CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
Ce chapitre a pour but de présenter les résultats
obtenus qui répondent aux objectifs de l'étude. La discussion de
ces résultats est basée sur la théorie existante ainsi que
sur d'autres travaux effectués ailleurs.
3.1. Caractéristiques sociodémographiques
de la population d'étude
Les données recueillies sur les caractéristiques
sociodémographiques de la population d'étude concernaient
l'âge et le sexe.
Tableau 4. L'âge moyen de la
population
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Age du patient N=255
|
17
|
112
|
41,29
|
17,68
|
|
La population étudiée avait l'âge qui
varie de 17 à 112 ans comme c'est marqué dans le tableau 4.
L'âge moyen était de 41,29 #177; 17,68 ans. Koffi et ses
collaborateurs (2001), dans une étude visant à évaluer le
profil de l'asthmatique adulte à Abidjan, avaient obtenu une population
d'étude qui avait l'âge moyen de 27 ans. El kamel et ses
collaborateurs (1998) en Tunisie, avaient travaillé sur une population
dont l'âge moyen était de 31,2#177; 18,6 ans. Nous trouvons que
notre population d'étude avait l'âge supérieur par rapport
à celle de ces études ci-dessus. A l'âge adulte, la
fréquence élevée de l'asthme est liée surtout aux
facteurs déclenchants comme les irritants du milieu professionnel.
La figure 1 montre la répartition de la population
d'étude en fonction du sexe.
200 180 160 140 120 100 80 60 40 20
0
|
|
|
|
|
Fréquence Pourcentage
|
|
|
|
Féminin Masculin
|
|
|
|
Figure 1. Répartition de la population de
l'étude en fonction du sexe
Il ressort de la figure1, que le sexe féminin
représente 173 cas (soit 67,8%) de la population d'étude, le
reste c'est-à-dire 82 cas (soit 32,2%) sont de sexe masculin. Ces
résultats sont presque comparables à ceux de Mboussa et ses
collaborateurs (1990) qui avaient trouvé que les femmes souffrent
d'asthme trois fois plus que les hommes (26,13% pour les hommes et 73,78% pour
les femmes). El kamel et ses collaborateurs (1998) avaient trouvé 58%
des cas de sexe féminin. Koffi et ses collaborateurs (2001) avaient
trouvé 59% de sujets de sexe féminin et 41% d'asthmatiques de
sexe masculin.
En comparant l'âge et le sexe, comme il a
été discuté dans la littérature, c'est pendant
l'enfance que la fréquence élevée de l'asthme est
observée chez le sexe masculin que chez le sexe féminin. A
l'âge adulte on observe l'inverse, le sexe féminin souffre
d'asthme plus que le sexe masculin, ce qui est vrai pour notre cas
d'étude.
3.2. Les pathologies associées à l'asthme
au sein de la population d'étude
Les pathologies associées à l'asthme
retrouvées chez les asthmatiques pendant la période
d'étude sont représentées dans le tableau 5.
Tableau 5. Répartition de la population
d'étude selon la (les) pathologie(s) associée(s)
Pathologie
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Sans pathologie associée
|
239
|
93,7
|
Hypertension
|
7
|
2,7
|
Paludisme
|
3
|
1,2
|
Ulcère
|
3
|
1,2
|
Diabète
|
1
|
0,4
|
Rhinite allergique
|
1
|
0,4
|
Cirrhose hépatique+Insuffisance
|
|
|
rénale+Insuffisance cardiaque
|
1
|
0,4
|
Total
|
255
|
100,0
|
|
La majorité de notre population d'étude (93,7%)
n'avaient pas de pathologie associée à l'asthme. Une pathologie
associée à l'asthme à type d'hypertension est
présente dans 2,7% des cas, l'ulcère dans 1,2% des cas, le
paludisme dans 1,2% des cas, le diabète dans 0,4% des cas, rhinite
allergique dans 0,4% des cas et un cas (soit 0,4%) avec cirrhose
hépatique associée à une insuffisance rénale ainsi
que l'insuffisance cardiaque.
El kamel et ses collaborateurs (1998) avaient trouvé le
diabète associé à l'asthme dans 4,3% des cas,
l'hypertension dans 5,2% et les dilatations des bronches dans 2%.
En effet, dans des états pathologiques, la
sensibilité des organes cibles et le devenir des médicaments
dans l'organisme peuvent être modifiés. En cas d'insuffisance
rénale, il faut être attentif à une diminution de
l'excrétion rénale des médicaments. En cas
d'insuffisance hépatique, la biotransformation des
médicaments peut être ralentie, mais dans une proportion difficile
à prévoir (Répertoire commenté des
médicaments, 2004).
