1
La violence en milieu
scolaire :
Causes et solutions
envisageables
Mémoire pédagogique éléboré
par Esdiri Fethi
Sous la direction de l'inspecteur Mr. Abdelkader Bouzid
Ministère de l'Education et de La Formation,
Tunisie
Direction Régionale de Tataouine
Ecole préparatoire
B'ni M'hira
Année 2008/2009
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION 5
I. LES ORIGINES DE LA VIOLENCE SCOLAIRE 7
1.Les mass-médias et la culture de violence 8
2. L'abdication de la famille 11
3. L'abolition de la punition physique : une liberté mal
comprise par l'élève 13
II. LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES 16
1. Renforcer les mesures préventives contre les
infractions violentes à l'école 17
2. Réajuster le rapport élève/enseignant
20
3. Donner plus d'autonomie à l'enseignant
:............................................................................23
CONCLUSION 27
BIBLIOGRAPHIE 28
4
INTRODUCTION
« L'élève est au centre de l'action
éducative », insiste l'article 2 de la loi d'orientation 2002.
À dire vrai, depuis l'indépendance, passant par
la réforme de 1987, l'enseignement subit sans cesse des amendements qui
visent touts à assurer à l'apprenant les meilleures conditions
d'apprentissage.
Un enseignement obligatoire et surtout gratuit mis en oeuvre
intégralement en 1989, une pédagogie de réussite, un
certain confort pédagogique (des classes moins chargées), des
enseignants minutieusement sélectionnés, sont des mesures qui
visent à garantir au sujet apprenant les chances de la réussite
scolaire.
Cependant, contrairement à ce qu'on attendait, les
résultats ne sont pas à la hauteur de toutes ces mesures . Echec
et violence scolaires ne sont plus, malheureusement, des exceptions mais
plutôt un sérieux problème qui nous pousse à
s'interroger sur le futur profil de l'enseignement en Tunisie. C'est de
là que vient l'idée de choisir ce sujet comme le thème de
notre mémoire pédagogique. On vise à travers ce modeste
travail moins une étude professionnelle qu'une réflexion sur les
causes et les solutions envisageables d'un tel phénomène partant
d'une petite expérience personnelle et poussé par l'envie de
jouir d'un milieu scolaire sain et performant animé par des apprenants
disciplinés qualifiés, responsables qui sachent jouir des atouts
mis à leur disposition.
Il va sans dire que les conditions de l'enseignement en Tunisie
s'améliorent remarquablement. On essaye sans cesse de créer une
ambiance favorable qui permet à l'élève d'apprendre
à se former, se cultiver, bref, d'être un élément
performant et actif capable de s'intégrer dans la vie sociale.
Dans cette perspective, on a aboli le « châtiment
corporel » dans l'enseignement pour protéger la dignité de
l'élève et dans le but d'éliminer toute forme de pratiques
violentes capables d'influencer son caractère.
Pourtant, les chiffres de la violence scolaire atteignent des
tôts relativement élevés nous poussant ainsi à se
demander : Pourquoi la violence scolaire augmente-t-elle
P lCJIb C'lERCitiRQ ISI Cl SuQAiRn physique ?
Doit-on concevoir ce phénomène comme
l'expression d'une hostilité accrue aux différentes formes du
savoir ? Ne pouvons-nous pas considérer la violence comme une
conséquence naturelle des changements que subit la société
? Cette violence n'appelle-telle pas une remise en question du régime
disciplinaire scolaire ?
Dans notre analyse de ce sujet, nous optons pour un plan en deux
parties. Nous commençons d'abord par évoquer les causes
estimés de la violence scolaire notamment les mass-médias, la
démission des parents et la mauvaise exploitation de la liberté
donnée à l'élève suite à l'interdiction du
châtiment corporel.
Par la suite, nous présenterons les solutions
envisageables pour faire face à ce problème : renforcer les
mesures préventives de la violence scolaire, réajuster le rapport
élève/enseignant, donner plus d'autonomie à
l'enseignant.
LES ORIGINES DE LA
VIOLENCE SCOLAIRE
8
1. Les mass-médias et la culture de la violence
L'école était depuis son institution un lieu
sacré consacré à l'apprentissage et du savoir et du savoir
être. C'est là où l'enfant s'instruit se socialise et
développe ses talents. Au sein d'un groupe d'apprenants,
l'élève est appelé à communiquer avec ses
collègues, s'échanger les idées, influencer et
s'influencer.
Il est tout à fait naturel qu'il y ait souvent quelques
bagatelles entre les sujets apprenants dues peut-être à la
différence de leurs caractères, comportements, de
l'éducation subie par chacun d'eux. Mais que ces petits problèmes
arrivent jusqu'à la violence verbale ou physique contre les
collègues et même contre l'enseignant, cela pousse à
réfléchir.
