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UNIVERSITE PAUL VALERY
MONTPELLIER III
DEPARTEMENT INGENIERIE SOCIALE
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L'appréhension des professionnels
de la petite enfance face à l'accueil en
collectivité de l'enfant en situation de handicap
Mémoire de Master 1
Soutenu par CHABANE Samira, le 18 juin 2009
Jury :
- C. ARNAUD, Professeur Université Paul Valéry,
Responsable AP2S, Département Ingénierie Sociale.
- G. DEZEUZE, Professeur Université Paul Valéry,
Directeur de Mémoire, Département AES.
Année Universitaire :
2008 - 2009
REMERCIEMENTS
En préambule à ce mémoire, je souhaite
adresser ici tous mes remerciements aux personnes qui m'ont apporté leur
aide et qui ont ainsi contribué à l'élaboration de ce
mémoire.
Tout d'abord, Nicole Faure, ma tutrice de stage, pour la
confiance et l'aide qu'elle a bien voulu me consacrer. Et, qui plus est, de
m'avoir prise en tant que stagiaire.
J'exprime aussi mes remerciements à la Direction de
l'Enfance de la mairie de Lyon et à l'association « Une souris
verte » pour la richesse des données qui m'ont permis
d'affiner mes recherches.
Je tiens à exprimer ma gratitude à mon directeur
de mémoire, M. Dezeuze, pour ses conseils et ses encouragements.
Enfin, je souhaite adresser mes plus sincères
remerciements à mes proches.
Ma famille, qui m'a aidé moralement. Et notamment mes
soeurs, Hanifa, Salima et Karima qui m'ont aidé chacune à leur
façon. Mon frère, Amar, pour ses conseils avisés. Et sans
oublier les petits et les parents, un grand merci !
Mes amis : Hanein, Anissa, Mchich, Audrey, Issam,
Chahira, ... qui se sont souciés de l'avancement de mon
mémoire.
Mes chers voisins : Mounia et Farid qui m'ont
donné de précieux conseils.
Et également un merci à Poupi, même de
là où tu étais, tu as su m'apporter du soutien.
« Je ne suis riche que de mes amis ... C'est
dit. »
Calogero.
MERCI.
Un grand merci à Dieu !
« Celui qui sait qu'il sait,
écoute-le.
Celui qui sait qu'il ne sait pas, éduque-le.
Celui qui ne sait pas qu'il sait, éveille-le.
Celui qui ne sait pas qu'il ne sait pas,
fuis-le ».
Proverbe Chinois.
SOMMAIRE
Introduction Générale
5
I. Des lois qui tendent à
l'intégration
10
A. Du cadre juridique applicable à la
situation du handicap
11
1. D'une législation en faveur de
l'intégration de l'enfant en situation de handicap
11
2. De la protection du handicap contre les
discriminations
14
3. De l'accompagnement des parents dans
l'annonce du handicap
15
B. D'une étendue notion
d'intégration
17
1. Du concept de l'intégration
17
2. Du processus d'acceptation du handicap
par les parents
19
3. Des effets bénéfiques de
l'intégration sur l'enfant
20
II. D'une évaluation d'un
réseau professionnel
24
A. Du constat des adhérents au
Réseau Différences et Petite Enfance
27
1. De l'évolution du nombre
d'adhérents
27
2. Du rapport des adhérents et des
activités du réseau
30
B. De l'évaluation des
activités du Réseau Différences et Petite Enfance
31
1. Des ateliers professionnels
31
2. Des soirées-débats
36
3. De la lettre info pro et du cahier
technique
43
4. Des valisettes
44
Conclusion Générale
47
Annexes
50
Lexique
94
Bibliographie
95
Table des tableaux
96
Table des graphiques
97
Introduction
Générale
L
e chemin de la vie est parsemé d'embûches, on y
trouve quelque fois une personne qui nous guide et nous permet de choisir la
bonne direction, de faire le bon choix. Parfois, les circonstances de la vie
sont un obstacle à notre épanouissement ; des personnes vous
jugent, vous méprisent ou ont un regard de méfiance à
votre égard. Tout cela parce que nous ne ressemblons pas à la
norme générale. Et quand bien même, on s'approche de cette
norme, ce regard critique demeure.
Ce regard, les personnes en situation de handicap l'ont
constamment. En affirmant ceci, on se place derrière la position des
personnes qui pensent que les personnes en situation de handicap sont
« différentes », mais qu'est-ce que la
différence ? Comment savoir si ce que pour moi est étrange
l'est pour autrui ? Comment savoir si ce que je pense de sa situation est
à déplorer ? Il ne faut pas seulement se placer
derrière une position, il faut essayer de voir à travers leurs
yeux ce qu'ils ressentent vraiment. Comment affirmer alors que je ne l'ai pas
vécu ? Comment me dire qu'ils sont pires que nous ?
Peut-être qu'ils ne se sentent pas étranges ; peut-être
que pour eux l'étrange est autre ?
Et si on regarde bien, tout est étrange, le monde dans
lequel on vit est étrange. Il n'existe plus de norme
générale, chacun est comme il est avec ses défauts ;
des défauts qui peuvent être des qualités pour d'autres. Le
monde c'est ça, un ensemble de personnes différentes qui ne font
que juger en se référant encore et toujours à cette norme
qui est illusoire ; qui sont conscient que le regard peut être
parfois plus fort que des mots mais ils ne se rendent pas compte que ce regard
là d'autres personnes l'ont sur eux. Cependant, le regard que certains
portent sur les personnes en situation de handicap est plus dur, heureusement
il y en a d'autres qui voient en eux tout ce qui a de plus normal. On ne peut
pas dire que les personnes en situation de handicap ne sont pas normales ;
peut-être est-ce elles qui sont normales et nous différentes car
sans elles on serait figé dans cette notion de normalité qui nous
formaterai dans cette idée de perfection. Elles nous permettent de voir
la vie sous un autre angle, de soulever le voile qui brouillent notre
regard.
La question de la place de la personne en situation de
handicap dans notre société est malheureusement encore
problématique et celle des enfants en situation de handicap l'est aussi.
Beaucoup de choses ont été améliorées mais il est
vrai que la place de l'enfant a beaucoup évoluée. En effet, en
cinq siècles, l'enfant est passé d'un statut de nourrisson,
à la survie incertaine, à un statut de personne dont les droits
personnels et sociaux ont été proclamés et reconnus.
D'abord marginale, sa place devient alors centrale dans la famille et la
société. Cette évolution de la place de l'enfant dans la
société s'est aussi accompagnée de l'évolution des
formes familiales. De plus, aujourd'hui, 80% des femmes ont une activité
professionnelle contre 40% dans les années 1940. Cette transformation
est accompagnée depuis les années 1970 par des politiques
familiales qui favorisent l'accueil collectif et individuel1(*).
L'équipement petite enfance est un lieu de vie
où sont accueillis, pendant la journée, les enfants de 2 mois et
demi à 4 ou 6 ans, par des professionnels qualifiés :
infirmière-puéricultrice, éducatrice de jeunes enfants,
auxiliaires de puériculture.
C'est un lieu d'épanouissement pour l'enfant qui
répond à ses besoins spécifiques.
Il existe différents modes d'accueil :
· le multi-accueil qui offre
simultanément un accueil collectif occasionnel ou régulier
à temps complet ou à temps partiel.
· la crèche collective qui assure
un accueil régulier à temps partiel.
· la halte-garderie qui assure un
accueil collectif occasionnel et/ ou régulier à temps partiel.
· la crèche familiale qui permet
l'accueil chez une assistante maternelle, agréée par le
Président du Conseil Général, sous la
responsabilité d'une puéricultrice et/ ou d'une éducatrice
de jeunes enfants. Elle organise des activités collectives pour les
enfants.
· l'assistante maternelle indépendante
agréée qui accueille les enfants à son
domicile.
· les relais assistantes maternelles
(RAM) qui délivre des informations permettant aux parents de recruter
une assistante maternelle et d'être accompagnés dans leur
recherche d'un mode d'accueil. Il organise des temps collectifs pour les
enfants accompagnés des assistantes maternelles.
· la garde à domicile en
recrutant une employée de maison qui gardera l'enfant au domicile des
parents.
L'origine des établissements d'accueil de jeunes
enfants est multiple. Selon une enquête qui a été
menée, l'origine des établissements conditionne en partie les
publics accueillis. Quatre types d'initiatives à l'origine des
établissements se dégagent2(*) :
· les initiatives des
professionnels :
Tous les enfants sont susceptibles d'être accueillis y
compris ceux en situation de handicap, quelle que soit la nature de leur
handicap, dans la mesure des places disponibles.
· les initiatives combinées de
professionnels et de parents :
Il s'agit d'établissements qui sont le plus souvent
centrés sur un type de handicap, notamment la prise en charge d'enfants
infirmes moteurs cérébraux (IMC).
· les initiatives parentales
Structures créées par les parents et en ce qui
concerne les parents dont l'enfant est en situation de handicap, ces derniers
qui sont confrontés aux difficultés d'accueil de leur enfant, les
poussent alors à s'organiser en association et à créer
leur propre structure. Ces lieux sont ouverts à tout type de handicap.
« Le petit prince lumière » à Paris ou
« Une souris verte » à Lyon en sont des exemples.
Ils possèdent un projet d'établissement qui consiste à
réserver un tiers des places aux enfants en situation de handicap. De
plus, dans le cadre des contrats Enfance et jeunesse mis en place en juillet
2006 entre chaque ville et sa Caisse d'Allocations Familiales, une aide
financière est attribuée aux établissements associatifs
qui réservent un tiers de leurs places aux enfants en situation de
handicap. Cette aide leur permet notamment d'avoir un personnel
renforcé, en nombre et en qualification, pour faciliter l'accueil des
enfants en situation de handicap.
· les initiatives publiques
Ce sont des lieux d'accueil de type crèche collective
ou multi-accueil sans projet social initial autour du handicap mais qui
accueillent de façon ponctuelle un, voire plusieurs enfants en situation
de handicap.
L'enfant en situation de handicap est lui aussi soumis au
regard des autres et notamment des professionnels de la structure d'accueil
qu'il intègrera. Après, que ses parents aient fait la
démarche auprès du service petite enfance de la mairie, et que
les commissions, qui se tiennent plusieurs fois par an, se soient
prononcées sur l'attribution ou non d'une place en structure petite
enfance, en tenant compte de son handicap ; l'enfant doit de nouveau
être confronté au regard du professionnel qui l'accueillera. Mais
force est de constater, que la première réaction des
professionnels face à ce type d'accueil est généralement
dans la plupart des cas, de la peur ; la peur de mal faire, la peur de la
différence. C'est ainsi que certaines institutions demeurent
réticentes à l'idée d'intégrer un ou plusieurs
enfants en situation de handicap craignant de ne pouvoir être à la
hauteur.
C'est ce que relève Simone Korff-Sausse dans son
ouvrage « La peur de la différence »,
où elle évoque le fait que « toutes les
manifestations souvent agressives ou agressantes, camouflées par une
attitude sociale de bon ton nous apparaissent comme le signe de la peur, jamais
évoquée, synonyme de faute ou
d'incompétence »3(*).
Les raisons qui sont soulevés par les professionnels
pour refuser l'accueil d'un enfant en situation de handicap sont souvent
l'inadaptation des locaux ou encore l'insuffisance de formation des
professionnels.
Il serait alors intéressant de comprendre pourquoi les
professionnels ont parfois cette réaction et plus
particulièrement de voir l'appréhension des professionnels de la
petite enfance face à l'accueil en collectivité de l'enfant en
situation de handicap.
On retiendra comme hypothèses résultantes de
cette problématique :
§ le professionnel de la petite enfance éprouve de
la peur face à la différence
§ le professionnel de la petite enfance doute de ses
compétences, a peur de mal faire.
Aussi, nombreuses sont les possibilités pour le
professionnel de la petite enfance de trouver de l'aide et du soutien. En
effet, le rôle de soutien consiste à aider à faire
appliquer les aptitudes professionnelles en présence de l'enfant en
situation de handicap. « Lorsque les enseignants doutent des
compétences de l'enfant, c'est surtout de leurs propres
compétences qu'ils doutent, avec le sentiment de culpabilité qui
en découle. Un enfant dont les progrès ne correspondent pas au
schéma habituel du développement et qui ne répond pas aux
attentes de l'éducateur met en échec son idéal
professionnel »4(*). Il faut rappeler que le handicap ne guérit pas
et c'est en cela que la plupart des professionnels se sentent frustrés
car le but d'un professionnel de la petite enfance est avant tout de faire
évoluer l'enfant et parfois de le guérir. Il faut alors accepter
que chaque enfant ait ses propres capacités, il faut l'accepter comme il
est.
On peut penser que les professionnels de la petite enfance ne
savent pas qu'ils ont les capacités d'accueil c'est alors à
d'autres professionnels de leur montrer qu'ils en sont capables. Pour aider ces
professionnels dans cette démarche qui est l'accueil de l'enfant pour
tous, y compris pour l'enfant en situation de handicap, des formations leur
sont proposées. Ces formations ont pour but d'acquérir des
connaissances et des repères pour mieux comprendre les enfants en
situation de handicap ; de favoriser l'intégration de ces enfants
et leur socialisation au travers du temps passé dans les
établissements de jeunes enfants ; de porter un autre regard sur le
handicap ; d'avoir une réflexion sur les représentations des
déficiences, des freins et des réticences liées aux
angoisses éprouvées face au handicap5(*) et d'accompagner au mieux les
enfants et les parents par une approche globale de la prise en charge.
Ces formations peuvent être proposées par de
grandes associations comme l'association Arppe ou encore le Réseau
Lucioles mais elles peuvent aussi être proposées par les mairies
des grandes agglomérations comme la ville de Lyon qui, dans son projet
social, favorise l'accueil de l'enfant en situation de handicap par le biais du
Réseau Différences et Petite Enfance. Réseau qui a
récemment fait l'objet d'une évaluation. Les raisons de cette
évaluation seront étudiées plus tard avec notamment les
résultats de cette dernière mais avant, il serait plus judicieux
de poser un cadre à la fois juridique et relationnel afin de comprendre
au mieux l'objet de ce réseau et de connaitre les contours dans lesquels
l'enfant en situation de handicap se trouve.
I. Des lois qui tendent à
l'intégration
INTRODUCTION PARTIE I
Qu'est-ce que le handicap ?
Il existe différentes définitions du
handicap.
Selon Le Robert, le handicap est un
« désavantage, infériorité que l'on doit
supporter »6(*).
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
définit, quant à elle, le handicap comme suit « se
dit d'une incapacité partielle ou totale, physique ou morale,
d'accomplir une activité autonome d'une façon ou dans les limites
considérées comme normales pour un être
humain »7(*).
L'on trouve aussi une définition du handicap sur le
site internet de l'Association des Paralysés de France (APF) où
le handicap est perçu comme une « perturbation pour une
personne dans la réalisation d'habitudes de vie compte tenu de
l'âge, du sexe, de l'identité socio-culturelle, résultant
d'une part, de déficiences ou d'incapacités et d'autres parts
d'obstacles de facteurs environnementaux »8(*).
Des théoriciens comme Henry-Jacques Sticker9(*) expriment comment le handicap
doit être vu par la société. Ainsi, selon sa
théorie, il ne faut pas considérer que ce qui est anormal est
déviant. Il ne faut pas non plus figer une personne dans son état
car elle peut évoluer. Et de par la même logique, il ne faut pas
réintégrer une personne ; il faut la laisser
intégrer là où elle est à la base quand intervient
le handicap ou la faire intégrer dans le même environnement qu'une
personne « valide ». C'est ainsi, que se pose la question
de la place d'une personne en situation de handicap dans la
société et plus particulièrement de la place de l'enfant
en situation de handicap. Ce dernier comme tout être est confronté
aux différents groupes qui se forment dans la vie en
société, la place de l'Autre dans un groupe, la place de l'Autre
dans la société.
Des textes de droit sont alors entrés en vigueur afin
de répondre à la problématique des personnes en situation
de handicap dans la société. La place de l'enfant en situation de
handicap dans les établissements d'accueil de jeunes enfants a
été remise en cause pour qu'il soit intégré dans
une structure comme tout autre enfant.
A. Du cadre juridique applicable à la
situation du handicap
Si la législation sur le handicap a connu une lente
émergence, il n'en demeure pas moins qu'elle a permis de
réglementer l'accueil en collectivité de l'enfant en situation de
handicap.
1. D'une législation en faveur de
l'intégration de l'enfant en situation de handicap
Deux grandes lois ont été promulguées en
faveur du handicap10(*).
La première loi est la loi n° 75-534 du 30 juin
1975 d'orientation en faveur des personnes handicapées. Cette loi
mentionne dans son article premier que « la prévention et
le dépistage des handicaps, les soins, l'éducation, la formation
et l'orientation professionnelle, l'emploi, la garantie d'un minimum de
ressources, l'intégration sociale et l'accès aux sports et aux
loisirs du mineur et de l'adulte handicapés physiques, sensoriels ou
mentaux constituent une obligation nationale » ; et que
l'ensemble des acteurs sociaux sont responsable de sa mise en oeuvre.
La loi du 30 juin 1975 ne donne pas de définition du
handicap, il faut attendre la loi du 11 février 2005 pour qu'une
définition soit apportée.
Outre cette loi de 2005, d'autres textes sont entrés en
vigueur.
De prime abord, il y a eu le décret n° 2000-762 du
1er août 2000 (réactualisé par le décret
du 22 février 2007) sur les établissements et les services
d'accueil des jeunes enfants de moins de 6 ans. Ce décret soutient
l'accueil des jeunes enfants en situation de handicap :
« les établissements et services d'accueil [...]
concourent à l'intégration sociale de ceux de ces enfants ayant
un handicap ou atteint d'une maladie chronique ». Les projets
d'établissement peuvent inclure « le cas
échéant » des « dispositions
particulières prises pour l'accueil d'enfants atteint d'un handicap ou
d'une maladie chronique »11(*).
Ce décret met en avant un principe d'ouverture à
toutes les familles et à tous les enfants. Pour ce faire, des
innovations comme l'assouplissement des horaires d'ouverture des structures
d'accueil, le décloisonnement des différents types d'accueil,
qu'il soit régulier ou occasionnel, le renforcement de la place des
parents ont posé un cadre juridique afin d'accompagner la politique
d'accueil des jeunes enfants et de leurs parents.
De plus, on remarque que cette volonté d'appliquer ces
droits à tous le monde se retrouve dans le rapport au Président
de la République, lors de la session extraordinaire de
l'Assemblée Générale des Nations-Unies, dit Rapport
Hermange (2001), qui souhaite dans la proposition 46 « faciliter
l'accueil des jeunes enfants handicapés dans les structures de la petite
enfance ». Comme dans l'article 23 de la Convention des droits
de l'enfant qui évoque la participation active des enfants en situation
de handicap à la vie de la collectivité et leur accès
effectif aux services éducatifs et de soins12(*).
En 2003, une circulaire du 9 septembre 2003 reprend et
précise la circulaire du 10 novembre 1999, qui avait pour objet de
favoriser la scolarisation des enfants malades ou atteint d'une pathologie
chronique, en harmonisant au plan national, les conditions d'accueil de ces
enfants par l'école. La circulaire du 9 septembre 2003 l'étend
aux structures de la petite enfance. Cette circulaire préconise la mise
au point d'un PAI (Projet d'Accueil Individualisé) « Le
projet d'accueil individualisé est avant tout une démarche
d'accueil résultant d'une réflexion commune des différents
intervenants impliqués dans la vie de l'enfant malade. Il a pour but de
faciliter l'accueil de cet enfant mais ne saurait se substituer à la
responsabilité des familles. Le rôle de chacun et la
complémentarité des interventions sont précisés
dans un document écrit. Celui-ci associe l'enfant ou l'adolescent, sa
famille, l'équipe éducative ou d'accueil, les personnels de
santé rattachés à la structure, les partenaires
extérieurs et toute personne ressource. Ce document organise, dans le
respect des compétences de chacun et compte tenu des besoins
thérapeutiques de l'enfant ou de l'adolescent.
[...] »13(*). Ainsi, les moyens à mettre en place pour
l'accueil de l'enfant sont étudiés et ils peuvent concerner la
détermination des horaires d'accueil les plus adaptés, l'achat de
matériel ou encore le renfort en personnel dans l'équipe.
Le 11 février 2005, la loi n°2005-102 pour
l'égalité des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées a été
adoptée. En premier lieu, elle apporte une réponse
complète aux manques de la loi de 1975 en donnant une définition
du handicap et en introduisant de nouvelles structures. Constitue un
handicap « toute limitation d'activité ou restriction
de participation à la vie en société subie dans son
environnement par une personne en raison d'une altération substantielle,
durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques,
sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un
trouble de santé invalidant ». Elle définit
ensuite le droit de compensation des conséquences du handicap et
instaure la création de la Caisse nationale de la solidarité pour
l'autonomie, ainsi que les Maisons départementales des personnes
handicapées.
