NIGNAN Tahirou
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Burkina Faso
IDENTIFICATION DU JURY
PRESIDENT
KAMDEM Emmanuel :
Dr ès Sciences Economiques et Coopératives, Professeur,
Spécialiste des coopératives au Bureau International de Travail
(BIT) à Genève, Président du Conseil Scientifique
International à l'Université Africaine de Développement
Coopératif (UADC).
MEMBRES
BOYI Bonaventure : Dr en
Marketing / Management, Consultant formateur en Marketing et en
Management, Enseignant à l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée
et de Management (ENEAM) et à la Faculté des Sciences Economique
et de Gestion (FASEG) de l'Université d'Abomey-Calavi, Bénin.
SEBISOGO Muhuma : Dr en Sociologie,
Secrétaire exécutif du Groupe de recherche et de Promotion de
l'Economie Sociale en Afrique, Professeur à l'Université
Africaine de Développement Coopératif (UADC) Cotonou,
République du Bénin.
RESUME
Le présent mémoire intitulé
« Contribution des éleveurs au financement de l'entretien des
pompes à motricité humaine dans la commune de Djibo »
entre dans le cadre de notre formation conduisant au DESEC. Il résulte
de deux stages réalisés au sein du Programme d'Application de la
Reforme du Système de Gestion d'Eau Potable en Milieux Rural et
Semi-Urbain (PAR) dont l'objectif général est d'assurer le
fonctionnement permanent des infrastructures hydrauliques d'approvisionnement
en eau potable des populations en milieux rural et semi urbain.
Le diagnostic, effectué en 2007 dans la commune de
Djibo et actualisé en 2008 a permis de mettre en exergue l'inadaptation
du mode de gestion des pompes à motricité humaine (pmh) dans
cette zone.
Face à cette situation, nous nous sommes posés
les questions de savoir quelles sont les causes de cette inadaptation du mode
de gestion et les moyens d'inverser cette tendance.
Pour répondre à ces interrogations, nous nous
sommes fixés des objectifs.
L'objectif général est de proposer un mode de
gestion durable de pmh dans la commune de Djibo à partir d'une meilleure
connaissance des raisons explicatives de leur mauvaise utilisation. De
manière spécifique, il s'agit de :
- déterminer le niveau actuel de la contribution
financière des éleveurs pour l'entretien des pmh ;
- identifier les contraintes majeures liées à
l'usage des pmh par les animaux ;
- apprécier l'efficacité des structures
actuelles de gestion.
Dans la recherche de solutions à ces questionnements,
nous avons adopté l'approche participative afin d'impliquer tous les
acteurs à l'identification des problèmes, à leur analyse
et à la recherche de mode de gestion approprié des pmh. Cette
démarche participative a été utilisée aussi bien
à l'analyse diagnostic qu'à l'étude de faisabilité.
Les techniques et outils de collecte des données ont porté
essentiellement sur la recherche documentaire, les entretiens et l'observation
directe. Les résultats obtenus ont tenu compte de trois
hypothèses formulées, testées et confirmées qui
sont :
H1 : La contribution
financière actuelle des éleveurs ne permet pas d'assurer
l'entretien des pmh ;
H2 : Les systèmes
d'élevage pratiqués par les éleveurs ne facilitent pas
l'usage des pmh par les animaux ;
H3 : L'inefficacité
des structures de gestion des pmh explique le faible engagement des
éleveurs à relever le niveau de leur contribution
financière.
L'analyse des problèmes et la recherche de solutions
ont conduit à la naissance d'un projet d'action intitulé
« Renforcement des capacités techniques des membres de
l'union d'éleveurs de la commune de Djibo pour une gestion durable des
pmh ». D'une durée de cinq (05) ans, le projet a pour
but d'améliorer le savoir et le savoir-faire des éleveurs et
comme objectif, rendre durable la gestion des pmh dans la commune de Djibo. Il
s'ensuit que le projet est pertinent et peut faire l'objet d'études de
faisabilité. Ces études menées dans le but de prouver que
le projet est viable et faisable ont été concluantes. Sur le plan
financier, le coût du projet est évalué à 42
237 267 F CFA dont 40 269 000 F CFA pour les
immobilisations, 1 968 267 F CFA pour le besoin en fonds de
roulement. Son financement sera assuré en grande partie par l'union des
éleveurs à hauteur de 80%, du groupe des partenaires au
développement (18%) et de la contribution de l'étudiant (2%).
Outre le fait que le projet mettra à la disposition des populations
locales de l'eau potable en permanence, il permettra également de :
v renforcer le savoir et le savoir faire des membres des
Associations des Usagers d'Eau (AUE) et des éleveurs;
v améliorer les productions animales ;
v éviter les concentrations des troupeaux autour des
pmh, source de pollution de la nappe phréatique (déjection des
animaux) ;
v aplanir les conflits entre différents utilisateurs
des pmh ;
v réduire les maladies d'origine hydrique ;
v créer une forte cohésion entre les
différents utilisateurs.
La mise en oeuvre des connaissances acquises permettra aux
éleveurs de s'acquitter régulièrement de leurs
contributions financières pour l'entretien des pmh.
Tout comme les éleveurs, les membres des AUE, à
travers le renforcement de leurs capacités, pourront mieux entretenir
les 76 pmh fonctionnelles et réhabiliter les 17 en pannes grâce
à la contribution financière des éleveurs.
TABLE DES MATIERES
RESUME
i
TABLE DES MATIERES
iv
Liste des tableaux
vi
LISTE DES FIGURES
vii
LISTE DES SIGLES & ABREVIATIONS
viii
DEDICACE
x
REMERCIEMENTS
xi
INTRODUCTION
1
CHAPITRE 1: PROBLEMATIQUE, CADRE CONCEPTUEL ET
METHODOLOGIQUE.................................................2
1.1. PROBLEMATIQUE
2
1.1.1. Contexte de l'étude
2
1.1.2. Enoncé du problème
3
1.1.3. Objectifs de l'étude
4
1.1.4. Hypothèses de recherche :
4
1.2 CLARIFICATION DES CONCEPTS ET REVUE DE
LITTERATURE
4
1.2.1 Clarification des concepts
4
1.2.2 Revue de littérature
6
1.3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
11
1.3.1. Préparation de la
Recherche
11
1.3.2. Réalisation de la
recherche
12
1.3.3 Traitement et analyse des
données
17
1.3.4. Limites, difficultés et
opportunités de la recherche
18
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET DES
RESULTATS DE L'ANALYSE DIAGNOSTIC...............20
2.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
20
2.1.1. Aperçu sur le Burkina
Faso
20
2.1.2. Présentation du Programme
d'Application de la Réforme (P.A.R)
22
2.1.3. Présentation de la commune de
Djibo
25
2.1.4 Stratégies de lutte contre
les pénuries d'eau dans la commune de Djibo
30
2.2. PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
31
2.2.1 Niveau de la contribution actuelle
des éleveurs pour l'entretien des Pmh
31
2.2.2 Systèmes d'élevage
pratiqués
35
CHAPITRE 3 : SYNTHESE DES RESULTATS DE L'ANALYSE ET
IDENTIFICATION DES SOLUTIONS
D'AMELIORATION........................................................................................................................................30
3.1. SYNTHESE DE LA SITUATION
PROBLEMATIQUE
40
3.1.1 Situation problématique
40
3.1.2 Situation souhaitée
42
3.2. Identification des actions
d'amélioration
44
3.2.1 Analyse des solutions
45
3.2.2. Choix du projet d'action
45
3.2.3. Présentation des promoteurs
du projet
48
3.2.4. Pertinence du Projet d'action
49
CHAPITRE 4 : ETUDE TECHNIQUE DU PROJET
D'ACTION................................................................................52
4.1 Localisation et emplacement du
projet
52
4.2 Infrastructures et équipements
du Projet
52
4.2.1 Infrastructures du projet
52
4.2.2 Equipements du projet
52
4.2.3. Matériel roulant
54
4.2.4 Services consommés
54
4.3 Volet formation
54
4.3.1. Identification des besoins en
formation
54
4.3.2 Bénéficiaires et
modules de formation
55
4.3.3 Stratégie de formation
56
4.3.4. Durée et coût de
formation
57
CHAPITRE 5 : ETUDE POLITICO-JURIDIQUE ET
ORGANISATIONNELLE............................................................59
5.1 Faisabilité
politico-juridique
59
5.2 Faisabilité
organisationnelle
60
5.2.1 Structures de l'union et du
projet
60
5.2.2 Description des postes et recrutement
du personnel
62
CHAPITRE 6 : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
D'ACTION................................................................................67
6.1 Evaluation du Coût du Projet
67
6.1.1 Immobilisations
67
6.1.2 Amortissement des immobilisations
70
6.1.3 Détermination du besoin en
fonds de roulement (BFR)
72
6.2. Financement du projet
72
6.2.1. Les sources internes
72
6.2.2. Les sources externes
73
6.3. Analyse financière et
durabilité des interventions du projet
73
6.3.1 Comptes d'exploitation
prévisionnels
73
6.3.2 Budget de trésorerie
74
CHAPITRE 7 : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE, ENVIRONNEMENTALE,
PLANIFICATION ET SUIVI - EVALUATION...78
7.1 Etudes socio-économique et
environnementale
78
7.1.1 Analyse des impacts
économiques
78
7.1.2 Analyse des impacts sociaux
78
7.1.3 Analyse Environnementale
79
7.2 Planification, Suivi-évaluation
et cadre logique
79
7.2.1 Planification du projet
79
7.2.2 Suivi et évaluation du
projet
81
7.2.3 Cadre logique du projet
82
7.3 Analyse critique du projet
83
7.3.1 Facteurs favorables
83
7.3.2 Facteurs défavorables
83
7.3.3 Après Projet
83
CONCLUSION
84
BIBLIOGRAPHIE
86
Liste des tableaux
Tableau 1: Synthèse de
l'échantillonnage de la population
14
Tableau 2: Effectif
du cheptel du Burkina 2006
21
Tableau 3: Effectif
des forages réalisés dans la Zone d'intervention
du PAR.
22
Tableau 4: Effectif du cheptel de la
commune de Djibo en 2006
30
Tableau 5: Situation des produits issus de
la vente d'eau de 2002 à 2006
32
Tableau 6: Niveau de contribution des
éleveurs sédentaires
34
Tableau 7:
Présentation des solutions alternatives
44
Tableau 8: Sélection des solutions
par la technique de pointage des facteurs non
pondérés.
46
Tableau 9 : Analyse de la pertinence du
projet
50
Tableau
10 : Matériel et mobilier de Bureau
53
Tableau 11 : Matériel
informatique
53
Tableau 12 : Consommables et
Fournitures de bureau
54
Tableau 13 : Module des
formations
55
Tableau 14 : Synthèse de la
description des postes du personnel.
63
Tableau 14 (suite) : Synthèse
de la description des postes du personnel.
64
Tableau 15 :
Prévision des salaires du personnel
65
Tableau 16 :
Charges immobilisées du projet
67
Tableau 17 :
Honoraires des consultants formateurs
68
Tableau 18 : Autres charges liées
aux sessions de formation
68
Tableau 19 :
Récapitulatif des coûts liées à la
formation
69
Tableau 20 :
Récapitulatif du coût des immobilisations
incorporelles
69
Tableau 21: Récapitulatif du
coût des immobilisations corporelles
69
Tableau 22: Récapitulatif du
coût des immobilisations
69
Tableau 23:
Amortissements des immobilisations ( en F CFA)
71
Tableau 24 : Estimation du besoin en fonds
de roulement
72
Tableau 25 :
Coût total du projet
72
Tableau 26 Plan de
financement du projet
73
Tableau 27 :
Comptes d'exploitation prévisionnels du projet ( F
CFA)
74
Tableau 28 :
Budgets de trésorerie du projet (F CFA)
75
Tableau 29 :
Cash flows du projet (F CFA)
75
Tableau 30 :
Actualisation du coût de la formation
76
Tableau 31:
Diagramme de GANTT du projet
80
Tableau 32 : Cadre
logique du Projet
82
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Organigramme du programme
d'application de la réforme
25
Figure 2 : Les produits issus de la
vente de l'eau
32
Figure 3 : Evolution du nombre de pmh
2002 - 2006
33
Figure 4 : Arbre à
problèmes
41
Figure 5 : Arbres des objectifs
43
Figure 6 : Organigramme de l'union des
éleveurs intégrant le projet
62
LISTE DES SIGLES &
ABREVIATIONS
A E P: Adduction d'Eau Potable
A E P S: Adduction d'Eau Potable
Simplifiée
A F D: Agence Française de
Développement
A M E: Association des Mères
Educatrices
A P E: Association des Parents
d'Elèves
A U E: Association des Usagers d'Eau
BE : Bureau exécutif
C M A P: Centre de Multiplication des
Animaux Performants
C P E: Comité de Point d'Eau
CRUS: Comité Régional des
Unités du Sahel
CSPS : Centre de
Santé et de Promotion Sociale
D E S E C: Diplôme d'Etudes
Supérieures en Economie Coopérative
D G E A P: Direction Générale
des Espaces et des Aménagements Pastoraux
D G P S E: Direction Générale
des Prévisions et des Statistiques de l'Elevage
D I E P A: Décennie Internationale
de l'Eau Potable et de l'Assainissement
DOS : Document
d'Orientation Stratégique
D P R A: Direction Provinciale des
Ressources Animales
DSDR : Document de
Stratégie de Développement Rural
FAARF : Fonds d'Appui aux
Activités Rémunératrices des Femmes
FEER : Fonds de l'Eau
et de l'Equipement Rural
I E M V T: Institut d'Elevage et de
Médecine Vétérinaire des pays Tropicaux
INSD: Institut National
des Statistiques et de la Démographie
I S S: Interview Semi Structurée
MAHRH : Ministère de
l'Agriculture de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques
M R A: Ministère des Ressources
Animales
ONATEL : Office National des
Télécommunications
PAGIRE: Plan d'Action pour la Gestion
Intégrée des Ressources en Eau
P A P I S E: Plan d'Action et Programme
d'Investissement du Secteur de l'Elevage
P A R: Programme d'Application de la
Réforme
P D E S, Phase II: Projet de
Développement de l'Elevage dans le Soum, phase II
P E A: Poste d'Eau Autonome
P D E L-L G: Projet de Développement
de l'Elevage dans le Liptako Gourma
P D Z A: Projet de Diffusion du Zébu
Azawak
P I B : Produit Intérieur
Brut
P L E C P: Projet de Lutte contre les
Effets du Criquet Pèlerin
P m h: Pompe à motricité
humaine
P S A/R T D: Projet de Sécurisation
Alimentaire par la Récupération des Terres
Dégradées
SONAPOST :
Société Nationale des Postes
UADC :
Université Africaine de développement Coopératif
DEDICACE
A ma mère NIGNAN /YAGO Maïmouna, pour son
affection et son soutien indéfectibles;
A mon épouse NIGNAN
Joëlle, ceci est le fruit de tes efforts consentis;
A ma fille NIGNAN Kenza, je
t'encourage à aller au-delà des efforts consentis par ton
père;
Je dédie ce mémoire.
REMERCIEMENTS
Au terme
de notre stage, il est un réel plaisir et un devoir pour nous de marquer
notre entière reconnaissance à tous ceux qui de près ou
de loin ont contribué à sa réalisation.
Nos remerciements vont à l'endroit de:
Ø Monsieur le Recteur de l'U A D C,
à toute l'administration de l'université et au corps enseignant
qui n'ont ménagé aucun effort pour notre formation;
Ø Notre Superviseur Docteur BOYI
Bonaventure pour ses conseils précieux et orientations qui ont
été d'une grande importance pour la réalisation de ce
travail ;
Ø La Coopération Autrichienne
qui a bien voulu mettre à notre disposition une bourse
d'étude;
Ø Monsieur Jean Mathieu BINGBOURE,
chef du programme réforme qui a bien voulu nous accorder le stage au
sein de sa structure et aussi pour son appui technique ;
Ø Madame TIENDREBEOGO Carine
secrétaire de Direction au Programme d'Application de la Reforme du
Système de Gestion d'Eau Potable en Milieu Rural et Sémi-Urbain
pour tous les services rendus;
Ø Madame SOULAMA Sylvianne, notre
maître de stage pour sa rigueur, sa disponibilité à nous
guider dans nos recherches ;
Ø Monsieur WANGO Oumarou, Directeur
des Etudes et des Stages à l'Ecole Nationale de l'Elevage et de la
Santé Animale (ENESA), pour son appui matériel ;
Ø Monsieur BONOGO.W.Victor, Chef de
Service Scolarité à l'E N E S A, pour sa disponibilité
à nous orienter, corriger notre rapport et contribuer à sa mise
en forme;
Ø Monsieur Danani LOMPO, D P R A du
Soum, pour son attitude combien hospitalière à notre
égard;
Ø Monsieur BASSOLE
B.P.Bazombié, enseignant à l'ENESA pour sa
disponibilité dans la confection de ce présent mémoire;
Ø Monsieur BAKOUAN Bassiou dit
Patrice, Docteur Vétérinaire, Directeur Régional des
Ressources Animales du Centre Ouest pour son appui matériel;
Ø Monsieur OUEDRAOGO Lassané
Chef de Poste Vétérinaire de Tchériba pour son soutien
renouvelé;
Ø Monsieur M'BARA Ibrahim, pour sa
grande collaboration;
Ø Messieurs GANAME Adama ,
DIALLO Abdramane et tous les animateurs, qui ont bien voulu accepter
nous accompagner sur le terrain pour l'administration des questionnaires et
guide d'entretien;
Ø Messieurs SAWADOGO Boukary, TONDE P. Marcel,
et Coulibaly Zoumana, nos aînés de
l'université pour les interventions spontanées et efficaces dont
nous avons bénéficié dans le cadre de la correction de
notre mémoire;
Ø Mes compatriotes DIARRA Assita, GOUBA
Aminata, ZEBA Momini tous étudiants à l'UADC pour leurs
appuis multiformes;
Ø Monsieur OUATTARA Bakary, Chef de
Région SOFITEX Bobo, pour sa contribution matérielle;
Ø La population communale de Djibo,
notamment la communauté pastorale, les gestionnaires des pompes à
motricité humaine, le premier adjoint au maire, pour leur accueil et
bonne collaboration;
Ø Monsieur OUEDRAOGO Seydou, Directeur
de la Protection de l'Enfant et de l'Adolescent pour son soutien
matériel;
Ø Monsieur BATIGA.A Edmond, Inspecteur
de l'Enseignement du Premier Degré, Directeur Provincial de
l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation du Ziro (Sapouy) pour son
soutien matériel;
Ø Monsieur GNIMASSOU
Modeste enseignant permanent à l'UADC, pour sa
disponibilité, ses conseils et suggestions qui ont permis
d'améliorer la qualité de notre travail;
Ø Monsieur SOMAKPO Thiérry
Maurille, assistant du Professeur AKPO
Pasteur.E.Juste pour sa disponibilité à lire et à
corriger notre mémoire;
Ø Monsieur SOSSOU Jules Arnaud,
assistant du Professeur AMOUSSOUGA Géro Fulbert pour sa
disponibilité dans la confection du présent mémoire;
Ø Messieurs BACHIR Amadou, HOULBOUMI Fulbert,
GUINDO Bakary et Mme WOROU Françoise tous
étudiants à l'UADC pour les services rendus;
Ø Monsieur GOUBA
Alain pour son soutien moral et matériel.
Ø Mes frères et soeurs pour leur soutien
moral.
Ø M. SAWADOGO W. Edmond, Responsable
du Groupe Senna auto-école pour son soutien renouvelé
INTRODUCTION
Le Burkina Faso, pays à vocation agro-pastorale, tire
l'essentiel de son revenu national des produits de l'agriculture et de
l'élevage. Le sous-secteur de l'élevage contribue à
hauteur de 12% à la formation du produit intérieur brut (PIB).
Les produits de l'agriculture et de l'élevage représentent la
deuxième source de devises avec des recettes d'exportation
évaluées à 32,1 milliards de F CFA en 2002 (DSDR).
De nos jours, l'élevage, pratiqué par plus de
70% de la population, est de plus en plus considéré comme une
alternative pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la
pauvreté en milieu rural (MRA, 2004). Malgré cette importance
socio-économique, l'élevage reste confronté à
certaines difficultés parmi lesquelles l'accès à l'eau.
Cette difficulté est consécutive aux aléas climatiques
accentuant la répartition irrégulière des pluies dans le
temps et dans l'espace. Cet état de fait encourage l'émigration
des jeunes et constitue un frein au développement.
L'introduction des pompes à motricité humaine
(Pmh) en milieux rural et semi-urbain avait essentiellement pour but
d'approvisionner les populations humaines en eau potable. Très vite, ces
ouvrages hydrauliques ont fait l'objet d'une compétition entre les
populations humaines et animales. Cette situation de concurrence due à
la diversité des utilisateurs n'est pas sans conséquences car
elle expose ces pompes à motricité humaine à la
« tragédie des communs ». Leur
pérennité se trouve ainsi compromise, au point qu'il importe de
trouver des solutions idoines pour une gestion plus efficace. Ce contexte a
inspiré notre mémoire projet dont le thème est
« contribution des éleveurs au financement de l'entretien des
pompes à motricité humaine dans la commune de Djibo au Burkina
Faso ».
L'étude qui est réalisée dans le cadre
de la formation conduisant au Diplôme d'Etudes Supérieures en
Economie Coopérative (DESEC) s'est appuyée sur deux (02) stages.
Le premier a été consacré à l'analyse diagnostic du
mode de gestion des pmh et le second a eu pour objet les études de
pertinence et de faisabilité de l'idée de projet découlant
de l'analyse diagnostic. Dans sa structure, le présent mémoire
réalisé au sein du Programme d'Application de la Réforme
du Système de Gestion d'Eau Potable en Milieux Rural et Semi-urbain
comporte deux parties : la première correspondant à
l'analyse diagnostic comprend trois (3) chapitres consacrés
respectivement à : (i) la problématique, le cadre conceptuel
et méthodologique, (ii) la présentation du milieu d'étude
et analyse des résultats, (iii) la synthèse des résultats
de l'analyse et l'identification des solutions d'amélioration. La
seconde partie quant à elle comprend quatre (4) chapitres : (i)
l'étude technique du projet d'action, (ii) l'étude
politico-juridique et organisationnelle, (iii) l'étude financière
du projet d'action, (iv) les études socio-économique et
environnementale, la planification, le suivi et l'évaluation.
CHAPITRE 1: PROBLEMATIQUE, CADRE CONCEPTUEL ET
METHODOLOGIQUE
Dans ce chapitre, nous aborderons la problématique
à travers le contexte de l'étude et l'énoncé du
problème. Ensuite nous présenterons les objectifs de recherche,
procéderons à la clarification des concepts, à la revue de
la littérature et enfin nous ferons cas de la méthodologie
utilisée.
1.1. PROBLEMATIQUE
1.1.1. Contexte de
l'étude
Au Burkina Faso, les premiers grands programmes d'hydraulique
villageoise des années 70 visaient à fournir gratuitement l'eau
aux populations pour pallier aux effets de la sécheresse. La maintenance
des ouvrages était centralisée et assurée par l'Etat.
En mai 1982, l'Etat burkinabé, dans le cadre de la
Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DIEPA)
a procédé à une première relecture de sa politique
sectorielle en intégrant notamment la nécessité d'une
appropriation des équipements par les communautés à la
base.
Aussi, en 1992, la lettre de politique sectorielle
adoptée par le gouvernement a pris en compte la valeur économique
de l'eau ainsi qu'une approche sur la demande des usagers.
Ainsi donc, les points d'eau ruraux sont désormais
gérés par des Comités de Points d'Eau (CPE) chargés
de leur entretien courant, de la collecte des fonds permettant de payer les
réparations et d'assurer le renouvellement des pompes. Des artisans
réparateurs assurent une maintenance décentralisée de ces
pompes. L'inventaire national des ouvrages hydrauliques, réalisé
en 2005, montre qu'en milieux rural et semi-urbain, le Burkina Faso dispose
d'un parc de 29 535 Pmh dont 23% en pannes. Le pays dispose
également de 472 systèmes d'adduction d'eau potable
simplifiée dont 34% sont en pannes.
Malgré les efforts importants déployés
ces dernières années pour appuyer les comités de points
d'eau, force est de constater que le modèle a des limites. En effet,
outre les multiples pannes enregistrées, la grande majorité des
comités ne constitue pas de provisions pour l'achat des pièces
détachées ou pour le renouvellement des équipements. Par
répercussion, les réseaux d'artisans réparateurs, et les
dépôts de vente de pièces détachées tendent
à s'étioler puis à disparaître.
Face à ces constats, le Ministère de
l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques, mène
depuis décembre 1996 une réflexion sur la réforme du
système de gestion des infrastructures d'hydraulique de proximité
visant à corriger les insuffisances et les limites de la gestion
communautaire. Une étude de faisabilité réalisée
par le groupement BURGEAP/SEMI sur financement de l'Agence Française de
Développement (AFD) a donc permis de mettre en oeuvre un nouveau
système de maintenance permettant aux villages et aux petits centres
d'avoir recours aux services de professionnels du secteur de l'eau en milieux
rural et semi urbain. Par ailleurs des consultations ont été
organisées aux niveaux provincial et régional, de manière
à recueillir les avis et les observations de l'ensemble des groupes
cibles et un atelier national s'est tenu les 13 et 14 janvier 1999 à
Ouagadougou. A l'issue de cet atelier, un document de réforme
(février 1999) a été établi par le ministère
de l'environnement et de l'eau.