La violence à l'école prend plusieurs formes :
racket, Insultes, vols, menaces verbales, extorsion (tapage), bagarres, gangs,
armes, vandalisme (...) pratiqués par des garçons et moins
fréquemment par des filles. Il ne s'agit plus des écarts de
conduite mais de pratiques quotidiennes accrues.
Qu'on le veuille ou pas, le milieu de vie influence notre
caractère. On est touché plus ou moins par ce qu'on voit, ce
qu'on écoute à travers les mass-médias et notre milieu se
caractérise aujourd'hui par une submersion de la technologie
audiovisuelle. Internet, télévision, téléphone,
développent une nouvelle manière de communiquer favorisant les
images. Ces moyens ont effacé les frontières entre les
êtres humains. On voit et on entend parler de tout ce qui se passe dans
le monde.
Mais tout n'est pas bon à regarder ni à
écouter. A nos jours, Guerres, manifestations violentes, filmes
d'actions . .sont devenus un pain quotidien. Les mass-médias commencent
à présenter un réel danger pour nos enfants. Passant une
grande partie de la journée à regarder la télé, les
jeunes consomment des doses élevées de scènes violentes.
Selon un sondage de Médiamétrie, datant de Janvier 2003,
les enfants passent plus de deux heures chaque jour devant leur écran de
télévision. L'un des télévisions qui diffusent le
plus une matière violente est la télé américaine
:
« A ses débuts, la télévision
américaine était relativement peu violente, mais la
fréquence des émissions à caractère violent s'est
progressivement accrue. Selon R.M Liberté et en 1973, les
séquences violentes présentées sur le petit écran
auraient augmenté de 15 % entre 1951 et 1953. En 1964, on enregistrait
un accroissement de
90% par rapport à 1952 et il semble bien que dans les
programmes actuels, les scènes violentes soient toujours plus
nombreuses. Une analyse détaillée du contenu des émissions
des années 1960, aux U.S.A., effectuée par Larsen (1968), a
montré que la violence est le moyen le plus souvent utilisé par
tous les personnages pour
atteindre leurs objectifs et qu'elle est, de surcroît, plus
efficace que les moyens approuvés socialement. Les programmes
réservés aux enfants comportent également un taux
élevé de violence, alors que ceux-ci y consacrent une grande
partie de leurs temps de loisirs. En 1968 déjà, la National
Association for bette Radio and Télévision estimait que le
jeune Américain assistait, en moyenne, entre les âges de 5
à 15 ans, à la mort violente de plus de 13 400 personnes. Selon
R.E. Granson, en 1970, les données se rapportant aux Etats-Unis
étaient les suivantes :
· Huit émissions sur dix (et neuf sur dix aux heures
où, en fin de semaine, ce sont
surtout les enfants qui regardent la
télévision) présentaient de la violence ;
· Environ six ou sept personnages principaux sur dix
commettaient des actes de violence ; pour la programmation enfantine, le
rapport se situait entre huit et neuf sur dix. »1
On a choisi l'exemple de la télévision
américaine car c'est celle qui inspire le monde et son influence sur les
mass-médias est remarquable. Elle stimule les jeunes en leur
présentant un monde provocateur d'héroïsme flamboyant
diffusant ainsi toute une culture de violence. Il va de même pour ce qui
se passe à la télé dans le reste des pays occidentaux qui
n'en sont qu'une expansion.
On voit l'écho de cette culture dans les comportements des
enfants, des jeunes et même des adultes à qui on inculque toute
une idéologie : la loi de plus fort. Les enfants,
1 FRYDMAN, MARCEL, Violence, vandalisme et
agressivité. L'influence des médias (Rapport
établi sous la direction de Jean Cluzel : Membre de l'Académie
des Sciences morales et politiques.)
10
à la maison, dans la rue et même à
l'école semblent régurgiter la violence
intériorisée et reproduire les scènes enregistrées
pendant de longues heures passées devant le petit écran.
L'exemple occidental agit malheureusement et remarquablement sur la jeunesse du
monde et ce que fait cette jeunesse n'est qu'une reproduction de ce qu'elle
regarde.
La télévision est censée, en miroir
promené partout dans le monde, reproduire la réalité d'une
manière plus au moins authentique. Par ailleurs, La matière
diffusée à la télévision dans le monde
arabo-musulman est heureusement moins violente, elle est plus courtoise et les
romances y règnent. Tant mieux, ceci adoucit au moins les humeurs
violentes. Et Dieu merci, plus de 80% des films et des chansons arabes chantent
l'amour : une culture de paix naît parallèlement à celle de
la violence!
A vrai dire, les mass-médias ne sont qu'un simple moyen de
communication. Mal exploité par l'être humain, comme la plupart
des moyens d'ailleurs, cet engin peut avoir des conséquences
indésirables. D'où la nécessité de contrôler
la matière diffusée. Nos enfants ne sont pas
protégés contre ce qu'ils regardent.
