République Tunisienne
Année 2009 Ministère de l'Enseignement
Supérieur,
De la Recherche Scientifique et de la Technologie ***
Université Tunis El Manar
Mémoire de fin d'étude sur
:
Les fusions-acquisitions : Vue d'ensemble et impact
sur la
performance : cas de l'STB
Elaboré par:
-Ben Abdallah Mohamed Amine
-Abiriga Mohamed
Groupe : 4ème Finance A1
Encadré par : Mme Gana
Morgena
Dédicaces (Ben Abdallah Mohamed
Amine) Je dédie ce travail avec un plaisir illimité
:
Aux membres de ma famille, pour leur soutient et le sacrifice
qu'ils m'ont ressenti, leur grand amour, leurs précieux conseils et
leurs encouragement.
A mon père, pour son grand amour ses directives, de sa
précieuse collaboration à ma réussite durant toutes mes
études.
A tous mes amis qui ont fait preuve d'une amitié
sincère. Dédicaces (Abiriga Mohame
d) Remerciements Nous tenons à remercier très
sincèrement Mme Gana Morgena pour sa gentillesse,
sa disponibilité et ses précieux conseils qu'elle n'a
cessé de nous prodiguer tout le long de l'accomplissement de notre
projet.
Plan
Introduction générale
Première partie: Vue d'ensemble de
l'opération de fusion et acquisition Chapitre I : : Les principaux
aspects théoriques de la fusion
Section 1 : Notions et définitions de la fusion
1-1 Définitions de la fusion
1-1-1 Définition économique
1-1-2 Définition juridique
1-2 Les différentes modalités de fusion 1-2-1
Fusion Absorption
1-2-2 Fusion par création d'une société
nouvelle 1-3 Types des opérations de fusions et acquisitions 1-3-1
Fusion et acquisition horizontale
1-3-2 Fusion et acquisition verticale
1-3-3 les Fusions et acquisitions conglomérées
Section 2 : Les méthodes de paiement des opérations
de Fusion
2-1 Les modes de paiement des opérations de Fusion : 2-1-1
Le paiement par actions
2-1-2 Le paiement par des liquidités
2-1-3 Le paiement mixte
2-2 Les critères de choix du mode de paiement:
Section 3 : Le processus de fusion et acquisition 3-1 Le
développement de la stratégie de M&A
3-2 L'identification et le choix des cibles potentiels de
M&A
3-3 L'identification des facteurs clés et l'entrée
en contact avec les cibles
3-4 La structuration de la transaction
3-5 Le processus de diligence
3-6 L'évaluation des risques
3-7 La négociation de la transaction
3-8 La discussion de la structure financière 3-9 La
clôture de la transaction
3-10 La mise en application de l'intégration
Chapitre 2 : Les motivations et les raisons
d'échec des opérations de fusions et acquisitions Section 1 : Les
raisons et les motivations d'une opération de M&A
1-1 Les motivations communes du vendeur et de l'acheteur
1-1-1 Les motifs communs du vendeur
1-1-2 Les motifs communs de l'acheteur
1- 2 Accroître son pouvoir de domination et d'influence
1-3 Capter des ressources spécifiques
1-4 Tirer profit de la propriété intellectuelle de
la cible
1-5 Entraver les actions d'un concurrent g rnant
1- 6 Limiter les entrés au sein d'un secteur
1-7 Motifs pour des combinaisons d'affaires
Section 2 : La recherche de synergie
2-1 Les effets de synergies
2-1-1Synergies de coûts liées aux effets de
volume
2-1-2Synergies de croissance :
2-2 Synergies : motifs ou justifications ?
Section 3 Les raisons d'échec des opérations de
fusions et acquisition
Chapitre 3 : les perspectives historiques et les tendances
récentes en fusions et acquisitions
Deuxième partie : impact sur la performance :
cas de l'STB
Chapitre 1 : Présentation du marché
financier, du secteur bancaire tunisien et de la STB, B DET, BNDT Section 1 :
Présentation du marché financier tunisien
1-1- Description du marché financier
tunisien
1-2- Rôle du marché financier
1-3-Structure du marché financier 1-3-1- CMF
1-3-2- BVMT
1-3-3 -STICODEVAM
Section 2 : Présentation du secteur bancaire tunisien
2-1-Les banques de dépôts
2-2- Les banques de développement
2-3- Les banques off-shore 2-4- Les banques d'affaires
Section 3 : Présentation de la BDET, BNDT, STB
3-1-Présentation de la BDET 3-2- Présentation de la
BNDT 3-3- Présentation de la STB 3-4- Les motifs de la fusion
3-4-1- Renforcement des activités de détail
3-4-2- Diversification et élargissement du champ
d'activité
3-5- Conséquences boursière sur l'opération
de la fusion
3-5-1-Comportement boursier de l'action BDET
3-5-2-Comportement boursier de l'action BNDT
3-5-3-Comportement boursier de l'action ST B
Chapitre 2 : L'impact de la fusion-acquisition sur le cour
boursier de la STB Section 1 : Mesure de la performance des opérations
de fusions :
1-1 : Le modèle de marché : 1-2 : Le MEDAF :
Section 2 : La méthodologie de recherche et
interprétation
2-1: Première étape des études
d'événements : identification des événements :
2-2-Seconde étape de l'étude des événements :
calcul des rentabilités anormales 2-2-1-Définition des
rentabilités anormales :
2-2-2-Calcul des rentabilités
La rentabilité des titres
La rentabilité de marché
Les résultats empiriques et interprétations
La rentabilité anormale
Conclusion
Conclusion générale
Introduction générale
Face à l'évolution du contexte économique
due à la mondialisation croissante des économies, aux
développements technologiques rapides et à la saturation de
nombreux marchés, la plupart des dirigeants ont ressentit le besoin
d'identifier un processus approprié sur lequel ils peuvent compter pour
: dépasser leurs difficultés, faire face à
l'évolution très rapide des marchés et dégager les
domaines d'excellence permettant de lutter contre la concurrence accrue.
En effet, une fièvre de fusion et acquisition règne
sur les grandes entreprises mondiales (américaines, européennes
). Des milliards de dollars s'échangent touchant tous les secteurs :
Pétrole, Hi-Tech, pharmacie, banques, assurance, aéronautique Pas
un jour ne se passe sans que la presse n'annonce une nouvelle fusion ou
acquisition.
Une fusion acquisition peut alors apparaitre comme l'option la
plus rapide et la plus efficace pour, soit augmenter sa part de marché,
soit s'ouvrir de nouveaux marchés ou encore accéder à de
nouveaux produits et services.
Chaque opération de fusion ou acquisition s'efforce
d'aboutir à la création d'une nouvelle entité plus
performante que les deux entreprises qui lui préexistaient, en
général des synergies provenant essentiellement de la vente
croisée de produits et/ou des synergies résultant des
économies d'échelle, des réorganisations , voire de
l'externalisation de certaines fonctions.
Le présent mémoire a pour objet d'étudier de
façon théorique l'opération de fusion et d'acquisition
mais également empirique, a travers l'étude de son impact sur la
performance de l'entreprise fusionnée.
Ainsi ce mémoire comportera deux grandes parties :
La première partie intitulée : Vue d'ensemble des
opérations de fusions et acquisitions s'intéresse dans un premier
chapitre aux principaux aspects théorique de la fusion a travers les
Notions et définitions de la fusion, Les méthodes de paiement des
opérations de Fusion, Le processus de fusion et acquisition, puis dans
un deuxième chapitre aux motivations et aux
raisons d'échec des opérations de fusions et
acquisitions, enfin dans un troisième chapitre aux perspectives
historiques et aux tendances récentes en fusions et acquisitions.
Puis dans un deuxième chapitre aux motivations et aux
raisons d'échec des opérations de fusions et acquisitions.
Enfin dans un troisième chapitre aux perspectives
historiques et les tendances récentes en fusions et acquisitions.
La deuxième partie intitulé l'impact sur la
performance : cas de la Société tunisienne de banque (STB).
Chapitre I : Les principaux aspects théoriques de
la
fusion
Introduction
L'intérêt pour le phénomène des
fusions et des acquisitions ou plus couramment les M&A n'est pas nouveau.
Cependant, cet intérêt s'est intensifié à la faveur
d'un accroissement des fusions et acquisitions durant les années 80.
Des fusions, des acquisitions font chaque jour l'actualité
dans un contexte économique caractérisé par des mutations
importantes de l'environnement alors des restructurations, des
réorganisations d'entreprises se poursuivent de manière
permanente.
L'étude des opérations de fusions acquisitions
constitue un champ de recherche important, elle est au carrefour de nombreuses
disciplines telles que la stratégie d'entreprise, le management et la
finance.
Ce chapitre est structuré comme suit : Une première
section présentera les définitions de la fusion, les
différentes modalités de fusion ainsi que la nature des
opérations de fusions. La deuxième section, quant à elle,
traitera des méthodes de paiements des opérations de fusions
c'est-à-dire les modes de paiements des opérations de fusions et
leurs critères de choix, finalement la troisième section traitera
en détail le processus de M&A.
Section 1 : Notions et définitions de la
fusion
1-1 Définitions de la fusion
1-1-1 Définition économique
Economiquement, la fusion se définit comme étant
« L'opération économique ayant pour objet d intégrer
dans une seule et mr me entreprise l'ensemble des moyens de production dont
dispose la ou les sociétés apporteuses »1.
« La fusion est l'opération par laquelle deux ou
plusieurs sociétés réunissent leurs activités et
leurs moyens de production au sein de l'une d'entre elles ou dans un rtre moral
de formation nouvelle »2.
Chaque entreprise étant dotée de ses facteurs
personnels de production et de ses ressources financières, la fusion
a pour objet de les réunir dans une seule et même entité
économique.
Elles ont pour effet de grouper dans une seule et même
société, les activités de deux ou plusieurs entreprises,
activités qui peuvent être situées soit à un
même niveau de production, soit à des stades successifs dans le
Processus de production.
1-1-2 Définition juridique
La fusion est définie comme étant « un
phénomène contractuel par lequel, à une pluralité
de sociétés, se substitue une seule, en deux variantes possibles
par incorporation d'une nouvelle société dans laquelle confluent
deux ou plusieurs sociétés préexistantes
»3.
Elle peut être aussi définit comme étant
« une convention passée entre deux ou plusieurs
sociétés qui décident de réunir leurs patrimoines
en une seule. Elle suppose la réunion d'au moins deux
sociétés préexistantes, soit que l'une et l'autre se
confondent pour construire une société unique, soit que l'une
absorbe l'autre »4.
La fusion entraîne la dissolution sans liquidation des
entreprises qui disparaissent, et le changement de la qualité
d'associé des sociétés bénéficiaires.
Donc, on notera la simultanéité :
1 STEVEN M. BRAGG : MERGERS&ACQUISITIONSA Condensed
Practitioner's Guide
2 STEVEN M. BRAGG : MERGERS &ACQUISITIONS A Condensed
Practitioner's Guide
3 F.Go re et C.Dup my « Comptabilité
générale de l'entreprise industrielle et commerciale »
4 F.Go re et C.Dup my « Comptabilité
générale de l'entreprise industrielle et commerciale »
-De la dissolution de la société apporteuse ; -De
la transmission de son patrimoine.
-Du changement de la qualité de ses associés.
En plus, le nombre de firmes pouvant intervenir dans une
opération de fusion n'est pas limité par la loi, les
sociétés concernées peuvent même être de
formes juridiques différentes. Encore, la législation
Américaine ne fait pas peser de lourdes obligations sur les
sociétés qui fusionnent. Ces dernières doivent en effet
préciser dans le traité de fusion de nombreux
éléments tels que les dates, les buts, les modalités
d'échange, les droits sociaux«~.