1.1.2. Enoncé du
problème
L'eau est l'une des ressources naturelles les plus vitales
pour toute existence. En théorie, on affirme que notre planète
possède assez d'eau potable pour satisfaire tout le monde. Mais dans les
pays du sahel et particulièrement au Burkina Faso, les problèmes
de l'eau sont observables et se traduisent dans certains milieux par la
consommation d'eau impropre à l'alimentation. Cette situation n'est donc
pas sans conséquence sur la santé des populations humaines et
animales car l'eau sale est source de maladies d'origine hydrique pouvant
provoquer la mort. Dans les localités à vocation pastorale, les
besoins en eau sont plus accentués car exprimés aussi bien par
les hommes que par les animaux. En effet, dans ces localités les
ouvrages hydrauliques tels que les pompes à motricité humaine
réalisées à grands frais par l'Etat et les partenaires au
développement sont mal utilisés et perdent de leur
caractère durable. Or, les ressources pour leur réparation et
leur renouvellement sont de plus en plus rares. Lorsqu'ils sont hors d'usage,
ces ouvrages d'hydraulique dont l'objectif premier est de satisfaire les
besoins en eau des populations et des animaux ne servent plus cet objectif. Ce
qui compromet la survie des espèces humaines et animales, d'où la
nécessité de ne pas laisser perdurer cette situation.
La question se pose alors de savoir : comment faire pour
satisfaire de façon durable, les besoins en eau des populations de la
commune de Djibo confrontées au crucial problème de maintenance
des ouvrages d'hydraulique en comptant sur ceux actuellement
disponibles ?
Telle est l'interrogation qui a guidé l'analyse
diagnostic de cette situation et la formulation de l'idée de projet
qu'il a inspiré.
1.1.3. Objectifs de
l'étude
De manière générale, l'étude vise
à proposer un mode de gestion durable des pmh de la commune de Djibo
à partir d'une meilleure connaissance des raisons explicatives de leur
mauvaise utilisation actuelle.
De façon spécifique, les objectifs ci
après ont été poursuivis : (i) Déterminer le
niveau actuel de la contribution financière des éleveurs pour
l'entretien des Pompes à motricité humaine ; (ii) Identifier les
contraintes majeures liées à l'usage des Pompes à
motricité humaine par les animaux ; (iii) Apprécier
l'efficacité des structures actuelles de gestion des Pompes à
motricité humaine.
1.1.4. Hypothèses de
recherche :
En partant des objectifs ci-dessus, trois (3)
hypothèses ont été formulées pour conduire cette
étude :
1) la contribution financière actuelle des
éleveurs ne permet pas d'assurer l'entretien des Pompes à
motricité humaine ;
2) les systèmes d'élevage pratiqués par
les éleveurs ne facilitent pas l'usage des Pompes à
motricité humaine par les animaux;
3) l'inefficacité des structures de gestion des Pompes
à motricité humaine explique le faible engagement des
éleveurs à relever le niveau de leur contribution
financière.
1.2 CLARIFICATION DES CONCEPTS ET
REVUE DE LITTERATURE
1.2.1 Clarification des
concepts
1.2.1.1 Selon la vision du
Programme d'Application de la Réforme du Système de Gestion d'Eau
Potable en Milieu Rural et Semi-Urbain (PAR)
Dans le souci d'harmoniser la compréhension du sujet,
il est nécessaire que soient définis d'abord les concepts
clés selon la vision du Programme d'Application de la Réforme.
Association des usagers de l'eau (AUE) :
Structure villageoise regroupant les habitants et les notables d'un village et
ayant pour mission d'assurer le fonctionnement du service de l'eau du
village.
Exploitant: Personne physique ou morale en
charge de l'exploitation d'un équipement hydraulique. L'exploitant peut
se voir confier totalement ou partiellement l'une des activités
d'exploitation.
Exploitation: Il faut entendre par le terme
exploitation, toutes les actions techniques, financières et
administratives nécessaires pour assurer le fonctionnement permanent
d'un équipement d'approvisionnement en eau. L'exploitation
intéresse donc la production de l'eau, sa distribution, sa vente mais
aussi la gestion des recettes.
Gestion: La gestion a la même
signification que le terme exploitation et concerne aussi bien les actions
techniques, financières qu'administratives.
Opérateur: Personne physique ou morale
assurant une fonction dans le sens économique. Dans le cadre de
l'étude, personne intervenant dans le secteur de l'eau ou dans
l'exploitation d'un équipement hydraulique.
Opérateur exploitant: Personne
physique ou morale intervenant dans l'exploitation des équipements
hydrauliques. Ce terme est synonyme d'exploitant.
1.2.1.2 Autres
Concepts
Pollueur- payeur: Selon le Docteur QUENUM, B,
Y. (2007), le principe du pollueur- payeur vise à faire porter sur les
épaules du pollueur la charge de la dégradation de
l'environnement dont il s'est rendu coupable. C'est-à-dire faire
supporter les coûts liés à une atteinte de l'environnement
par celui ou ceux qui en sont responsables.
Dans le même temps, il définit l'environnement
comme un système planétaire que toute activité humaine
peut, soit dégrader, soit améliorer. Dans le cas d'espèce,
il s'agira de faire payer les éleveurs qui viennent abreuver ou faire
paître les troupeaux de grande taille au niveau des points d'eau.
En effet, les textes de lois relatifs au pastoralisme et ses
cinq (5) décrets d'application interdisent la présence des
troupeaux de grandes tailles au niveau des points d'eau.
Ces mêmes textes de loi précisent la distance
minimale à observer pour faire paître les animaux autour des
points d'eau.
Les principales sources de pollution des eaux et autres
ressources naturelles constatées sont les excrétas, les
déjections animales, les pesticides, les engrais, les rejets
industriels.
La pollution constitue une menace pour le cadre de vie et
pour les ressources naturelles. Les aménagements hydrauliques, les
points d'eau en particulier, peuvent en conséquence, si l'on ne prend
garde, être à l'origine de nombreuses maladies d'origine
hydrique.
Préleveur - payeur: l'eau a un
caractère social. Mais aujourd'hui, l'idée qui prévaut est
de la vendre afin de mieux gérer les Pmh et par voie de
conséquence assurer un meilleur entretien.
Pour ce faire, selon la convention de délégation
signée entre la commune et les villages à travers les AUE, les
ménages paieront l'eau au volume. Quant aux éleveurs, ils
pourront abreuver leurs troupeaux au niveau des Pmh moyennant une somme
forfaitaire.
1.2.2 Revue de
littérature
La revue de littérature conduit à des
éléments d'information sur la ressource eau notamment: son
importance et les modes d'approvisionnement, les stratégies de gestion,
les expériences de gestion et d'instauration des frais d'abreuvement,
les estimations des besoins en eau des animaux domestiques.
Importance de l'eau et modes
d'approvisionnement
Sandford. S, (1989), affirme que le manque d'eau contribue
à déprimer la production animale et les déficits hydriques
prononcés peuvent être fatals au bétail domestique. En
effet, dans de nombreuses régions du Burkina, l'eau restera toujours une
denrée rare dont on ne pourra faire le meilleur usage que grâce
à des mécanismes appropriés d'organisation et de gestion.
Si les pénuries d'eau limitent le développement de la production
animale, elles peuvent servir de modèle pour l'élaboration
d'instruments efficaces de gestion.
Selon le même auteur, les modes d'approvisionnement du
bétail en eau peuvent également être classés selon
plusieurs critères:
v l'origine de l'eau (rivière, lac, barrage, puits),
v le mode d'exhaure (accès direct, utilisation du seau
et de la corde, de la pompe),
v la propriété (étatique,
collectivité ou privée),
v la période d'utilisation (périodique ou
permanente, saison des pluies ou saison sèche).
Stratégies de gestion
Sandfort (1989) retient que les éleveurs des
régions les moins arides utilisent relativement plus les cours d'eau, et
que ceux des régions les plus sèches s'appuient davantage sur les
puits et les forages. Comme stratégies, il préconise:
v d'augmenter la densité spatiale des points d'eau de
sorte à diminuer les dépenses d'énergie associées
à la marche et à utiliser des espèces, races et types
d'animaux choisis sur la base de leur productivité et non en fonction de
leur capacité de résistance à la soif ;
v de s'appuyer sur la densité des points d'eau, sur
leur localisation, sur leurs dates d'ouverture et de fermeture, pour
contrôler l'intensité, l'uniformité spatiale et le moment
du pâturage, en vue d'optimiser la productivité des parcours.
Gestion des ressources en eau et expériences
d'instauration des frais d'abreuvement
Une étude diagnostic sur l'hydraulique pastorale
commanditée par le Ministère des Ressources Animales (MRA),
réalisée par le bureau conseil IMPACT-Plus/CETRI (1999), a
révélé les éléments sur:
v la gestion traditionnelle des ressources en eau dont
particulièrement celle d'usage pastoral;
v l'organisation et la gestion de l'abreuvement des troupeaux
au sein des exploitations pastorales;
v le système de maintenance des équipements
d'exhaure.
Gestion des ressources en eau
Pour ce qui concerne la gestion traditionnelle, l'étude
réalisée par le bureau conseil IMPACT-plus CETRI a
révélé que la gestion des ressources naturelles des
terroirs incombait aux responsables coutumiers, notamment les chefs de terre.
Les conditions observées dans la gestion traditionnelle des points d'eau
étaient les suivantes:
accès des points d'eau sous réserve d'y conduire
des troupeaux en bonne santé (Sahel); accès aux points d'eau sous
engagement de respecter les valeurs traditionnelles (Centre nord); accès
des points d'eau sous condition de participer aux travaux de réfection
ou d'amélioration du point d'eau utilisé.
Les entretiens révèlent que les rentes
versées aux coutumiers pour l'entretien des points d'eau et des
pâturages étaient quasi inexistantes.
Il ressort qu'au niveau de la région du centre nord,
les éleveurs faisaient seulement des cadeaux aux chefs coutumiers
à l'occasion des fêtes traditionnelles.
S'agissant de la gestion actuelle des ressources en eau
à usage pastoral, l'étude révèle que: les eaux de
surface non aménagées (rivières, mares), les puits
traditionnels, les puits à grand diamètre ne sont soumis à
aucun système de gestion;
v les barrages et boulis connaissent une gestion par des
comités des points d'eau, coopératives et comité local de
l'eau;
v les Pmh et châteaux d'eau connaissent le principe de
paiement de l'eau.
Expériences d'instauration des frais
d'abreuvement
Toujours selon le bureau conseil IMPACT-plus CETRI, les
expériences en matière d'instauration des frais d'abreuvement et
de redevance dans quatre régions ont permis de distinguer
différents types de tarification:
v Tarification annuelle par tête de bovin variant entre
100 F CFA et 200 F CFA;
v Tarification mensuelle par taille de troupeau variant entre
250 F CFA et 500 F CFA ;
v Tarification annuelle forfaitaire par concession
facturée en moyenne à 200 F CFA;
v Tarification annuelle forfaitaire par propriétaire de
troupeau variant entre 200 et 3000 F CFA ;
v Tarification mensuelle forfaitaire par propriétaire
de troupeau facturée en moyenne à 500 F CFA ;
v Tarification journalière évaluée en
moyenne à 300 FCFA.
Concernant l'organisation et la gestion de l'abreuvement des
troupeaux dans les exploitations pastorales l'étude révèle
que:
v les gros éleveurs utilisent les services des bergers
et bouviers rémunérés pour assurer la conduite des animaux
dans les pâturages et les points d'eau;
v l'abreuvement des animaux constitue un autre point
d'intérêt dans l'organisation et la pratique de la
transhumance;
v dans les familles pratiquant la transhumance, les
tâches d'abreuvement des animaux incombent à tous les membres, les
hommes et les jeunes sont plus actifs dans cette activité;
v les chefs d'exploitation récompensent les membres des
familles commis aux tâches d'abreuvement par des dons d'animaux.
Dans le cas de troupeaux constitués pour la
transhumance, la gestion de l'abreuvement est confiée aux bouviers,
c'est un des points des contrats qui les lient aux propriétaires
d'animaux. Les bouviers et familles transhumantes font recours à la
main-d'oeuvre extérieure constituée par les habitants des
villages situés sur les parcours. Dans ce cas de figure, la
rémunération est négociée par tête de
bétail ou un montant forfaitaire par troupeau.
Les femmes occupent une place centrale en matière
d'élevage car elles sont fortement impliquées dans l'abreuvement
des animaux affaiblis, malades, des veaux et des vaches allaitantes. Elles
assurent également les rôles d'hygiénistes et de
trésorières au sein des comités de gestion des points
d'eau villageois.
De cette étude, il ressort que la gestion
traditionnelle des ressources en eau au niveau des populations rurales
était sous l'emprise de la chefferie coutumière. Aujourd'hui,
elle est assurée par des structures de gestion d'eau qui,
malheureusement sont confrontées à des problèmes de
gestion.
Selon le Plan d'Action pour la Gestion
Intégrée des Ressources en Eau (PAGIRE) dans sa première
phase (2003-2008), l'eau est une denrée aux multiples
usages : hydroélectricité, irrigation, abreuvement du
bétail, eau de boisson, maintien des écosystèmes, etc.
Tous ces usages peuvent sembler selon les lieux et les moments, plus ou moins
prioritaires. Du fait de l'insuffisance chronique de la ressource, il existe
potentiellement des conflits entre ces différents usagers. A
défaut de pouvoir les supprimer, il est indispensable de bien les
gérer dans l'intérêt général et dans une
perspective de durabilité.
Ce constat effectué
par le PAGIRE nous permet d'espérer que la démarche
amorcée par le PAR à savoir celle qui associe les populations
à la base à travers la mise en place des AUE pourrait constituer
une bonne pratique quant à la gestion et à la
pérennité des ouvrages hydrauliques.
Aussi cette
pérennité passe t-elle également par l'application des
principes suivants:
· les
préleveurs - payeurs;
· les pollueurs -
payeurs.
L'Institut de l'Elevage et de Médecine
Vétérinaire des pays Tropicaux (I.E.M.V.T) dans son ouvrage
intitulé: «techniques rurales en Afrique», certifie que
l'hygiène de l'abreuvement doit prendre en considération la
quantité et la qualité de l'eau à fournir aux animaux
domestiques.
Estimation des besoins en eau des animaux domestiques
Du point de vue quantitatif, il ressort qu'une estimation
précise des besoins en eau des animaux domestiques est très
difficile, car ces besoins varient dans des limites considérables
suivant les conditions d'environnement. Par exemple dans les zones tropicales,
les normes suivantes sont fixées pour le bétail:
v Bovins: 30 à 40 litres d'eau par jour. Cette
consommation peut atteindre 50 litres par jour et plus pour les adultes lorsque
la température présente des extrêmes atteignant 45 à
50°C ;
v Petits ruminants: 3 à 4 litres par jour (5 litres
pour les femelles qui allaitent) ;
v Chevaux: 30 à 50 litres par jour selon
l'activité ;
v Anes: 15 à 20 litres par jour selon
l'activité ;
v Chameaux: 100 litres d'eau en une seule prise.
Du point de vue qualitatif, il est important de respecter la
règle fondamentale de l'élevage selon laquelle le bétail
ne consomme que de l'eau pure, c'est à dire une eau inodore, incolore,
et sans saveur particulière. Quant au rôle de l'hydraulique
pastorale, il doit être envisagé sur plusieurs plans:
Au plan social, les éleveurs ont comme
seules ressources l'exploitation de leurs troupeaux dont ils doivent
impérativement tirer un revenu pour nourrir leurs familles.
L'hydraulique pastorale joue donc un rôle de premier
plan en permettant l'abreuvement des troupeaux dans des conditions
satisfaisantes et l'accroissement des effectifs ;
Au plan alimentaire, l'eau agit sur
l'organisme animal par sa qualité et par la quantité
ingérée. L'abreuvement entraîne par voie de
conséquence une répercussion importante sur les productions
animales en milieu tropical aride;
Au plan sanitaire, l'hydraulique pastorale
peut être bénéfique sur l'évolution de l'état
sanitaire du cheptel si certaines actions sont observées:
v Action directe : la création de nouveaux points
d'eau et la réhabilitation des anciens, permettant d'améliorer
les conditions d'abreuvement défectueuses, sources de nombreuses
infections bactériennes, virales ou parasitaires.
v Action indirecte : l'abreuvement régulier en
quantité suffisante entraîne l'amélioration de
l'état général qui permet à l'organisme animal de
mieux résister aux diverses affections.
Conclusion
D'une manière générale on retient de
cette revue de littérature que :
§ les sources d'abreuvement des animaux sont
variées, mais en dehors des pmh et des puits à grand
diamètre qui sont pourvoyeurs d'eau potable, les boulis, les mares et
les barrages ne le sont pas. Cependant, force est de reconnaître que les
animaux tout comme les hommes doivent consommer de l'eau potable
c'est-à-dire une eau incolore et inodore ;
§ on note que les frais d'entretien des ouvrages
hydrauliques existent dans certaines localités mais sont purement et
simplement détournés par les gestionnaires de ses
ouvrages ;
§ on note également que certains usagers des
ouvrages hydrauliques contribuent en nature (céréales), cette
pratique n'est pas de nature à favoriser l'entretien des pmh, bien au
contraire ces céréales sont aussi détournées par
les gestionnaires ;
§ on observe dans certaines régions que la gestion
des ouvrages hydrauliques est sous l'emprise de la chefferie traditionnelle,
cette situation de fait rend difficile la gestion de ces ouvrages ;
§ enfin, les structures de gestion des pmh en
général ne disposent pas de réserves pour intervenir sur
les pmh en cas de panne.
1.3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
La méthodologie, selon Madelaine GRAWITZ (1993) est
constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie. Pour A. KAPLAN
(1964), le propre de la méthodologie est « d'aider à
comprendre au sens le plus large, non les résultats de la recherche
scientifique, mais le processus de la recherche lui-même ».
La démarche méthodologique suivie est la
recherche-action basée essentiellement sur l'approche participative.
Cette méthodologie, c'est-à-dire la recherche-action, a le
mérite d'associer d'une manière active les différents
acteurs dans tout le processus et de provoquer des changements profonds dans le
milieu concerné. Elle est l'une des démarches employées
avec succès dans plusieurs programmes de développement et au
regard de ses performances, elle est actuellement la méthode de
recherche privilégiée dans certaines écoles dont l'UADC.
Cette étude s'est faite en deux phases, à
savoir : sa préparation et sa réalisation proprement dite.
1.3.1. Préparation de la
recherche
Elle s'est déroulée en deux phases :
1.3.1.1 La
préparation à l'UADC:
Elle s'est faite pour l'analyse diagnostic à travers
les cours théoriques reçus dont principalement la
recherche-action, l'initiation à la recherche scientifique et les
statistiques.
Les connaissances acquises grâce à ces cours, ont
servi à élaborer le protocole de recherche et les outils à
utiliser. Ce travail a été précédé par une
recherche documentaire effectuée à la bibliothèque de
l'UADC et sur internet. Pour l'étude de faisabilité, la
préparation s'est faite dans un premier temps à travers certains
cours tels que la comptabilité, la gestion financière, la gestion
des ressources humaines. Dans un second temps, par des échanges avec
notre superviseur.
1.3.1.2 La
Préparation au Burkina Faso:
Elle a consisté aussi bien à l'analyse
diagnostic qu'à l'étude de faisabilité à :
v La prise de contact avec les responsables du service
d'accueil, suivie d'échanges sur le sujet (validation du thème)
et sur les conditions de travail;
v La finalisation et la validation du protocole de recherche,
du plan d'opération et des outils de collecte (questionnaire,
guides);
v La prise de connaissance et la signature des termes de
référence et du protocole d'accord pour l'exécution du
stage.
1.3.2. Réalisation de la
recherche
La présente étude s'est déroulée
en plusieurs étapes:
v le choix de la zone d'étude;
v le choix de la population cible;
v la constitution de l'échantillon;
v la collecte, le traitement et l'analyse des
données;
v la rédaction du mémoire.
1.3.2.1. Choix de la zone
d'étude et de la population cible
Le choix de la commune de Djibo n'est pas un fait du hasard,
mais répond à un besoin réel de la structure technique qui
y intervient activement.
Djibo est une commune qui comprend neuf (09) secteurs et vingt
deux (22) villages. Elle compte une population de 51.197 habitants
(Recensement Administratif, 2004). C'est une zone d'élevage
composée essentiellement de pasteurs et d'agro-pasteurs avec comme
contrainte majeure, l'insuffisance de la ressource en eau.
Le choix de cette zone nous a permis de cerner toute la
problématique liée à l'accès en eau potable par les
animaux d'une part et d'autre part, la contribution financière des
éleveurs à l'entretien et au renouvellement des Pmh.
1.3.2.2 Echantillonnage de la
population cible
Dans l'incapacité de toucher toutes les personnes
ressources, il a été constitué un échantillon.
«L'échantillon est un ensemble d'individus choisis dans une
population donnée de manière à représenter cette
population de façon aussi fidèle que possible» (Djoï,
2005).
Les types d'échantillonnage que nous avons
utilisé sont :
- Echantillonnage exhaustif
- Echantillonnage raisonné
Taille de l'échantillon
Dans la commune de Djibo, dix sept (17) villages sur les 22
disposent chacun d'une Association des Usagers de l'Eau (AUE). En effet, pour
mener à bien l'étude et cerner l'implication des éleveurs
dans la gestion et l'entretien des Pmh, il est nécessaire, voire
indispensable de prendre en compte la composante AUE. Ceci nous a obligé
à nous intéresser uniquement aux 17 villages, lesquels
représentent près de 70% de l'échantillon total.
Constitution de
l'échantillon
Ø Pour l'analyse diagnostic les individus suivants ont
été choisis :
- le maire de la commune de Djibo, premier
responsable local et maître d'ouvrage dans le cadre de la
réforme;
- six ( 06 ) membres pour chacune des dix sept (17)
AUE (bureau exécutif);
- trois (03) éleveurs pour chacun des 17
villages dont:
v le président du groupement qui en
général, est capable de faire la synthèse des
problèmes des éleveurs;
v le doyen du groupement, expérimenté et capable
de rendre compte de la situation des conditions des éleveurs par rapport
à l'abreuvement;
v le plus jeune du groupement qui devrait permettre d'avoir un
point de vue plus prospectif des conditions de l'élevage ;
v des personnes ressources (le Directeur Provincial des
Ressources Animales du Soum, le chef de base ANTEA).
Dans le cadre de l'étude de faisabilité, outre
le fait que nous avons reconduit le même échantillon de l'analyse
diagnostic, nous avons aussi consulté les anciens gestionnaires des pmh
au nombre de cent dix (110) pour l'ensemble des vingt deux (22) villages.
Seulement quatre vingt cinq (85) anciens gestionnaires,
membres des bureaux exécutifs des dix sept (17) villages ont
été pris en compte.
Trois (03) types de questionnaires ont été
administrés. Chaque catégorie d'acteurs (le maire, les membres
des bureaux des AUE, les éleveurs, le DPRA du Soum et le chef de base
ANTEA) a été concernée différemment, soit par
l'administration d'un questionnaire, soit par celle d'un guide d'entretien.
Cette phase d'enquête a duré dix (10) jours. Pour l'administration
des questionnaires, nous avons bénéficié de l'appui des
animateurs du PAR disséminés dans la commune.
Le tableau ci-après présente la synthèse
du travail de l'échantillonnage:
Tableau 1: Synthèse de l'échantillonnage
de la population
Groupes cibles
|
Nombre
|
Taille
de la population (Effectifs)
|
Taille de l'échantillon
|
Mode d'échantillonnage
|
Diagnostic
|
Faisabilité
|
Effectif prévu
|
Effectif touché
|
Effectif prévu
|
Effectif touché
|
Nbre
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
Nbre
|
%
|
Bureau des AUE
|
17
|
102
|
102
|
102
|
100%
|
102
|
102
|
100%
|
Exhaustif
|
Groupement d'éleveurs
|
17
|
595
|
51
|
51
|
100%
|
51
|
51
|
100%
|
raisonné
|
Maire
|
01
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
1
|
1
|
100%
|
Exhaustif
|
DPRA/Soum
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
1
|
1
|
100%
|
Exhaustif
|
Chef de base ANTEA (Djibo)
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
1
|
1
|
100%
|
Exhaustif
|
BE des anciens gestionnaires des CPE
|
22
|
110
|
0
|
0
|
0
|
85
|
85
|
100%
|
raisonné
|
Source: Travaux de l'étudiant, analyse
diagnostic 2007,et de faisabilité 2008
1.3.2.3 Techniques et outils de
collecte de données.
