L'hygiène est le point le plus important de la
santé humaine.
En effet, un manque dans la qualité alimentaire (un
produit toxique ou une eau mal traitée), ou un manque d'asepsie peuvent
entraîner plusieurs maladies pour l'être humain : infections,
intoxications...
On trouve dans la plupart des cas que la cause des maladies est
microbiologique en particulier bactériologique. Avant de prescrire le
remède généralement des antibiotiques, le médecin
exige une série d'analyses qui permettent d'identifier les
différentes bactéries.
Les effets énumérés ci-dessus m'ont
intéressé á tel point que j'ai choisi le coté
médical de la microbiologie.
Un stage de 15 jours (17/06-02/07/2008)
m'a permis de voir de plus près quelques analyses microbiologiques et
même biochimiques.
Mon stage a eu lieu dans la polyclinique BOUMEDIENE
KHEIRA à SIG.
La polyclinique BOUMEDIENE KHEIRA SIG
est l'annexe du centre hospitalier SIG, dont la mise en service remonte
á Septembre 2006.
D'une façon générale, la polyclinique
reçoit chaque jour plus de 100 patients environ, un service d'accueil
enregistre leurs renseignements.
Les services disponibles dans la polyclinique sont :
* Médecine :
- médecine générale
- Spécialités :
Pédiatrie - ophtalmologie - gastrologie -
dermatologie - ORL - hématologie - chirurgie dentaire.
* La radiologie
* Les analyses : on trouve
- une salle de prélèvements
- un laboratoire d'analyses biochimiques
- un laboratoire d'hygiène.
Laboratoire d'hygiène
Le personnel du laboratoire
est au nombre de 2.
Le laboratoire d'hygiène est muni d'une paillasse avec un
évier, dont le matériel disponible est :
Appareils :
Bec Benzun : pour assurer une stérilisation
instantanée.
Centrifugeuse : pour séparer les composants des
ech
Bain marie : pour la transfusion des milieux de culture
Four Pasteur : stérilisation de la verrerie du
laboratoire á sec
Autoclave : stérilisation á la vapeur
Incubateur : pour la culture des bactéries
Réfrigérateur : conservation des souches et
des réactifs
Microscope optique : permet l'observation (état
frais, coloration de Gram).
Spectrophotomètre : pour les prises du D.O.
Verrerie :
Tout genre de pipettes (20cc, 10cc, 5cc, 2cc, 1cc)
utilisées pour l'inoculation
Pipettes Pasteur pour l'inoculation et l'ensemencement
Micropipettes pour une prise très précise
Becher á différents volumes
Verre á pied (200cc, 60cc)
Lames et lamelles utilisées pour l'observation
microscopique
Tubes à essai
Autres
matériels :
Boites de Pétri pour les cultures bactériennes
Tubes à hémolyse
Anse de platine utilisée en ensemencement
Porteoirs
Poires pour aspirer les solutions
Milieux de culture :
a- Solides :
CPS : pour la culture et l'isolement des germes
urinaires (ex : E.coli)
Sabouraud+chloramphénicol : isolement
sélectif des levures et moisissures
Gélose Salmonella Shigella SS :
isolement sélectif des Salmonelles et des Shigelles
á partir des selles (mise en évidence des colonies
lac et H2S -/+)
Hektoen : isolement des Entérobactéries
pathogènes
Chapman : mise en évidence des colonies
mannitol+ (jaunes), sélectif pour
Staphylococcus aureus
Muller-Hinton : étude de la sensibilité
aux ATB par la méthode de diffusion
BGA : isolement des Salmonelles
TGEA : dénombrement des germes
totaux
GNAB : isolement sélectif des
Vibrio
VF : mise en évidence des CSR
b- Liquides :
EPA : enrichissement des Vibrio
SFB : enrichissement des Salmonelles
BCPL : dénombrement des C.T
Schubert : mise en évidence des C.F
(E.coli)
Rothe : présomption des Streptocoques
fécaux
EVA Litsky : confirmation des S.F.
Milieux
d'identification :
Kligler Hajna : recherche des caractères
LDC, gaz, lac, glucose, H2S.
Urée indole : mise en évidence de
l'enzyme uréase et l'indole
Urée tryptophane : recherche de tryptophane
désaminase
Moeller : mise en évidence de la
décarboxylase (LDC)
Citrate de Simmons : pour voir si la
bactérie utilise le citrate comme seule source de carbone
Plasma du lapin : la recherche de la coagulase.
TSI : étude de fermentation des 3
sucre :saccharose, lactose, glucose
Réactifs
utilisés :
Réactifs pour coloration de Gram (violet de gentiane,
lugol, alcool,
fushine).
H202 : pour le test de catalase
Réactif de KOWACS
Autres :
Les bandelettes urinaires
Les disques d'oxydase
Les disques d'antibiotiques
* Pour les dilutions :
eau physiologique, eau distillée.
