UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE
DAKAR
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE FACULTE DES LETTRES ET
SCIENCES HUMAINES
Mémoire de DEA
CHAIRE UNESCO/UCAD
« Caractérisation de la nappe
phréatique de Mboro par rapport aux normes conventionnelles pour
l'eau potable : Physico-chimie et chimie »
OPTION : AMENAGEMENT LITTORAL
PAR :
JEAN PIERRE YVON FALL
DIRECTEUR DE THESE : PROFESSEUR
ADOUL AZIZ TANDIA MAITRE DE CONFERENCES FACULTE DES SCIENCES ET
TECHNIQUES
ANNEE : 2000
TABLE DES MATIERES
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Pages
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AVANT PROPOS
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PROBLEMATIQUE
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3
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METHODOLOGIE
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INTRODUCTION
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PREMIERE PARTIE : SITUATION GEOGRAPHIQUE
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CHAPITRE I : Présentation physique
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A/ Situation et limites
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B/ La particularité climatique
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1. Le régime des vents
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2. Le régime pluviométrique
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3. Le régime thermique
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C/ Les unités géomorphologiques
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1. La plage
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2. Les systèmes dunaires
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2-1 Les dunes blanches
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2-2 Les dunes jaunes
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2-3 Les dunes rouges
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3. Les dépressions inter dunaires
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D/ La végétation et les sols
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1. Sur les sols minéraux bruts
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2. Sur les sols peu évolués
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3. Sur les sols humifères
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4. Sur les sols organiques
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CHAPITRE II: Présentation administrative et
socio-économique
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A/ Découpage administratif
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B/ Le profil démographique
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1. La composition ethnique
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2. Le taux d'accroissement
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3. La répartition
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C/ Les secteurs d'activités économiques
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1. L'industrie
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1.1 La Compagnie Sénégalaise des Phosphates de
Taïba (C.S.P.T)16
1.2. Les Industries Chimiques du Sénégal (I.C.S.)
16
2. L'agriculture 17
2.1. Le maraîchage 17
2.2. L'arboriculture 17
2.3. L'agriculture pluviale 3 .L'élevage
4.La pêche
5. Le tourisme et le commerce
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17
17
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17
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5.1. Le tourisme
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5.2. Le commerce
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CHAPITRE III : Géologie et
hydrogéologie
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A/ Géologie
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1.Le tertiaire
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2. le Quaternaire
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2.1 L'histoire géodynamique
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2.2 Les formations géologiques
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B/ L'hydrogéologie
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20
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1. La structure de l'aquifère
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1.1 La nature de l'aquifère
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1.2 Les paramètres hydrodynamiques
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2. La piézomètrie
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DEUXIEME PARTIE : PROBLEMATIQUE DE L
'ENVIRONNEMENT
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CHAPITRE I : Le contexte socio économique de
l'environnement
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A/ L'organisation économique du paysage
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1. Les activités industrielles
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2. Les activités agricoles
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3. Les activités touristiques et halieutiques
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B/ Les implantations humaines
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1 .Circulation et habitat
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1.1 La circulation
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1.2 L'habitat
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2. Approvisionnement en eau de boisson
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2.1 L'eau de robinet
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2.2 L'eau de puits
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3. Les systèmes d'évacuation des déchets
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3.1 Les déchets industriels
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3.2 Les déchets domestiques
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CHAPITRE II : Les risques de pollution
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A/ Pollution de la nappe phréatique
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B/ Les effets nuisants des éléments chimiques
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CHAPITRE III :Etude de la qualité de l'eau de la
nappe
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A/ Résultats des analyses
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1 .Les paramètres physico-chimique
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1.1 Les températures
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1.2 La conductivité électrique
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1.3 Le pH
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2.La composition chimique 36
2.1 Les Bicarbonates 37
2.2 Les ions Chlorures 37
2.3 Les ions Nitrates 38
2.4 Les ions Sulfates 39
2.5 Les ions Sodium 40
2.6 Les ions Potassium 40
2.7 Les ions Magnésium 41
2.8 Les ions Calcium 41
B/ Discussion 42
CONCLUSION GENERALE 46
Annexe
AVANT-PROPOS
Au terme de ce travail il m'est agréable d'exprimer ma
reconnaissance à tous ceux qui m'ont aidé et soutenu de multiples
façons aux différentes étapes de mes études.
Mes sincères remerciements vont tout d'abord à
l'endroit de M. Abdou Aziz TANDIA qui a encadré ce
travail de recherche et dont la rigueur et la confiance m'ont beaucoup
servies.
Je renouvelle mes vifs remerciements et ma profonde gratitude
à mes oncles Michel Ciss, Lucien et Antoine Marie Mbengue
qui m'ont toujours compris et soutenu sans oublier leurs
épouses.
