INTRODUCTION
Comme confirmé par des études
récentes et à une époque où les managers
reconnaissent l'importance de l'innovation, la majorité d'entre eux est
insatisfaite de la manière dont celle-ci est gérée au sein
de leurs organisations. En fait la performance issue de l'innovation varie
considérablement entre les différents secteurs concernés
de même qu'entre les entreprises du même secteur. Ceci indique que
des facteurs tant structures qu'organisationnels influencent l'impact de
l'innovation sur la performance. Les recherches en gestion confirment que les
entreprises innovantes; celles qui sont capables d'utiliser la nouveauté
pour améliorer leurs processus de fabrication ou de
différenciation à leurs produits et services l'emportent sur
leurs concurrents en termes de part de marché, de rentabilité
croissante ou de capitalisation boursière. Toutefois, le management de
l'innovation est difficile et risqué de par sa nature même : la
plupart des nouvelles technologies ne se laissent pas transformer en produits
et services et, en générale, les nouveaux produits et services
ne débouchent pas sur les succès commerciaux.
En bref l'innovation peu renforcer la
compétitivité mais elle nécessite un ensemble de
connaissance et des aptitudes différentes de celles des managers qui
gèrent les affaires courantes.la gestion de l'innovation est
interdisciplinaire et pluri-fonctionnelle, mais la plupart des textes relatifs
à la gestion mettent l'accent sur un seul paramètre par exemple,
la gestion de la recherche-développement, production et
opérations, commercialisation, mise en point de produits et
développement des structures; c'est-à-dire l'accès
à la performance.
Une fois de plus, le succès d'une entreprise pourrait
dépendre de la façon dont elle est capable de gérer
efficacement l'innovation de ses produits au-delà de nombreuses
barrières afin d'optimiser ses résultats et conquérir des
parts de marché de plus en plus importantes.
De ce fait, la capacité de tirer profit des
évolutions des marchés, l'art de chercher des idées
d'innovation pertinentes et leur mise en oeuvre devineront des facteurs de plus
en plus importants au fil des années.
D'une dimension uniquement financière, la
performance est désormais appréhendée à partir de
dimensions multiples, financière et opérationnelles. Dans la
littérature de référence sur ces sujets, nous avons pu
constater que des concepts comme celui de la performance globale, nous
paraissaient trop normatifs et limités par leurs difficultés
d'adaptation aux spécificités de chaque entreprise et plus
précisément, par leur manque d'adaptabilité aux
spécificités industrielles propres au secteur agroalimentaire que
nous avons étudié. Un besoin de changement de paradigme et
d'adaptation de ces instruments de mesure est aujourd'hui rendu
nécessaire pour l'évaluation des performances de ces industries
agroalimentaires soumises à des environnements instables et à une
concurrence effrénée due notamment à la mondialisation et
à la concentration de l'offre.
Notre recherche s'est donc
particulièrement intéressée aux différents facteurs
explicatifs de la performance en matière d'innovation, aux relations de
causalité qui lient les processus et les actions engagées aux
résultats obtenus. Concrètement, nous nous sommes posé
trois interrogations principales : Comment mieux rendre compte des dimensions
multiples de la performance des industries agro-alimentaires? Comment disposer
d'indicateurs de performance en matière d'innovation mieux reliés
à l'ensemble des processus industriels des industries agro-alimentaires?
Quelle est l'impact de l'innovation sur la performance globale ?
C'est à partir d'une approche qualitative
par enquêtes sur le terrain et d'une première
représentation des indicateurs de performance en matière
d'innovation et de leurs interrelations en découlant, que nous avons
répondu à ces premières questions et
présenté certains de nos résultats.
Cadre théorique de l'innovation orientée
vers la Performance
Chapitre I : Fondement et démarche de
l'innovation
Le rythme accéléré du progrès
technologique renforce la concurrence en démodant rapidement les
produits, et il oblige les entreprises concurrentes à agir vite
d'où provient la nécessité d'innover des produits anciens
pour générer du gain car la rentabilité est directement
fonction de la maîtrise de l'innovation.
Il existe de nombreuses formes d'innovation qui sont fonction
de la culture et des philosophies de management de chaque entreprise.
D'ailleurs, les stratégies d'innovation peuvent se
distinguer tout d'abord par leur nature et leur axe directeur. Donc
l'innovation est le fruit d'une action de l'ensemble du membre de l'entreprise
sous l'inspiration et l'autorité des dirigeants.
Dans ce chapitre, nous allons traiter les principes
généraux sur management de l'innovation par ses obligations,
lancement de nouveau produit et la méthodologie du choix
stratégique.
Section 1 : Les obligations de
l'innovation
1- Généralité de
l'innovation :
L'innovation est un terme très large qui est
synonyme de nouveauté dans le langage français courant. Il est
possible de cadrer ce terme selon les critères suivants .on peut
résumer la définition de l'innovation selon ces critères
dans le schéma suivant :
Synonyme de nouveauté.
Ses Critères
Ses Critères :
L'innovation se matérialise par un
nouvel objet combiné à un nouveau mode d'usage
C'est un nouveau bien ou service produit à
l'échelle industrielle.
FIGURE1 :
Critères de
l'innovation
Son origine :
Elle vient d'une avancée technologique, d'un nouveau besoin et /
ou d'une situation de porte feuille produit. Après avoir conclu leur
projet innovant par un succès commercial, les entreprises reconduisent
le processus systématiquement et peuvent alors organiser leur mangement
de l'innovation.
Son
rôle : Elle a un rôle monteur dans
l'économie. Alors ses facteurs sont considérés comme
déterminants parles décideurs politique. SHUMPTER a montré
son rôle dans l'impulsion : l'entrepreneur innovateur, c'est par les
nouveaux produits, les nouvelles techniques, les structures finissent par
changer
Ses étapes :
1-Invention : La base de
l'innovation est une invention c'est le coeur de l'offre.
2-Modèle d'entreprise :
Sur cette invention, un entrepreneur va construire un modèle
d'entreprise "business model".
3- Lancement : La mise en ouvre
matérielle du modèle d'entreprise : Production, achat,
ventes...
Ses niveaux
d'application :
Il existe principalement deux niveaux d'application de
l'innovation dans l'entreprise :
· Innover
ponctuellement : on parle de projet d'innovation ou
d'innovation produit, il s'agit de projet d'amélioration des produits
existants, de création ou d'adoption d'une nouvelle technologie de
produit.
· Innover de manière
permanente : (sur Long Terme) on parle d'innovation totale ou
de mangement de l'innovation, cela consiste à pérenniser la
compétitivité (innovation durable), alors l'innovation devient un
pilier de la stratégie, elle devra mettre un système de veille et
de partage de l'information, protéger les innovations et créer
une synergie partenariale
Ses types :
a -l'innovation
politique : elle croit à la construction des
marchés, autour de ce pôle on reconnaît la présence
de l'état et des instances réglementaires. Inversement le
marché est loin, à la fois dans l'espace et dans le temps, le
modèle politique oppose aux économistes une conception
sociologique de l'entreprise.
b-l'innovation
commando : l'organisation c'est le produit, le produit c'est
l'organisation, elle suppose la constitution d'un groupe sur des bases
volontaires. Le commando décroche souvent de son entreprise.
c-l'innovation
courante : lion du riche vocabulaire des faiseurs d'avenir
ou de la cohésion enthousiaste de l'esprit commando, elle
considère l'amélioration continue, transferts et emprunts.
2- Risques et facteurs clés de
succès d'une innovation en Marketing
Le taux d'échec commercial des innovations et
des produits les plus innovants est très élevé, ce taux
était respectivement de 33% à 35% dans les années 1960et
1970, tous secteurs confondus. Mais les risques varient selon les types
d'innovations (radicalité, nouveauté pour l'entreprise ou le
marché) et revêtent un caractère plus on moins
maîtrisable .Deux sources de risques peuvent exister : le risque du
produit/marché et entreprise/ marché.
2.1. Nature et prévention des
risques :
Le risque produit /marché est lié à la
nouveauté du produit, s'il est innovant, il est possible qu'il ne soit
pas adapté par le marché, que ce marché soit étroit
pour pouvoir le rentabiliser, on que le différentiel de prix de
consommateur soit trop faible.
Le risque est alors de se tromper sur la valeur de produit par
les consommateurs, ce dernier va mettre en rapport le risque d'un essai avec
les bénéfices attendus. Ce risque peut être de
déférents types : physique (danger physique) ;
fonctionnel (mauvais fonctionnement), financier, social ou psychologique
(remise en causes des habitudes). Le second risque est lié à la
nouveauté du produit pour l'entreprise, et son degré
d'adéquation avec les technologies, les circuits de distribution, les
cibles qui ont déjà connu la marque car ce produit met en risque
l'image de l'entreprise.
Le risque augmente selon le degré de nouveauté
du produit sur chacune des deux dimensions. Il est nécessaire pour
contenir ce risque d'innover sur l'une des deux dimensions seulement. On est
ainsi confronté a deux types d'innovation dans les quelles le marketing
joue un rôle différent :
· L'innovation par la
demande : lorsque l'entreprise identifie les besoins des
consommateurs et elle essaye de les répondre. Par exemple, dans le
domaine des cosmétiques on a identifié un certain nombre de
besoins insatisfaits liés aux crèmes anti-rides, des lancements
de nouveaux produits ont lieu à chaque avancée de la recherche
pour mieux répondre à ces attentes.
· L'innovation par
l'offre : lorsque les produits innovants sont
proposés au marché en fonction des compétences de
l'entreprise, un exemple classique est le baladeur SONY possédait des
compétences dans la miniaturisation des composants et a proposé
un appareil portable lecteur et cassette appelée WALKMAN qui n'a pas
été conçu à partir de l'étude des besoins et
qui a connu un succès. Dans le premier cas d'innovation, on parle de
fonction Marketing qui a pour rôle l'étude des goûts et la
détermination des attentes des clients.
Les innovations radicales ne proviennent pas des études
de consommateur seulement, mais d'une application des progrès
technologique. Il aurait le risque l'innovation à trop rester
focalisée sur la stricte analyse des besoins actuels et exprimés
(LEVIT, 1975), cela s'explique par le manque de motivation des consommateurs,
leur manque de connaissance des possibilités technologiques.
Les méthodes d'observation des usages des consommateurs
peuvent être utilisées pour stimuler l'innovation en recourant
à des méthodologies issues de l'éthologie.
C'est ainsi que PRODER a procédé lors du
lancement de la marque PANTENE l'utilisation de carnets de consommateur on ils
notent tous ce qu'ils mangent ou boivent dans une période.
Les chercheurs s'accordent que les stratégies par la
demande et l'offre sont complémentaires et elles contribuent à
une bonne performance des nouveaux produits. La fonction marketing n'est pas
l'origine de l'innovation, celle-ci doit prendre rapidement le relais pour
transformer l'idée à un produit commercialisé à un
prix avec un positionnement publicitaire. Enfin, lorsque le produit
s'éloigne des marchés traditionnels de l'entreprise, le risque se
concentre sur le positionnement du nouveau produit dans la gamme actuelle.
Le caractère radical de l'innovation a un impact sur la
chaîne de valeur de tous les partenaires de la filière (clients,
Fournisseurs,...) (AKRICH, CALLON et LATOUR, 1988). Face à un risque
élevé, il convient d'examine les facteurs de succès.
2.2. Facteurs de succès et orientation
marché :
Les résultats des travaux de COOPER et d'autres ont
souligné que les facteurs clé de succès convergent avec
les dimensions liées à l'adaptation au client, à
l'avantage concurrentiel, associé à une domination par les prix
attractifs, les aspects aux études et à l'organisation ne venant
qu'ensuite. En se centrant sur l'orientation marchée, les auteurs
amènent ainsi à analyser successivement le poids de
l'organisation dans le succès et l'échec des innovations, le
rôle de l'information sur le marché et les stratégies
proactives lors de la mise en marché, par rapport aux concurrents lors
de l'adaptation et de la diffusion (figure2).