3.3. Les catégories des patients en fonction de
la sévérité de l'asthme
Tableau 6. Répartition de la population
d'étude en fonction de la sévérité de
l'asthme
Degré de sévérité de l'asthme
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non signalé
|
177
|
69,4
|
Persistant sévère
|
35
|
13,7
|
Persistant modéré
|
34
|
13,3
|
Persistant léger
|
5
|
2,0
|
Intermittent
|
4
|
1,6
|
Total
|
255
|
100,0
|
|
Comme le montre le tableau 6, le degré de la
sévérité de l'asthme n'a pas été
mentionné à un taux de 69,4% pour la population de notre
étude. L'asthme persistant sévère occupait une place de
13,7%, suivi de l'asthme persistant modéré (13,3%). L'asthme
persistant léger a été retrouvé chez 2% des
patients constituant notre échantillon tandis que l'asthme intermittent
était de 1,6%.
Par ailleurs, dans une étude sur l'asthme de l'adulte
en milieu tropical réalisée à Brazzaville, le degré
de la sévérité de la maladie pour chaque malade avait
été signalé (intermittent : 42,85%, persistant
léger:34,28%, persistant modéré : 14,28%, persistant
sévère : 8,5%) (Mboussa et al., 1990). El kamel et ses
collaborateurs (1998) ont trouvé en Tunisie que plus de la moitié
(55,2%) avaient un asthme modéré, 22% avaient un asthme
léger et 22,8% avaient un asthme sévère.
Cette étape de précision du degré de
sévérité de l'asthme constitue le point central de
la prise en charge thérapeutique de l'asthme. En effet, les
décisions d'un traitement sont prises sur base de la
sévérité de la maladie (GINA, 2002). La classification de
la sévérité
de l'asthme est fondée sur une évaluation
associant les symptômes et les mesures de la fonction respiratoire (GINA,
2002). Au CHUB, nous avons pu constater que cette classification n'est
effectuée que sur une évaluation des symptômes, la mesure
de la fonction respiratoire n'était pas pratiquée.
Comme le montre le tableau 6, le degré de la
sévérité de l'asthme n'a pas été
précisé chez la grande population de notre étude avant de
recevoir les médicaments. Ceci peut avoir un impact négatif sur
la prise en charge thérapeutique des patients. En effet, il peut y avoir
une prescription non appropriée surtout au niveau du traitement de fond
qui doit tenir compte du degré de sévérité. Si par
exemple le patient avait un asthme persistant léger et que le traitement
prescrit était destiné à un patient dont l'asthme
était intermittent, le contrôle de la maladie ne serait pas
atteint.
Ces résultas montrent que le degré de
sévérité de l'asthme n'est pas précisé chez
la majorité des patients (69,4%) lors des consultations.
3.4. La conformité des prescriptions des
antiasthmatiques avec le stade de la maladie
3.4.1. Présentation de l'état du
traitement de l'asthme intermittent au CHUB
Le tableau 7 montre le traitement reçu par des patients
dont l'asthme était intermittent au cours de l'étude.
Tableau 7. Traitement de l'asthme
intermittent
Prescription faite
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
â2-mimétique par voie orale à action
brève
|
2
|
50,0
|
Aminophylline à action brève - Corticoïde en
iv
|
2
|
50,0
|
Total
|
4
|
100,0
|
|
des intermittents (5 0%) a été traité
par l'aminophylline à action brève avec un corticoïde en
intraveineuse. En effet, la corticothérapie par voie
générale est aussi indiquée pour faire disparaître
les crises (Godard et al., 1996 ; Vidal, 2001). Donc le traitement à ce
niveau d'asthme a visé de soulager les crises comme c'est
recommandé.
Selon le GINA (2002), le traitement de l'asthme intermittent
ne nécessite pas du traitement de fond (en utilisant les
anti-inflammatoires stéroïdiens) mais on peut donner les
â2-mimétiques inhalés à action rapide en fonction
des symptômes pour calmer les crises. La voie inhalée agit plus
rapidement et est plus efficace que la voie orale. Les autres niveaux de
sévérité doivent associer un traitement de fond et les
traitements bronchodilatateurs à action rapide.
3.4.2. Présentation de l'état du
traitement de l'asthme persistant léger au CHUB
Le tableau 8 montre les traitements prescrits pour les patients
ayant présenté un asthme persistant léger pendant la
période d'étude.
Tableau 8. Traitement de l'asthme persistant
léger
Prescription faite
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
â2-mimétique par voie orale à action
brève
|
2
|
40,0
|
â2-mimétique inhalé à action
brève
|
2
|
40,0
|
Aminophylline à action brève - Corticoïde en
iv
|
1
|
20,0
|
Total
|
5
|
100,0
|
|
Comme le montre le tableau 8, les cinq patients dont le stade
était l'asthme persistant léger, ont reçu un traitement
différent. Les deux patients (soit 40%) ont reçu les â2-
mimétiques inhalés à action brève, une autre partie
de deux patients (40%) a reçu les â2- mimétiques par voie
orale à action brève et le reste (20%) a reçu
l'aminophylline à action brève plus un corticoïde en
intraveineuse.