De plus, on peut exploiter la télé pour transmettre
les valeurs morales de civilité, de la tolérance, de
l'acceptation de l'autre qui caractérisent notre civilisation
arabomusulmane. Il y a lieu de parler même d'un enseignement
télévisé : des cours à domicile qui renforcent le
processus d'instruction de l'enfant entamé à l'école,
à travers un contenu ciblé à la fois ludique et
didactique. Des programmes télévisés qui répondent
à ce critère existent à nos jours. Un travail de
sélection de la matière vue par nos enfants s'impose. A cet
égard, la famille peut et doit jouer un rôle très
important.
Aussi, les médias contribuent-ils incontestablement
à répandre la violence dans le monde. Les jeunes, le public le
plus fidèle, en sont fortement touchés d'où la
nécessité d'un filtrage de ce qu'ils regardent. C'est la
responsabilité des parents.
Mais les parents assument-ils réellement cette
responsabilité ?
a) L'ABDICATION DE LA FAMILLE
Un recul considérable est à souligner concernant le
soin accordé par les parents à l'éducation de leurs
enfants comme le souligne l'article suivant :
« Selon une étude réalisée par le
Centre National de l'Innovation Pédagogique et le Recherche en Education
(CNIPRE), plus de la moitié des bêtises commises par les
élèves surviennent en classe. C'est pourquoi, 4 à 5% de
ces élèves sont traduits chaque année devant les conseils
de discipline (Tunis-Le Quotidien). A chaque fois qu'on passe devant un
établissement scolaire, on assiste à des scènes de
violence choquantes. Ce sont des enfants ou des collégiens qui
échangent toutes sortes d'insultes aux meilleurs des cas. Sinon ils
viennent carrément aux mains. Le comble c'est que ce
phénomène est en train de proliférer au déterminant
de la sacralité de l'école qui perd du coup de son aura. A ce
sujet, l'Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT) a organisé [...],
en collaboration avec le ministère de l'éducation et de la
Formation et L'Unicef un séminaire atelier. Durant ce séminaire
les spécialistes ont essayé de répondre à la
question « Quel rôle peut jouer la famille dans la lutte contre la
violence en milieu scolaire ? » [...] Entre temps, la Famille est
appelée à jouer son rôle et remplir sa mission. A quoi
peut-on s'attendre lorsque la démission parentale continue à
prendre des galons ? D'aucuns constatent que les parents cherchent de plus en
plus à se faire substituer par les aide-ménagères ou
encore les technologies de l'information et de la communication ; lesquelles
sont belles et bien impliquées dans l'ancrage de la violence chez les
enfants. Et c'est à cause des usages exagérés et
très souvent incontrôlés. D'ailleurs, le désistement
des parents est derrières plusieurs problèmes scolaires, qui
enfoncent davantage le clou et compliquent la situation.
Décidément pour que l'école puisse réagir aux
« traitement », il faut d'abord redéfinir l'autorité au
sein de la famille et lui permettre de retrouver son équilibre (M.KADA)
»2
2
www.tunisia-today.com/archives/20364,
La violence en milieu scolaire : La démission des parents à
l'index.
12
La famille et l'école se complètent. L'enseignant
en classe sème chez l'élève des informations et lui
apprend des comportements que la famille doit stabiliser. Les parents
éduquent leurs enfants selon des valeurs morales et sociales nobles que
l'école est censée développer et étendre.
Ca c'est l'idéal. La réalité en est
différente et le soutien familial fait défaut la plupart du temps
ou moment où l'enfant, notamment à l'âge de l'adolescence,
passe par des changements physiologiques, psychologiques et comportementaux
délicats.
Le rôle des parents ne se limite pas à assurer aux
enfants les besoins matériels et scolaires : argent de poche, cahiers,
livres, beaux vêtements, ordinateurs. L'élève a besoin
aussi de parents qui l'écoutent, l'orientent, le guident, dialoguent
avec lui et le mettent dans la bonne voie. Des parents qui l'accompagnent et
lui fournissent le soutien nécessaire.
Laisser en toute liberté, l'enfant, incapable encore de se
contrôler et de choisir ses actes - car il n'a pas encore atteint la
maturité -, peut trouver une grande difficulté à se
repérer et s'écarte souvent de la bonne conduite. La
liberté totale peut dans ce cas lui être nocive. Les changements
qu'a subis la société ne sont pas sans participer à
l'accroissement de ce problème. Témoins d'une période
où règne le matérialisme, nous nous trouvons,
inconsciemment engagés dans une longue course en vue d'assurer les dits
besoins de la vie. La mère au foyer est supplantée par une
mère occupée d'assurer deux tâches en parallèle :
s'occuper du foyer, des enfants, du mari et exercer un métier en dehors
de la maison : une équation difficile à réaliser et
rarement réussie, aboutissant à une sorte de
déséquilibre au sein de la famille.
Ce déséquilibre consiste à donner moins de
temps à l'éducation des enfants qui devient à nos jours
une surcharge souvent embarrassante pour le père et la mère sur
un même pied d'égalité. Il en est que les enfants naissent
souvent dans une quasi absence de contrôle et d'orientation.