FIGURE2 : Facteurs clé de
succès de l'innovation
Facteurs clé de succès d'une
innovation
Fonction marketing
Fonction marché
Processus de conception et développement
Recherché d'un avantage concurrentiel
Conception des marchés internationaux
Caractère supérieur du produit
Recherche avantage compétitif
Ecoute de client
La figure suivante (figure3) proposée par M.GIGET,
du diamant de l'innovation totale, illustre l'ensemble des interactions qui
sont nécessaire entre les fonctions de l'entreprise pour activer son
processus d'innovation et mettre en place une capacité innovatrice qui
prend en compte toutes les dimensions de l'innovation : innovation de
produits, de processus, d'organisation...etc.
Ressource humaine
FIGURE3: le diamant de
l'innovation totale
L'innovation naît sur les
Axes de communication
Entre les fonctions de l'entreprise
Innovation
Sociale et
D'organisation
Innovation dans la
Gestion des personnels
De recherche
Innovations
Au niveau des forces
de vente
Production
Innovation de procès
Innovation de distribution
Innovation de produits
Marketing vente
Recherche développement
Innovation de financement de la production
Innovation de financement des ventes
Innovation de financement de la R &D
Ressources financières
Source : Marc Giget La conduite de la
réflexion et de l'action stratégique dans l'entreprise,
Euroconsult 1988
Section2 : Lancement de nouveau produit
1 -Les enjeux de
lancement :
1-1. Favoriser l'adaptation de l'innovation et
accélérer sa diffusion :
Ce processus d'adaptation est le mécanisme
grâce à lequel les clients prennent conscience de l'existence du
produit, l'essayent...
Les entreprises comprennent le fonctionnement de ce
processus de façon à faciliter la pénétration du
marché et à maximiser les ventes.
Plusieurs recherches ont étudié le
processus d'adaptation résumé dans ce tableau :
Tableau1:
Principaux schémas du
processus d'adaptation des innovations
Les stratégies de lancement qui visent à
favoriser l'adaptation répondent à un triple objectif :
· Objectif de
notoriété :
Faire prendre conscience de l'existence de l'innovation.
· Objectif
d'information :
Favoriser l'information sur les caractéristiques de
l'innovation.
· Objectif
d'essai :
Encourager les acheteurs à essayer l'innovation.
L'adaptation des innovations se heurte à un
certain nombre de freins fondés à la fois sur les habitudes
acquises et les risques perçus qui peuvent être physiques, sociaux
et économiques ou repose sur une incertitude quant à la
performance du nouveau produit.
L'adaptation désigne le processus individuel de
réaction à l'innovation, la diffusion relève du processus
collectif et résulte de l'agrégation des processus d'adaptation
individuels. Du fait de la multiplicité des étapes du processus
d'adaptation et des freins existants. La diffusion des innovations
démarre en général très lentement. Les
stratégies de lancement ont donc pour objectif d'accélérer
cette diffusion au début du cycle de vie de l'innovation.
1.2. Le choix des cibles en
lancement :
Pour préparer le lancement, la première
décision à prendre est de définir les cibles auxquelles
s'adressent (clients), cependant, viser l'ensemble entre eux qui exigent un
budget important. En phase de lancement, il est préférable de
s'adresser aux adopteurs rapides du produit.
Les chercheurs s'intéressent aux
caractéristiques de ces adopteurs résumés dans ce
tableau :
Tableau2 :
Les
caractéristiques des adopteurs rapides des
innovations
Il s'agit d'excellents relais de communication, les
caractéristiques démographiques et les traits de
personnalité permettent d'établir un certain nombre de
recommandations opérationnelles pour la stratégie de lancement.
L'impact de ces caractéristiques doit être nuancé :
* Les caractéristiques individuelles des
premiers adopteurs varient selon son degré d'innovativité.
* La rapidité d'adaptations d'une
innovation dépend de facteurs situationnels liés à l'achat
envisagé, de l'implication dans la catégorie des produits et de
la manière dont l'innovation est perçue.
Les clients potentiels ne sont pas les seuls
interlocuteurs, il est essentiel de convaincre tous les acteurs susceptibles
d'accroître sa crédibilité et de servir de relais de
communication :
* Les distributeurs doivent être convaincre de
la pertinence de l'innovation pour la recommander aux clients.
* Les partenaires commerciaux et les fabricants de
produits complémentaires constituent aussi une cible de choix.
* Les leaders d'opinion (journalistes,
médecins...) doivent être pris en compte.
2. Gestion du temps en phase de
lancement :
· Quand faut-il lancer une innovation et comment
gérer le temps en phase de lancement ?
2.1. Le moment de lancement :
Il faut lancer l'innovation le plus tôt possible pour
coller aux attentes de marché et pour éviter que les tendances ne
soient plus d'actualité et aussi pour commercialiser le produit avant
les concurrents, mais cette rapidité peut être remise en cause
à plusieurs titres :
D'abord il existe un arbitrage entre la date de lancement et
les performances du produit commercialisé, ensuite, les premiers
entrants font face à des risques d'échec particulièrement
élevés. En fin, l'obsession de la rapidité dans le choix
du moment de lancement incite parfois les entreprises à cannibaliser
leurs produits existants. L'entreprise doit définir le moment de
lancement précis en tenant compte de trois critères :
* Les autres lancements prévus par
l'entreprise : éviter le lancement simultané de plusieurs
produis nouveaux.
* Les lancements prévus pas les
concurrents.
* La saisonnalité de nombreux
marchés conduit à lancer l'innovation juste avant la haute
saison. Les fabricants utilisent des saisons ou des occasions pour
présenter leur innovation pour bénéficier de l'attention
mobilisée de tous les acteurs (clients, journalistes ......)
2.2. La possible dissociation temporelle entre le
lancement et la communication : l'annonce
préalable
Dans certains secteurs, les entreprises choisissent
d'annoncer leurs innovations à l'avance. Par exemple SONY a
annoncé la PLAY STATION 2 un an avant son lancement au Japon.
L'annonce préalable a des effets positifs,
elle permet la construction anticipée de la notoriété du
produit et démarrage du processus d'adaptation avant la mise sur le
marché ce qui peut générer un niveau de ventes
élevé et accélérer la diffusion de l'innovation.
En outre, la préannonce peut inciter certains clients à reporter
leur achat d'un produit pour attendre l'innovation annoncée.
Ces effets ne sont pas sans contrepartie : la
préannonce oblige à figer certaines caractéristiques
techniques alors que le produit n'est pas encore finalisé, elle peut
entraîner, aussi, une cannibalisation par l'entreprise de ses propres
produits .Par son annonce préalable, l'entreprise relève ses
projets d'innovation à ses concurrents qui tentent de limiter l'impact
positif de cette annonce en lançant un nouveau produit. L'annonce
préalable a alors eu un effet de dissuasion tout à fait favorable
à son instigatrice.
Comment une entreprise peut-elle déterminer si
elle a intérêt à annoncer son innovation à l'avance
et quand le faire ? Plusieurs variables entrent en ligne de
compte :
*La catégorie du produit.
*L'environnement concurrentiel plus ou moins
réactif.
*La situation de l'entreprise sur son marché :
sa part du marché.
*L'innovation elle-même : les coûts de
transfert associés à son acquisition.
3. L'intensité du lancement et les
leviers d'action :
Une fois l'entreprise a défini les cibles, les
moments du lancement et les moyens de communication, elle organise les
modalités concrètes de son lancement en commençant par
l'intensité puis les leviers d'action.
3.1. L'intensité du
lancement :
Le lancement massif désigne l'utilisation
intensive et parallèle de tous les outils marketing pour
accélérer l'adaptation et la diffusion du produit .Il s'agit de
remplir en minimum de temps les trois objectifs du lancement :
construction de notoriété, informer les caractéristiques
et favoriser l'essai. Les risques d'une telle stratégie résident
dans un coût extrêmement élevé et concentré
dans le temps. Un lancement massif présage une réaction rapide du
marché à laquelle l'entreprise doit pouvoir faire face .Il
suppose donc des capacités de production importantes dés le
lancement, assorties de bonne prévisions de vente. L'entreprise risque
les ruptures de stocks ou, à l'inverse, des stocks importants en cas de
prévision trop optimistes.
Une telle stratégie est pertinente lorsque
l'entreprise n'a pas été pionnière et souhaite rattraper
rapidement son retard sur ses concurrents.
Un lancement intensif est également
privilégié par les entreprises souhaitant devenir la
référence du marché et dont les activités se
caractérisent par des externalités de réseau, par exemple
la première PLAY STATION de SONY entrait dans ce cas de figure :
des investissements massifs sont concentrés afin de faire
décoller les ventes rapidement et de devenir une référence
pour les clients.
L'alternative à cette stratégie consiste
pour l'entreprise à opérer an lancements progressifs, moins
coûteux mais moins rapides dans son effet sur le marché.
L'entreprise ne réalise en lancement que quelques opérations
marketing. Elle s'appuie, ensuite, sur la diffusion de l'information par la
bouche -à- oreille et par l'imitation progressive des adopteurs
initiaux. Cette stratégie est pertinente lorsque la catégorie de
produit se caractérise par un processus d'adoption et de diffusion
lent, et lorsque l'entreprise dispose de capacités d'investissements
limitées en marketing et en production. Les risques d'un lancement
progressif consistent à ralentir la diffusion par une information
tardive des clients potentiels et à se voir dépasser par un
concurrent adoptant une stratégie intensive.
Tableau3 :
Exemple de lancement
massif : la XSARA Picasso de Citroën
Septembre 1998
|
-Information des vendeurs.
-Présentation du modèle et du nom à la
presse.
|
Octobre 1998
|
-Présentation lors du Mondial de l'automobile de
Paris.
-Possibilité offerte aux clients de réserver le
modèle.
|
Septembre 1999
|
-Confirmation des commandes.
-Convention pour les concessionnaires à Monaco.
-Essais presse pendant une semaine.
|
Novembre 1999
|
-Réception d'un modèle dans chaque
concession.
-Formation des vendeurs dans les directeurs
régionaux.
|
Décembre 1999
|
-Envoi d'un argumentaire de vente complet aux points de
vente.
-Début de la compagne publicitaire à la
télévision.
|
Janvier - Mars
2000
|
-Poursuite de la compagne publicitaire.
-Possibilité pour les clients de voir et d'essayer la
voiture.
-Casquettes et crayons de couleur offerts aux enfants :
concours
« Dessinez votre XSARA Picasso ».
|
3.2. Les leviers d'action marketing en phase de
lancement :
L'entreprise définit les actions marketing
à partir de nombreux leviers regroupés sous le terme de
« marketing mix » : produit, prix, distribution et
communication. L'adoption est facilitée lorsque les acheteurs potentiels
perçoivent l'innovation comme :
- Offrant un fort avantage relatif en
comparaison des produits concurrents.
- Compatible avec leurs valeurs, leurs expériences
et leurs besoins.
- Peu complexe.
- Facile à essayer sur une base limitée.
- Facile à observer dans ses performances et ses
résultats.
- Peu novatrice.
Pour la variable produit, on recommande souvent en phase
de lancement de commercialiser une gamme étroite, c'est-à-dire un
nombre limité de variantes : pour
l'homogénéité des premiers adopteurs des innovations, les
coûts associés à une large gamme à une
période où les investissements sont élevés .Lorsque
l'innovation entrera en phase de croissance, l'entreprise pourra élargir
sa gamme pour répondre à un marché plus
hétérogène.
Le nom de l'innovation constitue une décision
importante, l'entreprise peut choisir entre trois options : un nom
décrivant la fonction du produit (comme Walkman ou Mini Doux), un nom
décrivant le positionnement de l'innovation (comme Avantime ou Espace)
ou un nom sans signification (comme Twingo ou Swiffer) qui laisse plus de
flexibilité ultérieure.
En matière de prix, on distingue également deux
grandes approches en phase de lancement : un prix d'écrémage
correspond à un niveau élevé générant une
forte marge unitaire au risque de limiter les volumes vendus. Ce prix est
pertinent lorsque l'entreprise dispose de capacités de production
limitées qu'elle fait face à une forte incertitude sur la taille
de son marché. Il présente l'intérêt de limiter les
risques commerciaux et de favoriser une rentabilisation rapide de
l'innovation.
A l'inverse, un prix de pénétration est au
niveau bas dans l'objectif d'accélérer la diffusion du produit et
de maximiser les ventes. Il est pertinent lorsque le marché se
caractérise par une forte élasticité-prix et lorsque l'on
anticipe une demande importante susceptible de compenser la faible marge
unitaire réalisée.
