Licence Management du Sport
Juin 2007
Mémoire de fin
d'année.
Problématique :
Comment parvenir à développer le hockey au
niveau fédéral en France et quelles stratégies à
l'échelle des clubs sachant que ce sport est peu reconnu et peu
médiatisé dans l'hexagone ?
Table des matières :
I. Chapitre introductif :
Page 4
Ø La situation du Hockey sur glace en France.
A. Historique et parcours du Hockey Français.
B. Performances au niveau international.
C. Une relève loin d'être garantie.
II. Chapitre 1er :
Page 6
Ø La difficile émergence du Hockey
Français.
A. La mise en place des structures pas évidente.
Page 6
B. Une faible médiatisation.
Page 8
C. Une intensité de championnat trop faible.
Page 11
III. Chapitre 2eme :
Page 14
Ø Les efforts à fournir au niveau des
clubs.
A. L'exemple du club des Brûleurs de Loups.
Page 14
B. Difficultés de renouvellement des effectifs et
coût de l'équipement.
Page 16
C. S'inspirer des autres pays.
Page 17
D. L'aspect publicité pour le club et les
partenariats.Page 18
E. Les quatre P.
Page 20
F. Les structures juridiques et les réglementations dans
le recrutement de joueurs étrangers. Page
22
G. Conclusion de la partie.
Page 24
IV. Chapitre 3eme :
Page 25
Ø Les efforts faits et ce qui reste à faire par
la fédération.
A. Un championnat plus intense.
Page 25
B. L'accent sur la formation.
Page 26
Annexe 1/ Page
28
Lettre ouverte de Morzine contre la FFSG.
Annexe 2/ Page
30
Interview de Richard Aimonetto
Chapitre introductif.
La situation du Hockey sur glace en France
Pour mieux comprendre et entrer dans le contexte il faut tout
d'abord résumer l'histoire du Hockey Français.
Au jour d'aujourd'hui je peux dire que le Hockey
Français pourrai se porter moins bien mais n'est tout de même pas
au plus haut de sa forme, si tant est qu'il fût un jour en forme. En
effet, la France a l'habitude au niveau international de faire des sortes de
« va et vient » entre la deuxième division mondiale
et l'élite mondiale. Cette élite regroupe les seize meilleures
nations du monde parmi lesquels on peut citer la Suède, la Russie, la
Finlande, la République Tchèque, la Slovaquie, le Canada, les
Etats-Unis, l'Allemagne et la Suisse. Les pays cités
précédemment représentent donc les très fortes
nations du Hockey et sont à l'heure actuelle bien au dessus du niveau de
la France que ce soit sur le plan des résultats des équipes
nationales, du niveau des championnats, de la formation des futurs joueurs ou
de l'engouement du publique.
Depuis le début du XXème
siècle, la France a connu trois échelons et n'a pas su se
stabiliser dans la hiérarchie du fait d'une trop grande fragilité
des structures au niveau national et même à l'échelle des
clubs. Dans les années 1990 on a cru à une montée en
puissance du Hockey Français puisque la sélection nationale est
parvenue à se maintenir dans l'élite mondiale de 1992 à
2000 ceci, il faut bien le noter, grâce aux joueurs de nationalité
franco-canadienne qui n'avaient pas le niveau pour jouer en équipe
nationale Canadienne mais largement celui pour la sélection
Française. Malheureusement, lors du Championnat du monde de 2000
à Saint Petersbourg la France est retombée dans ses travers ce
qui témoigne d'une surévaluation en quelque sorte dans la
hiérarchie mondiale si l'on ne fait pas appel aux joueurs à
double nationalité et d'une trop grande faiblesse dans la qualité
du jeu. A partir de 2000, elle a bataillé dans le deuxième
échelon et est passée près de la remontée en 2001
à Grenoble et en 2002 à Eindhoven. En 2003 à Zagreb, elle
a obtenu son billet de retour dans l'élite mondiale mais tristement cela
ne sera qu'éphémère. L'année suivante sera
effectivement peu glorieuse pour notre équipe nationale qui se fera
« corriger » à Prague. Cette année aura
réellement plongé le Hockey Français dans le doute et aura
permis de tirer la sonnette d'alarme et de prendre des dispositions.
Au niveau international, cette année a
été relativement favorable aux équipes de France avec le
maintient dans la douleur des moins de vingt ans dans le deuxième
échelon et la remontée des seniors dans l'élite qui
affronteront donc les ténors de la disciplines au Québec en Mai
2008. Mais ceci est à nuancer avec la descente des moins de dix huit ans
dans le troisième échelon mondial ce qui n'est pas très
bon signe en matière de relève et la tendance semble être
vers un affaiblissement du niveau des Français. A noter aussi la
performance très correct de l'équipe nationale féminine
qui s'est classée troisième sur six lors du championnat du monde
de division 1 ce qui correspond au deuxième échelon qui avait
lieu au Japon face aux équipes de Norvège, du Danemark, de la
Lettonie, de la République Tchèque et du Japon.
Que ce sport soit joué par des filles est
bénéfique pour le sport puisque cela démontre qu'il n'est
pas uniquement violent et que la finesse tient tout son sens dans une pratique
moderne de ce jeu.
Les raisons de ces difficultés sont multiples, il ne
s'agit pas simplement, pour expliquer ces problèmes, de dire que le
football est plus porteur et plus attirant pour les jeunes, ou de dire que le
Hockey n'intéresse simplement pas les Français. Il existe
réellement des facteurs qui font que le Hockey a du mal à
s'épanouir. Je m'efforcerai donc à comprendre quels sont les
phénomènes mis en jeu et comment y remédier.
Chapitre 1er.
La difficile émergence du Hockey
Français.
A. Une mise en place des structures pas
évidente.
Avant Mai 2006, le hockey était assez mal reconnu
même au sein des institutions sportives. En effet, avant cette date le
hockey était inclus dans la Fédération Française
des Sports de Glace (appelé aussi FFSG) qui regroupe des associations
représentant douze sports autres que le hockey. Ces sports touchent au
domaine de la glace, on peut citer parmi ceux-ci le bobsleigh, le skeleton, le
patinage de vitesse, le short-track, la luge, le curling et le patinage
artistique qui est certainement l'activité « star »
de cette fédération.
Le hockey a été très handicapé
d'être au sein de cette fédération qui devait travailler
pour tous ces sports et finalement s'est montrée peu convaincante en
matière de gestion et d'organisation d'événements autour
du hockey comme un championnat de France digne de ce nom. En effet, la gestion
de tous ces sports semble difficile à réaliser d'autant que la
réalité de chacun d'eux n'est pas la même. Si on prend
l'exemple du curling, on voit qu'il y a bien un championnat de France mais
celui-ci ne se déroule pas de la même manière. En effet,
les équipes se retrouvent lors de tournois organisés sur des
week-end entiers ce qui permet de faire jouer toutes les équipes les
unes contre les autres ce qui donne l'avantage de limiter les frais de
déplacement. De plus le nombre d'équipes de curling étant
inférieur au nombre d'équipes de hockey en France il est plus
aisé d'organiser les compétitions de curling. Enfin, les
équipes de curling sont composées d'un petit nombre de personnes
qui ne sont pas rémunérées car il faut voir que le curling
n'est en France qu'à un niveau amateur ce qui limite le budget qu'aux
déplacements financés par les licences et quelques petits
sponsors. Il faut ajouter que comme les clubs se trouvent majoritairement dans
les Alpes du nord cela limite d'autant le frais de déplacement.
Donc on voit par cela que le niveau de difficulté de
gestion des différents sports gérés par la
fédération Française des sports de glace est loin
d'être similaire et le hockey nécessite plus de travail de par sa
taille. Il est vrai que mis à part le patinage synchronisé, le
bobsleigh et le curling le hockey est le seul vrai sport collectif que comptait
cette fédération ce qui implique en quelques sorte de redoubler
d'efforts pour faire fonctionner les différents clubs d'autant qu'en
France on dénombre pas moins de 120 clubs de hockey et ceux sont
près de 17 000 licenciés dans ce sport ce qui
représentait il y a un peu plus d'un an 40% des licenciés tous
sports confondus de la fédération des sports de glace.
En somme, le hockey Français fût
délaissé et a pris du retard notamment au niveau international
où on voit que là où nous étions au niveau de la
Suisse il y a quinze petites années celle-ci participe dorénavant
aux quarts de final des championnats du monde chaque année alors que
nous peinons à accéder à cette élite mondiale. On
pourrait jeter la faute aussi, au-delà de la difficile gestion de tous
ces sports à une forme de désinvolture à l'égard du
hockey par cette fédération.
On a pu constater que le hockey a toujours été
considéré comme sport de seconde zone derrière le patinage
artistique et la fédération des sports de glace a toujours
estimé qu'il était plus important de médiatiser le
patinage.
Ils ont aussi fait preuve d'un manque certain de
sérieux dans la gestion et le contrôle des clubs de hockey. Pour
illustrer ceci on peut citer des affaires qui ont eu pour conséquence de
discréditer le hockey Français par un manque de sérieux
évident.
Dans l'annexe 1/ j'ai recueilli une lettre du club de Morzine
que j'ai pu trouver dans le site référence en matière
d'archives de hockey « Hockey Archive ». La lettre
précise donc le mécontentement du club de Morzine à
l'égard de la fédération pour avoir intégré
le club de Limoges à la dernière minute et Morzine menace de ne
pas participer au championnat tant que la situation ne sera pas
régularisée. Des exemples multiples peuvent être
cités comme le champion de France et le vice champion de France de la
saison 2004-2005 qui sont Mulhouse et Tours rétrogradés dans les
divisions inférieurs pour avoir dépensé de l'argent qu'il
n'avait pas et qui ont été obligés de déposer le
bilan. On peut considérer par là qu'il est du ressort de la
fédération de contrôler qu'il n'y a pas de
débordements de la sorte et peut être s'y prendre à deux
fois avant de descendre le champion et le vice champion car l'image du hockey
ne risque pas de s'améliorer de la sorte.
