Analyse de la situation de l'assainissement dans les
quartiers défavorisés d'Abidjan : Cas du quartier Sagbé
dans la commune d'Abobo (Côte d'ivoire)
Souleymane DIABAGATÉ,
Doctorant à l'Institut à géographie
Tropicale (I~T~, 'Université à Cocody, 14 ÇÇ 2038
Abidjan 14. Courriel: ds,adsl2005evahoo./r
Les conditions environnementales, économiques et
sociales du milieu urbain jouent un rôle important sur les relations
humaines et la santé. Dès lors, à côté d'un
modèle bio-médical, il importe de développer les
interprétations écologiques et environnementales de la
santé et de se libérer des perspectives étroitement
sectorielles. C'est à ce sujet que contribue l'étude sur
l'assainissement au quartier Sagbé dans la commune d'Abobo /Abidjan
(Côte d'Ivoire).
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Mots-clés : Abidjan, Abobo, Sagbé,
assainissement, santé communautaire, politique urbaine, déchets
ménagers.
INTRODUCTION
Avec la dégradation des ressources naturelles et du cadre
de vie, les problèmes environnementaux sont devenus
une préoccupation majeure pour tous les États du
monde. Ainsi, plusieurs sommets et conférences ont
été organisés au plan international notamment à
Stockholm (Suède) en 1972, à Rio de Janeiro (Brésil) en
1992 et à Johannesburg (Afrique du sud) en 2002.
L'Afrique n'est pas restée en marge des
résolutions adoptées à l'issue de ces sommets et
conférences. En Côte d'Ivoire, les pouvoirs publics conscients de
la dégradation de l'environnement et du cadre de vie des
populations ont décidé de mettre en oeuvre une
stratégie afin de lutter contre ces fléaux. C'est ainsi qu'ils
ont entrepris l'élaboration d'un Plan National d'Action Environnementale
(PNAE), fondé dans sa phase initiale sur une consultation très
large de tous les acteurs. Cette démarche a conduit à
l'élaboration du livre blanc adopté par le gouvernement le 24 mai
1995. Le PNAE a abordé tous les aspects de la question notamment
l'économie, la population et surtout l'environnement. Aujourd'hui, les
autorités Ivoiriennes, à travers les structures
spécialisées (ministères, ANASUR, ANDE, etc.) continuent
de mettre au premier plan de leurs préoccupations les problèmes
environnementaux parmi lesquels l'épineux problème
d'assainissement et de collectes des ordures ménagères.
En effet, l'état d'insalubrité très
avancé dans lequel baignent les villes ivoiriennes en
général et Abidjan en particulier incite à entreprendre
des études pour mieux comprendre les raisons de cette situation qui est
vécue dans toutes les communes d'Abidjan.
La commune d'Abobo connaît donc ces problèmes et
le quartier « Sagbé » notre zone d'étude, en est le
reflet.
En effet, la stagnation des eaux usées et la
prolifération des déchets solides créent des nuisances et
portent de graves préjudices à l'hygiène publique ainsi
qu'à l'environnement.
1
Ville et Santé : Assainissement en milieu urbain
Contexte
Le développement fulgurant du quartier Sagbé a
entrainé l'accroissement rapide de sa population. De 30 919 habitants en
1988, la population du quartier est passée à 85 774 habitants en
1998. Aujourd'hui, la population du quartier est estimée à 126
300 habitants (INS, 1998), pour une superficie de 4,85 Km2 (INS,
1988) soit une densité de 26 401,23 hbts/ Km2. Cette
croissance spectaculaire s'explique par la vocation de la commune d'Abobo en
tant que cité dortoir. Aussi, la commune a-t-elle absorbé un
important apport migratoire dû à la crise que travers le pays
depuis 2002. L'augmentation rapide de cette population a entrainé
l'insalubrité du quartier par une concentration des activités
humaines, des sources de pollution et des volumes de déchets
ménagers solides et liquides qui ne cessent de croître. Face
à cette situation et à l'incapacité des autorités
municipales de venir à bout de ces problèmes, le quartier est
malsain et partout dans le quartier, les populations cohabitent avec les eaux
usées qui stagnent dans les ruelles et autour des habitations (photo
1).
