MINISTERE DE L'EDUCATION ET DE LA RECHERCHE
ECOLE NATIONALE D'ETUDES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES
DE BUCAREST
FACULTE DE COMMUNICATION ET RELATIONS PUBLIQUES - DAVID
OGYLVY
Mémoire de fin d'études du premier
cycle universitaire pour l'obtention d'une licence en communication et
relations publiques:
«Quelles stratégies de communication
pour la promotion de l'axe diplomatique Sénégal
Roumanie?»
Maitre de mémoire :
Présenté par :
Radu ENACHE Cheikh Ahmadou Bamba NDAO
Bucarest, Juillet 2009
Remerciements
Je rends grâce à notre seigneur Allah d'avoir
guidé mes pas jusqu'à ce jour dans la droiture, la croyance et de
m'avoir donné la force de me surpasser pour la réalisation de ce
mémoire même dans les plus dures épreuves. Je prie sur son
prophète Mohameth (PSL) et me prosterne devant sa lumière et son
serviteur Cheikh Ahmadou Bamba.
Je remercie mes parents Babacar NDAO et Aida SY pour touts
l'attention portée à mon égard et les sacrifices faits
pour m'offrir ce qu'ils ont de meilleurs. A travers ce document je me sens fier
de leur exposer le résultat de 3 ans d'études à
l'étranger, loin de la terre natale mais proche d'eux à travers
les conseils, le soutien moral incessant.
Je remercie mon frère Pape Abdoulaye NDAO d'avoir cru en
moi et m'a soutenu tout le temps avec son slogan « we can do
it » ; mes soeurs Aida, Marie, Ramatoulaye et Aissatou.
Je dédie ce travail à mon oncle feu Ibrahima Sarr
SY, une référence et éducateur depuis mon tendre enfance.
Que Dieu l'accueille dans son paradis céleste.
Je remercie et dédie en même temps ce travail
à Marina URSU pour tout l'amour, le soutien matériel et
moral qu'elle m'a apporté au cour de ces trois années, loin d'une
mère mais proche de tous les pouvoirs d'une mère.
Je remercie mon professeur coordonnateur Monsieur Radu ENACHE qui
m'a encadré avec une pédagogie remarquable de la conception de
l'idée à la matérialisation de ce mémoire, le temps
accordé et ses idées concises et importantes.
Je remercie tous mes amis sénégalais de promotion
à Bucarest : Makhtar DIA, Pape Abdoulaye FAYE, Cheikh SADIO,
Ousseynou DIAGNE, Fanta Marie Chantal KANE, Mamadou Lamine KOUYATE, Leon
DIONE.
Je remercie également tous mes amis proches de la Roumanie
et du Sénégal, Alexandru TILVIC, Edy, Ibrahima VOYEL, El Hadji
Souleymane DIALLO, Rodrigue EDOH...
Je remercie également Monsieur GUERITEE et Madame
Catherine GUILLOT pour tout le soutien logistique.
Je remercie finalement tous les étudiants de la promotion
2006-2009 de SNSPA, et toutes les personnes qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce mémoire.
PLAN
INTRODUCTION
.......................................................................5
I) Dans quel cadre entre le thème et quels en
sont les intérêts ? ...............7
II) Pourquoi le Sénégal ?
..............................................................10
III) Situation géopolitique des deux
pays.
III-1) Situation géopolitique du
Sénégal
...............................................21
III-1-1) Bases économiques, sociales,
et taux de croissance au Sénégal .........26
III-2) Situation géopolitique de
la Roumanie ........................................30
IV) Historique Sénégal -
Roumanie.
IV-1 Présentation économique
.........................................................32
IV-2 Relations et échanges
diplomatiques .......................................... 35
V) Définition du corpus diplomatique
..............................................38
VI) Quel cadre d'échange entre les deux
pays ? ..................................39
V-1) Quel system de communication
prévoir pour une meilleure fluidité ? ......41
VII) Faciliter une mobilité de
travail réciproque
.................................45
VII-1) Domaine économique
...........................................................45
VII-2) Culturel
...........................................................................46
VII-3) Agricole
...........................................................................46
VII-4) Domaine de l'éducation et de la
technologie .................................48
VIII) Les quatre erreurs roumaines à
éviter au Sénégal ?
.....................50
IX) Organes de promotion économique.
...........................................54
IX-1) Agence pour la promotion de
l'investissement et des grands travaux ......54
IX-2) Le plan REVA
.................................................................. 55
X) Quelles perspectives pour l'axe
Sénégal/Roumanie ?
..............................57
XI) Le rôle des acteurs non
étatiques ...............................................58
CONCLUSION
..........................................................................60
Bibliographie et
Webographie....................................................61-62
Lexique
....................................................................................63
Annexes
...................................................................................64
Introduction :
L'axe Sénégalo Roumaine jouit d'une certaine
notoriété et reconnaissance sur la scène
internationale ; « un argument de plus en faveur de la
nécessité de revigorer les traditionnelles relations roumano
sénégalaises, de développer et de diversifier les
relations bilatérales sur les plans politique, économique,
scientifique et culturel ». Président Ion Iliescu
le 02 octobre 2003, Dakar, Sénégal.
Les liens actuels existants au niveau des deux pays
enregistrent une grande avancée tant sur le plan politique,
diplomatique, militaire, environnemental, culturel, technologique,
éducatif, mais surtout économique.
L'entrée dans l'Union Européenne de la Roumanie
en janvier 2007 traduit l'exemplarité de ce pays à oeuvrer pour
un système de bonne gouvernance et d'harmonisation d'un
développement national durable. La Roumanie dispose d'une grande
puissance géographique et de ressources naturelles au niveau de l'Union
Européenne. Elle constitue un socle majeur sur le plan
géopolitique et géostratégique de l'histoire de l'Europe
de l'est. Sa production industrielle, sa richesse naturelle, sa grandeur
agricole, son système politique et de décence militaire, sa
remarquable avancée technologique, sa longue tradition culturelle, son
system éducatif futé et répondant aux exigences du monde
de la globalisation, sont autant d'éléments qui contribuent
à la mise en valeur de l'image de ce pays et de son peuple non seulement
en Europe, mais aussi au Sénégal en Afrique comme en attesta le
Président Abdoulaye Wade en 2003 à travers « un exemple de
partenariat solide entre les deux pays et entre acteurs des secteurs
privés ».
Le Sénégal bénéficie d'une grande
aura de confiance sur la scène internationale où il est
respecté et écouté. La nouvelle démarche de
politique extérieure s'oriente vers la consolidation de ces acquis et
vers une assistance de proximité et de qualité aux investisseurs
nationaux et étrangers, dans les représentations diplomatiques
à travers le monde. Son image globale positif au niveau des intenses de
gouvernance internationales, son exemplaire système et stabilité
politique qui fait du Sénégal l'une des plus solides
démocraties d'Afrique, son économie en totale croissance
exponentielle, sa technologie de pointe avancée et répondant aux
exigences internationales, son système d'éducation d'un des plus
performants en Afrique et dans le monde, sont autant d'éléments
qui nous poussent à placer le Sénégal dans le
sphère des pays respectés et respectables au niveau africain et
mondial.
Ce document de présentation de l'axe diplomatique
Roumanie-Sénégal nous amène à une réflexion
sur la multitude de potentialités, de similarités,
d'intérêts mutuels dont peuvent jouir les deux pays ; tout en
consolidant les structures et le schéma d'échange existants en
faveur de la promotion de cet axe. L'objectif majeur de cette étude
prend tout son intérêt dans la volonté de contribuer et
d'apporter une initiative de plus à l'édification et la
consolidation des rapports diplomatiques, économiques, culturels,
militaires, environnementaux, éducatifs, agricoles, technologiques entre
la Roumanie et le Sénégal. Je salue dans cet élan
d'idées l'effort consenti de la part du ministère des affaires
étrangères de la Roumanie, l'ambassade roumaine à Dakar,
le consulat honorifique sénégalais à Bucarest,
l'école nationale d'études politiques et administratives de
Bucarest, traduisant tout l'intérêt significatif qu'ils portent
à ce mémoire.
La méthodologie utilisée à travers cette
étude est basée dans un premier temps sur une analyse
comparative. Tout au long de notre exposition, il sera mis en évidence
les enjeux d'un tel document sur la stratégie de communication plus ou
moins adéquate et qui révèle de la nécessité
de la mise en place d'une stratégie de communication pour la promotion
de l'axe diplomatique Sénégal-Roumanie.
I) Dans quel cadre entre le thème et quels en
sont les intérêts?
Le monde de la globalisation détermine certaines
règles et lois que les nations appliquent au processus de
transformations locales ou régionales à un niveau global. Il peut
être littéralement définit comme étant un
procès à travers lequel les habitants de ce monde sont unis
autour d'une seule société et fonctionnent ensemble. La
mondialisation est aujourd'hui un phénomène incontournable des
relations internationales ; elle représente le contexte global au
sein duquel se comprennent les différentes tendances et lignes de force
de la planète. Les termes mondialisation ou globalisation sont la
plupart du temps utilisés de manière indifférenciée
sans que cela prête à conséquences. Il faut simplement
retenir que la mondialisation et la globalisation rendent compte de la
transformation, à l'oeuvre actuellement, du système
international, qui se partage entre souveraineté et
interdépendance, expression du droit et de la puissance. La
mondialisation véhicule un universel : la démocratie, les
droits de l'homme, l'économie de marché... à l'instar de
la Roumanie et du Sénégal mais ne supprime pas les
inégalités ni ne pacifie la scène mondiale. Elle tendrait
même à complexifier l'expression de la violence et le
schéma conflictuel, en multipliant les forces contradictoires. Les
questions de la liberté et de la sécurité des personnes se
posent en tout cas avec acuité, et concernent aussi bien les
responsables politiques, économiques et militaires que ceux de la
société civile, c'est à dire tous ces acteurs qui oeuvrent
à la résolution des conflits et à la construction de la
paix. (Garda Christophe, dossier «Construire la paix aujourd'hui0: la
responsabilité des acteurs», Paris, 2003).
Tout au long de ce document, il est mis en principe, les
règles d'échange politique, économique et plus
particulièrement diplomatique. De ce fait les relations d'échange
qui surviennent sur l'axe diplomatique Sénégal-Roumanie ne sont
pas prises en compte seulement dans un cadre restreint mais prennent en compte
d'autres facteurs qui entrent en droite ligne sur l'idée de
mondialisation ou de globalisation.
Il est mis en évidence tout au long de ce document
certaines similarités entre la Roumanie et le Sénégal non
pas seulement sur l'échelle diplomatique et économique mais
aussi, plusieurs intérêts communs entre ces deux pays sont mis en
examen, et ces intérêts sont avant tout facilités à
la base par un partage linguistique.
Le Sénégal au même titre que la Roumanie
est un pays qui appartient au monde de la francophonie et participe activement
à la réalisation d'une multitude de projets pour la mise en
valeur de la langue française avec la représentante
spéciale de la francophonie au Sénégal Madame Fatime
Gueye.
C'est dans cette ordre d'idée qu'entre
l'exposition : « Sénégal-Roumanie: dialogue
sur le chemin du verre ». Cette exposition s'est tenue du 22
septembre au 22 octobre 2006, au Musée du Paysan de Bucarest dans le
cadre du Sommet de la Francophonie. Le Musée du Paysan a accueillit
à la salle Irina Nicolae l'exposition
Sénégal-Roumanie : dialogue sur le chemin du verre, qui a
présenté 90 peintures sous verre roumaines et
sénégalaises, regards croisés sur un patrimoine artistique
populaire et contemporain.
Cette exposition relève le
défi de conjuguer la diversité culturelle de ces deux pays, aussi
éloignés soient-ils en apparence, en créant une passerelle
sur le chemin du verre. Elle présente le travail de dix artistes (cinq
hommes, cinq femmes) aux trajectoires multiples, toutes
générations confondues, qui nous ont invite à partager
leur culture et leur identité au-delà des clivages, des
frontières et des religions. Du 21 au 28 septembre 2006, l'art s'est
invente aussi au quotidien à travers la mise en place d'ateliers
échange entre quatre artistes présents (deux Roumains, deux
Sénégalais). Ils ont anime également des
ateliers-découverte, pour que les enfants expérimentent en toute
liberté sur le verre, support-matière rigide et fragile à
la fois. Pour la première fois les peintures sous verre
sénégalaises et roumaines ont rencontré le public
bucarestois. Le Sénégal et la Roumanie se sont laisses
séduire par la magie du verre, l'intensité de ses couleurs, sa
lumière... et la poésie de ses reflets. (Source :
http://www.romania-roumanie-magazine.com/senegal.htm)
Notons également dans le même cadre
d'intérêts mutuels entre le Sénégal et la Roumanie
le cote éducatif, plus précisément au niveau de
l'enseignement supérieur ; et instruction militaire. Citons en
exemple la visite au Sénégal de son Altesse le Prince RADU de
Hohenzollern-Veringen, Représentant Spécial du Gouvernement
Roumain, qui a été chaleureusement accueilli le 13
décembre 2007 par le Recteur de l'Université Gaston Berger, le
professeur Mary Teuw Niane qui avait à ses
côtés, le directeur du CROUS, Karim Cissé et les directeurs
d'UFR. Le Prince RADU, en fonction de son titre d'honneur lui conférant
rang de ministre dans son pays, est en charge de l'intégration, la
coopération et le développement. Il s'occupe entre autres de la
promotion de l'image de la Roumanie devant l'opinion publique, les
médias, les milieux intellectuels et d'affaires. L'université
Gaston Berger a également rendu solennellement un hommage
mérité pour tout l'intérêt que Son excellence Madame
l'ambassadrice de la Roumanie à Dakar Simona Corlan IOAN
accompagnée du prince RADU, porte à cette institution.
Le prince RADU a magnifié l'exemplarité de la coopération
éducative entre la Roumanie et le Sénégal qui, selon lui,
est prometteuse. Il a mis en exergue les qualités de l'UGB qui a une
très bonne réputation sur tous les plans et à tous les
niveaux. Ce qui lui a valu de conserver sa dénomination de «
creuset de savoir et de centre d'excellence ». Il a aussi souligne
l'idée d'échange de cinq (5) a dix (10) étudiants
sénégalais d'aller étudier en Roumanie a l'issue de la
rencontre avec le ministre de l'enseignement technique du Sénégal
Diane Sinyate ; ce qui bénéficierait à ces
étudiants sénégalais non seulement une formation
professionnelles mais aussi contribuerait à la consolidation des
échanges culturelles entre les deux pays.
La coopération militaire se magnifie surtout avec
l'intérêt qu'a porté le prince RADU, aussi colonel de
l'armée Roumanie, en visite au camp de l'Ecole Nationale des Officiers
d'Active (ENOA) de Thiès et à l'école Prytanée
Militaire de Saint-Louis (400 élèves entre dix (10) et dix huit
(18) ans venus de douze (12) régions d'Afrique). A l'issue des
rencontres menées avec le ministre des forces armées du
Sénégal Monsieur Becaye Diop, le chef d'état major de
l'armée sénégalaise général de division
Abdel Kader Gueye, du commandant de la zone nord de Saint-Louis, il a
été établi non seulement l'idée de
« semaine sénégalaise en Roumanie » ensemble
avec la première Dame du Sénégal Madame Viviane Wade, mais
aussi une échange d'officiers militaires sénégalais pour
aller découvrir le système éducatif militaire de la
Roumanie. Cette idée de « semaine
sénégalaise en Roumanie » pourrait entrer en droite
ligne de la promotion du Sénégal en Europe central et Sud-est et
pourrait être une excellente opportunité pour la création
de projets communs d'investissement.
II POURQUOI LE SENEGAL ?
