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Multinationales et Développement local: cas de cablage automobile dans la région de Sousse

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par BEN AICHA Akram & Ayoub Hatem
ISG sousse - Maitrise 0000
  

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CH III :Firmes multinationales et tissu local : secteur câblage automobile en Tunisie :

Introduction :

Quoique la part importante des IDE demeure détenue par les pays développés (en terme de réception) à cause de leurs avantage comparatif d'offre ainsi que leurs stock en capital humain, les flux des capitaux, vers les pays en voie de développement, ne cessent d'augmenter. Cette augmentation est due principalement à leur différentiel des coûts, aussi bien qu'aux efforts fournis en matière d'attraction.

Vu les spécificités de ces pays, la majorité des activités délocalisées sur leur territoire restent de type manufacturier intensif en main d'oeuvre moyennement qualifiée, et requiert une technologie mature ou en voie de maturité.

Prenons le cas de la Tunisie qui, comme la plupart des PVD, a pris le choix de libéraliser son économie depuis la fin des années soixante. Ce choix a été matérialisé tout d'abord par les différentes lois adoptées, commençant par la loi 72-38 de 1972 qui a ouvert la porte aux investissements étrangers (cette loi a toujours été assimilée au secteur textile car c'est l'activité étrangère dominante en Tunisie), ainsi que la loi de 2 août 1987 qui venait pour définir le nouveau code d'investissement (ce code a remplacé celui de 1968).

Ces efforts de libéralisation et d'intégration à l'économie mondiale ont été couronnés par l'adhésion à l'OMC (organisation mondiale de commerce) dés sa création en 1995 (cette création était faite à la place du GATT), avant de signer la même année un accord de libre-échange avec l'union européenne (cet accord a entré en vigueur en 1996).

Donc la Tunisie s'est fortement engagée dans la libéralisation espérant de tirer les avantages promis et de relever les défis occasionnés par ces engagements.

Pour un pays comme la Tunisie le fait de se lancer dans une économie de marché, signifie priver sa balance de paiement et par la suite son économie, d'une source importante de revenue qui est les droits et les taxes douaniers, et par la suite mettre en péril son équilibre budgétaire.

Cela peut se rectifier en compensant la perte subit à ce niveau par l'entrée des capitaux étrangers sous forme d'IDE.

Or cette entée n'est pas si évidente que la collecte des frais douaniers, car elle nécessite un effort supplémentaire pour construire un avantage capable d'attirer les capitaux étrangers (surtout européens), de diversifier les secteurs d'orientation de ces capitaux et enfin de bénéficier des bienfaits des IDE, outre l'apport des capitaux ( voir CH II).

En effet, la Tunisie a beaucoup travaillé sur ce plan afin de profiter au maximum de sa proximité au continent européen, de renforcer et moderniser son infrastructure, et de préparer un stock de main d'oeuvre qualifiée capable de lui conférer une autre gamme d'avantage et d'attirer plus des industrie intensive en technologie (vu l'importance de la technologie dans le processus de développement). C'est le cas des composants automobile auxquels nous nous intéressons dans ce chapitre dans le but de voir les effets de l'IDE dans ce secteur sur quelques aspects du développement local. Dans la première section nous présentons la place du secteur des composants automobile dans l'économie tunisienne, dans la deuxième section on s'intéresse aux effets des entreprises multinationales sur le développement local ;

Section 1 : Place du secteur des composants automobiles dans l'économie. Tunisienne

P1 : Réalité du secteur composants automobiles :

Le secteur composants automobiles ne cesse de gagner de terrain en Tunisie, même avec la persistance de la crise financière (Septembre 2008) qui a frappé de plein fouet le secteur automobile à travers le monde, il continue sa tendance haussière avec un peu de ralentissement.

Aborder le secteur des composantes automobiles en Tunisie et l'analyser en détail implique l'évocation de son historique, de sa localisation ou concentration géographique dans le pays, de son évolution (de point de vue économique), et enfin de sa structure (les segments florissants au sein de ce secteur).

1) Survol historique :

l'histoire de l'automobile en Tunisie a commencée à la veille de l'indépendance, exactement en 1961 avec la création de STIA ( société tunisienne d'industrie automobile).Il s'agit d'une société paraétatique dont le capital était détenu alors par des banques nouvellement nationalisées. Son activité concernait en grande partie le montage des véhicules sous licence.

À cause de la faiblesse de son marché intérieur, qui entrave toute tentative de décollage de cette industrie de montage, la Tunisie a décidé en 1987 de mettre fin à la production ou le montage des véhicules légers et de s'orienter vers le développement d'une industrie de composants et d'équipements (ce passage a été concrétisé à travers la modification de code d'investissement en août 1987).

