1. Influences
financières et droit de gestion
L'influence financière est corrélée
à l'influence de gestion sous forme de droit de vote (pouvoir
politique). Elles sont toutes deux dues, entre autres, à la
présence de l'entreprise sur les marchés boursiers. Le fait de
recourir aux marchés va amener la société à
connaître une double influence. La première est d'ordre financier
et la seconde d'ordre politique. Elles correspondent toutes deux à
l'influence interne. L'influence externe est, quant à elle, relative
à la pression de marché exercée par les investisseurs, les
analystes et les différentes analyses de courbes.
En effet, il faut opérer une distinction entre les
investissements majoritaires et minoritaires. Les investissement majoritaires
correspondant à une entrée dans le capital de la
société à hauteur de 10% minimum, jusqu'à la
totalité des titres, vont concourir à la dilution du pouvoir
politique des entreprises, tandis que les investissements minoritaires vont
simplement influer sur le cours et les tendances du sous-jacent sans exercer
une réelle influence sur le fonctionnement de l'entreprise.
a. Influence interne
Les groupes s'introduisent en bourse en émettant des
actions et/ou des obligations. Les actions d'une manière
générale, ouvrent droit à des dividendes (par nature
instables) et donnent aussi un droit de vote. Il s'agit pour une action d'une
quote-part de propriété sur la dite société. Par
opposition, les obligations, dettes de la société, offrent un
rendement déterminé à l'avance mais aucun pouvoir de
gestion.
En acquérant des actions et par conséquent des
droits de vote, les investisseurs majoritaires ont accès au Conseil
d'Administration et vont participer au déroulement de l'activité
économique de l'entreprise. Le Conseil d'Administration possède,
par nature, un caractère collégial.
On comprend ainsi l'enjeu qui s'établit entre les
actionnaires et les entreprises. En accédant au Conseil
d'Administration, les actionnaires majoritaires vont élire le
Président Directeur Général, en charge au nom des
actionnaires de la gestion de la société, de son contrôle,
de la définition de ses stratégies. Il régit le tout en
veillant à une ventilation correcte du résultat, entre dividendes
et mises en réserve. Le Conseil d'Administration vise donc une
transparence concernant la gestion financière de l'entreprise.
Et, les entreprises, elles comptent sur le marché pour
leur apporter une source de financement autre que les emprunts bancaires. C'est
donc un besoin pour les entreprises cotées d'être bien
placées attirant ainsi les investisseurs qui représentent une
manne financière non négligeable.
La boucle est donc bouclée. Les entreprises
désireuses de se financer par ce biais vont tout mettre en oeuvre pour
rester attractives en terme d'investissement et, pour ce faire, vont opter pour
une redistribution importante des bénéfices. Il faut cependant
ajouter que la distribution de dividende n'est pas le seul outil dont disposent
les entreprises. En effet, elles peuvent dans le cas d'une augmentation de
capital réserver cette dernière en priorité à leurs
actionnaires. De plus l'autre attrait de ce système est de limiter
l'entrée de nouveaux actionnaires dans le cercle de gouvernance.
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