(Source : site internet officiel de l'APIX
www.investinsenegal.com
)
II-1) Un pays stable et ouvert
En Afrique, le Sénégal a la particularité
de connaitre une vie politique apaisée notamment grâce à la
solidité de ses institutions et une forte culture démocratique
découlant d'un long processus historique. Plusieurs parties politiques
existent au Sénégal et une société civile
organisée participe à la vie de la nation. A la faveur de
l'alternance politique, une nouvelle constitution a été
adoptée, qui approfondit la citoyenneté et consacre la
reconnaissance de nouveaux droits politiques et sociaux aux
sénégalais et à tous ceux qui vivent dans le pays.
Le Sénégal s'est engagé au cours de ces
dernières années dans un vaste programme de privatisation des
entreprises publiques touchant de larges secteurs de l'économie. Des
investisseurs de grande notoriété sont aujourd'hui
présents dans les secteurs stratégiques comme l'eau, les
télécommunications, le tourisme, l'énergie, les
transports. Ces reformes économiques ont conduit dans certains domaines
à la mise sur pied d'organes de régulation charges d'assurer une
concurrence saine entre acteurs économiques.
Depuis les programmes d'ajustement structurels des
années 80 - 90, le Sénégal s'est inscrit dans une
dynamique d'amélioration du climat des affaires. C'est dans ce contexte
que furent adoptées les mesures qui ont conduit à la
création du guichet unique, à la révision du code des
investissements et au ''ré-profilage'' de tout le dispositif de
promotion des investissements, notamment à travers l'adoption du statut
d'entreprise franche d'exportation.
II-2) Une économie saine et
compétitive
Le Sénégal est le premier pays à avoir
été note B+/ stable / B en Afrique de l'ouest par la
prestigieuse agence internationale de notation internationale Standard &
Poor's, ceci pendant trois années consécutives.
Cette excellente note attribuée au
Sénégal est un indice palpable des niveaux de performances
réalises. Elle confirme la bonne image du pays et conforte la
stabilité politique et sociale, limitant ainsi de façon
considérable le risque pays investissement.
Et grâce à une gestion rigoureuse des finances
publiques, l'Etat du Sénégal a progressivement restauré sa
capacité financière. La politique de stabilisation des finances
publiques a enregistré de bons résultats. L'Etat a même
réalisé des excédents budgétaires qui offrent des
possibilités de diversification des investissements, notamment vers les
secteurs sociaux.
Le franc CFA est arrivé à l'Euro au taux de
1€ = 655,957 F.CFA. Le Sénégal partage une monnaie commune
avec les huit (8) pays de l'UEMOA (Union
Economique et Monétaire
Ouest Africaine), organisation communautaire
dont il est membre. Une banque centrale BCEAO (Banque
Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest) est chargée
d'assurer la politique monétaire de la zone.
· II-3) Des
ressources humaines de qualité
Le Sénégal a abrité depuis
l'époque coloniale la première université d'Afrique qui a
forme la plupart des grands dirigeants du continent. D'illustres hommes d'Etats
Africains ont fréquenté l'ex école normale William Ponty
de Sébikotane. Le Sénégal s'est investi très
tôt dans la formation des cadres sénégalais et
africains.
Le Sénégal dispose d'experts de haut niveau dans
un large éventail de secteurs d'activités. De nombreux cadres
sénégalais justifient par ailleurs de sérieuses
références dans les universités européennes et
américaines.
Ø Le Sénégal est le premier pays
d'Afrique à avoir défini un modèle de prise en charge de
la petite enfance à travers la mise en place de structures
d'éveil et d'appropriation de nouvelles technologies, les fameuses
«cases des tout-petit», un programme de 28.000 cases est envisage.
Ø Dans l'enseignement élémentaire, moyen
ou secondaire, les plans inities s'articulent autour des taux bruts de
scolarisation et de la professionnalisation des lycées et
collèges avec un accent particulier sur la qualité de la
formation.
Ø Pour l'enseignement technique et la formation
professionnelle, il s'agira de promouvoir la modernisation de l'apprentissage
tout en mettant en oeuvre des centres de ressources multifonctionnelles,
suffisamment flexibles pour répondre aux besoins de
pré-qualification et de formation des jeunes filles et garçons
des villes et campagnes.
Ø Concernant l'enseignement supérieur, les
programmes visent surtout l'adaptation de la formation aux besoins du
marché, par le renforcement de la recherche technique et scientifique.
Il y a aussi le développement de la carte universitaire avec la mise en
place progressive des collèges universitaires régionaux pour
rapprocher les étudiants de leurs milieux propres.
Le système éducatif sénégalais est
aujourd'hui caractérise par l'existence de deux grandes
universités nationales de référence et de plusieurs
écoles de formation à vocation universitaire. Celles-ci assurent
une formation dans les disciplines comme l'informatique, les sciences, la
médecine, l'économie/gestion, le management, marketing,
agriculture, etc.
Les étudiants y reçoivent un enseignement
bilingue et des cours dispenses via les satellites. La plupart des grandes
écoles fonctionnent en partenariat avec d'éminentes
universités européennes ou américaines et délivrent
des diplômes vises par ces structures de formation. Cette expertise est
bien présente dans les entreprises de pointe et dans les multinationales
représentées à Dakar.
· II-4) Des
infrastructures modernes et performantes
l Le chemin de fer:
Le réseau du chemin de fer couvre 1057 km de voies dont
905 km représentant le réseau principal et 152 km de voies
secondaires. Il est compose de deux axes principaux : la ligne
Dakar-Kidira (frontière malienne) et la ligne Thiès-Saint-Louis,
qui ne fait pas actuellement l'objet d'une exploitation commerciale.
A la suite d'un appel d'offres le groupe Canadien Canac-Getmaa
été retenu pour assurer la gestion intégrale de l'axe
Dakar-Bamako. Sur la base d'un contrat de concession, le groupe s'est
engagé à investir une quarantaine de milliards (610687,023
€) pour la mise a niveau et la maintenance du
réseau.
A terme, l'objectif ultime est le développement ainsi
que la reconversion progressive du réseau du chemin de fer qui devra
passer d'un système à écartement métrique, à
un système à écartement standard dit «grand
écartement»
l Les aéroports :
Le Sénégal dispose de trois aéroports
internationaux : Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor. Cependant 15
aéroports sont théoriquement ouverts à la circulation
aérienne publique. L'aéroport international Léopold
Sédar Senghor génère l'essentiel du trafic car il est en
mesure de recevoir tous les types d'avions y compris les gros porteurs.
Avec une croissance régulière moyenne de 7% par
an depuis une décennie et un trafic passagers de 1,2 millions de
personnes pour 35.000 mouvements d'avions au cours de l'année,
l'aéroport de Dakar se positionne aujourd'hui comme une plate forme
régionale de première importance. Il est le premier
aéroport de l'UEMOA pour le trafic passager et se place au
huitième rang en Afrique après Johannesburg et les
aéroports du Maghreb.
Air Sénégal International (ASI),
créée en partenariat avec le Maroc en 2001 dessert aujourd'hui 17
destinations à partir de Dakar. ASI et South Africain Airways se sont
associés pour réaliser en partage de code, deux vols
Johannesburg-Dakar-New-York par semaine. De même ASI assure deux
relations quotidiennes entre Paris et Dakar et deux fréquences
hebdomadaires sur Lyon et Marseille. Le trafic d'ASI a doublé en un an
pour atteindre 25.000 passagers, les effectifs ont triplé en 2 ans et
comptent 400 employés.
l Le port de Dakar
Le port de Dakar bénéficie d'une position
géographique exceptionnelle parce que situé sur la pointe la plus
avancée de la cote Ouest Africaine, il est un véritable carrefour
pour nombre de routes maritimes entre l'Europe, l'Amérique latine,
l'Amérique du nord et le continent Africain.
Le domaine terrestre du port couvre une superficie de 3
millions 260 mille mètres carrés avec :
ü 10 km de quai
ü 40 postes à quai pour les navires callant 11
mètres au maximum
ü 80900 m2 de terrain plein banalise pour le stockage de
courte durée
ü 170600 m2 de surfaces brutes (parcs à
conteneurs)
ü 60957 m2 de surfaces couvertes
Le port de Dakar est essentiellement fréquent par des
porte-conteneurs, des cargos, des rouliers, des tankers, des navires de
pêche. De grandes entreprises se sont implantées pour offrir une
gamme de prestations et diverses facilites portuaires. Le port dispose ainsi
:
ü D'infrastructures réservées au transit
vers les pays de l'Hinterland (Mali-Burkina-Fasso)
ü D'une infrastructure de réparation navale
abritant l'un des plus importants chantiers de réparation navale de
toute la cote ouest africaine.
ü D'infrastructures ferroviaires reliées au
réseau ferroviaire national et international comprenant deux lignes
principales ouvertes au transport des marchandises.
Le port de Dakar s'est engagé dans un important
programme de modernisation avec la construction d'une voie de contournement du
Terminal à conteneurs de 1,2 km, d'une plate-forme de distribution, d'un
troisième Terminal à conteneurs, d'infrastructures pour les
fruits et légumes et une gare maritime. L'achèvement du port
minéralier de Bargny inscrira le port de Dakar dans un schéma de
véritable port du troisième millénaire.
l Les télécommunications
Le Sénégal a investi dans ces dernières
années plus que tout autre pays africains dans le secteur des
télécommunications. En 1994, le Sénégal a
été classe en tête des pays africains subsahariens par
l'union internationale des télécommunications pour le taux de
pénétration du téléphone et la qualité du
service.
Dans le domaine des télécommunications le
Sénégal se positionne comme un leader incontesté en
Afrique de l'ouest avec une modernisation croissante de ses moyens
technologiques: mise en service de liaisons sous-marines à fibre optique
reliant l'Afrique, l'Europe, l'Amérique et l'Asie; développement
du réseau IP (Internet Protocol); acquisition de la technologie ADSL
couverture de l'ensemble du territoire par la fibre optique;
sécurisation de la transmission grâce au réseau de boucle
SDH (Synchronous Digital Hierarchy) qui ceinture le pays.
La téléphonie mobile dépasse une
progression fulgurante au Sénégal. Depuis 2001, le parc de lignes
mobiles a dépassé celui des lignes fixes. Aujourd'hui le nombre
d'abonnes sur le mobile est estime à 2.700.000 pour une
télédensité de 4,8%. De même à partir du
deuxième semestre de 2004, la Société Nationale des
Télécommunications (SONATEL) n'exercera plus le monopole
d'exploitation sur la téléphonie fixe, nationale et
internationale.
· II-5) Un
cadre juridique et fiscal rénové
Le Sénégal a entrepris des réformes de
grande envergure pour libéraliser son économie et lui assurer
efficacité et transparence Il dispose encore de nombreux atouts pour
garantir la sécurité et la prospérité des
investissements dans les conditions les plus favorables.
De larges
avantages sont consentis aux investisseurs à travers divers instruments
d'appui, d'incitation et d'accompagnement à la création et au
développement de leurs activités. Le système se
présente de la façon suivante :
· Le dispositif fiscal et douanier
Avec la récente réforme fiscale, le code
général des impôts rapproche notre dispositif des normes
internationales en jetant les bases d'une baisse substantielle du taux marginal
de taxation du capital. En effet la baisse de la fiscalité est
amorcée grâce à la réforme de la patente, à
la réduction du taux de l'impôt sur les sociétés
(qui passe de 35% à 33%) et à l'extension du régime de
l'amortissement accéléré.
Quant au code des
douanes, il prévoit toute une panoplie de régimes
économiques destinés à faciliter, sous certaines
conditions, des opérations de :
· Production (admission temporaire, entrepôt
industriel, draw back, exportation préalable et usines
exercées)
· stockage (entrepôts)
· transports (transit)
· Le Code des investissements
Dans le cadre du processus d'amélioration constante de
l'environnement des affaires en vue de stimuler l'investissement privé,
l'Etat du Sénégal a promulgué un nouveau code des
investissements.
Le nouveau code répond aux objectifs ci
après :
· Amélioration de la
compétitivité du Sénégal en terme d'incitations
offertes aux investisseurs
·Mise en cohérence avec la
réforme fiscale
· Création d'emplois
·
Décentralisation des activités de production
·
Densification du tissu industriel existant
· Innovations majeures
Le nouveau code se singularise par un ensemble d'innovations
majeures visant à doper l'investissement privé dans des secteurs
stratégiques, parmi lesquelles :
ü l'institution d'un système de crédit
d'impôts pour investissements d'un montant égal à 40 % des
investissements en immobilisations, sur une période de cinq (05) ans et
plafonné, pour chaque exercice, à 50 % du bénéfice
imposable pour les entreprises nouvelles et 25 % pour les extensions.
ü L'élargissement du champ d'application du code
à des secteurs stratégiques (télé services, parcs
industriels, cyber-villages, complexes commerciaux)
ü Déplafonnement du montant des investissements
projetés dans les services.
ü L'encouragement des activités à haute
intensité de main d'oeuvre et l'incitation à la création
d'emplois dans les régions autres que celle de Dakar.
ü La délimitation entre la phase d'investissement
et celle d'exploitation, ce qui permet à l'investisseur de jouir
entièrement des avantages d'exploitation pendant la durée
prévue de (05) ans et à l'Administration de collecter toutes les
informations relatives à la réalisation du programme
agréé et au démarrage des activités ;
ü Le respect des dispositions du Code de l'Environnement
;
ü La suppression du minimum de fonds propres
exigible.
· II-6) Un
accès privilégié aux marchés régionaux et
internationaux
· Un pays orienté vers une
intégration régionale
Le Sénégal est membre de l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
ü Une union économique de 8 pays d'Afrique
Occidentale : Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée
Bissau, Mali, Togo, Niger, Sénégal ;
ü Un marché de 70 millions de consommateurs
basé sur la libre circulation des personnes et des biens ;
ü Un marché qui repose sur une politique
commerciale commune avec un tarif extérieur commun (TEC) ;
ü Un marché financier régional avec une
bourse des valeurs mobilières.
Le Sénégal est aussi membre de la
communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO),
caractérisée par un marché de 200 millions de
consommateurs (15 Etats membres). Créée en 1975, la CEDEAO a pour
mission de promouvoir l'intégration économique dans tous les
domaines de l'activité économique
Le
Sénégal est en même temps membre de l'Union Africaine qui a
remplacé l'OUA et qui a pour objectif
l'amélioration des conditions de vie à travers la
coopération et la solidarité des pays du continent
Le
Sénégal a crée avec la Mauritanie et le Mali, l'OMVS :
l'organisation de mise en valeur du fleuve Sénégal. Avec la
Gambie, la Guinée Bissau et la Guinée Conakry, il a mis sur pied
l'OMVG, l'organisation de mise en valeur du fleuve Gambie.
· De Bonnes Relations avec les organisations
multilatérales
Le Sénégal entretient d'excellentes relations
avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International. La
Banque mondiale est engagée au Sénégal dans le financement
de programmes visant à réduire la pauvreté dans les
domaines de l'éducation, de la santé, ainsi que dans les domaines
des infrastructures, du développement urbain, de la production
d'électricité et de la distribution d'eau potable.
Le FMI
finance un programme de réduction de la pauvreté et de
renforcement des capacités. Cela inclut aussi la privatisation sur la
base d'un processus transparent, de certaines entreprises publiques.
Tenant compte des bonnes performances réalisées par le
pays sur le plan des réformes macroéconomiques et des
résultats obtenus, la B.M. et le F.M.I. ont récemment
déclaré le Sénégal éligible à
l'initiative d'annulation de la dette pour les pays pauvres fortement
endettés, ce qui permet au gouvernement de libérer davantage de
ressources pour le financement de l'éducation et de la santé.
· Des Partenaires commerciaux à travers
le monde entier
En 1999, 27 % des exportations ont été
destinées aux pays africains, principalement au sein de l'UEMOA. 43%
l'ont été sur l'Europe (dont 37% en France) et 21% pour l'Asie.