La compensation des conséquences du handicap est un
droit, le principe est que l'ensemble de la société doit
répondre aux besoins des personnes en situation de handicap, y compris
dans le cadre de la petite enfance (art.11 de la loi du 11 février
2005).
Ces textes réglementent la situation des personnes en
situation de handicap et plus particulièrement celle des enfants mais
ils permettent, en parallèle, de mettre en exergue le principe de
non-discrimination que l'on retrouve dans l'article 1 de la Déclaration
des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, « les Hommes naissent et
demeurent libres et égaux en droit ».
2. De la protection du handicap contre les
discriminations
La loi de 2005, en son article 2, précise que
« [...] l'Etat est garant de l'égalité de
traitement des personnes handicapées sur l'ensemble du territoire et
définit des objectifs pluriannuels d'actions. A cette fin, l'action
poursuivie vise à assurer l'accès de l'enfant, de l'adolescent ou
de l'adulte handicapé aux institutions ouvertes à l'ensemble de
la population et son maintien dans un cadre ordinaire de scolarité, de
travail et de vie [...] ». Il doit, ainsi, garantir
l'accès à tous sans discrimination.
Discrimination que l'on retrouve dans l'article 225-1 du Code
Pénal qui définit le contenu et la nature de cette
dernière : « constitue une discrimination, toutes
distinctions opérées entre les personne physiques à raison
de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse,
de leur appartenance physique, de leur patronyme, de leur état de
santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques
génétiques, de leurs moeurs, de leur orientation sexuelle, de
leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités
syndicales, de leur appartenance ou non appartenance, vraie ou supposée,
à une ethnie, une nation, une race ou une religion
déterminée ».
Le juge constitutionnel considère pour sa part, que
« le principe d'égalité ne s'oppose ni à ce
que le législateur règle de façon différente des
situations différentes ni à ce qu'il déroge à
l'égalité pour des raisons d'intérêt
général pourvu que, dans l'un et l'autre cas, la
différence de traitement qui en résulte soit en rapport direct
avec l'objet de la loi qui l'établit »14(*).
Au niveau européen, le juge pose le principe qu'une
distinction « est discriminatoire [...] si elle manque
de justification objective et raisonnable », c'est-à dire
si elle ne poursuit pas un « but légitime »
ou s'il n'y a pas de « rapport raisonnable de
proportionnalité entre les moyens employés et le but
visé »15(*).
Le principe d'égalité que l'Etat s'efforce de
garantir ne « s'oppose catégoriquement à une
différence de traitement que lorsque celle-ci repose sur des
critères illégitime prohibés par les textes et se
révèle alors discriminatoire ; lorsque tel n'est pas le cas,
la différenciation est d'autant plus admise qu'elle apparaît comme
l'expression voire comme l'instrument de l'égalité. De là,
la seule véritable difficulté qu'il revient au Droit de
surmonter » est de « fournir au juge et
aux citoyens les outils permettant d'établir le caractère
illégitime ou injustifié de la différenciation en
question »16(*).
Les structures d'accueil de la petite enfance doivent
répondre aux mêmes critères d'accessibilité que tout
établissement recevant du public, que ce soit à
l'intérieur ou à l'extérieur. Le décret du 17 mai
2006 relatif au Code de la construction en définit les nouvelles
modalités. S'agissant d'un public de tout-petits, les locaux se voient
imposer des contraintes de sécurité très strictes
concernant leur aménagement et le choix du matériel17(*).
La loi doit ainsi s'appliquer afin qu'il n'y ait plus de
discrimination mais consciente que l'annonce d'un handicap au sein d'une
famille est une épreuve à surmonter, elle a aussi régit
cette dernière afin d'aider les parents dans cette phase.
3. De l'accompagnement des parents dans
l'annonce du handicap
Comme l'annonce du handicap est un moment douloureux et
déterminant pour l'avenir de la famille et de l'enfant, une circulaire
abrogeant la précédente de 1985 est parue au Bulletin Officiel le
18 avril 2002.
Cette circulaire s'adresse aux professionnels de santé
mais aussi aux parents qui souhaitent avoir connaissance de leurs droits dans
de telles circonstances. Les principes essentiels de cette circulaire sont de
spécifier, tout d'abord, que les parents ont droit à la
vérité, c'est-à-dire que, lors d'un diagnostic
prénatal, les professionnels de santé doivent prendre le temps
d'expliquer et d'envisager toutes les possibilités avec les parents. Et
il est indispensable que des investigations complémentaires soient
réalisées afin de confirmer ou d'infirmer le diagnostic. De plus,
les parents ont droit à un accompagnement et à une écoute
particulière.
Lors d'un diagnostic postnatal, le moment et le lieu de
l'annonce doit être choisi avec soin. La responsabilité incombe
à un médecin expérimenté, si possible
accompagné d'un autre soignant. L'annonce doit être faite aux deux
parents et il est recommandé que l'enfant soit présent.
L'information doit, qui plus est, être claire, compréhensible mais
progressive et surtout nuancée et prudente en particulier lorsqu'il
existe des incertitudes sur les séquelles éventuelles. Le
médecin traitant doit être associé à cette annonce,
sa place est importante lors de l'annonce puisque c'est lui qui connaît
mieux la famille et son histoire et c'est lui qui sera le lien entre les
intervenants. La sortie de maternité devra être organisée
auprès des intervenants extérieurs et avec l'accord des parents.
Les modalités de prise en charge de l'enfant doivent être
évoquées avec les parents en ce qui concerne les
nécessités de soins et les possibilités d'aide. En plus de
ces modalités de prise en charge, les parents doivent être
informés des organismes susceptibles de leur apporter de l'aide comme
les associations de parents d'enfants en situation de handicap, la Protection
Maternelle et Infantile, les Centres d'Actions Médico Sociale
Précoce et les différents modes de garde.
Dans les structures petite enfance, les objectifs d'accueil
sont l'accueil individualisé et de qualité
particulièrement à l'arrivée de l'enfant et tout au long
de la journée, avec des temps d'accueil progressif ; des
interventions pédagogiques adaptées à ses besoins et
à ses capacités ; le droit au respect de sa personne et de
ses rythmes de vie (sommeil, repas, ...) ; un environnement favorisant et
facilitant sa sécurité physique, affective et
psychologique ; un travail partenarial avec la famille (écoute,
dialogue, ...) et un espace de jeu aménagé de façon
à favoriser la découverte et l'autonomie de l'enfant.
Outre le fait que l'enfant en situation de handicap doit
pouvoir bénéficier des mêmes exigences quant à
l'accueil en structure petite enfance, il n'en demeure pas moins que les
objectifs de son accueil restent spécifiques et permettent, ainsi, sa
pleine intégration.
B. D'une étendue notion
d'intégration
L'intégration des enfants en situation de handicap dans
les établissements de jeunes enfants est primordiale pour le
bien-être de l'enfant. Il est donc nécessaire de définir
non seulement l'intégration pure et simple mais aussi les étapes
de l'acceptation de l'handicap par les parents pour ainsi voir les
bénéfices que cela apporte à l'enfant.
1. Du concept de l'intégration
La notion d'intégration désigne habituellement
en France la politique et les actions visant à placer les enfants en
situation de handicap parmi les autres au sein d'institutions communes.
Une définition de l'intégration est essentielle
afin de comprendre au mieux ce que cette notion renferme. Est, alors,
considéré comme « intégré un
enfant qui trouve sa place et son rôle à l'intérieur d'un
groupe d'enfants ; il n'est pas en marge, monopolisant en permanence un
adulte. Mais il ne faut pas considérer la question de
l'intégration uniquement sous l'angle des préoccupations de
l'adulte, car un enfant ayant sa place réelle dans le groupe est
porté par lui, ce qui pour l'adulte se traduit en gain de temps et en
allègement de tension »18(*).
Dans les structures petite enfance, il existe 2 types de
projet d'établissement19(*) : les lieux où il n'y a pas de projet
préalable pensé en fonction de l'intégration des enfants
en situation de handicap et ceux où se décline un projet
structuré, innovant et délibéré en leur direction.
Les projets d'établissement mettent donc au jour essentiellement deux
significations de la notion d'intégration : l'intégration
individuelle et l'intégration collective.
· l'intégration
individuelle : l'intégration se fait au cas par cas ;
une rencontre, une mobilisation plus difficile des équipes. On y
retrouve certaines contraintes des moyens humains. En effet, puisque le projet
d'intégration individuelle est généralement à
l'initiative d'une personne de l'équipe, cette dernière peut
à un moment donné être indisponible ou encore partir de la
structure. La dite expérience est alors fragile dans ses objectifs et sa
continuité. De fait, les équipes se disent peu
préparées à ce type d'accueil. En pratique, l'accueil d'un
enfant en situation de handicap est soumis à la discussion et à
l'acceptation par un référent et par l'équipe. Cependant,
lors d'une intégration individuelle, comme il n'y a pas de projet
d'établissement sur cette problématique de l'accueil de l'enfant
« différent », il est fort probable que
l'équipe ne se limite à accueillir qu'un enfant en situation de
handicap, si ce dernier est lourd.
· l'intégration collective :
elle se situe toujours en amont de la prise en charge de l'enfant en situation
de handicap. Il n'y a pas de conditions spécifiques pour accueillir
l'enfant en situation de handicap. De plus, en ayant un projet
d'établissement axé sur cet accueil, toutes les activités
correspondent à tous les enfants et que ce soit tant au niveau du
matériel qu'au niveau des locaux. Par ailleurs, l'intégration
collective est justifiée par la solitude que l'enfant en situation de
handicap peut ressentir dans l'intégration individuelle car, dans cette
dernière, l'enfant se retrouve seul.
Cette intégration joue un rôle important dans les
phases d'acceptation du handicap puisqu'elle permet au parent d'accepter plus
facilement le handicap de leur enfant. Et d'une certaine manière,
l'accompagnement des professionnels de la petite enfance dans ces étapes
permet aussi leur intégration.
2. Du processus d'acceptation du handicap
par les parents
On distingue cinq étapes dans l'acceptation du
handicap par les parents, ces cinq étapes étayent le ressenti du
parent du diagnostic à l'acceptation20(*).
La première étape est l'annonce du
handicap : le choc. L'attitude et le
comportement du parent se caractérisent par des émotions
violentes ou des blocages, de la confusion, de l'égarement, de
l'affolement, de l'anxiété élevée et de la
colère.
La seconde étape est le refus, le
déni. On y retrouve l'anxiété mais l'attitude et
le comportement du parent se caractérisent aussi par la négation
du diagnostic et de ses conséquences en tout ou partie, la recherche
d'une opinion plus favorable et la colère contre les intervenants.
La troisième étape renferme le
désespoir. L'attitude et le comportement du parent se
caractérisent donc par une période de dépression ou de
détresse, un sentiment de culpabilité, de la colère envers
les individus les plus chanceux, la recherche de causes, l'isolement, la perte
de l'estime de soi et une attitude de rejet ou de surprotection de l'enfant.
La quatrième étape est le
détachement. On remarque que l'attitude et le comportement du
parent est transitoire, qu'il a une augmentation dans la capacité de
voir la réalité dans son ensemble, qu'il opère un
changement d'objectifs de vie en fonction de la nouvelle situation, que ses
émotions sont moins intenses et qu'il apparaît un sentiment
d'attachement vis-à-vis de l'enfant.
Et la cinquième étape est l'acceptation,
l'adaptation. Il s'agit de l'acceptation variable et
réalisable des limites et du potentiel de l'enfant, de la reconnaissance
des limites des plans de traitement, l'apparition de la satisfaction et de la
joie de vivre à côté de la souffrance.
L'accueil des enfants en situation de handicap pour
l'équipe éducative est essentiellement d'observer et de
dépister ; d'accompagner et de soutenir la famille21(*) par le dialogue,
l'écoute, la mise en relation avec d'autres partenaires sociaux tels que
les psychologues, les médecins, les centres
spécialisés ; de réfléchir et de proposer une
intervention éducative adaptée aux différents types de
handicap ; de travailler en réseau avec les partenaires et
d'être un lieu de ressources pour les parents. Ainsi, les professionnels
de la petite enfance sont à même d'accompagner au mieux les
parents d'enfant en situation de handicap dans ces phases d'acceptation.
Les objectifs d'accueil pour les parents dont l'enfant est en
situation de handicap, outre le fait de bénéficier d'une prise en
charge différente et complémentaire avec les autres
institutions ; de rompre d'éventuelles situations d'isolement par
la socialisation de l'enfant et donner l'opportunité aux familles de
créer un réseau de relations sociales (contact avec les autres
parents et les professionnels), ils permettent que cette intégration
soit bénéfique à l'enfant.
3. Des effets bénéfiques de
l'intégration sur l'enfant
L'intégration d'un enfant en situation de handicap dans
les structures de garde de la petite enfance permet à l'enfant de se
développer. En effet, selon le corps médical, l'insertion en
milieu normal dès le plus jeune âge est importante pour le
succès du projet thérapeutique22(*).
L'enfant a beaucoup de bénéfices à
être en collectivité, il progresse à son rythme et ces
petits progrès sont en réalité de véritables
améliorations23(*).
Si le fait pour un enfant en situation de handicap, d'être
intégré, lui permet d'émaner certains
bénéfices qui ne sont pas anodins, comme la socialisation, il
n'en demeure pas moins que pour l'enfant « valide », le
fait d'être confronté à cette
« différence » dès son plus jeune âge
peut lui apporter beaucoup ; savoir qu'il y a des différences et
qu'il faut accepter ces différences. Comme le mentionne, Rayna Sylvie
dans son ouvrage, « l'accueil de l'enfant en situation de
handicap est référé à l'apprentissage de la
différence, cette première forme d'apprentissage étant en
premier lieu la différence entre le moi et le
non-moi »24(*).
Aussi, selon Cécile Herrou et Simone Korff-Sausse,
« la présence des enfants en situation de handicap dans un
groupe est un facteur d'enrichissement et non d'appauvrissement, car elle
stimule l'intelligence et l'inventivité »25(*). Tout comme le philosophe
François Dagognet qui mentionne le fait que « le moindre
fragment, la plus fine particule, conserve des liens, si ténus
soient-ils, avec ce dont ils ont été
détachés »26(*) ; il veut ainsi dire que ce qui peut être
parfois dévalorisé, comme le handicap, peut être en
réalité source de créativité. La rencontre avec
l'enfant en situation de handicap devient donc une rencontre qui sera
susceptible d'enrichir ses compétences sociales et cognitives.
De plus, pour une meilleure socialisation et un meilleur
développement de l'enfant en situation de handicap, le professionnel ne
doit pas simplement voir en l'enfant son handicap mais il doit voir l'enfant
dans son ensemble, avec sa personnalité, ses qualités et ses
défauts. « La difficulté n'est pas tant
d'accueillir des enfants marqués par une différence, mais
d'admettre qu'un enfant très différent est aussi et en même
temps très semblables »27(*).
Lorsqu'un enfant en situation de handicap est accueilli, il
n'a pas un régime de présence comme les autres enfants. Ses
modalités de présence sont alors suggérées par
avance, ce qui peut engendrer surprotection, conduites inadaptées mais
aussi rejet28(*). Le
« danger » est que les professionnels peuvent faire
ressentir leur peur à l'enfant et à sa famille alors que ces
services doivent favoriser le développement de l'autonomie et de la
communication de l'enfant. Accueillir un enfant en situation de handicap c'est
lui permettre de découvrir un lieu où il peut jouer, rencontrer
d'autres enfants sans qu'il n'ait à surmonter ses limites, un lieu
où on l'accepte tel qu'il est.
CONCLUSION PARTIE I
Des lois, des décrets, des circulaires ont alors
été érigés pour poser un cadre autour de la
question du handicap, permettant ainsi que tous les enfants aient un
égal accès au mode de garde.
Le fait pour un enfant en situation de handicap de pouvoir
être intégrer dans une structure petite enfance est pour lui un
moyen de se socialiser et d'éviter la menace qui pèse sur ce
dernier du fait de son handicap, l'exclusion. Exclusion qui peut émaner
soit de l'équipe éducative soit des parents d'enfants
« valides », fréquentant aussi ce lieu de garde.
Depuis la décentralisation, les collectivités
territoriales ont acquis certaines compétences notamment en
matière sanitaire et sociale et doivent ainsi faire appliquer la loi sur
leur périmètre d'actions en établissant un projet social
qui concerne, ici, le handicap dans les établissements d'accueil de
jeunes enfants.
En 2003-2004 pour répondre au cadre légal
imposé par le décret d'août 2000 relatif aux
établissements d'accueil des jeunes enfants, la Ville de Lyon mettait
en place une démarche participative pour l'écriture de son projet
social et éducatif pour l'accueil du jeune enfant.
Ce projet social met en avant différents axes
prioritaires de développement et l'accueil de l'enfant en situation de
handicap s'inscrit dans une démarche large de l'accueil de la
diversité. Le respect de cette différence implique, alors, le
respect des droits fondamentaux et, par la même, la reconnaissance de
l'égalité des droits pour tous, c'est-à-dire qu'un enfant
en situation de handicap à le même droit d'accès à
un lieu d'accueil de qualité que tout autre enfant.
Le projet social de la ville de Lyon poursuit plusieurs
objectifs en ce qui concerne l'accueil en collectivité de l'enfant en
situation de handicap, à savoir, le développement et le
renforcement de l'accueil des enfants porteurs de handicap dans des
établissements d'accueil traditionnels ; l'offre des espaces de
socialisation, d'éveil et d'initiatives qui se différencient des
lieux de prise en charge thérapeutique ; permettre aux parents de
reprendre une activité professionnelle, ou de se ressourcer, d'avoir du
temps disponible pour la fratrie par exemple, d'adopter une démarche
responsable face aux demandes d'admission d'enfants en situation de handicap
afin de garantir la qualité de l'accueil, envisager les
possibilités mais aussi les limites, identifier les partenaires
potentiels ; d'accompagner les familles en instaurant un climat de
confiance réciproque, et de soutenir le travail des professionnels au
quotidien, accompagner les démarches de changement de regard sur cette
question : informer, accompagner, former, renforcer les équipes.
Pour ce faire, la ville de Lyon subventionne un réseau,
le Réseau Différences et Petite Enfance. Réseau qui a fait
l'objet d'une évaluation.
II. D'une
évaluation d'un réseau professionnel
INTRODUCTION ·PARTIE II
L'association « Une souris
verte »29(*),
partenaire de longue date de la ville de Lyon sur l'accueil des enfants en
situation de handicap, a proposé lors des séances de travail sur
ce thème de mettre en place un réseau qui pourrait accompagner la
mise en oeuvre concrète des objectifs de la ville.
Ainsi en 2004, la ville de Lyon subventionne l'association
« Une souris verte » pour la mise en place d'un
réseau baptisé « Réseau Différences et
Petite Enfance »30(*).
Un des objectifs prioritaires de ce réseau est le
soutien qualitatif aux professionnels de la petite enfance avec pour missions
essentielles :
· Informer sur les différents types de
handicap ;
· Offrir un lieu de parole pour échanger entre
eux, déposer leurs craintes, leurs difficultés, les
rassurer ;
· Permettre de rencontrer et d'échanger avec des
familles ;
· Se donner les moyens d'offrir un accueil de qualité
pour tous.
Le Réseau Différences et Petite Enfance s'est
organisé dès le début avec un panel d'actions dont les
contenus sont définis par le comité de pilotage.
Celui-ci est composé de représentants de la
ville (élu petite enfance, coordonateurs petite enfance,
médecin), des représentants d'établissements d'accueil du
jeune enfant (directrices ou administrateurs), des représentants
d'associations d'enfant en situation de handicap. Il se réunit trois
fois par an pour faire le point des actions menées, envisager les
thèmes à traiter au sein des différentes activités.
Les activités proposées par le réseau
sont les suivantes :
· des ateliers professionnels ouverts pour un nombre
restreint de personnes (environ 15) et qui se déroulent environ trois
fois par an. A chaque date plusieurs thèmes sont proposés, en
principe trois, ce qui permet une répartition des personnes suivant les
centres d'intérêts ;
· des soirées-débats (en principe
trois par an) ;
· une lettre trimestrielle en direction des
professionnels adhérents : « la lettre info
pro » ;
· des cahiers techniques ;
· la réalisation et le prêts de valisettes
avec du matériel pédagogique.
Le réseau fonctionne par un système
d'adhésion annuelle basée sur l'année scolaire. Tous les
adhérents sont informés par l'agenda des activités,
reçoivent la lettre info pro et peuvent utiliser des activités de
l'association « Une souris verte » comme le centre de
documentation et bénéficier d'un tarif préférentiel
pour les stages de formation.