Ces remerciement vont également à l'endroit de
l'ensemble du corps professoral du département de géographie et
plus particulièrement aux encadreurs de la Chaire. Je citerai à
ce propos messieurs M. M. Sall, A. Kane, A. Sow, et M. Lesourd
qui nous ont beaucoup aidés.
Je n'oublie pas MR Jacques André
Ndione pour sa disponibilité, mes camarades de DEA
particulièrement Omar Diène, Moustapha Tob, Lamine Niang,
Aminata Ndiaye, Mbayang Guèye, Mélanie blanchet pour
leur esprit de soutien et collaboration.
Je termine par exprimer ma vive gratitude à mon
épouse et amie Marième Kébé qui
n'a jamais cessé de m'encourager à persévérer dans
la voie de l'effort. Je lui dédie spécialement ce mémoire
de DEA.
A tous ceux que je n'ai pas cité, qu'il trouvent ici toute
ma reconnaissance.
PROBLEMATIQUE
Le littoral considéré comme un
éco-sociosystème est un espace composite et complexe dans lequel
s'exerce des interactions entre les composantes physiques, biologiques et
anthropiques. Il est également un milieu fragile à cause des
populations qui l'habitent et les nombreuses utilisations qu'elles en font. Le
principal objectif de l'aménagement du littoral est d'analyser les
processus côtiers et leurs interactions avec les activités
anthropiques afin de développer la meilleure stratégie pour le
développement du système littoral.
C'est en évaluant les nombreux risques liés aux
usages multiples des milieux côtiers et qui doivent mener à des
actions de prévention et de protection que l'Organisation des Nations
Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) a aidé
à mettre en place en 1996 un programme de gestion intégrée
des zones côtières très sensibles. Au Sénégal
ce programme s'appuie sur la chaire UNESCO implantée à
l'université de Dakar, qui a initié un certain nombre de projets
pilotes dont celui de la grande côte nord entre Saint-Louis et Kayar.
L'étude que nous proposons de faire s'inscrit dans ce cadre.
La Communauté rurale (CR) de Mboro est située
dans cette zone côtière écologiquement riche aux
énormes potentialités économiques (maraîchage,
pêche, industries, tourisme, commerce...). Elle exerce de ce point de vue
une forte attraction sur les populations de la région et même au
delà. Mboro est ainsi devenu un important centre rural urbanisé.
Son influence est surtout liée à l'installation d'unités
industrielles d'extraction de phosphates (CSPT) et de production d'engrais
chimiques (ICS) et à l'importance des niayes. Ainsi se côtoient
sur cette bande littorale de 548 km2 des espaces agricoles, des
établissements humains et des industries.
Les activités sectorielles mises en oeuvre dans ces
divers domaines et la pression humaine à certains endroits
soulèvent la question de l'insalubrité environnementale et ses
conséquences. Le manque de réseaux d'assainissement et
d'évacuation d'eaux usées et l'absence d'éducation
environnementale font que cette zone mérite une attention
particulière quant aux risques de pollution pouvant provenir aussi bien
des rejets industriels, des produits du maraîchage, du système
d'évacuation des eaux usées et des déchets domestiques.
Sur ce littoral, la nappe phréatique est peu profonde ;
elle est captée entre 0,5 et 20 mètres. Très
exploitée par les ménages, les maraîchers et les
industries, on entrevoit déjà les menaces pesant sur la
qualité des eaux : contamination chimique et bactériologique
à partir de la surface du sol.
La problématique est donc soulevée par les
effets directs des activités anthropiques sur la qualité des eaux
souterraines directement consommées par des populations qui n'ont aucun
moyen de juger de la salubrité de l'eau qu'elles consomment si ce n'est
l'altération du goût, de la couleur et de l'odeur.
C'est ce problème qui nous amène à la
caractérisation de la nappe phréatique à partir de ses
paramètres physico-chimiques, chimiques comparés aux normes de
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l'eau de boisson. On
discutera ainsi des risques qu'elle entraîne pour la santé
humaine.
La présente problématique appelle à une
prise en compte de la dimension environnementale des effets directs des
activités humaines sur le milieu.
Mboro est un milieu côtier en pleine expansion
économique et sociale, un centre industriel, agricole et commercial qui
accueille un grand nombre de migrants qui s'installent spontanément mais
de façon organisée. Cette dynamique va aboutir à la
naissance d'un village urbanisé où près de 30 000
habitants se sont agglomérés au noyau rural ancien. Cette «
ville », avec l'appui des ICS, abrite des infrastructures et des
équipements qui ont permis de développer des activités
urbaines.
