · atteindre une part importante des populations défavorisées en milieu

    rural et urbain en visant un impact positif du point de vue économique, social et

    spirituel sur la vie de leurs clients.

    · devenir une institution financièrement et institutionnellement

    autosuffisante capable d'atteindre ses objectifs en accordant d'une manière durable un

    développement des micro-entreprises.

    · étendre les opérations dans l'offre économiquement la plus efficace possible en mettant l'accent sur les acquisitions et la consolidation.

    · fournir des services bancaires aux collectivités rurales et les zones mal desservies grâce à l'emploi.

    4.1.2. Crédits octroyés par Urwego de Nyamata

    L'octroi de crédit est une action principale et une potentialité de toute institution bancaire, car selon Gaudamine, G., (1998 :142) le crédit permet les échanges et stimule la production. Grâce au crédit reçu, les membres créent des activités génératrices des revenus permettant aux débiteurs de se développer. Avec le revenus des crédits, ils paient les impôts à l'Etat et ce dernier construit les écoles, les centres de santé, aménagement des routes, etc. pour le bien être social de la population. Le crédit est aussi un instrument de création de monnaie (Galsuault, P., 1997 :147)

    v Crédit d'agri-élevage

    Cette forme de crédit est surtout demandée par les agriculteurs et éleveurs. Le taux d'intérêt appliqué est de 13% par an. (UOMB : 2004 :16)

    Le remboursement de ce crédit est mensuel.

    De 2004 à 2007 l'UOMB de Nyamata compte au total 1059 débiteurs soit 67% des membres de la micro finance URWEGO branche de Nyamata. De 2004 à 2007 les débiteurs d'agri-élevage est au nombre de 186 soit 17.6% du nombre total des débiteurs de l'UOMB de Nyamata. Le tableau suivant nous montre l'évolution des crédits attribués aux clients agri-éleveurs de cette institution.

    Tableau no1: Montant des crédits d'agri-élevage de 2004 à 2007

    Année

    Crédits en FRW

    2004

    2 111 000

    2005

    6 518 000

    2006

    13 391 444

    2007

    39 413 264

    Total

    61 433 708

    Source : UOMB de Nyamata, situation des risques de 2004-2007.

    Graphique no1: Evolution des crédits agri-élevage

    Ce tableau no1 ainsi que son graphique nous montre qu'en 2007 ce crédit d'agri-élevage s'est élevé à 39 413 264 frws, l'an 2006 pour un montant de 13 391 444 frws, 2005 ce crédit valait 6 518 000 frws, et en fin l'an 2004 ce crédit était de 2 111 000 frws. C'est en 2006 que les habitants des Bugesera ont commencé à exploiter les marrais (ibishanga) pour la culture du riz, c'est pourquoi on remarque cette grande variation de 2006 à 2007

    v Crédit pour la construction

    Ce crédit est octroyé aux débiteurs voulant se procurer d'immeuble. Le terme maximal de ce crédit est de 5 ans. Le montant total du crédit pour la construction de 2004 à 2007 est de 166 205 518 frws. Le tableau suivant nous montre le crédit octroyé pour la construction de 2004 à 2007

    Tableau no2: Montant des crédits pour la construction de 2004 à 2007

    Année

    Crédit en FRW

    2004

    11 345 657

    2005

    15 760 323

    2006

    63 977 993

    2007

    75 121 545

    Total

    166 205 518

    Source : UOMB de Nyamata, situation des risques de 2004-2007

    Graphique no2: Evolution de crédit de construction

    Ce tableau no 2 ainsi que son graphique nous montre qu'en 2004 le crédit de construction s'est élevé à 11 346 657 frws, l'an 2005 avec un montant de 15 760 323 frws, en 2006 ce crédit valait 63 977 993 frws et en fin en 2007, ce crédit était de 75 121 545 frws. Avec la vision du Rwanda de se développer dans tous les secteurs d'activité, la province de l'Est a mis sur place le plan de construction de ses petites villes. Pour éviter que leurs maisons soient détruites, les bénéficiaires d'URWEGO de Nyamata ont pris des crédits pour reconstruire (kuvugurura) leurs maisons. C'est pourquoi nous remarquons une grande variation en 2006 et 2007.

    v Crédit de commerce

    Ce type de crédit est octroyé aux débiteurs voulant faire du commerce et le terme maximal de ce crédit est de 18 mois. (UOMB, 2004 :18) Parmi les débiteurs commerçants on a surtout les grossistes, les détaillants et les boutiquiers. Le tableau ci-dessous nous montre l'évolution des crédits de commerce.

    Tableau no3: Crédit de commerce de 2004 à 2007

    Année

    Crédit en FRW

    2004

    16 904 440

    2005

    25 842 852

    2006

    58 797 688

    2007

    85 852 861

    Total

    187 397 841

    Source : UOMB de Nyamata, situation des risques de 2004-2007.

