antaliarnaud@yahoo.fr
Année académique :
2007-2008
Sommaire
Introduction
3
I. La notion de
l'équilibre financier
5
II. Le schéma de
l'équilibre financier
6
III. L'approche
fonctionnelle
7
1) fondement:
7
2) Analyse de l'approche
fonctionnelle
7
3) Représentation du
Bilan fonctionnel
8
4) Analyse du bilan
fonctionnel :
8
A. Le passif du bilan
fonctionnel
8
B. L'actif du bilan
fonctionnel
10
5) Calcul des grandeurs de
l'équilibre fonctionnel
12
a) Le fonds de roulement net
global (FRNG)
12
1. définition
12
2. Intérêt du fonds
de roulement net global
12
3. Interprétation
économique
13
b) Le besoin en fonds de
roulement (BFR)
14
1. Définition
14
2. Interprétation
économique
16
C) La trésorerie
17
1) Définition
17
2) Interprétation
économique
18
IV. L'approche
financière
18
1) L'objectif du bilan
financier
20
2) Les principes
d'établissement du bilan financier
20
3) Calcul des grandeurs
21
a. Le fonds de roulement
21
1. définition
21
2. l'intérêt du
fonds de roulement financier
22
b. Le besoin en fond de
roulement
23
c. La trésorerie
24
1. définition
24
2. Lien entre la
trésorerie et le BFR
24
VI. la notion de
solvabilité
27
1) définition et
analyse :
27
2) Notion de
liquidité
27
Conclusion
28
Introduction
Selon la théorie financière, la
gestion de l'entreprise a pour objectif de maximiser la valeur de l'entreprise.
A cet effet, l'appréciation de la valeur d'une entreprise passe à
travers une analyse financière qui se repose sur l'étude d'une
entreprise afin d'apprécier aussi bien la solvabilité mais aussi
la rentabilité et ces perceptive de croissance en terme
d'activité et de résultat en fin la mesure du risque financier
qui peut lui être associé.
La gestion financière
s'intéresse d'un coté a l'analyse de documents comptable et
financiers en vue de la préservation de l'équilibre financier de
l'entreprise tant a long terme et a court terme et d'un autre coté aux
décisions qui influencent les valeurs de l'actif et du passif même
celle de distribution de dividende c'est-à-dire la politique du
résultat.
Les sociétés de capitaux,
principalement Société Anonyme et Société A
Responsabilités Limitées, ont l'obligation de publier
auprès du greffe du Tribunal de Commerce les documents comptables
suivants : le Compte de Résultat, le Bilan et les Annexes. Car ces
trois documents forment un tout indissociable prévus par le Code de
Commerce. Dans une entreprise, le compte de résultat de l'exercice
détermine le bénéfice (ou la perte) par la confrontation
des produits et des charges. Il reste donc assez descriptif, d'où
l'instauration par le Plan Comptable Général d'un tableau des
Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG). Ces soldes permettent
d'avoir une vision plus précise de la situation de l'entreprise et
permettent d'affiner l'analyse en évaluant l'activité, la
profitabilité et la rentabilité de l'entreprise.
Le Bilan est le document qui fait apparaître
la situation patrimoniale active et passive de l'entreprise,
c'est-à-dire ses emplois et ses ressources à la date de
clôture de l'exercice. Les éléments inscrits dans le Bilan
sont stables voire même nécessitent des provisions, à la
différence de ceux incorporés dans le compte de
résultat.
Le Plan Comptable Général,
actuellement appliqué, définit la notion de Bilan à savoir
« il est pour une entreprise l'état, à une date
donnée, de ses éléments actifs, de ses
éléments passifs et de ses capitaux propres ; il
présente à la date de son établissement une situation des
droits et des obligations de l'entreprise et une description des moyens qu'elle
met en oeuvre. » Le Bilan comporte deux parties : l'actif et le
passif classés par grandes rubriques. La première inventorie les
biens et les droits acquis par l'entreprise depuis sa création qui
subsiste à la date de clôture et par ordre de stabilité
décroissante. La seconde recense les dettes et les obligations de
l'entreprise vis-à-vis des tiers en fin d'exercice par ordre
d'exigibilité croissante.
L'hypothèse de continuité de
l'activité a privilégié une conception fonctionnelle du
Bilan. Le but étant de déterminer les besoins en financement
nécessaires pour assurer le cycle de production et voir si les
ressources permanentes peuvent couvrir une partie de ce cycle, une fois
financés les emplois stables. Le Bilan Fonctionnel a aussi pour objectif
par le biais de l'analyse financière d'éclairer les dirigeants et
les tiers sur la structure et la solidité de la société et
se scinde en plusieurs soldes : le Fond de Roulement Net Global, le Besoin
en Fond de Roulement et la Trésorerie Nette.
Pour cette étude nous allons nous limiter
sur l'équilibre financier d'une entreprise à travers la notion de
solvabilité qui est une grande question qui intéresse les
analyste interne aussi bien qu'externes.
Dans ce cadre nous exposerons deux méthode
d'analyse financière les plus utilisée : l'approche
financière adoptée par les banques et les établissement de
crédit en général et une approche fonctionnelle
utilisée par le gestionnaire en suite nous allons cerné la notion
de la solvabilité qui se distingué de la
liquidité.
I La notion de
l'équilibre financier
La définition de l'équilibre financier
d'une entreprise peut être cernée par référence
à des normes elles-mêmes déterminées par le contexte
et les objectifs de l'analyse financière.
Ces normes renvoient à des visions
différentes de l'entreprise qui ont évolué au fil du
temps. La conception patrimoniale de l'équilibre financier est la plus
ancienne et a constitué l'approche dominante de l'analyse
financière jusqu'au début des années soixante-dix. Selon
cette conception, le bilan est un inventaire à un instant donné
des biens physiques ou financiers et des dettes de l'entreprise
réalisé afin d'évaluer le patrimoine des actionnaires ou
associés. Celui-ci est mesuré par l'actif net ou les capitaux
propres, différence entre les actifs et les dettes
externes.
Compte tenu de leur nature, il apparaît
nécessaire de financer la totalité des emplois stables par des
ressources durables. Cependant, pour certains, cet équilibre financier
minimum est insuffisant. L'exploitation de l'entreprise (fonctionnelle)
nécessite la couverture des besoins de financement qui d'une part sont
la conséquence des décalages temporels liés aux
délais de règlements des charges et des produits (crédits
obtenus des fournisseurs et crédits consentis aux clients) et d'autre
part sont liés à l'existence de stocks. Il existe donc un besoin
permanent de ressources pour financer le cycle d'exploitation (le BFR). Ce
besoin nécessite l'utilisation de ressources durables pour assurer son
financement. Selon le type d'analyse réalisée, deux concepts de
fonds de roulement sont retenus :
· le fonds de roulement net global qui
résulte d'une analyse fonctionnelle du bilan et qui représente la
part des ressources durables qui n'est pas utilisée au financement des
emplois stables,
· le fonds de roulement permanent qui
résulte d'une analyse financière du bilan et qui
représente la part des capitaux permanents (à long terme) qui
n'est pas utilisée au financement des immobilisations.
On peut distingue trois niveau de situation qu'une
entreprise peut observée
Ø Équilibre parfait : la situation
de rêve. Le FR couvre non seulement la totalité du BFR mais
dégage en plus une trésorerie
excédentaire.
Ø Equilibre normal : le FR couvre presque
totalement le BFR, le reste est couvert par le découvert bancaire ou le
crédit de trésorerie comme l'escompte d'effets de commerce,
etc.
Ø Déséquilibre : situation
inconfortable. Risque important de cessation de paiements en cas des
suppressions des découverts par les banques. En règle
général, cette situation ne pourra pas durer longtemps car elle
conduit directement à la cessation de paiements. Il faut donc trouver
des fonds nécessaires pour combler le déficit : apport en
espèces, crédit à long ou moyen terme afin de renforcer
les capitaux propres...
II Le schéma de
l'équilibre financier
L'équilibre
financier
Vision fonctionnelle vision
patrimoniale
Analyse du risque de faillite
Analyse de la solvabilité
Confrontation des ressources stable confrontation
entre l'exigibilité
Et des besoin de financement permanant du passif
et la liquidité de l'actif
Actif
|
Passif
|
Actif à long terme
(à +d'un an)
|
Capitaux propres
(après déduction)
|
Actif à court termes (à - d'un
an)
|
Dettes à court terme (à - d'un
an)
|
Emplois
|
Ressources
|
Emplois stables (en valeur brute)
|
Ressources stables
Capitaux propres, amortissement et provision,
dettes financières
|
Emplois d'exploitation (créances
d'exploitation, stocks)
|
Dettes d'exploitations (dettes
fournisseurs)
|
Emplois hors exploitation (créances hors
exploitation)
|
Dettes hors exploitation (dettes
diverses)
|
Trésorerie d'actif
|
Trésorerie de passif
|
III L'approche
fonctionnelle
1)
fondement:
L'analyse financières fonctionnelles
s'efforce de dépasser la conception patrimoniale de l'entreprise pour
d'une part prendre en compte la fonction des différentes
opérations réalisées par l'entreprise (exploitation,
répartition, investissements, financement) et d'autre part
s'intéresser aux conséquences financières de ces
opérations.
Cette analyse est une sorte des prix d'actions
entre l'analyse financière effectuée par les comptables nationaux
et apports réalisés par les banquiers.
2) Analyse de
l'approche fonctionnelle
Cette approche est centrée sur
l'activité et non sur la solvabilité de l'entreprise. Elle
commence généralement par l'analyse du besoin de financement
global d'exploitation (BFGE).
L'objectif principal de cette approche est celui
de la détermination de la rentabilité de l'outil
économique dans l'optique de continuité d'exploitation.
Cette analyse ce fait par des bilans en valeurs
brutes, avant affectation du résultat. On considère que le
résultat, les amortissements et les provisions représentent un
financement stable pour l'entreprise. Les amortissements en non valeur sont
retranchés des capitaux propres.
Son principal souci est celui de la couverture du
besoin de financement global d'exploitation
Cette approche est très bien adaptée
pour mesurer le potentiel économique de l'entreprise, toutefois, elle
demeure moins opérationnelle pour la mesure des risques que court
l'entreprise.
Au niveau de cette approche, les postes du passif
sont regroupés en fonction de leur nature et de leur destination selon
les cycles de l'entreprise. Autrement dit on distingue entre ce qui est
investissement, exploitation et hors exploitation.
Le principe de cette approche est celui de
l'affectation des ressources stable aux emplois stable et du financement d'une
partie du besoin de financement global par des ressources stable. Cette
règle d'orthodoxie financière est difficilement respectée
par les entreprises et leur pose énormément de difficultés
surtout lorsqu'elles sont soumises à l'appréciation du banquier.
3)
Représentation du Bilan fonctionnel
Actif
|
Passif
|
Actif immobilisé : (valeurs
brutes)
dont : - immobilisations corporelles -
immobilisations incorporelles - immobilisations
financières
|
Capitaux permanents
dont : - capitaux propres - amortissements et
provisions - dettes financières à long terme
|
Actif circulant :
dont : - stocks - créances
clients
|
Passif circulant :
dont : - dettes fournisseurs - dettes fiscales
et sociales - autres dettes d'exploitation
|
Trésorerie active
dont : - disponibilité - soldes
bancaires débiteurs
|
Trésorerie passive
dont : - concours bancaires - soldes bancaires
créditeurs
|
4) Analyse du bilan
fonctionnel :
A. Le passif du bilan
fonctionnel
Le
passif d'un bilan fonctionnel se décompose en trois parties qui sont
classées par ordre croissant selon leur degré
d'exigibilité. Le degré d'exigibilité mesure le temps
nécessaire à une dette pour devenir remboursable. Par exemple, un
découvert bancaire devra être remboursé en quelques
semaines maximum, une dette fournisseur en quelques mois et un emprunt à
long terme en quelques années.
1. Les capitaux permanents :
Les capitaux permanents regroupent l'ensemble des
éléments du passif dont le remboursement est le plus
éloigné dans le temps pour une entreprise.
A savoir :
· Les capitaux propres de l'entreprise
:
C'est à dire l'ensemble des ressources non
empruntées dont dispose l'entreprise pour exercer son activité
(capital, réserves, subventions d'investissement, provisions
réglementées,...)
· les amortissements et provisions
:
Constitués par l'entreprise pour permettre
le renouvellement de ses éléments de l'actif
immobilisé
· Les dettes financières à long
terme :
Contractées par l'entreprise auprès
d'établissements de crédit et ayant une échéance
longue.
1. Le passif circulant :
On regroupe ensuite les éléments du
passif ayant un degré d'exigibilité plus rapproché et qui
sont directement liées à l'activité courante de
l'entreprise. Les éléments de ce passif circulant se renouvellent
périodiquement.
A savoir :
· les dettes fournisseurs
L'entreprise ne payant pas nécessairement
ses fournisseurs à la livraison, il contracte alors des dettes qui ont
des échéances de quelques mois (moins de 90 jours en
moyenne).
· les dettes fiscales et sociales
:
L'entreprise ne paye pas ses impôts, taxes
ou autres charges sociales au jour le jour (exemple la TVA), il contracte alors
des dettes auprès de l'État ou des organismes de protection
sociale.
· les autres dettes
d'exploitation :
Ensemble des autres dettes d'exploitation
contractées par une entreprise pour exercer son
activité.
3. La trésorerie passive :
· les concours bancaires et autres
facilités de caisses :
Consentis par un établissement pour
financer l'activité quotidienne de l'entreprise.
· les soldes bancaires créditeurs
:
Si le compte bancaire de l'entreprise est
négatif, alors l'entreprise devra combler son découvert le plus
rapidement possible.
B. L'actif du bilan
fonctionnel
De la
même manière que pour le passif, l'actif d'un bilan fonctionnel se
décompose en trois parties qui sont classées par ordre croissant
de liquidité. Par liquidité, on entend la capacité d'un
actif à être immédiatement disponible pour financer une
dépense ou payer une dette. Un billet de banque par exemple est un actif
parfaitement liquide en ce sens qu'il permet immédiatement d'honorer une
dette alors qu'un immeuble est presque non liquide en ce sens que sa
transformation en disponibilités est très
longue.
1. L'actif immobilisé (ou actif
stable) :
L'actif immobilisé regroupe l'ensemble des
éléments qui restent pour une longue période au sein de
l'entreprise, c'est à dire, qui ne sont pas directement consommés
à leur première utilisation (les immobilisations). Ces
éléments d'actif sont évalués à leur prix
d'achat (hors amortissement) pour estimer réellement le coût de
leur renouvellement éventuel.
· les immobilisations incorporelles
:
Ne sont pas des biens acquis par l'entreprise mais
représente des dépenses engagées par l'entreprise pour une
longue période (frais d'établissement, frais de recherche et
développement, fonds de commerce, brevets,
licences...).
· l'immobilisation corporelle
:
Ensemble des biens finaux acquis par l'entreprise
pour exercer son activité (terrains, constructions, matériels...)
et qui servent au cours de plusieurs cycles d'activité.
· les immobilisations financières
:
Ensemble des sommes engagées par
l'entreprise pour acquérir des participations dans d'autres entreprises
ou faire des dépôts, des cautionnements, ou accorder des
prêts.
2. L'actif circulant :
On regroupe ensuite les éléments de
l'actif ayant un degré de liquidité plus fort et qui sont
directement liées à l'activité courante de l'entreprise.
Les éléments de cet actif circulant se renouvellent
périodiquement. A savoir :
· les stocks et encours :
Pour produire, l'entreprise achète des
matières premières et autres approvisionnements qui ne sont pas
consommés en totalité en une seule fois. Ils sont donc
stockés par l'entreprise.
· Les créances clients :
L'entreprise peut être amenée
à accorder des délais de paiement à ses clients. En ce
sens, elle leur accorde un crédit qui lui sera remboursé à
relativement brève échéance (quelques semaines en
général).
· Les autres créances
d'exploitation :
Ensemble des autres créances d'exploitation
contractées par une entreprise au cours de son
activité
· La trésorerie active
:
La trésorerie est constituée de
l'ensemble des éléments de l'actif parfaitement ou très
liquides. A savoir :
· Les valeurs mobilières de
placement :
Ensemble des actifs financiers acquis par
l'entreprise mais qui n'ont pas de valeur stratégique et qui visent
plutôt à réaliser des plus-values.
· Le solde des comptes bancaires
débiteurs :
Ensemble des disponibilités
déposées sur le compte bancaire de l'entreprise
· La caisse :
Ensemble des pièces et billets
détenus par l'entreprise (son fond de caisse par
exemple).
5) Calcul des
grandeurs de l'équilibre fonctionnel
a) Le fonds de
roulement net global (FRNG)
1.
définition
On appelle le Fonds de
Roulement Net Global (FRNG) la partie de l'actif stable financé par les
ressources stables. Il correspond à la différence entre
ressources stables et emplois stables.
Il s'agit de l'excédent des ressources
stables sur les emplois stables. Selon La règle de l'équilibre
financier minimum, le FRNG doit être positif. Il sert à financer
le BFR et en particulier le BFR d'exploitation.
FRNG =
ressources durables - emplois stables
Où
FRNG = capitaux
permanents - actif immobilisé
2.
Intérêt du fonds de roulement net global
Le fonds de roulement net global constitue une
garantie de liquidité de l'entreprise. Plus il est important et plus
l'équilibre financier semble assuré.
Toutefois le fonds de roulement net global, pris
isolément, n'a qu'une signification relative. Pour déterminer si
son niveau est satisfait, il faut le comparer au besoin en fonds de roulement.
3.
Interprétation économique
Trois cas de figure peuvent se présenter
:
a. Le Fonds de roulement est positif
:
Dans ce cas, les ressources stables de
l'entreprise sont supérieures à l'actif immobilisé
constitué, c'est à dire que les ressources stables couvrent les
besoins à long terme de l'entreprise.
L'équilibre financier est donc
respecté et l'entreprise dispose grâce au fond de roulement d'un
excédent de ressources stables qui lui permettra de financer ses autres
besoins de financement à court terme.
b. Le Fonds de roulement est nul :
Dans ce cas, les ressources stables de
l'entreprise sont égales à l'actif immobilisé
constitué, c'est à dire que les ressources stables couvrent les
besoins à long terme de l'entreprise.
Mais, même si l'équilibre de
l'entreprise semble atteint, celle ci ne dispose d'aucun excédent de
ressources à long terme pour financer son cycle d'exploitation ce qui
rend son équilibre financier précaire.
c. Le fonds de roulement est
négatif :
Dans ce cas, les ressources stables de
l'entreprise sont inférieures à l'actif immobilisé
constitué, c'est à dire que les ressources stables ne couvrent
pas les besoins à long terme de l'entreprise. La règle
prudentielle de l'équilibre financier n'est donc pas respectée.
Elle doit donc financer une partie de ses emplois à long terme à
l'aide de ressources à court terme ce qui lui fait courir un risque
important d'insolvabilité. Une telle situation entraîne
généralement une action rapide de la part de l'entreprise pour
accroître ses ressources à long terme et retrouver un fond de
roulement excédentaire.
b) Le besoin en
fonds de roulement (BFR)
1.
Définition
Les opérations d'exploitation (achat,
production, vente) ainsi que les opérations hors exploitation, donnent
naissances a des flux réel (de marchandises, de matière, de
produits finis) ayant pour contre partie des flux monétaire. Les
décalages dans le temps qui existent entre ces deux catégories de
flux expliquent l'existence de créance et de dettes.
En effet ces opérations d'exploitation
entraînent la formation des besoins de financement mais elle permet aussi
la constitution de moyen de financement
La confrontation entre les deux cas
c'est-à-dire le besoin et moyen permet de dégager un besoin de
financement induit par le cycle d'exploitation ou besoin en fonds de
roulement.
On peut distingué d'un coté les
emplois cyclique c'est-à-dire les stocks et crédits client et
d'autre coté les ressources cyclique c'est-à-dire crédits
fournisseur
BFR = Emplois cyclique -
Ressource cyclique
Une analyse plus fine nous permet d'identifier
deux types de besoin en fonds de roulement
a. Le besoin en fonds de roulement
d'exploitation
Il s'agit d'opération d'approvisionnement
de production et de vente qui sont liée a l'exploitation
c'est-à-dire a l'actif (stocks, créances et avance faite par le
client a l'entreprise).
BFRE = Actif circulant d'exploitation - dettes
d'exploitation
Où
BFRE =Emplois d'exploitation - Ressources
d'exploitation
Le besoin en fonds de roulement d'exploitation
représente la composante la plus important du besoin en fonds de
roulement (BFR). Supposé directement lié au chiffre d'affaires,
le BFRE est une variable de gestion primordiale.
Il est parfois appelé besoin de
financement du cycle d'exploitation.
Le BFRE dépend à la fois des
caractéristiques du cycle de production et des relations commerciales
avec les clients et les fournisseurs. De par l'importance des ressources de
financement qu'ils mobilisent, les besoins en fonds de roulement
(d'exploitation et hors exploitation) ont une influence directe sur les
performances et la structure financière de
l'entreprise.
b. Besoin en fonds de roulement hors
exploitation
Il s'agit d'élément qui sont peut
lié a l'exploitation c'est le cas au niveau de l'actif des poste
débiteur divers
Exemple : les avances sur
salaire
Au niveau du passif les postes concernés
sont relatifs aux opérations hors exploitation.
Exemple les dettes fiscales de l'impôt sur
les sociétés (ou bénéfice)
Les dettes a l'égard des fournisseurs
d'équipement.
BFRHE = Emplois hors exploitation -
Ressources hors exploitation
BFRHE= Actif circulant hors exploitation
-Dettes hors exploitation
Composante généralement mineure du
besoin en fonds de roulement, le BFRHE peut être variable d'un exercice a
un autre.
2.
Interprétation économique
Trois cas de figure peuvent se
présenter :
a. le besoin en fond de roulement est positif :
Dans ce cas, les emplois d'exploitation de
l'entreprise sont supérieurs aux ressources d'exploitation. L'entreprise
doit donc financer ces besoins à court terme soit à l'aide de son
excédent de ressources à long terme (Fond de roulement), soit
à l'aide de ressources financières complémentaires
à court terme (concours bancaires...).
b. le besoin en fonds de roulement est nul
:
Dans ce cas, les emplois d'exploitation de
l'entreprise sont égaux aux ressources d'exploitation, L'entreprise n'a
donc pas de besoin d'exploitation à financer puisque le passif circulant
suffit à financer l'actif circulant.
c. le fond de roulement est négatif
:
Dans ce cas, les emplois d'exploitation de
l'entreprise sont supérieurs aux ressources d'exploitation, L'entreprise
n'a donc pas de besoin d'exploitation à financer puisque le passif
circulant excède les besoins de financement de son actif
d'exploitation.
L'entreprise n'a donc pas besoin d'utiliser ses
excédents de ressources à long terme (Fond de roulement) pour
financer d'éventuels besoins à court terme.
Dans tous les cas, les besoins éventuels de
financement du cycle d'exploitation pour une entreprise dépendront en
grande partie de son pouvoir de négociation qui lui permet d'agir sur le
montant de ses créances clients ou de ses dettes
fournisseurs.
C) La
trésorerie
1)
Définition
La Trésorerie d'une entreprise peut
s'évaluer de deux manières différentes selon l'approche
retenue :
Tout
d'abord, la Trésorerie d'une entreprise correspond à la
différence entre ses besoins et ses ressources de financement. Les
besoins de l'entreprise peuvent être évalués à
l'aide du besoin en fonds de roulement alors que les ressources de l'entreprise
disponibles pour financer ces besoins s'appelle le Fond de roulement. La
Trésorerie nette de l'entreprise correspond alors au solde net entre ces
besoins et ces ressources. Si les besoins excédent les ressources, alors
la Trésorerie de l'entreprise sera négative (au passif du bilan),
alors que si les ressources sont supérieures aux besoins, la
Trésorerie sera positive (à l'actif du bilan).
Mais,
la Trésorerie d'une entreprise représente aussi l'ensemble de ses
disponibilités qui lui permettront de financer ses dépenses
à court terme. Dans ce cas, la Trésorerie nette d'une entreprise
se calcule en faisant la différence entre sa Trésorerie d'actif
et sa Trésorerie de passif.
Cette trésorerie encore appelée
parfois trésorerie nette est la différence en l'actif de
trésorerie et le passif de trésorerie.
Trésorerie = Fond de roulement - Besoin
en Fonds de roulement
|
Où
Trésorerie = Actif de
trésorerie - Passif de trésorerie
|
2)
Interprétation économique
L'analyse du solde de la Trésorerie permet
de se faire une idée sur la situation financière de
l'entreprise.
Trois cas de figure peuvent se
présenter :
d. la Trésorerie nette de l'entreprise est
positive :
Dans ce cas, les ressources financières de
l'entreprise sont suffisantes pour couvrir les besoins (soit Fond de roulement
> besoin en Fonds de roulement), ce qui signifie que la situation
financière de l'entreprise est saine est qu'elle est même en
mesure de financer un surcroît de dépenses sans recourir à
un emprunt.
e. La Trésorerie nette de l'entreprise est
nulle :
Dans ce cas, les ressources financières de
l'entreprise suffisent juste à satisfaire ses besoins (Fond de roulement
= Besoin en Fonds de roulement). La situation financière de l'entreprise
est équilibrée mais celle-ci ne dispose d'aucunes réserves
pour financer un surplus de dépenses que ce soit en terme
d'investissement ou de d'exploitation.
f. la Trésorerie nette de l'entreprise est
négative :
Dans ce cas, l'entreprise ne dispose pas de
suffisamment de ressources financières pour combler ses besoins. elle
doit donc recourir à des financements supplémentaires à
courts termes (découverts bancaires...) pour faire face à ses
besoins de financement d'exploitation. Il y a donc un risque financier à
court terme si l'entreprise ne parvient pas à accroître rapidement
ses ressources financières à long terme, ou à limiter ses
besoins d'exploitation à court terme.
IV L'approche
financière
Selon cette approche qualifiée
également de patrimoniale, les postes de l'actif sont regroupés
selon un critère de liquidité croissante te les poste du passif
selon le critère d'exigibilité décroissante.
En effet cette approche financière ou
liquidité est une approche en terme de liquidité des emplois et
d'exigibilité des ressources.
Cette approche est celle adoptée par le
banquier ou le créancier de l'entreprise.
Elle permet de comparer les créances et les
dettes de l'entreprise ainsi que leur
échéancier.
Le bilan fait une nette séparation entre
les emplois et les ressources a plus d'un an et les emplois et les ressources a
moins d'un an.
Ce reclassement des éléments d'actif
et du passif a pour objectif de répondre au besoin de l'analyse
financier visant la couverture de l'actif par le passif.
Le bilan financier est obtenu grâce à
une rectification du bilan comptable et un reclassement des comptes en vue de
répondre réellement au principe de la liquidité et de
l'exigibilité croissante.
1) L'objectif du
bilan financier
L'objectif principal de cette approche est celui
du risque couru par le créancier qui celui de la cessation de paiement
de l'entreprise. La solvabilité de l'entreprise est le but
recherché a travers l'analyse liquidité.
L'équilibre financier recherché est
celui qui garantit la solvabilité de l'entreprise à court et
à long terme.
En effet le bilan financier doit faire
apparaître le patrimoine réel de l'entreprise et d'évaluer
le risque de non liquidité de celle-ci. Par liquidité, il faut
entendre : la capacité de l'entreprise à faire face à
ses dettes à moins d'un an à l'aide de son actif circulant
(à moins d'un).
La poursuite de cet objectif explique les
corrections qui doivent être apportées au bilan fonctionnel pour
obtenir le bilan financier
L'analyse est basée sur un bilan
après affectation des résultats et par des valeurs nettes
d'amortissement et des provisions pour les éléments d'actifs.
Elle consiste à éliminer tout
élément d'actif n'ayant pas une valeur
réelle.
Exemple : des immobilisation en non valeur et
écart de conversion
2) Les principes
d'établissement du bilan financier
· Les éléments d'actif :
ils sont pris en considération pour leur valeur réelle. Les
plus-values seront rajoutées aux « Capitaux
Propres » et les moins-values en seront déduites afin de
respecter l'équilibre Actif = Passif. Si pas de valeur réelle
alors prise en compte des valeurs nettes comptables.
· Les frais d'établissement, les
frais de recherche et de développement et les charges constatées
d'avance : constituent de « l'actif fictif » (sans
valeur de vente). Ils ne sont donc pas pris en compte dans «l'Actif
à + d'un an ». Il convient alors de les déduire des
« Capitaux Propres », afin de respecter l'équilibre
Actif = Passif.
· Les provisions pour
dépréciation des comptes clients (on estime perdre le montant de
la créance correspondant à la provision) : seront
rattachées en partie à « l'Actif à + d'un
an » si la perspective de recouvrement à court terme est
fortement incertaine.
· Le bilan financier est
établi après répartition du bénéfice une
partie :
Ø en réserve :
« Capitaux Propres »
Ø distribution de dividendes :
« Dettes à - d'un an ».
· Si les provisions pour risques et charges
sont justifiées, elles sont intégrées au
« Dettes à - d'un an » sinon aux
« Capitaux Propres ».
3) Calcul des
grandeurs
a. Le fonds de
roulement
1.
définition
La notion du fonds de roulement est celle qui est
la plus utilisé dans l'analyse financière tant au niveau pratique
que théorique.
On peut distingué plusieurs types de fonds
de roulement :
v Le fonds de roulement brut ou
économique :
C'est le concept qui est définit par
référence a une entreprise qui vient d'être crée et
en confond souvent fonds de roulement avec encaisse.
Par conséquent le fonds de roulement
exprime la part des capitaux dans le degrés d'exigibilité est
faible qui sert a financier les élément d'actif dont le
degrés de liquidité est assez
élevé.
v Le fonds de roulement
propre :
FR propre = Capitaux propre - Actif
immobilisé
Ce concept est calculé lorsqu'il s'agit
d'apprécier l'autonomie financière de
l'entreprise
v Le fonds de roulement
étranger :
FR étranger = FR permanant - FR
propre
Il faut remarqué qu'à chaque fois
que les fonds propres égalisent l'actif immobilisé. Ce fonds de
roulement est égal au dettes a long et moyen terme
v Le fonds de roulement net ou
permanant :
Le fonds de roulement net mesure la
liquidité de l'entreprise. Cette dernière est suffisante si les
Actifs circulants excèdent les engagements à court terme. Ce
ratio peut également s'interpréter comme la mesure dans laquelle
l'ensemble des immobilisations de l'entreprise est financé par des
capitaux permanents.
Dans ce cas, le fonds de roulement net finance la
partie stable des capitaux permanents. Si le fonds de roulement net est
négatif, cela signifie qu'une partie des immobilisations est
financée par des dettes à court terme auprès des
fournisseurs ou des établissements de crédit. Un fonds de
roulement net positif signifie donc que l'entreprise dispose d'une marge de
sécurité suffisante pour le financement de son cycle
d'exploitation.
Ce pendant le calcul du fond de roulement peut
ce faire a deux niveaux :
o Le fond de roulement par le haut du
bilan
FRN =Capitaux permanant - Actif
immobilisé
|
o Le fonds de roulement par le bas du
bilan
Le FRN = Actif circulant - Dettes a court
terme
|
Remarque : Fonds de roulement net et
fonds de roulement normatif
Le fonds de roulement net, différence entre
capitaux permanents et les immobilisations nettes, permet la couverture du
besoin en fonds de roulement. Grâce au fonds de roulement normatif, nous
pouvons approximer le besoin en fonds de roulement qui résultera d'une
activité prévisionnelle. Le fonds de roulement net doit
automatiquement être supérieur ou égal au fonds de
roulement normatif pour obtenir l'équilibre financier soit une
trésorerie positive ou nulle.
2.
l'intérêt du fonds de roulement financier
Issu de la comparaison des élément
homogène au regard de la liquidité et de l'exigibilité
(ressources durable à plus d'un an/ emplois stable à plus d'un
an ; des actif circulant à moins d'un an/ endettement à
moins d'un an), le fond de roulement financier peut être
considéré comme plus significatif que le fonds de roulement net
global.
A l'égard de la liquidité, notamment,
la confrontation : actif circulant net (réel)/ endettement à
moins d'un an, constitue une approche pertinente. Toutefois, le problème
de la liquidité est complexe et, comme nous le verrons
ultérieurement, il est ullusoire de vouloir le circonscrire à
horizon d'un an et à la seule étude du fonds de roulement
financier.
Remarque :
· Fonds de roulement net
positif
Dans les secteurs d'activité où la
rotation des actifs circulants est comparable à celle des dettes
à court terme, un fonds de roulement net positif est
interprété comme une mesure de la solvabilité courante de
l'entreprise.
· Fonds de roulement net
négatif
À l'inverse, un fonds de roulement
négatif est un indice défavorable en matière de
solvabilité et peut traduire des difficultés financières
pour l'entreprise.
Ces normes d'appréciation de
l'équilibre financier ne peuvent être
généralisées à l'ensemble des entreprises. Ainsi,
lorsque la rotation des actifs à court terme est plus rapide que celle
des dettes à court terme, comme c'est le cas pour le secteur de la
grande distribution, l'équilibre financier courant de l'entreprise peut
être assuré malgré un fonds de roulement nul ou
négatif. Dans cette hypothèse, l'appréciation de
l'équilibre financier à l'aide du fonds de roulement doit
être complétée par les délais de rotation des
encours du bas de bilan.
b. Le besoin en
fond de roulement
Il exprime le besoin (ou l'excédent) de
l'organisme pour le financement de son exploitation. Il s'obtient par la
soustraction suivante (ressources d'exploitation - actif circulant) à
l'exception des comptes de trésorerie. Il est en général
négatif.
ACTIF CIRCULANT
Stocks
Créances d'exploitation dont effets
Escomptés non échus
- Créances diverses
|
RESSOURCES D'EXPLOITATION
Dettes d'exploitation non bancaires
Fournisseurs, administration fiscale
BFR
|
c. La
trésorerie
1.
définition
La trésorerie est le montant des
disponibilités à vue ou facilement mobilisables
possédées par l'entreprise, de manière à pouvoir
couvrir les dettes qui arrivent à
échéance.
Son montant est variable tout au long de
l'exercice. Mais, une entreprise doit conserver dans son actif un montant de
liquidité suffisant afin de :
· Prévenir les aléas (retards sur
encaissements, crises conjoncturelles...)
· Saisir les opportunités
d'investissements intéressantes.
Trésorerie = FR - BFR global
Elle est la résultante de la
réalisation ou non de l'équilibre financier.
Soit:
T = FR - BFR
Si FR> BFR >
Si FR =BFR T = O
Equilibre financier
réalisé
Si FR < BFR T < O
L'équilibre financier n'est pas
réalisé, ce qui entraîne un recours à des emprunts
à court terme (facilité de caisse, billet de
trésorerie).
Les mesures pour améliorer
l'équilibre financier:
· Augmentation des fonds propres
· emprunt de restructuration
· diminution des stocks
· raccourcissement des délais
d'encaissement des créances
· Allongement des délais de
règlement aux fournisseurs et assimilés.
2. Lien entre la
trésorerie et le BFR
De la variation du FR, qui dépend de la
stratégie d'investissement et de financement de l'entreprise, et de la
variation du BFR, liée aux conditions de l'exploitation, dépend
la variation de trésorerie.
Le FR dégagé sert au financement du
BFR engendré essentiellement par l'exploitation du BFRE. Le solde est
employé en trésorerie positive. Quand il y a insuffisance
(BFR>FR), il faut recourir à du financement à court
terme.
Aussi peut-on dire que le BFR est le besoin de
financement du cycle d'exploitation que l'on estime devoir être couvert
par des capitaux permanents. Cependant, il devra être couvert, au moins
partiellement, par des ressources stables (FR).
Le BFR peut être positif, nul ou
négatif.
Un BFR négatif stable (ressource en FRE)
est compatible avec un FR négatif (excédent des valeurs
immobilisées nettes sur les capitaux permanents). Cette situation est
typique d'activités à faible valeur ajoutée comme dans le
secteur de la grande distribution. Un BFR négatif devient une ressource
permanente que l'entreprise utilisera en dehors du cycle d'exploitation. Si le
chiffre d'affaires augmente, les ressources disponibles (BFR négatif)
augmentent aussi. Dans le cas contraire, une diminution du chiffre d'affaires
se traduira par une diminution des ressources, et l'entreprise devra
réduire l'utilisation qu'elle fait de ces fonds en dehors de
l'exploitation.
IV. Synthèse entre l'approche fonctionnelle
et financière
L'analyse de l'équilibre financier d'une
entreprise s'appuie sur des règles de bon sens et de prudence
menée par les deux approches (fonctionnelle et financière). En
effet, dans le cadre de son activité économique, une entreprise
doit pouvoir financer ses remboursements (emprunts et autres dettes..) avec les
ressources tirées de ses
actifs
immobilisés au risque d'entraîner un
déséquilibre dans sa trésorerie.
Le but recherché par les deux
méthodes c'est le maintien de cet équilibre qui peut être
à court et à long terme. Ce pendant ces deux approche, il ont
leurs point de convergence et de divergence en matière
d'analyse.
Le point commun entre l'approche fonctionnelle et
financière est qu'elles s'accordent sur les retraitement
économique : élimination des actifs fictifs,
intégration du crédit bail, prise en compte des impôts
latent.
Les principales différences entre ces
deux approches sont :
v Dans l'approche
fonctionnelle :
L'analyse par d'un bilan en valeur brutes,
avant affectation du résultat. Le résultat net ainsi que les
amortissements et les provisions sont considérée comme du
financement durable.
Le point le plus important de cette approche est
celui de la prise en considération des différents cycles de
l'entreprise. Les compte serons reclassé en fonction de leur lien avec
l'investissement, avec l'exploitation ou avec ce qui est hors
exploitation.
Elle demeure l'approche la plus adéquate
pour une analyse interne de l'entreprise.
Ø Dans l'approche financière ou
patrimoniale:
On part d'un bilan en valeurs nettes et
après affectation des résultats. Au niveau des reclassements des
comptes, on constate une nette séparation entre les emplois et les
ressources à plus d'un an et les emplois et les ressources à mois
d'un an. Le reclassement des comptes est fait en fonction des critères
de liquidité et d'exigibilité croissante.
Pour opérer des tels reclassements, des
postes voir des comptes entiers doit faire l'objet du glissement du bas vers le
haut ou du haut vers le bas du bilan.
Chacune de ces approche est sujet des critiques et
comptes des point faible et des points forts, toutefois elles demeurent les
approches les plus connues et les plus en vigueur.
VI la notion de
solvabilité
L'étude de la solvabilité permet de
répondre aux questions majeures suivantes:
· Le niveau de ressources propres est-il
suffisant?
· L'évolution des ressources propres
est-elle suffisante?
· Les risques encourus par la structure
sont-ils faibles?
· La pérennité des ressources
propres est-elle assurée?
1) définition
et analyse :
En entant par solvabilité la
capacité de l'entreprise a assurée a tout instant le paiement de
ces dettes exigible.
Cette notion de solvabilité dite technique
s'oppose a la notion juridique de solvabilité selon laquelle
l'entreprise est solvable si ses actifs permettent de rembourser ces
dettes.
Définition
patrimoniale :
Une entreprise est solvable lorsqu'elle peut
faire face à l'ensemble de ses engagements en liquidant l'ensemble de
ses actifs, c'est à dire en cas d'arrêt de l'exploitation et de
mise en vente de ses actifs
Dans l'optique dite fonctionnelle de l'analyse
financière, une entreprise est solvable lorsqu'elle respecte la
contrainte d'équilibre financier, c'est l'aptitude à assurer le
règlement des dettes quand elles arrivent à
échéance ; les dettes sont entendues au sens large : y compris
les dépenses conditionnant la continuité de
l'exploitation.
L'étude du bilan permet d'étudier la
solvabilité et de décomposer entre solvabilité à
court terme et à long terme. En effet, le risque de non remboursement ne
dépend pas seulement de la solvabilité de long terme de
l'entreprise, mais aussi de sa solvabilité de très court terme ou
liquidité.
2) Notion de
liquidité
La liquidité : une entreprise est en
situation d'illiquidité lorsqu'elle ne peut plus faire face à ses
échéances. Le risque d'illiquidité apparaît quand
les actifs susceptibles d'être liquidés - transformés en
monnaie où cash - pourraient être inférieurs au passif
exigible (la durée des emplois est supérieure à celle des
ressources). Les avoirs et engagements de l'entreprise sont regardés
dans une optique de trésorerie : dans quel délai tel engagement
devra-t-il se traduire par une sortie d'argent, tel avoir par une
entrée d'argent ?
Conclusion
En somme, l'analyse financière d'une
entreprise passe par l'étude des principaux élément
clés du Bilan dont les trois soldes significatifs des deux approches: le
Fonds de Roulement Net Global (FRNG), le fonds de roulement financier, le
Besoin en Fonds de Roulement (BFR) et la Trésorerie Nette (TN) selon
l'analyste interne ou externe. Ce sont les notions de FRNG et BFR qui
déterminent les équilibres fondamentaux de l'activité de
l'entreprise. La notion de Trésorerie Nette, elle, est directement
liée aux deux notions précédentes. En effet, le Fond de
Roulement Net Global doit couvrir le Besoin en Fonds de Roulement et toute
différence entre ces deux grandeurs engendre un
déséquilibre du Bilan et c'est la trésorerie de
l'entreprise (positive ou négative) qui permet de rétablir
l'équilibre du Bilan.
Dans tous les cas (croissance, stagnation,
déclin) les soldes du Bilan Fonctionnel et du bilan financier,
permettent d'analyser, de suivre et de résoudre les problèmes de
l'entreprise a fin de maintenir l'équilibre en terme de
solvabilité (long terme) ou liquidité (court terme). Ils
synthétisent les cycles longs et courts auxquels sont soumis les
opérations, et complètent ainsi la description architecturale
faite par le Bilan.
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