3-2-4- Commune de Savalou
S'étalant sur une superficie de 2.674 km2
représentant ainsi 2,37% du territoire national, la Commune de Savalou
est limitée au Nord par la Commune de Bantè, au Sud par la
Commune de Djidja (Zou), à l'Est par les Communes de Dassa-Zounmè
et de Glazoué et à l'Ouest par la République du Togo.
Administrativement, elle compte cinquante deux (52) villages et dix-sept (17)
quartiers de ville répartis dans quatorze (14) arrondissements que sont
: Savalou-Aga, Savalou-Agbado, Savalou-Attakè, Djaloukou, Doumè,
Gobada, Kpataba, Lahotan, Lèma, Logozohè, Monkpa,
Ouèssè, Ottola et Tchetti.
Jouissant d'un climat sub-équatorial avec deux saisons
de pluies et deux saisons sèches, la Commune de Savalou est sur une
pénéplaine avec des dômes isolés appelés
inselbergs et des petites chaînes dont l'une s'étend sur
près de 20 km donnant à la Commune son appellation du " pays de
la chaîne des collines".
Les sols les plus répandus sont les sols ferrugineux
tropicaux avec par endroit des étendues de concrétions. On
distingue aussi des sols hydromorphes, des vertisols. La
végétation est composée par endroit de galeries
forestières, de forêts denses sèches, semi-décidues,
de forêts claires ; de savanes boisées, arbustives et
saxicoles.
La population est estimée à 104.749 habitants
dont 50.163 (47,89%) hommes et 54.586 (52,11%) femmes. Les groupes
socio-culturels les plus majoritaires sont le Fon et le Mahi. A
côté de ceux- ci, viennent le groupe Yoruba et apparentés
(Ifè, Itcha, Idaatcha) et les quelques minorités linguistiques
comme les Adja, les Bariba, les Peuhl, les Otamari, les Yom Lokpa etc.
Le potentiel économique de la Commune de Savalou repose
fondamentalement sur l'agriculture. Cette activité a occupé en
2003, 40.561 habitants dont 19.648 hommes (CARDER, sous secteur Savalou). Les
principales cultures sont : le maïs, le niébé, le riz,
l'igname, le manioc, l'anacarde et des cultures maraîchères.
L'élevage est majoritairement pratiqué par les
Peuhl. La pêche quant à elle est pratiquée de façon
isolée et ne constitue qu'une activité secondaire pour les
habitants de la Commune.
Sur le plan sanitaire, la Commune dispose d'un hôpital
de zone, d'un Centre Communal de Santé, de onze (11) Centres de
Santé d'arrondissement, de quatorze (14) dispensaires, de vingt-deux
(22) maternités isolées et de vingt-deux (22) unités
villageoises de santé.
En matières d'infrastructures scolaires, la Commune de
Savalou dispose d'au moins quatre (4) écoles primaires par
arrondissement
3-3- Choix de la zone et des villages d'étude
Le Département des Collines a été retenu
pour cette étude non seulement parce qu'il est l'un des milieux qui
offre des conditions favorables pour la culture de riz mais aussi à
cause de sa performance en matière de superficies
réalisées en riz à chaque campagne. En effet, selon les
statistiques du CeRPA (ex-CAEDER) (2002), ce département a toujours
réalisé les 85% environ des superficies cultivées en riz
dans la région Zou-Collines.
Au sein de ce Département, nos choix ont
été portés sur les communes de Dassa-Zoumè, de
Glazoué et de Savalou. En effet, ces Communes sont, d'une part les plus
reconnues en matière de production rizicole dans la zone car elles
concentrent la majorité des bas-fonds qui constituent des
écologies les plus propices à la production de riz et d'autre
part, non seulement elles sont sujettes aux interventions de beaucoup
d'institutions (INRAB, ADRAO) et d'Organisations Non Gouvernementales en
matière de la vulgarisation des nouvelles technologies de production de
riz (variétés améliorées, aménagement des
bas-fonds, utilisation des herbicides, etc.), mais aussi elles ont toujours
produit à elles seules plus de 80% du riz local total du
département. (Midingoyi, 2003 ; Adégbola et Midingoyi, 2004).