De toutes les définitions qui précédent on
retient principalement l'existence de deux formes de fusion :
-Fusion par absorption
-Fusion par création d'une société
nouvelle
1-2 Les différentes modalités de
fusion
1-2-1 Fusion Absorption
Une ou plusieurs sociétés préexistantes
disparaissent pour venir s'annexer à une autre société
préexistante : il s'agit de la fusion absorption, appelée aussi
« fusion par annexion ».
C'est le cas où une société en absorbe
d'autre tout en gardant son identité propre.
Elle consiste dans l'apport par une ou plusieurs
sociétés de l'intégralité de leurs actifs à
une société existante qui les absorbe. Les sociétés
apporteuses étant dissoutes.
Il découle des définitions
précédentes les caractéristiques suivantes :
-La réunion dans un seul être moral de la
totalité des biens actifs et passifs des sociétés
fusionnantes.
-L'opération de fusion doit porter sur le patrimoine de la
société absorbée ce qui entraîne
systématiquement sa disparition.
-La société absorbée reçoit en
contrepartie de ses apports des titres de la société absorbante,
ces titres seront répartis entre les associés ou actionnaires de
la société absorbée, dont les parts ou actions seront
annulés. De ces développements qui précédent on
déduit que l'apport se traduit par l'augmentation de capital de la
société absorbante.
Cette augmentation entraîne la création de nouveaux
titres au profit de la société absorbée qui les
échange contre ses propres titres détenus par ses propres
associés. Par la suite, la société absorbée
détruit ses propres titres et disparaît à jamais. Les
associés de la société absorbée retrouvent leur
qualité d'actionnaires dans l'absorbante.
(Il faut noter que la fusion absorption est la méthode la
plus retenue et ceux pour des raisons fiscales concernant le droit
d'enregistrement et juridiques relatives à la constitution des
sociétés).
1-2-2 Fusion par création d'une
société nouvelle
Deux ou plusieurs sociétés préexistantes
disparaissant pour créer une société nouvelle ; Il s'agit
de la « fusion #177; réunion ».
La fusion par constitution d'une société nouvelle
consiste dans la réunion de deux ou plusieurs sociétés qui
disparaissent toutes pour donner naissance à un être moral
nouveau, spécialement constitué à cet effet, et au sein
duquel elles sont toutes absorbées.
Les mêmes principes généraux de celui de la
fusion absorption restent applicables, le seul élément original
consistant dans la disparition simultanée de deux
sociétés. Donc deux sociétés au moins sont
dissoutes pour faire un apport global de leur situation active et passive
à une société nouvelle crée pour recevoir ces
apports.
(Ce procédé est peu fréquent
utilisé à cause des contraintes d'ordre fiscal, en effet ; La
création d'une société nouvelle entraîne
l'exigibilité des droits d'enregistrement sur les apports
réalisés par toutes les sociétés qui interviennent
dans l'opération.)
1-3 Types des opérations de fusions et
acquisitions
Les fusions et les acquisitions sont souvent classifiées
dans quatre types principaux types, selon le point auquel les activités
économiques de la compagnie acquise sont liées à ceux de
l'acquéreur : horizontal, vertical, congloméré et
concentrique
1-3-1 Fusion et acquisition horizontale
Les opérations de fusions et acquisitions horizontales
sont des opérations qui combinent deux compagnies semblables
opérantes dans une branche d'activités relative à la
même industrie, ceci peut être le cas d'une fusion entre des
concurrents directs.
1-3-2 Fusion et acquisition verticale
Les opérations de fusions et acquisitions verticales son
des opérations qui unissent des sociétés issues des
processus successifs liés a la même industrie, ils se
référent généralement à des organismes ayant
des rapports de fournisseur-client.
1-3-3 Les Fusions et acquisitions
conglomérées
Les opérations de fusions et acquisitions
conglomérées se produisent entre des compagnies opérantes
dans des domaines complètement différents, elles sont souvent
considérés comme une conséquence des stratégies de
diversifications.
« Elles concernent le rapprochement de firmes dont les
métiers sont sans lien les uns avec les autres »5.
Section 2 : Les méthodes de paiement des
opérations de Fusion
La nature de financement des opérations de fusion est une
question récurrente. Elle constitue un choix important d'une politique
financière aux implications multiples, portant à la fois sur
5 STEVEN M. BRAGG : MERGERS &ACQUISITIONS A Condensed
Practitioner's Guide Éditeur : John Wiley & Sons, Inc. 2008
la performance globale de l'opération et sur la
répartition du pouvoir entre les actionnaires de l'acquéreur et
ceux de la cible.
2-1 Les modes de paiement des opérations de Fusion
:
On distingue trois grandes options possibles :
2-1-1 Le paiement par actions
Ce procédé consiste à un échange des
actions de l'établissement absorbé contre des actions
spécialement crées par la société absorbante
à cet effet.
Ce moyen de financement est généralement le plus
fréquent à utiliser puisqu'il est relativement le moins
risqué pour l'entreprise initiatrice par rapport à d'autres
modalités de paiement.
2-1-2 Le paiement par des liquidités
La firme absorbante a la possibilité de financer la fusion
par des liquidités.
Cette opération consiste en un transfert de
propriété des titres d'une firme cible de ses actionnaires vers
la firme acquéreuse.
Ce mode de paiement peut être financé en choisissant
le recours soit :
-L'autofinancement si l'entreprise à accumulé des
réserves de trésorerie ; -L'endettement si l'entreprise à
des capacités d'endettement suffisantes.
(Il faut noter que l'endettement a constitué le principal
moyen de financement des opérations de fusion).
2-1-3 Le paiement mixte
Ce mode de paiement inclut toutes sortes de combinaison du fait
notamment de l'utilisation des produits dérivés dans le montage
de l'opération.
(Il faut signaler que le recours à ce type de financement
n'a pas fait l'objet d'une utilisation importante).
2-2 Les critères de choix du mode de
paiement:
Dans le choix d'une politique financière en matière
des opérations de fusion, de nombreux critères entrent en
considération. Parmi les principaux, on retrouve :
-Le prix de l'action de l'acquéreur au moment de
l'opération :
Plus le prix de l'action de l'acquéreur est
élevé, plus l'entreprise a intérit à financer les
opérations avec des actions. A l'inverse, plus l'action est
dévalorisée, et plus l'entreprise a intérêt à
financer l'opération de fusion par la trésorerie.
- La disponibilité de trésorerie de
l'acquéreur :
Ce critère joue lorsque l'opportunité de
réaliser l'opération de fusion est non anticipée et
qu'aucun plan de financement préalable a été
constitué et /ou lorsque l'acquéreur ne dispose
immédiatement ni des fonds nécessaires ni d'une capacité
d'endettement suffisante.
- La taille relative de la cible :
Plus la cible est grande, plus le financement par
trésorerie est difficile. Par conséquent, la taille relative de
la cible est souvent corrélée positivement avec le fait de
financer l'opération par des actions.
- La part de capital détenu par l'équipe
dirigeante de l'acquéreur :
Le financement d'une opération de fusion par des actions
implique une dilution du pouvoir des actionnaires initiaux de
l'acquéreur. Plus l'équipe dirigeante possède des actions
de l'acquéreur, et plus une opération financée par des
actions remet en cause la stabilité de leur pouvoir. Dans cette
configuration, l'équipe dirigeante va avoir tendance à opter pour
un financement par trésorerie, de manière à
privilégier la stabilité du pouvoir.
Section 3 : Le processus de fusion et acquisition
« Le processus est de la plus haute importance, car il
contribue énormément au sucée de la M&A et permet
maitriser et de veiller au bon déroulement de l'opération.
Bien que chaque transaction de M&A soit unique, ce processus
de dix étapes constitue un model pour l'ensemble des opérations
de fusions et acquisitions »6.
Nous allons dans ce qui suit présenter par ordre
chronologique les dix étapes de ce processus qui sont :
1- Le développement de la stratégie de M&A
2- L'identification et le choix des cibles potentiels de
M&A
3- L'identification des facteurs clés et l'entré
en contact avec les cibles
4- La structuration de la transaction
5- Le processus de diligence
6- L'évaluation des risques
7- La négociation de la transaction
8- La discussion de la structure financière
9- La fermeture de la transaction
10- La mise en application de l'intégration
3-1 Le développement de la stratégie de
M&A
La première considération en développant la
stratégie de M&A est de décider si une acquisition ou
même une fusion est une stratégie appropriée pour la
croissance.
Il faux établir une stratégie de M&A compatible
à la mission, aux buts, et aux besoins globaux de l'organisation et de
se développer par des combinaisons d'affaires.
La stratégie de M&A devrait clairement définir
les objectifs financiers, les critères d'acquisition et le budget
d'acquisition.
Les objectifs financiers comprenant le prix d'achat doivent
varier selon les caractéristiques uniques de la cible et de son
industrie.
Les critères d'acquisitions devraient spécifier les
objectifs de l'acquisition qui sont:
a) La diversification des produits, des services, et du risque
relatif aux affaires.
b) L'expansion de la part de marché en acquérant
les concurrents.
6 STEVEN M. BRAGG : MERGERS &ACQUISITIONS A Condensed
Practitioner's Guide
c) L'intégration verticale en acquérant les
fournisseurs et les distributeurs.
d) Le budget d'acquisition doit spécifier les
qualifications, les talents et le plan de gestions
Pour l'intégration après l'acquisition, le profit
du risque de la gestion (par exemple une cible une cible a haut risque mais
avec un plus grand potentiel pour des rendements élevés contre la
profitabilité a faible risque pour des rendements inferieurs), et les
cash-flows requis comprenant la méthode de financement du prix d'achat
(par exemple : dettes, capitaux propres, ou une combinaison des deux).
La stratégie de M&A devrait également
spécifier les types de conseillers financiers et intermédiaires
requis pour des consultations de M &A incluent :
Les comptables, les mandataires, les courtiers d'affaires, les
banquiers commerciaux), et les consultants spécialisés en
M&A.
3-2 L'identification et le choix des cibles potentiels de
M&A
L'identification et le choix des cibles d'acquisition devraient
être faits selon les critères établis d'acquisition. La
première étape consiste à rechercher des cibles est de
choisir l'industrie ou celles que l'acquéreur souhaite
considérer.
Celle ci peut être l'industrie dans laquelle
l'acquéreur a l'expérience d'affaires avec l'intention
d'acquérir les concurrents, les fournisseurs, ou les clients potentiels.
L'autre approche est de considérer les autres industries qui ont une
croissance potentielle.
Les critères de l'acquisition de l'acquéreur, les
forces, et l'expérience devraient être assorties avec les
caractéristiques particulières de l'industrie
considérée.
La deuxième considération consiste dans le choix de
cible sa taille et son prix. La stratégie d'acquisition devrait
spécifier le prix minimum et maximum que l'acquéreur peut
disposer et à payer la cible. La recherche des cibles potentielles peut
être manipulé de plusieurs manières, à travers :
Les intermédiaires, les contacts personnels, les
sources de référence professionnelles telles que des avocats, des
banquiers, des comptables, priseurs, des contacts ou des publications
d'affaires ou de M & A.
Le procédé de dépistage doit être
basé dessus des critères de ciblages incorporant : le marketing,
la production, le financement, et la gestion.
3-3 L'identification des facteurs clés et
l'entrée en contact avec les cibles
Une fois qu'un groupe de candidats potentiels a
été soigneusement choisi, ils doivent être contactés
et présentés avec une gamme des prix afin de créer une
concurrence des prix et maximiser la valeur d'actionnaire.
Les candidats potentiels sont choisis par identification et a
travers un nombre de critères clés et des facteurs uniques
à l'acquéreur tel que l'industrie, l'endroit, le marketing, les
produits, la gestion, la taille, le revenu potentiel, et les résultats
de l'opération.
L'acquéreur doit s'assurer que ces candidats sont
véritablement intéressés à s'engager dans la fusion
ou dans la discussion sur la vente.