    Graphique no3 : Evolution du crédit commercial

    Le tableau no3 ainsi que son graphique nous montre qu'en 2007 le crédit de commerce s'est élevé à 85 852 861 FRW, l'an 2006 pour un montant de 58 797 688 FRW, 2005 ce crédit valait 25 842 852 FRW tandis qu'en 2004 ce crédit était de 16 904 440 FRW.

    Au fur et à mesure que le commerçant a un bénéfice sur son commerce, il augmente du crédit pour quitter du niveau plus bas à un niveau supérieur. Par ailleurs l'aménagement de la route asphaltée a attiré la population à faire le commerce.

    v Crédit pour achat véhicule

    Ce type de crédit est octroyé aux débiteurs voulant acheter des véhicules et le terme maximal de ce crédit est de 5 ans.

    Tableau no4: crédit pour achat véhicule de 2004 à 2007

    Année

    Crédit ne FRW

    2004

    4 536 460

    2005

    11 463 477

    2006

    14 963 395

    2007

    51 928 073

    Total

    82 891 405

    Source : UOMB de Nyamata, situation des risques de 2004-2007.

    Graphique no4 Evolution du crédit achat véhicule

    Le tableau no4 ainsi que son graphique nous montre qu'en 2007 le crédit de commerce était de 51 928 073 FRW, en 2006 ce crédit avait un montant de 14 963 395 FRW, en 2005 ce montant valait 11 463 477 et en fin ce crédit était de 4 536 460 FRW en 2004. En 2007 le nombre de personnes qui ont sollicitées le crédit d'achat de véhicule a augmenté considérablement par rapport aux années antérieures car la mise en place des infrastructures a attiré les bénéficiaires des crédits à acheter les véhicules.

    4.2. ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    4.2.1. Données démographiques.

    Ici, nous allons établir la relation selon l'âge et le sexe de nos enquêtées.

    4.2.1.1. Nombre des bénéficiaires par âge et sexe

    Les bénéficiaires de la micro finance URWEGO opportunity micro finance bank s.a branche de Nyamata sont des différents âges et des sexes différents. Le tableau suivant nous montre la catégorie d'âge et de sexe de bénéficiaire de crédit.

    Le tableau ci-dessous nous donne les résultats suivants;

    Tableau no5: Effectif des enquêtés selon l'âge et le sexe

    Sexe

    Age

    Féminin

    Masculin

    Total

    Tot en %

    18-30

    22

    16

    38

    42%

    31-40

    14

    4

    18

    20%

    41-50

    9

    5

    14

    16%

    51-60

    7

    4

    11

    12%

    61 et plus

    6

    3

    9

    10%

    Total

    58

    32

    90

    100%

    Total en %

    64%

    36%

    100%

    Source : Résultat de notre enquête, Mars 2009

    Graphique no5: Effectif des enquêtés selon sexe et âge

    Le tableau no5 ainsi que son graphique nous montre bien que la majorité de nos enquêtées est du sexe féminin qui nous donne un nombre de 58 personnes sur 90 enquêtées soit 64% et 32 personnes du sexe masculin soit 36% du nombre total des enquêtées. Quant à l'âge des clients de la micro finance, on constate que la majorité est comprise entre 18 et 30 ans. Cette concentration regroupe 38 personnes dont 22 du sexe féminin et 16 personnes du sexe masculin. Cela est justifié par le fait que les membres de la micro finance URWEGO opportunity micro finance bank est à majorité du sexe féminin.

    4.2.1.2. Répartition des enquêtées selon l'âge et l'état civil

    Comme nous allons le voir dans le tableau suivant, les clients de l'institution de la micro finance URWEGO branche de Nyamata ne sont pas tous de même état civil ni même âge. Le tableau ci-dessous nous montre leur effectif selon leur âge et leur état civil.

    Tableau no6: Effectif des enquêtées selon l'âge et l'état civil

    Etat civil

    Age

    Célibataire

    Marié(e)

    Divorcé(e)

    Veuf (ve)

    Total

    Total

    en %

    18-30

    20

    14

    4

    0

    38

    42%

    31-40

    4

    11

    2

    1

    18

    20%

    41-50

    0

    12

    1

    1

    14

    16%

    51-60

    1

    4

    4

    2

    11

    12%

    61 et plus

    0

    5

    0

    4

    9

    10%

    Total

    25

    46

    11

    8

    90

    100%

    Tot. en %

    28%

    51%

    12%

    9%

    100%

    Source : Résultat de notre enquête mars 2009

    Graphique no 6: Effectif des enquêtées selon l'âge et l'état civil

    Le tableau n06 ainsi son graphique nous montre que 38 personnes soit 42% ont l'âge compris entre 18 et 30 ans et cette tranche d'âge constitue la majorité de nos enquêtés.

