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Le Hockey sur Glace en France, quelles stratégies pour les clubs et la fédération ?

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par Nils Culoz
Wesford - Licence 2007
  

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Licence Management du Sport

Juin 2007

Mémoire de fin d'année.

Problématique :

Comment parvenir à développer le hockey au niveau fédéral en France et quelles stratégies à l'échelle des clubs sachant que ce sport est peu reconnu et peu médiatisé dans l'hexagone ?

Table des matières :

I. Chapitre introductif : Page 4

Ø La situation du Hockey sur glace en France.

A. Historique et parcours du Hockey Français.

B. Performances au niveau international.

C. Une relève loin d'être garantie.

II. Chapitre 1er : Page 6

Ø La difficile émergence du Hockey Français.

A. La mise en place des structures pas évidente. Page 6

B. Une faible médiatisation. Page 8

C. Une intensité de championnat trop faible. Page 11

III. Chapitre 2eme : Page 14

Ø Les efforts à fournir au niveau des clubs.

A. L'exemple du club des Brûleurs de Loups. Page 14

B. Difficultés de renouvellement des effectifs et coût de l'équipement. Page 16

C. S'inspirer des autres pays. Page 17

D. L'aspect publicité pour le club et les partenariats.Page 18

E. Les quatre P. Page 20

F. Les structures juridiques et les réglementations dans le recrutement de joueurs étrangers. Page 22

G. Conclusion de la partie. Page 24

IV. Chapitre 3eme : Page 25

Ø Les efforts faits et ce qui reste à faire par la fédération.

A. Un championnat plus intense. Page 25

B. L'accent sur la formation. Page 26

Annexe 1/ Page 28

Lettre ouverte de Morzine contre la FFSG.

Annexe 2/ Page 30

Interview de Richard Aimonetto

Chapitre introductif.

La situation du Hockey sur glace en France

Pour mieux comprendre et entrer dans le contexte il faut tout d'abord résumer l'histoire du Hockey Français.

Au jour d'aujourd'hui je peux dire que le Hockey Français pourrai se porter moins bien mais n'est tout de même pas au plus haut de sa forme, si tant est qu'il fût un jour en forme. En effet, la France a l'habitude au niveau international de faire des sortes de « va et vient » entre la deuxième division mondiale et l'élite mondiale. Cette élite regroupe les seize meilleures nations du monde parmi lesquels on peut citer la Suède, la Russie, la Finlande, la République Tchèque, la Slovaquie, le Canada, les Etats-Unis, l'Allemagne et la Suisse. Les pays cités précédemment représentent donc les très fortes nations du Hockey et sont à l'heure actuelle bien au dessus du niveau de la France que ce soit sur le plan des résultats des équipes nationales, du niveau des championnats, de la formation des futurs joueurs ou de l'engouement du publique.

Depuis le début du XXème siècle, la France a connu trois échelons et n'a pas su se stabiliser dans la hiérarchie du fait d'une trop grande fragilité des structures au niveau national et même à l'échelle des clubs. Dans les années 1990 on a cru à une montée en puissance du Hockey Français puisque la sélection nationale est parvenue à se maintenir dans l'élite mondiale de 1992 à 2000 ceci, il faut bien le noter, grâce aux joueurs de nationalité franco-canadienne qui n'avaient pas le niveau pour jouer en équipe nationale Canadienne mais largement celui pour la sélection Française. Malheureusement, lors du Championnat du monde de 2000 à Saint Petersbourg la France est retombée dans ses travers ce qui témoigne d'une surévaluation en quelque sorte dans la hiérarchie mondiale si l'on ne fait pas appel aux joueurs à double nationalité et d'une trop grande faiblesse dans la qualité du jeu. A partir de 2000, elle a bataillé dans le deuxième échelon et est passée près de la remontée en 2001 à Grenoble et en 2002 à Eindhoven. En 2003 à Zagreb, elle a obtenu son billet de retour dans l'élite mondiale mais tristement cela ne sera qu'éphémère. L'année suivante sera effectivement peu glorieuse pour notre équipe nationale qui se fera « corriger » à Prague. Cette année aura réellement plongé le Hockey Français dans le doute et aura permis de tirer la sonnette d'alarme et de prendre des dispositions.

Au niveau international, cette année a été relativement favorable aux équipes de France avec le maintient dans la douleur des moins de vingt ans dans le deuxième échelon et la remontée des seniors dans l'élite qui affronteront donc les ténors de la disciplines au Québec en Mai 2008. Mais ceci est à nuancer avec la descente des moins de dix huit ans dans le troisième échelon mondial ce qui n'est pas très bon signe en matière de relève et la tendance semble être vers un affaiblissement du niveau des Français. A noter aussi la performance très correct de l'équipe nationale féminine qui s'est classée troisième sur six lors du championnat du monde de division 1 ce qui correspond au deuxième échelon qui avait lieu au Japon face aux équipes de Norvège, du Danemark, de la Lettonie, de la République Tchèque et du Japon.

Que ce sport soit joué par des filles est bénéfique pour le sport puisque cela démontre qu'il n'est pas uniquement violent et que la finesse tient tout son sens dans une pratique moderne de ce jeu.

Les raisons de ces difficultés sont multiples, il ne s'agit pas simplement, pour expliquer ces problèmes, de dire que le football est plus porteur et plus attirant pour les jeunes, ou de dire que le Hockey n'intéresse simplement pas les Français. Il existe réellement des facteurs qui font que le Hockey a du mal à s'épanouir. Je m'efforcerai donc à comprendre quels sont les phénomènes mis en jeu et comment y remédier.

Chapitre 1er.

La difficile émergence du Hockey Français.

A. Une mise en place des structures pas évidente.

Avant Mai 2006, le hockey était assez mal reconnu même au sein des institutions sportives. En effet, avant cette date le hockey était inclus dans la Fédération Française des Sports de Glace (appelé aussi FFSG) qui regroupe des associations représentant douze sports autres que le hockey. Ces sports touchent au domaine de la glace, on peut citer parmi ceux-ci le bobsleigh, le skeleton, le patinage de vitesse, le short-track, la luge, le curling et le patinage artistique qui est certainement l'activité « star » de cette fédération.

Le hockey a été très handicapé d'être au sein de cette fédération qui devait travailler pour tous ces sports et finalement s'est montrée peu convaincante en matière de gestion et d'organisation d'événements autour du hockey comme un championnat de France digne de ce nom. En effet, la gestion de tous ces sports semble difficile à réaliser d'autant que la réalité de chacun d'eux n'est pas la même. Si on prend l'exemple du curling, on voit qu'il y a bien un championnat de France mais celui-ci ne se déroule pas de la même manière. En effet, les équipes se retrouvent lors de tournois organisés sur des week-end entiers ce qui permet de faire jouer toutes les équipes les unes contre les autres ce qui donne l'avantage de limiter les frais de déplacement. De plus le nombre d'équipes de curling étant inférieur au nombre d'équipes de hockey en France il est plus aisé d'organiser les compétitions de curling. Enfin, les équipes de curling sont composées d'un petit nombre de personnes qui ne sont pas rémunérées car il faut voir que le curling n'est en France qu'à un niveau amateur ce qui limite le budget qu'aux déplacements financés par les licences et quelques petits sponsors. Il faut ajouter que comme les clubs se trouvent majoritairement dans les Alpes du nord cela limite d'autant le frais de déplacement.

Donc on voit par cela que le niveau de difficulté de gestion des différents sports gérés par la fédération Française des sports de glace est loin d'être similaire et le hockey nécessite plus de travail de par sa taille. Il est vrai que mis à part le patinage synchronisé, le bobsleigh et le curling le hockey est le seul vrai sport collectif que comptait cette fédération ce qui implique en quelques sorte de redoubler d'efforts pour faire fonctionner les différents clubs d'autant qu'en France on dénombre pas moins de 120 clubs de hockey et ceux sont près de 17 000 licenciés dans ce sport ce qui représentait il y a un peu plus d'un an 40% des licenciés tous sports confondus de la fédération des sports de glace.

En somme, le hockey Français fût délaissé et a pris du retard notamment au niveau international où on voit que là où nous étions au niveau de la Suisse il y a quinze petites années celle-ci participe dorénavant aux quarts de final des championnats du monde chaque année alors que nous peinons à accéder à cette élite mondiale. On pourrait jeter la faute aussi, au-delà de la difficile gestion de tous ces sports à une forme de désinvolture à l'égard du hockey par cette fédération.

On a pu constater que le hockey a toujours été considéré comme sport de seconde zone derrière le patinage artistique et la fédération des sports de glace a toujours estimé qu'il était plus important de médiatiser le patinage.

Ils ont aussi fait preuve d'un manque certain de sérieux dans la gestion et le contrôle des clubs de hockey. Pour illustrer ceci on peut citer des affaires qui ont eu pour conséquence de discréditer le hockey Français par un manque de sérieux évident.

Dans l'annexe 1/ j'ai recueilli une lettre du club de Morzine que j'ai pu trouver dans le site référence en matière d'archives de hockey « Hockey Archive ». La lettre précise donc le mécontentement du club de Morzine à l'égard de la fédération pour avoir intégré le club de Limoges à la dernière minute et Morzine menace de ne pas participer au championnat tant que la situation ne sera pas régularisée. Des exemples multiples peuvent être cités comme le champion de France et le vice champion de France de la saison 2004-2005 qui sont Mulhouse et Tours rétrogradés dans les divisions inférieurs pour avoir dépensé de l'argent qu'il n'avait pas et qui ont été obligés de déposer le bilan. On peut considérer par là qu'il est du ressort de la fédération de contrôler qu'il n'y a pas de débordements de la sorte et peut être s'y prendre à deux fois avant de descendre le champion et le vice champion car l'image du hockey ne risque pas de s'améliorer de la sorte.

