Ecole Doctorale Internationale de
Tourisme
Université Cadi Ayyad
Université de Perpignan
Faculté des Lettres et des Sciences
Faculté des
Sport, Tourisme,
Humaines Marrakech
Hôtellerie Internationale
Mémoire présenté pour
l'obtention du
Diplôme des Etudes
Supérieures Spécialisées
La gestion de l'eau et le tourisme
durable :
Cas de la ville de Marrakech
Préparé par : El Moutia
ABOURMANE
Sous la direction de Monsieur le Professeur :
Omar IBOURK
Année universitaire : 2004-
2005
DEDICACE
A l'âme de mon père
A ma mère, pour son courage et sa
patience
A mes frères et mes soeurs pour leurs soutiens
et encouragements
REMERCIEMENTS
Je remercie vivement mon professeur Omar IBOURK pour
sa patience, ses encouragements et ses conseils avisés.
Je tiens à remercier Madame Fatima ARIB et
Monsieur Said BOUJROUF pour leurs contributions et ses conseils.
Mes remerciements vont également à tous
les professeurs du DESS Tourisme et Développement Durable pour la
qualité des enseignements dont nous avons pu
bénéficier.
Enfin, un grand merci à tous ceux qui ont de
près ou de loin contribué à l'élaboration de ce
mémoire, et notamment mes collèges de travail à
RESING.
Sommaire
Introduction générale :
8
Partie I : les ressources en eau dans
la ville de Marrakech: entre l'insuffisance des ressources et l'augmentation de
la demande.
12
Chapitre 1 : Les ressources en eau à
Marrakech
13
Section 1- l'histoire de l'eau dans la ville de
Marrakech
13
1- L'origine de l'eau : Le cycle de l'eau
()
14
2- L'eau dans l'histoire de Marrakech
15
Section 2 : les ressources en eau à
Marrakech ().
16
Section 3- La loi 10-95
19
Chapitre 2 : l'alimentation de la ville en eau
potable
21
Section 1 : les différentes ressources
en eau :
21
1- Ressources souterraines :
22
2 - Ressources de surface :
22
Section 2 : les différents acteurs.
23
Section 3 : l'infrastructure hydraulique
à Marrakech ()
24
A- Conduites principales :
24
B- Station de traitement
24
C- Stockage :
24
D- Distribution :
24
Section 4 : l'analyse de la consommation en
eau et tendances d'évolution
25
1. Origine des données
26
2. structure de la consommation
26
3- taux de branchement
26
4. dotation des particuliers
branchés :
27
5-Dotation administrative
28
6- dotation industrielle et touristique
29
Section 5 : Les espaces verts
30
Section 6 : Marrakech et perspective
d'aménagement
33
Partie II : une gestion de l'eau pour
un tourisme durable à Marrakech
35
Chapitre 1 : le tourisme à Marrakech et
l'enjeu de la durabilité
37
Section 1 : le secteur touristique à
Marrakech
37
A-L'infrastructure touristique à
Marrakech () :
38
B- Les nouveaux projets touristiques
à Marrakech :
40
Section 2 : Le tourisme durable :
42
A-la notion du tourisme durable :
42
B-La gestion du tourisme durable :
43
C- les ratios d'évaluation du
développement touristique durable :
43
Section 3 : l'eau et le tourisme : quelle
relation ?
45
Chapitre 2 : la gestion des ressources en
eau
46
Section 1 : la cadre théorique.
46
Section 2 : La gestion de l'offre
46
Section 3 : La gestion de la demande
47
Section 4 : les intervenants
49
1- La gestion des eaux au vue de la loi 10-95
49
2- Gestion de l'eau et l'aménagement du
territoire :
52
3- Gestion des eaux et mise en valeur
agricole :
52
4- Gestion des eaux et alimentation en eau
potable
53
5- Gestion des eaux et collectivités
locales
54
6- administration du domaine hydraulique et
association des usagers de l'eau et de la société
civile :
55
7. Gestion de l'eau et les opérateurs
privés :
56
Chapitre 3 : la gestion de l'eau par le
secteur de tourisme
56
Section 1 : la situation actuelle.
56
Section 2 : Analyse des
résultats de l'enquête:
64
Section 3 : les perspectives d'avenir et
recommandations.
65
1- les perspectives d'avenir :
65
2 : quelques recommandations :
66
Section 4 : quelques
expériences :
66
A- Le groupe Accor :
66
B. Le guide : mon hôtel et
l'environnement
68
Conclusion
générale :
69
ANNEXES
70
ANNEXE 1
71
ANNEXE 2
72
ANNEXE 3
73
La bibliographie :
74
Liste des tableaux
Tableau 1: les grands et moyens barrages
21
Tableau 2: les ressources mobilisées par
l'ONEP
22
Tableau 3: Evolution antérieur du taux de
branchement à Marrakech (%) *
26
Tableau 4: Prévisions du taux de branchement
à Marrakech (%)
27
Tableau 5: Evolution de la dotation des
particuliers branchés (l/j/ha)
27
Tableau 6: Evolution de la dotation administrative
(l/j/ha)
28
Tableau 7 : Evolution de la dotation
industrielle et touristique (l/j/ha)
29
Tableau 8: liste des principaux hôtels
classés dans la ville de Marrakech
31
Tableau 9: Espaces verts publics dans la ville de
Marrakech (*)
31
Tableau 10: liste des principaux
établissements pour les oeuvres sociales
32
Tableau 11: Evolution des nuitées à Marrakech
..............................................41
Tableau 12: liste des projets touristiques en
cours...........................................42
Tableau 13: consommations des hôtels de grands calibres
à Marrakech.............58
Tableau 13: résultats de
l'enquête...............................................................63
Liste des figures
Figure 1: Evolution du taux de branchement dans la
ville de Marrakech
27
Figure 2: Evolution de la dotation des particuliers
branchés dans la ville de Marrakech
28
Figure 3 : Evolution de la dotation
administrative dans la ville de Marrakech
29
Figure 4: Evolution de la dotation industrielle et touristique
dans Marrakech...... 31
Figure 5: Evolution de la consommation en eau par
rapport à des nuitées réalisées en mois d'octobre
61
Figure 6: Evolution de la consommation d'eau par
rapport à des nuitées réalisées dans le mois
d'avril
61
« Le temps est venu pour nous pour
changer radicalement notre perception et notre attitude à l'égard
de l'eau, à travers la gestion de la demande de cette ressources et la
rationalisation de sa consommation....
« .... » La gestion de l'eau
de manière solidaire est un gage de progrès uniforme car l'eau,
ou qu'elle soit, appartient à tous les
Marocains »
Extrait du discours de sa Majesté le Roi
Mohamed VI lors de la tenue de 9ème
session du conseil de l'eau et du climat à Agadir le 21 juin
2001
Introduction générale :
Le tourisme est l'un des secteurs économique
les plus importants pour les pays du sud (après le pétrole). Il
représente à lui seul 11% du produit national brut mondial,
emploi 200 millions de personnes et déplaces quelque 700 millions de
voyageurs par ans, un nombre qui devait doubler d'ici 2020. Il est
considéré comme l'une des plus importantes, si ce n'est la plus
importante industrie mondiale, il est donc un facteur de développement
économique fondamental.
De ce fait, nombreux payes considèrent le tourisme
comme une solution simple et rapide pour surmonter leurs difficultés
économiques et choisissent de promouvoir leurs ressources naturelles
afin d'attirer d'avantage plus de touristes dans un marché
très concurrentiel.
Cette situation pose plusieurs défis d'ordre
d'éthique, notamment au niveau de la destruction de l'environnement, de
la pollution, de l'épuisement des ressources naturelles, de
l'impérialisme économique et de l'exploitation sexuelle.
L'eau constitue l'un des principaux biens
qu'exploite le tourisme mondiale et dont dépend, puisqu'elle apporte une
valeur ajoutée essentielle du point de vue paysager. Aussi, La
quantité et la qualité de l'eau posent très souvent des
contraintes au niveau de l'offre touristique.
Mais, selon les régions, les ressources hydriques
peuvent ne pas suffire ce qui, inévitablement, conduit à des
conflits entre acteurs autour de l'usage de l'eau, ce sont le plus souvent les
communautés locales qui sont lésés.
Il faut savoir que, sous les tropiques, un touriste use en
moyenne 7 à 10 fois plus d'eau qu'un paysan pour arroser ces champs et
nourrir sa famille. C'est 16 fois plus lorsqu'il s'agit d'un client
d'hôtel de luxe avec terrain de golf (1). un autre exemple, c'est le cas
des oasis tunisiennes de Tozeur, Nefta et Douz qui attirent un nombre croissant
de touristes et les hôtels qui les hébergent offrent de
l'eau courant, chaud et froide : 600 litre par jour et par personne. Cette
eau est extraite à l'aide de puissantes pompes, de telle sorte que le
niveau de la nappe phréatique ne cesse de baisser et comme
résultat, les nomades et les paysans voient les puits s'assécher
graduellement.
Aussi, il ne faut pas oublier que certains
établissements hôteliers constituent de véritables gouffres
à eau, C'est le cas d'un hôtel à Abidjan, qui était
le grand du continent africain avec ses 750 chambre et 212 000 nuitées,
centre commercial, cinéma, bars, mais aussi un patinoire, deux piscine
et canaux, mais ce qui malheureux c'est que la nuitée revenait
à quelque 1000 litres d'eau.
De plus, de nombreux hôtels possèdent leurs
terrain de golf, c'est ainsi qu'un 18 trous peut consommer autant qu'une petite
ville locales de 10 000 voire 60 000 habitant (2millions L/jour) (1(*)).
Le Maroc, comme la majorité des pays de sud, a
considéré le tourisme comme la locomotive vers le
développement. En effet, depuis son indépendance, le Maroc a
érigé le tourisme en priorité nationale de
développement. Bien que représentant 15,8 % dans le marché
touristique continental, le Maroc n'attire que 0,7 % des arrivées
internationales. Pour remédier à cette situation, l'Etat a mis en
place des codes d'investissements, comprenant un arsenal d'exonérations
fiscales à la faveur des intervenants de ce secteur.
Cette orientation a permis d'attirer des investissements
nationaux et étrangers et a insufflé une dynamique nouvelle
à l'industrie touristique marocaine, plus précisément
après l'abrogation de la marocanisation à la fin des
années quatre-vingt. Actuellement, le secteur touristique constitue la
deuxième source de devises du pays, drainant en 2002 près de 24,7
milliards MAD de recettes et contribuant à hauteur de 6,2 % à la
formation du PIB. Cette industrie emploie un peu plus de 600 000
salariés, soit 6,0 % de la population active marocaine.
En outre, le Maroc est officiellement engagé dans une
nouvelle politique qui s'est concrétisée par la signature de
l'Accord Cadre entre le Gouvernement et la Confédération
Général des Entreprises au Maroc, et la signature de l'accord
d'application de l'accord cadre en octobre 2001.
Cet Accord a pour but la réalisation de 160.000
nouveaux lits, la création de 600.000 nouveaux emplois, l'augmentation
des recettes annuelles en devises de 20 à 80 milliards de dirhams et
une contribution au PIB de l'ordre de 2 à 3 points par an.
Mais si le tourisme a des impacts négatives sur
l'environnement, et notamment sur les ressources en eau, quant est il pour le
Maroc ?
Aujourd'hui, plus que le passé, la question de l'eau
se pose avec acuité au Maroc. L'appartenance du pays aux domaines arides
et la croissance soutenue de la demande en eau concourent à expliquer
l'insuffisance des ressources disponibles.
Face à ce constat, Chaque année des milliers des
visiteurs viennent apprécier la richesse et la qualité de notre
patrimoine naturel. Notre environnement est en ce sens une forme d'attraction
que l'on peut considérer à bien des égards comme de
matière première pour l'industrie hôtelières et
touristique Marocaine.
Parmi les villes qui connaissent ce problème,
Marrakech, la première destination touristique, qui avec sa taille
critique d'un million touriste et le développement touristique qu'elle
connaîtra dans les années avenir, interpelle tous les acteurs,
opérateurs et partenaire locaux à réfléchir sur la
préservation de son environnement et notamment ses ressources en eau.
Questions générales et
spécifiques :
La gestion et l'utilisation actuelle de l'eau par le secteur
de tourisme à Marrakech est- elle durable ?
Afin de répondre à cette question
générale, nous avons identifié trois questions
spécifiques que voici :
- Quels sont les besoins en matières d'eau pour le
secteur de tourisme à Marrakech ?
- Marrakech possède - t- elle des ressources
suffisantes pour faire face à ce besoin ?
- Est-ce que les acteurs du tourismes sont t- ils conscient
du problème d'eau ? Élaborent t'ils des méthodes, des
pratiques pour bien gérer cette ressource ?
Dans ce qui suis, on va essayer de répondre à
ces différents questions en traitant dans une première partie les
ressources en eau à Marrakech, pour aborder dans une deuxième
partie les ressources en eau et le secteur de tourisme.
Partie I : les
ressources en eau dans la ville de Marrakech: entre l'insuffisance des
ressources et l'augmentation de la demande.
Introduction :
L'eau est une pièce maîtresse dans le
développement socio-économique, toutes les activités
s'articulent autour de cette substance et ressources naturelle :
alimentation en eau potable, irrigation, unités industrielle,
infrastructures touristique.
Mais cette ressource connaît plusieurs problèmes
et plusieurs contraintes dans la ville de Marrakech.
Dans un premier point nous analyserons les ressources en eau
qui alimentent la ville de Marrakech, pour finir par analyser la demande de
l'eau dans cette ville.
Chapitre 1 : Les
ressources en eau à Marrakech
La ville de Marrakech fait partie du la région de
Marrakech Tensift Al Haouz. Cette dernière est caractérisé
par Le bassin hydraulique du Tensift est qui un espace qui s'étend sur
une superficie de l'ordre de 24800 Km2, abritant une population totale de
3102652 habitants, dont 843575 habitants à Marrakech..
Les ressources hydriques de cette région, vu la
présence de l'Atlas, sont relativement importantes. Mais malgré
cet atout, ces ressources connaissent une raréfaction de plus en plus
accrue en raison d'une gestion peu rationnelle et d'une surexploitation du
potentiel hydraulique.
Section 1- l'histoire de
l'eau dans la ville de Marrakech
La Ville de Marrakech est faite de contrastes, surtout du
contraste entre le vert de sa végétation et l'ocre rouge de sa
terre et de ses murs. Elle est née de ces dualités grâce
à l'eau qui lui a permis de devenir une véritable cité de
jardins.
A Marrakech, l'histoire de son art, celle de la foi et celle
de l'eau symbole de purification et source de vie, sont indissociables et
s'articulent dans de purs joyaux de la civilisation Islamique. En effet, pour
que palais, fontaines, mosquées, jardins,... existent, il fallait de
l'eau, beaucoup d'eau. Les puits creusés dans l'abondante nappe
phréatique s'avéraient insuffisants. Un procédé
ingénieux, la Khettarats , qui avait déjà fait ses preuves
en Mésopotamie et en Perse, fut développé par un
ingénieur du nom Ubayd Allah ibn Yûnus al Mouhandiss originaire
d'AI-Andalus.(2(*))
Ainsi, ce réseau de Khettart, développé
sous le règne de Ali Ben Youssef Almoravide, assurait à Marrakech
et à son environnement de l'eau en permanence nécessaire au
développement de la vie urbaine et à l'irrigation des jardins,
vergers et propriétés agricoles Masmoudas qui formaient la
ceinture verte de la cité .
Mais, l'arrêt du bon fonctionnement de ce système
ancestral et la rupture d'une logique d'acheminement depuis le bas de la
montagne jusqu'à la plaine ont contribué au changement du visage
de Marrakech, et donc cette dernière s'est vue obligée de trouver
un nouveau moyen pour s'alimenter en eau potable.
1- L'origine de l'eau :
Le cycle de l'eau (3(*))
Durant des siècles et jusqu'à ces
dernières années l'eau, cette substance indispensable à la
vie, se trouvait rangée parmi les cadeaux de la nature au même
titre que l'air et le soleil. Bien sûr, certains en avaient plus que
d'autres, mais on faisait intervenir des « forces supérieures
», et il ne serait venir à l'esprit de personne de se
préoccuper outre mesure de cette richesse considérée comme
inépuisable, sinon pour l'exploiter au mieux. Au vrai, le cycle de l'eau
donnait raison à cette attitude fataliste de l'homme.
Venue du ciel, recueillie par les rivières, les
fleuves, les lacs, pénétrant dans le sol, l'eau était
consommée par les hommes, les animaux et les plantes, le surplus
retournant à la mer, d'où elle s'évaporait pour constituer
les nuages qui, en donnant naissance à la pluie, recommençaient
inlassablement le même cycle.
Consommée, l'eau retournait également à
la terre, prête à être à nouveau utilisée et
les plantes, après avoir puisé dans le sol cette ressource
vitale, en renvoyaient par leurs feuilles la majeure partie dans
l'atmosphère.
Durant quatre milliards d'années, grâce à
ce cycle éternel, la quantité d'eau présente sur terre ne
s'est pas modifiée d'un litre. Certes, il y avait cependant des failles:
l'eau ne tombe pas toujours où il le faut et dans la quantité
souhaitable, parfois elle tombe trop, d'où des inondations, parfois elle
fait défaut, d'où des sécheresses.
C'est pourquoi l'on a construit des aqueducs, des canaux
d'irrigation, des réservoirs et des barrages, mais plus pour domestiquer
cette ressource que pour gérer rationnellement un bien que l'homme
croyait définitivement acquis car le cycle était maintenu.
Aujourd'hui, il s'avère que dans de nombreux pays, cet
équilibre est rompu et que l'humanité voit poindre devant elle
une de ses plus grandes peurs: la pénurie d'eau.
2- L'eau dans l'histoire de
Marrakech
La relation entre l'eau et Marrakech est d'abord une relation
entre l'eau et l'homme avant quelle soit une relation entre l'eau et la ville.
En effet, Dieu a crée tous êtres vivants à partir de l'eau
après avoir séparé la terre et les cieux (.Et nous avons
créé, à partir de l'eau, toute chose vivante»
Bien entendu les Marrakchis s'attachent d'abord à la
fonction purificatrice de l'eau pour les ablutions et la détermination
de la pureté rituelle.
Mais, l'eau est aussi symbole de fécondité et la
Sounna (traditions du prophète) ainsi que le Coran ne manquent pas de le
rappeler « Nous faisons descendre du ciel une eau bénie
grâce à laquelle nous faisons croître des jardins, le grain
que l'on moissonne»4(*).
Section 2 : les ressources
en eau à Marrakech (5(*)).
Tous les experts s'accordent sur l'avènement d'une
crise hydrique dans les régions à contexte aride ou semi-aride;
plusieurs facteurs y concourent dont certains ont un caractère plus rude
que d'autres:
· Si les ressources en eau douce ne représentent
que 3% des ressources hydriques mondiales globales, leur disponibilité
sera de plus en plus limitée à long terme.
· L'accroissement de la demande en eau, plus rapide que
jamais, dénote une forte croissance démographique et une
amélioration des conditions de vie des populations, dont l'accès
à l'eau potable à domicile.
· L'importante croissance de la pollution est alarmante.
En effet, la pollution générée par les activités
humaines est actuellement telle qu'elle entraîne la dégradation de
la qualité de l'eau augmentant le risque sanitaire et
surenchérissant le coût de l'aménagement hydraulique.
· L'érosion des sols rapetisse le total
mobilisé. En effet, l'ampleur des transports solides pénalise les
performances techniques et économiques des aménagements
hydrauliques entravant la gestion optimale du stock hydrique.
· La réalisation des projets hydrauliques prend de
plus en plus de retard. D'une part, car l'aménagement hydraulique
coûte de plus en plus cher, et d'autre part, parce que la contraction de
prêts est le siège d'une compétition exacerbée par
les pays en développement auprès de bailleurs de fonds dont les
conditionnalités environnementales sont de plus en plus
sévères.
Pour ce concerne la ville de Marrakech, plusieurs contraintes
et constats mettent en relief la fragilité de son système,
dont:
· Des ressources en eau limitées, L'indicateur
"ressources en eau naturelles par habitant" ne dépasse guère
actuellement 618 m3/hab/an et se situera autour de 475m3/hab/an à
l'horizon 2020 en tenant compte des eaux transférées du bassin de
l'Oum Er Rbia, passant ainsi sous le seuil critique indiquant l'apparition de
pénurie et de la crise de l'eau.
· Une grande variabilité des apports en eau dans
le temps, engendrée par la récurrence des périodes de
sécheresse qui s'ajoute à la répartition spatiale
inégale des ressources en eau de la région. Les
précipitations varient à cet effet entre 800 mm sur les hautes
montagnes de l'Atlas de 190 mm à Chichaoua, le potentiel des ressources
en eau superficielle utilisable est estimé à près de 877
Mm3 et variant entre 120 Mm3 et 2800 Mm3.
· Une surexploitation des ressources en eau souterraine
accentuée par les cycles de sécheresse qu'a connu le bassin du
Tensift. Le déstockage de la nappe du Haouz s'élève
à 173 Mm3 annuellement.
· Une forte érosion à l'échelle du
bassin. La dégradation spécifique y varie de près de 200
t/km2/an dans le sous bassin de Rhéraya à plus 3000 t/km2/an
environ dans le bassin de R'dat. Cette érosion accentue l'envasement des
ouvrages hydrauliques existants ou prévus. Le barrage Lalla Takerkoust a
vu sa capacité de régularisation diminuer de 33 Mm3 en 28 ans.
· Des techniques d'irrigation non économes d'eau.
L'utilisation de l'eau en agriculture est dominée par l'irrigation
traditionnelle; sur les 228000 ha irrigués dans le bassin, 75% le sont
d'une façon traditionnelle et consomment plus de 65% du potentiel
mobilisé. Les techniques d'irrigation pratiquées dans ces zones
conduisent à des pertes importantes en eau.
· Forte croissance de la demande en eau. La pression
croissante de la demande en eau des différents secteurs
d'activité portera son volume à 1480 Mm3/an à l'horizon
2020.
· Grand impact des aménagements hydrauliques sur
l'environnement. La majorité des sites pouvant abriter des barrages se
situent dans des zones connaissant un développement important des
secteurs agricole et touristique. La réalisation de ces ouvrages
engendrera l'inondation d'une grande partie de ces zones.
· Vulnérabilité des ressources à la
pollution. Les eaux usées des différents centres et villes de la
Région sont rejetées sans traitement dans le milieu naturel;
pour la ville de Marrakech, 10 Mm3/an sont actuellement utilisés sans
traitement préalable pour l'irrigation de 1500ha à l'aval de la
ville de Marrakech
· Enfin, une utilisation des ressources en eau
déjà bien avancée. Actuellement, et grâce aux
efforts consentis dans le secteur de l'eau, sur les 1628Mm3 d'eau disponible
dans le bassin, près de 1350Mm3 sont utilisés dont 300Mm3 en eaux
de surface transférées à partir du bassin de l'Oum Erbia,
soit 83% du potentiel en eau.
Section 3- La loi
10-95
Depuis l'indépendance, l'intervention massive de l'Etat
dans le secteur de l'eau a permis un développement important grâce
à la mise en oeuvre de techniques modernes d'aménagement et
d'utilisation des eaux.
L'accroissement de l'offre qui a constitué la
réponse traditionnelle à une demande grandissante a atteint ses
limites. La gestion du secteur devra désormais se faire à travers
une gestion intégrée de l'offre et de la demande.
La loi 10-95, en introduisant le concept de planification
aspire, à cet effet, à la préservation de la ressource
à travers:
- Une gestion participative de la demande.
- Une responsabilisation des usagers et opérateurs du
secteur dans la prise de décision.
La loi 10-95 constitue à cet effet un renouveau pour la
gestion des ressources en eau au Maroc, elle fournit certes les
éléments d'encadrement du secteur mais ne consacre pas
explicitement une démarche opérationnelle globale. Une
stratégie du secteur, basée sur les options fondamentales de
cette législation, est à construire avec les principaux
acteurs.
La mise en place d'une telle stratégie est
tributaire de la maîtrise du secteur de l'eau sur les plans de :
· L'évaluation des ressources en eau
· L'introduction de techniques nouvelles d'acquisition et
d'analyse de données.
· La prospection des nappes profondes
· La vulnérabilité des ressources hydriques
aux aléas climatiques.
En plus de loi 10-95, le plan National de l'Eau constitue le
recueil de base de l'ensemble des orientations relatives à la
planification du développement et de la gestion intégrée
des ressources en eau. Ce plan repose lui même sur les plans directeurs
de développement des ressources en eau, approuvés par le Conseil
Supérieur de l'Eau et du Climat; le PDAIRE du Tensift a
été approuvé lors de la 9ème session du Conseil
Supérieur de l'Eau et du Climat, tenue en juin 2002.
La mise en oeuvre du plan directeur d'aménagement des
eaux du bassin du Tensift approuvé, comprend la réalisation des
principales infrastructures hydrauliques suivantes :
· Réalisation de 8 nouveaux barrages de
régularisation avec une capacité totale de près de 508 Mm3
pour régulariser près de 234 Millions de m3/an ;
· Réalisation de 7 petits barrages à
intérêt local avec une capacité totale de l'ordre de 12
Millions de m3 ;
· Réalisation de 3000 points d'eau et des projets
d'adduction d'eau potable pour satisfaire la demande en eau potable du monde
rural.
· Equipement ou modernisation de près de 33 756 ha
supplémentaires dont 16.940 ha en grande hydraulique du Haouz
central;
· Réalisation de près de 190 Km
d'adductions pour l'alimentation en eau potable et industrielle des villes et
centres de la zone du plan,
Les sites et les caractéristiques des ouvrages
programmés sont donnés dans le tableau ci-après:
Tableau 1: les grands et moyens
barrages
Les grandes et moyens barrages
|
Oued
|
Barrage
|
Volumes de la retenue en Mm3
|
Volumes régularisé en Mm3
|
Date de mise en service
|
Iguezoullen
ElMal
N'fis
Ksob
Zat
Seksaoua
Lahr
Tensift
|
Iguezoullen
Taskourt
Wirgan
Zerrar
Ait Ziat
Boulaouane
Herissane
Talmest
|
17
25
72
70
45
10
19
250
|
7
24
17
28
70
14
8
66
|
2004
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
|
Chapitre 2 :
l'alimentation de la ville en eau potable
La ville de Marrakech est alimentée en Eau potable au
moyen d'adductions appartenant à l'office National d'eau potable,
(ONEP), à partir de ressources de surfaces et souterraines. Une fois
traitée, cette eau est déversée dans les réservoirs
de la RADEEMA. Les ressources mobilisées actuellement par l'ONEP, de
l'ordre de 2 400 l/s, devrait couvrir les besoins en eau de la ville
jusqu'à 2010. Au-delà de cette date, l'ONEP devra mobiliser
d'autres ressources pour satisfaire les besoins futurs de la ville.
Section 1 : les
différentes ressources en eau :
On distingue les ressources souterraines et les ressources de
surface.
1- Ressources
souterraines :
Les ressources actuellement mobilisées par l'ONEP sur
l'ensemble des captages souterrains sont de l'ordre de 1000 l/s. il s'agit de
36 champs captant dont deux (2) drains, seize (16) puits et dix-huit (18)
forages.6(*)
2 - Ressources de
surface :
Devant la croissance rapide des besoins en eau et du fait de
développement de l'agglomération de Marrakech, l'ONEP a fait
appel aux eaux de surface.
Tableau 2: les ressources
mobilisées par l'ONEP
Ressources
|
Situation
|
Capacité de production l/s
|
1- Ressources souterrains
- Nfis (13 firages)
- Bahja (2puis)
- Iziki (1 puis)
- Ménara (2 puis)
- Ourika (3 puis)
- Aguedal ( 8 puits)
- Issil( 5 forages)
- Khattart Agudel
- Bouzougar
|
- 30 km au sud de Marrakech
- 10 km au sud est de Marrakech
- Région Iziki
- Région Ménara
- 3 km au sud de Marrakech
- 3 km à l'est de Marrakech
- 7 km à l'est du Marrakech
10 km au sud est de Marrakech
10 km au sud de Marrakech
|
360
40
20
60
100
240
60
40
80
|
Total 1 (l/s)
|
-
|
1000 l/s
|
Ressources de surfaces
- station de traitement
|
10 km au sud de la ville de Marrakech, (route d'ourika)
|
1400
|
Total 2
|
-
|
1400 l/s
|
Production Total l/s
|
-
|
2400 l/s
|
Source : ONEP
Section 2 : les
différents acteurs.
La gestion de des ressources en eau est assurée par
plusieurs organismes qui ont des compétences propres dans le cycle de
production, de gestion et en fonction des types d'usages :
· L'agence du bassin hydraulique de Tensift,
instituée par la loi 10-95 qui concerne une décentralisation de
la gestion des ressources en eaux dans un cadre concerté, gère le
domaine hydraulique public (nappe et oueds) et assure la coordination technique
des études en matière d'épuration des eaux usées et
de traitement des déchets solides.