L'étude a été effectuée dans les
mêmes villages que ceux retenus par PAPA (2004). Des
considérations pratiques ont guidé le choix de ces villages. En
effet, ce choix a tenu compte de la diversité des systèmes de
culture de riz (aménagement ou non des bas-fonds, maîtrise ou non
de l'eau, utilisation ou non des variétés
améliorées de riz, utilisation ou non de la fumure
minérale, de la traction mécanique ou motorisée, etc.)
dans cette zone mais surtout des villages d'introduction des
variétés améliorées de riz en l'occurrence les
NERICAs par la vulgarisation. Ainsi, pour chaque village d'introduction retenu,
un village proche l'a été également. De même, ces
villages devraient être accessibles au cours de la période
d'enquête.
Vingt-quatre (24) villages ont été
sélectionnés au total à raison de douze (12) dans la
Commune de Dassa-Zounmè, dix (10) dans la Commune de Glazoué et
deux (2) à Savalou (confère Tableau 3- 1)
Tableau 3-1- Nombre et répartition des villages
d'études
Département Commune
|
Village
|
|
Nombre Noms
|
Dassa-Zoumè 12 Daho, Erokowari, Gankpétin,
Kpingni,
Lema, Léma-tré, Loulé, Mindédjo,
Odo-
Collines Otchrerè, Ouisi, Tré
(Kpètè-kpètè), Togon.
Adourékoman, Atogbo, Gomè, Houala, Glazoué
10 Kpakpaza, Kpakpa-Zounmè, Ouèdèmè,
Sokponta, Sowé, Yawa
Savalou 2 Dagadoho, Logosovidji,
Source : ADRAO, UAC, 2005
3-4- Echantillonnage
Comme signalé plus haut, cette étude s'est
basée sur le même échantillon que celui de PAPA (2004).
Ainsi, après avoir procédé à un recensement
exhaustif des producteurs de riz dans tous les villages retenus,
l'échantillonnage aléatoire a permis à PAPA de
dégager un effectif de quinze (15) producteurs /productrices par
village, soit un total de 360 enquêtés.
Mais compte tenu de la disponibilité des paysans et du
temps imparti pour cette recherche, tous ces 360 paysans n'ont pas pu
être enquêtés. Au total, 304 producteurs / productrices de
riz l'ont été.
3-5- Nature, sources et instruments de mesure des données
collectées
Les données collectées sont à la fois
quantitatives et qualitatives. Elles proviennent essentiellement de sources
primaires et concernent les caractéristiques sociales des producteurs /
productrices de riz (éducation, sexe, accès au crédit,
à l'information, au foncier etc.), la taille des exploitations et les
spéculations pratiquées par le paysan, la ou les
variétés de riz cultivées, les quantités d'intrants
utilisées, la main-d'oeuvre utilisée, la production totale
obtenue pour le riz, le revenu issu des autres cultures pratiquées, les
activités para-agricoles génératrices de revenus, etc. Ces
données primaires ont été mesurées à l'aide
des questionnaires structurés et standardisés.
Cependant, les données relatives aux environnements
biophysique et institutionnel sont secondaires et proviennent de la
documentation dans les différentes structures telles que la BIDOC-FSA,
la PAPA, l'INRAB, l'INSAE, le PNUD, le MAEP, le CARDER, l'ADRAO, l'IITA etc.
3-6- Limites des données
La majeure partie des données utilisées lors de
cette étude provient des enquêtes sur le terrain. Etant
donné l'impératif du temps lié aux exigences
académiques et les moyens financiers disponibles, les données ont
été collectées par passage unique où il est fait
appel à la mémoire des producteurs et productrices de riz. En
effet, pour la collecte des données sur les quantités de
production obtenue, et dans le but de faciliter l'estimation, il a
été demandé aux paysans d'utiliser les unités
locales de mesure de riz.
