REPUBLIQUE ALGERIENN
E DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
SCIENTIFIQUE
DE LA RECHERCHE
UNIVERSITE DES SCIEN
CES ET DE LA
TECHNOLOGIE HOUARI BOUMEDIENE
FACULTE DES SCIENCES BIOLOGIQUES Mémoire du
projet de fin d'études pour l'obtention du
diplôme 'Ingénieur d'état en Biologie
d
Spécialité :
Océanographie
: Pêche et Aquaculture
Option
|
|
Croissance et exploitation de deux espèces de
poissons plats
p
leuronectiformes des eaux
algériennes :
(Linnaeus, 1758) et
Citharus linguatula Dicologlossa
cuneata
(Moreau, 1881)
|
Proposé et encadré par :
Réalisé par :
M. ALILI D.E BEDDA MERIEM
BOUFERSAOUI SAMIRA
Soutenu le 04-07-2009 devant le comité de jury
:
M. Harchouche K. Mlle Meziani H. Mlle Messili
A.
M. Alili D.E.
Président Examinatrice Examinatrice
Rapporteur
Maître de conférences (USTHB)
Maître-assistante A (USTHB)
Maître-assistante A (USTHB)
Maître-assistant A (USTHB)
Promotion 2009
"
Le savoir est un océan, le plus beau, le plus
Vaste
, autant le partager tout en
savourant sa beauté... "
" L'humour est le condiment le plus
épicé du festin de l'existence... Il faut rire de ses erreurs
mais apprendre à partir d'elles, Se moquer de nos problèmes
mais en retirer de la force, Faire de nos difficultés un sujet de
plaisanterie mais les surmonter.. "
Samira Boufersaoui
Luc Montgomery
filous adressons nos intenses remerciements à
l'ensemble du jury; d'avoir prie le soin d'examiner notre travail, nous citons
:
Monsieur .1-farchouche qui nous a fait l'honneur de
présider le jury. Mademoiselle Meziani ainsi que Mademoiselle Messili,
pour avoir accepté d'examiner ce travail.
Monsieur Alili, pour nous avoir confié cette
étude, et qui nous a constamment assisté et aider par ses
conseils. Qu'il trouve ici l'expression de notre extrême
reconnaissance.
filous exprimons également nos plus vifs remerciements
à toute l'équipe du laboratoire halieutique ainsi qu'à
tous ceux qui nous ont aidés de près ou de loin dans
l'accomplissement de ce travail, nous vous en saurons gré. L'expression
de notre reconnaissance émue s'adresse au personnel et l'équipe
vétérinaire de la poissonnerie d'Alger en particulier
Samia.
Enfin, filous ne pouvons oublier la famille ainsi que les
amis, pour leur gentillesse, leurs encouragements et l'intérêt
qu'ils ont montrés pour mener à
bien ce mémoire.
Introduction 1
Chapitre I : Généralités
1. Systématique 2
2. Biologie des espèces étudiées : 6
2.1. Régime alimentaire 6
2.2. Reproduction 7
3. Ecologie des espèces étudiées 7
4. Pêche etcommercialisation 8 Chapitre II :
Matériel et méthodes
1. Echantillonnage 9
2. Traitement des échantillons 9
3. Traitement statistique des données 10
4. Etude de la croissance 11
4.1. Croissance linéaire 11
4.2. Croissance relative 13
5. Etude de l'exploitation 15
5.1. Déterminations des paramètres de
l'exploitation 15
5.2. Estimation du niveau d'exploitation 18
5.2.1. Le modèle de Beverton et Holt (1966) : 19
5.2.2. Analyse de cohorte de Jones (1984) fondée sur la
longueur 19
5.2.3. Modèle prédictif de Thompson et Bell (1934)
fondé sur la longueur 21
Chapitre III : Résultats, Interprétations
et discussions
1. Structure des populations 22
1.1. Distribution des fréquences de tailles 22
1.2. Comparaison des tailles moyennes 23
1.3. Séparation des sexes 23
2. Résultats de la croissance linéaire 25
2.1.1. Clé âge-longueur 25
2.1.2. Paramètres de croissance 27
2.2. Croissance par analyse de structures de taille 27
2.2.1. Estimation de la taille asymptotique (L8) 27
2.2.2. Estimation du coefficient de catabolisme (K) 29
2.2.3. Estimation du t0 30
3. Résultats de la croissance relative : 31
3.1. Relations biométriques 31
3.2. Relation taille-poids 31
3.3. Croissance pondérale 32
4. Discussion et comparaison des résultats 32
5. Indices d'exploitation 35
5.1. Coefficients de mortalités 35
5.2. Le taux d'exploitation (E) 37
5.3. Estimation de la taille de sélection 37
5.4. Estimation du niveau d'exploitation 39
5.4.1. Modèle du rendement relatif par recrue :
modèle de Beverton et Holt (1966) 39
5.4.2. Modèle de l'analyse des cohorte de Jones (1984)
fondée sur la longueur 42
5.4.3. Modèle prédictif de Thompson et Bell (1934)
fondé sur lalongueur : 45
Conclusion .48
a : Ordonnée à l'origine de la
droite y=bx+a. b : pente.
AVP : Analyse des Populations Virtuelles.
C. linguatula : Citharus
linguatula.
D. cuneata : Dicologlossa cuneata.
e : erreur standard.
FAO: Food and Agriculture Organization.
FISAT: FAO-ICLARM Stock Assessment Tools.
K : Coefficient de croissance.
Lc : taille de première capture.
Lmax : longueur du plus grand poisson mesuré dans notre
échantillon.
LS : longueur standard du poisson.
Lt : longueur du poisson au temps t. LT :
longueur totale du poisson.
L8 : longueur asymptotique.
MSE : production économique maximale
équilibrée.
MSY : production maximale
équilibrée. Ni cum : effectif cumulé.
r : coefficient de corrélation.
S2 : variance.
SA : situation actuelle.
t : âge de poisson.
tc : âge de premier capture.
t0 : âge théorique du poisson
où la longueur est supposée nulle.
WT : poids total du poisson.
Wt : poids du poisson au temps t.
Ô' : vitesse de croissance.
Ô'moy : vitesse moyenne de croissance.
å : écart réduit.
|
1
Introduction
Dès les temps les plus reculés, la pêche a
été une source majeure de nourriture pour l'humanité,
assurant un emploi et des avantages économiques à ceux qui la
pratiquaient (FAO, 1995). La gestion des populations halieutiques est devenue
un enjeu crucial tant sur le plan biologique (conservation des espèces)
qu'économique (préservation de l'activité de
pêche).
Par leur 1200 Km de côtes, les eaux algériennes
recèlent une variété de ressources halieutiques, cependant
avec un plateau continental étroit et l'enrichissement des connaissances
dans le domaine de la pêche le terme de « surexploitation »
tend à remplacer la notion de « ressources inépuisables
». Pour lutter contre l'épuisement des richesses aquatiques une
parfaite connaissance de la dynamique des populations est primordiale afin de
mettre en place un plan de gestion rationnelle des stocks.
En Algérie, l'ordre des pleuronectiformes est
représenté par vingt-cinq espèces appartenant à
cinq familles différentes. Malgré cette diversité, ces
espèces sont classées dans un seul groupe « soles »
dans les statistiques de pêche officielles. Cependant, à
l'exception des rares travaux (Rousset et Marinaro, 1983 ; Alili, 1988 ;
Ouabadi, 1991) peu d'études ont été consacrées
à ce groupe.
Dans cette perspective, il nous a été
proposé de contribuer à l'étude de la croissance et
l'exploitation de deux espèces de poissons plats pleuronectiformes des
eaux algériennes : Citharus linguatula (Linnaeus, 1758) et
Dicologlossa cuneata (Moreaux, 1881).
Le présent travail comporte :
La détermination des éléments de base de
la dynamique des populations, la croissance et les mortalités
(mortalité totale, naturelle et par pêche), ainsi qu'une
estimation du taux d'exploitation qui donnera un aperçu
général de l'état du stock ;
Une étude de l'exploitation par trois modèles :
Le rendement relatif par recrue Beverton (1966).
Le modèle rétrospectif de Jones (1984) «
analyse de cohorte fondée sur la longueur »
Le modèle prédictif de Thompson et Bell (1934),
basé sur les longueurs. Il permet en simulant les variations de l'effort
de pêche d'analyser son impact sur le stock de ces deux
espèces.
2
Les poissons plats possèdent un flanc oculifère
coloré, avec deux yeux, et un flanc aveugle presque toujours incolore.
Cette organisation bien spéciale n'est à l'origine pas
très différente de celle des autres poissons osseux. En effet,
à la naissance, la larve pélagique a un aspect normal,
symétrique avec un oeil sur chacun de ses côtés.
Après une période plus ou moins longue selon les espèces
(d'environ 1 mois jusqu'à une année) elle subit une
métamorphose. Celle-ci se traduit par la migration d'un oeil qui passe
du flanc sur lequel le poisson se couche sur celui tourné vers la
surface. De plus une narine se déplace également ; la bouche se
modifie et les pigments ne se développent que sur la face
oculifère. L'alevin cesse alors de flotter en pleine eau pour aller
vivre sur le fond.
Selon les familles, les yeux sont soit sur le
côté droit (Pleuronectidés, Soleidés), soit sur le
côté gauche (Scophtalmidés, Bothidés,
Cynoglossidés). Il existe toute fois des individus dits «
inversés », c'est-à-dire dont l'oeil a émigré
sur le mauvais côté (Quéro et Vayne, 1997).
1. Systématique
1.1. Clé de détermination des familles
En Algérie, les poissons plats sont
représentés par vingt-cinq espèces appartenant à
l'ordre des pleuronectiforme ; ce dernier est subdivisé en deux
sous-ordres : les Pleuronectoïdés et les
Soléoïdés. Les Pleuronectoïdés sont
constitués de trois familles : les Citharidés (un genre et une
espèce). Les Scophtalmidés (quatre genres et cinq espèces)
et les Bothidés (deux genres et cinq espèces. Les
Soléoïdés comportent deux familles : les
Soléidés (cinq genres et douze espèces) et les
Cynoglossidés (un genre et deux espèces).
Nous avons établi le schéma ci-dessous qui
illustre une clé de distinction entre les différentes familles de
l'ordre des pleuronectiformes d'Algérie, en nous basant sur la
clé de détermination pratique proposé par Alili (2007) et
Fischer et al. (1987).
Chapitre I
Généralités
Bouche terminale, museau plus ou moins pointu
Ligne latérale présente sur un seul
côté
Ligne latérale présente sur les
deux côtés
Les pelviennes à base courte
Les pelviennes à base allongée
Bouche infère, museau plus ou moins
arrondi
Caudale distincte
Caudale non distincte
Bothus podas podas ( Delaroche, 1809)
Citharus linguatula (Linnaeus, 1758)
Lepidorhombus whiffiagonis (Walbaum, 1792)
Microchirus ocellatus
(Linnaeus, 1758)
Symphurus nigrescens (Rafinesque, 1810)
selon Fis
Alili (2007)
cher et al.(1987) modifiée par
Figure 1 : Clé d'identification
illustrée et
pratique des poissons plats pleuronectiformes
d'Algérie
3
4
1.2. Position systématique des espèces
étudiées d'après Shiino (1976)
Embranchement
Vertébrés.
Sous embranchement Gnathostomes.
Super classe Ostéichthyens
Classe Actinoptérygiens
Sous classe
Néoptérygiens
Infra classe
Téléostéens
Super ordre Acanthoptérygiens
Ordre Pleuronectiformes.
Sous ordre
Pleuronectoïdés.
Famille Citharidés.
Genre Citharus
(Artedi in Röse, 1793)
Espèce
linguatula (Linnaeus, 1758)
Embranchement
Vertébrés.
Sous embranchement Gnathostomes.
Super classe
Ostéichthyens
Classe Actinoptérygiens
Sous classe
Néoptérygiens
Infra classe
Téléostéens
Super ordre Acanthoptérygiens
Ordre Pleuronectiformes.
Sous ordre .
Soléoïdés
Famille :
Soléïdés.
Genre
Dicologlossa (Chabanaud, 1927)
Espèce
cuneata (Moreau, 1881)
Position systématique de Citharus linguatula
Position systématique de Dicologlossa cuneata
1.2.1. Synonymes et noms vernaculaires
1.2.1.1. Citharus linguatula
Selon la région ou le pays où l'on se trouve
l'espèce est prénommée différemment ;
En Algérie C.linguatula est dite limande ou
peloua, Espagne : capellà, remol(Baléares), France : Petro
(Marseille), Italie : petrale commune, petrale(Gènes)
(Dieuzeide et al. 1955). C.linguatula a pour
synonymes : Citharus macrolepidotus (Bloch, 1787), Pleuronectes
linguatula (Linnaeus, 1758), Pleuronectes citharus (Spinola,
1807) (Darnaude, 2003).
1.2.1.2. Dicologlossa cuneata
En Algérie D.cuneata est nommée :
languette, Sole, en France: le Céteau, Espagne: Acedia Angleterre :
Wedge sole.
Nous citons comme synonymes du céteau : Solea
angulosa, (Kaup, 1858), Solea cuneata (Moreau, 1881), Solea
cuneata (Chabanaud et Monod, 1926)
Dicologlossa cuneata (Chabanaud ,1927) (Ouabadi,
1991).
1.2.2. Caractères morphologique des
espèces
1.2.2.1 .Citharus linguatula
Côt
é visuel, gauche gris brunâtre clair ou
teinté de jaune. Parfois, sur le tronçon de la
queue, se trouvent deux taches noires, l'une vers la base des derniers rayons
de la dorsale, la seconde prè
s de la base des derniers rayons correspondants de
l'anale. Face aveugle blanchâtre. Nageoires
généralement sans taches.
Corps ovale ; écailles gr
andes, se détachant facilement, surtout sur la
face aveugle les écailles
semblent lisses.
La dorsale, très longue, commence en avant des
yeux, sur le côté droit ; ses premiers rayons
sont plus courts que les suivants; elle se termine à
proximité de la caudale, qui reste libre et s'achève en
pointe très obtuse. Pectorale de la face
oculée plus longue que celle du côté opposé
; le contraire se produit pour les pelviennes, qui sont
peu développées et ont une base courte
(Dieuzeide et al., 1955).
Les branchiospines : 11 à 12 sur la branche
inférieure du premier arc branchial.
Pelviennes à bases courtes subégales, avec 1 épine
et 5 rayons mous.
(Bauchot (1987 In Fischer et al.,
1987)
Nageoire dorsale : 64-72 rayons mous
latérale) :35-39.
Taille : 10 à 20 cm ; maximum 30 cm
. Nageoire anale : 44-48 rayons mous. Ecailles
(ligne
).
5
Figure 2: Face zénithale de Citharus
linguatula (originale)
1 .2.2.2.Dicologlossa cuneata
Le c
ôté droit du corps est
brun grisâtre moucheté de petites taches
noires. Les rayons des nageoires impaires sont
brunâtres. La
pectorale droite est marquée
postérieurement
d'une tache noire qui n'atteint pas
l'extrémité de la nageoire. Face aveugle blanche.
Corps cunéiforme
, peu épais, a une hauteur sensiblement
égale au 1/3 de la longueur sans la
caudale.
L'oeil supérieur n'est pas très
avancé par rapport à l'oeil inférieur. L
a dorsale à premiers rayons courts, bien
séparés les uns des autres; les derniers rayons de la
dorsale et de l'anale sont petits. La caudale est assez
longue, son contour postérieur arrondi ou terminé en
pointe très obtuse. Pectorales presque
triangulaires (Dieuzeide et al., 1955).