Finalement, il semble assez logique qu'une
fédération indépendante s'occupant uniquement du hockey
soit créée puisqu'il n'existe pas de sports collectifs
appartenant à des grandes fédérations regroupant plusieurs
sports. On imagine mal le football appartenir à une
« Fédération des sports de ballon ».
Mais la création d'une
« Fédération Française de Hockey sur
Glace » ne s'est pas faite simplement. En effet, le ministère
des sports avait des doutes sur la capacité à gérer un
budget et ceci n'est pas tellement étonnant avec toutes les affaires qui
ont touché le hockey Français car on ne compte plus les clubs
ruinés qui ont dû jeter l'éponge.
Le 29 Avril 2006 à Amiens fût inaugurée la
« Fédération Française des Sports de
Glace ». Ceci fût possible grâce à l'acceptation
du Ministère des Sports et de Jean-François Lamour de sa mise en
place et aussi par la pression qui était mise par la
fédération internationale qui menaçait les pays non
détenteur d'une fédération indépendante de leur
retirer leur droit de vote. Cela pouvait d'autant sembler gênant puisque
cette fédération internationale du hockey est née en
France en 1908 de l'initiative entre autre d'un journaliste Français se
nommant Louis Magnus.
Grâce à la création de cette
fédération un vent nouveau sur le hockey Français et des
décisions judicieuses au travers du calendrier ont permis d'augmenter la
fréquentation des patinoires de 12% rien que sur le premier exercice ce
qui démontre la réelle utilité d'une
fédération dynamique et soucieuse de l'avancé de sa
discipline.
Pour illustrer ces propos là où la
fédération des sports de glace imposait une trêve aux clubs
pendant les vacances de Noël et celles d'hiver la fédération
de hockey sur glace multipliait les matchs de championnat dans les villes
attractives de sports d'hiver comme Chamonix pendant lesdites vacances. Ceci a
permis de remplir les patinoires et on a constaté des affluences record
dans les villes alpines. Pour dynamiser encore un peu plus le hockey dans
l'hexagone le mercredi 23 Mai 2007 le CNOSF (Comité National Olympique
et Sportif Français) a ratifié la demande de la FFHA qui devient
la trentième fédération olympique.
B. Une faible médiatisation.
Le fait de dire que le hockey sur glace ne connaît
qu'une faible médiatisation semble être un euphémisme bien
qu'il semble que cela change tout doucement. Pour dire vrai, le championnat de
France n'est pas du tout médiatisé mis à part lors des
informations régionales de France 3 mais ceci est vrai dans une
région comme Rhône-Alpes qui compte cinq clubs sur les quatorze
constituant l'élite ou autrement nommé « Ligue
Magnus » du nom de Louis Magnus qui fût champion de France de
patinage artistique à cinq reprises il y a maintenant un siècle
et il fût le créateur de la « The international ice
hockey federation » afin d'unifier les règles de hockey
appliquées dans le monde.
Il n'existe pas en France de chaîne
spécialisée dans le hockey comme on peut le voir pour le
football, le basket ou l'équitation sur le câble. Seul le groupe
Canal+ avec ces chaînes Canal+ Sport et Sport+ proposent des matchs de
hockey régulièrement, c'est-à-dire le jeudi et le vendredi
à des heures impossibles. De plus les matchs retransmis ne sont pas ceux
du championnat de France mais ceux de la Ligue nationale de hockey nord
américaine ce qui manque un peu d'intérêt pour nous autres
outre atlantiques. Les chaînes nationales proposent des matchs de hockey
à de rares exceptions comme les Jeux Olympiques mais lors du tournoi
olympique de Turin la France n'y figurait pas.
Pourquoi ce sport n'est pas plus
médiatisé ?
La fédération des Sports de Glace
privilégiait le patinage artistique commenté par M
Nelson Montfort et avait relégué aux oubliettes le hockey.
Aujourd'hui, les seuls matchs du championnat de France qui sont visibles
à la télé sont les finales et sur une chaîne
sportive bien entendu. La seule fois où la finale a été
diffusée sur une chaîne nationale ce fût en 1995 sur TF1 et
le match a été diffusé à 1h du matin.
Avant la création de la fédération de
hockey il était impossible de connaître les scores des
différents matchs en direct puisque ceux-ci étaient
diffusés le lendemain. En effet, aucun site officiel de club ne
proposait de suivre le match en direct, aucune chaîne de
télé ne diffusait les matchs et le site de la
Fédération Française des Sports de Glace ne tenait pas
à jour les scores en temps réel. Alors comment aurait-il
été possible de susciter un intérêt quelconque
auprès d'un large public mis à part dans les villes de hockey
comme peuvent l'être Rouen, Amiens ou Grenoble. Le seul moyen qui pouvait
exister était encore les forums de hockey qui sont donc très
spécifiques et peu connus du grand public.
Cependant, aujourd'hui des efforts sont fait surtout par les
chaînes régionales comme la chaîne Grenobloise
« Télé Grenoble » qui diffuse tous les matchs
à domicile en direct mais cette chaîne n'est accessible de
manière hertzienne que dans la région proche de Grenoble.
L'avantage de cette chaîne est qu'elle est accessible depuis Internet ce
qui offre la possibilité de voir les matchs de Grenoble partout dans le
monde. Un autre club fait de gros efforts pour médiatiser les matchs de
son équipe, il s'agit de Morzine qui il y a seulement 4 saisons figurait
dans le milieu de tableau du deuxième échelon Français.
Grâce à un travail important fait par le club et la volonté
d'améliorer l'image du club ils ont développé leur propre
canal de diffusion des matchs depuis le site Internet du club, il suffit
d'avoir le Windows Media Player adéquat.
Ce qui a aussi pu contribuer à développer la
médiatisation du hockey en France est la création d'une nouvelle
compétition en parallèle du championnat de France et de la coupe
de France. Il s'agit de la coupe de la Ligue qui avait pour effet d'augmenter
le nombre de matchs joués dans la saison par les grands clubs
Français afin de répondre à quelques exigences au niveau
international. Cela a permis aussi de diffuser la finale sur une chaîne
de télé, cette chaîne sera Sport +. Cette saison aura
été sans aucun doute la plus médiatisée de toutes
avec la finale de la Coupe de France, quelques matchs de la Coupe de la ligue
et les finales du Championnat de France. Mais cela ne fût que sur une
chaîne spécialisée sur le sport et non pas sur une
chaîne nationale mais c'est déjà un bon début. Cette
saison a vu aussi le retour du hockey au palais omnisport de Paris Bercy lors
de la finale de la Coupe de la ligue qui est un fait très important pour
le développement du hockey. Il est en effet primordial d'être
présent et visible dans la capitale pour redonner du sang neuf à
ce sport. Le palais omnisport de Paris Bercy joue d'une certaine manière
le rôle de vitrine qui permet de montrer tout ce qui se fait
actuellement de spectaculaire ou de nouveau. Si on y regarde de plus
près la fédération des sports de glace avait éteint
le hockey en supprimant les finales du Palais omnisport de Bercy et en ne
diffusant pas les matchs sur les chaînes de télé. Il est
clair que si le championnat de France ne peut pas être suivi
régulièrement le public ne sera pas captivé par ce
sport.
Il est certain qu'en matière de diffusion des matchs sur
la télévision on est en retard sur pas mal de pays notamment nos
voisins de l'est comme la Suisse et l'Allemagne, ceux du nord à savoir
la Suède et la Finlande et certains un peu plus lointain comme la
Slovaquie et le Canada.
LES SITES INTERNET
Il s'agit même à l'heure actuelle de voir si des
efforts sont faits pour parler du hockey au niveau même des club et des
communes.
En effet, il y a une grande disparité entre les clubs de
Ligue Magnus qui correspond à l'élite Française. Certains
clubs font de réels efforts en matière de marketing et d'autres
n'en font aucun.
J'ai eu l'occasion de visiter les sites Internet des clubs de
hockey de Ligue Magnus, de division 1 et aussi les sites de clubs
étrangers situés en Suisse, en Suède, aux Etats-Unis et au
Canada et la différence est énorme. Si on ne regarde qu'en France
quelques sites sont performants et les mises à jour sont
régulières comme ceux de Rouen et de Grenoble. Ensuite ça
se dégrade progressivement avec les sites d'Amiens, de Morzine et dans
une moindre mesure celui de Chamonix qui sont relativement correct et
derrière on trouve des sites peu agréables à visionner et
où les mises à jours sont faites une fois tous les mois peut
être. Mais ceci ne semble pas être choquant aux yeux des dirigeants
de clubs et n'ont pas mesuré l'ampleur du développement des
nouvelles technologies de la communication.
Si on regarde outre-atlantique sur les rives du St Laurent on
peut voir un site dynamique avec des nouvelles du club, des joueurs et tous
autres événements qui sont affichées, on peut voir des
vidéo d'actions de jeu, des interview des joueurs et aussi des actions
caritatives faites par les joueurs dans les hôpitaux de la ville de
Montréal. Le club fait aussi preuve d'originalité en interrogeant
les joueurs sur des thèmes drôles et un peu personnels qui permet
au public de se sentir un peu intime avec les joueurs. Sur le site tout est
fait pour que le public puisse suivre l'équipe à chaque instant
et que les liens existants entre les « partisans » comme
ils disent et l'équipe soient toujours plus forts. Finalement, cela me
donne l'impression à travers le site que le club permet au public de
s'approprier l'équipe et de devenir en quelque sorte l'ami des joueurs.