ECBU (Examen CytoBacteriologique des
Urines)
L'examen le plus fréquent demandé au
laboratoire de bactériologie.
C'est la clé pour affirmer le diagnostic d'une
infection urinaire
Cet examen repose essentiellement sur deux
paramètres : la leucocyturie et la bactériurie. Il dure de 1
à 3 jours avec un test d'antibiogramme.
But d'examen :
· affirmer ou infirmer une infection urinaire.
· La recherche du germe et son étude afin de donner
un traitement
· Recherche des éléments du sang
(hématurie).
ECBU Déroulement :
1-
Prélèvement des urines :
a- Chez l'adulte et le grand enfant : après une
désinfection très soigneuse du méat urinaire, on
recueille les urines du matin (de préférence), en
éliminant la première partie de miction puis on met le milieu du
jet dans un flacon stérile.
b- Chez le petit enfant : on applique une poche collectrice,
qui ne doit pas être laissée en place au delà de 30
minutes.
c- Le porteur de sonde : on ponctionne la tubulure,
après une désinfection.
2- Choix du récipient ou
flacon :
Le flacon doit être en plastique ou en verre,
à vis qui doit être hermétiquement fermé. Ce flacon
est fournis par le laboratoire.
Il faut identifier ce flacon par une
étiquette contenant le nom du Patient et par la date et l'heure du
prélèvement.
3- Technique :
Premier
jour :
Examen macroscopique :
- aspect: limpide, trouble.
- couleur: jaune, ambrée,
hématique.
- présence de sédiment:
blanchâtre (phosphates), rouge brique (acide urique)
Chimie des urines :
Nous avons utilisé la bandelette
URS-5K (Urine Reagent
Strips for urinalysis)
Les bandelettes urinaires permettent d'établir une
étude chimique des urines c.-à-d. une analyse simple et rapide de
différents paramètres urinaires. Généralement, on
détermine 5 paramètres (hématurie, cétonurie,
glucosurie, protéinurie et le pH).
Les bandelettes sont toujours conservées dans leur
emballage bien bouché, dans un endroit sec et frais.
Utilisation de la
bandelette :
· D'abord j'agite les urines
(homogénéisation).
· Sortir la bandelette de son étui sans toucher les
zones réactives.
· Plonger la bandelette dans le récipient d'urine et
la retirer immédiatement
· J'élimine l'excès d'urine sur la bandelette.
· J'attends le temps préconisé sur
l'emballage.
· Je note les paramètres en suivant l'échelle
colorimétrique
· Jeter la bandelette dans la poubelle.
Hématurie (blood) :60
secondes
Cétonurie (ketone) :40S
Glucosurie (glucose):30S
Proteinurie (protein):60S
pH : 60S
|
Examen microscopique :
Cytologie
* Un état
frais : une goutte d'urine non diluée entre une
lame et lamelle, sur microscope et on note la présence de :
. Bactérie(s): morphologie,
mobilité, nombre relatif
. Levures
. Les éléments du sang :
- les leucocytes :
en notant leur nombre
- les cylindres : sont
des modules protéiques des tubules rénaux
|
C.hématiques
|
C.leucocytaires
|
C.épitheliaux
|
C.graisseux
|
- les cristaux : les substances
chimiques non solubles des urines forment les cristaux.
|
forme enveloppe
|
Forme arachide
|
Acide urique (formes : carrés.
Losanges, cubiques)
|
Oxalate de calcium
|
· Concernant la numération des leucocytes, on utilise
les cellules de Malassez ou de Kova.
Mais dans le laboratoire ou j'ai passé mon stage, on y
procède à une numération semi quantitative
*
Rare.......................................+/-
* Peu
nombreux..........................++
*
Nombreux.................................+++
* Très
nombreux...........................+++++
* le frottis (coloration de
Gram) : son réalisation nous indique á
noter la présence des espèces morphologiquement
différentes ainsi leur Gram.
Mise en culture :
A l'aide d'une pipette Pasteur
stérile ou une anse de platine, on ensemence 10 ul
d'urine pure non diluée sur une boite de gélose
CPS ou CLED, puis on incube à
37°C pendant 24heures.
Deuxième
jour :
Numération des
bactéries :
On apprécie le nombre de colonies
(UFC : Unité
Formant Colonie) sur la
boite et le comparer par rapport aux normes.
