V-2 RECOMMANDATIONS
Suite aux résultats de cette étude qui
démontrent la richesse de la FCL en bois d'oeuvre, mais aussi son
incapacité à assurer de façon durable sa
possibilité après la première exploitation. Il serait
opportun de prévenir cette situation par des traitements sylvicoles de
préférence les méthodes de
régénération naturelle et par des mesures
d'aménagement durable. Notamment, le respect de la possibilité et
de la rotation établies.
L'exploitation forestière devra intégrer les
contraintes de la régénération naturelle et des structures
individuelles des essences commercialisables. Elle ne coupera que les arbres
à diamètre limite c'est-à-dire des arbres dont le
diamètre est supérieur au DME. Lors des inventaires
d'exploitation, l'aménagiste devra s'assurer de la présence d'une
régénération suffisante (>250 tiges/ha en forêt
semi décidue non dégradée, d'après les seuils de
Dupuy (1998)).
Pour que cette régénération soit
effective, l'on doit laisser sur pied pendant l'exploitation des semenciers
à fort potentiel génétique, bien repartis sur la
superficie. Dupuy (1998), estime qu'on pourrait laisser des bouquets non
exploités à l'intérieur des parcelles exploitées
et/ou de gros arbres (diamètre 2,5m).
Les interventions sylvicoles doivent réduire les
dégâts d'exploitation, optimiser la production du bois d'oeuvre de
haute qualité et maintenir la biodiversité. Pour cela, les
éclaircies ne seront faites qu'autour des sujets d'avenir
sélectionnés au préalable. Ils seront
réalisés par des abattages ou des entailles, les produits
arboricides sont proscris ainsi que les éclaircies systématiques.
L'exploitation des essences du type 3 doit se faire avec
beaucoup de prudence. Nous conseillons une exploitation artisanale par scie
portative pour l'ensemble de la FCL non seulement pour de gains
écologiques (réduction des dégâts d'exploitation dus
aux engins lourds) mais aussi pour les avantages socio-économiques
qu'elle peut apporter aux communes (création d'emplois par le biais de
petites industries forestières) Mais bien avant, les communes de
Lomié et Messok se doivent de:
· Matérialiser les limites de la FCL afin
d'éviter d'éventuels conflits.
· S'impliquer de manière active pour la suite des
travaux de terrain
· Evaluer la régénération de la FCL en
associant non seulement les riverains mais aussi les botanistes de
carrière
En générale, les communes du Cameroun qui
prétendent s'engager dans le même processus doivent
d'abord :
· Former leur personnel en technique forestière de
base
· Créer des cellules permanentes chargées de
l'aménagement des FCL au sein des communes avec une ligne
budgétaire qui leur est propre .Ces cellules doivent avoir à leur
tête un ingénieur des Eaux Forêt et Chasse
· Mener des études sur les alternatives
d'exploitation et de commercialisation du bois d'oeuvre et des autres produits
autres que le bois avant toute forme d'exploitation
· Créer une base de données et des parcelles
échantillons permanentes afin d'améliorer progressivement les
analyses de la dynamique forestière de leur environnement respectif.
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