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Analyse de la situation de l'assainissement dans les quartiers défavorisés d'Abidjan : Cas du quartier Sagbé dans la commune d'Abobo

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par Souleymane DIABAGATE
Université d'Abidjan Cocody - DEA de Géographie option Environnement 2009
  

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Analyse de la situation de l'assainissement dans les quartiers défavorisés d'Abidjan : Cas du quartier Sagbé dans la commune d'Abobo (Côte d'ivoire)

Souleymane DIABAGATÉ,

Doctorant à l'Institut à géographie Tropicale (I~T~, 'Université à Cocody, 14 ÇÇ 2038 Abidjan 14. Courriel: ds,adsl2005evahoo./r

Les conditions environnementales, économiques et sociales du milieu urbain jouent un rôle important sur les relations humaines et la santé. Dès lors, à côté d'un modèle bio-médical, il importe de développer les interprétations écologiques et environnementales de la santé et de se libérer des perspectives étroitement sectorielles. C'est à ce sujet que contribue l'étude sur l'assainissement au quartier Sagbé dans la commune d'Abobo /Abidjan (Côte d'Ivoire).

**********************************

Mots-clés : Abidjan, Abobo, Sagbé, assainissement, santé communautaire, politique urbaine, déchets ménagers.

INTRODUCTION

Avec la dégradation des ressources naturelles et du cadre de vie, les problèmes environnementaux sont devenus une
préoccupation majeure pour tous les États du

monde. Ainsi, plusieurs sommets et
conférences ont été organisés au plan international notamment à Stockholm (Suède) en 1972, à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992 et à Johannesburg (Afrique du sud) en 2002.

L'Afrique n'est pas restée en marge des résolutions adoptées à l'issue de ces sommets et conférences. En Côte d'Ivoire, les pouvoirs publics conscients de la dégradation de l'environnement et du cadre de vie des

populations ont décidé de mettre en oeuvre une stratégie afin de lutter contre ces fléaux. C'est ainsi qu'ils ont entrepris l'élaboration d'un Plan National d'Action Environnementale (PNAE), fondé dans sa phase initiale sur une consultation très large de tous les acteurs. Cette démarche a conduit à l'élaboration du livre blanc adopté par le gouvernement le 24 mai 1995. Le PNAE a abordé tous les aspects de la question notamment l'économie, la population et surtout l'environnement. Aujourd'hui, les autorités Ivoiriennes, à travers les structures spécialisées (ministères, ANASUR, ANDE, etc.) continuent de mettre au premier plan de leurs préoccupations les problèmes environnementaux parmi lesquels l'épineux problème d'assainissement et de collectes des ordures ménagères.

En effet, l'état d'insalubrité très avancé dans lequel baignent les villes ivoiriennes en général et Abidjan en particulier incite à entreprendre des études pour mieux comprendre les raisons de cette situation qui est vécue dans toutes les communes d'Abidjan.

La commune d'Abobo connaît donc ces problèmes et le quartier « Sagbé » notre zone d'étude, en est le reflet.

En effet, la stagnation des eaux usées et la prolifération des déchets solides créent des nuisances et portent de graves préjudices à l'hygiène publique ainsi qu'à l'environnement.

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Ville et Santé : Assainissement en milieu urbain

Contexte

Le développement fulgurant du quartier Sagbé a entrainé l'accroissement rapide de sa population. De 30 919 habitants en 1988, la population du quartier est passée à 85 774 habitants en 1998. Aujourd'hui, la population du quartier est estimée à 126 300 habitants (INS, 1998), pour une superficie de 4,85 Km2 (INS, 1988) soit une densité de 26 401,23 hbts/ Km2. Cette croissance spectaculaire s'explique par la vocation de la commune d'Abobo en tant que cité dortoir. Aussi, la commune a-t-elle absorbé un important apport migratoire dû à la crise que travers le pays depuis 2002. L'augmentation rapide de cette population a entrainé l'insalubrité du quartier par une concentration des activités humaines, des sources de pollution et des volumes de déchets ménagers solides et liquides qui ne cessent de croître. Face à cette situation et à l'incapacité des autorités municipales de venir à bout de ces problèmes, le quartier est malsain et partout dans le quartier, les populations cohabitent avec les eaux usées qui stagnent dans les ruelles et autour des habitations (photo 1).

Photo 1 : La cohabitation avec les eaux usées fait partie du quotidien des populations au quartier Sagbé

Aussi, aucun système d'enlèvement des déchets ménagers n'est assuré dans ce quartier qui reste difficilement accessible.