L'échelle de prix présentée aux candidats
potentiels est typiquement basée sur la capacité de
l'acquéreur à réduire les dépenses de
fonctionnement d'exploitation des candidats par la réduction de taille,
qui peut engendrer un risque significatif aux employés et a la gestion
des candidats.
Ce processus devrait aider l'acquéreur en choisissant la
cible appropriée et qui répond aux critères établis
de l'acquisition et assure que son évaluation initiale adapte les
critères précédemment définis.
3-4 La structuration de la transaction
Structurer la transaction d'acquisition commence par
prévoir la réunion initiale entre l'acquéreur et la
cible.
Les questions clés discutées doivent
négocier la stratégie, l'évaluation de la transaction
d'acquisition, et les options de financement.
La détermination de la valeur de la cible est probablement
l'un des aspects les plus difficiles de la transaction de M&A
principalement parce que chaque affaire est unique, et il est difficile de
placer la valeur de la cible dans une figure simple.
La meilleure manière est de structurer et de
spécifier des limites d'une transaction est de conclure un accord qui
soit convenable et acceptable pour la cible et a l'acquéreur. Les sujets
suivants devraient être abordés en structurant la transaction :
· Les besoins exprimés par la cible.
· Les conditions de l'acquéreur.
· les Considérations échangées entre
la cible et l'acheteur (par exemple, liquidités, capital, combinaison de
liquidités et de capitaux propres).
· l'état de l'impôt des deux parties.
· les Méthode comptable utilisée pour la
transaction.
· Le rôle de la cible et de sa gestion dans les
opérations après l'accomplissement de la transaction.
· Structure financière du prix d'achat.
· Les méthodes d'évaluation employées
en établissant le prix d'achat.
· la responsabilité et l'engagement de la cible, la
propriété des biens immobiliers ou toute autre immobilisation
fixe.
3-5 Le processus de diligence
« La diligence est le processus d'examiner
complètement l'information fournie par la cible pour déterminer
l'exactitude et la fiabilité d'information, de décision finale de
l'acquéreur pour acheter la cible, de prix d'achat, et comment financer
la transaction de M &A »7.
Les premiers objectifs de ce processus sont :
1) Examiner toutes les informations importantes.
2) Evaluer les facteurs clés et les secteurs potentiels
des affaires comprenant les activités financières,
opérationnelles, légales, et contractuelles.
3) Evaluer les risques potentiels de la transaction de M
&A
4) Décider quel est le prix d'achat et les
méthodes de financement de la transaction.
Le processus de diligence se compose de la diligence
financière, opérationnelle, et légale.
7 STEVEN M. BRAGG : MERGERS &ACQUISITIONS A Condensed
Practitioner's Guide
Le processus de diligence est un processus très important
et long exigeant la participation des membres importants de l'équipe de
direction aussi bien que d'autres professionnels tels que des mandataires,
comptables, d'experts en assurance consultants opérationnels et du
marketing, de preneurs fermes, de courtiers d'affaires etc.
Cette équipe de diligence doit recueillir des informations
appropriées et fiables au sujet de la cible par :
· L'entrevue de tout le personnel de gestion pour
déterminer les forces et les faiblesses de la cible dans chaque domaine
fonctionnel et des perspectives d'avenir de la cible
· L'identification et la résolution de toutes les
entraves relatives à l'affaire, qui pourraient retarder ou
empêcher de poursuivre la transaction plus loin.
· Déterminer l'intégrité et la
compétence de tous les personnels de base de l'organisation de la cible
particulièrement ceux qui vont rester après que la transaction
soit accomplie.
· Obtenir une connaissance et une compréhension
complètes des affaires et de l'industrie de la cible par revoir les
caractéristiques de l'industrie de la cible aussi bien que les registres
de la cible (par exemple, articles de constitution de société,
règlements, détails, historique des actions), les contrats
matériels, les contrats de prêt, les litige potentiel, les
contrats de travail, les accords d'actionnaire, les accords de redevance, la
responsabilité environnementale, les accords de travail, et tous autres
documents juridiques importants.
· L'examen de l'information et les représentations
financières reçues de la cible pour :
a) évaluer les forces financières et les
faiblesses de la cible y compris les revenus passés, les marges de
financement, la position financière, et les revenus potentiels.
b) la corroboration des affirmations faites par les entrevues et
d'autres sources.
c) la constitution d'une base pour déterminer les
projections et les prévisions financières.
e choix des méthodes d'évaluation en
déterminant le prix d'achat.
u toutes les méthodes financières possibles pour
financer la transaction.
e compte tenu de toutes les méthodes financières
possibles pour financer la transaction.
Le processus de diligence devrait être
complété avant de finaliser les termes financiers de l'affaire de
M&'A.
La diligence, se composant d'une liste de contrôle
étendue, et doit être préparée par
l'acquéreur et peut être programmée à des
différentes étapes du procédé d'acquisition.
Il est habituellement dans l'intérêt de la cible et
de l'acquéreur de programmer la diligence avant la négociation
des prix finaux et avant que n'importe quelle lettre d'intention ou accords
définitifs soient signés.
Ceci donne à l'acquéreur plus de temps pour
réviser l'information et les représentations reçues de la
cible et permet à l'acquéreur de mettre en avant son meilleur
prix d'offre et de réduire les risques des changements qui suivent les
prix d'acquisition.
La cible doit signer un accord de confidentialité mutuel
avant d'échanger l'information avec tous les acquéreurs
potentiels.
3-6 L'évaluation des risques
Un certain nombre d'avantages peuvent être tirés de
la M&A et comprennent :
1) la réduction potentielle des coûts
résultant de l'adoption d'une technologie plus économique et plus
efficace (synergie).
2) l'expansion du territoire en créant un meilleur
marché pour les produits ou les services.
3) la combinaison des positions managériales et enlever
la gestion inefficace.
4) économies d'échelle.
5) renforcement de la position financière.
6) stabilisation des affaires cycliques ou
saisonnières.
Cependant, la croissance par des combinaisons d'affaires est une
décision qui comprend un risque qui peut causer l'échec des
transactions de M&A.
L'équipe d'acquisition doit identifier, évaluer, et
réduire au minimum tous les risques relatifs à la M &A
à un risque d'affaires prudent, raisonnable, et intelligent.
Ce risque d'appréciation consiste à «
identifier tout les risques relatifs à la M&A, le mesurer,
déterminer sa probabilité de réalisation, et
réduire au minimum ce risque à un risque d'affaires prudent et
acceptable »8.
Ce risque relatif aux M&A, en plus des incertitudes typiques
d'affaires comme la concurrence, les changements d'offre et de demande, la
volatilité des prix, et les évolutions technologiques. Il y a le
risque opérationnel, le risque légal, le risque de paiement
excessif, et le risques financier.
Le risque opérationnel est l'échec de la
combinaison d'affaires de s'exécuter comme prévu lorsque la
transaction de M&A est accomplie.
Les Facteurs qui peuvent causer en l'occurrence un risque
opérationnel excessif sont : la connaissance insuffisante des affaires
de la cible et de son industrie, le manque ou l'insuffisance d'un plan sain
d'intégration après l'acquisition, membre de direction
inexpérimentés, erreurs dans l'exécution appropriée
du plan d'intégration, et attentes peu réalistes des perspectives
de la cible.
Le risque légal est la probabilité que la diligence
légale échoue a cause de :
1) manque d'étude des affaires de la cible.
2) la conformité aux lois applicables et des
règlements.
3) la légalité de la transaction.
Le risque de paiement excessif est le risque de payer une prime
trop élevée à la cible. Beaucoup de facteurs peuvent
contribuer au risque de paiement excessif comme :
· Objectifs non définis pour l'évaluation.
· Utilisation des méthodes inadéquates
d'évaluation.
· Surestimation du potentiel du marché des produits
de la cible.
· Analyse insatisfaisante et inefficace de la position
financière et résultats des opérations de la cible.
· Erreurs dans les perspectives de prévisions de la
cible.
· Sous-estimation de l'impact de la concurrence.
· Surestimation des avantages potentiels de
l'intégration (par exemple, synergies, économie, économies
d'échelle).
8 STEVEN M. BRAGG : MERGERS &ACQUISITIONS A Condensed
Practitioner's Guide
Le risque financier est définit comme étant
« le risque de ne pas avoir à ressources financières
proportionnées pour l'ensemble des dettes de l'entité
combinée. »9 Les facteurs qui augmentent le risque
financier sont :
· la sous-estimation du prix d'achat.
· Erreurs en calculant la marge des capitaux et du
financement de la cible en déterminant le manque de financement à
remplir par des dettes ou des capitaux propres additionnels.
· Ignorer l'effet des changements des variables principales
(par exemple, concurrence, économie, vente, produits, taux
d'intérêt, revenu, marge d'opération) sur la structure
financière proposée.
· Incapacité de produire des cash-flows suffisants
pour financer non seulement les opérations à la suite de
l'intégration mais pour couvrir les dettes.
3-7 La négociation de la transaction
Les négociations jouent un rôle crucial dans tout le
processus de M &A,
Des facteurs clés efficaces continues d'adressage de
négociations devraient être conduits à chaque étape
du processus particulièrement, les négociations doivent
êtres menées à chaque étape du processus
particulièrement si une nouvelle information devient disponible.
L'équipe d'acquisition doit réunir tous les
personnels de base et impliqués dans l'organisation de la cible et en
développant une stratégie de négociation.
Les experts extérieurs doivent également être
consultés en établissant une stratégie de
négociation efficace.
La stratégie de négociation devrait être
assez flexible pour apprécier les besoins, les objectifs, les forces, et
les faiblesses de la cible et de l'acquéreur.
La négociation des transactions de M &A se compose de
deux phases :
1) préparation de la lettre d'intention
2) mener l'accord d'acquisition.
Le but de la lettre d'intention est de confirmer en
dégageant les intérêts des deux parties (cible et
acquéreur) et à documenter les termes et conditions
générales de base de la transaction de M&A qui ont
été établies dans la phase initiale de la
négociation, des
9 STEVEN M. BRAGG : MERGERS &ACQUISITIONS A Condensed
Practitioner's Guide
conseillers juridiques devraient être consultés dans
la préparation la lettre d'intention pour assurer les aspects non
contraignants de cette dernière.
L'accord d'achat définitif doit être
rédigé par le mandataire de l'acquéreur pour aborder les
nouvelles problèmes qui peuvent surgir pendant le processus de diligence
et de confirmer les limites et les conditions de l'acquisition.
Le contenu définitif d'un accord d'achat dépond de
la structure de la transaction de M &A. après que les accords soient
signés et rendus publics, l'acquéreur et la cible doivent
travailler ensemble pour satisfaire les dispositions et les limites de l'accord
spécifiquement, l'acquéreur doit suivre attentivement les
opérations de la cible pour assurer cela :
1) les représentations et les garanties de l'accord
définitif doivent êtres vrai et précis.
2) il n'y a aucun changement défavorable aux
opérations ou aux politiques de la cible.
3-8 La discussion de la structure
financière
La structure financière dépend de la taille de la
transaction et de la nature et de la qualité de la cible et de
l'organisation de l'acquéreur.
Il faux incorporer les facteurs suivants dans la structure
financière : le prix d'achat prévu, la quantité maximum de
capitaux propres nécessaire, la quantité projetée des
cash-flows requise et la méthode de financement de ces cash-flows (par
exemple, dette, capitaux propres).
3-9 La clôture de la transaction
Plusieurs procédures doivent être
exécutées pour clôturer professionnellement et
légalement la transaction. Parmi ces procédures on trouve :
· Compléter le processus de diligence en
particulier la diligence légale et d'examiner les documents juridiques
de la plus haute importance et de vérifier si ils sont conforme aux
termes de l'accord d'achat, et d'autres lois et règlements
applicables.
éception des engagements de financement.
xécution de l'accord d'achat.