L'usage des f32-mimétiques seuls à action
rapide, l'aminophylline par voie injectable, n'est indiqué que pour
soulager les crises d'asthme (Godard, 1996 ; Vidal, 2001 ; GINA, 2002). Le
traitement de fond de l'asthme persistant léger recommandé par le
GINA (2002) n'a pas été prescrit et ceci entraîner le
contrôle inadéquat de la maladie.
3.4.3. Présentation de l'état du
traitement de l'asthme persistant modéré au CHUB
Tableau 9. Traitement de l'asthme persistant
modéré
Prescription faite
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aminophylline à action brève - Corticoïde en
iv
|
17
|
50
|
f32-mimétique par voie orale à action
brève - Corticoïde par voie orale
|
4
|
11,76
|
f32-mimétique inhalé à action brève
- Corticoïde par voie orale
|
3
|
8,82
|
f32-mimétique inhalé à action
brève
|
2
|
5,88
|
f32-mimétique par voie orale à action
brève
|
1
|
2,94
|
f32-mimétique par voie orale - Corticoïde
inhalé
|
1
|
2,94
|
f32-mimétique inhalé à action brève
-Théophylline longue action
|
1
|
2,94
|
f32-mimétique inhalé à action brève
- Corticoïde inhalé- Corticoïde en iv
|
1
|
2,94
|
f32-mimétique par voie orale à action
brève -Théophylline longue action
|
1
|
2,94
|
f32 mimétique inhalé à action
brève- Corticoïde en iv
|
1
|
2,94
|
f32 mimétique inhalé à action brève
-Théophylline à action brève- Corticoïde en iv
|
1
|
2,94
|
f32-mimétique par voie orale à action
brève - Corticoïde par voie orale -Théophylline longue
action
|
1
|
2,94
|
Total
|
34
|
100
|
|
Le tableau 9 présente les prescriptions faites chez les
patients ayant présenté l'asthme persistant modéré
au cours de l'étude.
Parmi les 34 cas, 17 patients (soit 50%) ont reçu
l'aminophylline à action brève plus un corticoïde par voie
intraveineuse. Il s'agissait d'un traitement des crises sans traitement de
fond. Quatre cas (soit 11,76%) ont reçu un traitement associant les
f32-mimétiques par voie orale à action brève avec des
corticoïdes par voie orale, trois patients (8,82%) ont reçu les
f32-mimétiques inhalés à action brève avec des
corticoïdes par voie orale. Pour ces cas le traitement de fond et celui de
crises a été tenu en considération. La
corticothérapie par inhalation est plus recommandée pour le
traitement à long cours, car celle-ci présente peu d'effets
secondaires par rapport à la corticothérapie par voie orale.
L'usage au long cours de cette dernière, peut entraîner une
hypertension, un diabète, une inhibition de la fonction
surrénalienne et une obésité (GINA, 2002).
Les deux patients (5,88%) ont été
traités par les f32-mimétiques inhalés à action
brève, un patient (2,94%) a reçu un f32- mimétique par
voie orale à action brève et un autre patient (2,94%) a
reçu un f32-mimétique inhalé à action brève
avec un corticoïde par voie intraveineuse. Pour ces cas, ce sont des
crises qui ont été traitées, l'association du traitement
de fond que recommande le GINA n'a pas été faite.
Un patient (2,94%) a reçu un f32-mimétique
inhalé à action brève avec théophylline longue
action et un autre patient (2,94%) a reçu un f32- mimétique par
voie orale à action brève plus théophylline longue action.
Pour ces cas, l'association d'un corticoïde inhalé à cette
théophylline est recommandée par le GINA pour augmenter
l'efficacité du traitement de fond.
Un autre patient (2,94%) a reçu un
f32-mimétique inhalé à action brève plus un
corticoïde par voie intraveineuse et un corticoïde inhalé;
pour ce cas d'asthme modéré, le GINA recommande d'ajouter
à ce corticoïde inhalé soit la théophylline à
longue action soit un f32-mimétique longue action par voie orale pour un
traitement de fond.
Un patient (soit 2,94%) a reçu un f32-mimétique
inhalé à action brève plus la théophylline
à action brève avec un corticoïde par voie intraveineuse et
un autre patient a reçu un f32-mimétique par voie orale
à action brève plus la théophylline à action
brève
avec un corticoïde par voie orale. Selon le GINA (2002),
la théophylline n'est pas recommandée si elle est
administrée en complément de f32-mimétiques car elle
n'améliore pas l'efficacité du traitement bronchodilatateur mais
augmente le risque d'effets secondaires. Cependant, on peut utiliser la
théophylline en remplaçant des f32- mimétiques
inhalés s'ils ne sont pas disponibles.
