REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un peuple - Un but- Une foi
MINISTERE DE L'EDUCATION
DIRECTION DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
INTERNATIONAL BUSINESS SCHOOL
Institut supérieur privé d'enseignement
technique, professionnel et universitaire agréé par l'Etat du
Sénégal
sous les numéros : 05523/MEN/DC/DFP
et n° 004/AG/ME/DES
4, Sicap Darabis Avenue Bourguiba Dakar
BP : 9036 Dakar Sénégal
Mémoire pour l'Obtention du diplôme de la
Licence Professionnelle
OPTION : Gestion des Ressources
Humaines
THEME :
LE RECOURS POUR LES ENTREPRISES AUX CABINETS DE
RECRUTEMENT
Présenté et soutenu
par :
M.Maguette SYLLA
|
Encadreur :
Docteur Serge Francis Simen
|
SOMMAIRE
DEDICACES
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION 1
Première partie: Les enjeux du recours
des entreprises aux
cabinets de
recrutement 3
Chapitre 1 : Le
« Comment » du recours des entreprises aux cabinets
de recrutement 4
I- Historique des cabinets de recrutement 4
A- En France 4
B- Au Sénégal 6
II- Particularités des cabinets de recrutement 7
A- Typologie des cabinets de recrutement 7
B- Missions, Cibles des cabinets de recrutement 10
1- Missions des cabinets de recrutement 10
2- Cible des cabinets de recrutement 14
Chapitre 2 : Le « Pourquoi »
du recours des entreprises aux cabinets
de recrutement 16
I- Gain de temps pour les entreprises 16
A- Expérience acquise par les cabinets de recrutement
16
B- Désengorgement du travail de la D.R.H 18
II- « The right man at the right place »
20
A- Maîtrise des risques d'échec par les cabinets
de
recrutement 20
B- Face à la liberté de recruter le bon candidat,
des
contraintes légales s'imposent 22
Deuxième partie : Les rapports
entre cabinets de recrutement et leur clientèle
24
Chapitre 1 : La réticence de certaines
entreprises au recours des cabinets
de recrutement 25
I- Les causes de cette réticence 25
A- L'excessivité des honoraires des cabinets de
recrutement 25
B- La concurrence des cabinets d'intérim 27
II- L'explosion du recrutement en ligne 29
A- Un nouveau mode de rencontre entre recruteurs et
recrutés 29
B- Coût minime pour les recruteurs 32
Chapitre 2 : Optimisation et réalisation
des relations entre cabinets
de recrutement et entreprises 33
I- La valeur ajoutée des cabinets de recrutement 33
A- Le savoir-faire des cabinets de recrutement 33
B- Les garanties proposées par les cabinets pratiquant
l'approche
directe 36
II- L'exploitation de la plus value 38
A- L'environnement des cabinets de recrutement 38
B- Le bon dénouement de la relation 41
CONCLUSION 48
BIBLIOGRAPHIE 50
Au nom d'Allah, le TOUT PUISSANT, à qui je rends tout
d'abord grâce, je dédie ce travail :
w A ma très chère mère Bineta Ndongo
Bâ et ma bien aimée soeur Marième N'Diaye qui ont toujours
cru en moi et m'ont toujours soutenu
w A mon oncle Samy Daniff et ses deux épouses Mariama
Traoré et Oumy Camara
w A ma tante Sabdou Daniff et son défunt mari Waly
Niane (Que Dieu ait pitié de son âme)
w A mes cousins, cousines et amis de toujours
w A mes camarades de promotion
w et à tous les étudiants de I.B.S Bourguiba.
A travers ces lignes, je remercie tous ceux qui, de
près ou de loin, ont contribué à la réalisation de
cet ouvrage, en particulier :
w Ma mère Bineta Ndongo Bâ
w Mon beau père Jean Paul Chabert
w Ma belle mère Djouma Mbengue Sylla
w Le Docteur Serge Francis Simen
I.B.S (International Business School) est un
institut supérieur privé d'enseignement technique, professionnel
et universitaire agréé par l'Etat du Sénégal sous
les numéros : 05523/MEN/DC/DFP et n°
004/AG/ME/DES.
Sa mission est de former des jeunes futurs cadres aux
métiers du secteur tertiaire et d'encadrer les professionnels qui
désirent approfondir leur connaissance en leur dispensant des
enseignements dans les filières suivantes ;
· Assistanat de Direction
· Banques/ Assurances
· Commerce International
· Comptabilité/Gestion
· Fiscalité/Droit des Affaires/Management
· Gestion des Entreprises
· Marketing/Actions Commerciales
· Transports/Logistiques
· Gestion des Ressources Humaines
En effet, I.B.S dispense actuellement des
cours du jour et des cours du soir en premier, second et troisième cycle
dans les filières citées ci-dessus.
Son corps professoral est composé de professeurs,
d'universitaires, de chercheurs, de professionnels ayant des connaissances
réelles dans leur domaine respectif.
INTRODUCTION
On appelle recrutement, le processus qui consiste à
choisir entre divers candidats en vue d'un poste de travail qu'on a jugé
utile de créer, de maintenir ou de transformer.
Un recrutement est dit parfait lorsque les deux entités
Entreprise et Candidat s'attirent naturellement, tout en générant
ensemble ce « plus », cet élan qui dépasse la
seule concordance du profil au poste . C'est toute l'idée de
l'adéquation naturelle entre la personnalité du candidat et la
culture et les valeurs profondes d'une entreprise. Au final, cela prend une
place tout aussi déterminante que les seuls critères
professionnels et relationnels liés à la « feuille de
route » du poste à pouvoir.
Ainsi, avec la conjoncture actuelle touchant tous les secteurs
de l'économie et favorisant le chômage, les cabinets de
recrutement sont de plus en plus sollicités par les entreprises avec une
volonté de mettre en relation demandeurs d'emploi, entreprises et
organisations pour un partenariat efficient et rentable, durable ou temporaire,
afin de pallier le chômage d'une part et de permettre aux entreprises et
organisations d'avoir à leur disposition des ressources humaines de
qualité d'autre part.
Autrefois réticents à l'idée
d'externalité le recrutement, jugé stratégique, les
responsables des Ressources Humaines des entreprises trouvent de
l'intérêt à une formule qui accroît leurs marges de
manoeuvre. En effet, lorsqu' une entreprise n'a pas le temps ou les
compétences en interne pour effectuer un bon recrutement, elle peut
faire appel à un cabinet de recrutement. Recourir à un cabinet de
recrutement est synonyme de gain de temps et d'efficacité pour les
entreprises, leur permettant de se recentrer sur d'autres fonctions
essentielles tout en se réservant la décision finale, point
clé du processus. « Notre force est d'aller au coeur de la
cible grâce à notre arsenal d'outils et de relais »,
font valoir les responsables du secteur.
Une fois le poste défini, il faut rechercher le cabinet
le plus à même de trouver la perle rare. Pour cela, il faut
s'assurer de la capacité du cabinet à remplir la mission, en
vérifiant notamment qu'il a eu à l'effectuer
précédemment, connaître ses techniques. De même, il
est utile de connaître les coordonnées de Directeurs des
Ressources Humaines ayant eu affaire à leurs services, afin de
vérifier la qualité des prestations fournies.
De ce fait, tout au long de notre étude, nous
analyserons dans un premier temps les enjeux du recours des entreprises aux
cabinets de recrutement (première partie), et dans un second temps nous
nous appesantirons sur les rapports entre ces cabinets de recrutement et leur
clientèle (deuxième partie).
Les enjeux du recours des entreprises aux cabinets de
recrutement
Quelque soient leur domaine d'activité, leurs
méthodes, les cabinets de recrutement connaissent une croissance
importante. Ils sont largement sollicités par les entreprises de nos
jours, et on estime que ce recours augmente d'environ 10% par an.
Avant d'essayer d'analyser le « Pourquoi »
de ce phénomène, une analyse du « Comment »
s'impose tout d'abord.
Chapitre1 : Le « Comment » du
recours des entreprises aux cabinets de
recrutement.
Dans cette partie, nous nous focaliserons sur l'historique de
ce phénomène d'avant d'en arriver aux particularités de
ces cabinets.
I- HISTORIQUE DES CABINETS DE RECRUTEMENT
A. En France
En France, ce n'est qu'après la seconde guerre
mondiale, que les entreprises prennent conscience de l'importance du
recrutement, comme facteur clé du succès de l'entreprise. La
nécessité de recruter vite et beaucoup se fait sentir dans ces
années de plein emploi. C'est dans ce contexte qu'apparaissent les
premiers cabinets de recrutement appelés cabinets de sélection.
Ces derniers ont essentiellement pour rôle d'évaluer les futurs
managers de l'entreprise et d'effectuer un tri parmi les candidatures qui
abondent.
Ce n'est qu'au milieu des années 1960 que naissent les
premiers chasseurs de têtes avec leurs méthodes strictement
différentes de celles des cabinets de sélection. En effet,
à cette époque les candidatures se font plus rares et il n'est
plus possible de se contenter du rendement d'une annonce pour fournir au
client un recrutement de qualité. Les chasseurs de têtes ont plus
pour mission d'aller chercher les candidats, plutôt que de les
évaluer.
Les cabinets de recrutement vont connaître
leurs heures de gloire grâce aux trente glorieuses. La demande croissante
de recrutement des entreprises et la bonne santé de l'économie
française vont permettre la prolifération des cabinets, qui bien
évidemment sont étroitement dépendants de la santé
économique du pays dans lequel ils sont implantés.
C'est à cette même époque que se
créent et se renforcement les associations spécifiques aux
cabinets conseils en recrutement, ainsi que les sociétés de
conseil en communication. Ces dernières ont eu pour rôle d'acheter
des espaces aux journaux, de les négocier, puis de les revendre aux
cabinets de recrutement et sociétés en mal de candidats. Ce
métier a très vite évolué vers la
créativité, puisque ces structures ont très vite
assuré la conception des messages à destination des lecteurs des
petites annonces pour l'emploi.
Les cabinets de recrutement ont subi de plein fouet la crise
économique enclenchée par la guerre du Golfe. La baisse du
recrutement a affecté l'ensemble des cabinets. Nombre d'entre eux
disparaissent et en particulier les plus petits. Le secteur s'est
restructuré, la plupart des cabinets ont vu leur chiffre d'affaires
baisser de 30%, parfois plus. Certaines grandes sociétés de
recrutement comme Egor ont même dû déposer leur bilan.
Les « rescapés » de cette crise ont
été contraints de mener une réflexion de fond,
stratégique, sur leur métier.
En effet, les années 1991 - 1993 ont amené les
cabinets à se pencher sur deux problématiques : celle de la
prospection de nouveaux marchés et celle de leur offre.
Ainsi ont-ils dû, d'une part, amplifier et
améliorer leur démarche commerciale et réfléchir en
termes de stratégie de marketing, prospecter de nouveaux comptes,
diminuer leurs tarifs (une baisse de plus de 50% a été
constatée sur certains postes commerciaux) et d'autre part se
positionner en tant que société de conseil, véritable
soutien des dirigeants d'entreprises.
Aujourd'hui, on assiste à un retour de la
croissance. Cette embellie, associée à l'émergence de
nouvelles technologies, à l'euro et aux autres bogues de l'an 2000, a
permis de développer le chiffre d'affaires de la profession de 15
à 20%. Les entreprises ont désormais recours aux cabinets de
recrutement pour tout type de poste, du fait de la pénurie de candidats
et de leur manque de temps.
Cependant, cette embellie est à relativiser. En effet,
l'arrivée des cabinets internationaux vient bousculer la
tranquillité des cabinets français. La mondialisation des
services pousse les grandes entreprises à faire appel à des
sociétés de recrutement de taille internationale. C'est pourquoi,
certains cabinets tissent des liens avec d'autres cabinets européens et
américains. C'est le cas d'Elytis.