Quand aux exportations près 60% provenaient d'Europe dont la
moitié de France. L'Asie contribue pour environ 20%.
II-7) Une qualité de vie exceptionnelle
Le Sénégal est indépendant depuis 1960
et son organisation politique est calquée sur le modèle
français de séparation des pouvoirs. Le Président de la
République est élu au suffrage universel pour cinq ans (nouvelle
constitution). L'Assemblée Nationale est composée de 120 membres
également élus pour cinq ans. Le Sénégal compte
onze régions administratives dont les chefs - lieux correspondent aux
principales villes : Dakar, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kolda, Louga, Matam,
Saint - Louis, Tambacounda, Thiès, Ziguinchor.
Situé à la pointe extrême de l'ouest du
continent, le Sénégal prend en écharpe l'Océan
Atlantique et se situe au confluent de l'Europe, de l'Afrique et des deux
Amériques. Il est au carrefour des grandes routes aériennes et
maritimes. D'une superficie de 196.722 km2, le Sénégal est
limité au Nord par la Mauritanie, à l'Est par le Mali, au Sud par
la Guinée Conakry et la Guinée Bissau, à l'Ouest par la
Gambie. Sa façade maritime s'étend sur plus de 500 km. Sa
Capitale Dakar (550 km2) est une presqu' île située à
l'extrême - Ouest du Pays.
Trois fleuves traversent le
Sénégal d'Est en Ouest : le Sénégal (1700 km) au
Nord, la Gambie (750 km) et la Casamance (300 km) au Sud. Des Cours d'eau comme
le lac de Guiers complètent les ressources en eau de surface du pays.
· Le pays de la Téranga
La population du Sénégal est
évaluée à 11 millions d'habitants soit une densité
moyenne de 48 habitants au Km2. Plus de 25% de cette population est
concentrée dans la région de Dakar.
L'autre pôle de
concentration est le centre du pays (le bassin arachidier) avec plus de 35% de
la population. L'Est du pays est faiblement peuplé. La population est
jeune : 55% des sénégalais ont moins de 20 ans.
Le
Sénégal compte une vingtaine d'ethnies dont les principales sont
les Wolofs (43 %), les Pulaar (24%), et les Sérères (15%).
Les étrangers représentent environ 3% de la population. Ils
sont surtout présents dans la Capitale Dakar où ils exercent des
activités dans le commerce, l'industrie, les services et les organismes
internationaux. On en retrouve également au Nord et au Sud du pays,
notamment les ressortissants des pays limitrophes.
Le
Sénégal est un pays laïc, de démocratie
avancée. La constitution garantit l'égalité des citoyens.
Le dialogue politique y est très ouvert et les confessions religieuses y
cohabitent dans l'entente et la cordialité.
Il existe au
Sénégal une presse privée dynamique et indépendante
qui se développe à coté des médias d'Etat. Les
libertés d'associations y sont formellement reconnues. On y recense
aujourd'hui une trentaine de publications, toutes catégories confondues.
Les radios publiques et privées foisonnent au Sénégal. Le
Sénégal est à l'heure GMT. La langue officielle est le
français qui est utilisé partout dans l'administration et qui est
familier de la plupart des Sénégalais. Parmi les six langues
nationales, le wolof se positionne comme la plus répandue (parlée
par 80% des sénégalais) à coté du Diola, le
Sérère, le Pulaar, le Soninké et le Mandingue.
· La santé comme composante essentielle
de la qualité de vie
Le Sénégal a offert à l'Afrique ses
meilleurs médecins. La première faculté de médecine
de l'AOF (Afrique Occidentale Française) implantée à Dakar
a formé de grands professionnels de la santé qui aujourd'hui
officient jusque dans les hôpitaux des pays développés (en
Europe et aux Etats Unis)
Le plateau technique des hôpitaux est
progressivement relevé et il existe à Dakar, dans la plupart des
villes de l'intérieur des cliniques médicales privées, qui
dispensent des soins de qualité égale à celle des
meilleurs centres de référence sanitaire au monde.
La
résolution des problèmes de santé se trouve au coeur des
préoccupations du Gouvernement libéral dont le slogan est «
permettre à tous les sénégalais d'avoir accès aux
soins de santé, qu'ils soient de la ville ou de la campagne ». Un
accent particulier est mis sur la prévention.
· L'art et la culture, supports du
développement économique
Le Sénégal a très tôt compris le
rôle de l'art et de la culture dans le développement.
Déjà sous le mandat du Premier Président Léopold
Sédar Senghor, un environnement favorable était
aménagé pour soutenir les artistes et faire la promotion de tous
les métiers de la culture.
Pour que la culture
sénégalaise brille de mille feux, un programme cohérent et
novateur de développement des industries culturelles est initié.
Il concerne le livre, la musique, le théâtre, le cinéma ce
secteur d'activités qui trouvera là les moyens de renaître
et de se redynamiser.
Tous les deux ans, un grand rendez - vous
international est dédié à l'art et à la culture
à travers la tenue à Dakar de la Biennale de l'art africain
contemporain. De même la mode sénégalaise commence à
être mondialement connue sous l'impulsion de couturières et
stylistes de talent.
Connaître le pays, c'est aussi visiter ses
galeries d'art et ses musées, ses sites architecturaux uniques qui sont
sous la protection de l'UNESCO comme le marché Kermel, le
Ministère des Affaires étrangères, le marché
Sandaga ou la Gare de Dakar. C'est aussi déguster sa bonne cuisine
notamment son fameux riz au poisson dont seul le pays a l'art et le secret.
C'est aussi apprécier son artisanat et ses peintures sous verre,
découvrir les richesses des objets d'art en faisant un tour dans les
musées de Dakar et de Saint - Louis.
III) SITUATION GEOPOLITIQUE DES DEUX PAYS
III-1) GEOPOLITIQUE DU SENEGAL
La carte de l'Afrique occidentale est le résultat de la
superposition de deux processus. Le premier est l'héritage des
états féodaux africains du 16éme, 17éme et
18ème siècle. Le second est l'occupation coloniale des pouvoirs
européens qui ont partagé l'Afrique selon leurs
intérêts et se sont payés la part du gâteau.
L'Afrique occidentale française a englobé toutes les colonies
françaises en des territoires immenses très
hétérogènes du point de vue des langues parlées,
du développement économique, des croyances religieuses et
d'ethnicités
État africain indépendant depuis 1960,
après l'échec de la fédération du Mali. A la fin
des années cinquante le débat sur le fédéralisme
suscitait de profonds antagonismes au sein de la classe politique africaine.
Quatre pays vont décider de réagir à l'émiettement
de l'Afrique francophone : le Soudan, le Sénégal, la Haute-Volta
et le Dahomey. En recevant les représentants de ces pays à
Bamako, les 29 et 30 décembre 1958, Modibo Keita, (inspirateur du
projet), réalisait un rêve : jeter les bases d'une unité
africaine. Quelques semaines plus tard, le 17 janvier 1959, à Dakar, les
quatre délégations se mirent d'accord sur un projet de
constitution. Mais sous les pressions convergentes de la France et du
président ivoirien, Félix Houphouet Boigny, le Dahomey et la
Haute-Volta vont se retirer. L'union est alors réduite à un
tête-à-tête sénégalo-soudannaise. Le 4 avril
1959 l'Assemblée fédérale va élire son
président (de l'assemblée), Léopold Sédar Senghor,
et un chef de gouvernement, Modibo Keita. Le Mali était né et le
général De Gaulle, qui disait : "La république du
Soudan, je connais ; la république du Sénégal, je connais,
la Fédération du Mali, je ne connais pas." finira par
accepter l'indépendance du Mali. (Source :
http://modibokeita.free.fr/modibokeita_federation.html
). Par sa position géographique à l'extrémité
occidentale du continent, le Sénégal a une double vocation de
contact. Largement ouvert sur l'Atlantique, il a joué précocement
le rôle d'une plaque tournante des échanges entre l'Afrique,
l'Europe et l'Amérique. Le fleuve Sénégal qui le limite au
nord et lui a donné son nom a été, à partir du XIe
siècle, plus qu'une frontière, un espace de contact avec
l'Afrique blanche (l'empire almoravide s'étendit jusqu'au
Sénégal) et de pénétration de l'islam.
Bien qu'il soit de superficie (196 722 km2) et de population
modestes, le Sénégal exerce un fort rayonnement extérieur
; cela est dû à l'ancienneté de ses liens avec l'Europe,
symbolisée par l'îlot de Gorée, jadis entrepôt
d'esclaves en partance pour l'Amérique, mais surtout au rôle de
Dakar qui fut la capitale de l'Afrique Occidentale française (AOF)
jusqu'en 1960, et à la personnalité unique de son premier
président, Léopold Sédar Senghor.
«Les lois métropolitaines de 1881 et 1901 avaient
reconnu aux citoyens sénégalais la liberté e presse et
d'association. Les citoyens étaient libres d'appartenir aux syndicats et
d'organiser es associations politiques, comme celle du Jeune
Sénégal, crée en 1912 par Lamine Gueye. Les citoyens
luttaient âprement contre les tentatives de l'administration coloniale
destinés à réduire les pouvoirs de municipalités
des Quatre communes et du conseil colonial et à limiter le
contrôle exercé par les représentants élus sur
l'administration coloniale Les citoyens Sénégalais combattaient
donc pour la défense de leurs libertés et la préservation
de l'autonomie de leurs institutions politiques locales contre le centralisme
de l'Etat colonial » . ( Momar Coumba DIOP, Le
Sénégal contemporain, page 511 )
Par ailleurs, les libertés démocratiques et le
multipartisme, instaurés bien avant que la vague de contestation des
pouvoirs autoritaires ne secoue l'Afrique, donnent à l'expérience
sénégalaise un caractère d'exemplarité.
· Les fondements de l'identité
sénégalaise
La formation du territoire est l'héritage de quatre
siècles d'une histoire coloniale dominée par l'action de la
France, installée à Saint-Louis et à Gorée
dès la seconde moitié du XVIIe siècle. Deux siècles
plus tard, sous l'action de Faidherbe, une véritable colonie se
substitua aux comptoirs, Dakar, fondée en 1857, devenant le point de
départ de la conquête coloniale. Le cours moyen et
inférieur du fleuve Sénégal a servi de
frontière naturelle au nord et à l'est, englobant
dans la colonie les anciens royaumes wolof et sérère. La
définition de la frontière méridionale, plus complexe,
résulte de négociations avec le Portugal qui était
installé à Bissau : c'est une frontière
périodiquement chaude, car elle partage des populations
apparentées.
Le Sénégal est handicapé par une
discontinuité territoriale majeure : la Gambie ·, ex-colonie
britannique, sépare la Casamance du reste du pays. Après les
indépendances, une fédération de Sénégambie
a été constituée en 1982. Le toponyme est repris en 1982
pour désigner la
Confédération
de Sénégambie qui associe les deux pays pendant quelques
années. Officialisée le 1er février
1982, elle est dissoute
le 30 septembre
1989 par le
Sénégal, lorsque la Gambie refuse de renforcer l'union. Depuis
cent cinquante ans que le problème est posé, le
Sénégal n'a toujours pas pu absorber cette basse vallée de
la Gambie qui isole la Casamance et maintient un terrain florissant pour la
contrebande.
La Casamance humide et forestière mise à part,
l'espace sénégalais se partage entre les domaines
sahéliens et soudanais. Les populations paysannes sont
traditionnellement établies dans la vallée du
Sénégal et l'ouest du pays où la proximité de
l'Atlantique atténue les rigueurs climatiques. L'intérieur a
longtemps été abandonné à l'élevage extensif
des Peuls, mais depuis le début du siècle la recherche de terres
neuves pour l'arachide a provoqué la formation d'un véritable
front pionnier où les Wolof se sont particulièrement
distingués.
Sans être majoritaire, le groupe wolof (entre le tiers
et 40 % de la population) occupe une position dominante ; sa langue est devenue
une « lingua franca » pour les trois quarts des habitants,
le français restant toutefois langue officielle. Sa filiation avec le
célèbre royaume du Djolof, qui se constitua au XIVe siècle
entre Sénégal et Cap Vert ·, nourrit un fort sentiment
identitaire. Comme 90 % des Sénégalais, les Wolof sont musulmans.
On ne trouve de noyaux chrétiens que parmi les
Sérères de l'arrière-pays de Dakar, et les Diola de
Casamance. Cette toute petite minorité a pourtant reçu la visite
du pape en 1992 ; cela n'a été possible que grâce à
une certaine tolérance de l'islam sénégalais,
épargné dans l'ensemble par l'activisme intégriste. Deux
confréries religieuses y jouent un rôle majeur, le Tidjanisme,
venu du Maghreb, et le Mouridisme, fondé par Cheikh Ahmadou Bamba
à la fin du siècle dernier ; on honore sa mémoire à
Touba dont la mosquée, la plus grande d'Afrique noire, attire d'immenses
pèlerinages.
Le Sénégal a une vieille tradition du
débat politique. Dès le XIXe siècle, les habitants des
communes de Saint-Louis, Gorée, Dakar et Rufisque jouissaient des droits
des citoyens français. Les syndicats, la presse, le milieu
étudiant sont volontiers frondeurs. Le pays doit à l'intelligence
et à l'habileté politique de son premier président d'avoir
pu dominer le tumulte des premières années d'indépendance.
Chose exceptionnelle en Afrique, Senghor a
démissionné en 1980, après avoir préparé sa
succession et porté à la présidence Abdou Diouf. Celui-ci
a été reconduit à la tête de l'État en 1988
et en 1993. Le parti socialiste, au pouvoir depuis l'indépendance, est
la cible d'une opposition qu'a légalisée l'instauration d'un
multipartisme sans restriction en 1981, mais qui reste affaiblie par ses
divisions. En 1991 l'opposant le plus notoire, Abdoulaye Wade, chef du Parti
démocratique sénégalais (PDS), est entré dans un
gouvernement d'union nationale. Avec la campagne pour les élections
présidentielles de 1993, le PDS et son chef ont repris le combat
politique contre Abdou Diouf. Cependant, aux élections
législatives de mai 1993, le parti socialiste d'Abdou Diouf, tout en
perdant des sièges et malgré l'avancée du Parti
démocratique, conserve la majorité absolue au Parlement.
Abdoulaye Wade, prendra le pouvoir qu'en 2000 en succession à Abdou
Diouf.
· Défis économiques et
incertitudes politiques
La diversification, grâce au développement de la
pêche et du tourisme, d'une économie autrefois entièrement
soumise à la culture de l'arachide n'a pas suffi à desserrer
l'étau d'un endettement considérable lié pour partie aux
dépenses de l'État et au coût de gestion de nombreuses
entreprises publiques. Dans le cadre de l'ajustement structurel, la
privatisation en cours fait appel aux investisseurs nationaux ou
étrangers, notamment français, et aux Libano-Syriens qui
constituent une importante et active minorité commerçante depuis
la fin du XIXe siècle.
Le secteur diversifié de l'aide internationale occupe
une place exceptionnelle, conséquence de la bonne image de marque du
Sénégal et de sa position stratégique : il reçoit
plus de quatre fois l'aide moyenne par habitant distribuée à
l'Afrique noire. Des compléments de ressources proviennent d'une
émigration, vers d'autres pays africains et vers la France, qui touche
surtout les Wolof et les populations du fleuve, Toucouleur et Sarakolé.
Ces dernières ont été au centre de la
crise sénégalo-mauritanienne de 1988 qui a vu des affrontements
interethniques sanglants. Les relations entre le Sénégal et son
voisin se détériorent véritablement à partir de
novembre 1988. A la suite d'une querelle mineure, les frontières sont
momentanément fermées, avant que ne soit proclamé en
janvier 1989 un embargo mutuel. Abdou Diouf, quelque peu agacé par
l'attitude belliqueuse mauritanienne, revendique alors comme partie
intégrante du territoire la rive mauritanienne du fleuve
Sénégal, s'appuyant sur un texte colonial de 1933.
Parallèlement aux massacres de Noirs en Mauritanie, les
commerçants maures de Dakar ont été victimes de la
vindicte populaire De plus, le Président sénégalais
indigné par la politique d'arabisation menée par la Mauritanie de
Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya au détriment des noirs, le plus souvent
Les conflits fonciers liés aux incertitudes du
tracé frontalier et aux transformations consécutives aux
aménagements du fleuve font de la vallée du Sénégal
une zone de tensions internationales impliquant les trois pays associés
dans l'Organisation pour la mise en valeur de la vallée du
Sénégal (OMVS), Mali, Mauritanie et Sénégal. Autre
périphérie qui devient une zone de conflit explosive, la basse
Casamance, où les Diola mènent depuis quelques années un
combat sinon séparatiste, du moins destiné à faire
reconnaître leur identité, avec le soutien de groupes armés
basés en Guinée-Bissau. La crise a pris une ampleur
inquiétante depuis 1992 avec la multiplication des attentats meurtriers.
Elle porte atteinte à l'économie nationale (pêche,
tourisme) et menace la paix civile : le problème casamançais
représente la crise la plus grave de toute l'histoire du
Sénégal.
III-1-1) Bases économiques, sociales, et taux de
croissance au Sénégal
Depuis l'indépendance, l'économie
sénégalaise a connu une évolution contrastée.
Faisant : une période faste de cinq années consécutives
marquées par une forte croissance, une phase enclenchée à
partir de la fin des années 70 se caractérise par la stagnation
de la production nationale, la dégradation des équilibres
financiers internes et la montée de l'endettement extérieur.
Cette période marque le début de la mise en oeuvre de profondes
réformes : une politique de stabilisation en 1978 la mise en oeuvre du
Plan de Redressement Economique et Financier (PREF). Un programme d'ajustement
structurel à moyen et long terme (PAMLT) de 1985 à
1992.
Malgré ces réformes, l'économie
sénégalaise restait toujours caractérisée par une
faible croissance de son PIB (en moyenne 2,9% en termes réels).
Cependant les finances publiques ont connu une amélioration notable : le
solde des opérations de l'Etat est passé de 2,9% du PIB en 1985
à un léger excédent 0,2% du PIB en 1991. En 1993, le pays
était plongé dans une crise économique profonde
liée à un contexte international déprimé, à
l'essoufflement de certains secteurs d'activité (pêche, phosphate,
arachide et tourisme). Un plan d'urgence économique fut mis en oeuvre en
Août 1993.
Le changement de parité de la monnaie en 1994 a
été immédiatement suivi de la signature d'un accord de
confirmation avec le Fonds Monétaire International, transformé en
août en un accord de trois ans au titre de la facilité
d'ajustement structurel renforcée (FASR). La Banque Mondiale a
octroyé en Mars 1994, un crédit de relance économique. Des
acquis budgétaires et d'origine multilatérale (Union
Européenne) et bilatérale (notamment la France) y compris les
opérations de rééchelonnement de la dette
extérieure ont également appuyé ce programme. En outre,
les bailleurs de fonds réunis en groupe consultatif en Juillet 1995
à Paris se sont engagés pour un appui financier sur la
période 1995/1997. Dans le cadre de la mise en oeuvre de ce PAS, le
Sénégal a dans l'ensemble, fait des progrès notables dans
le redressement du cadre macro-économique, la réduction des
déséquilibres financiers, la libéralisation de
l'économie et l'établissement de bases plus favorables à
une croissance économique durable. Les objectifs
macro-économiques ont été globalement atteints et la
plupart des repères et des critères ont été
respectés. Sur l'ensemble de la période, la croissance du PIB
reste supérieure au taux de croissance démographique
(2,7%).
Depuis 2000, le Sénégal connaît une
période de forte croissance avec des taux de croissance du PIB de
l'ordre de 5%. Cependant, on note une exception pour l'année 2006 (2
à 3%). Cette expansion économique est favorisée par une
politique volontariste de l'Etat au travers du lancement de grands travaux
(travaux sur la presqu'île de Dakar, construction d'un nouvel
aéroport à Ndiass, autoroute Dakar-Diamiadio...) et la mise en
oeuvre de la stratégie de croissance accélérée
(SCA). Cette stratégie vise à propulser le Sénégal
au rang des pays émergents avec pour objectif de doubler le taux de
croissance du PIB. Les objectifs spécifiques de la SCA consistent
à: 1. mobiliser les décideurs politiques et les opérateurs
économiques publics et privés sur les enjeux de la
compétitivité du Sénégal, 2. promouvoir une culture
de la compétitivité et de l'innovation au sein du secteur
privé, 3. développer la spécialisation et construire les
avantages compétitifs des grappes clés de l'économie
sénégalaise. Les cinq grappes identifiées comme moteur de
la croissance sont les suivantes : l'agro- industrie, la pêche, le
tourisme, le textile, les TI (Technologies de l'information).
La base économique du pays reste fragile car
insuffisamment diversifiée et fortement dépendante de
l'agriculture et de la pluviométrie. Ainsi après plusieurs
années de croissance soutenue (4,6 % en moyenne sur les 5
années 1996/2001), un ralentissement est intervenu en 2002 (1,2%) du
fait de la sécheresse et de la chute de la production agricole.
L'excellente situation en la matière en 2003 a permis de retrouver un
bon taux de croissance. L'activité reste tirée par le secteur
secondaire -essentiellement du fait du BTP- et le tertiaire. La politique
budgétaire, fortement encadrée par le FMI et la BM, a contenu
l'inflation. Le taux d'investissement est en progression grâce à
un fort contenu extérieur mais les PME-PMI -sans parler du secteur
informel- rencontrent des difficultés pour accéder au financement
bancaire, ce qui freine le développement. Par ailleurs le pays reste
enclavé.
Au total, la croissance est insuffisante pour faire
régresser la pauvreté, avec une démographie qui demeure
élevée (2,7%) dans un pays qui dispose de peu de ressources
naturelles
L'insuffisance d'infrastructures, d'équipements
publics, le sous-emploi chronique, sont des contraintes importantes avec des
risques de tension sociale, dus à la présence d'une population
marginalisée.
Même s'il l'est plus que la plupart des autres pays de
l'Afrique de l'Ouest, le Sénégal est peu industrialisé. La
grande majorité de la population vit de la pêche et de
l'agriculture (et la moitié des paysans se consacre à
l'arachide). Le secteur secondaire représente aujourd'hui 20 % du
PIB et les autorités veulent favoriser le développement
industriel grâce à l'investissement privé. L'artisanat
occupe une place importante : 4 à 600 000 personnes et un
programme national est annoncé pour « faire de ce secteur un
poumon de l'économie sénégalaise ». La
pêche occupe à peu près le même effectif. Le tourisme
est quant à lui la deuxième source de devises.
Agroalimentaire, textile, télécommunications
sont des secteurs ciblés pour le développement par les pouvoirs
publics qui annoncent aussi des projets ambitieux en matière
d'infrastructures (réseau routier, rail, nouvel aéroport)
La question énergétique pèse sur les
capacités de développement. La SENELEC -dont la privatisation est
en cours- souffre d'insuffisance de production. En milieu rural le taux
d'électrification ne dépasse pas 7%. La situation s'est
améliorée depuis la mise en service du barrage de Manantali
(Mali) en 2002 qui fournit l'appoint nécessaire
d'électricité mais le mauvais état des infrastructures en
matière de transport et de distribution de l'énergie cause encore
de fréquents délestages et pannes.
Concernant l'emploi, il faut insister sur la très
faible part de la population salariée relevant du code du travail et
d'un régime de protection sociale. L'immense majorité de la
population active se trouve dans le secteur dit
« informel ». Les statistiques de la Direction de la
Prévision et des Statistiques font état de 3.127.800 personnes
actives effectivement occupées (dont presque deux millions en milieu
rural). Selon les sources de la caisse de sécurité sociale et de
l'IPRES, on comptabilise de 210 000 à 250 000 travailleurs
salariés dans le secteur « moderne » (inclus les
fonctionnaires) soit environ 7% de la population active à qui le
système sénégalais assure une protection sociale
(très parcellaire).
La mise en oeuvre des orientations du DSRP (document
stratégique de réduction de la pauvreté) a commencé
en 2003 et le Sénégal a atteint le 21 avril 2004 le point
d'achèvement de l'initiative PPTE. L'intégration régionale
sénégalaise, au sein de l'UEMOA, s'est matérialisée
par la mise en place d'un tarif douanier extérieur commun depuis 3 ans,
par l'introduction d'un taux unique de TVA (18 %) en septembre 2001 et la
participation à des politiques sectorielles régionales. La mise
en place d'un Conseil du Travail et du Dialogue Social au niveau de l'Union est
envisagée. Cependant la situation de la Côte d'Ivoire pèse
sur l'UEMOA.
III-2. Géopolitique de la Roumanie
Bastion avancée de la latinité à l'Est,
située néanmoins au coeur de l'Europe, la Roumanie a subi tout au
long de son histoire la pression des empires austro-hongrois, ottoman et russe.
La Roumanie s'affirme aujourd'hui comme l'un des pivots stratégiques des
Balkans en fusion. Plus encore, elle joue les rôles de sas à mi
chemin de l'Orient et de l'Occident, ouverture européenne entre la
Turquie et la Russie.
Pivot d'abord par sa façade de la mer noire. Longtemps
géopolitiquement neutralisée parce que Mare Nostrum
du bloc communiste (URSS, Bulgarie, Roumanie), la mer noire retrouve en
cette période de chaos et d'incertitudes tout son intérêt.
Espace déterminant pour l'Ukraine, la Russie, les nouveaux Etats
caucasiens (Géorgie, Ossétie, Abkhazes), les nations balkaniques,
elle suscite toutes les convoitises, à commencer par celle des Turcs. A
travers deux traites de coopération technique, l'un rassemblant les pays
turcophones d'Asie centrale, l'autre rassemblant toute la cote occidentale de
la Mer Noire, la Turquie affine et renforce sa stratégie d'encerclement
de cette région du monde. Sans parler des liens entretenus avec les 10%
des Musulmans de l'ex-Yougoslavie. Point de passage oblige de ce pantouranisme:
la Mer noire et la ville de Constanta, fenêtre portuaire de la Roumanie.
Dans cette perspective la Roumanie présente d'autres
intérêts que celui d'une nation riveraine. Son importance
stratégique et commerciale augmente encore avec l'ouverture depuis peu
du canal « Rhin-Danube ». Cette liaison fluviale
s'écoulera entre les villes allemandes de Bamberg, au nord, et de
Regensburg, au sud, et reliera le Danube au Main, affluent important du Rhin.
Les bateaux pourront naviguer sans contraintes de Rotterdam jusqu'au port
roumain de Constanta sur la Mer Noire, empruntant ainsi 3355 kilomètres
de voies naturelles et de canaux interrompus. C'est dire si Ankara et Moscou
jugent Bucarest à sa juste valeur.
Pivot géostratégique, la Roumanie l'est aussi en
raison de son identité spécifique, affirmée au milieu des
nations slaves. Fruit d'une subtile alchimie de latinité, de
« balkanisme » et de byzantinisme, elle demeure la plus
énigmatique de toutes les nations de l'ancien bloc de l'Est. Ainsi,
Brasov, Constanta, Cluj-Napoca, Iasi, Timisoara (villes
roumaines), mâtinent-ils leur identité entre les exclamations
débonnaires des ruelles de Naples et la langueur sévère
des bâtiments des cites de la Mitteleuropa. Ce manque de
lisibilité de la société roumaine doublée de
l'entropie post-totalitaire qui la caractérise - absence de classe
moyenne, éradication de tous les corps intermédiaires librement
constitues, chaos politique et social - constitue un vecteur permanent de
déstabilisation interne. Déstabilisation qui serait fatale
à la fragile reconstruction commerciale et politique qui s'opère
aujourd'hui autour de la mer noire.
Francophone et francophile, elle a été
particulièrement brillante dans l'entre-deux-guerres. Pont culturel
naturel entre l'Occident et l'Orient, la Roumanie dans ce début du
XXIème siècle a affirme un nombre considérable de
défis, de sorte qu'elle fait partie de l'Union Européenne depuis
2007.
Enfin, la Roumanie cache en son sein le ferment de deux
conflits frontaliers majeurs avec l'ex Moldavie soviétique et la
Hongrie. Pour l'instant si le pouvoir en place se garde bien d'intervenir en
Bassarabie, conscient du risque d'affronter de front les positions moscovites,
sa position à l'égard de la minorité hongroise reste de
nature à irriter Budapest. A témoin, son attitude
résolument hostile aux populations magyares, notamment lors des
incidents survenus au printemps 1991 à Targu-Mures.
Toutefois, la Roumanie actuelle ne ressemble en rien à
la caricature inacceptable que lui est proposée presque
journalièrement par des medias avides de sensationnel. Ainsi le
problème des minorités est en voie d'y être résolu,
de plus en plus nombreux sont les enfants abandonnes ou handicapes qui sont
pris en charge de manière sérieuse et convenable, une lutte
réelle a été engagée par un Etat qui se reconstruit
peu à peu, etc. Mais effacer les séquelles de 45 ans d'un
marxisme particulièrement paranoïaque n'est pas chose si simple.
IV) Historique Sénégal - Roumanie
IV- 1) Présentation économique
· Guide économique de la
Roumanie
Les débuts de la transition furent bien plus
difficiles en Roumanie que dans d'autres pays ex-socialistes d'Europe centrale.
L'économie y avait été entièrement
nationalisée. La direction hyper centralisée et non rationnelle
était devenue absolument insensible aux signaux venant de la
réalité. La faible motivation du travail, doublée d'une
politique artificielle du plein emploi rendait moins compétitive la
production nationale. L'effet cumulé de ces facteurs fut une
détérioration du niveau de vie de la population, le blocage de la
Roumanie dans un périmètre de sous-développement.
Le démantèlement brusque du système,
après décembre 1989, entraîna, dans une première
étape, des effets perturbateurs plus profonds encore, des
déséquilibres structurels, exacerbés par la formation
insuffisante de la nouvelle classe politique, des managers et de la population
en général aux conditions de la démocratie et des
mécanismes du marché. Les circonstances défavorables dans
lesquelles débutait en Roumanie la transition expliquent beaucoup des
dysfonctionnements évidents qui se manifestèrent.
L'évolution des indices macroéconomiques montre
une évolution sinueuse de l'activité économique de la
Roumanie à partir de 1990, les réformes appliquées
n'étant pas toujours appropriées.
· L'expérience de la transition en
Roumanie. Récession et récupération.
Similaire aux tendances manifestées dans les autres
pays de la région, la récession des premières
années de transition a, en Roumanie, des explications surtout
objectives, qui découlent du passage abrupt d'un système
économique à un autre. Par contre, la récession de la
période 1997-1999, manifestée dans un contexte international
favorable, ou la plupart des pays en transition enregistraient des taux de
croissance importants, s'explique surtout par le manque de suivi des politiques
macroéconomiques.
En dépit de certains progrès dans la baisse de
l'inflation et le contrôle du budget, le déficit extérieur
de 6-7% du PIB enregistré durant la période 1996-1998 n'a pas de
justification. La baisse des ressources internationales et le moment de pointe
du remboursement de la dette extérieure de la Roumanie ont presque
poussé le pays vers une cessation de paiements.
