I.4.3 Représentation des connaissances
Nous nous intéressons dans cette partie à la
question de savoir ce qu'on représente dans les ontologies. De par sa
structure, représenter une ontologie revient à représenter
ses constituants, à savoir :
- les concepts et leurs propriétés : il
peut y en avoir plusieurs dont la généricité,
l'identité, la rigidité, l'anti-rigidité, l'unité,
l'équivalence, la disjonction, la dépendance (Guarino 2004)
;
- les relations et leurs propriétés : il
peut y en avoir plusieurs dont la symétrie, la
réflexivité, la transitivité, la cardinalité,
l'incompatibilité, l'inversion, l'exclusivité (Fürst
2002) ;
- les axiomes et leurs propriétés.
(Fürst 2002) explique quelques points
préliminaires importants pour la représentation des ontologies,
le plus important étant de prendre en compte le contexte d'usage de
l'ontologie. Lors de la représentation des ontologies, il faut choisir,
en fonction de l'opérationnalisation et du contexte d'utilisation de
l'ontologie, entre la représentation d'une notion sous forme de concept
ou de relation.
Tout ce qui précède permet la
représentation des concepts et des relations pour une ontologie. Les
principaux choix à faire doivent tenir compte de
l'opérationnalisation et du contexte d'utilisation de l'ontologie. Mais,
une spécificité de cette approche, qui intègre l'outil
informatique, et crée ainsi la différence avec une approche
théorique, qui pourrait se limiter au seul papier, est la
représentation des connaissances inférentielles.
Connaissances inférentielles
Il s'agit :
- des faits : qui sont des énoncés,
- des règles : qui peuvent inférer de nouvelles
connaissances à partie de faits existants,
- des contraintes : qui permettent d'exprimer des
impossibilités ou des obligations.
Elles seront stockées dans les bases de connaissances
sous la forme de connaissances implicites (utilisées par le
système, mais non exprimées à l'endroit des utilisateurs)
et de connaissances explicites (exprimées à l'endroit des
utilisateurs). Il existe ainsi divers formalismes permettant la
représentation de tous ces aspects des ontologies.
Formalismes de représentation
Les ontologies sont représentées au moyen de
langages formels dédiés, offrant des structures de données
adaptées à la représentation de concepts (Mille 2004).
Parmi ces langages, on distingue :
- les langages d'échange d'ontologies sur le Web, dont
la syntaxe est basée sur le langage XML : XML, RDF, RDFS, OIL,
DAML+OIL, OWL ;
- les langages opérationnels qui implémentent
les ontologies à des fins d'inférences, pour constituer un
composant d'un système d'information : KIF, OKBC, XOL, DefOnto
(Mille 2004).
|