Identification des
bactéries :
Après incubation de la boite CPS
ensemencée par les urines, il y aura des colonies suspectes,
donc nous identifierons chacune de ces colonies en appliquant des tests
biochimiques ou en utilisant les galeries Api, avec une
incubation á 37°C/24h
Les colonies caractéristiques sur milieu
CPS :
E. coli? colonies roses.
Staphylococcus saprophyticus?
colonies blanches
Exemple de galerie Api20E, appliquée sur
Escherichia coli
|
L'antibiogramme :
Permet de tester la sensibilité d'une souche
bactérienne vis-à-vis d'un ou plusieurs antibiotiques
Le principe consiste à déterminer
l'effet de ou des ATB sur le développement et la survie des souches. Il
existe trois possibilités d'interprétation selon le
diamètre
du
cercle
qui entoure le
disque
d'antibiotique :
bactérie
sensible, intermédiaire ou
résistante.
Réalisation :
- Préparer une suspension à partir d'une souche
pure.
- couler le milieu Muller-Hinton sur la boite de Pétri.
- laisser sécher le milieu
- déposer 1ml de suspension sur la gélose
- étaler ce volume á l'aide d'un râteau
stérile du centre vers les bords.
- Laisser sécher 2-3mn, puis poser les disques d'ATB.
- Incuber á 37°C pendant 24h.
Troisième
jour :
Lecture des tests biochimiques et identification des
germes.
Lecture des résultats de l'antibiogramme et
interprétation.
Exemple d'un
antibiogramme.
4- Résultats possibles:
Le
dénombrement :
* résultats
normaux :
Leucocytes : <10000/ml
Bactéries : < 1000
germes/ml
*
pathologie :
Leucocyturie et bactériurie =10 /ml?
infection urinaire confirmée
-En cas de présence de plusieurs germes, ainsi une
discordance entre le nombre des leucocytes et celui des bactéries, il
est préférable de refaire l'ECBU.
-Les germes les plus fréquemment rencontrés dans
une infection urinaire sont : Escherichia coli, Proteus
mirabilis, Enterococcus fecalis, Pseudomonas aerogenosa.
L'antibiogramme :
Mesurer les diamètres des zones d'inhibition de
croissance de la souche microbienne.
- la bactérie est sensible à ATB quand
la CMI est inférieure à la concentration critique
inférieure (dose minimale d'ATB qu'un malade peut recevoir sans dangers
et qui fait effet sur la souche bactérienne). ceci signifie qu'il suffit
d'une faible concentration d'antibiotique pour tuer les bactéries .
- la bactérie est résistante à
l'antibiotique quand la CMI est supérieure à la concentration
critique supérieure (dose maximale d'antibiotique qu'un malade peut
recevoir sans dangers et qui fait effet sur la souche bactérienne.).la
dose nécessaire pour tuer les bactéries est bien trop
élevée pour être supportée chez l'homme sans effets
secondaires importants. Cet antibiotique ne peut pas être utilisé
pour traiter une infection.
- la bactérie est intermédiaire à
l'antibiotique quand la CMI est comprise entre les deux concentrations
critiques. Il ne faut pas utiliser cet antibiotique.
Coproculture (Examen des
selles)
Le tube digestif de l'être humain contient une
importante flore microbienne commensale, bien que dans certains cas, il y ait
la présence d'autres bactéries réputées par leur
pouvoir pathogène.
Donc, la coproculture est la mise en culture des
selles,
Cet examen est demandé en cas de
diarrhée, il peut aussi être réalisé dans un bilan
d'une intoxication alimentaire.
Le délai d'exécution est de 1 à 3
jours avec un test d'antibiogramme.
But
d'examen :
· Rechercher et isoler les bactéries responsables de
diarrhées.
· Identifier ces bactéries en donnant
l'antibiogramme.
La démarche diagnostique:
1- Prélèvement des
selles :
a- Chez l'adulte et
l'enfant : un peu de selles suffit dans un flacon hermétique.
b- Chez le nourrisson :
un écouvillonnage réctal suffit.
- Un échantillon muco-purulent ou sanglant est
choisi lorsqu'il en existe.
- le choix du flacon idem que l'ECBU
2-
Technique :
Premier
jour :
Examen macroscopique :
Il est important de noter l'aspect macroscopique des
selles, car il nous aidera à choisir les milieux de culture.
Les selles peuvent être liquides, molles ou
solides.
Elles peuvent être aussi
hémorragiques.
Examen microscopique :
Si les selles sont solides ou
molles, nous devons préparer une suspension
L'état frais permet
d'observer la morphologie des bactéries, leur mobilité ainsi de
déceler la présence des leucocytes et d'hématies. Il est
possible de révéler des parasites.
L'examen des selles après coloration permet
d'étudier l'équilibre de la flore (concernant le Gram, la
morphologie).
Si les selles sont liquides, l'examen microscopique
est important pour orienter les cultures :
· la présence des leucocytes montre que la
diarrhée est á germes invasifs (provoquent la lésion des
tissus), les germes caractéristiques sont : Salmonella
sp, Shigella sp, Campylobacter sp.
· En cas d'absence des leucocytes, la diarrhée est
á germes enterotoxigéniques, les germes caractérisant ce
cas sont : Vibrio cholerae, Aeromonas sp.