Apres l'échec du plan déstabilisation de 1997,
la Roumanie a traversé une deuxième profonde récession de
transition, avec une baisse du PIB de plus de 12% pendant trois années
de suite, tandis que l'inflation demeurait bien plus forte que dans les pays en
transition comparables d'Europe centrale et orientale. Les mesures de politique
macroéconomique prises en l'an 2000, conformément à la
stratégie nationale de développement économique à
moyen terme de la Roumanie, ont arrêté le déclin
économique commencé en 1997 et ont assuré une croissance
de 2,1% du produit intérieur brut, dans les conditions d'une
revalorisation des investissements et des exportations. Suite à la
diminution de la production industrielle, en l'an 2000 le produit
intérieur brut en était arrivé à ne plus
représenter que 84, 3% de celui de 1990.
La contribution du secteur privé a la constitution du
PIB a augmenté chaque année, ce qui fait qu'elle
représentait, en l'an 2000, 65,5%, par rapport aux 16,4% seulement de
1990 : dans l'agriculture la contribution du privé représentait
97,2% ; dans le bâtiment 81% ; dans les services 78% et dans l'industrie
57,5 %.
Avec la reprise de la croissance économique, on
constate une amélioration de la structure du PIB utilisé en
faveur de l'accumulation et des investissements.
· 2001-2002 - période du changement et du
développement soutenu
En 2002 le produit intérieur brut a augmenté en
Roumanie de 4,9 % suite au maintien à un niveau élevé des
activités industrielles et de construction, mais surtout en vertu d'une
revigoration des services.
En raison des réformes structurelles
réalisées, l'économie roumaine a actuellement la
capacité de répondre rapidement aux exigences du marché,
valorisant en temps réel les opportunités de l'environnement
économique international.
· Le processus de déflation
Ces deux dernières années, l'inflation a suivi
un cours descendant, constituant un signal positif, pour que la population
reprenne confiance dans la monnaie nationale.
Ces dernières années la déflation a
été soutenue par un ensemble de facteurs, parmi lesquels une
contribution spéciale revient à la politique monétaire
prudente de la Banque Nationale de Roumanie et à l'évolution du
cours de change; le maintien d'un bas niveau du déficit
budgétaire et la réduction durable des anticipations
inflationnistes des agents économiques, la réduction des
corrections nécessaires au niveau des prix réglementés et
la limitation des augmentations salariales dans le secteur public.
· L'emploi. Les salaires.
Le nombre du personnel salarié a connu des
évolutions sinueuses. En 2001 le nombre moyen des salariés a
diminué par rapport à l'an 2000 de 4,4 mille personnes. En 2002,
selon des données préliminaires, le nombre moyen des
salariés a augmenté de quelque 40 mille personnes.
Les estimations concernant les années 2003 et 2004
indiquent des évolutions positives dynamiques dans toute
l'économie roumaine, la récupération de l'ensemble de la
baisse du PIB de la période de transition, une économie de
marché fonctionnelle, la hausse de son niveau de
compétitivité, l'amélioration de la qualité de vie,
du salaire réel sur la toile de fond de la déflation et de la
diminution du taux de chômage.
Suite à un complexe processus d'analyse
(commencé au mois de mai 2002), le 11 mars 2003 le Département du
Commerce des Etats-Unis a accordé à la Roumanie le statut de pays
à économie de marché.
Le statut de pays à économie de marché a
contribué à l'accroissement de la confiance des investisseurs
étrangers dans les opérations commerciales effectuées avec
des firmes roumaines et d'investissements dans notre pays, tout en ayant des
effets collatéraux favorables sur les rapports économiques avec
d'autres pays.
Le rythme de la croissance économique du premier
trimestre de l'an 2004 dépasse la valeur estimée au niveau de
toute l'année, à savoir les 5,5%. Selon les données de
l'Institut National de Statistique, le produit interne brut a augmenté
au cours des trois premiers mois de l'an 2004 de 6,1% en termes réels,
par rapport au premier trimestre de l'an 2003, étant
évalué, en prix courants, a 405.354,5 milliards de lei (monnaie
roumaine).
La croissance a été déterminée par
l'augmentation du volume d'activité et, par conséquent, de la
valeur ajoutée brute, surtout dans l'industrie, ou l'on enregistre une
hausse de 6,6%, respectivement dans le bâtiment (7,2%), branches dont la
contribution au PIB a été de 38,5%. Dans le secteur des services,
la majoration a été de 5,7% dans le premier trimestre, tandis que
dans le domaine agricole l'activité a progressé de 5,4%.
Selon l'Institut National de Statistique, la consommation
finale totale a enregistré une majoration de 8,1%, représentant
une hausse de 8,4% de la consommation des ménages et de 4,1% de la
consommation de l'administration publique.
L'accélération du processus de déflation
a été déterminée en premier lieu par le
caractère prudent de la politique monétaire, le maintien des
politiques fiscales sur des coordonnées austères et
l'appréciation de la monnaie nationale par rapport au cours euro -
dollar. La valeur des investissements étrangers directs a
progressé significativement et le poids dans le produit interne brut des
exportations et des importations de biens et services a augmenté de
manière significative.
IV-2) Relations et échanges diplomatiques
· Relations politiques.
ü Les échanges et relations politiques entre le
Sénégal et la Roumanie ont relativement débute au
début des années 1990, 1991, et se sont consolidées
remarquablement en 1994 avec les rencontres à Dakar entre les Premiers
Ministres de la Roumanie et du Sénégal à plusieurs
occasions facilités par de escales techniques. Ce qui sera
répétée en 1992 avec la rencontre entre les chefs d'Etats
de la Roumanie, Ion Iliescu, et du Sénégal, Abdou Diouf, à
l'occasion d'une escale technique faite par l'avion présidentiel roumain
à Dakar.
ü En 1998 on assistera à la visite officielle du
Ministre des Affaires Etrangères de la République du
Sénégal son Excellence Moustapha Niasse.
ü En 2003, visite officielle en Sénégal du
Ministre de Eaux et de la Protection de l'environnement de Roumanie, Mme
Mariana GHINERARU.
ü En 2005, la visite du Secrétaire d'Etat au
cadre du Ministère de la Culture et des Cultes de la Roumanie, dans le
contexte de la Conférence - huitième rencontre
ministérielle du Réseau International sur la Politique
Culturelle.
ü En 2006 une série de visites pour des
consultations politiques et diplomatiques entre les deux pays, la Roumanie
étant représentée par le Secrétaire d'Etat pour les
Affaires Globales et dans une autre occasion par le Secrétaire d'Etat
pour la Francophonie du Ministère des Affaires Etrangères.
ü En 2006 lors du XIème Sommet
de la Francophonie, organisé à Bucarest en 28-29 septembre 2006,
son Excellence Monsieur Abdoulaye Wade, le président de la
République du Sénégal a été le chef de la
délégation sénégalaise et dans ce contexte il a eu
des entretiens avec Son Excellence Monsieur Traian Basescu, le président
de la Roumanie et avec d'autres hauts dignitaires de l'Etat roumain.
ü En 2007, une visite à Dakar de Monsieur
Cristian Preda, le Secrétaire d'Etat pour la Francophonie du
Ministère des Affaires Etrangères
ü En Décembre 2007 on assiste à la visite
à Dakar et Saint-Louis de Son Altesse le Prince Radu de
Hohenzollern-Veringen, le Représentant spécial du Gouvernement de
Roumanie. A l'occasion de cette visite, plusieurs rencontres ont
été organisées avec les ministres de la défense, de
la culture, de l'enseignement technique, du développement
rural ainsi qu'avec les gouverneurs de la région de Dakar et de
Saint Louis, avec le Président du Conseil National du Patronat
sénégalais et la Première Dame du Sénégal,
Son Excellence Madame Viviane Wade.
· Relations diplomatiques
La Roumanie établit des relations diplomatiques avec la
République du Sénégal depuis le 5 novembre 1965.
L'Ambassade de Roumanie à Dakar a été portée sur
les fonds baptismaux en février 1977. Son Excellence Madame
Simona Corlan-Ioan, l'actuelle ambassadrice de la Roumanie au
Sénégal, a présenté ses lettres de Créances
au président sénégalais en novembre 2006.
v L'Ambassade de la Roumanie à Dakar gère les
relations diplomatiques avec huit états ouest africains :
Sénégal, Mauritanie, Gambie, Guinée, Cap Vert,
Guinée Bissau, Mali, Cote d'Ivoire et Burkina Faso. L'Ambassadrice
de la Roumanie à Dakar a présenté ses lettres de
Créances au président de la République Islamique de la
Mauritanie en janvier 2007, ensuite au président de la
République du Mali en juin 2007 et finalement au président de la
République de Guinée en octobre 2007.
Pour l'instant, la République du Sénégal
n'a pas d'ambassadeur accrédité en Roumanie. En 1998 la
République du Sénégal a ouvert un Consulat Honoraire
à Bucarest. La Roumanie a ouvert un Consulat honoraire en
Sénégal, le 13 février 2008 pour la région de
Kaolack dirigé par Son Excellence Monsieur
Hamid Georges Ghorra, le consul honoraire.
V) Définition du corpus diplomatique
« Les différents postes d'un pays à
l'étranger constituent un réseau diplomatique et
consulaire important. Ils y « assurent une présence
permanente ». Ils « constituent un potentiel
d'informations, de réflexion, de défense des positions, de
promotion de l'image et des intérêts » de leur pays
d'origine. Ce dernier aspect revêt d'une importance particulière
lorsqu'on sait que la « vocation du ministère des affaires
étrangères le place au centre de toutes les sources d'information
ou de renseignement ». A ce titre « l'information transmise
par la correspondance des ambassades est la source principale, et la plus
originale, de l'information élaborée, et diffusée par le
ministère ». D'où la place et l'importance primordiale
des postes diplomatiques.
Il est certain qu'avec la révolution de l'information
et ses différentes innovations technologiques, il est possible d'avoir
des informations sur n'importe quelle partie du monde, ce qui pourrait
relativiser la place des postes diplomatiques dans cette activité de
collecte et de communication de l'information. Toutefois il ne faudrait pas
oublier qu'en diplomatie et dans le domaine politique, l'Etat doit recourir
à ses propres ressources qui lui assurent un minimum de
crédibilité et de fiabilité. D'ailleurs, « le
moment est venu [pour les diplomates] d'avoir l'ouïe plus fine, l'esprit
plus clair et le geste plus sûr ». Leur présence sur le
terrain est rendue plus nécessaire. C'est ainsi qu' « une
mission diplomatique est la source attirée, permanente et
incontestée, des renseignements sollicités sur le pays qu'elle
représente » » (Nangnigui David KAMARA, Christian Edmond
Bepi POUT, Davidson William Taffotien, ASSANVO, Les technologies de
l'information et de la communication (TIC) et la diplomatie en Afrique :
Défis et enjeux, page 158).
VI - Quel cadre d'échange entre les deux pays
?
Dans cette perspective d'idées de représentation
diplomatique, la Roumanie a amorcé un bel exemple en tenant une
étroite collaboration avec le Sénégal et quelques autres
pays d'Afrique de l'Ouest qui dépendent directement de l'ambassade de la
Roumanie à Dakar. Elle y montre également son désir
profond de maintenir son propre réseau d'informations sur les immenses
potentialités du Sénégal et des pays voisins de ce
dernier. Les raisons demeurent non seulement multiples mais aussi
stratégiques. Aux yeux de la scène politique et économique
roumaine, le Sénégal est un maillon incontournable dans la
pénétration et l'embellissement des relations
socio-économiques, sociopolitiques, environnementales, militaires et
culturelles, de la sous région ouest africaine. L'important rôle
que joue le Sénégal au niveau de cette région et dans
toute l'Afrique en général constitue un atout majeur pour la
Roumanie afin de resserrer les liens diplomatiques avec le
Sénégal. Comme en attestent les chiffres et innovations majeures
réalisés dans la mise en place du Nouveau Partenariat pour le
Développement de l'Afrique (NEPAD), le Sénégal
attirerait plus d'un investisseur et « pays amis » dans le
cadre d'un dialogue rentable, durable et franc.
De ce fait, la représentation diplomatique
sénégalaise basée et présente à Bucarest,
devrait jouir d'une plus grande reconnaissance diplomatique au niveau des
autorités politiques du Sénégal et, lui attribuer plus de
ressources à vendre les intérêts, l'image et les
interminables potentialités dont dispose le Sénégal. Ce
qui se traduirait plus concrètement par l'idée de l'ouverture
d'une Ambassade de la République du Sénégal en Roumanie.
Une telle initiative a été d'emblée saluée par son
Excellence l'Ambassadrice de la Roumanie à Dakar, Simone Corlan Ioan, au
Vice-consul du Sénégal à Bucarest son Excellence Carmen
Radulescu, et plusieurs hommes d'affaires sénégalais qui ont
joint leurs voix à celles de leurs homologues roumains pour souhaiter la
création d'une représentation diplomatique
sénégalaise en Roumanie. Notons également dans la
même lancée les deux chambres de commerce roumaine et de Dakar,
représentées par les vice-présidents, Ovidiu Ioan Siaghuvi
et Ibrahima Diagne.
Comme il a été présenté dans la
présentation géopolitique de la Roumanie, ce pays fait en ce
moment la convoitise de plusieurs entités politiques, militaires, et du
géant Russe. Au même titre que le Sénégal, la
position géostratégique de la Roumanie influe sur son poids de
développement interne et même externe, économiques, et
idéologiques au niveau de l'Europe mais aussi à la porte de
l'Orient,
Le cadre d'échange entre ces deux pays respectables et
respectés devant la scène mondiale devrait s'inscrire dans une
politique d'exploitations des ressemblances et des atouts stratégiques
communs aussi bien au Sénégal mais aussi à la Roumanie. Le
Nouveau Partenariat Pour le Développement de l'Afrique, « La
grande muraille verte 2 », « La Grande Offensive
Agricole pour la Nourriture et l'Abondance - GOANA 3 »,
« Les grands travaux », voila autant
d'éléments au niveau du développement du
Sénégal et de l'Afrique auquel pourrait prendre activement part
la Roumanie. Ce cadre de partenariat et d'échange concrètement se
situerait donc au niveau : Institutionnel, Diplomatique, Technologique,
Environnemental, Commercial, Infrastructurel, Agricole et ressources maritimes,
Economique
VI-1) Quel système de communication prévoir
pour une meilleure fluidité ?
« L'histoire du commerce est celle de la
communication des peuples ». Montesquieu - 1689-1755.
La science de la communication a pour objet de conceptualiser
et de rationaliser les processus d'échange, de transmission
d'information entre deux entités (individus, groupes d'individus ou
machines).
Favoriser la communication entre les acteurs dans le domaine
diplomatique est un des principes essentiels pour un meilleur feed-back et le
réajustement nécessaire des conditions initiales dans le
processus d'échange. Entre le Sénégal et la Roumanie, le
système de d'échange profiterait plus d'établir des canaux
de communication, discuter de l'orientation de nos relations, plutôt que
de discuter d'une politique précise à ce stade.
En mesure de mener une stratégie d'influence sur les
acteurs diplomatiques et économiques, une meilleure conscientisation des
leaders d'opinion sénégalais et roumains déterminerait un
socle de départ. Une telle stratégie peut être
appuyée par les organes de promotion économiques
précités dans ce document à savoir l'AN.REVA et l'APIX,
tout en y incluent les organes non étatiques dans la mise en ouvre de
cette stratégie.
Un système de communication bien élaboré
sur cet axe devra mettre en cohérence tous les outils mis au service de
la communication et des relations publiques, plus précisément
l'outil technologique pour la bonne promotion de l'image baromètre,
l'image document, l'outil de propagande et de persuasion publique pour amener
les acteurs diplomatiques et non étatiques à oeuvrer pour une
meilleure synergie d'actions concrètes pour la promotion de l'axe
Roumanie- Sénégal ;
Au sortir de la bonne mise en place et la promotion de ces
paliers d'images, il en résultera une image globale positive qui
permettra efficacement et plus lucidement de mettre en place des
stratégies de communication pour une meilleure visibilité,
l'amélioration d'un cadre de travail beaucoup plus transparent et
propice à la floraison d'un autre panel d'opportunités d'affaires
et, le réajustement des actions déjà existantes pour une
meilleure efficacité.
Nous proposons ainsi dans ce document une série de
stratégies de communication et de relations publiques qui peuvent
être matérialisées avec les aspects suivants :
Ø L'avancée et l'utilisation de l'outil
technologique au niveau des deux sociétés sont très
significatives. En effet, de nos jours la place accordée aux
Technologies de l'Information et de la communication (TIC) dans le processus
d'échange entre Etats est déterminante. C'est de ce point de vue
que la Roumanie et le Sénégal sont invités à
converger sur un axe de réflexion commun par la matérialisation
d'un outil informatique et de communication qui recense, traduit et publie
toutes les données (diplomatiques, économiques, culturelles,
institutionnelles, idéologiques, éducatives, militaires, etc. )
accessibles au niveau des deux pays et pouvant contribuer à une
échange rapide, des contributions efficaces et durables
génératrices de nouvelles idées de coopération. A
travers cette stratégie de communication, la base matérielle sera
effectivement constituée d'une plateforme électronique
axée sur la distribution d'informations pertinentes et fiables. Une
telle stratégie de communication peut se dissimuler par une
référence électronique sous la dénomination de
www.westerncommunication-senrou.com
. Le concept anglais de « western » nous renvoie
au principe de tout ce qui est relatif à l'extérieur, hors du
pays. Donc la traduction de cette stratégie est plutôt relative
à la communication extérieure de la Roumanie et du
Sénégal (et de toutes les entités diplomatiques,
économiques dont ils font partie à l'instar de l'Union
Européenne, l'OTAN, UEMOA, FAO, CEDEAO, l'Union Africaine, UNESCO, ONU,
etc.). Les « publics cibles » seront
déterminés à partir d'une segmentation stratégique
sur la base de l' « offre et de la demande » et la
détermination réfléchie des secteurs propices à une
exploitation mutuelle. En résumé cette stratégie de
communication ira à l'encontre des objectifs que nous nous sommes
fixés à travers ce document d'apporter une initiative de plus sur
cet axe diplomatique et de la consolidation des acquis déjà
existants, sous une forme électronique.
Ø Une campagne de relations publiques dans un
contexte international :
Au niveau du système diplomatique d'un pays
donné, la communication et les techniques de relations publiques
constituent l'ensemble des techniques et moyens lui servant à se
présenter lui même, sa position, ses actions et
compétences. Les objectifs sont d'ordre d'améliorer son image,
d'accroître sa notoriété, de stimuler les accords avec
d'autres pays à travers un intérêt mutuel.
Le mot clef dans cette stratégie est le public. Dakar
et Bucarest sont méconnues par un très large public des deux
pays. Cette ignorance réciproque du public de ces deux pays,
l'interprétation extrême des traits culturels, traduit la
nécessité d'ouvrer pour une campagne de relations publiques pour
changer tant soit peu les conceptions très abusives
d' « ancien pays communiste de l'Europe de
l'est », « racisme », « pauvreté
extrême dans tous les pays d'Afrique », « pays sous
développées », « culture barbare »,
etc. Il est très évident que la Roumanie et le
Sénégal ne partage pas la même sphère historique,
mais la cause évidente de ces conceptions extrêmes résulte
d'une prolifération d'images Mass médias abusivement axée
sur les guerres en Afrique, les cas de pauvreté, les catastrophes
naturelles en Europe (le cas des inondations en 2006 en Roumanie par exemple),
l'image de prolifération des maladies contagieuses, l'image
indésirée des roumains en Europe (prostitution, vandalisme, le
cas des « Tigani - traduction française de Gitanes qui
affirment leurs identités venant de la Roumanie), l'immigration
clandestine des jeunes sénégalais vers les côtes
espagnoles, la distorsion des données historiques de la Roumanie (le cas
de Vlad Tepes - plus connu comme Dracula) etc. Voila autant
d'éléments qu'il faut prendre en compte et tirer la sonnette
d'alarme pour l'adoption d'autres attitudes, une nouvelle vision, un changement
progressif de mentalités, plus positifs pour améliorer et
faciliter le cadre d'échange entre les publics sénégalais
et roumains, surtout au niveau médiatique et les leaders d'opinions.
Notre société est déterminée
aujourd'hui par une avancée fulgurante des mass médias qui
guident nos visions, attitudes, croyances, visons, opinions, etc. Dans ce
cadre, notre idée de base sur ce contexte de campagne de relations
publiques prend son fondement sur l'observation au niveau des medias des deux
pays où existent le contrôle et le monopole de l'information et
des organes de communication. Donc, la Roumanie et le Sénégal
sont encore une fois invités autour d'une réflexion sur ce
thème qui peut se dissiper à partir d'une concrétisation
des objectifs de cette campagne de relations publiques qui sont :
· Amener les organes médiatiques à une
analyse visuelle raisonnable sur les images qu'ils prolifèrent.
· Changer les conceptions figées et
extrêmes et accroître l'image positive.
· Réunir les deux côtés autour de
similarités (culturelles par exemple) plutôt que des divergences.
· Concevoir des slogans et images médiatiques qui
reflètent et traduisent des caractères communs,
c'est-à-dire des créer des tendances d'imitation plutôt que
de rejet (tout en respectant le paradigme des normes culturelles de chaque
pays).
· Amener les deux publics à plus se rapprocher et
se découvrir mutuellement.
La réalisation de cette campagne de relations publiques
dans le contexte international peut être accompagnée par
l'idée annoncée par le Prince RADU de Hohenzollern-Veringen (qui
s'occupe entre autres de la promotion de l'image de la Roumanie devant
l'opinion publique, les médias, les milieux intellectuels et d'affaires)
en 2007 à Dakar de « semaine sénégalaise en
Roumanie ».
VII) Faciliter une mobilité de travail
réciproque.
VII-1) Domaine économique
La promotion des exportations agroalimentaires dans le cadre
de l' « European Seafood Exposition (Ese) » qui
associe le Sénégal, la Belgique et la Roumanie voit la
participation de cinq exportateurs de produits agroalimentaires
sénégalais. Avec l'appui de l'Agence sénégalaise de
promotion des exportations (Asepex), les produits de la pêche sont
à l'honneur, en phase avec la mission de « relance des exportations
par la diversification » que s'est fixée l'Agence dirigée
par Madame Sagar Diouf Traoré. Alors que le développement du
secteur répond aux priorités fixées tant dans le Document
Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP) 1 et 2 que
dans les grappes stratégiques de la Stratégie de croissance
accélérée (Sca), les données fournies par les
services concernés sont plus qu'éloquentes. Le secteur a
contribué pour 1,7 % du Pib en 2006, contre 2,7 % en 2007, assure 19, 5
% des exportations du pays et occupe 17 % de la population active avec 600.000
employés. Sans compter la contribution au plan alimentaire. Pourtant, la
pêche est dans le creux de la vague depuis plusieurs années, du
fait de la raréfaction des ressources halieutiques dues à une
exploitation abusive et à des accords commerciaux aujourd'hui suspendus,
alors que des efforts intenses sont faits en matière d'aquaculture, de
repos biologique et de création d'aires marines protégées.
Mieux, la filière exportation de produits finis et semi-finis en a
été longtemps le parent pauvre. L'Asepex, qui poursuit ses
accompagnements en faveur des exportateurs, a donc intégré la
participation à l'Ese dans ses stratégies, d'autant qu'il s'agit
d'un événement phare qui a enregistré, en 2008, la
participation de 1.650 entreprises en provenance de 75 pays, contre plus de
1.600 en 2007, pour un pouvoir d'achat global de 4,5 millions d'euros
(près de 3 milliards FCFA). Dans le sillage de cette rencontre de
professionnels, donneurs d'ordre et décideurs, l'Asepex a
été également à Bucarest, du 3 au 6 mai 2009, pour
une prospection du marché en roumain vers lequel le
Sénégal n'exporte jusqu'ici que du poisson frais. La mission
conduite en Roumanie, entre conséquemment dans ce schéma de
diversification des exportations et de positionnement d'autres produits comme
les fruits et légumes, les textiles et la confection, les cuirs et
peaux, le sésame, entre autres . (Source : Le soleil
www.lesoleil.sn).
VII-2) Domaine culturel.
Partant de l'initiative de l'exposition
« Sénégal - Roumanie : dialogue sur le chemin du
verre ». Cette exposition s'est tenue du 22 septembre au 22 octobre
2006, au Musée du Paysan de Bucarest dans le cadre du Sommet de la
Francophonie. Une telle initiative encouragerait les artistes aussi bien
roumains que sénégalais à ouvrer dans un sens de dialogue
mutuel à travers leur art.
Le Sénégal étant un pays reconnu à
travers sa création artistique aussi bien dans le domaine de la mode, de
l'art peinture, art plastique, art musical, culinaire, a beaucoup à
gagner de s'ouvrir davantage dans les élans de l'art roumain et vis
versa.
La création d'un événementiel annuel ou
périodique sur la coopération culturelle entre le
Sénégal et la Roumanie à travers l'idée de
« semaine sénégalaise en Roumanie »
avancée par le Prince Radu lorsqu'il a été en visite au
Sénégal en 2007 ouvrirait une grande porte d'entrée de
l'histoire du Sénégal et de l'Afrique de l'ouest en
général au niveau de l'Europe central et Sud-est et pourrait
être une excellente opportunité pour la création de projets
communs d'investissement
VII-3) Domaine agricole
A Huelva, Andalousie, en Espagne, le savoir faire roumain et
sénégalais sont mis en évidence dans la culture et la
cueillette de fraise. L'Andalousie est aujourd'hui la première zone
exportatrice de produits maraîchers pour l'ensemble de l'Europe. Les pays
qui contribuent à cette échange d'expérience agricole au
delà des raisons d'une main-d'oeuvre moins chère sont la Pologne,
la Roumanie, l'Ukraine, le Maroc, et, une « expérience
pilote » a été menée avec le
Sénégal.
Cette structure d'échange agricole qui est soutenue par
un intérêt économique à la base, peut amener aussi
bien nos agriculteurs sénégalais à élargir leurs
horizons dans le domaine de l'horticulture et de l'approche agricole biologique
et écologique.
Au Sénégal ; depuis presque deux
décennies, l'approche écologique est de plus en plus reconnue par
les agriculteurs comme solution durable au développement agricole et au
développement dans son sens large du terme. C'est pourquoi de nombreuses
organisations non gouvernementales et organisations paysannes ont adopté
l'agriculture biologique ou agro-écologique.
Le Sénégal a placé la promotion du
secteur agricole et des investissements privés au centre de sa
stratégie de développement économique et social.
Actuellement, la base institutionnelle de l'agriculture au niveau local repose
essentiellement sur les organisations non gouvernementales, les associations
paysannes et d'autres associations d'intérêt professionnel.
Globalement le contexte est favorable au développement de l'agriculture
biologique. En effet, comme dans la plupart des pays africains, on assiste
à un désengagement des états, laissant ainsi le paysan
seul face à son destin. Dans toutes les politiques agricoles au
Sénégal, l'attention réservée à
l'horticulture fut très faible. Dans ce secteur, l'absence d'assistance
et d'un encadrement dirigiste ont développé chez les paysans un
réflexe qui consiste à compter sur leurs propres forces et
à prendre des initiatives. Ainsi, lorsque le libéralisme et le
désengagement de l'état furent décidés comme option
économique de développement, les paysans y étaient
déjà préparés. Un certain nombre d'organisations
non-gouvernementales (dont Pesticide Action Network - Afrique) ont effectué un travail de sensibilisation et
de formation sur les dangers liés à l'utilisation abusive des
engrais et pesticides de synthèse et à une approche
orientée plus pour la compétitivité agricole au niveau
mondial. Ceci explique tout le sens du combat mené par le Réseau
des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l'Afrique de
l'Ouest (ROPPA) contre les subventions des pays industrialisés et grands
producteurs.
Sur le total de 23,8 millions d'ha que compte la Roumanie, 28%
sont couverts de forêts et plus de 60 % sont affectés à
l'agriculture. Un tiers de la superficie agricole consiste en pâturages
permanents, les terres arables occupant quelque 63 % et étant pour plus
de la moitié affectées à la culture de
céréales, notamment du maïs et du blé. Un
dixième de la superficie agricole est consacré aux
oléagineux. Le ré encépagement n'a pas donné lieu
à un accroissement notable de la superficie des cultures permanentes
(moins de 4 % de la Surface Agricole Utilisable - SAU). En 1989, près
de 90 % de la SAU était occupée par des exploitations
d'État et des coopératives ; les agriculteurs
indépendants n'occupaient que des petites parcelles et
représentaient moins de 12 %. La privatisation et la redistribution des
terres agricoles ont touché quelque cinq millions de personnes, et ont
donné lieu à une fragmentation des parcelles, de sorte qu'en
moyenne, une exploitation compte moins de 2 ha de terres arables et 3 ha au
total. Toutefois, la structure agraire est moins fragmentaire que celle des
parcelles. Outre des agriculteurs indépendants (58% de la SAU), on
trouve d'anciennes fermes d'État non privatisées (12 % de la
SAU), des associations d'agriculteurs ayant un statut légal et groupant
des propriétaires particuliers (12 % de la SAU, exploitation d'une
dimension moyenne de 451 ha) et des associations familiales sans statut
légal qui cultivent la terre de membres de leur famille (8 % de la SAU,
exploitations de 103 ha en moyenne). Le secteur privé représente
actuellement quelque 85 % de la production agricole finale.
Donc c'est dans cet ordre d'idées d'échange
agricole que la coopération Sénégalo Roumaine devrait
prendre tout son sens dans le cadre de la gestion et l'utilisation des Surfaces
Agricoles Utilisables.
VII-4) Domaine de l'éducation et de la
technologie
La Roumanie est le premier pays d'Europe qui produit les
meilleurs diplômés dans le domaine des sciences de l'informatique.
Elle a mis en place un système efficace et flexible assez futé
répondant aux exigences des entreprises intelligentes de nos jours dans
le domaine de la technologie de pointe. Une multitude d'ingénieurs
s'activent remarquablement dans les grandes multinationales et entreprises
mondiales à savoir Microsoft par exemple. Du même coté,
dans le domaine des télécommunications le Sénégal
se positionne comme un leader incontesté en Afrique de l'ouest avec une
modernisation croissante de ses moyens technologiques: mise en service de
liaisons sous-marines a fibre optique reliant l'Afrique, l'Europe,
l'Amérique et l'Asie; développement du réseau IP (Internet
Protocol); acquisition de la technologie ADSL couverture de l'ensemble du
territoire par la fibre optique; sécurisation de la transmission
grâce au réseau de boucle SDH (Synchronous Digital Hierarchy) qui
ceinture le pays. Il faut souligner qu'au Sénégal 40 % du budget
de l'Etat est consacré à l'éducation. Il est
nécessaire de noter que le Sénégal est le seul, premier et
unique pays au monde ou tous les étudiants sont boursiers ou dispose
d'une aide financière de la part de l'Etat pour faciliter leurs
études supérieures.
A ce titre il serait davantage beaucoup plus intéressant
à oeuvrer pour un programme d'échange entre étudiants et
professionnels des domaines de l'informatique, de le recherche technologique
pour la consolidation des acquis et un renforcement de capacités entre
le ministère de l'enseignement supérieur du Sénégal
et le ministère roumain de la recherche, de l'enseignement
supérieur et de l'innovation.
Une telle initiative peut être réfléchie
à deux niveaux :
Ø Enseignement supérieur
militaire :
Le ministre d'Etat, ministre des forces armées
Becaye Diop a signé avec le gouvernement roumain un accord de
collaboration dans le domaine militaire en 2007. Dans cette même
année et dans le même ordre de coopération, il s'est
entretenu avec le colonel prince Radu durant sa visite au
Sénégal. L'Ecole Nationale des Officiers d'Active de Thiès
(ENOA) et l'Ecole Prytanée Militaire de Saint-Louis ont
été inscrit sur l'agenda de visite du prince roumain. Ceci
témoigne de l'importance particulière que les deux pays portent
dans cet échange et collaboration dans le domaine militaire. Une
facilitation au niveau de ce point de vue peut être
concrétisée par un échange d'officiers
sénégalais et roumains dans le domaine militaire au niveau des
centres militaires précités.
Ø Enseignement supérieur en informatique
et sciences de la technologie :
« Si la Roumanie est réputée, depuis
des décennies, pour ses ingénieurs spécialisés dans
l'aéronautique, le génie électrique ou la conception
mécanique notamment, c'est bien entendu dans le domaine de
l'informatique, les télécommunications et les réseaux que
nous suscitons plus de convoitises » (Cezar FLUERASU,
directeur de la Filière francophone de l'Université Polytechnique
de Bucarest - L'EXCELLENCE DES INGÉNIEURS ROUMAINS).
Monsieur Fluerasu qui a été l'hôte de
l'université polytechnique de Dakar en 2007, au département
génie informatique, a admiré solennellement le talent et
l'éveil des jeunes ingénieurs sénégalais avec
travers leur programme consistant. Dans le domaine des sciences informatiques
et d'études technologiques, le Sénégal ainsi que la
Roumanie établirait une bonne relation pour la continuité de leur
titre de leaders incontestés dans ces domaines précités.
Cette idée d'échange pourrait être consolidée et
motivée davantage par le fait que le Sénégal dégage
40% de son budget rien que pour l'éducation et la formation
professionnelle.
VIII) Les quatre erreurs roumaines à
éviter au Sénégal ?
Il existe de plus en plus de pays africains qui choisissent la
démocratie et les élections libres comme mécanisme de
légitimation du pouvoir politique et l'ouverture de leurs marchés
à la concurrence. La Roumanie a commencé une transition similaire
il y a presque deux décennies, lorsque Nicolae
Ceausescu, l'ancien dictateur communiste, a été
chassé du pouvoir. Dans ce processus complexe, il est souvent plus
difficile d'identifier les bonnes décisions que d'éviter les
mauvaises. Les barrières à l'encontre des exilés ont
privé la Roumanie de ressources considérables en termes de
capital financier, humain, relationnel et d'image à l'étranger.
Ø « Le quasi-monopole public de
l'information »
Malgré le caractère anti-communiste du
soulèvement populaire de 1989, les premières élections
« libres » de 1990 et 1992 ont été gagnées par
les anciens détenteurs du pouvoir (le second échelon du parti
communiste). Cela a été possible par le contrôle
étatique de la télévision et de la radio publiques, les
seules ayant une couverture nationale, y compris dans les régions
rurales où vivait environ 50% de la population. Les chaînes TV et
les radios privées étaient inexistantes, au début, et trop
faibles, ensuite, pour contrebalancer la propagande officielle qui
présentait les partis réformateurs comme des traîtres
à la solde de l'étranger. La presse écrite
bénéficiait d'une liberté absolue quant au contenu, mais
le pouvoir contrôlait les fabriques de papier, les imprimeries et les
circuits de diffusion. La première vraie alternance du pouvoir - en 1996
- a été possible seulement après le développement
de chaînes TV par câble et de radios privées, ainsi que de
circuits alternatifs de diffusion de journaux. L'impact a été
visible, surtout dans les milieux urbains, tandis que la population rurale
était victime de la même désinformation.
Donc de ce point de vue le Sénégal
éviterait de monopoliser l'information publique qui effectivement
pourrait entrer dans le cadre d'une bonne promotion dans les échanges
bilatéraux entre les deux pays. Les structures de communication
présentes au deux niveaux doivent jouir d'une totale autonomie pour
assurer leurs rôles. La communication de ce point de vue jouant un
rôle assez déterminant devrait être un vecteur de
consolidation des atouts communs et non pas de source de conflits
Ø « L'échec d'une
réforme morale inachevée »
Il est difficile de dire si cette erreur est la cause ou la
conséquence des erreurs précédentes. Quoi qu'il en soit,
ses effets sur la société roumaine sont sous-estimés. Les
anciens « poètes de cour » de Ceausescu sont sénateurs.
Certains de ses anciens ministres, députés, hauts fonctionnaires
et les membres de la Securitate sont devenus propriétaires des
entreprises étatiques lors de privatisations louches. Les noms des
collaborateurs de la
« Securitate » (les «
informateurs ») sont rendus publics, de manière sélective,
lorsqu'ils gênent le pouvoir, tandis que les autres subissent un chantage
indirect. Selon une loi boiteuse, ils n'ont pas le droit d'occuper certaines
fonctions publiques, mais cette interdiction ne s'applique pas à leurs
anciens supérieurs directs (les officiers de la Securitate) ou indirects
(les hauts responsables du parti communiste). Les retraites de ces anciens
privilégiés du régime sont 10 à 20 fois
supérieures aux retraites des anciens prisonniers politiques.
L'échec de la réforme morale transparaît même dans le
langage : on parle « d'anciens propriétaires » et non de
« propriétaires de droit » lorsque l'on se
réfère à ceux qui ont vu leurs avoirs confisqués
par les communistes. Cela est symptomatique également pour l'erreur
suivante.
La corrélation mise à ce niveau est soutenue par
l'idée mise en garde des autorités Sénégalaises sur
la menace que peut constituer ce problème au niveau du changement des
comportements et points de vue pour une meilleure perception des relations
entre le peuples roumains et sénégalais. Une des principales
stratégies de communication développées dans ce document
est une campagne de relations publiques dans un contexte international pour
créer un rapprochement entre les deux publics. Ceci permettra de mieux
se connaitre du point de vue culturel, politique et, engendrera en même
temps un regain d'intérêts pour les investisseurs et acteurs
diplomatiques à mieux se cantonner sur de bonnes relations.
Ø « Le non-respect des droits de
propriété »
Avant la deuxième guerre mondiale, la Roumanie
était un pays prospère, avec un taux de croissance
élevé et un revenu par habitant proche de la moyenne
européenne. Les communistes ont nationalisé (confisqué)
les entreprises et collectivisé les terres. Après l'effondrement
de la planification centralisée, tout naturellement, certaines
propriétés auraient pu et dû être restituées
à leurs titulaires de droit. Après une opposition farouche au
début, puis maintes tergiversations, ce processus n'est toujours pas
achevé. De même, la privatisation des entreprises fondées
par l'Etat a été retardée, ce qui a
généré d'autres pertes. Certains directeurs de ces
entreprises vendaient leur production à bas prix vers des entreprises
privées (qu'ils détenaient directement ou par personnes
interposées) et la revendaient ensuite au prix réel de
marché. L'exemple le plus connu est celui du « combinat »
sidérurgique de Galati, qui enregistrait des pertes d'environ 1 million
de dollars par jour avant la privatisation, mais a fait un profit de 1 million
de dollars par jour dès la première année après la
privatisation. Une ouverture plus rapide de l'économie aurait
évité le gaspillage de dizaines de milliards de dollars. La
Roumanie a été hésitante dans la restitution, la
définition et le respect uniforme des droits de propriété.
Les entrepreneurs roumains et les investisseurs étrangers ont
été découragés : pourquoi faire des efforts et
assumer des risques si l'ont n'est pas certain d'en bénéficier ?
Quelle confiance peut-on avoir dans un Etat qui refuse de corriger les
injustices passées ? Un tel environnement engendre la passivité,
la mauvaise gestion voire la destruction des ressources. Comme le remarquait
Hernando de Soto, l'incertitude concernant les droits de
propriété transforme les ressources existantes en « capital
mort » et empêche la création de richesses
supplémentaires. Cette erreur est une des plus graves, car, outre les
destructions matérielles, elle a retardé la reconstruction
économique et morale du pays.
Ainsi, dans le but de rapprocher le Sénégal et
la Roumanie dans un dialogue ouvert permettant l'éclosion
d'opportunités d'affaires, le droit de propriété joue un
rôle majeur dans l'établissement d'une confiance réciproque
entre les deux pays. Aussi bien dans le système diplomatique
qu'économique, les deux parties sont appelées à
gérer des propriétés étrangères. C'est le
cas d'un investisseur roumain au Sénégal ou inversement. Le non
respect des propriétés ne contribue certainement pas à une
bonne relation entre ces deux pays et sera effectivement une source de conflits
qui peut tenir d'une manière radicale l'image et les relations d'entente
entre les deux pays.
Ø « L'inflation et le contrôle
des prix »
Les prix, dans l'économie communiste, n'avaient aucune
signification : pour avoir un vrai prix, il faut des droits de
propriété et un marché libre, choses impensables dans le
système de l'époque. Le contrôle des prix par les
autorités communistes avait pour conséquence des magasins
littéralement vides. Après 1989, les prix ont été
libéralisés, mais pas tous et pas immédiatement. Sous
prétexte de « protection sociale », certains prix ont
été contrôlés, subventionnés, etc. Les prix
ont continué d'envoyer des signaux erronés aux entrepreneurs et
aux consommateurs roumains, sans pour autant aider les plus démunis. Au
lieu de s'attaquer aux vraies causes de l'inflation - l'émission
excédentaire de monnaie - les autorités ont
préféré en combattre les symptômes. La solution du
conseil monétaire (pratiquée avec succès par l'Estonie et
la Bulgarie, par exemple), ou l'utilisation d'une monnaie extérieure
stable, ont été rejetées par les autorités.
Résultat : la Roumanie a mis 10 à 15 ans de plus que les autres
pays de l'Europe centrale et orientale pour résoudre, au moins
partiellement, le problème de la stabilité monétaire. Cela
fait 10 à 15 ans de souffrances pour les plus vulnérables et pour
la classe moyenne, qui ont vu leurs revenus et leurs économies
anéantis par l'inflation. Certaines de ces erreurs ont été
corrigées en partie par la suite, mais leurs conséquences sont
irréparables : le temps perdu ne reviendra pas. Cela est évident
dans le décalage qui sépare encore la Roumanie des autres pays
ex-communistes qui ont évité beaucoup de ces erreurs et ont
choisi la voie de la transition rapide par des réformes radicales. Les
réformes récentes - privatisation du système bancaire et
de presque toutes les grandes entreprises d'Etat, l'introduction en 2005 d'un
impôt unique sur le revenu de 16% et la réduction de l'impôt
sur le profit de 25% à 16%, la privatisation partielle des retraites,
etc. - vont dans la bonne direction. Avec beaucoup d'efforts, les Roumains
pourront un jour récupérer les décalages existants, mais
rien ne peut effacer les souffrances inutiles infligées à la
population par une classe politique qui n'a pas tenu compte des lois
économiques élémentaires. Si les réformateurs
africains en tiraient les quelques enseignements, ces souffrances n'auront pas
été complètement vaines.
« Radu Nechita Maître de Conférences en
sciences économiques à l'université de Cluj-Napoca en
Roumanie. Avec la collaboration de www.UnMondeLibre.org
IX) Organes de promotion économique
IX-1) Agence pour la promotion de l'investissement et
des grands travaux - APIX
L'Agence pour la promotion de l'investissement et des grands
travaux est une structure autonome dont la création remonte à
Juillet 2000. Son objet principal est d'assister le Président de la
République du Sénégal dans la conception et la mise en
oeuvre de la politique définie dans les domaines de la promotion de
l'investissement et des grands travaux. A ce titre, l'APIX exerce les missions
suivantes:
Ø Promotion des
investissements
Dans ce domaine précis, les textes fixant les
règles d'organisation et de fonctionnement de l'APIX confient à
l'Agence de promotion de l'investissement et des grands travaux les missions et
services ci-après :
· Missions :
ü Amélioration de l'environnement des affaires au
Sénégal
ü Promotion du Sénégal comme destination
d'investissement
ü Recherche et identification d'investisseurs nationaux et
étrangers
ü Suivi des contacts et évaluation des projets
d'investissement
· Services :
ü Mise à disposition permanente d'informations
économiques, commerciales et technologiques
ü Accueil et accompagnement des investisseurs roumains
à toutes les étapes de l'investissement
ü Assistance à l'investisseur roumains pour les
formalités d'immatriculation et d'obtention des diverses autorisations
administratives
ü Orientation vers les structures de financement et dans la
recherche de partenariat ;
ü La résolution de problèmes
administratifs
L'APIX exerce par ailleurs toutes les fonctions dévolues
au guichet unique :
ü En 10 jours, l'agrément au code des
investissements avec mise à disposition du titre d'exonération
pour les formalités douanières
ü En 21 jours, l'agrément au statut de l'entreprise
franche d'exportation
ü En 48 heures, l'exécution des formalités
d'immatriculation administratives (NINEA - Numéro d'identification
national des entreprises et administrations-, IPRES, Caisse de
sécurité sociale), en un même lieu, sur une fiche unique
ü Le suivi des projets d'investissements agrée
L'APIX peut également faire toute proposition relative au
redéploiement des structures administratives intervenant dans le domaine
de la promotion des investissements.
IX-2) L'agence Nationale du Plan pour le Retour
Vers l'Agriculture -AN-REVA
L'Agence Nationale du plan pour le Retour Vers l'Agriculture
(A.N.REVA) a pour mission de promouvoir sur l'ensemble du territoire national
des exploitations agricoles modernes intégrées,
compétitives, rentables, attractives et respectueuses de
l'environnement. L'objectif Général du REVA est de créer
les conditions physiques et institutionnelles d'exercice d'activités de
productions agricoles (au sens large) rémunératrices, et
durables.
Ø Les objectifs spécifiques du REVA
s'articulent autour de cinq axes majeurs :
· créer des opportunités d'activités
lucratives et d'emplois rémunérateurs en milieu rural ;
· promouvoir un statut plus valorisant des métiers
de l'agriculture ;
· promouvoir de nouveaux modèles d'Exploitations
Agricoles Familiales Intégrées, modernes et viables ;
· contribuer significativement à l'accroissement
des exportations agricoles du pays ;
· sécuriser la couverture des besoins du
marché domestique et au niveau international en légumes, lait et
viande
Ø L'A.N.REVA a deux axes
d'intervention :
· La réalisation de pôles
d'Emergence Intégrés : Ils sont
caractérisés par des activités diversifiées
relevant du secteur primaire et s'appuyant sur des techniques modernes de
production basées sur la maîtrise de l'eau. Le processus de
création de ces pôles a été affiné pour
comporter deux phases concomitantes de mise en place des infrastructures et
d'organisation des exploitations pour la mise en valeur.
· La Promotion de l'Initiative Privée dans
le domaine agricole : La Promotion de l'Initiative
Privée dans le secteur Agro-Sylvo-Pastoral constitue, à l'instar
de la création de pôles, un axe classique d'intervention de l'
A.N.REVA. Par cet appui, l'Agence, s'adossant sur les structures
spécialisées en la matière et mettant en avant une
démarche d'intermédiation et de coopération, offre
à tout promoteur de projet agricole (au sens large) un paquet
intégré de services techniques, économiques et
financiers.
X) Quelles perspectives pour l'axe
Sénégal/Roumanie ?
De nos jours le pouvoir et la puissance d'un pays ne se
traduisent plus en termes de grandeur géographique. Dans le monde
contemporain, le pouvoir d'un Etat est moins localisé et demeure dans sa
capacité et son habilité de tenir de bonnes relations avec
d'autres états. Ni le Sénégal ni la Roumanie sont de
grandes puissances et ne partagent pas un voisinage rapproché.