B. Au Sénégal
Les cabinets de recrutement sont nés au
Sénégal dans les années 1990. Cela dans un but
d'apprendre aux jeunes diplômés à mieux se vendre d'une
part, et d'aider les entreprises sénégalaises à changer
leurs manières de gérer leurs Ressources Humaines d'autre
part.
ECO-AFRIQUE et INNOV'ACTOINS sont les premiers cabinets de
recrutement de la place. Ce dernier totalise quinze années d'existence
et compte sept personnes en son sein.
Aujourd'hui, on assiste à une floraison de
cabinets de recrutement. Ces cabinets, souvent généralistes, ont
comme principales missions auprès des entreprises : le recrutement,
le placement, l'intérim, l'audit, l'organisation et la stratégie
des Ressources Humaines, la formation, le management ; donc tous les
domaines de la Gestion des Ressources Humaines. C'est le cas notamment du
cabinet Global Business Group sis, sur la route de l'aéroport.
Ces cabinets de recrutement constituent de nouveaux
acteurs économiques très tôt confrontés aux
défis de la visibilité et de la pérennisation.
Ces structures qui se professionnalisent et se
spécialisent de plus en plus dans le domaine de l'évaluation des
Ressources Humaines, particulièrement du recrutement,
révèlent de nouveaux enjeux économiques et commerciaux
liés aux coûts du service par rapport aux faibles
opportunités dues à l'étroitesse et à l'incertitude
du marché.
Les cabinets de recrutement intègrent donc le milieu
des entreprises dans lequel ils doivent s'imposer et prouver leur
crédibilité.
Ces cabinets de recrutement interviennent selon une approche
« classique » qui consiste à faire des annonces au
grand public, ou par « approche directe » autrement
appelée chasse de tètes quand il s'agit de rechercher des
profils rares et pointus, ou utilisent leurs bases de données .
Le cabinet ECO-AFRIQUE utilise ces trois approches à la
recherche de potentiels candidats.
Il est à noter qu'il y a peu d'appel d'offres en
matière de recrutement à part ceux de la Banque Mondiale et de
certains organismes qui sont des démembrements de l'Etat.
Ces cabinets de recrutement interviennent dans les PME mais
également dans les grandes entreprises comme les Multinationales, les
Banques, les Sociétés Industrielles, Commerciales,
Financières et certains d'entre eux ont un portefeuille clientèle
assez fidèle comme par exemple le cas de DRH Conseil qui a comme
principaux clients Tigo, PATISEN, CHOCOSEN.
Concernant les consultants de ces cabinets de recrutement, ils
sont la plupart du temps des chefs d'entreprises, des experts, des
diplômés ayant des expériences dans les domaines
suivants : Sociologie, Psychologie, Finance, Génie Civil,
Droit, Sciences Politiques et Gestion des Ressources Humaines.
II- PARTICULARITES DES CABINETS DE RECRUTEMENTS
A. Typologie des cabinets de
recrutement
Il est difficile de proposer une typologie des cabinets de
recrutement. Il existe des cabinets généralistes ou
spécialisés, de grande ou de petite envergure, régionaux,
nationaux ou internationaux.
Les cabinets régionaux, souvent de petite
taille, ont un secteur géographique délimité : la
région dans laquelle ils sont implantés. Ils s'adressent donc
généralement à une clientèle de PME-PMI. Ce sont
pour la plupart du temps des cabinets généralistes dont
l'activité ne se cantonne pas au recrutement. Ils proposent
différents services tels que le conseil en formation, des bilans de
compétences. De plus, en ce qui touche le recrutement, leur champ de
manoeuvre se fait très large, jusqu'ils restent très
généralistes en ce qui concerne les profils à recruter (du
cadre moyen au chef d'entreprise) et leurs secteurs d'intervention.
Les cabinets nationaux sont le plus souvent
implantés dans la capitale, afin de se rapprocher le plus possible des
sièges des grandes entreprises. Il en est par exemple du cabinet INTUTTI
PERSONAE installé dans le 9ème arrondissement, qui
travaille avec des entreprises dont les sièges sociaux se situent en
région parisienne, ce qui ne l'empêche pas d'avoir des clients
dans d'autres régions françaises.
Les cabinets internationaux sont souvent d'origines
anglo-saxonnes. Leur clientèle est composée de grands groupes
mondiaux. Les véritables cabinets internationaux sont très rares,
bien que de grands cabinets de recherche en stratégie de taille
internationale tels que Deloitte et Touche, CSC Peat Marwick... commencent
à s'intéresser aux Ressources Humaines et créent en leur
sein une section Ressources Humaines ou le développent si elle existe
déjà. Mais encore, beaucoup se prétendent universels, se
disent implantés dans d'autres pays, alors qu'ils n'ont que de vagues
rapports avec leurs confrères étrangers et n'ont pas les
mêmes méthodes de travail.
Les cabinets spécialisés sont quant
à eux influencés par diverses raisons, C'est souvent le
passé du créateur qui détermine le positionnement. Un
consultant spécialisé ayant exercé des fonctions dans le
domaine pour lequel il recrute, sera mieux placé qu'un autre. Il partage
les compétences des candidats : il saura installer d'emblée
un dialogue fructueux, il sait où rencontrer la population
recherchée et connaît les bons professionnels du métier. Il
est apte à poser les bonnes questions aux candidats ainsi
vérifier rapidement les compétences techniques. Il trouvera les
arguments qui pourront convaincre les candidats. Enfin, il a des
facilités à exploiter son fichier en profondeur car il l'utilise
en permanence, alors qu'un généraliste se sert rarement de la
plupart des candidatures dont il dispose tant elles couvrent des domaines
variés. Malgré toutes ses qualités, la
spécialisation a un inconvénient de taille. En effet, elle fait
obstacle au partenariat avec les entreprises dont les besoins de recrutement ne
se cantonnent pas simplement à ses seules fonctions. La
spécialisation peut également se faire en fonction du secteur
d'activité (informatique, industrie, tertiaire...). C'est cette
segmentation qui est la plus fréquemment utilisée, car elle
permet aux consultants de se prévaloir d'une connaissance parfaite d'un
champ d'activité de l'économie, d'en connaître les hommes
clés mais aussi les enjeux économiques et stratégiques.
Cette connaissance du secteur leur permet d'accroître leurs chances d'un
recrutement réussi.
Au Sénégal, le marché des cabinets de
recrutement est très ouvert car il existe des cabinets qui ne sont pas
spécialisés dans le domaine du recrutement (comme les cabinets
d'expertise comptable ou même d'architecture par exemple) et qui
pratiquent cependant cette activité. Cela montre que c'est un
marché relativement tolérant où l'on trouve une
concurrence indirecte qui n'atteint pas les cabinets spécialisés
qui connaissent leur métier.
Ces cabinets généralistes font du recrutement,
du conseil, du management et de l'organisation des Ressources Humaines.
Certains cabinets comme INNOV' ACTIONS interviennent
même dans des pays autres que le Sénégal comme le Mali, la
Côte d'Ivoire, le Cameroun en ce qui concerne le volet conseil en
organisation.
Concernant les cabinets spécialisés, ils sont le
plus souvent contactés de manière directe c'est à dire que
le client appelle un des cabinets dont il a entendu parlé soit dans la
presse, soit grâce à ses contacts, soit par affinités
estudiantines (lorsque le responsable de l'entreprise et celui du cabinet ont
fait des études supérieures dans la même école ou
la même université). Ces cabinets ne font que du recrutement.
C'est le cas de PROFIL, AFRICSEACH.
Toutefois, différentes sources permettent aux cabinets
généralistes et aux cabinets spécialisés de mener
à bien l'activité de recrutement :
- la base de données des cabinets constituée de
dépôts spontanés de CV des demandeurs d'emploi ;
- les insertions dans la presse quotidienne, locale et
étrangère ;
- les insertions dans leurs sites Internet ;
- l'outplacement qu'on explique comme suit : une
entreprise aide un de ses salariés à trouver un nouvel emploi en
sollicitant les services d'un cabinet ;
- le débauchage de professionnels (dans ce cas, le
cabinet fait office de « chasseur de
têtes ») ;
- l'observation interne, lorsque le recrutement se fait au
sein de l'entreprise cliente du cabinet. Dans ce cas les candidats sont
déjà des salariés de l'entreprise. Il suffit au cabinet de
faire des entretiens internes afin de déterminer qui est apte et
compétent pour le poste à pourvoir.
B. Missions, cibles des cabinets de
recrutement
1- Missions des cabinets de recrutement
La méthode de travail des cabinets de recrutement
consiste à prendre en compte tous les besoins en hommes de l'entreprise
qui lui accorde toute sa confiance et à travailler avec elle pour cibler
le candidat le plus adéquat au poste à pourvoir et définir
avec elle le cahier des charges du recrutement.
Elle commence par la rencontre du consultant et du client qui
vont déterminer les objectifs et les moyens de la mission, ce qui
donnera lieu à la rédaction de la définition de poste en
fonction des besoins du client et à la validation du salaire du futur
salarié tout au moins d'une fourchette de rémunération.
Grâce à la comparaison de la définition
de poste et à la fourchette de rémunération, le consultant
pourra voir si la mission est ou non réalisable en fonction de ce qui se
pratique habituellement sur le marché. Si la rémunération
proposée pour le poste à pourvoir est clairement en dessous du
marché, le consultant pourra tenter de recadrer la demande soit en
souhaitant une augmentation du salaire, soit en conseillant au client d'ouvrir
un peu plus le profil. Si l'entreprise refuse toute négociation, il y'a
de fortes chances pour que le cabinet n'accepte pas la mission.
Le consultant va rédiger ensuite le contrat, qui
comprend l'ensemble des données de la mission, c'est-à-dire le
délai dont le consultant dispose, le nombre de candidats (3 ou 4), le
type d'approche utilisée, les conditions de reprise de la mission en cas
d'échec, la durée de la garantie concédée par le
cabinet après recrutement, et bien sûr le prix de la prestation
calculé en fonction de la technicité du poste et de la
rareté du profil demandé.
Si les deux parties ont choisi d'utiliser l'annonce comme
méthode de recherche, elles en valident le texte, la taille et
l'emplacement. Dès la parution de l'annonce, les réponses
affluent au cabinet, c'est à ce moment précis que commence le
travail des chargés de recherche qui vont trier les CV en fonction des
critères définis dans la définition du poste.
Dans les petits cabinets où il n'y a pas de
chargé de recherche, cette tâche revient au consultant en charge
de la mission.
Les chargés de recherche vont convoquer par la suite
les candidats par téléphone, ce qui permet éventuellement
de faire préciser certains points un peu flous du CV et de se faire une
première impression, dont ils feront part au consultant qui recevra les
candidats en entretien.
Si les deux parties ont choisi d'utiliser la méthode
d'approche directe, les chargés de recherche vont chercher les candidats
potentiels dans les entreprises concurrentes du client ou dans les
sociétés ayant des activités annexes ou connexes à
celles de leur client. Ils ciblent en premier lieu les établissements
où ils peuvent trouver les compétences recherchées,
ensuite ils doivent trouver les noms des personnes présumées
détenir ces compétences dans les entreprises ciblées.
Après avoir obtenu les identités
désirées, les chargés de recherche vont entrer en contact
avec les candidats potentiels afin de valider et de compléter leurs
informations et vérifier si le chassé correspond au profil
demandé et enfin si au vu de la description du poste qui lui est faite,
il fait preuve d'une motivation suffisante pour quitter l'entreprise dans
laquelle il travaille actuellement.
Si tous ces critères sont remplis, le chargé de
recherche prend rendez-vous avec le chassé pour lui faire passer un
entretien avec le consultant chargé de la mission.
Les candidats sélectionnés par chasse ou par
annonces rencontrent un ou plusieurs consultants pendant l'entretien.
