2.5- COMMERCE ET
ARTISANAT
Commerce et artisanat occupent une place importante dans la
CR.
2.5.1- Le commerce
Le commerce est la seconde activité des agriculteurs et
éleveurs. Il occupe également une partie importante de la
population qui y trouve les moyens de subsistances. Les boutiques sont au
nombre de 87 dans la CR. Les Maures sont les plus représentatifs dans ce
domaine. Ces boutiques s'activent comme celle des villes dans la distribution
de denrées de premières nécessités, produits
à transformation industrielle et de boisson puisqu'elles disposent en
majorité de réfrigérateurs à gaz. Mais les
principaux échanges se font dans les loumas avec la présence de
produits de culture, bétail, lait, gasoil, prestation de service comme
les consultations médicales des personnes et des animaux. Les niveaux
d'échanges confèrent aux loumas une importance certaine. C'est
pourquoi quelles que soient les conditions climatiques les personnes sont
toujours au rendez-vous. Le commerce de bétail constitue un volet
négligeable dans le secteur. Il est pratiqué par des
éleveurs par l'intermédiaire des
«Téfanké » et des dioulas. D'après le CERP,
le nombre monde de têtes de bétail vendu dans les loumas est
situé à plus de 15.000 têtes.
Les maures, socialement accepter, s'installent le long des
loumas qui serpentent la communauté rurale en achetant les moutons et
chèvres squelettiques en période de soudure. Ils les engraissent
et les revendent période favorable. La vente de bétail concerne
surtout les petits ruminants pendant les périodes de soudure. L'abattage
est très désordonné dans la CR qui ne dispose d'ailleurs
pas d'abattoir. Les seuls abattages sont effectués tous les jours dans
les marchés centraux par les bouchers et dibiteries. La viande se vend
très bien dans la zone puisqu'il n y pas de poisson.
Le commerce appuie aussi la contrebande qui se
développe pour différentes raisons : manque total de
surveillance, la ronde de la gendarmerie se fait une fois par semaine durant
les loumas. Le sucre de Mauritanie, réputé pour ses prix bas, est
plus vendu. Il quitte la Mauritanie pour être distribuer jusqu'à
Tamba en passant par Ribot Escale. A cela s'ajoutent les concentrés de
tomates, tissus, etc.
Le commerce aurait un développement effectif dans la
communauté rurale si les zones étaient
désenclavées. Il est important de signaler qu'excepté le
village de Vélingara, on ne voyage qu'une fois par semaine en voiture.
Photo 5 : Louma de Vélingara,
très vaste et animé tous les mardi. On remarque la
présence de mil, de riz et d'autres céréales ainsi que des
produits manufacturés (savon, huiles, tissus) juillet 2005.
Source : S. Koutoudio.
Photo 6 : Même Louma, vente de
petits ruminants ou troque qui se maintient toujours. A gauche, les voitures
tout terrain en partance de Younoufése, Nomari, Barkedji et
Linguère ville. Juillet 2005. Source : S. Koutoudio.
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