éception des relevés des comptes financiers
audités.
· Acquiescement aux lois et aux règlements
applicables.
· se conformer aux lois et aux règlements
applicables.
· Fixation des accords d'emploi principaux.
· résolution des problèmes de
comptabilité d'impôts de la transaction.
· maintenir un minimum de richesses nette
nécessaire.
L'obtention des consentements des tiers sur le transfert des
accords matériels, des autorisations, ou des droits.
3-10 La mise en application de
l'intégration
La mise en application de l'intégration consiste à
:
1) Concevoir et mettre en application les changements
nécessaires pour intégrer la nouvelle acquisition dans les
affaires existantes.
2) prendre des actions appropriées telles que la
réduction de taille, éliminer le dédoublement des
frais.
3) le développement de nouveaux systèmes de
gestion de la trésorerie.
4) la consolidation des comptes.
5) la gestion des systèmes d'information.
6) la mise en oeuvre d'un nouveau programme de transition des
employés.
Chapitre 2 : Les motivations et les raisons
d'échec
des opérations de fusions et acquisitions
Introduction
L'objectif de ce chapitre est d'analyser les raisons qui peuvent
conduire une firme à des opérations de M&A
Les économistes néoclassiques et les experts en
stratégie soutiennent qu'elles améliorent la position
concurrentielle de la firme en explorant et valorisant les
caractéristiques de l'entreprise acquise, d'autres insistent sur les
défauts et les risques d'échec d'une telle opération.
Ce chapitre présente donc les principales motivations des
opérations de fusion, les gains que procure une opération de
M&A, ainsi que les raisons d'échec des opérations de
M&A.
Section 1 : Les raisons et les motivations d'une
opération de M&A
1-1 Les motivations communes du vendeur et de
l'acheteur
Il est avantageux de savoir pourquoi l'autre côté
(le vendeur) envisage de vendre son affaire dans une transaction, cette
connaissance devrait faciliter pour les deux parties d'imposer son pouvoir de
négociation et la structuration des propositions pour répondre
aux autres objectifs financiers, stratégiques, et personnels de l'autre
côté, les motivations communes incluent :
1-1-1 Les motifs communs du vendeur
· Besoin de capital additionnel pour financer la
croissance.
· croissance faible ou en baisse ou difficultés
financières en hausse.
· Présence des inconvénients
stratégiques qui ne peuvent pas rtre surmontés comme les affaires
autonomes.
· conditions du marché ou d'industrie qui
créent des prix de vente plus élevés. 1-1-2 Les
motifs communs de l'acheteur
ccroitre la position du produit et créer des
marchés géographiques. btenir de meilleures opportunités
de croissance.
ugmenter la rentabilité et les cash-flows par
l'accroissement des revenus ou la réduction des coûts.
ugmenter les capacités concurrentielles ou réduire
les faiblesses.
· Nécessitée d'acquérir une nouvelle
technologie ou augmenter la capacité de production plus rapidement que
par l'expansion interne.
mprcher les concurrents d'accéder à ce
marché.
n Meilleur emploi ou management du surplus de capital. iversifier
pour réduire au minimum les risques.
1-2 Accroître son pouvoir de domination et
d'influence
Une des raisons des opérations de fusion peut
résider dans la volante de disposer d'un pouvoir économique
suffisant pour renforcer le pouvoir de la firme auprès des autres
acteurs du marché. Ce pouvoir de marché peut en effet servir
à des intentions stratégiques offensives.
« Il s'agit pour l'acquéreur d'utiliser les
fusion-acquisition comme des moyens pour augmenter son pouvoir de domination ou
d'influencer sur le marché, sur ce plan cette stratégie est
fortement liée à la capacité de la firme à agir de
façon discrétionnaire sur le jeu concurrentiel en décidant
par exemple de réduire les quantités produites afin de pouvoir
augmenter ses prix ou d'imposer à ces concurrents certaines pratiques
».10
L'accroissement du volume de matière première qui
résulte du regroupement renforce en effet la position contractuelle de
l'entreprise vis-à-vis de ses fournisseurs. Elle lui donne en
particulier la possibilité d'obtenir ses approvisionnements à des
conditions plus modestes (baisse des prix, délais de livraison,
délais de règlement).
Cette position peut également s'exercer vis-à-vis
des clients de la firme en ce qui concerne par exemple l'emplacement de
produits dans les magasins.
L'accroissement du pouvoir dominant trouve sa forme la plus
extrr~me dans le développement de monopole, où l'entreprise
dispose d'une situation de contrôle total du marché et peut ainsi
imposer ses pratiques commerciales.
1-3 Capter des ressources spécifiques
L'acquisition de ressources spécifiques joue un rôle
important dans l'opération de fusion des entreprises, en effet il est
parfois nécessaire pour une entreprise de disposer rapidement de
nouvelles ressources (compétences ou actifs) lui permettant de rester
concurrentielle au sein de l'environnement.
Cette situation peut dés alors conduire la direction de
l'entreprise à opter pour la fusion, ce choix devient indispensable
lorsque les ressources recherchées ne sont pas disponibles sur le
marché.
10 Verena Kusstatscher and Cary L. Cooper : 2005 Managing
Emotions in Mergers and Acquisitions
Parmi les ressources recherchées par les entreprises
acquéreuses, on peut citer le transfert des compétences
spécifiques (les avantages distinctif durable) et l'achat de marques
réputées.
La fusion peut avoir comme motif l'achat de ressources
déjà exploitées par le marché. Le transfert des
ressources de l'entité achetée vers l'entreprise acheteuse
peut concerner la mise à disposition de ressources technologiques et
l'équipe porteuse du savoir-faire.
Dans ce type d'opération, l'entreprise cible a donc
essentiellement un rôle de « fournisseur de ressources » visant
à compléter ou améliorer les capacités de
l'entreprise acheteuse.
1-4 Tirer profit de la propriété
intellectuelle de la cible
Cela donne à une compagnie un avantage compétitif,
et c'est l'une des meilleures raisons d'acquérir une autre compagnie, la
propriété intellectuelle peut inclure les brevets, les marques
déposées, les processus de fabrication, les bases de
données qui sont difficiles à recréer, et les laboratoires
de recherche et développement avec une historique de
développement réussi de produit.
1-5 Entraver les actions d'un concurrent
gênant
La fusion peut être un moyen efficace pour réagir
à la menace des principaux rivaux. Ce moyen s'opérer dans un
contexte de prévention ou au moment de l'agression. L'effet attendu de
cette stratégie peut, selon le cas être direct ou indirect,
temporaire ou durable.
Donc la fusion peut ainsi servir des intentions défensives
dans plusieurs situations et conduire à des réponses plus ou
moins fortes comme par exemple :
-La neutralisation d'un concurrent par renforcement du pouvoir de
marché, cette stratégie trouve son application dans le cas de
l'internationalisation elle à un effet temporaire et direct.
-L'élimination pure et simple du concurrent, cette action
permet pour l'acquéreur d'éliminer un concurrent gênent qui
peut r tre le leadership de l'entreprise, dans ce cas on à un effet
durable et direct.
-L'avortement de l'initiative du concurrent par saturation de
l'espace convoité. Cette action visait par conséquent à
réduire l'intérJt, d'une éventuelle prise de
contrôle sur les marchés, cette stratégie à un effet
temporaire et indirect.
-La riposte par le développement d'un contre-projet de
fusion. Cette réaction permet d'éviter le rapprochement de ses
concurrents et de prendre le contrôle de la cible de son principal rival,
dans ce cadre on à un effet durable et indirect.
1-6 Limiter les entrés au sein d'un
secteur
L'entreprise qui souhaite éviter des menaces externes
potentielles peut recourir à des actions de dissuasion visant à
réduire l'intériJt d'une éventuelle entré au sein
du secteur. Ce type de menaces est d'autant plus fort pour l'entreprise que
l'accès à l'activité ne représente pas un
coût élevé pour les entrants potentiels. Face aux menaces
de nouveaux entrants, la fusion peut dés alors apparaître comme
une manoeuvre indispensable qui permet l'adoption d'un comportement
réactif vis-à-vis de ces nouveaux compétiteurs.
En effet, les obstacles à l'entrée peuvent rtre
renforcés par le rapprochement entre l'entreprise et l'un des acteurs de
l'environnement (concurrent, fournisseur, distributeur). Cette option permet
à l'entreprise d'imposer des normes d'entrée très
co[teuses qui peuvent rendre la politique de pénétration trop
risquée ou insuffisamment rentable.
La fusion peut également servir à acquérir
des rivaux potentiels, en transforment un facteur de risque en une
opportunité de croissance. Cette politique est surtout valable, lorsque
la technologie se révèle une ressource stratégique
dotée d'avantages distinctifs et durables.
1-7 Motifs pour des combinaisons d'affaires
Le but primaire et le motif derrière presque toutes les
affaires de M&A est conforme au but principal de l'existence de
l'entité qui consiste à maximiser la valeur des actionnaires.
L'augmentation de la richesse de l'actionnaire de l'entité
acquéreuse peut soit provenir de la valeur créé par
l'affaire de M&A ou soit d'un transfert de richesse des obligataires aux
actionnaires sans aucun changement sur la valeur marchande de l'entité
combiné.
Ceci peut être réalisé par :
1) amélioration de l'efficacité des entités
combinés par les économies d'échelle et la minimisation
des couts.
2) augmentation du prix de vente.
3) augmenter leur accès a des réseaux
sécurisés.
Quand au deux entités combinent, on s'attend à ce
que l'entité fusionnée gagne plus d'argent. D'autres facteurs
peuvent être importants dans une affaire de M A sont les synergies, les
économies d'échelle, le marché, la culture, la
réduction des co€~ts, l'amélioration du revenu, et les
opérations en expansion.
Section 2 : La recherche de synergie
Les synergies sont souvent avancées comme l'une des
motivations des dirigeants dans leurs choix de croître par fusion.
Cette section s'interroge sur le rôle des synergies dans
les opérations de fusion et son utilisation en tant que justification
économique.
2-1 Les effets de synergies
2-1-1 Synergies de coûts liées aux effets de
volume
Les synergies de coûts par effet de volume constituent la
raison la plus souvent invoquée lors d'un rapprochement
d'entreprises.
Elles correspondent à une diminution du coût
unitaire moyen de production associée à la quantité de
produits fabriqués.
La fusion apparaît dés lors un moyen efficace
d'atteindre cet objectif et de répartir les coLts fixes sur un plus
grand nombre d'unités fabriquées.
La dimension des entreprises fusionnées permet
également de répondre à des critères
d'efficacité, en donnant la possibilité à
l'acquéreur d'atteindre une masse critique essentielle à son
développement.
En effet, les économies de taille ne correspondent pas
simplement à des exigences en termes d'efficience, elles peuvent
également contribuer à la croissance de l'entreprise et à
sa continuité.
2-1-2 Synergies de coûts liés au partage de
ressources
Les synergies de coûts peuvent également provenir de
rationalisation visant à partager des ressources communes non
spécifiques (disponibles dans les deux entités).
Cette politique de rationalisation peut concerner une ou
plusieurs activités et permettre une réduction des coûts
par économie de champ. Une telle démarche permet de supprimer
certains répétitions, de renforcer la cohérence de la
nouvelle organisation, en offrant des possibilités d'économies de
coLts, à travers :
- Le regroupement des réseaux de distribution et des
forces de vente. - La rationalisation de certains services ou fonctions.
- L'optimisation des sites de production avec la suppression des
sites les moins rentables ou une meilleure allocation des ressources.
- La centralisation des directions et divisions des
entreprises.
- Une meilleure répartition des effectifs et, dans
certains cas, la suppression de postes.
2-1-3 Synergies de croissance :
Les synergies de croissance proviennent souvent des liens de
complémentarités issus de ressources spécifiques
disponibles chez l'une des sociétés et pouvant rtre
utilisées par l'autre firme.