Pendant l'entretien, le consultant évalue le candidat
mais a également pour mission, et ce surtout en cas d'approche directe,
de vendre le poste et l'entreprise au candidat. Le style de l'entretien varie
selon la personnalité et les méthodes du consultant, le niveau du
poste proposé et le degré de responsabilité. Mais, la
technique de l'entonnoir est très souvent utilisée, elle consiste
à poser une série de questions ouvertes au début puis des
questions de plus en plus fermées. L'entretien d'une durée
comprise entre trente minutes et une heure, aura donc permis de cerner la
personnalité du candidat et de valider certains points du CV.
L'entretien terminé, le postulant passe une
série de tests, qui permettront la validation de ses compétences
techniques. Les tests les plus couramment utilisés sont les tests
d'aptitude (tests bureautique, de langue, questions portant sur le savoir
nécessaire au métier), les mises en niveau.
Les tests psychologiques sont de moins en moins
utilisés car ils ne sont vraiment utiles qu'en cas de recrutement de
masse et nécessitent l'intervention d'un psychologue pour leurs
corrections.
La graphologie reste cependant très utilisée.
Ces tests vont permettre d'évaluer les
compétences techniques du candidat. Le candidat qui ne réussira
pas ces tests, a très peu de chances d'être présenté
au client.
Après l'entretien et les tests, le cabinet va prendre
les références des candidats retenus auprès de leurs
anciens employeurs, le chargé de recherche va vérifier les dates
d'entrée et de sortie des candidats dans les entreprises
interrogées, les raisons de leurs départs, la qualité de
leur travail.
La prise de références faite, le consultant va
rédiger un dossier sur chacun des candidats sélectionnés,
qu'il transmettra au client. Ce dossier contient le CV, la description du
candidat avec ses atouts et ses lacunes, les résultats des tests et
parfois une analyse graphologique ainsi que le compte rendu et la prise de
références.
Le nombre de dossiers présentés est
généralement de trois ou quatre.
Les candidats sélectionnés sont convoqués
pour un entretien avec le client, soit par l'entreprise elle-même, soit
par le cabinet. Cet entretien se déroule au cabinet ou dans les locaux
de l'entreprise. Certains clients peuvent aussi souhaiter que l'entretien se
déroule hors de leurs entreprises pour diverses raisons, c'est par
exemple le cas où le candidat travaille pour un de leurs concurrents
directs.
Le consultant peut y assister, mais même lorsqu'il est
absent, il se livre à un débriefing complet avec le candidat et
le client. Le consultant va aider son client à faire l'analyse de chaque
candidature, à formaliser et à quantifier ses points forts et ses
points faibles par rapport au poste à pourvoir et dans certains cas, il
va se faire l'avocat du postulant, qui stressé par cet ultime entretien,
aura accompli une prestation médiocre, le consultant est
également là pour conseiller le client sur les moyens de pallier
les lacunes de celui-ci.
Au cas où le client ne retiendrait aucun des candidats
présentés, le cabinet recommence gratuitement la mission, bien
qu'il ne soit tenu que d'une obligation de moyens et non de
résultats.
Lorsque le client a retenu un des candidats
présentés, le travail du consultant n'est pas pour autant
terminé. En effet, le cabinet est débiteur d'une garantie envers
son client ; il s'engage pendant une période donnée (6 mois
en général) à recommencer la recherche en cas de
démission du nouvel recru.
En somme la durée du processus de recrutement
c'est-à-dire de la recherche de candidats à la prise de poste du
candidat retenu est d'environ une vingtaine de jours, parfois moins. Tout
dépend du poste de travail à pourvoir, par exemple pour les
postes à très hautes responsabilités, le processus prendra
beaucoup plus de temps.
Le cabinet peut également intervenir à la fin du
processus de recrutement en recevant les candidats retenus par le client, les
départageant ensuite en les faisant passer un nouvel entretien, des
tests...
En définitive, nous pouvons retenir que les cabinets
préfèrent mener le recrutement de A à Z, mais au vu de la
concurrence, ils s'adaptent pour proposer à leurs clients toute une
gamme de services.
2- Cibles des cabinets de recrutement
Certaines entreprises ont recours aux cabinets de recrutement
pour tout type de postes alors que d'autres ne font appel à ces cabinets
que pour les cadres.
En utilisant les deux approches (directe ou par annonces)
certains cabinets visent un panel de candidats. Ce sont :
- les dirigeants et les spécialistes de haut niveau.
Ils sont appréciés sous quatre angles : le produit, le
marché, les relations humaines et la gestion. Le consultant va chercher
dans la carrière du candidat des analogies avec les problèmes et
les exigences de son client.
- Les spécialistes expérimentés. Ils se
définissent comme possédant la maîtrise d'un savoir faire.
C'est ici l'expérience d'un certain type d'activités qui est mise
en avant. La dimension managériale et le salaire ne sont pas pris en
compte pour la mise en oeuvre de l'approche directe.
Cette expérience peut être celle d'un
technicien, d'un ouvrier professionnel, d'un artisan, d'un chef d'atelier.
L'expérience recherchée peut être celle acquise grâce
à une mission, un projet ou un chantier et donc s'exprimer en termes
organisationnels ou méthodologiques. Cette mission, peut par exemple,
consister en l'ouverture d'un marché, à la mise en place d'un
réseau, à l'organisation logistique en flux tendus.
- les cadres moyens généralistes. Ils sont par
exemple des commerciaux. On les chassera lorsque l'entreprise cliente n'est pas
connue ou qu'elle officie dans un secteur peu attractif.
A contrario, certains profils n'intéressent pas les
cabinets de recrutement. On pense notamment aux candidats instables qui
changent d'employeurs fréquemment pour augmenter leurs
rémunérations. Cette instabilité effraye le cabinet dont
l'intérêt est que le candidat recruté reste chez son client
pendant un certain temps car les cabinets de recrutement proposent à
leurs clients une garantie.
Les cabinets se méfient également des personnes
ayant multiplié les expériences professionnelles dans
différents domaines. En effet, il sera difficile pour le consultant de
pronostiquer la réussite de son candidat chez son client.
Les débutants n'intéressent pas non plus les
cabinets de recrutement.
Les chômeurs de longue durée (à partir
de six mois de chômage) sont bannis des cabinets de recrutement car ils
auront peut être oublié les réflexes acquis au fil des
années de travail.
Les quinquagénaires sont également
laissés de côté par les cabinets de recrutement, car ils
sont supposés être moins dynamiques et inadaptables. Il existe
cependant un cabinet spécialisé dans le recrutement des personnes
de plus de 50 ans. C'est le cabinet « Hommes et missions ».
D'après le président de ce cabinet, les plus
convoités : les spécialistes des ressources humaines, de la
production, de la qualité, des méthodes, des achats, de la
finance.
Au Sénégal, les cabinets de recrutement
recrutent en général pour tout type de poste : Directeur
Général, Directeur Marketing, Directeur Commercial, Directeur des
Ressources humaines, Directeur Administratif et financier, Expert en Finance ou
autre, Chef de produit, Responsable des ventes, Délégué
médical, Caissier, Manoeuvre, Technico-commercial...
Donc, toutes les catégories socioprofessionnelles
prévues par les conventions collectives existant au
Sénégal, sont ciblées.
Cependant, il est à signaler que se soit en France ou
au Sénégal, le profil du candidat
« idéal » tous cabinets confondus
(généralistes ou spécialisés) reste, le cadre
âgé de 30 à 38 ans avec un niveau d'études
élevé et une expérience réussie dans le domaine de
prédilection du cabinet ou correspondant à la mission qui lui a
été confiée par l'entreprise.
Chapitre 2 : Le « Pourquoi » du
recours des entreprises aux cabinets de
recrutement.
Dans cette partie, nous analyserons en quoi les cabinets de
recrutement permettent aux entreprises de gagner du temps pour se recentrer sur
d'autres activités autres que le recrutement (I) et comment aider les
entreprises à recruter le bon candidat pour le bon poste (II).
I- GAIN DE TEMPS POUR LES ENTREPRISES
A- Expérience acquise par les cabinets
de recrutement
Les candidats, dans le marché de l'emploi, avec leurs
compétences et leur qualification, sont désormais capables de
mettre en concurrence plusieurs entreprises et de vendre leurs talents à
la plus offrante. Ces entreprises qui n'ont pas les moyens d'offrir toujours
plus, se trouvent face à une pénurie de candidats.
Cette pénurie de candidatures, associée à
la multiplication des offres d'emploi, conduit à une nette diminution du
rendement des annonces.
Face à cette situation, il devient donc indispensable
de repenser le recrutement et d'engager de plus en plus en termes de
compétences et non plus en termes de métier, et de rechercher des
candidats avec une facilité d'adaptation élevée.
Ces personnes qui n'ont peut être jamais exercé
le métier offert, mais en ont les compétences. Il est donc
nécessaire de procéder à une analyse approfondie du CV et
de la personne au cours de l'entretien. L'activité de recrutement
devient de ce fait de plus en plus difficile et les entreprises qui n'ont pas
de structure interne spécialisée, font avoir recours aux cabinets
de recrutement.
Face à la pénurie de candidatures, les
consultants vont diversifier et multiplier leurs sources, ils
contrôleront les écoles, les associations locales de recherche
d'emploi, utiliseront leur fichier, chercheront des candidatures sur Internet
et même feront fonctionner le bouche à oreille. Le cabinet va
faire bénéficier le client de l'expérience qu'il a acquise
au cours des missions effectuées auprès d'autres entreprises afin
de lui permettre d'avoir une vision plus large du marché du travail.
Le consultant le conseillera sur l'approche à adopter
pour la recherche en fonction de l'état du marché.
L'expérience des cabinets dans la rédaction des
annonces accroît les chances de réussite pour l'entreprise. En
effet, les annonces presse se doivent d'être plus en plus accrocheuses
pour attirer les candidats. L'époque des textes lapidaires de trois
à quatre lignes décrivant sommairement le poste offert, son lieu
d'affectation, les diplômes, l'expérience requise et la fourchette
de rémunération , est révolue .L'entreprise doit
aujourd'hui se vendre sous ses meilleurs atouts et impliquer grâce
à l'annonce, le candidat dans l'entreprise.
Les entreprises font de plus en plus appel à la
méthode d'approche directe pour la recherche des candidats, mais elles
ne peuvent la pratiquer en interne, elles doivent alors avoir recours à
un cabinet extérieur, du fait de l'interdiction de débaucher.
En effet, l'employeur qui recrute un salarié auparavant
employé par un concurrent, est susceptible d'engager sa
responsabilité s'il a sciemment incité ce salarié à
quitter son ancienne entreprise et à venir travailler à son
service de sorte qu'une partie de la clientèle risque d'être
détournée, ou des actes de concurrence déloyale sont
commis.
Les cabinets de recrutement connaissent également les
grilles de salaire et sont donc aptes à conseiller leurs clients sur la
rémunération à proposer pour attirer et fidéliser
le futur collaborateur. Les entreprises sont souvent réticentes à
augmenter le salaire initialement prévu, considérant que leur
masse salariale est déjà importante, ne connaissant pas les prix
pratiqués dans le marché et s'en référant aux
indicateurs du chômage. Par conséquent, elles supposent qu'il est
encore possible d'attirer les candidats avec de bas salaires. La tâche du
consultant sera donc de leur faire comprendre que ce n'est pas le cas et par
conséquent de les conseiller pour un meilleur rapport qualité-
prix.
Enfin, les candidats ont un niveau de formation de plus en
plus élevé et connaissent de mieux en mieux leurs droits,
notamment en ce qui concerne le recrutement (discrimination,
légalité des questions posées lors de l'entretien...). Les
cabinets de recrutements deviennent alors conseil juridique : c'est une
sécurité pour les entreprises qui bénéficient ainsi
d'une plus grande maîtrise des lois.
B- Désengorgement du travail de la
Direction des Ressources Humaines
Le recrutement est une fonction complexe tant en
période de récession qu'en période de croissance
économique. On pourrait penser qu'en temps de chômage, le
recrutement s'en trouve facilité, qu'il n'y a pas de recherche de
candidats et que dès la parution d'une offre, les candidatures
affluent.