Pourquoi une évaluation ?
Dès sa mise en place, le réseau a
été plébiscité par les professionnels et le nombre
de ses adhérents ne cesse d'augmenter chaque année comme le
nombre d'enfants en situation de handicap accueillis dans les
établissements.
Après quatre années de fonctionnement, il a paru
opportun au comité de pilotage de faire le point sur le contenu des
activités du réseau, leur impact sur le quotidien des
professionnels de la petite enfance, d'envisager les perspectives
d'évolutions afin que le réseau ne s'enferme pas dans un
fonctionnement qui ne correspondrait plus aux besoins des professionnels. Et
qui doit, ainsi, permettre de poursuivre, réajuster ou faire
évoluer les différentes actions.
Par cette évaluation il est également important
pour la ville de Lyon, actuellement unique financeur de ce réseau, de
faire connaître cette action auprès d'autres institutions
susceptibles d'intervenir sur ce champ.
La méthode d'évaluation a
nécessité l'emploi de plusieurs outils
d'évaluation :
· un recensement de données
chiffrées depuis la création en 2004 à 2008
proposant une lecture objective du nombre d'activités proposées,
des publics touchés et de l'évolution du nombre
d'adhérents.
· l'envoi d'un questionnaire à
tous les établissements ayant adhérés depuis sa
création (86 questionnaires envoyés et 36 questionnaires
retournés et analysés). Ce questionnaire, qui comportait des
questions fermées et des questions ouvertes, devait permettre de croiser
les données objectives avec un avis plus subjectif sur le ressenti,
l'impact des actions et les choix de thèmes à aborder dans
l'avenir.
· la réalisation d'entretiens
avec des personnes ciblées : 6 représentants
d'établissement d'accueil du jeune enfant et deux représentants
de la direction de l'enfance de la ville de Lyon ainsi que des
représentants institutionnels de la Caisse d'Allocations Familiales
de Lyon, du Conseil Général et des élues petite enfance de
deux arrondissements.
Au vu de cette évaluation, des analyses des
différentes activités du réseau ont été
réalisées. Ces analyses permettront ensuite de tirer un bilan
général et des perspectives d'avenir pour les activités
du Réseau Différences et Petite Enfance.
Il serait préférable, cependant, d'apporter
quelques notions supplémentaires afin d'avoir une meilleure
compréhension de ce qui suit.
Pour la catégorie « associatif »,
il s'agit de toute structure d'accueil à caractère associatif.
Pour la catégorie « municipal », il s'agit de toute
structure d'accueil à caractère municipal. Pour la
catégorie « RAM », il s'agit des relais assistantes
maternelles.
Et pour la catégorie « autres », il
s'agit de toute personne ou établissement n'entrant pas dans les 3
catégories précédentes (ex : DPSE - Ville de Lyon -
CAMSP - CMP - Maison du Rhône - Mutualité Française du
Rhône - Elus - PMI - Direction de l'enfance - autres (parents d'enfant
porteur de handicap).
A. Du constat des adhérents au
Réseau Différences et Petite Enfance
Il s'agit essentiellement de constater l'évolution des
adhérents au Réseau Différences et Petite Enfance et de
voir par la même occasion si les adhérents du réseau
utilisent les activités de ce dernier.
1. De l'évolution du nombre
d'adhérents
Il a été jugé qu'il serait
intéressant non pas simplement d'observer l'évolution du nombre
d'adhérents mais d'examiner concrètement le nombre
d'adhésion de chaque catégorie d'établissement avec le
nombre total de ces établissements en fonction sur le territoire
lyonnais.
Tableau 1 : Nombre
d'adhérents en rapport avec le nombre d'établissement de jeunes
enfants et de relais assistantes maternelles en fonction sur Lyon de 2004
à 2006
|
2004-2005
|
2005-2006
|
|
NB total sur territoire lyonnais
|
NB Adhérents
|
NB total sur territoire lyonnais
|
NB Adhérents
|
Associatifs
|
92
|
10
|
10,9%
|
92
|
12
|
13,0%
|
Municipaux
|
52
|
16
|
30,8%
|
48
|
24
|
50,0%
|
RAM
|
13
|
2
|
15,4%
|
14
|
3
|
21,4%
|
TOTAL
|
157
|
28
|
17,8%
|
154
|
39
|
25,3%
|
On remarque alors que pour les périodes de 2004-2005
à 2005-2006, le schéma est identique. Il y a plus de structures
municipales qui sont adhérentes, viennent ensuite les relais assistantes
maternelles. Le pourcentage d'adhésion sur le territoire lyonnais toutes
catégories confondues est d'environ 20%.
Tableau 2 : Nombre
d'adhérents en rapport avec le nombre d'établissement de jeunes
enfants et de relais assistantes maternelles en fonction sur Lyon de 2006
à 2008
|
2006-2007
|
2007-2008
|
|
NB total sur territoire lyonnais
|
NB Adhérents
|
NB total sur territoire lyonnais
|
NB Adhérents
|
Associatifs
|
90
|
21
|
23,3%
|
89
|
32
|
36,0%
|
Municipaux
|
48
|
30
|
62,5%
|
49
|
35
|
71,4%
|
RAM
|
14
|
9
|
64,3%
|
14
|
11
|
78,6%
|
TOTAL
|
152
|
60
|
39,5%
|
152
|
78
|
51,3%
|
Pour cette période comprise entre 2006-2007 et
2007-2008, la tendance change. Tout d'abord, le nombre d'adhérents au
réseau en comparaison avec le nombre total des structures sur le
territoire lyonnais est différent.
Les relais assistantes maternelles sont les structures qui ont
le plus adhérées au réseau ; les structures
associatives restent toujours en dernière position. Aussi, le
pourcentage d'adhésion sur le territoire lyonnais tourne autour de 40%,
soit presque le double.
De plus, le fait qu'il y ait plus de structures municipales
adhérentes que de structures associatives peut se justifier par le
projet social de la ville de Lyon qui encourage les établissements
municipaux à adhérer.
Pour avoir une vue plus globale du nombre d'adhésion, un
graphique retraçant l'évolution a été
nécessaire.
Graphique 1 :
Adhérents au Réseau Différence et Petite
Enfance
Le nombre d'adhérent est en constante augmentation et
on remarque que la moitié des établissements d'accueil sont
adhérents à ce jour.
Les deux premières années l'adhésion
était gratuite pour les établissements municipaux et payante (40
€) pour les associatifs.
Le coût ayant été repéré,
par le comité de pilotage, comme un frein à l'adhésion des
établissements d'accueil de jeunes enfants associatifs, et l'impact
budgétaire n'étant pas très important, celui- ci a
décidé de proposer l'adhésion gratuite pour tous
dès 2006.
On constate cette année une augmentation du nombre des
adhérents associatifs.
A la question : comment avez vous eu connaissance
du réseau ?
32 réponses/36 retours
- Direction de l'enfance / Ville de Lyon
37,5%
- Souris Verte 28,12%
- collègues - équipe -
crèche (archives) 25%
- courriel à l'ouverture - Brochure
12,5%
- Mutualité Française du
Rhône 3,12%
- Informations générales -
formation 6,25%.
L'information sur l'existence du réseau passe en grande
partie par les réunions de suivi du projet social menées par les
coordinatrices petite enfance de la ville et par l'information que diffuse
l'association.
Au cours des entretiens, les 6 représentants de
structures interrogées disent avoir adhérés suite aux
réunions du projet social et dans le but d'avoir un lieu ressource et de
soutien pour accueillir le handicap.
Le nombre d'adhérents au réseau est alors à
mettre en lien avec les activités.
2. Du rapport des adhérents et des
activités du réseau
Le lien qui est fait entre les établissements d'accueil
de jeunes enfants et les activités permet de voir si les
activités sont utilisées.
Tableau 3 : Nombre
d'adhérents ayant participés aux activités
Nombre de structures adhérentes
|
83
|
Nombre de structures adhérentes ayant
participées aux ateliers
|
56
|
Nombre d'adhérents n'ayant jamais
participés
|
27
|
De 2004 à 2008, le nombre total de structures
adhérentes ayant participées au moins une fois aux
activités est de 56 structures contre 27. Le constat est qu'une
majorité des établissements d'accueil de jeunes enfants ayant
adhérés participe aux différentes activités du
réseau.
A la question : quelles étaient vos
motivations pour adhérer ?
38 réponses/ 36 retours
- sensibilisation à l'accueil de l'enfant
différent : 34,21%
- formation pour accueil de l'enfant
différent 7,89%
- partenariat avec projet social de la Ville
de Lyon - travail en réseau 13,16%
- échanges avec d'autres professionnels / parents
13,16%
- connaître la pratique, outils - informations -
actualités - ateliers sur enfants en situation de handicap
23,68%
- autres 7,89%
Les motivations correspondent bien à ce qui avait
été pressenti ; c'est-à-dire, un besoin de
sensibiliser les professionnels au handicap, les aider à
échanger entre eux. Aussi, la question de la difficulté du
travail en partenariat revenait très souvent dans les réunions
lors de l'élaboration du projet social.
Après avoir observé l'évolution du nombre
d'établissements d'accueil de jeunes enfants ayant adhérés
au réseau, l'évaluation se poursuit avec l'analyse de chaque
activité du réseau.
B. De l'évaluation des
activités du Réseau Différences et Petite Enfance
Au vu des différents entretiens qui ont
été menés, les directeurs des établissements
d'accueil de jeunes enfants ont une bonne connaissance du réseau et des
activités qu'il renferme. Toutefois, pour les élues petite
enfance des arrondissements de Lyon qui ont été
interrogées, elles ont une connaissance du réseau plutôt
vague. L'élue possédant aussi la délégation
« handicap » a une bonne connaissance des partenaires.
Néanmoins, il y a un manque d'informations
générales ; informations nécessaires pour une bonne
vision des ressources potentielles.
L'analyse de chaque activité du réseau est
alors indispensable afin de répondre au mieux aux raisons de cette
évaluation.
1. Des ateliers professionnels
Les ateliers sont des regroupements d'environ 15
professionnels sur un thème donné. Informés environ 1 mois
et demi à l'avance du ou des thèmes, les professionnels
s'inscrivent en fonction du nombre de places disponibles. Ils se
déroulent environ trois fois par an (septembre / octobre, janvier /
février et mai /juin). Deux ou trois thèmes sont proposés
à chaque fois et répartis dans des lieux différents.
· Nombre de participants aux ateliers
professionnels
Tableau 4 :
Répartition du nombre de participants aux ateliers
professionnels
|
2004-2005
|
2005-2006
|
2006-2007
|
2007-2008
|
nombre de personnes
|
84
|
115
|
67
|
105
|
nombre d'établissement
|
56
|
90
|
55
|
78
|
Graphique 2 :
Répartition du nombre de participants aux ateliers
professionnels
Baisse significative en 2006-2007. Elle est due à un
ralentissement des activités proposées. Le recrutement d'une
personne chargée de l'animation du réseau au 1er
février 2008 a permis une reprise des activités à un
rythme plus soutenu.
Ré-augmentation en 2007-2008 (10 ateliers) mais les
résultats ne sont pas aussi élevés qu'en 2005-2006 alors
qu'il y avait moins d'ateliers proposés (7 ateliers).
· Nombre de personnes ayant utilisé les
ateliers professionnels
Tableau 5 :
Participation des personnes aux ateliers professionnels
catégorie
|
2004-2005
|
2005-2006
|
2006-2007
|
2007-2008
|
Associatifs
|
24
|
27,59%
|
41
|
35,65%
|
35
|
52,24%
|
53
|
50,48%
|
Municipaux
|
38
|
43,68%
|
55
|
47,83%
|
24
|
35,82%
|
41
|
39,05%
|
RAM
|
3
|
3,45%
|
2
|
1,74%
|
1
|
1,49%
|
5
|
4,76%
|
Autres
|
22
|
25,29%
|
17
|
14,78%
|
7
|
10,45%
|
6
|
5,71%
|
TOTAL
|
87
|
100,00%
|
115
|
100,00%
|
67
|
100,00%
|
105
|
100,00%
|
Graphique 3 :
Participation des personnes aux ateliers professionnels
On constate une baisse de la participation qui est due
à un nombre plus restreint d'ateliers organisés. En effet sur
cette année, l'activité du réseau commence à
prendre de l'ampleur ainsi que d'autres activités de l'association
« Une souris verte ». Le directeur assumant seul
l'organisation de toutes les activités il a été difficile
de tenir toutes les échéances. C'est d'ailleurs pour cela que
l'association a crée en 2007 un poste à temps partiel pour
prendre en charge l'organisation du réseau. Une personne de
référence et donc un meilleur suivi de la logistique permet de
voir une participation à nouveau à la hausse.
On constate également que depuis quelques mois il y a
de nombreux désistements à ces ateliers. En effet, on constate un
fort absentéisme dans les établissements d'accueil de jeunes
enfants municipaux qui empêche régulièrement les
volontaires de se rendre sur les lieux de formation.
A la question : pourquoi n'utilisez vous pas les
ateliers professionnels ?
8 réponses/ 36 retours
- pas de demandes de la part des professionnels
12,5%
- difficultés horaires (AM31(*)) - organisation
37,5%
- pas besoin pour garde à domicile
12,5%
- prévu 12,5%
- non prioritaire 25%
On constate que les problèmes d'organisation arrivent
en première cause. Cependant, le désintérêt des
ateliers dans sa qualification de non prioritaire suit avec 25% des
réponses.
A la question : Que vous ont-ils apporté
dans la pratique quotidienne ?
28 réponses/ 36 retours
- apports théoriques - aide pratique
28,58%
- difficultés à les appliquer
dans la pratique 3,57%
- regard différent - meilleure
compréhension du handicap = conduite de prévention
dddddddi28,58%
- échange - réflexion
28,58%
- soutien / moins d'isolement
3,57%
- ouverture professionnelle
3,57%
- aide à la communication,
orientation des parents 3,57%
Les apports professionnels qu'ont apportés les ateliers
sont multiples. Arrive en première position les apports
théoriques qui permettent une aide pratique dans l'accueil des enfants
en situation de handicap, le changement de regard face au handicap et des
échanges, de la réflexion.
A la question : quels thèmes voulez-vous
voir abordés ou repris ?
24 réponses/ 36 rendus
- ateliers théâtre / expressions
4,16%
- représentations du handicap
12,5%
- langage des signes 4,16%
- éveil sensoriel 8,33%
- espace Snoezelen 4,16%
- spectacles pour tout petit / marionnettes
4,16%
- prévention 4,16%
- autisme / troubles du comportement (comment proposé
un accueil individualisé tout en gardant l'aspect collectif ?)
20,83%
- EPH et crèche collective 4,16%
- accompagnement des parents dans le processus d'acceptation
du handicap 8,33%
- communication - communication non-verbale - attention
à l'autre 4,16%
- démarches administratives (quand ?,
comment ? demander dossier) 4,16%
- observations des jeunes enfants 4,16%
- repères et actions pédagogiques à
envisager pour répondre aux besoins des jeunes enfants porteurs de
handicap 4,16%
- accueil enfant en situation de handicap : transition
structure petite enfance - école - structure spécialisée
8,33%
En ce qui concerne les perspectives quant aux thèmes
à traiter, les professionnels ont donné leurs propositions et les
ateliers sur les troubles du comportement tel que l'autisme viennent en
première position.
2. Des soirées-débats
Ces soirées ont pour objectifs d'aborder autrement le
handicap, sur des temps de « détente » et de
favoriser les échanges entre les professionnels, les familles
concernées par le handicap, quel qu'il soit, et le grand public.
Depuis 2006, une soirée est spécialement
proposée à destination des assistantes maternelles afin de tenir
compte des spécificités de ce métier liées à
l'accueil des enfants à domicile.
Tableau 6 : Recensement
des soirées-débats en 2004-2005
Nombre de soirées- débat
|
Intitulé
|
Nombre par catégories
|
Nombre de participants par Ets
|
Nombre de participants /pers.
|
Nombre total de participant /pers.
|
3
|
Théâtre "le pays d'Igor"
|
adhérents associatifs
|
2
|
5
|
135
|
adhérents municipaux
|
0
|
0
|
RAM
|
0
|
0
|
Autres
|
7
|
130
|
|
Soirée Docu-débat - Projection documentaire "Sois
sage ô ma douleur"
|
adhérents associatifs
|
1
|
2
|
54
|
|
adhérents municipaux
|
6
|
6
|
|
RAM
|
2
|
2
|
|
Autres
|
3
|
44
|
|
Soirée Conférence-débat avec Francine
Ferland
|
adhérents associatifs
|
2
|
2
|
48
|
|
adhérents municipaux
|
4
|
4
|
|
RAM
|
1
|
1
|
|
Autres
|
3
|
41
|
|
|
|
31
|
237
|
|
|
|
|
|
On remarque que, lors de la première soirée,
plus de personnes ont été recensées du fait de l'animation
qui avait été proposée, à savoir une pièce
de théâtre.
Tableau 7 : Recensement
des soirées-débats en 2005-2006
Nombre de soirées- débat
|
Intitulé
|
Nombre par catégories
|
Nombre de participants par Ets
|
Nombre de participants /pers.
|
Nombre total de participants /pers.
|
3
|
Soirée "Lettre à Lou"
|
adhérents associatifs
|
3
|
5
|
190
|
adhérents municipaux
|
4
|
10
|
RAM
|
0
|
0
|
Autres
|
6
|
175
|
|
Soirée "Mina la fourmi"
|
adhérents associatifs
|
2
|
33
|
240
|
|
adhérents municipaux
|
1
|
15
|
|
RAM
|
0
|
0
|
|
Autres
|
2
|
192
|
|
Soirée assistantes maternelles
|
adhérents associatifs
|
0
|
0
|
33
|
|
adhérents municipaux
|
1
|
1
|
|
RAM
|
3
|
22
|
|
Autres
|
2
|
10
|
|
|
|
24
|
463
|
|
|
|
|
Aussi, la forte participation de la catégorie
« Autres » lors de la soirée « Mina La
fourmi » s'explique par le fait que des écoles maternelles
avaient été conviées à cette soirée.
Tableau 8 : Recensement
des soirées-débats en 2006-2007
Nombre de soirées- débat
|
Intitulé
|
Nombre par catégories
|
Nombre de participants par Ets
|
Nombre de participants /pers.
|
Nombre total de participants /pers.
|
1
|
Soirée "Un visible Théo"
|
adhérents associatifs
|
4
|
14
|
85
|
adhérents municipaux
|
8
|
21
|
RAM
|
2
|
9
|
Autres
|
4
|
41
|
|
|
|
18
|
85
|
|
|
|
|
|
Une seule soirée-débat a été
organisée du fait du travail engagé par la publication du livre
« Accueillir un enfant autiste », diffusé en 2007,
qui a requis beaucoup de temps de travail, d'autres soirées n'ont pu
être organisées.
Tableau 9 : Recensement
des soirées-débats en 2007-2008
Nombre de soirées- débat
|
Intitulé
|
Nombre par catégories
|
Nombre de participants par Ets
|
Nombre de participants /pers.
|
Nombre total de participants /pers.
|
3
|
"De l'intérieur"
|
adhérents associatifs
|
1
|
1
|
81
|
adhérents municipaux
|
2
|
3
|
RAM
|
1
|
1
|
Autres
|
5
|
76
|
|
Soirée Assistantes maternelles "A chacun son
rythme"
|
adhérents associatifs
|
1
|
1
|
111
|
|
adhérents municipaux
|
6
|
12
|
|
RAM
|
8
|
98
|
|
Autres
|
0
|
0
|
|
"Défense d'y voir"
|
adhérents associatifs
|
3
|
21
|
64
|
|
adhérents municipaux
|
2
|
5
|
|
RAM
|
2
|
6
|
|
Autres
|
3
|
32
|
|
|
|
34
|
256
|
|
|
|
|
|
Forte participation des assistantes maternelles lors de la
soirée « A chacun son rythme », qui s'explique par
le fait que cette soirée a été organisée en leur
direction.
Tableau 10 :
Répartition du nombre de participants aux
soirées-débats
|
2004-2005
|
2005-2006
|
2006-2007
|
2007-2008
|
nombre de personnes
|
237
|
463
|
85
|
256
|
nombre d'établissement
|
31
|
24
|
18
|
34
|
On constate d'après ce tableau qu'il y a une
augmentation régulière, mis à part en 2006-2007, mais le
graphique suivant permet de mieux visualiser cette répartition du nombre
de participants aux soirées-débats.
Graphique 4 :
Répartition du nombre de participants aux
soirées-débats
Forte augmentation en 2005-2006, avec 463 personnes
présentes au cours des 3 soirées proposées.