Cela permet donc de susciter un intérêt à aller voir les
matchs à la patinoire.
C'est une façon contemporaine de faire de la
publicité, il est important de prendre en considération ce moyen
de communication et il faut ajouter que ce media détient une place
important dans l'esprit des gens et notamment dans celui des plus jeunes.
Evidemment ceci a un coût puisqu'il faut payer le
référencement et une personne qui s'occupe des mises à
jour régulièrement mais ce coût est raisonnable par rapport
à d'autres moyens de communication.
En effet, faire de la publicité a un coût
relativement élevé comme des encarts dans les revues, les
journaux ou les annonces et l'affichage. Il est important aussi de
procéder à de l'affichage de manière à informer le
public sur les futurs matchs mais ceci ne peut être que ponctuel alors le
seul moyen de faire de la publicité en continu reste Internet.
Dans beaucoup de clubs en France la seule communication qui
existe est l'affichage de banderoles qui indique simplement les horaires de
matchs et le nom de l'équipe adverse sans faire d'effort sur le visuel.
Comme on peut le voir à Grenoble des efforts
sérieux ont été fait pour communiquer auprès du
public et pour qu'il soit toujours possible de suivre les matchs des
Brûleurs de Loups qui est l'équipe de Grenoble. J'ai pu constater
que des partenariats ont été mis en place entre le club de
Grenoble et la radio France Bleue Isère. Ce partenariat existe aussi
entre Amiens et France Bleue Picardie. Partout où vont jouer ces
équipes une délégation de France Bleue les suit pour
commenter les matchs en direct ce qui permet aux supporters de ces clubs de
suivre le parcours de leur équipe favori sans interruption.
Ces efforts sont primordiaux pour investir le public à
la cause du club et susciter l'envie de venir voir les matchs.
Trois clubs de Ligue Magnus se trouvent en Haute-Savoie mais
les efforts médiatiques sont très limités dans ce
département. Dans cette zone il existe pourtant des media comme une
chaîne de télévision régionale du nom de TV 8
Mont-blanc qui est relativement axée sur le sport et le patrimoine
culturel et historique des départements de Savoie. Il existait des
projets d'émissions moins axées sur les sports de montagne mais
plus sur tous les sports représentatifs de la région et donc le
hockey avait toute sa place cependant cela n'a pas avancé et la
diffusion des matchs en pays de Savoie est reporté à plus tard.
Au niveau des journaux il existe tout comme en Isère
le « Dauphiné Libéré » mais l'un des
reproches que l'on peut faire aux clubs alpins est de débuter les matchs
trop tard ce qui a pour conséquence de ne pas donner la
possibilité au journal de préparer un article et de mettre en
presse pour qu'il soit disponible le lendemain matin dans les kiosques. En
France les matchs ont lieu la plupart du temps le samedi soir et en
Haute-Savoie les articles sont disponibles le lundi. Mais à Chamonix on
ne souhaite pas changer les horaires car il parait que les gens n'auraient pas
le temps de rentrer du ski, de se changer et de manger avant de se rendre au
match si on faisait débuter à vingt heures. A Grenoble on a
décidé de faire débuter les matchs à vingt heures
et personne ne s'en plaint bien au contraire, faire débuter à
cette heure-ci permet aux plus jeunes de venir voir le match puisque le match
fini en moyenne à vingt deux heures ce qui n'est pas trop tard et les
parents sont favorables alors que débuter à vingt heures trente
voir même vingt heure quarante cinq est un peu tardif pour eux et les
parents sont déjà un peu plus réticents. Cependant il est
primordial que les plus jeunes développent en eux un
intérêt afin de renouveler les jeunes effectifs.
Débuter plus tôt a aussi un intérêt
économique, après avoir voyagé au Canada et être
allé voir des partis de hockey j'ai constaté que les matchs ont
lieu entre dix huit heures et dix neuf heure. Durant les matchs tout est fait
pour que les gens aient envie de consommer comme j'ai pu voir sur les
écrans géants pendant les arrêts de jeu avec les
commentaires du speaker qui disait par exemple « Allez
déguster un bon Hot dog chez Marty ! » ceci peut sembler
drôle au premier instant puis ensuite on constate qu'à chaque
instant dans le match il y a une incitation à la consommation. En
conséquence de cela, les gens sortent et vont au restaurant après
les matchs ce que peu de monde fait en France. Dans l'hexagone les gens se
rendent à la patinoire après avoir mangé chez eux car les
gens ne dînent pas au restaurant à dix neuf heures et après
vingt deux heures ou vingt deux heures trente les gens rentrent chez eux ce qui
ne favorise pas l'économie de la bouche et de l'amusement.
Enfin, j'ai constaté durant mon voyage au Canada que
les temps de pause sont différents de ceux que l'on connaît en
France. J'ai pu remarqué effectivement qu'ils procèdent à
des interruptions du match lors d'arrêts de jeu vers le milieu des
tiers-temps que je me permet de rappeler durent vingt minutes effectives ce qui
signifie que le chronomètre est stoppé à chaque
arrêt de jeu. Ceci à la demande des chaînes de
télévision qui peuvent grâce à ses pauses
insérer des encarts publicitaires qui coûtent très cher et
rapportent énormément aux chaînes qui sont friandes de ce
genre de programme car ce sport est très populaire au pays à la
feuille d'érable. Les clubs et les gérants de patinoires y
trouvent aussi leur compte puisque ces temps de pause leur permettent de faire
de la publicité pour les partenaires. En fin de compte tout le monde y
gagnent car ces plages de temps coûtent cher car elles sont relativement
courtes et les téléspectateurs n'ont pas le temps de zapper et
sont obligés de regarder ces publicités.
Ces interruptions ne sont pas d'actualité en France et
ne sont pas utiles à l'heure actuel c'est certain puisqu'on en est pas
encore arrivé à l'air du hockey à la
télévision.
C. Une intensité de championnat trop
faible :
En France le nombre de matchs est insuffisant pour
intéresser un plus large public et pour rattraper notre retard sur nos
voisins Suisses et Allemands.
Mais est-il vrai que le manque de matchs handicape la France
et ne fait pas progresser le hockey ?
Des efforts sont faits et on peut admettre que le hockey
Français est sur une phase ascendante, tout le monde s'accorde à
dire que le niveau dans la Ligue Magnus et dans les échelons
inférieurs ne cesse de s'élever et on tend vers une
homogénéité de la qualité de jeu des équipes
ce qui offre plus de spectacle et d'intérêt pour le public. Donc
les choses vont bon train cependant un chantier assez important reste à
réaliser et le chemin pour y arriver sera long. Il s'agit là
d'augmenter tout simplement le nombre de matchs joués par semaine. Ceci
est pourtant primordial et beaucoup de jeunes joueurs Français
décident de dépasser les frontières pour trouver des
championnats plus intenses afin de parfaire leur jeu.
En quoi est-il nécessaire d'apporter plus de match et
quelles sont les contraintes ?
Il suffit de comparer avec nos voisins pour constater que nos
équipes ne jouent pas assez dans une saison. Comme je l'ai dit
précédemment la France et la Suisse avaient un niveau de jeu
relativement similaire il y a dix ans mais ceci n'est plus du tout le cas
actuellement et ceci est largement dû en partie par le rythme de nos
championnats. Avant que Cristobal Huet ne se fasse un nom dans la prestigieuse
ligue nationale nord américaine celui-ci a dû au préalable
faire ses patins dans le championnat Suisse qui aura finalement
été une passerelle intermédiaire offrant à
Cristobal sa chance en Amérique du nord, si il n'avait pas
évolué en Suisse il n'aurait pas connu un tel succès
à Los Angeles puis à Montréal. En effet le contraste est
très important entre le championnat de France qui compte entre trente et
quarante matchs et la fameuse NHL nord Américaine avec ses quatre vingt
deux matchs rien que dans la saison régulière et une petite
centaine de matchs pour les équipes atteignant la finale. Ce contraste
est tel que ce gardien n'aurait pas réussi à percer
outre-atlantique. Ce contraste est tout de même atténué
avec la coupe de France qui compte entre un et six matchs pour les deux plus
doués et la toute nouvelle coupe de la ligue qui a été
mise en place par la nouvelle fédération qui souhaitait justement
répondre en partie à ce manque de matchs. Ils ont donc
étoffé la saison avec cette coupe qui compte entre deux et sept
matchs pour les finalistes. Cette coupe contrairement à la coupe de
France n'était composée pour cette saison que des quatorze
équipes de Ligue Magnus et de deux équipes de Division 1.
Ces coupes ont été donc conçues de
manière à faire jouer plus les équipes plus fortes qui ont
aussi plus les moyens de se déplacer et qui sont dotés
d'effectifs exclusivement ou quasi-exclusivement de joueurs professionnels.
Donc l'une des contraintes majeures qui fait qu'on a des
difficultés à avoir un championnat plus intense est la
composition même des équipes qui sont pour la plupart construites
avec des joueurs très peu rémunérés voir même
bénévoles qui jouent pour le plaisir simplement. Je pourrai citer
l'exemple de Richard Aimonetto qui est joueur à Chamonix et qui est un
ex-international qui a participé à plusieurs reprises aux Jeux
Olympiques et est aujourd'hui le meneur de jeu de l'équipe senior.
Formé à Chamonix il a eu la chance
d'évoluer dans plusieurs clubs notamment ceux de Lyon et d'Amiens et a
décidé de revenir « au pays » malgré
une faible rémunération de 1300 € alors qu'il en gagnait le
double dans le club picard. Ayant suivi une formation en banque grâce
à un des partenaires des Gothiques d'Amiens il s'assure d'une poursuite
de carrière. Sa venue à Chamonix est donc totalement due à
une place qu'il a pu obtenir dans une banque à Chamonix car il n'est pas
simple de vivre avec une rémunération de 1300 € et il ne
serait certainement pas revenu dans la vallée.