Il est vrai que les demandeurs se bousculent lorsqu'un poste
se crée ou se libère, mais cela ne facilite pas le travail du
service du personnel. En effet, les appels téléphoniques des
postulants, le tri et la sélection des CV vont augmenter de façon
conséquente le travail de la DRH, au détriment des autres
activités du service, sans compter qu'une réponse rapide à
toutes les candidatures est favorable à la réputation de
l'entreprise.
Rares sont les entreprises qui ont les moyens humains et
techniques pour faire face à cette situation. Un cabinet de recrutement
va leur faire gagner du temps, grâce à la domiciliation de
l'annonce, au tri des CV, aux entretiens, le client ne rencontrant que les
trois ou quatre personnes retenues en fin de parcours.
Dans la multitude de candidatures reçues, peu sont en
totale adéquation avec le profil recherché.
Les salariés déjà en poste
c'est-à-dire ceux susceptibles d'intéresser la
société de par leur compétence, hésitent à
quitter leurs entreprises pour tenter leur chance ailleurs, le chasseur de
têtes, qui se doit d'avoir des talents de commercial, va leur vendre
l'entreprise et essayer de les débaucher.
Les périodes d'incertitude économique et la
mondialisation qui a accru la concurrence internationale, ont contraint les
entreprises à diminuer leur prix de revient et à se recentrer sur
leur activité principale, sous traitant ainsi l'essentiel de leurs
activités annexes, dont le recrutement.
C'est donc aussi pour améliorer leur
productivité que les entreprises font appel aux professionnels du
recrutement. Cette délégation permet à la DRH de se
recentrer sur le coeur de son métier, c'est-à-dire la
définition et le suivi des politiques sociales, ainsi que le maintien de
la cohérence par rapport à la stratégie globale de
l'entreprise. En se reconcentrant ainsi sur l'essentiel, la DHR accroît
son niveau d'expertise dans les domaines où aucune intervention
extérieure n'est envisageable.
Au lieu de sous-traiter, l'entreprise pourrait aussi bien se
doter d'un spécialiste en recrutement au sein même de son service,
mais comme nous l'avons déjà évoqué, le recrutement
n'est qu'une fonction ponctuelle de l'entreprise, encore plus en période
de chômage. Le spécialiste serait alors
rémunéré toute l'année quelque soit le nombre de
recrutements à effectuer, alors qu'un prestataire de service payé
simplement pour les missions qu'on lui confie, est moins onéreux pour la
société car au salaire s'ajoutent les frais inhérents an
recrutement (frais d'annonce ...).
Par ailleurs, on estime qu'en dessous d'un certain nombre de
recrutements évalués à dix cadres, cinquante
employés et agents de maîtrise et cent ouvriers par an, il est
inutile de créer une structure permanente an sein de l'entreprise.
On assiste aujourd'hui, à un phénomène de
reprise économique. L'activité est en augmentation dans les
entreprises, les besoins en personnel de plus en plus qualifié
s'accroissent. Les entreprises vont donc solliciter les cabinets de recrutement
dans un but de « gain de temps et de rapidité
d'actions ».
II- «The right man at the right place
«
A- Maîtrise des risques d'échec par
les cabinets de recrutement
Il devient de plus en plus difficile de trouver le bon
candidat pour le bon poste. Le recrutement devient alors un acte
stratégique majeur dans la vie d'une entreprise, car les hommes et les
femmes sont sa principale richesse, la clé de son succès ou de
son échec. Ce capital humain est considéré comme plus
décisif que le capital organisationnel (efficacité de
l'organisation et de sa structure) et le capital client.
Aujourd'hui, c'est le professionnalisme des salariés
qui fait la différence dans la compétition.
La sélection, le recrutement, l'intégration des
salariés deviennent ainsi au même titre que la recherche et le
développement, le marketing ou la production, des enjeux
stratégiques. A tel point que la Direction Générale de
nombreuses entreprises intègre le Directeur des Ressources Humaines dans
leur comité de direction.
La Direction des Ressources Humaines, de par son rôle
sur la stratégie de l'entreprise et son influence sur
l'efficacité globale, doit rendre des comptes sur la performance et donc
assurer la qualité et la pérennité des recrutements.
Le recrutement est un acte délicat, car il ne suffit
pas que la personne ait les compétences techniques requises mais
également qu'elle sache s'adapter à l'environnement existant et
qu'elle partage les valeurs de l'entreprise.
De plus, on n'entre plus dans une entreprise avec la certitude
d'y accomplir toute sa carrière, d'autant que le contexte actuel de
mondialisation et son lot quotidien de restructurations limitent le champ de
visibilité dans lequel évolue l'entreprise.
Cette nouvelle donne associée à la
nécessité de concilier performance et rentabilité, influe
sur la Gestion des Ressources Humaines et la qualité du recrutement va
maintenant dépendre de la capacité à doter l'entreprise
des Ressources Humaines qui lui sont nécessaires, compétentes,
motivées, rapidement opérationnelles, adaptables à ses
évolutions.
Le recrutement devient donc de plus en plus difficile
puisqu'il dépend bien sûr des compétences techniques du
candidat, mais également d'autres facteurs et il existe des causes
majeures d'échec.
Si le recrutement n'est pas externalisé, les risques
d'échec peuvent être encore plus importants. L'entreprise peut
faire alors erreur sur la compétence du candidat. Bien que cette
situation soit peu fréquente car les compétences transparaissent
à travers la formation, les postes que les candidats ont occupés
et les références prises auprès de leurs anciens
collègues et de leurs supérieurs hiérarchiques, cette
erreur peut intervenir quand l'entreprise ne consacre pas assez de temps
à ses recrutements.
Une erreur plus fréquemment commise tient à la
personnalité du candidat, c'est-à-dire ses valeurs, sa culture et
sa façon de travailler.
L'entreprise qui opère des recrutements ponctuellement
par des responsables hiérarchiques ou opérationnels, augmente sa
probabilité d'échec. Ces personnes ne sont pas compétentes
en la matière et travaillant longtemps pour celle-ci, n'ont pas une
vision objective et supposent que n'importe quel individu, qui n'a pas l'air
« hors normes », n'éprouvera pas de
difficulté à s'adapter à son nouvel emploi.
Les entreprises peuvent également, par manque de temps,
précipiter leur choix sans avoir analysé en profondeur la
personnalité des candidats qui se révèle être en
totale inadéquation avec la culture de l'entreprise et les autres
personnalités qui composent la société.
Il importe pour éviter ce genre de situation d'informer
le plus tôt possible le candidat sur l'entreprise, sur ses valeurs, sa
culture son environnement et ses acteurs, et d'interroger le candidat pour
connaître ses propres valeurs et sa culture.
Une autre cause d'échec d'un recrutement est la
déception du candidat qui se traduit par une démotivation et donc
une baisse de performance et son départ. C'est un défaut
très fréquent de l'entreprise de ne pas présenter au
candidat l'opportunité qui lui est offerte de façon
réaliste.
En effet, le recruteur interne ne bénéficiant
pas du recul nécessaire par rapport à son entreprise, peut
être tenté d'exagérer dans sa présentation et de
masquer les points faibles et les défauts, le futur recruté
risque ensuite d'en faire les frais lors de son intégration. Si le
nouveau salarié découvre qu'on lui a caché un
défaut ou un point faible de l'entreprise, il va se démobiliser
très vite et s'imaginer que d'autres mensonges lui ont été
faits.
Le manque de clarté dans l'expression des besoins, les
effets de mode, les contrats déséquilibrés, conduisent
aussi à de mauvais résultats, voire à l'échec de
l'intégration.
Un cabinet de recrutement, au vu de son expérience, de
son « oeil extérieur », va pallier ces points
faibles, car il sera plus libre de décrire l'entreprise de
manière objective et parlera de ces lacunes, de plus il a fait du
recrutement son métier, alors qu'une entreprise ne recrute que
ponctuellement. Le cabinet connaît les erreurs à ne pas commettre
et fera bénéficier son client de l'expérience qu'il a
acquise avec d'autres clients.
Cependant, il est à noter qu'une erreur dans le
recrutement n'a pas seulement des conséquences sur l'entreprise, elle en
a également pour le recruteur qui perd sa crédibilité
vis-à-vis de ses supérieurs.
B- Face à la liberté de recruter
le bon candidat, des contraintes légales s'imposent
Lors d'un recrutement, l'entreprise bénéficie
d'une grande liberté au choix du bon candidat pour le bon poste.
Toutefois, il est à noter que cette liberté est limitée
par diverses contraintes.
La première limite de cette liberté est
l'interdiction pour l'employeur de débaucher des futurs collaborateurs
dans des entreprises concurrentes. Cette interdiction ne s'applique qu'au futur
employeur et non aux cabinets de recrutement.
Il est donc intéressant pour l'entreprise de passer
par l'intermédiaire des cabinets de recrutement pour des profils ou des
compétences rares sur le marché.
L'employeur doit ensuite veiller à ce que le nouveau
salarié de l'entreprise ne soit pas lié par une clause de non
concurrence. S'il a connaissance que la personne est liée par une telle
clause, il engage sa responsabilité, même si la clause est
litigieuse.
Le salarié peut aussi être lié par une
clause de dédit formation.
Cette clause permet à l'entreprise qui à
payé une formation à l'un de ses salariés, de s'assurer
qu'elle bénéficiera de cet investissement en l'obligeant à
rester à son service pendant un certain délai, ou à lui
rembourser le coût de la formation s'il souhaite rompre son contrat.
La seconde limite à la liberté d'embauche tient
au respect par l'employeur de la réglementation relative à
l'âge minimum requis pour travailler et à l'obligation scolaire.
Cette obligation est la plupart du temps respectée et connue de
l'employeur.
Le code du travail interdit, en outre, de faire
exécuter certains travaux par des femmes ou des mineurs.
Toutes ces contraintes alourdissent le travail de la
direction des ressources humaines. Il s'avère donc nécessaire de
confier le recrutement à un cabinet afin de s'assurer du respect des
contraintes légales et de libérer l'entreprise de ces
formalités, pour qu'elle puisse se consacrer uniquement à la
sélection finale : l'homme qu'il faut, à la place qu'il
faut.
Les rapports entre cabinets de recrutement et leur
clientèle
L'apport des cabinets de recrutement aux entreprises est non
négligeable, cause pour laquelle certaines entreprises n'hésitent
pas à faire appel à leurs services.
Par contre, d'autres entreprises sont réticentes au
recours des cabinets de recrutement.
Ainsi, tout au long de cette partie, nous tenterons
d'expliquer cette réticence et enfin comment serait-il possible
d'optimiser et de réaliser les relations entre ces cabinets et leurs
clients.
CHAPITRE 1 : La réticence de certaines
entreprises au recours des
cabinets de recrutement
Dans cette partie, nous nous focaliserons sur les causes de
cette réticence (I) avant d'en arriver à l'explosion du
recrutement en ligne (II).
I- Les causes de cette réticence
A. L'excessivité des honoraires des
cabinets de recrutement
Les honoraires des cabinets de recrutement tiennent compte du
niveau et de la difficulté de chaque mission et des moyens
utilisés pour la mettre en oeuvre.
Selon le cabinet français Syntec Recrutement, ces
honoraires se situent dans une fourchette de 25 à 35 % de la
rémunération brute du candidat sélectionné pour une
recherche par approche directe. Et varient de 15 à 20 % de cette
même rémunération pour une recherche par voie d'annonces
(presse, Internet).
A ces honoraires, s'ajoutent les frais associés
à la recherche : déplacements du consultant et des
candidats, frais de diffusion de l'offre...
Au Sénégal, on rencontre cette
situation au cabinet Global Business Group.
Certains cabinets utilisent le système de forfait pour
le calcul de leurs honoraires. Un paiement différé peut
être prévu, le client paiera une partie de la somme au
début de la mission, une autre partie après un certain nombre de
candidats présentés et le solde à la fin de la
mission ; dans ce cas il peut être prévu que le client ne
paiera le solde qu'à la signature du contrat de travail par le
candidat.