Baisse importante en 2006-2007 (85 personnes seulement). Cela
s'explique par le fait qu'il n'y ait eu qu'une seule soirée-débat
d'organisée comme il l'a été mentionné
précédemment du fait de la publication du livre
« Accueillir un enfant autiste ».
Les familles peuvent assister à ces
soirées-débats, elles ne sont pas seulement
réservées aux professionnels, aussi il a été
intéressant de voir comment ces familles étaient informé
de l'organisation des soirées-débats.
A la question, comment les familles sont-elles
informées ?
34 réponses/ 36 rendus
- affichage 79,41%
- mail pour familles concernées et/
ou intéressées 2,94%
- juste mail 2,94%
- oralement 8,82%
- journal relais
5,88%
Et pour les professionnels, il a aussi été
intéressant de voir comment l'information leur a été
transmise ; ce que ces soirées leur apportaient dans leur pratique
professionnelle ; s'ils n'ont pas participé, pour quelle
raison ? ; ce qu'ils pensent des supports utilisés lors de ces
soirées et les thèmes qu'ils voudraient voir
abordés.
A la question, comment recevez-vous
l'information ?
36 réponses/ 36 rendus
- courriel 77,78%
- lettre info pro
11,11%
- envoi postal 11,11%
On remarque que les professionnels reçoivent
principalement l'information par courriel et les parents par le biais
d'affichage dans les locaux de la structure.
A la question : quels apports professionnels vous
procurent les soirées-débats ?
18 réponses/ 36 rendus
- réflexion - autre regard sur le handicap
33,33%
- échanges avec des professionnels
11,11%
- réajustement de notre pratique
11,11%
- apports théoriques et techniques
16,67%
- motivations 5,56%
- écoute - observations - prise de
recul 16,67%
- orientation des parents
5,56%
Majoritairement, les apports professionnels qui sont mis en
exergue sont la réflexion et le changement de regard vis-à-vis du
handicap ; les apports théoriques et pratiques ;
l'écoute, l'observation et la prise de recul.
A la question : Pourquoi n'avez-vous pas
participé aux soirées-débats ?
12 réponses/ 36 rendus.
- manque de temps
50%
- difficultés horaires
28,57%
- pas besoin 21,43%
Ce qui est la cause principale de la non-participation aux
soirées-débats est le manque de temps.
A la question de la satisfaction des supports
utilisés ?
Il a été préférable de croiser
à la fois la satisfaction des supports utilisés lors des
soirées-débats et à la fois la participation aux
soirées-débats. Aussi, dans le tableau suivant, l'on remarque
plus rapidement ce qu'il en ressort.
Tableau 11 :
Satisfaction des supports utilisés lors des
soirées-débats
Satisfaction Support
soirée-débat
|
Nb Cit.
|
Fréquence
|
Oui
|
17
|
47,2%
|
Non
|
0
|
0,0%
|
Total Obs.
|
36
|
100,0%
|
On remarque bien que tous les professionnels ayant
répondus avoir participé aux soirées-débats sont
satisfaits des supports utilisés lors de ces dernières. Aussi,
leur avis sur les thèmes qu'ils souhaitent voir abordés a
été sollicité.
A la question : quels thèmes voulez-vous voir
abordés dans les soirées-débats ?
8 réponses/ 36 rendus
- prévention 12,5%
- malvoyance ; conséquence d'une AVC (accueil au
quotidien - utilisation du matériel)
gjjjnjnjii12,5%
- troubles du comportement / épilepsie
12,5%
- accueil d'un enfant en situation de
handicap 12,5%
- AM : positionnement professionnel
lorsque l'on découvre une déficience ; comment
gfhbhbiiiaccompagner l'enfant et sa famille en exerçant la profession
d'AM ? 25%
- lien avec partenaires. CAMSP, CMP, SESSAD,
PMI, Réseau d'accueil 25%
Les thèmes que les professionnels souhaitent
abordés sont divers mais l'on remarque une similitude entre deux
établissements ou relais assistantes maternelles pour de ce qui est des
thèmes concernant les rapports avec les partenaires comme les CAMSP, les
CMP ou encore la PMI et concernant la problématique de l'accueil de
l'enfant et de sa famille pour une assistante maternelle.
Pour de ce qui est du nombre de personne ayant
participé aux soirées-débats.
Tableau 12 :
Participation du personnel aux soirées-débats
Participation Personnel
soirée-débat
|
Nb
|
% Cit.
|
Moins de 5
|
25
|
86,2%
|
De 5 à 9
|
3
|
10,3%
|
De 10 à 14
|
0
|
0,0%
|
De 15 à 19
|
0
|
0,0%
|
De 20 à 24
|
0
|
0,0%
|
25 et plus
|
1
|
3,4%
|
Total Obs.
|
29
|
100,0%
|
Il en ressort, que dans chaque établissement d'accueil
de jeunes enfants ou de relais assistantes maternelles, le nombre de personnel
ayant participé est majoritairement inférieur à 5,
seulement une structure a envoyé, toutes soirées confondues, plus
de 25 personnes.
3. De la lettre info pro et du cahier
technique
La lettre info pro paraît de façon trimestrielle,
à ce jour 12 ont été publiées. Elle est
composée d'un article principal, d'un édito, d'une
sélection de manifestation ainsi que d'une sélection de
documentation. Cette lettre a pour objectif de faire partager des
expériences, des témoignages, des informations sur les textes
législatifs concernant l'accueil de l'enfant en situation de handicap.
Par ailleurs, elle est un outil de lien avec les professionnels de la petite
enfance ayant adhéré au réseau puisqu'elle les informe des
événements de ce dernier.
Le cahier technique est, de par son nom, un cahier qui informe
sur le handicap mais qui est spécifique ; aussi, un cahier
technique concernant l'enfant autiste a été publié en 2007
(« Accueillir un enfant autiste »). Il donne des conseils,
des pratiques professionnelles afin que les membres du personnel puissent faire
au mieux face à l'handicap.
Tableau 13 : Croisement
entre la réception et la consultation de la lettre info pro
Consultation lettre info pro Recevoir lettre info
pro
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Oui
|
26
|
3
|
29
|
Non
|
2
|
1
|
3
|
Total
|
28
|
4
|
32
|
La consultation de la lettre info pro a été
croisée avec la réception de cette dernière. Aussi, il
ressort, des personnes ayant répondu, que sur 29 qui disent la recevoir,
26 la consultent et a contrario 3 professionnels disent la recevoir
mais ne pas la consulter.
Tableau 14 : Utilisation
des cahiers techniques
Utilisation cahiers techniques
|
Nb. Cit.
|
Fréquence
|
Oui
|
22
|
61,1%
|
Non
|
13
|
36,1%
|
Total Obs.
|
36
|
100,0%
|
L'utilisation des cahiers techniques : sur les 36
questionnaires rendus, 22 professionnels l'utilisent contre 13. Il n'a pas
été pris en compte, ici, des non-réponses.
Cependant, les professionnels ont été
interrogés sur les thèmes qu'ils aimeraient voir abordés
dans les cahiers techniques.
A la question : quels thèmes voulez-vous
voir abordés dans les cahiers techniques ?
8 réponses/ 36 rendus
- langage des signes pour bébé
12,5%
- handicap profond
12,5%
- troubles du langage / comportement
25%
- DVD, situation concrètes pour
animer réunion 12,5%
- accueil enfant déficient visuel et/
ou auditif 12,5%
- accueil parents - présentation SV -
différents handicap - contenu atelier - colloques zcdsiiiiiii- formation
12,5%
- observations des jeunes enfants -
repères et actions pédagogiques 12,5%
Il ressort que les thèmes que les professionnels
aimeraient voir abordés dans les cahiers techniques sont par exemple les
troubles du comportement, le langage des signes pour bébé ou
encore l'accueil de l'enfant déficient visuel ou auditif.
4. Des valisettes
Les valisettes ont été conçues dans le
cadre des activités de Réseau Différences et Petite
Enfance, par des groupes de travail constitués de membres des
équipes des établissements d'accueil de jeunes enfants de la
ville de Lyon. Elles sont principalement à destination des
établissements d'accueil de jeunes enfants mais elles permettent aussi
des interventions en maternelle et en primaire pour un contact avec les
enfants, des interventions au collège et éventuellement au
lycée et enfin des interventions en écoles d'infirmières
ou pour d'autres professionnels.
Les valisettes sont empruntables pendant un mois et il est
même possible de commander auprès du réseau un outil d'une
de ces valisettes afin que les professionnels le gardent dans leur structure ou
voir ensemble un outil qui pourrait leur servir.
Aujourd'hui, les valisettes sont au nombre de 4, dont chacune
sont en trois exemplaires. Il y a la valisette « littérature
enfantine », la valisette « marionnettes », la
valisette « éveil musical » et dernièrement
la valisette « éveil sensoriel ».
Tableau 15 : Nombre de
sortie des valisettes
Nombre de sortie des valisettes
|
2007
|
2008
|
14
|
24
|
On passe de 14 sorties en 2007 à 24 sorties en 2008.
Augmentation en 2008 par rapport à 2007 de 71, 4%. Pas de recensement
avant 2007 car les valisettes n'existaient pas.
Les valisettes ont été
très bien appréciées par les professionnels qui les ont
utilisés car elles sont aussi bien utilisables avec les enfants en
situation de handicap qu'avec les enfants
« valides »32(*).
Les professionnels ont été questionnés
en ce qui concerne l'apport des valisettes dans leur pratique
professionnelle.
A la question : quels apports dans la pratique
les valisettes vous ont-elles procurées ?
9 réponses/ 36 rendus
- sensibilisation au handicap - relativiser certaines
situations - aborder avec sérénité - iiiréflexion
44,44%
- contenu agréable pour les enfants
11,11%
- histoire d'un livre a été inspirée pour
la présentation / mise en scène par les parents
ai11,11%
- diversifier les supports 22,22%
- ne correspond pas pour un enfant en crèche - trop
jeune - histoires trop compliquées - marionnettes trop imposantes -
manque de matériel 11,11%
Il ressort des questions ouvertes que l'apport principal des
valisettes dans la pratique professionnelle est la sensibilisation au handicap,
la réflexion, et la possibilité de diversifier les supports.
Il a aussi été retenu que, dans les
perspectives d'avenir, le transport des valisettes allait être
facilité par un coursier qui sera chargé de les transporter aux
structures afin de faciliter leur emploi car nombreuses ont été
les structures n'ayant pas utilisés les valisettes pour cause de
difficulté de transports.
CONCLUSION PARTIE II
L'évaluation du Réseau Différences et
Petite Enfance a permis de relever certains aspects de ce dernier.
En effet, on a pu constater que le réseau était
un outil nécessaire pour les professionnels. Pour preuve, les
adhésions n'ont cessé d'augmenter depuis sa création en
2004.
En ce qui concerne plus particulièrement les
activités, il faut tout de même relativiser. Par exemple, lors des
entretiens qui ont été réalisés, un
éducateur de jeunes enfants qui avait participé à la
réalisation d'une valisette, et notamment la valisette
« éveil musical », était tout à fait
satisfait de cette valisette et du travail qui avait été fourni
en équipe lors de sa création mais il n'a jamais utilisé
cet outil car il possédait lui-même, au sein de la crèche,
les instruments musicaux nécessaires à cette
activité33(*). Mais
dans l'ensemble, les professionnels sont satisfaits des activités en
elles-mêmes et aussi des supports utilisés lors de ces
activités.
Il en ressort, par ailleurs, que les professionnels de la
petite enfance ont un avis peu mitigé en ce qui concerne les raisons
pour lesquelles ils se sont investit dans le champ de l'accueil de l'enfant en
situation de handicap. L'obligation légale en est la raison principale
mais l'investissement de l'équipe éducative et des professionnels
joue aussi son rôle et, qui plus est, cela fait partie du projet
d'établissement.
En majorité, le bilan de cette évaluation est
donc positif sur le plan qualitatif. Cependant, certains points sont à
améliorer comme par exemple l'organisation des
soirées-débats. En effet, certaines structures n'ont pu y
participer du fait de difficultés horaires. Des solutions ont donc
été envisagées afin de pallier ce problème.
Enfin, on a pu voir que les moyens que les
établissements d'accueil de jeunes enfants possèdent pour
favoriser au mieux cet accueil sont les formations que le réseau
propose ; les réunions internes et les échanges entre
professionnels soit en interne soit en externe avec les professionnels des
partenaires34(*).
Conclusion
Générale
E
n milieu collectif, l'accueil de l'enfant en situation de
handicap est un accueil où il ne devrait pas avoir de différences
ni d'inégalités. Les objectifs étant de favoriser
l'intégration en milieu collectif ordinaire ; de permettre, quand
il y a lieu, une complémentarité avec les milieux
spécialisés ; de favoriser une socialisation et un
éveil sur le plan moteur, sensoriel, sans obligation de progrès,
ni de résultats et permettre d'évoluer dans un espace de jeux
sécurisés et adapté à ses besoins.
Cependant, la reconnaissance de l'égalité entre
tous les enfants ne doit pas nier les incapacités liées à
la différence et peut donc susciter des besoins particuliers ;
ceux-ci nécessitent une organisation des ressources adaptée
à la situation vécue et implique une réflexion des membres
de l'équipe petite enfance accueillante. Ils nécessitent
également un tissage de réseau et de partenariat (médecin
et psychologue des structures, P.M.I, centres thérapeutiques, CAMSP,
...) dont les parents sont les principaux acteurs. Ces derniers sont les
principaux partenaires qui permettent d'assurer une continuité
d'accueil, qui expriment leurs attentes et participent aux décisions
concernant leur enfant.
Le partenariat se traduit en première intention par
apprendre à travailler ensemble. Pour les professionnels de la petite
enfance, le partenariat avec les parents repose sur un pacte de confiance. Il
est nécessaire pour les professionnels d'avoir un dialogue continu avec
les parents de l'enfant en situation de handicap mais aussi avec les parents de
l'enfant « valide »35(*). Ces derniers doivent être rassurés, il
s'agit alors de dédramatiser et de changer leur regard sur le handicap.
Le dialogue avec les parents de l'enfant en situation de handicap est plus
qu'important car ces derniers peuvent informer le professionnel qui les
accueille sur la façon de faire, leurs habitudes à la maison.
Les collaborations entre professionnels sont la traduction
des nouvelles pratiques de partenariat. En effet, le travail en équipe
et en réseau est la condition nécessaire à la
réussite de l'accueil de l'enfant en situation de handicap. Il est
important de pouvoir échanger, de poser ses craintes à
l'intérieur même de l'équipe. De ce fait, lors des
réunions, il n'y a pas seulement le problème du handicap de
l'enfant qui est soulevé mais l'enfant dans sa globalité.
« Lors des rencontres entre les référents de la
crèche et les structures spécialisées, nous avons
également pu affiner nos observations, apprendre à transmettre
aux autres et à construire un projet en commun, un projet unique pour
chacun de ces enfants, au sein du projet global de l'établissement. Les
échanges de ce type nous ont apportés peu à peu une
ouverture et une prise de recul sur notre pratique »36(*). Le travail de
réflexion en équipe comme le travail en réseau est donc
indispensable pour un accueil de qualité de l'enfant.
Il est important que dans le travail en réseau, les
professionnels ayant acquis un regard différent face aux enfants en
situation de handicap partagent leurs expériences avec les autres
professionnels qui sont encore à la phase initiale de cet accueil
spécifique, au stade de l'angoisse et de la crainte. Ainsi, cette
angoisse ou cette frayeur sera dépassée et l'enfant en situation
de handicap pourra alors être véritablement accueilli car
l'appréhension aura laissé place à une inquiétude
supportable37(*).
Si les conclusions de ce mémoire semblent
allées en direction des hypothèses de départ, à
savoir que le professionnel de la petite enfance a peur de la
différence mais qu'il doute, par ailleurs, de ses compétences,
ayant peur de mal faire ; on ne peut cependant affirmer, au vu de la seule
évaluation du Réseau Différences et Petite Enfance,
qu'elles sont conformes et qu'elles sont généralisables.
Bien que le Réseau Différences et Petite
Enfance permet aux professionnels d'appréhender au mieux l'accueil de
l'enfant en situation de handicap, il y demeure certaines limites.
Il y a trois grandes catégories de limites.
Une première limite d'ordre médical qui se
manifeste par la nécessité d'avoir une infirmière afin de
pouvoir prodiguer des soins lorsque besoin il y a. En effet, même lorsque
le soin en question peut être pratiqué par le parent de l'enfant
en situation de handicap, il n'en est pas de même pour le professionnel
de la petite enfance qui engage systématiquement sa
responsabilité professionnelle38(*). Aussi, le handicap de l'enfant peut être tel
qu'il n'est pas possible de l'accueillir sur un temps complet ou encore tel
qu'un accueil en collectivité ne peut être envisagé pour
des raisons de sécurité39(*).
Une deuxième limite, d'ordre matériel, avec des
difficultés d'aménagement et de configuration des locaux.
Et, enfin, une troisième limite qui, quant à
elle, est d'ordre relationnel et fait ainsi référence à la
motivation de l'équipe ; il faut que l'équipe soit partante.
Difficulté aussi dans le manque de personnel et l'accueil d'un enfant en
situation de handicap nécessite une attention
particulière40(*).
L'enfant en situation de handicap peut aujourd'hui être
accueilli dans une structure petite enfance sans qu'il n'y ait sur lui ce
regard que lui portaient les professionnels. Malheureusement, il ne faut pas
tout généraliser et il existe encore des parents dont la place en
établissement d'accueil de jeunes enfants leur est refusée. Il
existe, à l'heure actuelle, un gouffre entre l'offre et la demande pour
tous les enfants ; on ne serait alors justifier ce refus par un acte de
discrimination.
Beaucoup de choses sont à changer, parce que si
l'enfant en situation de handicap est accueilli dans les structures de la
petite enfance, il serait souhaitable pour son bien-être que cette
dernière joue un rôle de passerelle entre la structure et les
écoles maternelles. Certaines structures de la petite enfance jouent ce
rôle d'accompagnement et de suivi pour une intégration progressive
dans le système scolaire41(*). Il faudrait, cependant, qu'il soit
généralisé à toutes les structures, qu'il soit
inscrit dans leur projet d'établissement.
On a pu voir que l'enfant en situation de handicap est
confronté dès sa naissance aux difficultés de la vie, de
par son handicap et du fait du regard que les autres portent sur lui. Alors,
cet être qui n'a demandé à personne de vivre, à
personne de naître comme ça se retrouve coincé entre deux
pensées, ne pas prendre en compte ce regard et aller de l'avant ou alors
se renfermer sur lui-même et accentuer les conséquences du
handicap. Il ne faut pas voir en la différence de la peur, il faut la
voir comme une chose qui complète les éléments qui
constituent la vie. Le handicap fait partie d'un tout et ce tout c'est nous.
Lorsque l'on aura compris cela, peut-être que le monde
changera, que les mentalités s'amélioreront, que les
discriminations cesseront, qu'il n'y aura plus de différences. Tout ne
sera alors que bonheur et les choses sembleront s'accorder en harmonie.
C'est ce que l'on se plaît à penser ... .
Annexes
Table des annexes
Annexe 1 : Questionnaire de
l'évaluation du Réseau Différence et Petite Enfance
51
Annexe 2 : Grille entretien professionnel
55
Annexe 3 : Grille entretien famille
56
Annexe 4 : Entretien Crèche
Barbusse
57
Annexe 5 : Entretien « Jardin des
enfants »
59
Annexe 6 : Entretien
« Quivogne »
62
Annexe 7 : Entretien « Saint
Bernard »
65
Annexe 8 : Entretien
« Montchatons »
68
Annexe 9 : Entretien « Saint
Maurice »
71
Annexe 10 : Entretien Centre Médico
Psychologique
73
Annexe 11 : Entretien Caisse d'Allocations
Familiales
76
Annexe 12 : Entretien Conseil
Général du Rhône
78
Annexe 13 : Entretien Direction de la
Prévention et de la Santé de l'Enfant
81
Annexe 14 : Entretien Coordinatrice Petite
Enfance, ville de Lyon
83
Annexe 15 : Entretien Elue du
6ème arrondissement de Lyon
86
Annexe 16 : Entretien Elue du
8ème arrondissement de Lyon
88
Annexe 17 : Entretien Famille
90
Annexe 18 : Organigramme du Réseau
Différences et Petite Enfance
92
Annexe 19 : Historique de l'association
« Une souris verte »
93
Annexe 1 :
Questionnaire de l'évaluation du Réseau Différence et
Petite Enfance
DIRECTION DE L'ENFANCE
EVALUATION DU RESEAU DIFFERENCE ET PETITE
ENFANCE
QUESTIONNAIRE AUX ADHERENTS
NOM DE L'ETABLISSEMENT OU DE L'INSTITUTION :
1. Questions générales sur le
Réseau
Vous avez adhéré au réseau différence
et petite enfance les années suivantes
OUI NON
2004
2005
2006
2007
2008
Quelles étaient vos motivations pour
adhérer ? :
Comment avez-vous eu connaissance du réseau ?