Toutefois la Tunisie n'a pas renoncé à l'activité de montage dans sa totalité, mais elle a conservé l'assemblage à forte valeur ajoutée, celui des bus et des camions par l'intermédiaire de deux entreprises nationale ; la STIA bien sûr et la SETCAR (Société d'Equipements de transport et de carrosserie).

La deuxième phase vécue par ce secteurest celle qui s'étale de 1988 à 1994. cette phase était marquée par l'intervention de l'Office de commerce tunisien pour lancer un appel d'offre international pour l'approvisionnement de marché national en véhicules légers  « built-up ». Cet appel était assorti par une double convention de compensation et de coopération industrielle pour permettre aux sous-traitents travaillant auparavant avec la STIA d'écouler leur production mécanique et électrique. Cette période a été considérée comme une période d'appui ou de soutien pour un secteur équipementiers encore naissant.

La dernière phase a commencé en 1995, et demeure jusqu'à nos jours et au cours de laquelle des mesures étaient prises et ont beaucoup contribué au développement de ce secteur.

Il s'agit en particulier de faire soumettre les équipementiers étrangers à un cahier de charge pour viser un double objectif de développement et d'encadrement du marché.

Aussi le gouvernement tunisien a obligé les concessionnaires de marques d'importer les véhicules au prorata de l'effort de « compensation » (achats des pièces automobiles) des constructeurs qu'ils représentent.

2)Répartition géographique :

La répartition de l'industrie automobile sur le territoire tunisien est très homogène. Après avoir examiner l'annuaire de l'API nous avons pu identifier 119 entreprises que l'on peut classer dans l'industrie automobile. Sur les 24 gouvernorats tunisiens, 15 accueillent des industriels du secteur.Les 73 entreprises totalement exportatrices sont présentes dans 13 d'entre eux, c'est-à-dire dans plus de la moitié des régions.

La capitale et ses environs constituent sans conteste le centre traditionnel de l'industrie équipementière tunisienne. Le tissu industriel y est extrêmement dense et diversifié. Si l'on prend pour référence l'agglomération tunisoise au sens large, c'est-à-dire la zone correspondant au gouvernorat de Tunis et Banlieue d'avant 1984, ce Grand Tunis présente une concentration incomparable, accueillant le tiers de l'activité équipementière tunisienne : plus de 30% des entreprises totalement exportatrices. C'est sur cette zone et en particulier sur les gouvernorats de Tunis et de Ben Arous (au sud de l'agglomération) que l'on trouve les entreprises les plus anciennes, le plus souvent d'une taille respectable. La variété des investisseurs est aussi notable : forte proportion d'entreprises tunisiennes, en particulier celles du groupe Chakira (COFAT) et de coentreprises, présence de filiales de multinationales françaises, européennes mais aussi américaines (Lear) et de capitaux arabes.

Carte 1 : Polarisation de l'industrie automobile autour de Tunis

Source : Attractivité et agglomération de l'industrie automobile au Maroc et en Tunisie (2008)

Jean-Bernard LAYAN

Yannick LUNG

L'orientation exportatrice de l'industrie tunisienne a d'abord plutôt profité à des régions un peu plus éloignées de la capitale (Tizaoui, 2001, 2004). Dès le milieu des années 90 la région de Bizerte accueille des investissements de taille importante à capitaux étrangers (MGI Coutier, Valeo) ou tunisiens (COFAT), devenant un pôle national du câblage (arrivée de SCV en 2001) en confirmant ses succès dans d'autres industries exportatrices (textile, électronique). L'activité de câblage s'est aussi développée dans le gouvernorat de Nabeul qui profite de la liaison autoroutière avec Tunis (Grombalia, Hammamet). On y observe une forte présence d'entreprises italiennes. Les groupes allemands marquent eux leur préférence pour le gouvernorat de Sousse (Dräxlmaier et Leonische principalement)qui possède un tissu assez ancien d'établissements exportateurs relativement importants .

Plus récemment, la politique volontaire d'aménagement du territoire du gouvernement tunisien a bénéficié surtout à la région rurale de Zaghouan (Kriaa, Montacer, 2009), à une heure de route de Tunis, devenue en quelques années un pôle majeur de l'industrie équipementière tunisienne. Zaghouan est le gouvernorat qui accueille le plus d'entreprises du secteur totalement exportatrices alors qu'aucune d'entre elles n'existait avant 2001. Une zone industrielle importante s'est développée à El Fahs autour du complexe industriel du Suédois Autoliv (fabrication de volants). L'expansion sectorielle se poursuit maintenant autour du petit village d'Hammam Zriba, cible d'un programme d'aide spécifique.