3.4.4. Présentation de l'état du
traitement de l'asthme persistant sévère au CHUB Tableau 10.
Traitement de l'asthme persistant sévère
Prescription faite
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aminophylline à action brève - Corticoïde
iv
|
23
|
65,71
|
f32 mimétique inhalé à action brève
-Théophylline à action brève- Corticoïde iv
|
5
|
14,28
|
f32-mimétique inhalé à action
brève
|
1
|
2,85
|
f32-mimétique inhalé à action brève
- Corticoïde par voie orale
|
1
|
2,85
|
f32 stimulant d'action prolongée par voie orale -
Corticoïde par voie orale
|
1
|
2,85
|
Théophylline à action brève
|
1
|
2,85
|
f32-mimétique par voie orale à action
brève -Théophylline longue action
|
1
|
2,85
|
Théophylline à action brève-
Corticoïde en iv - Corticoïde par voie orale
|
1
|
2,85
|
f32-mimétique inhalé à action brève
- Corticoïde inhalé
|
1
|
2,85
|
Total
|
35
|
100
|
|
Le tableau 10 montre les prescriptions faites au cours de
l'étude chez les patients ayant présenté l'asthme
persistant sévère.
Au cours de notre étude nous avons obtenu 35 cas d'asthme
sévère, dont 23 cas
(soit 65,7 1%) ont reçu l'aminophylline à
action brève avec un corticoïde par voie intraveineuse. Ce
traitement est recommandé pour soulager les crises et non pour le
traitement de fond. Le traitement de l'asthme persistant sévère
doit associer un traitement de fond et celui des crises comme c'est
recommandé par le GINA (2002).
Nous avons obtenu cinq patients (14,2 8%) dont leurs
prescriptions contenaient un f32- mimétique inhalé à
action brève plus la théophylline à action brève
avec un corticoïde par voie intraveineuse, un patient (2,85%) qui a
reçu un f32-mimétique inhalé à action brève
et un autre patient (2,85%) qui a reçu la théophylline à
action brève. Ces traitements sont indiqués pour faire
disparaître les crises (Godard et al., 1996 ; GINA, 2002), le traitement
de fond qui doit y être associé n'a pas été
prescrit. L'association de la théophylline avec les
f32-mimétiques inhalés à action brève n'est pas
recommandée (GINA, 2002).
Un patient (2,85%) a reçu un f32-stimulant d'action
prolongée par voie orale avec un corticoïde par voie orale. Les
f32-stimulants d'action prolongée ne doivent pas être confondus
avec les f32-mimétiques d'action brève ; contrairement à
ces derniers, ils ne constituent pas un traitement curatif des crises d'asthme
(Vidal, 2001). Dans le cadre d'une stratégie thérapeutique, on
ajoute à ces f32-stimulants d'action prolongée par voie orale un
corticoïde inhalé et un f32- mimétique inhalé longue
action en cas de l'asthme persistant sévère pour établir
un traitement de fond (GINA, 2002).
Un patient (2,85%) dans cette catégorie d'asthme
persistant sévère a reçu un f32 mimétique par voie
orale à action brève plus la théophylline longue action.
Pour ce cas le traitement prescrit a visé les crises d'asthme et le
traitement de fond ; mais le GINA recommande d'associer à cette
théophylline à longue action un corticoïde inhalé et
un f32- mimétique inhalé longue action lors de l'asthme
persistant sévère pour augmenter l'efficacité du
traitement de fond. Pour un patient (2,85%) qui a reçu un f32-
mimétique inhalé à action brève plus un
corticoïde par voie orale, le GINA (2002), recommande d'y ajouter un
corticoïde inhalé (>1000ug de béclométasone par
exemple) et un f32- mimétique inhalé longue action pour augmenter
l'efficacité du traitement de fond.
Nous avons obtenu un patient qui a reçu la
théophylline à action brève plus un corticoïde par
voie intraveineuse avec un corticoïde par voie orale. A ce traitement, le
GINA (2002) recommande d'ajouter à ce corticoïde par voie orale un
corticoïde inhalé et un f32- mimétique inhalé longue
action en cas de l'asthme persistant sévère pour augmenter
l'efficacité du traitement de fond. En fin, un autre patient a
reçu un f32-mimétique inhalé à action brève
plus un corticoïde inhalé. Comme c'est un cas d'asthme persistant
sévère, sur ce traitement prescrit, il faudrait ajouter un f32-
mimétique inhalé longue action à ce corticoïde
inhalé pour le traitement de fond (GINA, 2002).
3.4.5. Présentation de l'état du
traitement de l'asthme à degré de sévérité
non signalé au CHUB
Le tableau 11 présente les prescriptions faites chez les
asthmatiques dont le degré de sévérité n'a
été pas signalé au cours de l'étude.