Cette situation incommode les populations par les odeurs se dégageant de ces tas d'ordures, ce qui peut entrainer des infections respiratoires aigües (IRA) et d'autres maladies liées à l'insalubrité.

Photo 2 : Les rues sont étroites et parsemées de ravins servant de dépotoirs d'ordures

Cet article consacré à l'assainissement dans le quartier Sagbé veut mettre en exergue le système actuel de gestion des eaux usées en vue d'apporter des esquisses de solutions pour une gestion plus rationnelle des eaux usées et pluviales dans ce quartier.

Justification de l'étude

Les conditions environnementales dans lesquelles vivent des centaines de millions de citadins dans le monde ont des conséquences néfastes voire catastrophiques sur leur santé (Diabagaté, 2007). Les problèmes

environnementaux connaissent des proportions inquiétantes dans les pays en voie de développement (PVD). La Côte d'ivoire connaît ces problèmes, la ville d'Abidjan et sa périphérie reflètent cette situation.

En effet, situé dans la commune d'Abobo au Nord de la ville d'Abidjan (Côte d'ivoire), le quartier Sagbé connaît de graves problèmes environnementaux exposant ainsi les populations à de nombreux risques sanitaires. Ces problèmes ont pour noms :

insalubrité, érosions, enherbement,

ensablement, etc.

Les eaux usées et les déchets ménagers sont directement déversés dans les drains et ravins (photo 3). Cette situation renforce les nuisances et a une forte incidence de maladies hydriques et autres en rapport avec la prolifération des agents pathogènes (mouches, moustiques, cafards, rongeurs,...). spontané et parmi l'un des plus anciens quartiers de la commune d'Abobo. La population de ce quartier est composite. Toutes les ethnies du pays se rencontrent au quartier Sagbé. Le secteur informel est le principal pourvoyeur d'emploi des chefs de ménages.

On y rencontre des maçons, des menuisiers, des tapissiers, des chauffeurs de taxi et de cars de transport en commun, des petits commerçants et autres petits métiers (soudeurs, agents d'entretien, coiffeurs, ...) et enfin les ferrailleurs qui sont en très grand nombre. Les ménages, de revenu moyen et élevé sont également présents dans ce quartier. Il s'agit des gros commerçants, des employés de la fonction publique et du secteur privé (ONG, entreprises privées, etc.,...).

La plupart des habitants de ce quartier spontané vivent dans des conditions de vie précaire et avec un revenu faible.

Photo 3 : Les ravins sont transformés en dépôts sauvages d'ordures

La prolifération dans les rues des quartiers des déversoirs d'eaux usées, des dépôts sauvages d'ordures ménagères, la stagnation des eaux, associées aux sources insalubres d'approvisionnement en eau, au difficile accès à des centres communautaires de santé publique, au recours aux guérisseurs traditionnels pour les soins en cas de maladie, renforcent la gravité de la situation sanitaire des populations marginales vivant dans ces milieux précaires.

· Caractéristiques physiques

Le quartier étudié a les mêmes caractéristiques que tout autre quartier non planifié. Le quartier est sous équipé et manque du minimum d'infrastructures telle que la voirie. Les routes sont rares, non revêtues et construites sans caniveaux. Elles sont en très mauvais état et impraticables en saison pluvieuse. Ces voies sont parsemées de crevasses et de rigoles. L'habitat présente des structures et des cadres de vie dépassées et dégradées. Les marques de l'érosion sont visibles dans tout le quartier.

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Caractéristiques des ménages

· Caractéristiques économiques

Le quartier Sagbé présente une forte concentration humaine. C'est un quartier

Ville et Santé : Assainissement en milieu urbain

Les risques sanitaires dans le quartier Sagbé

1. L'insalubrité dans l'habitat

Les matériaux utilisés pour la construction des logements dans les PVD ne sont pas souvent adaptés au climat.

La plus part de ces logements sont insalubres, mal aérés et présentent un risque pour la santé de leurs occupants.

Les logements dégradés et sans confort souvent anciens sont à l'origine de problèmes de santé : aggravation des maladies respiratoires, crises d'asthme, allergies, asphyxie parfois mortelle par le monoxyde de carbone, saturnisme (intoxication par le plomb) avec des conséquences irréversibles chez les enfants et les personnes âgées à cause de leurs situations sensibles dans la société.

Les facteurs mis en cause sont les suivants : présence de toxiques (plomb, monoxyde de carbone, amiante...), humidité excessive, manque d'éclairement, défaut de ventilation, présence d'allergènes et de moisissures, défauts d'aménagement entraînant un risque d'accidents domestiques...

2. Le monoxyde de carbone (CO)

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore et inodore très dangereux qui de diffuse dans l'atmosphère suite à la combustion incomplète de matières organiques (bois, charbon, carburants, gaz...) par manque d'oxygène.

L'utilisation du bois et du charbon dans les sociétés africaines pour la cuisson est à l'origine du dégagement de ce gaz dans les ménages. L'intoxication au monoxyde de carbone peut entraîner des effets sanitaires de gravité variable allant de simples maux de tête jusqu'à l'asphyxie pouvant être mortelle en passant par des nausées et des pertes de connaissances.

3. Les risques liés à l'adduction d'eau potable

Dans le quartier étudié, l'adduction en eau potable se fait de manière illégale. Partout dans le quartier, on assiste à des branchements parallèles sur le réseau d'adduction de la Société de Distribution d'Eau de Côte d'ivoire (SODECI). Le ravinement du sol a mis à nu les canalisations enterrées qui sont pour la plus part fissurées. Les populations utilisent alors des sachets plastiques pour arrêter l'écoulement d'eau à travers les fissures. L'inconvénient de cette pratique reste le débit de l'eau. Lorsque le débit est élevé, les souillures sont repoussées. Par contre, quand le débit est faible, toutes les saletés sont aspirées dans les tuyaux et rendent impropre l'eau à la consommation.

4. Le déversement et la stagnation des eaux usées dans les rues

Le déficit d'assainissement dans les quartiers précaires, amène les ménages à déverser leurs eaux usées dans les rues et ruelles. Des espaces aménagés ou non, appelés déversoirs d'eaux usées sont alors choisis dans les rues par les populations pour servir des lieux d'évacuation quotidienne des eaux usées domestiques. Dans ces quartiers défavorisés, aucun système d'évacuation des eaux usées n'est construit ; le système d'égouttage étant très onéreux pour les populations qui y vivent. Dans ces conditions, deux possibilités s'offrent aux populations riveraines : i) l'évacuation des eaux dans les rues, ii) et l'utilisation des fosses (Strauss et al., 2000). Très peu de ménages optent pour la deuxième option. La taille des ménages est en moyenne de 5 à 6 habitants par ménage. Le coût et la maintenance des fosses constituent un problème pour ces populations majoritairement en dessous du seuil de pauvreté. De plus, la promiscuité des

habitations constitue un frein à un système assainissement adéquat. Tout cela conduit les ménages à choisir la première option, c'est-àdire à recourir aux rues et terrains vagues comme mode d'évacuation des eaux usées. L'insuffisance du réseau de drainage, s'exprime par la stagnation des eaux sales dans le quartier Sagbé. Ces eaux se concentrent dans des canalisations de fortunes mises en place par les populations pour détourner les eaux usées de leur habitat sans se soucier du voisin. Ces modes de gestion des eaux usées sont très souvent à l'origine de différends entre les populations. Parfois, les déversoirs d'eaux usées communiquent avec les eaux stagnantes. L'occupation des rues par les eaux stagnantes est visible à travers le quartier étudié (photo 4).

Photo 4 : Les eaux usées stagnent dans les rues du quartier Sagbé

5. L'assainissement des eaux usées et des excréta

A Abobo Sagbé, l'assainissement est essentiellement autonome. Le principal mode d'évacuation des excréta et des eaux usées restent à plus de 90% des latrines à fond perdu. Les systèmes modernes constitués de WC à chasse avec fosse septique sont également présents. Ces fosses sont mal construites, presque jamais entretenus, sans système d'étanchéité et sujette à des odeurs nauséabondes. Plusieurs ménages n'ont pas de système défini et se soulagent dans la nature. De nombreuses personnes ne donnent pas de renseignements à ce sujet et l'on pourrait tout simplement déduire qu'ils défèquent dans la nature ou sur les espaces non mis ou sommairement mis en valeur ou encore en attente de construction.

Quant aux latrines, elles sont directement vidées sur la voie publique ou aux alentours des habitats et la fosse reste plusieurs jours à ciel ouvert (photo 5) sous le regard indifférents des pouvoirs publics.