Ce type de synergies peut avoir lieu au niveau des deux firmes et
conduire à des utilisations croisées de moyens matériels
et immatériels.
Cette stratégie offre par conséquent des gains non
négligeables à différents niveaux : gain de temps, mise
à disposition de vendeurs compétents et de réseaux
existants.
2-2 Synergies : motifs ou justifications ?
La recherche de synergies n'a pas été retenue ici
comme motif initial de l'opération, en dépit de l'importance de
cette pratique dans les fusions. Ce choix s'explique principalement par le fait
que les synergies et notamment les synergies de coûts, constituent bien
souvent la justification de la logique économique de l'opération
plus que ses objectifs initiaux. En effet, les dirigeants de l'entreprise
initiatrice ont très fréquemment besoin de justifier
auprès des investisseurs que la prime élevée payée
lors de l'acquisition sera compensée par une réduction radicale
des coûts.
Les promoteurs de l'opération (experts, financiers«~)
sont d'ailleurs les premiers lorsque la survaleur de la cible devient
excessive, à avancer des arguments rassurants basés
essentiellement sur des faits « apparemment » objectifs comme
l'obtention d'économies d'échelles ou de champ.
Or, par définition, les perspectives d'économies de
coLts dépendent fortement de l'entité achetée et donc ne
peuvent rtre envisagées qu'une fois les négociations
démarrées. Elles sont donc avancées après que
l'entreprise initiatrice avait fait le choix de recourir à la fusion,
c'està-dire lorsque ses motifs stratégiques ont été
définis. Ceci explique certainement que la réalisation des
économies de coûts recherchées soit l'un des motifs
exprimés les moins souvent atteints dans ce type d'opérations.
Section 3 : Les raisons d'échec des
opérations de fusions et acquisition
Puisque la majeure partie de l'activité de M&A
spécialement aux Etats-Unis implique sont tenues par des privés
tenu les compagnies, données sur le succès des acquéreurs
dans ces transactions sont limitées, par contre il existe beaucoup plus
d'information lorsque les compagnies impliquées sont publiques, plus de
la moitié des acquisitions des sociétés publique
détruisent la valeur pour les acquéreurs tandis que les vendeurs
sont fréquemment récompensés avec les primes qu'ils ont
reçues.
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les affaires de
M&A peuvent échouer, qui, naturellement, varient selon la
transaction et les circonstances impliquées. Les causes les plus
communes sont :
e prix payé est trop élevé :
Ceci résulte fréquemment de l'échec de
distinguer la cible de l'investissement, même la meilleure compagnie peut
ne pas être un bon investissement si le prix payé dépasse
la valeur actuelle de ses revenus futurs anticipés.
Les pressions du pouvoir exécutif :
Ceci résulte sauvant du désir des membres du
comité exécutif d'agir trop rapidement ou de laisser leur marque
sur la compagnie sans faire les analyses adéquates de l'effet de la
transaction sur la valeur.
· Effet de synergie exagéré :
L'accroissement des revenus anticipés, la
réduction des co€~ts, l'efficacité de l'opération ou
les avantages de financement sont surestimés.
e manqué de la rapidité de l'intégration
des opérations :
Avec le prix payé d'avance sur les synergies, ces
opérations doivent rtre réalisé à l'heure afin de
rapporter des bénéfices et de créer de la valeur.
e pas tenir compte de l'effet des synergies négative de
la première année :
Les fusions et les acquisitions causent sauvant des ruptures y
compris les changements de noms, les conditions de normalisation
additionnelles, relations tendues entre les actionnaires.
anque d'estimation et d'identification de la valeur marchande
interne :
Pour les entreprises privées qui ont des lacunes sur
la valeur établie, les acquéreurs peuvent regarder seulement la
valeur d'investissement, y compris des synergies, et ignorent la valeur interne
de la cible.
· Une stratégie contradictoire :
· L'évaluation imprécise des avantages
stratégiques peut se produire.
· Diligence insatisfaisante.
· Incompatibilité des cultures d'entreprise :
Le manque de communication, les attentes différentes, et
les modèles de gestion contradictoires contribuent à l'apparition
de lacunes dans l'exécution.
· Distraction des affaires existantes. nalyse de risque
insatisfaisante.
Chapitre 3 : Les perspectives historiques et les
tendances récentes en fusions et acquisitions
La frénésie des fusions a dominé les gros
titres des affères pendant des années, en effet pendant la
dernière décennie, le niveau des activités de fusions et
acquisitions a augmenté sensiblement dans la taille et la
fréquence.
Les fusions et acquisitions ont aussi largement stimulé
les publications scientifiques pendant les deux dernières
décennies.
Cependant le phénomène de fusion n'est pas un
neuf, le 20ème siècle était Caractérisé par
cinq vagues importantes de fusion :
À la fin du siècle (1898-1902) la première
vague de fusion était témoin d'une augmentation horizontal des
opérations de fusions et ont donné naissance à des
nombreux groupes industriels américains.
La seconde, ondulée entre 1926 et 1939 a affecté
principalement les compagnies de service collectif et publique
Dans la troisième vague entre 1966 et 1969, la
diversification était le moteur principal des compagnies
fusionnées, alors que la quatrième vague (1983-1986) a
essayé d'inverser se dernier point et de propager à sa place la
rationalisation et l'efficacité.
La cinquième et la plus grande vague a commencé
environ 1997 et a continué jusqu'aux premières années du
21ème siècle.
Cette cinquième vague de fusion a eu pour devise «
la globalisation » et a largement impliqué les compagnies d'Europe
continentale.
Les années 1997 à 2000 étaient tous des
années record concernant les sommes impliquées dans les fusions
dans le monde entier, en effet en 1998, la somme a doublé par rapport
à
l'année précédence, atteignant 2.1
trillion $US dans le monde entier, alors qu'en 1999, le seuil de 3.3 trillion
$US a été dépassé.
L'an 2000 était une année record, un total de
presque 3.5 trillion $US a été atteint. Depuis 2001 cette vague
de fusion la plus récente a diminué comment l'indique le
graphique suivant :
Figure : les vagues de fusion : volume de transactions
mondial, en billion $US
Les plus grandes fusions-acquisitions de "l'histoire"
:
Les classements des plus grandes fusion-acquisition sont souvent
réalisés à partir du montant de l'opération. Cette
méthode favorise les opérations récentes alors que des
opérations plus anciennes peuvent avoir été aussi
importantes proportionnellement à la taille et au prix des
sociétés de leur époque.
Les plus grosses opérations de fusion-acquisition de
l'histoire sont (en montant) :
Vodafone/Mannesmann (télécoms) : 203 milliards de
dollars en 1999/2000. AOL/Time Warner (médias) : 182 milliards en
2000/2001.
BHP Billiton/Rio Tinto (mines) : 147 milliards en 2008 (si elle
se concrétise). AT&T/BellSouth (télécoms) : 89
milliards en 2006.
Pfizer/Warner-Lambert (pharmacie) : 89 milliards en
1999/2000.
Exxon/Mobil (pétrole) : 85 milliards en 1998/1 999.
Glaxo Wellcome/SmithKline Beecham : 79 milliards en 2000.
Travelers/Citicorp (finance) : 73 milliards en 1998.
source : Thomson Financial, in La Tribune, 7
février 2007, page 12
Les principales opérations récentes de
M&A dans le secteur bancaire mondial :
Les opérations réalisées entre le 14
février et le 14 mars 2008 en millions d'euros :
Acquéreur (pays)
|
Cible (pays)
|
Montant
|
Date
|
Groupe Banque Populaire (France)
|
Réseaux de détail de HSBS en France (France)
|
2100,00
|
29 février
|
HDFC Bank (Inde)
|
Centurion Bank of Punjab (Inde)
|
1607,79
|
25 février
|
Royal Bank of Canada (Canada)
|
Phillips Hager &North Inve stment Management (Canada)
|
919,99
|
21 février
|
Barclays (Royaume Uni)
|
Expobank (Russie)
|
492,52
|
3 mars
|
Banco Santander (espagne)
|
Activités de gestion d'actifs de ABN Amro au
Brésil/Fortis (brésil)
|
209,00
|
27 février
|
FNB Corp. (E-U)
|
Iron&Glass Bancorp (E-U)
|
59,00
|
15 février
|
ICB Financial Group (Suisse)
|
Oriental Bank (Bangladesh)
|
33,64
|
28 février
|
MainSource Financial Group (E-U)
|
First Independence Financial Group (E-U)
|
24,91
|
27 février
|
RBC Dain Roscher (Canada)
|
Ferris, Baker Watts Inc (E-U)
|
n.c
|
14 février
|
Qatar National Bank (Qatar)
|
Banque Tuniso-Qatarie (Tunisie)
|
n.c
|
6 mars
|
|
Source : ZEPHYR-outil d'information Bureau Van Dijk
Notes : (1)seules les fusions et/ou acquisitions conduisant
à un contrôle de plus de 50% du capital de la cible sont
considérés (2) l'acquéreur est obligatoirement un
établissement bancaire au sens large (3) < n.c > sig nif non
communiqué
Deuxième partie : l'impact de la
fusion-acquisition
sur la performance : cas de la STB
Introduction :
A l'instar des économies développées, les
pays en développement sont en phase d'un processus de restructuration
essentiellement au niveau du secteur bancaire, en effet le secteur bancaire
tunisien a connu un changement dans la structure à la suite de la
libéralisation financière a la fin des années 90.
A la lumière de la nouvelle loi N°2001-65 du 10
juillet 2001, le système bancaire se compose essentiellement de la
banque centrale, les établissements de crédit (les banques et les
établissements financiers), les banques de développement mixte,
et les banque offshore.
A la fin de 2004, les banques se transforment en banques
universelles, ces banques sont au nombre de dix-sept.
En Tunisie, nous assistons pendant cette dernière
décennie à plusieurs opérations de fusions et
d'acquisition, à titre d'exemple 3 janvier 2000 le projet de
regroupement des trois banques BD ET1 1
-BNDT12-STB13 s'inscrit dans le cadre du programme de
modernisation du secteur bancaire tunisien, ce programme préconise
certaine actions permettant d'assurer la configuration la mieux adaptée
pour faire face aux défis de la concurrence internationale attendue de
la libéralisation des services financiers.
Cette deuxième partit sera structurée comme suit
:
Dans un premier chapitre nous présentons le marché
financier, le secteur bancaire tunisien et la STB, BDET, BNDT
Dans un deuxième chapitre nous présentons l'impact
de la fusion-acquisition sur le cours boursier de la STB
11 : Banque de Développement Economique de Tunisie
12 : Banque Nationale de Développement Touristique
13 : Société Tunisienne de Banque
Chapitre 1 : présentation du marché
financier, du
secteur bancaire tunisien et de la STB, BDET, BNDT
Section 1 : Présentation du marché
financier tunisien 1-1- Description du marché financier
tunisien
Les marchés financiers ont pour vocation de mettre en
relation directe les demandeurs et les pourvoyeurs de fonds présents
dans une économie donnée : on parle alors de finance directe et
les intermédiaires jouent alors le simple rôle de coutier.
L'essor des marchés financiers et une
réalité de tous les jours, elle va de pair avec la croissance et
le développement économique. L'économie dans la quelle
nous vivons n'est plus une économie d'endettement (ou le financement par
crédit bancaire prédominait) mais une économie de
marché financiers caractérisée par l'appel direct des
entreprises à l'épargne par émission d'actions ou
d'obligations
1-2- Rôle du marché financier
« Le marché financier peut être défini
comme un lieu de rencontre entre une offre une demande de capitaux dont le
support est une valeur mobilière, actions, obligation ou nouveaux
produits financiers (billets de trésorerie, certificat de
dépôt, etc..) ».14
En tant qu'institution économique, le marché est
appelé à remplir différentes fonctions qui peuvent
être regroupés autour des missions principales suivantes :
14 : Bourse et Marchés financiers : Yves Simon et Michel
Fleuriet
- Circuit de financement de l'économie permettant de
drainer les ressources d'épargne disponibles et d'assurer leur
canalisation vers ceux qui en ont besoin ( les entreprises pour
l'essentiel).
