La gestion de l'eau et le tourisme durable, cas de la ville de Marrakech( Télécharger le fichier original )par EL MOUTIA ABOURMANE CADI AYYAD - DESS 2005 |
Chapitre 2 : la gestion des ressources en eauL'eau est une pièce maîtrise dans le développement socio-économique en que toutes les activités s'articulent autour de cette substance et ressources naturelle : alimentation en eau potable, irrigation, unités industrielles, infrastructure touristique etc. de ce concept, l'eau doit être considérée comme un bien économique et sa gestion doit être en tant que telle. Section 1 : la cadre théorique.14(*)La gestion de l'eau concerne toutes les pratiques techniques, économiques et sociopolitiques de nature à contribuer à une utilisation efficiente de l'eau. Elle concerne les actions prises au quotidien pour suivre et évaluer les ressources disponibles, contrôler leur utilisation et veiller à leur protection et à leur conservation en quantité et en qualité. Une utilisation efficiente de l'eau suppose une gestion correcte tant de l'offre que de la demande en eau Section 2 : La gestion de l'offreElle concerne l'identification, la mobilisation et l'exploitation des ressources en eau; et fait appel à : · Des outils techniques (modèles de simulation pour la gestion conjointe des ressources en eau tant superficielles que souterraines...) ; · Des mesures structurelles (barrages de garde, ouvrages de dérivation..., plans de gestion des pénuries conjoncturelles...). Elle comprend également la valorisation des ressources non conventionnelles dont : · La réutilisation des eaux usées qui représentent un potentiel non négligeable. Pour la ville de Marrakech ce potentiel est estimé à 45 Mm3 à l'horizon 2020. · L'utilisation des eaux de pluie, dans les régions où la ressource se fait rare; · Ainsi que la recharge artificielle des nappes en tant que mesure structurelle d'accroissement des ressources. · Elle comprend également toutes les mesures de lutte contre la pollution, la stratégie adoptée pour contenir ce problème est centrée autour de : 1. Une surveillance permanente de la qualité des eaux et de leur évolution dans le temps; 2. Un inventaire précis des principales sources de pollution associé à une évaluation de leur impact sur la qualité du milieu récepteur. 3. La mise en oeuvre d'outils techniques de gestion de la qualité de l'eau; 4. Enfin, l'élaboration d'une législation adéquate permettant de préserver la qualité des ressources hydrauliques en fonction des principaux usagers auxquels elles sont destinées. Section 3 : La gestion de la demandeLe besoin global en eau correspond à la quantité d'eau d'une certaine qualité nécessaire et suffisante à une utilisation particulière pour assurer avec une efficacité la fonction assignée à cet usage. La demande est dans cette optique la quantité d'eau d'une certains qualité à mettre en distribution à chaque instant pour faire face à la couverture des différents besoin, ou plus simplement la quantité d'eau qu'il faut mobiliser pour satisfaire un besoin. La gestion de la demande concerne les pratiques et les mesures non structurelles visant à accroître l'efficience de l'utilisation de l'eau par les usagers et à lutter contre son gaspillage. Elle s'appuie sur la réglementation de l'usage de l'eau (loi 10-95) : · Qui institue la domanialité publique des ressources en eau · Et introduit des dispositions nouvelles relatives à la mobilisation optimale des ressources en eau, à leur protection quantitative et qualitative et à la réglementation des prélèvements Elle s'appuie sur des dispositions d'ordre économique dont: · Le recouvrement du coût de l'eau et les tarifications; aucune politique tarifaire sectorielle ne prend en compte les coûts de mobilisation de l'eau · Les incitations économiques pour l'utilisation de techniques d'irrigation économes d'eau... Par ailleurs, la gestion de la demande au niveau des usagers diffère d'un secteur à l'autre: · Au niveau du secteur de l'eau potable, la gestion de la demande est orientée vers l'amélioration des rendements des adductions et des réseaux de distribution et vers la sensibilisation de l'usager, surtout le gros consommateur d'eau, en vue d'influer sur son comportement. La hausse tarifaire a aussi contribué au fléchissement de la demande en eau durant les dix dernières années. · Pour le secteur industriel, un plan d'action s'impose pour les industries isolées pour contenir leur impact à l'aval, et pour les industries desservies par les réseaux d'au potable et d'assainissement pour les inciter à l'économie de l'eau · Pour le secteur de l'irrigation, la valorisation de l'approvisionnement en eau se présente comme une option stratégique pour une gestion optimale des ressources en eau et appelle à: - Une évaluation de la gestion des ORMVA ; - Une bonne connaissance de la PMH et de l'irrigation privée; - La mise en place d'une tarification qui reflète le coût d'opportunité du service de l'eau au profit des agriculteurs.
La demande en eau de la part des différents secteurs a eu tendance à croître ces dernières décennies créant des situations de déficit, temporaire ou chroniques, en quantité ou en quantité, résultant d'une inadéquation entre la demande et l'offre. La stratégie de la plupart des pays a été d'adapter l'offre à cette demande en perpétuelle croissance, avec des conséquences parfois néfastes sur le niveau des nappes, sur les débits des cours d'eau ou sur la qualité générale des eaux. Partant du principe que cette inadéquation entre l'offre et la demande peut être le résultat autant d'une pénurie d'eau (déficit de l'offre) que d'un excès de la demande (gaspillage par les différentes utilisateurs). * 14 Agence du bassin hydraulique de Tensift, journée d'étude sur la gestion de l'eau. décembre 2004 |
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