· l'office Régional de misse en valeur agricole du
Haouz (ORMVAH) est chargé de la gestion de l'eau dans le
périmètre irrigué, il est à ce titre
concerné par la réutilisation des eaux usées après
traitement à des fins agricoles. L'office assure les fonctions de
maintenance du réseau d'irrigation, de collecte des redevances de l'eau
d'irrigation et de l'encadrement.
· l'ONEP assure la mobilisation de l'eau potable qu'il
commercialise à la régie directement à un nombre
réduit des abonnés. Il est chargé de la réalisation
des ouvrages de captages et de traitement de l'eau. Il est responsable de la
planification de l'approvisionnement en eau potable, de la réalisation
et de la gestion des adductions et du contrôle de la qualité de
l'eau.
· La RADEEMA assure la distribution de l'eau potable aux
différents usages : particuliers, industries et administration.
Elle est chargée de l'installation du réseau, de son entretien,
de son extension, et de la gestion et de l'assainissement.
Si globalement la coordination entre ces organisme
s'opéré d'une manière continue pour assurer la
mobilisation des ressources en eau et leur disponibilité pour les
différents usages, il reste beaucoup à faire pour assurer une
optimisation dans l'allocation des ressources, la rationalisation de leur
gestion est la mise en place de dispositions pour leurs protection.
L'effort mené en matière de coordination et de
mise en cohérence des interventions des acteurs concernés par la
question de l'eau est manifeste pour la mobilisation et l'affectation des
ressources. Il reste cependant insuffisant dans la gestion et la protection de
ce bien commun
Section 3 :
l'infrastructure hydraulique à Marrakech (7(*))
A- Conduites principales :
Une conduite ? 800 longeant la route Marrakech- Essouira est
raccordée directement au réseau de distribution de la RADDEMA au
niveau de l'avenue de France reçoit les eaux de 13 forages du champs
captant de N' Fis et des puits Bahja et Iziki.
Les deux autres secteurs Marrakech Est et Marrakech Sud
regroupent les autres puits qui injectent leur production de manière
directe dans le réseau de distribution de même que les forages
Issil.
B- Station de traitement
Elle est située 11 km au sud de Marrakech, elle traite
les eaux provenant du Canal de Rocade long de 118 km et de la seguia
Tassoultante. La capacité de traitement est de 1.2 m3/s.
Une station de Chloration est placée en aval des 13
forages de N'Fis avant raccordement au réseau. Une station de Chloration
est placée à l'entrée des réservoirs d'eau
potable.
C- Stockage :
Capacité total : 92500m3 dont un réservoir
de 55000 m3 sur la route de l'Ourika et un réservoir de 37500 m3 avec
une autonomie de 16 heures.
D- Distribution :
Le réseau comprend deux étages de
pression :
Le premier étage est alimenté gravitairement par
les réservoirs. Cet étage comprend l'ensemble de la ville de
Marrakech.
Le deuxième étage constitué par une
petite zone au sud de Sidi Youssef Ben Ali alimentés à partir de
la station de surpression de Sidi Youssef Ben ALI.
Quant au prix de l'eau, les tarifs e vente par la RADEEMA aux
consommateurs applicables depuis de 1er octobre 1995 sont comme suit :
Consommateur
|
Tarifs (TTC)
|
1ère tranche 0 - 24 m 3/trimestre
|
1,37 dh/m3
|
2ieme tranche 25-60 m3/trimestre
|
5,95 dh / m3
|
3ieme tranche +60 m3/trimestre
|
8,93 dh/m3
|
4ieme tranche
|
8,98 dh/m3
|
En matière de tarification, les prix actuels restent
relativement faibles en comparaison avec ceux pratiquées dans les centre
et grandes villes (Casablanca et Rabat). Il semble que une légère
augmentations des tarifes peut amener a réduire la consommation des
abonnées et à constituer des fonds supplémentaire à
la RADEEMA à procéder des nouveaux investissement.
Section 4 : l'analyse de
la consommation en eau et tendances d'évolution
La ville connaît actuellement une grande pression sur
les ressources en eau, cette demande va s'accroître davantage et de
manière accrue dan les 5 années à venir pour les raisons
suivantes :
· Création de la nouvelle ville de Harbil
(Tamansourte) à 7 km de Marrakech dont les travaux viennent de
démarrer. Il s'agit en fait d'une ville moyenne dont les besoins en eau
seront assurés par le réseau de la RADEEMA.
· Développement touristique de la ville en terme
de nombre de touristes et infrastructures d'accueil surtout si on tient compte
du défi de 10 millions de touristes à l'horizon 2010.
· Beaucoup de secteurs dans le périmètre de
Marrakech et qui était autrefois des zones villas, sont entrain de se
transformer en zone immeubles, il en découle une pression de plus en
plus forte sur le réseau d'eau potable et d'assainissement.
1. Origine des
données
Les sources de données utilisées sont les
suivantes :
· Les résultats des RGPH 1994 et 2004
· Les statistiques d'exploitation d'eau potable en milieu
urbain récupérées auprès de l'ONEP
· Les statistiques d'exploitation d'eau potable en milieu
urbain récupérées auprès de la RADEEMA
L'étude a porté sur :
· l'analyse détaillé de la consommation de
chaque catégorie d'abonné.
· L'analyse de l'évolution du taux de
branchement.
· L'analyse de l'évolution des rendements de
distribution et de production.
2. structure de la
consommation
Entre 1995 et 2004, la part de la consommation des
particuliers branchés a augmenté de 3 %, alors que celle des
administrations a diminué de 0,26 % et celle des industries a
diminué de 1,7 %.
3- taux de branchement
Ce taux s'est accru en moyenne de 1,6 %.
Tableau 3: Evolution antérieur du taux de
branchement à Marrakech (%) *
Année
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Marrakech
|
75
|
76
|
76
|
77
|
81
|
81
|
83
|
84
|
86
|
87
|
Source : RADEEMA
Figure
1: Evolution du taux de branchement dans la ville de Marrakech
On peut retenir que le taux de branchement à Marrakech
a varié faiblement autour de 75 % entre 1995 et 1997 et augmenté
pour atteindre 87 % en 2004.
Pour les projections futures, nous retenons en variante
moyenne les valeurs communiquées par l'ONEP.
Tableau 4: Prévisions du taux de branchement
à Marrakech (%)
Année
|
2005
|
2010
|
2015
|
2020
|
2025
|
2030
|
Marrakech
|
88
|
92
|
96
|
98
|
98
|
98
|
4. dotation des
particuliers branchés :
La dotation des particuliers branchés affiche une
légère tendance à la baisse comme le montre les valeurs
consignées dans le tableau n°37 :
Tableau 5: Evolution de la dotation des particuliers
branchés (l/j/ha)
Année
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Marrakech
|
107
|
98
|
99
|
103
|
101
|
98
|
91
|
91
|
91
|
91
|
Figure 2: Evolution de la dotation des particuliers
branchés dans la ville de Marrakech
Pour l'estimation future des besoins en eau, nous proposons de
considérer pour la variante moyenne la dotation moyenne
enregistrée entre 1995 et 2004 soit 100 l/j/ha.
5-Dotation
administrative
La dotation administrative a évolué comme
suit :
Tableau 6: Evolution de la dotation administrative
(l/j/ha)
Année
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Marrakech
|
18
|
18
|
16
|
17
|
15
|
13
|
13
|
14
|
15
|
15
|
Source : Fiches demande en eau ONEP
Figure 3 : Evolution
de la dotation administrative dans la ville de Marrakech
Les projections futures des besoins en eau seront faite sur la
base de la dotation administrative moyenne stabilisée sur la
période des dernières années à savoir 15 l/j/ha.
6- dotation industrielle et
touristique
Tableau 7 : Evolution de la dotation industrielle
et touristique (l/j/ha)
Année
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Industrie
|
6
|
5
|
4
|
3
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
6
|
Tourisme
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
4
|
6
|
7
|
10
|
Source : Délégation du tourisme
Figure
4 : Evolution des dotations touristiques et industrielles dans la ville de
Marrakech
La dotation touristique et la dotation industrielle ont l'air
d'augmenter les quatre dernières données puisque ces
activités se sont accrues. Ces demandes sont satisfaites conjointement
par la RADEEMA et par des systèmes de production d'eau autonomes.
Section 5 : Les espaces
verts
Les espaces verts sont constituées de grands parcs au
sud et au sud ouest de Marrakech (Menara, Oliverie Bab Jdid, Aguedal), au
centre de la ville à l'hivernage (Jnane El Harti, Arssat My Abdessalam)
, le long des remparts entre Bab Doukkala et Bab Lakhmiss, le long de l'avenue
de la Mamounia, le Jardin de la Koutoubia, le long de l'avenue Mohamed VI,
Ouahat Hassan II au sud de l'arrondissement de Sidi Youssef Ben Ali et la
palmeraie à l'est.
Signalons que les grands complexes hôteliers ainsi que
les établissements relevants des oeuvres sociales disposent d'espaces
verts assez étendus. Les Tableaux n°23 et 25
énumèrent ces établissements :
Tableau 8: liste des principaux hôtels
classés dans la ville de Marrakech
HOTELS
|
Sémiramis
|
Atlas Assni
|
Hivernage & Spa
|
Tichka Salam
|
Les Idrissides
|
Riad Mogador Opération Menara
|
Tropicana
|
Mansour Eddahbi
|
Riad Mogador Agdal 1,2,3
|
Amine
|
Royal Mirage
|
Impérial Borj
|
Le Tafilalet
|
Le Méridien N'fis
|
Sofitel Marrakech
|
Saharaine
|
Riad Mogador
|
Chems
|
Kenzi Farah
|
Andalouss
|
Le Marrakech
|
Ibis Moussafir
|
Farah
|
Royal Mirage de Luxe
|
Atlas Médina
|
Es Saadi
|
Oudaya
|
La Mamounia
|
Marrakech Médina Club
|
Amnjenna
|
Les Jardins de la Koutoubia
|
El Dorador
|
Kenzi club Oasis
|
Club Méditerranéen
|
Palmariva
|
Dar Djena
|
Les Almorvides
|
Club Issyl
|
Ezzahia
|
Menara
|
Campa ville
|
Les deux tours
|
Tikida Garden
|
Golf palace
|
Sublimes ailleurs
|
Tableau 9: Espaces verts publics dans la ville de
Marrakech (*)
DENOMINATION
|
LOCALISATION
|
SUPERFICIE
|
JARDIN HARTI
|
Quartier hivernage
|
5 ,5 Ha
|
JARDIN DES REMPARTS
|
Rempart Oued Issyl
|
03 Ha
|
JARDIN SIDI AHMED ZAOUIA
|
Ancien cimetière Bab Lakhmiss
|
5,5 Ha
|
JARDIN DES REMPARTS BAB LAKHMISS
|
Porte Bab Lakhmiss et entrée souk Lakhmiss
|
01 Ha
|
JARDIN SIDI BOU AMER
|
Ancien cimetière Sidi Bouamer-Riad laarouss
|
01 Ha
|
JARDIN ROUTE MEKNES
|
Quartier Ain Itti
|
01 Ha
|
JARDIN BAB GHMAT SOUK R'BIA
|
Bab Ghmat
|
02 Ha
|
JARDIN BAB DOUKKALA
|
Face de la gare routière Bab Doukkala
|
2,6 Ha
|
JARDIN BAB GHMAT SOUK R'BIA
|
Bab Ghmat
|
02 Ha
|
JARDIN BAB DOUKKALA
|
Face de la gare routière Bab Doukkala
|
2,6 Ha
|
JARDINS DE L'AVENUE MÉNARA
|
Les plantations qui se trouvent entre Bab jdid et jardin
ménara y compris le triangle saadi
|
6 Ha
|
JARDINS DE L'AVENUE YARMOUK
|
Ce sont toutes les plantations existantes le long des remparts de
l'avenue Yarmouk
|
7 Ha
|
JARDINS LALLA HASNA
|
Prés de la mosquée Koutoubia face de l'hôtel
maamounia
|
4.18 Ha
|
JARDIN KOUTOUBIA
|
Proximité Minarat Koutoubia
|
3 Ha
|
JARDIN SIDI MASSOUD
|
Ancien cimetière Laggza
|
0,3 Ha
|
HOTEL DE VILLE ARST HAMED ET CONSERVATOIRE
|
Tout l'espace planté autour de l'hotel de ville.
|
5.5 Ha
|
JARDINS ABDELKRIM EL KHATTABI
|
Av. Abdelkrim el khattabi entre Place d'Armes et MC DONALDS
|
2 Ha
|
JARDINS ROUTE D'ESSAOUIRA
|
Route Essaouira entre dr Laskar et Azli
|
5 Ha
|
JARDINS ROUIDATE
|
C'est le jardin existant sur l'Avenue allal el fassi à
côté de la faculté de longue arabe
|
2.5 Ha
|
JARDINS AL ANBAR
|
Massira II
|
3 Ha
|
JARDINS JNANE AFIA
|
Au sein du Quartier Jnane Afia
|
2 Ha
|
JARDINS DE L'AVENUE KINIDY
|
Toutes la plantation sur l'Avenue Kinidy a partir de jardin al
Hartu jusqu'au l'Avenue Ménara
|
1.5 Ha
|
JARDINS LALLA R'KIA
|
EX terminus de bus au Quartier Lalla R'Kia
|
Ha
|
JARDIN AÏN ITTI ET ROUTE MÉKNES
|
Route de Fès au niveau Ain Itti
|
1.5 Ha
|
JARDIN DES REMPARTS BAB ROB
|
Entre Bab Ighli et Bab Errob
|
0.5 Ha
|
JARDIN RIAAD LAÂROUSS
|
EX Cimetière Riad Laarouss
|
1 Ha
|
JARDIN DAR TAKAFA
|
Hay Hassani
|
1 Ha
|
JARDIN CASTOR
|
Avenue HASSAN II
|
0.9 Ha
|
JARDIN CADI AYAD
|
Quartier ISSIL
|
1 Ha
|
JARDIN MAGHREB
|
Avenue Mohamed V
|
1.5 Ha
|
TOTAL
|
|
76,78 Ha
|
· Source : Service des espaces verts de la
municipalité de Marrakech
Tableau 10: liste des principaux établissements
pour les oeuvres sociales
Etablissements OEuvres sociales
|
ONE/COS
|
CNSS
|
Club du Maroc Télécom
|
KAHRAMA Marrakech
|
Club de la Banque Populaire
|
Club Banque Al-Maghreb
|
Tous ces espaces verts sont irrigués à partir
des prélèvements des eaux souterraines.
