Ce tableau 10 nous indique que
le nombre d'arbres total exploitable pour la première rotation est de 6
tiges/ha, la deuxième rotation ne pourra exploiter que 1,1 tige/ha. Le
groupe1 disposera de 1,7 tige/ha pour la première exploitation et 0,2
tige/ha pour la seconde rotation. Cette différence entre les
possibilités de la première et de la deuxième rotation est
due par le fait que le surstockage des arbres de gros diamètres de la
FCL est totalement "épongé" à la première rotation.
Mais en réalité, il serait illusoire d'envisager d'exploiter
toute la possibilité trouvée, parce que cela va à
l'encontre des principes d'aménagement durable, et en plus la structure
de la FCL impose de laisser les arbres de gros diamètres et même
de diamètres moyens (pour la majorité des essences du type 3)
pour qu'ils puissent servir de semenciers et assurer la
régénération.
Catinot (1997) fixe l'intervalle de 0,5 m3/ha/an à
1,5 m3/ha/an comme seuil de volume fût à ne pas dépasser
pour l'Afrique. En outre la méthode "d'étalement" qui a pour
soucis d'équilibrer les deux premières rotations de coupe nous
indique que la première exploitation et la deuxième
récolteront respectivement 2,9 tiges/ha et 3,2tiges/ha. D'après
Catinot (1997) pour que la possibilité de la première rotation
soit bien égale à celle de la deuxième rotation, il faut
et il suffit que ces paramètres (No, N1, a, b, ) soient reliés
par la double équation suivante:
aNo =N1+ bNo
a + b = 1
a = fraction de No
exploité en première rotation= 0,47
b = fraction de No
réservée pour la deuxième rotation= 0,53
= N2/N1 = coefficient de
récession=0,55
N3 = a No = Nombre de tiges
à exploiter à la première rotation
N4 = b No = Nombre de tiges à exploiter à la
deuxième rotation
L'exploitation de 6 tiges/ha à la première
rotation entraînera une baisse drastique, du nombre d'arbres exploitable
à la deuxième rotation. Ce phénomène va s'accentuer
par les dégâts d'exploitation forestière et la
mortalité naturelle. La FCL étant encore inexploitée, donc
riche en arbres de gros diamètres, si on absorbe tout le surstockage
à la première rotation de coupe, il y'aura des dommages graves
sur le potentiel exploitable d'avenir.
Il serait souhaitable d'étaler notre possibilité
sur deux rotations car les structures diamétriques des essences
commercialisables de la FCL sont en majorité problématiques et le
manque d'informations sur la dynamique forestière de cette forêt
devrait nous conduire au choix de cette méthode par mesure de prudence.
Cette méthode garantirait au moins pour 60 ans une production soutenue
et durable. Mais l'étalement de la possibilité sur deux rotations
ignore que pendant les 30 années supplémentaires, les vieux
arbres seront susceptibles de disparaître de mort naturelle avant
l'exploitation entraînant des pertes énormes. En plus cette
méthode demande une main d'oeuvre qualifiée et un suivi permanent
des futures opérations. Notamment le marquage des tiges exploitables qui
attendront la prochaine rotation lors des inventaires d'exploitation.
Au vu de tous ces inconvénients nous retenons la
première alternative avec" épuisement du surstockage `'en 30 ans
puisque à la fin de la première exploitation, l'accumulation des
expériences sera suffisante pour réajuster les
prélèvement de la deuxième rotation et le dynamisme du
marché national et international des bois autorisera probablement
l'utilisation d'un nombre suffisant d'autres essences qui viendront
compléter la possibilité de la deuxième rotation
déjà améliorée par les traitements sylvicoles.
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