Les patients dont le niveau de sévérité
n'a pas été précisé (177 patients), ont
bénéficié d'un traitement varié qu'on peut classer
en trois catégories. La première catégorie de traitement
n'avait qu'un intérêt pour les crises, la deuxième
catégorie visait un traitement de fond au long cours et la
dernière combinait les deux précédentes.
Pour la première catégorie, ils ont
été traités comme s'ils avaient un asthme intermittent. Il
s'agit de 66 cas (soit 37,28%) dont leur prescription était
constituée par l'aminophylline à action brève avec un
corticoïde par voie intraveineuse, 36 cas (20,34%) traités par un
f32-mimétique par voie orale à action brève et 10 cas
(5,65%) qui ont reçu un f32-mimétique inhalé à
action brève.
Dans cette catégorie nous retrouvons cinq patients
(2,82%) qui ont reçu la théophylline à action
brève, quatre patients (2,25%) qui ont été traités
par un f32-mimétique inhalé à action brève plus un
corticoïde en intraveineuse, trois patients (1,69%) qui ont reçu un
f32- mimétique inhalé à action brève plus
théophylline à action brève avec un corticoïde en
intraveineuse et les deux patients (1,13%) qui ont reçu un
corticoïde en intraveineuse.
Tableau 11. Traitement de l'asthme à
degré de sévérité non signalé
Prescription faite
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aminophylline à action brève - Corticoïde
iv
|
66
|
37,28
|
132-mimétique par voie orale à action
brève
|
36
|
20,34
|
132-mimétique par voie orale à action
brève- Corticoïde par voie orale
|
15
|
8,47
|
132-mimétique inhalé à action
brève
|
10
|
5,65
|
132-mimétique inhalé à action brève
- Corticoïde par voie orale
|
7
|
3,95
|
132-mimétique par voie orale - Corticoïde
inhalé
|
6
|
3,39
|
Théophylline à action brève
|
5
|
2,82
|
132-mimétique inhalé à action brève
-Théophylline longue action
|
4
|
2,25
|
132 mimétique inhalé à action
brève- Corticoïde iv
|
4
|
2,25
|
132 stimulant d'action prolongée par voie orale -
Corticoïde par voie orale
|
3
|
1,69
|
132 mimétique inhalé à action brève
-Théophylline à action brève- Corticoïde iv
|
3
|
1,69
|
132-mimétique inhalé à action brève
- Kétotifène
|
2
|
1,13
|
Théophylline longue action
|
2
|
1,13
|
132-mimétique inhalé à action brève
-Théophylline à action brève - Corticoïde
inhalé
|
2
|
1,13
|
132-mimétique inhalé à action brève
- 132-mimétique par voie orale à action brève
|
2
|
1,13
|
Théophylline longue action - Corticoïde par voie
orale
|
2
|
1,13
|
Corticoïde iv
|
2
|
1,13
|
132-mimétique inhalé à action brève
- Corticoïde inhalé
|
2
|
1,13
|
Théophylline longue action - Kétotifène
|
1
|
0,56
|
132-mimétique inhalé à action brève
- Corticoïde par voie orale- Kétotifène
|
1
|
0,56
|
132-mimétique inhalé à action brève
- Corticoïde inhalé-
Corticoïde en iv
|
1
|
0,56
|
132 stimulant d'action prolongée
|
1
|
0,56
|
Total
|
177
|
100
|
|
On a relevé encore dans cette catégorie deux
cas (1,13%) avec un traitement associant un â2-mimétique
inhalé à action brève plus un â2-mimétique
par voie orale à action brève ; ces classes ont un même
effet pharmacologique sauf que la première présente moins
d'effets secondaires.
La deuxième catégorie de traitement
observée n'envisageait que des classes constituant un traitement de fond
au long cours sans prise en charge thérapeutique des crises. On peut
citer les trois patients (1,69%) qui ont reçu un â2 stimulant
d'action prolongée par voie orale avec un corticoïde par voie
orale, deux patients (1,13%) qui ont reçu la théophylline longue
action et les deux patients (1,13%) qui avaient une prescription contenant la
théophylline longue action plus un corticoïde par voie orale.
La dernière catégorie observée
constituant le reste des patients, dont le degré de
sévérité n'avait pas été mentionné,
avait une prescription avec des molécules appartenant à des
classes destinées à soulager des crises et d'autres
molécules recensées dans des classes utilisées pour le
traitement de fond au long terme. On ne peut pas juger du traitement de fond
prescrit, sans avoir le degré de sévérité de
l'asthme.
Il ressort de ces résultats sur le profil de la
prescription des antiasthmatiques en fonction du stade de la maladie que le
traitement de fond là où c'est recommandé reste
insuffisant. Comme conséquence, chez le patient la maladie ne sera pas
bien contrôlée. Par ailleurs, c'est ce contrôle, lorsqu'il
est atteint, qui fait l'objet du traitement.
3.5. Les classes de médicaments antiasthmatiques
utilisés au CHUB au cours de l'étude
Le tableau 12 présente les classes des médicaments
utilisés.
Tableau 12. Répartition des classes de
médicaments antiasthmatiques utilisés
Classe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Les corticoïdes en intraveineuse
|
129
|
28,04
|
Les xanthines à action brève
|
127
|
27,61
|
Les f32-mimétiques par voie orale à action
brève
|
74
|
16,08
|
Les f32-mimétiques inhalés à action
brève
|
59
|
12,83
|
Les corticoïdes par voie orale
|
36
|
7,83
|
Les xanthines à action prolongée
|
14
|
3,04
|
Les corticoïdes par inhalation
|
13
|
2,83
|
Kétotifène
|
5
|
1,08
|
Les f32-stimulants d'action prolongée
|
3
|
0,65
|
Total
|
460
|
100
|
|
Il ressort du tableau 12 qui présente les classes de
médicaments antiasthmatiques utilisés au CHUB pour la population
de notre étude, 3 8,68% des corticoïdes (avec 28,04% en
intraveineuse, 7,82% par voie orale et 2,82% par inhalation), 30,64% des
xanthines (avec 27,60% à action brève et 3,04% à action
prolongée), 28,90% des f32-mimétiques (avec 16,08% par inhalation
et 12,82% par voie orale), le Kétotifène a été
prescrit à un taux de 1,08% et les f32-stimulants d'action
prolongée ont été utilisés à un taux de
0,65%.
Par ailleurs, dans une étude effectuée à
Abidjan sur le profil de l'asthmatique adulte suivi en consultation, Koffi et
ses collaborateurs (2001) ont trouvé que des f32-mimétiques
étaient les plus utilisés soit par aérosol (63,87%)
doseurs soit par nébulisation (49,61%). Une corticothérapie a
été administrée par voie orale dans 55,12% et par voie
intraveineuse dans 17,32%. Hamizi et ses collaborateurs (2000), ont
trouvé que des f32- mimétiques étaient toujours
utilisés dans 60 - 80% et que la corticothérapie par voie
injectable était rarement utilisée devant une crise d'asthme.
De ces résultas du tableau 12, les classes
pharmacologiques destinées à soulager les crises d'asthme sont
les plus utilisées comparativement à celles destinées au
traitement de fond. Les corticoïdes par inhalation sont peu prescrits,
soit 2,83%, alors qu'ils sont préférables pour les traitements au
long cours. La fréquence élevée des corticoïdes en iv
et des xanthines à action brève explique la raison pour laquelle
la grande partie de la population de notre étude a été
hospitalisée. En effet, la corticothérapie en iv (hydrocortisone)
et l'aminophylline injectable sont le plus souvent utilisées dans les
cas d'hospitalisation.
Les médicaments utilisés dans le contrôle de
l'asthme au CHUB sont repris dans le tableau 13 suivant :
Tableau 13. Médicaments antiasthmatiques
utilisés au CHUB
Médicaments anti-asthmatiques
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Hydrocortisone injectable
|
132
|
28,38
|
Aminophylline injectable
|
128
|
27,52
|
Salbutamol (VENTOLINE®) comprimé
|
75
|
16,13
|
Salbutamol (VENTOLINE®) aérosol
|
51
|
10,96
|
Prednisolone comprimé
|
36
|
7,74
|
Béclométasone (BECOTIDE®)
aérosol
|
13
|
2,79
|
Aminophylline comprimé
|
12
|
2,58
|
Fénotérol (BEROTEC®)
aérosol
|
8
|
1,72
|
Kétotifène (ZADITEN®) sirop
|
5
|
1,07
|
Terbutaline (BRICANYL LP®) comprimé
|
5
|
1,07
|
Total
|
465
|
100
|
|
Il ressort du tableau 13 qui présente les
médicaments utilisés au cours de l'étude, 28,38%
prescriptions d'hydrocortisone injectable, 27,52% prescriptions d'aminophylline
injectable. Ensuite vient 16,13% prescriptions de salbutamol
(VENTOLINE®) comprimé, 10,96% prescriptions de
salbutamol (VENTOLINE®) aérosol et 1,72% de
fénotérol (BEROTEC®) aérosol. Tous ces
médicaments prescrits appartiennent à des classes
destinées à soulager des crises. Le reste est constitué
par des médicaments de fond à un
faible pourcentage dont 7,74% de prednisolone
comprimé, 2,79% de béclométasone
(BECOTIDE®) aérosol, 2,58% d'aminophylline
comprimé et 1,07% de terbutaline (BRICANYL LP®)
comprimé.
Sur la Liste Nationale des Médicaments Essentiels
(LNME) de 2002 et 2005 on ne trouve pas le fénotérol et le
terbutaline. Mais les hôpitaux de référence peuvent
utiliser d'autres médicaments ne figurant pas sur la LNME pour des
recherches.
Ces résultats montrent que le traitement de crises est
d'une grande importance par rapport au traitement de fond vu que les
médicaments de crise sont les plus prescrits.
Tableau 14. Nécessité de
l'oxygénothérapie chez la population
étudiée
Oxygénothérapie
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Sans oxygénothérapie
|
240
|
94,1
|
Avec oxygénothérapie
|
15
|
5,9
|
Total
|
255
|
100,0
|
|
Il ressort du tableau 14, que 94,1% des patients n'ont pas
nécessité une oxygénothérapie au cours de leur
traitement tandis que le reste de la population en a
bénéficié. En effet, selon le GINA (2002), une
oxygénothérapie est indiquée chez certains patients
asthmatiques présentant des crises graves avec un état
d'asphyxie.
3.6. Association d'antiasthmatiques avec d'autres
médicaments au sein de la population d'étude
Tableau 15. L'état de l'association des
antiasthmatiques avec d'autres médicaments
Association des anti-asthmatiques avec d'autres
médicaments
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Sans association avec d'autres médicaments
|
116
|
45,49
|
Aminophylline iv - Hydrocortisone iv - Erythromycine
cé
|
36
|
14,12
|
Salbutamol cé - Erythromycine cé
|
20
|
7,84
|
Salbutamol aé- Aminophylline cé - Erythromycine
cé
|
5
|
1,96
|
Salbutamol cé - Doxycycline cé
|
5
|
1,96
|
Salbutamol cé - Prednisolone cé - Erythromycine
cé
|
5
|
1,96
|
Aminophylline iv - Hydrocortisone iv - Amoxycylline
cé
|
4
|
1,57
|
Salbutamol cé - Polaramine cé
|
3
|
1,18
|
Salbutamol cé - Hydrocortisone iv - Erythromycine
cé
|
3
|
1,18
|
Salbutamol cé - Erythromycine cé - Polaramine
cé
|
2
|
0,78
|
Salbutamol cé - Erythromycine cé -Hydroxyde
d'aluminium cé
|
2
|
0,78
|
Salbutamol cé - Béclométasone aé
-Hydroxyde d'aluminium cé
|
2
|
0,78
|
Salbutamol aé -Erythromycine cé
|
2
|
0,78
|
Salbutamol cé -Bactrim cé
|
2
|
0,78
|
Aminophylline iv-Hydrocortisone iv -Ampicilline cé
|
2
|
0,78
|
Aminophylline iv-Hydrocortisone iv - Hydroxyde d'aluminium
|
2
|
0,78
|
Aminophylline iv - Hydrocortisone iv - Bactrim®
cé
|
2
|
0,78
|
Aminophylline iv-Hydrocortisone iv - Doxycycline cé
|
2
|
0,78
|
Aminophylline iv - Erythromycine cé - Quinine
cé
|
2
|
0,78
|
Salbutamol aé - Prednisolone cé -
Bactrim® cé
|
2
|
0,78
|
Salbutamol cé - Erythromycine cé -
Paracétamol cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol aé -Béclométasone aé
-Doxycycline cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol aé-Kétotifène
sirop-Erythromycine cé-Polaramine
|
1
|
0,39
|
Salbutamol cé - Prednisolone cé -Doxycycline
cé -Bisolvan cé
|
1
|
0,39
|
|
Salbutamol cé - Prednisolone cé -
Bactrim® cé - Polaramine cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol cé - Béclométasone aé
-Erythromycine cé
|
1
|
0,39
|
Terbutaline cé - Prednisolone cé - Erythromycine
cé
|
1
|
0,39
|
Aminophylline cé - Cimétidine cé
-Metronidazole céAmoxycilline cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol cé - Glibénclamide cé
-Hydroxyde d'aluminium cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol cé-Béclométasone
aé-Hydrocortisone iv - Erythromycine cé
|
1
|
0,39
|
Aminophylline iv -Erythromycine cé -Polaramine
cé
|
1
|
0,39
|
Aminophylline iv -Hyrdrocortisone iv -Arinate cé
|
1
|
0,39
|
Aminophylline iv- Hydrocortisone iv- Erythromycine cé -
Digoxine cé- Lasix® cé
|
1
|
0,39
|
Fénotérol aé -Aminophylline iv
-Béclométasone aé- Erythromycine cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol cé-Prednisolone cé -Doxycycline
cé
|
1
|
0,39
|
Fénotérol aé- Salbutamol aé -
Erythromycine cé - Bisolvan cé
|
1
|
0,39
|
Fénotérol aé -Erythromycine cé
|
1
|
0,39
|
Terbutaline cé-Erythromycine cé
|
1
|
0,39
|
Terbutaline cé-Prednisolone cé
-Moduretic® cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol cé- Vibramycine cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol aé -Paracétamol cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol cé -Doxycycline cé -Paracétamol