* L'état frais montre que
Campylobacter se présente comme une
bactérie très mobile, mais dans le laboratoire, les laborantins
n'identifient plus ce germe.
Mise en culture :
Les germes recherchés
systématiquement :
Salmonelles et
Shigelles:
Concernant les Salmonelles, un milieu d'enrichissement
est indispensable tel que : bouillon au sélénite - milieu
Leifson ou Muller Kauffmann avec 0.5ml de selle, puis incubation á
37°C.
Il n'existe pas un milieu d'enrichissement pour les
Shigelles.
Il est important de repiquer le milieu d'enrichissement
des Salmonelles sur gélose sélective après 3-6h maximum
d'incubation afin d'éviter la multiplication des bactéries
commensales mal inhibées au delà de ce temps.
Les milieux sélectifs les plus utilisés
pour l'isolement de Salmonelles et de Shigelles sont : gélose SS,
gélose Hektoen.
L'incubation se fait pendant 24h à 37°C.
E.coli :
Recherchée systématiquement chez l'enfant
moins de trois ans.
Autres germes :
Nous réalisons cette recherche selon le
contexte : demande, observation microscopique.
Levures :
Leur présence se révèle lors de
l'observation microscopique à l'état frais.
Dans ce cas, on utilise le milieu Sabouraud +
chloramphénicol.
Staphylococcus
aureus :
Recherchée en cas de toxi-infection alimentaire, le milieu
utilisé Chapman.
Vibrio
cholerae :
Recherchée directement sur milieu sélectif(GNAB) et
après enrichissement par EPA, puis repiquage après 3heures sur
GNAB et sur EPA, puis repiquage de ce dernier dans GNAB. Incubation
37°C/24h.
Deuxième
jour :
Repérage des
colonies :
Caractérisation et identification biochimiques des
colonies suspectes.
1- Les colonies
suspectes de Salmonelles et de
Shigelles sur gélose Hektoen sont
transparentes, vertes, elles sont lac,
H2S + ou -.
- On réalise un test d'oxydase
instantané, afin d'éliminer les
Pseudomonas qui sont oxy
+
- Réaliser un test d'uréase
- Après incubation, ajouter le
réactif de KOWACS
- Ensemencer sur milieu Kliger
Hajna?incubation 24h/37°C.
- Pour les colonies saumons, on élimine
les Proteus par le test
d'uréase sur milieu urée indole,
Proteus est uréase+ (le
milieu devient rouge en 2heures)
a-
Urease + :Proteus.
b-
Urease : ajouter le réactif de
Kowacs?indole +? possibilité
d'avoir E.coli.
2- Les tests effectués pour
E.coli sont : lactose, acétoïne,
citrate, H2S, gaz.
3- Les
Staphylocoques pathogènes forment des colonies
pigmentées, entourées d'une auréole jaune due à la
fermentation du mannitol.
Les tests effectués sont :
cat(+), coagulase(+).
4- Pour
l'identification des Vibrio cholerae, qui se
présentent en colonies transparentes bleutées, on effectue un
test d'oxydase (oxy+), catalase
(cat+), urée indole, TDA
L'antibiogramme :
L'antibiogramme est impératif pour
Salmonella, Shigella, E. coli et pour V cholerae.
Troisième
jour :
Lecture des résultats d'identification
biochimique et de l'antibiogramme.
Salmonella,
Shigella :
Tests
|
Lac
|
H2S
|
Uréase
|
Indole
|
Hajna Kligler
|
glucose
|
gaz
|
LDC
|
Salmonella
|
-
|
+/-
|
-
|
-
|
+
|
+
|
+
|
Shigella
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
- Les Salmonelles sont sensibles à
l'amoxicilline
- Les Shigelles sont sensibles à la
céphalosporine.
E.coli :
oxy, Lac+,
indole+, acétoïne,
citrate, H2S, gaz+,
uréase.
Staphylococcus
aureus: cat+,
coagulase+, mannitol+.
Vibrio cholerae:
oxy+, cat+,
urée, indole+,
TDA.
- Les Vibrio sont sensibles aux sulfamides et aux
tétracyclines.
* Réalisation d'un
sérotypage pour Salmonella,
Shigella, Vibrio
Donc, un résultat normal se
traduit par l'absence de bactéries entéropathogenes, il ya
seulement la présence de la flore commensale dont on retrouve 10%
d'Entérobactéries surtout les Colibacilles.
En cas de pathologie, il y ait la présence
d'Entérobactéries pathogènes, ce qui confirme le
contexte.
Parasitologie des selles
Un examen parasitologique est la mise en évidence directe
des parasites dans un produit biologique tel que les selles, les urines, le
sang, la peau, les crachats, les sécrétions vaginales.
Donc, la parasitologie des selles met en évidence les
parasites qui colonisent le tube digestif de l'homme.
Cet examen est prescrit pour toute personne présentant
des douleurs abdominales, diarrhées, fièvres. Il est
demandé également pour des personnes ayant des troubles
digestifs.
But d'examen :
Il permet d'affirmer l'existence d'une parasitose
intestinale.
Prélèvement :
Avant le prélèvement, éviter les
aliments riches en fibres, et certains médicaments (suppositoires)
Les selles recueillies dans un pot stérile devront
être rapidement transmises au laboratoire.
Déroulement
d'examen :
1- Examen
macroscopique :
Cet examen permet de noter la couleur, la consistance, la
présence du sang, de mucus, ainsi la présence de parasites
visibles á l'oeil nu.
2- Examen
microscopique :
Met en évidence les kystes et les formes
végétatives de protozoaires ainsi que les oeufs et les larves
d'helminthes.
Il comprend deux étapes :
a-
Examen direct :
Se fait a l'état frais entre lame et lamelle et
s'effectue sur des selles fraîches liquides ou en suspension (selle
solide), il permet de rechercher le maximum de protozoaires et de kystes.
b- Examen après
concentration :
Permet la recherche des oeufs et des kystes qui sont en
petites quantités invisibles par l'examen direct.
Cet examen dure de 1 à 3 jours.
Résultats :
Résultats
normaux : Absence de parasites dans les selles.
Résultats
anormaux : La présence de parasites.
Tab : Principaux
parasites des selles chez l'homme
Protozoaires
|
Sporozoaires (coccidies)
Infusoires (Balantidium coli)
Flagellés(Giardia)
Rhizopodes (amibes)
|
Helminthes=Nématodes
(vers ronds)
|
Ascaris lombricoïdes
Trichuris trichiura
(trichocéphale)
Enterobius vermicularis (oxyure)
Strongyloides stercoralis (anguillule
intestinale)
|
Plathelminthes (vers plats)
|
Distomatoses (douves)
Schistosoma (bilharzies)
Cestodes(Taenia)
|
Giardia
intestinalis
Analyse bactériologique des eaux de
consommation
Tout produit destiné á la consommation humaine
doit être analysé, divers paramètres sont utiles
(organoleptiques, physicochimiques, microbiologiques).
L'analyse microbiologique d'une eau représente la
recherche des germes pathogènes (Salmonella) et met en
évidence la présence d'une pollution fécale dans cette eau
par la recherche de certains germes considérés comme
indicateurs.
Objectif :
Evaluer la qualité hygiénique d'une eau de
consommation
Prélèvement :
Pour ne pas fausser les résultats, le
prélèvement se fait dans des conditions aseptiques dans un flacon
stérile.
Il faut bien noter l'heure et le lieu du
prélèvement.
La démarche :
1- Dénombrement des germes
totaux :
=
Flore Totale Aérobie
Mésophile(FMAT)
* But :
Son dénombrement nous renseigne sur la charge
microbienne du produit et le risque de présence de germes
pathogènes.
*
Technique :
Nous avons préparé des dilutions d'eau à
analyser, par l'eau physiologique.
Poser 1ml de chaque dilution et même la solution
mère (eau) dans deux boites de Pétri, puis verser le milieu TGEA
et mélanger, laisser solidifier, puis incuber.
*
Lecture :
Comptage direct des colonies : le nombre de colonies
est exprimé en UFC/ml
Le nombre des bactéries par ml est selon la formule
suivante :
Ó n
n=
(N1+0.1N2) d
n : nombre de colonies dans chaque boite pour deux
dilutions successives
N : nombre de boites pour une
dilution
d : dilution
1ml 1ml 1ml
1ml
9ml d'eau physiologique
Eau á 1/10 1/100
1/1000 1/10000
Analyser
1ml de dilution
Gélose TGEA dilution
Incuber la 1ere série de boites
à 37°C pendant 48h
Incuber la 2eme série de boite
á 22°C pendant 72 heures
|
Lecture :
Prendre en considération les
boites contenant entre 30 et 300 colonies
Fig : Schéma représentant la
technique du dénombrement de FMAT
2-
Colimétrie :
=
Recherche et dénombrement des
coliformes dans l'eau
Les Coliformes sont des
Entérobactéries (G+, oxy, glu, NR+, aero-anaerobies),
Se divisent en deux groupes :
- Coliformes
totaux(C.T) : fermentent le lactose avec production de gaz
á 37°C
- Coliformes
fécaux(C.F) : fermentent le lactose avec production
de gaz á 44°C
Le dénombrement se fait par la méthode
NPP (Nombre le Plus
Probable).
* But :
Mise en évidence d'une contamination
fécale.