2. Questions sur les activités proposées
par le réseau
a. Ateliers professionnels
Vous utilisez ou avez utilisé les ateliers professionnels
oui non
Si non, pourquoi ?
Si oui :
Etes-vous satisfaits des thèmes proposés :
oui non si non, pourquoi ?
Etes-vous satisfaits :
- De l'organisation proposée oui non si non,
pourquoi ?
- Du rythme oui non si non, pourquoi ?
- De la durée oui non si non, pourquoi ?
- De la taille des groupes oui non si non,
pourquoi ?
- Lieu oui non si non, pourquoi ?
Combien de personnes de votre établissement ont
participé depuis 2004 ?
Que vous ont-ils apporté dans la pratique
quotidienne ?
Quels thèmes souhaiteriez- vous voir abordés ou
repris ?
b. Les outils d'information
La lettre info pro
La recevez-vous régulièrement ? oui
non
La consultez-vous régulièrement ? oui
non
Est-elle mise à disposition dans votre
établissement ? oui non
L'utilisez vous comme support d'échange avec vos
collègues ? oui non
Correspond-t-elle à vos besoins ? oui non
Si non, pourquoi ? forme, contenu, rythme ...
Les cahiers techniques (Actes du 1° colloque,
accueillir un jeune enfant autiste, dvd)
Avez-vous ces documents dans votre établissement ?
oui non
Les utilisez-vous ? oui non
Auriez-vous besoin d'autres supports ? oui non
Sur quels thèmes ?
Le centre de documentation de l'association une
souris verte
Connaissez-vous son existence ? oui non
Utilisez-vous ses services ? oui non
Satisfait-il vos besoins ? oui non
Si non, pourquoi ?
Le site Internet Une souris verte
Connaissez-vous son existence ? oui non
Utilisez-vous ses services ? oui non
Satisfait-il vos besoins ? oui non
Si non, pourquoi ?
c. Les soirées-débats
Comment recevez-vous l'information ?
L'information est-elle communiquée aux familles ?
oui non
Par quelle voie ?
Avez-vous (ou une personne de votre équipe)
participé au moins une fois ?
Si non, pourquoi ?
Combien de personnes de votre établissement ont
participé à une soirée ?
Etes-vous satisfaits du contenu ? oui non
Etes-vous satisfaits des supports utilisés ? oui
non
Quels apports pour votre pratique quotidienne ?
Par quels thèmes seriez vous
intéressés ?
d. Les valisettes
Avez-vous participé à un groupe de travail sur les
réalisations des valisettes oui non
Si oui, avez-vous été satisfait - de
l'organisation oui non
- de la taille du groupe oui non
Avez vous déjà utilisé une valisette
oui non
Si non, pourquoi
Etes-vous satisfait ? :
- du contenu oui non
- de la durée du prêt oui non
Quels apports pour votre pratique professionnelle ?
Autres commentaires, suggestions sur les activités
du réseau :
Nous vous remercions d'avoir pris du temps pour répondre
à ce questionnaire
Celui-ci a été rempli par :
- une seule personne oui non statut :
- en équipe oui non
MERCI DE RETOURNER CE QUESTIONNAIRE AVANT LE
VENDREDI 13 MARS 2009
Par courrier : A l'attention de Mme FAURE Nicole
DIRECTION DE L'ENFANCE MAIRIE DE LYON 69205
LYON CEDEX 01
Par mail :
nicole.faure@mairie-lyon.fr
Info pratique pour mettre une croix dans une
case :
- vous devez cliquer sur la case
- une fenêtre « option de
champ» apparaît avec case à cocher
- dans le champ : valeur par défaut vous
trouverez deux options
o case désactivée
o case activée.
- Cliquer dans une des deux options puis sur OK.
Annexe 2 : Grille
entretien professionnel
Grille d'entretien
Professionnel
L'objectif de ces entretiens est double. Il s'agira de
recueillir des informations sur la question de l'accueil des enfants en
situation de handicap et sur l'évaluation du Réseau
Différences et petite Enfance (RDPE).
Cet entretien vise un public spécifique, à
savoir, les professionnels de structures de petite enfance et des
représentants institutionnels ayant des liens avec la petite enfance et
le handicap.
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
- Définir en quelques mots ces missions (juste pour
CAMSP, CMP, CG)
- Vous sentez-vous investit dans ce champs ? (juste
pour CAF, crèches, élues petite enfance, coordination,
DPSE). Si oui, pourquoi ?
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
- Vous sentez-vous suffisamment informé quant aux
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
- Les activités du RDPE :
o Quelles activités connaissez-vous ?
o Lesquelles utilisez-vous ?
o Ce qui vous paraît intéressant ?
- Avez-vous adhérez au RDPE ? Si non,
pourquoi ?
- Quelles ont été vos motivations
d'adhésion ?
- Impact de votre participation sur votre travail ? pour
l'équipe ? (juste pour crèches)
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
Annexe 3 : Grille
entretien famille
Grille d'entretien
Famille
L'objectif de ces entretiens est d'avoir le point de vue des
familles concernant l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ;
sur leur parcours.
- Votre enfant est-il pris en charge dans une structure
d'accueil collectif ?
- Comment avez-vous été orienté vers
cette structure ?
- Comment avez-vous ressenti l'accueil ? (bon ou mauvais
accueil)
- Les informations sur l'accueil des jeunes enfants porteurs
de handicap, étaient-elles facilement accessibles ?
complètes ?
- Racontez votre parcours.
- Avez-vous connaissance des outils à disposition des
professionnels pour les accompagner dans l'accueil du handicap ?
Annexe 4 : Entretien
Crèche Barbusse
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
On accueille un enfant comme un autre, on le prend dans sa
globalité. Mission de socialisation, être au contact de la
différence pour les autres enfants c'est bien et pour lui d'être
dans un environnement sans soins c'est bien aussi. On prend en compte ses
différences.
- Vous sentez-vous investit dans ce champs ? (juste
pour CAF, crèches, élues petite enfance, coordination, DPSE).
Si oui, pourquoi ?
Oui. C'est important que les enfants puissent
évoluer dans un environnement « sain », qu'il n'y
ait pas de distinction, de cloison. La petite enfance, c'est là
où on peut le plus accueillir d'enfants en situation de handicap. De
plus, on s'investit notamment par les formations, les stages sur le handicap.
Travail intéressant mais qui ne se fait pas de partout.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Dans le 8ème, dans le projet social du
8ème et en règle générale dans le projet
social de la Ville de Lyon. Mais est-ce que dans toutes les crèches il y
en a, ça je ne sais pas.
- Vous sentez-vous suffisamment informé quant aux
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
On travaille tout le temps avec les CAMSP ou avec des
personnes qui suivent les enfants porteurs de handicap donc on est toujours en
contact. Pas de ressources, mise à part la Souris Verte. On en parle
avec le médecin de la crèche puis avec toutes personnes du
réseau.
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
On a beaucoup travaillé dessus par rapport au
projet. On le travaille en réunion, on en parle avec les personnes qui
veulent s'informer. C'est un outil de travail et de communication.
Des formations sont proposées pour celles qui sont
intéressées. Et il y a aussi des formations avec le
CAMSP.
II) Le Réseau Différence et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
Oui.
- Les activités du RDPE :
o Quelles activités connaissez-vous ?
o Lesquelles utilisez-vous ?
Formation. Bientôt les valisettes.
o Ce qui vous paraît intéressant ?
Trop tôt pour dire si c'est intéressant ou
pas car nous avons adhéré en janvier mais on espère que
ça va être une ressource ; ça ne peut être qu'un
plus.
Et puis, les outils pour les enfants comme les valisettes
sont aussi utilisables pour les autres enfants.
- Avez-vous adhérez au RDPE ? Si non,
pourquoi ?
Oui.
- Quelles ont été vos motivations
d'adhésion ?
J'étais en lien avec Raphaël Rossignol, qui
est un ami à moi, et il me tenait à jour des formations qu'il y
avait et il m'a proposé d'adhérer et donc après j'en ai
parlé avec ma directrice et voilà. Après une discussion,
on a adhéré. Ça été un enchaînement,
du bouche à oreille.
- Impact de votre participation sur votre travail ? pour
l'équipe ? (juste pour crèches)
Adhésion trop récente pour se
prononcer.
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
Par le projet social ; les réunions.
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
Intéressante et pertinente oui. Mais je suis un peu
pessimiste car ça demande beaucoup d'investissement et il y a encore
beaucoup à faire.
Et ce n'est pas facilement réalisable.
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
Les limites pour nous c'est les limites
médicales ; on n'a pas d'infirmière. Pas moyens de les
accueillir dans de bonnes conditions. Si l'enfant est agressif envers les
autres, s'il fait des mouvements brusques, par rapport aux touts petits que
l'on accueille ce n'est pas sécurisant.
Annexe 5 : Entretien
« Jardin des enfants »
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
- Définir en quelques mots ces missions (juste pour
CAMSP, CMP, CG)
6 places réservées tous les jours. Suivi par
le CAMSP et CMP. Accueil temps partiel ou temps complet.
Suivi par CAMSP, les enfants ont leur temps de
rééducation pendant leur temps de garderie.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Différentes crèches, souris verte.
Connaissance de dizaine de crèches qui accueille 1 ou 2 enfants porteurs
de handicap ; c'est le cas dans la majorité des
crèches.
- Avez-vous une assez bonne connaissance des
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
Lien permanent et fréquent avec CAMSP et CMP,
consultation petite enfance. Crèche du 9ème.
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
Personnel reçoit tous les jours la visite
d'éducateurs, rééducateurs et quand ce n'est pas le CAMSP,
il y a un accord par lequel les équipes qui s'occupent d'enfants
porteurs de handicap viennent nous rencontrer tous les mois ou tous les deux
mois. Rencontre régulière ; fréquent pour le CAMSP et
moins fréquent pour les équipes, pour de ce qui est des
éléments d'accueil d'enfants porteur de handicap.
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
OUI
- Les activités du RDPE :
o Quelles activités connaissez-vous ?
Réunions de travail mensuel ; ateliers, lettre
info pro.
o Lesquelles utilisez-vous ?
Lecture de la lettre info pro. Ateliers valisettes.
Intervention dans le forum annuel.
Valisette « éveil
musical » : je ne l'utilise pas car j'ai moi-même
participé au projet, c'était super, mais j'ai tous les
instruments qu'il me faut. (EJE).
o Ce qui vous paraît intéressant ?
Forum, rencontre avec d'autres professionnels. Facilement
réalisable et très bien.
- Avez-vous adhérez au RDPE ? Si non,
pourquoi ?
OUI
- Quelles ont été vos motivations
d'adhésion ?
Projet propre inscrit dans le réseau ; On fait
parti depuis toujours, avant même le réseau, d'une coordination
avec PMI et souris verte. C'était naturel.
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
Féliciter. Soutien notre budget ; locaux
confiés pour 18 ans.
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
Accueil « républicain ». Tout
enfant quelque soit son handicap peut être accueilli sous réserve
de graves dangers médicaux.
Cela implique un sur-encadrement, un espace
suffisant ; ce que nous avons. Cela est indispensable. Et il y a un
soutien des équipes soignantes.
& La crèche a
été crée pour ça. C'est une association des
infirmes cérébraux qui a imaginé un service de soins pour
tout petit mais pour un accueil non médical, ouvert sur le quartier et
pour les enfants porteurs de handicap sur toute la ville et
l'agglomération. Toutes les administrations de la ville ont suivi
(Michel Noir, Raymond Barre et maintenant Gérard Collomb). Une
continuité qui a traversé les aléas politiques et qui ne
s'est jamais démenti.
Et puis, il y a eu l'ouverture progressive de toutes les
crèches ; il y a encore quelques exceptions réticentes mais
de moins en moins.
Il n'y a pas de limite : tous ceux qui viennent
travailler à la crèche savent qu'ils vont avoir des enfants en
situation de handicap. Toute crèche à l'embauche doit l'annoncer
de façon que ce soit une question qui ne se pose pas.
Forum avec le personnel des crèches. Nous, on reste
très simple. Rencontre avec le personnel de la Ville de Lyon.
Secondés par des professionnels thérapeutiques. C'est un cadre
précis.
Nous faisons du multi-accueil.
On manque de bras ; une personne en plus serait
bien ; car quand on accueille un enfant en situation de handicap et qu'il
lui faille au moins une heure pour manger, c'est un professionnel qui se
chargera de lui mais en attendant il y a les autres enfants à s'occuper,
c'est en cela qu'on peut dire qu'on manque de bras mais comme on se dit comme
une quelconque crèche on ne peut pas alors demander du personnel en
plus.
Dans chaque activité on veut mettre 1/3 des enfants
porteurs de handicap, c'est notre règle d'or.
Nous on demande que ça de partager notre
expérience. On différencie bien le côté
thérapie et le côté accueil, crèche ; et les
enfants le savent bien.
Pour le personnel, il n'y a pas de personnel pour une
tâche bien particulière, tout le monde fait tout.
Annexe 6 : Entretien
« Quivogne »
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Je ne sais pas si on a des missions spécifiques.
Justement, on avait fait un travail sur l'accueil de l'enfant porteur de
handicap dans le cadre d'un CRM avec le projet de Lyon. Et ce qui est ressortit
c'est qu'on n'était pas un lieu d'accueil spécialisé donc
l'objectif est d'accueillir les enfants comme les autres. Dans le projet de
vie, c'est prendre en compte leur personnalité, leurs difficultés
propres mais en fait pour chaque enfant. Alors les missions c'est
l'éveil, la découverte, l'accompagnement vers l'autonomie, la
socialisation. Accueillir les parents comme les autres parents et les enfants
comme les autres enfants.
- Vous sentez-vous investit dans ce champs ? (juste
pour CAF, crèches, élues petite enfance, coordination, DPSE).
Si oui, pourquoi ?
C'est une jonction légale. C'est une obligation
légale. Il faut mieux s'approprier le projet, travailler dessus,
s'investir. Il y a une certaine reconnaissance, difficile mais elles se sentent
investit d'une mission. Mais à la base c'est une obligation
légale.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Structures associatives je ne sais pas ; je sais
qu'il y a Célestin et Célestine qui accueille des enfants
porteurs de handicap. J'ai eu des échos des parents dont l'enfant
n'aurai pas été accueilli. Au niveau des établissements,
je travaille en relation avec des CAMSP, bon sur le coup ce sont avec des CAMSP
de Villeurbanne, et PMI.
- Vous sentez-vous suffisamment informé quant aux
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
Oui et non. C'est quand on est confronté à
la situation que l'on va chercher. On ne les a pas a priori. On a accueilli un
enfant porteur de handicap donc on était en relation avec le CAMSP et on
connaît les acteurs mais a priori on n'a pas d'informations, on manque
d'informations. Le réseau aide.
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
Le réseau en fait partie. Je cherche beaucoup
à les impliquer. Avec le CAMSP de Villeurbanne on a pu organiser, avec
une éducatrice qui vient régulièrement, une visite au
CAMSP, pour leur montrer le matériel. C'était beaucoup les
impliquer dans le travail, des échanges entre professionnels, de la
documentation et des formations.
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
Oui. Depuis 4-5 ans adhérents.
- Les activités du RDPE :
o Quelles activités connaissez-vous ?
Formation, lettre info pro (classeur), les valisettes
(c'est quelque chose que j'aurai bien aimé emprunter mais c'est
compliqué il faut aller les chercher).
o Lesquelles utilisez-vous ?
Les plus concrètes se sont les formations.
o Ce qui vous paraît intéressant ?
Formation. Il y a beaucoup de choses
d'intéressants. Le café des parents pour les familles mais ils
ont les informations à disposition.
- Avez-vous adhérez au RDPE ? Si non,
pourquoi ? oui
- Quelles ont été vos motivations
d'adhésion ?
Un désir de se tenir informé et de disposer
de moyens, évoluer, réfléchir à sa propre pratique,
service, aide pour les familles (travail facilitant) ; savoir qu'il y a un
lieu, mise en réseau, qu'ils se sentent pas seuls.
- Impact de votre participation sur votre travail ? pour
l'équipe ? (juste pour crèches)
Le reste est un peu moindre. A part les formations. Et
est-ce qu'elles savent que les formations c'est le réseau ?
L'impact des formations, on le voit dans la pratique, au niveau des
réflexions de l'accueil c'était nouveau, ex : équipe
était sur la protection, trop tourné vers l'enfant. C'est quelque
chose que je remarque moins ; maintenant on les accueille comme les
autres. Ca leur a permis de poser les angoisses.
On pense souvent que quand on accueille un enfant
différent il faut des moyens (rampe d'accès) alors qu'on a des
ressources dans la crèche on peut les utiliser. Pour les
déficients visuels, on a des jeux sensoriels qu'on peut utiliser avec
d'autres enfants. Au niveau des familles, parents angoissés,
évoluer dans la mentalité pour accueillir les parents. Au
début, un exemple, les parents étaient très envahissants,
restaient dans le couloir et au lieu de se dire « ils sont dans le
couloir encore » et bien on prend le parent comme il est dans sa
mentalité, avec ses difficultés.
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
Par le biais du projet social. Obligation légale,
on doit l'appliquer ; crèche doit accueillir ça fait parti
de nos missions.
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
Intéressante, pertinente oui. Facilement
réalisable, pas toujours. Question de moyens et ça dépend
du handicap. Des fois, on a l'inverse, on croit qu'on ne peut pas accueillir
alors que non. Il faut trouver un équilibre.
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
Equipes, mais pas toutes. Des fois, on pense que ça
va être difficile mais en fait non. On en discute. Limite des
mentalités. Est-ce qu'un enfant a vraiment sa place, c'est vraiment
intéressant pour un enfant qui a beaucoup de difficulté de le
mettre dans un environnement avec des enfants sains. Est-ce qu'on peut lui
apporter quelque chose.
Limite par rapport à la famille car les parents ne
sont pas près des fois.
Elles sont très volontaires et investit.
Annexe 7 : Entretien
« Saint Bernard »
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Comme pour les autres enfants, c'est leur proposer un lieu
de vie, d'accueil, qui leur permettrait de se socialiser, de permettre aux
parents d'avoir une activité professionnelle ou autre. Et une dimension
de prévention (éviter l'isolement des familles - accompagnement
famille et enfant - accompagnement des équipes). Apprentissage de la
séparation. Ce sont les mêmes missions que les autres
enfants.
- Vous sentez-vous investit dans ce champs ? (juste
pour CAF, crèches, élues petite enfance, coordination, DPSE).
Si oui, pourquoi ?
Oui.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Oui. Commission à la crèche depuis 2 ans,
constituée de professionnels de nos structures. Réflexion sur
comment accueillir. Protocole à mettre en place. A la suite de cette
réunion de commission, une rencontre avec des partenaires pour
travailler autour du handicap (CMP, PMI, crèche, Souris Verte,
Hénon, Jardin d'Ainay, CAMSP).
- Vous sentez-vous suffisamment informé quant aux
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
Avec le travail qu'on mène, on travaille de mieux
en mieux. Plus on se connaît plus on a envie de travailler ensemble,
démarche volontaire de la part des structures. On en reçoit mais
noyé dans la masse. Chaque enfant, chaque famille est
particulière donc l'accueil est particulier à chacun avec des
personnes ressources spécifiques. Le réseau donne les
informations mais il faut aussi aller chercher. On en reçoit mais
noyées dans la masse.
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
Formation, Souris Verte, Corum, Réseau. Des fois,
des personnes peuvent venir (thérapeute), CAMSP.
Puis en interne, travail de réflexion, commission,
réunion d'équipe. Et suite à nos réunions de
commissions, nous avons mis en place un classeur pour toutes les informations
sur le handicap.
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
Oui.
- Les activités du RDPE :
o Quelles activités connaissez-vous ?
Valisettes, soirées-débats, formation,
ateliers.
o Lesquelles utilisez-vous ?
Ateliers, valisettes, soirées-débats.
(manque d'informations quant aux différentes activités).
o Ce qui vous paraît intéressant ?
Expériences partagées, le vécu,
s'adapter, réagir au cas par cas. Echanger nos questionnements.
- Avez-vous adhérez au RDPE ? Si non,
pourquoi ?
Oui.
- Quelles ont été vos motivations
d'adhésion ?
Expérience, accueil de l'enfant différent,
ponctuel mais les équipes sont partie prenante. Les équipes
fédèrent, c'est un travail de réflexion. Et s'ouvrir
à d'autres partenaires, ça permet d'enlever les
appréhensions.