Ainsi, influencés pour les changements et les exigences de
la vie, les parents abdiquent et se détachent, bon gré mal
gré, de leur principale responsabilité : l'éducation des
enfants. Moins contrôlé et de plus en plus ignoré, l'enfant
incapable de se repérer essayant de compter sur soi-même et de
prouver son existence, choisit la violence pour dire : je suis là, je
suis libre. A cela on ajoute l'abolition du châtiment corporel dans
l'enseignement : une nouvelle dose de liberté.
L'élq~ve est-il déjà capable
d'exploiter cette liberté ?
2. L'abolition de la punition physique : une
liberté encore mal comprise par l'élève
Les changements qu'a subis le système éducatif
tunisien ont touché le régime disciplinaire. Parmi ces
changements on cite l'abolition du châtiment corporel dans les
établissements scolaires. Ce décret est encore objet de
débat social. On vise apparemment à changer un comportement
social qui n'hésite pas à utiliser la force comme moyen
d'éducation et de répression et à mettre en place une
nouvelle pédagogie qui privilégie le dialogue dans la
résolution des problèmes :
« En Tunisie, une enquête réalisée par
des pédiatres auprès de 70 parents représentatifs de la
population de culture traditionnelle dans la région de Sousse a
montré que 80 % d'entre eux avaient été battus dans leur
enfance. 64 % d'entre eux
pensaient que cela avait été bon pour leur
éducation. Les auteurs de l'enquête ajoutaient : « Battre
l'enfant comme battre la femme est considéré comme allant de soi
», et disaient avoir recueilli quantité de proverbes vantant les
bienfaits du bâton. La falasha était aussi pratiquée, de
façon très ritualisée dans les familles juives de
Tunisie, souvent par le père et le rabbin
simultanément, chacun sur un pied de l'enfant ».3
Abolir le châtiment corporel est conçu donc comme la
volonté d'un changement profond au niveau des mentalités et des
habitudes sociales jugées à nos jours en
3 Géographie de la violence éducative
ordinaire par continents et par pays,
www.oveo.org
14
adéquation avec le nouveau profil du pays et les grands
pats parcourus vers un objectif aussi grand : faire de la Tunis un pays
développé en non sous-développé.
Dans cette perspective, on vise à changer le regard de la
société vers l'enfant qui n'est plus considéré
comme un élément à dompter, un élément
perturbateur voire sauvage.
Conformément à la Convention Internationale des
droits de l'enfant datée du 20 novembre 1989, il est désormais un
être doué d'une dignité laquelle doit être
protégée contre toute forme d'agression.
A nos jours, d'autres méthodes jugées plus
civilisées comme le dialogue sont mises en pratiques dans les
établissements scolaires. On veut être plus proche de
l'élève, l'aider à s'exprimer, à dépasser
ses problèmes, lui tendre la perche au lieu de le battre avec. On ne
peut, en réalité, que saluer ces bonnes intentions car, au niveau
théorique, le projet s'avère d'une grande valeur humaine.
Cependant, juger de l'utilité d'un tel projet, dépend
étroitement des résultats de cette décision. On
s'attendait à une diminution des pratiques violentes à
l'école.
Les résultats ne sont pas toujours encourageants.
Qu'est-ce qui n'a pas marché ?
En effet, habitué à être battu,
l'élève se trouve soudain a l'abri de toute
forme
d'autorité, intouchable, adulé, au centre des
occupations et objet d'un traitement délicat.
Quelques élèves abusent de ces nouveaux acquis et
en font un mauvais usage. Profitant de la loi d'impunité, ils vont
jusqu'à oser des agressions contre leurs enseignants comme le montrent
les statiques :
En réponse aux interrogations des députés,
M. Rouf Nijj ar, ministre de l'Education et de la Formation, a affirmé
que les cas de violence contre le corps enseignant ont atteint les 754 dont 207
cas d'agression physique au cours de l'année scolaire 2002- 2003. Ces
cas ont été enregistrés au niveau de 1.117
établissements éducatifs fréquentés par plus d'un
million d'élèves. «Les problèmes de communication,
l'absence de dialogue entre le corps enseignant et les
élèves et le nombre relativement faible de surveillants sont les
principales causes de la violence dans le
milieu scolaire», précise le ministre en faisant
remarquer que les «mesures répressives et dissuasives» ne
constituent pas la meilleure solution pour juguler ce
phénomène».4
Il semble que pensant pouvoir tout faire sans aucune sanction,
puisque personne désormais ne peut exercer une autorité
quelconque sur lui, l'élève commence à traiter
l'enseignant en égal voire parfois en rival.
