Déterminants de la Performance Financière des Firmes Bancaire( Télécharger le fichier original )par Ali Sougui Ousmane Université Privée Montplaisir - Tunis - Maà®trise 2008 |
Déterminants De La Performance Financière Des Firmes Bancaires Ousmane Ali SOUGUI Université Privée
Montplaisir-Tunis Résumé : La finance a été au centre des recherches économiques depuis l'époque des classiques jusqu'à nos jours. Elle fascine tous genre de personne de tous âge, qu'ils vivent dans les rues de Manhattan ou au fond de villages. L'objectif de ce mémoire est d'analyser les déterminants de la performance des firmes bancaires en Tunisie entre 2000 et 2007. Suivant une méthodologie de panel avec modèle à effets individuels fixes, nous montrons la diversité des réponses du système bancaire tunisien face aux variations de certains déterminants. Après une étude économétrique sur un échantillon de huit banques de dépôts tunisiennes, nos résultats révèlent que les mécanismes de déterminants de la performance financière des firmes étudiées (le frais de personnel, le ratio de liquidité et le ratio de capital) jouent un rôle déterminant dans le processus de création de la valeur de marché des banques tunisiennes. Mots clés : Banque, Rentabilité, Déterminants, Méthodologie, Tunisie INTRoDUCTION GENERALE :L a Finance peut être défini comme « science de la gestion des patrimoines individuels, des patrimoines d'entreprises, ou des deniers publics » [le petit la rousse 2007]. Depuis les temps les plus anciens, elle a fait partie intégrante de l'économie. Elle a connu un bon nombre de changement en allant de la grande révolution industrielle du 1 9ème siècle, à la globalisation et la mondialisation du système en passant par les grandes crises financières qu'a connues l'humanité. Dans le système bancaire, l'activité traditionnelle consiste à collecter les fonds (dépôts) auprès des agents excédentaires pour le mettre à la disposition de ceux qui sont dans le besoin (prêter). Cette manière classique de faire a été rendue encore plus complexe par la création de la bourse, par la mondialisation financière et sans parler des multiples crises qu'à connu le monde depuis la grande crise de 1924. Le décloisonnement qui conduit de plus en plus à la déspécialisation des activités bancaires par l'élimination des barrières aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du secteur bancaire, fait perdre à la banque une partie de ses positions privilégiées J.M. Sahut, (2000). Quignon (2005), montre que les nouveaux changements dans l'environnement ont eu un effet négatif et ont causé de difficultés aux institutions financières et particulièrement aux banques. Pour faire face à ces changements, des nouvelles technologies ont vu le jour. Selon Tufano (2002), le développement technologique a détruit les barrières existantes entre les pays et les différents secteurs de l'économie, le phénomène de « désintermédiation » s'instaure, via le quel les entreprises se financent à partir du marché et non à partir des banques. Eu égard à cette façon de faire, les banques ont été obligées de changer leurs fonctions d'une manière partielle et leurs outils afin de survivre. Les banques entament d'autres fonctions génératrices de profits et qui sont risquées (pratique d'arbitrage de taux sur le marché monétaire, gestion des portefeuilles de titres pour son compte et celui de ses clients...) afin de lui permettre d'accroître sa performance et à survivre dans ce nouvel environnement. Comme l'activité bancaire comporte un nombre impressionnant des risques. Plusieurs méthodes et théories ont vu le jour pour protéger la firme bancaire contre ces risques. Plusieurs moyens de gestion de risque bancaire on été mis en place, tels que les assurances de dépôts et les règles prudentielles (Bâle I&II) mis en place, ces deux modes de contrôle ne son pas exclusifs l'un de l'autre, ils se complètent et ils sont tous le deux élémentaire dans un environnement caractérisé par l'incertitude découlant de l'asymétrie d'information et de l'imperfection Barth, Caprio et Levine (2001). Malgré ces moyens de gestion de risque et par souci de profitabilité ou par difficulté d'adaptation de leurs techniques à des activités de plus en plus sophistiquées, complexes et risquées dans un environnement de globalisation, les banques prennent des positions importantes sur le marché. Elles sont animées par l'enjeu de maximisation de valeurs de marché à la recherche de couple idéal rentabilité-risque. La performance des firmes bancaires et leurs déterminants deviennent un enjeu important, dans ce contexte de différentes mutations qui imposent la restructuration des systèmes bancaires qui fragilisent de nombreux établissements financier. En effet, les systèmes bancaires méritent une attention particulière, car les problèmes bancaires qui surviennent sont de nature à générer des risques systématiques importants, qui auront des répercussions non seulement sur l'environnement économique local, mais également dans d'autres pays et cela dû à l'intégration croissante des marchés financiers. L'exemple le plus récent de cet état de fait est la crise immobilière de l'été 2007 (subprime). C'est dans cette optique que nous allons étudier les déterminants de la performance des firmes bancaire d'une manière générale, et en particulier le cas des banques de dépôts tunisiennes. La problématique de notre travail est la suivante : les banques de dépôts tunisiennes sont-elles performantes malgré la rude concurrence, et l'évolution sans relâche de l'environnement économique ? Pour ce faire, notre travaille sera reparti en deux grands chapitres. Dans un premier chapitre, nous allons exposer les déterminants de la rentabilité et du risque bancaire, dans lequel nous développerons des différentes études théoriques de la littérature financière. La première section sera réservée aux déterminants de la rentabilité bancaire. Quant à la section deux, elle relatera les outils de mesure du risque bancaire. Dans un deuxième chapitre, nous allons nous intéresser à l'analyse empirique des déterminants de la performance de la firme bancaire. Le quel sera reparti en trois sections. La première section présentera l'architecture actuelle du système bancaire tunisien, la deuxième section sera réservée au secteur bancaire tunisien et ses perspectives d'avenir, quant à la section trois, elle sera consacrée à la validation empirique qui déterminera si les banques tunisiennes sont performantes par les biais des ratios ROA et ROE. |
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