- Impact de votre participation sur votre travail ? pour
l'équipe ? (juste pour crèches)
Soutien, outil qui est bénéfique aux
enfants. C'est constructif et les activités adaptées aux enfants
en situation de handicap servent aussi pour les autres enfants donc ça
leur est bénéfique. Comme c'est bénéfique aux
autres enfants, c'est plus « on accueille un enfant en situation de
handicap » mais « on accueille un enfant ».
On fait du lien ; des fois on ne peut pas aller plus
loin mais ça ne veut pas dire qu'on laisse cette famille de
côté.
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
Cela fait partie du projet social de la ville. Ils ont
mandaté la Souris Verte pour faire exister le réseau. Cela fait
partie de leurs préoccupations. Il y a aussi un engagement
financier.
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
Facilement réalisable non mais réalisable
oui. Ça demande soit un temps de réflexion soit de
dégager des professionnels pour qu'ils aillent se former. Le Conseil
Général qui finance. Mais il n'y a pas de prise en compte du
financement.
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
Selon le handicap, le temps d'accueil est modulable. Ce
qui importe c'est le bien-être et la sécurité de l'enfant
et le bien-être et la sécurité des autres enfants. Il faut
que ça puisse être en harmonie. Et du point de vue de la
manutention, il faut que l'équipe soit en
sécurité.
Sur le point de vue relationnel, il peut aussi avoir des
limites.
Par contre pour toutes les autres familles, c'est
très enrichissant, questionnant ; elles ont un autre
regard.
Il faut trouver le juste milieu, les temps d'accueil
adaptés pour l'enfant, sa famille, les autres enfants et
l'équipe. Ça demande une réflexion dynamique des
différentes équipes ; mobilisation au dépens de toute
l'équipe. Ça fédère les équipes.
La loi ne fait pas tout.
& On accueille des enfants
en stuation de handicap mais ce sont des handicaps légers. Le travail de
commission se poursuit. On répond à tous les appels à
projets. On a le soutien de la ville.
La lettre info pro est trop dense ; il faudrait
donner les informations principales et donner les liens pour aller voir plus en
détail. Trop d'informations, donc les choses principales se
noient.
Annexe 8 : Entretien
« Montchatons »
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
C'est un projet avec l'auxiliaire de puériculture,
qui est absente, et c'est elle qui avait fait un stage à la Souris Verte
et qui avait aussi une formation. On ne savait pas s'il fallait qu'on fasse les
démarches et on nous a dit non non il faut attendre. Courrier de SV qui
nous a envoyé une famille. On recevait un enfant autiste. On a
allégé les horaires car au moment de l'accueil des parents de
16h30 à 17h30, il était perturbé. L'autre année on
a encore allégé encore plus. On est entrain de créer un
livret pour les familles, pour que chacun trouve sa place. On travaille
étroitement avec le médecin de la crèche, Mme Pujol. On
travaille beaucoup avec elle pour de ce qui est de la santé publique.
Une fois par mois, il y a une réunion, différentes
rencontres ; un compte rendu est fait pour un réajustement un
questionnement.
A un moment donné c'était lourd. Pour
répondre à l'accueil, on s'est aperçu que l'équipe
était épuisée, l'enfant avait un comportement agressif le
soir où les parents des autres enfants arrivent. Les parents
étaient surpris et choqué, les enfants reproduisaient le
comportement de l'enfant. Des parents ont écris à la PMI. On
s'est dis on va essayer de parler avec ses parents, le mieux c'est d'en parler
avec ces parents, d'organiser des rencontres pour que les parents puissent
s'exprimer. La présidente a pu mettre des mots à cette situation,
les parents ont aussi pu s'exprimer.
Vidéo donnée par la SV et on va en passer un
bout.
On a une mamie bénévole qui vient le jeudi,
et en s'occupant de lui, elle permet de faire respirer l'équipe et de
recentrer sur les autres enfants parce que ça demande une
vigilance.
- Vous sentez-vous investit dans ce champs ? (juste
pour CAF, crèches, élues petite enfance, coordination, DPSE).
Si oui, pourquoi ?
Oui.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Oui. Souris Verte uniquement.
- Vous sentez-vous suffisamment informé quant aux
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
On n'a pas été confronté à
ça. Educatrice qui fait le lien avec l'extérieur. Professionnels
doivent accueillir l'ensemble des parents et la mère a bien compris que
c'était à la fois pour le bien être de son enfant et du
groupe qu'il était préférable d'alléger ses
horaires. On a un devoir d'accueillir chaque parent et le personnel doit
être disponible pour tous les parents ; on ne pouvait pas assurer un
maximum de temps à cet enfant.
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
Outils pour impliquer dans les rencontres avec Mme Verra.
S'exprimer sur l'enfant et ses ressentis. Pas le même regard, pas le
même ressentis.
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
Oui.
- Les activités du RDPE :
o Quelles activités connaissez-vous ?
Soirée-débat ; information
médiatique
o Lesquelles utilisez-vous ?
o Ce qui vous paraît intéressant ?
- Avez-vous adhérez au RDPE ? Si non,
pourquoi ?
Non ;
- Quelles ont été vos motivations
d'adhésion ?
- Impact de votre participation sur votre travail ? pour
l'équipe ? (juste pour crèches)
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
On le sent très fort. Ne serait-ce que pendant les
réunions sur le projet social. Echanges, crèches municipales
parlent de leurs expériences. On s'échange nos savoir-faire. A
travers l'émulation et on voit ce que l'autre peut trouver
d'intéressant.
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
Il faut une architecture particulière.
Intéressante oui, il n'y a pas de démarche à faire, de
publicité et le temps que les parents puissent intégrer tout
ça l'enfant est déjà grand. Sans faire de discrimination,
il y certains handicaps qui sont différents. On est toujours avec un
personnel en moins, et pour accueillir il faut une équipe qui soit
confortable.
Faire des réunions avec les parents, réunion
d'informations. Est-ce qu'on dit aux parents ou pas ? Est-ce qu'on doit
leur dire ? Impression de leur rendre compte. Après ils vont croire
qu'ils ont leurs mots à dire. On avait peur de cristalliser ça.
Mettre des mots dessus.
Ça représente la société et
ils ont bien senti que nous on tenait à notre projet.
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
Il y a une réalité, on n'a pas de
stabilité et c'est une réalité. Limite
professionnelle : on jongle avec le personnel. Avec la
bénévole, ça allait. Il faut se donner les moyens de
s'insérer ; tout est faisable s'il y a un minimum de professionnel
et en fonction du handicap.
Pas facile pour les parents, toutes les démarches
administratives. Peut être qu'il y a des possibilités qu'on
ignore, les différentes possibilités de se faire aider.
La formation c'est bien mais ce n'est que
théorique ; reprendre le projet pour faire des échanges
entre professionnels de différents établissements.
Infirmière est incontournable, quand il y a un
enfant nécessitant des soins et bien une procédure mise en place,
on fait le point. Notions de règles professionnelles à prendre en
compte car risque de problèmes juridiques quant à sa
responsabilité en tant que professionnel. La mère dit oui mais le
médecin dit que je peux le faire mais elle c'est une professionnelle et
ça engage sa responsabilité.
Annexe 9 : Entretien
« Saint Maurice »
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
L'aider à grandir à travers sa place dans un
groupe.
Soutien aux familles.
- Vous sentez-vous investit dans ce champs ? (juste
pour CAF, crèches, élues petite enfance, coordination, DPSE).
Si oui, pourquoi ?
Oui. Engagé à plein temps. C'est inscrit
dans notre projet d'établissement.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
En principe toutes les structures doivent accueillir.
Souris Verte, CMP, CAMSP Duchère. Eveil et joie, centre d'accueil qui
accueille des enfants lourdement handicapés.
- Vous sentez-vous suffisamment informé quant aux
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
Pour le passage dans une autre structure on ne
connaît pas tout. On prend appui sur notre médecin de
crèche (qui a travaillé au SESSAD). Réseau autour du
handicap.
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
Formation. Demande de formation pour une
2ème. Rencontres organisées par la Souris Verte.
Beaucoup de communication du réseau à l'encontre des
professionnels de la Ville de Lyon.
Formation enfant, malentendant, marionnettes et
conférence.
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
Oui.
- Les activités du RDPE :
o Quelles activités connaissez-vous ?
o Lesquelles utilisez-vous ?
Valisettes, formation, soirée-débats, lettre
info pro, centre de documentation.
o Ce qui vous paraît intéressant ?
Toutes intéressantes. Formation que d'une
demi-journée c'est intéressant pour organiser les équipes
et tout le monde peut y participer.
- Avez-vous adhérez au RDPE ? Si non,
pourquoi ?
Oui.
- Quelles ont été vos motivations
d'adhésion ?
Le fait d'accueillir des enfants porteurs de handicap
était dans notre projet social. On était toutes partantes donc on
a eu conscience qu'on aurait besoin d'aide donc on a adhéré au
réseau.
- Impact de votre participation sur votre travail ? pour
l'équipe ? (juste pour crèches)
Difficile à évaluer. Ça nous a permis
d'aller plus loin dans notre travail de prévention. Plusieurs enfants
ont été dépistés. Ça a permis de nous donner
plus d'assurance. De fait qu'on soit petite enfance, on fait de la
prévention donc travail de prévention auprès des
tout-petits qui est important.
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
Projet social général de tous les
établissements. Nicole Faure nous transmet régulièrement
des informations ce qui stimule les équipes et c'est
intéressant.
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
Intéressante et pertinente oui. Facilement
réalisable : tout dépend de la configuration des locaux, du
nombre d'enfant, de l'enfant, du handicap, de l'équipe.
C'est bien de réfléchir en équipe et
de se donner les moyens de le faire.
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
Les limites c'est l'encadrement des professionnels
qualifiés sur lequel on peut s'appuyer. Après ça met tous
les enfants en difficulté si l'encadrement baisse. Depuis quelques mois
c'est fluctuant. Là actuellement, on accueille 2 enfants en situation de
handicap et peut-être qu'à l'avenir on n'accueillera qu'un seul
enfant pour tenir l'engagement envers l'enfant en situation de handicap, sa
famille et les autres enfants. Au départ, on avait la possibilité
de demander un demi poste en plus mais ce n'est plus
d'actualité.
Limites matérielles : nous on a une structure
à étage même si on a un ascenseur ben il faudrait qu'il
soit au RDC. Dans notre structure, on n'a pas d'infirmière donc si
l'enfant doit avoir des traitements médicaux particuliers, on ne
pourrait pas le faire.
Annexe 10 : Entretien
Centre Médico Psychologique
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
- Définir en quelques mots ces missions (juste pour
CAMSP, CMP, CG)
Moi je suis dans le service de pédopsychiatrie qui
est dans le 3ème et le 8ème, qui est
rattaché à l'hôpital psychiatrique du centre hospitalier
de Vinatier et qui a pour mission d'assurer les soins sur une population
spécifique, de 0 à 18 ans, de soins pédopsychiatriques,
autour de psychopathologies des petits enfants, de l'enfant et
l'adolescent.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Des enfants porteurs de handicap, aujourd'hui, on ne sait
pas ce que ça veut dire. Le handicap est un concept qui a tellement
évolué, déjà avec la loi de 2005 et la MDPH
où les évolutions réglementaires, nous amène
à faire évoluer le concept, de voir
« handicap » comme préjudice social ou défaut
de participation sociale, ce qui va supposer une compensation
financière, technique et la définition très
généraliste. Il va falloir désigner un handicap qui va
supposer un aide technique, financière. Qui n'est pas porteur de
handicap ? Du côté du soin, on ne peut pas partager
complètement ce concept de handicap ; on l'entend dans ce qu'il
traduit une évolution sociétale qui nous amène à
penser le handicap comme un défaut de participation sociétale.
Les enfants qu'on reçoit parce qu'ils souffrent de troubles
psychopathologique, qui entrainent dans sa vie sociétale et sa vie
scolaire, des difficultés d'adaptation. Quel accompagnement peut-on
proposer aux familles dont l'enfant est porteur de handicap psychique (englobe
les enfants qui ont des troubles psychopathologiques).
On travaille avec les équipes de PMI, les
crèches municipales, associatives, DPSE, MDR, service de l'enfance,
sauvegarde de l'enfance. On travaille beaucoup avec les services d'accueil.
Comment peut s'articuler l'éducatif et le sanitaire.
- Vous sentez-vous suffisamment informé quant aux
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
On est beaucoup sollicité, surtout l'assistante
sociale, par les familles dont l'enfant est en soins ambulatoires. Pour
accompagner et guider dans les services comme la MDPH mais les familles sont
très égarées ; la MDPH n'est pas adéquat pour
les familles. Très présent dans l'accompagnement. Prestations
spécifiques, structures de loisirs adaptés. On travaille beaucoup
avec les professionnels d'halte-garderie. Très présent sur ces
missions là.
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
Relation d'aide et de soutien qu'on a de par notre
expérience. Participation interprofessionnelle. Groupe sur le
handicap.
Structures de garde, actualités qu'on essaie de
suivre. Partenariat.
Evolution de la réglementation.
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
- Les activités du RDPE :
o Quelles activités connaissez-vous ?
o Lesquelles utilisez-vous ?
o Ce qui vous paraît intéressant ?
On conseille très souvent le site quand la famille
veut voir d'autres parents, car se sont des personnes qui partagent la
même période, qui cherche un autre regard que celui des
professionnels.
Centre de documentation.
Travail avec halte-garderie de la Souris Verte et les
crèches municipales.
- Avez-vous adhérez au RDPE ? Si non,
pourquoi ?
Oui.
- Quelles ont été vos motivations
d'adhésion ?
Repérer et travailler avec les partenaires qui
accompagnent les enfants et familles autour des difficultés de
l'enfant.
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
Evolutions réglementaires ont changées la
politique des départements et des municipalités.
Comment cette multiplicité des dispositifs
s'articule et maintient sa pertinence ?
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
Toujours tenter d'exister. La question de
l'intégration est plus présente mais je reste prudente car de
quelle intégration parle-t-on ? Quelle place réelle
donne-t-on à la personne qui est différente ?
La loi de 2005 est très généreuse
dans ses principes ; dans sa pratique, il est trop tôt pour voir
s'il y a des progrès.
Quels moyens donne-t-on ? La question des AVS, EVS,
c'est complexe.
Je crains qu'à développer autant les
services à la personne, l'idée est généreuse mais
quand parallèlement on supprime des postes :
précarité de fonction, des statuts. Et ce n'est pas aussi
bénéfique qu'on puisse le dire. On dé-professionnalise
beaucoup et on déspécialise beaucoup.
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
La question est de voir comment on pense la place de
l'Autre dans la société. Société qui évolue
au point de se poser la question de comment penser la place de l'individu dans
un groupe. Si le groupe est attaqué, l'institution est
attaquée.
Et une fois qu'il est dans le groupe, comment est-il dans
le groupe ?
On n'est pas seulement dans une société qui
prône l'individu, c'est le soi à soi.
On s'interroge sur la place de chacun.
Annexe 11 : Entretien
Caisse d'Allocations Familiales
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
La Caf normalement n'a pas de compétence. C'est du
ressort des CPAM. Moyen par rapport à l'accueil, l'encadrement. C'est
plus du ressort médical que du social. Nous n'avons pas un grand
engagement dans ça. Mais il y a des associations.
Prix de revient. Souris Verte : familles d'exclusion
(prix de revient : seuil d'exclusion doit pas dépasser un certain
montant). Prix de revient horaire, 8€20 (prestation de service),
5€88.
Par rapport à la prestation de service, quand on
dépasse 12€30 ; on fait une alerte.
- Vous sentez-vous investit dans ce champs ? (juste
pour CAF, crèches, élues petite enfance, coordination, DPSE).
Si oui, pourquoi ?
On est quand même concerné puisqu'on accepte
les dérogations. Mais ce n'est pas une vraie politique nationale bien
qu'ils soient entrain d'y réfléchir. On n'a pas de politique
nationale. Caf, moyens, projet de service.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Oui. Au niveau de l'encadrement car obligé d'avoir
un sur-encadrement. PMI qui préconise l'encadrement. Roulement,
personnel spécialisé, renfort. Liste des personnels, ses
missions. Dès qu'il y a un accueil, on ne pénalise pas ces
structures là.
Dans projet éducatif et pédagogique, c'est
affiché. On voit tout de suite s'il y a un accueil
privilégié ou pas.
- Vous sentez-vous suffisamment informé quant aux
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
Non, les familles ne viennent pas à la Caf.
Peut-être au service social mais pas au service d'équipement, de
gestion où je suis.
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
Il n'y a pas de stratégie nationale. Nous
n'intervenons pas. A la formation en général mais pas au
handicap.
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
Personnellement non, mais j'en ai entendu parler.
- Les activités du RDPE :
o Quelles activités connaissez-vous ?
NON.
o Lesquelles utilisez-vous ?
o Ce qui vous paraît intéressant ?
- Avez-vous adhérez au RDPE ? Si non,
pourquoi ?
- Quelles ont été vos motivations
d'adhésion ?
- Impact de votre participation sur votre travail ? pour
l'équipe ? (juste pour crèches)
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
Oui. Mr Fournel. C'est nécessaire. On n'a pas de
consignes particulières, vous faites pour le mieux. Ça fait des
années que c'est latent ; on ne sait pas si on fait ou pas.
Politique locale, on fait des dérogations. On n'a pas une vraie
stratégie et pour nous c'est un manque. Problème récurent,
problème dans lequel les politiques ont dû mal à
s'attacher.
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
Ouverture d'un établissement de jeunes enfants
qu'avec des enfants porteurs de handicap, on ne pourrait pas
subventionner.
Prestation de service, évolution politique et
stratégie. Ça se fait couramment. Les structures ne refusent pas
après il y a une organisation différente en terme d'encadrement
mais qui n'est pas officielle donc nous on a trouvé un
compromis.
Au niveau gouvernemental, ce n'est pas reconnu.
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
Si on met l'encadrement suffisant, qui dit moyens, je ne
vois aucun frein. Budget, prestation de service. Si on veut un accueil de
qualité, ça majore les coûts. Budget de fonctionnement trop
important.
On attire leur attention sur leur compromis et on les
invite à une meilleure gestion.
Ça évolue un peu mais l'accueil n'est pas
régulier donc c'est à prendre en compte et si c'est
officialisé.
Annexe 12 : Entretien
Conseil Général du Rhône
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
- Définir en quelques mots ces missions (juste pour
CAMSP, CMP, CG)
Mission d'accueil de tout enfant, par rapport au
décret, accueille tout enfant y compris enfant en
difficulté.
Mission principale c'est l'accompagnement des
familles.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Financement des établissements qui accueille sur le
tiers de leur effectif. Donne des subventions par projet annuel dans le cadre
d'enfant à caractère spécial, pas seulement
handicap.
Actions concrètes :
accompagnement sur le terrain, des familles, accueil physique. Lien très
direct. Réunion commune entre professionnelle de la PMI et directrice
qui permet de réfléchir, espace de passage avant la
scolarisation.
Salon du handicap. Il y a des demandes des parents mais
ils ne font pas forcément la démarche. Organisation qui peut se
mettre en place. Formation du personnel sur une structure. Projet
d'équipe, une spécificité.
Mutualité du Rhône, Souris Verte, Nicole
Faure, formation auprès du personnel. Vraie réflexion
commune ; pour que ça passe, il faut du soutien pendant le temps
d'accueil ; partenariat avec CAMSP qui est important et partenaires aident
à l'accompagnement des équipes dans ce cadre là.
Partenariat : PMI, Réseau, CMP, services
hospitaliers, besoins de rencontres, lieu de ressources.
PMI, groupe : objectif est d'aider nos professionnels
quand ils étaient confrontés à une famille ayant un enfant
porteur de handicap. Pas faire à la place des professionnels mais les
aider.
- Vous sentez-vous suffisamment informé quant aux
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
Souris Verte. Sur Caluire, dans le projet social des
établissements les équipes sont prêtes à accueillir
mais il y a de véritables demandes. Accueil qui se fait dans toutes les
structures. En lien avec la PMI, s'articuler sur l'orientation de l'enfant
à la sortie de la structure. Soutien même directement dans la
structure.
Recueil de données : certaines ont vraiment
cette dynamique et d'autres non ?
[CPAJE : multi-partenariat, vice président
c'est la Caf, jeunesse et sport, DDASS, élus, écoles de
formation, association et organisation syndical, invités. Instance qui
voit comment l'offre et la demande sont en adéquation et compte-rendu
annuel.]
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
Groupe ressource. CDAJE (sous commission) qui a des
groupes de travail ; valide les décisions des sous-groupes et les
fait remonter.
Soutien aux A.M. : Aspect financier, parents
employeurs, même en terme de formation, il faut le faire remonter
à ceux qui ont le pouvoir / les décisions.
Encore beaucoup à faire. Vis-à-vis des
familles intéressant, c'est le réseau pour enfants porteur de
handicap mais aussi accueil avec les A.M.. Pas de réponse publique par
rapport à ça donc problème.
