D.
Respect des opinions de l'enfant.
La participation des enfants suppose leur implication
effective aux différents niveaux de la vie familiale et sociale.
Aujourd'hui, sous le poids des mutations politiques, socioculturelles et
économiques, le rôle et la place des enfants ainsi que leurs
responsabilités respectives sont de plus en plus confrontés
à de nouvelles exigences.
1. Faible niveau de participation à la vie
familiale.
Les enfants et les jeunes participent rarement aux
débats sur les problèmes ainsi que les décisions qui les
concernent. Les parents, dans la plupart des cas, décident à leur
place.
Souvent lorsqu'ils expriment leur volonté ou leurs
besoins, ils se heurtent à l'incompréhension et aux
représailles de leurs parents. Une enquête socio-anthropologique
sur les logiques sociales des conduites sexuelles a montré un faible de
niveau de communication entre parents et enfants quant à
l'éducation à la vie sexuelle.
En définitive, les enfants sont privés de leur
droit à l'éducation à la vie sexuelle et de leur droit
d'exprimer librement leur opinion sur toute question les intéressant.
2. Faible participation à la vie publique, politique et
associative
L'organisation traditionnelle du pouvoir présente de
fortes rigidités qui excluent les enfants et les jeunes, notamment les
filles des sphères de décision. En effet, l'exercice du pouvoir
est réservé aux aînés de sexe masculin. Et
même lorsque des enfants se trouvent au centre des litiges familiaux
à caractère communautaire, le règlement du conflit impose
qu'ils soient représentés par leurs parents. Lorsqu'ils sont
appelés à s'exprimer, leurs opinions traduisent plus le bon
vouloir de leurs parents que leur intime conviction. Tout ceci explique la
résignation des enfants à subir les violations de leurs droits et
toutes les atteintes à leur intégrité physique.
Les statistiques disponibles ne permettent malheureusement pas
de différencier la participation effective des jeunes de moins de 18 ans
selon le sexe afin de saisir le poids de leur participation effective.
Cependant, l'observation empirique montre que les jeunes sont
généralement confiés au rôle de premier plan
(mobilisation sociale, campagne électorale, etc.) dans les organes de
jeunes des partis politiques, alors que les adultes tendent à être
prédominants à tous les autres niveaux. Même si aujourd'hui
la constitution du parlement des enfants traduit la reconnaissance des droits
des enfants, il apparaît plus comme une structure de promotion qu'une
institution dont les actions se traduiraient concrètement dans les choix
et les décisions politiques.
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