CHAPITRE III : BILAN ET PERSPECTIVES
Dans ce chapitre, nous allons essayer de résumer les
activités des institutions de microfinance au Burkina et apporter une
contribution pour l'amélioration du système de financement.
I- BILAN
Nous allons classifier les institutions de microfinance en
deux catégories : les institutions de microfinance ordinaires qui
représentent les institutions d'épargne et de crédit, les
institutions de crédit direct et les projets à volet
crédit et les institutions de microfinance bancaire
particulièrement celle de la BCB.
I.1- Les institutions de microfinance ordinaires
Ce sont des institutions de microfinance non bancaires
c'est-à-dire non affiliées à une banque dont la vocation
première est d'offrir des services financiers de petites tailles aux
personnes pauvres.
Depuis le début des années 1990, les IMF
connaissent une expansion croissante et diversifiée. On en compte
aujourd'hui 65 agréées ou conventionnées.
En réponse à la demande exprimée, les
IMF proposent une gamme de produits non financiers, essentiellement de la
formation, de l'appui- conseil, des voyages d'études et une offre de
produits financiers sous plusieurs formes :
- offre ouverte : une offre ouverte est une offre
diversifiée, elle vise la couverture optimale des demandes de toutes les
couches socioprofessionnelles et les secteurs d'activités.
- Offre fermée : une offre fermée est une offre
spécifique, elle est liée au genre, à l'activité
menée par l'intervenant, liée à une situation
précise. L'offre est fermée puisqu'elle est trop
conditionnée.
- Offre filière : il y a le cas particulier de
l'approche filière en tant qu'offre spécifique. Celle-ci peut se
justifier si sa conception prend en compte en amont et en aval du financement
qui devient de ce fait un maillon financier de la chaîne. Ses traits
demeurent communs entre ces offres :
· la prédominance du court terme
· l'existence dans tous les cas des conditions
d'accessibilité
· la fongibilité du crédit
· la pratique de taux d'intérêt
élevé qui n'est pas un obstacle en tant que tel d'autant qu'il
demeure inférieur à ceux des usuriers.
· L'objectif principal du crédit consiste
à améliorer l'existant.
I1.1- les mutuelles et coopératives
d'épargne et de crédit
Ces structures font du crédit à partir de
l'épargne préalablement faites par les membres. Leur mode
d'organisation et d'intervention se caractérise par le fait que
l'épargne y est préalable. Au Burkina Faso, peuvent être
classées dans cette catégorie, les institutions telles que :
RCPB, BTEC, Baitoul maal, MECANO/BF.
I.1.2- Les structures de crédit direct ou
solidaire
Les crédits sont faits à partir des
refinancements auprès des banques ou partenaires financiers. Elles
privilégient le crédit comme l'activité principale de
leurs opérations sans le lier obligatoirement à la constitution
préalable d'épargne. Certaines de ces expériences font
dans leur mode opératoire, référence au modèle de
la graméen Bank, notamment, en ce qui concerne la constitution de groupe
solidaire dont les membres se cautionnent mutuellement.
On a: FAARF, PPPCR, PRODIA. AC.
I.1.3- Les projets à volets
crédits
Ces projets font d'autres activités à coté
de l'activité du crédit. On a : CPB ; Ecla/Burkina ;
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