Réunion petite enfance sur territoire, école
maternelle, relais.
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
Oui.
- Les activités du RDPE :
o Quelles activités connaissez-vous ?
o Lesquelles utilisez-vous ?
o Ce qui vous paraît intéressant ?
Comité de pilotage, Souris Verte, soirée,
1ère réunion de lancement. Travail avec temps des
parents (café des parents), formation, valisettes.
Très complémentaires en tant que service
rendu aux familles.
- Qu'est-ce que qui vous paraît intéressant de
développer dans ce réseau ?
Formation des professionnels mais formation faite par au
moins plus de la moitié des professionnels de la structure. Ça
doit être un projet d'établissement. Soutien de
l'équipe ; accompagnement des professionnels.
Pérennité dans l'accompagnement.
Chaque structure va réfléchir sur l'accueil
de parents. Formation de terrain, en partenariat avec la PMI, formation
conjointe sans être une formation spécialisée dans le
handicap. Comment travailler ?, avec qui travailler ?, les
représentations par-rapport à un handicap donné. Comment
s'appuyer sur des professionnels du handicap ?
Approfondir la communication ; ACEPP (association
collective enfant parent professionnel) qui fait une plaquette nationale sur
l'accueil de l'enfant en situation de handicap.
Manque de communication avec les familles.
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
Axe prioritaire du projet social.
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
C'est indispensable car un enfant qui naît doit
apprendre à vivre dans son environnement, le lieu doit s'adapter pour
permettre à l'enfant de s'intégrer.
C'est pertinent.
Il faudrait mieux développer le lieu afin de
maintenir la relation enfant/ parent : le temps d'accueil des familles, le
temps d'échange plus important.
L'enfant en a besoin afin de grandir.
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
Enfant malade, enfant qu'on ne pourra pas mettre en
collectif.
Locaux : contrainte matérielle.
Difficulté à gérer l'enfant dans un
collectif, des fois ce n'est pas bénéfique (le collectif ne va
pas à tout le monde).
On se donne les moyens pour former du personnel pour une
histoire qui va peut-être durer peu de temps.
La gestion du personnel avec des professionnels
extérieurs ça a fait peur.
Supervision importante.
& Encore beaucoup à
faire et il y a de plus en plus de manque. Pour les familles : notion de
répits, diversifier les possibilités pour les familles ;
trouver une solution à domicile. Comment les choses peuvent se
faire ?
Archives départementales : recueil sur
représentations des parents, besoin de développer cette
démarche là, des familles.
Développer le partenariat et élargir cette
idée de réseau.
Annexe 13 : Entretien
Direction de la Prévention et de la Santé de l'Enfant
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Moi je suis pédiatre en crèche. Travail
transversal avec la direction de l'enfance, avec Nicole Faure pour les enfants
porteurs de handicap. Temps de réunion (3 par an), on se retrouve,
médecins, psychologue (maintenant il n'y en a plus), directrices et
éducateurs.
En crèche, c'est favoriser l'accueil des enfants
porteurs de handicap, en les voyant soit eux soit les parents en entretien
avant l'accueil pour évaluer la capacité d'accueil et un temps
d'échange avec les équipes.
- Vous sentes-vous investit dans ce champs ? (juste
pour CAF, crèches, élues petite enfance, coordination,
DPSE)
En tant que médecin, ça fait parti du
travail. Le projet social de la ville, je m'y suis investit dès le
début. Plus investit en terme de temps de rencontre.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Crèches, halte-garderie, assistantes
maternelles ; théoriquement ça devrai être les
mêmes. Certaines sont plus spécialisées dans le handicap
(le jardin des enfants) ; pour de ce qui est de la tranche d'âge qui
nous concerne.
- Vous sentez-vous suffisamment informé des
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
Oui, cela émane de ma profession.
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
Ma compétence propre, éléments que je
connais. Ca va être dans le mode de faire, en terme d'accompagnement, pas
quotidien mais presque. Etre là comme personne ressource tout le temps.
Etre disponible et si je suis au bout de mes compétences et bien il faut
chercher. C'est pouvoir les renvoyer au centre de documentation de la Souris
Verte, pour rechercher plus de détails. Mais maintenant il y a internet.
Etre là et répondre.
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
Oui.
- Les activités du RDPE :
o Quelles activités connaissez-vous ?
Ateliers, soirée, valisette, site internet,
formation pour les personnels de l'enfance, service de documentation, lettre
info pro.
o Lesquelles utilisez-vous ?
Toutes. Lettre info pro, je lis, je vais aux
soirées...
o Ce qui vous paraît intéressant ?
Tout est intéressant. Dans la lettre info pro,
c'est tenu à jour dans tout ce qui se passe sur les derniers textes.
Pouvoir partager, plus sur les ateliers.
- Avez-vous adhérez au RDPE ?
Oui.
- Quelles ont été vos motivations
d'adhésion ?
Pareil dis plus haut.
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
Oui. Il y a pas mal de choses qui ont été
faites dans le bon sens et il y a encore des choses à faire. Et pour
l'instant on ne touche pas assez de large public ; il faut qu'on ait
accès aux parents qui ne sont pas ou qui n'ose pas venir à nous.
Il faut développer la communication.
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
Intéressante oui, pertinente aussi. Facilement
réalisable pas toujours : en fonction des locaux, des
équipes, des enfants.
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
Age des enfants, trop grand physiquement pour le
matériel de crèche. Est-ce le rôle des crèches
d'accueillir aussi tard ? Jusqu'à 4 ans oui mais
après....
Annexe 14 : Entretien
Coordinatrice Petite Enfance, ville de Lyon
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Comme tous les enfants accueillis dans nos structures.
C'est veiller à ce qu'il y ait un accueil adapté à leur
besoin. Avant leur admission et si les parents sollicitent une demande, il faut
voir s'il y a une compatibilité avec une vie en collectivité.
Quand il y a connaissance que l'enfant est porteur de handicap, il est vu en
consultation par le médecin de la structure qui, lui, se prononce ;
après il fixe le temps de garde (partiel ou temps plein). Il
évalue aussi quel impact il peut avoir sur la structure et s'il y a
besoin d'aménagements ou de matériels particuliers. Il doit
systématiquement être vu par le médecin de la
crèche. Il y a peu d'enfants qui n'arrivent pas à être
admis dans une structure. Travail sur le projet social, certaines structures
s'étaient fixé cet objectif. Notre démarche de
coordinatrice c'est d'évaluer, de voir si l'équipe est volontaire
et qu'elle soit en capacité d'accueillir un enfant porteur de handicap
qui aura des besoins particuliers et qui nécessitera plus de personnel
et de temps pour s'occuper de lui.
- Vous sentez-vous investit dans ce champs ? (juste
pour CAF, crèches, élues petite enfance, coordination, DPSE).
Si oui, pourquoi ?
Oui.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Je viens de changer de secteur avant j'étais dans
le 1er et le 4ème. Dans le 8ème,
je n'ai pas encore fait le tour. Je n'ai pas encore une assez fine connaissance
de tous les projets sociaux mais au moins 2 ou 3 structures le font.
- Vous sentez-vous suffisamment informé quant aux
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
Oui, dans la mesure où l'on connaît
l'existence du réseau et que la plupart des familles ont
déjà un réseau bien à eux, spécifique. Et
s'ils n'en ont pas encore c'est à nous de les orienter, en les adressant
aux CAMSP le plus proche, on fait intervenir le médecin de la structure
qui oriente vers les structures les plus proches et on leur demande
d'adhérer au réseau.
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
Des propositions régulières de
formation ; le réseau propose régulièrement des
formations. On a des plaquettes, il y a aussi le médecin de la
crèche, la psychologue, le Conseil Général.
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
Oui je connais mais j'avoue n'avoir jamais
participé à une formation. Je ne fais partie du groupe ; le
réseau fait parti du groupe de la Souris Verte et il aide les familles
et c'est financer par la ville de Lyon.
- Les activités du RDPE :
o Quelles activités connaissez-vous ?
Il y a les actions de formation ; les soirées
culturelles où des personnes porteuses de handicap ont-elles mêmes
participées à l'animation ; les ateliers où le
personnel participe.
o Ce qui vous paraît intéressant ?
Déjà, la formation professionnelle et la
relation avec la famille pour éviter l'isolement. A la mère pour
ne pas s'isoler ; permet à l'enfant d'évoluer dans un
environnement sain où tout ce qui est soins spécifiques au
handicap est oublié au bénéfice des activités comme
tous les autres enfants. Evoluer et rencontrer d'autres enfants, d'autres
parents.
- Avez-vous adhérez au RDPE ? Si non,
pourquoi ?
Non. Si j'aurai été directrice je pense que
j'aurai adhéré. Entre coordinatrices on se partage les dossiers
transversaux et sans vouloir l'ignorer je n'adhère pas mais j'encourage
énormément les structures à y adhérer.
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
C'est un des objectifs du projet social Ville de Lyon
inscrit dans le cadre du Contrat Enfance que la ville signe avec la CAF
(accueil de la diversité, de la différence) et il y a aussi des
objectifs qualitatifs. Sur le financement, elle finance le réseau. Et
nous, plus dans le cadre de notre structure et nos possibilités, on
calcule le taux d'encadrement. Quand un enfant est en situation de handicap
lourd, dans le calcul du taux de mobilité du personnel ;gestion des
remplacements décentralisé : le personnel des structures
dans chaque équipe, il y a une personne soit dans une autres structure
soit dans sur un territoire déterminé (fixe mobile). Le taux
d'encadrement chaque jour, quand un enfant est porteur de handicap, on
considère un agent pour un enfant. Eviter la fixe mobile et qu'un autre
se déplace s'il y a une autre possibilité. La Ville de Lyon
s'engage aussi à ce que son personnel adhère au réseau et
fassent les formations proposées par le réseau.
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
Intéressante, pas le vocabulaire qui conviendrait.
Pertinente, sûrement, lieu où on peut les intégrer dans un
lieu où évolue d'autres enfants sains. Si on a cette
possibilité là c'est plus que nécessaire et c'est
évident, c'est sûr qu'il faut les accepter. C'est sûr que
peut-être il y a des limites mais tout dépend du handicap, les
troubles du comportement perturbent beaucoup plus les groupes d'enfants qu'un
enfant porteur de handicap physique, moteur ou mental. Mais quoi qu'il en soit,
quand on a la possibilité de la faire et quand l'équipe est
partante (quand l'équipe est partante ce n'est pas la peine d'essayer
car après il y a un sentiment de ras le bol et de rejet). Quitte
à faire, moi je ne suis pas pour les équipements
spécialisés pour handicap. Pour qu'on ait un regard participatif,
bienveillant vigilant, il ne faut pas qu'il y ait trop d'équipements
spécialisés.
Facilement réalisable, tout dépend le
handicap, parfois la volonté ne suffit pas. Si le handicap et le
comportement de l'enfant sont tels que le groupe est perturbé, il ne
faut pas proposer un temps complet.
Réalisable, bien-sûr, partent plus tard mais
après il y a un vide et les parents sont déchargés de
cette problématique.
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
Le frein c'est le handicap s'il y a un pronostic vital. Si
l'enfant est tel que ce n'est pas possible de l'accueillir, s'il n'y a pas
d'équipe partante. S'ils sont trop nombreux et que le personnel n'est
pas en surnombre. S'il y a une conjoncture particulière, une
crèche peut bien accueillir pendant des années et parce qu'il y a
une problématique dans la crèche, elle ne peut plus accueillir.
Les crèches qui ont accepté, qui ont fait cette démarche,
témoignent auprès des autres pour les sensibiliser ; pour
dire qu'il y a une possibilité de les accueillir. Par exemple, la
crèche Saint Maurice qui a l'intention de faire un film pour voir ce que
font les enfants et les équipes et les outils qui peuvent servir aux
autres. Il ne faut pas qu'il y ait de rejet = vigilance.
& Grand chemin de
fait ; adhésion importante des structures qui ont envie d'aider
toutes ces familles. Ça devient un accueil régulier. Depuis
quelques années, on constate qu'il y a moins de demandes. Demande
auprès du réseau et des structures qui avaient fait la
démarche et ils ont dit qu'ils avaient encore des demandes et qu'ils
pouvaient alors nous solliciter. Le personnel est valorisé par cette
action. Le personnel et les équipes qui ont envie et qui sont
motivés. Lorsque que ce ne sont pas les parents qui font la
démarche c'est le réseau.
Quand le handicap est découvert à la
crèche, quand les parents, soit ne s'en aperçoivent pas ou soit
ignorent, ça envenime les relations avec les équipes. C'est une
autre démarche à faire. C'est différent et peut-être
que la famille à une autre image de la structure. Relation d'aide mais
découverte du handicap quand enfant est déjà accueilli
dans la structure c'est franchement différent.
Annexe 15 : Entretien
Elue du 6ème arrondissement de Lyon
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Elue dans le 6ème. Adjoint au Maire et
Délégation petite enfance, handicap, insertion. Allier les deux
en tant qu'élue.
- Vous sentez-vous investit dans ce champs ? (juste
pour CAF, crèches, élues petite enfance, coordination, DPSE).
Si oui, pourquoi ?
J'ai choisi ces deux délégations en plus de
celle de l'intégration. Réunions d'élue ; sur
handicap, Mme Guillaume, référent sur la Ville de Lyon.
Réunions entre élus, caractère obligatoire. Relation
petite enfance. Une partie des budgets sont destinés aux
arrondissements, projet social de la petite enfance.
Projet, Maison de l'enfant avec une personne responsable
de la ludothèque, sensibilisation ; travail à faire
auprès des collègues. Depuis la loi de 2005, c'est entré
dans les moeurs. Mission aussi dans les problèmes de
scolarisation.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
EAJE municipaux ont des personnels formés. Je sais
que dans certains établissements il y a des enfants porteurs de handicap
(Charmettes) et aussi des associatives (Colombine).
Après définition du handicap, dans petite
enfance, qui a été élargie mais il reste beaucoup
d'enfants handicapés non accueilli. Association Valentin (pour personne
non voyante)- APF-.
Grand souci pour les personnes autistes, on avait
initié des projets mais il y a eu de gros problèmes.
- Vous sentez-vous suffisamment informé quant aux
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
Oui. Rencontre Souris Verte, communication avec le site.
RDPE. MDPH, pas réussi à avoir de contact. Pas de nom. C'est
compliqué. L'enfant dont la famille est mobilisée, va pouvoir
être accueilli mais sinon j'y crois pas. Point d'entrée qui
fonctionne pour les enfants.
MDR, pas mal non plus car il y a un référent
handicap mais quand il faut monter un dossier et passer par la MDPH ben
ça pose souci.
Scolarisation, on devrait en faire une
priorité.
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
A part mon temps, rien. Réseau que je me suis fait.
Pas fait de plaquettes, pas d'historique. Mais pas d'outil. Personne n'a
été formé pour ça.
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
Oui.
- Les activités du RDPE :
Je ne connais pas les activités. Valisettes -
centre de documentation.
Il faut communiquer.
- Avez-vous adhérez au RDPE ? Si non,
pourquoi ?
Je ne sais pas. On ne m'a pas sollicité pour
adhérer.
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
Oui. C'est pas mal. C'est le minimum de la loi 2005. La
Ville de Lyon ne fait rien pour les enfants porteur de handicap mentaux. Ils
vont être dirigés vers la Souris Verte mais ce n'est pas
forcément une bonne solution. Mais c'est bien mieux qu'il y a 10
ans.
Après, il y a des parents qui sont difficiles,
c'était des demi-journées à la Souris Verte mais
c'était compliqué car il n'y avait que la Souris Verte. Il manque
un lieu d'accueil, d'information pour les parents, pour les enfants autistes.
Il n'y a pas de CLIS dans l'enseignement public pour les handicaps
mentaux.
Problème de lieu de ressources - problème de
lieu de scolarisation. Il n'y a rien sur Lyon sauf par le biais
d'établissement privé.
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
Personnel doit être d'accord. Là c'est un
frein. Le moteur c'est la directrice de crèche, si elle est
motivée et bien elle pourra sensibiliser et ça coûte cher.
Est-ce qu'on centralise ou est-ce qu'on diffuse ?
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
Le frein. Les enfants entre eux n'ont pas de souci, c'est
les adultes, le personnel, les parents. CLIS qui s'ouvre, et ils s'interrogent
s'il faut informer, communiquer aux parents... ben ils ne devraient pas
s'interroger et devraient faire différentes réunions, par la
Ville de Lyon, pour informer les parents.
Je pense que le réseau n'est pas suffisant, il
faudrait qu'il y ait plus de subventions.
Annexe 16 : Entretien
Elue du 8ème arrondissement de Lyon
Grille d'entretien
Professionnel
I) Projet social
- Quelles sont vos missions sur l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Directement, je ne suis pas interpellée par ce
sujet là. Je suis au courant de ce qui est fait dans ce cadre
c'est-à-dire au niveau municipal, il y a une crèche qui
accueillent les malentendants et le personnel y est formé. Et sur la
Ville de Lyon, il y a la Souris Verte. Il y a les associatives qui ont une
autonomie, elles mettent des choses en place, je suis au courant mais je n'ai
pas d'autorité. Chaque crèche a son projet et l'accueil est de
plus en plus important. Officiellement, il y a la crèche qui accueille
des enfants malentendants.
- Vous sentez-vous investit dans ce champs ? (juste
pour CAF, crèches, élues petite enfance, coordination, DPSE).
Si oui, pourquoi ?
Ce n'est pas le sujet principal mais pour autant ça
fait parti d'un tout. Ce n'est pas le sujet principal, le sujet principal c'est
l'accueil de l'enfant.
- Connaissez-vous sur votre territoire d'intervention les
possibilités d'accueil existantes pour l'accueil des jeunes enfants
porteurs de handicap ?
Viviani qui est municipale.
- Vous sentez-vous suffisamment informé quant aux
possibilités d'accueil, de soutien, d'accompagnement, pour l'enfant
porteur de handicap, pour informer, orienter et conseiller les
familles ?
A vrai dire, je pense que le rôle du politique c'est
de confier à notre structure ; si j'ai une question je me tourne
vers le service enfance qui, lui, peut m'aiguiller. Ce n'est pas que ça
ne m'intéresse pas mais l'élu n'est pas là pour faire le
travail des services et les services ne sont pas là pour prendre les
décisions à la place des élus. Il faut travailler
ensemble.
- Quels sont les moyens, les outils dont vous disposez pour
apporter de l'information et du soutien aux professionnels ?
Au niveau de la mairie c'est plus une information
générale, quantitative dans un premier temps puis qualitative.
Après quand il y a un sujet principal comme le handicap, on essaie de
répondre à la quantité de demandes. On est là pour
répondre à l'ensemble de la population.
II) Le Réseau Différences et Petite
enfance
- Connaissez-vous le Réseau Différences et
Petite Enfance ?
Non. Je ne suis pas au courant. Quand on a une question,
on nous dirige vers la Souris Verte mais je ne connais pas le
réseau.
III) Autres
- Avez-vous connaissance de l'engagement de la Ville de Lyon
sur l'accueil de jeunes enfants porteurs de handicap ?
Je sais que c'est dans le projet mais je ne pourrai pas
dire en détail ce qu'il en est mais je sais que ça fait partie du
projet.
- L'ouverture des établissements d'accueil de jeunes
enfants, aux enfants porteurs de handicap, vous paraît-elle
intéressante, pertinente et facilement réalisable ?
Pertinente, oui. Réalisable, je dirai pourquoi pas
mais je reste sur cette idée de mixité quand même, à
gérer.
- Voyez-vous des limites, des freins en ce qui concerne
l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ?
La mise en pratique n'est pas si simple. Exponentielles
sur les demandes et emploi de la petite enfance vacant.
Annexe 17 : Entretien
Famille
Grille d'entretien
Famille
L'objectif de ces entretiens est d'avoir le point de vue des
familles concernant l'accueil des jeunes enfants porteurs de handicap ;
sur leur parcours.
- Quel âge à votre enfant ? son
handicap ?
4 ans et demi. Ce qui le limite c'est qu'il a un retard
modéré psychomoteur, visuellement on ne voit pas son handicap. La
réelle difficulté c'est la difficulté d'apprentissage. Il
a des séances de psychomotricité, de
kinésithérapeute et d'orthophoniste.
- Votre enfant est-il pris en charge dans une structure
d'accueil collectif ?
o Le type d'accueil (temps plein ou partiel)
o Depuis quand ?
o Y est-il encore ?
