Contribution des éleveurs au financement de l'entretien des pompes à motricité humaine dans la commune de Djibo( Télécharger le fichier original )par Tahirou NIGNAN Université Africaine de Developpement Coopératif (UADC) Cotonou Bénin - Diplome d'Etudes Superieure d'Economie Coopérative (DESEC) 2008 |
NIGNAN TahirouTéléphone fixe : +226 50 39 16 11 Téléphone portable : +226 71 64 54 63 Email : tahirounignan@yahoo.fr Burkina Faso IDENTIFICATION DU JURYPRESIDENT KAMDEM Emmanuel : Dr ès Sciences Economiques et Coopératives, Professeur, Spécialiste des coopératives au Bureau International de Travail (BIT) à Genève, Président du Conseil Scientifique International à l'Université Africaine de Développement Coopératif (UADC). MEMBRES BOYI Bonaventure : Dr en Marketing / Management, Consultant formateur en Marketing et en Management, Enseignant à l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management (ENEAM) et à la Faculté des Sciences Economique et de Gestion (FASEG) de l'Université d'Abomey-Calavi, Bénin. SEBISOGO Muhuma : Dr en Sociologie, Secrétaire exécutif du Groupe de recherche et de Promotion de l'Economie Sociale en Afrique, Professeur à l'Université Africaine de Développement Coopératif (UADC) Cotonou, République du Bénin. RESUMELe présent mémoire intitulé « Contribution des éleveurs au financement de l'entretien des pompes à motricité humaine dans la commune de Djibo » entre dans le cadre de notre formation conduisant au DESEC. Il résulte de deux stages réalisés au sein du Programme d'Application de la Reforme du Système de Gestion d'Eau Potable en Milieux Rural et Semi-Urbain (PAR) dont l'objectif général est d'assurer le fonctionnement permanent des infrastructures hydrauliques d'approvisionnement en eau potable des populations en milieux rural et semi urbain. Le diagnostic, effectué en 2007 dans la commune de Djibo et actualisé en 2008 a permis de mettre en exergue l'inadaptation du mode de gestion des pompes à motricité humaine (pmh) dans cette zone. Face à cette situation, nous nous sommes posés les questions de savoir quelles sont les causes de cette inadaptation du mode de gestion et les moyens d'inverser cette tendance. Pour répondre à ces interrogations, nous nous sommes fixés des objectifs. L'objectif général est de proposer un mode de gestion durable de pmh dans la commune de Djibo à partir d'une meilleure connaissance des raisons explicatives de leur mauvaise utilisation. De manière spécifique, il s'agit de : - déterminer le niveau actuel de la contribution financière des éleveurs pour l'entretien des pmh ; - identifier les contraintes majeures liées à l'usage des pmh par les animaux ; - apprécier l'efficacité des structures actuelles de gestion. Dans la recherche de solutions à ces questionnements, nous avons adopté l'approche participative afin d'impliquer tous les acteurs à l'identification des problèmes, à leur analyse et à la recherche de mode de gestion approprié des pmh. Cette démarche participative a été utilisée aussi bien à l'analyse diagnostic qu'à l'étude de faisabilité. Les techniques et outils de collecte des données ont porté essentiellement sur la recherche documentaire, les entretiens et l'observation directe. Les résultats obtenus ont tenu compte de trois hypothèses formulées, testées et confirmées qui sont : H1 : La contribution financière actuelle des éleveurs ne permet pas d'assurer l'entretien des pmh ; H2 : Les systèmes d'élevage pratiqués par les éleveurs ne facilitent pas l'usage des pmh par les animaux ; H3 : L'inefficacité des structures de gestion des pmh explique le faible engagement des éleveurs à relever le niveau de leur contribution financière. L'analyse des problèmes et la recherche de solutions ont conduit à la naissance d'un projet d'action intitulé « Renforcement des capacités techniques des membres de l'union d'éleveurs de la commune de Djibo pour une gestion durable des pmh ». D'une durée de cinq (05) ans, le projet a pour but d'améliorer le savoir et le savoir-faire des éleveurs et comme objectif, rendre durable la gestion des pmh dans la commune de Djibo. Il s'ensuit que le projet est pertinent et peut faire l'objet d'études de faisabilité. Ces études menées dans le but de prouver que le projet est viable et faisable ont été concluantes. Sur le plan financier, le coût du projet est évalué à 42 237 267 F CFA dont 40 269 000 F CFA pour les immobilisations, 1 968 267 F CFA pour le besoin en fonds de roulement. Son financement sera assuré en grande partie par l'union des éleveurs à hauteur de 80%, du groupe des partenaires au développement (18%) et de la contribution de l'étudiant (2%). Outre le fait que le projet mettra à la disposition des populations locales de l'eau potable en permanence, il permettra également de : v renforcer le savoir et le savoir faire des membres des Associations des Usagers d'Eau (AUE) et des éleveurs; v améliorer les productions animales ; v éviter les concentrations des troupeaux autour des pmh, source de pollution de la nappe phréatique (déjection des animaux) ; v aplanir les conflits entre différents utilisateurs des pmh ; v réduire les maladies d'origine hydrique ; v créer une forte cohésion entre les différents utilisateurs. La mise en oeuvre des connaissances acquises permettra aux éleveurs de s'acquitter régulièrement de leurs contributions financières pour l'entretien des pmh. Tout comme les éleveurs, les membres des AUE, à travers le renforcement de leurs capacités, pourront mieux entretenir les 76 pmh fonctionnelles et réhabiliter les 17 en pannes grâce à la contribution financière des éleveurs. |
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