    Quant à l'état civil, nous remarquons que 25 personnes soit 28% sont célibataires, 46 personnes soit 51% sont des mariées ; 11 personnes soit 12% sont divorcées et enfin 8 personnes soit 9% sont des veufs/veuves. La majorité de nos enquêtées sont mariés et cela est justifie par le fait qu'ils ont une grande responsabilité de leurs familles.

    4.2.1.3. La répartition des enquêtées selon le sexe et le niveau d'étude

    Comme nous l'avons déjà dit, les bénéficiaires de la dite institution sont de sexes différents et ici nous allons voir leurs niveau d'étude.

    Tableau no7: Effectif des enquêtées selon le niveau d'étude et le sexe.

    N.d'étude

    Sexe

    Sans niveau d'étude

    Niveau primaire

    Niveau secondaire

    Niveau Universitaire

    Total

    Féminin

    4

    44

    8

    2

    58

    Masculin

    3

    16

    12

    1

    32

    Total

    7

    60

    20

    3

    90

    Source : Résultat de notre enquête mars 2009

    D'après ce tableau no7, nous constatons que, pour 90 personnes enquêtées, 54 personnes du sexe féminin ont un niveau d'étude ; dont 44 personnes ont fait l'école primaire, 8 personnes ont fait l'école secondaire et 2 personnes ont un niveau universitaire.

    Parmi 32 personnes du sexe masculin enquêtées, 29 personnes ont un niveau d'étude dont 16 personnes ont un niveau primaire ; 12 personnes ont un niveau secondaire et 1 personne a un niveau universitaire.

    D'après ce tableau, nous constatons que nos enquêtées ont en général un niveau d'étude plus bas car la concentration est autour du niveau primaire. Cela est justifié par le manque de moyen des membres de ce micro finance de se payer les frais scolaires avant de bénéficier le crédit.

    4.2.1.4. La répartition des enquêtées selon la fonction principale et le sexe.

    Durant notre enquête, nous avons vu que les bénéficiaires de notre institution ont des fonctions différentes. Le tableau ci-après nous montre la répartition des enquêtées selon leurs fonctions principales.

    Tableau no8: Effectif des enquêtées selon la fonction principale et le sexe.

    Foncto plle

    Sexe

    Agri-éleveur

    Employeur

    commerçant

    Autres

    total

    Féminin

    47

    6

    3

    2

    58

    Masculin

    18

    8

    4

    2

    32

    Total

    65

    14

    7

    4

    90

    Source : Résultat de notre enquête mars 2009

    Il ressort du tableau no8 que 58 personnes du sexe féminin ; 47 personnes sont agri-éleveurs, 6 personnes sont des employeurs, 3 commerçantes et 2 autres font d'autres fonctions.

    Pour le sexe masculin, parmi les 32 personnes enquêtées ; 18 personnes font l'agri-élevage, 8 personnes sont des employeurs, 4 personnes sont commerçantes et 2 autres font leurs activités.

    Comme le montre ce tableau no8, la majorité de nos répondants sont des agri-éleveurs car la majorité du milieu rural pratique l'agriculture et l'élevage.

    4.2.1.5. L'effectif des enquêtées selon leur revenu et le sexe

    Le tableau suivant nous montre que nos enquêtées ont des revenus différents, il ya ceux qui ont le revenu journalier, d'autres mensuel et d'autres annuel.

    Tableau no9 : Effectif des enquêtées selon le revenu et sexe

    Revenu

    Sexe

    Rev. /mois

    Rev. /trimestre

    Rev. /semestre

    Rev. /an

    Total

    Féminin

    4

    7

    30

    17

    58

    Masculin

    7

    7

    11

    7

    32

    Total

    11

    14

    41

    24

    90

    Source : Résultat de notre enquête mars 2009

    Il ressort du tableau no9 que 58 personnes sont du sexe féminin, et 32 autres sont du sexe masculin dont le total fait 90 personnes. Parmi les 90 personnes enquêtées, la majorité ont un revenu semestriel et cela est justifié par le fait que les bénéficiaires des crédits de l'URWEGO de Nyamata sont des agri-éleveurs et leurs récoltes se font deux fois par an.

    4.2.1.6. L'effectif des enquêtées par âge, sexe et par l'objet de demande de crédit.

    Lorsque les clients sollicitent des crédits, il ya toujours le pourquoi de la demande de ce crédit. Le tableau suivant nous montre l'effectif des bénéficiaires par âge, sexe et par leur objet de demande.

    Tableau no10: effectif des bénéficiaires par âge, sexe et par leur objet de demande.

     

    SEXE

    AGE

    TOTAL

    Crédit selon l'objet de demande

    Fém.

    Masc.

    18-30

    31-40

    41-50

    51-60

    61 et plus

    Tot.