cé
|
1
|
0,39
|
Aminophylline iv-Hydrocortisone iv -Lasix® ce-
Adalate® cé
|
1
|
0,39
|
Aminophylline iv- Hydrocortisone iv- Erythromycine cé -
Hydrox d'aluminium
|
1
|
0,39
|
Aminophylline iv-Hydrocortisone iv-Erythromycine
céBiscopan
|
1
|
0,39
|
Salbutamol cé-Prednisolone cé - Amoxicilline
cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol aé- Prednisolone cé -Erythromycine
cé
|
1
|
0,39
|
Hydrocortisone iv-Erythromycine cé - Paracétamol
cé
|
1
|
0,39
|
|
Aminophylline iv-Erythromycine cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol aé -Hydrocortisone iv -Digoxine
cé-Adalate® céLasix®cé
|
1
|
0,39
|
Aminophylline iv-Hydrocortisone iv -Cimétidine
céAmoxicilline cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol cé - Aspirine cé
|
1
|
0,39
|
Aminophylline iv -Adalate capsule -Lasix cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol aé -Hydrocortisone iv-Erythromycine cé
-Lasix cé -Aldomet® cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol cé -Prednisolone cé -Polaramine
cé
|
1
|
0,39
|
Salbutamol cé -Aminophylline iv -Erythromycine cé
-Lasix cé
|
1
|
0,39
|
Total
|
255
|
100
|
|
Il ressort du tableau 15 qui présente le profil de
l'association des médicaments antiasthmatiques avec d'autres
médicaments, que 45,49% des cas sont sans association à d'autres
médicaments. Le reste de la population d'étude a reçu au
moins un autre médicament. Cette association était à
l'origine de pathologie associée diagnostiquée lors de la
consultation comme par exemple le diabète, l'hypertension etc.
Au cours de notre travail, comme le montre le tableau 15, nous
avons obtenu des associations qui nécessitent des commentaires. Ces
associations sont les suivantes :
Celle constituée par Salbutamol
cé-Daonil®cé-Hydroxyde d'aluminium cé
(0,39%). Selon Vidal (1999), le Salbutamol provoque une élévation
de la glycémie lorsqu'il est associé aux antidiabétiques.
En effet, le daonil® (glibénclamide) est un
antidiabétique qui a été associé au salbutamol chez
un patient faisant partie de la population d'étude. Comme
précaution d'emploi, il faut renforcer une surveillance sanguine et
urinaire et passer éventuellement à l'insuline (Vidal, 1999).
Il faut prendre en compte l'association Terbutaline
cé-Prednisolone cé -Moduretic cé (amiloride : un
antihypertenseur). L'ajout du prednisolone à l'amiloride provoque une
diminution de l'effet antihypertenseur du fait de la rétention
hydrosodique (Vidal, 1999).
L'association Salbutamol aé- Aminophylline cé-
Erythromycine cé a été retrouvée dans 5 cas (soit
1,96%). En effet, l'érythromycine est un inhibiteur enzymatique qui
diminue l'effet du métabolisme hépatique de l'aminophylline
accompagné par une augmentation des concentrations plasmatiques de
l'aminophylline. Il s'agit d'une association déconseillée (Vidal,
1999).
L'association Aminophylline cé-Cimétidine
cé-Metronidazole cé-Amoxicilline cé qui a
été retrouvée chez un patient (soit 0,39%) ; C'est une
association nécessitant des précautions d'emploi. La
cimétidine augmente la théophyllinémie avec risque de
surdosage. Une surveillance clinique de la théophyllinémie se
révèle nécessaire, pour adapter la posologie de la
théophylline pendant le traitement par la cimétidine et
après son arrêt (Vidal, 1999). La concentration sérique en
théophylline doit être maintenue dans un intervalle variant de 10
à 20 ug/l (Page et al., 1999).
Nous avons obtenu un patient qui a reçu une association
contenant l'aspirine (Salbutamol cé - Aspirine cé). En effet,
l'aspirine est un des médicaments qui entre dans les facteurs
déclenchants de l'asthme. L'aspirine inhibe la voie de la
cyclo-oxygènase avec synthèse massive de leucotriènes au
niveau des voies aériennes (Porth et al., 1994 ; Godard et al., 1996 ;
GINA, 2002).
Il ressort de ces résultats sur l'association
d'antiasthmatiques avec d'autres médicaments, des associations
irrationnelles. Celles-ci peuvent entraver l'effet thérapeutique
recherché chez le patient.
|
|