Il admet que ce n'est réellement pas facile de faire
fonctionner une équipe en semaine car beaucoup de joueurs ont une vie
professionnelle à côté du hockey et il n'est pas facile de
concilier les deux sans compter la vie de famille.
Richard Aimonetto estime pour sa part avoir la chance d'avoir
un emploi du temps à la banque qui s'adapte à la saison de
hockey. Il lui est effectivement possible d'avoir un planning
allégé en banque pendant la saison et de rattraper ce temps
pendant la trêve estivale.
Avec 1300€ pendant dix mois sur douze ce qui correspond
finalement à un salaire mensuel de 1083€ il n'est vraiment pas
évident de se loger à Chamonix où l'immobilier est
très cher et continu d'augmenter. C'est pourquoi il est
nécessaire d'avoir une autre activité.
Mais les petits clubs comme Chamonix sont limités dans
leur budget et ce club investi beaucoup dans le recrutement de jeunes qu'ils
font venir des quatre coins de France et les mettent en collocation afin de
limiter les frais de logement et leur reverse des salaires atteignant le SMIC
et enfin ils construisent avec les jeunes originaires de la ville qui vivent
chez leurs parents et auxquels ils reversent plus des compensations que des
salaires.
Pour rester compétitif en Ligue Magnus ils investissent
toutes les économies faites sur les jeunes sur des joueurs en provenance
de pays à culture hockey comme la Slovaquie et la Suède.
Moralité la structure financière actuelle oblige
pas mal de joueurs à avoir une deuxième activité. Les
petits clubs ne peuvent donc pas poursuivre une saison entière à
jouer les soirs de semaine ce qui limite nécessairement le volume de jeu
dans le championnat. Ce phénomène tend tout de même
à de dissiper puisque les équipes se professionnalisent
progressivement et le niveau de chacune d'entre elles augmente saison
après saison. Nous arriverons donc certainement à augmenter le
nombre de matchs d'ici quelques saisons et récupérer le
retard.
Chapitre 2ème.
Les efforts à fournir au niveau des clubs.
Dans le registre de ce que je pourrai préconiser en
fonction de ce que j'ai pu constater à travers les années et les
quelques voyages que j'ai pu réaliser je me pencherai surtout sur un
aspect marketing où le club a toutes les possibilités en main et
est libre d'agir comme il le souhaite. Je citerai par la suite quelques points
juridiques.
A. L'exemple du club des Brûleurs de loups de
Grenoble.
Comme nous l'avons exposé précédemment,
les clubs Français n'abordent pas le marketing de la même
manière. En effet, dans l'interview de monsieur Aimonetto en annexe 2/
il précise que le club de Chamonix préfère dépenser
de l'argent dans un joueur performant qui pourra contribuer à la
réussite de l'équipe pour une saison au lieu de dépenser
quelques sous dans une personne qui s'occuperai d'aller chercher des
partenariats, développer l'image de l'équipe et du club, faire de
la publicité et tenir à jour le site Internet.
Cette stratégie est loin d'être propre au club de
Chamonix et ce phénomène se retrouve à St Gervais,
à Villard de Lans ou à Epinal et Annecy. Beaucoup de dirigeants
raisonnent au jour le jour et ne cherchent pas nécessairement à
développer sur du long terme et finalement ce genre de fonctionnement
fait moins vite développer ce sport dans une zone spécifique
alors que d'entretenir l'image fait naître une forme d'appartenance
à l'équipe.
Le club de Grenoble à su saisir l'opportunité il
y a quelques cinq six ans en développant toute une structure s'occupant
de tous les aspects nécessaires au bon fonctionnement du club. J'ai eu
l'occasion à plusieurs reprises de rencontrer monsieur Bertuzzi qui est
le directeur de la communication des Brûleurs de loups et il avoue ne pas
manquer de travail. Il dit qu'ils ont un rôle de
« locomotive » du hockey en France et on ne peut pas le
nier, le but pour eux n'est pas d'être « tout
puissant » dans le milieu du hockey Français mais plus
d'inspirer les autres clubs à imiter leur fonctionnement qui s'est
avéré très payant puisqu'il s'agit de la patinoire la plus
fréquentée de France avec pas moins de 3 500 personnes qui
se rendent à chaque match, aujourd'hui on se dit que la patinoire est
trop petite et on ne s'attendait pas à un tel succès quand elle
fût inaugurée en Avril 2001 pour les championnats du monde de
division 1.
Depuis 2000, le club qui a vu la plus forte évolution
de la fréquentation de sa patinoire est Grenoble avec une moyenne de
fréquentation qui est passée de 1722 personnes par matchs durant
la saison 2000-2001 à 3 500 cette saison 2006-2007 puisque la
capacité maximale était atteinte. Ceci pose donc un
problème au club de Grenoble qui ne s'attendait sûrement pas
à un tel succès et se retrouve donc confronté à un
manque de capacité d'accueil.
En étudiant un peu l'évolution de la
fréquentation lors des matchs des Brûleurs de loups depuis la
saison 2000-2001 on voit que les effectifs ont plus que doublés et sur
les sept dernières saisons l'augmentation a été en moyenne
de deux cent cinquante quatre personnes supplémentaires se rendant
à la patinoire pour chaque match par saison.
Comme on peut le voir sur le tableau ci-dessus l'asymptote
horizontale représente la limite de capacité de la patinoire, la
ligne bleue l'évolution depuis 2000 et la ligne jaune la tendance que
devrait suivre la fréquentation. Il faut ajouter que la saison 2000-2001
ne s'est pas jouée à Pôle Sud mais dans l'ancienne
patinoire qui avait une capacité limitée et qui était
relativement vétuste. Ici on peut donc voir que la limite de
fréquentation de la patinoire a été atteinte cette saison
puisque la patinoire a été pleine lors de tous les matchs et il
fallait réserver sa place bien avant pour ne pas avoir une mauvaise
surprise arrivé devant la patinoire les soirs de match.
La ligne jaune permet donc de voir en quelque sorte le manque
à gagner théorique, le nombre de places vendues par match
s'élève à environ 2 800 places car il faut prendre en
compte les quelques 600 supporters qui achètent un abonnement en
début de saison ce qui rapporte au club environ 108 000€. Il
faut aussi prendre en compte la quelque centaine de personnes installée
dans les loges qui sont invitées par le club. En considérant un
prix moyen de 8€ la place les recettes générées
s'élèvent à 22 000€ sans compter les
abonnements.
Donc si on s'en réfère aux statistiques on
aurait pu faire entrer 3 579 personnes par match cette saison donc les 79
personnes qui n'ont pu se rendre aux matchs représentent un manque
à gagner d'environ 600€ par match lors de la saison
régulière soit environ 16 000€ sur la saison
régulière. Il faut y ajouter les matchs de « Play
off » qui sont les séries qui clôturent la saison
où les billets se vendaient plus chers jusqu'à atteindre 30€
pour la finale.
En somme, on ne peut que féliciter le club pour la
réussite qu'il connaît mais on peut aussi reprocher à la
métro d'avoir sous estimé la capacité de la ville de
Grenoble à attirer des gens vers le hockey et donc d'avoir fait de
mauvaises prévisions. Pour l'instant il n'est pas d'actualité
d'équilibrer l'offre et la demande en augmentant le prix des places ce
qui représente la seule variable mais le club cherche d'autres moyens
pour satisfaire les « malheureux » comme a pu me dire M
Bertuzzi. Il ajoute qu'ils ne veulent pas être mal perçu par le
public en augmentant le tarif des places et préfèrent
fidéliser le public.
B. Difficultés de renouvellement des
effectifs et coût de l'équipement.
Le marketing est primordial pour développer le hockey
dans une zone de « chalandise » et différents
objectifs peuvent être visés. On peut développer une
campagne de publicité pour faire venir des gens aux matchs et on peut
mettre en place des programmes pour attirer les plus jeunes en faisant des
visites des écoles par exemple.
On sait que des clubs comme Rouen ou Grenoble ont des
problèmes de sur fréquentation de l'enceinte sportive et qui au
sujet de Grenoble comme me disait Mme Normandon qui est la présidente du
hockey mineur ne souhaite pas augmenter le nombre de jeunes pratiquants du fait
d'une occupation de la glace trop importante comme il l'est
démontré en Annexe 3/. Mis à part ces clubs la plupart
ont des difficultés à renouveler les effectifs et parmi ces
raisons on peut citer le coût qu'implique une inscription au hockey et le
risque généré pour la famille si le sport ne plait pas
à l'enfant. Le coût comme il l'est spécifié en
Annexe 4/ est relativement important si on considère que très peu
de matériel est prêté aux jeunes. Ceci peut être
très problématique pour les familles car l'équipement de
hockey peut être très coûteux notamment les patins qui
atteignent vite 150€, un équipement complet peut atteindre les
500€ auxquels il faut ajouter les quelques 180€ pour la licence on se
doute ensuite que les parents refusent d'inscrire leurs enfants et
préfèrent les orienter vers le ballon rond.
Pour résoudre ce genre de problème il faudrait
développer des partenariats entre les fabricants de matériel de
hockey proposant une forme de crédit-bail avec ces entreprises et en
répercutant une partie du coût de la location du matériel
sur la famille. Ce moyen permettrait aux plus jeunes de s'essayer dans ce sport
sans que cela ai une conséquence pécuniaire fâcheuse pour
la famille.
Ceci se retrouve en parti, à Grenoble par exemple une
partie du matériel de gardien est prêté sans contrepartie
financière pour les plus jeunes mais pour les autres joueurs aucun
matériel n'est prêté.
A l'heure actuelle le nombre de magasins proposant du
matériel de hockey est faible et la plupart du temps il existe une
boutique spécialisée dans chaque ville de province. Les grands
distributeurs d'articles de sports comme Intersport ou Décathlon ne sont
pas actuellement portés vers ce genre de sport car pas assez porteur et
la tendance que tentent de suivre ces gros distributeurs est le marché
de l'out-door et le développement de l'éco-citoyenneté. En
effet, ils ont compris qu'il y avait un gros marché à saisir car
les gens sont de plus en plus soucieux de l'environnement et souhaite aussi
avoir bonne conscience en s'intéressant de nouveau à la nature.
C'est pourquoi aujourd'hui les grands fabricants de matériels de sports
se regroupent pour accroître leur porte feuille de marques pour
être présent dans les différents univers et les
différentes saisons.
Par conséquent, les seuls à proposer du
matériels de hockey sont les petites boutiques
spécialisées qui se sont élargies sur le roller hockey
pour la plupart et elles ne sont pas nombreuses dans les villes de province
comme on peut le constater à Grenoble qui est pourtant l'une des villes
avec la plus grande culture hockey. Ceci a pour conséquence d'instaurer
une situation monopolistique où les boutiques sont libres d'appliquer
les prix qu'elles souhaitent. Généralement ces prix sont
élevés puisque les 474 pratiquants de Grenoble et les 200 de
Villard de Lans ne suffisent pas à faire fonctionner la boutique et pour
créer des bénéfices le gérant de boutique est
obligé de beaucoup marger. Ce phénomène ne se trouve pas
au Canada car des distributeurs importants comme la chaîne
« Canadian Tire » peuvent proposer des prix très
attractifs car bénéficient d'économies d'échelle du
fait de grosses commandes qu'ils font auprès de leurs fournisseurs.
Afin d'attirer des jeunes il faut avoir une politique active
de prospection dans les écoles au moment de la rentrée des
classes en proposant une visite des joueurs dans les écoles avec par
exemple une photo des joueurs et des enfants une séance d'autographes et
distribution d'invitations pour le premier match de l'équipe
sénior pour permettre aux plus jeunes de découvrir le sport et de
faire venir par la même occasion les parents qui paient le tarif normal..
On pourrai aussi imaginer des séances « portes
ouvertes » pour les jeunes catégories pour qu'ils montent sur
la glace équipés et des tarifs privilégiés pour la
première saison avec donc la location du matériel à un
prix acceptable. On pourrai imaginer des partenariats avec les écoles
pour que les jeunes aillent patiner dans le cadre de l'école et qu'ils
soient encadrés par les entraineurs du club afin de procéder
à un repérage des plus doués.
C. S'inspirer des autres pays.
Au niveau des matchs sénior, il faut que les clubs
prennent conscience que le public recherche au-delà simplement de la
beauté du sport un aspect plus spectacle avec des animations autour du
match. Il est possible de mettre en place ces dites animations grâce
à des partenariats. Durant mon voyage au Canada j'ai beaucoup appris sur
la méthode marketing utilisée pour parler des entreprises qui les
sponsorisent et pour distraire le public. Même de simples choses peuvent
avoir un impact positif sur le mental des spectateurs, je citerai un exemple de
ce que j'ai pu voir au Canada, au milieu des tiers de jeu ont lieu des pauses
qui permettent aux joueurs de reprendre leur souffle mais on assiste aussi
à la distribution de pizzas que le speaker annonce par un message du
genre : « les personnes assises sur les sièges qui
vont du numéro 1 à 20 sur le rang A vont recevoir une pizza
provenant de la pizzeria... ». Quand on n'est pas habitué ceci
est très surprenant car n'existe pas en France. Il y a un
intérêt certain pour le club et pour l'entreprise fabricante de
pizza car régulièrement durant le match le speaker remercie les
partenaires et invite les gens à se rendre chez eux ce qui fait une
publicité non négligeable pour l'entreprise. De plus, le soir
où j'ai vu cela il y avait 17 000 personnes dans la patinoire et on
imagine bien que c'est une chance pour la pizzeria de pouvoir toucher tant de
monde au même instant. Pour le club il y a un intérêt aussi
car ce genre d'initiative peut aider à faire venir des gens.
Durant les pauses tout est fait pour que le public ne s'ennuie
pas c'est pourquoi on peut assister à un match de tout petit ce qui ne
manque pas d'intérêt et est assez amusant, on peut voir un ballon
dirigeable miniature faire le tour de la patinoire en volant au-dessus du
public pour lâcher des enveloppes contenant des chèques cadeau
valables à la boutique du club ou encore la présentation d'une
voiture faisant un tour sur glace. Je peux citer aussi des lancers de t-shirts
grâce à des canons à t-shirts permettant d'entretenir
l'ambiance dans la patinoire et aussi des jeunes filles qui sont
présentes constamment avec des panneaux pour dire de faire du bruit et
pour motiver le public elles offrent des bons pour des boissons gratuites dans
le bar de la patinoire. Tout est fait pour que les gens consomment sans pour
autant que les gens se sentent agressés.
En somme, différents moyens sont bons pour lier
animation et partenariat avec les entreprises. Mais il faut tout de même
qu'il y ai une forme de complémentarité entre le sport,
l'entreprise et le public. Le club comme l'entreprise doivent en effet faire
appel à une segmentation pour être cohérent dans leur
offre. Par exemple, une entreprise d'intérimaire ou une agence
immobilière pourraient être partenaire sans que cela ne semble
choquant. Il faut bien voir que les entreprises ont des politiques
spécifiques et des objectifs décidés en matière de
conquête de clientèle. Cette stratégie de conquête a
nécessairement un impact sur leur politique de sponsorisation qui fait
partie de leur budget de communication. On a pu voir des cas où des
entreprises ont cessé leur partenariat avec des associations pour
s'orienter vers d'autres secteurs dans l'optique de conquérir des parts
de marché de ce secteur.
Dans l'idée d'une segmentation du public attiré
par le hockey on sait qu'il s'agit d'un public constitué de cadres assez
jeunes. M Bertuzzi qui est directeur de la communication des Brûleurs de
Loups m'a appris que le public est constitué de 55% de femme et 45%
d'homme ce qui peut sembler très surprenant. Donc le public qui
intéresse est les jeunes jusqu'à 40 ans. En fonction donc de
cette segmentation on va s'intéresser au type d'entreprises qui peuvent
être les plus pertinentes pour devenir partenaires.
D. L'aspect publicité pour le club et les
partenariats.
Comme on peut le supposer, différents facteurs se
rejoignent. Il est difficile de faire de grandes campagnes de publicité
sachant qu'il faut respecter le budget nécessaire au bon fonctionnement
de l'association. De plus, le nombre de matchs qui ont lieu par saison n'aide
pas à développer des partenariats avec des entreprises.
Finalement, pour attirer des sponsors on en revient à la première
partie où je site un manque de médiatisation et une
intensité de championnat trop faible. En effet, cette faiblesse
d'intensité n'handicape pas seulement les joueurs qui ont un manque de
jeu évident face à leurs homologues étrangers mais aussi
les clubs directement finalement. Un nombre de matchs en augmentation auquel il
faut associer une homogénéité par le haut du niveau des
clubs comme on le connaît actuellement permettrai d'attirer des sponsors.
Aujourd'hui, la sponsorisation des clubs est faible et la
plupart du temps les entreprises qui sponsorisent ont des affinités avec
des joueurs ou des dirigeants. Les entreprises ne s'attendent pas à un
réel retour sur investissement avec l'image véhiculée sur
l'enceinte sportive grâce à un logo de l'entreprise et
apposé sur le maillot. Il s'agit donc plus de relations amicales qui
permettent ces quelques petites sponsorisation. Pourquoi l'intérêt
des entreprises n'est-il pas plus important ? Comme je le disais
précédemment ceci est dû à un manque de
médiatisation et un nombre de matchs insuffisant. Pour attirer des
entreprises il faut véhiculer leur image un maximum et dans de larges
secteurs si possible afin de conquérir de nouveaux clients. Et les
meilleurs moyens d'y accéder sont encore la télévision et
les produits dérivés comme les maillots ou les casquettes.
Toute sorte de partenariats peuvent exister et
l'intérêt peut être différent, on peut rechercher
tout d'abord, à travers ce partenariat un sponsor permettant le
financement du club mais aussi un moyen de mettre en place des animations comme
j'ai pu le spécifier plus tôt puis une façon d'attirer de
nouvelles personnes.
De multiples exemples existent et on pourrai imaginer des
partenariats avec toutes sorte d'entreprises tout en restant ciblés sur
le public qui nous intéresse. Par exemple, une banque pourrait devenir
partenaire en proposant par exemple des prix très attractifs sur les
livrets jeunes, les prêts étudiants ou des prêts à la
consommation ou immobilier à toute personne détenant un
abonnement à la saison pour les matchs de l'équipe. Ou alors pour
toutes ouvertures d'un compte chèque ou d'un prêt étudiant
on pourrai imaginer des places offertes aux matchs de hockey avec une rencontre
avec les joueurs.
Par cela, je veux montrer que de multitudes
possibilités existent et les entreprises ne sont pas fermées
à ce genre de partenariat du moment que cela correspond à leurs
objectifs de conquête.
Donc dans l'optique d'attirer du public et redonner envie aux
gens de venir voir du hockey il faut adopter une stratégie dynamique et
implicative pour le public. Si je devais organiser une campagne de
communication pour un club comme par exemple celui de Chamonix j'essaierai
d'organiser une grande soirée de présentation des joueurs avant
le commencement du championnat. Ceci pourrait être organisé en
partenariat avec la commune car pourrait représenter pour eux une
manière d'animer la ville qui il faut le rappeler a une importante
culture du hockey et de sports de montagne.