- Un instrument organisant la liquidité de
l'épargne investie à long terme.
Cette deuxième fonction est assurée par le
marché secondaire, ou la bourse de valeurs mobilières, est aussi
importante que la première car si les produits financiers
proposés ne soit pas suffisamment liquides, les épargnants
hésiteraient à s'engager.
-Un instrument d'allocation des ressources d'épargne
entre les différents secteurs d'activité les plus performants
économiquement.
-Un outil de mesure de la valeur des actifs, en affichant
à chaque séance de bourse un cours pour un titre donné, le
marché financier (le compartiment bourse) constitue un instrument de
mesure de la valeur des entreprises à coté des autres techniques
d'évaluation.
1-3-Organisation du marché financier tunisien
:
1-3-1 Historique:
· La première étape :
Elle commence de la date de la création de la bourse en
1969 (pour la loi 69-13 du 28-02-59) jusqu'à 1989, date de la
première reforme.
Dans cette étape, le m arché financier n'a pas
joué son rôle dans :
- Le financement des entreprises, puisque ce dernier se fessait
presque exclusivement par recours au crédit bancaire et le lancement des
emprunts obligataires qui exigeaient l'autorisation de l'état.
- La mobilisation de l'épargne, en effet :
o La bourse était un simple bureau d'enregistrement.
o La liquidité était faible.
o Le rendement était faible. o La fiscalité
était lourde.
· La deuxième étape :
Entre 1989 et 1994, est caractérisé par un
engagement de réformes qui sont reportées sur deux
échéances :
-Une première réforme juridique dans le cadre de
la loi n°89-49 du 08-03-1989, cette première réforme a
maintenu le cumul de la fonction de contrôle et de réglementation
d'une part et la gestion professionnelle des valeurs mobilières d'autre
part par une structure unique qui s'appelle le conseil de la Bourse de Tunis
qui est sous la tutelle du ministère des finances.
-Une deuxième réforme dans le cadre de la loi
n°94-117 du 17-11-1994, dans cette reforme, l'organisation et le
fonctionnement du marché financier vont être
réexaminés.
L'examen va porter sur les quatre axes suivants : -La
réorganisation de la structure boursière.
-La réforme de l'intermédiation en bourse.
-La création d'une société
spécialisée dans la compensation de dépôts et la
garde des titres (STICODEVAM)15.
-La possibilité des investisseurs étrangers
d'accéder à la bourse de Tunis.
· La troisième étape :
15 STICODEVAM : Société Tunisienne
Interprofessionnelle pour la Compensation et le Dépôt des Valeurs
Mobilières
Est caractérisée par la mise à niveau du
système de négociation par l'installation d'un logiciel acquis
à la bourse de Paris pour avoir un nouveau système de cotation
électronique.
1-3-2 Structure du marché financier
La restructuration du marché financier a permis la
création de quatre institutions à savoir : -Le conseil de
marché financier (CMF)16.
-La bourse des valeurs mobilière de placement
(BVMT)17.
-La société tunisienne interprofessionnelle de
compensation et de dépôt de valeurs mobilières
(STICODEVAM).
-Le fond de garantie marché (FGM).
. Le conseil de marché financier :
Le conseil du marché financier est chargé de
veiller à la protection de l'épargne investie en valeurs
mobilières, produit financiers négociables en bourse et tout
autre placement donnant lieu à un appel public à
l'épargne. Il est chargé d'organiser et de veiller au bon
fonctionnement des marchés de valeurs mobilières et de produits
négociables en bourse.
. Le fond de garantie de marché :
Ce fond récemment constitué par les
intermédiaires en bourse donne au marché financier tunisien un
nouveau statut. En effet, c'est le seul qui pouvait garantir aux
intermédiaires et à
16 CMF : conseil de marché financier
17 BVMT : bourse de valeurs mobilières de Tunis
leurs clients la bonne fin de la transaction
réalisée dans tout les cas de figures car même si
l'intermédiaire vendeur ou acheteur tombe en faillite, le fond se
substitue à lui pour livrer à l'autre partie de la transaction,
soit des titres soit des fonds.
· La bourse des valeurs mobilière de
placement (BVMT) :
La Bourse des valeurs mobilières constitue un
marché où le public peut acheter ou vendre des titres (actions et
obligations) et les droits s'y rapportant.
La Bourse de Tunis a pour rôle :
-De gérer le marché des valeurs
mobilières.
-De faciliter aux sociétés la collecte de capitaux
nationaux et étrangers nécessaires au financement de leurs
investissements, et aux épargnants de disposer de placements
diversifiés.
Le placement en Bourse porte sur trois principaux titres: les
actions, les obligations et les SICAV.
· La société tunisienne
interprofessionnelle de compensation et de dépôt de valeurs
mobilières (STICODEVAM) :
Elle a été créée, au mois de
décembre 1993 par les intermédiaires en Bourse et les banques
dans le but d'instaurer un système de compensation et de
dépôt assurant :
· le bon dénouement des transactions
réalisées en Bourse par la mise en place d'un système
comptable des titres permettant le transfert de leur propriété
par une compensation scripturale inter-comptes ;
· la réduction des coûts et les risques
résultant du traitement manuel des titres;
· la simultanéité de paiement et de la
cession des valeurs mobilières. Son rôle est appelé
à se développer avec la dématérialisation des
titres
Section 2 : Présentation du secteur bancaire
tunisien
Le secteur bancaire tunisien compte actuellement une trentaine de
banques articulées autour de la Banque Centrale de Tunisie. Il regroupe
quatre types de banques :
2-1-Les banques de dépôts :
On dénombre actuellement treize banques de
dépôts dont six publiques et sept privées.
Ces banques peuvent collecter des dépôts sous
toutes formes, accorder les crédits à court et moyen terme et
sous certaines conditions, les crédits à long terme (le montant
de ces crédits ne doit pas dépasser 3% des
dépôts).
2-2- Les banques de développement :
Leur nombre est réduit à cinq après
l'absorption de la BDET et la BNDT par la S TB, et la liquidation au cours de
cette année de la BCMA (Banque de Coopération de Maghreb).
La majorité de ces banques ont été
créées au début des années 1980 en vertu des
conventions bilatérales entre la Tunisie et certains pays arabes : leur
mission principale était de fournir un financement à long terme
à des projets d'investissement dans les secteurs prioritaires qui ne
pouvaient être financés au moyen de sources commerciales.
Ces banques ont contribué à l'expansion et au
développement d'une nouvelle génération d'entreprises
performantes et à la création d'emplois dans les
différents secteurs économiques. Toutefois leur situation s'est
dégradée à la fin des années 1980 ; cette situation
est résumée dans le rapport de la banque mondiale sur l'avenir
des banques d'investissements en Tunisie qui conclut que "quoique les banques
de développement Tunisiennes aient rempli leur fonction primaire qui
consiste à transférer les ressources d'investissement à
des projets industriels et touristiques, elles n'ont pas réussi à
jouer un rôle de développement plus
dynamique en termes de mobilisation des ressources additionnelles
d'investissement, de promotion de nouveaux services financiers ou de
réalisation de niveaux acceptables de rentabilité.
En outre les banques de développement ont eu tendance
à se dupliquer plutôt qu'à développer des domaines
de compétence distincts (à l'exception de la BNDT ). Le
rôle limité joué par ces banques n'est ni adéquat ni
soutenable dans le contexte d'un environnement financier
libéralisé. Et elles devront faire face à une concurrence
accrue, pour le financement à terme de la part des banques commerciales
et autres institutions financières, qui limitera leur croissance et leur
rentabilité." Ce même rapport de la Banque Mondiale
préconise 3 stratégies futures possibles qui sont :
La diversification en banques universelles
? L'évolution en banques d'affaires
spécialisées dans la prestation d'une vaste gamme d'instruments
de mobilisation de capitaux pour la clientèle industrielle.
? La spécialisation en tant qu'institutions "niches"
fournissant un nombre limité mais différencié de services
financiers.
Avec l'entrée en vigueur de la loi n°2001-65 du 10
Juillet 2001 qui abandonne l'ancienne distinction entre banques de
dépôts et banques d'investissement en faveur de la banque
universelle ; l'assainissement de cette catégorie devient une des
priorités des autorités bancaires.
2-3- Les banques off-shore :
Ces banques, instaurées par la loi 76-63 du 02 juillet
1976 sont habilitées à accomplir les activités propres aux
banques de dépôts et d'investissement, principalement avec des non
résidents.
Cette loi a été modifiée par la loi 85-108
du 06 décembre 1985 qui autorise ces banques à collecter des
dépôts en dinars des résidents dans la limite du montant de
participation qu'elles inscrivent aux capitaux des entreprises
résidentes et sans pour autant dépasser 1,5% de
l'ensemble de dépôts géré par les
banques de dépôts, ce qui suppose à chaque fois une
autorisation préalable de la banque centrale.
2-4- Les banques d'affaires :
Cette nouvelle catégorie de banques créée
par la loi 14-25 du 07 février 1994 portant des modifications de la loi
relative à la profession bancaire comporte l'International Maghreb
Merckant Bank (IMMB) créée en 1995 et la Banque d'Affaires de
Tunisie (BAT ) créée en 1997 avec la participation de trois
banques étrangères à savoir : le crédit commercial
de France (CCF), le crédit Emilant et le Britsh Arab Commercial Bank et
des banques Tunisiennes : la STB et la BDET qui ont fusionnés
dernièrement.
Ces banques s'adressent aux grandes entreprises et aux
institutions financières, elles couvrent les opérations de haut
bilan, les conseils d'intermédiation.
Leurs principales ressources sont les commissions sur les
conseils et l'assistance technique.
Section 3 : Présentation de la BDET, la BNDT et
la STB
3-1-Présentation de la BDET :
Dénomination : LA BANQUE DE DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE DE TUNISIE « BDET »
Forme juridique : Société
Anonyme
Nationalité : Tunisienne
Siège social : 34, Rue Hédi Hrray
1004 El Manzah
Objet : La Banque de développement économique de
Tunis a pour objet de concourir au développement économique et
social de la Tunisie. Elle peut à cet effet étudier et
réaliser tout projet de création, d'extension, de modernisation,
de réorganisation ou de transformation d'entreprises agricoles,
industrielles, commerciales et touristiques, participer au capital de telles
entreprises et leur accorder des prêts et des crédits. Elle peut
également réservoir des dépôts, émettre des
emprunts à court terme, moyen et long terme et entreprendre toute autre
opération commerciale, industrielle financière et
mobilière ou immobilière pouvant se rattacher directement ou
indirectement à l'objet social.
Législation particulière : La
banque est régie par la loi n°67-51 du 7 décembre 1967,
réglementant la profession bancaire telle que modifiée par la loi
n°94-25 du 7 février 1994.
Capital Social : 50.000.000 de dinars
divisé en 10.000.000 d'actions de 5 dinars chacune, intégralement
libérés.
Date de constitution : Le 18 avril 1959.
Durée : 99 ans.
Parmi les banques de développement tunisiennes, la BDET
est celle qui ressemble le plus au modèle classique. Il s'agit de la
plus ancienne et la plus importante et elle a joué un rôle vital
dans l'acheminement des fonds d'investissement aux projets de la Tunisie,
représentant à peu prés le tiers de l'ensemble de toutes
les banques de développement.
Cependant, la BDET était confrontée aux
défis communs à la plus part des banques de développement
des pays où le secteur financier est en train d'r~tre transformé
par la libéralisation et la déréglementation. Pour
maintenir sa croissance future et une rentabilité adéquate ; la
BDET était obligée de diversifier à la fois ses ressources
de financement et ses services financiers et de prêt.