La pratique la plus courante en chasse de têtes ou
approche directe est le règlement par tiers : un tiers à la
signature du contrat liant l'entreprise et le cabinet, un tiers à la
présentation des candidats et un tiers à la signature du contrat
de travail.
Pour l'annonce, le paiement s'effectue en
général en deux fois : une moitié au début de
la mission et le reste à la signature du contrat de travail. C'est le
cas notamment du cabinet INNOV'ACTIONS qui utilise ce système de
forfait.
Par ailleurs, d'autres cabinets utilisent les deux
systèmes à savoir le forfait et un certain pourcentage sur la
rémunération brute du candidat pour le paiement de leurs
honoraires : le cabinet Global Business Group.
Par contre, le paiement par résultats est
généralement déconseillé, car cela incite les
cabinets à terminer au plus tôt leur mission et à
négliger leur rôle de conseil sur les candidats. En effet, les
consultants peuvent parfois déconseiller le candidat à une
entreprise et leur soumettre l'idée de ne pas se précipiter dans
leur recrutement et d'attendre qu'un meilleur postulant se présente.
En définitive, nous retenons que le système du
forfait semble être plus efficace car la rémunération est
calculée en fonction du niveau du poste, de la rareté des
compétences ; il a aussi l'avantage de laisser à
l'entreprise et au cabinet une plus grande liberté réciproque en
n'établissant pas de relations directes entre le montant et le niveau de
salaire définitivement retenu.
Il est à signaler aussi que les honoraires des cabinets
de recrutement payés au forfait ou au pourcentage sont très
excessifs et que du fait de la concurrence des cabinets d'intérim,
certaines entreprises sont réticences à faire appel aux cabinets
de recrutement.
B. La concurrence des cabinets
d'intérim
Les entreprises ont de plus en plus souvent recours aux
cabinets d'intérim pour faire du pré embauche. Ces cabinets ont
développé en leu sein, des sections pour cadres, qui
concurrencent directement les cabinets de recrutement. Ces sections ont
d'énormes avantages par rapport aux cabinets de recrutement ;
- en premier lieu, elles sont payées au
résultat : l'entreprise peut donc mettre différents cabinets
en concurrence ; recevoir plusieurs personnes et faire son choix en ne
payant que celui dont le candidat est retenu ;
- en second lieu la recherche est à priori plus rapide
et plus sûre :
· plus rapide, car les cabinets disposent d'un fichier
d'intérimaires et travaillent en réseau. Cela signifie que les
partenaires d'une enseigne sont reliés entre eux et que si un cabinet
n'a pas dans son vivier le candidat correspondant au profil voulu il peut
proposer la mission à un intérimaire d'une autre
succursale ;
· plus sûre, car les responsables de recrutement
des entreprises de travail temporaire ont déjà eu l'occasion de
tester les compétences de leurs intérimaires à l'occasion
de différentes missions ;
- en troisième lieu, le coût de leurs prestations
est moins élevé, l'entreprise ne paie que la période
d'intérim (le salaire de l'intérimaire est en
général majoré d'un pourcentage). Selon la période
d'intérim, les frais de recrutement peuvent donc s'avérer pour
l'entreprise nettement moins élevés que le recours à un
cabinet de recrutement.
La caractéristique de l'intérim c'est que le
travailleur temporaire est embauché et rémunéré par
le cabinet qui le détache en mission passagère auprès de
ses clients.
La particularité de l'intérim quant à
elle réside en fait dans la dissociation entre l'employeur qui est le
cabinet et l'utilisateur qui est le client du cabinet.
Les cabinets d'intérim arrangent donc deux parties
à savoir les décideurs (entreprises, organisations ou
particuliers) qui sont à la recherche de personnes compétentes
et les demandeurs d'emplois qui sont à la quête de travail. Ils
mettent en relations ces deux parties tout en jouant un rôle
centralisateur.
En général, les clients (décideurs) ont
recours à eux dans les cas suivants :
- vacance de poste pour cause de maladie, de
congé...
- surcoût d'activité par rapport aux fluctuations
productives et aux variations saisonnières.
- Contrat de pré embauche
Concernant la mission des cabinets d'intérim, elle est
multiple : recrutement de personnel qualifié, gestion et suivi du
personnel, prestations de services tels que le recrutement, la distribution de
courrier, la télésurveillance, la formation ponctuelle de
personnel...
Leurs clients sont soient des personnes physiques
(particuliers) soient des personnes morales (entreprises, organisation)
intervenant dans différents domaines d'activités : les
hôtels, les banques, les industries, les ambassades, les compagnies
aériennes...
Avant toute mission de placement, les cabinets
d'intérim font en général une demande d'agrément au
niveau des clients potentiels, c'est-à-dire qu'ils font leur propre
publicité, qu'ils expliquent leur mission, qu'ils font état de
leurs compétences, de leurs expériences afin d'être
référencés auprès de ces derniers et de travailler
en collaboration avec eux en leur fournissant du personnel en cas de besoin
ponctuel.
L'avantage de ces cabinets, c'est qu'ils fournissent de la
main d'oeuvre immédiatement opérationnelle dans les meilleurs
délais : du manoeuvre à l'ingénieur en passant par
les secrétaires, les informaticiens ,les agents administratifs, les
chefs de personnel, les chefs de boutique, le caissiers, les hôtesses,
les gardiens, les femmes de ménage...
De plus, avoir recours aux cabinets d'intérim
entraîne en général des signatures de contrats à
savoir :
- un contrat de détachement entre le cabinet et
l'intérimaire
- et un contrat de mise à disposition entre le cabinet
et le client.
Pour ce qui est du mécanisme de recrutement des futurs
intérimaires deux phases sont à noter :
Ø Première phase : les
intéressés prennent contact avec le cabinet et s'y rendent. Ils
remplissent une fiche d'inscription avec leur état civil (nom,
prénom, date et lieu de naissance, situation matrimoniale, adresse,
téléphone, sexe), leurs références
académiques et professionnelles, leurs prétentions salariales.
Grâce aux informations fournies par les fiches, une
présélection est faite ;
Ø Deuxième phase : les candidats
présélectionnés font un entretien avec les responsables du
cabinet. A la fin des entretiens, une sélection est faite. Les personnes
sélectionnées deviennent des parties intégrantes de la
base de données du cabinet en attendant la demande d'un client dans leur
domaine de compétence.
Une fois qu'il ait demande et que l'une des personnes
sélectionnées corresponde au profil voulu et qu'elle accepte les
conditions sociales et financières proposées par le cabinet, elle
est alors placée chez le client du cabinet après signature d'un
contrat de détachement.
II- L'explosion du recrutement en ligne
A- Un nouveau mode de rencontre entre
recruteurs et recrutés
Les sites de recrutement en ligne sont désormais
considérés comme efficaces par les entreprises. Internet est venu
révolutionner le recrutement. Les nouveaux intervenants sont nombreux
à être attirés par ce marché prometteur.
« Il se crée prés d'un site de
recrutement en ligne par jour, contre un par mois il y a quelques
années » s'exclame Thibaut Gémignani, directeur du site
Cadremploi.com.
Cette tendance est partie des Etats-Unis. Selon le quotidien
La Tribune, 96 % des entreprises américaines ont eu recours au
recrutement en ligne en 2001.
En France, des sondages estimaient en fin 1998, entre deux et
quatre millions, le nombre de chercheurs d'emploi par Internet.
Une telle déferlante donne le ton de l'engouement pour
cette pratique, encore considérée il y a quelques années
comme peu efficace.
« Il est vrai qu'il s'agissait d'un média un
peu différend. Cela ne faisait pas très sérieux aux yeux
des entreprises. Aujourd'hui l'effet de mode est passé, et l'outil est
devenu crédible » ; constate Sabrina Nanni,
chargée de la communication chez Emailjobs.com.
Cette crédibilité, les grandes
sociétés de recrutement en ligne l'ont acquise grâce
à des politiques de contrôle très strictes des annonces et
à un respect de l'anonymat poussé à l'extrême.
Ainsi par exemple, Cadremploi.com n'ouvre ses annonces qu'aux
entreprises pouvant justifier d'une publication préalable sur un support
papier, tandis que le site Monster.fr ne garde aucune trace nominative des
entreprises qui ne font que consulter les CV des demandeurs d'emploi.
Les sites de recrutement en ligne, se contentent donc de
mettre les parties en relation lorsqu'elles sont réellement
intéressées. Un rôle d'intermédiaire que tous
revendiquent : « nous ne sommes pas un cabinet de recrutement
à proprement parler » explique Sabrina Nanni. « Nous
ne suivons pas les candidats, nous agissons en tant qu'intermédiaire
entre les recruteurs et les demandeurs potentiels ».
Le succès de ce type de média repose, en grande
partie, sur de nouvelles modalités de rencontres entre entreprises et
candidats : « Le mode relationnel institué par ce type de
média est radicalement différent. Ainsi, il n'est rare de voir
des recruteurs discuter de manière informelle avec les candidats, avant
de décider de les rencontrer » commente Sabrina Nanni.
De plus, ce média se prête facilement à
la recherche des cadres, principale cible des recruteurs, puis qu'aujourd'hui
81 % d'entre eux ont accès au réseau, soit sur leur lieu de
travail, soit à leur domicile. Internet permet donc de les toucher
directement.
Au Sénégal, Senjob.com est le site
spécialiste du recrutement en ligne.Senjob.com propose une solution
adaptée à chaque type d'entreprise et offre la possibilité
aux entreprises de recruter les meilleurs candidats.
Les services de ce site s'adressent aux institutions ou
à toutes entreprises à la recherche de personnel de
qualité, quelque soit leur secteur d'activité au
Sénégal.
Les acteurs de Senjob.com, grâce à leurs
compétences et à leur connaissance approfondie de l'univers
économique sénégalais et du marché du travail,
permettent aux entreprises d'atteindre les diplômés
sénégalais quelque soit leur situation géographique.
Senjob.com offre à toute entreprise :
- un service spécialisé et efficace de
recrutement ;
- un outil de recherche de candidat performant ;
- un service de sélection structuré ;
- une base de données riche et variée ;
- un suivi régulier suivant le profil du
candidat ;
- un service de mise à jour et de suivi
électronique des offres des entreprises ;
- une garantie de satisfaction envers ses services.
Concernant les chercheurs d'emploi, Senjob.com leur offre
l'opportunité de rechercher un emploi via son site
www.senjob.com en toute
confidentialité. Jour après jour, ils peuvent connaître et
recevoir les opportunités d'emplois sur le marché correspondant
le mieux à leur choix de carrière.
Senjob.com propose à ces chercheurs d'emploi, un appui
efficace et professionnel dans leurs recherches et offres d'emploi par le biais
de son vaste réseau d'entreprises et d'organisations comptant sur son
expérience en recrutement.
Senjob.com offre à tout candidat :
- la gestion efficace de son offre en toute
confidentialité ;
- le dépôt gratuit de sa candidature et de son
profil professionnel ;
- l'accès aux meilleures offres de carrière
disponibles, jour après jour ;
- un service de conseil en rédaction de lettre de
motivation et en entretien pré embauche
B- Coût minime et gain de temps pour les
recruteurs
Pour une entreprise, le coût de passage d'une annonce
est minime : environ 2.000 francs hors taxe en France.
Au Sénégal, les entreprises peuvent passer des
annonces sur Internet gratuitement par le canal du site de Senjob.com.
Pour les candidats, ils peuvent s'inscrire gratuitement et
consulter les annones sans limitation.
Les possibilités offertes par Internet sont
particulièrement bien adaptées au recrutement en ligne. De
l'immédiateté de la diffusion des offres à l'effet de
masse, tout concourt à faire de ce média l'outil idéal
pour les recruteurs.