Si l'électricité et le téléphone
sont installés, la distribution d'eau potable est limitée, les
eaux usées, les ordures et les déchets humains sont
évacués de manières inadéquates. Tout ceci
entraîne une dégradation du cadre de vie et une menace sur les
ressources notamment celles en eau.
L'eau est en fait une denrée vitale et est
nécessaire à tout point de vue à la société
à qui la fourniture d'une eau de boisson potable doit être une
priorité. C'est ce qui nous amène dans la présente
étude à la caractérisation de sa qualité en vue de
déterminer la présence d'éventuels polluants chimiques.
Une telle étude est particulièrement nécessaire surtout
quand l'eau provient des puits et qu'elle ne subit aucun traitement avant
consommation. La loi sénégalaise n° 01-13 du 4 mars 1981
portant code de l'eau insiste sur l'aspect sanitaire en intégrant les
normes de qualité définies par l'O.M.S. tout en les adaptant au
niveau de développement et à la nature des ouvrages hydrauliques
du pays.
Une valeur guide représente la concentration d'un
composant qui ne présente aucun risque pour la santé d'une
personne qui consommerait l'eau en question pendant toute sa vie. (O.M.S.
1985). Si une valeur guide est dépassée, cela signifie que l'eau
ne répond plus aux normes de qualité et est de ce point de vue
polluée (Tableau 1).
Tableau 1 : Normes OMS de l'eau potable (AR.
Du 27. 04 .1984 ; en vigueur le 15 . 07. 1985)
Paramètres
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Teneurs limites acceptables
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Température (T°C)
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25°C
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pH
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6,5 ~ pH ~ 9,2
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Conductivité Electrique (CE)
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2100 uS/cm
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Chlorures
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200 mg/l
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Sulfates
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250 mg/l
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Nitrates
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50 mg/l
|
Sodium
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150 mg/l
|
Potassium
|
12 mg/l
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Magnésium
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50 mg/l
|
Calcium
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270 mg/l
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METHODOLOGIE
Pour l'élaboration de ce travail, dans un premier temps
nos actions ont été orientées vers la recherche
documentaire, ensuite nous avons procédé aux enquêtes et
travaux de terrain (échantillonnage). En dernier lieu nous avons
effectués le traitement des données recueillies.
1/ La recherche documentaire
Elle a commencé par la revue de la littérature
au niveau de la bibliothèque centrale, des salles de documentation du
Département de géographie, de ENDA Carnot, du BREDA, de l'IRD (
ex ORSTOM) et de l 'OMS.
Elle s'est poursuivie par une collecte de données au
niveau de la Direction de l'Aménagement du Territoire(DAT), de la
Direction de la Météorologie Nationale (DMN),du Centre de Suivi
Ecologique (CSE),du Service Départemental de Pêche de Tivaouane,
du service des Eaux et Forêts...
2/ Les enquêtes et travaux de terrain
Nous avons procédé à des enquêtes
ciblées avec des guides d'entretien (questionnaires). Elles ont eu lieu
du 30 juillet au 07 août 2000
Pour cela trois (3) questionnaires ont été
proposés aux utilisateurs du milieu , c'est à dire aux
résidents, aux industriels et aux maraîchers.
En ce qui concerne les résidents, 130 ménages ont
été enquêtés dans les treize (13) quartiers de
Mboro-ville soit un nombre de dix (10) par quartier.
Les maraîchers, au nombre de vingt (20), ont
été choisis selon leur disponibilité.
Pour les industriels un choix de catégories a
été opéré, nous étions, dans un premier
temps confrontés à des difficultés (les travailleurs
refusaient de se soumettre à nos questions). Mais nous avons quand
même pu interroger cinq (5) travailleurs dans chacun des échelons
suivants: cadre supérieur, contremaître et ouvrier qui ont en fait
une forte conscience du danger que représente les ICS.
3/ Echantilonnage
Nous avons procédé sur le terrain à
l'échantillonnage d'ouvrages captant la nappe phréatique. La
mission s'est déroulée dans la journée du 12 juin 2000.
Dix (10) puits répartis suivant un transect Est Ouest d'un bout à
l'autre de l'agglomération (du continent vers la mer) ont
été échantillonnés.
Les opérations ont consisté:
· A l'étiquetage des flacons en
polyéthylène;
· Au prélèvement de l'eau des puits à
l'aide d'une puisette;
· A relever pour chaque puits le niveau de la nappe avec
une sonde piézomètrique, le nom du propriétaire et la
localisation;
· A déterminer in situ les paramètres
physico-chimiques (température, pH, conductivité
électrique) avec un pH-mètre et un conductivimètre
à microprocesseurs.
4/ Le traitement de l'information
Il s'est fait avec les logiciels de traitement de texte (Word)
et les tableurs habituellement utilisés (Excel).
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