*
Technique :
Eau a
analyser
50ml
1ml
10ml
50ml BCPL D/C 10ml BCPL D/C
10ml BCPL S/C
+ +
+
Cloche de Durham cloche
cloche
Agitation des tubes et Incubation à 37°C
pendant 24heures
Résultat + :
Virage du milieu au jaune translucide+gaz dans la cloche 1/10?
présence de C.T
Résultat - :
Aucun changement
Pas de gaz
6gouttes de surface
Mélanger
Incubation 44°C/24h
Anneau rouge?
Indole +
Confirmation E.coli
Trouble + gaz dans la cloche? présence de
C.F
Milieu Schubert pour détection de C.F et
E.coli
R +
+R.Kowacs
R
Fig : Schéma représentant la
recherche des C.T, C.F et E.coli
*
Lecture :
Nous prenons en considération les
tubes positifs seulement
Pour obtenir le nombre de C.T et
C.F dans 100ml d'eau analysée, on se reporte à
la table de MAC GRADY pour calculer l'indice du
nombre le plus probable(NPP).
3- Recherche et dénombrement des
Streptocoques fécaux :
=
Groupe des
Entérocoques
Ces germes ne sont pas pathogènes pour l'homme mais
leur présence en grand nombre peut indiquer qu'il y a des
bactéries pathogènes.
Sont des Streptocoques du groupe D
(généralement non hémolytique).
* But :
Confirmer ou infirmer une contamination fécale
(témoins supplémentaires en plus des Coliformes).
* Technique :
Dans un 1er temps en utilisant le milieu de
ROTHE (bouillon glucosé á l'azide de sodium).
Après incubation á 37°C/24h, les tubes
positifs sont présumés á contenir des Streptocoques.
Ainsi devient le test confirmatif qui est
réalisé par l'utilisation du milieu EVA LITSKY.
*
Lecture :
Après l'incubation, les tubes contenant des
Streptocoques présentent un trouble avec la formation d'une pastille
violette au fond du tube.
On se réfère à la table de
MAC GRADY, pour avoir le nombre des Streptocoques
dans 100ml d'eau.
Tab : Origine de pollution
fécale selon le rapport C.F/S.F
Rapport C.F/S.F
|
Source de contamination
|
R< 0.7
|
Principalement ou entièrement d'origine animale
|
0.7<R<1
|
Mixte à prédominance animale
|
1<R<2
|
Origine incertaine
|
2<R<4
|
Mixte à predominance humaine
|
R>4
|
Exclusivement humaine
|
Test présomptif
Eau a
analyser
1ml
50ml
10ml
50ml
50ml bouillon de 10ml bouillon de
10ml bouillon de
Rothe D/C Rothe D/C
Rothe S/C
Agitation des tubes et Incubation à 37°C
pendant 24 - 48h
Résultat - :
Aucun changement
Résultat + :
Troubles (cultures positives)
Test confirmatif
6 gouttes de surface
Mélanger
Incubation 37°C/24h
Virage au jaune translucide+ une pastille
violette au fond du tube? présence de
S.fecaux
R +
Aucun changement? absence de S.fecaux
D
R
Milieu EVA Litsky pour confirmation de
S.fecaux
Fig : Schéma
représentant la technique du dénombrement des
S.fecaux
4- Recherche des Vibrio
cholerae :
=
Absence ou
présence
Ce germe est pathogène pour l'homme, c'est l'agent
du cholera.
Il ne se multiplie qu'en présence du Nacl
A l'état naturel, ce genre ne se trouve pas dans
une eau de consommation.
* But :
Confirmer l'absence du germe dans une eau de
consommation.
*
Technique :
Eau a analyser
450ml eau
50ml EPA
Enrichissement des Vibrio
cholerae
Mélanger le
flacon
Incuber
37°C/6h
Refaire
l'enrichissement 3 fois
A partir
d'EPA précédent
Apres 24 heures
Isolement
des V.cholerae sur GNAB
Repérage des
colonies suspectes de V.cholerae (colonies en gouttes
d'eau)
Avec la pipette Pasteur, sur la surface d'EPA
(5cm)
Trouble :
Eau suspecte
Aucun changement :
Absence de
V.cholerae
Fig : Schema
representant la technique de recherche des V.cholerae.
Pour la recherche de V.cholerae, il faut un
enrichissement par EPA (Eau Peptonée Alcaline).
Ce germe se développe chaque 6 heures pendant 24
heures, donc :
- Soit, on effectue la lecture chaque 6 heures, dans ce
cas on refait l'enrichissement á partir du tube précédent
(3 fois pendant 24heures).
- Ou soit, une lecture après 24 heures
d'incubation.
*
Lecture :
Une eau suspecte se traduit par un trouble dans le flacon
d'EPA, on applique un isolement sur milieu GNAB.
Une eau potable (prête à consommation humaine) ne
doit pas contenir des V.cholerae.
5- Recherche des
Salmonelles :
=
Absence ou
présence
Ces bactéries sont susceptibles de contaminer les
aliments et provoquer des toxi infections alimentaires.
* But :
Evaluer la salubrité de cette eau
* Technique :
200ml d'eau sont ajoutés à 50 ml de SFB
(bouillon au sélénite acide de sodium) pour l'enrichissement de
Salmonella
Après incubation de 6 à 18 h. (le
sélénite inhibe la croissance des Coliformes et des
Entérocoques principalement dans 6h d'incubation) un ensemencement en
masse sur BGA ou SS, et incubation á 37°C/24h
* Lecture :
Absence ou présence des colonies suspectes.
Normalement ce germe est absent dans un produit de
consommation humaine et durant mon stage nous ne l'avons jamais trouvé.
Eau á analyser
Enrichissement
De Salmonella
200ml eau
50ml SFB
Mélanger
Colonies suspectes sur BGA (colonies plates
lac-)
Incuber 37°C/6 a 18h
Isolement
De S
1ml du tube enrichi sur boite, puis ajouter BGA ou
gélose SS
Colonies suspectes sur SS (colonies incolores
avec ou sans centre noir)
Absence de colonies suspectes ? absence de
Salmonella
Fig: Schéma représentant la
recherche de Salmonella dans l'eau
5- Recherche et dénombrement des
Clostridium
sulfito-réducteurs :
Ce sont des germes qui ont l'aptitude à se sporuler
en conditions défavorables.
* But :
Mise en évidence d'une contamination fécale
ancienne liée à leur aptitude à sporuler.
* Technique :
Une réalisation des dilutions d'eau á analyser
Afin de détruire les formes végétatives
des CSR, nous réalisons un traitement thermique à 80°C
pendant 10 minutes des tubes.
Laisser refroidir les tubes, puis ajouter le milieu Viande
Foie en surfusion additionné de 0.4ml de sulfite de soude et 4 gouttes
d'alun de fer.
* Lecture :
La présence des CSR sporulés se traduit par
l'apparition des colonies noires, du fait de la réduction de sulfite en
sulfure.
1ml 1ml 1ml 1ml
9ml d'eau physiologique
Eau a 1/10
1/100 1/1000 1/10000
Analyser
Chauffage a 80°C pendant 10 mn au bain marie de chaque
tube
Les colonies de CSR sont entourées
d'un halo noir
Incubation 37°C/48h
L'inoculum
10 ml de VF additionne de 0.4ml
de sulfite de soude et 4 gouttes d'alun de
fer
Fig : Schema representant la
technique de recherche des CSR
Prélèvement sanguin
Après préparation de la salle et du
matériel de prélèvement :
1- choix de la veine :
Poser un garrot légèrement serré au dessus
du pli du coude
Recherche de la meilleure veine.
2- Antisepsie :
Passer sur la zone choisie un antiseptique le plus souvent de
l'alcool sans repasser sur la zone déjà traitée
3- Introduction de
l'aiguille :
Positionner l'aiguille
Piquer, en tirant vers le bas, la peau sous le point de
piqûre, puis aspirer
4- Retrait de
l'aiguille :
Positionner au niveau du point de piqûre un coton propre
et enlever l'aiguille
5- Remplissage des tubes :
Remplir le tube jusqu'au trait indique sur celui-ci et
l'agiter.
Eliminer les aiguilles
Il faut identifier les tubes pour ne pas confondre les
résultats.
Les tests effectués
1- Glycémie :
Cet examen est demandé pour la surveillance de
l'évolution du taux de glucose.
Il est basé sur une méthode enzymatique
colorimétrique.
Pour la mise en évidence du taux de glucose, on a
besoin de 3 tubes :
Le 1er du blanc contenant 1 cc du
réactif de travail
Le 2eme d'étalon contient 1ml
du R de travail +0.1 ml R3
Celui d'ech, contient 1ml de R de travail
+0.1ml du sérum
Il faut agiter les tubes et attendre 30mn pour mesurer
la D.O á505nm.
D.O
Calculer le taux du glucose (G =
g/l).
D.O standard
Valeurs
normales : 0.70 -1.05 g/l
2-
Créatinine :
Le dosage de la créatinine est prescrit pour le
diagnostic d'une altération de la fonction rénale et pour la
surveillance des sujets insuffisants rénaux.
C'est une méthode colorimétrique
cinétique.
Pour le dosage, on a besoin de 2 tubes un du standard et
l'autre pour l'ech, le zéro du spectrophotomètre est
ajusté par l'air.
Ici, nous devons prendre 2 valeurs de D.O (la
1ere après 30S et la 2eme après 1mn
á une longueur d'onde de 492nm.
Ä D.O ech
Calcul: Créa =
20 mg/l.
Ä D.O etalon
Valeurs usuelles :
7 -14 mg/l
3- Acide
urique :
Ce test est prescrit pour la surveillance des insuffisants
rénaux.
