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La gestion de l'eau et le tourisme durable, cas de la ville de Marrakech

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par EL MOUTIA ABOURMANE
CADI AYYAD - DESS 2005
  

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Partie I : les ressources en eau dans la ville de Marrakech: entre l'insuffisance des ressources et l'augmentation de la demande.

Introduction :

L'eau est une pièce maîtresse dans le développement socio-économique, toutes les activités s'articulent autour de cette substance et ressources naturelle : alimentation en eau potable, irrigation, unités industrielle, infrastructures touristique.

Mais cette ressource connaît plusieurs problèmes et plusieurs contraintes dans la ville de Marrakech.

Dans un premier point nous analyserons les ressources en eau qui alimentent la ville de Marrakech, pour finir par analyser la demande de l'eau dans cette ville.

Chapitre 1 : Les ressources en eau à Marrakech

La ville de Marrakech fait partie du la région de Marrakech Tensift Al Haouz. Cette dernière est caractérisé par Le bassin hydraulique du Tensift est qui un espace qui s'étend sur une superficie de l'ordre de 24800 Km2, abritant une population totale de 3102652 habitants, dont 843575 habitants à Marrakech..

Les ressources hydriques de cette région, vu la présence de l'Atlas, sont relativement importantes. Mais malgré cet atout, ces ressources connaissent une raréfaction de plus en plus accrue en raison d'une gestion peu rationnelle et d'une surexploitation du potentiel hydraulique.

Section 1- l'histoire de l'eau dans la ville de Marrakech

La Ville de Marrakech est faite de contrastes, surtout du contraste entre le vert de sa végétation et l'ocre rouge de sa terre et de ses murs. Elle est née de ces dualités grâce à l'eau qui lui a permis de devenir une véritable cité de jardins.

A Marrakech, l'histoire de son art, celle de la foi et celle de l'eau symbole de purification et source de vie, sont indissociables et s'articulent dans de purs joyaux de la civilisation Islamique. En effet, pour que palais, fontaines, mosquées, jardins,... existent, il fallait de l'eau, beaucoup d'eau. Les puits creusés dans l'abondante nappe phréatique s'avéraient insuffisants. Un procédé ingénieux, la Khettarats , qui avait déjà fait ses preuves en Mésopotamie et en Perse, fut développé par un ingénieur du nom Ubayd Allah ibn Yûnus al Mouhandiss originaire d'AI-Andalus.(2(*))

Ainsi, ce réseau de Khettart, développé sous le règne de Ali Ben Youssef Almoravide, assurait à Marrakech et à son environnement de l'eau en permanence nécessaire au développement de la vie urbaine et à l'irrigation des jardins, vergers et propriétés agricoles Masmoudas qui formaient la ceinture verte de la cité .

Mais, l'arrêt du bon fonctionnement de ce système ancestral et la rupture d'une logique d'acheminement depuis le bas de la montagne jusqu'à la plaine ont contribué au changement du visage de Marrakech, et donc cette dernière s'est vue obligée de trouver un nouveau moyen pour s'alimenter en eau potable.

1- L'origine de l'eau : Le cycle de l'eau (3(*))

Durant des siècles et jusqu'à ces dernières années l'eau, cette substance indispensable à la vie, se trouvait rangée parmi les cadeaux de la nature au même titre que l'air et le soleil. Bien sûr, certains en avaient plus que d'autres, mais on faisait intervenir des « forces supérieures », et il ne serait venir à l'esprit de personne de se préoccuper outre mesure de cette richesse considérée comme inépuisable, sinon pour l'exploiter au mieux. Au vrai, le cycle de l'eau donnait raison à cette attitude fataliste de l'homme.

Venue du ciel, recueillie par les rivières, les fleuves, les lacs, pénétrant dans le sol, l'eau était consommée par les hommes, les animaux et les plantes, le surplus retournant à la mer, d'où elle s'évaporait pour constituer les nuages qui, en donnant naissance à la pluie, recommençaient inlassablement le même cycle.

Consommée, l'eau retournait également à la terre, prête à être à nouveau utilisée et les plantes, après avoir puisé dans le sol cette ressource vitale, en renvoyaient par leurs feuilles la majeure partie dans l'atmosphère.

Durant quatre milliards d'années, grâce à ce cycle éternel, la quantité d'eau présente sur terre ne s'est pas modifiée d'un litre. Certes, il y avait cependant des failles: l'eau ne tombe pas toujours où il le faut et dans la quantité souhaitable, parfois elle tombe trop, d'où des inondations, parfois elle fait défaut, d'où des sécheresses.

C'est pourquoi l'on a construit des aqueducs, des canaux d'irrigation, des réservoirs et des barrages, mais plus pour domestiquer cette ressource que pour gérer rationnellement un bien que l'homme croyait définitivement acquis car le cycle était maintenu.

Aujourd'hui, il s'avère que dans de nombreux pays, cet équilibre est rompu et que l'humanité voit poindre devant elle une de ses plus grandes peurs: la pénurie d'eau.

* 2 EL FAIZ (M), Marrakech patrimoine en péril, ACTES SUD/EDDIF, juin 2002, P.179

* 3 CHAMI, (M), « l'eau cette richesse .... » in Lamalif , Août - septembre 1970, P27-28

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