Certes, Comme l'a affirmé le ministre de
l'éducation, les «mesures répressives et dissuasives»
ne constituent pas la meilleure solution pour juguler » le
phénomène de violence. Ceci sera : lutter contre la violence par
la violence, dit-on. Mais on doit rappeler que l'école est aussi
censée nous communiquer le sens de la discipline et de
l'obéissance non par humilité et par avilissement mais en tant
qu'une condition nécessaire pour assurer l'intégration du savoir.
Ce n'est pas à l'école et à l'école seulement qu'on
va mettre en application les solutions proposées pour contenir les actes
de violence. Le problème demande un effort collectif.
En résumé de ce qui précède, nous
pouvons dire qu'influencé par son milieu, l'élève est
touché par la culture de violence diffusée à travers les
médias. Collé à l'écran, il intériorise ce
qu'il voit et en rend compte sous forme de violences verbales ou physiques
pratiquées dans la rue, au sein de la famille ou à
l'école. L'absence de contrôle parental a participé
à l'accroissement de ce phénomène et l'impunité a
créé un milieu favorable à son développement.
Devant cette situation, quelles sont les mesures à prendre pour faire
face à ce problème ?
Ceci fera l'objet de la deuxième partie de notre
étude.
4 Année scolaire 2002-2003/ 754 agressions
contre les enseignants !,
www.tunisiatoday.com/archives/16415
LES SOLUTIONS
ENVISAGEABLES
17
II. LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES
1. Renforcer les mesures préventives
contre la violence scolaire
Il est important de signaler que la violence scolaire est un
problème mondial. Cependant des remèdes standards ne seront pas
efficaces dans la mesure où le degré de violence varie d'un pays
à un autre et d'une région à une autre au sein de chaque
pays. Dans tous les cas, la prise des mesures préventives
sérieuses pour regeler la situation est de plus en plus urgente.
Parallèlement à la naissance de ce
phénomène, une loi est censée naître dans le but de
donner à l'affaire un statut juridique, c'est-à-dire créer
une loi indépendante qui traite les cas de violence à
l'école. Même si on ne peut pas infliger aux élèves
auteurs d'agressions des peines de prisons lorsqu'il s'agit de mineurs, des
amendes peuvent être infligées aux parents des
élèves qui commettent des actes violents. Les sommes à
payer varient selon la gravité des cas. Dans le pire des cas, des peines
de prison peuvent être aussi imposées aux parents.
Ces mesures bien que dures, peuvent donner de bons
résultats car les parents dans ce cas vont être obligés de
s'intéresser à leurs enfants pour leurs protéger et pour
se protéger. L'attention sera double.
Il ne sera pas sans utilité aussi de mettre en clair un
guide pratique qui réglemente le traitement des cas de violence dans les
établissements scolaires. A cet égard, l'exemple français
mérite d'être souligné. Le Ministère français
a publié un mémento expliquant les conduites à tenir en
cas d'infraction en milieu scolaire. En voici la page trois :
19
« En France, c'est le Ministère de l'Education
nationale qui a pour mission de combattre la violence à l'école.
En 2004, le Ministère de l'éducation nationale a compté
plus de 81.000 actes de violence dans les lycées et collèges.
COMMENT LE MINISTERE LUTTE-T-IL CONTRE LA VIOLENCE A L'ECOLE ?
Le ministère de l'éducation nationale avait
publié en 1998 un "guide pratique" de la violence à
l'école. Ce guide donnait, pour chaque acte interdit, la conduite
à tenir par les autorités de l'établissement scolaire et
la sanction à appliquer à l'élève têtu. Et
depuis 2000, il existe un comité national qui doit développer une
politique nationale en matière de lutte contre la violence scolaire.
QUE DIT LA LOI ?
La législation en vigueur - c'est-à-dire l'ensemble
des lois qui traitent de ce sujet -- aujourd'hui continue de soutenir fortement
que toute manifestation de la violence scolaire est inacceptable. Elle
réaffirme le rôle de l'école dans la promotion de
l'égalité des chances. Elle dit également que
l'autorité est légitime et met la règle au centre de
l'enseignement.
A titre d'exemple, toutes les violences que nous avons
citées sont punies par la loi, et même si c'est un enfant qui
commet une violence, quelle qu'elle soit, il sera puni car il enfreint la loi.
Bien sûr il sera puni en fonction de ce qu'il a fait (...) »5
Cette intervention de la part du Ministère français
fait preuve de beaucoup de clarté et de performance. Une fois
identifié, le problème est traité par des mesures
sérieuses pertinentes, dans l'ordre et la loyauté.
Le problème qui se pose donc c'est moins la violence en
elle-même que la manière de la traiter. C'est un problème
d'organisation et il incombe au Ministère de prendre les justes mesures
et de partager les rôles pour y faire face. Il est donc urgent
d'être plus rigoureux dans le traitement des cas de violence. Sans
retard, les autorités sont appelés à sanctionner
sévèrement et dans la loi ce genre de pratiques.