    Tot en %

    Achat véhicule

    4

    5

    2

    4

    1

    2

    0

    9

    10%

    Frais scolaire

    10

    5

    7

    0

    2

    1

    5

    15

    17%

    Construction

    16

    4

    14

    4

    2

    0

    0

    20

    22%

    Commerce

    8

    8

    9

    0

    3

    2

    2

    16

    18%

    Agri-élevage

    15

    9

    6

    8

    5

    3

    2

    24

    26%

    Autres

    5

    1

    0

    2

    1

    3

    0

    6

    7%

    Total

    58

    32

    38

    18

    14

    11

    9

    90

    100%

    Source : Résultat de notre enquête, mars 2009

    Sur 90 personnes enquêtées, 10% demandent de crédit pour l'achat des véhicules, 26% des enquêtées demandent de crédit pour l'agriculture et l'élevage. Ce pourcentage est le plus élevé car la majorité des clients de la micro finance URWEGO sont des agri-éleveurs.

    La construction de maison occupe la 2e place avec 22%, et cela est justifié par le fait qu'aujourd'hui le loyer coûte cher, pour cela, tout le monde veut avoir sa propre maison

    4.2.2. Données socio-économiques

    4.2.2.1. La répartition des bénéficiaires par âge et par nombre de repas

    par jour.

    Ici nous allons montrer à travers le tableau ci-dessous comment les bénéficiaires des crédits offerts par l'IMF URWEGO branche de Nyamata améliorent leur condition de vie au niveau alimentaire.

    Tableau no11: Répartition des bénéficiaires par âge et par nombre de

    repas par jour (avant le crédit)

    Age

    Tot. bénéficiaires

    1fois/j

    2fois/j

    3fois/j

    18-30

    31-40

    41-50

    51-60

    61 et plus

    Total

    Total en %

    38

    18

    14

    11

    9

    90

    100%

    25

    13

    10

    9

    8

    65

    72%

    13

    5

    4

    2

    1

    25

    28%

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0%

    Source: résultat de notre enquête, mars 2009

    D'après ce tableau no11, nous constatons qu'au total de 90 personnes enquêtées, personnes n'est capable d'avoir trois repas par jour. Ici nous remarquons que la majorité mange une fois par jour.

    Tableau no12 : Répartition des bénéficiaires par âge et par nombre de repas par

    jour (après le crédit)

    Age

    Tot. bénéficiaires

    1fois/j

    2fois/j

    3fois/j

    18-30

    31-40

    41-50

    51-60

    61 et lus

    Total

    Total en %

    38

    18

    14

    11

    9

    90

    100%

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0%

    25

    11

    10

    8

    6

    60

    66.7%

    13

    7

    4

    3

    3

    30

    33.3%

    Source: Résultat de notre enquête, mars 2009

    Le tableau no12 nous montre qu'après avoir bénéficié le crédit et réaliser le projet, personne ne mange plus une fois par jour. Ici nous remarquons qu'actuellement la majorité de nos enquêtés, mangent 2 fois par jour et le reste mangent 3 fois par jour. Cela nous montre que les bénéficiaires de ce crédit ont amélioré leur alimentation (quantitativement).

    4.2.2.2. L'apport des crédits offerts par URWEGO pour l'augmentation du revenu

    annuel

    Le tableau suivant nous montre l'apport des crédits octroyés par l'IMF URWEGO pour l'augmentation du revenu des bénéficiaires.

    Tableau no13: Répartition des bénéficiaires par âge et par montant du

    revenu (avant le crédit)

    Age

    Tot.bén.

    REVENU DES BENEFICIAIRES

    - de 100000

    100000-200000

    200001-300000

    + de 300000

    18-30

    31-40

    41-50

    51-60

    61 et plus

    Total

    Total %

    38

    18

    14

    11

    9

    90

    100%

    33

    12

    9

    6

    6

    56

    62%

    13

    6

    4

    4

    1

    28

    31%

    2

    0

    1

    1

    1

    6

    7%

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0%

    Avant de bénéficier le crédit, la majorité des clients de la micro finance URWEGO branche de Nyamata avait un revenu inferieur de moins de 100 000frws et aussi nous remarquons que personne n'avait un revenu de plus de 300 000frws.

    Tableau no14: Répartition des bénéficiaires par secteur âge et par montant du

    revenu (après le crédit)

    Age

    Tot.bén.

    REVENU DES BENEFICIAIRES

    - de 100000

    100000-200000

    200001-300000

    + de 300000

    18-30

    31-40

    41-50

    51-60

    61 et plus

    Total

    Total %

    38

    18

    14

    11

    9

    90

    100%

    5

    0

    1

    0

    0

    6

    7%

    4

    3

    1

    3

    1

    12

    13%

    5

    5

    4

    2

    1

    17

    19%

    24

    10

    8

    6

    7

    55

    61%

    Ce tableau no14 nous montre bien qu'après avoir bénéficié le crédit offert par cette institution et réaliser des projets, la majorité des bénéficiaires a un revenu de plus de 300 000frws contrairement à la situation d'avant. D'après ces deux tableaux no13 et no14 ci-haut, nous pouvons conclure que ce crédit a été générateur de revenu car avant l'obtention de crédit aucun bénéficiaire (0%) n'avait un revenu de plus de 300 000 frw, mais après avoir bénéficié du crédit, la majorité (61%) de nos enquêtés en ont bénéficié.

    4.2.2.3. L'amélioration d'habitation

    Comme le montre le tableau ci-après, les habitants de la région de Bugesera ont amélioré leur habitation grâce à la bonne mobilisation des crédits bénéficiés auprès de l'URWEGO.

    Tableau no15 : Répartition des bénéficiaires par secteur, âge et par propriétaires

    des maisons (avant le projet)

    Age

    Tot.bénéficiaires

    Nbre de propr. des maisons

    Nbre de locataires

    18-30

    31-40

    41-50

    51-60

    61 et plus

    Total

    Total %

    38

    18

    14

    11

    9

    90

    100%

    25

    12

    9

    8

    8

    62

    69%

    13

    6

    6

    3

    1

    28

    31%

    Source: Résultat de notre enquête, Mars 2009

    D'après ce tableau, nous constatons qu'avant de bénéficier de microcrédit, 31% des enquêtées étaient des locataires contre 69% qui avaient leurs propres maisons.

    Tableau no16: Répartition des bénéficiaires par âge et par propriétaires

    de maisons (après le crédit)

    Age

    Tot. bénéficiaires

    Nbre de propriétaire des maisons

    Nbre de locataires

    18-30

    31-40

    41-50

    51-60

    61 et plus

    Tot

    Tot %

    38

    18

    14

    11

    9

    90

    100%

    35

    17

    12

    10

    9

    83

    92%

    3

    1

    2

    1

    0

    7

    8%

    Source: Résultat de notre enquête, mars 2009

    Ce tableau nous montre bien qu'après avoir bénéficié ce crédit et réaliser des projets 8% seulement des enquêtées restent locataires contre 92% qui ont leurs propres maisons.

    En comparant les deux tableaux (15 et 16), nous constatons que le crédit à contribuer a l'obtention de maisons car le nombre de locataire est passe de 31% à 8%. Selon le résultat de notre enquête, la majorité de ceux qui avaient leurs propres maisons les ont améliorées de façon plus ou moins moderne.

    4.2.2.4. La capacité d'accéder aux soins médicaux.

    Le crédit offert par la micro finance URWEGO opportunity micro finance branche de Nyamata à beaucoup contribué à la bonne santé de la population de la région en leur facilitant l'accès aux soins médicaux modernes.

    Tableau no17: Répartition des bénéficiaires par âge et par moyen de se faire

    soigner (avant le crédit)

    Age

    Tot.bénéficiaires

    Centre medical et pharmaceutiques

    Médecin traditionnel et autres

    18-30

    31-40

    41-50

    51-60

    61 et plus

    Tot

    Tot %

    38

    18

    14

    11

    9

    90

    100%

    25

    13

    11

    10

    8

    67

    74%

    13

    5

    3

    1

    1

    23

    26%

    Source: Résultat de notre enquête, mars 2009

    D'après ce tableau, nous constatons qu'avant de bénéficier le crédit, 23 personnes de la population enquêtées avaient le problème de se faire soigner. Les raisons principales évoquées par cette population sont le manque de moyens financiers et la longueur du chemin à parcourir avant d'atteindre un centre médical. C'est pourquoi certains préfèrent utiliser la médecine traditionnelle ou de chercher des médecins non acceptés par l'Etat Rwandais communément appelés magendu dont 26% des enquêtées.

    Tableau no18 : Répartition des bénéficiaires par âge et par moyen de se faire

    soigner (après le crédit)

    Age

    Tot. bénéficiaires

    Centre medical et pharmaceutiques

    Médecin traditionnel et autres

    18-30

    31-40

    41-50

    51-60

    61 et plus

    Tot

    Tot %

    38

    18

    14

    11

    9

    90

    100%

    37

    18

    14

    11

    9

    89

    99%

    1

    0

    0

    0

    0

    1

    1%

    Source: Résultat de notre enquête, mars 2009

    Ici le constat est que 99% des enquêtées ont pu satisfaire leurs besoins en santé, alors que, 1% seulement des enquêtées utilise encore la médecine traditionnelle et autres.