Juste avant la fusion, la BDET était
caractérisée par un levier financier élevé dans son
bilan et opérait avec des marges d'intérr~t très
étroites. Son portefeuille d'investissement a augmenté rapidement
en volume au cours des dernières années, mais au dépend de
la qualité.
Le rapport de la Banque Mondiale portant sur l'avenir des banques
de développement en Tunisie en 1 996,estime que « compte tenu de sa
taille et de sa position sur le marché, la
BDET a de bonnes chances d'évoluer dans le sens d'une
banque d'affaires plus étendue, notamment par le biais de la promotion
de services consultatifs institutionnels rémunérés, pour
investisseurs étrangers et locaux. »
Par ailleurs ses assises limitées en capital, sa structure
serrée de marge et sa culture institutionnelle conservatrice
contraindraient sérieusement le champ d'action pour réaliser cet
objectif stratégique grâce à la croissance interne.
La Société Tunisienne de Banque est née au
lendemain de l'indépendance. Entrée en activité le 26 mars
1958, c'est le premier établissement bancaire spécifiquement
tunisien conçu afin de contribuer efficacement au développement
économique et social du jeune Etat indépendant et ce, dans un
contexte de désinvestissement, de désorganisation du
marché de crédit et d'une véritable hémorragie de
capitaux vers l'étranger.
3-2- Présentation de la BNDT :
Dénomination : Banque nationale de
développement touristique « BNDT » Forme juridique
: Société anonyme.
Nationalité : Tunisienne.
Siège social : Avenue Med V-Zone
Montplaisir-1002 Tunis.
Objet : La banque agissant en tant que banque
d'investissement conformément à la législation bancaire, a
pour objet principal de concourir au développement et au financement du
secteur touristique. Elle pourra concourir également au
développement et au financement du secteur immobilier.
Législation particulaire : La banque est
régie par la loi n°67-51 du 7 décembre 1967,
réglementant la profession bancaire telle que modifiée par la loi
°94-25 du 7 février 1994.
Capital social : 30.000.000 de dinars
divisés en 6.000.000 actions de 5 dinars chacune, intégralement
libérées.
Date de constitution : le 15 avril 1969 sous la
dénomination de compagnie Financière et Touristique «
COFITOUR 18».
Durée : 99 ans.
En tant que banque de développement
spécialisée et concentrée exclusivement au secteur
touristique, la BNDT était confrontée à l'importante
tk~che de redéfinir sa stratégie d'affaires. La viabilité
à moyen terme de la BNDT était vulnérable à toute
fluctuation du marché touristique, ainsi qu'à la pression
croissante sur ses marges de prr~ts de la part des banques concurrentes, ce qui
l'obligeait à trouver de nouveaux marchés et produits pour
augmenter sa croissance et sa rentabilité.
Le rapport de la banque mondiale portant sur l'avenir des banques
de développement en Tunisie en 1996 estime que « divers facteurs
sont en faveur d'un encouragement pour la BNDT à baser sa
stratégie sur la croissance interne dans le contexte de sa structure
institutionnelle existante : elle jouit d'une position solide sur son propre
marché et sa position financière relativement confortable peut
accommoder un calendrier progressif de diversification. »
Toutefois, la structure de participation complexe de la BNDT,
à laquelle participent cinq autres banques de développement ainsi
que des banques commerciales et des institutions internationales ; rendait
difficile la réalisation d'un consensus stratégique impliquant
une association ou une fusion avec une autre banque. D'autre part; les banques
de développement tunisiennes ont considéré pendant
longtemps que la réorientation stratégique n'est pas hautement
prioritaire, jusqu'à la deuxième moitié des années
90 et le lancement du processus de réévaluation
stratégique qui a révélé la limite des options des
banques de développement, ce qui a poussé les actionnaires de la
BNDT à décider si une association ou une fusion a plus de chance
d'aboutir à une solution adéquate.
3-3- Présentation de la STB :
18 COFITOUR : Cie Financière Du Tourisme Fort De France
La société Tunisienne de Banque (STB) est une
banque de dépôts crée en 1957, son capital actuel est de
124.300 millions de dinars tunisiens, elle est spécialisée dans
l'octroi de crédit à court, moyen et long terme. Par l'exercice
de ses activités bancaires et notamment par la mobilisation de
l'épargne sous toutes ses formes, elle contribue au développement
économique et social du pays et à la promotion des
entreprises.
Etant la deuxième banque de la place après la BNA,
de point de vue taille d'actif ; deux options se présentaient à
la STB pour renforcer sa position et faire face aux nouveaux problèmes
inhérents aux banques commerciales.
La première option consiste à renforcer son
positionnement en tant que banque de détail, et ce, par le biais d'une
fusion/acquisition horizontale.
La deuxième est la diversification de ses
activités, en acquérant une ou plusieurs banques
spécialisées, et donner naissance à la première
banque universelle en Tunisie.
3-4- Les motifs de la fusion
3-4-1 - Renforcement des activités de
détail :
Pour renforcer sa position sur le marché de détail,
la solution qui se présentait pour la STB était l'acquisition
d'une autre banque opérant dans le mr me secteur. Le problème qui
se posait alors était le critère du choix de la cible.
3-4-2- Diversification et élargissement du champ
d'activité :
Cette stratégie, qui est retenue en fin de compte par les
dirigeants de la STB, vise essentiellement l'élargissement de la gamme
de produits offerts, en acquérant des activités et
des compétences complémentaires à celles
déjà existantes, pour répondre à la demande accrue
de la part de sa clientèle de « solutions intégrales
»
Le choix s'est fixé enfin, sur l'absorption de deux
banques d'investissement, qui sont la BDET et la BNDT, et
bénéficier de ce fait de la grande compétence de leurs
cadres dans les métiers de banques de développement, en plus de
l'augmentation et la consolidation de l'assise financière de la STB, qui
deviendrait à la suite de cette opération, la première
banque tunisienne en terme de total bilan et la quatrième à
l'échelle africaine, et en constituant ainsi la première banque
universelle en Tunisie.
3-5- Conséquences boursière sur
l'opération de la fusion
Suite à la fusion par absorption de la BNDT et de la BDET
par la STB, la Bourse a procédé à partir du 02 janvier
2001 à l'admission des 8 860 000 actions nouvelles STB issues des
apports de la BNDT (2 460 000 actions ) et de la BDET (6 400 000 actions ).
Le capital social de la STB est porté, à partir du
02 janvier 2001, de 80 000 000 dinars à 124 300 000 dinars divisé
en 24 860 000 actions de nominal 5 dinars chacune.
A partir du 02 janvier 2001, la BDET et la BNDT ont
été retirées des deux indices de la Bourse: l'indice BVMT
et l'indice TUNINDEX. Au niveau de l'indice TUNINDEX, la capitalisation
boursière de la STB tient compte des 8 860 000 actions nouvelles.
3-5-1 : Comportement boursier de la BDET
Source IISIR`SI-FIA`ID'BAaPI-QtBtIRQIII-IFBSBBlIEI-IIBIti7
(YIFRQ`pFAtivI-Ii Ila fusion par absorption de la BDET et de la BNDT par la
STB
3-5-2 : Comportement boursier de la BNDT
Source : prospectus d'augmentation de capital de la ST B
consécutive à la fusion par absorption de la BDET et de la BNDT
par la STB.
3-5-3 : Comportement boursier de la STB
Source : prospectus d'augmentation de capital de la STB
consécutive à la fusion par absorption de la BDET et de la BNDT
par la STB.
Chapitre 2 : l'impact de la fusion-acquisition sur
le
cour boursier de la STB
Fama (1970,1991) distinguent trois formes d'efficience
informationnelle : l'efficience au sens faible, l'efficience au sens semi fort
et l'efficience au sens fort. La notion d'information est le coeur du concept
d'efficience informationnelle. En effet, ces trois formes se distinguent par le
contenu informationnel auquel elles se référent. Nous choisissons
ici d'analyser l'efficience
au sens semi fort.
Un marché financier est efficient au sens semi fort si les
prix des actifs, présents sur ce marché, intègrent
instantanément l'ensemble des informations publiques. La
méthodologie des études d'événements permet
d'appréhender cette hypothèse. Celle-ci est composée de
trois étapes. La première étape consiste à
identifier et dater l'événement public. La définition et
le calcul des rentabilités anormales.
Les travaux menés sur l'efficience au sens semi fort via
les études d'événement portant le plus fréquemment
sur des donnés journalières. La mise en oeuvre de la
méthodologie des étude d'événements implique la
définition de rentabilité anormale et par conséquent des
rentabilités théoriques. La plupart des études
d'événements utilisent le model de marché ou le MEDAF pour
déterminer les rentabilités théoriques. Ces modèles
ont pour principale limite le fait de considérer que la variance est
constante au cour du temps.
Section 1 : Mesure de la performance des
opérations de
fusions :
1-1 : Le modèle de marché :
l permet d'ajuster les rentabilités des actions autour du
risque diversifiable (â)
Ce modèle fréquemment utilisé par
Malatesta [1983], Magenheim et Muller [1988], suppose que la rentabilité
attendue d'un titre donné est fonction linéaire de la
rentabilité de l'indice de marché à la même date.
L'équation du modèle de marché se
présente comme suit : E(Rit) = ái + âi E(Rm,t)
E(Rit) : rentabilité espérée de l'action i
à la date t. E(Rm,t) : rentabilité espérée du
marché à la date t.
Ce modèle et relativement simple puisque les rendements
normaux sont estimés au moyen d'une régression linéaire
avec les rendements du marché
Le rendement anormal sera la différence entre le rendement
observé réellement et le rendement du titre estimé par le
modèle de marché.
La revenue anormale, ou aussi appelé « résidu
», constitue l'effet de l'événement sur le cours de l'action
i à la date t.
ARi,t = Ri,t #177; E(Ri,t)
1-2 : Le « MEDAF » : modèle
d'évaluation des actifs financiers ou CAPM : Capital Asset Pricing Model
:
Il stipule que le rendement de chaque titre est égal
à la somme de 2 composantes : le taux sans risque plus une prime de
risque. Cette prime de risque est le produit de deux éléments, le
prix d'une unité de risque multiplié par le risque
systématique (volatilité du rendement du titre par rapport au
rendement du marché). Le risque systématique représente le
risque non diversifié. Le risque résiduel du titre par rapport
à son risque total n'est pas rémunéré par le
marché.
L'équation du MEDAF se présente comme suit : E
(Ri,t) = Rf + (E(Rm,t) #177; Rf) âi
E (Ri,t) : rendement espéré de l'action i à
la date t.
E (Rm,t) : rentabilité espérée du
marché à la date t.
âi : risque systématique du titre i
Rf : rentabilité de l'actif sans risque.
Le MEDAF suppose que le risque spécifique est
éliminé par la diversification.
Section 2 : La méthodologie de recherche et
interprétation
1-1: Première étape des études
d'événements : identification des événements
:
La majeure partie des études d'événement,
mises en oeuvres afin de vérifier l'hypothèse d'efficience au
sens semi fort, s'intéressent à un type d'information en
particulier (annonces des résultats, distribution d'actions, lancement
d'OPA/OPO ). Nous choisissons ici d'analyser l'impact de la fusion acquisition
sur les cours boursiers.
Pour chaque événement à étudier, nous
disposons maintenant du jour de l'annonce de la F&A Nous construisons
à présents différents intervalles permettant d'une part,
l'estimation des paramètres du modèle théorique et d'autre
part, le calcul des rentabilisé anormalesOEes intervalles sont
construits selon la figure 1-1
Figure 1-1
-10j Date 0 +10j
(03/01/200)
*la fenr~tre d'estimation permet d'étudier
l'évolution des rentabilités anormales.