Néanmoins les perspectives pour cet axe restent bonnes et prometteuses
pour de multiples différentes raisons.
Les deux pays sont premièrement des pôles tournants
et stratégiques. Ils bénéficient d'une excellente position
géographique à l'instar du Sénégal qui est la
pointe la plus avancée de l'Afrique de l'Ouest et reste la base
tournante dans le domaine du commerce et des transports vers d'autres
continents. Cela reste un atout majeur pour la Roumanie dans sa politique
commerciale d'exportations de produits agro-alimentaires dans des pays de
la sous région comme le Mali, Burkina Fasso, qui n'ont pas d'ouvertures
sur la mer. Le port de Dakar jouera un rôle important dans cette
dynamique.
La Roumanie qui jouit d'une bonne situation géographique
également au niveau de l'Europe de l'est, demeure un point important
pour le Sénégal dans sa stratégie de rapprochement avec
l'Ukraine, la Turquie, la Russie, et les nouveaux pays caucasiens. L'importance
de la Roumanie en ce qui concerne les énergies naturelles est d'une
majeure. Elle renferme un point stratégique dans le passage des tuyaux
de gaz partant de la Russie vers le reste de l'Europe.
La Roumanie et le Sénégal sont deux pays qui ont
adopté depuis longtemps une tradition de dialogue avec d'autres pays.
C'est dans cette perspective qu'entre la vision de Nicolae Ceausescu qui a
cultivé ces bonnes relations avec beaucoup d'autres pays et ne pas
dépendre de l'aide communiste de la Russie. C'est dans ce cadre que la
Roumanie qu'aussi bien le Sénégal gagnerait beaucoup plus
à redynamiser ce dialogue et d'entrer en contact par des accords
bilatéraux pour mieux renforcer l'aspect diplomatique entre les deux
pays.
XI) Le rôle des acteurs non étatiques
« La conception de l'action internationale des Etats
est déterminée et limitée par la conception de l'Etat
lui-même » (Pierre Calame, Les acteurs non étatiques
et la gouvernance mondiale, intervention à la
troisième Conférence de la Nouvelle Ecole d'Athènes sur la
Gouvernance mondiale. 4 avril 2008).
Les acteurs non étatiques ont toujours joué un
rôle essentiel dans les régulations mondiales mais leur rôle
est appelé à croître de façon considérable en
ce début de 21ème siècle.
1) Les acteurs non étatiques ont été de tout
temps importants dans la gouvernance mondiale
2) L'évolution de la pensée sur la gouvernance
fait, à toutes les échelles de régulation, une place
croissante aux acteurs non étatiques
3) La situation historique actuelle met les acteurs non
étatiques face à un devoir d'ambition qu'ils ont du mal à
assumer
4) Les acteurs non étatiques par leur vocation, leur
taille, leur flexibilité et leur mode d'organisation et d'action font
jeu égal avec les Etats, ce qui ne signifie pas pour autant que leur
action soit mieux adaptée.
· 4.1.Certaines ont une vocation mondiale
· 4.2 Leur taille est maintenant comparable à celle
de nombreux Etats
· 4.3 Ils disposent d'une souplesse bien supérieure
à celle des Etats
· 4.4 Leur organisation est mieux adaptée aux
nouvelles réalités mondiales
· 4.5 Ils sont en mesure de mener une stratégie
d'influence
Les acteurs non étatiques joueraient un rôle assez
déterminant dans plusieurs domaines en faveur du développement
des relations entre le Sénégal et la Roumanie :
· Société de l'information et de la
communication.
· L'agriculture
· L'environnement.
· La santé.
· Le commerce.
· L'économie.
· La coopération internationale.
On s'accorde généralement à
reconnaître que pour renforcer la capacité de l'Etat, il faut
la
Participation de toutes les forces vives du pays. Un Etat
capable, c'est celui qui a tous les attributs d'un Etat moderne, fort,
responsable et dynamique, un Etat à même de s'acquitter
efficacement de ses fonctions consistant à assurer la
sécurité, la paix et la prospérité et à
fournir d'autres biens publics à sa population. Si l'Etat a
traditionnellement été considéré comme premier
responsable de ce processus, d'autres secteurs, notamment les acteurs non
étatiques, ont un rôle important à jouer, et ce rôle
n'a cessé de prendre de l'ampleur ces dernières décennies
à mesure que l'Etat postcolonial montre clairement ses limites
s'agissant de satisfaire les besoins de ses populations (Jenerali Ulimwengu,
5. Le rôle des acteurs non étatiques, introduction,
première page)
Dans ce cadre notons que dans le domaine agricole, le ROPPA, qui
entre en droite ligne dans le cadre d'amélioration des idées et
politiques agricoles soutenues par l'Organisation Mondiale du Commerce, l'Union
Européenne, le congrès américain, etc. pourrait
déposer son effort dans une coopération entre le
Sénégal et la Roumanie dans le domaine de la gestion des surfaces
agricoles utilisables (se référer au chapitre
« Faciliter une mobilité de travail - Domaine agricole
»).
Il est bien évident que la coopération
Sénégal - Roumanie dépassera largement le cadre purement
diplomatique et économique pour se projeter pleinement dans les
mouvements de solidarités entre autres. C'est tout ce qui donnera le un
domaine d'actions bien établi aux organisations telles Oxfam,
Greenpeace, Amnesty International, Handicap International pour
oeuvrer par exemple pour :
· Le respect des droits des victimes
sénégalais de l'immigration en Roumanie.
· Un soutien décisif dans le cadre de « la
grande muraille verte ».
· Mise en place d'un programme éducatif pour les
jeunes souffrant d'handicaps moteurs dans les centres de Thiès.
Leur vocation est souvent très ciblée et leur mode
d'action, quand il s'agira des régulations internationales, est plus
celui du lobbying que de la conception d'un nouvel ordre mondial. L'avantage de
ce monde non gouvernemental reste néanmoins décisif.
CONCLUSION
Les liens de réciprocité explicites et
transparents au niveau de l'axe diplomatique Sénégal -Roumanie et
tout l'aura de confiance dont il bénéficie, portent à
croire que le savoir-faire, les compétences, le talent, l'ambition et le
professionnalisme des deux pays vont s'améliorer remarquablement dans un
avenir de coopération efficace, solide et durable.
Les actions clairvoyantes et proactives amorcées pour
la consolidation des liens existants et la volonté de vouloir poursuivre
de nouvelles opportunités d'affaires sur l'axe diplomatique
Sénégal - Roumanie, traduisent tout au mieux cet
intérêt de nos dirigeants à étendre leurs horizons
dans le monde de la mondialisation et d'obtenir de nouveaux partenaires sur les
domaines diplomatique, économique, politique, culturelle, militaire,
etc.
Ce document ouvrirait, selon notre souhait, une nouvelle
démarche de négociations dans d'autres domaines qui pousseront
l'étendue d'acteurs plus loin que le cadre restreint de la Roumanie et
du Sénégal. Une panoplie de perspectives est ouverte aux
diplomates, aux investisseurs nationaux et étrangers, aux hommes
d'affaires, au monde culturel et agricole, aux programmes éducationnels,
au système de défense militaire et aux acteurs non
étatiques.
Une telle perspective rejoint déjà l'idée
d'ouverture par les entreprises qui éprouvent des difficultés de
recrutement dans leur secteur d'activité ou pour un métier
spécifique. Ces entreprises peuvent recourir aux "accords
d'échanges de jeunes professionnels étrangers".
Ce dispositif a été mis en place pour faciliter les
démarches administratives et juridiques liées à l'embauche
de ressortissants avec lesquels la France noue des intérêts
à travers des accords bilatéraux : Argentine, Bulgarie,
Canada, Estonie, États-Unis, Hongrie, Maroc, Nouvelle-Zélande,
Pologne, Roumanie, Sénégal, Slovaquie et Tunisie. Alors de ce
point de vue l'étendue d'échange entre le Sénégal
et la Roumanie peut être davantage renforcée par cette initiative.
On voit bien qu'à travers cette initiative, c'est un autre
espace géopolitique et géoéconomique qui se crée
par des relations dont le noyau central est constitué par un excellent
système de communication facilitant les relations diplomatiques qui
engendrent à leur part un gain de confiance pour stimuler la recherches
de nouveaux partenaires. Telle est notre vision anticipée pour oeuvrer
à un système de communication efficace pour une meilleure
promotion de l'axe diplomatique Sénégal - Roumanie.
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http://www.onlinegallery.ro/museums-1/senegal-3.html
11.
http://www.diplomatie.gouv.sn/maeuase//maes_senegal_roumanie01.asp
12.
http://www.princeradublog.ro/jurnal/savoir-pour-mieux-servir/
13.
http://dakar.mae.ro/index.php?lang=fr&id=71240
14.
http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cmsUpload/FR_prolif_int%202008.pdf
15.
http://www.lepetitjournal.com/content/view/8203/1231/
16.
http://www.amosnews.ro/index.php?module=Pagesetter&func=viewpub&tid=10&pid=17400
17.
http://www.linternaute.com/histoire/empire_colonial_francais/4775/a/1/1/2/
18.
http://www.roumanie.com/Economie-R11.html
19.
http://www.denv.gouv.sn/spip.php?article59
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http://letemps.sn/tous-les-focus/58-la-roumanie-une-nouvelle-terre-agricole-pour-leurope.html
21.
http://www.cultura.ro/Files/GenericFiles/ProgrammeSalonBD.pdf
22.
http://www.ieim.uqam.ca/IMG/pdf/2007-07-09-ABDC.pdf
23.
http://www.orangebusiness.sn/files/option100frontiere.pdf
24.
http://www.revue-lebanquet.com/pdfs/a_0000049.pdf?qid=null&code
LEXIQUE
ASI = Air
Sénégal International
UEMOA = Union
Economique et Monétaire
Ouest Africaine
BCEAO = Banque
Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest
SONATEL = Société Nationale des
Télécommunications
CEDEAO = Communauté économique
des États de l'Afrique de l'Ouest
BTP : Bâtiment et Travaux
Publics
DSRP = document stratégique de
réduction de la pauvreté
PME-PMI: = Petite et Moyenne Entreprise /
Petite et Moyenne Industrie
OUA = Organisation de l'Unité
Africaine
OMVS = Organisation pour la Mise en Valeur du
fleuve Sénégal
OMVG = Organisation pour la Mise en Valeur du
fleuve Gambie
O.I.T= Organisation Internationale du
Travail
AGOA = African Growth Opportunity Act
ACP = Afrique - Caraïbe - Pacifique
UE = Union Européenne
BM = Banque Mondiale
FMI = Fond Monétaire Internationale
AOF = Afrique Occidentale Française
PNDS = Plan National de Développement Sanitaire
et Social
PDIS = Programme de Développement
Intégré pour la Santé
UNESCO = Organisation des Nations Unies pour
l'Education, la Science et la Culture.
PAMLT = Programme d'Ajustement a Moyen et
Long Terme
PREF = Plan de Redressement Economique et
Financier
FASR = Facilité d'Ajustement
Structurel Renforcée
SCA = Stratégie de Croissance
Accélérée
IPRES= Institut de Prévoyance Retraite du
Sénégal
SENELEC :
Société Nationale d'Électricité du
Sénégal
ANNEXES
I) Carte Administrative du Sénégal :
II) Carte physique et la position du Sénégal
en Afrique:
III) Relations d'échange entre la Roumanie et le
Sénégal
· Relations économiques
Le chiffre d'affaires de l'exportation des marchandises
roumaines vers le Sénégal était de 2,199 millions de
dollars en décembre 2007. Par contre pour la même année le
chiffre d'affaires de l'importation des marchandises sénégalaises
par la Roumanie a été de 0,055 millions de
dollars.
L'Ambassade de Roumanie à Dakar a organisé en mai
2007 un Forum pour les hommes d'affaires sénégalais et roumains
qui a eu lieu à Bucarest. Pour la réussite de cette action, la
mission diplomatique de Roumanie à Dakar a collaboré avec les
Chambres du Commerce du Sénégal et de Roumanie ainsi qu'avec le
Ministère de l'Economie et des Finances de la Roumanie.
· Cadre juridique
ü Accord commercial (1969).
ü Accord de coopération économique,
technique et scientifique (1976).
ü Accord sur la promotion et la garantie
réciproque des investissements de capital (1980).
ü Accord de coopération entre la Chambre de
Commerce et Industrie de Roumanie et la Chambre de Commerce, Industrie et
Agriculture de la région de Dakar (1992).
ü Accord sur la suppression réciproque des visas
diplomatiques et de service (1995).
ü Accord de coopération culturelle (1974).
ü Protocole de coopération entre les
Ministères des Affaires Etrangères de Roumanie et la
République du Sénégal.
L'ensemble de rapports bilatéraux entre la Roumanie et
la République du Sénégal est, à l'heure actuelle,
en train d'être révisé étant donné le nouveau
statut de membre UE de la Roumanie.
· Relations culturelles
Les principales actions de coopération
réalisées dans les dernières années se sont
concrétisées dans les suivantes manifestations culturelles et
scientifiques :
ü L'hommage apporté au président
écrivain sénégalais Léopold Sédar Senghor,
à l'occasion de son quatre-vingt-dixième anniversaire. (Bucarest
1996)
ü La commémoration de l'ethnomusicologue roumain
Constantin Brãiloiu (Dakar, mars 1997).
ü Exposition de peinture sur verre «
Roumanie-Sénégal : Dialogue sur le chemin du verre »
(Bucarest, septembre 2006, Dakar décembre 2006, Saint-Louis janvier -
février 2007).
ü Emission TV dédiée à
l'adhésion de la Roumanie à l'Union Européenne.
ü « La semaine de la culture roumaine » Saint
Louis, mai 2007.
ü Exposition « Art Nouveau en Roumanie »
(Saint-Louis mai 2007, Dakar juin 2007).
ü « La journée du film roumain »
(Saint-Louis juillet 2007).
ü Exposition « Attitudes » - projets de
restauration du patrimoine culturel réalisés dans les
dernières années par l'Université d'Architecture et
Urbanisme `Ion Mincu' de Bucarest (novembre 2007).
ü La finalisation de la première phase du projet
de protection du patrimoine architecturel « Place Kermel » de Dakar,
partie intégrante du partenariat signé entre « la Fondation
pour le Patrimoine » de Sénégal, dirigé par son
Excellence Madame Viviane Wade et l'Université d'Architecture et
Urbanisme `Ion Mincu' de Bucarest.
ü La signature, en 2007, de quatre Accords de
coopération entre : l'Université de Bucarest et
l'Université nationale « Cheikh Anta Diop » de Dakar,
l'Université de Bucarest et l'Université « Gaston Berger
» de Saint-Louis, l'Université d'Architecture et Urbanisme `Ion
Mincu' de Bucarest et la « Fondation pour le Patrimoine » de
Sénégal et finalement l'Université « Ovidius »
de Constanþa et l'Institut Fondamental de l'Afrique Noire (IFAN) de
Dakar.
ü Quatre bourses d'études universitaires
ont été accordées pour des jeunes provenant des pays ouest
africains gérés par l'Ambassade de Roumanie à Dakar.
ü 13 doctorants et chercheurs de l'Afrique subsaharienne
ont obtenu des bourses « Eugen Ionescu », grâce au programme
financé par le Gouvernement de Roumanie et destiné aux jeunes des
pays francophones (2007).
ü Exposition « Kermel en Devenir » (mai 2008)
la présentation des propositions faites par les experts roumains visant
la restauration des bâtiments qui entourent Place Kermel, projet
réalisé par une équipe de professeurs et étudiants
provenant de l'Université d'Architecture et Urbanisme `Ion Mincu'
de Bucarest et coordonné par le professeur universitaire Docteur Anca
Bratuleanu.
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