Photo 1 : La cohabitation avec les eaux usées fait
partie du quotidien des populations au quartier Sagbé
Aussi, aucun système d'enlèvement des
déchets ménagers n'est assuré dans ce quartier qui reste
difficilement accessible.
Cette situation incommode les populations par les odeurs se
dégageant de ces tas d'ordures, ce qui peut entrainer des infections
respiratoires aigües (IRA) et d'autres maladies liées à
l'insalubrité.
Photo 2 : Les rues sont étroites et parsemées de
ravins servant de dépotoirs d'ordures
Cet article consacré à l'assainissement dans le
quartier Sagbé veut mettre en exergue le système actuel de
gestion des eaux usées en vue d'apporter des esquisses de solutions pour
une gestion plus rationnelle des eaux usées et pluviales dans ce
quartier.
Justification de l'étude
Les conditions environnementales dans lesquelles vivent des
centaines de millions de citadins dans le monde ont des conséquences
néfastes voire catastrophiques sur leur santé (Diabagaté,
2007). Les problèmes
environnementaux connaissent des proportions
inquiétantes dans les pays en voie de développement (PVD). La
Côte d'ivoire connaît ces problèmes, la ville d'Abidjan et
sa périphérie reflètent cette situation.
En effet, situé dans la commune d'Abobo au Nord de la
ville d'Abidjan (Côte d'ivoire), le quartier Sagbé connaît
de graves problèmes environnementaux exposant ainsi les populations
à de nombreux risques sanitaires. Ces problèmes ont pour noms
:
insalubrité, érosions, enherbement,
ensablement, etc.
Les eaux usées et les déchets ménagers
sont directement déversés dans les drains et ravins (photo 3).
Cette situation renforce les nuisances et a une forte incidence de maladies
hydriques et autres en rapport avec la prolifération des agents
pathogènes (mouches, moustiques, cafards, rongeurs,...). spontané
et parmi l'un des plus anciens quartiers de la commune d'Abobo. La population
de ce quartier est composite. Toutes les ethnies du pays se rencontrent au
quartier Sagbé. Le secteur informel est le principal pourvoyeur d'emploi
des chefs de ménages.
On y rencontre des maçons, des menuisiers, des
tapissiers, des chauffeurs de taxi et de cars de transport en commun, des
petits commerçants et autres petits métiers (soudeurs, agents
d'entretien, coiffeurs, ...) et enfin les ferrailleurs qui sont en très
grand nombre. Les ménages, de revenu moyen et élevé sont
également présents dans ce quartier. Il s'agit des gros
commerçants, des employés de la fonction publique et du secteur
privé (ONG, entreprises privées, etc.,...).
La plupart des habitants de ce quartier spontané vivent
dans des conditions de vie précaire et avec un revenu faible.
Photo 3 : Les ravins sont transformés en
dépôts sauvages d'ordures
La prolifération dans les rues des quartiers des
déversoirs d'eaux usées, des dépôts sauvages
d'ordures ménagères, la stagnation des eaux, associées aux
sources insalubres d'approvisionnement en eau, au difficile accès
à des centres communautaires de santé publique, au recours aux
guérisseurs traditionnels pour les soins en cas de maladie, renforcent
la gravité de la situation sanitaire des populations marginales vivant
dans ces milieux précaires.
· Caractéristiques physiques
Le quartier étudié a les mêmes
caractéristiques que tout autre quartier non planifié. Le
quartier est sous équipé et manque du minimum d'infrastructures
telle que la voirie. Les routes sont rares, non revêtues et construites
sans caniveaux. Elles sont en très mauvais état et impraticables
en saison pluvieuse. Ces voies sont parsemées de crevasses et de
rigoles. L'habitat présente des structures et des cadres de vie
dépassées et dégradées. Les marques de
l'érosion sont visibles dans tout le quartier.
3
Caractéristiques des ménages
· Caractéristiques économiques
Le quartier Sagbé présente une forte concentration
humaine. C'est un quartier
Ville et Santé : Assainissement en milieu urbain
Les risques sanitaires dans le quartier Sagbé
1. L'insalubrité dans l'habitat
Les matériaux utilisés pour la construction des
logements dans les PVD ne sont pas souvent adaptés au climat.