En effet, ce type de recrutement autorise une rapidité
inégalée puisque dès que l'annonce est passée, elle
est immédiatement diffusée sur le réseau, les C.V arrivant
en temps réel sur l'ordinateur des recruteurs, les rendez-vous peuvent
être pris immédiatement. Alors que dans le cas d'une annonce par
voie de presse, il faut au minimum quinze jours entre le moment de l'envoi au
journal, de sa parution et la première prise de contact. C'est donc un
gain de temps non négligeable pour les entreprises.
Internet permet aux entreprises de contacter plus vite et plus
facilement les candidats et de leur apporter les informations ou les
réponses plus rapidement. Il permet aussi de joindre plus facilement les
chercheurs d'emploi passifs (salariés en poste à l'écoute
d'opportunité), le contact avec le client s'en trouvera également
facilité et sa formation clarifiera beaucoup de décisions.
De plus, ce nouveau mode de recrutement ne fait pas
disparaître les autres, au contraire il ne vient que les compléter
et accroître ainsi les chances de réussite.
Le recrutement en ligne, à première vue facile,
peu coûteux et rapide, aurait pu faire penser à la fin des
cabinets de recrutement. Mais les entreprises ne savent pas encore gérer
ces candidatures, car devant le nombre d'offres présentes sur le net et
l'attitude des zapping naturel des internautes, les annonces doivent encore
plus qu'avant capter l'attention. Elles devront être moins longues, plus
accrocheuses ; c'est sur ce point qu'interviennent les cabinets de
recrutement.
De plus, faute de moyens d'authentifications fiables sur
Internet, les contrôles doivent être accrus car l'idée de
créer un site de petites annonces dans le seul but de
récupérer des milliers de CV pour les vendre à des
sociétés de marketing pourrait être tentante.
En somme, l'excessivité des honoraires des cabinets de
recrutement, la concurrence des cabinets d'intérim et le
développement du recrutement en ligne sont autant de facteurs qui
contribuent à la réticence de certaines entreprises aux cabinets
de recrutement.
Par contre, du côté des cabinets de recrutement,
cette réticence s'expliquerait par une question d'ignorance de la part
des entreprises.
CHAPITRE 2 : Optimisation et réalisation des
relations entre cabinets de
recrutement et entreprises
Tout au long de cette partie, nous analyserons dans un premier
temps la valeur ajoutée des cabinets de recrutement (I) avant d'en
arriver à l'exploitation de la plus value (II).
I- La valeur ajoutée des cabinets de
recrutement
A- Le savoir-faire des cabinets de
recrutement
Passer par un cabinet de recrutement permet d'accroître
les chances de réussite d'un recrutement et procure à
l'entreprise un gain de temps considérable.
En effet, du fait de son oeil extérieur, le cabinet
abordera les problèmes de son client avec un certain recul sans une
implication au premier degré, ceci contribuant à la justesse de
son diagnostic. Il sera donc capable de vendre l'entreprise sans la survendre
et ainsi faciliter l'intégration du candidat en lui évitant le
décalage entre la réalité vécue par les
salariés et les promesses véhiculées au cours des
entretiens d'embauche. Il sera capable de juger les rapports existants au sein
de l'entreprise plus objectivement que pourraient le faire les salariés
du fait de sa non implication, déceler ce que les gens depuis trop
longtemps dans l'entreprise ne perçoivent plus et donc trouver le
candidat qui s'adaptera le mieux à la situation.
Les cabinets de recrutement, particulièrement
sensibles aux fluctuations de l'économie et à leur
répercussion sur l'emploi, très attentifs aussi à
l'évolution des mentalités, ont été amenés
à rechercher en permanence l'innovation pour améliorer leurs
prestations. Ils ont été, par exemple, parmi les premiers
à comprendre l'importance de la qualité des annonces pour
transmettre un message et ont défendu leurs idées sur la
rédaction des textes et sur leur présentation graphique.
Les cabinets de recrutement ont également
développé un partenariat très actif avec les grands
supports, cela leur permet parfois de pouvoir négocier l'emplacement
d'une annonce dans un journal. Ils ont souvent participé à la
création d'agences en communication qui proposent un service global
associant communication et marketing, assistance en recrutement et
communication interne.
D'autre part, la valeur ajoutée des cabinets de
recrutement procède de l'essence même de leur fonction :
métier d'écoute et de rencontre. Elle résulte de la
fréquentation permanente des dirigeants d'entreprises, des D.R.H et de
la confrontation à différentes formes managériales. Les
consultants ont donc une connaissance parfaite des différentes cultures
d'entreprise et des différents styles de management existants sur le
marché, ils sont donc capables au fil du temps d'appréhender les
attentes des entreprises quelque soit leur mode de fonctionnement.
La valeur ajoutée des cabinets de recrutement provient
également des centaines, des milliers d'entretiens qui jalonnent la
carrière de leurs consultants et qui contribuent à une meilleure
compréhension du marché du travail, de ses fluctuations, de ses
tendances, mais aussi des hommes et des femmes qui composent les entreprises,
de leurs aspirations, de leurs projets ou de leurs déceptions.
Grâce au suivi des nouveaux salariés après leur
intégration, ils peuvent déterminer et comprendre pourquoi cette
intégration a été un échec ou une réussite
et ils s'enrichissent de cette expérience pour leurs futurs
recrutements.
Ces consultants connaissent avec précision, par la
fréquentation des candidats, les véritables ressorts qui
sous-tendent la motivation pour une nouvelle aventure et peuvent jouer sur
ceux-ci pour vendre le poste. Il leur est possible, grâce à leurs
rencontres avec les candidats et les entreprises, les indices
d'adéquation entre un individu et une culture d'entreprisse anticiper
les chances de réussite d'une mission de recrutement.
Les cabinets spécialisés ont souvent des
consultants ayant une expérience dans le secteur d'activité ou
même dans le poste recherché, ces consultants sont alors plus
à même de juger les candidats. Ils seront mieux placés que
n'importe quelques autres pour évaluer les compétences des
candidats, puisqu'ils les partagent ou les connaissent pour avoir
travaillé dans le même secteur d'activité. Ils savent du
premier coup instaurer un dialogue fructueux, de plus ils savent où
rencontrer la population qu'ils recherchent, candidats dont ils peuvent
rapidement vérifier leurs compétences techniques.
Ils sont susceptibles de trouver les arguments qui
convaincront les candidats.
Grâce à l'expérience, le tri des CV
devient facile et par conséquent les consultants perdront moins de temps
dans cette tâche sachant exactement ce que le client recherche et moins
de candidats seront sélectionnés pour les entretiens. En ce qui
concerne ceux-ci, l'observation au fil des années des candidats leur
permet de se forger très vite une opinion sur eux, de cerner leur
personnalité et leur caractère, même si le candidat ne
l'exprime pas explicitement, notamment grâce au langage non verbal, ils
savent reconnaître un bon potentiel qui pourra s'adapter et satisfaire
aux exigences de l'entreprise même si le candidat n'a pas tout à
fait le profil souhaité initialement.
Au travers de sa pluri expérience, le cabinet a acquis
une vision plus large du marché du travail et une bonne connaissance des
salaires communément pratiqués sur celui-ci. Ce qui lui permet de
réajuster la demande dès le départ ou de refuser la
mission lorsque la rémunération proposée par l'entreprise
au candidat est exagérément basse. Le DRH d'une entreprise ne
peut bénéficier d'une telle expérience car bien qu'il
connaisse parfaitement son secteur d'activité et ses métiers, il
ne lui est pas possible d'avoir une connaissance aussi approfondie du
marché du travail, il ne connaît pas forcément les
rémunérations proposées par la concurrence et du fait de
sa trop forte implication, il ne peut pas appréhender de façon
objective la culture de l'entreprise et ne peut pas non plus la comparer
à celles existantes dans d'autre entreprises. Le recrutement
n'étant pas sa seule tâche, il n'a ni le temps, ni
l'expérience pour détecter des potentiels
intéressés qui n'ont pas tout à fait le profil
exigé initialement et étant trop impliqué, il ne prendra
pas ce risque, alors que lorsque c'est un cabinet de recrutement qui
présente ce genre de candidats, si le recrutement est un échec,
le consultant reprendra la recherche sans frais supplémentaires.
A côté de cet exposé relatif à la
valeur ajoutée des cabinets de recrutement en général, des
garanties sont proposées par les cabinets de recrutement pratiquant
l'approche directe.
B- Les garanties proposées par les
cabinets de recrutement pratiquant l'approche directe
L'approche directe, communément appelée
« chasse de têtes », est une mission donnée
par une entreprise à un cabinet afin de recruter un cadre d'un profil
déterminé sans donner à cette recherche la moindre
publicité.
La première garantie de l'approche directe est la
confidentialité. Une entreprise peut vouloir ne pas divulguer son projet
de recrutement pour des raisons internes : soit l'entreprise ne souhaite
pas de candidatures internes, le donneur d'ordre estimant qu'elles ne
correspondent pas au profil recherché, soit l'entreprise craint qu'une
annonce alerte le titulaire actuel du poste, non conscient de l'intention qu'on
a de le remplacer, ou tout simplement elle ne désire pas dévoiler
trop tôt un projet de restructuration. L'entreprise peut également
ne pas vouloir afficher une fourchette de rémunérations, par
crainte de s'exposer aux réclamations des salariés occupant des
fonctions similaires.
Les raisons de cette discrétion peuvent
également être externes. L'entreprise peut craindre que ses
clients ne s'émeuvent du remplacement de tel ou tel responsable ou que
les concurrents ne découvrent prématurément une
stratégie.
L'annonce est ici prescrite, parce que même si elle ne
mentionne pas le nom de l'entreprise, elle oblige à fournir certaines
informations susceptibles à un lecteur avisé de la
reconnaître.
L'approche directe permet de ne pas dévoiler au grand
public le projet de recrutement, la population visée est restreinte, le
consultant entre lui-même en contact avec les personnes concernées
et ne dévoile pas, tout au moins dans un premier temps, le nom de son
client, il s'assure d'abord que la personne est susceptible d'être
intéressée et attend qu'une relation de confiance
s'établisse. C'est généralement au cours de l'entretien
que le consultant accepte de donner l'identité de son client, condition
nécessaire pour que le candidat aille plus loin.
Cependant, la conservation du secret n'est que relative, car
bien que le cabinet ne divulgue pas le nom de son client, il est contraint de
fournir certaines informations qui permettent de l'identifier.
La deuxième garantie inhérente à
l'approche directe est la sécurité. La sécurité
d'un recrutement dépend fortement du nombre de candidatures qu'elle va
apporter. Même lorsque l'annonce a un bon rendement, seules quelques
candidatures sont exploitables. En effet dés la phase de
présélection, c'est-à-dire lors du tri des CV, on remarque
que la majorité de ceux-ci ne correspond que moyennement ou pas du tout
aux critères requis. On peut compter qu'un sixième des
candidatures passe la phase de présélection. Ensuite, au cours
des entretiens, on s'aperçoit que très peu de
personnalités sont en adéquation avec la culture de l'entreprise.
Cette rareté de réponses valables est catastrophique en cas de
faible rendement de l'annonce. Cette situation tient à la structure
même de la population visée, c'est-à-dire du fait qu'elle
soit peu nombreuse, c'est le cas notamment pour les professions techniques ou
les cadres de très haut niveau.
Mais, le rendement des annonces dépend également
de facteurs conjoncturels qui ne tiennent pas compte de la dimension de la
population visée, c'est le cas de la santé du marché du
travail : une même annonce aura un rendement plus faible en
période de plein emploi qu'en période de crise économique.
La chasse apporte donc un élément de
sécurité, puisqu'elle permet d'entrer personnellement en contact
avec des personnes qui ne se seraient sans doute jamais portées
spontanément candidates.
L'approche directe apporte un autre élément de
sécurité, celui de la compétence du candidat
recruté et de sa motivation.
En effet, le cabinet ou plutôt le chargé de
recherches va orienter les investigations dans le secteur d'activité du
client, il se renseigne d'abord sur la personne à chasser avant de
prendre contact avec elle, il n'y aura donc pas d'incertitudes sur son parcours
professionnel.