Le championnat commençant vers la mi-Septembre il
pourrait être intéressant d'organiser un tel
événement vers la fin août alors que les touristes
continuent d'être très présents dans la vallée. Donc
l'intérêt de ce programme ne s'arrête pas simplement
à la population de la ville de Chamonix mais aussi à d'autres
personnes venant des quatre coins de France et qui pourraient donc être
attirées par ce sport.
Pour rendre cet événement pertinent et
mémorable j'organiserai autour de cela un concert et j'imaginerai un
écran géant sur lequel serait passées des actions de jeu
impressionnantes du joueur cité au même instant avec une
présentation de la carrière du joueur. Tout
l'événement devra susciter l'intérêt du public, les
fasciner et qu'ils aient le sentiment qu'il s'agit d'une organisation
sérieuse et non pas d'un regroupement d'amateurs sans stratégie
de communication. Ce soir de présentation de l'équipe devra
constituer un événement en lui-même pour la ville.
Il y a deux ans Morzine avait organisé à la fin
du mois d'août un tournois avec deux grands clubs européens dont
un à cette époque là était considéré
comme étant le meilleur club d'Europe, l'équipe nationale
d'Italie qui se préparait à cette époque là pour le
tournoi olympique qui avait lieu à Turin et l'équipe de Morzine
qui se préparait donc pour le championnat de France. Ce tournoi avait
été bien salué et avait connu un bon succès. On
peut ajouter que Morzine poursuit ses efforts en s'inspirant notamment de ses
voisins Suisses en proposant dès Septembre de cette année un DVD
retraçant l'aventure des Pingouins durant la saison 2006-2007 vu de
l'intérieur, ceci suit la stratégie d'implication du public que
j'ai abordé plus tôt avec le site Internet de l'équipe de
Montréal.
E. Les quatre P :
Comme pour les entreprises les clubs sportifs doivent avoir un
« Plan de marchéage » ou « Marketing
mix » pour attirer du public. Dans les principes de marketing il faut
considérer quatre variables qui permettent d'optimiser la
décision d'achat et aussi d'attirer à des
événements notamment sportifs. Ce marketing mix est
élaboré en fonction des attentes du public ou des consommateurs
qui sont segmentés au préalable, c'est-à-dire
classés en fonction d'appartenances ethniques, religieuses,
géographiques, etc.
Le prix est primordial et catastrophique les
conséquences d'un prix trop élevé pourraient être
catastrophiques en matière de recettes marchandes et sur l'image du
club. Au contraire, un prix trop faible pourrait être synonyme dans
l'esprit des consommateurs d'un manque de sérieux et laisser penser que
le spectacle ne sera pas au rendez-vous.
On peut estimer que l'élasticité prix d'une
place pour un match est assez élevée car une évolution du
prix vers la hausse peut réellement influencer la décision d'une
personne d'aller au match. Deux situations existent quand
l'élasticité prix d'un bien est positive, quand on parle de biens
Giffen il s'agit de biens de premières nécessité où
quand un bien comme la viande voit son prix augmenter il se voit
substitué par un autre bien moins coûteux comme le pain. Une autre
situation existe quand on parle de biens de Veblen (provenant d'une
théorie de M Thornstein Veblen) qui s'apparentent plus aux biens de luxe
mais qui précise que si le prix est trop faible cela démontre un
manque de qualité du produit ou de la prestation.
Généralement, plus le prix est élevé plus les
consommateurs sont intéressés car cela est synonyme de
qualité.
Dans notre situation je considère qu'il y a un mixte
entre le bien Veblen où un prix trop faible pourrait être mal
perçu et un bien Giffen où si le prix est trop
élevé alors le public se redirigera vers d'autres distractions
moins coûteuses.
Le produit qui correspond dans notre situation à
une prestation de service qui n'est pas quantifiable, non stockable et
difficile à évaluer comme peut le définir le marketing des
services. Pour évaluer l'efficacité de la prestation il faut
interroger des personnes et faire des sondages pour pouvoir apprécier
les points forts et les points faibles qu'il faut rectifier pour proposer des
services de meilleure qualité.
En ce qui concerne la publicité il faut se
référer à ce qui a été dit
précédemment à savoir notamment impliquer le publique,
proposer un spectacle de pré saison en partenariat avec la commune et
développer un site Internet performant et novateur avec notamment la
diffusion des matchs.
L'un des points non abordé jusqu'ici est le lieu
ou « Place » pour respecter le principe des quatre P.
En effet, l'environnement dans lequel ont lieu les matchs a une grande
importance comme on peut le constater dans le marketing sensoriel. Les sens
humains sont analysés et servent d'outils pour influencer l'être
humain à se rendre dans un lieu et créer en lui un besoin
d'acquérir un produit. Je peux citer comme exemple les boutiques de
maroquinerie où des essences de cuire sont diffusées dans le
magasin afin d'éveiller l'odorat du consommateur. Je citerai aussi
l'exemple de la chaîne « Nature et
Découverte » qui a su maîtriser l'éveil des sens
en diffusant des essences suivant les saisons devant leurs magasins. Il y a une
grande attention à la disposition du magasin aux couleurs, à la
température, aux sons. Des fontaines sont disposées et la verdure
est omniprésente afin de recréer une impression de nature et
développer en chacun une sensation de bien être.
Il est important de prendre en considération le facteur
environnement pour les patinoires car le lieu va donc influencer le choix de se
rendre ou non à la patinoire. Du fait de mon expérience d'ancien
joueur de hockey et du fait que j'ai visité beaucoup de patinoires dans
divers pays j'ai constaté que le plaisir de voir un match de hockey est
largement influencé par l'atmosphère dégagée par
l'enceinte. En Isère, les patinoires de Grenoble et de Villard de Lans
permettent d'illustrer parfaitement ce qui a été dit ci-dessus.
D'un côté il y a une patinoire froide où
l'esthétique n'a vraiment pas été la
priorité : béton brut sans peinture et acoustique
très mauvaise. Et de l'autre, une patinoire toute récente avec
une atmosphère accueillante des couleurs agréables et une
acoustique étudiée. Bien entendu il ne s'agit pas pour Villard de
Lans de construire une patinoire du niveau de celle de Grenoble mais de faire
un effort pour rendre la patinoire agréable. Ne serait-ce qu'en peignant
le béton brut qui est très désagréable et en
isolant les parois pour que lorsqu'il y a du bruit on n'est pas l'impression
d'être dans une grotte ! Des photos des patinoires de Villard de
Lans et de Pôle Sud sont visibles dans l'Annexe nommée à
juste titre « photos patinoires ».
Evidemment, arriver au stade que connaît Grenoble avec une
patinoire toute neuve n'est pas donné à tout le monde mais il est
possible d'améliorer le cadre le l'enceinte sportive en proposant par
exemple des écrans géants comme on peut le voir sur la photo de
l'Annexe « photos patinoires ». Cet écran
géant a été offert par la commune de Chamonix pour
récompenser l'équipe senior pour son parcours durant cette saison
2006-2007 et pour apporter une valeur ajoutée à la patinoire et
à la prestation offerte au public. Aujourd'hui, la patinoire de Chamonix
avec celle de Morzine sont les seules capables de proposer des ralentis au
public.
Sur le plan purement sportif, on peut dire que les
infrastructures de la plupart des patinoires sont insuffisantes pour permettre
des conditions optimales d'entraînement. Il faut bien savoir que la
patinoire n'est pas la propriété exclusive du club de hockey.
Elle est aussi utilisée pour différentes activités comme
le patinage de vitesse, le patinage artistique et le curling. Mais cela ne
s'arrête pas à ça, en effet, il est très courant
qu'il y ai des spectacles plus ou moins en rapport avec la glace. On peut voir
de nos jours beaucoup de spectacles sur glace pendant la période
hivernale et aussi des concerts. Cela permet d'avoir une maximale de l'enceinte
et d'amortir le coût de l'infrastructure.
Cependant cela pose des difficultés et il est difficile
pour chaque pratique sportive d'avoir un volume de glace optimal pour pouvoir
rivaliser à un niveau international. Je citerai comme exemple les
patineurs de vitesse de Grenoble qui sont obligés de s'entraîner
à 6 heures du matin.
F. Les structures juridiques et les
réglementations dans le recrutement de joueurs
étrangers:
Différentes structures juridiques existent pour les
associations sportives et en fonction de la structure adoptée par le
club cela n'aura pas la même influence en matière de financement
du club.
Les associations sportifs sont des associations loi 1901 qui
respectent donc une certaine structure avec une déclaration en
préfecture ou en sous-préfecture, une obligation de
publicité au journal officiel, elles peuvent se constituer un
patrimoine, elles ont la possibilité d'avoir une activité
commerciale, elles sont soumises à TVA et doivent payer l'impôt
sur les sociétés.
Ces associations sont constituées d'un
président, d'un trésorier et d'une secrétaire.
Il faut savoir que la loi du 16 Juillet 1984 impose que les
associations qui ont des recettes annuelles supérieurs à 1,20
millions d'euros ou une masse salariale supérieure à 0,8 millions
d'euros deviennent des sociétés sportives. Ces
sociétés se distinguent donc en quatre groupes comme on peut le
voir dans les bulles ci-dessous.
La SEMSL est la plus ancienne forme et est dorénavant mise
au sommeil, il n'est plus possible de créer ce genre de
société depuis 1999. Sa caractéristique est qu'au moins la
moitié des capitaux sont de provenance publique.
L'EURSL est une forme où l'associé unique est
l'association support. Elle ne peut pas voir de partenaires extérieurs
financer la section professionnelle. Elle est peu utilisée car le mode
de financement est limité.
Dans la SAOS l'association doit détenir au minimum trente
pour cent du capital social, il n'y a pas de distribution de dividendes et les
dirigeants ne sont pas rémunérés.
Enfin la SASP où l'on se rapproche le plus de la
société commerciale classique, il s'agit d'une
société professionnelle qui a pour objet une activité
sportive professionnelle. Des dividendes peuvent être distribués
et les dirigeants peuvent être rémunérés. Enfin
l'accès au capital est libre et il n'y a pas besoin de faire appel
à une association.
Aujourd'hui le sport en général tend vers une
professionnalisation et les associations sportives deviennent souvent des
sociétés sportives. Le club des Brûleurs de Loups est une
SASP et peut donc faire appel à des capitaux externes, avoir des
sponsors et recevoir des subventions.
Au niveau du recrutement de joueurs étrangers il existe
des règles et celles-ci ont évolué
énormément notamment suite à des événements
dans le milieu du football.
Depuis le traité de Rome toute discrimination est
interdite envers chaque nation et il existe maintenant en Europe la
liberté de circulation des personnes, des services et des capitaux.
Cependant, pendant longtemps les fédérations internationales ont
porté atteinte à cette liberté de circulation des
sportifs.
Le 15 Décembre 1995 fut ratifier l'arrêt Bosman du
nom du footballeur qui a porté plainte contre lUEFA pour avoir
limité le transfert de joueurs internationaux et prévoyait des
indemnités de transfert en fin de contrat. Depuis cet arrêt tout
individu de la communauté européenne est libre de circuler et de
jouer dans les clubs de l'union européenne sans qu'il n'y ai de
complication.
Par la suite il y a eu des accords entre les pays
européens et des pays tiers.
L'arrêt Malaja du 30 Décembre 2002 qui instaurait
des accords entre les pays européens et les pays d'Europe de l'est et du
Maghreb.
L'arrêt Cotonou prévoyait quant à lui des
accords entre les pays de l'UE et les pays d'Afrique des Caraïbes et du
Pacifique.
En ce qui concerne le hockey il y a eu une grosse implication sur
la composition des équipes lors de la ratification de l'arrêt
Bosman. La fédération des sports de glace imposait un maximum de
six étrangers dans chaque équipe dont trois étrangers
extérieurs à la communauté européenne et trois
joueurs provenant de pays de la communauté européenne.
Mais à partir de l'arrêt Bosman une armada
étrangère à débarqué notamment à
Brest et la fédération était contre ce
phénomène. Trop d'étrangers n'est pas favorable c'est
certain mais cela contribue à une amélioration du niveau du
championnat Français et permet ainsi aux Français de se frotter
à des étrangers de bon calibre.
Donc l'espace européen et les règles existantes
permettent aux clubs Français de recruter des joueurs provenant des
meilleures nations du hockey au monde.
G. Conclusion
En somme, au travers de cette partie j'ai donc exposé ce
qui se passe à l'extérieur de nos frontières et ce qui
pourrait être envisageable pour que les clubs développent ce sport
dans leur zone géographique.
Il n'y a pas une solution miracle mais peut être qu'il
s'agit à l'heure actuelle de moins chercher à recruter des
talents étrangers et plus investir dans une stratégie de
communication et d'implication du public sans que ce public ne viole
l'éthique du hockey qui prône une forme de respect de
l'adversaire.
Donc dans un premier temps on penser qu'il faut intensifier la
communication notamment au travers d'un site internet performant puis dans un
second temps développer la formation puis le recrutement de joueurs
talentueux. L'idée est que l'équipe doit autant que faire ce peut
se construire autour de jeunes issus du club puis
« enrobée » de recrues performantes.
L'aspect marketing est primordial d'autant que ce sport n'est pas
nécessairement connu de tout le monde. Il y a un marché à
conquérir pour le hockey dans le domaine du divertissement et les clubs
n'ont pour l'instant pas saisi l'intérêt d'une stratégie de
communication. Tout le monde pense au football mais il faut aussi voir qu'il
est moins onéreux de voir un match de hockey à 10 euros que de se
rendre dans un stade de club de ligue 1 où les places sont au minimum de
30 euros.
Chapitre 3eme
Les efforts faits et ce qui reste à faire par la
fédération.
A. Un championnat plus intense.
Comme j'ai pu le dire précédemment le nombre de
matchs devra être plus important durant le championnat afin que les
joueurs aient plus de jeu comme le confirme Alexandre Audibert dans l'Annexe
5/.
Mais cette augmentation du nombre de matchs permettra aussi
d'intéresser un plus grand nombre de personnes grâce à une
plus forte présence au travers des media notamment. Ceci pourra aussi
permettre d'intéresser les entreprises susceptibles de sponsoriser des
clubs de hockey. Il ne faut pas oublier que le principe de sponsorisation n'est
pas un simple acte de générosité comme on peut le
rencontrer avec le mécénat bien qu'il y a aussi un
intérêt au mécénat avec des réductions
d'impôts. Il s'agit plus d'une stratégie de communication en
véhiculant leur image au travers d'une activité sportive qui est
toujours bien perçue dans l'esprit des gens et du coup l'association
sport entreprise permet à l'entreprise d'être
appréciée du public.
Donc au travers de ceci on voit que l'augmentation du nombre
de matchs pourrait être bénéfique aux clubs au travers de
sponsors plus importants et de recettes marchandes accrues grâce à
un nombre de matchs à domicile plus important aussi.
Cependant, on ne peut augmenter le nombre de matchs du simple
au double d'un claquement de doigts car les clubs ne pourraient pas suivre.
Des solutions existent afin de limiter les frais de transport
coûteux pour le club et limiter les absences des joueurs dans une seconde
activité. Pour cela, on pourrai suivre le modèle de la NHL qui a
divisé le championnat en plusieurs divisions afin de régionaliser
le championnat.
La fédération fait des efforts dans ce sens en
créant la coupe de la ligue et ce processus doit continuer afin
d'atteindre à terme un nombre d'au moins soixante matchs alors que pour
l'instant en cumulant les coupes et le championnat on est plus à un
petit quarante matchs.
B. L'accent sur la formation.
En matière de formation comme au niveau senior la
fédération a aussi son mot à dire. Les clubs bien entendu
doivent développer la communication mais la fédération
doit au niveau national faire la promotion du hockey et favoriser les grands
événements autour de ce sport.
Il est difficile d'obtenir des informations sur la
fédération du fait qu'elle est très jeune et n'a pas
encore eu le temps de se pencher sur tous les aspects qui handicapent le hockey
français.
M Guennelon qui était le coach des Brûleurs de
Loups champions de France et vainqueurs de la première coupe de la ligue
cette saison est devenu très récemment le directeur technique
national du hockey français. Il m'a dit que les objectifs sont de
s'orienter vers des centres de formations qui pourraient être
régionaux afin d'offrir plus de jeu aux jeunes avec un certain talent.
J'ai cependant eu l'occasion de rencontrer Mme Normandon qui
est la présidente du hockey mineur de Grenoble qui m'a expliqué
que le centre de formation de Grenoble est réservé au jeunes de
Grenoble et n'est pas prévu pour accueillir des jeunes d'autres horizons
sauf dans un réel besoin de compléter l'équipe junior.
Elle m'a aussi appris qu'il y une volonté de la part de
la fédération de créer une sorte de claire fontaine du
hockey avec un suivi dès le plus jeune âge des jeunes à
forts potentiel qui s'investissent dans les études. Donc un meilleur
suivi scolaire et sportif et l'accueil dans des « pôle
espoirs ». Mais ceci est à mettre entre guillemets car
personne ne semble vraiment au courant comme peut l'attester le
témoignage d'Alexandre Audibert.
Annexes
Annexe 1/ Lettre ouverte du club de Morzine contre
la FFSG.
Objet : Modification reçue vendredi soir, (veille de
week-end après fermeture des bureaux de la FFSG) de la structure et du
calendrier du Championnat de Nationale 2.
Date : samedi 1er septembre 2001.
Messieurs les Présidents fédéraux,
Votre tâche est difficile, c'est le moins que l'on puisse
dire.
Pourtant quand un sport est régi par des lois et
règlements qui existent, qui ont été
élaborés dans l'esprit du sport et dans son intérêt,
et que ces règlements ont été soumis aux responsables des
clubs concernés et acceptés par ces derniers, il est peut
être plus simple pour éviter toute confusion de les appliquer et
de les faire respecter.
Aujourd'hui la situation du Championnat de D2, avec
l'intégration de dernière minute du club de Limoges, après
que ce dernier ait réclamé que le règlement soit
respecté et appliqué, nous laisse perplexes.
- Alors que le Championnat avait été
entièrement remodelé lors de l'assemblée
générale de Clermont, pourquoi ne pas préserver
l'équilibre précaire qui semblait être atteint suite aux
réflexions issues des Etats Généraux de Grenoble ?
- Pourquoi imposer une solution qui semble être la plus
éloignée de l'esprit du règlement ?
Des places étaient certes disponibles en mai lors de
la création de ce nouveau championnat mais :
- Pourquoi ne pas rétrograder Avignon en D3 (dernier de D2
en 2000) ?
- Pourquoi pas Chamonix qui re-débute un championnat cette
année ?
- Pourquoi Limoges ne remplacerait pas Le Havre ?
- Pourquoi Limoges dans la poule Sud plutôt qu'au Nord ?
- Pourquoi intégrer Limoges compte tenu des
difficultés imposées aux 24 autres clubs ?
- Pourquoi surtout tout fracturer ?
Il va de soi que notre démarche n'est pas de jeter la
pierre aux clubs cités précédemment, mais quand le
règlement n'est pas respecté, tout devient discutable.