La plus part de ces logements sont insalubres, mal
aérés et présentent un risque pour la santé de
leurs occupants.
Les logements dégradés et sans confort souvent
anciens sont à l'origine de problèmes de santé :
aggravation des maladies respiratoires, crises d'asthme, allergies, asphyxie
parfois mortelle par le monoxyde de carbone, saturnisme (intoxication par le
plomb) avec des conséquences irréversibles chez les enfants et
les personnes âgées à cause de leurs situations sensibles
dans la société.
Les facteurs mis en cause sont les suivants : présence
de toxiques (plomb, monoxyde de carbone, amiante...), humidité
excessive, manque d'éclairement, défaut de ventilation,
présence d'allergènes et de moisissures, défauts
d'aménagement entraînant un risque d'accidents domestiques...
2. Le monoxyde de carbone (CO)
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore et inodore
très dangereux qui de diffuse dans l'atmosphère suite à la
combustion incomplète de matières organiques (bois, charbon,
carburants, gaz...) par manque d'oxygène.
L'utilisation du bois et du charbon dans les
sociétés africaines pour la cuisson est à l'origine du
dégagement de ce gaz dans les ménages. L'intoxication au monoxyde
de carbone peut entraîner des effets sanitaires de gravité
variable allant de simples maux de tête jusqu'à l'asphyxie pouvant
être mortelle en passant par des nausées et des pertes de
connaissances.
3. Les risques liés à l'adduction d'eau potable
Dans le quartier étudié, l'adduction en eau
potable se fait de manière illégale. Partout dans le quartier, on
assiste à des branchements parallèles sur le réseau
d'adduction de la Société de Distribution d'Eau de Côte
d'ivoire (SODECI). Le ravinement du sol a mis à nu les canalisations
enterrées qui sont pour la plus part fissurées. Les populations
utilisent alors des sachets plastiques pour arrêter l'écoulement
d'eau à travers les fissures. L'inconvénient de cette pratique
reste le débit de l'eau. Lorsque le débit est
élevé, les souillures sont repoussées. Par contre, quand
le débit est faible, toutes les saletés sont aspirées dans
les tuyaux et rendent impropre l'eau à la consommation.
4. Le déversement et la stagnation des eaux usées
dans les rues
Le déficit d'assainissement dans les quartiers
précaires, amène les ménages à déverser
leurs eaux usées dans les rues et ruelles. Des espaces
aménagés ou non, appelés déversoirs d'eaux
usées sont alors choisis dans les rues par les populations pour servir
des lieux d'évacuation quotidienne des eaux usées domestiques.
Dans ces quartiers défavorisés, aucun système
d'évacuation des eaux usées n'est construit ; le système
d'égouttage étant très onéreux pour les populations
qui y vivent. Dans ces conditions, deux possibilités s'offrent aux
populations riveraines : i) l'évacuation des eaux dans les rues, ii) et
l'utilisation des fosses (Strauss et al., 2000). Très peu de
ménages optent pour la deuxième option. La taille des
ménages est en moyenne de 5 à 6 habitants par ménage. Le
coût et la maintenance des fosses constituent un problème pour ces
populations majoritairement en dessous du seuil de pauvreté. De plus, la
promiscuité des
habitations constitue un frein à un système
assainissement adéquat. Tout cela conduit les ménages à
choisir la première option, c'est-àdire à recourir aux
rues et terrains vagues comme mode d'évacuation des eaux usées.
L'insuffisance du réseau de drainage, s'exprime par la stagnation des
eaux sales dans le quartier Sagbé. Ces eaux se concentrent dans des
canalisations de fortunes mises en place par les populations pour
détourner les eaux usées de leur habitat sans se soucier du
voisin. Ces modes de gestion des eaux usées sont très souvent
à l'origine de différends entre les populations. Parfois, les
déversoirs d'eaux usées communiquent avec les eaux stagnantes.
L'occupation des rues par les eaux stagnantes est visible à travers le
quartier étudié (photo 4).
Photo 4 : Les eaux usées stagnent dans les rues du
quartier Sagbé
5. L'assainissement des eaux usées et des
excréta
A Abobo Sagbé, l'assainissement est essentiellement
autonome. Le principal mode d'évacuation des excréta et des eaux
usées restent à plus de 90% des latrines à fond perdu. Les
systèmes modernes constitués de WC à chasse avec fosse
septique sont également présents. Ces fosses sont mal
construites, presque jamais entretenus, sans système
d'étanchéité et sujette à des odeurs
nauséabondes. Plusieurs ménages n'ont pas de système
défini et se soulagent dans la nature. De nombreuses personnes ne
donnent pas de renseignements à ce sujet et l'on pourrait tout
simplement déduire qu'ils défèquent dans la nature ou sur
les espaces non mis ou sommairement mis en valeur ou encore en attente de
construction.
Quant aux latrines, elles sont directement vidées sur
la voie publique ou aux alentours des habitats et la fosse reste plusieurs
jours à ciel ouvert (photo 5) sous le regard indifférents des
pouvoirs publics.
Photo 5 : L'environnement immédiat de l'habitat demeure
le lieu privilégié pour la vidange des fosses septiques
Les eaux usées et pluviales ne sont pas drainées
par absence de systèmes d'évacuation approprié. Les drains
et rigoles existant sont le lieu de dépôt d'ordures
ménagères. Ainsi, ces eaux s'évacuent de façon
anarchique le long des voies de dessertes et des rues accentuant
l'érosion des voies.
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Ville et Santé : Assainissement en milieu urbain
Nos investigations dans le quartier nous ont permis d'obtenir les
données consignées dans le tableau ci-dessous : Maladies
récurrentes dans le quartier
Maladies
|
Nombre de Consultations
|
Pourcentage des maladies citées
|
Paludisme
|
100
|
60 %
|
Diarrhée
|
100
|
20 %
|
Infection Respiratoire
|
100
|
12 %
|
Source : Cliniques d'Abobo-Sagbé, 2009
A la lecture du tableau, nous constatons que le Paludisme est
la maladie la plus rencontrée dans ce quartier. Sur un total de 100
consultations, l'on détecte environ 60 cas de Paludisme.
Quant à la Diarrhée et aux infections
respiratoires, les taux sont respectivement de 20 et 12 % des cas de
consultations.
La situation de l'assainissement reste donc inquiétante
dans le quartier. On y rencontre un seul système d'assainissement
constitué d'ouvrages autonomes. Les ordures, les eaux usées
stagnantes sont des problèmes qui mettent quotidiennement en
péril la santé et le bien-être des populations. Il
apparaît en revanche que les populations ont une claire conscience des
dangers qui les guettent. En effet, elles associent clairement d'une part la
morbidité et l'insalubrité du cadre de vie et d'autre part, la
dégradation du cadre de vie et le défaut d'ouvrages
d'assainissement collectif car les populations sont exposées au
Paludisme et à la Diarrhée, qui sont les maladies courantes avec
des taux respectifs de 60 % et 20 % des cas de maladies. En plus ces maladies
empêchent une frange
importante active de travailler. Alors il importe de proposer
des mesures susceptibles d'améliorer le profil environnemental du
quartier Sagbé.
ESQUISSES DE SOLUTIONS
Face à la dégradation de l'environnement au
quartier Sagbé, quelques stratégies méritent d'être
adoptées :
· sensibiliser et éduquer les populations sur les
règles d'hygiène et sur les pratiques qui contribuent à la
dégradation de l'environnement.
À travers cette sensibilisation, il faut promouvoir
les bienfaits d'un environnement sain. Les autorités municipales doivent
faire de l'assainissement une priorité à AboboSagbé.
Les autorités doivent aussi mener des actions en
faveur de l'assainissement. Ces actions doivent être menées avec
l'implication de la commune d'Abobo, ceci à travers des campagnes de
sensibilisation sur l'hygiène et la propreté. Pour la
réussite de cette action, il faut utiliser des techniques de
proximité telles que les visites à domiciles avec des
explications plus pratiques, des rencontres d'échanges avec les groupes
cibles (hommes, femmes, enfants). Il faut également multiplier les
actions de type « journée quartier propre ».
· Mettre en place un système de
précollecte.
Le quartier étant inaccessible aux véhicules de
collecte, un système de précollecte doit être mis en place.
Les ordures précollectées seront acheminées dans des
endroits prévus à cet effet. Ce travail facilitera celui des
collecteurs. Pour cela, une certaine motivation devrait être faite au
niveau des jeunes en leur fournissant un salaire mensuel. Les
précollecteurs d'Abobo-Sagbé doivent bénéficier
d'un encadrement, d'une formation
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Ville et Santé : Assainissement en milieu urbain
et ils doivent être équipés suffisamment.
Car cette activité réduit le taux de chômage
et contribue à améliorer la santé
environnementale. Les charrettes des précollecteurs
doivent être divisées en compartiment selon les différents
types de déchets. Ces charrettes doivent en outre être recouvertes
pour éviter aux ordures de s'éparpiller au moindre vent. Tous ces
travaux faciliteraient la valorisation par récupération des
objets encore utilisables et le compostage des ordures pour le
développement surtout des cultures maraîchères
pratiquées à la périphérie d'Abidjan.
· appliquer le principe du « Pollueur- Payeur
»
Il faut mettre en place des textes et lois pour
réglementer la gestion des ordures ménagères et des eaux
usées au niveau des ménages car la ménagère qui
jette des ordures ou déverse des eaux usées sur la
chaussée ne craint aucune pénalité.
Face à cette impunité, il faut appliquer le
principe du «Pollueur-Payeur». Ce principe stipule que c'est le
pollueur qui doit assumer le coût de la dépollution, ou en
d'autres termes payer les frais de dépollution (PNUE, 2006).
L'application effective de ce principe mettra fin au déversement des
eaux usées sur la voie publique.
CONCLUSION GENERALE
La problématique de l'assainissement des eaux
usées, telle qu'elle se pose avec acuité dans le quartier
Sagbé dans la commune d'Abobo/Abidjan (Côte d'ivoire)
nécessite que des solutions adaptées soient prises. Les
statistiques sur la prévalence des maladies diarrhéiques et du
Paludisme sont des signaux de l'impact d'un défaut d'hygiène et
d'assainissement dans le quartier.
Les ménages enquêtés sont conscients de
l'ampleur des conséquences sur l'environnement, la santé et le
cadre de vie due à la mauvaise gestion et au non traitement des eaux
usées. Les solutions préconisées vont des fosses septiques
modernes aux stations d'épuration des eaux usées par voie
naturelle. Cependant, le choix du meilleur système de gestion des eaux
usées passe par la connaissance des paramètres socioculturels,
économiques et environnementaux dans lequel il sera installé. La
participation des ménages, principaux bénéficiaires, est
une nécessité. L'étude a permis de relever leur
volonté réelle à adhérer et à contribuer
financièrement, matériellement, en main d'oeuvre à la mise
en place de nouveaux systèmes plus performants. La capitalisation des
ressources humaines, matérielles et financières endogènes
est donc possible dans le quartier étudié à condition que
:
· Des campagnes de sensibilisation, d'information et de
formation des ménages en matière d'hygiène et de risques
sanitaires dues aux eaux usées soient effectuées ; on pourrait
mettre à contribution des canaux tels que la télévision,
les radios, les écoles, etc.,... ;
· L'implication des ménages dans tout le
processus de mise en oeuvre des projets d'assainissement du cadre de vie,
depuis la phase de réflexion jusqu'à l'exécution ;
· La prise en compte de leurs avis sous forme
d'organisation de la gestion des systèmes envisagés dans le
quartier afin d'en assurer l'efficacité et la pérennité
des systèmes.
Ville et Santé : Assainissement en milieu urbain
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Comme perspectives d'avenir, les analyses physico-chimiques et
bactériologiques des eaux du quartier Sagbé s'avèrent
nécessaires.
BIBLIOGRAPHIE
DIABAGATÉ S. 2007.
Assainissement et gestion des ordures ménagères dans la
commune d'Abobo : Cas du village d'AboboBaoulé. Mémoire de
Maîtrise.IGT.98p
NYASSOGBO K., 2005. Accumulation des ordures
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SANE Y., 2002. La gestion des déchets
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YONKEU S. et al., 2003. Conditions socio-
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Ville et Santé : Assainissement en milieu urbain
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