Le dosage de l'A.U est basé sur des réactions
enzymatiques (colorimétriques)
La valeur de D.O est prise pour l'ech et l'étalon
après le réglage par le blanc à une longueur d'onde de
510nm.
D.O ech
Calcul: A.U =
60 mg/l.
D.O
étalon
Valeurs usuelles :
Hommes : 34 - 70
mg/l
Femmes :
25 - 60 mg/l
4- Cholestérol
total :
Puisqu'il fait partie des lipides, il est prescrit dans un
bilan lipidique.
Concernant la technique, semblable à celle de la
glycémie.
La D.O est prise à 500nm
D.O ech
Calcul : CHO =
2 g/l.
D.O
étalon
Valeurs usuelles : < 2.2
g/l
5-
Triglycérides :
Cet examen est prescrit pour le diagnostic des
hyperlipidémies, ainsi dans un bilan lipidique.
Le principe du dosage est colorimétrique.
Un taux très élevé en T.G est
remarqué sur le sérum (celui-ci est trouble même
après la centrifugation).
Les D.O de l'étalon et d'ech sont notées,
après le réglage du zéro par le blanc.
D.O ech
Calcul: T.G =
2 g/l.
D.O
étalon
Valeurs usuelles : 0.35 - 1.35
g/l
Note :
Pour les tests ci-dessus, il nous faut un tube
hépariné ou sec.
6- Vitesse de sédimentation
(VS) :
La VS est la mesure de la chute des hématies en mm/h
sur un ech de sang.
Pour la prise de VS, on utilise un tube au citrate
(anticoagulant).
Cet examen est prescrit pour le dépistage des maladies
infectieuses.
Pour la mesure, on utilise des pipettes Westergreen et on
note 2 valeurs (la 1ere après 1h et la 2eme
après 1h de la 1ere prise).
Valeurs normales :
Hommes : 3 - 15
mm
Femmes :
7 - 20 mm
7- Groupe
sanguin (groupage) :
Les 4 groupes sanguins (A, B, AB, O) sont
déterminés par la présence ou l'absence de 2
protéines agglutinogènes se
trouvent à la surface des hématies et jouant le rôle des
Ag : protéine A et protéine
B.
La méthode consiste à poser 3 gouttes de sang
sur une lame, on ajoute une goutte de chaque sérum (anti A, anti B, anti
Rh), sans toucher le sang.
Avec un bâtonnet en plastique, on mélange la
goutte du sang et celle du sérum.
Après 30S environ, bouger la lame d'un mouvement
circulaire et noter le résultat.
Tab : résultats
possibles du groupe sanguin
|
A
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A +
|
B
|
B +
|
AB
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AB +
|
O
|
O +
|
antiA
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antiB
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antiRh
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Agglutination
aucun
changement
- Durant mon stage, j'ai remarqué que le personnel du
laboratoire néglige les conditions d'asepsie tels que les gants, le
masque..., alors qu'ils nous les conseillent
- Du coté bactériologique (ECBU, Coproculture),
ces laborantins se basent sur l'étude cytologique et délaissent
la culture et l'identification bactérienne dans son aspect particulier
c.-à-d le suivi des étapes.
- Concernant le dénombrement des leucocytes, ils
utilisent une méthode semi quantitative c.-à-d. non
précise (- / + / ++).
- La recherche des parasites est limitée á
l'examen microscopique direct.
- Pour les analyses d'eau plus précisément la
colimétrie, normalement il nous faut un test de confirmation pour les
C.T en utilisant le milieu VBL car le milieu BCPL n'est pas
sélectif (test présomptif).
Cette méthode n'est pas appliquée dans le
laboratoire de la polyclinique.
- Quelques tests ont été présentés
théoriquement du fait d'absence du matériel notant les
exemples : prélèvements génitaux,
prélèvements d'oreilles, de gorge. ECB des crachats et du LCR.
D'une façon générale, le stage m'a
été bénéfique puisque j'ai pu voir de prés
le déroulement des tests et manipuler librement.
Le contact avec les laborantins a été facile, une
relation très bonne, avec des informations importantes.
Un stage plus long serait meilleur pour nous afin d'en savoir
d'avantages.
Références :
D'une façon générale, ma synthèse
était basée sur mon expérience de stage et des
informations données par les laborantins.
Pour certaines informations utiles et importantes, je me suis
référée á :
- Livres : Bactériologie
médicale
Techniques usuelles
François
Denis/Marie-Cécile Roly/ Christian Martin
Edouard Binger/ Roland Quentin
Guide des examens biologiques
4e édition
N.Kubab / I.Hakawati /
S.Alajati-Kubab
- Documents fournis par les laborantins :
Kits de Biomaghreb
pour les analyses biochimiques
- Recherche internet :
www.google.fr
www.yahoo.fr
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