*La période d'estimation permet d'effectuer l'estimation
des paramètres du model pour calculer les rendements théoriques
attendus.
*la fenr~tre d'événement : elle est centrée
autour de la date de la publication de l'annonce de l'opération de
F&A
*la période d'événement : lorsqu'elle est
très courte, certaines réactions tardives d'investisseurs ne sont
pas prisent en compte. Par contre, sur une période plus longue, les
rendements anormaux seront associés à de nouveaux
événements.
*date 0 : date de l'annonce de l'opération de F&A
1-2-Seconde étape de l'étude des
événements : calcul des rentabilités anormales
1-2-1-Définition des rentabilités anormales
:
La rentabilité anormale se définit comme la
différence entre la rentabilité observée et la
rentabilité théorique. Cette dernière représente la
rentabilité qui aurait dû avoir lieu en absence
d'événements. Pour se faire, nous devons choisir un modèle
théorique. De nombreuse études empiriques utilisant le model de
marché, il a été initialement proposé par Fama,
Fisher, Jensen et Rill (1969). La principale limite de ce modèle est de
considérer que la variance est constante au cour du temps.
1-2-2-Calcul des rentabilités :
Afin de pouvoir saisir le modèle de marché, il
faudra trois types de rentabilités :
La rentabilité des titres, la rentabilité du
marché pour enfin calculer les rentabilités anormales.
a) La rentabilité des titres : Le calcul
de la rentabilité des titres entre deux périodes se fait ainsi
:
Ri,t = Cit-Cit-1
Cit-1
Avec :
Cit : La valeur du titre i à la date t Cit- 1 : la valeur
du titre i à la date t-1
b) La rentabilité de marché :
E(Ri,t) = ái + âi E(Rm,t) + åi Avec :
E(Ri,t) : rentabilité théorique à la date
t.
E(Rm,t) : rentabilité espérée du
marché à la date t.
âi : risque systématique du titre.
ái : rendement du titre i lorsque le marché a un
rendement nul.
åi : le paramètre propre au titre i qui traduit
l'influence d'éléments spécifiques à l'entreprise
considérée.
NB : les coefficients ái et âi sont estimés
par une technique de régression linéaire qui suppose le corps des
hypothèses suivantes :
H1 : E (åi) = 0
H2 : V (åi) = 12
H3 : COV (åi,åi) = 0
Ces hypothèses vont nous permettre de calculer les
coefficients par la méthode de moindre carrée ordinaire, ce qui
nous permet d'obtenir :
COV (Ri,t, Rm,t)
Bi =
1 2(Rm,t)
ái = Ri,t- Bi×Rm,t
c) Les résultats empiriques et
interprétations :
Les résultats de cette estimation sont explicités
dans le tableau suivant :
Dependent Variable: RI_T Method: Least Squares
Date: 04/13/09 Time: 10:13
Sample: 1 21
Included observations: 21
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.092750
|
0.004418 -2.099437
|
0.0494
|
RMT
|
0.743821
|
0.516320 3.377404
|
0.0032
|
R-squared
|
0.375141
|
Mean dependent var
|
-0.001168
|
Adjusted R-squared
|
0.342254
|
S.D. dependent var
|
0.020956
|
S.E. of regression
|
0.016996
|
Akaike info criterion
|
-5.221281
|
Sum squared resid
|
0.005488
|
Schwarz criterion
|
-5.121803
|
Log likelihood
|
56.82345
|
F-statistic
|
11.40686
|
Durbin-Watson stat
|
2.274677
|
Prob(F-statistic)
|
0.003162
|
Estimation Command:
===================== LS RI_T C RMT
Estimation Equation:
===================== RI_T = C(1) + C(2)*RMT
Substituted Coefficients:
=====================
RI_T = 0.092750 + 0.743821*RMT
|
RI_T
|
RMT
|
Moyenne
|
-0.001168
|
0.004649
|
Median
|
-0.000800
|
0.003011
|
Maximum
|
0.024300
|
0.022114
|
Minimum
|
-0.063000
|
-0.005828
|
Ecart type.
|
0.020956
|
0.007361
|
Skewness
|
-1.261834
|
0.807407
|
Kurtosis
|
4.697678
|
3.126835
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
8.094637
|
2.295748
|
Probability
|
0.017469
|
0.317311
|
|
|
|
Sum
|
-0.024530
|
0.097626
|
Sum Sq. Dev.
|
0.008783
|
0.001 084
|
|
|
|
Observations
|
21
|
21
|
- Le premier résultat à constater est que le
coefficient de la variable indépendante est de l'ordre de 74.38% et il
est statistiquement significatif, a partir de ce résultat ont peut
conclure que la variable endogène varie dans le même sens que la
variable exogène.
- La constante du model prend une valeur de 9.27% et elle est
statistiquement significative, cette constante représente la partie non
expliquée par le model.
- Le tableau ci-dessus présente aussi l'estimation des
paramètres résultants des décompositions du terme d'erreur
ainsi que l'indice de sur-réaction.
d) La rentabilité anormale :
åi = E(Ri, t) - Ri,t
Le calcul se fait à partir du tableau suivant :
Dates
|
cours*
|
E(Ri,t)
|
Ri,t
|
Rmt
|
åi
|
åi cumulé
|
-10
|
12,54
|
0,093242
|
-0,0008
|
0,0006615
|
0,04042
|
0,04042
|
-9
|
12,18
|
0,094989
|
-0,0287
|
0,0030111
|
0,123689
|
0,164109
|
-8
|
12,16
|
0,092050
|
-0,0016
|
-0,00094
|
0,09365
|
0,257759
|
-7
|
12,13
|
0,094419
|
-0,00246
|
0,002245
|
0,096879
|
0,451517
|
-6
|
12,1
|
0,093731
|
-0,00247
|
0,00132
|
0,096201
|
0,547718
|
-5
|
12,2
|
0,094483
|
0,0082
|
0,0023307
|
0,086283
|
0,634001
|
-4
|
12,2
|
0,096208
|
0
|
0,004642 1
|
0,096208
|
0,730209
|
-3
|
12,3
|
0,095470
|
0,0082
|
0,0036577
|
0,08727
|
0,817479
|
-2
|
12,4
|
0,095517
|
0,0081
|
0,0037201
|
0,087417
|
0,904896
|
-1
|
12,3
|
0,097652
|
-0,008
|
0,0065908
|
0,105652
|
1,010548
|
0
|
12,6
|
0,092110
|
0,0243
|
-0,00086
|
0,06781
|
1,078358
|
1
|
12,23
|
0,094771
|
-0,0293
|
0,002718
|
0,124071
|
1,202429
|
2
|
12,22
|
0,098866
|
-0,0008
|
0,008223
|
0,099666
|
1,302095
|
3
|
12,4
|
0,100374
|
0,0147
|
0,010251
|
0,085674
|
1,387769
|
4
|
12,65
|
0,105641
|
0,0201
|
0,017331
|
0,085541
|
1,47331
|
5
|
12,89
|
0,105469
|
0,0189
|
0,0171
|
0,086569
|
1,559879
|
6
|
13,18
|
0,109198
|
0,0224
|
0,022114
|
0,086798
|
1,646677
|
7
|
14,06
|
0,111501
|
0,0177
|
0,02521
|
0,093801
|
1,740478
|
8
|
13,78
|
0,113293
|
-0,0199
|
0,027619
|
0,133193
|
1,873671
|
9
|
13,64
|
0,114430
|
-0,0101
|
0,029148
|
0,12453
|
1,998201
|
10
|
12,78
|
0,116367
|
-0,063
|
0,031752
|
0,179367
|
2,17568
|
* Les cours journaliers sont collectées au prés de
la BVMT (du 17/12/1999 à 13/10/2000)
e) Conclusion :
Étant donné que l'objectif de ce travail est de
savoir l'effet d'annonce de la fusion acquisition sur le cour boursier et pour
expliquer cet effet nous devons se référer à
l'étude la plus souvent utilisée, qui est l'étude de
l'événement et qui se base essentiellement sur l'évolution
des rendements anormaux, en effet, un rendement anormal positif signifie une
hausse des cours et inversement.
L'objectif du calcul des rentabilités anormales
cumulées est de mettre en évidence l'impact de
l'événement dans son ensemble, depuis le début de la fenr~
tre d'événement jusqu'à la date considérée
comme fin la fenêtre.
Ainsi d'k~pres l'étude que nous avons menée nous
remarquons que le jour de l'annonce de la fusion acquisition entraîne une
réaction positive du marché ce qui permet de valider notre
hypothèse.
Conclusion générale
Ces dernières années les opérations de
F&A entre entreprises ont augmenté régulièrement, ceci
est du essentiellement à la globalisation qui a rendu le marché
instable et déréglementé, ce qui pousse les entreprises
à arracher la plus importante part de marché pour maintenir leur
niveau de compétitivité.
Nous somme intéressés dans notre travail à
l'étude des opérations de fusions et acquisitions et à
leur impact sur la performance des entreprises.
Nous avons procédé de la manière suivante
:
° Dans la première partie nous avons exposé
dans le premier chapitre les opérations fusions et acquisitions : les
notions et définition, les méthodes de paiement et le processus
des opérations de fusions et acquisitions, puis dans un second chapitre
les motivations et les raisons d'échecs des opérations de fusions
et acquisitions.
° Dans la deuxième partie, nous avons
présenté dans un premier chapitre le marché financier et
le secteur bancaire tunisien, La société Tunisienne de Banque
(STB), la Banque nationale de développement touristique « BNDT
», et la banque de développement économique de la Tunisie
« BD ET » dans le but de faciliter l'évaluation de l'impact de
l'annonce d'une opération de F&A sur la performance boursière
qui était l'objet du second chapitre.
En se référant à la méthode de
l'étude d'événement, et en se basant sur l'étude de
cas de l'STB-BNDT-BDET nous avons pu remarquer que l'annonce de
l'opération de F&A a un impact positif sur la performance
boursière des entreprises.
Bibliographie :
Les ouvrages :
-Verena Kusstatscher and Cary L. Cooper : 2005 Managing Emotions
in Mergers and Acquisitions
Éditeur : EOEard Elgar Cheltenham, UK
·Northampton, MA, USA
- Zabihollah Rezaee : Financial Institutions, Valuations,Mergers,
and Acquisitions: The Fair Value Approach
Éditeur : John Wiley & Sons, Inc. 2001
- STEVEN M. BRAGG : MERGERS &ACQUISITIONS A Condensed P
ractitioner's Guide Éditeur : John Wiley & Sons, Inc. 2008
- Frank C. Evans & David M. Bishop :
VALUATION FOR M&A Building Value in Private
Companies
Éditeur : John Wiley & Sons, Inc. 2001
-KENT MATTHEWS & JOHN THOMPSON : THE ECONOMICS OF BANKING
Éditeur : JohnWiley & Sons Ltd 2005
- Chris Skinner : The Future of Banking In a Globalised World
Éditeur : John Wiley & Sons Ltd 2007
- Michel Fleurier, Yves Simon : Bourse et marchés
financiers Editeur : Economica, janvier 2003
Prospectus d'augmentation de capital de la STB consécutive
à la fusion par absorption de la BDET et de la BNDT par la STB
Journaux et revues :
Le Monde, 3 janvier 2008
Revue Bancaire numero 701, avril 2008
Sites web:
- Thomson one banker;
www.Thomson.com.
-www.fusions-acquisitions.fr
-www.vernimmen.net
-www.ssrn.com
-
www.bvmt.com.tn
-
www.tunindex.co.nr
Working papers :
- Elena Beccalli : M&A operations and performance in banking,
London School of Economics
- Michael S. H. Shih : Banking-Sector Crisis and Mergers as a
Solution, National University of Singapore and University of Toronto
- Carsten Lausberg and Teresa Stahl : motives and non economic
reasons for bank mergers and acquisitions ,October 2006.
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