En somme, si épineux qu'il soit, le problème de
violence n'est pas sans avoir des solutions. La première est d'instaurer
une loi qui traite les infractions violentes aux établissements
scolaires, si ce n'est pas fait, et la mettre en pratique. Mais ceci n'est
pas
5 Dossier de Bayard Presse,
http://
www.junior.senat.fr/actu/info44.html
20
suffisant. Une remise en question du rapport enseignant
élève nous semble également nécessaire.
2. Réajuster le rapport enseignant/
élève
On veut dire par réajuster le rapport entre l'enseignant
et l'élève montrer à chacun d'eux ses droits et ses
devoirs. L'enseignant doit savoir qu'il est de ses obligations de respecter
l'élève, le traiter en tant qu'être humain doué
d'une dignité et non moins important que lui.
En revanche, l'élève doit à son enseignant
un respect total. Il doit l'aider à lui communiquer le savoir
nécessaire en éprouvant une concentration totale et un
sérieux permanent. L'élève doit reconnaître à
l'enseignant son autorité. Dès l'entrée en classe, le
sujet apprenant met en tête qu'il est dans un lieu organisé
dépendant d'un maître de lieu.
En l'absence de ces conditions, le déroulement des cours
sera en butte à plusieurs difficultés. En comparaison avec son
ancien statut, l'enseignant est de plus en plus effacé.
Les nouvelles théories ont fait de lui un guide qui ne
doit plus imposer le savoir à l'élève mais le lui faire
découvrir. Ces théories partent certes d'une bonne intention :
mettre l'accent sur la capacité réflexive de
l'élève et le transformer en élément actif au lieu
d'un simple récipient à remplir d'informations.
Désormais, l'objectif de l'enseignement ce n'est pas
apprendre mais plutôt apprendre à apprendre. On met l'accent sur
la manière, le comment.
Toutefois, les nouvelles approches pédagogiques, sans se
rendre compte peut-être, trop concentrées quelles sont sur
l'élève, ont mis dans l'ombre l'enseignant : le maître
déchu.
Le constructivisme et le socioconstructivisme ou ce qu'on appelle
les méthodes cognitives sont un bon moyen de socialiser
l'élève mais ils s'intéressent peu à son
comportement au cours de l'apprentissage.
Piaget et Vygotski ont certes mis l'élève au
centre de l'action éducative mais ils ont dénué
l'enseignant de son statut de maître. Ils ont fait table rase des
méthodes empiristes d'apprentissage qui ont comme condition
nécessaire l'obéissance du sujet apprenant
voire sa soumission, considéré qu'il était
moins comme un être humain qu'une bête. Le tableau suivant nous
montre davantage les différences entre les deux approches et le
changement qu'a subi le statut du maître:
6
21
On remarque que l'enseignant jouait auparavant, un rôle
plus actif. Il « gère le comportement » de
l'élève, « renforce le comportement désirables et
ignore les comportements indésirables ».
6
www.fse.ulaval.ca/chrd/Theories.app./theorie.htm.
22
Ceci paraît tout à fait raisonnable. Il en
résulte que la question de comportement des élèves ne
posait pas problème. Chez les cognitivistes, toutes les interventions de
l'enseignant tournent autour de la connaissance transmise. Il « traite
l'information », il
« sélectionne, organise et schématise les
connaissances ». Ceci suppose un apprentissage qui se déroule dans
des conditions ordinaires où l'élève présente la
motivation volontaire, l'attention et la bonne conduite. Mais que faire si ce
n'est pas le cas ?
L'enseignant doit dans ce cas intervenir pour gérer le
comportement de l'élève et le mettre dans l'ordre pour pouvoir
poursuivre le processus d'apprentissage. L'intervention du maître donc
doit se faire sur deux volets : le volet cognitif en tant que guide et
animateur et le volet comportemental, pour ainsi dire, en tant que maître
du lieu d'apprentissage.
L'absence de l'un de deux volets est le signe d'un
déséquilibre voire d'une défection d'où l'aspect
machinal de la méthode empiriste et le manque de discipline qui
caractérise la méthode cognitiviste comme le prouve ce qui se
passe aujourd'hui dans les écoles. L'idéal est une approche qui
joint la discipline de la méthode classique et la mise en valeur de la
capacité intellectuelle de l'élève en tant que
constructeur du savoir par laquelle se distingue l'approche moderne.
En attendant, une réhabilitation du statut du maître
nous paraît nécessaire pour imposer l'ordre et gérer les
comportements déchaînés des sujets apprenants. On doit lui
remettre son autorité en lui assignant des limites.
L'élève, surtout dans le cycle primaire et dans le premier cycle
de l'enseignement secondaire c'est-à-dire jusqu'à la
neuvième année, est censé reconnaître et subir
l'autorité- qui doit être justifiée- du maître.
Le rapport entre l'enseignant et l'élève sera
plutôt un rapport de maître/disciple. A partir du deuxième
cycle de l'enseignement, secondaire, élevé dans la discipline,
l'élève respecte l'enseignant. Le Rapport entre les deux devient
un rapport élève /enseignant. Un enseignant qui désormais
assurera un rôle d'accompagnement et de guidage sans perdre aux yeux de
l'élève sans statut de maître.
Ainsi, donner à l'enseignant un statut plus solide permet
de gérer les
comportements des élèves au sein de la classe et de
faire face à la violence. L'être humain est plus ou moins animal
quand la raison fait défaut. Dans ce cas une force qui le
23
remet dans l'ordre devient nécessaire. L'enseignant en
maître assurera cette fonction. Il suffit de l'encadrer et de lui donner
plus d'autonomie.
3. Donner plus d'autonomie à
l'enseignant
Il est important de signaler que donner de l'autonomie à
l'enseignant ne veut pas dire lui donner une liberté totale. Ceci peut
signifier pour quelques enseignants faire ce qu'on veut c'est-à-dire
enseigner comme on veut, exercer une autorité absolue et abusée
sur l'élève pratiquer une violence non justifiée sur lui,
le terrifier. C'est ce qu'on appelle résoudre la violence par la
violence ou remplacer la violence de l'élève par la violence du
professeur ce qui ne résout pas le problème.
A dire vrai, l'autonomie de l'enseignant touche d'abord le
contenu, le savoir enseigné. Ceci nous pousse à parler des
programmes préconisés. Mais quel-est le rapport entre le choix
des programmes enseignés et la violence scolaire ?
Ces programmes passent souvent à côté des
besoins réels des élèves, qui les jugent difficiles et
épineux. Le contenu ne touche, par la force des choses, qu'une
élite des apprenants, ceux les plus intelligents, qui ne sont pas
nombreux d'ailleurs. Les autres continuent à traîner des lacunes
qui s'accumulent sans cesse. Cet accumulation de lacunes renforce leurs
sentiments d'impuissance voire de désespoir lesquels se traduisent sous
forme d'indifférence, d'absentéisme, pour prendre la forme de
réactions violentes. Violence de l'élève d'abord contre
les camarades brillants car il n'arrive pas à les égaliser et lui
provoque un sentiment d'infériorité. Puis une violence contre
l'enseignant qui lui impose un savoir inaccessible. Violence aussi contre
l'école qui le pousse vers l'échec et finit par le jeter dans la
rue. Violence enfin contre la société et les autorités qui
n'arrivent pas à le contenir et lui procurer un emploi pour
réaliser ces rêves. Car il faut le dire, l'élève ne
compte plus sur l'école pour réaliser ses ambitions.
Par ailleurs, un paradoxe se pose. Les nouveaux programmes et les
nouvelles approches pédagogiques visent à faire apprendre
à l'élève comment exploiter un savoir qui n'est pas
toujours acquis. Plus logique est de s'assurer d'abord de l'intégration
du savoir puis apprendre à l'élève à
l'exploiter.
24
Par conséquent, il ne serait pas sans utilité de
faire participer les enseignants surtout les plus expérimentés au
choix du contenu enseigné car l'enseignant demeure les plus capable
d'identifier les besoins scientifiques et psychologiques de
l'élève.
Par ailleurs, l'autonomie de l'enseignant touche aussi son
rapport avec l'élève. Une certaine autorité peut aider ce
dernier à contenir les réactions violentes et les amortir. C'est
lui donner les prérogatives nécessaire à la rectification,
la correction de l'élève sans lui permettre d'en abuser. Le sujet
a fait l'objet d'une conférence-débat organisée au
siège du Parti des Verts pour le Progrès (PVP) :
« La désintégration de la notion de famille,
les jeux censés être éducatifs, la privation, le
système pédagogique et par là même le système
de punition ont été longuement discutés par les
participants et les spécialistes présents lors de cette
soirée, dont notamment le sociologue et professeur universitaire Habib
Dérouiche et le psychothérapeute et comportementaliste le
professeur Jaâfar Mondher.
«On ne peut pas changer la société par
décret», a affirmé Pr. Habib Dérouiche dans son
intervention. Il a analysé le phénomène de la violence
avançant une série de propositions pour faire barrage à la
violence. Il a estimé que le système
pédagogique actuel n'offre pas aux enseignants la
possibilité d'utiliser tous les moyens dont ils disposent pour
éduquer les écoliers. L'impunité de l'enfant l'encourage
à signer et persister dans ses dérives »7.
A cet égard la pédagogie différenciée
n'est pas sans apport. Partant d'un diagnostique, on détermine
l'attitude à prendre envers chaque élève selon les cas. Un
élève timide peut être doucement conduit à
dépasser sa situation et se socialiser. Un élève
intelligent peut être orienté d'une manière à
exploiter son intelligence et la développer. Un élève qui
est désintéressé doit être mené de
façon à changer ses attitudes en discutant avec lui et en
l'orientant. De même, pour un élève dont la conduite est
d'une agitation excessive qui arrive jusqu'à la brutalité, les
pratiques violentes, pourquoi n'est pas lui imposer une correction si les
autres moyens ne donnent pas des résultats.