Il y a lieu de signaler aussi que d'innombrables
résidences et villas haut et moyen standing disposent d'ouvrages de
prélèvement pour l'irrigation voir besoins domestiques.
Tous ces prélèvements à partir des eaux
souterraines ne sont pas comptabilisés dans les statistiques de
fourniture d'eau de la ville de Marrakech, alors qu'ils constituent une demande
en eau au sein de la ville.
Section 6 : Marrakech et
perspective d'aménagement
De la lecture du schéma d'urbanisme et de l'état
du développement actuel émerge un constat important :
l'expansion actuelle de la ville de Marrakech a atteint les limites de son
cadre naturel, en d'autres termes, au rythme actuel, la poursuite de
l'occupation de la périphérie immédiate de la ville reste
certes possible, mais se ferait au détriment d'espaces vitaux tels que
la Palmeraie, l'Ouahat Hassan II, le périmètre irrigué et
les espaces touristiques.
Dans un passée récent, l'exode rural massif et
les impératives de développement socio-économique se
souciaient peu des préoccupations environnementales. Actuellement, la
capitale du Tensift a acquis un rayonnement touristique impressionnant
basé autant sur son patrimoine historique que sur sa qualité de
vie et d'accueil. Cette urbanité particulière s'est forgée
autour de son cadre naturel :
- La palmeraie fournit une haute valeur ajoutée aux
installations hôtelières, de loisirs et aux résidences
qu'elle abrite.
- Les routes menant vers le Sud constituent l'ouverture
à de nombreux circuits de découverte et de loisirs en haute
montagne et au sud du Maroc et permettent l'implantation le long de ces axes de
complexes touristiques d'envergure.
- Le périmètre irrigué constitue la
réserve vivrière de la métropole.
Selon la prévision du plan d'aménagement, le
développement urbanistique de la ville de Marrakech devrait être
stoppé au périmètre urbain actuel, au profit de la
restructuration et la reconversion pour de nouvelles fonctions de certains
quartiers (Camp Ghoul, quartier industriel ancien) et au profit de la
création de nouveaux pôles urbains dits « villes
satellites »
C'est pour cette raison que la recherche d'autres espaces
urbanisables s'est imposée. Aussi l'alternative du concept de ville
nouvelle et le choix du plateau de Harbil ont représenté
les réponses aux contraintes exposées.
Conclusion :
Par le rôle qu'elle joue dans l'agriculture, l'industrie
l'énergie, le tourisme et l'alimentation, l'eau est une des bases du
développement que nous devons tous sauvegarder. Nul n'est actuellement
insensible à la grande pénurie d'eau qui se fait sentir avec
acuité non seulement dans notre pays, mais dans tous les pays de la
planète. Incontestablement, les ressources en eaux sont limitées,
alors que les besoins augmentent et ne feront que croître encore
davantage.
il faut penser dès maintenant à une utilisation
rationnelle de l'eau disponible dans notre pays en vue d'un avenir plus ou
moins lointain qui risquerait, si tous les abus et gaspillages n'étaient
pas évités, de devenir, du point de vue de l'eau.
Le tourisme est parmi les secteurs qui consomment trop d'eau
et notamment à Marrakech. En effet, comme c'est indiqué en haut,
le secteur de tourisme connaîtra le plus grand taux de progression qui
est du à l'expansion et le développement de se secteur.
De ce fait, il nous parait utile de penser à une
meilleure gestion des ressources en eau de la part de secteur de tourisme pour
garantir sa pérennité et sa durabilité.
Partie II : une
gestion de l'eau pour un tourisme durable à Marrakech
Introduction :
La disponibilité des ressources en eau est
extrêmement importante pour le développement du tourisme à
Marrakech. L'accroissement continu des besoins en eau d'une part, et la
limitation des ressources et son inégal répartition dans le temps
et dans l'espace, ont placé la problématique de ressources en eau
et de son coût parmi les priorités les plus urgents.
Les solutions dans ce domaine sont orientées autour de
deux axes importants. Le premier consiste à planifier et organiser la
mobilisation des ressources en eau disponibles. Le deuxième concerne la
conservation de la ressource et son utilisation rationnelle dans tous les
secteurs, et notamment le tourisme.
La prise de conscience collective de la
nécessité de faire des économies d'eau dans plusieurs pays
méditerranéens est liée à plusieurs facteurs parmi
lesquels on cite :
· Les épisodes de sécheresse qui ont mis en
évidence la limitation des ressources en eau.
· L'augmentation continue du coût de l'eau
· La préoccupation environnementale grandissante
et l'intégration des politiques de développement durable.
· La limitation des moyens d'investissement des pouvoirs
publics.
Dans cette partie, on analysera dans un premier chapitre le
tourisme durable à Marrakech pour ensuite traiter dans un point la
gestion des ressources en eau pour enfin terminer par la gestion de ressources
en eau par le tourisme dans un dernier chapitre.
Chapitre 1 : le
tourisme à Marrakech et l'enjeu de la durabilité
Section 1 : le secteur
touristique à Marrakech
La ville de Marrakech constitue la première destination
touristique au Maroc, appréciée pour sa qualité de vie et
ses paysages, la richesse de son patrimoine historique et des conditions
d'accès faciles. Elle est perçue comme une destination de
confiance.
Le tourisme constitue la locomotive du développement et
joue un rôle moteur dans le développement économique de la
ville par ses effets d'entraînement sur d'autres secteurs. Il contribue
à diversifier les activités de la ville et à
préserver le patrimoine.
La capacité d'hébergement est de 21 096 lits,
majoritairement dans les hôtels classée, chiffre qui semble
dépassé, si en prend en compte les maisons d'hôtes et les
appartements meublés ainsi que les projets en cours. Une vingtaine
d'unités d'hébergement ont ouvert au cours de la saison
2003-2004, soit une capacité additionnelle de 5000 lits.8(*)
En 2004, le nombre des nuites a atteint 3.6 million, soit 25%
de plus qu'en 2003, dont 90 % dans des établissement classés, les
nuitées classées (4 étoiles) constituent le segment le
plus important.
En outre, Marrakech accueille 1 million de touristes et 20%
de l'activité émane du Marché intérieur qui se
révèle très dynamique et permet de faire face à
l'instabilité du marché international. Le nombre de visiteurs
nationaux est en progression, ce qui appelle une adaptation et une
diversification des produits pour répondre à cette demande.
Le développement du secteur appelle plusieurs mesures
portant sur le renforcement des infrastructures, la libéralisation du
transport aérien, l'amélioration de la formation professionnelle
et l'assainissement du secteur (réglementation des maisons
d'hôtes, instauration d'un label qualité pour les
établissement hôteliers et de service) ainsi que
l'amélioration de l'environnement urbain (assainissement de la gestion
de la ville).
Il faut signaler que des efforts sont entrepris pour la
promotion du secteur touristique à la fois en termes
d'aménagement de zones touristiques ( Agdal par exemple),
d'amélioration de la qualité e l'espace public, et de promotion
des produits et de la destination.
C'est ainsi et pour assurer son rôle de
métropoles régionale et de première destination
touristique au Maroc, Marrakech doit gagner le pari de préserver son
environnement et son patrimoine qui constitue sa première richesse.
A- L'infrastructure touristique à
Marrakech (9(*)) :
Bien que de petits établissements hôteliers
étaient présents lors du protectorat français,
l'apparition de grands établissement correspond à la
période entre les années 1965 et 1972, période ou le
gouvernement investissait massivement dans le tourisme, la première zone
hôteliers voit le jour dans l'Hivernage, un quartier de villa luxueuses.
En 1973, Marrakech tombe sous la désignation de ZAP10(*) de premier niveau, ce qui favorisera
son développement touristique. Lors de la même année, un
deuxième noyau hôtelier (établissement de grande taille)
voit le jour dans le quartier Semlalia.
A cette époque, la tendance à la multiplication
hôtelière se concrétisait. Semlalia était de fait la
première intrusion hôtelière en palmeraie. Et ce n'est pas
tout, car cette période vit aussi l'implantation d'hôtes
d'envergure dans le quartier du gueliz. Ces gros bâtiments se
démarquaient des petits établissements urbains et contribuaient
au remodelage des gabarits de certaines avenues.
La palmeraie était un attrait puissant pour les
promoteurs. Comme de fait, le milieu des années 80 voit l'implantation
du complexe « jardins de la palmerai ». un nouveau
concept sera donc introduit, et à grande échelle, celui des
appartements de loisir et des villas secondaires, le tout en relation avec un
complexe touristique dans lequel on retrouve un club de golf, un centre
équestre.
Dans les années allant de 1986 à 1992, Marrakech
accueillit trois village vacances qui, bien que demandant beaucoup d'espace,
amenèrent des thématiques nouvelles dans l'établissement
à Marrakech avec l'usage, entre autres, de l'eau dans le concept
articulés autour des glissades et bassins nautiques ( aquaparc). Le
complexe des jardins de la palmeraie offre quant à lui, un
éventail très large d'équipements sportifs. Cette
diversification est complétée par le Mansour Eddahbi auquel se
greffe un centre de congrès de 5000 places.
Dans le sud de la Médine, il y a présence
d'établissement non classé. Ces derniers localisés dans
les derbs sont souvent d'anciennes résidences transformées en
hôtel.
Un autre endroit où se concentrent les implantations
touristiques est le quartier de guéliz. Elles sont en majorité
située dans le secteur des rues de Med V et Med Zerktouni. Il est en
même pour la majorité des infrastructures secondaires.
Pour ce qui de l'Hivernage, c'est vraiment une zone
hôtelière puisque cette fonction a été reconnue dans
les plans d'aménagement. Les établissements de l'Hivernage sont
implantes sur des terrains de tailles beaucoup plus grande que les
établissements de gueliz.
L'autre noyau hôtelier d'importance dans Marrakech est
Semlalia. Les bâtiments hôteliers de ce secteur ont des
caractéristiques semblables à ceux de l'Hivernage :
catégorie de luxe, clientèle internationale, architecture
diverses.
En 1980, le développement touristique, surtout celui de
type village de vacance, était vu comme un élément de
protection du palmier. En tant que structure, on croyait qu'il permettrait la
conservation et la protection du palmier : l'hôtelier dans
l'ensemble était présenté dans le schéma comme un
acteur régénérateur de la palmeraie qui plante et
entretien des palmiers.
Une des raisons qui attirent les promoteurs dans la palmeraie
est que cette dernière valorise les établissements qui s'y
trouvent. D'ailleurs ce qui les caractérise, c'est dans un premier temps
leur dispersion dans l'espace, deuxièmement leur grande consommation
d'espace et troisièmement la diversité des visages et concepts
qu'il présentent, souvent basés sur l'eau.
B- Les nouveaux projets touristiques
à Marrakech :
Marrakech a connaît un développement touristique
remarquable. En effet, les nuitées réalisées dans les
établissements touristiques dans la ville évoluent de plus en
plus comme nous montre le tableau suivant :
Tableau 11 : Evolution des nuitées
à Marrakech
|
|
Les nuitées
|
Variation en %
|
2000
|
|
3394661
|
-
|
2001
|
|
3297405
|
-3,40
|
2002
|
|
3004276
|
-8,38
|
2003
|
|
3375011
|
12
|
2004
|
|
4185014
|
24
|
Source CRT
En plus, plusieurs projets qui sont en cours de
réalisation, et qui ne peuvent que augmenter la capacité
d'hébergement de la ville, ces projets sont comme suis :
|
Tableau 12 : LISTE DES 54 PROJETS EN COURS DE
REALISATION
|
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Intitulé du projet
|
Chambres
|
lits
|
|
|
HOTELS
|
|
|
|
|
|
Rids Mogador Ménara 5*
|
|
240
|
480
|
|
|
Riad Mogador 5*
|
|
272
|
544
|
|
|
Ali ben fellah
|
|
69
|
138
|
|
|
Fram Agdal 5*
|
|
286
|
572
|
|
|
Saadi 5*(extension)
|
|
32
|
264
|
|
|
Green palm suisse 4*
|
|
220
|
442
|
|
|
Ryad Mogador Opéra 4*
|
|
140
|
280
|
|
|
Capucine 4*
|
|
75
|
160
|
|
|
Millenium 4*
|
|
|
54
|
|
|
Fashion hotel 3*
|
|
60
|
120
|
|
|
Erry 3*
|
|
45
|
90
|
|
|
Renaissance 3* (rénovation)
|
|
54
|
108
|
|
|
hotel benfdil 3*
|
|
24
|
48
|
|
|
Wafa 2*
|
|
63
|
126
|
|
|
Atlas Aourir 2*
|
|
60
|
120
|
|
|
VILLAGES DE VACANCES TOURISTIQUES
|
|
|
|
|
Alkaram
|
|
10
|
40
|
|
|
Al Majal - palmadouar
|
|
40
|
120
|
|
|
Holidays club
|
|
60
|
120
|
|
|
RESIDENCES TOURISTIQUES
|
|
|
|
|
|
Goumassine II
|
|
38
|
114
|
|
|
Ghouroub Achams
|
|
|
80
|
|
|
Ksbah Place
|
|
94
|
192
|
|
|
PGP
|
|
16
|
64
|
|
|
Maniss
|
|
66
|
198
|
|
|
Al ouidane
|
|
18
|
36
|
|
|
Tariq
|
|
50
|
120
|
|
|
larbi
|
|
45
|
90
|
|
|
MAISONS D'HOTES
|
|
|
|
|
|
28 projets
|
|
216
|
432
|
|
|
TOTAL Général
|
|
2293
|
5152
|
|
|
Sours : CRT- Marrakech
|
|
|
|
|
Notons que Marrakech offre actuellement une capacité
d'hébergement de 34 486 lits.
Section 2 : Le tourisme
durable :
Le tourisme durable est lié à la notion de
« développement durable » qui provient du terme
« sustainable » qui exprime le caractère soutenable
du développement, c'est à dire un développement qui ne
remet pas en couse l'environnement naturel et social.
A-la notion du tourisme
durable :
Le tourisme durable est un développement touristique
qui associe à la fois la notion de durée et celle de
pérennité des ressources naturelle (eau, air, sol,
diversité biologique) et des structures sociales et humaines. L'objectif
du développement durable est ainsi de rendre compatibles
l'amélioration des conditions et des niveaux de vie qui résultent
du développement et le maintien des capacités de
développement des générations futures.
Le développement touristique durable s'inscrit dans le
cadre de la mise en place d'une planification qui du point de vue touristique a
pour but d'éviter des atteintes pouvant remettre en causes les
fondements même du développement durable, tel que :
· la dégradation des écosystèmes.
· La remise en cause du patrimoine culturel.
· Les bouleversements des traditions et modes de vie.
· La concurrence pour l'accès aux
équipements collectifs et aux infrastructures.
Dans ces conditions, l'objectifs du développement
durable peut-être considéré comme particulièrement
essentiel pour le secteur du tourisme de tous les pays et spécialement
dans les pays en développement. Cette notion de tourisme durable est
directement déduite de celle de celle de développement durable.
Il s'agit d'une forme de développement touristique qui doit permettre de
répondre aux besoins des touristes tous en préservant les chances
du future.
C- La gestion du tourisme
durable :
Le tourisme est une activité qui peut contribuer
à atteindre un haut niveau de développement économique et
social. Cependant, pour atteindre ce but, le développement touristique
doit être correctement planifier et géré, sans quoi les
effets bénéfiques peuvent ce transformer en conséquences
préjudiciables pour l'homme et pour son milieu naturel.
Le tourisme durable peut être considéré
aujourd'hui comme un des enjeux majeurs de la politique touristique. En effet,
à coté des aspects économiques bénéfiques,
le développement touristique engendre très souvent des
conséquences défavorables avec en premier lieu le risque d'une
forte dégradation du milieu naturel, du cadre de vie et du patrimoine
culturel et social dans les pays récepteurs. Ce risque est largement
lié au phénomène de la concentration des flux touristiques
sur quelque destination.
C- les ratios
d'évaluation du développement touristique durable11(*) :
De nombreux rations d'évaluation du
développement touristique durable ont été recensés
par le Conseil de l'Europe (1997), l'O.M.T. (1997-1999) et l'U.E. dans le cadre
d'un programme spécifique conduit par le Groupe Développement
(2001) portant sur une grille de lecture des projets touristique à
partir du développement durable.12(*)
C'est ainsi qu'il est possible de définir deux
catégories principales de rations (rations d'environnement et ration
sociaux économiques).
Les indicateurs socio- économique sont :
· L'indicateur de pression économique.
· L'indicateur d'impact social
· L'indicateur de satisfaction des populations locales
· L'indicateur de sécurité
· L'indicateur de santé publique.
Les indicateurs d'environnement sont :
· L'indicateur de fragilité des
écosystèmes et de bio-diversité.
· L'indicateur de traitement des déchets.
· L'indicateur d'intensité d'utilisation du
sol.
· L'indicateur de protection de l'atmosphère.
· L'indicateur d'utilisation de l'eau.
Dans le cadre de notre sujet, nous allons mettre l'accent sur
le dernier indicateur, qui est l'indicateur de l'utilisation de l'eau. En
effet, l'utilisation de l'eau dans le cadre des projets d'investissement
touristique est particulièrement importante parce qu'elle concerne
à la fois les ressources naturelle et la compatibilité des
besoins des touristes avec ceux des population locales.
L'indicateur d'utilisation de l'eau doit permettre
d'évaluer l'impact de la planification touristique sur les ressources en
eau à la fois de point de vue quantitatif et de point de vue
qualitatif.
Plusieurs indicateurs permettent d'évaluer l'impact
d'un projet touristique sur les ressources en eau, il s'agit :
1- Indicateurs quantitatifs :
· Pourcentage du volume d'eau utilisé par les
touristes par rapport au volume d'eau utilisé par la population
locale.
· Pourcentage du volume d'eau utilisé par rapport
aux disponibilité d'eau douce (réserve ou autre types de
capacité).
2- Indicateur qualitatif :
· Indicateur de Salubrité de l'eau disponible dans
les installations touristique, c'est a dite est ce que l'eau est potable ou
non ?
· Indice du nombre de polluant (numérotation des
coliformes et concentration des métaux lourd).
3- Indicateur de Prix :
· Coût de l'approvisionnement en eau / nombre de
touristes.
· Coût de l'approvisionnement en eau potable /
nombre de touriste.
Ces différents indicateurs permettent de fournir une
bonne évaluation de l'utilisation de l'eau dans la mesure ou l'ensemble
des données peut être disponible.
Section 3 : l'eau et le
tourisme : quelle relation ?
L'eau constitue l'un des principaux biens qu'exploite le
tourisme mondiale et dont dépend, puisqu'elle apporte une valeur
ajoutée essentielle du point de vue paysager. En outre, La
quantité et la qualité de l'eau posent très souvent des
contraintes au niveau de l'offre touristique.
En général, le tourisme amène d'autres
problèmes à Marrakech. En effet, il a une pression qui est
exercée sur les ressources d'eau. Car n'oublions pas que notre pays est
souvent frappé de sécheresses.
Le plus grave, c'est lorsque l'on sait qu'en
Méditerranée, un touriste vivant à l'Hôtel consomme
trois fois plus d'eau par jour qu'un habitant local. Il engloutit entre 300 et
850 litre d'eau par jour pendant l'été, sans compter ce qu'on
peut appeler les facilités touristiques : piscines, pelouses
verdoyantes et, dans le pire des cas, terrains de golf. Un green entre 50 et
150 hectares a besoin de 1 million de m3 d'eau par an, Soit l'équivalent
de la consommation d'une ville de 12 000 d'habitant13(*).
Il est donc facile de comprendre que la situation est
inquiétante à Marrakech à couse de développement
que connaît le secteur, la multiplication des terrains de golf et des
parcs aquatiques alors que la ville souffre déjà d'un manque
d'eau.
Chapitre 2 : la
gestion des ressources en eau
L'eau est une pièce maîtrise dans le
développement socio-économique en que toutes les activités
s'articulent autour de cette substance et ressources naturelle :
alimentation en eau potable, irrigation, unités industrielles,
infrastructure touristique etc. de ce concept, l'eau doit être
considérée comme un bien économique et sa gestion doit
être en tant que telle.
Section 1 : la cadre
théorique.14(*)
La gestion de l'eau concerne toutes les pratiques techniques,
économiques et sociopolitiques de nature à contribuer à
une utilisation efficiente de l'eau.
Elle concerne les actions prises au quotidien pour suivre et
évaluer les ressources disponibles, contrôler leur utilisation et
veiller à leur protection et à leur conservation en
quantité et en qualité.
Une utilisation efficiente de l'eau suppose une gestion
correcte tant de l'offre que de la demande en eau
Section 2 : La gestion de
l'offre
Elle concerne l'identification, la mobilisation et
l'exploitation des ressources en eau; et fait appel à :
· Des outils techniques (modèles de simulation
pour la gestion conjointe des ressources en eau tant superficielles que
souterraines...) ;
· Des mesures structurelles (barrages de garde, ouvrages
de dérivation..., plans de gestion des pénuries
conjoncturelles...).
Elle comprend également la valorisation des ressources
non conventionnelles dont :
· La réutilisation des eaux usées qui
représentent un potentiel non négligeable. Pour la ville de
Marrakech ce potentiel est estimé à 45 Mm3 à l'horizon
2020.
· L'utilisation des eaux de pluie, dans les
régions où la ressource se fait rare;
· Ainsi que la recharge artificielle des nappes en tant
que mesure structurelle d'accroissement des ressources.
· Elle comprend également toutes les mesures de
lutte contre la pollution, la stratégie adoptée pour contenir ce
problème est centrée autour de :
1. Une surveillance permanente de la qualité des eaux
et de leur évolution dans le temps;
2. Un inventaire précis des principales sources de
pollution associé à une évaluation de leur impact sur la
qualité du milieu récepteur.
3. La mise en oeuvre d'outils techniques de gestion de la
qualité de l'eau;
4. Enfin, l'élaboration d'une législation
adéquate permettant de préserver la qualité des ressources
hydrauliques en fonction des principaux usagers auxquels elles sont
destinées.
Section 3 : La gestion de
la demande
Le besoin global en eau correspond à la quantité
d'eau d'une certaine qualité nécessaire et suffisante à
une utilisation particulière pour assurer avec une efficacité la
fonction assignée à cet usage.
La demande est dans cette optique la quantité d'eau
d'une certains qualité à mettre en distribution à chaque
instant pour faire face à la couverture des différents besoin, ou
plus simplement la quantité d'eau qu'il faut mobiliser pour satisfaire
un besoin.
La gestion de la demande concerne les pratiques et les mesures
non structurelles visant à accroître l'efficience de l'utilisation
de l'eau par les usagers et à lutter contre son gaspillage.
Elle s'appuie sur la réglementation de l'usage de l'eau
(loi 10-95) :
· Qui institue la domanialité publique des
ressources en eau
· Et introduit des dispositions nouvelles relatives
à la mobilisation optimale des ressources en eau, à leur
protection quantitative et qualitative et à la réglementation des
prélèvements
Elle s'appuie sur des dispositions d'ordre économique
dont:
· Le recouvrement du coût de l'eau et les
tarifications; aucune politique tarifaire sectorielle ne prend en compte les
coûts de mobilisation de l'eau
· Les incitations économiques pour l'utilisation
de techniques d'irrigation économes d'eau...
Par ailleurs, la gestion de la demande au niveau des usagers
diffère d'un secteur à l'autre:
· Au niveau du secteur de l'eau potable, la gestion de la
demande est orientée vers l'amélioration des rendements des
adductions et des réseaux de distribution et vers la sensibilisation de
l'usager, surtout le gros consommateur d'eau, en vue d'influer sur son
comportement. La hausse tarifaire a aussi contribué au
fléchissement de la demande en eau durant les dix dernières
années.
· Pour le secteur industriel, un plan d'action s'impose
pour les industries isolées pour contenir leur impact à l'aval,
et pour les industries desservies par les réseaux d'au potable et
d'assainissement pour les inciter à l'économie de l'eau
· Pour le secteur de l'irrigation, la valorisation de
l'approvisionnement en eau se présente comme une option
stratégique pour une gestion optimale des ressources en eau et appelle
à:
- Une évaluation de la gestion
des ORMVA ;
- Une bonne connaissance de la PMH et
de l'irrigation privée;
- La mise en place d'une tarification
qui reflète le coût d'opportunité du service de l'eau au
profit des agriculteurs.
La demande en eau de la part des différents secteurs a
eu tendance à croître ces dernières décennies
créant des situations de déficit, temporaire ou chroniques, en
quantité ou en quantité, résultant d'une
inadéquation entre la demande et l'offre. La stratégie de la
plupart des pays a été d'adapter l'offre à cette demande
en perpétuelle croissance, avec des conséquences parfois
néfastes sur le niveau des nappes, sur les débits des cours d'eau
ou sur la qualité générale des eaux. Partant du principe
que cette inadéquation entre l'offre et la demande peut être le
résultat autant d'une pénurie d'eau (déficit de l'offre)
que d'un excès de la demande (gaspillage par les différentes
utilisateurs).
Section 4 : les
intervenants
1- La gestion des eaux au vue
de la loi 10-95
Constituant le texte de base de la politique de l'eau, la loi
10-95 met en place un nouveau cadre institutionnel de la gestion et de la
planification des ressources en eau. Elle positionne la problématique,
précise la signification réelle de ce qu'est appelé
communément « la gestion intégré des
ressources en eau et leur préservation ». Elle définit
clairement le domaine public hydraulique, les comportements, les attitudes et
le soin dont il doit faire l'objet. Elle précise les objectifs,
renseigne sur les voies à suivre, réglemente l'utilisation du
domaine hydraulique par le biais de textes législatifs.
En tant que bien public, les eaux souterraines doivent
être rendues disponibles en quantité et qualité
satisfaisante au profit de tous les usagers. Cette disponibilité doit
être assurée sans dégrader la ressource et le milieu
naturel.
La loi 10-95 sur l'eau fixe dans ses articles 16 à 19
l'objectif principal : parvenir à assurer quantitativement et
qualitativement les besoins en eau, présents et futurs, des divers
usagers de l'eau. En clair, les ressources en eau doivent être
parcimonieusement utilisées et efficacement protégées pour
garantir leur répartition équitable entre tous les usagers et
assurant un développement durable.
La mise en oeuvre de cette loi a nécessité
l'adoption et la publication de plus d'une cinquantaine de textes
d'application. L'ensemble de l'arsenal juridique mis en place constitue
l'essentiel de l'espace et de l'environnement législatif et
réglementaire. Cependant, d'autres textes, non moins importants doivent
être pris en considération en raison de l'impact de leur mise en
oeuvre sur les eaux souterraines. Il s'agit notamment des lois relatives
à la protection et à la mise en valeur de l'environnement, aux
études d'impacts, aux établissements insalubres, incommodes ou
dangereux, aux investissements agricoles et aux textes relatifs aux
collectivités locales.
La loi 10-95 a comme fondement les principes
suivants :
- la décentralisation de la gestion des ressources en
eau en instituant le concept du bassin hydraulique,
- la domanialité publique des eaux, qui stipule que
toutes les eaux font partie du domaine hydraulique à l'exception des
droits acquis et reconnus tout en limitant ces droits,
- la planification de l'aménagement et de la
répartition des ressources en eau basée sur une concertation
entre les usagers et les opérateurs publics et une implication de tous
les acteurs intervenant dans le domaine,
- la gestion intégrée des ressources en eau avec
décentralisation de la décision,
- l'adoption de redevances basées sur les principes
« préleveurs - payeurs » et « pollueur -
payeur ».
La loi sur l'eau vise les finalités suivantes :
- mettre en place une politique nationale de l'eau
basée sur une vision prospective qui tient compte de l'évolution
des ressources et des besoins en eau,
- rationaliser l'utilisation de l'eau,
- généraliser l'accès à l'eau,
- renforcer et promouvoir la solidarité
inter-régionale,
- réduire les disparités entre la ville et la
campagne
- satisfaire la demande en eau sur l'ensemble du territoire du
Royaume et assurer sa sécurité.
La loi sur l'eau vise ces finalités à travers la
concrétisation des objectifs suivants :
- une planification cohérente, souple et dynamique de
l'utilisation des ressources en eau tant à l'échelle du bassin
qu'à l'échelle nationale,
- une mobilisation optimale et une gestion rationnelle de
toutes les ressources en eau en tenant compte des priorités
fixées par le Plan National de l'eau,
- une protection et une conservation quantitative et
qualitative du domaine public hydraulique dans son ensemble,
- Une administration adéquate de l'eau associant les
pouvoirs publics et les usagers de l'eau à toutes prise de
décision relative à l'eau et
- La valorisation de l'eau et la rentabilisation des
investissement y afférant tout en prenant en considération les
intérêts économiques et sociaux des populations pour la
sauvegarde des droits acquis.