De plus, la personne est déjà en poste, sa
motivation sera donc plus grande qu'un individu en recherche active qui n'est
peut -être motivée que par la volonté de trouver un emploi
stable.
Le chassé est capable de quitter une situation
confortable, pour une entreprise qu'il ne connaît pas. La chasse permet
donc de toucher une population de valeur, car ces personnes déjà
en poste, n'ont pas peur des remises en question, de prouver à nouveau
leurs compétences et donc de prendre des risques.
La troisième garantie de l'approche directe est
l'économie.
En effet, quand un cabinet est contraint, pour avoir le
maximum de candidatures valables, de passer plusieurs fois la même
annonce dans le même support ou dans des support différents, le
coût du recrutement dépasse parfois de beaucoup le coût
d'une chasse sans pour autant que la garantie de réussite soit
supérieure.
En ces temps de croissance économique, où la
pénurie de candidats se fait sentir, il semble donc
préférable de recourir à l'approche directe. Celle-ci
réservée auparavant aux cadres dirigeants et aux profils
très pointus, se démocratise aujourd'hui très
fortement.
Un autre élément peut aussi être pris en
compte pour le choix de recourir à un cabinet de chasseur de
têtes, l'entreprise peut y recourir pour des raisons stratégiques.
En effet, le chasseur de têtes va aller déboucher les
salariés des entreprises concurrentes ; en les privant de leurs
meilleurs salariés, il les affaiblit.
De plus, dans le cas des commerciaux qui arrivent avec un
porte feuille de clientèle développé chez leur ancien
employeur, le client en récupéré une partie, si celle-ci
est suffisamment attachée au nouveau recruté pour le suivre.
D'autre part, le client est assuré que le cabinet de
recrutement par approche directe, avec qui il travaille, ne viendra pas lui
détourner son personnel pendant un certain temps, puisque celui-ci
s'engage à ne pas chasser chez lui, tout au moins pendant quelques
mois.
Cet engagement n'est cependant pas respecté par tous,
beaucoup de personnes placées par un cabinet se voient rappeler
plusieurs fois par celui-ci pour d'autres postes.
Mais fort heureusement, tous les chasseurs de têtes ne
réagissent pas de cette façon.
II- L'exploitation de la plus value
A- L'environnement des cabinets de
recrutement
La profession de conseil en recrutement n'étant pas
réglementée, n'importe qui peut ouvrir son cabinet et
s'improviser comme consultant du jour au lendemain.
Ainsi, on rencontre dans le métier des consultants aux
pratiques douteuses, certains passent des annonces fantômes ne
correspondant à aucune demande d'entreprise pour se construire un
fichier .Certains chasseurs de têtes exploitent des méthodes
trompeuses et passent des annonces anonymes pour trouver des candidats, il
présentent leur résultat comme le fruit d'une chasse et facturent
le client en conséquence. Certains contactent plusieurs fois la
même personne soit quelques mois après l'avoir placée chez
un client, soit pendant le recrutement en surenchérissant l'offre qu'ils
viennent eux même de transmettre, afin de satisfaire un deuxième
client potentiel.
De ce fait, pour faire face à cette situation, toute
entreprise qui souhaite avoir recours à un cabinet de recrutement, doit
au préalable vérifier l'environnement du cabinet.
L'entreprise doit en premier lieu vérifier
l'antériorité du cabinet. La longévité d'un cabinet
présume de sa qualité.
Cela prouve que les clients sont satisfaits, qu'ils reviennent
et que le bouche à oreille fonctionne bien.
L'antériorité du cabinet de recrutement va de
pair avec sa notoriété, puisque cette dernière s'acquiert
dans la discrétion des missions bien menées mais qui peut
également se perdre sur des erreurs de comportements, elle est donc
indissociable à l'expérience.
L'expérience collective d'une structure de conseil et
l'antériorité professionnelle de ses collaborateurs font beaucoup
pour son renom.
Mais, au delà de l'antériorité des
cabinets, il est intéressant de s'informer sur la liste des clients
actifs, c'est-à-dire ceux pour lesquels a été conduite une
mission durant les deux dernières année. On pourra par la
même occasion vérifier si le cabinet a une bonne connaissance du
secteur auquel appartient l'entreprise. Cette connaissance du secteur laisse
à penser que le cabinet rendra un service plus rapide et de meilleure
qualité.
Cependant, en ce qui concerne les cabinets procédant
par approche directe, cette situation aboutit à un paradoxe.
En effet, après un certain nombre d'années
d'existence, le cabinet risque de se trouver face à une contradiction de
plus en plus difficile à surmonter.
Plus il obtient de succès dans un secteur, mieux il le
connaît et plus le nombre de clients y est important. Le nombre de
sociétés chez lesquelles il peut espérer chasser en est
réduit proportionnellement. Sa présence privilégiée
dans un secteur, qui a pu constater le premier critère de choix de son
client, est précisément celle qui va lui interdire de solliciter
les meilleurs candidats.
La solution pour le cabinet réside donc dans un
équilibre entre sa politique de croissance et celle de diversification.
Ce dilemme ne vaut pas pour les cabinets procédant par annonces car si
un salarié d'un de leurs clients répond à une annonce pour
un autre employeur, ils sont tenus de traiter sa candidature en toute
objectivité et en respectant le secret professionnel.
Dans un second temps, l'entreprise doit se faire une
idée sur la politique du cabinet de recrutement.
Il s'agit d'abord d'étudier le taux de turn-over des
consultants au sein même du cabinet. Ce taux est un bon indicateur, mais
il est malheureusement peu vérifiable. De toute manière, un taux
de croissance élevé et régulier sur plusieurs
années, est un excellent indicateur global.
Ensuite, il est utile de vérifier le nombre de
consultants que le cabinet utilise exceptionnellement en renfort. Il s'agit de
travailleurs précaires de luxe appelés consultants en
« free lance », recrutés par les cabinets qui
pensent pouvoir atteindre un certain niveau de chiffre d'affaires sans
procéder aux investissements correspondants. Même si certains de
ces consultants sont des hommes de qualité, leur performance ne peut
être que de moindre valeur et se réalise dans des conditions
médiocres de sécurité pour le client, car ils
n'appartiennent pas à la culture du cabinet qui a peut-être
été un critère de choix pour le client, ils connaissent
mal les consultants permanents avec lesquels ils ne peuvent travailler en
synergie. Ainsi, du fait de leur situation, ils arbitreront toujours en faveur
du court terme, quitte à faire prendre des risques à l'entreprise
sur certains candidats.
Il est aussi important de s'informer sur le mode de
rémunération des consultants. Certains ont une
rémunération fixe élevée, ils ne sont ni
rémunérés en fonction des missions qu'ils apportent, ni en
fonction des candidats qu'ils placent. Par contre, d'autres sont payés
en fonction du chiffre d'affaires réalisé par le cabinet.
Toujours en ce qui concerne le mode de
rémunération des consultants, il peut s'avérer utile
d'examiner la politique d'avancement adoptée par le cabinet.
Les systèmes qui favorisent exagérément
le chiffre d'affaires réalisé sont à éviter.
Enfin, l'entreprise a tout intérêt à se
renseigner sur la personne qui va traiter la mission. Est-ce un consultant
senior ou un consultant junior qui va suivre son recrutement ? Dans
certains cabinets, les recrutements sont laissés à la seule
charge des juniors ou des stagiaires, les seniors s'occupant exclusivement de
la partie commerciale.
L'entreprise devra donc s'informer sur l'expérience du
consultant avec qui elle sera en relation, par exemple le nombre de missions
qui lui sont confiées par an.
En troisième lieu, l'entreprise doit s'informer de la
situation financière du cabinet de recrutement qu'elle a choisi, car
tout le cabinet peut connaître des problèmes de trésorerie
à un moment ou à un autre. Même si cela n'est pas
dramatique, cette situation peut avoir des conséquences néfastes
sur la façon dont le cabinet traitera les missions qui lui seront
confiées. Il pourra être tenté d'accélérer le
rythme des missions et de proposer rapidement des candidats.
B- Le bon dénouement de la relation
Lors d'une mission de recrutement, une relation tripartite
s'engage entre le cabinet, l'entreprise et les candidats.
Afin que cette mission soit une réussite, il
s'avère donc nécessaire de voir comment optimiser cette relation
entre ces trois protagonistes.
· Entre l'entreprise et le cabinet de
recrutement
Deux types de relations peuvent lier l'entreprise et son
conseil. Soit la collaboration est sensée durer longtemps, soit elle est
à priori éphémère.
Dans le premier cas, il faut mettre en place une
relation de confiance car le cabinet traitera tout ou partie des recrutements
de l'entreprise. Le client ne peut se permettre de mentir, ni de se servir du
cabinet comme d'un parapluie ou d'un bouclier en interne.
En effet, il est fréquent de voir les cabinets se
plaindre de la manière dont les entreprises se servent d'eux pour
régler des problèmes entre actionnaires ou entre le dirigeant et
son état major, alors qu'elles ne souhaitent pas réellement
recruter. La transparence doit être totale et l'entreprise doit expliquer
au cabinet tous ses rouages ainsi que sa stratégie et les
évolutions prévues.
Si par contre la relation est destinée à
être éphémère, cela signifie que l'entreprise n'a
pas eu le temps de bien gérer ce nouveau recrutement. L'embauche doit se
faire dans l'urgence.
Pour faire face le plus rapidement possible à ce
besoin, l'entreprise doit alors faire appel à un cabinet de recrutement
qu'elle ne peut tester autant qu'elle le voudrait. Le client devra ici faire
preuve d'une grande prudence et ne pourra pas trop attendre de cette nouvelle
relation puisque le manque de temps n'aura pas permis au cabinet de
procéder à une étude approfondie de l'entreprise pour
laquelle il va travailler.
Cependant, si cela se passe bien, la rencontre
éphémère peut déboucher sur un partenariat de
longue durée.
Pour l'entreprise, qui n'étant pas déjà
engagée avec un client, perdra beaucoup plus de temps à
rechercher et à sélectionner son partenaire.
Le partenariat de longue durée atténue la prise
de risques puisque le cabinet connaît déjà tout d'elle.
Pour le cabinet, connaissant la culture et les rouages de
l'entreprise, son travail s'en trouvera simplifié ce qui lui permettra
de dénicher plus rapidement le candidat
« idéal » et ainsi conclure plus vite le contrat.
Que la relation soit durable ou éphémère,
il existe quelques points à respecter tant de la part de l'entreprise
que de la part du cabinet, afin que le recrutement soit un succès.
La relation entre l'entreprise et le cabinet doit être
bâtie sur un rapport de confiance, sa qualité se juge par
l'expression d'un besoin, le contenu de la promesse pour le satisfaire et le
résultat.
L'expression du besoin dans l'entreprise est empreint de
subjectivité. La définition du poste et du profil du candidat est
un exercice difficile car elle résulte d'une réflexion collective
devant concilier de nombreuses exigences. Quand l'entreprise s'adresse à
un cabinet, elle recherche un conseil, une recommandation, un regard critique
sur ses propres conclusions, c'est-à-dire sur ses raisonnements et sur
ses exigences.
Pour mener à bien la mission lorsqu'il travaille pour
la première fois pour un client, le cabinet doit apprendre à bien
le connaître. Il devra comprendre la culture de l'entreprise, son mode
fonctionnement et son style de management. Pour cela il est utile, si le client
le permet bien sûr, que le consultant en charge de la mission, prenne le
temps de visiter les locaux de l'entreprise et dans la mesure du possible, de
discuter avec les salariés.
La personne en charge des relations avec le cabinet devra
également répondre aux questions du consultant en toute franchise
sans tenter de dissimuler tout ou partie de la réalité.
Si au cours de cette phase opératoire, le conseil se
découvre en opposition grave avec certaines valeurs de l'entreprise, il
est de son devoir de mettre un terme à cette collaboration.
La description de poste ou de fonction nécessite une
entente parfaite entre l'entreprise et le cabinet. L'entreprise doit être
claire sur ses attentes, la définition de poste doit être
précise. Cela nécessite une égale franchise de parole et
une égale loyauté de part et d'autre.