La distribution et la communication sont aussi
importantes. Une large distribution permet de proposer l'innovation à un
grand nombre d'adopteurs potentiels mais exige souvent des investissements
importants. La communication rassemble des leviers d'actions très
diverses, certaines permettent de connaître l'innovation
(publicité, presse, marketing, direct...). D'autres favorisent
l'essai : distribution d'échantillons....
La communication fondée sur la bouche -à-
oreille est appelée « Marketing viral », il
s'agit de contacter directement les clients potentiels identifiés comme
leaders d'opinions, pour leur transmettre des informations sur une innovation.
Ainsi, le premier téléphone WAP développé par Nokia
a une forte notoriété grâce à un message E-mail
variant ses caractéristiques et promettant un appareil gratuit à
qui enverrait le message à 25 personnes.
En résume, les leviers sont divers pour lancer une
innovation, mais il est essentiel de coordonner l'ensemble des
opérations pour assurer que la distribution, la production et le
demande soient en adéquation, et une fois le lancement
réalisé, il faut analyser les résultats pour
élaborer les actions correctrices. L'entreprise doit reprendre chacune
de des étapes du processus d'adoption et analyser les indicateurs
correspondant à chacune d'entre elles : notoriété
pour la prise de conscience de l'existence de l'innovation, image pour
l'attitude, taux d'essai de pénétration pour la première
adoption, taux de réa chat pour l'adoption définitive des
produits à achat répété. Seuls des indicateurs
favorables sur chacun de ces critères lui permettent de
considérer sa mission comme remplie.
Section3 : La méthodologie du choix
stratégique d'innovation
Tout processus de décision est progressif et
itératif: il faut le renouveler plusieurs fois avant d'obtenir un
résultat. Il part de l'analyse de la réalité quotidienne
(simplifie pour aller à l'essentiel), mesure et compare les
différentes opportunités, multiplie les points de vue
contradictoires sur cette question pour être sûr de ne pas
négliger un aspect important.
Ensuite, l'interprétation et l'évaluation des
résultats. La bonne évaluation des opportunités de leur
coût et de leurs risques continue une des parties les plus difficiles de
la démarche stratégique.
Enfin, vient le moment de la décision globale, de la
décision stratégique. Cette décision doit être
mûrement réfléchie et s'appuyer sur les deux
premières phases annoncées précédemment, car elle
engage l'avenir de l'entreprise; sa réussite ou sa défaite.
1- Etude et analyse stratégique de
l'innovation
· Consulter et poser des
questions :
Pour aboutir à une décision délicate, on
doit d'abord poser les bonnes questions. Elles auront pour mission la
convection de chacun sur les faits, sur les évolutions possibles, sur
les opportunités et sur les risques. Mais elles n'apporteront pas de
réponse unique et simple. Plus le travail préparatoire aura
été approfondi, plus les réponses seront assorties de
nuances .De même, nous proposons ci-dessous un modèle de
série de questions utiles pour l'accomplissement de cette phase :
Ce à quoi peut répondre
l'innovation majeure:
§ Résoudre un problème important de
l'entreprise: Innovation défensive.
§ Assurer la croissance dans les années avenir et
devancer ses concurrents (stratégies de first-move) : Innovation
offensive.
§ Faire comme les concurrents: Innovation
imitative.
§ Répondre à une opportunité qui ne
se représentera pas: Innovation d'opportunisme.
§ Valoriser une avancée scientifique ou
technologique connue par ailleurs, par le rachat d'un brevet:
Innovation de veille technologique. .
Ce sur quoi peut porter l'innovation
:
§ Sur les produits fabriqués et sur leur
design.
§ Sur les machines.
§ Sur les matériaux nouveaux à
transformer.
§ Sur les savoir-faire, sur l'organisation de la
production et de la sous-traitance...
Moyens qui peuvent être utilisés
:
§ Valorisation d'un moyen interne.
§ Achat de brevets.
§ Achat de conseil extérieur.
§ Mise en oeuvre d'une formation.
§ Achat de matériaux / machines incorporant de
nouvelles technologies.
§ Embauche d'un technicien porteur du savoir-faire.
Possibilités réelles de
changement:
§ Avec la technologie disponible.
§ Avec la structure matérielle de l'entreprise.
§ Avec la solvabilité des clients.
§ Avec le degré de volonté des
salariés et des partenaires de l'entreprise...
Tableau 4: Quelques questions
préalables
I-1-Mesurer, interpréter et
éliminer:
Pour illustrer les moyens d'entrecroiser les critères,
nous choisirons de présenter successivement quelques modèles
partiels classiques qui peuvent chacun éclairer une partie des questions
posées. Ces modèles partiels seront ceux de cycle de vie de
produit, du cycle de vie de technologie et celui de matrice des matrices de
décision du Boston Consulting Group (BCG). Chacun de ces modèles
a eu son heure de gloire; puis il a été critiqué et
remplacé par des modèles plus performants et plus complexes.
Nous nous limiterons aux outils classiques en vertu de leur
simplicité et de la possibilité de la croiser et d'en tirer une
synthèse plus adaptée à chaque cas particulier.
1.1. Le modèle de cycle de vie de
l'entreprise
C'est une vielle idée, qui fut émise en
1980 par un économiste britannique Alfred Marshall, la voici : "Les
produits suivent des évolutions et rencontrent des problèmes qui
sont souvent comparables à ceux de la vie humaine: la naissance, la
croissance, la maturité, la vieillisse et la mort. Il n'y a qu'une
différence, mais elle est de taille: pour les produits ce cycle n'est
pas inéluctable. A certains moments, il est possible de changer
radicalement la structure du produit, de modifier complètement son mode
de fonctionnement et de lui donner une nouvelle jeunesse ". Les phases de
cycle de vie du produit, comme c'est illustré ci-dessous (Figure), sont
de l'ordre suivant
FIGURE4 : Les grandes phases du
cycle de vie de l'entreprise
Phase I
Phase III
Phase II
Phase IV
Phase V
Temps
Projet
Lancement
Croissance
roissance
Maturité
Gap
Phase 1: Le projet de l'entreprise.
§ Le produit n'existe pas concrètement ;
§ On échafaude des plans ;
§ On n'a pas d'expérience concernant le management
du produit
Phase 2 : La création ou le
lancement
§ Le produit passe de l'objectif sur papier à une
première tentative de réalisation (prototype).
§ L'innovation peut être de haute technologie, mais
elle reste relativement simple.
§ L'entreprise a besoin de davantage d'argent, avec un
taux de risque très élevé.
Phase 3 : Le gap du
développement
§ C'est la période cruciale dans la vie du
produit, ce dernier est en pleine période de croissance.
§ Les besoins de capitaux croissent, plus rapidement que
les rentrées d'argent.
§ Il existe toujours un gap (fossé) entre les
espoirs de réussite elle-même (délais inattendus et ventes
non réalisées).
Phase 4 : La croissance.
§ Les résultats positifs sont enfin
arrivés.
§ Ils ont permis un accroissement du marché.
§ Il faut investir vite pour fournir la demande.
Phase 5 : La gestion de la mortalité et la
restauration.
§ Le marché se sature.
§ On connaît son métier, mais on peut
difficilement se remettre en cause.
§ On génère plus d'argent qu'il n'est
nécessaire pour accroître sur son propre métier.
1.2. Le modèle de cycle de vie de
technologie
Ce qui se passe pour les produits se passe également
pour les technologies. Nous pouvons donc appliquer le modèle de cycle de
vie à bien des aspects des organisations humaines et en particulier aux
projets technologiques.
On constate que selon le degré de maturité
technologique des processus de production, on peut produire en petites
séries (production à la chaîne) ou selon une technologie en
continu, qui associe la standardisation maximale des composants, la
complexité et la différentiation croissante des produits finis.
Cela dit, on peut diviser les technologies en catégories distinctes,
comme suit :
§ La technologie standard: Se
sont celles dont l'emploi est généralisé dont l'emploi
à toutes les entreprises. Elles constituent un passage obligé
pour tous mais ne sont plus un objet de différenciation
compétitive.
§ Les technologies
clés: Sont celles qui déterminent aujourd'hui les
différences et les avantages compétitifs d'une entreprise par
rapport à ses concurrents
§ Les technologies de futur:
Sont constituées d'un vaste panier de concepts qui modifient
profondément les rapports de forces entre entreprises au profit de
celles qui les maîtrisent, si ces technologies se révèlent
applicables.
FIGURE5 : Modèle simplifie le cycle
de vie technologique
Complexité croissante
Standardisation croissante
Mission
Métier
|
Homogène
|
Hétérogène
|
Segmentée
|
Faible standardisation
|
Démarrage
|
|
|
Stratégie
|
Expansion
Diversification
|
|
|
Forte standardisation
|
|
|
Maturité
Vieillissement
Renouvellement
|
1.3. Le modèle de Boston Consulting Group
(BCG)
Ce modèle, très imagé, a fait fortune
pendant une décennie, du milieu des années 1970 à celui
des années 1980, Elle fait dépendre des orientations
industrielles d'un équilibre entre deux dimensions commerciales qui sont
la part du marché relative détenue par l'entreprise
vis-à-vis de ses concurrents et la croissance du marché, Elle
permet de positionner les différentes activités de l'entreprise
les uns par rapport aux autres et de voir les synergies possibles,
essentiellement en termes de capacités et de besoins de financement.
Dans le schéma ci-dessous, le taux de croissance de la
demande figure en ordonné et la part du marché relatif en
abscisse. La part de marché relative se mesure grâce au rapport
suivant: vente de l'entreprise / ventes des concurrents. La matrice BCG est
devenue célèbre pour ses quatre quadrants :
FIGURE3 : Matrice
BCG
Source:www.
bbf.enssib.fr
§ Les dilemmes: Il s'agit des
secteurs dont la croissance est forte. Cette croissance est, toute fois
conditionnée à des investissements très importants,
notamment en marketing, recherche et production.
§ Les vedettes: Les produits
«vedettes» connaissent une forte part de marché relative, ce
sont donc également des domaines à croissance forte qui
permettent de dégager d'importantes liquidités (permettant ainsi
de pratiquer une politique d'autofinancement pour les nombreux investissements
encore nécessaires au développement de ces produits).
§ Les vaches à lait:
Correspondent aux domaines d'activités qui sont parvenus à un
stade de maturité. La rentabilité des produits «vache
à lait» est très forte mais, peu à peu la croissance
de la demande ralentit et les investissements deviennent faibles. Par ailleurs
les domaines d'activité ne peuvent rester éternellement
«vache à lait», à plus ou moins long terme,
l'entrée d'un domaine dans cette catégorie laisse présager
la phase de déclin.
§ Les points morts: est souvent
d'anciens produits «vache à lait». On désigne sous
cette appellation les activités condamnées à
disparaître car devenues inutiles pour l'avenir de l'entreprise. Leur
contribution à la croissance est, bien entendu, nulle.
Par contre, le modèle du BCG a pour principal
inconvénient d'occulter la cohérence des activités de
l'entreprise les unes par rapport aux autres. De même l'utilisation de la
matrice BCG doit être soumis à une certaine prudence dans la
mesure où il s'agit avant tout d'un outil permettant et la formulation
d'un diagnostic, car ce modèle ne raisonne que «toute chose
égale par ailleurs» et n'évoque pas toutes les conditions de
la concurrence.
2 : Le choix stratégique de
l'innovation
2.1. Décider d'une
stratégie
Lorsque les stratégies de repositionnement, de
modernisation d'anciens articles de la gamme et la stratégie d'extension
de la gamme n'ont pas permis d'atteindre les objectifs fixés par
l'entreprise et ne garantissent plus son développement et sa survie,
compte tenu de l'évolution de la demande et de la concurrence, le
responsable marketing se doit songer à lancer un produit qui sera
à l'origine d'une nouveau marché.
Ainsi, avant de se lancer dans une stratégie
d'innovation longue, coûteuse et risquée, l'entreprise a tout
intérêt à étudier les autres stratégies
d'accès à l'innovation que sont : les accords de
coopération avec d'autres entreprises (alliances, partenariats), la
croissance externe par acquisition ou prise de participation dans des
entreprises ayant des projets de produits ou une prise de participation dans
les entreprises ayant des projets de produits ou un département de
recherche -développement performant, la sous-traitance de la recherche
à des organismes de recherche privées ou public, l'achat de
brevet, la fabrication sous licence ou sous contrat de franchises.
