B.les modèles d'équilibre
général calculables :
Les premiers MEGC trouvent leur origine dans les travaux
fondateurs de Johansen (1960), Harberger (1962) et Scarf (1969). Ces
modèles, appliqués pour l'essentiel aux pays
développés, sont issus de la théorie néo-classique
de l'équilibre général et sont qualifiés en cela de
MEGC walrasiens. Cependant, depuis environ une décennie, ces
modèles tendent à s'écarter quelque peu de la
théorie néo-classique afin de parvenir à davantage de
cohérence avec la réalité économique via
l'introduction d'imperfections dans le fonctionnement des marchés
(Shoven and Whalley, 1992).
Il est admis que le premier MEGC appliqué à un
pays en développement (PED) fut celui construit par Adelman et Robinson
(1978) pour la Corée du Sud. Ce modèle se différencie des
MEGC appliqués aux pays développés. En effet, les
hypothèses néo-classiques utilisées jusque là
s'accommodent mal des imperfections dans le fonctionnement des marchés
et du sous emploi observés dans les PED.
Ces MEGC ont été développés pour
l'analyse des politiques économiques. C'est ainsi que par exemple, des
MEGC dynamiques à un secteur sont développés pour
évaluer l'impact d'un choc externe négatif et de politiques
publiques volontaristes sur l'économie (Bourguignon F. et Morrisson C.,
1992). Ou encore, des MEGC développés pour examiner les effets
d'une augmentation des dépenses publiques, d'un accroissement de la
demande pour les exportations, d'une hausse des prix mondiaux et d'une
réduction des barrières douanières, le tout en
considérant diverses règles de bouclage
macroéconomique.
1 Cette technique a été utilisé
dans notre mémoire de DEA intitulé « Ciblage des Pauvres
dans les exonérations Fiscales des biens alimentaires au Cameroun
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