Pour la collecte des données sur les dépenses
liées à la scolarisation des enfants, nous avons retenu
l'année académique 2004-2005 pour faciliter l'estimation. Aussi,
avons-nous subdivisé ces dépenses en des dépenses
liées à l'achat de fournitures scolaires, d'uniformes et autres,
tout ceci dans le but de limiter au maximum les erreurs d'estimation.
De la même façon, la collecte des données
sur la santé des enfants a concerné les huit derniers mois de
l'année. Les différentes dépenses en matière de
santé des enfants ont concerné uniquement les soins curatifs.
Notre souci constant a été de minimiser autant que
possible les écarts à la réalité.
3-7- Méthodes et outils d'analyse des données
La méthode d'analyse utilisée, dans le but
d'atteindre les objectifs fixés par cette étude, est
essentiellement quantitative. Toutefois, elle a été
complétée par la méthode qualitative afin de pouvoir
expliquer certains faits d'ordre institutionnel, sociologique et culturel.
Les données ont été saisies à
l'aide du logiciel ACCESS 2000, l'analyse effectuée à l'aide des
logiciels SPSS version 12 et STATA version 9 et le traitement de texte
réalisé avec le logiciel WORD 2000.
3-7-1- Analyse des caractéristiques
socio-économiques
La statistique descriptive telle que les fréquences,
les paramètres de position (moyenne arithmétique), de dispersion
(écart-type) a été utilisée pour décrire les
caractéristiques des ménages.
3-7-2- Evaluation d'impact
Cette étude utilise l'approche
économétrique basée sur le calcul de l'Effet Moyen de
Traitement (ATE) pour évaluer l'impact des variétés
améliorées de riz sur les conditions de vie des riziculteurs
étudiées.
Approche théorique
Dans la littérature, plusieurs approches sont
utilisées pour évaluer l'impact des changements technologiques ou
politiques à savoir l'approche dite "naïve", l'approche
expérimentale et l'approche non-expérimentale.
La première approche, c'est-à-dire celle dite
"naïve" consiste à prendre un échantillon aléatoire
de participants et de non-participants au programme (ou d'adoptants et de
non-adoptants de la technologie) et à utiliser la différence
simple des résultats moyens observés des deux groupes comme
l'estimation de l'impact du programme ou de la technologie. Cet estimateur est
potentiellement biaisé (Heckman, 1990 ; Diagne, 2003) et ne prend pas en
compte les caractéristiques socio-économiques des exploitants ;
il correspond à la méthode d'estimation utilisée
couramment dans la littérature managériale, et donne des
résultats similaires à l'analyse exploratoire.
C'est donc pour résoudre le problème des
éléments "non factuels" et générer des estimations
sans biais des résultats d'impact que les approches
expérimentales (expérience sociale ou randomisation) et
non-expérimentales ont été développées.
La conception expérimentale ou aléatoire
consiste à réunir un groupe de personnes (ou toute autre
unité d'analyse) ayant les mêmes droits et acceptant de participer
au programme, et de les assigner de façon aléatoire en deux
groupes : le groupe de ceux qui bénéficieront de l'intervention
(groupe de traitement) et celui de ceux qui n'en bénéficieront
pas (groupe de contrôle). Les participants au programme ayant
été choisis au hasard, toute différence avec les
non-participants est seulement due au traitement. C'est la raison pour laquelle
les conceptions expérimentales sont généralement
considérées comme étant les plus fiables (estimations non
biaisées) et donnant les résultats les plus faciles à
interpréter (Cochrane et Rubin, 1973 ; Bassi, 1984). Cependant, ce type
d'évaluation est difficile à appliquer dans la pratique, car
posant des problèmes d'éthique dans le cas des
phénomènes sociaux.
Les économistes utilisent donc essentiellement
l'approche non-expérimentale en se basant sur les théories
économiques et économétriques pour guider l'analyse et
minimiser les erreurs potentielles dans l'estimation des impacts (Diagne,
2003). En effet, les conceptions non-expérimentales sont
utilisées lorsqu'il n'est pas possible de sélectionner un groupe
de contrôle ou de comparaison. On peut comparer les participants au
programme avec les non-participants, en faisant appel à des
méthodes statistiques pour tenir compte des différences
constatées entre les deux groupes. Il est possible, à l'aide
d'une analyse de régression, d'obtenir un "contrôle" de
l'âge, du revenu, du sexe et autres caractéristiques des
participants. Ce type de conception d'évaluation est relativement peu
onéreux et facile à appliquer, mais l'interprétation des
résultats n'est pas directe et les résultats eux- mêmes
peuvent être moins fiables.
Supposons que nous souhaitons déterminer l'effet d'un
changement technologique sur un
indicateur de résultat défini par y, le revenu
par exemple. Soient v 1et v0 deux variables
.7
aléatoires qui représentent le niveau du revenu
pour un individu i s'il utilise ( v 1) la nouvelle
technologie ou pas ( v 0 ). Soit la variable binairewi
1lorsqu'il a adopté la technologie et wi 0, .7
si non. L'effet causal de l'adoption de la technologie pour cet
individu i est la différence entre y et y0 :
Mais la principale difficulté rencontrée dans
l'estimation de A y est que, pour un individu donné,
la variable d'intérêt est observée soit
suite au traitement, soit dans le cadre de référence, mais jamais
les deux à la fois. En d'autres termes, lorsqu'intervient un changement
technologique, on ne peut pas observer ce que seraient les différents
résultats sans le changement, et s'il n'intervient pas on ne peut pas
observer ce qui se passerait si le changement intervenait effectivement (
Rubin, 1974 ; Diagne, 2003 ; Roy, 1951 et Holland, 1986 cités par
Bassole, 2004). Dans la littérature économétrique sur
l'étude d'impact, cette donnée manquante est appelée le
"contre-factuel" (les éléments non factuels) (Rubin, 1977).
Cependant, Rosenbaum et Rubin (1983), dans leur étude
intitulée "The Central role of Propensity Score in
Observaltional Studies for Causal Effect", ont eu à démontrer
qu'on pourrait déterminer un effet causal moyen du changement
technologique au sein d'une population si on admet une
hypothèse d'indépendance conditionnelle entre v1
., , v0 et w . Leur idée consiste à faire la
.,
différence entre le niveau moyen de l'indicateur des
bénéficiaires et celui des non bénéficiaires. On
obtient alors l'effet moyen du traitement (ATE)3.
ATE E(y1 -- y0) (2)
Cet indicateur mesure l'impact de la technologie sur un
individu tiré au hasard dans la population, ce qui est encore
égal à la moyenne d'impact de la technologie sur la population
entière (Heckman, 1997 ; Wooldridge, 2002).
Une autre quantité qui a été l'objet de plus
d'attention dans cette littérature d'impact, est l'effet moyen de
traitement sur le traité communément noté
ATE14.
ÁÔÅ1?Å(y1 - y0 / w
=1) (3)
3 On utilise le sigle anglais de l'effet moyen du
traitement, " Average Treatment Effect".
4 ATE1 : Average Traitment Effect on Traited
Comme son nom l'indique, ÁÔÅ1 est
la mesure de l'impact du programme ou de la technologie au sein de la
sous-population ayant adopté la technologie.
De façon précise, avec w~ , la variable
d'intérêt observée peut s'écrire comme suit :
y=(1- w )y0+w y1
y0+w(y1-y0) (4)
En supposant la variable du traitement w
statistiquement indépendant de (y0, y1) , comme
c'est
le cas lorsque le traitement est aléatoire, l'estimation
de ATE devient simple avec l'utilisation de l'équation (4). Nous avons
:
Å(y / w =1) = Å(y1 / w =1) =
Å(y1) (5)
Å(y / w = 0) = Å(y0 / w = 0) =
Å(y0) (6)
car w, (y1, y0) sont indépendants
D'où : ÁÔÅ =
ÁÔÅ1 = Å(y / w =1) ? Å(y / w = 0)
(7)
Sous cette hypothèse d'indépendance, ATE
et ATE1 sont obtenus par la différence des moyennes dey
pour les traités (adoptants) et les non traités
(non-adoptants).