La définition du poste qui est préalable
à toute intervention du conseil, fait partie des renseignements
indispensables afin de lui permettre de remplir ses obligations
contractuelles.
Le profil du candidat, à savoir, l'âge, la
formation ou les acquis professionnels, doit également être clair
et soumis à examen critique.
Il faut également préciser et cela dans la plus
parfaite transparence les raisons du recrutement, comme, exemple les
circonstances du départ de l'ancien titulaire du poste : est-ce un
licenciement ou une démission ?
Sont tout aussi essentielles, les précisions relatives
à la rémunération afin que le conseil puisse
présenter au postulant tous les aspects d'une rémunération
qui constituent l'un des éléments du contrat du point de vue du
salarié.
Les conditions d'emploi et de travail sont
nécessairement à préciser.
Plus généralement, il est important que
l'employeur donne quelques indications sur les différentes sources
juridiques applicables dans l'entreprise (conventions collectives, usages....)
déterminant l'étendu des droits du salarié et permettant
d'analyser précisément les conditions de travail de ce dernier.
Avec toutes ces informations, le cabinet sera en mesure d'établir une
proposition. La proposition doit définir scrupuleusement les contours de
la prestation pour vérifier avant l'engagement définitif que les
deux parties se sont bien comprises. Les obligations de chacune d'entre elles
doivent y être décrites sans ambiguïté et le conseil
doit y exposer sa manière de procéder, les moyens mis en oeuvre,
les services apportés et les limites de son intervention.
La méthode utilisée (chasse ou annonces) pour
mener la mission à son terme sera exposée et justifiée. Il
est de la responsabilité du consultant de choisir l'une ou l'autre des
méthodes au vu des objectifs poursuivis.
Les conventions financières doivent être conclues
en fonction des mêmes exigences de précision et de
transparence.
Grâce à toutes les informations apportées
par l'entreprise au conseil et à une proposition claire et
précise, la collaboration entre le cabinet et son client peut partir sur
des bases saines et la réussite de la mission a toutes les chances
d'aboutir.
Le succès d'une mission est subordonné bien sur
au résultat, c'est-à-dire au recrutement d'un collaborateur et au
succès de son intégration tant pour lui que pour l'entreprise.
Mais, il dépend également de l'ambiance dans laquelle s'est
déroulée l'opération.
L'entreprise doit donc s'impliquer à tous les
échelons du processus de recrutement, elle doit être
présente à toutes les étapes et exiger du cabinet des
points réguliers sur l'avancement de la mission.
Cette mise au point est souvent sujet de polémiques car
de nombreuses entreprises reprochent aux cabinets une absence de suivi, en
précisant que les consultants sont assez facilement joignables lors des
étapes commerciales, mais qu'ils ne sont plus disponibles lorsque
commence la mission.
L'entreprise a tout intérêt à
négocier un délai pour la présentation des finalistes et
à faire confiance au professionnalisme du cabinet.
Elle doit le laisser travailler sans recommandation de
méthode car c'est le métier du cabinet de prévoir
l'appareillage de recherche et de sélection à utiliser. Lorsque
l'entreprise a reçu les finalistes, elle doit faire son choix en
sollicitant l'avis de son conseil.
Quelques mois après l'arrivée du nouveau
collaborateur, l'entreprise sera bénéficiaire en transmettant des
« feed-back », afin de permettre au consultant de
progresser dans la compréhension de son mode de fonctionnement pour
améliorer la pertinence d'un prochain recrutement.
Comme on peut le voir, la réussite d'une mission de
recrutement ne dépend pas simplement des compétences de tel ou
tel cabinet ou de tel ou tel consultant, elle résulte aussi d'une
très forte implication tout au long du déroulement de la mission,
de la part du client et d'une collaboration basée sur des rapports de
force.
· Entre le cabinet de recrutement et les candidats
Il existe deux types de candidats. Les premiers sont en
recherche d'emploi active, ou souhaite changer d'entreprise et ont
répondu à une annonce passée par le cabinet ou
envoyé une candidature spontanée.
Les seconds candidats sont des personnes en recherche passive
c'est-à-dire, ils sont déjà en poste mais restent à
l'écoute du marché et sont susceptibles de changer d'entreprise
si une meilleure opportunité se présente.
Les candidats inscris dans le fichier d'un cabinet de
recrutement, sont pour la plupart du temps des candidats d'un haut niveau de
compétence et d'expérience. Pour faire partie du fichier d'un
cabinet et pouvoir espérer être présentés un jour
à un de leurs clients, il est important pour le candidat de bien cibler
les candidatures spontanées qu'il envoie.
Lorsque par exemple le candidat n'a pas des compétences
techniques rares, il est inutile de l'envoyer à un cabinet de chasseurs
de têtes, qui, par définition, ne recrute que les cadres de
très haut niveau.
Il est superflu également de disperser les
candidatures, le candidat a tout avantage à repérer les cabinets
qui officient dans sa fonction ou dans son secteur d'activité.
Les cabinets spécialisés de l'annonce n'ont pas
non plus les moyens de gérer un lot de candidatures spontanées,
leur en envoyer est inefficace ; il est conseillé au candidat
d'attendre pour les contacter, la parution d'une annonce en rapport avec son
domaine de compétences.
La meilleurs cible pour l'envoi des candidatures
spontanées sera les cabinets pratiquant l'approche mixte.
Ce type de structure peut et sait gérer les CV et les
gardera en mémoire pendant deux ans environ, avec bien sur l'accord des
intéressés.
Lorsqu'un professionnel fait partie du vivier d'un cabinet de
recrutement, cela lui permet de recevoir des offres sans engagements et des
bulletins d'informations, mais surtout d'être qualifié pour
obtenir l'évaluation de son potentiel et de son parcours après un
entretien avec un consultant.
En effet, lorsque le consultant rencontre des candidats dans
le cadre d'une mission, il devient pour eux une véritable source de
conseils, d'informations et d'aides. La relation entre le cabinet de
recrutement et le candidat est aussi importante que celle de cabinet à
entreprise.
L'objectif au cabinet est double par rapport au postulant. Il
s'agit en premier lieu de bien connaître et d'évaluer le
potentiel et les besoins spécifiques du candidat reçu qui pourra
être soit en recherche d'emploi, soit en réflexion sur son
parcours et son devenir. Dans les deux cas, la recherche d'information est
toujours fastidieuse et délicate, chaque candidat a en permanence besoin
de se tenir informer de l'évolution de son domaine de compétence,
de savoir ce que sont les parcours professionnels de ses confrères.
Le cabinet détient ce genre d'information qui
permettra au candidat d'évaluer et de préparer son avenir
professionnel.
Le cabinet pourra lui apporter la juste valeur d'un
marché de l'emploi fluctuant et l'aider ainsi à ne pas perdre de
vue la réalité.
L'autre objectif du cabinet est, de donner au candidat la
possibilité de bien comprendre la fonction et l'entreprise, pour que sa
décision puisse être prise en toute connaissance de cause.
Le consultant doit exposer au candidat tant les aspects
positifs que négatifs de l'entreprise.
Le consultant doit également informer le postulant sur
l'avancement du processus et être clair sur les raisons du rejet de la
candidature du postulant si ce dernier en fait la demande. Cela lui permettra
d'améliorer certains points pour un prochain recrutement. Il pourra lui
donner des conseils sur la façon de mettre en valeur ses
compétences.
En contre partie, le cabinet attend du candidat qu'il ne
déguise pas son expérience professionnelle et qu'il exprime ses
réflexions tout au long du processus de recrutement.
Une relation basée sur la transparence et
l'échange doit donc se mettre en place entre les deux parties.
Une fois que le consultant et le candidat ont
décidé de continuer le processus, ils deviennent alliés.
Le consultant aidera le candidat à préparer
l'entreprise et pourra le sauver si celui-ci réalise une prestation
médiocre en soulignant auprès de son client les points forts
qu'il a décelés chez lui.
Ce dernier, peut à son tour, aider le consultant
à mieux comprendre son client, ses rouages internes ou certaines
réalités masquées qu'il a pu remarquer lors de
l'entretien.
Si la relation a été transparente et confiante,
le candidat pourra optimiser sa relation avec le consultant et faire de
celui-ci son coach tout au long de sa carrière.
De plus, une fois dans l'entreprise, ceux-ci peuvent à
leur tout être amenés à recruter une équipe et
connaissant les méthodes employées par le cabinet envers les
candidats, ils n'hésiteront pas à le contacter.
Cette collaboration peut se poursuivre sur la durée
d'une carrière y compris lorsque le candidat changera d'employeur.
CONCLUSION
Dans un marché de l'emploi difficile, les
salariés ont de plus en plus de mal à
« bouger », ce qui rend le recrutement compliqué.
Ce dernier, même s'il n'a pas toujours
bénéficié de l'attention qu'il méritait, s'est
imposé comme un acte essentiel et incontournable au sein de la Gestion
des Ressources Humaines en se manifestant comme étant bien plus qu'une
simple pratique de gestion.
Ainsi, le recrutement est devenu un facteur stratégique
prédominant au succès des entreprises d'aujourd'hui et les
Ressources Humaines portées au coeur de la stratégie des
entreprises.
Le retour de la croissance a entraîné une
pénurie de candidats et les entreprises qui ne savent plus recruter font
appel aux cabinets de recrutement.
De plus, les entreprises se sont rendues compte que le
recrutement est un métier complexe qui ne s'improvise pas. Confier le
recrutement à un cabinet est synonyme de gain de temps car les
consultants de ces structures ont acquis une certaine expérience au fil
des missions qui leur ont été confiées et maîtrisent
certains procédés nécessaires à la recherche de
candidats comme la rédaction d'une annonce, la connaissance de supports
médias adaptés et la maîtrise des différents outils
d'évaluation.
En outre, les employeurs se sont aussi aperçus qu'un
regard extérieur ne pouvait être que bénéfique pour
eux.
Un cabinet de recrutement apporte donc les aides
suivantes :
- définition du poste avec le client ;
- mise en valeur de l'entreprise (elle doit savoir attirer les
bons profils) ;
- sélection d'un nombre réduit de CV ;
- raccourcissement des délais de recrutement ;
- présentation d'un profil psychologique susceptible de
s'accorder avec son milieu (le point fort des cabinets).
Lors d'un recrutement, le consultant est mandaté par
l'entreprise.
Pour mener à bien sa mission, il découvre
l'entreprise puis définit le profil du candidat avec le client ainsi que
les fonctions et les conditions de travail.
Pour trouver les candidats, le consultant dispose de
différents moyens comme la presse, Internet, la base de données
du cabinet constituée de dépôts de candidatures
spontanées...
Pour finir, après avoir sélectionné les
candidats potentiels (en général trois ou quatre) grâce
à la technique de l'entonnoir, le consultant les soumet au client qui
prendra la décision finale.
Toutefois, certains critiques sont formulés par
certaines entreprises à l'égard des cabinets de recrutement comme
par exemple le manque de disponibilité, le coût de leurs
prestations élevé...C'est pourquoi ces dernières font
appel aux cabinets de placement et au recrutement en ligne .
Néanmoins, l'entreprise qui souhaite recouvrir à
un cabinet de recrutement, a tout intérêt à prendre son
temps pour bien choisir son partenaire, à fixer certaines conditions
dès le départ et à s'investir le plus possible dans la
mission de recrutement.
L'entreprise et le cabinet ont chacun des efforts à
fournir quant à la compréhension de l'autre afin d'optimiser leur
relation pour aboutir au succès de la mission, et espérer que de
cette relation résulte un partenariat de longue durée.
BIBLIOGRAPHIE
- www.google.fr
- www.senjob.sn
- Entretien avec un consultant de Global Business Group
- Entretien avec un consultant de Eco -Afrique
- Questionnaire à INNOV'ACTIONS
- Entretien avec la responsable du recrutement de la CBAO.