Pour ce faire, un cadre institutionnel a été
crée tant au niveau national qu'au niveau régional: le Conseil
Supérieur de l'Eau et du Climat (CSEC), l'Agence du bassin hydraulique
et la commission provinciale de l'eau.
Le CSEC élabore la stratégie nationale pour le
secteur de l'eau à travers le « Plan National de
l'Eau ». Le conseil se compose des représentants de l'Etat et
des établissements publics intervenant directement tels que les ABH,
l'ONEP, L'ONE et les ORMVA, ainsi que les partenaires tels que les usagers de
l'eau, les élus et collectivités locales et les assemblées
préfectorales et provinciales.
Au niveau régional, les agences de bassins,
établissements publics dotés de la personnalité morale et
de l'autonomie financière, ont pour mission d'évaluer, de
planifier et de gérer les ressources en eau au niveau du bassin
hydraulique. Elles gèrent le DPH en matière de sauvegarde
quantitative et qualitative, de développement et de valorisation des
ressources hydrauliques.
Au niveau provincial, une commission provinciale formant un
espace de débat où l'expression des besoins, les orientations et
les priorités sont formulées.
2- Gestion de l'eau et
l'aménagement du territoire :
Les débats régionaux relatifs à
l'aménagement du territoire et l'environnement ont mis en exergue trois
aspects prépondérants : la régionalisation, la
gestion durable des ressources naturelles, notamment l'eau, et la
solidarité sociale qui s'exprime en particulier à travers
l'accès des population aux services de base.
Dans le domaine de l'eau, la Loi 10/95 comble le
déficit qui régnait en matière de protection de l'eau.
Cependant, les évaluations environnementales accompagnant la
planification sont faibles tandis que la police environnementale est
inopérante. Parallèlement, les études d'impacts sur
l'environnement restent faibles, insuffisantes, voire facultatives, et
n'obéissent pas aux règles procédurales qui doivent
assurer leur impartialité et leur publicité.
A la création du Ministère de
l'Aménagement du Territoire de l'Eau et de l'Environnement (MATEE) , des
inspections régionales sont mises en place ayant pour
rôle de:
- représenter le MATEE en ce qui concerne le secteur
de l'environnement : à ce titre, l'Inspection instruit les
études d'impact environnemental,
- constituer un rôle consultatif en ce qui concerne les
investissements économiques et l'aménagement du territoire.
Les préoccupations majeures, en synergie avec l'agence
du bassin, touchent aux aspects de la sauvegarde des ressources en eau et aux
origines de la dégradation de cette ressource naturelle.
3- Gestion des eaux et mise en
valeur agricole :
La mise en valeur agricole utilise plus de 80% des eaux
mobilisées, elle constitue l'essentiel des préoccupations de la
politique de l'eau aussi bien dans les zones de grande hydraulique que celles
de la PMH.
Dans les grands périmètres, la gestion des eaux
souterraines est effectuée par les ORMVA dans le cadre d'une
délégation de l'Etat. Les missions de ces établissements
publics, à caractère administratif doté de la
personnalité civile et de l'autonomie financière, portent sur la
création et l'exploitation des ouvrages hydrauliques nécessaires
à l'irrigation et à la mise en valeur agricole de leurs
périmètres ainsi que la gestion des ressources en eau à
usage agricole qui leur sont confiés dans leurs zones d'action.
Toutefois, la loi 10-95 sur l'eau, cherchant à
atteindre une gestion intégrée des ressources en eau, a exclu les
ORMVA de la procédure de concession étant donné que la
création des périmètres irrigués impose les
réservations de l'allocation de la ressource. Mais par contre, les ORMVA
exercent en lieu et place des agences de bassin les attributions en
matière de prélèvement des eaux souterraines par l'octroie
des autorisations des prélèvements et l'exercice de la police de
l'eau dans leur périmètre d'action.
4- Gestion des eaux et
alimentation en eau potable
La planification dans le secteur de l'eau potable et
industrielle relève des prérogatives de l'ONEP depuis sa
création en 1972 pour le milieu urbain et depuis 2004 pour le milieu
rural.
Placé sous la tutelle du Ministère de
l'Aménagement du Territoire, de l'Eau et de l'Environnement, l'ONEP
(organisme public à caractère industriel et commercial et
doté de l'autonomie financière) est chargé de :
- la planification du secteur de l'eau potable, à
savoir :
- la détermination des besoins en eau et la
réservation des ressources en eau correspondantes dans le temps et
dans l'espace,
- la coordination de tous les programmes d'investissement
relatifs aux adductions d'eau potable,
- l'étude, la réalisation et la gestion de l'AEP
en milieu rural,
- la distribution dans les centres que les communes lui
confient sous forme de concession ou de gérance,
- le contrôle de la qualité des eaux qu'il
produit et le contrôle de la pollution des ressources en eau susceptibles
d'être utilisées pour l'alimentation humaine.
Au niveau de la production, l'ONEP est dans une situation de
monopole pour ce qui concerne l'aire de l'étude. L'ONEP est aussi
distributeur sauf pour la ville de Marrakech où la distribution est
assurée par la RADEEMA qui agit pour le compte de la collectivité
urbaine.
En matière de détermination des besoins, le
principe retenu consiste en une planification dynamique avec une analyse
comparative annuelle entre les données statistiques réelles de
consommation et celles des prévisions.
La direction régionale de l'ONEP assure la gestion des
prélèvements d'eaux souterraines destinée à
l'alimentation en eau potable, le suivi quantitatif et qualitatif de ses
unités de production d'eau ainsi que les moyens de leur protection.
Améliorer la connaissance, valoriser l'eau à
travers la gestion de la demande et son économie, garantir la
durabilité des investissements et des moyens mis en place dans le
secteur, réduire la pollution, optimiser les investissements constituent
manifestement les préoccupations majeures de l'ONEP et de l'ABHT.
5- Gestion des eaux et
collectivités locales
Une nouvelle réalité est apparue depuis la
promulgation de la charte communale de 1976 qui fait des collectivités
de véritables décideurs de l'aménagement local du
territoire et particulièrement dans les secteurs des équipements
communaux : alimentation en eau, assainissement, protection contre les
inondations, protection de l'environnement.
La décentralisation et la déconcentration des
institutions, le transfert des attributions et des ressources confient aux
collectivités locales des responsabilités accrues.
La promotion et le développement du monde rural passe
par l'élaboration et la mise en oeuvre d'une stratégie visant
à le doter d'infrastructures hydrauliques de base nécessaires
à la valorisation des ressources en eau.
L'alimentation en eau du milieu rural et le
développement local est de l'entière responsabilité des
communes, ce qui les implique institutionnellement dans la gestion des eaux
souterraines.
La coopération de l'ABHT avec les collectivités
locales s'opère à travers les études, le conseil,
l'assistance technique et les aides financières pour la mise en valeur
des eaux souterraines.
6- administration du domaine
hydraulique et association des usagers de l'eau et de la société
civile :
Un nombre croissant d'acteurs du secteur associatif (usagers
de l'eau, ONG, etc.) prennent des responsabilités qui appartenaient au
secteur public. C'est en irrigation que les associations d'usagers de l'eau ou
irrigants s'érigent de par les prérogatives que leur procure la
loi 02-95. Ces groupes prennent en charge la mise à jour de l'eau
souterraine et la gestion des réseaux d'irrigation. Ils contribuent
à leur entretien, à leur maintenance et représentent
l'interlocuteur des opérateurs publics chargés de la mise en
valeur agricole.
Les associations offrent un espace pour tout ce qui concerne
les actions d'économie d'eau et de recouvrement des redevances.
Les associations d'usagers de l'eau devraient
s'accroître en nombre et en importance les années à venir
à mesure qu'augmente la pression sur l'eau souterraine.
Les organisations non gouvernementales s'investissent dans
toute une série d'activités liées à l'eau qui vont
du développement des projets pour l'approvisionnement en eau potable en
zones rurales, la petite irrigation à la protection de
l'environnement.
Les ONG pourraient constituer un véritable espace de
sensibilisation et d'encadrement pour améliorer la gestion de l'eau,
concrétiser les actions d'économie et de valorisation de l'eau.
7. Gestion de l'eau et les
opérateurs privés :
Les nappes d'eau souterraine, de part leur extension et leur
disponibilité ponctuelle sont exploitées, dans le bassin du
Tensift, par une infinité d'agents économiques privés. Ces
agents gèrent leur exploitation selon leur propre critère de
gestion économique mais pas la ressource en eau, leurs actes
s'interfèrent.
Pour les nappes du Haouz-Mejjat et d'Ouled Bou Sbaa, on
dénombre ainsi plus de 12 500 unités de production d'eau
agricole gérées individuellement. Depuis quelques années,
on assiste aussi à une concurrence poussée entre gros
opérateurs touristiques et industriels qui exercent une forte pression
sur les eaux souterraines.
Chapitre 3 : la
gestion de l'eau par le secteur de tourisme
Section 1 : la situation
actuelle.
Avant d'examiner la situation actuelle de la gestion des
ressources en eau par le secteur du tourisme à Marrakech, il faut
signaler que en juin 2004, le CRT, conseil régional du tourisme à
Marrakech à initié un opération unique au Maroc. Il
s'agissait de réunir au tour de la même table, sur un sujet
lié au tourisme durable, des professionnels de Marrakech, des
représentants de l'association des tour-opérateurs
français (CETO) et des acteurs locaux tel que : le conseil de la
ville, l'inspection régionale de l'aménagement du
territoire ; de l'eau et de l'environnement, la coordination du programme
Agenda 21 local de Marrakech, l'ONEP, la RADEEMA et l'université.
L'objectif de cette réunion portait sur « la
discussion sur la problématique de la gestion par le secteur du tourisme
des ressources en eau à Marrakech et de dégager une approche
conceptuelle d'un tourisme durable avec des actions concrètes permettant
se sensibiliser tous les acteurs à sa
préservation. »15(*)
Cette initiative « citoyenne » a
permis d'échanger des idées sur la problématique de l'eau
entre les opérateurs français et leurs homologues marrakchi, et
de dégager certaines actions qui vont permettre « petit
à petit d'installer la démarche tourisme durable dans le
processus de développement de Marrakech.
Ces actions s'articulent autour de trois axes :
sensibilisation, information, communication.
Il s'agit de :
· Sensibilisation par les TO français de leurs
clients à la préservation de l'eau à Marrakech à
travers une information communicative dans les brochures, carnets de voyages et
Internet à l'instar de grandes destination touristiques y compris
européennes.
· Sensibilisation des hôteliers pour rationaliser
de l'eau dans un secteur ou il reste un grand consommateur (forages de puits,
utilisation d'économiseurs d'eau, affichettes dans les chambre avec logo
CRT, conseil de la ville, ets.)
· Proposition pour toute nouvelle construction
hôtelière de mettre en place des installations
économisatrice d'eau voire la construction de mini stations de
traitement des eaux usées pour les grandes unités.
· Elaboration d'une charte des hôteliers dans
laquelle ces derniers s »engagent à moyen terme à
arroser leurs espaces verts avec les eaux de puits, soit avec des eaux
usées traitées au préalable.
Pour conclure, une convention de partenariat était
prévu à être signée par le CRT et le CETO lors d'une
cérémonie qui sera organisée en marge du congrès de
l'association internationale de l'eau (IWA) qui s'est tenu à Marrakech
en septembre 2004. Malheureusement cette convention n'a pas vu le jour et ce
pour des raison diverses selon le Directeur de CRT :
· Les professionnelles ne sont pas sensibilisées
pour cette notion de tourisme durable, et ce qui prime pour eux c'est la
rentabilité économique et financière.
· Pour le CRT, le suivi d'une telle opération
nécessite des apports financiers très importantes.
Pour dresser un bilan de la situation actuelle de la gestion
de l'eau et le tourisme, il me parait utile dans un premier lieu d'analyser les
données chiffré dont on dispose, et notamment celle de la
RADEEMA, Régie Autonome et Distribution de l'eau et
l'électricité et ceux de ministère de Tourisme.
L'objectif est d'analyser la consommation d'eau selon les
hôtels et selon la saisons, c'est pour cela nous avons choisi le mois de
Avril comme un mois de haute de saison et octobre comme mois de basse de
saison, même si Marrakech connaît une haute saison toute au long de
l'année.