Ecailles (ligne latérale) :105- 132,
nageoire dorsale : 81-95 rayons, nageoire anale : 65-72
rayons.
Taille: maximum 3 0cm, commune de 7 à 22
cm (Bauchot (1987 In Fischer et
al., 1987))
Figure 3: Face zénithale de
Dicologlossa cuneata (originale).
2. Biologie des espèces étudiées :
2.1. Régime alimentaire
2.1.1. Citharus linguatula
al.(1995)
Une étude menée par Belghiti et a
révélé que le régime alimentaire de
C. linguatula est composé essentiellement de proies
pélagiques et necto-benthiques
Natantia,
(Mysidacés, Euphausiacés, Crevettes
céphalopodes et poissons). La capture de ses
proies lui confère le caractère carnivore,
planctonphage et ichtyophage. C'est un chasseur à vu à
activité trophique diurne.
2.1 .2. Dicologlossa cuneata
Le régime alimentaire de D.cuneata
est composé de proies benthiques endogées,
fouisseurs superficielles ou appartenant à l'épifaune
(Amphipodes, polychètes, Bivalves, Cumacées).
C'est un poisson carnassier et brouteur de sédiments. Son
activité trophique est nocturne (Belghiti et
al., 1995) .
Probabilité relative d'abondance
2.2. Reproduction
2.2.1. Citharus linguatula
En Méditerranée, la période de ponte se
situe d'août à novembre, avec un maximum en août-septembre.
Les oeufs sont pélagiques. À l'éclosion, la larve mesure
3mm. La métamorphose survient entre 8 et 9.5 mm de longueur, taille
où les juvéniles s'installent sur le fond. Chez les femelles, la
première maturité sexuelle est acquise à 2 ans pour une
longueur totale de 19 cm. Chez les mâles, elle est plus précoce et
survient dés l'âge de 1 an à environ 15 cm de longueur
totale (Darnaude, 2003).
2.2.2. Dicologlossa cuneata
Le céteau acquiert la maturité sexuelle au cours
de sa première année vers 14 cm. La reproduction a lieu de mai
à septembre dans les eaux de plus de 12 à 140c vers 25
m de profondeur. L'éclosion a lieu après 2 à 2.5 jours
d'incubation dans des eaux de 17 à 200c en surface et de
140c au fond. La larve mesure alors 1.5 mm de longueur, la
métamorphose débute vers 6 à 7 mm (Quéro et Vayne,
1997).
3. Ecologie des espèces étudiées
3.1. Citharus linguatula
Espèce démersale sur le plateau continental, de
préférence sur les fonds meubles jusqu'à 450m, surtout
jusqu'à 200 m. En Algérie, C. linguatula se rencontre au
pourtour des prairies sous marines et vases du large
(Dieuzeide et al. ,1955).
Elle est commune en Atlantique Est, du Portugal à
l'Angola et en Méditerranée occidentale, d'Adriatique et de
Chypre, occasionnellement en France, Egypte, Turquie, Grèce et Tunisie,
rejetée en Sicile (Bauchot (1987 In Fischer et al.,
1987)).La figure 5 représente la distribution géographique de
Citharus linguatula (
http://www.aquamaps.org).
7
Figure 4 : Répartition
géographique de Citharus linguatula (
http://www.aquamaps.org)
Probabilité relative d'abondance
3.2. Dicologlossa cuneata
Selon Fischer et al. (1987) le céteau est une
espèce démersale, sur fonds sableux et sablovaseux du plateau
continental de 10 à100 m au moins de profondeur, dans des eaux de plus
de9°C. Espèce de l'Atlantique Est, du golfe de Gascogne (entre
l'embouchure de la Loire et le bassin d'Arcachon) à l'Afrique du Sud,
océan Indien sud-ouest, Méditerranée sud-ouest.
(Quéro et Vayne 1997).
La carte géographique représentée dans la
figure 5 représente la distribution géographique de
Dicologlossa cuneata (
http://www.aquamaps.org).
8
Figure 5: Distribution géographique de
Dicologlossa cuneata (
http://www.aquamaps.org)
4. Pêche et commercialisation:
4.1. Citharus linguatula
Pêche semi-industrielle (Espagne, Sicile, Adriatique,
Chypre, Egypte) et artisanale. Engins : chaluts, filets maillants de fonds,
régulièrement présente sur les marchés, est
commercialisé fraîche ou réfrigérée (Bauchot
(1987 In Fischer et al., 1987)).
4.2. Dicologlossa cuneata
L'espèce est capturée occasionnelles au chalut de
fond. Rarement présenté sur les marchés, est
commercialisé fraîche (Bauchot (1987 In Fischer et
al., 1987)).
1.
9
Echantillonnage
La plupart des prélèvements que nous avons
traités ont été acheté de la poissonnerie d'Alger,
ceci dès les premières mises à terre des casiers de
poissons. Il nous est arrivé d'avoir recours aux poissonniers sur les
différents marchés à savoir ceux d'El-Harrach, et de Bab
El-Oued.
La période d'échantillonnage s'est
étalée de la fin du mois de Février à la fin du moi
de Mai 2009. Sur l'ensemble des sorties que nous avons effectué à
raison de deux fois par semaine, nous avons pu collecter 684 individus, dont
411 de C. linguatula et 273 de D. cuneata.
2. Traitement des échantillons
Une fois transportés au laboratoire, nous
procédons à la détermination des deux espèces en se
basant sur la clé proposée par Alili (2007).Par la suite nous
effectuons des mensurations de longueur et de pesée puis une dissection
du poisson est faite afin de déterminer le sexe.
2.1. Mensurations des dimensions linéaires
Dans notre étude nous nous sommes
intéressées à la longueur totale (LT) et la longueur
standard (LS). La longueur totale est mesurée depuis le museau aux
extrémités des rayons les plus longs de la nageoire caudale,
poisson étant allongé à plat sur son côté
ventral.
Longueur standard
Longueur totale
La longueur standard est mesurée correctement de la
symphyse maxillaire à l'extrémité de l'os hypural
(urostyle) (Holden et Ratt, 1974)
LT : Longueur totale LS :
Longueur standard
Figure 6 : Les différentes mensurations
linéaires effectuées
2.2. La pesée
À l'aide d'une balance de marque « KERN » au
centième de gramme près; nous avons relevé pour chaque
individu le poids total.
2.3. Traitement anatomique
La distinction entre les sexes peut être faite à
l'oeil nu. Les ovaires sont généralement tubulaires, et granuleux
alors que les testicules sont plats, triangulaires, de couleur blanchâtre
(Holden et Ratt, 1974).
3. Traitement statistique des données
3.1. Notions de statistique
3.1.1. Répartition des classes de taille :
À partir des résultats bruts, une
répartition en classes de taille s'effectue, en prenant un pas de un
centimètre. À chaque classe de taille un centre est
calculé ainsi est attribué l'effectif d'individus
correspondant.
3.1.2. Intervalle de confiance :
La fidélité de l'estimation du sex-ratio,
c'est-à-dire de l'écart probable entre l'estimation et la valeur
réelle est exprimé par les limites de confiance ou intervalle de
confiance. L'observation d'un pourcentage p0 sur un échantillon
de n cas permet d'assigner au pourcentage inconnu p l'intervalle de
confiance à 95% (Schwartz, 1993)
po#177; 1.96.\113° (1°
~
po : pourcentage observé des
femelles. qo : pourcentage observé des
mâles.
n : nombre total des mâles et des
femelles
3.1.3. Test de comparaison :
La comparaison entre deux moyennes mA et mB observées sur
nA et nB cas, est basée sur l'écart-réduit :
MA -- MB
iSA2 2SB nA + "B
å =
MA : Taille moyenne de
l'échantillon A (femelles). nA : Effectif de
l'échantillon A (femelles).
SB2 : Variance de
l'échantillon B (mâles).
MB : Taille moyenne de
l'échantillon B (mâles). nB : Effectif
de l'échantillon B (mâles).
SA2 : Variance de
l'échantillon A (femelles). Si å <1,96 la
différence n'est pas significative (à 5%).
Si å >1,96 la différence est
significative (à 5%). (Schwartz, 1993)
L'expression du test de comparaison entre un pourcentage
théorique fixé à 50%, et un pourcentage observé est
la suivante :
å =
1(1)*(1)/n
1)° -- P
10
P0 : Pourcentage observé des femelles
q : Pourcentage théorique des mâles fixé
à 50%
p : Pourcentage théorique des femelles fixé
à 50%
3.2. Etude du Sex-ratio
Le sex-ratio peut permettre d'estimer la proportion des
individus de chaque sexe d'une population. Le taux de féminité et
de masculinité a été calculé selon l'expression
suivante (Kartas et Quignard, 1984) :
F
Taux de féminité= F+M
*100
M
Taux de masculinité = F+M
*100
F : nombre de femelles M :
nombre de mâles
Les résultats seront exprimés sous forme de global
et par classes de tailles 4. Etude de la croissance
La croissance consiste à établir une relation
entre une variable mesurable (taille, poids) caractérisant un individu
et l'âge de cet individu. Cette relation est obtenue par un modèle
mathématique dont les paramètres, nécessaires en dynamique
des populations, sont obtenus par analyse de structure d'âge ou de
taille.
4.1. Croissance linéaire
Le modèle mathématique de croissance individuelle
élaboré par Von Bertalanffy (1934) envisage la longueur
corporelle en fonction de l'âge (Sparre et Venema, 1996).
Ce modèle est représenté par
l'équation :
Lt=L8(1-e-K(t-t0))
Lt : Longueur du poisson au temps t
K : Coefficient de croissance.
to : Temps (âge
théorique du poisson) où la longueur est supposée
nulle,
L8 : Longueur asymptotique quand t
tend vers l'infini (taille asymptotique du poisson),
4.1.1. Etude de la croissance par analyse de structures
d'âge
L'analyse de structures d'âge tient compte d'une
clé âge-longueur, cette clé est déterminée
par méthode directe ou indirecte, dans notre étude nous
procéderons par les méthodes indirectes.
4.1.1.1.Détermination de la clé
âge-longueur
Méthode de Bhattacharya
Cette méthode permet de décomposer une
population en sous populations ou classes d'âge, reportées en
droites de pontes négatives. Elle consiste à regrouper les
données en classes d'égale amplitude h et de
point médian x, ainsi deux points consécutifs
ont comme, un point médian (x+h). (Sparre et Venema,
1996)
12
Nous établissons un graphique en portant pour chaque
centre classe x la quantité L\log10 y tel que
Alog10 y= log10 (x+h)- log10 x= Alog10
y x+h+ Alog10 y (x)
Y(x+h) : l'effectif de la classe x+h
Y(x) : l'effectif de la classe x
Cette méthode est appelée également
méthode des différences logarithmiques, elle transforme la gaus
sienne en une droite de pente négative.
La moyenne est calculée par la formule : m=ë+
(h/2)
Avec ; ë : intersection avec l'axe des x.
(h/2) : correction de regroupement.
Le programme informatique FISAT II (Gayanilo et al.,
2005) permet directement de déterminer la clé
âge-longueur.
4.1.1.2 Détermination des paramètres de
croissance
À partir des données âge-longueur, les
paramètres de croissance peuvent être déduits par des
méthodes graphiques, toujours basées sur une conversion en
équation linéaire (Sparre et Venema, 1996).
Méthode de Tomlinson et Abramson
(1971)
La méthode de Tomlinson et Abramson est basée
sur un principe d'ajustement de type moindres carrés de la courbe de Von
Bertalanffy. Elle considère toutes les valeurs observées, de
plus, elle permet de mieux apprécier les estimations des
paramètres en minimisant la somme des carrés des écarts
des points observés par rapport à la courbe ajustée. Les
calculs nécessitent l'emploi d'un programme informatique qui fournit, en
tenant compte de l'ensemble des valeurs expérimentales, les
paramètres de l'équation ainsi que les valeurs théoriques
calculées (Sparre et Venema., 1996). Ce sont les valeurs des
longueurs moyennes rétro calculées qui ont été
retenues dans le programme FISAT II.
4.1.2. Etude de la croissance par analyse de structures de
taille
Cette méthode est particulièrement utilisée
dans le cas où il n'y a pas d'information sur l'âge
caractérisant le stock des poissons étudiés.
La méthode de Powell-Wetherall (1986) est
utilisée pour l'estimation de L8 et Z/K, la méthode de Pauly et
Munro (1984) permet l'estimation de K, le t0 est déterminé
à partir de l'équation de Pauly (1985).
4.1.2.1. Méthode Powell-Wetherall (1986)
La méthode de Powell (1979), dont les travaux ont
été réalisés par Wetherall et al. (1986)
qui ont développé une méthode mathématique
rigoureuse pour l'estimation de L8 et de Z/K à partir des
fréquences de longueur représentatives d'une population à
l'équilibre.
Cette méthode analyse donc les structures de taille,
c'est-à-dire qu'elle ne nécessite pas d'informations sur
l'âge (Hemida, 2005).
Cette méthode propose une application de l'équation
de Beverton et Holt (1956)
Z=K*Lm--L'
Loe--Lm
Lm : la longueur moyenne des poissons
de longueur L'et plus
L' : la longueur au-delà de laquelle tous
les poissons sont pleinement exploités.
Une série de manipulation algébrique montre que
l'équation de Beverton et Holt (1956) est équivalente à
:
Lm-L'= a+b L' Z/K=-(1+b)/b Loe=-a/b
Ainsi, en portant sur un graphique Lm-L'
en fonction de L' , on obtient une régression linéaire
à partir de laquelle on peut estimer a et b et par conséquent Loo
et Z /K (Sparre et Venema, 1996).
Le programme informatique FISAT II permet directement
l'application de la méthode pour l'estimation de Loo et
Z/K.
4.1.2.2. Méthode de Pauly (1985, in Hemida,
2005)
Il est possible de situer la valeur de la longueur asymptotique
Loo par la relation empirique de Pauly (1985).
Loe= Lmax/0.95
Lmax est la longueur du plus grand poisson
mesuré dans notre échantillon.
4.1.2.3. Méthode de Pauly et Munro (1984, in Hemida,
2005)
Cette méthode repose sur les données de la
vitesse moyenne de croissance i1' citée dans la littérature. Le
calcul des différents i1' de la région d'étude permet donc
d'estimer une vitesse de croissance moyenne (i1 'moy).
Le coefficient de croissance K est déterminé
selon l'équation suivante : Log K= J' -2log
Loe
4.1.2.4. Méthode de Pauly (1980, in Lahmar,
1994)
Le paramètre to est calculé à
partir de l'équation empirique de Pauly qui met en relation
Loo et K, elle est de forme : Log10 (-t0)=
-0.3922-0.2752Log10 Loe-1.038 Log10K
4.2. Croissance relative
Chez un même individu certaines relations entre deux
grandeurs mesurables du corps peuvent être formulées en
équations permettant de comparer leur croissance et de passer d'une
dimension à une autre. De même, à partir de la relation
taille-poids et de la croissance en longueur, il est possible d'estimer la
croissance pondérale chez les poissons (Harchouche, 2006).
14
4.2.1 Les relations biométriques
Le problème de toute étude biométrique
est le choix d'une droite d'ajustement qui représente, le mieux
possible, le nuage de point obtenu à partir des deux dimensions
étudiées. Pour des mesures de même unité, le
coefficient b de la relation : y= bx+a, détermine le type de la
relation.
Si : b =1 : Isométrie b >1 : allométrie
majorante b <1 : allométrie minorante
À partir des mensurations effectuées, nous avons
utilisé un ajustement de type moindres carrés pour le calcul de
la droite de régression, de la relation longueur totale-longueur
standard, ceci pour les deux sexes ainsi que sexes confondus (Harchouche,
2006).
4.2.2 Relation Taille-Poids
La relation taille-poids du poisson est donnée par
l'expression suivante : WT =a LTb
WT : le poids total LT: la
longueur totale.
a : une constante fonction des unités
utilisées b : le coefficient d'allométrie
Par une transformation logarithmique, l'équation
linéarisée se présente sous la forme :
Ln WT= b Ln LT + Ln a
Suivant la valeur de b, trois cas se
présentent :
b égale 3, la croissance est dite
isométrique; les deux variables WT et LT ont le même taux de
croissance, le poids croit alors comme le cube de la taille du poisson,
b est inférieur à 3,
l'allométrie est minorante ; le poids croit relativement moins vite que
la longueur.
b est supérieur à 3,
l'allométrie est majorante ; le poids croit plus vite que la taille de
l'individu (Harchouche, 2006).
4.2.3 Croissance pondérale (Sparre et Venema, 1996)
:
Si nous combinons l'équation de croissance de Von
Bertalanffy Lt = L8(1 - e_
(t_t0))
Avec la relation longueur-poids : Wt =
aLtb
Le poids asymptotique (W8), correspond à la
longueur asymptotique est donc : W8 =
aL8b
Nous obtenons l'équation de croissance pondérale de
Von Bertalanffy :
Wt = W8(i -
e_ (t_t0))b
a et b : coefficients de la
croissance relative entre le poids et la longueur.
5. Etude de l'exploitation
Un stock d'une espèce donnée est dynamique dont
les gains (entrées) sont représentés par le recrutement
annuel et la croissance alors que les pertes (sorties) sont dues à la
mortalité totale (Z). Cette dernière offre à
décrire une mortalité par pêche (F) engendrée par
les différentes opérations de pêches et la mortalité
naturelle (M) qui exprime la mortalité due à toute cause autre
que la pêche (Bouaziz, 2007).
5.1. Déterminations des paramètres de
l'exploitation
En biologie des pêches, la manière la plus utile
pour exprimer la décroissance en nombre des poissons d'un groupe
d'âge au cours du temps est d'utiliser des taux exponentiels de
décroissance (Pauly, 1985).
No : nombre initial de poissons au
temps to
Nt = No · e-Zt Nt : nombre de
poissons survivants au temps t Z : taux exponentiel de
mortalité totale
5.1.1. Estimation de la mortalité totale (Z)
Z est défini comme le coefficient instantané de
mortalité totale, avant d'estimer séparément la
mortalité par pêche et la mortalité naturelle, il est
commode d'évaluer la mortalité totale (Gulland, 1969).
Nous avons utilisé quatre méthodes pour estimer le
coefficient de mortalité total (Z). 5.1.1.1. Méthode de
Powell-Wetherall (1986)
Cette méthode, déjà décrite dans
la partie qui concerne l'étude de la croissance linéaire, permet
l'estimation de Z/K ; connaissant K, le coefficient instantané de
mortalité totale Z est alors déterminé.
5.1.1.2. Méthode de Jones et Van Zalinge (1981,
in Sparre et Venema, 1996)
Les logarithmes népériens des captures
cumulées par le bas (Nicum) sont portés sur un
graphique en fonction des logarithmes népériens de la
différence (L8 - Li). La distribution de fréquences de taille est
utilisée avec un intervalle de classe constant.
L'équation s'écrit :
Ln (Ni cum) = Z/K Ln (L8 - Li) +
b
Dans cette expression Li représente la limite
inférieure de la classe de rang i. Les paramètres de cette droite
de pente Z/K, sont déduits du calcul de la régression
linéaire.
5.1.1.3. Méthode de Beverton et Holt (1956)
Beverton et Holt (1956) ont prouvé que:
|
Z=K
|
L8--Lmoy
Lmoy--L'
|
16
L moy : La longueur moyenne du poisson
traité dans la distribution de fréquence,
L' : la longueur minimale du poisson
traité dans la distribution de fréquence ou plus petite limite
des classes(Cadima, 2002).
5.1.1.4. Méthode de Pauly (1984)
Elle présente un double avantage : en plus de l'estimation
de Z, elle permet l'évaluation de la taille de sélection.
L'auteur propose de représenter sur un graphique le
logarithme népérien de la fréquence relative (%ni) en
fonction de l'âge relatif (ti').
Soit : Ln (%ni) = a ti' + b
ni : l'effectif des individus
pêchés dans la classe de taille de rang i (fréquence
relative). ti' : l'âge relatif par classe de taille.
a et b : paramètres de
la droite de régression.
L'âge relatif ti' est calculé
à partir de l'expression de Von Bertalanffy, avec la valeur de
to = 0 (facultatif dans l'estimation de Z), soit
ti' - to = - (1/K) [ Ln (1 - Li'/ L8) ]
Li' : le centre de classe de taille.
La courbe obtenue présente deux parties, seule la
partie descendante est utilisée pour l'estimation de Z. Cette portion
représente les classes d'âge entièrement capturables. La
partie ascendante représente les classes d'âge
incomplètement capturées, elle permet l'estimation de la taille
de sélection (L50) (Hemida (2005, in Harchouche,
2006)).
Les calculs de ces trois dernières méthodes ont
été réalisés par le logiciel (FISAT II).
5.1.2. Estimation de la mortalité naturelle (M)
Le coefficient instantané de mortalité naturelle
M est l'un des paramètres les plus difficiles à évaluer.
Ce coefficient exprime la mortalité due à toute cause autre que
la pêche (prédation, maladies ou vieillissement).
5.1.2.1. Méthode de Pauly (1980 In Nouar, 1985)
La mortalité naturelle chez les poissons est
corrélée avec la longévité, donc avec K. De
même, elle est corrélée avec la taille puisque les grands
poissons ont, en règle générale, moins de
prédateurs que les petits. Nous pouvons également montrer que la
mortalité naturelle chez les poissons est corrélée avec la
température moyenne de leur environnement.
L'équation empirique de Pauly est donnée par la
formule suivante :
Log10M = -0,0066-0,279 Log10L8 + 0,6543 Log10K
+ 0,4634 Log10T
5.1.2.2. Méthode de Djabali et al. (1993)
L'équation de Djabali et al. (1993),
déduite de régressions linéaires multiples, est
basée sur les paramètres de croissance et de mortalité de
56 stocks de poissons vivants en Méditerranée (Harchouche,
2006).
Log10 M = - 0,0278 - 0,1172 Log10 L8+ 0,5092
Log10 K
5.1.2.3. Méthode de Taylor (1959, In Harchouche,
2006)
En partant des paramètres de croissance de Von Bertalanffy
K et to, cette méthode peut donner une estimation du
coefficient de mortalité naturelle (M).
La formule utilisée est la suivante : M = 2.996 K
/ (2.996 + K to).
5.1.3. Estimation de la mortalité par pêche
(F)
Connaissant M et Z, le taux de mortalité par pêche
peut être déduit de la relation : Z=M+F
5.1.4. Estimation du taux d'exploitation (E)
Le taux d'exploitation (E) est défini par Pauly (1985)
comme étant la quantité :
E = F / (F + M) = F / Z
Ce taux permet à lui seul d'estimer
(grossièrement) si un stock est surexploité ou non, à
partir de l'hypothèse que la valeur optimale de E (Eopt) est
voisine de 0,5; cette hypothèse, E 0,5 = taux d'exploitation optimal,
repose elle-même sur une autre hypothèse, à savoir que la
prise équilibrée potentielle est optimisée quand F M
(Gulland 1971, In Pauly,1985).
5.1.5. Recrutement et sélection
Les poissons de tailles ou d'âges divers ne subissent
pas tous la même mortalité par pêche: les petits peuvent
s'échapper à travers les mailles d'un filet, ou ne pas se trouver
dans la principale zone exploitée. Il est utile de distinguer
l'élément provenant uniquement du comportement (au sens le plus
large) des animaux mêmes - recrutement - et celui qui est dû
à la sélectivité de
18
l'engin de pêche (Gulland, 1969). Le recrutement est le
processus par lequel un groupe d'âge arrive pour la première fois
dans une pêcherie. La sélection est le phénomène
d'entrée progressive du poisson dans les captures (Bougis, 1976, In
Harchouche, 2006).
5.1.5.1. Estimation de la taille de recrutement :
Dans cette étude il est impossible de déterminer la
taille de recrutement, ceci est en cause de l'absence des individus de petite
taille.
5.1.5.2. Estimation de la taille de sélection :
La méthode de Pauly (1984 a et b) considère la
partie gauche de la courbe de capture linéarisée. Cette partie,
ascendante, représente les individus partiellement capturés par
l'engin de pêche. Une façon simple d'estimer combien d'individus
manquent à chaque âge consiste à extrapoler la droite
à partir de laquelle le coefficient de mortalité totale Z
est estimé.
L'effectif réel du stock CT est
proportionnel au nombre de poissons capturés C et la
probabilité P pour qu'un poisson d'âge t soit présent sur
les lieux de pêche s'estime à partir de
Ct : représente l'effectif observé
par classe de taille:
P=Ct/CTt CTt : l'effectif
théorique calculé à partir de la relation CTt =dt
e (b-Zt)
Z : représente le coefficient de
mortalité totale.
b : l'ordonnée à l'origine obtenue
après extrapolation.
Cette probabilité de capture P
représentée en fonction de la taille, permet d'estimer la taille
de première capture correspond à la probabilité P
= 0,5. Le calcul des tailles de capture est réalisé par
le logiciel FISAT II. Une fois la taille de première capture (Lc)
déterminée, l'âge de première capture
(tc) est calculé à partir de l'équation de Von
Bertalanffy (Kennouche, 2008)
5.2. Estimation du niveau d'exploitation
On réserve souvent cette appellation à des
modèles prévisionnels et plus ou moins explicatifs, pouvant
conduire à des simulations. Un modèle n'a jamais la
prétention d'épuiser la réalité. Ce n'est qu'une
simplification, toujours abusive dans l'absolu. S'il n'épuise pas la
réalité, le modèle doit en retenir l'essentiel,
suffisamment réduit pour être manipulable (Laurec et Le Guen,
1981). Les modèles globaux ne tiennent pas compte des paramètres
biologiques. En effet, ils ne font intervenir que les statistiques de
pêche (prise de pêche et effort de pêche), ce qui dans notre
cas ne peut être réalisé (les statistiques de pêche
étant inexistantes pour les espèces étudiées). Les
modèles analytiques ou structuraux permettent de gérer un stock
de poisson par une étude du rendement par recrue et une simulation des
changements qui affectent ce stock.
De ce fait, nous avons appliqué :
· Le modèle de Beverton et Holt (1966).
· Le modèle rétrospectif : Analyse de cohorte
de Jones (1984) fondé sur la longueur.
· Le modèle prédictif de Thompson et Bell
(1934) fondé sur la longueur. 5.2.1. Le modèle de
Beverton et Holt (1966) :
Le modèle de Beverton et Holt (1966) exprime le
rendement relatif par recrue (Y/R)', en permettant de déterminer le
rapport entre rendement et l'effort de pêche pour différentes
tailles de premières captures, il appartient à la
catégorie des modèles fondés sur la longueur (Sparre et
Vanema, 1996). L'expression de Y'/R est
Y'/R=EUI/k
[1-3U + 3U2 + U3 1
1+m 1+2m 1+3m
Avec m = (l-E)/ (M/K) et U = 1-(Lc/Loo)
Cette expression utilise trois paramètres : M/K,
Lc/Loo et E.
Le FISAT II a permis l'application du modèle de Beverton
et Holt (1966), celui-ci est utilisé afin d'évaluer le rendement
et la biomasse relatifs par recrue.
La biomasse relative par recrue (B'/R) est évaluée
à partir de la relation suivante :
(B'/R)= (Y'/R)/F
D'autres paramètres sont fournis dans ce modèle
comme le Emax, E0.1 et E0.5
exprimés graphiquement.
Emax : Exploitation avec rendement productif
maximum.
E 0.1 : Taux d'exploitation pour une
augmentation de Y'/R de l/10éme par rapport à E=0 E
0,5 : Valeur de E sous laquelle le stock a été
réduit de 50% de sa biomasse inexploitée.
5.2.2. Analyse de cohorte de Jones (1984) fondée
sur la longueur
L'analyse des populations virtuelles ou AVP est une
méthode faisant appel aux populations capturées ; elle consiste
à analyser ce que l'on peut observer, la capture ; de manière
à estimer la population qui devrait se trouver en mer pour produire
cette capture.
La méthode de Jones (1984) fait appel à des
« pseudo-cohortes » caractérisées par des
paramètres constants. L'analyse des cohortes largement utilisée
dans le domaine d'évaluation des stocks d'animaux aquatiques est
considérée comme l'une des méthodes les plus performantes
en matière de modélisation analytique ; elle repose sur l'analyse
de structures démographiques des captures (répartition par
âges ou par tailles)en admettant que le recrutement et les
mortalités par pêche aux différents âges et tailles
restent constants, elle permet une estimation des taux instantanés de
mortalité par pêche (F), ces derniers mesurent la pression
réelle exercée sur le stock (Ghorbel et al., 1997
(In Harchouche, 2006)).
20
L'analyse des populations virtuelles ou APV permet de
décrire l'état d'exploitation et de faire des évaluations
fiables de la gestion des stocks.
Les formules pour le calcul de la production et la biomasse par
l'analyse des cohortes sont représentées dans le tableau 1.
Tableau 1 : Formules utilisées pour le
calcul de la production et la biomasse par l'analyse de cohorte (Jones,
1984).
Paramètres à calculer
|
Equations utilisées :
|
Classe de longueur :L1-L2
|
/
|
Effectif capturé : C (L1-L2)
|
/
|
Facteur de mortalité naturelle : H(L1-L2)
|
5/36
0L 8 - L2 4
|
|
Nombre de survivants par classe de longueur N (L1)
|
%N (L2) * H(L1 - L2) + C (L1 - L2)) * H(L1 - L2)
|
Taux d'exploitation : F/Z
|
C[L1 - L2]
|
|
Mortalité par pêche : F (an- 1)
|
F
M * Z
|
|
Mortalité totale : Z (an- 1)
|
F+M
|
Poids corporel moyen : Wm (L1-L2)
|
* 0B2 + L2C
4
A
|
|
N moyen ?t: N (L1- L2) *?t
|
N L1 - N L2
|
|
Biomasse moyenne ?ti : B ?ti
|
N (L1- L2)* ?ti *Wm(L1- L2)
|
Production Y
|
Wm(L1- L2)* C (L1-L2)
|
|
Les calculs sont réalisés à partir de la
dernière classe et poursuivis jusqu'à la première.
Selon Jones(1984) le taux d'exploitation de la dernière
classe (F/Z terminal) est égal à 0.5 (nous pouvons aussi
considérer F terminal = 0.5. Le nombre final de survivants sera alors
:
N (L1) Final = C (L1 - L8) / (F/Z) Final
Nous calculons alors le N (L1) de la classe
précédente, etc(Sparre et Venema, 1996).
5.2.3. Modèle prédictif de Thompson et Bell
(1934) fondé sur la longueur
Le modèle de Thompson et Bell (1934) sert à
prédire les effets des modifications de l'effort de pêche sur les
futures productions et biomasses à partir des données historiques
d'une pêcherie. Ce dernier est fondé sur l'analyse de
pseudo-cohortes de Jones (1984) permettant d'évaluer l'impact d'une
variation de l'effort de pêche après détermination des
coefficients de mortalité et donc fournissant aux responsables des
ressources halieutiques les informations réelles sur l'état du
stock (Sparre et Venema, 1996).
L'application de ce modèle nécessite l'empreinte
des données d'entrées à une analyse de cohortes
fondée sur la longueur qui sont:
- Les mortalités par pêche par classe de longueur F
(Li - Li+1).
- Le nombre de poisson dans la plus petite classe N (Li).
- Le facteur de la mortalité naturelle par classe de
longueur H (Li - Li+i).
- Les coefficients de la relation taille-poids (a et b).
Le groupe d'équations suivant résume sous une
forme générale les formules correspondant au Modèle.
Tableau 2: Formules utilisées pour le
modèle de Thompson et Bell (1934)
Paramètres à calculer
|
Equations utilisées
|
i = (Li, Li+1)
|
/
|
Facteur de mortalité totale : Zi (an- l)
|
M+X .Fi
|
Nombre de survivants par classe de longueur N (Li+1)
|
1 Zi H
N (Li) * Hi - EX. Fi
|
|
Facteur de mortalité naturelle : Hi
|
5/36
0 L 8 - Li
4
|
|
Effectifs capturés au cours de chaque période
ci
|
[ N(Li) - N(Li + 1)] * X.Fi
Zi
|
Poids moyen de la classe i Wi m
|
* [LJ + L11 C
4
A
|
|
Production Yi
|
C1 * W1
|
Valeur de la production Vi
|
Y J * NJ
|
Nombre moyen des survivants de la classe i Nim*?ti
|
N L - N LI+1
|
|
Biomasse moyenne de la classe correspondante Bi moy
|
Ni moyen * ?ti *Wimoy
|
|
Pour les méthodes de Jones(1984) et Thompson et Bell
(1934), les calculs et les graphes ont été programmés sur
le logiciel Excel.
22
1. Structure des populations
1.1. Distribution des
fréquences de tailles
Les figures 7 et 8 représentent
les courbes de fréquences de taille chez les deux
espèces étudiées, ces courbes
ont été établies à
partir des tableaux 3 et 4 (annexe II). Chez C.
linguatula, il est à noter l'existence de trois
modes
successifs chez les femelles à
16cm, 22 cm puis à 25 cm
, alors que chez les mâles on note la
présence de deux modes le premier à 14 cm et le
deuxième à 16 cm.
Chez D. cuneata l'allure générale
des courbes est similaire chez les deux
sexes, un mode à 17
cm est observé pour les mâles et
un à 19 cm pour les femelles.
Effectif %
25
20
15
10
5
0
8 9101112131415161718192021222324252627
N% ?
N% ?
Li (cm)
Figure 7: Courbes d'abondance de taille des
mâ
les et des femelles de
C. linguatula
Effectif %
45
40
50
35
30
25
20
15
10
5
0
14 15
16 17 18 19 20 21 22
N% ?
N% ?
Li (cm)
Figure 8:
Courbes d'abondance de taille des mâ
les et des femelles de
D. cuneata
1.2. Comparaison des tailles moyennes
Nous avons procédé à une comparaison entre
les tailles moyennes des deux sexes, les résultats sont indiqués
dans le tableau suivant :
Tableau 3: Comparaison des tailles moyennes
par sexe des deux espèces étudiées
|
C. linguatula
|
D.cuneata
|
|
?
|
?
|
?
|
Effectif
|
237
|
174
|
87
|
186
|
LT min (cm)
|
9.9
|
8
|
15.6
|
14
|
LT max (cm)
|
27
|
20.5
|
21.5
|
20.2
|
LT moy (cm)
|
16.74
|
15.05
|
18.59
|
17.31
|
Variance (S2)
|
8.05
|
3.84
|
1.15
|
0.99
|
å (5%)
|
7.15
|
9.34
|
Différence
|
Significative
|
Significative
|
|
Chez C.linguatula la taille moyenne des femelles (16.74
cm) semble être plus grande que celle des mâles (15.05 cm).
La même constatation pour la deuxième
espèce, les femelles ayant une taille moyenne de 18.59 cm et les
mâles de 17.3 1 cm.
Ces observations sont confirmées par un test de
comparaison basé sur l'écart réduit, ce dernier fait
ressortir que la différence entre les tailles moyennes des femelles et
mâles est significative, en effet chez les deux espèces
étudiées la valeur de å s'est
avérée supérieure à
celle donnée par la table de l'écart-réduit
(t) au risque de 5% (å =1.96).
1.3. Séparation des sexes
1.3.1. Sex-ratio global
L'étude du sex-ratio de C.linguatula a
porté sur un effectif de 411 individus dont 237 femelles et 174
mâles, et de 273 individus pour D. cuneata soit 87 femelles et
186 mâles.
Les résultats sont consignés dans le tableau
suivant :
24
Tableau 4 :
Abondance des mâles et des femelles
de
|
C. linguatula
et de
|
D. cuneata
|
|
|
C. linguatula
|
D. cuneata
|
Effectif ?
|
237
|
87
|
Effectif ?
|
174
|
186
|
%?#177;e
|
57,66#177;4.78
|
3 1.87#177;5.53
|
%?#177;e
|
42.34#177;4,78
|
68.13#177;5.53
|
å (5%)
|
3.11
|
5.99
|
Différence
|
significative
|
significative
|
|
å : écart-réduit.
e : erreur standard.
La valeur de l'écart réduit est
supérieure à celle de la table t (1.96) au risque de
5%, ce
résultat confirme que les femelles sont plus
nombreuses que les mâles chez C. linguatula,
contrairement à D. cuneata où les
mâles sont plus abondants.
1.3.2. Sex-ratio par classe de taille
Les résultats des tableaux 1et 2
|
(annexe I) sont illustrés
par les histogrammes des figures 9 et 10
|
|
Chez C.linguatula le sex-
ratio est en faveur des mâles
jusqu'à la taille de 14 cm avec une
dominance totale (100 %) dans les deux premières classe de
tailles. À une longueur de 15cm on note un
équilibre entre les deux sexes (49,25% de
mâles et de 50,75 % de femelles),
au-delà de cette taille le pourcentage des femelles
prend le dessus
, il est a noté une absence
totale de mâles dans les classes de tailles allant
de 22 à 27 cm.
Effectif %
100
80
60
40
20
0
8 9 101112131415161718192021222324252627
%?
%?
Li(cm)
Figure 9 : Evolution du sex-
ratio en fonction de la taille des mâles et
femelles de C.linguatula
L'évolution du sex- ratio chez
D.cuneata en fonction des classes de tailles est
illustrée par les histogrammes de la figure 10 . Nous
constatons une prépondérance des mâles dans
les cinq premières classes, avec absence totale des
femelles à 14 et 15 cm. À partir d'une
taille de 19cm les femelles prennent le dessus jusqu'à
disparition du sexe opposé dans les grandes classes de taille
(21, 22 cm).
%?
%?
16 17 18 19 20 21 22
14 15
Effectif %
Li (cm)
100
80
60
40
20
0
Figure 10 : Evolution du
sex
-
ratio en fonction de la taille des mâles et
femelles de
|
D. cuneata
|
|
2. Résultats de la croissance linéaire
Vu les résultats du test de comparaison
des tailles moyennes
, nous avons étudié la
croissance
par sexes séparés
, cependant nous avons aussi procédé
à
la détermination des paramètres
de croissance tout sexes confondus pour
l'étude de l'exploitation.
2.1. Croissance par analyse de structures d'âge
2.1.1. Clé âge- longueur
La clé âge- longueur des deux
espèces étudiées, obtenue par la méthode
de Bhattacharya est représentée par le tableau
suivant :
Tableau 5: Clés âge-longueur
obtenues par la méthode de Bhattacharya
|
C.linguatula
|
D.cuneata
|
|
?
|
?
|
?
|
|
I
|
--
|
10.5
|
--
|
--
|
|
--
|
14.35
|
--
|
--
|
|
15.89
|
16.5
|
18.55
|
17.21
|
|
19.71
|
19.73
|
--
|
--
|
|
V--
|
|
--
|
--
|
|
--
|
|
|
|
|
24.67
|
|
|
|
|
Les représentations graphiques obtenues par la
méthode de Bhattacharya sont reportées dans les figures suivantes
:
Figure 11:Décomposition de la
distribution de fréquences de tailles de C.
linguatula Femelles en cohortes par la méthode
de Bhattacharya (FISAT II)
Figure 12 : Décomposition de la
distribution de fréquences de tailles de
C.linguatula Mâles en cohortes par la méthode
de Bhattacharya (FISAT II).
26
Figure 13: Décomposition de la
distribution Figure 14 : Décomposition de la
distribution de
de fréquences de tailles de D. cuneata
fréquences de tailles de D. cuneata
Femelles en cohortes par la méthode de Mâles en
cohortes par la méthode de
Bhattacharya (FISAT II). Bhattacharya (FISAT II).
Chez C.linguatula l'analyse de structures d'âge
montre la présence de quatre sous populations chez les mâles dont
les valeurs des longueurs moyennes correspondantes varient entre 10.5 et 19.73
cm. Chez les femelles nous avons attribué sept groupes d'âges avec
des classes de taille manquantes à cause du faible effectif, en revanche
les classes de tailles de III à IV, sont bien
représentées. Les valeurs des tailles moyennes varient de 15.89
à 24.67 cm.
Pour D.cuneata, nous n'avons obtenu qu'un seul
groupe d'âge avec une taille moyenne de 18.55 cm chez les femelles et
17.21cm pour les mâles. Rousset et Marinaro (1983) ont obtenu Cinq
groupes d'âge, cette différence est due à
l'échantillonnage. Pour cette raison nous n'avons pas pu attribuer une
longévité pour cette espèce.
Vu que nous n'avons pas pu obtenir une clé âge
longueur représentative pour D.cuneata, nous n'avons pas
procédé à la détermination des paramètres de
croissance par analyse de structures d'âge. De ce fait les
paramètres seront calculés par analyse de structures de
taille.
2.1.2. Paramètres de croissance
Tableau 6 : Paramètres de croissance
obtenus par analyse de structures d'âge de C.linguatula
|
C.linguatula
|
|
?
|
L8 (cm)
|
22.99
|
20.27
|
K
|
0.47
|
0.65
|
t0 (an-1)
|
-0.37
|
-0.28
|
|
Le tableau 6 regroupe les paramètres de croissance
obtenus par analyse de structures d'âge, nous remarquons que la valeur de
L8 est inférieur de la longueur maximale observée (27
cm chez les femelles et 22.5 cm chez les mâles).
2.2. Croissance par analyse de structures de taille
2.2.1. Estimation de la taille asymptotique (L8)
Les différentes valeurs de L8 obtenues sont
mentionnées dans le tableau ci-après :
Tableau 7: Longueurs asymptotiques
L8 et Lmax de C.linguatula et
D.cuneata.
L8 (cm)
|
Lmax (cm)
|
C.linguatula
|
D. cuneata
|
C.linguatula
|
D. cuneata
|
?
|
?
|
?+?
|
?
|
?
|
?+?
|
?
|
?
|
?+?
|
?
|
?
|
?+?
|
Powell-Wetherall (1986)
|
27
|
20.5
|
27
|
21.5
|
20.2
|
21.5
|
28.12
|
22
|
28.12
|
22.05
|
21.56
|
23.12
|
|
|
21.58
|
28.42
|
22.63
|
21.26
|
23.16
|
|
Chez C.linguatula la valeur de la longueur
asymptotique obtenue pour les deux sexes par la méthode de
Powell-Wetherall (1986) (Femelles et ensemble : 28.12 cm, mâles : 22 cm)
est supérieure à la taille maximale observée. Il en est de
même pour D.cuneata où les valeurs de L8 sont de 22.05 cm
chez les Femelles, 21.56 cm chez les mâles et 23.12 cm à sexes
confondus. Chez les deux espèces la valeur de L8 rejoint l'approximation
de Pauly (1985).
Figure 17 : Détermination des
paramètres de croissance de C. linguatula femelles par la
méthode de Powell-Wetherall (FISAT II, 2006)
Figure 18 : Détermination des
paramètres de croissance de C.linguatula mâles par
la méthode de Powell-Wetherall (FISAT II, 2006)
28
Figure 16 - Détermination des
paramètres Figure 15 - Détermination des
paramètres de de croissance de D. cuneata femelles par la
croissance de D.cuneata mâles par la
méthode de Powell-Wetherall méthode de
Powell-Wetherall
(FISAT II, 2006) (FISAT II, 2006)
Figure 19 - Détermination des
paramètres de croissance de D.cuneata sexes confondus par
la méthode de Powell-Wetherall (FISAT II, 2006)
2.2.2. Estimation du coefficient de catabolisme (K)
L'évaluation du coefficient de catabolisme (K) par la
méthode de Pauly et Munro (1984) repose sur les données fournies
par la littérature régionale disponible.
Les résultats obtenus figurent dans le tableau suivant
:
Tableau 8 : Vitesse de croissance moyenne et
coefficient de croissance des espèces C.linguatula et
D.cuneata d'après la bibliographie.
|
Pays et régions
|
Auteurs et année
|
C.linguatula
|
D. cuneata
|
|
?
|
?+?
|
?
|
?
|
?+?
|
|
Grèce (mer Egée)
|
Vassilopoulou et Papaconstantinou (1994)
|
2.24
|
2.19
|
--
|
--
|
--
|
--
|
|
Garcia et al. (2000)
|
2.43
|
2.35
|
--
|
--
|
--
|
--
|
|
Forest (1975)
|
--
|
--
|
--
|
2.29
|
2.12
|
--
|
|
Çakir et al. (2005)
|
--
|
--
|
2.2
|
--
|
--
|
--
|
|
Rousset et Marinaro (1983)
|
--
|
--
|
--
|
2.46
|
2.33
|
--
|
|
Dinis (1986)
|
--
|
--
|
--
|
2.47
|
2.34
|
--
|
|
Jiménez et al. (1998)
|
--
|
--
|
--
|
2.33
|
2.3
|
--
|
|
Djabali et al. (1993)
|
--
|
--
|
--
|
--
|
--
|
2.46
|
ô'moy des études
antérieures
|
2.33
|
2.27
|
2.2
|
2.39
|
2.27
|
2.46
|
K
|
0.27
|
0.38
|
0.2
|
0.5
|
0.4
|
0.54
|
|
2.2.3. Estimation du t0
Les chiffres du paramètre to (ans)
calculés à partir de l'équation empirique de Pauly
(1985) sont les suivants :
Tableau 9: Valeurs de t0
(ans) obtenues chez C.linguatula et
D.cuneata
C.linguatula
|
D. cuneata
|
?
|
?
|
?+?
|
?
|
?
|
?+?
|
-0.63
|
-0.47
|
-0.86
|
-0.36
|
-0.45
|
-0.32
|
|
L
e choix des paramètres de croissance à
retenir s'est fait sur ceux
obtenus par l'analyse de
structures de taille, du fait que ces valeurs sont plus
proche de la réalité que celles obtenues ; de plus chez
les femelles de C
par l'analyse de structure
d'âge.linguatula nous n'avons pas pu déterminer
l'âge I- II, V et VI , aussi chez D. cuneata
no
us n'avons eu qu'un seul âge,
pour cela
les équations retenues pour l'estimation de la
croissance pondérale des deux espèces sont
celles obtenues par analyse de structures de taille. Néanmoins,
il est probable qu'une approche plus complète, avec des classes
de taille mieux représentées, permettra
C.linguatula et
.
d'affiner les résultats obtenusAinsi les courbes
de croissance de
D.cuneata, sont présentées par
les figures 2
0 et 21.
Femelles : Lt =28.12
(1-e-0.27(t+0.63)) Mâles : Lt=22(1-e-
0.38(t+0.47)
Ensemble : Lt =28.12
(1-e-0.2(t+0.86)
Femelles : Lt=22.05
(1-e-0.5(t+0.36) Mâles :
Lt=21.56(1-e-0.4(t+0.45) Ensemble
: Lt =23.12 (1-e-0.54(t+0.32)
t (ans)
26
24
22
20
18
16
14
12
10
8
9 10111213
012345678
Lt (cm)
30
25
20
15
10
5
0
Femelles mâles
Ensemble
t(ans)
Lt (cm)
2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 910111213
6
4
Femelles Mâles Ensemble
30
Figure 20: Courbes de
croissance de C.linguatula
Figure 21 : Courbes
de croissance de D.cuneata
|
|
3. Résultats de la croissance relative :
3.1. Relations biométriques
Le tableau 10 résume les équations reliant la
longueur totale à la longueur standard des individus des deux
espèces étudiées.
Tableau 10 : Equations des relations
biométriques de C. linguatula et D.cuneata
|
C.linguatula
|
D.cuneata
|
Sexe
|
Relation
|
r
|
b
|
Relation
|
r
|
b
|
Femelles
|
LT= 1.20LS+0.27
|
0.99
|
1.2
|
LT= 0.99LS+2.32
|
0.95
|
0.99
|
Mâles
|
LT= 1.22LS+0.22
|
0.99
|
1.22
|
LT= 1.019LS+1.81
|
0.93
|
1.01
|
Ensemble
|
LT= 1.21LS+0.24
|
0.99
|
1.17
|
LT= 1.043LS+1.48
|
0.97
|
1.04
|
|
Chez C.linguatula globalement, les relations
calculées mettent en évidence, quelque soit le sexe et tous sexes
confondus, une allométrie majorante (pente toujours supérieure
à 1).
Les coefficients de corrélation obtenus sont proches de
1, montrant ainsi une très bonne corrélation entre les deux
longueurs mesurées.
Il apparaît que la longueur totale (LT) croît plus
rapidement que la longueur standard (LS). Chez D.cuneata, la
croissance est isométrique (b1) quelque soit le sexe, nous concluons que
la longueur standard croit avec la même vitesse que la longueur totale,
chez cette espèce.
3.2. Relation taille-poids
Les relations établies par sexe et pour l'ensemble des
individus des deux espèces sont consignés dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 11:Equations des relations
taille-poids de C. linguatula et D.cuneata
|
C.linguatula
|
D.cuneata
|
Sexe
|
Relation
|
r
|
Relation
|
r
|
Femelles
|
WT=0.007LT3.01
|
0.98
|
WT=0.007LT3.048
|
0.88
|
Mâles
|
WT=0.005LT3.14
|
0.98
|
WT=0.002LT2.65
|
0.89
|
Ensemble
|
WT=0.005LT3.01
|
0.98
|
WT=0.004LT3.15
|
0.91
|
|
Nous remarquons que les valeurs du paramètre b restent
voisines de 3 quelque soit le sexe à l'exception des femelles de D.
cuneata. Les faibles différences indiquent que le poids croît
légèrement plus vite que la taille du poisson chez
C.linguatula, mais globalement, la croissance en poids peut être
considérée comme isométrique. Les figures 22 et 23
représentent le poids total en fonction de la longueur totale du
poisson.
WT (g
120
100
80
60
40
20
0
10 15
Ensemble Femelles Males
20 25
LT (cm)
WT (g
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
Femelles
Mâles Ensemble
LT (cm)
10 20 30
Figure 22:
Représentation des relations
taille-poids chez C.linguatula
Figure 23 :
Représentation des relations
taille-poids chez D.cuneata
32
3.3. Croissance pondérale
Les équations de croissance en poids
de Von Bertalanffy ou croissance pondérale
à partir de l'équation de croissance
linéaire et de la relation taille -poids, sont
présentées dans le tableau ci-après :
Tableau 12 : Equations de croissance
en poids chez les mâles, femelles et ensemble
de C.linguatula et D.cuneata
|
C.linguatula
|
|
D. cuneata
|
|
Femelles
|
WT = 161.25 (1 - e - 0.27(t
+0.63))
|
3.01
|
WT = 100.8 (1 - e - 0.5(t
+0.36))
|
3.04
|
Mâles
|
WT = 82. 78 (1 - e - 0.38(t
+0.47))
|
3.14
|
- 0.4 (t +0.45))
WT = 69.01 (1 - e
|
2.65
|
Ensemble
|
WT = 151.3 (1 - e - 0.2(t
+0.86))
|
3.01
|
- 0.54 (t +0.32))
WT = 78.18 (1 - e
|
3.15
|
|
4.
Discussion et comparaison des
résultats
Le tableau ci-après résume les
différents travaux effectués en Méditerranée
pour C. linguatula
Tableau 13:Paramètres de croissance
obtenus dans différentes études chez C.linguatula
Auteurs et Année
|
Pays
|
Femelles
|
Mâles
|
|
K
|
t0
|
L8 (cm)
|
K
|
t0
|
Vassilopoulou et Papaconstantinou (1994)
|
Grèce
|
25.90
|
0.257
|
-0.42
|
22.90
|
0.296
|
-0.46
|
Garcia et al. (2000)
|
Espagne
|
33.00
|
0.250
|
-0.04
|
30.00
|
0.250
|
-0.16
|
Présent travail
|
Algérie
|
28.12
|
0.27
|
-0.63
|
22
|
0.38
|
-0.47
|
|
Par simple comparaison de nos paramètres
estimés par l'analyse de structure de taille, avec quelques informations
des autres auteurs, obtenues dans diverses régions
méditerranéennes, nous constatons que :
Les valeurs de la longueur asymptotique sont plus ou moins
différentes, cela est due aux plus grandes longueurs maximales
observées quelque soit le sexe et la région.
Pour le coefficient de catabolisme K, la méthode de
Powell Wetherall donne, pour les mâles, une valeur un peu plus
élevée que celle des femelles tout en restant plus ou moins
proche des chiffres estimés par d'autres auteurs. Par contre le t0 est
différent à celui des autres travaux, à l'exception des
mâles où le présent travail est proche de celui de
Vassilopoulou et Papaconstantinou (1994). Concernant la comparaison des
paramètres de croissance de D. cuneata tableau 14, avec
quelques paramètres estimés par d'autres auteurs, de diverses
régions méditerranéennes.
Tableau 14 : Paramètres de croissance
obtenus dans différentes études chez D.cuneata
Auteurs et Année
|
Pays et région
|
Femelles
|
Mâles
|
|
K
|
t0
|
L8
|
K
|
t0
|
Forest(1975)
|
France (Baie de Biscaye)
|
26.5
|
0.257
|
-2.360
|
25.60
|
0.203
|
-3.670
|
Lagardère(1982)
|
France (Baie de Biscaye)
|
33
|
-
|
-
|
31.00
|
-
|
-
|
Rousset et Marinaro (1983)
|
Algérie
|
24.7
|
0.47
|
-0.300
|
23.7
|
0.3 80
|
-0.880
|
Dinis (1986)
|
Portugal (Estuaire de Tage)
|
26.5
|
0.419
|
-0.294
|
27.7
|
0.283
|
-0.944
|
Jiménez et al (2001)
|
Espagne (Golfe de Cadiz)
|
27
|
0.296
|
-1.520
|
24.0
|
0.343
|
-1.384
|
Présent travail
|
Algérie
|
22.05
|
0.5
|
-0.36
|
21.56
|
0.40
|
-0.45
|
|
34
Nous constatons que les valeurs de la longueur asymptotique sont
plus ou moins différentes.
Le coefficient de catabolisme K, la méthode de
Powell-Wetherall donne :
Pour les femelles, une valeur proche de celle des
mâles, les valeurs de K sont plus ou moins différentes de celles
des autres travaux à l'exception de ceux réalisés par
Rousset et Marinaro (1983). Le t0 obtenu est différent.
Ces différences de valeurs pourrait s'expliquer par :
· La qualité de l'échantillon.
· La différence des méthodes utilisées
pour l'estimation des paramètres de croissance.
· Les fluctuations des conditions du milieu
(température, salinité,...) influencent directement sur la valeur
de K et L8 donc sur la croissance.
Concernant la croissance pondérale tableau 15, il
ressort que chez C.linguatula la relation taille-poids établie
par Abdallah (2002) et le présent travail indique une isométrie,
cependant les autres études montrent une allométrie majorante.
Chez D.cuneata Lagardère(1 982) décrit une
isométrie .Notre étude a montré une allométrie
majorante, tout de même que celle de Mendes et al. (2004) .
Tableau 15 : Valeurs de a et b de la relation
taille- poids de C.linguatula et D.cuneata
(sexes confondus) dans différentes régions
Auteur
|
Région
|
a
|
b
|
R2
|
Présent travail
|
Côtes Algériennes
|
0.005
|
3.01
|
0.96
|
Bayhan et al (2008)
|
Turquie (mer Égée)
|
0.0048
|
3.138
|
0.985
|
Vassilopoulou et Papaconstantinou (1994)
|
Grèce (Mer Égée)
|
0.000036
|
3.125
|
0.98
|
Dulcic et Kraljevic (1996)
|
Croatie (Adriatique)
|
0.000053
|
3.237
|
0.82
|
Abdallah (2002)
|
Egypte (Alexandrie)
|
0.008
|
3.04
|
0.986
|
Çakir et al. (2005)
|
Turquie (Nord de la mer Égée)
|
0.0033
|
3.24
|
0.96
|
Présent travail.
|
Côtes Algériennes
|
0.004
|
3.1
|
0.82
|
Mendes et al. (2004)
|
Portugal (côtes ouest)
|
0.0029
|
3.285
|
-
|
Lagardère(1 982)
|
France (Baie de Biscaye)
|
0.0066
|
3.001
|
-
|
5. Indices d'exploitation
5.1. Coefficients de mortalités
5.1.1. Coefficient de mortalité totale (Z)
Les valeurs de Z estimées à l'aide du logiciel
« FISAT II» à partir des distributions de fréquences de
taille par quatre méthodes différentes, les résultats sont
consignés dans le tableau 16 illustrés par les figures 24, 25,
26, 27.
Tableau 16: Estimation de coefficient
instantané de mortalité totale(Z) de C. linguatula
et D. cuneata selon différentes méthodes
|
C.linguatula
|
D .cuneata
|
Mortalité totale Z
|
Beverton et Holt (1956)
|
0.30
|
0.78
|
Powell-Wetherall (1986)
|
0.42
|
2.12
|
Jones et van Zalinge (1981)
|
0.58
|
2.41
|
Pauly (1985)
|
0.46
|
2.04
|
Z moyen
|
0.44
|
1.84
|
Le coefficient de mortalité totale (Z) varie entre 0.3
et 0.58 an-1 avec une valeur moyenne égale à 0.44 pour
C. linguatula. Chez D. cuneata Z varie de 0.78 à 2.41
an-1 avec une valeur moyenne égale à 1 .84.Les valeurs
retenues sont celles de la méthode de Jones et Van Zalinge (1981) pour
les deux espèces afin d'entamer l'étude de l'exploitation.
Figure 24 : Estimation de Z à partir de
la courbe des captures linéarisée chez
C.linguatula
|
Figure 25: Estimation de Z à partir de
la méthode de Jones van Zalinge chez C.linguatula
|
Figure 26 Estimation de Z à partir de
la courbe des captures linéarisée chez D. cuneata
Figure 27: Estimation de Z à partir de
la méthode de Jones van Zalinge chez D.cuneata
5.1.2. Coefficient de mortalité naturelle (M)
Trois relations empiriques estiment le coefficient de la
mortalité naturelle, dont certaines combinent la température
moyenne annuelle du milieu dans lequel vit l'espèce.
La température moyenne annuelle retenue pour cette
étude est de 14°c pour C. linguatula et D.
cuneata. Les résultats obtenus sont présentes dans le
tableau suivant :
Tableau 17 : Estimation de coefficient
instantané de mortalité naturelle (M) de C.
linguatula et D. cuneata selon différentes
méthodes
L'estimation de la
|
Mortalité naturelle M
(an-1)
|
C.linguatula
|
D .cuneata
|
Taylor (1959)
|
0.21
|
0.59
|
Pauly (1980)
|
0.46
|
0.93
|
Djabali (1993)
|
0.28
|
0.47
|
M moyen
|
0.32
|
0.66
|
36
mortalité (M) pour C. linguatula a aboutit
à des résultats allant de 0.21 à 0.46 an-1 avec
une valeur moyenne de 0.32 an-1, et de 0.47 à 0.93
an-1 avec une moyenne de 0.66 pour D. cuneata.
La valeur de M retenue pour les deux espèces est celle
obtenue par la méthode de Dj abali et al (1993) du fait que
cette derrière se base sur des stocks méditerranéens.
5.1.3. Coefficient de mortalité par pêche
(F)
Le coefficient instantané de la mortalité par
pêche peut être estimé à partir de la
mortalité naturelle (M) et de la mortalité totale (Z).
Le tableau 18 regroupe les valeurs estimées de la
mortalité par pêche (F)
Tableau 18 : Estimation de coefficient
instantané de mortalité par pêche (F) de C.
linguatula et D. cuneata
Mortalité par pêche F
(an-1)
|
C.linguatula
|
D .cuneata
|
0.3
|
1.94
|
Pour les deux espèces C. linguatula et D.
cuneata les résultats estimés directement par la
méthode habituelle (Z-M) sont retenus.
La mortalité par pêche (F) dépend directement
des modifications de l'effort de pêche. 5.2. Le taux
d'exploitation (E)
Le taux d'exploitation est estimé à partir de la
mortalité par pêche (F) et de la mortalité totale (Z).
Les résultats obtenus sont consignés dans le
tableau suivant :
Tableau 19 Estimation de taux d'exploitation
(E) de C. linguatula et D. cuneata
|
C. linguatula
|
D. cuneata
|
F (an-1)
|
0.30
|
1.94
|
Z (an-1)
|
0.58
|
2.41
|
E
|
0.52
|
0.80
|
Les valeurs du taux d'exploitation indiquent un état de
surexploitation pour D. cuneata, alors que pour C. linguatula
cette valeur reflète une situation d'exploitation
équilibrée de sa pêche, diagnostic à
compléter par l'utilisation des modèles d'exploitation.
5.3. Estimation de la taille de sélection
Pour l'étude de la sélectivité de l'engin
de pêche, les courbes de sélection des deux espèces ont
été tracées à partir des probabilités
exprimées en pourcentages de capture, illustrées par les figures
28, 29.
Les calculs ont été effectués à
l'aide du logiciel « FISAT II ». Le tableau récapitule les
résultats des tailles de sélection (Lc) :
Tableau 20: Estimation de la taille de
sélection de C. linguatula et D. cuneata
|
C. linguatula
|
D. cuneata
|
Lc (cm)
|
12.30 cm
|
15.48
|
tc (ans)
|
2.02
|
1.56
|
Les figures 28 et 29, représentant les variations de la
probabilité (P) en fonction des centres de classe de tailles (Li),
permettent d'estimer graphiquement la taille de sélection Lc,
correspondant à l'abscisse au point d'ordonnée 50%. La taille
moyenne de première capture déterminée ainsi est de
12.30cm pour C. linguatula pour des longueurs extrêmes allant de
8 à 27cm, elle est relative à un groupe d'âge moyen de
première capture égale à 2.02 ans environ, chez D.
cuneata, la taille de sélection est de 15.48cm à un
âge de 1.56 ans.
38
Figure 28 : Détermination de la taille
de selection (L50) par la méthode de Pauly (1984) Pour
C.linguatula
Figure 29: Détermination de la taille
de selection (L50) par la méthode de Pauly (1984) Pour
D.cuneata
5.4. Estimation du niveau d'exploitation
5.4.1. Modèle du rendement relatif par recrue :
modèle de Beverton et Holt (1966)
Les paramètres de croissance et d'exploitation (tableau
21) obtenus précédemment ont permis de calculer le rendement
relatif par recrue Y'/R.
Tableau 21 : Paramètres de croissance
et d'exploitation de C. linguatula et D.
cuneata utilisés pour le calcul de Y'/R.
|
L8
|
K
|
Z (an-1)
|
M (an-1)
|
F (an-1)
|
Lc (cm)
|
C. linguatula
|
28.12
|
0.2
|
0.58
|
0.28
|
0.3
|
12.3
|
D. cuneata
|
23.12
|
0.54
|
2.41
|
0.47
|
1.94
|
15.48
|
Les rendements relatifs par recrue Y'/R
calculés pour différentes valeurs de E et de Lc pour C.
linguatula et D. cuneata, sont reportés dans les tableaux
22, 23 et illustrés par les figures 30et 31.
Tableau 22 : Rendement relatif par recrue en
fonction de E et pour différentes valeurs de Lc pour de
C.linguatula
SA
12.3
0.015
0.027
0.037
0.045
0.05
0.052
0.052
0.049
0.044
0.038
|
Y'/R
|
Lc E
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
0.1
|
0.015
|
0.015
|
0.015
|
0.015
|
0.015
|
0.014
|
0.014
|
0.014
|
0.013
|
0.2
|
0.027
|
0.027
|
0.027
|
0.027
|
0.027
|
0.027
|
0.027
|
0.026
|
0.025
|
0.3
|
0.036
|
0.036
|
0.037
|
0.037
|
0.037
|
0.037
|
0.037
|
0.036
|
0.036
|
0.4
|
0.041
|
0.042
|
0.043
|
0.044
|
0.045
|
0.045
|
0.045
|
0.045
|
0.044
|
0.5
|
0.043
|
0.045
|
0.047
|
0.048
|
0.05
|
0.051
|
0.051
|
0.052
|
0.051
|
0.6
|
0.041
|
0.044
|
0.047
|
0.05
|
0.052
|
0.054
|
0.055
|
0.056
|
0.056
|
0.7
|
0.037
|
0.041
|
0.044
|
0.048
|
0.051
|
0.054
|
0.056
|
0.058
|
0.06
|
0.8
|
0.03
|
0.034
|
0.039
|
0.043
|
0.048
|
0.052
|
0.055
|
0.058
|
0.061
|
0.9
|
0.022
|
0.027
|
0.032
|
0.037
|
0.042
|
0.047
|
0.052
|
0.056
|
0.059
|
1
|
0.015
|
0.02
|
0.025
|
0.031
|
0.036
|
0.042
|
0.047
|
0.053
|
0.057
|
Tableau 23: Rendement relatif par recrue en
fonction de E et pour différentes valeurs de Lc pour
D.cuneata
SA
15.48
0.023
0.045
0.065
0.082
0.097
0.109
0.117
0.121
0.12
0.115
|
Y'/R
|
Lc
E
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
0.1
|
0.026
|
0.026
|
0.025
|
0.025
|
0.024
|
0.023
|
0.021
|
0.019
|
0.017
|
0.2
|
0.049
|
0.049
|
0.048
|
0.047
|
0.046
|
0.044
|
0.041
|
0.038
|
0.034
|
0.3
|
0.069
|
0.069
|
0.068
|
0.067
|
0.066
|
0.063
|
0.06
|
0.055
|
0.05
|
0.4
|
0.084
|
0.085
|
0.085
|
0.085
|
0.083
|
0.081
|
0.077
|
0.072
|
0.065
|
0.5
|
0.095
|
0.097
|
0.098
|
0.099
|
0.098
|
0.096
|
0.092
|
0.087
|
0.079
|
0.6
|
0.1
|
0.104
|
0.107
|
0.109
|
0.109
|
0.108
|
0.105
|
0.1
|
0.091
|
0.7
|
0.099
|
0.105
|
0.11
|
0.114
|
0.117
|
0.117
|
0.116
|
0.111
|
0.103
|
0.8
|
0.091
|
0.1
|
0.108
|
0.114
|
0.119
|
0.122
|
0.123
|
0.12
|
0.112
|
0.9
|
0.078
|
0.089
|
0.1
|
0.109
|
0.117
|
0.123
|
0.126
|
0.125
|
0.119
|
1
|
0.063
|
0.076
|
0.088
|
0.1
|
0.111
|
0.12
|
0.125
|
0.127
|
0.124
|
40
Pour les différentes tailles de première capture
Lc et en fonction du taux d'exploitation E le
rendement relatif par recrue Y'/R augmente jusqu'à un
maximum puis il diminue.
Pour C. linguatula, à une taille de
première capture de 12.30 cm, le rendement relatif par recrue actuel est
à son optimum.
De même, pour D. cuneata à une taille de
première capture de 15.48cm, le rendement relatif par recrue a atteint
la valeur optimale.
Les valeurs du taux d'exploitation (E) qui apportent un
meilleur rendement varient de 0.5 à 0.8 pour C. linguatula et
de 0.7 à 0.9 pour D. cuneata. En considérant la
mortalité totale Z qui est respectivement de 0.58 et 2.41, les meilleurs
rendements sont obtenus à un F allant de 0.29 et 0.46 pour C.
linguatula et de 1.69 à 2.17 pour D. Cuneata.
Le rendement relatif par recrue atteint son maximum (0.061g pour
C. linguatula, 0.127g pour D. cuneata) pour une taille de
première capture respectivement de 16 cm et 18cm.
La différence entre ce rendement relatif maximum et la
situation actuelle est de 0.01 pour C. linguatula et de 0.006 pour
D. cuneata.
La méthode de « Knife-edge selection » du
FISAT II a permis de dresser des courbes de rendement (figures 30 a et 31a)
pour les rapports M/K de 1.4 et Lc/L8 de 0.44 pour C. linguatula ;
alors que chez D. cuneata ces mêmes rapports sont de 0.87et
0.67.Cette méthode permet de déterminer le rendement relatif par
recrue et la biomasse relative par recrue en fonction du taux d'exploitation
(E).
Chapitre III Résultats, interprétations et
Discussions
a
b
E
Y'/R
0.07
0.06
0.05
0.04
0.03
0.02
0.01
0
S.A Lc/Loo=0.437 M/K=1.4 Y'/R=0.05 B'/R=0.32 E=0.52 F=0.3
8 9
11 12
14 15
SA"12.3"
10 13 16
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Figure 30 :
Rendement relatif par recrue en fonction du niveau
d'exploitation pour C.linguatula
a
13 16 19
b
0.14
0.12
0.1
0.08
0.06
0.04
0.02
S.A Lc/Loo=0.669 M/K=0.87 Y'/R=0.121 B'/R=0.126 E=0.8 F=1.94
0
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
11 12
14 15
17 18
SA "15.48"
41
Figure 31 : Rendement relatif par rec rue en fonction
du niveau d'exploitation pour D. cuneata Les valeurs
actuelles du rendement relatif par recrue et la biomasse relatif par recrue
sont pour C. linguatula de 0.05g et de 0.32g
pour un niveau d'exploitation de 0.52
relatif à un effort de
pêche de 0.3. Concernant D.
cuneata
les valeurs du rendement et de la biomasse relatifs
par
recrue sont de 0.121g et
0.126 g pour un niveau d'exploitation de 0
.80 relatif à un effort de
pêche de 1.94.
Le E actuel est de 0.52 pour C. linguatula .
Pour ce stock l'exploitation se trouve sur la partie
ascendante de la courbe, ce taux est proche du rendement
optimum . Concernant D. cuneata, l'exploitation
est au niveau du plateau de leur courbe correspondant ainsi à un
rendement optimal car le E max reste
supérieur au E actuel.
La valeur prédictive E0.1 C.
linguatula
, taux d'exploitation pour une augmentation de Y'/R
de
de 1/10iéme, est de 0.552 et
E0.5, valeur de E sous
la quelle le stock a été réduit de 50% de sa
biomasse inexploitée est de 0.344,
male (Emax) égal à
celle correspondant à la production
maxi
0.634, pour D. cuneata ces valeurs sont
respectivement 0.755 ,0.412 et 0.832.
Le résultat de la situation actuelle pour les deux
espèces met en évidence un rendement relatif optimal,
l'exploitation des deux espèces étudiées
semble être en équilibre.
Vu que
le niveau optimum du rendement relatif par
recrue est atteint
pour les deux espèces, il sera inutile de
changer le maillage du filet ainsi que l'effort de
pêche.
5.4.2. Modèle de l'analyse des cohortes de Jones
(1984) fondée sur la longueur Les valeurs des paramètres
utilisés pour
l'étude de ce modèle et appliqués
à C. linguatula et D. cuneata sont
consignées dans le tableau suivant :
Tableau 24: P
aramètres utilisés pour l'analyse des
cohortes de Jones (1984) fondée sur la longueur :
|
L8
|
K
|
M (an-1)
|
a
|
b
|
F/Z terminale
|
C. linguatula
|
28.12
|
0.2
|
0.28
|
0.005
|
3.01
|
0.5
|
D. cuneata
|
23.12
|
0.54
|
0.47
|
0.004
|
3.15
|
0.5
|
Les résultats obtenus
lors de cette étude de l'analyse des cohortes de
Jones (1984) fondée sur
la longueur , appliquée au stock de
C. linguatula et D. cuneata sont
regroupés dans les tableaux 25 et 26 respectivement
et 5,6(Annexe III ) illustrés par les figures
32, 33,34 et 35. L'analyse des figures 32 et 3 3
montrent que le coefficient de mortalité naturelle (H
L1L2)
augmente avec la taille.
H
2.200
2.000
1.800
1.600
1.400
1.200
Li (cm)
1.000
5 7 91113151719
212325 2729
H 1.6
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
Li (cm)
1.0
12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
42
Figure 32 :
Evolution du facteur de la mortalité
naturelle (H L1L2
) en fonction de la taille chez
C.linguatula
Figure 33:
Evolution du facteur de la mortalité
naturelle (H L1L2) en fonction de la taille chez
D. cuneata
Tableau 25:Résultats de
l'analyse de cohorte
|
de Jones (1984) fondée sur la longueur
pour C.
|
linguatula
Li
|
C
|
N(L1)
|
ft
|
B'
|
Y
|
8
|
1
|
1083
|
0.004
|
679
|
3
|
9
|
1
|
1009
|
0.004
|
948
|
4
|
10
|
3
|
937
|
0.012
|
1271
|
15
|
11
|
3
|
864
|
0.012
|
1650
|
20
|
12
|
8
|
793
|
0.034
|
2078
|
71
|
13
|
27
|
720
|
0.121
|
2514
|
304
|
14
|
68
|
630
|
0.339
|
2829
|
958
|
15
|
67
|
506
|
0.393
|
2958
|
1162
|
16
|
81
|
391
|
0.594
|
2870
|
1706
|
17
|
68
|
272
|
0.678
|
2533
|
1718
|
18
|
30
|
176
|
0.405
|
2226
|
900
|
19
|
17
|
125
|
0.287
|
2093
|
600
|
20
|
14
|
92
|
0.293
|
1971
|
577
|
21
|
4
|
64
|
0.101
|
1897
|
191
|
22
|
7
|
49
|
0.210
|
1829
|
384
|
23
|
3
|
33
|
0.112
|
1683
|
188
|
24
|
3
|
22
|
0.140
|
1530
|
214
|
25
|
4
|
13
|
0.276
|
1170
|
323
|
26
|
1
|
5
|
0.121
|
752
|
91
|
27
|
1
|
2
|
0.500
|
363
|
102
|
1200
1000
400
800
600
200
0
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
25 26
C N(L1) ft (1/100) B' (x 5g)
Y(x5 g)
Li (cm)
27
Figure 34: Résultats de
l'analyse de cohorte
|
de Jones (1984) fondée sur l
|
a longueur pour
|
C. linguatula
44
Tableau 26: Résultats de l'analyse de
cohortes de Jones (1984) fondée sur la longueur pour
D. cuneata
Li
|
C
|
N(L1)
|
ft
|
B'
|
Y
|
14
|
1
|
485
|
0.011
|
1531
|
16
|
15
|
3
|
440
|
0.032
|
1922
|
61
|
16
|
26
|
392
|
0.280
|
2306
|
646
|
17
|
96
|
323
|
1.245
|
2318
|
2886
|
18
|
78
|
190
|
1.562
|
1797
|
2807
|
19
|
47
|
89
|
1.800
|
1114
|
2006
|
20
|
18
|
30
|
1.724
|
524
|
903
|
21
|
3
|
7
|
0.812
|
216
|
175
|
22
|
1
|
2
|
0.470
|
144
|
68
|
400
600
500
300
200
100
0
C N(L1) ft (1/100) B' (x5 g) Y(x10 g)
14 15 16 17 18 19 20 21 22
Li (cm)
Figure 35 : Résultats de l'analyse de
cohorte de Jones (1984) fondée sur la longueur pour D.
cuneata
Les données de capture du stock montrent que :
- Chez C. linguatula les captures les plus
importantes en nombre appartiennent à des classes de taille allant de 1
3à1 8 cm, un pic est observé à 16 cm, alors que chez
D. cuneata ces captures varient de 16 à 20 cm avec un pic
à 17 cm.
- L'évolution de la mortalité par pêche
montre une faible pression de pêche exercée sur les
juvéniles ayant des tailles inférieures à 13 cm pour
C. linguatula, et inférieures à 16 cm pour D.
cuneata. D'autant plus la taille de première maturité
sexuelle est acquise à 19 cm pour les femelles (Garcia et
al.2000) et 15 cm pour les mâles (Vassilopoulou et
Papaconstantinou,
1994) chez C.linguatula, chez D.cuneata elle
est de 16 cm pour les femelles et 14 cm pour les mâles (Forest, 1975), de
ce fait les juvéniles restent à l'abri de toute exploitation.
- La pression de pêche augmente dans la gamme des tailles
moyennes jusqu'à atteindre 0.678 an-1pour C.
linguatula et 1.80 an-1pour D. cuneata.
- La biomasse moyenne (B) du stock augmente jusqu'à
atteindre une valeur maximale 2958 Kg correspondant à la taille 15 cm,
pour C. linguatula, et de 2318 Kg à une taille de 17 cm pour
D. cuneata, puis diminue graduellement avec la taille.
Le modèle appliqué aux stocks de C.
linguatula et D. cuneata fait apparaitre une diminution du stock
de survivants, ceci se traduirait par une mortalité totale
élevée chez les grands individus.
La courbe de production montre que le maximum (1718 g) chez
C. linguatula et de (2886 g) chez D.cuneata, ces deux valeurs
correspondent à 17 cm. Ces deux pics de production observé, sont
probablement dues à :
- Un changement du comportement migratoire.
- La maturité sexuelle qui fait augmenter la
vulnérabilité et donc la capture des espèces.
La classe de taille présentant en raison de sa biomasse
importante, un intérêt économique élevé, n'a
pas été convenablement ciblée, il sera
préférable de diminuer la taille de capture d'une classe de
taille.
5.4.3. Modèle prédictif de Thompson et Bell
(1934) fondé sur la longueur :
Les valeurs des paramètres utilisés pour
l'étude de ce modèle sont consignées dans le tableau
suivant :
Tableau 27: Paramètres utilisés
pour le modèle de Thompson et Bell (1934).
|
L8 (cm)
|
K (an-1)
|
M (an-1)
|
a
|
b
|
NL1
|
C. linguatula
|
28.12
|
0.2
|
0.28
|
0.005
|
3.01
|
1083
|
D. cuneata
|
23.12
|
0.54
|
0.47
|
0.004
|
3.15
|
485
|
|
Les résultats d'application de ce modèle sur les
deux espèces sont regroupés dans les tableaux 28, 29 (7, 8 en
annexe V) illustrés par les figures 36 et 37.
Le modèle utilisé fait apparaître la
production maximale équilibrée (MSY), la production
économique maximale équilibrée (MSE), le facteur de F et
la biomasse correspondante.
Tableau 28:Résultats de l'analyse
de Thompson et Bell (1934) fondée sur la longueur pour C.
linguatula
250000
200000
150000
100000
50000
0
0 0.3 0.6 0.9 1.2 1.5 1.8 2.1 2.4 2.7 3 3.3 3.6 3.9
YI (1/10) Bi moy Vi (1/20 Da)
X
Figure 36 : Evolution de la production, de sa
valeur et biomasse pour différents niveaux de x pour C.
linguatula
46
X
|
Y (g)
|
B(g)
|
V DA)
|
0
|
0.000
|
110109
|
0.000
|
0.2
|
4187
|
83204
|
1883623
|
0.3
|
5586
|
73130
|
2485014
|
0.4
|
6665
|
64737
|
2933349
|
0.6
|
8141
|
51800
|
3512153
|
0.8
|
9020
|
42563
|
3821272
|
1
|
9533
|
35850
|
3974553
|
1.2
|
9822
|
30888
|
4037491
|
1.4
|
9970
|
27162
|
4048267
|
1.6
|
10030
|
24320
|
4029360
|
1.8
|
10036
|
22118
|
3994083
|
2
|
10007
|
20387
|
3950329
|
2.2
|
9958
|
19005
|
3902762
|
2.4
|
9896
|
17886
|
3854098
|
2.6
|
9828
|
16968
|
3805886
|
2.8
|
9757
|
16204
|
3758965
|
3
|
9686
|
15560
|
3713753
|
3.2
|
9615
|
15009
|
3670419
|
3.4
|
9546
|
14534
|
3628986
|
3.6
|
9479
|
14118
|
3589395
|
3.8
|
9414
|
13751
|
3551550
|
4
|
9352
|
13425
|
3515334
|
0
|
0.000
|
110109
|
0.000
|
0.2
|
4187
|
83204
|
1883623
|
Tableau 29:Résultats de l'analyse de
Thompson et Bell (1934) fondée sur la longueur pour D.
cuneata
3000000
2500000
2000000
1500000
1000000
500000
0 X
0.0 0.3 0.6 0.9 1.2 1.5 1.8 2.1 2.4 2.7 3.0 3.3 3.6
3.9
YI (1/100) Bi moy (1/100) Vi
Figure 37: Evolution de la production, de sa
valeur et biomasse pour différents niveaux de x pour
D.cuneata
X
|
Y
|
B
|
Vi (Da)
|
0
|
0
|
27977
|
0
|
0.2
|
4282
|
22124
|
1168578
|
0.4
|
6795
|
18141
|
1815254
|
0.6
|
8260
|
15376
|
2155752
|
0.8
|
9104
|
13418
|
2317112
|
1
|
9578
|
12001
|
2374573
|
1.2
|
9835
|
10953
|
2372823
|
1.4
|
9964
|
10161
|
2338392
|
1.6
|
10019
|
9548
|
2286973
|
1.8
|
10033
|
9062
|
2227759
|
1.94
|
10028
|
8779
|
2184615
|
2
|
10023
|
8669
|
2166052
|
2.2
|
10002
|
8344
|
2104831
|
2.4
|
9976
|
8071
|
2045689
|
2.6
|
9947
|
7837
|
1989412
|
2.8
|
9918
|
7634
|
1936313
|
3
|
9890
|
7455
|
1886448
|
3.2
|
9864
|
7296
|
1839728
|
3.4
|
9839
|
7153
|
1795997
|
3.6
|
9815
|
7023
|
1755073
|
3.8
|
9793
|
6905
|
1716766
|
4
|
9772
|
6797
|
1680893
|
0
|
0
|
27977
|
0
|
Chez C. linguatula la production maximale
équilibrée est obtenue avec un facteur de F(X=1.8) alors que la
production maximale économique équilibrée est obtenue avec
un facteur de F(X=1.4). Concernant D. cuneata, Le facteur de F de 1.8
correspond donc au MSY alors que le MSE est obtenu avec un facteur de F(X=1),
La valeur de F actuel chez C. linguatula se trouve sur la partie
ascendante de la courbe de production (Y=5586) et de la valeur (V=2485014 Da),
dont la biomasse est de 73130. Les résultats montrent que le niveau
présent de l'effort de pêche est inférieur à celui
qui correspond au MSY et MSE pour cela il est préférable
d'augmenter l'effort de pêche ; contrairement à D.
cuneata où cette valeur se situe sur la partie descendante de la
courbe de la valeur (V) et au niveau du plateau de la courbe de production (Y).
Les résultats montrent que le niveau de l'effort de pêche est
supérieur à celui qui correspond au MSE. Ceci indique que
l'exploitation de ce stock dépasse son niveau optimum, pour cela et en
référence à l'analyse des cohortes, il sera judicieux de
diminuer l'effort de pêche et de réduire la taille de capture.
Concernant C. linguatula il est préférable d'augmenter
l'effort de pêche tout en ciblant des tailles moyennes.
48
À l'heure actuelle, peu de travaux ont
été consacrés à l'ordre des Pleuronectiformes des
eaux algériennes. Par l'optique du présent travail nous avons
essayé d'apporté des éléments concernant la
dynamique des populations de deux espèces appartenant à deux
familles distinctes ; Citharus linguatula (Linnaeus, 1758) et
Dicologlossa cuneata (Moreau, 1881).
L'analyse de structures de taille a permit l'obtention des
différents paramètres de croissances, ces derniers ont conduit
à établir des courbes de croissance linéaire et
pondérale sexes séparés vue la différence
significative entre les tailles moyennes des mâles et femelles.
Cependant, nous avons aussi déterminé les paramètres de
croissance linéaire à sexes confondus, ceci en vue de
l'étude de l'exploitation des deux espèces. De ce fait les
indices d'exploitation ont été obtenus.
L'estimation du niveau d'exploitation des stocks de
D.cuneata et de C.linguatula est approchée par le
rendement relatif par recrue de Beverton (1966), ce dernier indique que
l'exploitation dans les eaux algériennes se situe à un niveau
optimal.
La mise en pratique de l'analyse de cohorte de Jones (1984)
fondée sur la longueur a pu déterminer une classe de taille
intéressante pour la pêche du fait qu'elle présente la
biomasse maximale, cette dernière est de 16-17 cm et de 14-16 cm pour
D.cuneata et C.linguatula respectivement. Cette même analyse a
pu déterminer qu'une diminution de la taille de capture d'une classe de
taille permet de maximiser la production de C.linguatula .Le
céteau semble surpêché, pour y remédier il est
préférable d'orienter la pêche vers des tailles de 17 et 15
cm pour respectivement D. cuneata et C. linguatula.
Le modèle prédictif de Thompson et Bell (1934),
basé sur la longueur, prévoit qu'une augmentation de l'effort de
pêche aurait un meilleur résultat d'exploitation du stock de
C. linguatula, contrairement à D. cuneata où il
est préférable de le diminuer afin d'avoir un gain de production
économique intéressant.
Ainsi pour un meilleur aménagement de la pêcherie
certaines recommandations devraient être préconisées tel
que :
Une étude approfondie sur l'écologie, sur les
variations des conditions du milieu et leur impact sur les espèces, et
sur les interactions espèce-engin de pêche ;
Etablissement d'un réseau statistique fiable par les
autorités concernées, pour une meilleure exactitude des
données ; et pour avoir des bases de données annuelles et
saisonnières afin de pouvoir étudier les changements que subit un
stock ;
Effectuer des pêches scientifiques pour déterminer
les tailles de recrutement et de sélection.
Ces résultats devraient êtres pris avec
précaution vu la courte durée d'étude, pour cela une
étude complémentaire à partir des apports des petits
métiers associés aux apports des chalutiers pourrait
compléter ce travail et donner un aperçu global sur l'état
du stock de C. linguatula et D. cuneata.
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Tableau 1: Distribution des Fréquences de
taille des mâles et des femelles de C. linguatula
Centre de classe (cm)
|
Effectif
|
Effectif ?
|
Effectif c3'
|
%?
|
%?
|
Sex-ratio ?
|
Sex-ratio c3'
|
8
|
1
|
0
|
1
|
100.00
|
0.00
|
0
|
100#177;00.00
|
9
|
1
|
0
|
1
|
100.00
|
0.00
|
0
|
100#177;00.00
|
10
|
3
|
1
|
2
|
66.67
|
33.33
|
33.33#177;53.34
|
66.67#177;53.34
|
11
|
3
|
1
|
2
|
66.67
|
33.33
|
33.33#177;53.34
|
66.67#177;53.34
|
12
|
8
|
2
|
6
|
75.00
|
25.00
|
25#177;30.01
|
75#177;30.01
|
13
|
27
|
13
|
14
|
51.85
|
48.15
|
48.15#177;18.85
|
51.85#177;18.85
|
14
|
68
|
28
|
40
|
58.82
|
41.18
|
41.18#177;11.70
|
58.82#177;11.70
|
15
|
67
|
34
|
33
|
49.25
|
50.75
|
50.75#177;11.97
|
49.25#177;11.97
|
16
|
81
|
47
|
34
|
41.98
|
58.02
|
58,02#177;10,75
|
41,98#177;10,75
|
17
|
68
|
42
|
26
|
38.24
|
61.76
|
61.76#177;11,55
|
38.24#177;11,55
|
18
|
30
|
21
|
9
|
30.00
|
70.00
|
70.00#177;16.40
|
30,00#177;16.4
|
19
|
17
|
14
|
3
|
17.65
|
82.35
|
82.35#177;18.12
|
17.65#177;18.12
|
20
|
14
|
12
|
2
|
14.29
|
85.71
|
85.71#177;18.33
|
14.29#177;18.33
|
21
|
4
|
3
|
1
|
25.00
|
75.00
|
75,00#177;42.44
|
25,00#177;42.44
|
22
|
7
|
7
|
0
|
0.00
|
100.00
|
100,00#177;0,00
|
00,00#177;0,00
|
23
|
3
|
3
|
0
|
0.00
|
100.00
|
100,00#177;0,00
|
00,00#177;0,00
|
24
|
3
|
3
|
0
|
0.00
|
100.00
|
100,00#177;0,00
|
00,00#177;0,00
|
25
|
4
|
4
|
0
|
0.00
|
100.00
|
100,00#177;0,00
|
00,00#177;0,00
|
26
|
1
|
1
|
0
|
0.00
|
100.00
|
100,00#177;0,00
|
00,00#177;0,00
|
27
|
1
|
1
|
0
|
0.00
|
100.00
|
100,00#177;0,00
|
00,00#177;0,00
|
411
|
|
237
|
|
174
|
|
|
|
Tableau 2: Distribution des Fréquences de
taille des mâles et des femelles de D. cuneata
Centre de classe (cm)
|
Effectif
|
Effectif ?
|
Effectif c3'
|
%?
|
%?
|
Sex-ratio ?
|
Sex-ratio c3'
|
14
|
1
|
0
|
1
|
100.00
|
0.00
|
0
|
100
|
15
|
3
|
0
|
3
|
100.00
|
0.00
|
0
|
100
|
16
|
26
|
1
|
25
|
96.15
|
3.85
|
3.85#177;2.28
|
96.15#177;2.28
|
17
|
96
|
12
|
84
|
87.50
|
12.50
|
12.5#177;3.92
|
87.5#177;3.92
|
18
|
78
|
27
|
51
|
65.38
|
34.62
|
34.62#177;5.64
|
65.38#177;5.64
|
19
|
47
|
30
|
17
|
36.17
|
63.83
|
63.83#177;5.70
|
36.17#177;5.70
|
20
|
18
|
13
|
5
|
27.78
|
72.22
|
72.22#177;5.31
|
27.78#177;5.31
|
21
|
3
|
3
|
0
|
0.00
|
100.00
|
100
|
0
|
22
|
1
|
1
|
0
|
0.00
|
100.00
|
100
|
0
|
273
|
87
|
186
|
Tableau 3: Abondance de taille des
mâles et des femelles de
C. linguatula
Centre de classe
|
N% ?
|
N% ?
|
8
|
0.57
|
0
|
9
|
0.57
|
0
|
10
|
1.15
|
0.42
|
11
|
1.15
|
0.42
|
12
|
3.45
|
0.84
|
13
|
8.05
|
5.49
|
14
|
22.99
|
11.81
|
15
|
18.97
|
14.35
|
16
|
19.54
|
19.83
|
17
|
14.94
|
17.72
|
18
|
5.17
|
8.86
|
19
|
1.72
|
5.91
|
20
|
1.15
|
5.06
|
21
|
0.57
|
1.27
|
22
|
0.00
|
2.95
|
23
|
0.00
|
1.27
|
24
|
0.00
|
1.27
|
25
|
0.00
|
1.69
|
26
|
0.00
|
0.42
|
27
|
0.00
|
0.42
|
Tableau 4: Abondance de taille des
mâles et des femelles de
D. cuneata
Centre de classe
|
N% ?
|
N% ?
|
14
|
1
|
0
|
15
|
2
|
0
|
16
|
13
|
1
|
17
|
45
|
14
|
18
|
27
|
31
|
19
|
9
|
34
|
20
|
3
|
15
|
21
|
0
|
3
|
22
|
0
|
1
|
Tableau 5: Résultats de l'analyse de
cohorte de Jones(1984) fondée sur la longueur de
C. linguatula
Lc
|
C1
|
|
C
|
H
|
N L1
|
F/Z
|
Ft
|
Z
|
Eff
|
W'
|
B'
|
Y
|
8
|
7.5
|
8.5
|
1
|
1.035
|
1083
|
0.014
|
0.0038
|
0.284
|
260
|
3
|
679
|
3
|
9
|
8.5
|
9.5
|
1
|
1.037
|
1009
|
0.014
|
0.0039
|
0.284
|
254
|
4
|
948
|
4
|
10
|
9.5
|
10.5
|
3
|
1.039
|
937
|
0.041
|
0.0121
|
0.292
|
248
|
5
|
1271
|
15
|
11
|
10.5
|
11.5
|
3
|
1.042
|
864
|
0.042
|
0.0124
|
0.292
|
242
|
7
|
1650
|
20
|
12
|
11.5
|
12.5
|
8
|
1.044
|
793
|
0.109
|
0.0341
|
0.314
|
235
|
9
|
2078
|
71
|
13
|
12.5
|
13.5
|
27
|
1.047
|
720
|
0.302
|
0.1211
|
0.401
|
223
|
11
|
2514
|
304
|
14
|
13.5
|
14.5
|
68
|
1.051
|
630
|
0.547
|
0.3386
|
0.619
|
201
|
14
|
2829
|
958
|
15
|
14.5
|
15.5
|
67
|
1.055
|
506
|
0.584
|
0.3928
|
0.673
|
171
|
17
|
2958
|
1162
|
16
|
15.5
|
16.5
|
81
|
1.059
|
391
|
0.680
|
0.5943
|
0.874
|
136
|
21
|
2870
|
1706
|
17
|
16.5
|
17.5
|
68
|
1.065
|
272
|
0.708
|
0.6784
|
0.958
|
100
|
25
|
2533
|
1718
|
18
|
17.5
|
18.5
|
30
|
1.072
|
176
|
0.591
|
0.4046
|
0.685
|
74
|
30
|
2226
|
900
|
19
|
18.5
|
19.5
|
17
|
1.080
|
125
|
0.506
|
0.2868
|
0.567
|
59
|
35
|
2093
|
600
|
20
|
19.5
|
20.5
|
14
|
1.090
|
92
|
0.511
|
0.2928
|
0.573
|
48
|
41
|
1971
|
577
|
21
|
20.5
|
21.5
|
4
|
1.103
|
64
|
0.264
|
0.1006
|
0.381
|
40
|
48
|
1897
|
191
|
22
|
21.5
|
22.5
|
7
|
1.121
|
49
|
0.429
|
0.2102
|
0.490
|
33
|
55
|
1829
|
384
|
23
|
22.5
|
23.5
|
3
|
1.147
|
33
|
0.286
|
0.1119
|
0.392
|
27
|
63
|
1683
|
188
|
24
|
23.5
|
24.5
|
3
|
1.186
|
22
|
0.333
|
0.1399
|
0.420
|
21
|
71
|
1530
|
214
|
25
|
24.5
|
25.5
|
4
|
1.254
|
13
|
0.496
|
0.2758
|
0.556
|
15
|
81
|
1170
|
323
|
26
|
25.5
|
26.5
|
1
|
1.400
|
5
|
0.301
|
0.1207
|
0.401
|
8
|
91
|
752
|
91
|
27
|
26.5
|
27.5
|
1
|
1.959
|
2
|
0.500
|
0.2800
|
0.560
|
4
|
102
|
363
|
102
|
Tableau 6: Résultats de l'analyse de
cohorte de Jones(1984) fondée sur la longueur de
D. cuneata
Lc
|
C1
|
|
C
|
H
|
N L1
|
F/Z
|
Ft
|
Z
|
Eff
|
W'
|
B'
|
Y
|
14
|
13.5
|
14.5
|
1
|
1.049
|
485
|
0.022
|
0.011
|
0.481
|
94
|
16
|
1531
|
16
|
15
|
14.5
|
15.5
|
3
|
1.055
|
440
|
0.063
|
0.032
|
0.502
|
95
|
20
|
1922
|
61
|
16
|
15.5
|
16.5
|
26
|
1.063
|
392
|
0.373
|
0.280
|
0.750
|
93
|
25
|
2306
|
646
|
17
|
16.5
|
17.5
|
96
|
1.074
|
323
|
0.726
|
1.245
|
1.715
|
77
|
30
|
2318
|
2886
|
18
|
17.5
|
18.5
|
78
|
1.089
|
190
|
0.769
|
1.562
|
2.032
|
50
|
36
|
1797
|
2807
|
19
|
18.5
|
19.5
|
47
|
1.112
|
89
|
0.793
|
1.800
|
2.270
|
26
|
43
|
1114
|
2006
|
20
|
19.5
|
20.5
|
18
|
1.151
|
30
|
0.786
|
1.724
|
2.194
|
10
|
50
|
524
|
903
|
21
|
20.5
|
21.5
|
3
|
1.233
|
7
|
0.633
|
0.812
|
1.282
|
4
|
58
|
216
|
175
|
22
|
21.5
|
22.5
|
1
|
1.519
|
2
|
0.500
|
0.470
|
0.940
|
2
|
68
|
144
|
68
|
Tableau 7: Résultats de l'analyse du
modèle de Thompson et Bell (1934) fondé sur la longueur de
C. linguatula (X= 0.3)
Lc
|
C1
|
|
C
|
H
|
ft
|
X*F
|
Z
|
Ci
|
Ni (Li+1)
|
W moy
|
Yi
|
Bi moy
|
Vi
|
8
|
7.5
|
8.5
|
1
|
1.035
|
0.004
|
0.0012
|
0.281
|
0
|
1010
|
2.614
|
1
|
680
|
196
|
9
|
8.5
|
9.5
|
1
|
1.037
|
0.004
|
0.0012
|
0.281
|
0
|
938
|
3.726
|
1
|
949
|
280
|
10
|
9.5
|
10.5
|
3
|
1.039
|
0.012
|
0.0036
|
0.284
|
1
|
868
|
5.116
|
5
|
1275
|
1154
|
11
|
10.5
|
11.5
|
3
|
1.042
|
0.012
|
0.0037
|
0.284
|
1
|
799
|
6.817
|
6
|
1658
|
1542
|
12
|
11.5
|
12.5
|
8
|
1.044
|
0.034
|
0.0102
|
0.290
|
2
|
730
|
8.857
|
21
|
2099
|
5368
|
13
|
12.5
|
13.5
|
27
|
1.047
|
0.121
|
0.0363
|
0.316
|
8
|
657
|
11.270
|
94
|
2584
|
23457
|
14
|
13.5
|
14.5
|
68
|
1.051
|
0.339
|
0.1016
|
0.382
|
22
|
574
|
14.087
|
312
|
3069
|
124702
|
15
|
14.5
|
15.5
|
67
|
1.055
|
0.393
|
0.1178
|
0.398
|
24
|
493
|
17.338
|
415
|
3523
|
166062
|
16
|
15.5
|
16.5
|
81
|
1.059
|
0.594
|
0.1783
|
0.458
|
33
|
408
|
21.056
|
697
|
3910
|
278810
|
17
|
16.5
|
17.5
|
68
|
1.065
|
0.678
|
0.2035
|
0.484
|
34
|
328
|
25.271
|
850
|
4176
|
340007
|
18
|
17.5
|
18.5
|
30
|
1.072
|
0.405
|
0.1214
|
0.401
|
18
|
269
|
30.015
|
537
|
4423
|
214732
|
19
|
18.5
|
19.5
|
17
|
1.080
|
0.287
|
0.0861
|
0.366
|
12
|
220
|
35.320
|
407
|
4730
|
162793
|
20
|
19.5
|
20.5
|
14
|
1.090
|
0.293
|
0.0878
|
0.368
|
11
|
175
|
41.216
|
440
|
5009
|
176011
|
21
|
20.5
|
21.5
|
4
|
1.103
|
0.101
|
0.0302
|
0.310
|
3
|
141
|
47.736
|
160
|
5295
|
87928
|
22
|
21.5
|
22.5
|
7
|
1.121
|
0.210
|
0.0630
|
0.343
|
6
|
107
|
54.911
|
349
|
5534
|
191886
|
23
|
22.5
|
23.5
|
3
|
1.147
|
0.112
|
0.0336
|
0.314
|
3
|
78
|
62.773
|
189
|
5642
|
104164
|
24
|
23.5
|
24.5
|
3
|
1.186
|
0.140
|
0.0420
|
0.322
|
3
|
53
|
71.352
|
237
|
5642
|
130199
|
25
|
24.5
|
25.5
|
4
|
1.254
|
0.276
|
0.0827
|
0.363
|
5
|
29
|
80.681
|
433
|
5233
|
238103
|
26
|
25.5
|
26.5
|
1
|
1.400
|
0.121
|
0.0362
|
0.316
|
2
|
14
|
90.790
|
163
|
4495
|
89493
|
27
|
26.5
|
27.5
|
1
|
1.959
|
0.280
|
0.0840
|
0.364
|
3
|
2
|
101.713
|
269
|
3206
|
148126
|
Tableau 8: Résultats de l'analyse du
modèle de Thompson et Bell (1934) fondé sur la longueur de
D.cuneata (X= 0.4)
Lc
|
C1
|
|
C
|
H
|
ft
|
X*F
|
Z
|
Ci
|
Ni (Li+1)
|
W moy
|
Yi
|
Bi moy
|
14
|
13.5
|
14.5
|
68
|
1.051
|
0.011
|
0.0043
|
0.474
|
0
|
439
|
16.307
|
97
|
6.768
|
15
|
14.5
|
15.5
|
67
|
1.055
|
0.032
|
0.0126
|
0.483
|
1
|
393
|
20.265
|
94
|
24.200
|
16
|
15.5
|
16.5
|
81
|
1.059
|
0.280
|
0.1120
|
0.582
|
10
|
341
|
24.834
|
90
|
250.637
|
17
|
16.5
|
17.5
|
68
|
1.065
|
1.245
|
0.4980
|
0.968
|
40
|
263
|
30.059
|
81
|
1206.816
|
18
|
17.5
|
18.5
|
30
|
1.072
|
1.562
|
0.6249
|
1.095
|
41
|
190
|
35.989
|
66
|
1492.959
|
19
|
18.5
|
19.5
|
17
|
1.080
|
1.800
|
0.7202
|
1.190
|
37
|
128
|
42.671
|
52
|
1590.071
|
20
|
19.5
|
20.5
|
14
|
1.090
|
1.724
|
0.6897
|
1.160
|
27
|
84
|
50.154
|
39
|
1337.219
|
21
|
20.5
|
21.5
|
4
|
1.103
|
0.812
|
0.3248
|
0.795
|
10
|
60
|
58.486
|
30
|
567.720
|
22
|
21.5
|
22.5
|
7
|
1.121
|
0.470
|
0.1880
|
0.658
|
5
|
43
|
67.716
|
25
|
318.667
|
Tableau 9: Résultats de l'analyse du
modèle de Thompson et Bell (1934) fondé sur la longueur de
C.linguatula (X=4)
Lc
|
C1
|
|
C
|
H
|
ft
|
X*F
|
Z
|
Ci
|
Ni (Li+1)
|
W moy
|
Yi
|
Bi moy
|
Vi
|
8
|
7.5
|
8.5
|
1
|
1.035
|
0.004
|
0.0154
|
0.295
|
4
|
1006
|
2.614
|
10
|
678
|
2611
|
9
|
8.5
|
9.5
|
1
|
1.037
|
0.004
|
0.0157
|
0.296
|
4
|
931
|
3.726
|
15
|
944
|
3711
|
10
|
9.5
|
10.5
|
3
|
1.039
|
0.012
|
0.0483
|
0.328
|
12
|
851
|
5.116
|
61
|
1258
|
15188
|
11
|
10.5
|
11.5
|
3
|
1.042
|
0.012
|
0.0496
|
0.330
|
12
|
773
|
6.817
|
80
|
1615
|
20024
|
12
|
11.5
|
12.5
|
8
|
1.044
|
0.034
|
0.1364
|
0.416
|
31
|
679
|
8.857
|
272
|
1992
|
67950
|
13
|
12.5
|
13.5
|
27
|
1.047
|
0.121
|
0.4842
|
0.764
|
96
|
527
|
11.270
|
1086
|
2242
|
271421
|
14
|
13.5
|
14.5
|
68
|
1.051
|
0.339
|
1.3544
|
1.634
|
195
|
292
|
14.087
|
2747
|
2029
|
1098995
|
15
|
14.5
|
15.5
|
67
|
1.055
|
0.393
|
1.5711
|
1.851
|
128
|
140
|
17.338
|
2224
|
1415
|
889458
|
16
|
15.5
|
16.5
|
81
|
1.059
|
0.594
|
2.3771
|
2.657
|
88
|
42
|
21.056
|
1856
|
781
|
742313
|
17
|
16.5
|
17.5
|
68
|
1.065
|
0.678
|
2.7138
|
2.994
|
30
|
9
|
25.271
|
764
|
281
|
305554
|
18
|
17.5
|
18.5
|
30
|
1.072
|
0.405
|
1.6184
|
1.898
|
5
|
3
|
30.015
|
139
|
86
|
55591
|
19
|
18.5
|
19.5
|
17
|
1.080
|
0.287
|
1.1473
|
1.427
|
1
|
1
|
35.320
|
50
|
44
|
19996
|
20
|
19.5
|
20.5
|
14
|
1.090
|
0.293
|
1.1712
|
1.451
|
1
|
1
|
41.216
|
28
|
24
|
11366
|
21
|
20.5
|
21.5
|
4
|
1.103
|
0.101
|
0.4026
|
0.683
|
0
|
0
|
47.736
|
6
|
15
|
3240
|
22
|
21.5
|
22.5
|
7
|
1.121
|
0.210
|
0.8406
|
1.121
|
0
|
0
|
54.911
|
9
|
10
|
4705
|
23
|
22.5
|
23.5
|
3
|
1.147
|
0.112
|
0.4476
|
0.728
|
0
|
0
|
62.773
|
3
|
6
|
1406
|
24
|
23.5
|
24.5
|
3
|
1.186
|
0.140
|
0.5595
|
0.839
|
0
|
0
|
71.352
|
2
|
3
|
1066
|
25
|
24.5
|
25.5
|
4
|
1.254
|
0.276
|
1.1031
|
1.383
|
0
|
0
|
80.681
|
1
|
1
|
743
|
26
|
25.5
|
26.5
|
1
|
1.400
|
0.121
|
0.4827
|
0.763
|
0
|
0
|
90.790
|
0
|
0
|
0
|
27
|
26.5
|
27.5
|
1
|
1.959
|
0.280
|
1.1200
|
1.400
|
0
|
0
|
101.713
|
0
|
0
|
0
|
Tableau 10: Résultats de l'analyse du
modèle de Thompson et Bell (1934) fondé sur la longueur de
D.cuneata (X= 4 )
Lc
|
C1
|
|
C
|
H
|
ft
|
X*F
|
Z
|
Ci
|
Ni (Li+1)
|
W moy
|
ni m ?t
|
Yi
|
Bi moy
|
14
|
13.5
|
14.5
|
68
|
1.051
|
0.011
|
0.0426
|
0.513
|
4
|
435
|
16.307
|
97
|
67.412
|
1582.049
|
15
|
14.5
|
15.5
|
67
|
1.055
|
0.032
|
0.1265
|
0.596
|
12
|
380
|
20.265
|
92
|
237.070
|
1874.132
|
16
|
15.5
|
16.5
|
81
|
1.059
|
0.280
|
1.1200
|
1.590
|
87
|
256
|
24.834
|
78
|
2165.320
|
1933.395
|
17
|
16.5
|
17.5
|
68
|
1.065
|
1.245
|
4.9802
|
5.450
|
195
|
43
|
30.059
|
39
|
5867.935
|
1178.246
|
18
|
17.5
|
18.5
|
30
|
1.072
|
1.562
|
6.2495
|
6.719
|
39
|
1
|
35.989
|
6
|
1397.699
|
223.651
|
19
|
18.5
|
19.5
|
17
|
1.080
|
1.800
|
7.2019
|
7.672
|
1
|
0
|
42.671
|
0
|
40.283
|
5.593
|
20
|
19.5
|
20.5
|
14
|
1.090
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1.724
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6.8975
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7.367
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0
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0
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50.154
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0
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-4.375
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-0.634
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21
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20.5
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21.5
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4
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1.103
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0.812
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0
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0
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0
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22
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7
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0
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