2.2. Les types de
stratégies d'innovation
· La stratégie
d'innovation :
Les entreprises peuvent opter pour une stratégie
d'imitation en « copiant » un produit innové qui
vient d'être lancé par une entreprise innovante. Dans ce cas, elle
ne bénéficiera pas de la rente de monopole provisoire des
innovants : Sony, par exemple, savait qu'il ne pourrait empêcher que
son fameux Walkman soit copié. Comme on pouvait s'y attendre, trois ans
après l'apparition du Walkman en 1979, les imitateurs s'étaient
emparés de 80% du marché crée par Sony.
Ainsi, pour freiner la détérioration de sa part
de marché, Sony choisit de lutter non pas sur les prix ou les
investissements marketing, mais en multipliant dans des proportions
considérables le nombre de produits offerts aux clients. Sony mit sur le
marché environ 170 versions du modèle original, soit deux ou
trois fois plus que ses concurrents. Ne adaptant ses produits aux besoins d'une
variété de clients, Sony a écarté ses concurrents
et requis la première place du marché avec une part de 40%,
chiffre très élevé dans un secteur aussi concurrentiel.
En revanche, l'entreprise évitera les risques du
décollage d'un produit innové et pourra très vite
grâce à une stratégie de positionnement judicieuses,
rattraper le leader innovateur, surtout sise dernier est de petite taille et de
surface financière trop limitée pour élever des
barrières à l'entrée (notoriété, image,
domination par les coûts...).
· La stratégie d'innovation
incrémentale :
L'innovation incrémentale est une stratégie qui
n'abouti pas à la création de véritables produits et
marchés nouveaux. Il s'agit d'améliorations apportées
à des produits existants. Lorsqu'une entreprise adopte cette
stratégie pour l'un de ses produits, on parle plutôt de
stratégie d'adoption. Les consommateurs considèrent la plupart de
ces innovations de différenciations comme de fausses innovations.
D'ailleurs, pour les clients, le produit et le service
(l'amélioration accordée à un produit) sont les deux
forces d'une même pièce. Pour les fabricants, produit et service
offrent de nombreuses possibilités d'apporter une valeur au client et
d'acquérir un avantage concurrentiel par la différenciation.
Ainsi, la plupart des managers savent bien les risques
associés à un service médiocre. On estime que 70% des
consommateurs mécontents d'un produit ne prennent pas la peine de
réclamer. Donc, il faut bien améliorer le produit et d'accorder
un service après-vente.
· La stratégie d'innovation de
rupture :
Elle est à l'origine des vrais produits innovés.
Elle est, généralement, la conséquence d'une
recherche-développement, très rarement d'une étude
marketing. Le produit innové remplit, soit une fonction assurée
jusque là par un autre produit (par exemple, la DVD par rapport à
la cassette vidéo ou Cédérom), soit une fonction
entièrement nouvelle (exemple : l'ordinateur multimédia).
Dans le premier cas, l'entreprise se développe sur un
marché substitut à un marché principal existant, en menant
une stratégie de produit de remplacement.
Dans le deuxième, elle crée un nouveau
marché complémentaire (par exemple, le marché des Webcam's
complémentaire au marché des ordinateurs multimédias) ou
un couple (produit innové X nouveau marché) sur lequel elle
bénéficiera des avantages d'une protection juridique (grâce
au dépôt de brevet) et du monopole même s'ils ne sont que
temporaires.
Chapitre 2 : Mesure et évaluation de
la performance dans une entreprise
L'évolution des modèles d'organisation,
du contexte économique et des stratégies industrielles des firmes
conduit aujourd'hui les entreprises à maîtriser leur performance
dans une approche globale.
D'une dimension uniquement financière, la
performance est désormais appréhendée à partir de
dimensions multiples, financière et opérationnelles. Dans la
littérature de référence sur ces sujets, nous avons pu
constater que des concepts comme celui de la performance globale, nous
paraissaient trop normatifs et limités par leurs difficultés
d'adaptation aux spécificités de chaque entreprise et plus
précisément, par leur manque d'adaptabilité aux
spécificités industrielles propres au secteur alimentaire que
nous avons étudié (cf. [NAK 94], [TRE 95]). Un besoin de
changement de paradigme et d'adaptation de ces instruments de mesure est
aujourd'hui rendu nécessaire pour l'évaluation des performances
de ces industries agroalimentaires soumises à des environnements
instables et à une concurrence effrénée due notamment
à la mondialisation et à la concentration de l'offre.
Section1 : Les Principaux Critères de
Maitrises de la Performances dans le système agroalimentaire
Définir la
performance est complexe, car elle regroupe plusieurs dimensions. A partir des
deux principaux critères d'appréciation de la performance que
sont l'efficacité et l'efficience, une première
classification de ces dimensions peut être réalisée. Le
succès (ou la réussite), la compétitivité, les
facteurs clés de succès constituent les dimensions principales
d'appréciation de l'efficacité ; la productivité, les
coûts, le rendement et la rentabilité, celles de l'efficience.
1. Une typologie de définitions de la
performance globale
Bourguignon propose une définition de la
performance à partir de trois sens généraux : la
performance résultat, la performance action et la performance
succès. La performance résultat est
mesurée en comparant le résultat obtenu à l'objectif
fixé. Cette approche est celle retenue jusqu'alors en contrôle de
gestion. La performance financière de l'organisation est mesurée
à partir de critères tels que la rentabilité, la
profitabilité, la productivité, le rendement des actifs et
l'efficacité. Si la performance résultat « n'est que le
résultat de l'action », la performance action est
appréhendée à partir des moyens, des processus, des
compétences, et des qualités mises en oeuvre pour atteindre ces
résultats. Enfin la performance succès est fonction des
représentations de la réussite et varie en fonction des
représentations que s'en font les acteurs, et de manière plus
générale l'organisation tout entière.
2. Les critères d'efficacité et
d'efficience
L'efficacité se défini comme la
capacité d'une organisation à atteindre l'objectif qu'elle s'est
fixée, Pour Longeaux, l'efficacité est le meilleur rapport
possible entre le degré de satisfaction des clients et les moyens mis en
oeuvre pour l'obtenir. La satisfaction de la clientèle est dans ce cas
une des dimensions de la réussite organisationnelle.
L'efficacité, la réussite ou le succès
sont alors des concepts proches. La réussite est subjective et est
généralement mesurée à partir du concept de
compétitivité. La maîtrise des Facteurs
Clés de Succès (FCS) ou de réussite,
c'est-à-dire les atouts, le savoir-faire, est un gage de
compétitivité pour l'entreprise en termes d'avantages
concurrentiels. Trois facteurs clés de succès sont
considérés comme des facteurs principaux de
compétitivité de l'organisation : le prix, les délais et
la qualité.
L'efficience se définit comme
l'obtention du résultat fixé sous contrainte de
coûts. Mathé et Chagué emploient le terme
d'efficience productive, mesurée en termes de coûts et de
productivité. Cette dernière se définit comme le
rapport entre « une production et l'ensemble des facteurs de production
qui ont permis de l'obtenir ». La productivité est synonyme de
rendement et constitue un instrument de mesure de l'efficience
organisationnelle, au même titre que la rentabilité.
3. Performance globale et indicateurs de pilotage
3.1. Evolution du contexte économique et
des stratégies industrielles
L'environnement concurrentiel exige des informations
plus précises sur les coûts et les performances concernant les
activités, les processus, les produits et services ou les clients de
l'entreprise. Les entreprises doivent alors :
a) Diversifier et différencier l'offre de leurs
produits en s'appuyant sur les caractéristiques jugées
importantes pour la clientèle ;
b) Elargir la notion de produit avec l'intégration
au produit physique de services associés
c) Maîtriser la qualité des produits et des
services proposés, leurs délais de conception, de production, et
de livraison ;
d) Etre réactive et innover afin de s'adapter
à la réduction des cycles de vie des produits.
Cette évolution des stratégies des
entreprises nécessite la définition de nouveaux instruments de
mesure de pilotage de la performance globale. Dixon et al.
Proposent une représentation pyramidale de l'organisation reposant sur
un triptyque Stratégie, Actions, Mesures.
Le sommet de la pyramide traduit la vision
stratégique de l'entreprise. En conséquence, les Actions
à mettre en oeuvre et les Mesures de performance doivent
être adaptées à la stratégie définie. La
réalisation des activités, constituant la base de la pyramide, et
des objectifs intermédiaires sont garant de l'atteinte des objectifs
stratégiques.
Afin de maîtriser la performance globale, il
convient donc de s'intéresser aux facteurs explicatifs de la performance
(performance succès), aux relations de causalité qui lient les
processus, les actions engagées (performance action) aux
résultats obtenus (performance résultat). La performance doit
donc être mesurée à partir d'indicateurs
opérationnels et de pilotage.
3.2. Une vision multicritère de la
performance
Cette approche globale et multicritère de la
performance est celle développée par Kaplan et Norton dans leur
proposition de Tableau de Bord Prospectif (TBP), dont la finalité est de
traduire la stratégie globale de l'entreprise à partir de quatre
dimensions ou « axes » (financier, clients, processus internes,
apprentissage organisationnel) correspondant à quatre objectifs de
performance.
L'apport du TBP est de montrer l'interdépendance
entre l'ensemble des indicateurs et qu'« il convient d'équilibrer
la performance financière à court terme avec les vecteurs
d'opportunités de croissance à long terme pour leur performance
financière future ».
Les indicateurs de performance de l'axe clients
s'articulent ainsi autour de quatre notions : le temps (délais), la
qualité (des produits, des services), le coût et la valeur
procurée au client. La satisfaction de la clientèle se traduit
donc en termes de compétitivité et de rentabilité pour
l'entreprise [NGO00]. L'atteinte des objectifs externes visés par
l'organisation (satisfaction de l'actionnaire et du client) requiert la mise en
place de processus internes combinant des ressources, des
capacités et des compétences. Parmi ces processus figure le
processus de production. Ce dernier s'entend dans une acception large car
il considère l'ensemble de l'entreprise à travers ses flux
physiques principaux (approvisionnement, production, distribution). Par
conséquent, la performance de ce processus est appréhendée
depuis le traitement des commandes jusqu'à la livraison du produit final
existant. Les indicateurs de performance de ce processus s'articulent autour
des concepts de compétitivité-prix (efficience productive,
coûts, rendements, productivité, rentabilité) et hors-prix
(délais d'approvisionnement, de production, de livraison,
qualité, réactivité).
Enfin l'axe « apprentissage organisationnel »
traduit les moyens - essentiellement les moyens humains - mis en oeuvre pour
atteindre les objectifs de performance des trois autres axes. Dans un monde
compétitif, la réussite de l'organisation implique la performance
des hommes, laquelle peut être appréciée à partir de
la satisfaction des personnels, de leur motivation, l'évolution de leurs
compétences (savoir-faire) et de leur rendement. Finalement, une vision
synthétique de la performance globale est proposée par Macbeth,
lequel propose un modèle de causalité de la performance. Par
conséquent les informations contenues dans les indicateurs de
performance doivent être de différentes natures : interne/externe,
stratégique/opérationnelle, financière/non
financière, ex-post/prédictive, quantitative/qualitative,
entreprise/environnement.
Cette communication présente un diagramme
causal construit à partir d'une sur le terrain et s'appuyant sur une
vision multicritère de la performance proposée par Kaplan et
Norton dans leur tableau de bord prospectif. Une synthèse
préalable des principaux critères de maîtrise de la
performance ont permis de définir les éléments structurant
"le" modèle d'évaluation de performance globale des
entreprises.
C'est dans ce cadre théorique et dans le champ
d'application particulier (l'industrie alimentaire) choisis, que nous proposons
un modèle de dynamique des systèmes qui, à partir de
valeurs initiales d'indicateurs de performance, est capable de simuler les
évolutions possibles des comportements de ces systèmes de
production particuliers et par conséquent, des évolutions de ces
mêmes indicateurs.