Tableau 13 : Consommation
des hôtels gros calibre en m3
|
|
|
|
|
|
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
HOTEL
|
avril
|
octobre
|
avril
|
octobre
|
avril
|
octobre
|
avril
|
octobre
|
CASINO
|
9
|
12
|
7
|
1
|
10
|
7
|
16
|
24
|
ESSAADI
|
3772
|
6982
|
0
|
8
|
0
|
0
|
|
13
|
SHERATON
|
10231
|
8979
|
11117
|
12525
|
6348
|
14031
|
19870
|
9468
|
TAFILALET
|
3114
|
3463
|
4921
|
2738
|
3126
|
2591
|
2764
|
2935
|
MARRAKECH
|
6340
|
8873
|
7518
|
5523
|
5132
|
5603
|
2555
|
4715
|
AGUEDAL
|
789
|
3365
|
1312
|
1880
|
281
|
1260
|
1647
|
1395
|
SOFITEL
|
5686
|
5596
|
4737
|
4128
|
4010
|
3591
|
5813
|
5365
|
AMINE
|
4610
|
2043
|
3294
|
3206
|
3443
|
2066
|
2377
|
2726
|
SIAHA
|
5271
|
2406
|
4724
|
6259
|
6318
|
4635
|
3721
|
3988
|
SAMIRAMISSE
|
5780
|
3741
|
3114
|
3336
|
2660
|
2778
|
3129
|
4497
|
IMILCHIL
|
507
|
1490
|
1224
|
1357
|
1268
|
1041
|
1270
|
98
|
TACHEFINE
|
55
|
60
|
54
|
484
|
406
|
268
|
706
|
481
|
N'FIS
|
1948
|
3043
|
3783
|
5522
|
3065
|
4781
|
5908
|
4665
|
SAHARA-INN
|
2199
|
2425
|
1673
|
1961
|
829
|
2144
|
2048
|
1415
|
KENZA
|
2878
|
1014
|
220
|
2979
|
3844
|
2915
|
4364
|
3247
|
TROPICANA
|
3217
|
3662
|
3496
|
2796
|
2857
|
2605
|
2617
|
2561
|
ANDALOUSSE
|
3787
|
3247
|
2715
|
2417
|
3237
|
2188
|
4484
|
3129
|
TICHKA
|
3229
|
3009
|
3473
|
3418
|
3699
|
2840
|
3129
|
3170
|
ATLAS ASNI
|
8611
|
9289
|
7653
|
7645
|
6197
|
5353
|
7859
|
10687
|
CENTRE DE VACANCE BP
|
3271
|
3120
|
1003
|
2046
|
2893
|
2017
|
2754
|
1505
|
LES IDRISSIDES
|
3991
|
4878
|
3436
|
2486
|
6921
|
2486
|
5060
|
4213
|
LOUDAYA
|
1727
|
2029
|
1825
|
1544
|
2007
|
351
|
47
|
357
|
PALAIS CONGRES
|
13021
|
8076
|
3836
|
2716
|
871
|
1087
|
3613
|
244
|
EL BORJ
|
7420
|
6425
|
5114
|
5607
|
3948
|
2908
|
5346
|
5059
|
MOUSSAFIR
|
2276
|
2906
|
1482
|
2806
|
1474
|
1629
|
2041
|
1377
|
RAOUD ENNASSIME
|
1626
|
1513
|
1647
|
1211
|
1488
|
594
|
1496
|
1345
|
JNANE EL HARTI
|
1033
|
823
|
790
|
731
|
768
|
576
|
903
|
742
|
MERYEME
|
1920
|
1893
|
1410
|
1680
|
1665
|
1510
|
595
|
704
|
TOUBKAL
|
126
|
282
|
581
|
6867
|
6288
|
10573
|
9254
|
7571
|
SARSAR
|
1685
|
744
|
1101
|
915
|
461
|
696
|
|
|
RESIDENCE YASMINA MJJAT2N°79
|
|
186
|
34
|
68
|
153
|
162
|
507
|
225
|
STE ERIMAR KASBAH
|
|
664
|
649
|
533
|
721
|
522
|
830
|
911
|
CLUB MEDITERRANE
|
864
|
37
|
635
|
3245
|
1024
|
3705
|
4059
|
5324
|
CHEMS
|
2906
|
3048
|
2606
|
2350
|
2515
|
692
|
601
|
2215
|
LA MAMONIA
|
5809
|
3110
|
7933
|
6652
|
9100
|
3414
|
7603
|
5935
|
LA MAMONIA
|
10087
|
4681
|
2978
|
5258
|
4967
|
5214
|
5373
|
5205
|
ARSET JNANE LAKHDAR
|
44
|
|
2471
|
2172
|
2568
|
1562
|
2740
|
2450
|
DAR TIZNIT N°6,RUE SIDI MIMOUN
|
390
|
292
|
280
|
373
|
263
|
307
|
605
|
562
|
JARDIN DE LA KOUTOUBIA
|
|
|
0
|
1274
|
1431
|
292
|
102
|
1694
|
DAR DMANA
|
1047
|
1011
|
1067
|
1104
|
1040
|
233
|
1009
|
847
|
PALMARIVA
|
6818
|
10511
|
2431
|
10115
|
11753
|
5341
|
6864
|
5430
|
CLUB SANGHO
|
2345
|
6091
|
887
|
9793
|
6223
|
9141
|
5640
|
6463
|
JARDIN DE LA PALMERAIS
|
|
30174
|
119
|
31596
|
8637
|
24049
|
5026
|
369
|
CLUB VALTUR
|
8461
|
2607
|
2009
|
3833
|
4761
|
5479
|
7434
|
5542
|
TAJ MAHAL DE LA PALMERAIE
|
9792
|
9406
|
8987
|
9157
|
7070
|
12679
|
9717
|
10930
|
CLUB HAOUZ
|
2510
|
930
|
537
|
1019
|
696
|
792
|
570
|
702
|
AMENJANA
|
4943
|
3981
|
5794
|
5016
|
5532
|
3086
|
4759
|
7336
|
PALMERIS GOLF PALACE
|
10737
|
|
|
|
|
|
|
|
PISCINE DE LA PAMERIE
|
|
1303
|
1133
|
1409
|
1272
|
1858
|
2163
|
1387
|
CLUB TIKIDA
|
5039
|
3534
|
255
|
3159
|
5566
|
3104
|
4231
|
4978
|
ISSIL
|
6754
|
3619
|
6651
|
3092
|
5849
|
3335
|
5942
|
2537
|
OZOUD N°30 AV MY RCHID
|
|
|
|
931
|
|
|
1521
|
1568
|
LA GHAZELLE
|
|
|
|
|
2629
|
960
|
|
|
LA GHAZELLE
|
|
|
|
|
2627
|
1816
|
|
|
ROYAL MIRAGE
|
|
|
|
|
|
|
|
689
|
DR NAKHIL EL MAJJAL TAFRATA
|
|
|
|
|
|
|
160
|
145
|
DR NAKHIL EL MAJJAL TAFRATA
|
|
|
|
|
|
|
678
|
559
|
CLUB MEDITERRANEE PALMERAIE
|
|
|
|
|
|
|
167
|
14676
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
188675
|
190573
|
134716
|
198941
|
171911
|
172867
|
183687
|
176375
|
Source : la RADEEMA
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
HOTEL
|
avril
|
octobre
|
avril
|
octobre
|
avril
|
octobre
|
avril
|
octobre
|
5 étoiles
|
103954
|
55683
|
74111
|
80997
|
75804
|
84724
|
109115
|
97280
|
4 étoiles
|
147767
|
115319
|
142182
|
133636
|
133481
|
115410
|
144558
|
133365
|
3 étoiles
|
46403
|
28543
|
39904
|
36724
|
41714
|
28174
|
45130
|
27322
|
2 étoiles
|
12425
|
7198
|
8814
|
6643
|
8179
|
5125
|
9550
|
4842
|
1 étoile
|
1479
|
1220
|
968
|
1276
|
1282
|
1139
|
1348
|
1103
|
Village de vacance touristique
|
70561
|
52843
|
59768
|
64552
|
85225
|
63195
|
88060
|
87564
|
Résidence touristique
|
6709
|
4190
|
5344
|
4417
|
6052
|
3046
|
5592
|
2363
|
total général
|
389298
|
264996
|
331091
|
328245
|
351737
|
300813
|
403353
|
353839
|
Source : ministère de tourisme
D'après les statistiques des deux tableaux
précédents, on peut déduire les tableaux
suivants :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
mois
|
avril
|
octobre
|
avril
|
octobre
|
avril
|
octobre
|
avril
|
octobre
|
consommation d'eau
|
188675
|
190573
|
134716
|
198941
|
171911
|
172867
|
183687
|
176375
|
Nuitées
|
389298
|
264996
|
331091
|
328245
|
351737
|
300813
|
403353
|
353839
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Haute saison :
|
avril
|
|
|
|
|
|
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
|
|
|
|
consommation eau en m3
|
188675
|
134716
|
171911
|
183687
|
|
|
|
|
Nuitées
|
389298
|
331091
|
351737
|
403353
|
|
|
|
|
consommation eau/ nuites
|
0,4847
|
0,40689
|
0,48875
|
0,4554
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
basse saison :
|
octobre
|
|
|
|
|
|
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
|
|
|
|
consommation eau en m3
|
190573
|
198941
|
172867
|
176375
|
|
|
|
|
nuites
|
264996
|
328245
|
300813
|
353839
|
|
|
|
|
consommation eau/ nuites
|
0,7192
|
0,60607
|
0,57467
|
0,4985
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure 4: Evolution de la
consommation en eau par rapport à des nuitées
réalisées en mois d'octobre
Figure 5: Evolution de la
consommation d'eau par rapport à des nuitées
réalisées dans le mois d'avril
À partir de ces deux graphiques, on peut déduire
que la consommation d'eau varie proportionnellement avec les nuitées
réalisées quelque sois la saison touristique.
Aussi on peut dire la consommation d'eau dans
l'hôtellerie est lié directement par l'activité
touristique.
il faut signaler que les hôtels disposent d'autres
ressources d'eau, en effet, chaque hôtels dispose d'où moins d'un
puit, d'un forages pour l'approvisionner en eau, de ce fait les statistique de
la RADEEMA ne sont pas suffisantes. De plus, ni l'agence de bassin hydraulique
de Tensift, ni l'ONEP (office national de l'eau potable) dispose des
données sur les différents forages existantes dans la ville de
Marrakech et notamment dans les établissements touristiques.
De ce fait, une enquête sur terrain devienne obligatoire
en raison de manque des données. Pour cela un questionnaire était
établi pour répondre à notre problématique.
L'enquête a concernée un échantillon de 10
hôtels, et ci- après le tableau qui
Résume les différents résultats que nous
avons obtenus :
Tableau 14 : des résultats de
l'enquête
Num Questionnaire
|
1-Type
|
2-Catégorie
|
3-Personne enquêtée
|
7-Superficie de jardin en m²
|
8-existance de piscine
|
Si oui, combien?
|
Total de volume en m3
|
9-le remplissage de la piscine se fait par
|
10-l'eau de la piscine est recyclée
|
11-l'eau recyclée est utilisée pour
|
12-l'eau de la piscine soumis à un traitement
régulier
|
13-Dispoez vous d'un terrain de golf
|
si oui, superficie
|
14-L'établissement est t-il lié à un
réseau d'alimentation en eau potable
|
15-L'établissement est t-il lié à un
réseau d'assainissement
|
1
|
Hôtel
|
4 Etoile
|
Technicien
|
50
|
Oui
|
2
|
60
|
12 mois
|
oui
|
arrosage
|
oui
|
non
|
|
oui
|
oui
|
2
|
Hôtel
|
3
|
salarié
|
400
|
Oui
|
1
|
160
|
6 mois
|
oui
|
rien
|
oui
|
non
|
|
oui
|
oui
|
3
|
Hôtel
|
3
|
salarié
|
60
|
Oui
|
1
|
40
|
6 mois
|
oui
|
rien
|
oui
|
non
|
|
oui
|
oui
|
4
|
Hôtel
|
2
|
salarié
|
10
|
non
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
non
|
|
oui
|
oui
|
5
|
Hôtel
|
3
|
salarié
|
30
|
Oui
|
1
|
50
|
12 mois
|
oui
|
rien
|
oui
|
non
|
|
oui
|
oui
|
6
|
Hôtel
|
2
|
salarié
|
15
|
non
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
non
|
|
oui
|
oui
|
7
|
Hôtel
|
3
|
salarié
|
50
|
Oui
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
non
|
|
oui
|
oui
|
8
|
Hôtel
|
3
|
salarié
|
10
|
non
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
non
|
|
oui
|
oui
|
9
|
Hôtel
|
4
|
technicien
|
500
|
Oui
|
2
|
150
|
6 mois
|
oui
|
arrosage
|
oui
|
non
|
|
oui
|
oui
|
10
|
Hôtel
|
3
|
technicien
|
100
|
Oui
|
1
|
80
|
6 mois
|
oui
|
rien
|
oui
|
non
|
|
oui
|
oui
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Num Questionnaire
|
17-avez-vous des puits / forages?
|
si oui, combien?
|
18-la nature de l'équipement utilisé
|
20- En quoi l'eau des puits est utilisée ?
|
21-l'établissement dispose il d'un service technique
|
22-l'établissement dispose t'il d'un réservoire
d'eau?
|
23- selon vous la facture de l'eau est t-elle?
|
24- Quels sont les services les plus consomateurs d'eau selon
vous?
|
25-pencez vous que les touristes consomment beaucoup d'eau?
|
Si oui, disposez vous d'une politique pour les
sensibiliser?
|
26- pensez vous que le personnel gère bien l'utilisation
de l'eau ?
|
si non, est ce que vous avez essayé de les
sensibiliser?
|
Si oui, comment ?
|
27-utiltisez vous des techniques économisatrices de
l'eau ?
|
|
1
|
oui
|
1
|
électrique
|
piscine- lingerie -arrosage
|
oui
|
oui
|
m cher
|
piscine- lingerie -arrosage
|
oui
|
non
|
non
|
oui
|
affiches
|
non
|
|
2
|
oui
|
1
|
électrique
|
cuisine- lingerie- piscine
|
non
|
non
|
chère
|
cuisine- lingerie- piscine
|
non
|
non
|
non
|
non
|
|
non
|
|
3
|
oui
|
1
|
électrique
|
piscine- arrosage- chambre
|
non
|
non
|
m cher
|
piscine- arrosage- chambre
|
oui
|
non
|
non
|
non
|
|
non
|
|
4
|
oui
|
1
|
électrique
|
arrosage- cuisine chambre
|
non
|
non
|
chère
|
arrosage- cuisine chambre
|
non
|
non
|
non
|
non
|
|
non
|
|
5
|
oui
|
1
|
électrique
|
cuisine- piscine - arrosage
|
non
|
non
|
m cher
|
cuisine- piscine - arrosage
|
non
|
non
|
non
|
non
|
|
non
|
|
6
|
oui
|
1
|
électrique
|
arrosage- cuisine chambre
|
non
|
non
|
m cher
|
arrosage- cuisine chambre
|
non
|
non
|
non
|
non
|
|
non
|
|
7
|
oui
|
1
|
électrique
|
cuisine- piscine - arrosage
|
oui
|
non
|
m cher
|
cuisine- piscine - arrosage
|
non
|
non
|
non
|
non
|
|
non
|
|
8
|
oui
|
1
|
électrique
|
arrosage- cuisine chambre
|
non
|
non
|
m cher
|
arrosage- cuisine chambre
|
non
|
non
|
non
|
non
|
|
non
|
|
9
|
oui
|
2
|
électrique
|
cuisine- lingerie- piscine
|
oui
|
oui
|
m cher
|
cuisine- lingerie- piscine
|
non
|
non
|
non
|
oui
|
affiches
|
non
|
|
10
|
oui
|
1
|
électrique
|
piscine- arrosage- chambre
|
non
|
non
|
m cher
|
piscine- arrosage- chambre
|
non
|
non
|
non
|
non
|
|
non
|
|
Section 2 : Analyse des
résultats de l'enquête:
1. 70 % des hôtels enquêtés disposent des
piscines.
La piscine est parmi l'offre touristique qui valorise les
hôtels à Marrakech.
2. 100% de l'eau des piscines est recyclée.
3. Le remplissage des piscines se fait au moins une fois par
semestre ce qui explique la procédure de recyclage de l'eau.
4. 100% de l'eau des piscines soumis à un
traitement.
5. 100% des hôtels sont liés à un
réseau d'alimentation en eau potable.
6. Les hôtels enquêtés se trouvaient dans
le périmètre urbain, ce qui explique qu'ils sont liés
à un réseau de l'eau potable et d'assainissement.
7. 100% des hôtels ont au moins un puit/ forage
8. 70% des hôtels ne dispose pas d'un service technique
/ responsable technique permanant..
9. Nous avons remarqué que les grands hôtels 4
étoiles et plus disposent d'un service technique, et des techniciens
spécialisés dans la maintenance. Aussi certains hôtels 3
étoiles.
10. 80% des hôtels affirment que la facture d'eau est
moyennement chère, alors qu'elle est chère pour 20%. le recours
à des ressources propres (les puits) est expliqué par la
cherté de l'eau.
11. 80% des hôteliers affirment que les touristes
consomment beaucoup d'eau. Cela est dû à une absence de
sensibilisation vis-à-vis aux touristes.
12. 100% des hôtels pensent que le personnel ne
gère pas bien l'utilisation de l'eau.
13. L'absence de sensibilisation, la non motivation des
personnels, la situation salariales que connaît le secteur de tourisme
provoque chez le personnel un sentiment d'irresponsabilité.
14. 100% des hôtels n'utilisent pas des techniques
économisatrices de l'eau. En effet, les responsables de se secteurs ne
sont pas sensibilisé par ce volet, et avec l'existence des puits et
forages, cela n'engendre aucune charges supplémentaire pour les
hôtels.
Il faut signaler que c'était difficile d'accrocher des
rendez vous avec les responsables techniques des hôtels ainsi que les
gérants.
Plusieurs entre eux ont refuser de me communiquer les
informations sujet de questionnaire, et il y a certains qui ont refusé
de me voir sous prétexte qu'ils n'ont pas du temps.
Ce qui est à mon avis normal, puisque la
majorité des hôtels utilise et exploite l'eau des puits et des
forages sans aucun contrôle de la part de l'Etat.
Section 3 : les
perspectives d'avenir et recommandations.
1- les perspectives
d'avenir :
D'ici 2010, le Maroc espère recevoir 10 millions de
touriste, pour y arriver des chantiers énormes sont entrain
d'êtres inaugurer, ainsi que plusieurs hôtels et
établissement touristiques ont vus le jour, et Marrakech n'est à
l'abri de ce développement comme on a constaté en haut.
De ce fait, les besoins en eau vont augmenter, face à
une offre limiter. De plus, les données sur les points d'eau (puits)
sont jusqu'a maintenant sont inexistantes et échappes de tout
contrôle de la part de l'Etat.
Vu cette situation, il me parait urgent de mener une
étude générale sur le tourisme et l'eau, et je propose que
cette étude doit être en partenariat avec le conseil
régional de tourisme, le ministre de tourisme, la
fédération nationale de l'hôtellerie. L'agence de bassin
hydraulique de tensift, Onep, et l'inspection régionale de
l'aménagement de territoire.
2 : quelques
recommandations :
Pour une gestion durable des ressources en eau dans le secteur
du tourisme, il me parait que la sensibilisation reste le meilleur moyen pour y
arriver. En effet, il faut sensibiliser les responsables de gestion des
complexes touristiques et résidentiels sur l'utilisation rationnelle de
l'eau dans ces établissements.
De ce fait, plusieurs action peuvent être
envisagé, tel que :
· Réaliser des affiches et de brochures sur le
thème de l'eau.
· Organiser des journées de sensibilisations des
gérants des établissements touristiques sur la
nécessité de faire appel à des techniciens
spécialisés dans la maintenance de réseaux sanitaires et
de recourir aux techniques économes d'eau.
· Organiser des campagnes de sensibilisation à
l'occasion des manifestations organisées par le secteur de tourisme.
· Prendre en compte la composante d'économie d'eau
dans les critères de classements des établissements
touristiques.
· Intégrer un module sur l'économie d'eau
dans le programme de formation des écoles et institue
hôteliers.
Section
4 : quelques expériences :
A- Le groupe Accor :
Le groupe Accor affiche une politique de
développement durable volontariste. Les divers éléments de
cette politique peuvent être abordés à travers la
présentation qu'en fait le groupe lui même sur son site Internet
et dans son rapport d'activité. En effet, le site décline
l'objectif de croissance durable et rentable en cinq volet :
l'environnement, le mécénat, les ressources humaines, les achats
et le gouvernement d'entreprise.
Depuis 1999, date de la signature du premier accord-cadre
entre Accor et ADEME ( Agence de l'Environnement de la Maîtrise de
l'Energie)16(*), une vingtaine
d'opération ont été menées conjointement. Les
principales réalisations sont :17(*)
· Le développement d'un outil informatique pour la
maîtrise de la consommation d'électricité dans un
hôtel.
· L'audit des consommations d'eau et d'énergie en
chauffage, en climatisation et en éclairage dans un hôtel afin de
les réduire.
· Les installations de panneaux solaires thermiques-
chauffe-eau dans 16 hôtels représentant une surface totale de plus
de 1700 m2, pour développer l'utilisation des énergies
renouvelables.
· Une étude sur les sources de rejets de gaz
à effet de serre d'un hôtel.
· La sensibilisation de l'ensemble du personnel
hôtelier de Accor par l'élaboration de deux documents
« A l'hôtel comme à la maison, quelque geste simples
pour préserver l'environnement » et « bien
comprendre et maîtriser l'eau, l'énergie et les déchets
dans votre hôtel »
En se fondant sur l'idée que
« l'environnement est la matière premiers de nos
métiers », Accor est un des rares groupes privés du
secteur touristique à promouvoir une politique environnementale, nous
allons ici nous centrer sur un élément de cette politique
environnementale : la charte environnement de l'hôtelier. Voir
annexe1.
Les gérants d'hôtel choisissent librement le
nombre et le type d'actions qu'il souhaitent réaliser, leurs engagement
est ensuite contrôler pat les services qualité. En 2002, selon les
données Accor, 2048 hôtels ont adopté cette charte.
Rapporté aux 3800 hôtels du groupe, le
pourcentage de pénétration de la charte est donc de 55%. En fait,
ce taux est assez trompeur puisque la charte ne s'applique qu'à
l'Europe, l'Asie, l'Australie, la Nouvelle Zélande, le Brésil et
l'égypt. Ainsi au niveau européen, elle est très largement
appliquée puisque le taux de pénétration atteint 92%.18(*)
B. Le guide : mon
hôtel et l'environnement
La région d'Aquitaine, avec la participation de
l'ADEME, a élaboré un outil didactique et pratique qui permette
de mettre en place une démarche environnementale dans les
établissements hôteliers.
Il s'agit d'un ouvrage qui répond à une attente
en fournissant à l'hôtelier restaurateur des repères
méthodologique pour réussir la mise en ouvre d'une
démarche environnementale dans son établissement,
accompagnés de nombreux conseils pratique, d'exemples concrets et de
recommandations qui l'aiderons dans la construction de son premier plan
d'action environnemental.
Ce guide se décompose de 3 parties 19(*) :
· La
première « connaître » est
dédiée à la sensibilisation et à la conduite d'un
état des lieux environnementale simplifié.
· La seconde « agir » propose pour
chaque domaine d'intervention des solutions pratiques.
· Le classeur « évaluer »
permet de mesurer les résultats obtenus.
Conclusion
générale :
La perspective du développement touristique à
l'horizon 2010 implique la mise en place d'une stratégie
intégrée qui préserve les grands équilibres
économiques et environnementaux.
Face à un contexte physique dont l'offre en ressources
en eau demeure malgré tout limitée et confrontée à
des menaces de dégradation et d'épuisement, des efforts doivent
être fournis par tous les acteurs afin de permettre une utilisation
rationnelle des ressources en eau et de maintenir un niveau de
développement des ressources en eau compatible avec l'accroissement des
besoins.
La ville de Marrakech connaît actuellement un
développement touristique remarquable qui a un impact positif sur
l'économie de la région toute entiere, cependant, ce tourisme
engendre en parallèle une dégradation des ressources naturelle et
notamment l'eau.
Un meilleur usage de l'eau da la part de secteur de tourisme
ne peut que développer et promouvoir la notion de tourisme durable dans
la ville Marrakech.
L'étude a montré que le secteur de tourisme
n'est pas sensibilisé pour une meilleure gestion de l'eau. À mon
avis tant que il y a toujours de l'eau dans les puits et forages, tant qu'il y
a de l'eau qui coule dans les robinets, toutes les recommandations et solutions
préconisées n'aboutiront pas à cet objectif, d'où
la nécessiter de réaliser des études très
détaillées sur l'eau et le tourisme.
ANNEXES
ANNEXE 1
ANNEXE 2
ANNEXE 3
La
bibliographie :
A- ouvrages :
· LANQUAR (R), Tourisme et environnement en
Méditerranée. Edition economica, 2002.
· ESCOUROU (P), Tourisme et environnement, Edition SEDES,
1993
· OLIVA (J.C), l'eau et le développement durable,
Edition Presse de l'école nationale des ponts et chaussées.
2002.
· DIDIER (S), Développement durable et performances
de l'entreprise. Edition Liaisons, 2003.
· ELFAIZ (M), Marrakech : patrimoine en péril,
Actes SUD/EDDIF, juin 2002.
· LORRAIN (D), Gestion urbaine de l'eau, Edition Economica,
Paris, 1995.
· MOULIN (S), Repère de la mémoire :
Marrakech, Ministère de l'Habitat, Rabat, 1993.
· WWF, Freshwater and tourism in the mediterranean, rapport
june 2004.
· ALAMI (A), Le tourisme marocain l'éternel espoir,
Editions Media Ten, 1ère édition, Février 2004,247
pages
· HILALI Mimoun, Le tourisme international vu du sud,
Presses de l'Université du Québec, Québec, 2003, 228
pages
· DEBBI (F). Profil environnemental de Marrakech. Agenda 21
locaux pour la promotion de du développement durable en milieu urbain.
Avril 2004.
· GOUZROU (A), l'eau dans la région de Marrakech
Tensift Al haouz. L'agence de bassin hydraulique du tensift. Janvier 2005.
· Droit de l'eau, Publication de la revue Marocaine
d'administration locale et de développement. Edition 2005.
· ABOUFIRASS (M) et NARJISS (H). Plan national pour
l'environnement, pour le compte du ministère de l'aménagement du
territoire, de l'urbanisme, de l'habitat et de l'environnement. 2002
· CAMAGANI (R), CRISTINA (M), Développement urbain
durable- défis et réponses, l'aube Edition de 10/1997
· KELLER (P), Tourisme et environnement vers une nouvelle
culture touristique, Conseil de l'Europe Edition de 04/1998
B- Thèses et
mémoires :
· CASTELLAU & ELGHRARI, Marrakech : contribution
à la description et l'analyse du tissu urbain, INAU, Rabat, Maroc,
Décembre 1972.
· GHODFI, (S), La problématique de la gestion
déléguée au Maroc : vers un nouveau modèle des
services de l'eau potable, Université Cadi Ayyad, Faculté de
droit Marrakech, 1999-2000.
· LAKHAL, (A), Etude de la demande de l'eau potable :
instrument efficace pour une gestion intégrée de l'eau,
Université Cadi Ayyad, Faculté de droit, Marrakech,
1999-2000.
· LOUBAD, (M), La tarification de l'eau à usage
domestique : cas de la ville de Marrakech, Université Cadi Ayyad,
Faculté de droit, Marrakech, 1999-2000.
· TOUHMI (F), Evolution des services urbaine : les
espaces verts, l'eau et l'assainissement dans a ville de Marrakech,
Université Cadi Ayyad, Faculté de droit, Marrakech, 2001-2002.
· FRANCOIS- TOURISME- CONSULTATS, Opération de
développement de la gestion environnementale dans les entreprises du
tourisme, soutenue par le conseil régional de Provence- Alpes- Cote
d'Azur et à l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de
l'Energie.2000.
· Ministère du tourisme, Délégation
régionale de Marrakech, Tensift Al Houaz, Fiche Technique sur le
tourisme, Wilaya de la région de Marrakech Tensift Al Haouz au
31/12/2003.
C. Les articles :
· THAMEUR CHAIBI, CHENINI, EPP, TONDII, Une approche
intégrée pour la gestion durable des ressources en eau dans le
bassin méditerranéen
· PNUE, Tourisme et développement, plan d'action
pour la Méditerranée, Athènes, Sofia Antipolis, 1999
· JELLALI. M. La gestion décentralisée de
l'eau au Maroc, situation actuelle et perspective
· Journée d'étude sur la gestion
intégrée des ressources en eau, agence de bassin hydraulique de
Tensift, décembre 2003
D. Sites web:
§ www.oieau.fr
§ www.ademe.fr
§ www.accor.com
§ www.tourmag.com
§ www.tourisme.gov.ma
§ www.world-tourism.org
§ www.afd.fr.
* 1 Source Rafael
Matos-wasem du groupe de compétence Economique et Touristique
* 2 EL FAIZ (M), Marrakech
patrimoine en péril, ACTES SUD/EDDIF, juin 2002, P.179
* 3 CHAMI, (M),
« l'eau cette richesse .... » in Lamalif , Août
- septembre 1970, P27-28
* 4 Sourat « QAF
», Aya 9).
* 5 Journée
d'étude sur l'eau, Agence de bassin hydraulique de Tensift,
décembre 2003
* 6 Source ONEP
* 7 GOUZROU (A), l'eau dans la
région de Marrakech Tensift Haouz. Agence e bassin hydraulique du
Tensift.
* 8 CRT Marrakech
* 9 Frederick Brault, Le
tourisme et la transformation du territoire et du paysage au Maroc,
Université Montéreal. www.unesco-payge-umontreal.ca
* 10 Zone d'aménagement
prioritaire.
* 11 Fançois Vellas in
Economie et politique du tourisme international, Economica 2002
* 12 idem.
* 13 Marsoud 2004,
www.gouche.net article
1430
* 14 Agence du bassin
hydraulique de Tensift, journée d'étude sur la gestion de l'eau.
décembre 2004
* 15 Communiquer de presse CRT.
Marrakech 2004
* 16 L'ADEME,
établissement public national à caractère industriel et
commercial, est forte de 850 collaborateurs présents dans ses 3 services
centraux, ses 26 délégations régionales, ses
représentations dans les Territoires d'outre-mer et son bureau à
Bruxelles. Elle est placée sous la tutelle des ministères
chargés de la recherche, de l'écologie et de l'énergie.
* 17 Site Internet Accor
* 18 Gilles Caire, une
évaluation critique de la politique de développement durable
d'Accor.
* 19 Voir annexe 1
|