La correction justifiée témoigne d'une discipline
fondée sur la raison : « l'élève fait l'apprentissage
de la liberté. Etre libre ce n'est pas s'affranchir de toute
règle mais
7
http://www.tunisia-today.com/archives/41672
25
c'est se soumettre à la règle que l'on se donne
parce qu'elle est l'expression d'un idéal à atteindre
»8.
Il serait utile aussi de former les enseignants en matière
de la psychologie de l'enfant, la communication. On peut aussi consacrer des
heures de pratiques en faveurs des futurs enseignants pendant leur formation
à l'université sous formes de cours qu'il présentent dans
des école, des collèges ou des lycées en vue de les
préparer au métier et les familiariser avec les
difficultés de l'enseignement de bonne heure pour qu'il puisse
être plus maîtres de leurs situations.
8 Charmions, Claude, La Connaissance de l'enfant
et son éducation, Collection Recherche et Documents
Pédagogiques, 1967.
CONCLUSION
Conclusion
Notre étude tire à sa fin. Ce n'est pas là
le point de vue d'un spécialiste. Rappelons- le, notre travail ne doit
pas dépasser les limites d'une réflexion qui se veut personnelle
sur le thème de la violence scolaire.
Cherchant d'abord les origines de ce phénomène, on
a essayé dans la première partie de l'analyse de montrer dans
quelle mesure les médias, la démission de la famille et la mal
compréhension de l'impunité par les élèves ont
favorisé le développement et l'accroissement de la violence
à l'école.
Dans la deuxième partie de notre étude on a
proposé quelques solutions comme le renforcement des mesures
préventives contre le phénomène de violence, le
réajustement du rapport enseignant/élève et la
réhabilitation du statut du maître en lui donnant plus d'autonomie
dans l'exploitation des outils dont il dispose pour éduquer les
enfants.
Comme tout problème, la violence à l'école a
des solutions. Par comparaison à se qui se passe sous d'autres cieux,
les cas des violences en Tunisie restent certes gênantes mais toujours
contrôlables. Tout dépend de la performance, de la rigueur et de
l'utilité des mesures prises pour contenir ce phénomène.
La pédagogie n'est pas une science exacte. Il s'agit plus d'un art
d'éduquer que d'une recette à appliquer.
Cela dit, faire face à la violence est un projet collectif
qui part de la réalité et qui est censé être
amorcé et mis en application par les autorités notamment le
Ministère de l'Education, respecté et accentué par les
parents et mis en vigueur par le biais des enseignants et du corps
administratif scolaire à qui on peut accorder les prérogatives
nécessaires pour le faire.
La Tunisie a toujours fait preuve de grande performance dans le
relèvement des défis. C'est là un autre défi
délicat à relever.
28
I. OUVRAGES GENERAUX:
1. Cherkaoui, Mohamed, Sociologie de l'éducation, Que
sais-je ?, Delta
2. Charmions, Claude, La Connaissance de l'enfant et son
éducation, Collection Recherche et Documents Pédagogiques,
1967.
3. Debresse, Maurice, L'Adolescence, Delta.
4. Kidis, Noureddine, Communication et
éducation, Arcantère.
5. problèmes, Sud Edition.
6. L'école tunisienne : les acquis du changement,
Publication du ministère de l'éducation, Octobre, 1999.
7. Wallon, Henri, Les Origines du caractère chez
l'enfant, Puff.
II. OUVRAGES CRITIQUES:
1. Costello, Lawrence F et Gordon, George N, L'Enseignement
télévisé, Nouveaux Horisons, 1972.
2. Cross, Ronald, Moderniser l'enseignement, Nouveaux
Horions, 1972.
3. Highet, Gilbert, L'Art d'enseigner, Nouveaux
Horizons, 1972.
4. Ismail, Ameur (Délégué régional
de l'enseignement primaire), Réflexion sur l'école
moderne
5. Lévy-Leroyer, Claude, La Crise des
motivations.
6. Pour une anthropologie de l'apprentissage : Etude sur le
rapport sujet-savoir, Med Ali Edition
III. Articles et liens internet:
1. FRYDMAN, MARCEL, Violence, vandalisme et
agressivité. L'influence des médias (Rapport
établi sous la direction de Jean Cluzel : Membre de l'Académie
des Sciences morales et politiques.)
2.
www.tunisia-today.com/archives/20364,
La violence en milieu scolaire : La démission des parents à
l'index.
3. Géographie de la violence éducative ordinaire
par continents et par pays,
www.oveo.org
4. Année scolaire 2002-2003/ 754 agressions contre les
enseignants !,
www.tunisiatoday.com/archives/16415
5. Dossier de Bayard Presse,
http://
www.junior.senat.fr/actu/info44.html
6.
www.fse.ulaval.ca/chrd/Theories.app./theorie.htm.
7.
http://www.tunisia-today.com/archives/41672