Toujours soutenue par cette politique gouvernementale relayée efficacement par les gouverneurs l'expansion géographique de l'industrie automobile concerne aujourd'hui des régions de plus en plus éloignées de la métropole tunisoise. Une deuxième ceinture d'investissements, équipementiers émerge incluant des régions situées plus à l'intérieur du pays. Il y a quelques mois le spécialiste coréen Sewon et l'allemand Dräxlmaier, ouvraient des unités de production de câbles respectivement à Kairouan et Siliana. Plusieurs investissements sont aujourd'hui annoncés dans le gouvernorat du Kef dont celui de l'équipementier japonais Yazaki, des groupes allemands Coroplast et celui Continental (ouverture 2009), des projets, qui risquent d'êtres gelés à cause de la récession mondiale actuelle.

3)Évolution et rôle de l'état :

Observation globale du secteur (observation internationale)

  Le secteur de l'automobile est marqué par la délocalisation croissante de l'assemblage du véhicule et de la production des composants automobiles loin des centres de fabrication traditionnels vers des sites de production à bas prix. Ces centres traditionnels se consacrent dorénavant aux activités de recherche et développement ainsi qu'à la conception de nouveaux véhicules et il est prévisible que cette tendance va se renforcer à l'avenir.

Globalement, la demande de composants automobiles est extrêmement cyclique, mais surtout la structure géographique de la demande de composants est en cours d'évolution. Les véhicules deviennent de plus en plus complexes, avec l'utilisation croissante, par exemple, de l'électronique de bord et de la télématique. On assiste en outre à une segmentation croissante du marché de l'automobile caractérisée à la fois par la prolifération des modèles et par l'extension de la gamme des options supplémentaires susceptible de s'ajouter (à la demande du client) à chaque modèle. Or les constructeurs automobiles cherchent simultanément à réduire la diversité des composants en faisant davantage appel à la standardisation et la modularisation. Cette évolution va de pair avec la volonté des constructeurs automobiles de restreindre le nombre de fournisseurs de composants.

De plus, comme le secteur connaît un transfert croissant des fonctions de conception et d'ingénierie des constructeurs automobiles aux équipementiers, la collaboration des divers acteurs progresse. Dans l'ensemble, les fournisseurs de composants, qui créent de la valeur ajoutée, sont en mesure de conserver une position solide sur le marché.

En revanche, une intense pression concurrentielle s'exerce sur les fournisseurs de produits plus en amont de la chaîne d'approvisionnement. Les pressions subies par les fournisseurs de composants ne se limitent pas à des demandes de réduction de prix et

concernent aussi la ponctualité de la livraison (réduction des délais ou programmes juste-à-temps). L'organisation de la logistique revêt donc une importance essentielle pour les fournisseurs de composants, car elle a non seulement un impact sur les coûts, mais aussi sur le respect des critères de livraison imposés par les constructeurs automobiles et, à leur tour, par les équipementiers du niveau supérieur.

Donc, le secteur composantes automobiles est un secteur sur lequel peuvent compter des pays en voie de développement comme la Tunisie à cause de leur avantage comparatif des coûts mais aussi à cause de la croissance de la demande intérieure sur leurs marchés (la Tunisie n'est pas concernée par ce dernier avantage à cause de l'étroitesse de son marché local).

Situation en Tunisie

Depuis 1987, la Tunisie s'est donc spécialisée, s'agissant de l'industrie de l'automobile, sur la branche des éléments de véhicules.

Ce secteur a connu une forte croissance et atteint son apogée dans la période allante de 1998 à 2004 avec un taux de croissance annuelle de 18%, ainsi qu'un taux de croissance annuelle des exportation de l'ordre de 19% pendant la même période.

Une étude était réalisée par l'API durant la période 1999-2004 a constaté les évolutions positives suivantes qui seront résumées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 6

Rubrique

1998-1999

2003-2004

· Nombre d'entreprises

124

175

· Nombre d'emplois

16000

32700

· Nombre d'entreprises exportatrices

33

89

· Nombre d'entreprises en partenariat

42 (15 à capitaux 100% étrangers)

93 (49 à capitaux 100% étrangers)

· La production en MTND

523

1200

· Nombre d'entreprises certifiées ISO

20

44

· Exportation en MTND

405

807

· Importation en MTND

452

623

Source : API (2004)

Le pays contribue à hauteur de 11 % (1999) aux exportations de la Zone (la zone MEDA) dans ce secteur, soit 1,5 % des exportations du pays. L'Europe représente le principal débouché en absorbant 90 % des exportations d'équipements automobiles ( France 40%, Allemagne27%, Italie12%).

. Les échanges extérieurs de la branche durant la période 1999 - 2003 se sont caractérisées par une couverture totale des importations par les exportations (130% en 2003). Ceci est dû surtout à la performance de l'activité « faisceaux de câbles » qui est largement excédentaire ( taux de couverture supérieur à 200 % ).