Finalement, il semble assez logique qu'une fédération indépendante s'occupant uniquement du hockey soit créée puisqu'il n'existe pas de sports collectifs appartenant à des grandes fédérations regroupant plusieurs sports. On imagine mal le football appartenir à une « Fédération des sports de ballon ».

Mais la création d'une « Fédération Française de Hockey sur Glace » ne s'est pas faite simplement. En effet, le ministère des sports avait des doutes sur la capacité à gérer un budget et ceci n'est pas tellement étonnant avec toutes les affaires qui ont touché le hockey Français car on ne compte plus les clubs ruinés qui ont dû jeter l'éponge.

Le 29 Avril 2006 à Amiens fût inaugurée la « Fédération Française des Sports de Glace ». Ceci fût possible grâce à l'acceptation du Ministère des Sports et de Jean-François Lamour de sa mise en place et aussi par la pression qui était mise par la fédération internationale qui menaçait les pays non détenteur d'une fédération indépendante de leur retirer leur droit de vote. Cela pouvait d'autant sembler gênant puisque cette fédération internationale du hockey est née en France en 1908 de l'initiative entre autre d'un journaliste Français se nommant Louis Magnus.

Grâce à la création de cette fédération un vent nouveau sur le hockey Français et des décisions judicieuses au travers du calendrier ont permis d'augmenter la fréquentation des patinoires de 12% rien que sur le premier exercice ce qui démontre la réelle utilité d'une fédération dynamique et soucieuse de l'avancé de sa discipline.

Pour illustrer ces propos là où la fédération des sports de glace imposait une trêve aux clubs pendant les vacances de Noël et celles d'hiver la fédération de hockey sur glace multipliait les matchs de championnat dans les villes attractives de sports d'hiver comme Chamonix pendant lesdites vacances. Ceci a permis de remplir les patinoires et on a constaté des affluences record dans les villes alpines. Pour dynamiser encore un peu plus le hockey dans l'hexagone le mercredi 23 Mai 2007 le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français) a ratifié la demande de la FFHA qui devient la trentième fédération olympique.

B. Une faible médiatisation.

Le fait de dire que le hockey sur glace ne connaît qu'une faible médiatisation semble être un euphémisme bien qu'il semble que cela change tout doucement. Pour dire vrai, le championnat de France n'est pas du tout médiatisé mis à part lors des informations régionales de France 3 mais ceci est vrai dans une région comme Rhône-Alpes qui compte cinq clubs sur les quatorze constituant l'élite ou autrement nommé « Ligue Magnus » du nom de Louis Magnus qui fût champion de France de patinage artistique à cinq reprises il y a maintenant un siècle et il fût le créateur de la « The international ice hockey federation » afin d'unifier les règles de hockey appliquées dans le monde.

Il n'existe pas en France de chaîne spécialisée dans le hockey comme on peut le voir pour le football, le basket ou l'équitation sur le câble. Seul le groupe Canal+ avec ces chaînes Canal+ Sport et Sport+ proposent des matchs de hockey régulièrement, c'est-à-dire le jeudi et le vendredi à des heures impossibles. De plus les matchs retransmis ne sont pas ceux du championnat de France mais ceux de la Ligue nationale de hockey nord américaine ce qui manque un peu d'intérêt pour nous autres outre atlantiques. Les chaînes nationales proposent des matchs de hockey à de rares exceptions comme les Jeux Olympiques mais lors du tournoi olympique de Turin la France n'y figurait pas.

Pourquoi ce sport n'est pas plus médiatisé ?

La fédération des Sports de Glace privilégiait le patinage artistique commenté par M Nelson Montfort et avait relégué aux oubliettes le hockey. Aujourd'hui, les seuls matchs du championnat de France qui sont visibles à la télé sont les finales et sur une chaîne sportive bien entendu. La seule fois où la finale a été diffusée sur une chaîne nationale ce fût en 1995 sur TF1 et le match a été diffusé à 1h du matin.

Avant la création de la fédération de hockey il était impossible de connaître les scores des différents matchs en direct puisque ceux-ci étaient diffusés le lendemain. En effet, aucun site officiel de club ne proposait de suivre le match en direct, aucune chaîne de télé ne diffusait les matchs et le site de la Fédération Française des Sports de Glace ne tenait pas à jour les scores en temps réel. Alors comment aurait-il été possible de susciter un intérêt quelconque auprès d'un large public mis à part dans les villes de hockey comme peuvent l'être Rouen, Amiens ou Grenoble. Le seul moyen qui pouvait exister était encore les forums de hockey qui sont donc très spécifiques et peu connus du grand public.

Cependant, aujourd'hui des efforts sont fait surtout par les chaînes régionales comme la chaîne Grenobloise « Télé Grenoble » qui diffuse tous les matchs à domicile en direct mais cette chaîne n'est accessible de manière hertzienne que dans la région proche de Grenoble. L'avantage de cette chaîne est qu'elle est accessible depuis Internet ce qui offre la possibilité de voir les matchs de Grenoble partout dans le monde. Un autre club fait de gros efforts pour médiatiser les matchs de son équipe, il s'agit de Morzine qui il y a seulement 4 saisons figurait dans le milieu de tableau du deuxième échelon Français. Grâce à un travail important fait par le club et la volonté d'améliorer l'image du club ils ont développé leur propre canal de diffusion des matchs depuis le site Internet du club, il suffit d'avoir le Windows Media Player adéquat.

Ce qui a aussi pu contribuer à développer la médiatisation du hockey en France est la création d'une nouvelle compétition en parallèle du championnat de France et de la coupe de France. Il s'agit de la coupe de la Ligue qui avait pour effet d'augmenter le nombre de matchs joués dans la saison par les grands clubs Français afin de répondre à quelques exigences au niveau international. Cela a permis aussi de diffuser la finale sur une chaîne de télé, cette chaîne sera Sport +. Cette saison aura été sans aucun doute la plus médiatisée de toutes avec la finale de la Coupe de France, quelques matchs de la Coupe de la ligue et les finales du Championnat de France. Mais cela ne fût que sur une chaîne spécialisée sur le sport et non pas sur une chaîne nationale mais c'est déjà un bon début. Cette saison a vu aussi le retour du hockey au palais omnisport de Paris Bercy lors de la finale de la Coupe de la ligue qui est un fait très important pour le développement du hockey. Il est en effet primordial d'être présent et visible dans la capitale pour redonner du sang neuf à ce sport. Le palais omnisport de Paris Bercy joue d'une certaine manière le rôle de vitrine qui permet de montrer tout ce qui se fait actuellement de spectaculaire ou de nouveau. Si on y regarde de plus près la fédération des sports de glace avait éteint le hockey en supprimant les finales du Palais omnisport de Bercy et en ne diffusant pas les matchs sur les chaînes de télé. Il est clair que si le championnat de France ne peut pas être suivi régulièrement le public ne sera pas captivé par ce sport.

Il est certain qu'en matière de diffusion des matchs sur la télévision on est en retard sur pas mal de pays notamment nos voisins de l'est comme la Suisse et l'Allemagne, ceux du nord à savoir la Suède et la Finlande et certains un peu plus lointain comme la Slovaquie et le Canada.

LES SITES INTERNET

Il s'agit même à l'heure actuelle de voir si des efforts sont faits pour parler du hockey au niveau même des club et des communes.

En effet, il y a une grande disparité entre les clubs de Ligue Magnus qui correspond à l'élite Française. Certains clubs font de réels efforts en matière de marketing et d'autres n'en font aucun.

J'ai eu l'occasion de visiter les sites Internet des clubs de hockey de Ligue Magnus, de division 1 et aussi les sites de clubs étrangers situés en Suisse, en Suède, aux Etats-Unis et au Canada et la différence est énorme. Si on ne regarde qu'en France quelques sites sont performants et les mises à jour sont régulières comme ceux de Rouen et de Grenoble. Ensuite ça se dégrade progressivement avec les sites d'Amiens, de Morzine et dans une moindre mesure celui de Chamonix qui sont relativement correct et derrière on trouve des sites peu agréables à visionner et où les mises à jours sont faites une fois tous les mois peut être. Mais ceci ne semble pas être choquant aux yeux des dirigeants de clubs et n'ont pas mesuré l'ampleur du développement des nouvelles technologies de la communication.

Si on regarde outre-atlantique sur les rives du St Laurent on peut voir un site dynamique avec des nouvelles du club, des joueurs et tous autres événements qui sont affichées, on peut voir des vidéo d'actions de jeu, des interview des joueurs et aussi des actions caritatives faites par les joueurs dans les hôpitaux de la ville de Montréal. Le club fait aussi preuve d'originalité en interrogeant les joueurs sur des thèmes drôles et un peu personnels qui permet au public de se sentir un peu intime avec les joueurs. Sur le site tout est fait pour que le public puisse suivre l'équipe à chaque instant et que les liens existants entre les « partisans » comme ils disent et l'équipe soient toujours plus forts. Finalement, cela me donne l'impression à travers le site que le club permet au public de s'approprier l'équipe et de devenir en quelque sorte l'ami des joueurs. Cela permet donc de susciter un intérêt à aller voir les matchs à la patinoire.

