II.5. ANALYSE DU DETECTEUR ML-CFAR :
Pour les détecteurs CFAR dans un clutter Weibull
suggérés précédemment, le seuil adaptative a
été basé efficacement sur l'estimation du paramètre
d'échelle et le paramètre de forme en utilisant soit les moments
ou les statistiques d'ordre. Les deux techniques exposent l'étendue de
la perte du CFAR (CFAR loss). Il a aussi été
montré que la perte est en rapport avec la variance des
paramètres estimés. Pour réduire la variance, et par
conséquent la perte CFAR, un algorithme CFAR dans lequel les
paramètres sont estimés en utilisant le Maximum de vraisemblance
(Maximum-Likelihood).
L'algorithme de l'ML-CFAR est plus coûteux en temps de
calcul que les deux autres approches; Cependant, les processeurs modernes
peuvent être capables de manipuler un traitement supplémentaire,
même s'il n'ai pas rendu effectif, les performances exceptées du
ML que l'algorithme peut servir comme une référence
comparative pour les algorithmes plus simples.
Par la suite nous développerons l'algorithme
ML-CFAR et analyserons sa performance, en commençant avec le
cas simple dans lequel le paramètre de forme est connu, et passer aux
cas dans lesquels les deux paramètres sont inconnus. Pour le cas
général nous montrons que le seuil du ML-CFAR peut
être effectif comme c'est montré sur la figure suivante:
Pfa désirée
q1
Calcul ci
ESTIMATEUR DE MAXIMUM
LIKELIHOOD
?
B
T B 1 /
= .á
q0
qN/2 qN/2+1
?
?
C
C
?
Comparateur
qN
Décision
Figure II.2- Le détecteur ML-CFAR.
En prenant le seuil adaptatif suivant la formule:
?
?
T B 1 / C
= .á (ÉÉ-3 5
Dans le cas du ML, B et C sont estimés
à partir des N échantillons
x = x x xN
( 1 , 2 , ) (ÉÉ?36
?
D'une façon itérative, on peut estimer C
à partir de l'équation:
? C ln
x x
j j N
1 1
= - =
1 ln
j
? x
N j
? ? ? N j = 1
C
x C
j
(ÉÉ?3 7
?
Le C est utilisé alors pour obtenir
j 1
?
B d'après l'équation:
?
B
|
?
1 / C
N ?
? 1 ?
xj C
= ?=
? ? ( ÉÉ ? 3 8
? N j 1 ?
|
Le coefficient á est une fonction du nombre
d'échantillons de référence N et de la
probabilité de fausse alarme désirée.á est
indépendant des paramètres B et C.
La probabilité de détection sera
développée pour le cas d'une cible fluctuante avec une PDF
Rayleigh pour les deux types de cibles Swerling1 et Swerling2.
Dans ce cas, une tentative de calculer Pd directement
en utilisant la PDF exacte de la CUT, résulte en une intégrale
triple qui est difficile à évaluer numériquement, on
cherche par conséquent alors une approximation qui est facile a
calculée.
Nous notons que quand le SCR est haut, la
contribution du SCR dans la CUT est faible, et la PDF exacte de cette
contribution n'est pas très importante. Nous supposerons par
conséquent que la CUT contient une cible Rayleigh et un clutter
Rayleigh avec la même moyenne d'énergie comme le clutter Weibull
dans les cellules de références. Cette approximation devient
exacte lorsque les cellules de références présentent aussi
une PDF Rayleigh.
1)- ML-CFAR avec un paramètre de forme C connu
:
On commence notre analyse avec le cas le plus simple dans
lequel le paramètre de forme est connu, et on montre alors que á
peut être exprimé explicitement relativement à N,
Pfa et C connu.
Le bruit de fond est représentée par un ensemble de
N échantillons qui sont statistiquement indépendants
et identiquement distribués (IID), x1 ,
x2, xn , avec une fonction
densité de probabilité Weibull (PDF), un
paramètre de forme C connu, et un paramètre
d'échelle B inconnu.
MEMOIRE DEFIN D 'ETUDE LES DETECTEURS CA, OS et
ML-CFAR
|
|
Pour le cas C=2, la PDF devient de forme Rayleigh, pour
laquelle il a été montré que l'estimateur du
Maximum-likelihood de B est:
Avec un seuil de la forme:
|
1 / 2
? N
? 1 2 ?
= ?=
B ? xj
?
