CHAPITRE II- LES
SYSTÈMES DE PRODUCTION
2.1- L'AGRICULTURE
C'est un secteur qui s'agrandit de plus en
plus du fait de l'augmentation de la population et des besoins de
commercialisation. Les populations vivent essentiellement des ressources
agricoles. L'agriculture a son importance dans la communauté rurale. La
superficie cultivable est estimée à1064km2 soit
55%du territoire.
2.1.1- L'accès à
la terre
L'accès à la terre n'est pas totalement libre.
On procède à des prêts au voisins ou étrangers.
L'héritage et le défrichement ont constitué les principaux
modes d'appropriation.
La gestion foncière au Sénégal a pourtant
connu des mutations dues aux réformes politiques. Avant l'ère
coloniale, le droit de la hache, le droit du feu, ...prévalaient.
Sous l'ère coloniale, les terres sont
monopolisées par l'Etat sous le principe de la domanialité et
des biens vacants sans maître.
Après l'indépendance, jusqu'en 1996 les terres
au Sénégal sont essentiellement régies par la loi sur le
domaine national ( loi 64 - 46 du 17 juin 1964). Elle stipule que le domaine
national se définit comme suit :
-Constituent de plein droit le domaine national, tous les
terres non classées dans le domaine public immatriculé et dont la
propriété n'a pas été transcrite à la
conservation des hypothèques à la date d'entrer en vigueur de la
présente loi.
-Ne font plus parties du domaine national les terres qui,
à cette date, font l'objet d'une procédure d'immatriculation au
nom d'une personne autre que l'Etat. Le domaine national englobe plus de 80%
des sols du territoire sénégalais.
En 1996, l'Etat adopte les nouveaux textes de la
décentralisation et transfère différentes
compétences aux collectivités locales ( régions, commune,
CR).
S'il y a des terres à octroyer pour l'agriculture et
l'élevage, une commission se réunit et inspecte le terrain en
question puis statut sur la possibilité d'octroi. Mais. Les populations
ne connaissent pas la loi sur le domaine national. Ceci est du à leur
« retard » (par rapport à l'accès à
l'information) et à l'enclavement de la zone. Ce qui fait que la CERP a
mis en place un registre foncier qu'il essaye d'imposer tant bien que mal. Le
président de la communauté rurale s'octroie des terres un peu
partout depuis 1987.
2.1.2- Les cultures
pratiquées et leur rendement
Dans les zones classées les cultures sont
essentiellement millicoles du fait des restrictions administratives. Dans les
zones hors réserve les cultures pratiquées sont : le mil
l'arachide, le niébé et les pastéques.
Le mode de culture est itinérant, il est
caractérisé par l'utilisation d'un matériel
obsolète et manuel.
Pour la campagne de 2003 nous avons les productions suivantes.
Tableau V : Répartition des
différentes spéculation dans la CR
Spéculation
|
Superficie (ha)
|
Production (T/ ha)
|
Production ( t)
|
Mil
|
1969,9
|
1
|
1719,6
|
Sorgho
|
1415,4
|
1,2
|
417,5
|
Mais
|
1599
|
0,9
|
139,6
|
Niebé
|
74
|
2
|
79,6
|
Pastique
|
Non dispo
|
5
|
Non dispo
|
Arachide
|
456,4
|
0,8
|
372
|
Source : CERP Vélingara,
juillet 2004
Graphique 5 : Espace agricole
L'importance des cultures millicoles témoigne du niveau
croissant des pratiques agricoles. Dans les zones classées, même
si la totalité des cultures ne s'y opére pas, il est important de
noter qu'elles peuvent constituer un indicateur de l'implantation humaine. Pour
l'année 2005, la CR a reçu 180 tonnes de semences et 21 tonnes
d'engrais qui risquent de rallonger les superficies des cultures.
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