C'est une façon contemporaine de faire de la publicité, il est important de prendre en considération ce moyen de communication et il faut ajouter que ce media détient une place important dans l'esprit des gens et notamment dans celui des plus jeunes. Evidemment ceci a un coût puisqu'il faut payer le référencement et une personne qui s'occupe des mises à jour régulièrement mais ce coût est raisonnable par rapport à d'autres moyens de communication.

En effet, faire de la publicité a un coût relativement élevé comme des encarts dans les revues, les journaux ou les annonces et l'affichage. Il est important aussi de procéder à de l'affichage de manière à informer le public sur les futurs matchs mais ceci ne peut être que ponctuel alors le seul moyen de faire de la publicité en continu reste Internet.

Dans beaucoup de clubs en France la seule communication qui existe est l'affichage de banderoles qui indique simplement les horaires de matchs et le nom de l'équipe adverse sans faire d'effort sur le visuel.

Comme on peut le voir à Grenoble des efforts sérieux ont été fait pour communiquer auprès du public et pour qu'il soit toujours possible de suivre les matchs des Brûleurs de Loups qui est l'équipe de Grenoble. J'ai pu constater que des partenariats ont été mis en place entre le club de Grenoble et la radio France Bleue Isère. Ce partenariat existe aussi entre Amiens et France Bleue Picardie. Partout où vont jouer ces équipes une délégation de France Bleue les suit pour commenter les matchs en direct ce qui permet aux supporters de ces clubs de suivre le parcours de leur équipe favori sans interruption.

Ces efforts sont primordiaux pour investir le public à la cause du club et susciter l'envie de venir voir les matchs.

Trois clubs de Ligue Magnus se trouvent en Haute-Savoie mais les efforts médiatiques sont très limités dans ce département. Dans cette zone il existe pourtant des media comme une chaîne de télévision régionale du nom de TV 8 Mont-blanc qui est relativement axée sur le sport et le patrimoine culturel et historique des départements de Savoie. Il existait des projets d'émissions moins axées sur les sports de montagne mais plus sur tous les sports représentatifs de la région et donc le hockey avait toute sa place cependant cela n'a pas avancé et la diffusion des matchs en pays de Savoie est reporté à plus tard.

Au niveau des journaux il existe tout comme en Isère le « Dauphiné Libéré » mais l'un des reproches que l'on peut faire aux clubs alpins est de débuter les matchs trop tard ce qui a pour conséquence de ne pas donner la possibilité au journal de préparer un article et de mettre en presse pour qu'il soit disponible le lendemain matin dans les kiosques. En France les matchs ont lieu la plupart du temps le samedi soir et en Haute-Savoie les articles sont disponibles le lundi. Mais à Chamonix on ne souhaite pas changer les horaires car il parait que les gens n'auraient pas le temps de rentrer du ski, de se changer et de manger avant de se rendre au match si on faisait débuter à vingt heures. A Grenoble on a décidé de faire débuter les matchs à vingt heures et personne ne s'en plaint bien au contraire, faire débuter à cette heure-ci permet aux plus jeunes de venir voir le match puisque le match fini en moyenne à vingt deux heures ce qui n'est pas trop tard et les parents sont favorables alors que débuter à vingt heures trente voir même vingt heure quarante cinq est un peu tardif pour eux et les parents sont déjà un peu plus réticents. Cependant il est primordial que les plus jeunes développent en eux un intérêt afin de renouveler les jeunes effectifs.

Débuter plus tôt a aussi un intérêt économique, après avoir voyagé au Canada et être allé voir des partis de hockey j'ai constaté que les matchs ont lieu entre dix huit heures et dix neuf heure. Durant les matchs tout est fait pour que les gens aient envie de consommer comme j'ai pu voir sur les écrans géants pendant les arrêts de jeu avec les commentaires du speaker qui disait par exemple « Allez déguster un bon Hot dog chez Marty ! » ceci peut sembler drôle au premier instant puis ensuite on constate qu'à chaque instant dans le match il y a une incitation à la consommation. En conséquence de cela, les gens sortent et vont au restaurant après les matchs ce que peu de monde fait en France. Dans l'hexagone les gens se rendent à la patinoire après avoir mangé chez eux car les gens ne dînent pas au restaurant à dix neuf heures et après vingt deux heures ou vingt deux heures trente les gens rentrent chez eux ce qui ne favorise pas l'économie de la bouche et de l'amusement.

Enfin, j'ai constaté durant mon voyage au Canada que les temps de pause sont différents de ceux que l'on connaît en France. J'ai pu remarqué effectivement qu'ils procèdent à des interruptions du match lors d'arrêts de jeu vers le milieu des tiers-temps que je me permet de rappeler durent vingt minutes effectives ce qui signifie que le chronomètre est stoppé à chaque arrêt de jeu. Ceci à la demande des chaînes de télévision qui peuvent grâce à ses pauses insérer des encarts publicitaires qui coûtent très cher et rapportent énormément aux chaînes qui sont friandes de ce genre de programme car ce sport est très populaire au pays à la feuille d'érable. Les clubs et les gérants de patinoires y trouvent aussi leur compte puisque ces temps de pause leur permettent de faire de la publicité pour les partenaires. En fin de compte tout le monde y gagnent car ces plages de temps coûtent cher car elles sont relativement courtes et les téléspectateurs n'ont pas le temps de zapper et sont obligés de regarder ces publicités.

Ces interruptions ne sont pas d'actualité en France et ne sont pas utiles à l'heure actuel c'est certain puisqu'on en est pas encore arrivé à l'air du hockey à la télévision.

C. Une intensité de championnat trop faible :

En France le nombre de matchs est insuffisant pour intéresser un plus large public et pour rattraper notre retard sur nos voisins Suisses et Allemands.

Mais est-il vrai que le manque de matchs handicape la France et ne fait pas progresser le hockey ?

Des efforts sont faits et on peut admettre que le hockey Français est sur une phase ascendante, tout le monde s'accorde à dire que le niveau dans la Ligue Magnus et dans les échelons inférieurs ne cesse de s'élever et on tend vers une homogénéité de la qualité de jeu des équipes ce qui offre plus de spectacle et d'intérêt pour le public. Donc les choses vont bon train cependant un chantier assez important reste à réaliser et le chemin pour y arriver sera long. Il s'agit là d'augmenter tout simplement le nombre de matchs joués par semaine. Ceci est pourtant primordial et beaucoup de jeunes joueurs Français décident de dépasser les frontières pour trouver des championnats plus intenses afin de parfaire leur jeu.

En quoi est-il nécessaire d'apporter plus de match et quelles sont les contraintes ?

Il suffit de comparer avec nos voisins pour constater que nos équipes ne jouent pas assez dans une saison. Comme je l'ai dit précédemment la France et la Suisse avaient un niveau de jeu relativement similaire il y a dix ans mais ceci n'est plus du tout le cas actuellement et ceci est largement dû en partie par le rythme de nos championnats. Avant que Cristobal Huet ne se fasse un nom dans la prestigieuse ligue nationale nord américaine celui-ci a dû au préalable faire ses patins dans le championnat Suisse qui aura finalement été une passerelle intermédiaire offrant à Cristobal sa chance en Amérique du nord, si il n'avait pas évolué en Suisse il n'aurait pas connu un tel succès à Los Angeles puis à Montréal. En effet le contraste est très important entre le championnat de France qui compte entre trente et quarante matchs et la fameuse NHL nord Américaine avec ses quatre vingt deux matchs rien que dans la saison régulière et une petite centaine de matchs pour les équipes atteignant la finale. Ce contraste est tel que ce gardien n'aurait pas réussi à percer outre-atlantique. Ce contraste est tout de même atténué avec la coupe de France qui compte entre un et six matchs pour les deux plus doués et la toute nouvelle coupe de la ligue qui a été mise en place par la nouvelle fédération qui souhaitait justement répondre en partie à ce manque de matchs. Ils ont donc étoffé la saison avec cette coupe qui compte entre deux et sept matchs pour les finalistes. Cette coupe contrairement à la coupe de France n'était composée pour cette saison que des quatorze équipes de Ligue Magnus et de deux équipes de Division 1.

Ces coupes ont été donc conçues de manière à faire jouer plus les équipes plus fortes qui ont aussi plus les moyens de se déplacer et qui sont dotés d'effectifs exclusivement ou quasi-exclusivement de joueurs professionnels.

Donc l'une des contraintes majeures qui fait qu'on a des difficultés à avoir un championnat plus intense est la composition même des équipes qui sont pour la plupart construites avec des joueurs très peu rémunérés voir même bénévoles qui jouent pour le plaisir simplement. Je pourrai citer l'exemple de Richard Aimonetto qui est joueur à Chamonix et qui est un ex-international qui a participé à plusieurs reprises aux Jeux Olympiques et est aujourd'hui le meneur de jeu de l'équipe senior.

Formé à Chamonix il a eu la chance d'évoluer dans plusieurs clubs notamment ceux de Lyon et d'Amiens et a décidé de revenir « au pays » malgré une faible rémunération de 1300 € alors qu'il en gagnait le double dans le club picard. Ayant suivi une formation en banque grâce à un des partenaires des Gothiques d'Amiens il s'assure d'une poursuite de carrière. Sa venue à Chamonix est donc totalement due à une place qu'il a pu obtenir dans une banque à Chamonix car il n'est pas simple de vivre avec une rémunération de 1300 € et il ne serait certainement pas revenu dans la vallée.

Il admet que ce n'est réellement pas facile de faire fonctionner une équipe en semaine car beaucoup de joueurs ont une vie professionnelle à côté du hockey et il n'est pas facile de concilier les deux sans compter la vie de famille.

Richard Aimonetto estime pour sa part avoir la chance d'avoir un emploi du temps à la banque qui s'adapte à la saison de hockey. Il lui est effectivement possible d'avoir un planning allégé en banque pendant la saison et de rattraper ce temps pendant la trêve estivale.

Avec 1300€ pendant dix mois sur douze ce qui correspond finalement à un salaire mensuel de 1083€ il n'est vraiment pas évident de se loger à Chamonix où l'immobilier est très cher et continu d'augmenter. C'est pourquoi il est nécessaire d'avoir une autre activité.

Mais les petits clubs comme Chamonix sont limités dans leur budget et ce club investi beaucoup dans le recrutement de jeunes qu'ils font venir des quatre coins de France et les mettent en collocation afin de limiter les frais de logement et leur reverse des salaires atteignant le SMIC et enfin ils construisent avec les jeunes originaires de la ville qui vivent chez leurs parents et auxquels ils reversent plus des compensations que des salaires.

Pour rester compétitif en Ligue Magnus ils investissent toutes les économies faites sur les jeunes sur des joueurs en provenance de pays à culture hockey comme la Slovaquie et la Suède.

Moralité la structure financière actuelle oblige pas mal de joueurs à avoir une deuxième activité. Les petits clubs ne peuvent donc pas poursuivre une saison entière à jouer les soirs de semaine ce qui limite nécessairement le volume de jeu dans le championnat. Ce phénomène tend tout de même à de dissiper puisque les équipes se professionnalisent progressivement et le niveau de chacune d'entre elles augmente saison après saison. Nous arriverons donc certainement à augmenter le nombre de matchs d'ici quelques saisons et récupérer le retard.

Chapitre 2ème.

Les efforts à fournir au niveau des clubs.

Dans le registre de ce que je pourrai préconiser en fonction de ce que j'ai pu constater à travers les années et les quelques voyages que j'ai pu réaliser je me pencherai surtout sur un aspect marketing où le club a toutes les possibilités en main et est libre d'agir comme il le souhaite. Je citerai par la suite quelques points juridiques.

A. L'exemple du club des Brûleurs de loups de Grenoble.

Comme nous l'avons exposé précédemment, les clubs Français n'abordent pas le marketing de la même manière. En effet, dans l'interview de monsieur Aimonetto en annexe 2/ il précise que le club de Chamonix préfère dépenser de l'argent dans un joueur performant qui pourra contribuer à la réussite de l'équipe pour une saison au lieu de dépenser quelques sous dans une personne qui s'occuperai d'aller chercher des partenariats, développer l'image de l'équipe et du club, faire de la publicité et tenir à jour le site Internet.

Cette stratégie est loin d'être propre au club de Chamonix et ce phénomène se retrouve à St Gervais, à Villard de Lans ou à Epinal et Annecy. Beaucoup de dirigeants raisonnent au jour le jour et ne cherchent pas nécessairement à développer sur du long terme et finalement ce genre de fonctionnement fait moins vite développer ce sport dans une zone spécifique alors que d'entretenir l'image fait naître une forme d'appartenance à l'équipe.

Le club de Grenoble à su saisir l'opportunité il y a quelques cinq six ans en développant toute une structure s'occupant de tous les aspects nécessaires au bon fonctionnement du club. J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de rencontrer monsieur Bertuzzi qui est le directeur de la communication des Brûleurs de loups et il avoue ne pas manquer de travail. Il dit qu'ils ont un rôle de « locomotive » du hockey en France et on ne peut pas le nier, le but pour eux n'est pas d'être « tout puissant » dans le milieu du hockey Français mais plus d'inspirer les autres clubs à imiter leur fonctionnement qui s'est avéré très payant puisqu'il s'agit de la patinoire la plus fréquentée de France avec pas moins de 3 500 personnes qui se rendent à chaque match, aujourd'hui on se dit que la patinoire est trop petite et on ne s'attendait pas à un tel succès quand elle fût inaugurée en Avril 2001 pour les championnats du monde de division 1.

Depuis 2000, le club qui a vu la plus forte évolution de la fréquentation de sa patinoire est Grenoble avec une moyenne de fréquentation qui est passée de 1722 personnes par matchs durant la saison 2000-2001 à 3 500 cette saison 2006-2007 puisque la capacité maximale était atteinte. Ceci pose donc un problème au club de Grenoble qui ne s'attendait sûrement pas à un tel succès et se retrouve donc confronté à un manque de capacité d'accueil.

En étudiant un peu l'évolution de la fréquentation lors des matchs des Brûleurs de loups depuis la saison 2000-2001 on voit que les effectifs ont plus que doublés et sur les sept dernières saisons l'augmentation a été en moyenne de deux cent cinquante quatre personnes supplémentaires se rendant à la patinoire pour chaque match par saison.

Comme on peut le voir sur le tableau ci-dessus l'asymptote horizontale représente la limite de capacité de la patinoire, la ligne bleue l'évolution depuis 2000 et la ligne jaune la tendance que devrait suivre la fréquentation. Il faut ajouter que la saison 2000-2001 ne s'est pas jouée à Pôle Sud mais dans l'ancienne patinoire qui avait une capacité limitée et qui était relativement vétuste. Ici on peut donc voir que la limite de fréquentation de la patinoire a été atteinte cette saison puisque la patinoire a été pleine lors de tous les matchs et il fallait réserver sa place bien avant pour ne pas avoir une mauvaise surprise arrivé devant la patinoire les soirs de match.

La ligne jaune permet donc de voir en quelque sorte le manque à gagner théorique, le nombre de places vendues par match s'élève à environ 2 800 places car il faut prendre en compte les quelques 600 supporters qui achètent un abonnement en début de saison ce qui rapporte au club environ 108 000€. Il faut aussi prendre en compte la quelque centaine de personnes installée dans les loges qui sont invitées par le club. En considérant un prix moyen de 8€ la place les recettes générées s'élèvent à 22 000€ sans compter les abonnements.

Donc si on s'en réfère aux statistiques on aurait pu faire entrer 3 579 personnes par match cette saison donc les 79 personnes qui n'ont pu se rendre aux matchs représentent un manque à gagner d'environ 600€ par match lors de la saison régulière soit environ 16 000€ sur la saison régulière. Il faut y ajouter les matchs de « Play off » qui sont les séries qui clôturent la saison où les billets se vendaient plus chers jusqu'à atteindre 30€ pour la finale.

En somme, on ne peut que féliciter le club pour la réussite qu'il connaît mais on peut aussi reprocher à la métro d'avoir sous estimé la capacité de la ville de Grenoble à attirer des gens vers le hockey et donc d'avoir fait de mauvaises prévisions. Pour l'instant il n'est pas d'actualité d'équilibrer l'offre et la demande en augmentant le prix des places ce qui représente la seule variable mais le club cherche d'autres moyens pour satisfaire les « malheureux » comme a pu me dire M Bertuzzi. Il ajoute qu'ils ne veulent pas être mal perçu par le public en augmentant le tarif des places et préfèrent fidéliser le public.

B. Difficultés de renouvellement des effectifs et coût de l'équipement.

Le marketing est primordial pour développer le hockey dans une zone de « chalandise » et différents objectifs peuvent être visés. On peut développer une campagne de publicité pour faire venir des gens aux matchs et on peut mettre en place des programmes pour attirer les plus jeunes en faisant des visites des écoles par exemple.

On sait que des clubs comme Rouen ou Grenoble ont des problèmes de sur fréquentation de l'enceinte sportive et qui au sujet de Grenoble comme me disait Mme Normandon qui est la présidente du hockey mineur ne souhaite pas augmenter le nombre de jeunes pratiquants du fait d'une occupation de la glace trop importante comme il l'est démontré en Annexe 3/. Mis à part ces clubs la plupart ont des difficultés à renouveler les effectifs et parmi ces raisons on peut citer le coût qu'implique une inscription au hockey et le risque généré pour la famille si le sport ne plait pas à l'enfant. Le coût comme il l'est spécifié en Annexe 4/ est relativement important si on considère que très peu de matériel est prêté aux jeunes. Ceci peut être très problématique pour les familles car l'équipement de hockey peut être très coûteux notamment les patins qui atteignent vite 150€, un équipement complet peut atteindre les 500€ auxquels il faut ajouter les quelques 180€ pour la licence on se doute ensuite que les parents refusent d'inscrire leurs enfants et préfèrent les orienter vers le ballon rond.

Pour résoudre ce genre de problème il faudrait développer des partenariats entre les fabricants de matériel de hockey proposant une forme de crédit-bail avec ces entreprises et en répercutant une partie du coût de la location du matériel sur la famille. Ce moyen permettrait aux plus jeunes de s'essayer dans ce sport sans que cela ai une conséquence pécuniaire fâcheuse pour la famille.

Ceci se retrouve en parti, à Grenoble par exemple une partie du matériel de gardien est prêté sans contrepartie financière pour les plus jeunes mais pour les autres joueurs aucun matériel n'est prêté.

A l'heure actuelle le nombre de magasins proposant du matériel de hockey est faible et la plupart du temps il existe une boutique spécialisée dans chaque ville de province. Les grands distributeurs d'articles de sports comme Intersport ou Décathlon ne sont pas actuellement portés vers ce genre de sport car pas assez porteur et la tendance que tentent de suivre ces gros distributeurs est le marché de l'out-door et le développement de l'éco-citoyenneté. En effet, ils ont compris qu'il y avait un gros marché à saisir car les gens sont de plus en plus soucieux de l'environnement et souhaite aussi avoir bonne conscience en s'intéressant de nouveau à la nature. C'est pourquoi aujourd'hui les grands fabricants de matériels de sports se regroupent pour accroître leur porte feuille de marques pour être présent dans les différents univers et les différentes saisons.

Par conséquent, les seuls à proposer du matériels de hockey sont les petites boutiques spécialisées qui se sont élargies sur le roller hockey pour la plupart et elles ne sont pas nombreuses dans les villes de province comme on peut le constater à Grenoble qui est pourtant l'une des villes avec la plus grande culture hockey. Ceci a pour conséquence d'instaurer une situation monopolistique où les boutiques sont libres d'appliquer les prix qu'elles souhaitent. Généralement ces prix sont élevés puisque les 474 pratiquants de Grenoble et les 200 de Villard de Lans ne suffisent pas à faire fonctionner la boutique et pour créer des bénéfices le gérant de boutique est obligé de beaucoup marger. Ce phénomène ne se trouve pas au Canada car des distributeurs importants comme la chaîne « Canadian Tire » peuvent proposer des prix très attractifs car bénéficient d'économies d'échelle du fait de grosses commandes qu'ils font auprès de leurs fournisseurs.

Afin d'attirer des jeunes il faut avoir une politique active de prospection dans les écoles au moment de la rentrée des classes en proposant une visite des joueurs dans les écoles avec par exemple une photo des joueurs et des enfants une séance d'autographes et distribution d'invitations pour le premier match de l'équipe sénior pour permettre aux plus jeunes de découvrir le sport et de faire venir par la même occasion les parents qui paient le tarif normal.. On pourrai aussi imaginer des séances « portes ouvertes » pour les jeunes catégories pour qu'ils montent sur la glace équipés et des tarifs privilégiés pour la première saison avec donc la location du matériel à un prix acceptable. On pourrai imaginer des partenariats avec les écoles pour que les jeunes aillent patiner dans le cadre de l'école et qu'ils soient encadrés par les entraineurs du club afin de procéder à un repérage des plus doués.

C. S'inspirer des autres pays.

Au niveau des matchs sénior, il faut que les clubs prennent conscience que le public recherche au-delà simplement de la beauté du sport un aspect plus spectacle avec des animations autour du match. Il est possible de mettre en place ces dites animations grâce à des partenariats. Durant mon voyage au Canada j'ai beaucoup appris sur la méthode marketing utilisée pour parler des entreprises qui les sponsorisent et pour distraire le public. Même de simples choses peuvent avoir un impact positif sur le mental des spectateurs, je citerai un exemple de ce que j'ai pu voir au Canada, au milieu des tiers de jeu ont lieu des pauses qui permettent aux joueurs de reprendre leur souffle mais on assiste aussi à la distribution de pizzas que le speaker annonce par un message du genre :  « les personnes assises sur les sièges qui vont du numéro 1 à 20 sur le rang A vont recevoir une pizza provenant de la pizzeria... ». Quand on n'est pas habitué ceci est très surprenant car n'existe pas en France. Il y a un intérêt certain pour le club et pour l'entreprise fabricante de pizza car régulièrement durant le match le speaker remercie les partenaires et invite les gens à se rendre chez eux ce qui fait une publicité non négligeable pour l'entreprise. De plus, le soir où j'ai vu cela il y avait 17 000 personnes dans la patinoire et on imagine bien que c'est une chance pour la pizzeria de pouvoir toucher tant de monde au même instant. Pour le club il y a un intérêt aussi car ce genre d'initiative peut aider à faire venir des gens.

Durant les pauses tout est fait pour que le public ne s'ennuie pas c'est pourquoi on peut assister à un match de tout petit ce qui ne manque pas d'intérêt et est assez amusant, on peut voir un ballon dirigeable miniature faire le tour de la patinoire en volant au-dessus du public pour lâcher des enveloppes contenant des chèques cadeau valables à la boutique du club ou encore la présentation d'une voiture faisant un tour sur glace. Je peux citer aussi des lancers de t-shirts grâce à des canons à t-shirts permettant d'entretenir l'ambiance dans la patinoire et aussi des jeunes filles qui sont présentes constamment avec des panneaux pour dire de faire du bruit et pour motiver le public elles offrent des bons pour des boissons gratuites dans le bar de la patinoire. Tout est fait pour que les gens consomment sans pour autant que les gens se sentent agressés.

En somme, différents moyens sont bons pour lier animation et partenariat avec les entreprises. Mais il faut tout de même qu'il y ai une forme de complémentarité entre le sport, l'entreprise et le public. Le club comme l'entreprise doivent en effet faire appel à une segmentation pour être cohérent dans leur offre. Par exemple, une entreprise d'intérimaire ou une agence immobilière pourraient être partenaire sans que cela ne semble choquant. Il faut bien voir que les entreprises ont des politiques spécifiques et des objectifs décidés en matière de conquête de clientèle. Cette stratégie de conquête a nécessairement un impact sur leur politique de sponsorisation qui fait partie de leur budget de communication. On a pu voir des cas où des entreprises ont cessé leur partenariat avec des associations pour s'orienter vers d'autres secteurs dans l'optique de conquérir des parts de marché de ce secteur.

Dans l'idée d'une segmentation du public attiré par le hockey on sait qu'il s'agit d'un public constitué de cadres assez jeunes. M Bertuzzi qui est directeur de la communication des Brûleurs de Loups m'a appris que le public est constitué de 55% de femme et 45% d'homme ce qui peut sembler très surprenant. Donc le public qui intéresse est les jeunes jusqu'à 40 ans. En fonction donc de cette segmentation on va s'intéresser au type d'entreprises qui peuvent être les plus pertinentes pour devenir partenaires.

D. L'aspect publicité pour le club et les partenariats.

Comme on peut le supposer, différents facteurs se rejoignent. Il est difficile de faire de grandes campagnes de publicité sachant qu'il faut respecter le budget nécessaire au bon fonctionnement de l'association. De plus, le nombre de matchs qui ont lieu par saison n'aide pas à développer des partenariats avec des entreprises. Finalement, pour attirer des sponsors on en revient à la première partie où je site un manque de médiatisation et une intensité de championnat trop faible. En effet, cette faiblesse d'intensité n'handicape pas seulement les joueurs qui ont un manque de jeu évident face à leurs homologues étrangers mais aussi les clubs directement finalement. Un nombre de matchs en augmentation auquel il faut associer une homogénéité par le haut du niveau des clubs comme on le connaît actuellement permettrai d'attirer des sponsors.

Aujourd'hui, la sponsorisation des clubs est faible et la plupart du temps les entreprises qui sponsorisent ont des affinités avec des joueurs ou des dirigeants. Les entreprises ne s'attendent pas à un réel retour sur investissement avec l'image véhiculée sur l'enceinte sportive grâce à un logo de l'entreprise et apposé sur le maillot. Il s'agit donc plus de relations amicales qui permettent ces quelques petites sponsorisation. Pourquoi l'intérêt des entreprises n'est-il pas plus important ? Comme je le disais précédemment ceci est dû à un manque de médiatisation et un nombre de matchs insuffisant. Pour attirer des entreprises il faut véhiculer leur image un maximum et dans de larges secteurs si possible afin de conquérir de nouveaux clients. Et les meilleurs moyens d'y accéder sont encore la télévision et les produits dérivés comme les maillots ou les casquettes.

Toute sorte de partenariats peuvent exister et l'intérêt peut être différent, on peut rechercher tout d'abord, à travers ce partenariat un sponsor permettant le financement du club mais aussi un moyen de mettre en place des animations comme j'ai pu le spécifier plus tôt puis une façon d'attirer de nouvelles personnes.

De multiples exemples existent et on pourrai imaginer des partenariats avec toutes sorte d'entreprises tout en restant ciblés sur le public qui nous intéresse. Par exemple, une banque pourrait devenir partenaire en proposant par exemple des prix très attractifs sur les livrets jeunes, les prêts étudiants ou des prêts à la consommation ou immobilier à toute personne détenant un abonnement à la saison pour les matchs de l'équipe. Ou alors pour toutes ouvertures d'un compte chèque ou d'un prêt étudiant on pourrai imaginer des places offertes aux matchs de hockey avec une rencontre avec les joueurs.

Par cela, je veux montrer que de multitudes possibilités existent et les entreprises ne sont pas fermées à ce genre de partenariat du moment que cela correspond à leurs objectifs de conquête.

Donc dans l'optique d'attirer du public et redonner envie aux gens de venir voir du hockey il faut adopter une stratégie dynamique et implicative pour le public. Si je devais organiser une campagne de communication pour un club comme par exemple celui de Chamonix j'essaierai d'organiser une grande soirée de présentation des joueurs avant le commencement du championnat. Ceci pourrait être organisé en partenariat avec la commune car pourrait représenter pour eux une manière d'animer la ville qui il faut le rappeler a une importante culture du hockey et de sports de montagne.

Le championnat commençant vers la mi-Septembre il pourrait être intéressant d'organiser un tel événement vers la fin août alors que les touristes continuent d'être très présents dans la vallée. Donc l'intérêt de ce programme ne s'arrête pas simplement à la population de la ville de Chamonix mais aussi à d'autres personnes venant des quatre coins de France et qui pourraient donc être attirées par ce sport.

Pour rendre cet événement pertinent et mémorable j'organiserai autour de cela un concert et j'imaginerai un écran géant sur lequel serait passées des actions de jeu impressionnantes du joueur cité au même instant avec une présentation de la carrière du joueur. Tout l'événement devra susciter l'intérêt du public, les fasciner et qu'ils aient le sentiment qu'il s'agit d'une organisation sérieuse et non pas d'un regroupement d'amateurs sans stratégie de communication. Ce soir de présentation de l'équipe devra constituer un événement en lui-même pour la ville.

Il y a deux ans Morzine avait organisé à la fin du mois d'août un tournois avec deux grands clubs européens dont un à cette époque là était considéré comme étant le meilleur club d'Europe, l'équipe nationale d'Italie qui se préparait à cette époque là pour le tournoi olympique qui avait lieu à Turin et l'équipe de Morzine qui se préparait donc pour le championnat de France. Ce tournoi avait été bien salué et avait connu un bon succès. On peut ajouter que Morzine poursuit ses efforts en s'inspirant notamment de ses voisins Suisses en proposant dès Septembre de cette année un DVD retraçant l'aventure des Pingouins durant la saison 2006-2007 vu de l'intérieur, ceci suit la stratégie d'implication du public que j'ai abordé plus tôt avec le site Internet de l'équipe de Montréal.

E. Les quatre P :

Comme pour les entreprises les clubs sportifs doivent avoir un « Plan de marchéage » ou « Marketing mix » pour attirer du public. Dans les principes de marketing il faut considérer quatre variables qui permettent d'optimiser la décision d'achat et aussi d'attirer à des événements notamment sportifs. Ce marketing mix est élaboré en fonction des attentes du public ou des consommateurs qui sont segmentés au préalable, c'est-à-dire classés en fonction d'appartenances ethniques, religieuses, géographiques, etc.

Le prix est primordial et catastrophique les conséquences d'un prix trop élevé pourraient être catastrophiques en matière de recettes marchandes et sur l'image du club. Au contraire, un prix trop faible pourrait être synonyme dans l'esprit des consommateurs d'un manque de sérieux et laisser penser que le spectacle ne sera pas au rendez-vous.

On peut estimer que l'élasticité prix d'une place pour un match est assez élevée car une évolution du prix vers la hausse peut réellement influencer la décision d'une personne d'aller au match. Deux situations existent quand l'élasticité prix d'un bien est positive, quand on parle de biens Giffen il s'agit de biens de premières nécessité où quand un bien comme la viande voit son prix augmenter il se voit substitué par un autre bien moins coûteux comme le pain. Une autre situation existe quand on parle de biens de Veblen (provenant d'une théorie de M Thornstein Veblen) qui s'apparentent plus aux biens de luxe mais qui précise que si le prix est trop faible cela démontre un manque de qualité du produit ou de la prestation. Généralement, plus le prix est élevé plus les consommateurs sont intéressés car cela est synonyme de qualité.

Dans notre situation je considère qu'il y a un mixte entre le bien Veblen où un prix trop faible pourrait être mal perçu et un bien Giffen où si le prix est trop élevé alors le public se redirigera vers d'autres distractions moins coûteuses.

Le produit qui correspond dans notre situation à une prestation de service qui n'est pas quantifiable, non stockable et difficile à évaluer comme peut le définir le marketing des services. Pour évaluer l'efficacité de la prestation il faut interroger des personnes et faire des sondages pour pouvoir apprécier les points forts et les points faibles qu'il faut rectifier pour proposer des services de meilleure qualité.

En ce qui concerne la publicité il faut se référer à ce qui a été dit précédemment à savoir notamment impliquer le publique, proposer un spectacle de pré saison en partenariat avec la commune et développer un site Internet performant et novateur avec notamment la diffusion des matchs.

L'un des points non abordé jusqu'ici est le lieu ou « Place » pour respecter le principe des quatre P. En effet, l'environnement dans lequel ont lieu les matchs a une grande importance comme on peut le constater dans le marketing sensoriel. Les sens humains sont analysés et servent d'outils pour influencer l'être humain à se rendre dans un lieu et créer en lui un besoin d'acquérir un produit. Je peux citer comme exemple les boutiques de maroquinerie où des essences de cuire sont diffusées dans le magasin afin d'éveiller l'odorat du consommateur. Je citerai aussi l'exemple de la chaîne « Nature et Découverte » qui a su maîtriser l'éveil des sens en diffusant des essences suivant les saisons devant leurs magasins. Il y a une grande attention à la disposition du magasin aux couleurs, à la température, aux sons. Des fontaines sont disposées et la verdure est omniprésente afin de recréer une impression de nature et développer en chacun une sensation de bien être.

Il est important de prendre en considération le facteur environnement pour les patinoires car le lieu va donc influencer le choix de se rendre ou non à la patinoire. Du fait de mon expérience d'ancien joueur de hockey et du fait que j'ai visité beaucoup de patinoires dans divers pays j'ai constaté que le plaisir de voir un match de hockey est largement influencé par l'atmosphère dégagée par l'enceinte. En Isère, les patinoires de Grenoble et de Villard de Lans permettent d'illustrer parfaitement ce qui a été dit ci-dessus. D'un côté il y a une patinoire froide où l'esthétique n'a vraiment pas été la priorité : béton brut sans peinture et acoustique très mauvaise. Et de l'autre, une patinoire toute récente avec une atmosphère accueillante des couleurs agréables et une acoustique étudiée. Bien entendu il ne s'agit pas pour Villard de Lans de construire une patinoire du niveau de celle de Grenoble mais de faire un effort pour rendre la patinoire agréable. Ne serait-ce qu'en peignant le béton brut qui est très désagréable et en isolant les parois pour que lorsqu'il y a du bruit on n'est pas l'impression d'être dans une grotte ! Des photos des patinoires de Villard de Lans et de Pôle Sud sont visibles dans l'Annexe nommée à juste titre « photos patinoires ».

Evidemment, arriver au stade que connaît Grenoble avec une patinoire toute neuve n'est pas donné à tout le monde mais il est possible d'améliorer le cadre le l'enceinte sportive en proposant par exemple des écrans géants comme on peut le voir sur la photo de l'Annexe « photos patinoires ». Cet écran géant a été offert par la commune de Chamonix pour récompenser l'équipe senior pour son parcours durant cette saison 2006-2007 et pour apporter une valeur ajoutée à la patinoire et à la prestation offerte au public. Aujourd'hui, la patinoire de Chamonix avec celle de Morzine sont les seules capables de proposer des ralentis au public.

Sur le plan purement sportif, on peut dire que les infrastructures de la plupart des patinoires sont insuffisantes pour permettre des conditions optimales d'entraînement. Il faut bien savoir que la patinoire n'est pas la propriété exclusive du club de hockey. Elle est aussi utilisée pour différentes activités comme le patinage de vitesse, le patinage artistique et le curling. Mais cela ne s'arrête pas à ça, en effet, il est très courant qu'il y ai des spectacles plus ou moins en rapport avec la glace. On peut voir de nos jours beaucoup de spectacles sur glace pendant la période hivernale et aussi des concerts. Cela permet d'avoir une maximale de l'enceinte et d'amortir le coût de l'infrastructure.

Cependant cela pose des difficultés et il est difficile pour chaque pratique sportive d'avoir un volume de glace optimal pour pouvoir rivaliser à un niveau international. Je citerai comme exemple les patineurs de vitesse de Grenoble qui sont obligés de s'entraîner à 6 heures du matin.

F. Les structures juridiques et les réglementations dans le recrutement de joueurs étrangers:

Différentes structures juridiques existent pour les associations sportives et en fonction de la structure adoptée par le club cela n'aura pas la même influence en matière de financement du club.

Les associations sportifs sont des associations loi 1901 qui respectent donc une certaine structure avec une déclaration en préfecture ou en sous-préfecture, une obligation de publicité au journal officiel, elles peuvent se constituer un patrimoine, elles ont la possibilité d'avoir une activité commerciale, elles sont soumises à TVA et doivent payer l'impôt sur les sociétés.

Ces associations sont constituées d'un président, d'un trésorier et d'une secrétaire.

Il faut savoir que la loi du 16 Juillet 1984 impose que les associations qui ont des recettes annuelles supérieurs à 1,20 millions d'euros ou une masse salariale supérieure à 0,8 millions d'euros deviennent des sociétés sportives. Ces sociétés se distinguent donc en quatre groupes comme on peut le voir dans les bulles ci-dessous.

La SEMSL est la plus ancienne forme et est dorénavant mise au sommeil, il n'est plus possible de créer ce genre de société depuis 1999. Sa caractéristique est qu'au moins la moitié des capitaux sont de provenance publique.

L'EURSL est une forme où l'associé unique est l'association support. Elle ne peut pas voir de partenaires extérieurs financer la section professionnelle. Elle est peu utilisée car le mode de financement est limité.

Dans la SAOS l'association doit détenir au minimum trente pour cent du capital social, il n'y a pas de distribution de dividendes et les dirigeants ne sont pas rémunérés.

Enfin la SASP où l'on se rapproche le plus de la société commerciale classique, il s'agit d'une société professionnelle qui a pour objet une activité sportive professionnelle. Des dividendes peuvent être distribués et les dirigeants peuvent être rémunérés. Enfin l'accès au capital est libre et il n'y a pas besoin de faire appel à une association.

Aujourd'hui le sport en général tend vers une professionnalisation et les associations sportives deviennent souvent des sociétés sportives. Le club des Brûleurs de Loups est une SASP et peut donc faire appel à des capitaux externes, avoir des sponsors et recevoir des subventions.

Au niveau du recrutement de joueurs étrangers il existe des règles et celles-ci ont évolué énormément notamment suite à des événements dans le milieu du football.

Depuis le traité de Rome toute discrimination est interdite envers chaque nation et il existe maintenant en Europe la liberté de circulation des personnes, des services et des capitaux. Cependant, pendant longtemps les fédérations internationales ont porté atteinte à cette liberté de circulation des sportifs.

Le 15 Décembre 1995 fut ratifier l'arrêt Bosman du nom du footballeur qui a porté plainte contre lUEFA pour avoir limité le transfert de joueurs internationaux et prévoyait des indemnités de transfert en fin de contrat. Depuis cet arrêt tout individu de la communauté européenne est libre de circuler et de jouer dans les clubs de l'union européenne sans qu'il n'y ai de complication.

Par la suite il y a eu des accords entre les pays européens et des pays tiers.

L'arrêt Malaja du 30 Décembre 2002 qui instaurait des accords entre les pays européens et les pays d'Europe de l'est et du Maghreb.

L'arrêt Cotonou prévoyait quant à lui des accords entre les pays de l'UE et les pays d'Afrique des Caraïbes et du Pacifique.

En ce qui concerne le hockey il y a eu une grosse implication sur la composition des équipes lors de la ratification de l'arrêt Bosman. La fédération des sports de glace imposait un maximum de six étrangers dans chaque équipe dont trois étrangers extérieurs à la communauté européenne et trois joueurs provenant de pays de la communauté européenne.

Mais à partir de l'arrêt Bosman une armada étrangère à débarqué notamment à Brest et la fédération était contre ce phénomène. Trop d'étrangers n'est pas favorable c'est certain mais cela contribue à une amélioration du niveau du championnat Français et permet ainsi aux Français de se frotter à des étrangers de bon calibre.

Donc l'espace européen et les règles existantes permettent aux clubs Français de recruter des joueurs provenant des meilleures nations du hockey au monde.

G. Conclusion

En somme, au travers de cette partie j'ai donc exposé ce qui se passe à l'extérieur de nos frontières et ce qui pourrait être envisageable pour que les clubs développent ce sport dans leur zone géographique.

Il n'y a pas une solution miracle mais peut être qu'il s'agit à l'heure actuelle de moins chercher à recruter des talents étrangers et plus investir dans une stratégie de communication et d'implication du public sans que ce public ne viole l'éthique du hockey qui prône une forme de respect de l'adversaire.

Donc dans un premier temps on penser qu'il faut intensifier la communication notamment au travers d'un site internet performant puis dans un second temps développer la formation puis le recrutement de joueurs talentueux. L'idée est que l'équipe doit autant que faire ce peut se construire autour de jeunes issus du club puis « enrobée » de recrues performantes.

L'aspect marketing est primordial d'autant que ce sport n'est pas nécessairement connu de tout le monde. Il y a un marché à conquérir pour le hockey dans le domaine du divertissement et les clubs n'ont pour l'instant pas saisi l'intérêt d'une stratégie de communication. Tout le monde pense au football mais il faut aussi voir qu'il est moins onéreux de voir un match de hockey à 10 euros que de se rendre dans un stade de club de ligue 1 où les places sont au minimum de 30 euros.

Chapitre 3eme

Les efforts faits et ce qui reste à faire par la fédération.

A. Un championnat plus intense.

Comme j'ai pu le dire précédemment le nombre de matchs devra être plus important durant le championnat afin que les joueurs aient plus de jeu comme le confirme Alexandre Audibert dans l'Annexe 5/.

Mais cette augmentation du nombre de matchs permettra aussi d'intéresser un plus grand nombre de personnes grâce à une plus forte présence au travers des media notamment. Ceci pourra aussi permettre d'intéresser les entreprises susceptibles de sponsoriser des clubs de hockey. Il ne faut pas oublier que le principe de sponsorisation n'est pas un simple acte de générosité comme on peut le rencontrer avec le mécénat bien qu'il y a aussi un intérêt au mécénat avec des réductions d'impôts. Il s'agit plus d'une stratégie de communication en véhiculant leur image au travers d'une activité sportive qui est toujours bien perçue dans l'esprit des gens et du coup l'association sport entreprise permet à l'entreprise d'être appréciée du public.

Donc au travers de ceci on voit que l'augmentation du nombre de matchs pourrait être bénéfique aux clubs au travers de sponsors plus importants et de recettes marchandes accrues grâce à un nombre de matchs à domicile plus important aussi.

Cependant, on ne peut augmenter le nombre de matchs du simple au double d'un claquement de doigts car les clubs ne pourraient pas suivre.

Des solutions existent afin de limiter les frais de transport coûteux pour le club et limiter les absences des joueurs dans une seconde activité. Pour cela, on pourrai suivre le modèle de la NHL qui a divisé le championnat en plusieurs divisions afin de régionaliser le championnat.

La fédération fait des efforts dans ce sens en créant la coupe de la ligue et ce processus doit continuer afin d'atteindre à terme un nombre d'au moins soixante matchs alors que pour l'instant en cumulant les coupes et le championnat on est plus à un petit quarante matchs.

B. L'accent sur la formation.

En matière de formation comme au niveau senior la fédération a aussi son mot à dire. Les clubs bien entendu doivent développer la communication mais la fédération doit au niveau national faire la promotion du hockey et favoriser les grands événements autour de ce sport.

Il est difficile d'obtenir des informations sur la fédération du fait qu'elle est très jeune et n'a pas encore eu le temps de se pencher sur tous les aspects qui handicapent le hockey français.

M Guennelon qui était le coach des Brûleurs de Loups champions de France et vainqueurs de la première coupe de la ligue cette saison est devenu très récemment le directeur technique national du hockey français. Il m'a dit que les objectifs sont de s'orienter vers des centres de formations qui pourraient être régionaux afin d'offrir plus de jeu aux jeunes avec un certain talent.

J'ai cependant eu l'occasion de rencontrer Mme Normandon qui est la présidente du hockey mineur de Grenoble qui m'a expliqué que le centre de formation de Grenoble est réservé au jeunes de Grenoble et n'est pas prévu pour accueillir des jeunes d'autres horizons sauf dans un réel besoin de compléter l'équipe junior.

Elle m'a aussi appris qu'il y une volonté de la part de la fédération de créer une sorte de claire fontaine du hockey avec un suivi dès le plus jeune âge des jeunes à forts potentiel qui s'investissent dans les études. Donc un meilleur suivi scolaire et sportif et l'accueil dans des « pôle espoirs ». Mais ceci est à mettre entre guillemets car personne ne semble vraiment au courant comme peut l'attester le témoignage d'Alexandre Audibert.

Annexes

Annexe 1/ Lettre ouverte du club de Morzine contre la FFSG.

Objet : Modification reçue vendredi soir, (veille de week-end après fermeture des bureaux de la FFSG) de la structure et du calendrier du Championnat de Nationale 2.

Date : samedi 1er septembre 2001.

 

Messieurs les Présidents fédéraux,

Votre tâche est difficile, c'est le moins que l'on puisse dire.

Pourtant quand un sport est régi par des lois et règlements qui existent, qui ont été élaborés dans l'esprit du sport et dans son intérêt, et que ces règlements ont été soumis aux responsables des clubs concernés et acceptés par ces derniers, il est peut être plus simple pour éviter toute confusion de les appliquer et de les faire respecter.

Aujourd'hui la situation du Championnat de D2, avec l'intégration de dernière minute du club de Limoges, après que ce dernier ait réclamé que le règlement soit respecté et appliqué, nous laisse perplexes.

- Alors que le Championnat avait été entièrement remodelé lors de l'assemblée générale de Clermont, pourquoi ne pas préserver l'équilibre précaire qui semblait être atteint suite aux réflexions issues des Etats Généraux de Grenoble ?

- Pourquoi imposer une solution qui semble être la plus éloignée de l'esprit du règlement ?

 Des places étaient certes disponibles en mai lors de la création de ce nouveau championnat mais :

- Pourquoi ne pas rétrograder Avignon en D3 (dernier de D2 en 2000) ?

- Pourquoi pas Chamonix qui re-débute un championnat cette année ?

- Pourquoi Limoges ne remplacerait pas Le Havre ?

- Pourquoi Limoges dans la poule Sud plutôt qu'au Nord ?

- Pourquoi intégrer Limoges compte tenu des difficultés imposées aux 24 autres clubs ?

- Pourquoi surtout tout fracturer ?

Il va de soi que notre démarche n'est pas de jeter la pierre aux clubs cités précédemment, mais quand le règlement n'est pas respecté, tout devient discutable.