Pour la collecte des données, plusieurs techniques et
outils ont été utilisés. Comme techniques, il y a
l'observation directe, l'enquête par questionnaire, les interviews semi
structurées (ISS). Quant aux outils, à chaque technique
correspond un certain nombre d'outils en fonction de l'information
recherchée. La combinaison des techniques et des outils témoigne
du souci de trianguler aussi bien les sources d'information que les
informations elles-mêmes pour plus de fiabilité.
v Recherche documentaire
Elle est indispensable pour obtenir des données
théoriques et pratiques. Les structures exploitées pour la
recherche documentaire sont :
- la bibliothèque de l'UADC où nous avons pu
consulter les documents sur les techniques de formation, les techniques
d'élaboration de projet, la méthodologie de recherche, le
suivi-évaluation des projets ;
- la documentation du PAR où nous avons pu consulter
des documents relatifs à la mise en place des AUE, aux objectifs du PAR,
à son organigramme, son périmètre d'intervention et ses
investissements ;
- la documentation du Ministère des Ressources Animales
où nous avons pu obtenir des informations relatives à
l'hydraulique pastorale, les grandes orientations de l'élevage à
l'horizon 2015, les textes de lois relatifs au pastoralisme ;
- La bibliothèque du Ministère de l'Agriculture
de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques (MAHRH), là nous avons
eu accès aux documents relatifs à l'hydraulique villageoise et
aux différents programmes relatifs à la ressource eau ;
- Le centre de documentation du Fonds de l'Eau et de
l'Equipement Rural (FEER), où nous avons pu obtenir des informations
relatives au plan du secteur eau potable et assainissement ;
- La bibliothèque de l'Ecole Nationale de l'Elevage et
de la Santé Animale, où nous avons pu obtenir des informations
sur les systèmes d'élevage pratiqués au Burkina Faso.
v
Observation directe
L'objectif de l'observation directe est de décrire de
façon exhaustive les composantes objectives d'une situation
donnée (lieux, structures, objets, instruments, personnes, groupes,
actes, évènements et autres). L'observation permet de vivre la
réalité et d'être en contact avec le groupe cible. Dans le
cadre de cette recherche l'observation a permis de constater l'existence et
l'état de certaines infrastructures (forages, barrages, routes, parcs de
vaccination etc.) et de vérifier la véracité de certaines
informations collectées lors des entretiens. A cet effet, il a
été utilisé un guide d'observation (confère guide
d'observation en annexe).
v
Enquête par questionnaire
Elle a consisté à administrer le questionnaire
à l'échantillon préalablement constitué. Cette
enquête a permis pendant le diagnostic de collecter des informations
relatives aux systèmes d'élevage existants, de ressortir les
contraintes liées à la contribution financière des
éleveurs, de comprendre le mode de gestion des Pmh, d'établir un
lien entre le volume d'eau potable utilisé et le niveau de contribution
des éleveurs, d'identifier enfin les potentialités hydriques de
la commune. Avant l'enquête même, a été
réalisée une pré enquête qui a permis de tester le
questionnaire et de faire les ajustements nécessaires.
A l'étude de faisabilité, les informations
relatives aux modules de formation, à leurs coûts, à leur
période, à leur durée, au lieu de formation et enfin les
informations relatives aux coûts d'entretien moyen d'une pmh et à
sa réhabilitation ont été collectées. Aussi des
informations relatives aux matériels devant servir à la mise en
oeuvre du projet et leurs coûts ont été collectées.
v
Interviews semi-structurées (ISS)
L'interview selon le PAGER-BENIN est un entretien dans lequel
des questions sont posées à une ou plusieurs personnes à
la fois, avec pour but de comprendre leurs projets, leurs points de vue, leurs
opinions, etc. Elle est :
«Structurée» parce que les
questions sont organisées autour d'un thème choisi à
l'avance et, pour lequel a été préparé un guide
d'entretien, des sujets et des questions clés sous forme
abrégée (pas un questionnaire).
«Semi structurée» dans le
sens que l'interview peut s'écarter du thème de la discussion, ou
raconter des anecdotes, le guide d'entretien n'étant pas suivi de
façon rigide.
Deux types d'interviews ont été utilisés
à savoir l'interview individuelle et l'interview de groupe. Comme outil,
il a été utilisé des guides d'entretien.
v
Interview individuelle
Elle a été utilisée dans l'entretien avec
les personnes ressources. Au titre des personnes ressources, nous avons
rencontré:
§ Le maire ;
§ Le Directeur Provincial des Ressources Animales du
Soum ;
§ Le chef de base, ANTEA de Djibo.
L'interview individuelle a permis de collecter des
informations sur le sujet, notamment sur l'état des lieux des Pmh,
l'effectif du cheptel de Djibo et les ressources hydriques disponibles.
A l'étude de faisabilité, l'interview
individuelle a permis de collecter des informations sur les thèmes des
formations, leur nombre par an, les structures offrant ces formations dans la
localité.
Elle a également permis de collecter des informations
sur la structure devant piloter le projet, de préciser sa localisation,
de donner une idée sur la contribution financière attendue par an
et par éleveur, d'obtenir la période et les modalités
pratiques de contribution. Enfin des informations relatives à
l'état des lieux de pmh, des stratégies de communication pour une
forte adhésion des éleveurs aux projets ont été
récoltées.
v
Interview de groupe
Elle a été utilisée lors des
réunions avec la population. En effet, dans le cadre du diagnostic
(analyse des problèmes, des objectifs, choix des actions
alternatives...), des séances de travail ont été
organisées avec la population comme suit :
§ une séance qui a connu la participation de la
communauté pastorale et agro-pastorale ;
§ une séance avec la participation des membres des
AUE ;
§ enfin, une séance qui a vu la participation des
communautés agro-pastorales, pastorales et des AUE.
La première séance tout comme la deuxième
avait pour objet de donner l'information sur le travail qui a été
commandité par le PAR.
La troisième séance a permis, avec les
populations concernées, d'élaborer la carte du terroir et le
diagramme de Venn.
A l'étude de faisabilité, les informations
suivantes ont été obtenues : les contributions attendues des
éleveurs pour l'entretien des pmh, les besoins en renforcement des
capacités, la structure du pilotage et les stratégies de
communication du projet.
v
Restitution
La restitution est une étape très importante
dans le processus de diagnostic dans un milieu. Elle a consisté à
présenter les résultats aux populations auprès desquelles
les informations ont été collectées afin qu'elles
s'assurent de l'exactitude de celles-ci, ou qu'elles fassent des ajouts ou des
ajustements si cela est nécessaire. C'est aussi l'occasion pour elles de
s'approprier encore plus ces informations. La restitution des résultats
à la population se place dans la logique participative de la
recherche-action d'où son intérêt dans le présent
travail.
Dans cette étude, la restitution des résultats a
regroupé, lors de ces deux (2) phases, les éleveurs membres de
l'Union, les membres des bureaux exécutifs des AUE, le Directeur
provincial des ressources animales, le représentant du bureau conseil
(ANTEA) et le premier adjoint au maire de la commune de Djibo. Elle s'est tenue
dans la salle de réunion du PDES.
1.3.3 Traitement et analyse des
données
Il a consisté au dépouillement et à
l'analyse des données.
1.3.3.1 Traitement des
données
Le traitement a consisté d'abord à faire le
dépouillement du questionnaire. L'opération a permis d'extraire
les données et de les regrouper en fonction des centres
d'intérêt que sont les
variables d'hypothèses. Comme outils de
dépouillement, les matrices des données ont été
utilisées.
1.3.3.2 Analyse des
données
Pour le diagnostic, l'analyse des données s'est faite
sur la base des résultats obtenus du traitement et aussi des outils
participatifs comme l'arbre des problèmes, l'arbre des objectifs, la
grille de sélection des solutions. Elle a permis d'examiner
attentivement les données collectées afin d'établir les
liens qui existent entre elles et servant à vérifier les
hypothèses. A l'étude de faisabilité, l'analyse des
données a permis d'apprécier certains aspects techniques,
l'adéquation entre les pmh fonctionnelles et les besoins en eau potable
pour les populations, les sources de financement, les impacts du projet, etc.
1.3.4. Limites, difficultés
et opportunités de la recherche
Comme tout travail scientifique, cette recherche a connu dans
son déroulement, des contraintes mais aussi des avantages.
1.3.4.1 Limites de la
recherche
La non
maîtrise de certains outils d'analyse coûts/avantages ne nous a pas
permis de déterminer la valeur monétaire des avantages non
financiers générés par le projet afin de les
intégrer à l'analyse financière et économique. A
cela, on pourrait ajouter la difficulté de communication entre les
membres de notre groupe cible et nous. L'essentiel des membres des AUE, de
l'union des éleveurs ne s'expriment qu'en langue locale
« fulfuldé ». Il nous a fallu recourir à des
interprètes (animateurs du PAR) pour nous faciliter la tâche.
Encore fallait- il que la restitution faite par ces derniers soit exacte. Au
delà de ces limites l'étude s'est convenablement bien
déroulée.
1.3.4.2. Difficultés
rencontrées
Les difficultés rencontrées sont
essentiellement:
§ l'obtention d'un rendez-vous avec le maire, ce qui nous
a amené plutôt à rencontrer le 1er adjoint au maire;
§ l'accès difficile à la plupart des
villages dû aux inondations de la saison des pluies;
§ l'accès difficile à certaines
informations comme par exemple celles liées à la taille du
cheptel ;
§ la période de stage qui coïncide avec le
début des travaux champêtres dans le village d'où les
difficultés de mobilisation de la population;
§ l'insuffisance des ressources allouées à
l'étude.
1.3.4.3. Opportunités de la
recherche
Comme opportunités, cette recherche a été
l'occasion pour nous de:
§ nous familiariser avec le processus de la
Recherche-Action, notamment avec l'élaboration des outils participatifs
comme les cartes, les diagrammes;
§ mettre en pratique les connaissances théoriques
acquises à l'UADC;
§ apprendre auprès des différents acteurs
(population locale, personnes-ressources des services...) impliqués.
De façon générale, cette étude a
permis de renforcer nos capacités opérationnelles en
matière de diagnostic d'un milieu. En dépit des
difficultés et des limites qu'a connu l'étude, elle s'est
néanmoins bien déroulée.
Après avoir décrit la méthodologie, le
chapitre suivant s'intéressera à l'étude du milieu, puis
présentera et analysera les résultats de l'analyse diagnostic.
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET DES RESULTATS DE
L'ANALYSE DIAGNOSTIC
Après une description sommaire du milieu
d'étude, nous présenterons la synthèse des
résultats de l'étude.
2.1. PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE
La présentation consistera dans un premier temps
à donner un aperçu sur le Burkina Faso puis à
décrire la structure d'accueil et la commune de Djibo dans laquelle
s'est déroulée l'étude.
2.1.1. Aperçu sur le
Burkina Faso
Le Burkina Faso est situé au coeur de l'Afrique de
l'Ouest et s'étend sur une superficie de 274 200 km². Pays
sahélien, il a un climat soudano-sahélien
caractérisé par une pluviométrie faible (200 à
1 200 mm d'eau par an) et une mauvaise répartition
spatio-temporelle des pluies. Avec un taux moyen de croissance
démographique de 2,4% par an, sa population qui était de
10 312 609 habitants en 1996, est passée à
12 898 231 habitants en 2006. Sa densité est de 38 habitants
au km². L'espérance de vie de la population à la naissance
qui était de 44,7 ans en 1998, est estimée à 54 ans en
2002 (INSD, 2006). Au plan économique le secteur rural occupe une place
prépondérante dans l'économie nationale ; il emploie
86% de la population totale. Environ 40% du PIB provient des activités
agricoles (agriculture 25%, élevage 12%, foresterie et pêche 3%),
considérées comme les principales sources de croissance
économique (DSDR).
Le sous-secteur élevage a connu au plan institutionnel
de multiples changements entre 1986 et 1995:
Avant d'acquérir en 1997 le statut de Ministère
des Ressources Animales, le ministère a été successivement
une Direction Générale, un Secrétariat d'Etat puis un
Ministère Délégué.
Ses missions sont les suivantes:
· la réorganisation de l'élevage
traditionnel à travers la formation et l'encadrement des éleveurs
ainsi que la coopération entre eux;
· l'aménagement des zones pastorales, la promotion
des industries d'aliments de bétail, l'accroissement de la production
fourragère pour une meilleure contribution à l'élevage
intensif;
· la promotion de fermes d'élevage privées
ou étatiques;
· le renforcement qualitatif des infrastructures et
services de santé animale;
· le contrôle de la qualité des produits
d'origine animale;
· la promotion de l'industrie de soutien à
l'élevage par la transformation des sous-produits : denrées
alimentaires d'origine animale, cuirs et peaux, fumure ;
· la recherche de débouchés stables et
rémunérateurs pour les produits d'élevage.
Pour accompagner les missions du ministère, le
gouvernement a adopté la Note d'Orientation du Plan d'Action de la
Politique de Développement de l'Elevage le 19 novembre 1997, le Document
d'Orientations Stratégiques (D.O.S.) des secteurs de l'Agriculture et de
l'Elevage à l'horizon 2010 en janvier 1998 et le Plan d'Action et
Programme d'Investissement du Secteur de l'Elevage (PAPISE) le 04 octobre 2000.
Aujourd'hui, la crise que traversent les systèmes de
production animale a amené les autorités du ministère
à:
§ importer et diffuser des géniteurs performants
au profit des producteurs;
§ implanter des laiteries semi-industrielles et une
centaine de mini-laiteries;
§ créer de petites unités d'élevage
au profit des producteurs;
§ construire un abattoir frigorifique à
Dédougou et réhabiliter l'abattoir frigorifique de
Ouagadougou;
§ construire des marchés à bétail
(Bobo-Dioulasso, Pouytenga, Fada N'gourma, Bittou, Djibo, Garango, Guelwongo,
Sebba, Diapaga, Titao, Niangoloko...);
§ réaliser 100 forages et 10 boulis
pastoraux ;
§ mettre en place un Centre de Multiplication des Animaux
Performants (CMAP) avec trois antennes.
L'effectif du cheptel, révélé par la
Direction Générale des Prévisions et des Statistiques de
l'élevage (DGPSE) se présente comme suit:
Espèces
|
Bovins
|
Ovins
|
Caprins
|
Porcins
|
Asins
|
Camelins
|
Equins
|
Volaille
|
Effectifs
|
7 759 005
|
7 324 081
|
10 966 197
|
2 002 276
|
970 452
|
15 702
|
37 106
|
33 329 492
|
Tableau 2:
Effectif du cheptel du Burkina 2006
Source: MRA/DGPSE, 2007
2.1.2. Présentation du
Programme d'Application de la Réforme (P.A.R)
2.1.2.1 Présentation de la
zone d'intervention du Programme d'Application de la Réforme
La zone du PAR couvre 13 provinces appartenant à 5
régions (Sahel, Nord, Centre-Nord, Centre-Ouest et Est). Le PAR
intervient ainsi dans 2 748 villages et secteurs de centres semi-urbains
répartis dans 108 communes.
Tableau 3: Effectif des forages
réalisés dans la Zone d'intervention du
PAR.
Régions
|
Provinces
|
Forages existants
|
Centre Nord
|
Bam
|
932
|
Namentenga
|
947
|
Sanmatenga
|
1972
|
Centre Ouest
|
Boulkiemdé
|
1470
|
Sanguié
|
863
|
Sissili
|
469
|
Ziro
|
383
|
Est
|
Gnagna
|
930
|
Nord
|
Passoré
|
847
|
Sahel
|
Oudalan
|
473
|
Séno
|
677
|
Soum
|
599
|
Yagha
|
327
|
Total
|
10889
|
Source: PAR (mars, 2006)
2.1.2.2 Objectifs du programme
d'Application de la Réforme
v
Objectif général
La reforme vise de façon globale à assurer un
fonctionnement permanent des infrastructures hydrauliques d'approvisionnement
en eau potable des populations en milieux rural et semi-urbain.
v Objectifs spécifiques
§ Accompagner le transfert de la maîtrise d'ouvrage
publique des infrastructures d'alimentation en eau potable aux communes;
§ Favoriser l'émergence d'opérateurs dans
le secteur de l'eau;
§ Valoriser les compétences locales en les
professionnalisant;
§ Réduire les charges et recentrer le rôle
de l'Etat;
§ Assurer la communication, l'information et la formation
des partenaires à tous les niveaux: services déconcentrés
de l'Etat, collectivités territoriales, usagers, opérateurs et
partenaires de développement.
2.1.2.3 Les actions d'information,
de formation et de communication
L'objectif est que tous les intervenants de la zone aient une
parfaite compréhension de la réforme, ce qui leur permettra de se
positionner au sein du dispositif.
De la qualité de ces informations dépendront la
bonne compréhension des enjeux par les acteurs, l'adhésion des
communes, l'implication suffisamment grande des acteurs (communes, AUE,
opérateurs) dans le processus de gestion. Ces actions ciblent les
communes, les services déconcentrés de l'Etat, les villages et
les opérateurs de la zone test.
2.1.2.4 Les investissements
Les investissements sont des mesures d'accompagnement du
Programme qui sont d'abord institutionnels. Au titre de ces investissements, on
peut citer:
- la réhabilitation de 290 points d'eau ruraux
comprenant la fourniture et la pose de 190 Pmh neuves;
- la réparation de 100 Pmh et la construction de 80
superstructures;
- la réalisation de 100 forages à petit
diamètre et de 10 forages à grand diamètre;
- la réalisation, l'équipement et l'exploitation
de 15 systèmes d'Adduction d'Eau Potable Simplifiés (AEPS)
neufs;
- la réhabilitation et l'exploitation d'environ 10
systèmes d'Adduction d'Eau Potable Simplifiés et/ou de postes
d'Eau Autonome.
2.1.2.5. Conditions
préalables à la réalisation des travaux
Les travaux ne seront réalisés que là
où les communes auront rempli les conditions suivantes:
§ La signature d'un protocole de collaboration entre la
commune et le programme;
§ La mise en place effective d'une association des
usagers de l'eau dans chaque village ou secteur, mandatée par la commune
pour la gestion des Pmh dans le cadre d'une convention de
délégation de gestion des Pmh;
§ L'ouverture par l'Association des Usagers de l'Eau d'un
compte d'épargne dans une institution financière locale et le
versement par les usagers d'une première dotation de 50 000 F CFA
pour l'entretien des ouvrages neufs ou à réhabiliter.
2.1.2.6 Contributions
financières des bénéficiaires
Le montant des contributions financières a
été arrêté comme suit:
§ Forage équipé d'une Pmh
- Ouvrage neuf : 200 000 F CFA
- Réhabilitation : 150 000 F CFA
§ Poste d'Eau Autonome
- Ouvrage neuf : 400 000 F CFA
- Réhabilitation : 300 000 F CFA
§ Système d'Adduction d'Eau Potable
Simplifiée
- Ouvrage neuf : 400 000 F CFA + 100 000 F CFA/borne
fontaine
- Réhabilitation : 300 000 F CFA + 50 000 F
CFA/borne fontaine
2.1.2.7 Destination des
contributions financières
§ Forage équipé d'une Pmh ;
- Ouvrage neuf : 50 000 F CFA seront versés
dans le compte de l'AUE et 150 000 F CFA seront versés dans un
compte spécifique ;
- Réhabilitation : 75 000 F CFA seront
versés dans le compte de l'Association des Usagers d'Eau et 75 000
F CFA seront versés dans un compte spécifique ;
§ Poste d'Eau Autonome et Système d'Adduction
d'Eau Potable Simplifié :
L'intégralité de la contribution sera
versée dans un compte spécifique.
2.1.2.8 Cadre institutionnel
§ Maîtrise d'ouvrage: Direction
Générale des Ressources en Eau par délégation du
Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources
Halieutiques;
§ Cellule de suivi représentant le Maître
d'Ouvrage;
§ Maître d'oeuvre: ANTEA
§ Comité de pilotage de la Réforme: c'est
l'organe d'appui à la maîtrise d'ouvrage du Programme. C'est une
structure de consultation, de concertation, d'orientation, de suivi et de
supervision de l'exécution du programme.
2.1.2.9 Financement et
durée
Le PAR est financé par l'Agence Française de
Développement (pour un montant de 8,2 millions d'euros) au profit de
l'Etat burkinabé qui en est le bénéficiaire.
La convention a été signée le 16
septembre 2002. Le programme a débuté en 2004 et est prévu
pour durer 36 mois avec une phase post-projet de 24 mois.
Le schéma suivant présente l'organigramme et la
structure de pilotage du Programme d'Application de la Réforme (PAR).
Figure 1: Organigramme du
programme d'application de la réforme
SECRETAIRE
CHEF DU SERVICE TECHNIQUE INGENIEUR AEP
COMPTABLE GESTIONNAIRE
AGENT DE LIAISON
CHAUFFEURS
CHEF DE
PROGRAMME
TECHNICIEN SUPERIEUR HER RESPONSABLE PASSATION DES
MARCHES
Source : PAR (mars, 2006)
2.1.3. Présentation de la
commune de Djibo
Djibo est le chef lieu de la province du Soum. Il a une
superficie de 800 km² et est situé à environ 215 km de
Ouagadougou, la capitale. Djibo est limité à l'Est par le
département de Tongomayel, à l'Ouest par le département de
Baraboulé, au sud-ouest par celui de Pobé-Mengao et au nord par
celui de Nassoumbou. La commune de Djibo compte vingt deux (22) villages et
neuf (09) secteurs.
La population estimée à environ 51 197 habitants
(recensement administratif, 2004) se présente de la façon
suivante sur le plan ethnique :
v les rimaïbés : 18% de la population,
traditionnellement cultivateurs, ils pratiquent une agriculture de
subsistance ;
v les mossis : 28% de la population, migrants à
l'origine, leurs principales activités sont l'agriculture,
l'élevage et le commerce ;
v les peulhs : 31% de la population, éleveurs
traditionnels, ils pratiquent très peu l'agriculture.
Les autres ethnies comme les Sonraï, les Touaregs et les
Foulcé représentent les 23% de la population.
L'islam est la religion la plus pratiquée. Quant au
christianisme, il s'installe petit à petit. L'animisme est
pratiqué par quelques individus dans la commune.
2.1.3.1 Caractéristiques
physiques
Comme dans l'ensemble du sahel burkinabé, Djibo a un
relief à faible altitude (environ 300 m). Les sols se composent d'un
complexe de basse précambrienne appartenant à toutes les classes
des sols ferrugineux tropicaux lessivés. Ces sols sont sablonneux,
pauvres en matières organiques, peu profonds donc peu fertiles.
Le climat sahélien est le type rencontré dans la
commune de Djibo. Il est composé de deux saisons:
v une saison pluvieuse qui dure trois (03) mois, de juillet
à septembre. Elle est caractérisée par des vents violents
de direction d'Est à Ouest.
v une saison sèche qui dure neuf (09) mois, d'octobre
à juin. Une partie de cette période est sèche, froide et
marquée par l'harmattan (novembre à février). Cette
saison sèche est marquée par une température moyenne de
45°C allant de mars à mai.
L'hydrographie de Djibo est constituée par un drainage
de cours d'eau temporaire. Un barrage d'une longueur de 5 km a
été réalisé grâce à son relief plat.
Ce barrage permet aux animaux de s'abreuver. Il y a de nombreux points d'eau,
hormis les cours d'eau qui sont fréquentés par les
éleveurs. Nous avons entre autres : les boulis, les mares, les
puisards, les puits pastoraux et forages.
Quant à la végétation, elle se
présente sous la forme de savane arbustive en déforestation. Elle
tend à devenir selon les sols, une steppe arborée, arbustive et
herbacée.
2.1.3.2. Caractéristiques socio-économiques
v
Organisation sociale
Du fait de l'hétérogénéité
ethnique du milieu, on trouve une organisation sociale diversifiée.
Cependant bien que chaque ethnie ait sa chefferie et son système, on
peut dire que le système nomade peulh domine à Djibo. Ceci
s'explique par le fait que les rimaïbés seraient les esclaves des
peulhs qui auraient également dominé les fulcés
autochtones après les gourmantchés au XVIIIème
siècle. Quant aux mossés, ils seraient des migrants venus du
Yatenga ou du Sanmatenga.
v L'organisation peulh
Elle repose sur les clans et lignages. Elle distingue les
classes de chefs (Amirou), de nobles, de citoyens et autrefois de captifs. Bien
que cette stratification s'applique à tous les peulhs du Sahel, elle
reste théorique et n'entraîne pas un système
centralisé, de sorte que le peulh dans la pratique villageoise reste
assez individuel et autonome. Dans le village peulh, le chef n'a pas beaucoup
d'importance, sauf comme représentant de la communauté à
l'égard des groupes extérieurs. Autrefois, il exerçait
avec ses paires (notables, aînés de chaque famille étendue)
et décidait de la gestion du village et des rapports avec
l'extérieur: collecte de l'impôt, participation aux
règlements des différends avec d'autres villages.
v L'organisation rimaïbé
Les rimaïbés ne sont pas considérés
en réalité comme une ethnie, mais une classe d'anciens esclaves
affranchis des peulhs qui se sentent encore attachés aux classes ou
ethnies d'origine de leurs chefs. Le chef de village rimaïbés n'est
que le représentant des esclaves auprès de leurs seigneurs, les
peulhs.
v L'organisation mooga
Les mossés ont une organisation sociale très
hiérarchisée et centralisée, très liée
à la terre et aux ancêtres. En ce qui concerne les mossés
de Djibo, qui sont des émigrés, ils se conforment aux
règles coutumières de la zone d'accueil.
v L'organisation fulga
Les foulcés, historiquement originaires d'Arbinda ont
une organisation semblable à celle des mossés. Mais du fait de
leur domination au cours du XVIII siècle par les gulmanceman, puis des
peulhs qui leur ont imposé d'autres organisations sociales, le
système fulga a considérablement évolué. Ils ont
toujours des chefs dont le pouvoir se limite aux villages fulcés.
De l'organisation sociale traditionnelle à Djibo, on
peut retenir qu'il n'existe pas d'organisation sociale homogène dans le
vrai sens du terme.
En effet, ce sont les aînés de lignage, de clans,
de tribus et les chefs spirituels (Imam) qui se trouvent investis de
pouvoir religieux ou politique. C'est eux qui assurent l'organisation de la vie
collective des quartiers. C'est également à ce niveau que
s'organise l'entraide, basée sur la parenté et la
réciprocité intra ethnique.
Traditionnellement, chaque village de la commune est sous
l'autorité d'un chef coutumier, garant des traditions. Ils sont
entourés d'un conseil d'anciens. La plupart de ces chefs coutumiers sont
placés sous l'autorité suprême de sa majesté le
chef de Djibo.
L'organisation moderne de la commune indique l'existence de
plusieurs structures constituées par des groupements, des organisations
de communautés religieuses et des associations. Ces organisations
entretiennent entre elles des relations mais aussi des liens avec des
partenaires externes dont elles bénéficient d'importants
appuis.
Notre étude a révélé qu'il
existe:
§ une union départementale des éleveurs;
§ cent vingt et un (121) groupements
d'éleveurs;
§ quatre (04) communautés religieuses;
§ vingt six (26) Associations des Parents d'Elèves
(APE);
§ vingt six (26) Associations des Mères
Educatrices (AME).
v
Structures d'appui au développement
Parmi les structures d'appui au développement, on peut
citer :
§ les services déconcentrés de l'Etat tels
que : le Haut-commissariat, la Préfecture, la Mairie, la Police, la
première Compagnie d'Infanterie Commando, la compagnie de Gendarmerie de
Djibo, la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Djibo, la Direction
Provinciale du Plan, le bureau de Poste (SONAPOST), la Division Fiscale,
la Perception, le poste de Douane, l'Office National des
Télécommunications (ONATEL), la Direction Provinciale des
Ressources Animales, la Direction Provinciale de l'Agriculture, la Direction
Provinciale de l'Environnement et du Cadre de Vie, le Service Provincial de
l'Action Sociale et de la Famille, le District Sanitaire, le Centre
Médical avec antenne chirurgicale, le Dispensaire de la Croix Rouge, le
Lycée Provincial de Djibo, la Direction Provinciale de l'Enseignement de
Base et de l'Alphabétisation, le Guichet de la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale, l'officine pharmaceutique provinciale et 26
écoles primaires réparties dans toute la commune.
§ les projets composés du PDES II, du Liptako
Gourma (PDEL-LG) basé à Dori mais intervenant à Djibo,
PSA/RDT, PSA/Croix Rouge, le PDZA et le Projet de Lutte Contre les Effets du
Criquet Pèlerin ;
§ les ONG composées du Comité
Régional des Unités du Sahel (CRUS), de l'Office du
Développement des Eglises Evangéliques (ODE) ;
§ les associations composées des AME, des
APE ;
§ les institutions de micro-finance telles que les
structures de caisse populaire, le Fonds d'Appui aux Activités
Rémunératrices des Femmes (FAARF).
v
Infrastructures socio-économiques
Les infrastructures socio-économiques de la commune de
Djibo se résument à:
§ deux (02) marchés à
bétail ;
§ onze (11) magasins de stockage de SPAI;
§ soixante dix neuf (79) parcs de vaccination dont
soixante treize (73) en barres métalliques et six (06) en
béton;
§ onze (11) aires d'abattage;
§ deux (02) mini-laiteries;
§ un (01) barrage;
§ un (01) centre médical avec antenne
chirurgicale;
§ deux (02) CSPS;
§ trois (03) lycées dont deux (02) privés
et un étatique;
§ vingt six (26) écoles primaires réparties
sur l'étendue de la commune;
§ les routes sont peu nombreuses. Il y a la route
nationale Ouaga-Djibo-Baraboulé et la route Djibo-Arbinda-Dori.
Outre ces infrastructures, il y a aussi des infrastructures
religieuses telles que les mosquées, les Eglises et chapelles
catholiques et protestantes.
v
Les activités économiques
Le tiers (1/3) des superficies du département est
consacré à l'agriculture. Les principales cultures de
spéculation sont le petit mil cultivé un peu partout, le sorgho
et le maïs dans les bas-fonds. On peut adjoindre d'autres cultures telles
que le riz et les cultures de rentes (arachides, sésame,
niébé et voandzou).
Le cheptel se compose de caprins, d'ovins et de bovins. Il y a
aussi des asins, des camélins, des équins, des porcins et enfin
de la volaille (poules, pintades et canards). Cependant, les caprins sont
élevés pour la vente et la consommation locale. Les ovins sont
vendus pour leur prix rémunérateurs surtout lors du sacrifice du
mouton ou des baptêmes. Et quant aux bovins, animaux de prestige dans la
localité, ils sont également des animaux utilitaires à
travers leur lait utilisé pour la consommation familiale. Enfin, les
asins, les camelins et les équins sont aussi des animaux utilitaires:
les asins sont utilisés par les Bellas comme moyens de transport tandis
que les camelins et les équins servent souvent à la culture
attelée. Les activités industrielles n'existent pas encore
à Djibo. Le tableau suivant présente l'effectif du cheptel.
Tableau 4: Effectif du cheptel de la commune de Djibo
en 2006
Espèces
|
Bovins
|
Ovins
|
Caprins
|
Porcins
|
Equins
|
Camelins
|
Asins
|
Volaille
|
Effectif
|
29 233
|
35 863
|
84 673
|
339
|
86
|
711
|
2 837
|
55 703
|
Source: DPRA Soum (2007)
Par ailleurs, l'artisanat est assez développé.
On confectionne dans cette zone des nattes tressées, des objets à
partir des peaux et du cuir (chaussures, matériel de couchettes etc.) et
on y fait également la poterie.
2.1.4 Stratégies de lutte
contre les pénuries d'eau dans la commune de Djibo
2.1
4.1 Stratégie de la composition du troupeau
Face aux pénuries d'eau, les éleveurs ajustent
non seulement la composition par espèce de leur troupeau, mais aussi de
leur structure. Leur conduite étant séparée pour
satisfaire les besoins spécifiques en eau.
Ils modulent également la composition par sexe et par
âge des animaux des différents troupeaux qui leur appartiennent en
fonction de leurs besoins en eau et de leur capacité d'adaptation aux
pénuries d'eau.
2.1.4.2 Stratégie de déplacement du troupeau
Toutes choses étant égales par ailleurs, c'est
le bétail en lactation qui pâture le plus près de l'eau,
et le troupeau sec le plus loin de l'eau. Les moutons et les chèvres
occupent la zone intermédiaire. Dans le cas où le point d'eau se
trouve relativement loin du campement, les veaux sont rassemblés dans la
zone qui jouxte immédiatement la source d'eau. Dans d'autres cas, ce
sont les moutons et les chèvres qui s'installent sur cette aire, les
bovins occupent la partie intermédiaire. Quant aux veaux très
jeunes incapables de marcher jusqu'aux points d'eau, leur abreuvement se fait
au campement.
La seconde stratégie consiste à conserver l'eau
et les pâturages jouxtant les points d'eau les plus permanents et les
plus fiables. Les ressources sont conservées le plus longtemps possible
pendant la saison sèche, c'est-à-dire tant que celles des points
d'eau moins fiables et des pâturages qui les jouxtent n'auront pas
été épuisées.
Les éleveurs pensent que les animaux à pelage
clair sont plus résistants à la sécheresse. Au plus fort
des pénuries d'eau, ils optent pour l'abreuvement de nuit pour
réduire les pertes d'eau corporelle de leurs animaux.
2.2. PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
Dans cette partie nous présenterons :
v Le niveau de la contribution financière actuelle des
éleveurs pour l'entretien des Pmh ;
v Les systèmes d'élevage pratiqués dans la
commune de Djibo et leurs impacts sur les pmh ;
v Enfin, nous apprécierons l'efficacité des
structures de gestion des Pmh.
2.2.1 Niveau de la contribution
actuelle des éleveurs pour l'entretien des Pmh
L'appréciation de la contribution financière
actuelle des éleveurs pour l'entretien des Pmh, se fera à travers
les éléments suivants:
· le coût d'entretien moyen annuel d'une
Pmh ;
· la contribution actuelle des éleveurs
sédentaires et transhumants.
2.2.1.1 Coût
d'entretien moyen annuel d'une Pmh
La durabilité des Pmh dépend largement de leur
entretien régulier, du renouvellement des pièces
défaillantes et surtout du bon fonctionnement des structures
chargées de leur gestion. Pour ce faire, l'Union des éleveurs a
convenu que pour assurer l'entretien, le renouvellement des équipements
et les frais liés au fonctionnement des structures de gestion des Pmh,
il faut une cotisation annuelle de 7 500 FCFA pour chaque éleveur
membre et quelle que soit la taille de son troupeau. En effet, ce montant
représente tous les frais qui contribuent à garantir la
pérennité des ouvrages hydrauliques, notamment les Pmh et qui a
été un consensus général pour tous les
éleveurs membres de l'union.
De nos investigations auprès des membres des AUE (102),
des anciens gestionnaires des comités des points d'eau (85), il ressort
que :
- l'entretien d'une Pmh âgée de 1 à 5 ans
coûterait cinquante mille (50 000) francs CFA par an;
- l'entretien d'une Pmh âgée de 5 à 10 ans
coûterait soixante quinze mille (75 000) francs CFA par an;
- l'entretien d'une Pmh de plus de 10 ans coûterait cent
cinquante mille (150 000) francs CFA par an.
Par ailleurs, dans la commune de Djibo, plus de 50% des Pmh
ont au moins 10 ans d'existence. Quant à la réhabilitation d'une
Pmh, elle couterait 300 000 FCFA.
Toujours selon les membres des AUE, les anciens gestionnaires
des points d'eau et les artisans réparateurs des pmh, les produits issus
de la vente d'eau de 2002 à 2006 se présentent de la façon
suivante (tableau 5) :
Tableau 5: Situation des
produits issus de la vente d'eau de 2002 à 2006
de l'étudiant Années
|
Produits issus de la vente d'eau (F CFA)
|
Nombre de villages
|
Nombre de pmh
|
2002
|
1 395 000
|
20
|
93
|
2003
|
1 062 500
|
20
|
85
|
2004
|
1 134 000
|
22
|
81
|
2005
|
780 000
|
22
|
78
|
2006
|
1 140 000
|
22
|
76
|
Source: Travaux, stage d'analyse diagnostic,
juin-Aout 2007
Les produits de la vente d'eau proviennent des ménages,
des activités de maçonnerie, et enfin, des activités
pastorales dont la contribution, aux dires des anciens gestionnaires des pmh,
serait de l'ordre de 80%.
Figure 2 : Les produits
issus de la vente de l'eau
Source: Travaux de l'étudiant, stage
d'analyse diagnostic, juin-Aout 2007
On constate qu'en dehors de la première année
qui correspond à l'année 2002, où le montant est
substantiel, les quatre dernières années ont connu une
évolution en dent de scie.
Figure 3 : Evolution du
nombre de pmh 2002 - 2006
Source: Travaux de l'étudiant,
stage d'analyse diagnostic, juin-Aout 2007
Chaque année le nombre de pmh décroît, en
revanche à partir de 2004, le nombre de villages s'est accru pour rester
stationnaire jusqu'à l'année 2006. Pour ce qui est de la
décroissance du nombre des pmh, ceci s'explique par l'insuffisance des
ressources financières pour assurer leur maintenance. La commune de
Djibo compte aujourd'hui 51 197 habitants pour 76 pmh fonctionnelles, soit
une pmh pour 674 personnes alors que le ratio en vigueur est de 300 personnes
pour une pmh.
2.2.1.2 Contribution
actuelle des éleveurs sédentaires pour l'entretien des pmh
D'une manière générale, les
éleveurs de la commune de Djibo cotisent pour les réparations des
Pmh, même si le niveau de cette contribution reste mitigé.
Aussi, cette contribution est-elle à relativiser car
bien d'éleveurs participent en nature et non en espèce. Nos
enquêtes ont révélé que dans la commune de Djibo, le
niveau actuel de la contribution financière des éleveurs se
présente selon le tableau suivant :
Tableau 6: Niveau de
contribution des éleveurs sédentaires
Niveau de contribution annuelle en FCFA
|
Nombre d'éleveurs
|
Pourcentage
(%)
|
0
|
10
|
20
|
1000
|
18
|
35
|
2500
|
20
|
40
|
6000
|
3
|
5
|
Total
|
51
|
100
|
Source: Travaux de l'étudiant, stage
d'analyse diagnostic, juillet 2007
Sur les cinquante un (51) éleveurs
enquêtés, il ressort que:
§ 20 % affirment éprouver de véritables
difficultés à payer leurs cotisations au titre de l'entretien des
Pmh. En effet, parmi ce groupe d'éleveurs, certains par manque de
confiance aux gestionnaires des Pmh ont décidé de ne plus
cotiser. D'autres par contre préfèrent payer leurs cotisations en
nature (céréales) ce qui engendre des problèmes de
gestion ;
§ 35% attestent vouloir s'acquitter de leurs cotisations
s'élevant à 1000 FCFA par mois suivant des modalités de
paiement à crédit ou à tempérament ;
§ 40% déclarent payer régulièrement
leurs cotisations de 2 500FCFA l'an et affirment avoir toute confiance aux
gestionnaires des Pmh ;
§ 5% des éleveurs enquêtés disent
payer 6000 FCFA l'an à raison de 500 FCFA le mois.
De l'analyse des résultats, il ressort que près
de 55% des éleveurs ne s'acquittent pas convenablement de leurs frais
de participation à la gestion des Pmh. Le niveau donc des contributions
actuelles est loin d'assurer un entretien adéquat des Pmh.
2.2.1.3 Contribution
actuelle des éleveurs transhumants pour l'entretien des pmh
Parmi les éleveurs enquêtés, 55% attestent
que ceux qui quittent vers novembre ne contribuent pas car disent-ils les
cotisations sont fixées en début d'année au moment
où ils sont absents. Ils ne reviennent qu'à la faveur des
premières pluies.
Même si ces éleveurs ont des attaches, ces
derniers, souvent propriétaires de troupeaux, sont réticents au
paiement.45% des enquêtés disent que ces éleveurs qui se
déplacent avant les cotisations payent grâce aux cotisations des
parents restés sur place. Cette cotisation est de 500 FCFA par troupeau
et par an.
Quant aux transhumants qui viennent d'autres contrées,
leurs contributions se situeraient entre 500 et 1 000 FCFA pour une
durée de 1 à 5 mois. On constate également que le niveau
de contribution des transhumants est très faible et ne peut pas assurer
l'entretien des Pmh.
L'analyse des différentes variables indiquent que:
v Plus de 50% des Pmh ont au moins 10 ans d'existence, ce qui
signifie qu'il faudrait mobiliser suffisamment de ressources financières
pour assurer l'entretien de ces Pmh.
Dans le groupe des éleveurs sédentaires on a une
catégorie d'éleveurs qui contribue financièrement et une
autre catégorie qui contribue plutôt en nature (apport en
céréales). Aussi, cette contribution en nature fait-elle l'objet
de détournement par les gestionnaires des Pmh.
v Dans la catégorie des éleveurs qui
contribuent financièrement, le niveau de contribution par éleveur
est inférieur à 7 500 F CFA donc insignifiant pour
entretenir une Pmh. La plupart des apports en nature (céréales)
sont purement détournés par les gestionnaires des Pmh ;
v L'essentiel des éleveurs transhumants ne contribue
pas et ceux qui cotisent donnent des montants en deçà du montant
moyen annuel fixé pour assurer l'entretien d'une Pmh.
D'une manière générale les contributions
financières apportées par les éleveurs sédentaires
et transhumants pour assurer l'entretien des Pmh sont nettement
inférieures au coût d'entretien moyen annuel qui est de 7 500
FCFA.
Au regard des différentes contributions actuelles
apportées par les éleveurs et vu le niveau de forfait
proposé par l'union des éleveurs (7 500 FCFA) pour garantir la
pérennité des Pmh, l'hypothèse N°1
selon laquelle «le niveau de la contribution financière
actuelle des éleveurs ne permet pas d'assurer l'entretien des
Pmh» est donc confirmée.
2.2.2 Systèmes d'élevage pratiqués
Les systèmes d'élevage identifiés dans la
commune de Djibo, sont essentiellement les systèmes sédentaires
et les systèmes transhumants.
2.2.2.1. Système
d'élevage sédentaire
Dans ce système, on distingue le système
traditionnel et le système d'embouche.
v Système traditionnel
Dans ce mode d'élevage, les animaux (bovins, ovins,
caprins) sont gardés en permanence au niveau des villages. Certains
effectuent, sous la conduite des bergers, de courtes distances pour
rejoindre des points d'eau en saison sèche. Ce
système est pratiqué par les mossés, les
rimaïbés et les fulcés
agriculteurs ayant placé leurs épargnes dans l'élevage de
petits ruminants ou de bovins. Cette pratique d'élevage serait la plus
sécurisante et la plus performante mais aussi la plus contraignante,
puisqu'elle exige la conservation et le stockage d'une alimentation
suffisante.
Pour ce système d'élevage, l'ensemble des AUE
enquêtées certifie que :
La taille moyenne d'un troupeau fréquentant une Pmh
oscillerait entre 20 et100 têtes pour les bovins, 10 et 150 têtes
pour les petits ruminants.
Aussi, le nombre de troupeaux fréquentant une Pmh par
jour se situerait entre : 5 et 10 troupeaux pour les bovins et 7 et 8
troupeaux pour les petits ruminants.
v Système d'embouche
La pratique est très répandue dans la commune.
C'est l'embouche ovine qui connaît le plus grand succès surtout
comme activité féminine. Les femmes travaillent individuellement
ou en groupement pour accéder aux crédits. Les effectifs
embouchés varient entre 2 et 8 têtes par femme et la durée
fluctue entre 2 et 6 mois.
L'embouche bovine est exclusivement pratiquée par les
hommes en raison des difficultés de manipulation et de conduite. En
dehors de quelques commerçants qui embouchent entre 15 et 30
têtes, le nombre de bovins embouchés varie entre 1 et 4 par
personne. La durée de l'embouche varie entre 4 et 6 mois. Il convient de
signaler que les opérations d'embouche sont relativement récentes
et ont véritablement débuté dans la région il y a
moins de 15 ans.
Dans ce système, l'ensemble des gestionnaires des Pmh a
également certifié que: la quasi-totalité des petits
ruminants est abreuvées au domicile du propriétaire des animaux.
Cependant, les bovins, bien qu'à effectif réduit sont
abreuvés au niveau des Pmh.
En se référent aux textes, la loi relative au
pastoralisme au Burkina Faso précise que «la taille d'un troupeau
fréquentant une Pmh ne doit pas excéder 100 têtes».
Ces mêmes textes stipulent que la concentration du cheptel autour des
ouvrages hydrauliques est proscrite.
Au vu de ces différents éléments, en
dehors du système d'embouche qui est donc conforme à la
réglementation en vigueur, le système traditionnel mérite
qu'une réflexion soit engagée pour amener les éleveurs
à se spécialiser dans une production.
2.2.2.2. Système
transhumant
Ce système est basé sur des mouvements
saisonniers d'amplitude variable selon la pluviométrie et le potentiel
fourrager. Il concerne 75% des éleveurs de la commune de Djibo. Les
motifs de la transhumance sont multiples. Cette transhumance se subdivise en
deux phases :
v Petite transhumance:
Elle est réalisée en saison pluvieuse au moment
de la levée des semis, vers les campements peulhs situés aux
alentours de la mare du Soum. Elle a pour objectif de protéger les
cultures et d'éviter les conflits entre éleveurs et agriculteurs.
A la récolte, le bétail regagne les aires de culture. La
transhumance concerne en premier lieu les bovins élevés par les
peulhs, mais aussi les petits ruminants associés à ces
troupeaux.
v
Grande transhumance
Elle se pratique en saison sèche, entre octobre et
novembre. Elle est engendrée par l'assèchement des cours d'eau et
des mares. Les troupeaux guidés par les fils aînés adultes
ou les chefs d'unité de production, transhument vers le sud du pays.
Quand on observe ces deux types de transhumance, on remarque
qu'elles se pratiquent à des périodes pendant lesquelles la
difficulté d'abreuvement ne se pose pas. Pendant la grande transhumance,
les éleveurs se déplacent pour exploiter les résidus de
récolte dans les champs. En période de petite transhumance, il y
a le problème d'espace de pâture. Les éleveurs se
déplacent donc en fonction des espaces disponibles dans les autres
villages de la commune.
Le dépouillement des questionnaires a
révélé que l'ensemble des gestionnaires des Pmh tout comme
les éleveurs, reconnaissent que pendant la petite transhumance, les
animaux fréquentent moins les Pmh (1 troupeau par jour ou pas). En
revanche, pendant la grande transhumance tous les animaux à l'exception
des agneaux fréquenteraient les Pmh. La taille moyenne d'un troupeau en
transhumance à l'intérieur de la commune serait supérieure
à 25 têtes et au plus 200 têtes pour les bovins. Pour les
petits ruminants, l'effectif moyen serait de 30 têtes avec un maximum de
100 têtes. Quant aux troupeaux mixtes (couplage bovins et petits
ruminants), l'effectif moyen est de 50 têtes et un maximum de 150
têtes.
Pour ce qui est des animaux en transit, la taille moyenne d'un
troupeau se situerait entre 100 à 250 têtes pour les bovins et 100
à 300 pour les petits ruminants. Tout comme le système
traditionnel, le système transhumant utilise d'effectifs très
élevés et de grandes superficies. Or les lois relatives au
pastoralisme réprouvent ces pratiques.
L'analyse des différents systèmes
pratiqués dans la commune de Djibo, nous permet de dire que le
système dominant est le système transhumant. Non seulement il
utilise de grandes superficies mais il porte aussi sur des grands effectifs
(75% des éleveurs de la commune utilise ce système). Cette
situation n'est pas sans conséquence sur les Pmh à cause de la
pression constante exercée sur les Pmh, sources de pannes
fréquentes.
Le brassage entre populations animales d'une part et entre
populations humaines et animales d'autre part est source de zoonoses et
d'anthropozoonoses. Enfin, le séjour prolongé des troupeaux aux
abords des Pmh est aussi cause de pollution de la nappe phréatique.
L'appréciation des différentes variables nous
permet donc de dire que l'hypothèse N°2 selon
laquelle «les systèmes d'élevage pratiqués
par les éleveurs ne facilitent pas l'usage des pompes à
motricité humaine par les animaux» est
confirmée.
2.2.3 Efficacité des structures de
gestion
L'appréciation de l'efficacité des structures de
gestion des Pmh se fera à travers:
· La régularité des réunions,
· L'évaluation du niveau d'instruction des membres du
bureau exécutif,
· La maîtrise du contenu des statuts et
règlements intérieurs,
· Et enfin, la maîtrise des principes
élémentaires de gestion.
2.2.3.1
Régularité des réunions
Toutes les AUE ont reconnu qu'elles ne se réunissent
qu'à la demande des autorités et des partenaires techniques et
financiers (Haut Commissaire, Maire, PAR et l'équipe de base ANTEA).
Autrement dit, depuis qu'elles ont été mises en place courant
2006, elles n'ont pas pu tenir des rencontres conformément aux
règlements et statuts régissant la vie des AUE (AG une fois par
an, AG extraordinaire, Rencontre entre les membres du BE une fois par
trimestre).
2.2.3.2 Evaluation du
niveau d'instruction des membres des structures de gestion
Le niveau d'instruction des 106 membres des bureaux AUE se
présente de la façon suivante:
· 10% des membres du Bureau Exécutif (BE) sont
lettrés c'est-à-dire savent lire et écrire en
français,
· 35% sont alphabétisés en
fulfuldé.
2.2.3.3 Maîtrise du
contenu des statuts et règlements intérieurs
Sur les 106 membres des BE des AUE interrogés, seul 20%
des membres maîtrisent véritablement le contenu des statuts et
règlements intérieurs. Dans ces 20%, 10% sont à même
de s'exprimer et d'écrire en français, les 10 autres pour cent ne
peuvent le faire qu'en fulfuldé.
2.2.3.4 Maîtrise des
principes élémentaires de gestion
En dépit de la formation sur les techniques de gestion
dont ils ont bénéficié, seuls 10% des 106 membres des BE
des AUE sont à même de faire une restitution sur les rudiments de
base qu'ils ont reçu. Sur ces 10%, 7% sont lettrés et 3%
alphabétisés en fulfuldé.
Outre le fait que les AUE ne sont pas une émanation des
éleveurs de la commune de Djibo, on note que leur niveau d'instruction
ne leur permet pas de mesurer la portée des tâches qui les
attendent. Cela est ressenti à travers l'irrégularité des
réunions, la non maîtrise des statuts et règlements
intérieurs et des principes élémentaires de gestion.
L'analyse des variables indique que : la tenue des
réunions statutaires n'est pas respectée, seulement 10% des
membres des BE peuvent lire et écrire en français. 35% des
membres des BE sont alphabétisés en langue
locale«fulfuldé»; 20% des membres des BE maitrisent le contenu
des statuts et règlements intérieurs. En dépit de la
formation sur les techniques de gestion dont les membres des BE ont
bénéficié, seuls 10% des 106 sont à même de
faire une restitution sur les rudiments de base qu'ils ont reçu.
L'hypothèse N°3 à savoir :
«l'inefficacité des structures de gestion des Pmh explique
le faible engagement des éleveurs à relever le niveau de leur
contribution financière» est donc
vérifiée.
CHAPITRE 3 : SYNTHESE DES RESULTATS DE L'ANALYSE ET
IDENTIFICATION DES SOLUTIONS D'AMELIORATION
L'analyse a permis de mettre en exergue la situation
problématique qui est l'inadaptation du mode de gestion des pmh.
Plusieurs causes sont à l'origine de cette situation. Ce chapitre
prendra en compte tout d'abord la synthèse des problèmes, ensuite
la présentation de la situation souhaitée et enfin, la situation
des solutions d'amélioration.
3.1. SYNTHESE DE LA SITUATION
PROBLEMATIQUE
3.1.1 Situation
problématique
Les causes de l'inadaptation du mode de gestion des Pmh ont
été recherchées et analysées avec la
communauté pastorale et les Associations des Usagers de l'Eau (AUE). Les
causes principales retenues sont : l'inefficacité des structures de
gestion des Pmh, le bas niveau de la contribution financière des
éleveurs, l'accès difficile au Pmh par les éleveurs.
ü l'inefficacité des structures de gestion des Pmh
est due à l'irrégularité des réunions des BE,
à la non maîtrise des statuts et règlements
intérieurs et à la non maîtrise des principes
élémentaires de gestion qui découlent de
l'analphabétisme des membres des BE ;
ü Le faible niveau de la contribution financière
actuelle des éleveurs a pour causes le manque de confiance que les
éleveurs éprouvent à l'endroit des AUE et qui s'explique
par une absence de communication entre les deux parties. Par ailleurs, les
pannes fréquentes enregistrées sont également à
l'origine du manque de confiance. Aussi, pour les éleveurs, l'eau a
t-elle un caractère socio-culturel; cette compréhension de la
chose s'explique par le fait d'une insuffisance de sensibilisation liée
au paiement de l'eau potable. Enfin, le bas niveau de contribution
financière est causé par la période de contribution
inadaptée pour les transhumants qui sont en déplacement ;
ü Quant à la difficulté d'accès des
Pmh par les éleveurs, ses causes sont dues aux systèmes
d'élevage qui utilisent de grands effectifs et de grandes superficies.
L'insuffisance en nombre de Pmh occasionnée par leur faible
évolution numérique et aussi l'absence de fontainier
chargé d'assurer la vente de l'eau et gérer l'ordre au niveau des
Pmh sont aussi source de difficulté d'accès aux Pmh par les
éleveurs.
L'arbre à problèmes fait le point des
différents problèmes identifiés et permet de constater de
visu les relations de cause à effet.
difficulté d'usage des Pmh par les éleveurs
|
conséquences
|
Figure 4 : Arbre
à problèmes
Pannes fréquentes
|
Conflits entre différents éleveurs
|
Marginalisation des éleveurs sur l'utilisation des
pompes
|
Insuffisance d'entretien des Pmh
|
Bas niveau de la contribution financière des
éleveurs
|
Difficulté d'accès aux pmh par les
éleveurs
|
Inefficacité des structures de gestion des Pmh (AUE)
|
Mode de gestion des pmh inadapté
|
Problème central
Faible maîtrise des statuts et RI
|
Faible maîtrise des principes élémentaires
de gestion
|
Manque de confiance aux AUE par les éleveurs
|
Période de contribution inadaptée pour les
transhumants
|
Absence de fontainiers
|
Insuffisance du nombre de Pmh
|
Système d'élevage inadapté
|
Pesanteurs socioculturelles dans l'exploitation de l'eau
|
|
Irrégularité des réunions des BE
|
causes
|
Manque de motivation
|
Fréquence de pannes au niveau des Pmh
|
Eleveurs en transhumance
|
Taux d'analphabétisme des membres des AUE
élevé
|
Absence de communication entre AUE et éleveurs
|
Insuffisance de sensibilisation liée à l'eau
potable
|
Non maîtrise de l'évolution des troupeaux
|
Faible évolution numérique des Pmh
|
Bénévolat
|
Source : Travaux de
l'étudiant, stage d'analyse diagnostic, juillet 2007
3.1.2
Situation souhaitée
La situation souhaitée est celle qui est attendue une
fois les problèmes résolus. Cette situation, selon le
désir des éleveurs est qu'il y ait un accès facile aux Pmh
afin de relever le niveau de contribution financière de leurs usagers.
En revanche, les AUE souhaitent que cette contribution financière soit
relevée pour faciliter l'entretien et le renouvellement des Pmh.
Tout ceci nécessite que des conditions
préalables soient réunies. Ainsi, il faut d'abord maîtriser
les outils de gestion par l'alphabétisation fonctionnelle à
travers des formations pour ce qui concerne les AUE. Au niveau des
éleveurs, procéder également à des formations et
sensibilisations afin que ces derniers comprennent mieux le bien-fondé
de leur contribution et améliorent leur système d'élevage
actuel.
Une fois ces conditions réalisées, la situation
souhaitée sera atteinte. Elle verra des contributions financières
relevées et régulières d'une part et d'autre part la
réduction des pannes au niveau des Pmh.
Figure 5 : Arbre des
objectifs
Usage facile des Pmh par les éleveurs
|
Pannes moins fréquentes
|
Conflits entre les différents éleveurs
réduits
|
Organisation des Pmh améliorée
|
Pmh bien entretenus
|
Mode de gestion des pmh adapté
|
Bon niveau de la contribution financière des
éleveurs
|
Facilité d'accès des pmh par les
éleveurs
|
Efficacité des structures de gestion des Pmh (AUE)
|
Fins
|
Bonne maîtrise des statuts et RI
|
Bonne maîtrise des principes élémentaires
de gestion
|
confiance instaurée entre les AUE et les
éleveurs
|
Période de contribution adaptée pour les
transhumants
|
Présence de fontainiers
|
Nombre de Pmh accru
|
Système d'élevage amélioré
|
Bonne compréhension du caractère socioculturel de
l`eau
|
Régularité des réunions des BE
|
Moyens
|
Motivation effective
|
Pannes réduites au niveau des Pmh
|
Réduction de la transhumance
|
Taux d'alphabétisation des membres des AUE
élevé
|
Communication effective entre AUE et éleveurs
|
Amélioration de la sensibilisation liée à
l'eau potable
|
Maîtrise de l'évolution des troupeaux
|
Evolution numérique des Pmh améliorée
|
Rémunération des fontainiers
|
Source : Travaux de
l'étudiant, stage d'analyse diagnostic, juillet 2007
3.2. Identification des actions d'amélioration
Après l'analyse des problèmes qui a abouti
à l'identification de la situation souhaitée, les Associations
des Usagers de l'Eau, tout comme les éleveurs, ont énoncé
un certain nombre d'actions d'amélioration en rapport avec les
problèmes. Le tableau suivant présente les solutions unanimement
retenues au cours de l'analyse diagnostic.
Tableau 7: Présentation des
solutions alternatives
N°
|
Problèmes
|
Solutions
|
Stratégies
|
01
|
Insuffisance de formations au profit des membres des BE des
AUE.
|
Formation des membres exécutifs en techniques de
gestion
|
Renforcement de capacité
|
02
|
Alphabétisation insuffisante.
|
Recyclage et alphabétisation des membres
exécutifs des AUE.
|
03
|
Non maîtrise des statuts et règlement
intérieur par certains membres des AUE.
|
Transcription et vulgarisation des statuts et règlement
intérieur en langue locale
|
04
|
Absence de fontainiers au niveau des Pmh
|
Recrutement de fontainiers
|
05
|
Effectif du cheptel très élevé
|
Amélioration des systèmes d'élevage
|
06
|
Insuffisance du nombre des Pmh
|
Augmentation du nombre des Pmh
|
Réalisation des Pmh
|
Source : Travaux étudiant,
Analyse Diagnostic, juillet 2007
Au total six (06) solutions ont été
identifiées qui sont respectivement :
1. Formation des membres des bureaux exécutifs des AUE
en techniques de gestion ;
2. Recyclage et alphabétisation des membres des bureaux
exécutifs des AUE ;
3. Transcription des statuts et règlement
intérieur des AUE en langue locale ;
4. Recrutement de fontainiers ;
5. Amélioration des systèmes
d'élevage ;
6. Augmentation du nombre de Pmh.
Ces solutions ont été regroupées en deux
grands axes stratégiques que sont :
§ Stratégie de renforcement des capacités
qui comprend des actions de formation et de recrutement de
fontainiers ;
§ Stratégie de réalisation des Pmh.
3.2.1 Analyse des solutions
Pour une meilleure conduite de leurs activités, il
serait nécessaire que les membres des bureaux exécutifs des AUE
puissent bénéficier d'une formation sur les techniques
élémentaires de gestion.
Cette formation devrait être
précédée d'un recyclage et d'une alphabétisation
fonctionnelle obligatoire des membres des bureaux exécutifs afin de
pérenniser l'acquis.
Aussi, la maîtrise des statuts et règlement
intérieur devra-t-elle passer également par leur transcription en
langue locale car près de 90% des membres des BE ne savent ni lire ni
écrire en français, d'où l'importance de
l'alphabétisation.
Les séances de formation, de sensibilisation et les
meetings populaires devraient permettre également aux éleveurs
d'améliorer leurs systèmes d'élevage.
L'accès aux Pmh et l'organisation autour des Pmh
passent par la présence de fontainiers. Cette présence
créera un ordre, une discipline et évitera la pollution de la
nappe phréatique liée au séjour prolongé des
animaux aux abords des Pmh. Elle facilitera le recouvrement des paiements des
usagers.
Quant à l'augmentation numérique des Pmh, la
disponibilité du fonds de roulement pour l'entretien des Pmh pourra
servir à intervenir dans le quota voulu par certains partenaires
financiers pour la réalisation de nouvelles Pmh.
3.2.2. Choix du projet
d'action
Après avoir décrit les différentes
solutions, il reste à entrevoir leur mise en oeuvre. Les AUE, tout comme
les éleveurs, conscients de ne pouvoir réaliser toutes ces
actions à la fois ont procédé par une sélection des
solutions en fonction des urgences du moment.
Ainsi, ils ont ensemble convenu d'un certain nombre de
critères qui serviront pour l'appréciation des actions.
La technique de sélection utilisée est celle de
pointage de facteurs non pondérés. Cette technique affecte des
points aux divers critères d'appréciation de la valeur d'une
solution. Pour le partage, un barème est préalablement
établi et exprime le degré de satisfaction des solutions aux
critères considérés.
Le choix de cette technique se justifie d'une part par sa
simplicité et d'autre part par son objectivité relative.
Le tableau ci-dessous présente la sélection des
solutions.
Tableau 8: Sélection des solutions par la
technique de pointage des facteurs non pondérés.
Solutions
Critères
|
Pointage
|
Solution 1
|
Solution 2
|
Solution 3
|
Solution 4
|
Solution 5
|
Solution 6
|
Déterminant pour l'entretien des Pmh
|
3
|
2
|
3
|
3
|
3
|
1
|
Facilité de réalisation sans contributions
financières extérieures
|
1
|
2
|
1
|
3
|
2
|
1
|
Profite à toute la commune
|
2
|
1
|
3
|
3
|
3
|
3
|
Possibilité de démarrer le plus tôt
possible
|
1
|
2
|
1
|
3
|
1
|
1
|
Total
|
7
|
7
|
8
|
12
|
9
|
6
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage Analyse Diagnostic juillet 2007
Barème de pointage
Faiblement satisfaisant : 1
Moyennement satisfaisant : 2
Fortement satisfaisant : 3
La sélection s'est passée par vote. Devant
chaque solution et face au critère considéré, les
éleveurs et les membres des AUE choisissent par vote à main
levée la note à attribuer. Une fois le pointage terminé
avec eux, nous avons fait la sommation des points, ce qui a donné les
résultats consignés dans le tableau ci-dessus.
En observant les données, l'urgence commence par la
solution n°4 à savoir le recrutement de fontainiers, suivie de la
solution n°5 (améliorer les systèmes d'élevage), de
la solution n°3 (transcription des statuts et règlement
intérieur en langue locale) puis des solutions 1 (formation en technique
de gestion), 2 (alphabétisation des membres exécutifs des AUE) et
enfin de la solution n°6 (augmenter le nombre des Pmh).
En analysant minutieusement ces différentes solutions,
on se rend compte qu'en dehors de la solution n°6, toutes les autres
solutions sont liées les unes aux autres.
Leur combinaison a donné un seul projet,
intitulé « Renforcement des capacités des
groupements d'éleveurs de la commune de Djibo ». La
description succincte de ce projet est faite à travers la fiche
signalétique ci-après.
Projet d'Action Retenu.
Titre du projet: Renforcement des
capacités techniques des membres de l'union
des éleveurs de la
commune de Djibo pour une gestion durable des Pmh.
Localisation: Commune de Djibo, province du
Soum, région du Sahel.
Type de projet :
Socio-économique.
Promoteurs: Les éleveurs de la
commune de Djibo.
Organisme Porteur: Union des éleveurs
de Djibo.
Bénéficiaires:
Membres de groupement de la commune de Djibo.
Durée de vie: 5 ans
Date de démarrage: Janvier 2010
Finalité: Rendre durable la gestion
des pompes à motricité humaine dans la commune de Djibo.
But: Améliorer le savoir et le savoir
-faire des éleveurs de la commune de Djibo en matière de conduite
d'élevage en contexte de rareté de la ressource eau.
Résultats:
R1: Les éleveurs gèrent et conduisent mieux
leurs troupeaux ;
R2: Les éleveurs améliorent leurs pratiques
d'élevage ;
R3: Les effectifs des troupeaux sont réduits ;
R4: Les éleveurs contribuent régulièrement
au financement et à l'entretien
des Pmh.
Activités:
- Mobiliser les ressources financières
nécessaires à la mise en oeuvre du projet ;
- Recruter le personnel du projet ;
- Doter le personnel en matériel de travail ;
- Recruter les consultants formateurs ;
- Acquérir le matériel de formation ;
- Sélectionner les participants ;
- Planifier les séances de formation ;
- Animer les formations ;
- Suivre et évaluer les activités du projet.
Ressources:
Ressources humaines
§ les membres de l'union;
§ les consultants formateurs;
§ le personnel du projet.
Ressources matérielles
§ matériel et mobilier de bureau;
§ salle de formation;
§ fournitures
Ressources financières
Coût Total du Projet: 42 237 267 F
CFA
v Immobilisations: 40 269 000 F CFA
v Besoin en fonds de roulement : 1 968 267 F CFA
3.2.3. Présentation des
promoteurs du projet
Les éleveurs de la commune de Djibo sont les promoteurs
du projet. Du point de vue institutionnel, le portage sera assuré par
l'union des éleveurs. L'union des éleveurs regroupe en son sein
121 groupements d'éleveurs, toutes filières confondues (embouche
bovine, ovine, production du lait...). Il faut souligner que l'union des
éleveurs est une organisation vieille de 10 ans.
A la faveur des récentes réformes intervenues
dans le mouvement coopératif burkinabé, notamment la nouvelle
réglementation régissant les sociétés
coopératives et groupements au Burkina Faso (loi 014/AN/99), l'union
s'est restructurée pour se conformer aux textes en vigueur, mais aussi
pour plus de dynamisme. L'union des éleveurs de Djibo est actuellement
reconnue sous le numéro 001 du 22 mai 2001 et a comme objectif
d'améliorer les conditions de vie des groupements membres.
3.2.4. Pertinence du Projet
d'action
La pertinence d'un projet se mesure à travers les
objectifs envisagés par celui-ci. Ces objectifs doivent répondre
correctement aux problèmes identifiés ou aux besoins réels
des bénéficiaires. En d'autres termes, la pertinence est une
appréciation de l'adéquation du projet avec les problèmes
qu'il est censé résoudre. Elle consistera ici à confronter
les problèmes identifiés lors du diagnostic (les problèmes
ayant conduit à la formulation du projet) aux objectifs du projet
d'action.
Les problèmes étaient principalement:
l'insuffisance de formations au profit des membres des bureaux exécutifs
des AUE, l'alphabétisation insuffisante / analphabétisme des
membres des bureaux exécutifs des AUE, la non maîtrise des statuts
et règlement intérieur par certains membres des bureaux
exécutifs des AUE, l'absence de fontainiers au niveau des Pmh ,
l'effectif du cheptel très élevé et l'insuffisance du
nombre des Pmh.
Comme solution, le renforcement des capacités des
groupements d'éleveurs a été envisagé.
Le tableau suivant analyse la pertinence du projet, en
présentant les problèmes et les actions à mener et en
décrivant leur adéquation.
Tableau 9 : Analyse de la pertinence du
projet
Problème à résoudre
|
Objectifs
|
Action à mener
|
Adéquation-Action-Problème
|
L'absence de fontainiers au niveau des Pmh
|
Réguler la vente de l'eau et assurer l'ordre de passage
des animaux
|
- collecter les fonds issus de la vente de l'eau.
- maintenir l'ordre au niveau des Pmh
|
- les fonds collectés permettront d'entretenir les
Pmh
- l'instauration de l'ordre permettra de minimiser les
conflits sur l'utilisation des Pmh et d'assainir les abords
|
Système d'élevage inadapté
|
Intensifier l'élevage par la spécialisation des
éleveurs par filières.
|
Formation des éleveurs en:
- gestion et conduite d'un troupeau ;
- production de viande (embouche) ;
- production de lait ;
- gestion des conflits au niveau des Pmh ;
- gestion et entretien des Pmh.
|
Les différentes formations permettront aux
éleveurs, non seulement de procéder aux destokages de leurs
troupeaux mais aussi d'intensifier leur production à travers la
spécialisation par filière.
Cette pratique (production par filière) permettra de
sédentariser un temps soit peu les éleveurs, toute chose qui leur
permettra de contribuer sans difficulté au financement de l'entretien
des Pmh.
|
La non maîtrise des statuts et règlement
intérieur par certains membres BE des AUE.
|
Permettre aux structures de gestion des Pmh de s'approprier
les contenus des statuts et règlements
intérieurs
|
Recycler et former les membres des BE des AUE en
alphabétisation fonctionnelle
|
La transcription des statuts et règlements d'une part
et la formation des membres des structures de gestion des Pmh d'autre part
permettront de minimiser les mauvaises interprétations des textes.
|
L'Insuffisance de formations au profit des membres
exécutifs des AUE
|
Renforcer les capacités des membres des structures
afin de rendre transparentes les opérations
comptables
|
Apprendre aux membres exécutifs des structures de
gestion,
les principes élémentaires de gestion
|
Ces formations permettront aux AUE de disposer de plus de
connaissances et de bien gérer les Pmh. Ce qui permettra d'éviter
les détournements et par voie de conséquence, de réparer
les Pmh qui viendraient à tomber en panne.
|
L'insuffisance du nombre des Pmh.
|
Accroître le nombre de Pmh
|
Amener les éleveurs à contribuer
régulièrement
|
Outre le fait que les contributions serviront à
réparer les Pmh, elles serviront également comme apport à
la mise en place d'autres Pmh
|
Analphabétisme des membres exécutifs des AUE
|
Améliorer le niveau des membres exécutifs des
AUE en alphabétisation
|
Organiser des sessions de formation et
d'alphabétisation fonctionnelle chaque année à l'intention
des AUE
|
Les sessions de formation permettront aux membres
exécutifs des AUE de pouvoir consigner dans des documents tous les
évènements liés aux Pmh
|
Sources : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin-Août
2008.
La confrontation du projet aux problèmes
identifiés montre parfaitement qu'il y'a une adéquation entre les
actions prévues et les problèmes à résoudre.
Au vu de cela, le projet est jugé pertinent. Mais la
pertinence n'est pas en elle seule une condition suffisante pour la prise de la
décision d'investir. Une étude de faisabilité
s'avère donc nécessaire. Elle prendra en compte plusieurs aspects
à savoir: les aspects techniques, organisationnels, politico juridiques,
financiers, socio économiques et environnementaux.
CHAPITRE 4 : ETUDE
TECHNIQUE DU PROJET D'ACTION
L'étude de faisabilité technique a permis de
statuer sur la possibilité technique de réaliser les
résultats du projet, notamment en apportant des réponses aux
questions relatives à l'emplacement du site du projet, à
l'itinéraire technique, aux ressources humaines et
matérielles.
4.1 Localisation et emplacement du
projet
Le projet sera localisé au chef lieu de la commune de
Djibo et hébergé dans les locaux de la Mairie.
Par ailleurs, le choix du chef lieu de la commune s'explique
par le fait que le nouveau système de gestion en eau prend en compte la
loi de décentralisation qui transfère aux communes la
maîtrise d'ouvrage des infrastructures d'alimentation en eau potable. Ces
communes ont la responsabilité du service public de l'eau, de la gestion
et de l'entretien des infrastructures sur le territoire communal.
4.2 Infrastructures et
équipements du Projet
4.2.1 Infrastructures du
projet
Comme infrastructures, le projet disposera d'un local de trois
(03) bureaux devant abriter le chef de projet, le chef de service recouvrement
et celui de la sensibilisation sur l'hygiène autour des Pmh.
Un arrêté communal viendra affecter ces locaux au
projet et le coût prévu pour l'aménagement de ces locaux
est estimé à 850 000 FCFA.
4.2.2 Equipements du projet
Les équipements comprennent le matériel et le
mobilier de bureau, le matériel informatique, les consommables et les
fournitures de bureau.
Tableau 10 :
Matériel et mobilier de Bureau
Désignation
|
Caractéristique
|
Quantité
|
PU (FCFA)
|
Prix total (FCFA)
|
Bureau
|
En bois rouge, dimensions :
1.80m x 1.20m x 1.10m
|
04
|
90 000
|
360 000
|
Chaises de bureau
|
En bois rouge avec mousse, sans accoudoirs
|
08
|
25 000
|
200 000
|
Armoire métallique
|
H=2m, L =1.20m,
l = 45cm, 4 étages
|
03
|
140 000
|
420 000
|
Machine à calculer
|
Calculatrice scientifique, Casio
|
02
|
10 000
|
20 000
|
Cachet avec encreur
|
Cachet formateur rond
|
03
|
7 000
|
21 000
|
Agrafeuse
|
Agrafeuse type moyen
|
02
|
4 000
|
8 000
|
Tableau mobile
|
-
|
04
|
30 000
|
120 000
|
Total
|
-
|
-
|
-
|
1 149 000
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, Juin- Août
2008
Tableau 11 : Matériel
informatique
Désignation
|
Quantité
|
Coût unitaire (FCFA)
|
Prix total (FCFA)
|
Micro-ordinateur
|
01
|
600 000
|
600 000
|
Imprimante
|
01
|
120 000
|
120 000
|
Onduleur
|
01
|
70 000
|
70 000
|
Total
|
-
|
-
|
790 000
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, Juin- Août
2008
Tableau 12 : Consommables et Fournitures de
bureau
Désignation
|
Quantité
|
Prix unitaire (FCFA)
|
Prix total (FCFA)
|
Clé USB
|
1
|
10 000
|
10 000
|
CD-R, 700MB, 1x-52x
|
10
|
1 000
|
10 000
|
Cartouche d'encre noire
|
10
|
15 000
|
150 000
|
Rame de papier A4 à 80 g/m2
|
10
|
3 000
|
30 000
|
Chemises dossiers
|
10
|
2 000
|
20 000
|
Stylo à bille bleu
|
10
|
100
|
1 000
|
Stylo à bille rouge
|
10
|
100
|
1 000
|
Stylo à bille noir
|
10
|
100
|
1 000
|
Crayon de papier HB2
|
20
|
100
|
2 000
|
Gomme
|
05
|
200
|
1 000
|
Cahiers de 100 pages
|
20
|
150
|
3 000
|
Cahiers de 300 pages
|
10
|
300
|
3 000
|
Total
|
-
|
-
|
232 000
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, Juin- Août
2008
4.2.3. Matériel roulant
Il sera constitué essentiellement d'une (01) moto de
marque YAMAHA, type 100. Le coût unitaire est estimé à
1 900 000 FCFA.
4.2.4 Services
consommés
Les services consommés se résument
essentiellement aux frais d'entretien et de fonctionnement des motos du projet.
A ce titre, le responsable du service de recouvrement recevra onze (11) mois
sur douze (12), 40 000 FCFA pour l'entretien et les frais de carburant. Ce
qui donne un total de 440 000 FCFA l'an.
4.3 Volet formation
La formation est un service dont le bénéfice, selon
l'analyse diagnostic est indispensable tant pour les membres des BE, des AUE
que pour les éleveurs.
4.3.1. Identification des besoins
en formation
Les besoins en formation qui ont prévalu aux
présentes études de faisabilité ont été
identifiés lors d'un diagnostic qui a révélé un
déficit technique chez les éleveurs tout comme chez les BE des
AUE.
Après analyse, ces insuffisances ne pourraient
être comblées que par des formations appropriées.
Aujourd'hui et particulièrement au niveau des structures de gestion, la
contrainte est entrain d'être levée. En effet, le PAR a
amorcé courant 2008 une série de formations portant sur
l'alphabétisation fonctionnelle, la gestion et l'appropriation du
contenu des statuts et règlement intérieur au profit des membres
de BE des AUE.
Cependant, au niveau des éleveurs, ces insuffisances ne
pourraient être comblées que par des formations
spécifiques, d'où l'intérêt du projet.
4.3.2 Bénéficiaires
et modules de formation
La formation concernera 4 235 éleveurs membres
de l'union des éleveurs autour des modules suivants :
Tableau 13 : Module
des formations
Années
|
Modules
|
Nombre de participants par module
|
Nbre de sessions par an
|
Nombre de jours par session
|
1
|
Gestion et conduite de troupeau
|
847
|
10
|
4
|
2
|
Production de viande (embouche)
|
847
|
10
|
4
|
3
|
Production du lait
|
847
|
10
|
4
|
4
|
Gestion des conflits sur les Pmh
|
847
|
10
|
4
|
5
|
Gestion et entretien des Pmh
|
847
|
10
|
4
|
|
Total
|
4 235
|
50
|
20
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin-Août
2008
Sur chaque thème, deux (02) sessions auront lieu par an
de manière à ce qu'à la fin de la première
année, les cinq (05) modules soient entièrement
déroulés pour une partie des éleveurs. Ainsi, on
évitera d'attendre l'année cinq (05) pour voir se dérouler
le module cinq (05).
Chaque groupement enverra en moyenne sept (07)
éleveurs par module de formation. Les cent vingt un (121) groupements
ayant des effectifs moyens de trente cinq (35) membres, cela signifie que
chaque membre de groupement bénéficiera d'au moins une formation.
Dans le souci de complémentarité, chaque membre formé fera
une restitution aux membres de son groupement d'origine pour assurer une
dissémination des acquis de la formation suivie.
4.3.3 Stratégie de
formation
4.3.3.1 Stratégie
d'apprentissage
La formation sera assurée par des spécialistes
dans divers domaines. La méthode interactive avec une gamme
variée de techniques privilégeant la valorisation des
expériences des participants sera utilisée. Parmi ces techniques
il y aura :
- les exposés (cours théoriques) utilisant
parfois des supports visuels (tableau mobile, papier kraft) et illustrés
d'exemples concrets ;
- les démonstrations, en vue d'amener les apprenants
à pratiquer réellement l'activité de production
concernée suivant les techniques enseignées ;
- le brainstorming pour stimuler la production d'idées
au niveau des participants ;
- les visites terrain ou sorties pédagogiques ;
- les questions réponses pour permettre aux apprenants
d'obtenir un éclaircissement ou un approfondissement sur certains
aspects peu maîtrisés.
- les études de cas
4.3.3.2 Lieu de
formation
La formation se déroulera dans la commune de Djibo,
précisément dans la salle de réunion du PDES. Le
coût de location journalier de la salle est de trente mille (30 000)
francs CFA.
4.3.3.3 Formateurs
De nos investigations, il est ressorti que les structures
qualifiées et disposant du personnel pour assurer les formations
sont :
- Au niveau de la DPRA/Soum, on a tous les chefs de postes
vétérinaires et de zones d'encadrement. Ces derniers, de par
leurs expériences de terrain sont à même d'assurer
efficacement les modules de formation relatifs à la production de viande
(embouche) ;
- Dans la capitale, c'est-à-dire à Ouagadougou,
certaines structures du Ministère des Ressources Animales comme la
Direction Générale des Espaces et des Aménagements
Pastoraux et la Direction des Industries et de la Production Animale sont
disponibles pour assurer les formations sur la gestion et la conduite d'un
troupeau, la gestion des conflits au niveau des Pmh, la gestion et l'entretien
des Pmh et enfin la formation sur la production du lait.
4.3.3.4 Activités de
suivi-évaluation
Le suivi des activités de formation sera assuré
par le chef de projet. Il suivra le déroulement des unités de
formation et rendra compte au BE de l'union des éleveurs.
Quant à l'évaluation de la formation, elle se
fera par les différents acteurs à savoir les participants, les
formateurs et l'équipe de gestion du projet.
ü Evaluation par les participants
C'est une occasion donnée aux apprenants
d'apprécier le déroulement des sessions. Elle consiste à
chaque fin de séance, à permettre aux apprenants de s'exprimer
sur la façon dont ils voient la conduite du processus d'apprentissage
(technique d'animation, durée etc.). Cela permettra aux formateurs
d'oeuvrer régulièrement à une meilleure modulation de
l'apprentissage.
ü Evaluation par les formateurs
- L'évaluation continue : à travers
l'observation et les jeux de questions réponses pendant les
séances, les formateurs apprécieront le niveau d'assimilation des
apprenants. Cela leur permettra au fur et à mesure d'opérer les
réglages nécessaires à une meilleure prise en compte des
préoccupations exprimées.
- L'évaluation finale : elle consiste à
travers un test oral et pratique à apprécier chaque participant
du point de vue de ses connaissances théoriques et pratiques.
ü Evaluation par l'équipe de gestion du
projet
Les responsables du projet à travers l'analyse des
résultats de l'évaluation des participants et leurs propres
observations apprécieront la prestation des formateurs. Cette
évaluation permettra aux formateurs d'améliorer leurs prestations
et aux responsables du projet de revoir les contrats avec ceux-ci en cas de non
satisfaction.
4.3.4. Durée et coût
de formation
ü Durée de formation
La plupart des éleveurs de la commune étant
mobiles (75%) les activités de formation seront planifiées en
tenant compte de leur disponibilité. Ainsi, les formations seront
planifiées sur une période de 5 ans à raison de dix (10)
sessions de formation par an. Chaque session de formation durera en moyenne 4
jours.
ü Coût de la formation
Le coût relatif à la formation est
constitué des perdiems des participants, des honoraires des formateurs,
des frais de location de la salle, des frais relatifs à la sortie
terrain, des fournitures et enfin les frais liés au carburant. Les
formations seront entièrement financées par les 4 235
éleveurs membres de l'union à raison de 8 000 FCFA par
éleveur et par module, soit un total de 40 000 FCFA par
éleveur.
Après avoir décrit l'itinéraire technique
du projet, le prochain chapitre s'intéressera à ses aspects
politico-juridiques et organisationnels.
CHAPITRE 5 : ETUDE
POLITICO-JURIDIQUE ET ORGANISATIONNELLE
Ce chapitre rend compte de la conformité du
projet avec le contexte politique et les dispositions en vigueur dans le milieu
de l'étude. Quant à la faisabilité organisationnelle, elle
se préoccupera des aspects organisationnels et institutionnels relatifs
à la réalisation éventuelle du projet.
5.1 Faisabilité politico-juridique
Il s'agit de vérifier si le projet respecte les lois en
vigueur au Burkina Faso et si l'environnement politico-juridique est favorable
à sa mise en oeuvre. A priori, le projet n'est en contradiction avec
aucune disposition juridique en vigueur.
Bien au contraire, il s'inscrit dans la logique de la
politique nationale de l'eau, adoptée par décret
n°98-365/PRES/PM/MEE du 10 septembre 1998. L'objectif global de cette
politique est de contribuer au développement durable en apportant des
solutions appropriées aux problèmes liés à l'eau,
afin que celle-ci ne soit pas un facteur limitant, mais plutôt une
ressource pour le développement économique et social.
Cet objectif global est sous-tendu par quatre objectifs
spécifiques portant sur :
- la satisfaction durable des besoins en eau ;
- la protection contre les actions agressives de l'eau ;
- l'amélioration des finances publiques ;
- la prévention des conflits liés à la
gestion des eaux partagées.
La mise en oeuvre de la politique nationale s'inspire de neuf
(09) principes qui sont :
i) le principe d'équité ;
ii) le principe subsidiarité ;
iii) le principe du développement harmonieux des
régions ;
iv) le principe de la gestion par bassins
hydrographiques ;
v) le principe de gestion équilibrée des
ressources en eau ;
vi) le principe de protection des usagers et de la
nature ;
vii) le principe préleveur - payeur ;
viii) le principe pollueur - payeur ;
ix) et le principe de la participation.
De plus, vu son statut
juridique «d'union », l'organisation porteuse du projet est
régie par la loi n°014/AN/99 du 15 Avril 1999 portant
réglementation des sociétés coopératives et
groupements au Burkina Faso. Cette loi présente d'importants avantages
pour les unions et groupements et ce projet par ce biais, en profitera.
Comme principal avantage, la loi stipule à son article
90 qu' « en raison de la spécificité des unions et
groupements, les autorités publiques peuvent leur accorder tout
privilège fiscal ou autre dont peuvent bénéficier d'autres
organisations économiques ».
De ce qui précède, il se dégage que
l'environnement politico-juridique est favorable au projet.
5.2 Faisabilité
organisationnelle
Le succès de toute activité humaine
dépend en grande partie de la capacité d'organisation de ses
acteurs, d'où l'intérêt de l'étude
organisationnelle. Elle consistera pour le présent projet à
décrire son organisation en interaction avec l'union promotrice,
à analyser les besoins en ressources humaines, à décrire
les postes et à estimer la rémunération des ressources
humaines.
5.2.1 Structures de l'union et du
projet
5.2.1.1 Structures de l'union
Le projet est rattaché à l'union des
éleveurs de Djibo. Cet ancrage institutionnel nous amène à
décrire d'abord la structure de l'union qui comprend trois (03) organes
à savoir une Assemblée Générale (AG), un Bureau
Exécutif (BE) et un Comité de Contrôle (CC).
L'Assemblée Générale (AG)
L'assemblée Générale des adhérents
est l'organe suprême de décision de l'union. Elle a pour
attributions entre autres de:
- approuver les Procès Verbaux (PV) ;
- adapter ou modifier le règlement
intérieur ;
- élire parmi les adhérents les membres du BE et
du CC ;
- adopter les comptes et donner quitus aux BE ;
- délibérer sur le rapport annuel du
CC ;
- adopter les programmes prévisionnels et les bilans
d'activités.
Le Bureau Exécutif (BE)
Le BE est composé de huit (8) membres et ses
attributions sont entre autres de :
- tenir une comptabilité permettant d'établir
périodiquement la situation patrimoniale de l'union ;
- préparer et convoquer les assemblées
générales ;
- élaborer les programmes d'activités ;
- suivre les activités de l'union.
Le Comité de Contrôle (CC).
Le comité de contrôle est l'organe de
contrôle interne du groupement. Il est composé de trois (03)
membres et a pour attributions principales de :
- vérifier à chaque moment la gestion du
bureau ;
- informer le bureau de toute irrégularité
constatée, et en faire de même dans son rapport annuel à
l'assemblée générale ;
- convoquer en cas de besoin le bureau de l'assemblée
générale.
5.2.1.2 Structure du projet
Pour l'exécution même du projet, il sera mis en
place une cellule de gestion. Cette cellule aura un léger dispositif
comprenant trois (03) organes que sont :
- la direction : sous la responsabilité d'un
directeur, elle est chargée de la coordination des activités du
projet ;
- le service de sensibilisation dirigé par un
technicien spécialisé, chargé de sensibiliser les
populations sur l'entretien et l'hygiène autour des Pmh ;
- le service de recouvrement, chargé de recouvrer les
contributions des éleveurs qui seront reversées au niveau des AUE
pour l'entretien des Pmh.
Pour permettre de visualiser le positionnement des
différents organes du projet, leurs relations hiérarchiques et
fonctionnelles, il sera mis en place un organigramme comme suit :
Figure 6 :
Organigramme de l'union des éleveurs intégrant le
projet
Assemblée Générale
Comité de Contrôle
Maître d'ouvrage
Bureau Exécutif
Direction du projet
Service Sensibilisation
Service Recouvrement
Gardiennage
Source : Travaux de l'étudiant,
stage de pertinence et de faisabilité, juin- Août 2008
5.2.2 Description des postes et
recrutement du personnel
5.2.2.1 Description des postes du
personnel
Il s'agit de décrire les responsabilités
liées aux postes, les exigences des postes, le profil souhaitable des
postulants. Le tableau suivant présente cette description.
Tableau 14 : Synthèse de la description
des postes du personnel.
Désignation
|
Variables
|
Contenus
|
Directeur
|
Rattachement Hiérarchique
|
Bureau Exécutif de l'union
|
Collaborateurs directs
|
Les responsables de service
|
Objectif du poste
|
Assurer la gestion quotidienne du projet
|
Responsabilités
|
* Coordonner les activités des différents
services ;
* Planifier, élaborer, veiller à la mise en
oeuvre des activités ;
* Assurer le suivi et l'évaluation interne des
activités ;
* Représenter le projet auprès des
partenaires.
|
Exigences du poste
|
* Parler couramment le
« fulfuldé »
* Etre capable d'effectuer des déplacements en moto.
* Etre de bonne moralité.
* Accepter de travailler 8 heures de temps par jour.
|
Profil souhaitable
|
* Etre titulaire d'un diplôme de niveau BAC+3 au moins
dans le domaine de l'élevage, de l'agriculture, de la sociologie ou dans
tout autre domaine compatible.
* Justifier, d'une expérience de 3 ans au moins en
gestion des organisations de développement rural.
|
Chef de Service recouvrement
|
Rattachement hiérarchique
|
Le directeur du projet
|
Collaborateurs
|
Le chef de service sensibilisation
|
Objectifs du poste
|
Recouvrer les impayés auprès des groupements
membres de l'union
|
Responsabilités
|
* sensibiliser les éleveurs et les amener à
s'acquitter de leurs contributions ;
* Rendre compte de la situation des contributions au
directeur ;
* Effectuer les versements auprès de la
faîtière des AUE ;
* Transmettre au directeur du projet les rapports mensuels
indiquant les activités menées.
|
Exigences du poste
|
* Etre de bonne moralité
* Capable de se déplacer en moto
* Parler et écrire couramment le
« fulduldé ».
* Avoir le sens des relations humaines.
* Accepter de travailler 8 heures de temps par jour.
|
Profil souhaitable
|
* Etre titulaire d'un CEAP ou de tout autre diplôme
équivalent.
* Avoir une expérience d'au moins 3 ans en
matière de tenue de comptabilité des organisations de
développement rural.
|
Tableau 14 (suite) :
Synthèse de la description des postes du personnel.
Désignation
|
Variables
|
Contenus
|
Chef de Service sensibilisation
|
Rattachement Hiérarchique
|
Direction du projet
|
Collaborateurs directs
|
Chef de service recouvrement
|
Objectif du poste
|
Assurer l'hygiène au niveau des Pmh
|
Responsabilités
|
*Sensibiliser les éleveurs et les amener à
maintenir les abords des Pmh propres ;
*Rendre compte de l'état des Pmh et de l'hygiène
qui prévaut aux alentours des Pmh ;
*Informer le directeur du projet des éventuels cas de
maladies engendrées par l'eau.
|
Exigences du poste
|
*Parler et écrire couramment le fulfuldé
*Etre capable d'effectuer des déplacements à
moto
*Avoir le sens des relations humaines
*Etre de bonne moralité
|
Profil souhaitable
|
*Etre titulaire d'un diplôme d'au moins BAC+2 en
environnement ou en assainissement ;
*Justifier d'une expérience de trois ans au moins dans
les domaines concernés
|
Gardien
|
Rattachement hiérarchique
|
Les responsables de service (recouvrement, sensibilisation)
|
Collaborateurs
|
-
|
Objectifs du poste
|
Assurer la sécurité des biens et des personnes
à l'intérieur du projet.
|
Responsabilités
|
* Surveiller l'entrée et la sortie des visiteurs du
projet,
* Assurer le gardiennage des locaux et équipements du
projet
* Nettoyer régulièrement les locaux.
* Informer les responsables de tout manquement (perte) du
matériel.
|
Exigences du poste
|
* Etre de bonne moralité
* Etre assidu au travail et ponctuel
* Etre physiquement et mentalement en bonne santé
* Parler couramment le « fulfuldé »
et le français
* Accepter de travailler la nuit.
|
Profil souhaitable
|
* Etre âgé de 35 ans au moins et 45 ans au
plus.
* Etre résident de Djibo.
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin- Août
2008
Recrutement de personnel
Au total quatre (04) postes ont été
décrits et sont à pourvoir en vue d'un bon fonctionnement du
projet. Le personnel sera permanent, dont trois (0 3) au bureau.
Quant au gardien, il ne sera présent que la nuit.
Le recrutement du personnel se fera par appel à
candidatures. Pour le personnel permanent, il sera fait appel aux services d'un
cabinet spécialisé. Un budget de 200 000 FCFA est
prévu à cet effet.
Rémunération du personnel
Le personnel recevra un salaire mensuel qui connaîtra
une augmentation de 5% à partir de la troisième année.
Tableau 15 : Prévision des
salaires du personnel
Année
Poste
|
Effectif
|
Salaire Brut Mensuel (FCFA)
|
Année1
|
Année2
|
Année3
|
Année4
|
Année5
|
Directeur
|
1
|
120 000
|
1440000
|
1 440 000
|
1 512 000
|
1 512 000
|
1 512 000
|
Responsable service sensibilisation
|
1
|
90 000
|
1 080 000
|
1 080 000
|
1 134 000
|
1 134 000
|
1 134 000
|
Responsable service recouvrement
|
1
|
90 000
|
1 080 000
|
1 080 000
|
1 134 000
|
1 134 000
|
1 134 000
|
Gardien
|
1
|
40 000
|
480 000
|
480 000
|
504 000
|
504 000
|
504 000
|
Charge patronale (16%)
|
-
|
-
|
652 800
|
652 800
|
685 440
|
685 440
|
685 440
|
Total
|
4
|
340 000
|
4732 800
|
4732 800
|
4 969 440
|
4 969 440
|
4 969 440
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin- Août
2008.
Les salaires mensuels sont compris entre 40000 FCFA et
120 000 FCFA. Comparativement au salaire Minimum Interprofessionnel
Garanti (SMIG) qui est de 28 811 FCFA au Burkina Faso1(*), le projet est donc dans les
normes.
Organisation des activités et système
d'information
Le personnel travaillera de 7 heures à 12 heures 30mn
et de 15heures à 17 heures30mn soit (8) heures par jour comme le
préconise, le code de travail au Burkina Faso.
Outre l'organisation, le bon fonctionnement et le
succès de toute structure dépendent en partie de la
manière dont l'information y est gérée. Dans le cas du
présent projet, pour permettre une meilleure gestion de l'information,
un accent particulier sera mis sur la communication de groupe à travers
des réunions régulières planifiées comme
suit :
Ø A chaque fin de semaine, le directeur tiendra une
réunion avec ses collègues pour faire le bilan des
activités et programmer celles de la semaine à venir ;
Ø une rencontre trimestrielle est prévue entre
le personnel et les membres des organes électifs (BE, CC) pour informer
les promoteurs du déroulement des activités et de la situation du
projet.
Aux différents cadres de concertation, s'ajouteront
d'autres moyens d'information tels que les notes de services, les circulaires
qui pourraient être initiées par la cellule de gestion.
L'analyse de l'environnement politique et juridique a permis
de mettre en exergue d'importantes opportunités que pourra exploiter le
projet. Sur le plan organisationnel, le projet dispose d'une structure
légère et adaptée, ce qui lui vaudra une exécution
efficace et efficiente des activités.
Le profil du personnel à pouvoir met l'accent sur la
qualité à travers l'expérience. Il ressort donc de ces
analyses que l'environnement politico juridique est favorable et que
l'organisation mise en place pour l'exécution du projet est bien
appropriée.
De ce fait, le projet est faisable d'un point de vue
juridique, politique et organisationnel. Dans le chapitre suivant, l'analyse de
sa faisabilité financière sera effectuée.
CHAPITRE 6 : ETUDE
FINANCIERE DU PROJET D'ACTION
Dans cette partie, nous essaierons d'évaluer les
coûts des investissements, de présenter les besoins et sources de
financement, le plan de financement, certains états financiers avant de
procéder à l'analyse de la rentabilité financière
du projet.
6.1 Evaluation du Coût du
Projet
L'évaluation du coût du projet prend en compte les
investissements de base et le besoin en fonds de roulement. Les investissements
de base concernent les immobilisations.
6.1.1 Immobilisations
Les immobilisations comprennent les charges
immobilisées et les immobilisations corporelles.
6.1.1.1 Immobilisations incorporelles
Elles comprennent les charges immobilisées et les frais de
formation.
v Charges immobilisées
Selon TCHOTKOTE, «Les charges immobilisées sont
des frais engagés lors de la constitution d'une entreprise ou de
l'acquisition des moyens permanents d'exploitation» (TCHOTKOTE,
1992 :31). Ainsi, le tableau ci-dessous présente les
différentes charges immobilisées du projet.
Tableau 16 : Charges
immobilisées du projet
Libellé
|
Montant (FCFA)
|
Frais d'études (diagnostic et faisabilité)
|
700 000
|
Frais de démarches administratives
|
50 000
|
Frais de recherche de financement
|
100 000
|
Frais de recrutement du personnel
|
200 000
|
Frais de publicité de lancement
|
300 000
|
Frais d'inauguration
|
350 000
|
Total
|
1 700 000
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'études de pertinence et de faisabilité, juin-Août,
2008
v
Evaluation du coût des formations
Le coût des formations est constitué des perdiems
des participants, des honoraires des consultants, des frais de location de la
salle de réunion, des frais de fournitures, des frais de restauration et
enfin, des frais de carburant.
Tableau 17 : Honoraires des
consultants formateurs
Modules
|
Nombre de jours par session
|
Coût journalier du consultant
|
Coût par session
|
Nombre total de sessions
|
Coût total
|
Gestion et conduite de troupeau
|
4
|
25 000
|
100 000
|
10
|
1 000 000
|
Production de viande (embouche)
|
4
|
25 000
|
100 000
|
10
|
1 000 000
|
Production
du lait
|
4
|
25 000
|
100 000
|
10
|
1 000 000
|
Gestion des conflits sur les Pmh
|
4
|
25 000
|
100 000
|
10
|
1 000 000
|
Gestion et entretien des Pmh
|
4
|
25 000
|
100 000
|
10
|
1 000 000
|
Total
|
20
|
-
|
-
|
-
|
5 000 000
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin-Août
2008
Coût de la location de la salle de
réunion
Un million deux cent mille franc est prévu pour la
location de la salle de réunion du PDES / Soum ; soit
30 000F par jour pendant quarante (40) jours. Ce montant sera
reconduit chaque année jusqu'à la cinquième
année.
Tableau 18 : Autres
charges liées aux sessions de formation
Libellé de la charge
|
Quantité
|
Coût unitaire
(F CFA)
|
Coût total pour un an (F CFA)
|
Coût total pour les 5 ans (F CFA)
|
Prise en charge chauffeurs
|
40 H/J
|
5 000
|
200 000
|
1 000 000
|
Fournitures
|
Forfait
|
-
|
464 000
|
2 320 000
|
Carburant
|
10
|
52 400
|
524 000
|
2 620 000
|
Total
|
-
|
-
|
1 188 000
|
5 940 000
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin-Août
2008
Tableau 19 :
Récapitulatif des coûts liés à la
formation
Libellé
|
Montant par an (F CFA)
|
Montant pour les 5 ans (F CFA)
|
Prise en charge des participants
|
3 388 000
|
16 940 000
|
Honoraires des consultants formateurs
|
1 000 000
|
5 000 000
|
Coût location de la salle de réunion
|
1 200 000
|
6 000 000
|
Autres charges liées aux sessions de formation
|
1 188 000
|
5 940 000
|
Total
|
6 776 000
|
33 880 000
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin-Août
2008
Tableau 20 :
Récapitulatif du coût des immobilisations
incorporelles
Libellé
|
Montant (F CFA)
|
Charges immobilisées
|
1 700 000
|
Coût des formations
|
33 880 000
|
Total
|
35 580 000
|
6.1.1.2 Immobilisations corporelles
Selon toujours TCHOTKOTE, ce sont
des « immobilisations dotées d'un corps ou d'une
existence matérielle. Elles sont palpables » (TCHOTKOTE,
1992). Dans ce projet, elles sont constituées d'infrastructures, de
matériels et mobiliers de bureau, de matériels informatiques et
enfin de matériels roulants dont les coûts sont
récapitulés dans le tableau ci -dessous.
Tableau 21:
Récapitulatif du coût des immobilisations corporelles
Libellé
|
Montant (FCFA)
|
Réfection bâtiment
|
850 000
|
Matériel et mobilier de bureau
|
1 149 000
|
Matériel informatique
|
790 000
|
Matériel roulant
|
1 900 000
|
Total
|
4 689 000
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, Juin-Août
2008
Tableau 22:
Récapitulatif du coût des immobilisations
Libellé
|
Montant (FCFA)
|
%
|
Immobilisations incorporelles
|
35 580 000
|
88
|
Immobilisations corporelles
|
4 689 000
|
12
|
Total
|
40 269 000
|
100
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, Juin-Août
2008
Le coût total des investissements initiaux du projet
permettant le démarrage des activités est estimé à
quarante millions deux cent soixante neuf mille F CFA (40 269 000)
repartis comme suit : 88% destinés aux investissements incorporels
et 12% aux investissements corporels.
6.1.2 Amortissement des
immobilisations
Pour le cas du présent projet, nous avions utilisé
l'amortissement linéaire ou constant. Dans ce procédé, les
amortissements effectués sur une immobilisation sont proportionnels
à la durée d'utilisation prévue.
Tableau 23: Amortissements des
immobilisations (en F CFA)
Libellé
|
Valeur d'origine
|
Durée de vie
(année)
|
Année1
|
Année2
|
Année3
|
Année4
|
Année5
|
Valeur résiduelle
|
Immobilisations
|
Charges immobilisées
|
1 700 000
|
5
|
340 000
|
340 000
|
340 000
|
340 000
|
340 000
|
-
|
incorporelles
|
Coût de formation
|
33 880 000
|
5
|
6 776 000
|
6 776 000
|
6 776 000
|
6 776 000
|
6 776 000
|
-
|
|
Infrastructure
|
850 000
|
10
|
85 000
|
85 000
|
85 000
|
85 000
|
85 000
|
425 000
|
|
Matériel et mobilier de bureau
|
1 149 000
|
5
|
229 800
|
229 800
|
229 800
|
229 800
|
229 800
|
-
|
Immobilisations
|
Matériel informatique
|
790 000
|
5
|
158 000
|
158 000
|
158 000
|
158 000
|
158 000
|
-
|
corporelles
|
Matériel roulant
|
1 900 000
|
3
|
633 333
|
633 333
|
633 334
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
40 269 000
|
|
8 222 133
|
8 222 133
|
8 222 134
|
7 588 800
|
7 588 800
|
425 000
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin-Août
2008
Les données du tableau 23 indiquent que
l'annuité d'amortissement est de 8 222 133 F CFA pour les deux
premières années, 8 222 134 F CFA pour la
troisième année et enfin 7 588 800 F CFA pour les deux
dernières années. A la fin du projet, une valeur
résiduelle de 425 000 F CFA est constatée.
6.1.3 Détermination du
besoin en fonds de roulement (BFR)
Le besoin en fonds de roulement est l'argent dont le projet
aura besoin pour financer ses charges avant que ses recettes puissent les
couvrir. Le besoin est prévu pour couvrir les charges de quatre (04)
mois d'activité du projet comme présenté dans le tableau
n°24.
Tableau 24 : Estimation du besoin en fonds
de roulement
Charges de fonctionnement
|
Montant annuel (F CFA)
|
Besoin sur 4 mois
|
Consommables et fournitures de bureau
|
232 000
|
77 333
|
Services consommés
|
440 000
|
146 667
|
Rémunération du personnel
|
4 732 800
|
1 577 600
|
Frais de mission du personnel
|
150 000
|
50 000
|
Frais de suivi et évaluation
|
350 000
|
116 667
|
Besoin en Fonds de Roulement
|
-
|
1 968 267
|
Source : Travaux de
l'étudiant, stage d'étude de pertinence et de faisabilité,
juin-Août 2008
Le besoin en fonds de roulement s'élève à
1 968 267 F CFA pour une période de quatre (04) mois. Le
coût total du projet se présente de la façon
suivante :
Tableau 25 : Coût
total du projet
Libellé
|
Montant (CFA)
|
%
|
Immobilisations
|
40 269 000
|
95
|
Besoin en fonds de roulement
|
1 968 267
|
5
|
Total
|
42 237 267
|
100
|
Sources : travaux de
l'étudiant, stage d'étude de pertinence et de
faisabilité
6.2. Financement du projet
Les moyens nécessaires au financement du projet se
résument comme suit:
6.2.1. Les sources internes
Elles représentent l'apport des éleveurs qui
sera utilisé essentiellement pour financer les frais de formation.
Ainsi, 33 880 000 F CFA seront mobilisés par l'union des
éleveurs sur les cinq (05) ans.
6.2.2. Les sources externes
Les sources externes sont constituées de la
contribution de l'étudiant qui est de 700 000 FCFA et des
subventions apportées par le groupe des partenaires estimées
à 7 657 267 FCFA.
Tableau 26
Plan de financement du projet
Sources de financement
|
Montant (FCFA)
|
%
|
Source interne
|
|
|
- Apports des éleveurs
|
33 880 000
|
80
|
Source externe (subvention)
|
|
|
Contribution de l'étudiant
|
700 000
|
2
|
-
Groupe des partenaires
|
7 657 267
|
18
|
Total
|
42 237 267
|
100
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin- août
2008
6.3. Analyse financière et
durabilité des interventions du projet
Dans cette partie, nous aborderons : le calcul des flux
financiers à partir des comptes d'exploitation prévisionnels et
du budget de trésorerie puis nous procéderons à l'analyse
de la rentabilité par l'utilisation des critères de la valeur
actuelle nette et le délai de récupération (DR). Nous
évaluerons ensuite les gains non financiers du projet.
6.3.1 Comptes d'exploitation
prévisionnels
Les comptes d'exploitation du projet comportent d'une part les
charges d'exploitation et d'autre part, les produits issus de la vente de
l'eau. En effet, chaque éleveur, pour assurer l'abreuvement de son
troupeau sur le ressort territorial de la commune de Djibo doit s'acquitter
d'un forfait de 7 500 F CFA l'an et par troupeau quelle que soit la taille
de celui-ci.
Les comptes d'exploitation prévisionnels du projet se
présentent comme suit :
Tableau 27 :
Comptes d'exploitation prévisionnels du projet (F
CFA)
Libellé
|
Année1
|
Année2
|
Année3
|
Année4
|
Année5
|
Produits
|
Forfait payé par les éleveurs
|
31 762 500
|
31 762 500
|
31 762 500
|
31 762 500
|
31 762 500
|
Total produits (1)
|
31 762 500
|
31 762 500
|
31 762 500
|
31 762 500
|
31 762 500
|
Charges
|
Consommables et fournitures de bureau
|
232 000
|
232 000
|
232 000
|
232 000
|
232 000
|
Services consommés
|
440 000
|
440 000
|
440 000
|
440 000
|
440 000
|
Rémunération du personnel
|
4 080 000
|
4 080 000
|
4 284 000
|
4 284 000
|
4 284 000
|
Charge patronale (16%)
|
652 800
|
652 800
|
685 440
|
685 440
|
685 440
|
Frais de mission du personnel
|
150 000
|
150 000
|
150 000
|
150 000
|
150 000
|
Frais de suivi évaluation
|
350 000
|
350 000
|
350 000
|
350 000
|
350 000
|
Frais d'entretien des pmh
|
11 400 000
|
11 400 000
|
11 400 000
|
11 400 000
|
11 400 000
|
Frais de réhabilitation des pmh
|
5 100 000
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Dotation aux amortissements
|
8 222 133
|
8 222 133
|
8 222 134
|
7 588 800
|
7 588 800
|
Total charges (2)
|
30 626 933
|
25 526 933
|
25 763 574
|
25 130 240
|
25 130 240
|
Résultat net (3)= (1)-(2)
|
1 135 567
|
6 235 567
|
5 998 926
|
6 632 260
|
6 632 260
|
Résultats cumulés
|
1 135 567
|
7 371 133
|
13 370 059
|
20 002 319
|
26 634 579
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin- août
2008
Au regard des comptes d'exploitation, le projet dégage des
résultats nets positifs.
6.3.2 Budget de
trésorerie
Le budget de trésorerie est un document comptable dans
lequel sont enregistrées toutes les sorties d'argent
(décaissement) et les entrées d'argent (encaissement) attendues
sur une période donnée. Il permet de mesurer la capacité
du projet à honorer ses engagements et détermine les
périodes pendant lesquelles il faut recourir à d'autres
financements. Les budgets de trésorerie du projet se présentent
comme suit :
Tableau 28 :
Budgets de trésorerie du projet (F CFA)
Libellé
|
Année 0
|
Année1
|
Année2
|
Année 3
|
Année4
|
Année 5
|
Entrées
|
Forfait payé par les éleveurs
|
0
|
31762500
|
31762500
|
31762500
|
31762500
|
31762500
|
Subvention
|
7 657 267
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Contribution stagiaire
|
700 000
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Total entrées (1)
|
8357267
|
31762500
|
31762500
|
31762500
|
31762500
|
31762500
|
Sorties
|
Immobilisations
|
6 389 000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Charges de fonctionnement
|
0
|
30 626 933
|
25 526 933
|
25 763 574
|
25 130 240
|
25 130 240
|
Total sorties (2)
|
6 389 000
|
30 626 933
|
25 526 933
|
25 763 574
|
25 130 240
|
25 130 240
|
Flux net (3)= (1)-(2)
|
1 968 267
|
1 135 567
|
6 235 567
|
5 998 926
|
6 632 260
|
6 632 260
|
Situation en début d'exercice (4)
|
0
|
1 968 267
|
3 103 834
|
9 339 400
|
15 338 326
|
21 970 586
|
Situation en fin d'exercice (5)= (4) + (3)
|
1 968 267
|
3 103 834
|
9 339 400
|
15 338 326
|
21 970 586
|
28 602 846
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin- août
2008
Il ressort de ces données que le projet ne connaîtra
pas au cours de son exécution une impasse de trésorerie. En
effet, le budget de trésorerie dégage des flux positifs
importants sur tous les exercices. Cela permettra au projet d'honorer ses
engagements.
Tableau 29 :
Cash flows du projet (F CFA)
Rubriques
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
Résultats
|
1 135 567
|
6 235 567
|
5 998 926
|
6 632 260
|
6 632 260
|
Reprise d'amortissement
|
8 222 133
|
8 222 133
|
8 222 134
|
7 588 800
|
7 588 800
|
Cash flows
|
9 357 700
|
14 457 700
|
14 221 060
|
14 221 060
|
14 221 060
|
Cumul des cash flows
|
9 357 700
|
23 815 400
|
38 036 460
|
52 257 520
|
66 478 580
|
Facteur d'actualisation 1 / (1+i)n
|
0,88889
|
0,79012
|
0,70233
|
0,62430
|
0,55493
|
Cash flows actualisés à 12,5%
|
8 317 956
|
11 423 368
|
9 987 905
|
8 878 138
|
7 891 678
|
Cumul des cash flows actualisés
|
8 317 956
|
19 741 323
|
29 729 228
|
38 607 366
|
46 499 044
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin- août
2008
t= taux d'actualisation (12,5%) n= période
(année)
Le taux de 12,5% est celui utilisé par le secteur
financier formel (banque), dans le cadre de la mise en place du crédit
octroyé au client. En utilisant ce taux pour actualiser les flux
générés par le projet, on obtient un cumul de cash flows
de 46 499 044 F CFA.
Ø DELAI DE RECUPERATION DES FONDS
INVESTIS
Il s'agit de déterminer le temps au bout duquel la mise de
fonds dans le projet est récupérée. L'investissement (
I0) étant égal à 42 237 267 F
CFA, il sera récupéré à la
cinquième année. En effet à la fin de la quatrième
année, 38 607 366 F CFA seront
récupérés et le reste soit 3 629 901
F CFA sera récupéré après la quatrième
année mais en combien de temps ?
On aura alors : 42 237 267 F CFA - 38 607 366 F
CFA = 3 629 901 F CFA
12 mois 7 891
678 F CFA
X mois
3 629 901 F CFA
= 5, 51958785
D'où le délai de récupération = 4
ans, 5 mois, 15 jours
Ø CALCUL DE LA VAN
Avant de calculer la valeur actuelle nette, il nous parait
nécessaire d'actualiser les coûts relatifs aux différentes
formations. En effet, ces formations ne se déroulent pas en année
zéro, mais se font progressivement de la première à la
cinquième année. Comme facteur d'actualisation, nous aurons
(1+t)-n
t = taux d'actualisation (12,5%) ; n = période
Tableau 30 :
Actualisation du coût de la formation
Rubriques
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
TOTAL
|
Coût de la formation
|
6 776 000
|
6 776 000
|
6 776 000
|
6 776 000
|
6 776 000
|
|
Facteur d'actualisation (1+t)-n
|
0,88889
|
0,79012
|
0,70233
|
0,62430
|
0,55493
|
|
Coût de la formation actualisé
|
6 023 111
|
5 353 877
|
4 759 001
|
4 230 223
|
3 760 199
|
24 126 411
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin- août
2008
La VAN serait alors : ? CFt (1+i)-t - ? It
(1+i)-t
t = année considérée, CF = Cash Flow , i
= taux d'actualisation, I = coût des investissements
Ce qui donne : 46 499 044 - [ (4 689 000 +
1 700 000+ 1 968267) + 24 126 411 ] =
14 015 366
VAN à 12,5% = 14 015 366
Cette valeur étant positive le projet est donc
réalisable.
Ø GAINS NON FINANCIERS ET DURABILITE DES
INTERVENTIONS
Comme gains non monétaires, le projet permettra :
(i) l'augmentation des productions animales par la
maîtrise des systèmes d'élevage, (ii) la
pérennisation des pmh par l'entremise d'une contribution
financière régulière des éleveurs d'une part et
d'autre part par une professionnalisation des structures de gestion de ces pmh.
En d'autres termes, les pannes seront aisément maîtrisées
avec une incidence certaine sur la prévalence des maladies hydriques.
Au titre de la durabilité des interventions, la
faîtière des AUE en voie de reconnaissance par les
autorités communales poursuivra :
v Les actions de recouvrement des frais d'entretien auprès
de l'union des éleveurs ;
v L'entretien et la réhabilitation des pmh ;
v La politique d'implantation des nouvelles pmh selon les ratios
en vigueur au Burkina Faso (une pmh pour une population de 300 personnes)
Ainsi, il ressort après l'évaluation du
coût, l'examen des sources de financement et l'appréciation de la
rentabilité, que le projet est faisable du point de vue financier. Sa
rentabilité sociale, économique et environnementale fera l'objet
du prochain chapitre.
CHAPITRE 7 : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE, ENVIRONNEMENTALE,
PLANIFICATION ET SUIVI - EVALUATION
7.1 Etudes
socio-économique et environnementale
7.1.1 Analyse des impacts
économiques
L'analyse de l'impact est une appréciation des effets
d'une action sur le milieu. Les effets peuvent être positifs ou
négatifs. Dans le cadre de la présente étude, les impacts
attendus du projet au plan économique se situent à deux
niveaux :
7.1.1.1 Impact sur les éleveurs
Le projet concerne directement 4 235 éleveurs membres
de l'union des éleveurs de la commune de Djibo. Outre le fait que ces
éleveurs verront leurs capacités techniques renforcées
à travers les différentes formations, ils pourront accéder
de façon aisée aux Pmh. Cela leur permettra de maîtriser
les systèmes d'élevage afin d'accroître les productions
animales en vue d'améliorer les revenus.
Une fois les revenus améliorés, les
éleveurs pourront contribuer de façon durable à
l'entretien des Pmh.
7.1.1.2 Impact sur les populations
Le projet permettra d'alléger un tant soit peu les
charges financières des populations locales quant à l'entretien
des Pmh. En dehors du fait que la vente de l'eau se fera au volume pour les
populations locales, les lourdes charges financières seront
assurées par le projet à travers la contribution
financière et régulière des éleveurs.
7.1.2 Analyse des impacts
sociaux
Outre le fait que le projet mettra à la disposition des
populations locales de l'eau potable en permanence, il permettra :
v de réduire les maladies d'origine hydrique ;
v de relever le niveau d'instruction des populations
(alphabétisation fonctionnelle) ;
v de renforcer le savoir faire des AUE (formation en technique
de gestion et entretien des pmh) ;
v d'aplanir les conflits entre les utilisateurs de
pmh ;
v de créer une cohésion entre les
différents utilisateurs.
7.1.3 Analyse
environnementale
La dimension environnementale de cette étude vise
à montrer que les actions du projet n'entraînent pas une
dégradation de l'environnement. Le projet va contribuer à
réduire la pollution de la nappe phréatique occasionnée
par les déjections des animaux. Il permettra également
d'éviter le tassement des sols dû à l'effet de
piétinement des animaux.
L'analyse des impacts a montré que le projet n'est pas
nuisible. Il est faisable d'un point de vue économique, social et
environnemental. Dans l'ensemble, l'étude des différents aspects
de faisabilité (technique, organisationnelle, financière,
socio-économique et environnementale) a été concluante.
Cependant, pour permettre la mise en oeuvre harmonieuse du projet par
l'équipe de gestion la planification des activités et la mise en
place d'un système de suivi - évaluation s'avère plus que
nécessaire.
7.2 Planification,
Suivi-évaluation et cadre logique
7.2.1 Planification du projet
L'ambition ici est de mettre en relation les activités et
les ressources humaines d'une part et d'autre part les activités et les
périodes d'exécution. Ceci sera fait à travers un
chronogramme de mise en oeuvre sous la forme d'un diagramme de GANTT. Ce plan
est présenté à travers le tableau n° 31 de la page
suivante.
Tableau 31:
Diagramme de GANTT du projet
N°
|
Activités à mener
|
Responsables
|
Année 0
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
T1
|
T2
|
T3
|
T4
|
T1
|
T2
|
T3
|
T4
|
T1
|
T2
|
T3
|
T4
|
T1
|
T2
|
T3
|
T4
|
T1
|
T2
|
T3
|
T4
|
T1
|
T2
|
T3
|
T4
|
1
|
Validation du Projet
|
Promoteurs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Recherche de financement
|
BE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Démarches administratives
|
BE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Réfection des locaux
|
Entreprise adjudicataire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Achats des équipements
|
BE et appui spécialisé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
Recrutement du personnel
|
Cabinet spécialisé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
Recensement des formateurs
|
Cellule de gestion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8
|
Elaboration des programmes
|
Commission ad hoc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
9
|
Planification et organisation des activités
|
Cellule de gestion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
Sensibilisation des populations
|
Cellule de gestion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11
|
Sélection des participants
|
Groupements
d'éleveurs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12
|
Lancement des activités
|
BE + Cellule de gestion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
13
|
Déroulement des programmes de formation
|
Formateurs +
Cellule de gestion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
Recouvrement contribution financière éleveurs
|
Service recouvrement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
Suivi des activités
|
BE, CC cellule de gestion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
16
|
Evaluation des activités
|
Promoteurs mairie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité, juin- août
2008
Le diagramme de Gantt a permis de visualiser les
différentes actions à mener, le temps imparti à chacune
d'elles, et de situer les responsabilités quant à leur
réalisation. Il sert aussi d'outil pour le suivi et l'évaluation
du projet.
7.2.2 Suivi et évaluation
du projet
Le suivi et l'évaluation constituent un processus
dynamique qui analyse continuellement et périodiquement le chemin
parcouru afin de déceler les entraves, d'apporter des corrections
nécessaires ou de réorienter le projet. Pour le présent
projet, ce processus sera organisé de la façon suivante :
7.2.2.1 Suivi
Le suivi est une activité interne et continue qui sera
fait à deux niveaux :
Ø le suivi par la cellule de gestion : chacun des
responsables du projet (directeur, chefs de services) effectuera un suivi
quotidien des activités relevant de son ressort ;
Ø le suivi par les instances dirigeantes du
groupement : le bureau et le comité de contrôle effectueront
des suivis (au moins un suivi par mois) aussi bien des activités de
formation que de la gestion des ressources du projet. Après chaque
séance de suivi, un rapport sera établi. Une somme forfaitaire de
150 000 F CFA l'an est prévue comme prime de motivation pour les
membres des organes ayant effectué les suivis.
Ces suivis visent dans l'ensemble à assurer une bonne
gestion des ressources.
7.2.2.2 Evaluation
L'évaluation est une activité périodique
qui se fera à la fin de chaque année d'exercice. Une
évaluation sera réalisée conjointement par les
représentants des promoteurs, la cellule de gestion et la mairie. Elle
consistera à analyser le processus de formation (contenu,
méthodologie, résultats....) et à examiner les
documents de gestion (pièces comptables, bilans, comptes
d'exploitation...) afin de s'assurer de la bonne exécution du budget. Un
rapport sera produit après chaque évaluation pour préciser
le niveau d'atteinte des objectifs, et ressortir les recommandations faites
pour corriger les éventuelles anomalies constatées dans
l'exécution ou pour modifier les stratégies de fonctionnement. Il
est prévu pour cette activité un budget annuel de 200 000 F
CFA.
7.2.3 Cadre logique du projet
Le cadre logique est un ensemble d'éléments
corrélés, décrivant d'une façon
opérationnelle, dans une matrice, les aspects les plus importants d'un
projet. C'est un document de synthèse qui donne une vue d'ensemble sur
le projet.
Résumé narratif
|
Indicateurs Objectivement Vérifiables
(IOV)
|
Sources de vérification
|
Hypothèses
|
Finalité : Rendre durable la gestion
des pmh dans la commune de Djibo.
|
La contribution des éleveurs qui se situait entre 500
à 2 500 FCFA par an passe à 7 500FCFA par éleveur et par
an
|
Enquête auprès des groupements membres de l'union
des éleveurs
|
Que les éleveurs soient associés à la
gestion des pmh.
|
But : Améliorer le savoir et le
savoir faire des éleveurs de la commune de Djibo en matière de
conduite d'élevage en contexte de rareté de la ressource eau.
|
-effectif des troupeaux réduit
-spécialisation par filière des éleveurs
|
- enquête auprès des groupements membres de
l'union.
- rapport d'activités de la D.P.R.A
- enquête auprès des fontainiers.
|
Que les formateurs aient la capacité à transmettre
les savoirs de manière à atteindre les objectifs fixés.
|
Résultats :
- les éleveurs gèrent et conduisent mieux leurs
troupeaux ;
- les éleveurs améliorent leurs pratiques
d'élevage ;
- les effectifs des troupeaux sont réduits ;
- les éleveurs contribuent régulièrement au
financement et à l'entretien des Pmh
|
Au moins 4235 éleveurs sont formés sur cinq ans en
:
- gestion et conduite de troupeau
- production de lait
- production de viande (embouche)
- gestion des conflits sur les Pmh
- gestion et entretien des Pmh
|
- enquête auprès des groupements membres de
l'union
- rapport d'activités de la D.P.R.A
- rapport d'activités du projet.
|
Que les éleveurs mettent en oeuvre les connaissances
acquises
|
Intrants :
- rechercher le financement nécessaire à la mise en
oeuvre du projet
- recruter le personnel
- mettre en place l'équipe du projet
-planifier et organiser les activités
- acquérir le matériel de formation
- sélectionner les participants
- signer les contrats avec les consultants formateurs
- Animer les séances de formation
- suivre et évaluer les activités du projet.
|
- bordereaux de livraison et des factures disponibles.
- contrat de travail du personnel.
- plan d'opérations des activités.
|
-
|
Que les subventions soient disponibles à temps.
|
Tableau 32 : Cadre logique du
Projet
Source : Travaux de l'étudiant,
stage d'étude de pertinence et de faisabilité ;
juin-Août 2008
7.3 Analyse critique du
projet
Il s'agit ici de relever les facteurs favorables et les
facteurs défavorables à la réussite du projet.
7.3.1 Facteurs favorables
Plusieurs facteurs militent en faveur de la réussite du
projet parmi ceux-ci, on peut retenir:
v l'existence d'un cadre politico-juridique ;
v l'existence d'un cadre organisationnel ;
v l'effet positif des aspects socio-économiques et
environnementaux ;
v l'implication des éleveurs au choix et à
l'élaboration du projet ainsi qu'à son financement à
hauteur de 80% ;
v la ferme volonté des autorités communales, des
partenaires techniques et financiers de voir aboutir le projet.
7.3.2 Facteurs
défavorables
L'échec du présent projet pourrait provenir des
éléments tels que :
v La mobilité des éleveurs ;
v Le fort taux d'analphabétisme des gestionnaires
actuels (AUE) des pmh. En effet, près de 55% des 106 membres des AUE
chargés de gérer les 76 pmh fonctionnelles, ne savent ni lire ni
écrire en français. Aussi, ces derniers ne sont-ils pas
alphabétisés en langue locale fulfuldé ;
7.3.3 Après Projet
Les facteurs défavorables une fois
décelés, pourraient être pris en compte au moment de la
réalisation du projet, car malgré leur existence, l'étude
de pertinence et de faisabilité est concluante.
Par ailleurs, les résultats financiers sont
appréciables et positifs sur le plan économique et social.
L'après projet étant une continuité, les éleveurs
ayant cerné le bien fondé de leur contribution financière,
continueront de le faire sans aucune pression.CONCLUSION
L'eau constitue et constituera toujours une denrée
précieuse dans le sahel burkinabé. La satisfaction des besoins en
cette denrée précieuse dans la commune de Djibo n'est pas
aisée. En effet, dans cette commune, une population humaine de
51 197 habitants cohabite avec une population animale estimée
à plus de 123 772 têtes, toutes espèces confondues
autour de soixante seize (76) pompes à motricité humaine
fonctionnelles.
Dans la commune de Djibo, l'élevage occupe une place de
choix dans la vie socio-économique de la population. Il
représente l'activité principale et constitue la plus grande
source de revenus des éleveurs. Plus de 80% des revenus de la population
proviennent des ressources animales.
Malgré son importance incontestable dans les
économies des ménages d'une part et dans le développement
de la commune d'autre part, l'élevage reste aujourd'hui confronté
à un problème d'abreuvement. Cette situation de crise est
engendrée par la pression animale autour des Pmh durant la
période critique située entre février et juin.
L'implication de la communauté pastorale à
l'entretien et au renouvellement des Pmh à travers une contribution
financière conséquente, régulière et un
système d'élevage amélioré pourraient constituer
une solution salutaire aux problèmes d'accès à l'eau.
Notre étude a révélé qu'il existe
des contraintes, mais aussi des opportunités dans la commune de Djibo.
Comme contraintes, on dénombre dix sept (17) Pmh en pannes et
l'insuffisance de « fonds » pour l'entretien de ces Pmh.
Comme opportunités, la commune bénéficie
de l'appui de plusieurs intervenants dont le Projet de Développement de
l'élevage dans le Soum, le Projet de Développement de
l'élevage dans le Liptako Gourma, le Projet de Sécurité
Alimentaire par la Récupération des Terres
Dégradées, le Programme d'Appui à la Réforme, qui
interviennent dans la réalisation des Pmh et dans l'hydraulique
pastorale.
Enfin, comme le prône la recherche - action,
méthodologie utilisée dans cette étude comprendre un
problème ne suffit pas, mais il faut aboutir à des actions
concrètes.
Ainsi, des solutions complémentaires ont
été proposées ; il s'agit de :
v la formation en technique de gestion des AUE ;
v l'alphabétisation des membres exécutifs des
AUE ;
v la transcription des statuts et règlement
intérieur en langue locale ;
v l'amélioration des systèmes d'élevage
;
v l'augmentation numérique des Pmh ;
v le recrutement des fontainiers.
Le projet résultant de la combinaison de ces solutions
dont la pertinence et la faisabilité sont confirmées, permettra
d'éviter les multiples pannes des Pmh au niveau de la commune de
Djibo.
Ainsi, le projet mettra à la disposition de la
faîtière des AUE, des moyens lui permettant de réparer
toutes les Pmh qui viendraient à tomber en panne.
BIBLIOGRAPHIE
1 OUVRAGES
1.1 BOSMA, R., et CASCAILH, A.,
(1991), Comment réaliser un mémoire, Ouagadougou,
IDR, 27p.
1.2 BENOIT, M., (1980), Seno Manga :
Réflexion à propos du Forage Christine et la vie pastorale
dans le nord-ouest de l'Oudalan, Ouagadougou ORSTOM, 163 p.
1.3 BERNUS, E., et POUILLON, F.,
(1990) ; Sociétés pastorales et
développement. ORSTOM. ch. sc. hum. vol. 29, n° 1-2, 287p.
1.4 DESJEUX, D., (1985), L'eau, quels
enjeux pour les sociétés rurales, Amérique centrale,
France, Moyen Orient, édition Harmattan, 220 p.
1.5 DJOI, D., (2005), Initiation à
la recherche : Note de cours, UADC, Cotonou, 16
p.
1.6 GADELLE, F., (1989), Hydraulique
pastorale et Rurale, édition Harmattan,122 p.
1.7 GRAWITZ, M., (1993), Méthode
des Sciences Sociales, 9ème Edition, Dablez, Paris,
403 p.
1.8 JANIQUE, E., et RAJAT, Y., (2000),
Rapport d'évaluation du programme d'Application de la Réforme
de la Gestion des équipements d'AEP en milieu rural et semi urbain,
Ouagadougou, (Burkina Faso), 46 p.
1.9 LEMAIRE, J., (1976), Données
pour la valorisation des Eaux souterraines sur le territoire voltaïque
, Ouagadougou, (Burkina Faso), 93 P.
1.10 LOMPO, J., (1996), Quel avenir pour
l'élevage au sahel, « Problematique soulevée par
l'évolution des systèmes pastoraux de production
animale », Ouagadougou, (Burkina Faso), 101p.
1.11 TCHOTKOTE, H,S., (1992), Comment
identifier, préparer et gérer un projet,
CAPPID, Douala 135p.
1.12 VAN, L, J., (1997), Etude des
problèmes de l'Elevage dans le contexte de l'aménagement du
barrage de Bagré, Burkina Faso, 102 p.
1.13 KRUMMENACHER, A., (1989), Programme
hydraulique villageoise dans le Sahel Burkinabé, 59 p.
1.14 RICHARD, S., et JEAN, L. (1990),
Hydraulique villageoise dans le Canton de Gabi (NIGER), édition
Harmattan, 145 p.
1.15 QUENUM, B, Y., (2007), Note de cours,
dimensions environnementales du développement, Cotonou, 25p
2 ETUDES DIVERSES - RAPPORTS ET REVUES
2.1 C I E P A (1989), Rapport de recherche
N°8, Organisation et Gestion des ressources hydrauliques en Afrique
tropicale, 47 p.
2.2 C T A, (1986), Les
pâturages sahéliens de l'Afrique de l'Ouest, 221 p.
2.3 D I E P A, (1981-1990), Plan du
secteur Eau potable et Assainissement, 21 p.
2.4 Document de Stratégie de
Développement Rural à l'horizon 2015,
(2004), 97 p.
2.5 Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage,
(1989), Contribution à l'étude de l'inventaire de la
mise en valeur et de l'aménagement des Ressources en eau de surface et
des terres irrigables du Sahel burkinabé, 128 p
2.6 Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage
(1997), Développant de l'Elevage Burkinabé à
l'horizon «2000», Grandes Orientations, 58 pages.
2.7 Ministère de l'agriculture, de
l'hydraulique et des Ressources Halieutiques (2006), Programme
d'application de la réforme du Système de Gestion des
infrastructures d'hydrauliques d'AEP en milieu Rural et Semi-Rural, 50
pages.
2.8 Ministère de l'Agriculture et des
Ressources Animales (1996), Etude sur l'hydraulique pastorale au
Burkina Faso : Rapport définitif, Ouagadougou, 212p
2.9 Ministère de l'Economie et du
Développement (2000), Lettre de Politique de
Développement Rural Décentralisé, 31 p.
2.10 Ministère de l'environnement et de l'eau
(2000), Faisabilité d'un programme d'Application du Nouveau
Système, 68 p.
2.11 Ministère des Ressources Animales (1995),
DEP Etude de faisabilité technico-économique du
Projet de développement des Ressources Animales dans la province du
Gourma , 70 P.
2.12 Ministère des Ressources Animales
(1997) ; Note d'orientation du plan d'action de la politique
de développement du secteur élevage au Burkina Faso, 47 p.
2.13 Ministère des Ressources Animales
(2002), Etude d'exécution d'un barrage pastoral à
NEREKOSSO (province de la Comoé), 20 p.
2.14 Ministère des Ressources Animales (2003),
Projet d'Appui à l'Alimentation et à l'Abreuvement du
bétail, Ouagadougou (Burkina Faso), 62 P
2.15 Programme National de Gestion des Terroirs
(2004); Etude pour la réalisation de monographie
socio-foncière dans la province du Soum, 65p.
2.16 Projet de Développement de l'Elevage dans
le Soum (1998), rapport de préparation 62 p.
2.17 Projet de Développement de l'Elevage dans
le Soum (2007), Etude d'élaboration du Schéma
Provincial d'Aménagement du Territoire (S P A T) de la province du
Soum, 59p.
3 TEXTES DE LOI
3.1 Décret N°
2007/407/PRES/PM/MRA Portant création attributions, composition et
fonctionnement du comité national de la transhumance ;
3.2 Décret
N°2007/416/PRES/PM/MRA/MAHRH/MATD/MEDEV/MECV Portant modalités
d'identification et de sécurisation des espaces pastoraux
d'aménagement spécial et des espaces de territoire
réservés à la pâture du bétail ;
3.3
Décret°2007/415/PRES/MRA/MAHRH/MATD/SECU/MFB/MEDEV/MCE/MID/MECV
Portant condition d'exercice des droits d'usage pastoraux
4 AUTRES RESSOURCES BIBLIOGRAPHIQUES
INTERNET
www.mra.gov.bf:Attributions
et fonctionnements du ministère des ressources animales
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES
I Cartes
I.1 carte de la zone d'intervention du programme
I.2 carte de la zone d'étude
II Outils de collecte de données
II.1 Questionnaires d'enquête
II.2 Guide d'entretien de groupe
II.3 Guide d'entretien individuel
ANNEXES 1 : CARTES
ANNEXES 2 : OUTILS DE COLLECTE DE
DONNEES
ANALYSE-DIAGNOSTIC
Questionnaire d'enquête du stage 1 à
l'intention des membres des Associations des Usagers d'Eau (AUE)
Nous sommes étudiant à l'Université
Africaine de Développement Coopératif (U.A.D.C) de Cotonou au
Bénin. La présente étude est effectuée dans le
cadre de notre formation et vise d'une part à comprendre les
problèmes réels, liés à la contribution
financière des éleveurs, à l'entretien et au
renouvellement des pompes à motricité humaine et d'autre part
à formuler des alternatives d'amélioration.
Date de l'administration du questionnaire :
|
Jour
|
|
|
Mois
|
|
|
Année
|
|
|
|
|
I. Identification des AUE
Village.....................................................................................................
Nom et prénom du président de
l'AUE.............................................................
Effectif du bureau exécutif de
l'AUE................................................................
a) Effectif Homme
.................................................................................
b) Effectif
Femmes................................................................................
Effectif des membres de l'AUE
.....................................................................
Date de création de l'AUE
.............................................................................
Niveau
d'instruction....................................................................................
a) Quel est le nombre des membres du Bureau Exécutif
qui savent lire et écrire en
français ?...........................................................................
b) Quel est le nombre des membres du Bureau Exécutif
qui ne sont pas alphabétisés ?
En
fulfuldé..........................................................................................
En
arabe............................................................................................
Autre(s)
langue(s).................................................................................
II. Capacités organisationnelles et gestion
financière
01. L'organisation est-elle reconnue par
l'administration ?
Oui Non
01. 02. Gestion comptable et financière
a) Vous tenez une comptabilité ? Oui
Non
b) La gestion est-elle participative ? Oui
Non
c) Existe-t-il des contrôles
réguliers ?.......................................................................
.............................................................................................................
.............................................................................................................
d) Avez-vous bénéficié d'une formation en
comptabilité ?
Oui Non
III. Service et vente de l'eau
03. Quelles sont les heures d'ouverture et de fermeture des
pompes ?...........................................................................................................
04. La vente est-elle assurée par une seule
personne ?
Si oui,
pourquoi ?......................................................................................................
Si non,
Pourquoi ?.....................................................................................................
05. Quels sont les différents usagers de
l'eau ?.....................................................
.............................................................................................................
06. Quels sont les modes de vente de
l'eau ?............................................. .........
.............................................................................................................
07. Quelle est la tarification appliquée pour chaque
mode ?
.............................................................................................................
08. Les éleveurs fréquentent-ils les
pompes ?
a) Si oui, à quelles
périodes.......................................................................
............................................................................................................
b) Quel est le nombre de troupeau par
jour ?..........................................................
c) Quel est leur niveau de contribution financière par
jour ?
· Pour les éleveurs
sédentaires ?................................................................
· Pour les éleveurs
transhumants ?............................................................
·
Autres ?.............................................................................................
......
d) Quelles sont les espèces animales qui s'abreuvent au
niveau des Pmh ?
.......................................................................................................
e) Quelles sont les catégories d'animaux qui
s'abreuvent au niveau des Pmh ?
01. 09. Quelles sont les modalités pratiques de
paiement de l'eau, et les difficultés rencontrées pour le
recouvrement ?
...........................................................................................................
...........................................................................................................
10. Quel est le temps mis en moyenne par un éleveur
pour abreuver ses animaux ?
.............................................................................................................
11. Les éleveurs, notamment les sédentaires
sont-ils associés à la gestion des pompes ?
.............................................................................................................
.............................................................................................................
12. Existe-t-il des cotisations annuelles imposées
à chaque usager de l'eau ? Oui Non
· Quel est le
montant ?................................................................................
13. La personne qui vent l'eau est-elle motivée
financièrement ?
a) Si oui, comment et
combien ?.............................................................................
............................................................................................................
b) Si non,
pourquoi ?................................................................................................
.............................................................................................................
14. Quelles sont les charges engendrées par les
pompes ?
a)
Mensuellement....................................................................................
b)
Annuellement......................................................................................
15. Difficultés liées à la gestion de ces
pompes à motricité humaine dans votre
commune.............................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................
15. Suggestions pour une meilleure contribution des
éleveurs à la gestion des pompes à motricité
humaine
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Questionnaire d'enquête du stage 1 à
l'intention des éleveurs de la commune de Djibo
Nous sommes étudiant à l' Université
Africaine de Développement Coopératif (U.A.D.C) de Cotonou au
Bénin. La présente étude est effectuée dans le
cadre de notre formation et vise à comprendre l'accès à
l'eau potable par les éleveurs par rapport à leurs pratiques.
Date de l'administration du
questionnaire :
|
Jour
|
|
|
Mois
|
|
|
Année
|
|
|
|
|
I. Identification de l'éleveur
enquêté
Nom....................................................................................................
Prénom..................................................................................
.............
Age : [20 - 30 [ [30 - 40 [
[40 - 50 [
[50 - 60 [ 60 et plus
Situation matrimoniale :
Célibataire Marié
Divorcé Veuf
Niveau d'instruction : Primaire
Secondaire
Alphabétisée ? Oui
Non
Appartenance à une organisation :
Oui Non
Rôle dans
l'organisation..........................................................................
............................................................................................................
II. Espèces animales et systèmes de
productions existant
01. Quel système d'élevage
pratiquez-vous ?....................................................
..............................................................................................................
02. Quelle est la taille de votre troupeau par
espèce ?........................................
..............................................................................................................
III. Ressources hydriques
03. Quelles sont les ressources d'eau que vous utilisez pour
abreuver vos animaux ?
a) En saison
pluvieuse ?.................................................................................
b) En saison
sèche ?................................................................
....................
c) A toutes les périodes de
l'année.....................................................
04. Les sources d'eau que vous utilisez pour abreuver vos
animaux sont-elles payantes ?
a) Si oui,
lesquelles ?..........................................................................................
b) Si non,
pourquoi ?...........................................................................................
05. Des sources d'eau que vous utilisez, lesquelles sont
pérennes ?
.........................................................................................................
06. Quelle est la distance minimale qui sépare en
général deux points d'eau
quelconques ?........................................................................................................
07. Dans le cadre de la transhumance, quel est le nombre de
points d'eau que vous pouvez
rencontrer ?..........................................................................................
08. Existe-t-il des points d'eau spécifiques à
l'élevage ?...........................................
09. Quelles sont les catégories d'animaux que vous
abreuvez à la pompe (Pmh) ?
..................................................................................................................................................................................................................
10. Quelles sont les espèces animales que vous abreuvez
au niveau des
Pmh ?............................................................................................................................................................................................................................................................
IV. Niveau de contribution financière et
modalités de paiement
11. Des sources d'eau payantes que vous utilisez pour abreuver
vos animaux, quel est votre niveau de contribution financière ?
a) Par jour ?.........
...............................................................................
b) Par
an ?............................................................................................................
12. Modalités de paiement
a) par éleveur
b) par association d'éleveurs
c) par quartier / village
13. Quelles sont les raisons qui vous amènent à
payer l'eau ?
.........................................................................................................
· Selon vous, ces raisons sont-elles
justifiées ?
.........................................................................................................
.........................................................................................................
14. Quelles difficultés éprouvez-vous pour le
paiement de l'eau ?...........................
15. Au niveau des sources d'eau payantes, avez-vous
accès facilement à l'eau ?
a) Si oui
pourquoi ?.............................................................................................
b) Si non
pourquoi ?............................................................................................
c) Quel est le temps mis autour de ces points
d'eau ?.............................. ........
16. Etes-vous associés à la gestion
financière des sources d'eau payantes ?
a) Si oui,
pourquoi ?............................................................................................
.........................................................................................................
b) Si non,
pourquoi ?.......................................................................................
...................................................................................................
17. Pratiquez-vous la transhumance ?
a) si oui, à quelle
période ?..................................................................................
b) Si non,
pourquoi ?............................................................................................
18. Recevez-vous des transhumants ?
a) si oui, à quelle
période ?..................................................................................
b) Quelle est la durée
minimale ?........................................................................
c) quel est la taille moyenne du troupeau par
jour ?............................................
d) où ces transhumants abreuvent-ils leurs
animaux ?........................................
· A quel (s) prix ?
· Pourquoi ?
19. Quelles solutions préconisez-vous, pour faciliter
l'accès à l'eau, notamment celle qui est
payante ?...............................................................................................
20. Etes-vous au courant que les sources d'eau que vous
utilisez pour abreuver vos animaux ont besoin d'entretien ?
a) Si oui, quelles sont vos
contributions ?.......................................................
..........................................................................................................................................................................................................................................
b) Si non,
pourquoi ?.......................................................................................
..........................................................................................................
ETUDE DE FAISABILITE
GUIDE D'ENTRETIEN A L'INTENTION DE MONSIEUR LE
MAIRE
Date de l'entretien
|
Jour
|
|
|
Mois
|
|
|
Année
|
|
|
|
|
I. Appréciation générale sur le
secteur de l'eau potable
1.1 Taux de couverture, taux de pannes des Pmh
1.2 Niveau de satisfaction des besoins des Communautés
II. Bilan des ressources
2.1 Capacités de financement d'ouvrages hydrauliques par
la commune.
2.2 Existence d'un plan communal de Développement/secteur
eau.
III. Interactions entre la commune et les autres
acteurs.
Les ONG et organismes qui appuient : financent la
réalisation d'ouvrages hydrauliques.
La mairie et les AUE.
IV. Besoins en renforcement de capacité
4.1 Des éleveurs
4.2 Membres des AUE
4.3 Des Conseillers municipaux
V. Contributions financières attendues
5.1 De l'union des éleveurs
5.2 De la mairie
5.3 Autres (à préciser)
VI. Structure de pilotage du futur projet
6.1 La faîtière des éleveurs
6.2 La mairie
6.3 Les AUE
VII. Stratégies de communication
7.1 Stratégie de communication pour amener les
éleveurs qui ne font pas parties des groupements à adhérer
au projet.
7.2 Contribution attendue de la Mairie dans ce sens.
GUIDE D'ENTRETIENA L'ENDROIT DU DPRA, DU CHEF DE BASE
ANTEA
Date de l'entretien
|
Jour
|
|
|
Mois
|
|
|
Année
|
|
|
|
|
I. Formations
1.1 Thèmes de formations pouvant amener les
éleveurs à adhérer au financement de l'entretien des
Pmh
1.2 Thèmes de formations pouvant rendre les structuures
de gestion des Pmh plus efficaces dans la gestion et l'entretien des Pmh.
1.3 Nombre de formations par an.
1.4 Structures offrant des formations dans la localité.
II. Structures de pilotages du futur
projet
2.1 La structure faîtière des éleveurs.
2.2 La Mairie.
2.3 Autres (AUE)
III. Contribution financière attendue des
éleveurs
3.1 Contribution financière par an et par
éleveur.
3.2 Période favorable pour la contribution
financière.
3.3 Modalité pratique de la contribution
financière.
IV. Etat des lieux et entretien des
Pmh
4-1 Taux de couverture, taux de panne des Pmh.
4-2 Conditions de réhabilitation d'une Pmh
4-3 Conditions d'obtention d'une Pmh
4-4 Coût d'entretien d'une Pmh.
4-5 Nombre de Pmh moyen par village.
V. Stratégies de communication
5-1 Sensibilisation
5-2 Meetings ou forum populaire
5-3 Médias (radio, journaux etc...)
QUESTIONNNAIRE D'ENQUETE DU STAGE 2 A L'INTENTION DES
ASSOCIATIONS DES USAGERS D'EAU (AUE)
Date de l'administration du questionnaire
|
Jour
|
|
|
Mois
|
|
|
Année
|
|
|
|
|
I. Identification des AUE
Village.....................................................................................................
Nom et Prénom du Président de
l'AUE.........................................................
Effectif des membres du bureau exécutif de
l'AUE...........................................
a) Effectif
hommes................................................................ ...............
b) Effectif
hommes................................................................................
Effectif des membres de
l'AUE..................................................................
Date de création de
l'AUE........................................................................
Niveau d'instruction
a) Quel est le nombre des membres de bureau Exécutif qui
savent lire et écrire en
français ?........................................................................................
b) Quel est le nombre des membres du bureau Exécutif qui
ne sont pas alphabétisés ?
- En
fulfuldé.......................................................................................
- En
arabe..........................................................................................
II. Besoins en renforcement de
capacité
2-1 Selon vous, quels sont les thèmes de formation pouvant
amener les éleveurs à contribuer régulièrement au
financement de l'entretien des
Pmh ?................................................................................................2.2
Quels types de formation avez- vous besoin pour être plus efficaces et
efficients dans l'entretien et la gestion des
Pmh ?..............................................................
........................................................................................................
........................................................................................................
2-2 Quelles sont les périodes indiquées (mois) pour
la réalisation de ces formations tant au niveau des éleveurs
qu'à votre
niveau ?.........................................................
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
III. Contributions financières
attendues
3.1 Selon vous, quel peut être le niveau de contribution
financière par éleveur et par an pour assurer l'entretien des
Pmh.............................................................
....................................
...............................................................
...................................................................................................
3.2 Selon vous, quelle modalité pratique de paiement
pourrait-on appliquer au niveau des éleveurs pour faciliter leur
contribution..........................................................
...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
3.3 Quelle pourrait être la période propice pour
faire contribuer les éleveurs
Dans le cadre de l'entretien des
Pmh ?.........................................................
..................................................................................................................................................................................................................
3.4 Pensez-vous que les éleveurs pourraient
eux-mêmes assurer une bonne
Gestion de ces
fonds ?..............................................................................
IV. Structure chargée de piloter le
projet
4-1 Pensez-vous qu'entre les AUE, la Mairie et la
faîtière des éleveurs, quelle est la structure la plus
indiquée pour assurer le pilotage du projet ?
.........................................................................................................................................................................................................................
Pourquoi ?..................................................................................................................................................................................................
4-2 Où pourrait être localisé le siège
du projet ?...................................................
............................................................................................................................................................................................................
V. Stratégies de communication
5-1 Selon vous quelles stratégies de communication
pourrait-on mettre en place pour amener les éleveurs à
adhérer plus au
projet ?..............................................
.......................................................................................................
.......................................................................................................
5-2 Quelles sont les périodes que vous
proposez ?...............................................
............................................................................................................................................................................................................
FOCUS GROUP/ UNION DES ELEVEURS
I. Identification de l'union des
éleveurs
Commune de
.......................................................................
Nom du Président de l'union des
éleveurs....................................
......................................................................................
a) Effectif
hommes.................................................................
b) Effectif
femmes.................................................................
c) Nombre de groupements, membres de
l'union.............................
Date de création de
l'union........................................................
II. Contributions attendues des éleveurs pour
l'entretien des Pmh
2-1 Selon vous, quel montant pourrait-on retenir sans mettre en
difficultés les
Eleveurs ?...........................................................................
2-2 Quelle pourrait être la modalité pratique de la
contribution ?..................
..........................................................................................
2-3 Quelle est la période
propice ?....................................................
III. Besoins en renforcement de la
capacité
3-1 Quels sont les thèmes de formations pouvant amener les
éleveurs à
Adhérer plus au
projet ?............................................................
..............................................................................................................................................................................
3-1 3-2 Quel est le nombre de session de formations que vous
proposez par an ?
.......................................................................................
3-3 Quel est le montant minimal que chaque éleveur peut
donner pour se faire
Former par
session ?...............................................................
............................................................................................................................................................................................................
IV. Structure de pilotage du projet
4-1 Souhaitez- vous que le projet soit piloté par
qui ?
La mairie Les AUE
L'union des éleveurs
4-2
Pourquoi ?.........................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................
4-3 Où souhaiteriez-vous que le projet soit
localisé ?.............................................
.......................................................................................................
V. Stratégies de Communication
5-1 Quelles stratégies proposez-vous pour que les
éleveurs participent plus au
Nouveau
projet ?..................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5-2 Quelle structure souhaiteriez-vous que cette tâche soit
confiée ?.............................................................................................
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE DU STAGE DESEC 2
A L'INTENTION DES ELEVEURS
A l'issue de notre première étude en juin
-juillet 2007, ayant permis d'analyser les difficultés liées
à la contribution des &leveurs au financement de l'entretien des
Pmh, il a été retenu comme perspective de l'étude
précédente la mise en place d'un projet dénommé
« Projet de renforcement des capacités des groupements
d'éleveurs en vue d'une gestion durable des Pmh dans la commune de
Djibo ».
La mise en place de ce projet, outre le fait qu'il permettra
de renforcer les capacités des éleveurs sur les
thématiques comme la conduite, le destockage du troupeau, impliquera
aussi ces éleveurs dans l'entretien des ouvrages hydrauliques à
travers leur contribution financière.
Date de l'administration du questionnaire
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Jour
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Mois
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Année
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I. Identification du
groupement :
Village.......................................................................................
Nom du
Président..........................................................................
Effectif du Bureau du
groupement......................................................
a)
Hommes.................................................................................
b)
Femmes..................................................................................
Effectif des membres du
groupement....................................................
Date de
création.............................................................................
Niveau
d'instruction........................................................................
a) Quel est le nombre des membres du groupement qui savent lire
et écrire en
Français ?..............................................................................
b) Quel est le nombre des membres du groupement qui ne sont pas
alphabétisés ?.............................................................................
- En
fulfuldé .......................................................................
- En
arabe ?.........................................................................
-
Autres ?...........................................................................
II. Connaissance d'une Pmh
1-1 Avez-vous une idée du coût d'une nouvelle
Pmh ?............................
........................................................................................
1-2 Quelles sont les conditions d'obtention d'une Pmh dans une
localité
Donnée ?...........................................................................
1-3 Avez-vous une idée du coût d'entretien annuel
d'une Pmh ?
.....................................................................................
1-4 Quelle est la durée de vie moyenne d'une
Pmh ?..........................
2-5 Existe-t-il plusieurs partenaires au
développement qui interviennent dans
la mise en place des Pmh dans la commune de
Djibo ?......................
.......................................................................................
III. Formations
3-1 De quel type de formation avez-vous déjà
bénéficié ?........................
.........................................................................................
3-2 Quels types de formation souhaiterez-vous
bénéficier dans les domaines des ouvrages hydrauliques, de
l'élevage ?.....................................................
.......................................................................................
3-3 Quelle période de la journée souhaiteriez-vous
pour la tenue des séances
De formation ?
8h-12h 9h-13h 10h-14h
14h-18h
3-4 Connaissez- vous des structures qui offrent ces formations
dans la
Localité ?..............................................................................
IV. Coût de la Formation
4-1 Seriez-vous prêtes à supporter les frais de vos
formations ?..................
..........................................................................................
.........................................................................................
· Si oui, pour chaque formation, quel montant (FCFA)
proposez- vous ?
10 000 - 15 000 15 000-20 000
20 000-25 000
25 000 -30 000 30 000 - 35000
35000 - 40 000
4-2 Etes-vous prêt à supporter combien de
formations ?
· Si oui
pourquoi ?...............................................................
· Si non
pourquoi ?..............................................................
4-3 Quelle (s) modalité (s) de paiement
proposez-vous ?........................
.......................................................................................
I. V. Contribution financière
5-1 Pensez-vous que chaque membre de groupement peut
contribuer à hauteur
de combien de francs l'an sans connaître des
souffrances.....................
..........................................................................................
5-3 Quelle serait selon vous, la meilleure modalité
pratique de paiement ?
*Cash * Tempérament
* En nature
5-3 Quelle est la période (mois) indiquée au
cours de l'année pour viser les
Contributions ?.......................................................................
5-4 Souhaiteriez-vous que la commune soit impliquée dans
la gestion des
Fonds ?
· Si oui,
pourquoi ?...............................................................
· Si non,
pourquoi ?..............................................................
IV. Stratégies de
communication
6-1 Selon vous par quels moyens, le future projet pourrait-il
impliquer
Davantage les éleveurs dans l'entretien des Pmh,
notamment ceux qui ne font pas partie des groupements ?
* A Travers les communiqués dans les marchés
environnants
* En organisant des meetings populaires
* En passant par les chefs coutumiers
* Autres (à préciser)
6-2 Souhaiteriez-vous organiser ces manifestations de
sensibilisations ou bien il serait nécessaire que cette activité
soit confiée à d'autres personnes ?
· Si oui,
pourquoi ?...............................................................
· Si non,
pourquoi ?..............................................................
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE DU STAGE DESEC 2
A L'INTENTION DES ANCIENS GESTIONNAIRES DES CPE (Membres des
BE)
Date de l'administration du questionnaire
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Jour
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Mois
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Année
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I. Identification du CPE :
Village.......................................................................................
Nom du
Président..........................................................................
Niveau d'instruction des
membres......................................................
Nombre des membres par
CPE...........................................................
II. Connaissance des pmh :
2-1 Avez-vous une idée du coût d'une nouvelle
Pmh ?............................
2-2 Avez-vous une idée du coût d'entretien moyen
annuel d'une
Pmh ?.........................................................................................
2-3 Quel est selon vous le coût de
réhabilitation d'une pmh âgée de
5ans ?................................10
ans ?...............................................................
ans ?. ........................plus ?.............................................................................
III. Mobilisation des ressources
financières :
3-1 Quel est selon vous les montants
générés par la vente d'eau d'une pmh par
an ?...... .....................................................................................................
3-2 Quel est selon vous les montants
générés par l'ensemble des pmh de la commune de Djibo par
an
?..............................................................................................
* 1 Direction régionale
du travail et de l'emploi du centre, juillet 2008
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