Oui. Aujourd'hui, c'est une année transitoire car
il a intégré une école. Mais il a intégré la
structure à l'âge de 2 ans et demi. Il a commencé au
début par 2 jours ; 3 mois après (janvier), il avait un
temps plein (4 jours) parce qu'il y a un jour qui était
dédié à ses soins. Comme c'est une année
transitoire, la crèche l'accompagne, en fonction de comment
l'école le prend, pour faire la transition. Là, il y va 1 jour et
demi. En juillet, il quittera définitivement la structure. Le but c'est
de maintenir le rythme.
- Comment avez-vous été orienté vers
cette structure ?
La Souris Verte, suite à un refus. J'ai eu
plusieurs refus dans le 6ème sur une commission du
6ème. Et en fait, pendant 1 an, j'ai fais des demandes et
devant l'urgence pour mon fils d'intégrer une structure, parce que les
médecins me disaient l'importance qu'il soit pris en charge dans une
structure. J'ai contacté l'élue du 6ème et je
lui ai dis que je cherchais non pas simplement un mode de garde mais que
c'était un réel besoin pour mon enfant. Entre temps, un enfant du
même âge a été accepté donc voilà et
là j'ai su que de toute manière mon enfant ne serait pas le
bienvenue. Donc elle m'a aidé, elle m'a aidé pourquoi, parce que
c'est elle qui m'a envoyé vers Nicolas Eglin qui, lui après, m'a
informé que dans le 9ème arrondissement il y avait
« Eveil matins ». Et j'y suis allé et en 2 jours il
était dans la structure.
- L'accueil en crèche :
o Les points positifs
Autonomie pour lui. Il est rentré à 2 ans,
au début il ne savait pas marcher, ni manger seul. Et après
quelques temps il a pu marcher et manger seul, du moins il se
débrouillait. Ça été un moteur pour lui. Il y a eu
une prise en charge de l'équipe, réellement porter.
Accueil : parfaitement bien reçu qu'aussi bien au niveau des
parents que des professionnels.
o Les limites
La seule limite que j'ai eu moi c'est une limite horaire.
Quand j'ai appris que mon fils était malade, je venais d'accepter un
nouveau boulot et j'avais des contraintes horaires. La crèche ferme
à 18h30, donc j'ai du prendre une nounou qui le récupérait
à la crèche et l'amenait à mon domicile le temps que je
rentre.
La structure s'est mise à portée des besoins
de mon enfant donc je n'ai pas eu véritablement de limites mise à
part cette limite horaire mais qui fait partie de l'organisation d'une
crèche.
- Comment avez-vous ressenti l'accueil ? (bon ou mauvais
accueil)
Bon accueil.
- Les informations sur l'accueil des jeunes enfants porteurs
de handicap, étaient-elles facilement accessibles ?
complètes ?
Non. En général, non et ce n'est toujours
pas le cas. D'autant plus grave que dans les structures sociales, les
assistantes sociales ne savent pas répondre. On attend
déjà 3 mois pour avoir un rendez-vous et on nous envoie un
stagiaire qui s'amuse à faire le psy.
C'est vraiment limité en terme d'information ;
c'est au coup par coup, si on tombe sur une personne qui nous aide à
avancer.
C'est un gros souci ça, les structures ne sont pas
adaptées. Avec tous les dossiers qu'on a à remplir, les demandes
à faire, de s'occuper de ça en plus c'est trop.
- Avez-vous connaissance des outils à disposition des
professionnels pour les accompagner dans l'accueil du handicap ?
Oui mais mon avis est biaisé parce que je suis
présidente de l'association « Eveil matins ». Donc
il y a le Réseau DPE, les formations. Mais si j'aurai été
simple parent j'aurai pu avoir des connaissances du fait des réunions
que fait « Eveil matins » qui revendique clairement
qu'ils sont porteur de ce projet.
- Ce qui manque ?
« Eveil matins » apporte une
réponse globale à mon enfant. La limite est que certains soins ne
nécessitent pas la présence du parent pour les séances de
psychomotricité. Dans les structures nouvelles qui se crées, de
décider d'une salle qui serait dédié aux soins pour faire
la séance sur place ; ce serait l'idéal. Non pas de la
kiné respiratoire car c'est source de microbes mais de la kiné
fonctionnelle. Cela éviterai à l'enfant ce trajet
supplémentaire et ça éviterai le jonglage avec la vie
professionnelle qu'on essaie de maintenir, qu'on n'arrive pas car à un
moment donné il faut faire un choix.
Il faut donner plus de moyens aux structures car quand
elles accueillent après 4 ans et bien ça leur coûte plus
cher et donc certaines peuvent être réticente.
- Racontez votre parcours. La suite des crèches,
après ? où est-il accueilli ? Comment voir la
suite ?
Je ne suis pas pour l'école à tout prix. Il
faut que l'équipe soit volontaire. Si l'école est plus
contraignante, je ferai un autre choix. Mais il reste encore cette
étiquette de handicap bien qu'il y ait beaucoup de volonté ;
il faut créer une passerelle. Et ça Eveil matins le fait.
Annexe 18 : Organigramme
du Réseau Différences et Petite Enfance
Organigramme
Réseau Différences et Petite
Enfance
Association
« Une souris
Verte »
Comité de pilotage
Faure Nicole
Service Enfance Ville de Lyon
Regnier Françoise
DPSE Ville de Lyon
Fau Catherine
DPSE Ville de Lyon
Elus
Ville de Lyon
PMI
Conseil Général
Nicolas Eglin
« Une souris verte »
Mme Orjellet
« Une souris Verte »
Baton Odile
Personne Ressource
Mme Depardieu
Jardin des enfants
Mme Le Pimpec
Crèche Hénon
Mme Redjem
RAM «Pitchounes »
Nicolas Eglin
Directeur
Judicaëlle Brioir
Animatrice du réseau
Documentaliste
Jacqueline Alexandre
Secrétaire
Ville de Lyon
Subventions
Annexe 19 : Historique
de l'association « Une souris verte »42(*)
Historique de l'association
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Écrit par
Nicolas Eglin
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Lundi, 11 Août
2008 14:25
|
L'association «
Une Souris Verte... » est née en 1989 de la réflexion de
parents confrontés au handicap de leur enfant. En 1991, ils ouvraient
une halte-garderie. Les objectifs étaient multiples et restent
d'actualité :
·
Considérer l'enfant en situation de handicap comme un enfant, afin qu'il
puisse aller à la rencontre des autres, malgré ses
difficultés ou ses limites, et être accueilli dans la
société.
· Autoriser les
parents à prendre du temps pour eux, pour leurs autres enfants,
grâce à une garde adaptée.
· Permettre aux
jeunes enfants et à leurs parents de changer leur regard sur le handicap
par le partage au quotidien.
Puis en 1997 et
1998, l'association forte de son savoir-faire décide d'aller plus loin.
En partenariat avec la CAFAL, la Ville de Lyon, l'Equipe Départementale
de Santé et de Prévention (PMI), la Fondation de France et
Handicap International, l'association et l'équipe de la halte-garderie
ont élaboré et proposé une formation spécifique
destinée aux professionnels de la Petite Enfance pour leur permettre
d'accueillir le jeune enfant porteur de handicap dans des structures
classiques.
En 1999,
l'association, maintenant déclarée association de bienfaisance
habilitée à recevoir des dons et des legs, a organisé le
premier forum « accueil enfance » à Lyon. Ce forum a permis,
à la lumière de 10 ans d'activité, de dresser un
état des lieux sur l'accueil des enfants différents en
crèches et halte garderies.
En 2000, Une Souris
Verte... devient adhérente du collectif La Courte Echelle, oeuvrant pour
l'intégration des personnes handicapées en milieu scolaire, par
la création le développement et la gestion de services assurant
l'accompagnement. Depuis juin 2003, elle en assure la présidence.
En 2003, suite
à la participation à l'appel à projets 2000 de la
Fondation de France sur l'annonce du handicap et l'accompagnement des familles,
l'association a lancé un site Internet http://www.enfantdifferent.org et
un lieu de ressources à Lyon.
En 2004, dans le
cadre du projet social de la Ville de Lyon, l'association a créé
le réseau Différences & Petite Enfance, ouvert à tous
les acteurs de la petite enfance de la Ville de Lyon, pour permettre l'accueil
des enfants différents dans les structures ordinaires. Ce projet a
reçu le Trophée 2005 de l'ADAPT « Citoyenneté &
Handicap » catégorie Education.
En 2005,
l'association a reçu le Grand Prix des Trophées du Web
organisés à l'occasion du salon Handica, pour le site
http://www.enfantdifferent.org
En 2006,
l'association a lancé les Cafés des Parents à Lyon.
En 2007, elle met en
place le Réseau documentaire Redoc69-H.
En 2008,
l'association Une Souris Verte s'est lancée dans le projet Handicap,
scolarité et inclusion en compagnie de 3 autres associations
partenaires. Ce projet est pour l'instant planifié sur 3 ans. De plus,
l'association Une Souris Verte a séparé le site Une Souris
Verte.org du site portail sur le handicap
http://www.enfantdifferent.org/
|
Lexique
PMI :
Protection Maternelle et Infantile43(*) :
Il s'agit d'un
service du Conseil Général. La PMI assure le suivi des femmes
enceintes et des enfants âgés de moins de six ans. Selon les
départements, ces équipes peuvent proposer des aides
spécifiques aux parents d'enfants différents comme dans le
département du Rhône où l'équipe édite
régulièrement une brochure intitulée « Un Enfant
Différent, comment l'aider, lui et sa famille », et qui
présente différentes adresses de services publics, de structures
de soins, d'associations, de lieux d'écoute et de parole et de lieux
d'accueil du jeune enfant.
CAMSP :
Centre d'Action Médico-Sociale Précoce44(*) :
Ce sont des
structures d'accompagnement de jeunes enfants en situation de handicap. Ils ont
pour mission d'établir un dépistage et un diagnostic
précoce, aussi précis que possible, des troubles du
développement du jeune enfant. Une fois le diagnostic établi, ils
assurent la rééducation de l'enfant et l'accompagnement parental,
dans les locaux du CAMSP ou à domicile. Selon la nature du handicap, ils
peuvent également orienter la famille vers d'autres services et
équipes spécialisés compétents.
SESSAD :
Services d'Education et de Soins Spécialisés A Domicile45(*) :
L'objectif du SESSAD
est de maintenir dans la mesure du possible l'enfant ou l'adolescent en
situation de handicap dans son milieu de vie naturel (domicile, crèche,
école). Il s'adresse à des enfants de 0 à 20 ans.
CMP :
Centre Médico-Psychologique46(*) :
Ce sont des
établissements publics qui regroupent des spécialistes et
proposent une offre de soins mentaux pris en charge par la
Sécurité sociale. Un CMP regroupe des médecins
psychiatres, des psychologues cliniciens, des infirmières, des
assistantes sociales, des psychomotriciens, des orthophonistes et des
éducateurs spécialisés. Il existe des CMP pour adultes et
pour enfants.
Bibliographie
Ouvrage :
- Quel accueil
demain pour la petite enfance ? « Elaborer une politique et
des pratiques adaptées aux évolutions de la société
française », Erès, Sous la direction de Sylvie Rayna et
Xavier Belan, 2007.
- La peur de la
différence, dans Naître différent, Toulouse,
Erès, coll. « Mille et un bébés »,
1997.
-
L'intégration collective de jeunes enfants handicapés,
Erès, Simone Korff-Sausse, Cécile Herrou, 2007.
-
Expériences d'intégration en crèches d'enfants
psychotiques et autistiques, Neuro psychiatrie de l'enfance et de
l'adolescence, 35, n° 7, Tissier G., Ollivier A., 1987.
- Des
détritus, des déchets, de l'abject. Une philosophie
écologique, les empêcheurs de penser en rond, François
Dagognet, 1997.
- Le
handicap, Que sais-je ?, PUF, 2008.
Revue :
- Etre Handicap
Information, « Le guide de l'accessibilité « A
tout pour tous » scolarité, emploi, logement, ville,
transports, culture, information, loisirs, rêve ... »,
Quelles solutions avant l'école ? L'accessibilité aux
crèches et aux nounous, Janvier/ Février 2008, n° 92/
93, Gaëlle Desportes.
- Informations
Sociales, « Politiques de lutte contre les
discriminations », Egalité, différenciation et
discrimination : ce que dit le droit, n° 148, CAF, Michel
Borgetto.
- Enfance
Majuscule, « La bien-traitance au coeur du temps. Accueillir et
transmettre », n° 101, Juillet/ Août 2008,
Mathéo parmi les autres : 3 années à la
crèche avec un handicap, Laurence Clément.
Site
internet :
- Site de l'enfant
différent : www.enfantdifferent.org
- Site de
« Une souris verte » : unesourisverte.org
- Site de
l'Organisation Mondiale de la Santé : www.who.int/fr
- Site de
l'Association des Paralysés de France : www.apf.asso.fr
- Site du
Ministère du Travail, des relations sociales, de la famille, de la
solidarité et de la ville : www.handicap.gouv.fr
- Site
Wikipédia
Autre :
- Code de la
Santé Publique, Dalloz, 21ème édition,
2007.
- « Projet
social et éducatif pour l'accueil du jeune enfant »,
Grandir à Lyon c'est trop bien, Ville de Lyon.
- Dictionnaire, Le
Robert, coll. Robert Seuil.
Table des tableaux
Tableau 1 : Nombre d'adhérents en
rapport avec le nombre d'établissement de jeunes enfants et de relais
assistantes maternelles en fonction sur Lyon de 2004 à 2006
27
Tableau 2 : Nombre d'adhérents en
rapport avec le nombre d'établissement de jeunes enfants et de relais
assistantes maternelles en fonction sur Lyon de 2006 à 2008
28
Tableau 3 : Nombre d'adhérents ayant
participés aux activités
30
Tableau 4 : Répartition du nombre de
participants aux ateliers professionnels
32
Tableau 5 : Participation des personnes aux
ateliers professionnels
33
Tableau 6 : Recensement des
soirées-débats en 2004-2005
36
Tableau 7 : Recensement des
soirées-débats en 2005-2006
37
Tableau 8 : Recensement des
soirées-débats en 2006-2007
37
Tableau 9 : Recensement des
soirées-débats en 2007-2008
38
Tableau 10 : Répartition du nombre de
participants aux soirées-débats
38
Tableau 11 : Satisfaction des supports
utilisés lors des soirées-débats
41
Tableau 12 : Participation du personnel aux
soirées-débats
42
Tableau 13 : Croisement entre la
réception et la consultation de la lettre info pro
43
Tableau 14 : Utilisation des cahiers
techniques
43
Tableau 15 : Nombre de sortie des
valisettes
45
Table des
graphiques
Graphique 1 : Adhérents au
Réseau Différence et Petite Enfance
29
Graphique 2 : Répartition du nombre de
participants aux ateliers professionnels
32
Graphique 3 : Participation des personnes aux
ateliers professionnels
33
Graphique 4 : Répartition du nombre de
participants aux soirées-débats
39
* 1 « Projet social
et éducatif pour l'accueil du jeune enfant », Grandir
à Lyon c'est trop bien, Ville de Lyon.
* 2 Quel accueil demain pour
la petite enfance, « Elaborer une politiques et des pratiques
adaptées aux évolutions iide la société
française », Erès, Sous la direction de Sylvie Rayna et
Xavier Belan, 2007, p. 127
* 3 La peur de la
différence, dans Naître différent, Toulouse,
Erès, coll. « Mille et un bébés »,
1997, p.9
* 4 L'intégration
collective des jeunes enfants handicapés, Erès, Simone
Korff-Sausse et Cécile Herrou, 2007, p. ii138
* 5 Voir entretien
« Quivogne » en annexe.
* 6 Dictionnaire Le Robert,
coll. Robert Seuil, p.1243.
* 7 Définition
« handicap » OMS (Organisation Mondiale de la
Santé), www.who.int/fr
* 8 Définition
« handicap » APF (Association des Paralysés de
France), www.apf.asso.fr
* 9 Henry-Jacques Sticker a
essentiellement entrepris des travaux sur l'anthropologie du handicap. Il a
été, ainotamment en 2007, Directeur de recherche au laboratoire
Identité, Culture, Territoire à l'Université Denis
aiDiderot à Paris 7ème.
* 10 Le Handicap,
Que sais-je ?, PUF, 2008, p. 91.
* 11 Code de la Santé
Publique, Dalloz, 21ème édition, 2007, art. R.
2324-17 du CSP, p. 1289.
* 12 Quel accueil demain
pour la petite enfance, « Elaborer une politiques et des
pratiques adaptées aux évolutions aiide la société
française », Erès, Sous la direction de Sylvie Rayna et
Xavier Belan, 2007, p. 127
* 13 Le projet d'accueil
individualisé ou PAI, Amandine Ronzy Janvier, 2005,
www.enfantdifferent.org
* 14 Décision n°
96-375 DC, 9 avril 1996, Rec., p. 60, cons. 8.
* 15 CEDH, 22 janvier 2008,
requête n°43546/02, E.B. c/ France.
* 16 Revue Informations
Sociales, Politiques de lutte contre les discriminations, n° 148,
CAF, Egalité, iiadifférenciation et discrimination : ce
que dit le droit, Michel Borgetto, p. 8
* 17 Revue Etre Handicap
Information, Le guide de l'accessibilité « A tout pour
tous » scolarité, emploi, logement, iiiiville, transports,
culture, information, loisirs, rêve ..., Quelles solutions avant
l'école ? L'accessibilité aux iaicrèches et aux
nounous, Janvier/ Février 2008, n° 92/ 93, Gaëlle
Desportes, p. 22-23.
* 18 Neuro psychiatrie de
l'enfance et de l'adolescence, Expériences
d'intégration en crèches d'enfants aiipsychotiques et
autistiques, , 35, n° 7, Tissier G., Ollivier A., 1987, p. 305
* 19 Quel accueil demain
pour la petite enfance, « Elaborer une politiques et des
pratiques adaptées aux évolutions aiide la société
française », Erès, Sous la direction de Sylvie Rayna et
Xavier Belan, 2007, p. 127
* 20 Du diagnostic à
l'acceptation, Institut Raymond-Dewar, centre de réadaptation
spécialisé en surdité et en aiicommunication.
* 21 Voir entretien
« Quivogne » en annexe.
* 22 L'intégration
collective des jeunes enfants handicapés, Erès, Simone
Korff-Sausse et Cécile Herrou, 2007, p. aii14
* 23 Revue Enfance
Majuscule, « La bien-traitance au coeur du temps. Accueillir et
transmettre. », Mathéo parmi aiiles autres : 3
années à la crèche avec un handicap, n° 101,
Juillet/ Août 2008, p.28
aiiVoir aussi entretien « Saint Bernard » et
entretien parent en annexe.
* 24 Quel accueil demain
pour la petite enfance, « Elaborer une politiques et des
pratiques adaptées aux évolutions aiide la société
française », Erès, Sous la direction de Sylvie Rayna et
Xavier Belan, 2007, p. 127
* 25 L'intégration
collective des jeunes enfants handicapés, Erès, Simone
Korff-Sausse et Cécile Herrou, 2007, p. aii147
* 26 Des détritus,
des déchets, de l'abject. Une philosophie écologique, les
empêcheurs de penser en rond, François aiiDagognet, 1997,
p.13
* 27 Intégration
collective des jeunes enfants handicapés, Erès, Simone
Korff-Sausse et Cécile Herrou, 2007, p. 39
* 28 Voir entretien
« Montchatons » en annexe.
* 29 Voir historique de
l'association en annexe.
* 30 Voir organigramme en
annexe.
* 31 AM : Assistante
maternelle.
* 32 Voir entretien
« Barbusse » et entretien « Quivogne »
en annexe.
* 33 Voir entretien
« Jardin des enfants » en annexe.
* 34 Voir entretien
« Saint Bernard » en annexe.
* 35 Voir entretien
« Saint Bernard » en annexe.
* 36 Bréauté M.,
Rayna S. (1995), Jouer et connaître chez les tout-petits. Des
pratiques éducatives nouvelles pour la aiipetite enfance, Paris,
Mairie de Paris, p. 102.
* 37 L'Intégration
collective des jeunes enfants handicapés, Erès, Simone
Korff-Sausse et Cécile Herrou, 2007, p. jni145
* 38 Voir entretien
« Montchatons » en annexe.
* 39 Voir entretien
« Coordinatrice Petite Enfance Ville de Lyon » en
annexe.
* 40 Voir entretien
« Jardin des enfants » en annexe.
* 41 Voir entretien
« Parent » en annexe.
* 42 Historique de
l'association, Nicolas Eglin, Août 2008, unesourisverte.org
* 43 Que faire après
l'annonce ?, Nicolas Eglin, le 05/03/03, site internet :
www.enfantdifferent.org
* 44 CAMSP, site
internet : www.handicap.gouv.fr
* 45 Que faire après
l'annonce ?, Nicolas Eglin, le 05/03/03, site internet :
www.enfantdifferent.org
* 46 CMP, définition
wikipédia
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