Nous vous rappelons qu'en 1997, alors que notre club ne pouvait
pour des questions financières se maintenir dans le championnat de
Nationale 1, le CNHG de l'époque ainsi que tous les présidents de
D2, avaient refusé catégoriquement notre intégration en
D2, demande que nous avions pourtant formulé officiellement à la
mi-août 1997.
La justification de notre rétrogradation en D3
était l'application du règlement mais aussi les énormes
difficultés à modifier le calendrier déjà
établi, et pour les clubs, d'autres problèmes et non des moindres
d'ordre pratique et financier, que le CNHG nous avait listés en
détail.
Devant cet état de fait, nous avions simplement
enregistré la décision et accepté la situation certes avec
regret, mais avec respect.
Nous avons convoqué une réunion extraordinaire de
notre comité hier soir, dès la prise de connaissance de ce fax
pour analyser la situation de notre club, et les conséquences de ces
modifications.
Elles sont nombreuses et extrêmement difficiles pour notre
club, tant d'un point de vue pratique que financier et humain. Vous devez
connaître certains détails : contrats de transport
déjà signés après d'âpres négociations
pour réduire les coûts qui dépendent des dates de
déplacement (hors saison ou saison d'hiver pour nous), impression
groupée des affiches, disponibilités de glace coordonnées
avec les évènements de notre village et les autres sections
utilisant la patinoire, premier calendrier modifié avec
difficulté pour faire face à nos difficultés humaines et
techniques en fonction des dates, nouveau calendrier déprimant de
nouvelles difficultés (déplacer notre équipe le 22/12
à l'autre bout de la France alors que pour nos joueurs
bénévoles et dont l'activité professionnelle est
saisonnière, ce samedi est un des plus difficiles de la saison),
surcoût non prévu au budget qui cette année encore a
été voté avec un équilibre difficilement atteint,
et surtout et cela est difficilement quantifiable, dégoût et
désappointement complet de l'ensemble des membres
bénévoles de notre comité qui ont foi dans le hockey et
sont consternés.
Le courrier de Monsieur Gailhaguet fait
référence à la consultation des différentes
commissions de la FFSG (nous pensons que le CSNHGM aurait pu suffire) et au
fait que ces dernières ont choisi la première des solutions
proposées par le CNOSF.
Nous aurions souhaité que les présidents de D2
soient informés des autres propositions faites par le CNOSF, c'est
pourquoi nous vous contacterons dès lundi pour les connaître, et
décider des recours que notre club formulera à votre encontre.
Nous n'hésiterons pas à adopter la même
démarche que Limoges auprès du CNOSF pour faire respecter
l'esprit et le règlement sportif actuel qui prévoyait un
championnat à 24 clubs en deux poules, et nous prévoyons de
suspendre notre participation au Championnat tant que cette situation ne nous
paraîtra pas claire.
En aucun cas, nous n'accepterons de continuer à cautionner
une fédération qui ne respecte ni ses clubs sans lesquels elle
n'a point de raison d'exister, ni le règlement validé par eux.
Sportivement et respectueusement,
Michel Tavernier, au nom de l'ensemble du Comité du HC
Morzine-Avoriaz
Annexe 2/ Interview de Richard Aimonetto :
Joueur dans l'équipe senior de Chamonix.
Tout d'abord, je vous remercie sincèrement d'avoir
accepté de me fournir votre aide et de bien vouloir consacrer un
peu de temps à répondre aux questions suivantes.
Pourriez-vous vous présentez en quelques mots ?
J ai 34 ans natif de Chamonix, j ai évolué dans
les mineurs jusqu à l âge de 16 ans pour ensuite partir au Canada
afin de jouer dans le championnat junior majeur du Québec qui est
l'anti-chambre de la NHL.
Retour en France à 20 ans à cause d un ligament
arraché. Je suis à ma quinzième saison pro en
France. J ai un peu plus de 200 sélections en équipe de France, 6
championnats du monde et 2 jeux olympiques Nagano et Salt Lake city.
Comment s'est produite votre reconversion vers la banque?
Je voulais absolument me réconforter dans une reconversion
professionnelle en cas de coup dur suite à une éventuelle
blessure ou autre. J ai demandé à passer des entretiens avec
les différentes DRH partenaires du club d'Amiens et j ai
été engagé par la caisse d Epargne.
Comment voyez-vous le Hockey Français à l'heure
actuelle?
Depuis des années la section hockey sur glace voulait
son indépendance, chose faite. Une équipe dirigeante beaucoup
plus sérieuse avec un contrôle plus rigoureux sur les plans de
financement des clubs. Les médias s'intéressent de plus en plus
à ce sport, attention de ne pas tomber dans les travers du
passé.
Que vous inspire la descente des jeunes Français Moins de
18 ans au 3eme échelon mondial après avoir
échoué cette année en Slovénie?
Un manque cruel de développement auprès des
jeunes, pas assez de stages de formation. On devrait prendre l'exemple sur les
Suisses qui étaient il y a 10 ans derrière nous au rang
mondial et maintenant jouent les quarts de final toutes les
années.
Que faudrait-il envisager pour relever le niveau de jeu des
jeunes Français?
Il faudrait beaucoup plus de compétition, il n y a pas
assez de match Il y a beaucoup trop de disparité dans le niveau de jeu
des équipes.
Est-ce que les entraîneurs sont bien
préparés pour proposer des conditions optimales
d'entraînement aux jeunes?
C'est le rôle de la nouvelle
fédération de préparer les futurs entraîneurs afin
de donner la meilleure préparation et évolution. Plus de
colloques entre entraîneurs que se soit au niveau français
mais aussi étranger. Prendre les infos dans les pays forts est
important .Le problème est surtout financier pour les petites
structures.
Pour essayer de rattraper un peu le retard pris avec les
grandes nations du Hockey il semblerai que nous devions intensifier le
championnat senior donc plus de matchs. Pensez-vous que ceci soit
réalisable? Et comment pourrai-t-on procéder?
Le problème est que nous avons 6 ou 7 clubs vraiment
professionnels c'est à dire avec des finances saines et des
joueurs payés uniquement à jouer donc on pourrait imaginer
un championnat entre eux en quadruple aller retour, le tout ne donne pas un
engouement national car trop peu représenté. Le bon
procédé est que la fédération donne le
moyen aux clubs à petit budget de pouvoir se
développer.
Quelles sont les actions que doit mettre en place la
fédération pour permettre aux clubs de pouvoir suivre un
rythme plus intense du championnat?
Contrôle des budgets et finances afin que le recrutement
soit sain.
Le fait que les matchs à Chamonix commencent à
20h30 cela empêche le Dauphiné de publier un article sur le
match et le score qui soit disponible dès le lendemain matin en
Kiosque. Pensez-vous qu'il serait intéressant de commencer les
matchs plus tôt afin que les média puissent parler du club?
Le problème est que nous sommes un village
de station et en plein hiver il est difficile de placer un
match à 20h alors que les touristes rentrent tard de leur
journée de ski. Le Dauphiné envoie en presse à 22h30 ou
23h il suffit que la ou le journaliste envoie un premier commentaire dès
le coup de sifflet final et que le lendemain finalise son article.
Je voulais savoir si les joueurs des équipes seniors
devaient payer des licences au club pour pouvoir jouer comme c'est le cas
dans le Hockey mineur et vétéran? Si c'est le cas à
combien s'éléve-t-elle?
Par chance on ne paye pas encore notre
licence.
Y a-t-il des projets de rénovation de la patinoire? Je
pense que l'environnement dans lequel joue l'équipe va attirer (ou pas)
du public.
Je pense qu'il devrait y avoir des travaux notamment pour les
gradins de l'entrée, le rehaussement est à confirmer.
Est- ce que Chamonix aurai les moyens de développer une
équipe senior exclusivement professionnelle comme on peut le voir
à Morzine alors qu'il s'agit d'une très petite
ville? D'où viennent tous les moyens qu'ont à disposition les
Morzinois?
Les partenaires font la pluie et le beau temps. Nous avons 560
000 € de budget alors qu'à Morzine a 1M€ donc des
meilleurs étrangers par contre le jour ou ils perdent un de
leur gros sponsor on peu dire adieu à ce club.
D'après vous, est-ce que le club de Chamonix n'aurai
pas intérêt à employer une personne à plein
temps pour tout ce qui touche la communication? J'en parlais avec M
Guennelon qui était d'accord avec moi d'autant que cela permet
d'investir dans le long terme et de pérenniser l'image du club
auprès du public. L'argent dépensé dans cet emploi serai
récupérer dans l'augmentation des recettes par la billetterie?
Je suis tout à fait en accord avec toi mais pour le moment
ils ne veulent pas dépenser l argent qui pourrait
servir à recruter un joueur. Le projet est dans le cahier et
devrait bientôt sortir.
En parlant de la billetterie, est-ce que les tarifs
appliqués sont étudiés au préalable ?
Je pense que oui le tarif de Chamonix fait partie des plus
intéressants.
Est-ce qu'il ya une stratégie tarifaire pour attirer du
public?
Je pense que oui mais il faudrait se mettre en relation avec
Azimut.
Vous avez certainement entendu parler d' Azimuts
communication. J'aurai voulu savoir quels genres de services ils proposent
à l'équipe de Chamonix.
Il s occupe de dynamiser le soirée lors de match et de
ramener des nouveaux partenaires.
Enfin, si cela vous est possible j'aurai bien aimé obtenir
le budget du club pour l'exercice 2006-2007.
560 000 €
Cela représente pas mal de questions et je vous suis
très reconnaissant de m'avoir aidé dans l'écriture de mon
mémoire. Je vous remercie sincèrement.
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