Section 2 : la Performance
Stratégique
Les modèles de gouvernement de l'entreprise ont
sans cesse cherché à découvrir la pierre philosophale qui
pourrait garantir définitivement le succès. Le balancier s'est
déplacé de modèles très quantitatifs (les
modèles basés sur la croissance et la part du marché) vers
des modèles quelque peut utopiques très proches des pratiques de
certaines entreprises, mais pas toujours transposable ou
généralisables à d'autre. L'utopie du bon sens a ainsi
fait perdre de vue l'énorme complexité du problème
stratégique, le succès de certains modèles a parfois
contribué à des refus de remise en question, la
singularité devient alors un modèle de performance
« différencié » sur la base de système
très volontaristes ; finalement les entreprises redécouvrent
le sens de la valeur comme modèle fondamental de toute
réussite.
1 - La volonté stratégique comme
clé de la performance à long terme.
Contrairement aux visions à court terme de la
performance guidées par l'appréciation boursière de la
valeur de l'entreprise, certaines firmes ont tout misé sur la
performance à long terme, garante de leur pérennité.
G.Hamel et C.K.Prahalod ont présenté cette logique à
travers du concept de stratégie citent : « les
sociétés qui sont arrivés à un leadership global au
cours des vingt dernières années ont toutes débuté
avec des ambitions qui étaient sans proportion avec leurs ressources et
capacités. Mais elles ont utilisé une obsession de gagner
à tous les niveaux de l'organisation et elles ont retenu cette obsession
au cours des dix ou vingt ans en cours desquelles elles ont conquis ce
leadership global. Nous appelons cette obsession strategic intente »
(G.Hanel et C.K Prahalod, 1989)
La performance est alors celle du maintien d'une
« distance » avec les concurrents au travers d'une logique
de développement à long terme entretenue par une forte
motivation (base des systèmes de récompense) de tous les membres
de l'organisation. Ainsi s'expliquent les succès de Honda, Canon ou
Komatsu face à leurs concurrents américains bien plus performants
qu'eux il y a dix ou vingt ans.
2- Les logiques de la valeur comme modèle
de performance
L'analyse financière classique a largement
utilisé des agrégats tels la valeur ajoutée pour mesurer
la capacité de l'entreprise à créer de la valeur. Les
analyses plus récentes de la valeur introduisent une notion beaucoup
plus « stratégique »même si la mesure en reste
difficile : « L'avantage concurrentiel procède
essentiellement de la valeur qu'une firme peut créer pour ses clients
en sus des coûts supportés par la firme pour la créer. La
valeur est ce que les clients sont prêts à payer et une valeur
supérieure s'obtient en pratiquant prix inférieurs à ceux
de ses concurrents pour des abatages équivalents ou en fournissant des
avantages uniques qui font plus que compenser un prix plus
élevé ». (M. Porter, 1986)
La performance de l'entreprise dépend ainsi de sa
capacité à créer de la valeur pour ses clients. Cette
capacité s'interprète au travers d'outils tels que la
chaîne de valeur. L'Analyse récente de nombreuses politiques de
création d'activité (par exemple dans les
radiotéléphones, la télévision numérique ou
le développement des systèmes de sécurité passive
dans les automobiles) illustre parfaitement cette recherche de
compétitivité par l'identification de sources de valeur
(développement des communications en tous lieux, qualité et
interactivité de la télévision, airbag et
sécurité passive pris comme arguments de vente).
La performance à long terme est donc associée
à l'excellence, à la capacité où remettre en cause
les avantage acquis pour éviter l'échec d'un bon concept,
à la définition d'un système de volontés visant le
long terme, et, infinie, à la capacité de l'entreprise à
trouver des sources de valeurs créatrices de marge.
SECTION 3 : l'interaction entreprise milieu ou la
performance concurrentielle.
La recherche de performance ne dépend plus de la seule
action de la firme, mais aussi de ses capacités à s'accommoder,
voire à s'approprier, les règles du jeu concurrentiel dans un
secteur (M. porter 1581)
1 - les systèmes concurrentiels :
Des modèles spécifiques
de performance
La nature des systèmes concurrentiels
détermine la manière dont la performance peut y être
obtenue compte tenu des modes de compétition qui y sont de règle.
Les systèmes concentrés relèvent d'une logique de volume
et d'effet d'expérience. Les systèmes fragmentés laissent
place à de multiples manoeuvres de différenciation
concurrentielle sans que la taille y soit en argument décisif. Les
systèmes spécialisés, ou coexistent des firmes misant sur
le volume et d'autre jouant l'effet de différenciation (automobile,
horlogerie...) permettent des mixages des deux politiques
précédent, en usant notamment de la différentiation
retardée (des composants identiques pour des véhicules de
modèles et de marques différentes, comme dans le cas de la
conception- fabrication de la Peugeot 806, du Citroën Evasion et autre
fiat Ulysse...). Les systèmes en impasse concurrentielle sont par
essence des secteurs ou provisionnement peut être, la performance est
impossible eu égard à l'absence d'effet d'expérience ou
de possibilité de différenciation.
C'est en détectant suffisamment finement les
caractéristiques changeantes des systèmes concurrentielles de
chacune des activités de l'entreprise ou en anticipant sur des bases
nouvelles de différenciation (création de valeur) que les
entreprises peuvent s'approprier des sources potentielles de performance.
Le cas de la sidérurgie des françaises
récemment privatisée est un bel exemple de « sortie de
crise » par le jeu combiné des effets de volume (pour certains
produits) et des effets de différenciation. Il en est ainsi de la
reconquête par l'industrie de l'acier des marchés de l'emballage
en concurrence avec l'aluminium dans les boites alimentaires. L'argument,
nouveau, du recyclage facile a constitué une importante source de
valeur pour le client (industrie agro-alimentaire).
2. la performance par le jeu sur les fores
concurrentielles.
Le « fameux » modèle de M.E.
Porter a maintenant fait le tour du monde et il n'est plus un homme
d'entreprise ou un étudiant de gestion qu'une connaisse (bien
imparfaitement souvent) la logique des cinq forces concurrentielles
(concurrents en place, groupe de fournisseurs et de client, substitues
possibles et entrant potentiels). On oublie trop souvent que la
conséquence d'une analyse approfondie du système concurrentiel de
chaque activité de l'entreprise peut conduire à des actions
visant à la performance à trois niveaux différents :
· la mise en situation de défense
protéger les acquis et utiliser la compétitivité de
base.
· la modification de l'équilibre des forces en
« jouant » avec les règles du jeu ou sein du
secteur.
· l'anticipation de l'évolution du secteur pour
créer les avantages compétitifs de demain plus vite que les
concurrents n'imitent ceux que l'on possède aujourd'hui... (G. Hamel et
C.K Prahalod, 1989).
La performance et ici à la fois l'exploitation
d'un potentiel existant (qui permet de conserver une position favorable) est le
développement de nouvelles formes d'avantages concurrentiels par
anticipation ou construction des règles du jeu qui prévaudront
dans l'avenir. La performance concurrentielle dépend largement de
l'analyse stratégique des règles du jeu concurrentiel.
3- la part de marché comme
archétype de la concurrentielle
La part de marché, dans sa version relative, a
largement prévalu dans les années 1970 comme modèle quasi
unique de source de performance : il fallait être gros (logique du
Boston Consulting Group d'avant 1980) pour être performant. Les
modèles stratégiques ont la vie dure et malgré tout le
relativisme qu'il convient d'instiller dans les réflexions d'ordre
stratégique, il est clair que la part de marché reste pour
beaucoup la panacée en matière de réussite commerciale.
Cet archétype n'est un modèle efficace que dans les
systèmes ou le volume combiné aux effets de la croissance permet
des gains de performance conduisant à distancer rapidement les
concurrents (effet d'expérience).
Dans certains domaines, la recherche de la part de
marché peut conduire, au contraire, pives errements : la
société KAISUI, bien française malgré son nom
« japonisé », s'était rapidement
développée en important de Hong Kong des
télévisions dits d'appoint (pour la cuisine, les chambres ou la
résidence secondaire). Sa réussite a entraine sa perte :
ignorée par les concurrents tant qu'elle était petite, elle a
été laminée Par Philips et thomas son qui ont cassé
les prix dans le bas de gamme lorsque Kaissi s'est un peu trop
intéressée au haut de gamme en assemblant des
téléviseurs en France. Après 40 millions de pertes en 1994
(sur 350millions de francs de chiffre d'affaires) la société a
été rachetée par la Sagem. La tyrannie de la part de
monde a conduit à masure l'intérêt du politique plus
astucieuse sans des domaines plus protégés. Le fait que le BCG
ait abandonné sa fameuse matrice au début des années 1980
n'est pas encore arrivé aux oreilles de certains "spécialistes"
de la stratégie. Dommage car cela masque l'infinie variété
des modes de performance à la disposition des entreprises.
Section 4 : La performance sociale
Bien des entreprises atteignent la performance
économique et subissent ensuite les conséquences sociales d'un
mauvais partage du profit, ou du peu d'attention accordé au domaine
social.
Une analyse approfondie de l'entreprise laisserait
entrevoir une appréciation m «théorique » et
plus réaliste de la réalité sociale de l'entreprise. On
peut ainsi faire référence aux points d'évaluation
suivants :
· La nature des relations sociales qui interagit sur la
qualité des prises de décision collectives,
· L'importance des conflits et des crises sociales
(nombre, gravité, dureté...),
· Le niveau de satisfaction des salariés (que l'on
peut apprécier par des enquêtes d'opinion internes),
· Le turn over, indicateur de la fidélisation des
salariés de l'entreprise,
· L'absentéisme et les retards au travail (signe
de démotivation ou de travail ennuyeux, dangereux ou difficile),
· Le climat social de l'entreprise (appréciation
toute subjective de l'ambiance au sein de l'entreprise et des groupes qui la
composent),
· Le fonctionnement des cercles de qualité (le
nombre et les résultats des actions) et la participation aux
décisions,
· Le fonctionnement des institutions
représentatives du personnel (comité d'entreprise ou
d'établissement).
L'attention portée aux relations sociales dan
les entreprises est devenue un facteur Ensenada bon fonctionnement des
organisations modernes. La distinction (autre que simplement sémantique)
entre le vocable de ressources humaines et celui de relations humaines est sans
doute révélatrice de l'attitude et des choix de l'entreprise en
la matière...
Section 5 : la performance économique et
financière
La mesure quantitative de la performance
économique reste très souvent l'élément principal
qui guide l'évaluation de l'entreprise (par exemple dans les multiples
modèles financiers d'évaluation). On ne constate que cette mesure
fait preuve d'une importante dispersion sectorielle. Une bonne
appréciation de ce critère de performance mérite
d'importantes nuances.
La rentabilité ou le rendement de l'entreprise
peuvent s'analyser en termes de formation du résultat (comment se
compose le résultat dans le compte du même nom) et en termes de
chaînes de ratios caractéristiques.
1. La formation du
résultat :
L'efficacité économique de l'entreprise se
lit dans ses résultats tels que les présente la
comptabilité.
Si l'on fait abstraction des indispensables retraitements
comptables compte tenu des incidences diverses, notamment fiscales, la
compréhension de la performance peut provenir d'une analyse
éclairée du compte de résultat présenté sous
la forme aujourd'hui classique des soldes intermédiaires de gestion. Les
comptes de l'entreprise permettent d'appréhender plusieurs niveaux
d'analyse économique.
1.1. La production :
Elle représente à la fois:
- la mesure de l'importance de l'entreprise
sur le marché (comparable avec la production des concurrents) pouvant
conduire au calcul de sa part de marché en tenant compte de
l'éclatement de cette production entre activités
stratégiquement indépendantes (segmentation
stratégique).
- l'appréciation de l'utilisation de son
potentiel productif (en comparaison avec sa capacité de production
liée à ses équipements).
- la mesure de l'efficacité de
l'utilisation des ressources de l'entreprise le ratio [production/actif]
traduit ainsi la capacité de l'entreprise à produire en utilisant
au mieux l'ensemble des actifs disponibles.
1.2. La valeur
ajoutée :
Ce concept économique essentiel pour le calcul de
la production nationale (la somme des valeurs ajoutées constitue la
production intérieure brute dans la comptabilité nationale)
mesure la valeur économique créée au sein de l'entreprise
par l'utilisation de tous ses facteurs de production (matériels,
personnel). Calculée après avoir soustrait de la production tous
les achats réalisés auprès de tiers (matières,
sous-traitance, main-d'oeuvre temporaire, etc....), elle permet
d'apprécier notamment:
- la contribution de l'entreprise à la
création de valeur économique (différente de la valeur
créée pour le client) ; cette contribution est de plus en plus
reconnue comme le point de départ d'une analyse d'efficacité
interne;
- le niveau d'intégration de l'entreprise:
plus l'entreprise intègre des niveaux de transformation multiples (de
l'amont vers l'aval), plus son taux de valeur ajoutée (en pourcentage de
la production) est élevé;
- le taux de marge de l'entreprise
appliqué sur ses approvisionnements (le taux de marge brute fort
utilisé dans les activités de négoce ne tient compte que
des achats de matières composant un produit, à l'exclusion des
autres achats externes tels que la sous-traitance ou les services
extérieurs). Ce taux, comparé aux données du secteur, peut
fournir une indication quant à la marge de manoeuvre de l'entreprise par
rapport à un prix de marché (marge de liberté pour la
tarification des produits).
1.3. L'excédent brut
d'exploitation
Il mesure la performance économique globale
de l'entreprise au travers L'exploitation de ses moyens en hommes et en
matériels.
Cet agrégat représente le surplus
économique dégagé par les seules opérations
d'exploitation; il désigne la véritable rentabilité de
l'exploitation. En ce sens, il est plus significatif que le résultat
(brut) d'exploitation car il contient les dotations aux amortissements et aux
provisions qui sont des charges non décaissées et qui ne sont
déduites par la suite que pour des raisons strictement fiscales
(M. Levasseur et A. Quintart ,1992), Cet excédent brut
d'exploitation représente donc:
- Un indicateur de la richesse produite par
l'entreprise. Il s'agit là d'un rendement plus que d'une
rentabilité, car il se calcule avant l'impact de la politique
financière (résultat financier) et donc de sa politique
d'endettement. Il est comparable aux scores obtenus des concurrents dont la
structure financière serait toute différente;
- la mesure de la capacité de financement de
l'entreprise permettant de couvrir les charges financières à
court terme déjà engagées (les charges financières
sur annuités d'emprunt de l'année et les charges liées aux
financements de trésorerie) et les charges financières de long
terme, celles qui sont à venir (qu'elles soient
déterminées ou encore inconnues).
1.4. Le résultat brut
d'exploitation
Calculé après l'impact de la politique
financière, il traduit un premier niveau de la rentabilité de
l'entreprise. Cette rentabilité, déterminée avant l'impact
du renouvellement des équipements, traduit l'efficacité
économique avant l'intégration du coût du facteur capital
(matériel). Ce résultat brut s'interprète comme:
o La réserve financière permettant de financer
les projets à venir (capacité de financement avant
impôts).Même si l'incidence de cet impôt vient grever ce
résultat, il est important de pouvoir comparer des entreprises qui ont
des situations fiscales parfois très différentes, même si
elles sont dans le même secteur d'activité (pertes
antérieures, défiscalisation d'opérations internationales,
statut juridique etc.).
o L'efficacité de l'exploitation après l'impact
des charges financières. Le résultat net avant impôt
n'a guère d'intérêt comme mesure de performance, car
il résulte notamment de l'incidence d'événement non
récurrents intégrés dans le résultat exceptionnel
(dans la mesure bien sûr où il s'agit réellement
d'éléments exceptionnels, ce qui n'est pas toujours le cas; par
exemple les entreprises de transport routier doivent inscrire en profits
exceptionnels les plus-values sur revente de matériels qui
relèvent d'une gestion « normale »dès que ce
renouvellement se produit de manière régulière...).
1.5. Le bénéfice net (ou la perte
nette)
Il est la mesure finale de la
rentabilité de l'entreprise permettant d'en apprécier la
performance « vue de l'extérieur», notamment par les
actionnaires ou les analystes financiers. Il s'interprète de plusieurs
points de vue:
a) le profit distribuable : la possibilité de
rémunération des apporteurs de capitaux justifiant
l'intérêt qu'il peut y avoir à participer au financement de
l'entreprise;
b) un signe de la santé de l'entreprise, base de sa
valeur financière; la théorie financière considère
en effet que la valeur de la firme résulte des anticipations des
analystes sur les bénéfices futurs (valeur actuelle des
bénéfices futurs).
c) Un
élément essentiel de l'appréciation de la
rentabilité des capitaux investis par les apporteurs de capitaux; le
ratio [bénéfice net/capitaux propres] représente ainsi la
rentabilité du placement des fonds dans l'entreprise, à comparer
à celle de placements alternatifs.
La décomposition du compte de résultat,
véritable baromètre do la santé de l'entreprise, fournit
ainsi les clés de la compréhension de la façon dont
l'entreprise s'équilibre et produit du profit. Il reste bien entendu
à relier ces résultats (approche statique) aux
événements qui ont contribué à les produire
approche dynamique) pour comprendre la logique de la formation du
résultat et en donner une compréhension stratégique.
2. Les chaînes de ratios :
L'utilisation de chaînes de ratios permet de
décomposer facilement la rentabilité des capitaux investis (ou
ROI, Return On Investment) afin d'en comprendre les
composantes. Deux présentations simples (dans la formulation) peuvent
être retenues comme modèles de base.
2.1. La décomposition de la
rentabilité
Cette décomposition fait intervenir trois ratios
caractéristiques pour « expliquer» la rentabilité des
capitaux propres. Le premier est un ratio de marge [résultat
net/production] ; le deuxième est un ratio de rotation d'actif
[production/actif] indiquant quel chiffre d'affaires on « produit»
avec les ressources de l'entreprise (matérialisées par le total
de l'actif) ; le troisième ratio [passif/capitaux propres]
représente l'endettement ou le levier d'endettement de l'entreprise.
x
=
x
Résultat net Résultat net
Production Passif
Capitaux propres Production
Actif Capitaux propres
L'égalité arithmétique ne
s'obtient par contre que dans certaines conditions. En effet, les trois ratios
ne sont pas indépendants; par exemple, un accroissement de l'endettement
(dernier ratio) aura une incidence sur le résultat net (par
l'intermédiaire des charges financières), ce qui modifiera la
valeur du ratio de rentabilité (premier ratio cette relation est, donc,
à manier: avec prudence et s'emploie surtout ex post sur les
résultats connus plutôt que de façon
prévisionnelle.
2.2. L'effet de levier
L'effet de levier correspond à une
décomposition de la rentabilité entre le rendement d'actif et la
rentabilité des capitaux propres. Le rendement d'actif
(rentabilité avant charges financières) est le rapport entre le
bénéfice net et les charges financières d'une part, et le
montant de l'actif (ressources investies dans l'entreprise) d'autre part. La
rentabilité des capitaux propres est toujours égale au
rapport entre le bénéfice net et les capitaux propres de
l'entreprise.
Si l'on appelle :
- i, le coût moyen des dettes (charges
financières/dettes totales) et,
- r, le rendement d'actif,
On obtient :
r+ (r - i) x
Dettes
Capitaux propres
=
Résultat net
Capitaux propres
Ainsi, le rendement d'actif r s'accroît du
différentiel de coût financier (r -i) multiplié par le
levier, d'autant plus élevé que l'endettement est fort. Cet effet
de levier est positif si (r -i) est positif et négatif dans
l'autre cas.
Il s'agit ici d'une approche compréhensive de la
performance économique ou la rentabilité des capitaux propres
dépend à la fois d'une efficacité d'exploitation r et de
la structure d'endettement (levier et coût des dettes).
Chapitre3 : Interdépendance
« INNOVATION-PERFORMANCE »
Section1 : Rôle de l'environnement dans
cette relation
Cette analyse prends point de départ le besoin au
faire face aux défit imposes dans un monde ou l'innovation et le risque
ainsi que la performance constituent un impératif pour réaliser
les projets économiques et culturels dont le savoir et les nouvelles
idées d'érigent l'accumulation de la richesse Fortune et le
mondialisation et ou la modernisation et les nouvelles technologies forment la
consistance et l'ingrédient de la vie et de l'expertise quotidienne.
1. Relation entre l'environnement
micro-économiques des affaires et la performance de l'économie
nationale :
Selon MICHEL PORTER professeur de l'université de
WILLIAM LORANCE, le fondateur de beaucoup de revus sur l'avantage concurrentiel
et le concurrentielle internationale et voici un schéma recapitaliser
de ce rôle qui décrit cette relation :
Approche stratégique et concurrence des
sociétés.
FIGURE6 : Infrastructure
socio-économique de l'interdépendance :
innovation-performance.
* concept local pour la promotion des formes convenables
d'investissement et d'innovation
* concurrence acharnée entre les locaux.
Conditions de demande.
Facteurs et conditions (inputs)
Performance acquise par l'avantage
concurrentiel.
-clientèle locale qui recommande beaucoup et
désire des produits nouveaux.
- demande imprévisible sur des biens spéciaux
commercialisés au niveau international.
-qualité/coûts
- ressources naturelles
-ressources financières
-infrastructures matérielles
-infrastructures administratives
-infrastructures scientifiques
-infrastructures informatiques et techniques
Industries dépendantes aux industries d'innovation
-existence des fournisseurs locaux efficaces
-industries interdépendantes concurrentes
2. rôle du regroupement dans la promotion de
l'économie innovatrice et l'acquisition de la
performance
Contemporaine ment, la géographie
économique englobe un certain paradoxe dans le cadre de la concurrence
mondiale et celle internationale .la où on est d'accord que les
évolutions des technique, des technologies, ainsi que
l'évolution observée sur cette congestion guerre ont
limité le rôle traditionnel du milieu .tout fois les ressources et
le capital sont des inputs accessible dans les marché mondiaux ,et que
les entreprises peuvent en acquérir à travers des réseaux
communs et ce n'est pas recommandé de s'approcher aux grands
marché pour les disponibilité .a cet effet que les gouvernement
perdront leur pouvoir de réagir sur l'économie et ceci en faveur
des puissance mondiale ce qui facilite de dire que le milieu ou le
positionnement a perdu son envergure à travers l'imposition de la
contrainte d'innovation.
Les cartels commerciaux sont des origines concurrentielles et
non pas des organismes de pression ou bien des organismes sociaux :
Il est difficile de concilier cette
conception ;même s'elle est répondue :et la
réalité de concurrence .En fait le titre « avantage
concurrentiel des nations » (porter :1990)avait
préconisait une théorie micro-économique basée sur
l'esprit de concurrence nationale et l'évolution des désirs qui
imposent à toute société d'être performance sur le
marché et lui favoriser la recherche des méthodes de
développement innovantes, cette théorie montrait une
compétition locale ,internationale et régionale. A ce point le
groupement ou l'agglomération économique [comme l'exemple de la
zone industrielle des entreprises agroalimentaires d'Ait Melloul] occupe un
rôle essentiel et fondamental .ceux -reflète une combinaison entre
les entreprises interdépendantes et des fournisseurs
spécialisés comme il entoure des offreurs de services, des
sociétés d'industries et des établissements
concernés dans un tel domaine [université, agents de mesures,
cartels ...etc.].Les groupes peuvent être soit concurrents (adversaires);
soit partenaires.
Cependant les groupements ou ce que l'on appel
« masse critique de succès de
concurrence » ;est un postulat d'une économie plus
national ,régional ou international .malgré la reconnaissance d
phénomène du regroupement dans plusieurs
littératures ;la compréhension de cette relation est
indissociable de celle de concurrence [notion innovation -performance ]et la
stratégie concurrentielle dans l'économie .celle connaissance
nous a permis de connaître l'origine contraignant à innover dans
un marché mondialisé qui tends vers la complexité et qui
se base sur le savoir et le dynamisme.
D'abord s'agit-il de quoi un regroupement ?
Le regroupement est une collectivité ;
convergente géographiquement ; des sociétés et des
instituts spécialisés et qui sont interdépendants dans un
tel domaine ou secteur !