Mais cette hypothèse d'indépendance des moyennes
est souvent inapplicable pour les évaluations des programmes en ce
sens que la participation à un programme ou l'adoption d'une
technologie
par un individu dépend du bénéfice
(y1-- y0) qu'il espère tirer du programme ou de
la
technologie, en d'autres mots, ceci pose le problème
d'auto-sélection dans l'adoption d'une technologie.
Pour corriger ce biais et pouvoir estimer de façon
consistante ATE et ATE1 , plusieurs méthodes
sont proposées dans la littérature sur
l'évaluation d'impact. Ces méthodes peuvent être
catégorisées en deux. Il s'agit de la méthode
semi-paramétrique et celle paramétrique. La méthode
semi-paramétrique permettra d'évaluer l'impact des
variétés améliorées de riz et celle
paramétrique permettra d'analyser les facteurs affectant la
scolarisation et la santé des enfants.
Estimation de l'impact par la méthode
semi-paramétrique
La méthode semi-paramétrique est issue de la
combinaison des méthodes paramétrique et non paramétrique.
Ainsi, dans un premier temps, on estime le score de propension (ProPensity
score) qui n'est rien d'autre que la probabilité prédite
de l'adoption de la technologie. Cette méthode a été
proposée par Rosenbaum et Rubin (1983) pour réduire le biais
dû au fait que l'on ne peut observer le résultat d'un adoptant
actuel s'il n'avait pas adopté, et le résultat d'un non-adoptant
actuel s'il avait adopté. Pour ces auteurs, le score de propension se
définit comme la probabilité conditionnelle d'avoir adopté
la technologie étant donné un vecteur x des
caractéristiques observables qui déterminent l'adoption :
Ñ(x) ? Ñr(w =1/ x) = Å(w/x) (8)
Rosenbaum et Rubin (1983) ont aussi démontré que
si en plus de l'hypothèse d'indépendance conditionnelle, P(x)
remplit la condition : 0 < Ñ(x) <1, alors, ATE et
ÁÔÅ1 Peuvent s'écrire de la
façon suivante (Wooldridge, 2002) :
ÁÔÅ = Å
|
[(w - P(x)) y P(x)( P(x)) (9) ?
|
et
ÁÔÅ
1 Å[(w-- P(x)) y
1 (10)
P(w =1) 1-- P(x) ?
Estimer les équations (9) et (10) reviennent d'abord
à estimer p(.) par un modèle de régression
Probit ou Logit (Wooldridge, 2002) et ensuite, utiliser la valeur
estimée P(x) pour obtenir ATE et
ÁÔÅ1 en remplaçant l'espérance
conditionnelle par l'échantillon de taille finie :
ATE
et
(11)
?
[wi
N ??
i
?
P(x
)[1- P\x)1
N
- 1
~ ~
? - 1 ?
ÁÔÅ
? ~ w 1
=
?
i
? i = 1 ? i
[
(12)
? wi p(x)1Yi
?
p (x)
où wi est le statut d'adoption de l'individu i ;
Yi est la variable d'intérêt (le outcome) ;
N est la taille de l'échantillon,
Estimation de l'impact par la méthode
paramétrique
La méthode paramétrique comprend les
méthodes de régression (régression simple et celle
basée sur le score de propension) et de Variables Instrumentales
(VI).
éthode de régression simple
Reprenons les deux variables aléatoires Y
1et Y0 qui représentent le niveau du revenu pour un
individu i s'il utilise la nouvelle technologie ( Y 1) ou
pas ( Yo). En décomposant chaque contre- factuel en fonction
des éléments observables (x ), nous pouvons écrire :
Yo =Po+ Vo (13)
Y 1= u 1 + V1 (14)
En introduisant les équations (13) et (14) dans (4) nous
obtenons
Y --120#177;(121--
120)w#177;Vo#177;w(V1--V0) (15)
Å(Y / w, x)=uo + áw + go (x) +
(x) - go (x).1 (16) Où a ATE; go (x)
Å(Vo / x) et g(x) Å(V/11x).