Nous vous rappelons qu'en 1997, alors que notre club ne pouvait pour des questions financières se maintenir dans le championnat de Nationale 1, le CNHG de l'époque ainsi que tous les présidents de D2, avaient refusé catégoriquement notre intégration en D2, demande que nous avions pourtant formulé officiellement à la mi-août 1997.

La justification de notre rétrogradation en D3 était l'application du règlement mais aussi les énormes difficultés à modifier le calendrier déjà établi, et pour les clubs, d'autres problèmes et non des moindres d'ordre pratique et financier, que le CNHG nous avait listés en détail.

Devant cet état de fait, nous avions simplement enregistré la décision et accepté la situation certes avec regret, mais avec respect.

Nous avons convoqué une réunion extraordinaire de notre comité hier soir, dès la prise de connaissance de ce fax pour analyser la situation de notre club, et les conséquences de ces modifications.

Elles sont nombreuses et extrêmement difficiles pour notre club, tant d'un point de vue pratique que financier et humain. Vous devez connaître certains détails : contrats de transport déjà signés après d'âpres négociations pour réduire les coûts qui dépendent des dates de déplacement (hors saison ou saison d'hiver pour nous), impression groupée des affiches, disponibilités de glace coordonnées avec les évènements de notre village et les autres sections utilisant la patinoire, premier calendrier modifié avec difficulté pour faire face à nos difficultés humaines et techniques en fonction des dates, nouveau calendrier déprimant de nouvelles difficultés (déplacer notre équipe le 22/12 à l'autre bout de la France alors que pour nos joueurs bénévoles et dont l'activité professionnelle est saisonnière, ce samedi est un des plus difficiles de la saison), surcoût non prévu au budget qui cette année encore a été voté avec un équilibre difficilement atteint, et surtout et cela est difficilement quantifiable, dégoût et désappointement complet de l'ensemble des membres bénévoles de notre comité qui ont foi dans le hockey et sont consternés.

 Le courrier de Monsieur Gailhaguet fait référence à la consultation des différentes commissions de la FFSG (nous pensons que le CSNHGM aurait pu suffire) et au fait que ces dernières ont choisi la première des solutions proposées par le CNOSF.

Nous aurions souhaité que les présidents de D2 soient informés des autres propositions faites par le CNOSF, c'est pourquoi nous vous contacterons dès lundi pour les connaître, et décider des recours que notre club formulera à votre encontre.

Nous n'hésiterons pas à adopter la même démarche que Limoges auprès du CNOSF pour faire respecter l'esprit et le règlement sportif actuel qui prévoyait un championnat à 24 clubs en deux poules, et nous prévoyons de suspendre notre participation au Championnat tant que cette situation ne nous paraîtra pas claire.

En aucun cas, nous n'accepterons de continuer à cautionner une fédération qui ne respecte ni ses clubs sans lesquels elle n'a point de raison d'exister, ni le règlement validé par eux.

Sportivement et respectueusement,

Michel Tavernier, au nom de l'ensemble du Comité du HC Morzine-Avoriaz

Annexe 2/ Interview de Richard Aimonetto : Joueur dans l'équipe senior de Chamonix.

Tout d'abord, je vous remercie sincèrement d'avoir accepté de me fournir
votre aide et de bien vouloir consacrer un peu de temps à répondre aux questions suivantes.

Pourriez-vous vous présentez en quelques mots ?

J ai 34 ans natif de Chamonix, j ai évolué dans les mineurs jusqu à l âge de 16 ans pour ensuite partir au Canada afin de jouer dans le championnat junior majeur du Québec qui est l'anti-chambre de la NHL.

Retour en France à 20 ans à cause d un ligament arraché. Je suis à  ma quinzième saison pro en France. J ai un peu plus de 200 sélections en équipe de France, 6 championnats du monde et 2 jeux olympiques Nagano et Salt Lake city.

Comment s'est produite votre reconversion vers la banque?

Je voulais absolument me réconforter dans une reconversion professionnelle en cas de coup dur suite à une éventuelle blessure ou autre. J ai demandé à passer des entretiens avec les différentes DRH partenaires du club d'Amiens et j ai été engagé par la caisse d Epargne.

Comment voyez-vous le Hockey Français à l'heure actuelle?

Depuis des années la section hockey sur glace voulait son indépendance, chose faite. Une équipe dirigeante beaucoup plus sérieuse avec un contrôle plus rigoureux sur les plans de financement des clubs. Les médias s'intéressent de plus en plus à ce sport, attention de ne pas tomber dans les travers du passé.

Que vous inspire la descente des jeunes Français Moins de 18 ans au 3eme
échelon mondial après avoir échoué cette année en Slovénie?

Un manque cruel de développement auprès des jeunes, pas assez de stages de formation. On devrait prendre l'exemple sur les Suisses qui étaient  il y a 10 ans derrière nous au rang mondial et maintenant jouent les quarts de final toutes les années.

Que faudrait-il envisager pour relever le niveau de jeu des jeunes
Français?

Il faudrait beaucoup plus de compétition, il n y a pas assez de match Il y a beaucoup trop de disparité dans le niveau de jeu des équipes.

Est-ce que les entraîneurs sont bien préparés pour proposer des conditions
optimales d'entraînement aux jeunes?

C'est le rôle de la nouvelle fédération de préparer les futurs entraîneurs afin de donner la meilleure préparation et évolution. Plus de colloques  entre entraîneurs que se soit au niveau français mais aussi étranger. Prendre les infos dans les pays forts est important .Le problème est surtout financier pour les petites structures.

Pour essayer de rattraper un peu le retard pris avec les grandes nations du Hockey il semblerai que nous devions intensifier le championnat senior
donc plus de matchs. Pensez-vous que ceci soit réalisable? Et comment
pourrai-t-on procéder?

Le problème est que nous avons 6 ou 7 clubs vraiment professionnels c'est à dire avec des finances saines et des joueurs  payés uniquement à jouer donc on pourrait imaginer un championnat entre eux en quadruple aller retour, le tout ne donne pas un engouement national  car trop peu représenté. Le bon procédé est que la fédération donne le moyen aux clubs à petit budget de pouvoir se développer.

Quelles sont les actions que doit mettre en place la fédération pour
permettre aux clubs de pouvoir suivre un rythme plus intense du championnat?

Contrôle des budgets et finances afin que le recrutement soit sain.

Le fait que les matchs à Chamonix commencent à 20h30 cela empêche le
Dauphiné de publier un article sur le match et le score qui soit disponible
dès le lendemain matin en Kiosque. Pensez-vous qu'il serait intéressant de
commencer les matchs plus tôt afin que les média puissent parler du club?

Le problème est que  nous sommes  un village de station et en plein hiver il est difficile  de placer un match à 20h alors que les touristes rentrent tard de leur journée de ski. Le Dauphiné envoie en presse à 22h30 ou 23h il suffit que la ou le journaliste envoie un premier commentaire dès le coup de sifflet final et que le lendemain finalise son article.

Je voulais savoir si les joueurs des équipes seniors devaient payer des
licences au club pour pouvoir jouer comme c'est le cas dans le Hockey mineur
et vétéran? Si c'est le cas à combien s'éléve-t-elle?

Par chance on ne paye pas   encore  notre licence.

Y a-t-il des projets de rénovation de la patinoire?
Je pense que l'environnement dans lequel joue l'équipe va attirer (ou pas)
du public.


Je pense qu'il devrait y avoir des travaux notamment pour les gradins de l'entrée, le rehaussement est à confirmer.

Est- ce que Chamonix aurai les moyens de développer une équipe senior
exclusivement professionnelle comme on peut le voir à Morzine alors qu'il
s'agit d'une très petite ville?
D'où viennent tous les moyens qu'ont à disposition les Morzinois?

Les partenaires font la pluie et le beau temps. Nous avons 560 000 € de budget alors qu'à Morzine  a 1M€ donc des meilleurs étrangers  par contre le jour ou ils perdent un de leur gros sponsor on peu dire adieu à ce club.

D'après vous, est-ce que le club de Chamonix n'aurai pas intérêt à
employer une personne à plein temps pour tout ce qui touche la communication?
J'en parlais avec M Guennelon qui était d'accord avec moi d'autant que cela permet d'investir dans le long terme et de pérenniser l'image du club auprès du public. L'argent dépensé dans cet emploi serai récupérer dans l'augmentation des recettes par la billetterie?

Je suis tout à fait en accord avec toi mais pour le moment ils ne veulent pas dépenser l argent qui pourrait servir à  recruter un joueur. Le projet est dans le cahier et devrait bientôt sortir.

En parlant de la billetterie, est-ce que les tarifs appliqués sont étudiés au préalable ?

Je pense que oui le tarif de Chamonix fait partie des plus intéressants.

Est-ce qu'il ya une stratégie tarifaire pour attirer du public?

Je pense que oui mais il faudrait se mettre en relation avec Azimut.

Vous avez certainement entendu parler d' Azimuts communication.
J'aurai voulu savoir quels genres de services ils proposent à l'équipe de
Chamonix.

Il s occupe de dynamiser le soirée lors de match et de ramener des nouveaux partenaires.

Enfin, si cela vous est possible j'aurai bien aimé obtenir le budget du
club pour l'exercice 2006-2007.

560 000 €

Cela représente pas mal de questions et je vous suis très reconnaissant de m'avoir aidé dans l'écriture de mon mémoire. Je vous remercie sincèrement.






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote