CHAPITRE III : LES
FORMES D'UTILISATION DU MILIEU ET DES RESSOURCES NATURELLES
3.1- L'ESPACE AGRICOLE DE
LA CR
Il se résume par les champs de culture millicoles
l'espace arachidier et l'espace de production de la gomme.
L'espace des cultures vivrières (sorgho, mais,
mil, niébé Pastique) : Ce sont en
général des cultures d'autoconsommation. Elles sont
pratiquées par la presque totalité des populations. Leurs espaces
de productions sont disséminées un peu partout dans la CR. Dans
chaque village chaque famille a son espace de culture. L'espace utilisé
par ces cultures est relativement faible pour constituer un problème
sérieux pour le maintien et la pérennisation des ressources
naturelles. Les matériels agricoles utilisés en l'occurrence
semoir, houe, daba etc. ne sont pas de nature à porter de grands coups
à l'environnement. Les jachères qui étaient de trois ans
dans le passé sont raccourcies à deux ans. C'est par contre les
terres qui font l'objet des demandes que ça soit pour l'habitat ou la
production qui commence à s'intensifier.
Le principe qui justifie le droit à la terre demeure
la mise en valeur. Ainsi, l'exercice de ce droit pose problème : la
terre constitue un enjeu sur lequel se fonde l'espoir de développement.
Mais dans la CR l'affectation de terre inclue l'agent de la CERP et l'agent des
eaux et forêts. Le conseil rural par commission se charge de
l'affectation des terres et donne son avis avant toute autorisation de
défrichement. Avant d'émettre son avis, le conseil rural peut
pour son information et sur sa demande consulter le rapport de la commission
régionale de conservation des sols afin de vérifier l'affectation
et les limites des parcelles.
Il y a par ailleurs dans les réserves sylvopastorales
des populations qui pratiquent une petite agriculture de subsistance. Il s'agit
des villages : Wendu Namari, Bagnanol Lathie II de Lama, Dadi
Diawé, Touba Vélingara, Seweldé, Séssoum
Doubel. Il y a aussi selon la CERP une expansion des cultures de
pastèques ( la superficie n'est pas encore disponible) elle
répond à l'irrégularité de la pluviométrie
qui pousse à recourir à des techniques d'association (
pastèque, mil, niébé ).
L'espace arachidier : Il se localise,
comme précité, dans le sud de la CR elle est pratiquée
pour l'essentiel par les wolofs ( front mouride). Pour l'instant de superficie
utilisée par l'arachide est estimée à 456,4 ha. La CR est
la zone sableuse du Ferlo la culture arachidière aiguise de plus en plus
des convoitises dans la mesure où des semences et engrais sont
distribués chaque années aux cultivateurs. Les marabouts mourides
et leur marge de manoeuvre sur l'expansion de la culture arachdière
reste un sujet tabou que beaucoup de personne ne veulent pas aborder.
Les productions agricoles, même si elles sont
pratiquées par une grande partie de la population, restent insuffisantes
pour assurer la sécurité alimentaire et un surplus
économique.
Les insuffisances des récoltes ont relancé les
stratégies ancestrales de cueillette. La chute du prix de l'arachide a
entraîné une désaffection relative à l'égard
des oléagineux et les populations paysannes s'intègrent de plus
en plus l'exploitation de la gomme.
L'exploitation de la gomme : Elle est
très convoitée par les populations. Nous avons la présence
de quelques sociétés d'exploitations. Il faut aussi remarquer la
présence de particuliers libanais et d'intermédiaires. La CR a
enregistré en 2002 une production de 150 tonnes (la plus faible due aux
pluies de heug de cette année). Les zones à grande production
sont Thiafaly, Sessoum, Sorokhom, Wendu Namari, Mbem Mbem, Belly Thioy, Belel
Touflé et Koro Bel. Mais de plus en plus en accord avec le service des
eaux et forêts, les nouveaux exploitants aménagent des terrains de
reboisement d'acacia qu'ils entretiennent un à quatre ans. De même
le développement du secteur de ma gomme entraîne ces
sociétés à acquérir leurs propres espaces des
champs pour les exploiter par leurs propres moyens.
Pour les autres produits comme le Ziziphus Mauritania
et le Balanites aegyptiaca, ils ne se localisent pas sur un endroit
fixe mais sont disséminés dans les réserves et les zones
non classées. Les exploitants procèdent au ramassage des fruits
murs.
A côté de l'exploitation agricole, le milieu et
les ressources naturelles sont voués à d'autres formes
d'utilisation pour la satisfaction des besoins aussi divers que ceux des
transhumants et de leurs troupeaux.
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