? N j 1 ?
|
(ÉÉ?39
|
T(x)=á.B
(ÉÉ?40
La probabilité de fausse alarme est alors:
- N
1 á 2
?
Pfa = ? +?? (ÉÉ?4 1
? N?
Nous utiliserons la même procédure pour
déterminer le seuil, avec B estimé, quand C est
connu mais n'est pas nécessairement égal à 2. La
référence [9] montre que pour un tel cas l'estimateur
ML-CFAR est donné par :
1 /
? ? N
1 ?
xj C
B = ?=
? ?
? N j 1 ?
|
C
|
(ÉÉ ? 42
|
Et un seuil T égale:
1/ C
? ? N
1 ?
( ) . . ?
C
T x B
= = ?=
á á ? xj (
ÉÉ ? 43
? N j 1?
Une fausse alarme se présente lorsque la valeur dans la
cellule sous test (CUT) dépasse le seuil, en mettant :
8
Pfa P [ CUT T ( x ) ] f
x ( x )
= >
? 0
|
dx (ÉÉ?44
|
Le premier terme dans l'intégral est:
8
P CUT T f x dx
( ? )
> =(ÉÉ?4 5
t
?
?
??
8 - 1
Cx C
t
exp
B C
C ? x ?
? ? ??
dx
(ÉÉ?4 6
- ?? B ??
? ? T ? ?
P CUT T exp
( > = -
? ?? ?? ? ( ÉÉ ? 47
? ? B ? ?
On remplacer le seuil de l'équation (ÉÉ ? 43
dans l'équation (ÉÉ ? 47 nous obtenons, pour le premier
terme dans l'intégrale :
C
C N x ?
( T exp á
? ? ?
j
P CUT > = - ?=
? ? ? ? ( ÉÉ ? 4 8
? N j ? ?
? ? B
1 ?
Le deuxième terme dans l'intégrale de
l'équation (ÉÉ ?44 est la PDF commune pour N cellules est
:
C - 1 C
? x ? ? ? x ?
j j
? ? exp ? - ? ?
f x B B
( )
x=
?=
j 1
N
C
?
?
??
? B ? ? ? ? ?
(ÉÉ ? 49
En insérant les équations (ÉÉ ? 48 et
(ÉÉ ? 49 dans l'équation (ÉÉ ?44 nous
obtenons:
N 8
Pfa = ??
j=1 0
C - 1 C
C ? x C
? ? ? x ? ?
j
? ? . exp 1 á ? j
? - ? +
? ? ? ? ? dx ( ÉÉ ? 5
0
i
B ? B N
? ? ?
? ? ? ? B ? ?
C
? x ? j
On remplaçons y ?
= nous obtenons:
i B
?
? ?
? - ?
exp ? ?
? ?
áC ? ? y
N ?
? ? dy (ÉÉ?5 1
i i
?
N 8
Pfa = ??
j=1 0
1+
T x Pfa N
- 1 / 1
( ) (
= ? -
?
N?
)x C ? (ÉÉ?5 3 j ?= j
1 ?
1/ C
Ce qui donne:
- N
Pfa
= ? + á C ?
? 1? (ÉÉ?5 2
? N?
L'équation (ÉÉ ? 5 2 indique que
l'algorithme est en effet CFAR, puisque la probabilité de fausse alarme
est indépendante de B. On remplaçant l'équation (
ÉÉ ? 5 2 dans l'équation ( ÉÉ ?43 , on
obtient le seuil dans une expression simple.
L'analyse précédente suppose un détecteur
linéaire où la variable aléatoire x est
distribuée avec une distribution Weibull pour un paramètre de
forme C. Par contre pour un détecteur quadratique la variable
aléatoire 2
y = x est aussi Weibull, avec un
paramètre de forme égale C/2. Le seuil deviendra alors
[11]:
T y Pfa N
- 1 / 1
( ) (
= ? -
?
?
N?
) y C / 2 ? (ÉÉ?54
j
?=
j1?
2/ C
Quand le paramètre de forme C est connu, le seuil est
basé sur l'estimation du paramètre d'échelle, comme dans
l'équation (ÉÉ ? 43 . La probabilité de
détection sera par conséquent :
8
Pd
|
=
|
? (
P CUT
0
|
>? á B f(B)dB
(ÉÉ ? 5 5 B
|
Où f? est la PDF du ML, donné
par :
(B)
B
N
? N ?
f y
B C
( ) = ?? ??
B
|
C N y C ?
( ) ?
. 1
- exp ? - .
y C N ? C
N - 1 ! ? B ?
|
(ÉÉ?5 6
|
La probabilité de CUT supérieure à
un seuil T est donnée par :
8
P(CUT T f CUT ( y )
dy
> = ? 0
|
(ÉÉ?5 7
|
Nous supposerons une cible fluctuante avec une PDF Rayleigh, et
une puissance moyenne de 2
Bt . Le clutter dans la CUT seront
rapprochés par une PDF Rayleigh avec la même puissance moyenne
comme celle du clutter Weibull dans les cellules de
références.
La puissance moyenne du clutter 2
BC sera reliée avec le
paramètre d'échelle B :
2 ?
BC B
2 2
= ? + C
?? 1 ?? (ÉÉ?58
Du fait que la cible et le clutter dans la CUT sont
Rayleigh distribué, la PDF de la CUT sera aussi
distribué en Rayleigh.
? ?
? 2 ?
y - y
f y
( ) = exp ? ? ( ÉÉ ? 5 9
CUT2 ? ? ? + ? ?
B 2 2 2 2
2
? +
1 B t t
?? ?? + B
? ?? 1 ?? + B ?
C ?C ?
On défini le SCR par:
(ÉÉ ? 60
SCR t
=
B 2 ? +
?? 1 C ??
B 2
2 ?
En remplaçant l'équation (ÉÉ ? 5 9
dans l'équation (ÉÉ ? 57, nous obtiendrons :
2
? ?
? ? ?
? - B ?
? ?? ??
á
P CUT B
? > ? exp ? ?
?? á ?? = ( ÉÉ ? 6 1
? ( ) ?
2 ? ?
2 + ? +
? B SCR
1 1
?? ??
?C?
Aussi en remplaçant l'équation (ÉÉ ?
5 6 et (ÉÉ ?6 1 dans l'équation (ÉÉ ? 5 5
nous trouverons Pd :
Pd=
? ?
8 ? ( ) 2 ? N CN C
1
-
? á . y ? N ? C y
. ? - N y
. ?
? exp ? ? . ? ?
( ) ( )
?? ?? exp dy ( ÉÉ ? 62
C C
? ? ? - ? ?
0 B SCR
2 + ? + 2 B N 1 ! B
1 1
? ?? ?? ?
? C ?
Substituer
C
N y
.
z = ( ÉÉ ? 63
B C
Nous obtenons le résultat pour la probabilité de
détection quand SCR>>1 :
SCR
? 8 ?
1 - 1
Pd
z N
= ( ) (
? exp ?
N - 1 ! ?
0 1 +
? ?
?
2 2 / C ?
(ÉÉ?64
? á ? z ? ?? - z dz
?
?? N
? ?
) ? + 2
? ? 1 ?? ?
C ?
Pour le cas spécial de clutter Rayleigh (C=2), cet
intégral est résolu explicitement, en le réduisant au
résultat connu :
- N
2
? á ?
Pd = + 1
? 1 ? ( ÉÉ ?
65
N SCR
(
? + ?
MEMOIRE DEFIN D 'ETUDE LES DETECTEURS CA, OS et
ML-CFAR
|
|
|
|
L'équation (ÉÉ ?64 est une expression
approximative, parce qu'en dépit du fait que le clutter dans les
cellules de référence suit une distribution Weibull, la
CUT est supposée suivre une distribution Rayleigh (avec la
même puissance moyenne). Pour vérifier l'exactitude de cette
approximation, nous comparons la Pd qui utilise l'équation
(ÉÉ ?64 avec la simulation Monte- Carlo dans laquelle la
CUT contient un clutter Weibull (et une cible Rayleigh). Les
résultats sont donnés dans la figure II.3.
Pd
Figure II.3- La probabilité de détection
en fonction de SCR. Pfa=10-5 ; C=1; N=16.
Cette courbe est une approximation théorique dans laquelle
la cellule sous test est supposée contenir une cible plus un bruit de
Rayleigh. Les points représentent des résultats de Monte- Carlo
dans lesquels la CUT contient la cible plus le bruit de distribution
Weibull correcte. Chaque point individuel est obtenu à partir de 1000
itérations de monte-carlo. Pour des faibles SCR nous cherchons
que la Pd réelle soit quelque peu plus élevée que
celle prédite par
l'équation (ÉÉ ?64 .
