III-2 LES TRAVAUX DE TERRAIN
Les travaux de terrain se résument à
l'exécution du plan de sondage sur le terrain. Cette étape
comporte:
- La composition des équipes de sondage
- Le layonnage
- Le comptage
Ces deux dernières étapes sont aussi
appelées les travaux de prospection.
Composition des équipes de sondage
Deux équipes d'inventaire de onze personnes chacune ont
été formées pour accélérer les travaux sur
le terrain afin d'éviter les pluies. Le choix des membres des
équipes était basé sur les critères de bonnes
performances lors de la réalisation des inventaires des forêts
communautaires (Eschiambor-Malen, Kongo, Ngola-Assip, Bosquet) riveraines
à la forêt communale, de l'appartenance à un village
riverain à la FCL. La majorité des membres choisie étaient
des prospecteurs pour minimiser les erreurs.
Le layonnage
Il a consisté à ouvrir les sept (7) layons
représentés sur le plan de sondage. Les points de départ
des layons ont été placés sur l'axe Eschiambor-Zoulabot1
d'après la description faite à l'annexe 1 à l'aide du
kilométrage d'un véhicule 4x4. Ces points sont
matérialisés par un jalon, taillé à la machette
afin de lui donner la forme d'une plaque mince sur laquelle on inscrit à
l'aide d'un marqueur noir du haut vers le bas du jalon, sur la petite surface
en forme de plaque les indications suivantes:
- Début FCL
- Numéro du layon
- Longueur du layon
- Direction magnétique
L'équipe de layonnage était composé de
sept personnes parmi lesquelles, un « machetteur de
tête », un bousolier deux « machetteurs
dégageurs » le badigeonneur, un aide chaîneur et un
chaîneur. Le matériel utilisé par chacune des sept
personnes est lié à son rôle. Le « machetteur de
tête » ouvrait le layon à l'aide d'une machette
légère en coupant ou en mettant des signes sur des petits
obstacles (Gros arbre) placés sur l'azimut 180° indiqué par
le boussolier. Les deux « machetteurs dégageurs »
dégageaient le layon sur près mètre, l'un à gauche
et l'autre à droite. Le badigeonneur mettait de la peinture rouge pour
matérialiser le passage du layon. L'aide chaîneur et le
chaîneur venaient ensuite pour placer les jalons à tous les 10m de
chaque parcelle de 0.4 ha pour matérialiser la surface
concédée à l'étude de la
régénération. Tous les 50m, un jalon indiquait la distance
déjà parcourue et à tous les 500m un grand jalon
était fixé pour donner les informations suivantes:
- FCL
- Numéro du layon
- Distance effectuée (avec correction des pentes et
des déviations)
La déviation des obstacles se faisait par la
méthode classique décrite à l'annexe 2. La correction des
pentes s'est faite par des estimations (expérience personnelle des
chaîneurs) par manque d'appareils appropriés. A la fin du layon le
chaîneur marque sur un gros jalon: fin FCL, le numéro du layon, la
longueur réelle du layon, l'orientation magnétique. Le tableau 3
résume les distances de terrain des sept layons de comptage et le nombre
de jour de travail comme suite.
Tableau 3 : Situation des layons et des distances
Layons et villages d'entré et de sorti
|
Distance route/début layon (m)
|
Nombre de jours de travail
|
Distance layon (m)
|
Distance fin de layon route (m)
|
Distances totales (m)
|
Nombre de parcelles de 0.4ha
|
Layon 1: Malen-Nemeyong
|
883
|
3
|
5.586
|
255
|
6.724
|
26,25
|
Layon 2: Kongo-Bosquet
|
2.190
|
3
|
4.084
|
1.869
|
8.143
|
17,5
|
Layon 3: Ntam-bosquet
|
1.272
|
4
|
5.998
|
892
|
8.162
|
25,75
|
Layon 4 : Assip-Mayang
|
3.850
|
5
|
6.387
|
3.850
|
14.087
|
35
|
Layon 5 : Djouessue-Koakom
|
2.011
|
7
|
12.362
|
1.420
|
15.793
|
61,5
|
Layon 6 : Zoulabot1-Bareko
|
3.087
|
8
|
12.990
|
1.854
|
17.931
|
65
|
Layon7 : Mingogol-Bareko
|
3.272
|
3
|
3.625
|
1.586
|
8.483
|
18,12
|
Total
|
16.565
|
33
|
51.032
|
11.726
|
79.323
|
249,12
|
Le rendement moyen est environ de 2000m/jour. IL est conforme
aux normes nationales d'inventaire d'aménagement (ONADEF,1991). Le
nombre de jour de travail est de 33 jours puisque les distances route
début effectif du layon ont été
considérées.
Le comptage
IL s'est effectué dans les parcelles de 20m de large
sur 200m de long. L'équipe de prospection était composée
de quatre personnes, dont deux prospecteurs pour l'identification des arbres,
les mesures et les estimations des DHP, les relevées topographiques.
Deux pointeurs étaient sur les fiches de comptages (annexe 3) , l'un
relevait les caractéristiques (DHP,qualité du fût), l'autre
relevait les DHP des inconnus pour une étude parallèle. La figure
6 présente la disposition des équipes d'inventaire sur le
layon.
Toute l'équipe avançait ensemble, les deux
pointeurs sur le layon, les deux prospecteurs de part et d'autre du layon
surtout au niveau des endroits touffus. Dans l'ensemble des parcelles, tous les
arbres d'un diamètre >10cm ont été identifiés,
mesurés ou estimés (à 1'30m du sol ou à 50cm
au-dessus des contreforts).
Evaluation de la régénération
naturelle
Une étude de la régénération
était menée au niveau des 10 premiers mètres de chaque
parcelle de (10m x 20m) soit une sous parcelle de 0,02 ha. Les mesures
étaient faites seulement sur les essences connues à partir d'un
diamètre de 2 cm. Tous les gaulis de 2 à 9cm de diamètre
étaient identifiés, mesurés au moyen d'un ruban
mètre. L'étude de la régénération a
été concentrée sur les gaulis de 2 à 9cm de
diamètre, parce que à ce stade, la
régénération est bien acquise par comparaison au stade
éphémère de semis comme le signale Bertault et al. (1999)
dans le projet STREK en Indonésie et que Dupuy et al. (1997) qualifient
de « régénération naturelle
installée » dans les dispositifs expérimentaux de
Côte-d'Ivoire. Le dispositif pour l'étude de la
régénération est illustré à la figure 7.
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