En supposant go (.) et g1(.)
linéaires en x , nous pouvons écrire :
go (x) = rio + ho
(x)flo et (17)
g1 (x) = ç 1+ h1
(x)â1 (18)
Equations (17) et (18) dans (16) nous donnent :
Å(Y/w, x)=y + aw + x â + w.(x - v)8
(19)
Où /3 Pet S sont les vecteurs des
paramètres à estimer, E(x) et a ATE
L'estimation de l'équation (19) donne une valeur
consistante de ATE (Wooldridge, 2002).
Méthode basée sur le score de propension
Cette méthode n'est que le prolongement de la
méthode de régression simple. Les pionniers de cette
méthode sont Rosembaum et Rubin qui, en 1983, ont proposé que
l'équation (19) peut être estimée en utilisant la
probabilité d'adopter une technologie étant donné les
éléments observables (x) c'est-à-dire p(x) ? Ñ(w
=1/ x) . En effet, ces auteurs ont prouvé que, sous
l'hypothèse
d'indépendance conditionnelle de ( y 1, y
0) et w sur x , (y 1, yP ) et w sont aussi
indépendant étant donné p(x). Et c'est cette fonction
p(x) qui, dans la littérature d'impact, est
appelée"propensity score" ou "score de propension" (en
français). Pour preuve, ils ont montré que :
Å(w / yo , y 1, x) = Å(w / x) =
p(x)
Å(w / yo , y1, p(x)) =
Å[Å(w/ yo, x)/yo, y1,p(x).1=
Å(p(x) / yo, y1, p(x)) = p(x)
A partir de cet instant, l'équation (15) peut
s'écrire :
Å(y/w, p(x))=Å(yo / p(x)) +
-,uo)w+ wk(v1/p(x))?Å(vc,/p(x))]
=8 0+ 81p(x) +(p p o)w + 82 w[p
(x) pp]
=80+81p(x)+áw+ 82w[p(x)
(20)
Où äi et a sont à estimer
; p p E[p(x)]
éthode de variables instrumentales «IO
La méthode de W part aussi de l'équation (19) et
est plus adaptée pour générer des estimateurs consistants
lorsque, l'hypothèse d'indépendance conditionnelle n'est plus
assurée. De plus, cette méthode est fréquemment
suggérée dans la littérature lorsque les données
disponibles sont issues d'une seule enquête transversale.
En réécrivant la variable d'intérêt
comme c'était le cas dans l'équation (19), nous avons :
Où yr = Å(x)
*
avec w =00+01x+02Æ+u (22)
*
w=1 si w >0 et w = 0 si
non
où Z est l'ensemble des variables influençant
l'adoption. Oi est le vecteur de coefficients.
L'équation (22) montre que w est endogène dans
l'équation (21). Par conséquent, w et w.(x -- w) ont besoin
d'instruments. Ainsi, si q q(x, z) désigne l'ensemble d'instruments de
w, alors l'instrument naturel de w * x est q * x (Wooldridge, 2002).
Alors, l'équation (21) sera estimée de la
façon suivante : (Wooldridge, op.cit)
a) Estimation du modèle Ñ(w =1/ x, z) = G(x,
z, y) . Obtenir ensuite les probabilités prédites
Gi . C'est le modèle Probit qui est
plus recommandé dans la littérature, surtout dans notre
cas où w est binaire.
b) Estimation de l'équation y = y + aw + x + w.(x - w)8 +
erreurpar la méthode de IV
i0
en utilisant les instruments 1, Gi
|
,xi et Gi(xi-x)
|
|
|
A la place des instruments Gi et xi , nous
pouvons utiliser zi qui n'est rien d'autres que l'ensemble des
variables influençant directement w, mais indirectement yi
(la variable d'intérêt).
|