Ces derniers sont reliés par des besoins
communs et des complémentarités. La distance géographique
d'un cercle ; où se trouve le groupe ; varie entre une
région et payes ; et même pour une seule ville ou bien une
proximité territorialité [le sud de l'Allemand et la partie de
Suisse parlant la même langue]. Le domaine géographique est lie
avec le milieu où s'exercent les actions de production ou
activités informatique et transitoires ou activités
basculées. Les frontières sont toujours en évolution avec
l'apparition d'entreprise et aussi l'apparition de nouvelle industries comme
avec le recule et le déclin de certaines industries traditionnelles et
aussi le progrès des instituts locaux .En suite, l'évolution que
connaissent les techniques et le marche offre une opportunité pour
l'avènement de nouvelles typologies d'industrialisation, ou contribue
à la création de nouvelles relations et aussi la restructuration.
A cet effet l'entreprise qui garde sa survie et assure la
pérennité de ses activités tout en changeant ses
méthodes ; considérée comme performante
Section2 : les règles de jeu dans cette
relation
1. Impératif d'être performant et
naissance d'idée d'innovation et celle de
différenciation
Les industries d'innovation ne sont pas un
chiffre clé dans la stratégie de recherche et d'évolution
et de performance, mais elle doit en l'être. Donc la production
innovatrice dans la plus part des économies contemporaines tel que la
structure de ces économies se confrontent aux défit de nouveaux
model ou elles connaissent une modification innovation et une autre
culture.
La majorité, des produits, est accordée aux
projets de recherche et de développement qui reflètent des
actions opérées par la science et la technologie sur le compte
des besoins en recherche des industries de contenu au sens large. Mais le
contenu pour les secteurs d'industrialisation qu'est traite par des normes
sociales et aussi de dispositifs d'innovation (secteur d'affaires,
enseignement, loisir, télématique) représentent 25% de
l'économie américaine malgré gué la propension du
secteur de nouvelles sciences (culture vitale et organique, biens de
construction, énergie, industrie pharmaceutique) ne dépasse pas
15% dans l'économie "RIFKIH 2000" industries innovatrices.
2. Règles sociales et économiques de
l'innovation-performance
La réalité c'est toutes les
économies modernes ne sont pas motivées par la consommation. Et
comme toutes théories sociales qui réglementent cette
consommation n'ont qu'une seule origine c'est la règle sociale de la
performance. En effet nous ne pourrons pas comprendre cette règle
sociale et celle de la performance en dehors de l'activité
économique ou celle de commerce tout en les considère comme des
activités civilisation. Mais nous sommes obliges de les concevoir comme
un phénomène ou une « prémices » d'une
économie moderne.
En effet les stratégies de recherche et de
développement doivent manipuler la vague des performants jeunes pour
garantir le contenu de loisir, information, enseignement...etc., et
l'établissement et l'exploitation des réseaux internationaux
à cote des partenariats stratégiques avec des industriels.
En revanche, l'économie politique ou les
études culturelles critiques doivent considérer ce type des
idées,concernant la performance dans une économie,comme une
"réductionniste économisme" mais on observe que
l'économie performante et informatique imposent certains défit
concrets sur l'orthodoxie "équilibre rareté" de l'économie
traditionnelle et aussi l'application des orientation de culturation dans le
long terme par apport à la vitesse des mouvements que connaissent les
années 90 et le début du 21ieme siècle. Et comme a
illustre VENTOURILLE « les conditions d'environnement » les
plus orientées de ce qu'est traditionnel et aussi les coutumes et les
habitudes ; et la part de participation dans l'élaboration de nouvelle
idées.
En effet il existe beaucoup de chose dans la nouvelle
théorie de croissance, et dans l'économie évolutive et
institutionnelle pour introduire de nouveaux sangs progressifs à une
économie politique traditionnelle.
Toute fois la vision de marginalisation à
l'innovation -performance lui oppose un centre de réflexion
économique, et avec ses normes et ses valeurs, ce qui ouvre la portail a
des sources d'innovation qui sont la science appliquée (savoir) et la
technologie.
Etude de Cas
Dans le cadre d'étude sous le thème
« Management de l'innovation et la performance des
entreprises agroalimentaires », nous sommes tenus de
réaliser une enquête sur le rôle de l'innovation au niveau
des firmes agroalimentaires à la région Souss Massa Draa dans
la contribution à la performance et au développement
économique et social national.
Après l'élaboration de questionnaire
que on vous adresse sous ce pli. On a rempli les questionnaires grâce
à des visites de 32 entreprises dans différentes localisations
(port, zone industrielle Tassila et Ait Melloull, Anza...) pour le but
d'enrichie notre enquête aussi, nous avons essayé de choisir un
échantillon de société de différente
activités (production, distribution, service et exportation...).
La partie que nous allons entamer est le fruit de
l'enquête effectuée sur le terrain (voir le questionnaire dans les
annexes), et qui aboutit à des résultats significatifs
susceptibles d'être commentés et analysés, et c'est ce que
nous allons essayer de développer tout au long de cette partie.
Section1 : Fiche signalétique
Ce volet portera sur
des informations sur le statut juridique de l'entreprise, son capital social,
son secteur d'activité, son effectif, ainsi que sur sa raison
sociale.
1-Statut juridique :
Notre étude a porté sur 32 organisations
professionnelles réparties selon leurs statuts juridiques comme
suit :
Comme on peut le constater le nombre de valeurs est de
trois, le plus cité est le « SARL » avec 21
observations. Le graphique ci-dessus illustre bien la
prépondérance des « SARL » sur les autres
formes juridiques suivie par des « SA ». Dans le tableau
suivant nous exposons la fréquence de toutes les formes juridiques que
nous avons a étudié :
2-Effectif du personnel :
Notre enquête s'étale sur 32 entreprises dont
l'effectif est réparti comme le montre le graphe suivant :
Nous constatons que l'effectif du personnel dans la
majorité des firmes étudiées est encadré entre 200
et 500 personnels avec un pourcentage de 31,3%, au contraire 3.1% de ces
firmes ont plus de 500 employés.
3-Siège social :
Les organisations consultées se
répartissent selon leur siège social sur huit zones
différentes. La ville d'Agadir (Nouveau port, ancien port et Tassila)
constitue les zones ou est concentré le plus des observations avec 13
cas. Le graphique offre une vue d'ensemble sur la distribution des
sièges sociaux des observations.
Section 2 : Performance
agroalimentaire
1-Le secteur agroalimentaire dans la
région de SOUSS MASSA _DARAA :
· Comment appréciez-vous le secteur
agroalimentaire dans la région de SOUSS MASSA_DARAA?
Cette question a pour objet majeur de connaître la
situation du secteur agroalimentaire dans notre région. Nous constatons
que 13 firmes le trouvent compétitif avec le national et
l'international ainsi que 11 entreprises voient qu'il est innovant.
La majorité absolue des entreprises agroalimentaire
vise le marché international même si nos produits font face d'une
concurrence intense à l'extérieur de Maroc.
2- Clé de voûte de la
performance :
· Tant que votre société est performante,
quelle est la dimension qui constitue la clé de voûte de cette
performance?
N.B : Le nombre de citations est supérieur au nombre
d'observations du fait de réponses multiples (3 au maximum).
Pour la majorité des cas observés, et
avec un pourcentage de 71.9%, la clientèle constitue la clé de
voûte de la performance des entreprises .la production de ce secteur
reflète un caractère de dépendance par rapport aux
exigences du marchés.
3- Une entreprise agroalimentaire
performante :
· Que signifie "Entreprise agroalimentaire
performante"?
Comme on peut le constater dans le graphe, la
pérennité sur le marché concurrentiel est la
caractéristique la plus convoitée pour la majorité des
entreprises en vue de déterminer une entreprise
agroalimentaire performante avec 43.8%, dans le
deuxième rang vient la bonne image de marque.
4-Dispersion salariale :
· La dispersion salariale stimule-t-elle la performance
de votre firme?
D'après ce graphe nous constatons que la
proportion des firmes qui considèrent que le salaire stimule la
performance est de 53.1%. On conclu que le salaire ne reflète pas
l'image d'une entreprise Agroalimentaire performante.
5- L'indicateur de la performance des
investissements :
· Quel peut être l'indicateur de la performance
des investissements de votre entreprise?
D'après le graphique ci-dessus les entreprises
considèrent que le taux de rentabilité est un moyen efficace
pour mesurer la performance des investissements .Alors, la performance est
un atout qui trouve son origine au sein des structures de l'entreprise
à travers la productivité élevée et aussi les
marges bénéficiaires consistantes.
Section 3 : Mesure de
l'innovation :
1-Lancement des nouveaux produits
innovés :
· Pour les années précédentes, que
résulte-il du lancement des nouveaux produits innovés sur le
marché?
75% est le pourcentage des firmes qui trouvent que le
lancement des nouveaux produits entraîne l'augmentation de chiffre
d'affaires et la fidélisation de plus de clientèle d'ou
l'adoptation des produits offerts par l'entreprise aux goûts de la
demande quelle soit nationale ou internationale. Donc l'innovation est un
facteur primordial dans le développement des ventes des entreprises
agroalimentaires.
2- Mécanismes pour bénéficier
des avantages concurrentiels :
· A fin de garantir la prospérité, que
sont ils vos mécanismes pour bénéficier des avantages
concurrentiels qui résultent de l'innovation de vos concurrents?
Selon le graphique ci-dessus les entreprises
considèrent la fidélisation de la clientèle comme une
condition de mise a niveau avec 59.4% et dans le deuxième rang vient la
simultanéité d'action avec 28.1%. Par conséquent la
clientèle est la cible prioritaire de toutes ces entreprises.
3- Echec d'innovation :
· Au cas ou vous avez subi un échec d'innovation
s'agit-il alors de:
Le graphique montre que l'échec de l'innovation
se concentre principalement sur l'erreur stratégique en second lieu sur
un processus malmené aussi l'inefficacité de la politique
commerciale et de communication, finalement l'erreur technique.
4-Méthode de communication de
l'innovation :
· Comment communiquez votre innovation au
public?
Pour mieux faire face à la
communication, 30.8% des entreprises étudiées
choisissent le recrutement d'un directeur de la communication idéal
comme un moyen efficace dans la deuxième place vient !le recours
aux sociétés de publication et de communication et aussi le
lancement aléatoire et direct de produit vers le marché. Ainsi
que d'autres firmes, et avec une proportion faible, utilisent les canaux de
télévision.
5-les coûts de la communication :
· Les coûts prévus à cette
communication sont-ils :
D'après ce tableau et ce graphe 43.8% des
entreprises interrogées consacrent des budgets satisfaisants pour la
communication de leurs innovations alors que 31.3% entre eux trouvent ses
coûts importants pour bien communiquer et pour convaincre à la
fin.
6-Les dépenses de
l'innovation :
· En moyenne, combien consacrez-vous des dépenses
annuelles que vous accordez à l'innovation?
Comme évident dans le graphique dix entreprises
n'ont pas répondu a cette question car elles n'arrivent pas à
bien déterminer les dépenses annuelles accordées à
l'innovation ou pour des secrets professionnels, pour les 22 firmes qui restent
les dépenses sont convergentes.
7- Modalités de valorisation des efforts
:
· Comment la direction valorise-t-elle les efforts
des succès de l'innovation du personnel?
A partir de cette
représentation graphique nous constatons que la promotion des efforts
des employés ayant des idées innovatrices reste toujours et pour
37.3%, de ces entreprises, une opportunité rentable et prometteuse.
Cependant, les efforts de cohésion sociale et de communication
collective restent moins présents dans cette branche d'activité.
Section4 : Stratégie et objectifs
innovation
1-La fidélisation de la
clientèle :
· Comment procédez-vous à la
fidélisation de votre clientèle?
La fidélité est le résultat d'un
concours de circonstances, d'une séduction d'intérêt
réciproque, de soins, d'attentions performantes car elle n'est pas un
phénomène naturel. Comme le montre ce graphe la majorité
des organisations visent à la satisfaction des besoins de leurs clients
en respectant leurs goûts et en développant leurs
mentalités innovatrices.
Parmi les données collectées quelques
entreprises ont rajoute d'autres modalités : amélioration
de la qualité, un prix convenable et client unique...
2-La notoriété de la
firme :
· A fin d'apprécier favorablement votre
notoriété, la structure de votre société
comporte-elle :
La première observation de ce graphique relatif
à cette question, est très significative en confirmant que toutes
les sociétés apprécient leur notoriété en
se basant sur des services différents et convergents. Tant
qu'aucune firme n'a choisi l'accueil téléspectateurs.