2)- ML-CFAR avec un paramètre de forme C inconnu
:
Quand le paramètre d'échelle et le paramètre
de forme sont inconnus, ils ont besoin d'être estimé
simultanément à partir des cellules de référence.
Le seuil adaptatif sera basé sur
? ?
|
? ?
|
les valeurs estimées
|
B etC. Dans cette section nous dériverons les
valeurs estimé
|
BetC, qui
|
assure que le seuil décrit par l'équation
(ÉÉ ?3 5 ,est en effet un détecteur CFAR, puis nous
discuterons la relation entre le coefficient a et la probabilité de
fausse alarme Pfa.
· L'estimateur du paramètre de forme
C et paramètre d'échelle B :
Pour obtenir l'estimateur ML, nous dérivons le
logarithme de la PDF commune f(x) des N cellules de
références, par rapport aux paramètres B et
C, ensuite on met la dérivée à zéro.
L'ensemble d'équations résultant, peut être résolu
répétitivement pour obtenir l'estimateur ML de B et
C.
Supposons l'indépendance entre les cellules de
références, la PDF commune est donnée par :
N ? C
N ? x ?
( ) 1 exp
? C -
f x ? ?
= ?
?= ? x C j
?? ?? ( ÉÉ ? 66
C B
j
?? ?? - C
B j 1 ? ? ? ? ? ?
N
N
Pour laquelle nous obtenons :
1
ln ( ) ln . ln ( 1) ln
f x N C N C B C x
= - + - -
? ?
j C xj (ÉÉ ? 67
N - =
C
1 1
B j
f x ?= ?
N
? ln ( ) NC C?x?
j
= - + ? (ÉÉ?68
? B B B B
j 1 ? ?
C
N N
? ? = ? = B
ln ( )
f x N ? x ? ? x ?
N B x
ln ln ln
(ÉÉ ? 69
j j
= - + - ? ? ? ?
j
? C C 1 1 ? B
j j ? ??
On posant :
0
?
N j = 1
? ln ( ) =
f x
?B
Nous obtenons :
C x ?
j ? ( ÉÉ ? 70
B ?
De même pour l'équation (ÉÉ ? 69 ,
nous utilisons l'équation (ÉÉ ? 70 :
j j N
1
?
=
? xC
j
?
C
(ÉÉ ? 7 1
j 1
L'équation (ÉÉ ?7 1 peut être
résolu itérativement pour obtenir C qui sera
utilisé alors dans
?
l'équation (ÉÉ ? 70 pour
obtenirB.
Pour justifier le choix du seuil comme décrit par
l'équation (ÉÉ ?3 5 , nous notons en premier
que quand B et C sont connus exactement dans l'équation
(ÉÉ ? 47, la probabilité de fausse alarme est
décrite par:
C
? ?
= - ? T ?
Pfa exp ? ?? ?? ? ( ÉÉ ? 72
? ? B ? ?
Où :
T B Pfa
= - ln
(
1/C
(ÉÉ?73
Par contre lorsque B et C ne sont pas exactement connus, et
sont remplacés par leurs valeurs estimées qui ne sont pas sans
erreurs; le seuil donné présente une plus grande Pfa qui
est prédit par l'équation (ÉÉ ? 72 . Pour compenser
cela, nous remplaçons (-ln Pfa) par un paramètre a,
lequel peut être vérifié pour déterminer la
Pfa désirée. Le seuil est par conséquent
présenté par :
T B 1 / C
= .á(ÉÉ-74
? ?
Pour un grand nombre de cellules de référence
N, et une Pfa relativement élevée, a est
légèrement plus élevée que (-lnpfa).
Une étude dans la référence [9] sur les
propriétés des détecteurs CFAR, justifie dans l'appendice
À l'approche heuristique qui a mené à l'équation
(ÉÉ ?74;
La technique de simulation donne des résultats entre le
facteur a et Pfa pour deux valeurs de N (16 cellules et 32 cellules).
Ces résultats sont tracés dans la figure 2.
Pfa
Figure II.4- Le facteur u en fonction de
Pfa.
Nous avons aussi ajouté la courbe de (-ln
Pfa); pour laquelle ci converge quand N tend vers l'infini.
Dans La figure II.4, chaque point sur la courbe qui correspond à
N=32 a été obtenu à partir de 100.000
itérations et chaque point sur la courbe N=16 a
été obtenu à partir de 50.000 itérations. Les
courbes sont obtenues en utilisant l'interpolation linéaire entre les
points, sans lissage [11].
|