En fait l'examen de ces chiffres est signifiant pour mettre en valeur un secteur qui se classe parmi les plus performants en Tunisie. Mais cette performance n'était pas hasardeuse, elle était le fruit d'un travail de base infernale, conduit par le gouvernement tunisien, pour attirer les capitaux étrangers et promouvoir l'activité exportatrice d'une part, et d'inciter les investisseurs nationaux de se lancer sur cette piste d'autre part.

Rôle de l'État

Consciente de la vitalité des IDE pour la stabilité économique ainsi que pour développer le tissu industriel local, la Tunisie a pris un ensemble des mesure d'encouragement à l'investissement sur le territoire national. Cette stratégie se compose de deux volet, un premier renforçant l'ouverture économique et l'intégration à l'économie mondiale, et un deuxième antagoniste au premier qui consiste à protéger les secteurs encore vulnérables.

La Tunisie offre aux investisseurs étrangers plusieurs avantages, tels que l'exonération des droits de douane ou la réduction de la TVA à 10 % pour les biens d'équipement importés. Depuis 1995 (date à laquelle la Tunisie a été le premier pays méditerranéen à signer un accord d'association avec l'Union européenne) le marché de l'automobile et des composants tunisiens est ouvert à tous les constructeurs. En outre, des accords instituant graduellement une zone de libre échange ont été conclus au cours des quatre dernières années avec l'Egypte, la Jordanie, le Maroc, la Libye (accord d'Agadir). Enfin, l'adhésion de la Tunisie à l'OMC depuis sa création (1996) constitue un autre élément confirmant sa volonté d'ouverture et de renforcer sa compétitivité.

Les « droits de douane » n'existent pas à proprement parler sur les « quotas de véhicules légers », mais ce sont des « droits de consommation », qui augmentent en fonction de la puissance de la voiture, ainsi qu'une TVA de 10 %. Toute importation hors quota subit des droits de douane plus élevés selon la catégorie du véhicule et une TVA de 18 %, voire supérieure ( jusqu'à 355%) en cas de véhicules de luxe. Les autorités tunisiennes, dans un souci d'économie d'énergie, et pour avantager les classes moyennes, baissent progressivement les droits de consommation sur les petites cylindrées.

L'automobile en Tunisie demeure un secteur réglementé, pour lequel les importations sont encore soumises à d'importantes taxes dans le cadre d'une politique qui vise à promouvoir la production nationale de composants. Les autorités tunisiennes allouent aux importateurs officiels des « contingents tarifaires » d'importation, qui sont fonction des résultats présentés par les constructeurs dans le cadre d'une politique de coopération industrielle qui a pour objet de faire participer les groupes étrangers au développement des industries mécaniques et électriques nationales.

Il est temps maintenant d'évaluer les retombées de ces mesures et de cette politique d'incitation à l'investissement. Dans quelle mesure l'État tunisien a atteint ses objectifs de départ ? à savoir l'entrée des capitaux et le développement local à travers l'implantation des multinationales du secteur sur le sol tunisien.

Pour vérifier le degré d'atteinte de ces objectifs on va procéder à l'analyse de la branche pionnière (en termes d'exportation, d'emplois et de croissance) du secteur composants automobile, qui est la branche de câblage.

P2 : C%oblage automobile en Tunisie et spécificité du secteur

Présentation générale

Un véhicule compte en effet en moyenne 2000 mètres de câbles. Le câblage représente ainsi 6 % du prix d'une voiture. Les constructeurs ont depuis longtemps externalisé cette activité au profit des équipementiers.

En 1998, la part de marché de la Tunisie au niveau mondial dans ce secteur était de 1,6 % ; elle est passée en 2004 à 2,2 %. Les faisceaux de câbles représentent 63 % de l'emploi et 73 % des exportations du secteur des équipementiers.

Graphique 3

source : Cahier du CEPI NÁ 9

La répartition des entreprises par activités permet de constater le poids de la branche câbles et faisceaux de câbles (CFC) qui représente la principale composante de l'industrie des équipements avec une valeur de 143 Millions € soit 54 % de ce secteur. Ce segment représente un enjeu important pour l'industrie tunisienne des composants automobiles.

Au cours des cinq dernières années, la Tunisie a enregistré l'entrée en production de 11 entreprises générant plus de 7000 emplois. Actuellement la branche compte 18 entreprises (dont 12 filiales de groupes étrangers) et près de 10 000 emplois. Ces entreprises sont totalement exportatrices. La production et les exportations de la branche ont connu un taux de croissance annuel moyen de 50 % et une valeur ajoutée de 30 % sur les cinq dernières années. Compte tenu des caractéristiques du marché, la plupart des grands équipementiers internationaux sont présents en Tunisie, cas de Delphi (USA), Valeo (France), UTA (Allemagne) ou Leonische (Allemagne).

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery