II.3.4. Techniques de mélangeage :
La structure des mélanges de polymères
est très étroitement dépendante de la
technique utilisée pour les réaliser [18].
Dans le cas du mélangeage mécanique
(malaxage), la température doit être supérieure à la
température de transition vitreuse (et même à la
température de fusion si l'un des constituants est cristallin) pour que
la dispersion soit efficace. Le cisaillement lié au
malaxage peut provoquer une dégradation partielle qui aboutit parfois
à la formation de copolymères à blocs ou
greffés [18].
Le mélange peut être
réalisé à partir des solutions des deux polymères
dans un même solvant. Si les deux solutions sont
miscibles, le mélange se fait dans des conditions
idéales. Si ce n'est pas le cas, les viscosités des deux
solutions doivent être voisines [18].
Le mélange peut être
récupéré à partir de la solution, par
évaporation du solvant, par coprécipitation ou par
lyophilisation. Pour les mélanges issus de latex, la dispersion
des constituants est aisée à obtenir. Cependant, la forte
proportion des additifs introduits pour stabiliser les émulsions
amène ceux-ci à jouer un rôle de barrière et
empêche une bonne cohésion entre les phases
[18].
II.3.5. Structure des
mélanges :
Il faut signaler l'influence primordiale de la
cinétique de démixtion sur la structure des systèmes non
miscibles. En effet, au fur et à mesure de l'abaissement de la
température du système ou bien lors de l'évaporation du
solvant, la viscosité du milieu croît et s'oppose à la
diffusion des espèces macromoléculaires. Le paramètre
cinétique peut modifier fortement les morphologies de ces
systèmes par rapport à celles des systèmes qui sont en
équilibre thermodynamique [18].
Le degré d'interpénétration des
chaînes des systèmes miscibles dépend
de la valeur de ËAB. ËAB est inférieur
à 0, pour le mélange poly (nitrate de vinyle)-poly
(acétate de vinyle). Il en résulte une forte tendance à
l'interpénétration des chaînes. Lorsque Ë
AB est inférieur à 10-2, c'est le terme
entropique qui compense la valeur légèrement positive de
l'enthalpie et l'interpénétration des chaînes peut
n'être que partielle. La frontière entre phases est mal
délimitée mais, au niveau macroscopique, tout se passe comme si
le système était homogène [18].
Dans le cas des systèmes non miscibles
(ËAB élevé) leur morphologie dépend de
[18] :
- La valeur de ËAB;
- La technique de mélangeage ;
- La température de mélangeage ;
- Le rapport des viscosités des phases à
mélanger çA/çB;
- La présence éventuelle d'agents
compatibilisants.
Si la viscosité de la phase majoritaire est
nettement supérieure à celle de la phase dispersée et si
le refroidissement est rapide, on a une structure lenticulaire [18].
II.1. Matières
utilisées :
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