3-La politique stratégique
préférée :
· Vos stratégies commerciales
préfèrent-ils laquelle des politiques
stratégiques:
L'avantage commercial ou concurrentiel est conçu
pour ces entreprises comme étant basé sur la diversification avec
une proportion de 43.8% ce qui permet de gagner aussi plus de clientèle
assoiffée de consommer un produit nouveau ou un produit ayant une
nouvelle coloration ça d'une côte. En autre, la domination par les
coûts arrive dans la deuxième ordre pour 31.3% des firmes
interrogées, le troisième rang est occupé par le
positionnement.
4-La capacité
productive :
· Votre capacité productive est-elle :
Selon le graphique plus de 71.9% des entreprises ont une
capacité productive suffisante. Nous en déduisons qu'au Maroc la
production agricole reste suffisante et elle assure la sécurité
alimentaire.
5-La place accordée à la recherche
et au développement :
· Quelle est la place accordée à la
recherche et au développement au sein de votre entreprise?
Dix et huit est, respectivement, le nombre des
sociétés qui accordent une place stratégique à la
recherche et au développement, ceux-ci reste un impératif de
premier ordre pour tout secteur car l'activité de production est un
processus évolutif vue les transformations que connaissent les
méthodes techniques ainsi que celles concernant les styles de gestion.
En fin la recherche et le développement sont synonymes de l'innovation.
6-L'évolution de la part de
marché :
· Comment appréciez-vous l'évolution de
votre part de marché?
Le pourcentage important 43.8% est celui des entreprises
qui sauvegardent une part de marché stable, les autres qui ont une
part croissante présentent une proportion de 34.4%, tant qu'elle est
faiblement croissante pour 21.9%.
7-Facteurs clés du succès d'une
entreprise :
· Quel est à votre avis, ce qui fait le
succès d'une entreprise?
La réponse de cette question était ouverte
dont on a recueilli les notions suivantes :
ü Avoir le bon gérant qui détermine la
bonne stratégie.
ü Part de marche importante.
ü Assurance qualité.
ü Un capital énorme ; personnel qualifie ; moyen
technologique élevé ; service commercial bien structure ;
publicité.
ü Positionnement sur le marché.
ü La synergie entre la qualité de gestion et de
produit..
ü Bonne planification; organisation parfaite; direction
innovante; contrôle efficace.
ü Fidélisation clientèle.
ü Respecter les goûts de nos clients ; produit
d'excellente qualité avec un prix convenable ; meilleure
communication.
ü Recherche et développement.
ü Garder le même niveau de qualité ou plus
une gestion interne ; diversifies les produits.
ü Equipe qualifiée ; gérant
compétent.
ü Fidélisation de la clientèle et bonne
qualité.
ü Sérieux et écoute client.
ü L'état d'esprit collectif et la
responsabilité dans l'exercice de travail.
ü Promotion des services de vente ainsi que le meilleur
conditionnement.
Synthèse :
d'abord basée sur une enquête civile
approxime aux sociétés agroalimentaires ;la distribution de
nos questionnaires aux celles-ci était une mission a ne pas
oublier ;après l'achèvement de cette mission, nous avons
collecte des questionnaires remplis et signes par 32 entreprises
agroalimentaires. En suite notre groupe a traite les données collecte
par une méthode plus statistique ce qui permettait de nous offrir des
graphiques permettant de nous aider à en soustraire une
investigation ; scientifique et total ; de l'impact de l'innovation
sur l'accès à la performance et comment les entreprises de e
secteur ; en adoptent le meilleur management.
En effet, le secteur agroalimentaire est domine par
l'existence des sociétés à responsabilité
limitée suivies par des sociétés anonymes et en
troisième classe on trouve les coopératives concentrées
à AIT MELLOL vu l'espace géographique important qu'elles
occupent. Ceci nous a permet de dire que malgré les conditions
climatiques, l'ouverture du Maroc sur deux façades maritimes et aussi
l'infrastructure naturelle très favorables ;en commun ;pour
établir une industrie agroalimentaire performante ;le taux
d'attractivité d'investissement quels soit locaux ou internationaux
n'arrive pas à satisfaire les perspectives envisages par notre
économie nationale. Comme se secteur absorbe une part plus importante de
la population active marocaine dont l'effectif employé varie en moyen
entre 200 et 500 voir plus 500 personnes pour certaine entreprise comme la
géante coopérative d'ALJAOUDA avec 1850 personnes.
Pour établir un ordre logique de la nature des
activités exercées par les entreprises agroalimentaires, ce
tableau nous va permettre un accès facile à l'analyse de
synthèse du travail ainsi que de faciliter aux lecteurs de distinguer
les différentes branches d'activités convoitées par le
secteur d'agroalimentaire.
Tableau 5 :
distributions des firmes selon leurs activités et leurs
statuts juridiques
Branche d'activité
|
Nombre de Société
|
Statut Juridique
|
S.A.R.L
|
COOPERATIVE
|
Société Anonyme
|
-EXPORTATION
|
06
|
05
|
01
|
-
|
-AGRO-ALIMANTAIRE
|
02
|
02
|
-
|
-
|
-CONSERVATION
|
03
|
01
|
-
|
02
|
-PRODUCTION/DISTRIBUTION
|
04
|
03
|
-
|
01
|
-TRAITEMENT / CONGELATION
|
02
|
02
|
-
|
-
|
-LAITERIE
|
01
|
-
|
01
|
-
|
-NEGOCE
|
01
|
-
|
01
|
-
|
-CONDITIONNEMENT ET EMBALAGE
|
05
|
-
|
04
|
01
|
-CONGELATION
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Nous avons conclu, àl'aide de ce tableau, que
l'existence massif des coopératives dans la zone d'AIT MELLOUL montre
l'incapacité de l'agriculteur marocain d'institutionnaliser son
activité d'où son recours à l'unanimité avec
d'autre agriculteurs, ou ce que l'on pratique l'adhésion.
Vu la liaison forte avec l'innovation constitue un atout
rentable et prometteur pour subsister face à la concurrence agressive
du marché extérieur d'où l'énorme capitalisation
des flux d'investissement d'entreprises agroalimentaires ayant
l'exportation ; ou le conditionnement des produits destinés
à l'extérieur à l'exportation ; comme activité
économique principale.
Tout en entrant au fond de notre sujet qui est
l'établissement d'un synthèse des données
collectées concernant « management de l'innovation et
la performance des entreprises agroalimentaires » dans la
région de SOUSS MASSA DARAA nous observions que la flexibilité
de l'offre ; satisfaisante aux gouts changeants des
consommateurs ;est une notion indispensable de celle de l'innovation ce
qui fait que cette dernière ;synonyme au lancement d'un nouveau
produit par exemple ;demeure un facteur clé pour l'augmentation de
chiffre d'affaire d'une part, et de l'autre part elle permet d'améliorer
l'avantage concurrentiel et de promouvoir l'accroissement des ventes aussi la
satisfaction des exigences du marché d `ailleurs la
clientèle resta toujours le cible prioritaire des entreprises
agroalimentaires. A coté de cette clientèle ; qui
désire tout le temps le nouveau produit et celui bien colore ;
elles existent des entreprises qui consacrent d'énormes capitaux pour
financer le processus d'innovation. En cet effet les firmes offrent des
indemnités compensatrices et promoteurs à leurs employés
porteurs des idées innovatrices ainsi qu'elles recrutent aussi bien de
personnel professionnel dans la communication da cette innovation au public
pour la vulgariser .Cependant, et comme les entreprises qui exercent une
activité économique l'échec d'un processus de recherche
et de développement ne pourra qu'être essuyé d'une erreur
stratégique.
En suite, l'avantage concurrentiel ou commercial est
conçu pour ces entreprises agroalimentaires comme étant base sur
la diversification ce qui permet de gagner plus de clientèle assoiffe
de consommer un produit nouveau ou un produit ayant une nouvelle
coloration. Ceux ci nous a permet de rajouter ; qu'en présence
d'une crise alimentaire mondiale et vu l'accroissement démographique
important de la population mondiale dans les derniers décennies ;
l'absence d'esprit de prédominance du marché d'où la
coexistence des entreprises de ce secteur, ce qui fait par la suite que la
performance pour les entreprises agroalimentaires demeure une perspective
liée à l'assurance de pérennité d'activités
dans un contexte local et international plus complexe. Ainsi l'objectif final
de cette innovation et la fidélisation des clients. Cependant, nous
avons conclu que la majorité des organisations vise la satisfaction da
leurs clients tout en respectant leurs gouts et en développant leurs
mentalités innovatrices (notion client-innovation).ainsi, on a
observé que la performance de ces firmes est un avantage essuie de
l'efficacité de l'efficience dans la réponse aux exigences du
marché, et aussi dans le perfectionnement de la qualité totale et
l'adaptation des prix aux pouvoirs d'achat des consommateurs.
Conclusion Générale
Dans un contexte concurrentiel de plus en plus difficile,
toute entreprise est à la recherche permanente de gain de
productivité. La chasse aux dysfonctionnements et gaspillages est
omniprésente mais ne suffit pas toujours pour rester ou devenir
compétitif. Il faut ajouter un axe stratégique portant sur la
remise en cause de l'existant et sur une démarche d'amélioration
permanente. Les entreprises agro-alimentaires deviennent également des
sociétés de service, elles doivent être en mesure de
proposer une offre globale répondant au mieux aux exigences des clients
externes et internes. Pas de formule magique, mais des méthodes
participatives et des outils efficaces qui ont fait leur preuve : la
difficulté réside dans leur choix pertinent face à une
problématique et dans leur mode d'application nécessitant une
évolution des modes de pensée.
Chaque objectif individuel doit être une composante de
l'objectif global, l'implication du personnel est primordiale, chacun doit
concevoir son rôle comme une mission et faire preuve de motivation, de
rigueur et d'initiative.
Si la réduction des coûts reste
d'actualité pour améliorer la performance
d'une entreprise, les autres composantes telles que la
qualité
(performances produit), le délai et l'innovation
(diversification) doivent maintenant faire preuve d'autant d'attention. Dans
beaucoup d'entreprises la performance atteinte n'est pas à la hauteur
des enjeux car au moins l'une de ces quatre dimensions est partiellement ou
totalement oubliée. Améliorer la performance industrielle
consiste donc à lutter contre :
La mise en place doit prendre en compte deux horizons
différents :
· A long terme: il s'agit de remettre en cause le
fonctionnement et les moyens mis en place en mettant l'accent sur le
bien-fondé des investissements à réaliser, la mise en
place de nouveaux processus pour le traitement de la commande (planning,
ordonnancement,
traçabilité...), l'amélioration du
management des ressources humaines (implication du personnel).
Cette implication du personnel doit se situer à tout
niveau hiérarchique, de façon collective, en mettant en place des
animateurs pour piloter les actions, et des équipes autonomes et
opérationnelles pour l'exécution de ces mêmes actions. La
direction a un rôle moteur et doit faciliter l'implication en formant les
personnes à l'animation de groupe et aux méthodes collectives de
résolution de problème.
Pour améliorer sa performance, l'entreprise
doit non seulement intégrer de nouvelles technologies mais aussi et
surtout coordonner les compétences de chacun, avec un objectif
d'évolution de l'ensemble. La créativité, l'organisation,
la qualité ne seront plus uniquement l'affaire de spécialistes.
Passer d'une organisation hiérarchique traditionnelle à une
organisation en équipes autonomes entraîne un changement culturel
notamment au niveau de la communication sur l'évolution de la
démarche et des résultats qui en découlent concernant la
performance de l'entreprise.
Une « boîte à
outils » complète est à la disposition de toute
entreprise souhaitant améliorer sa performance. Certains outils seront
forcément adaptés à la problématique du moment. Des
outils dits « transversaux »peuvent être
appliqués dans tous les cas, d'autres plus
« spécifiques »doivent être judicieusement
choisis. A titre d'exemple, les principaux outils peuvent être
classés en fonction du domaine d'application.
Si toutes les entreprises ont la volonté de
progresser, elles n'ont pas forcément la taille, la maturité
d'organisation, les ressources et surtout la stratégie pour s'engager
dans une telle démarche avec une méthode et des outils
relativement inconnus et quelques fois complexes. C'est particulièrement
le cas dans le secteur agro-alimentaire représenté par de
nombreuses PME.
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