    Si ont compare le deux tableaux (17 et 18), nous remarquons que grâce aux crédits octroyés par l'IMF URWEGO branche de Nyamata, les bénéficiaires ont amélioré leur niveaux de santé, en passant de 26 % à 1% pour ce qui se faisaient soigner dans la médecine traditionnelle et de 74% à 99% pour ceux qui faisaient recours aux centres médicales et pharmaceutiques. Ces bénéficiaires utilisent leur propre argent ou font recours à la mutuelle de santé.

    4.2.2.5. L'évolution en éducation

    Un certain nombre des clients de la micro finance URWEGO branche de Nyamata a amélioré son niveau d'étude d'une façon intéressante grâce au crédit offert par cette dernière comme le montre les tableaux ci-dessous.

    Tableau no19: Répartition des bénéficiaires par âge et la capacité de payer les

    frais scolaires de leurs enfants (avant de bénéficier le crédit)

    N.d'étude

    Sexe

    Total des bénéficiaires

    Capable de payer les frais scolaires

    Frais payer par les autres

    Pas de moyen de payer les frais scolaires

    18-30

    38

    14

    20

    4

    31-40

    18

    5

    11

    2

    41-50

    14

    1

    12

    1

    51-60

    11

    2

    5

    4

    61 et plus

    9

    3

    5

    1

    Total

    90

    25

    53

    12

    Total %

    100%

    28%

    59%

    13%

    Ce tableau no19 nous montre qu'avant de bénéficier le crédit, 28% des enquêtées étaient capables de payer les frais scolaires des leurs enfants, 28% sont aidés par d'autres personnes ou par des organisations.

    Tableau no20 : Répartition des bénéficiaires par âge et la capacité de payer les

    frais scolaires de leurs enfants (après avoir bénéficié le crédit)

    N.d'étude

    Sexe

    Total des bénéficiaires

    Capable de payer les frais scolaires

    Frais payer par les autres

    Pas de moyen de payer les frais scolaires

    18-30

    38

    26

    12

    0

    31-40

    18

    10

    8

    0

    41-50

    14

    5

    9

    0

    51-60

    11

    9

    2

    0

    61 et plus

    9

    5

    4

    0

    Total

    90

    55

    35

    0

    Total %

    100%

    61%

    39%

    0

    D'après ce tableau no20 nous constatons qu'après avoir bénéficié le crédit, 61% paie les frais scolaires soit par lui-même, 39% sont aide par d'autres.

    En analysant les tableaux 19 et 20, nous constatons que les enquêtés qui sont incapables de payer les frais scolaires des enfants sont passés de 13% à 0%, ceux qui étaient aidés par les autres sont passés de 59% à 39 %, afin ceux qui était capables de payer les frais scolaires de leurs enfants sont passés de 28% à 61%. Ici on peut conclure que grâce aux crédits offerts, il ya eu amélioration au niveau de l'éducation.

    Tableau no21 : Répartition des bénéficiaires par âge et par emplois générés par

    le projet (avant le crédit)

    AGE

    Tot. bénéficiaires

    Nouveaux emplois générés

    0

    1

    2

    3

    4

    Plus de 4

    18-30

    31-40

    41-50

    51-60

    61 et plus

    Tot

    Tot %

    38

    18

    14

    11

    9

    90

    100%

    25

    10

    7

    7

    7

    56

    62%

    6

    3

    3

    2

    2

    16

    18%

    3

    2

    2

    2

    0

    9

    10%

    2

    2

    1

    0

    0

    5

    6%

    2

    1

    1

    0

    0

    4

    4%

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0%

    Source : Résultat de notre enquête, mars 2009

    Avant de bénéficier le crédit de la micro finance et faire un projet, 62% de la population questionné ne pouvaient créer aucun emploi, et aucune personne n'avait plus de 4 empois. D'après ce tableau no21 nous remarquons que la majorité de nos enquêtés n'avait aucun emplois généré par le projet.

    Tableau no22 : Répartition des bénéficiaires par âge et par emplois générés par

    le projet (après le crédit)

    AGE

    Tot. bénéficiaires

    Nouveaux emplois générés

    0

    1

    2

    3

    4

    Plus de 4

    18-30

    31-40

    41-50

    51-60

    61 et plus

    Total

    Total %

    38

    18

    14

    11

    9

    90

    100%

    15

    4

    1

    0

    0

    20

    22%

    8

    5

    5

    2

    2

    22

    24%

    6

    4

    3

    2

    2

    17

    19%

    4

    3

    2

    2

    3

    14

    16%

    3

    2

    2

    2

    2

    11

    12%

    2

    0

    1

    3

    0

    6

    7%

    Source : Résultat de notre enquête, mars 2009

    En analysant ce tableau no22, nous constatons que 22% ne sont dans la même situation d'avant l'obtention de crédit (ils ne peuvent pas créer l'emploi) de cette institution et réaliser son projet. 78% des enquêtées génèrent au mois un emploi après avoir bénéficié ce crédit et faire son projet.

    En comparant les deux tableaux (21 et 22), nous constatons que grâce à l'obtention du crédit, ceux qui ne peuvent pas créer de l'emploi sont passe de 62% à 22% et ceux qui ne pouvaient pas créer plus de 4 emploi sont passés de 0% à 7% ; ceux qui montre qu'il ya eu création d'emploi grâce aux crédits offerts par la micro finance URWEGO branche de Nyamata.

    CHAPITRE. 5. CONCLUSION ET SUGESTIONS

    Tout travail scientifique est clôturé par une conclusion qui montre si le résultat atteint au cours de la recherche a été positive ou négatif et quelques suggestions qui contribuent au renforcement du point faible rencontré au cours de la recherche.

    5.1. CONCLUSION

    Au cours de notre travail intituléAnalyse de l'effet de crédit octroyé par les institutions des micro finances au développement du pays, cas Urwego opportunity bank branche de Nyamata nous avons analysé les crédits octroyés par les institutions des micro finances au développement du Rwanda. Pour bien conduire notre étude, nous avons subdivisé notre travail en 5 chapitres. Le premier chapitre qui est la partie de l'introduction générale nous avons vu que les IMF ont été créées comme l'un des moyens et la seule solution efficace et durable de développement du Pays en octroyant des crédits aux clients de cette institution.

    Le second chapitre intitulé cadre théorique et conceptuel a été consacré à la revue de la littérature sur différents concepts et sur les généralités sur la micro finance, nous avons vu aussi ce que c'est le développement.

    Le troisième chapitre qui est la méthodologie de la recherche, nous avons montré les méthodes et techniques nécessaires utilisées pour aboutir au résultat exact de notre recherche. Pour les techniques, nous avons vu la technique de collecte de données, la techniques documentaire, la technique d'échantillonnage, la technique d'interview ainsi que la technique d'observation. A ce qui concerne les méthodes, nous avons vu la méthode d'analyse, la méthode historique, la méthode statistique et en fin la méthode analytique que nous avons beaucoup utilisée à analyser systématiquement les informations ainsi que les données récoltées sur terrain.

    Dans le quatrième chapitre qui est l'avant dernier de notre travail, nous avons fait une brève présentation de l'institution et puis nous avons analysé les résultats de l'enquête qui a été faite auprès des bénéficiaires de la micro finance URWEGO Opportunity bank s.a branche de Nyamata,

    Nous avons procédé à la vérification de notre hypothèse qui dit que les crédits offerts par la micro finance URWEGO opportunity bank contribuent de manière significative au développement socio-économique de la population rwandaise.

    D'après les résultats de notre recherches nous avons constaté que d'après le tableau no11 nous montre qu'après avoir bénéficié le crédit et réaliser le projet, personne ne mange plus une fois par jour. Ici nous remarquons qu'actuellement la majorité de nos enquêtés, mangent 2 fois par jour et le reste mangent 3 fois par jour. Cela nous montre que les bénéficiaires de ce crédit ont amélioré leur alimentation (quantitativement).

    D'après les tableaux 13 et 14 0% de bénéficiaire n'avait un revenu de plus de 300 000 frw, mais après avoir bénéficié du crédit, la majorité (61%) de nos enquêtes en ont bénéficie.

    Les tableaux 16 et 17, nous montrent que grâce aux crédits octroyés par l'IMF URWEGO branche de Nyamata, les bénéficiaires ont amélioré leurs niveaux de santé, en passant de 26 % à 1% pour ce qui se faisaient soigner dans la médecine traditionnelle et de 74% à 99% pour ceux qui faisaient recours aux centres médicaux et pharmaceutiques. Ces bénéficiaires utilisent leur propre argent ou font recours à la mutuelle de santé ; quant aux tableaux 18 et 19, nous constatons que les enquêtés qui sont incapables de payer les frais scolaires des enfants sont passés de 13% à 0%, ceux qui étaient aidés par les autres sont passe de 59% à 39 %, afin ceux qui était capables de payer les frais scolaires de leurs enfants sont passés de 28% à 61%. Ici on peut conclure que grâce aux crédits offerts, il ya eu amélioration au niveau de l'éducation.

    D`après Les tableaux 21 et 22, nous constatons que grâce à l'obtention du crédit, ceux qui ne peuvent pas créer de l'emploi sont passés de 62% à 22% et ceux qui ne pouvaient pas créer plus de 4 emploi sont passés de 0% à 7% ; ceux qui montre qu'il ya eu création d'emploi grâce aux crédits offerts par la micro finance URWEGO branche de Nyamata.

    Sur base de ses résultats, nous pouvons affirmer que la contribution de crédit a été significative dans presque tous les domaines.

    5.2. SUGGESTION

    v A la micro finance URWEGO branche de Nyamata :

    -La micro finance URWEGO branche de Nyamata devrait augmenter le montant des

    crédits d'agri-élevage car la majorité de la population dans le monde rural vivent de

    l'agriculture et de l'élevage.

    -URWEGO de Nyamata devrait aussi augmenter le montant des crédits pour la construction pour éliminer complètement le problème lié à la location.

    v Aux membres d'URWEGO branche de Nyamata

    -Epargner et demander des crédits à l'institution URWEGO pour répondre

    à leurs besoins socio-économiques quotidiens.

    -Se regrouper dans les associations micro financières pour se procurer des

    revenus.

    Bibliographie

    Ouvrages

    1. ABDELMALKI, L. et al. Economie du développement, Paris 1995

    2. BARBARA, F., Le microcredit - une petite aide importante in DIAL, no 2234, 1998

    3. BEZBAKH p. et Als, dictionnaire de l'économie, édition Larousse, paris 1981

    4. BNR, l'instruction no6/2002 ? la réglementation des activités de micro finance, Kigali,

    2003

    5. BRASSEUL, J, Introduction à l'économie du développement, Paris, 1993

    6. BIALES, M. et al. , Dictionnaire d'économie et des faits économiques et sociaux

    contemporains, Paris, 1996.

    7. COCHRAN G. William, Sapling Techniques, 3e edition John Wiley, new york, 1977

    8. COHEN, dictionnaire d'économie, 1999

    9. FERDINAND, V., Financer autrement, Genève, juin 1994

    10. GALSUAULT P., La banque, fonctionnement et stratégie, 2ème édition, Economica,

    Paris 1997

    11. GAUDAMINE G. La banque et Marché financier, éd., Economica, Paris 1997

    12. GRANT, T., Etude sur le secteur de la micro finance au Rwanda, Kigali 2000

    13. GRAWITZ, M. Les méthodes de recherche en sciences sociales, éd., Dalloz, Paris,

    1987

    14. GUY, B., Argent chaud, argent froid: stimulation à la mobilisation de l'épargne

    coopérative en Afrique, in cahiers de l'Université coopérative Internationale,

    n°7, 1986

    15. VERGER, C., Contribution potentielle des entités d`économie sociale au financement

    des micro et petites entreprises, Paris 1995

    16. YVES B. et al. Dictionnaire économique et financier , 6ème éd. édition du seuil, paris,

    1996

    Mémoire

    1. LUBUNGA, cité par MUKAYARAMBA, O., La micro finance au service de la

    femme Rwandaise, UNR, Butare 2006

    2. MAKUZA, A., Le rôle de microcrédit dans le contexte de la réduction de la pauvreté

    au Rwanda, UNR, Butare, 2002

    3. MUKANTAGANDA C. Analyse de la performance des institutions de micro

    finances rwandaises, KIST 2005

    4. MISAGO D. Contribution de la micro finance à la réduction de la pauvreté au

    Rwanda, Kigali 2003

    5. NARARIBONYE B. Le rôle des institutions de micro finance dans le processus de

    lutte contre la pauvreté au Rwanda, KIST 2004

    6. NYIRANKULIZA D., La contribution des institutions des micros finances dans

    l'amélioration des conditions socio-économiques des

    bénéficiaires, KIST 2008

    7. OUEDRAOGO, cité par INGABIRE, A., La micro finance, une réponse à la

    défaillance du système bancaire classique dans le financement de

    l'économie Rwandaise, UNR, Butare, 2002

    Les rapports

    1. AQUADEV,Analyse de cadre operationnel du systeme financier au Rwanda,cas de

    microfinance,Kigali,juin 2003

    2. BNR, institution sur la micro finance, Kigali, septembre 2002

    3. BRD, Rapport sur les pratiques du microcrédit dans les pays en développement, Kigali,

    mai 1996

    4. Les IMF face à la fiscalité, Kigali, mai2002

    5. MINAFET, Appui au secteur de la micro finance dans les pays ACP, Luxembourg,

    septembre 2000

    6. RMF, Les IMF face à la fiscalité, Kigali, Mai 2002

    7. RMF, Les institutions de micro finances face à la fiscalité rwandaise, Kigali, 2002

    8. RMF, Plan de formation, Kigali, juin 2002, p.23

    9. RMF, Plan de formation,Kigali,mai 2006

    10. URWEGO, Business plan 2004-2009, Kigali, Février 2004.

    Sites internet

    1. FIDA, la pauvreté rurale au Rwanda(en ligne).disponible sur: http//www.html,

    consulté le 10 Nov., 2008

    3. Gorrette F., Les critères d'appréciation et d'évaluation des performances des

    programmes de micro finance et d'accompagnement, France, Mars 2000, consulté le

    12 fév. 2009

    Annexe






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault