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UNIVERSITE D'ABOMEY - CALAVI
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT D 'ECONOMIE, DE SOCIO - ANTHROPOLOGIE ET DE
COMMUNICATION
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ECONOMIE DES SYSTEMES DE PRODUCTION INTEGRANT LA
CULTURE DE L'IGNAME EN ZONE COTONNIERE : UNE ANALYSE DES CONTRAINTES PAR UN
MODELE DE PROGRAMMATION LINEAIRE. Etude de cas du village Alawénonsa (
commune de Glazoué )
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THESE Pour l'obtention du diplôme
d'Ingénieur Agronome
OPTION : ECONOMIE, SOCIO - ANTHROPOLOGIE ET COMMUNICATION
Présentée et soutenue par Yao
Antoine ADIDEHOU
Sous la supervision du Dr. Ir. Maximin K.
KODJO
Composition du jury Président : Prof.
Egnonto M. KOFFI - TESSIO
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Rapporteur : Dr. Ir. Maximin K. KODJO
1er Examinateur : Dr. Ir. Albert HONLONKOU
2ème Examinateur : Dr. Ir. Noël
FONTON
Soutenue le 16 Décembre 2004 UNIVERSITE D'ABOMEY -
CALAVI
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT D 'ECONOMIE DE SOCIO -
ANTHROPOLOGIE ET DE COMMUNICATION
YAM CROPPING SYSTEM ECONOMY IN COTTON REGION
: CONSTRAINTS ANALYSIS BY A MODEL OF LINEAR PROGRAMMING. Case of
Alawénonsa village ( Glazoué region )
THESIS Submitted in partial fulfilment of the
requirements of the degree of «Ingénieur
agronome»
OPTION : ECONOMIE, SOCIO - ANTHROPOLOGIE ET COMMUNICATION
Presented and defended by ADIDEHOU Y.
ANTOINE
Sous la supervision du Dr. Ir. Maximin K.
KODJO
Composition of the jury
Président : Prof. Egnonto M. KOFFI -
TESSIO
Rapporteur : Dr. Ir. Maximin K. KODJO
1er Examinateur : Dr. Ir. Albert HONLONKOU
2ème Examinateur : Dr. Ir. Noël
FONTON
December the 16th, 2004
i
CERTIFICATION
Je certifie que ce travail a été
entièrement conduit et réalisé par ADIDEHOU Y.
Antoine, étudiant à la Faculté des Sciences
Agronomiques, au Département d'Economie, de Socio - Anthropologie et de
Communication pour le développement rural, sous ma supervision.
Le superviseur
Dr. Ir. Maximin K. KODJO
Professeur - Assistant,
Enseignant à la Faculté des Sciences
Agronomiques, au Département d'Economie,
de Socio - Anthropologie et de Communication.
ii
DEDICACE
Je te rends grâce Seigneur Dieu pour ton intervention dans
ma vie. Ce modeste travail, tu l'as voulu et je l'ai accompli. Que ta
volonté soit toujours mienne.
Je dédie ce travail :
- A la mémoire de mon feu père Justin ADIDEHOU,
tu as très tôt su que l'instruction apporte beaucoup au
bien-être des hommes. Dommage que tu ne sois plus parmi nous pour
contempler le fruit de tes efforts. J'espère que ce travail sera digne
de toi. Que la terre te soit légère.
- A ma mère Justine ASSONGBA, tu m'as toujours soutenu.
Maman, lorsque papa rejoignait sa dernière demeure, il t'a dit ceci :
« Je te confie mes enfants, prends soin d'eux ». Reçois ici de
ton fils, la preuve de l'accomplissement de cette mission que tu as
réussie, avec dignité et beaucoup d'abnégation. Que le
Seigneur Tout Puissant te bénisse.
- A tous mes frères et soeurs pour la convivialité
et l'entente entre nous.
- A ma soeur Julie, que la réalisation de ce travail par
ton frère aîné t'apporte plus de persévérance
et de sérieux dans les études.
iii
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail a été
possible grâce à la contribution et aux efforts de plusieurs
personnes et institutions. C'est ici l'occasion pour nous de leur
témoigner notre profonde gratitude. Nos remerciements s'adressent de
façon particulière,
- A notre superviseur, le Dr Maximin K. KODJO, enseignant
à la Faculté des Sciences Agronomiques, au Département
d'Economie, de Socio - Anthropologie et de Communication, qui a su nous guider
dans nos premiers pas dans la recherche. Dr KODJO, lorsque nous étions
venus vous voir pour vous solliciter à nous encadrer, nous avions encore
des idées vagues dans la tête. Nous avons été
impressionnés par la manière dont vous nous avez reçus et
nous avons immédiatement su que nous avons fait le bon choix. Durant
tout le temps passé ensemble, vous étiez toujours disponible
à travailler avec nous, même les jours de repos. Vous nous avez
montré une rigueur scientifique et une clairvoyance dans vos
idées, suggestions et conseils. Vous avez instauré entre vous et
nous un excellent climat de travail. Pour tous ces efforts et toute cette
attention à notre égard, recevez ici le témoignage d'un
étudiant à qui vous avez donné une vision claire du
travail bien fait.
- Au projet d'Appui à la Gestion de la Recherche
Agronomique Nationale (AGRAN) qui a
bien voulu financer cette recherche. Que ce travail
réponde à l'attente de ses responsables. - A tous les
enseignants de la Faculté des Sciences Agronomiques, vous nous avez
donnés une
formation soutenue, riche d'enseignements, de savoir - faire et
de savoir - être. Que ce
travail soit pour nous, l'élément propulseur qui
nous permette de suivre vos traces.
- Aux autorités de la FSA qui n'ont ménagé
aucun effort pour nous donner une formation de
qualité. Que ce travail puisse vous permettre de dire : "
Les efforts consentis en valaient bien
la peine".
- Aux agents du CARDER qui nous ont aidés lors de cette
étude.
- A toutes les institutions du pays auprès de qui nous
avons pu trouver des documents ou des informations utiles à cette
recherche.
- A tous les braves paysans du village Alawénonsa qui ont
bien voulu contribuer à cette recherche en nous donnant des informations
sur leurs unités de productions.
- A monsieur GANDEBAGNI Mathieu, producteur à
Alawénonsa, pour nous avoir hébergé et convaincu les
paysans à nous aider.
- A Monsieur Cossi DOGNON, pour vos conseils et tout votre
soutien. Que le Seigneur vous libère de la maladie.
- A Monsieur TOSSOU ATADE, chef d'arrondissement d'Aklamkpa pour
son soutien.
- A toute la famille DAGA, notamment à madame et
monsieur DAGA Koffi Séraphin pour leur assistance matérielle.
Sans votre aide nous nous demandons si ce travail pouvait être
achevé à cette heure - ci. Que ce travail puisse montré
que vos efforts n'ont pas été vains.
- A mon oncle Benjamin ADIDEHOU, vous avez joué pour
nous, le rôle de père. Recevez nos sincères
remerciements.
- A toute la famille ADIDEHOU-SEWANOUDE, que ce travail ouvre
l'esprit de tous ses fils.
- A mon oncle Gustave ASSONGBA pour le rôle joué
dans notre vie. Lorsque notre père rejoignit sa dernière demeure
et que nous fûmes ramenés au Bénin, vous nous avez
encadré avec rigueur et fermeté. Vous nous avez forcés
à travailler et nous nous en plaignions. C'est maintenant l'occasion
pour nous de vous remercier de tous vos efforts accomplis pour notre
réussite. Trouvez ici la valorisation de ses efforts et sachez qu'ils
n'ont pas été inutiles.
- A mon oncle Hervé ASSONGBA, pour son soutien
matériel, ses conseils et les moments passés ensemble.
- A Charles ACAKPO, mon compagnon de lutte au collège
et à l'université. Si je me suis inscrit à la FSA, c'est
en partie à cause de toi. Mon niveau dans les études est aussi
lié à l'émulation, que tu as créée en moi
car tu as toujours voulu être le meilleur. Que ce travail puisse combler
notre amitié.
- A Oscar DAGA, compagnon de lutte et ami de confiance. Tu as
été à mes côtés du début
jusqu'à la fin et ton soutien a été indéfectible.
Ma reconnaissance la plus sincère t'est destinée. Que le Seigneur
bénisse ta petite famille.
- A tous les étudiants de la 28ème
promotion. Nous avons passé ensemble des moments inoubliables. La
traversée n'a pas été facile mais nous avons pu voir le
bout du tunnel. Que ce travail récompense nos efforts et que la
chaîne d'amitié ne se rompe.
Nos remerciements s'adressent également à :
- Thierry Hessou, Désiré Akpo, Tonaly Hounton,
Guy Zonon, Romulus Lima, Virgile Ahissin, Edmond Totin, Léonce Dossa,
Marleine Abalo, Marina Allognon et tous les autres amis, sachez que nous
formons une famille.
- Solange Kpodji, pour l'inspiration et la joie que tu m'as
procurées ces derniers mois. Que ce travail te stimule à fournir
des efforts pour réussir ton examen.
- Enfin à tous ceux qui une fois dans mon existence m'ont
offert leur sourire. Je leur dis infiniment merci et que Dieu soit avec
tous.
RESUME
L'agriculture occupe une place importante dans
l'économie de la République du Bénin et dans la plupart
des pays de la sous région. Bien que le secteur agricole mobilise plus
de 50% de la population active, il a peu évolué. Les techniques
de production sont restées rudimentaires, les intrants agricoles sont
peu utilisés et la commercialisation des produits de récolte
n'est pas organisée.
Dans ces conditions peu rassurantes, le secteur agricole
connaît assez de problèmes, si bien qu'il est parfois difficile
pour les producteurs d'assurer leur propre sécurité alimentaire
et celle des autres. Face à cette situation, il est important de
promouvoir certaines spéculations comme l'igname qui pourraient à
la fois assurer la sécurité alimentaire et procurer des revenus
non négligeables aux producteurs.
L'igname est en, effet, une culture originaire des zones de
production africaine et de ce fait, elle occupe une place très
importante dans les exploitations agricoles. L'attachement et la valeur que les
populations accordent à cette culture sont si importants, que dans la
plupart des zones de production, une fête lui est annuellement
consacrée : la fête de l'igname.
L'ouverture des exploitations agricoles au marché a
attribué un autre rôle à l'igname, celui d'être en
mesure de procurer d'importants revenus aux exploitants.
La réalisation de ces deux objectifs par l'igname est
limitée par des facteurs dont l'accès à la terre, la
disponibilité en force de travail et les semences pour étendre la
production. L'igname demande des terres très fertiles et les rendements
baissent très vite avec une production successive sur la même
parcelle. C'est également une culture exigeante qui demande assez si non
beaucoup de main-d'oeuvre. Il en est de même des semences pour la
reconduction de la culture. La demande en semence est si forte qu'elle
représente parfois un goulot d'étranglement à la
production.
En dehors de ces trois facteurs, d'autres éléments,
en l'occurrence, la culture du coton limitent aussi la production de l'igname
surtout par rapport à la ressource main-d'oeuvre.
Cette étude intitulée « Economie des
systèmes de production intégrant la culture de l'igname en zone
cotonnière, une analyse des contraintes par un modèle de
programmation linéaire », vise à comprendre les conditions
socio-économiques actuelles de production de l'igname dans la commune de
Glazoué à travers l'allocation des facteurs de production (terre,
main-d'oeuvre et capital).
vi
Cette commune a été choisie de part l'importance
de sa production cotonnière et d'igname et surtout la possibilité
offerte aux producteurs de vendre leur production par la présence du
marché de Glazoué (qualifié de marché international
des produits agricoles).
L'outil d'analyse utilisé lors de cette étude
est celui de la programmation linéaire, une technique permettant
d'optimiser la production sous les contraintes de disponibilité de
ressources et de consommation alimentaire.
Pour mener à bien cette étude, quatre
systèmes de cultures ont été retenus :
- les systèmes intégrant le coton et l'igname (A)
;
- les systèmes intégrant l'igname et non le coton
(B) ;
- les systèmes intégrant le coton et non l'igname
(C) ;
- les systèmes n'intégrant ni le coton ni l'igname
(D).
L'estimation des marges de production a montré que les
systèmes de cultures A et B sont ceux qui obtiennent les revenus les
plus élevés. Aussi, l'igname s'est révélée
comme la spéculation ayant la marge la plus élevée des
exploitations agricoles rencontrées. Quant au coton, sa marge est
très faible.
Le modèle d'optimisation construit a montré que
dans l'état actuel des choses, l'allocation des facteurs de production
par les paysans n'est pas encore optimale. Il est alors possible de faire une
réallocation de ces facteurs de production pour optimiser le revenu
agricole.
Des résultats du modèle pour l'exploitation
moyenne et la réalité observée, les cultures telles que
l'arachide, le niébé et le maïs, produits en seconde saison,
le seront uniquement pour assurer la sécurité alimentaire du
ménage alors qu'en première saison, le maïs et l'arachide
ont une importance économique et le producteur doit pouvoir vendre une
partie de ces spéculations produites.
Cependant, le modèle propose de ne pas cultiver le
coton. Ce résultat cadre bien avec l'évolution actuelle que
connaissent les exploitations agricoles. Actuellement, les superficies moyennes
de coton tournent autour de 2 ha alors qu'il y a quelques années, elles
se situaient entre 4 et 7 ha. De plus, le nombre d'exploitants qui s'adonne
à la culture du coton a énormément régressé
(43% contre près de 100% dans un passé récent).
En ce qui concerne l'igname, le modèle propose une
solution peu différente de celle observée. Malgré sa
rentabilité élevée, des raisons empêchent
d'augmenter les superficies. Il s'agit de sa demande élevée en
main-d'oeuvre et en capital.
Les simulations effectuées à partir du
modèle permettent de retenir les conclusions suivantes :
- Le coton et l'igname sont deux cultures concurrentes dans
l'exploitation par rapport à l'allocation de la ressource
main-d'oeuvre.
vii - Le coton peut être retenu par le modèle
comme culture intéressante si son rendement avoisine 1250 Kg/ha, ce qui
nécessite une amélioration de la productivité et donc
l'intervention de la recherche et le respect des itinéraires techniques
par les producteurs.
- Lorsque les spéculations sont vendues à leurs
prix planchers, seules les variétés d'igname à piler et en
partie le maïs fertilisé conservent toute leur chance d'être
produits suivant les mêmes superficies. Les autres cultures ne sont
produites que pour servir à la consommation du ménage. - Dans
toute hypothèse qui suppose que l'igname ne serait pas produite, le
modèle donne une solution optimale avec un revenu inférieur au
revenu du modèle dans lequel l'igname doit être produite.
Les résultats de la recherche permettent de retenir les
conclusions :
- Il n'y a pas de concurrence entre le coton et l'igname quant
à l'utilisation de la terre. Par contre, les deux cultures sont
concurrentes par rapport à la main-d'oeuvre et dans une certaine mesure,
par rapport au capital.
- L'igname est la spéculation la plus rentable de
l'exploitation agricole et est capable de fournir le plus de revenus aux
producteurs.
- L'allocation des facteurs de production par les paysans
n'est pas encore optimale. Il est alors possible de réallouer les
ressources (terre, main-d'oeuvre et capital) entre les différentes
spéculations comme le propose le modèle élaboré
afin d'avoir un meilleur résultat économique.
En définitive, cette étude a
révélé qu'il est possible pour les exploitations agricoles
produisant l'igname d'améliorer leur niveau de vie, par une
réallocation des facteurs de production, ce qui leur permettra
d'augmenter leurs revenus agricoles.
viii
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