Photo 5 : L'environnement immédiat de l'habitat demeure le lieu privilégié pour la vidange des fosses septiques

Les eaux usées et pluviales ne sont pas drainées par absence de systèmes d'évacuation approprié. Les drains et rigoles existant sont le lieu de dépôt d'ordures ménagères. Ainsi, ces eaux s'évacuent de façon anarchique le long des voies de dessertes et des rues accentuant l'érosion des voies.

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Ville et Santé : Assainissement en milieu urbain

Nos investigations dans le quartier nous ont permis d'obtenir les données consignées dans le tableau ci-dessous : Maladies récurrentes dans le quartier

Maladies

Nombre de
Consultations

Pourcentage
des
maladies
citées

Paludisme

100

60 %

Diarrhée

100

20 %

Infection
Respiratoire

100

12 %

Source : Cliniques d'Abobo-Sagbé, 2009

A la lecture du tableau, nous constatons que le Paludisme est la maladie la plus rencontrée dans ce quartier. Sur un total de 100 consultations, l'on détecte environ 60 cas de Paludisme.

Quant à la Diarrhée et aux infections respiratoires, les taux sont respectivement de 20 et 12 % des cas de consultations.

La situation de l'assainissement reste donc inquiétante dans le quartier. On y rencontre un seul système d'assainissement constitué d'ouvrages autonomes. Les ordures, les eaux usées stagnantes sont des problèmes qui mettent quotidiennement en péril la santé et le bien-être des populations. Il apparaît en revanche que les populations ont une claire conscience des dangers qui les guettent. En effet, elles associent clairement d'une part la morbidité et l'insalubrité du cadre de vie et d'autre part, la dégradation du cadre de vie et le défaut d'ouvrages d'assainissement collectif car les populations sont exposées au Paludisme et à la Diarrhée, qui sont les maladies courantes avec des taux respectifs de 60 % et 20 % des cas de maladies. En plus ces maladies empêchent une frange

importante active de travailler. Alors il importe de proposer des mesures susceptibles d'améliorer le profil environnemental du quartier Sagbé.

ESQUISSES DE SOLUTIONS

Face à la dégradation de l'environnement au quartier Sagbé, quelques stratégies méritent d'être adoptées :

· sensibiliser et éduquer les populations sur les règles d'hygiène et sur les pratiques qui contribuent à la dégradation de l'environnement.

À travers cette sensibilisation, il faut promouvoir les bienfaits d'un environnement sain. Les autorités municipales doivent faire de l'assainissement une priorité à AboboSagbé.

Les autorités doivent aussi mener des actions en faveur de l'assainissement. Ces actions doivent être menées avec l'implication de la commune d'Abobo, ceci à travers des campagnes de sensibilisation sur l'hygiène et la propreté. Pour la réussite de cette action, il faut utiliser des techniques de proximité telles que les visites à domiciles avec des explications plus pratiques, des rencontres d'échanges avec les groupes cibles (hommes, femmes, enfants). Il faut également multiplier les actions de type « journée quartier propre ».

· Mettre en place un système de précollecte.

Le quartier étant inaccessible aux véhicules de collecte, un système de précollecte doit être mis en place. Les ordures précollectées seront acheminées dans des endroits prévus à cet effet. Ce travail facilitera celui des collecteurs. Pour cela, une certaine motivation devrait être faite au niveau des jeunes en leur fournissant un salaire mensuel. Les précollecteurs d'Abobo-Sagbé doivent bénéficier d'un encadrement, d'une formation

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Ville et Santé : Assainissement en milieu urbain

et ils doivent être équipés suffisamment. Car
cette activité réduit le taux de chômage et
contribue à améliorer la santé

environnementale. Les charrettes des précollecteurs doivent être divisées en compartiment selon les différents types de déchets. Ces charrettes doivent en outre être recouvertes pour éviter aux ordures de s'éparpiller au moindre vent. Tous ces travaux faciliteraient la valorisation par récupération des objets encore utilisables et le compostage des ordures pour le développement surtout des cultures maraîchères pratiquées à la périphérie d'Abidjan.

· appliquer le principe du « Pollueur- Payeur »

Il faut mettre en place des textes et lois pour réglementer la gestion des ordures ménagères et des eaux usées au niveau des ménages car la ménagère qui jette des ordures ou déverse des eaux usées sur la chaussée ne craint aucune pénalité.

Face à cette impunité, il faut appliquer le principe du «Pollueur-Payeur». Ce principe stipule que c'est le pollueur qui doit assumer le coût de la dépollution, ou en d'autres termes payer les frais de dépollution (PNUE, 2006). L'application effective de ce principe mettra fin au déversement des eaux usées sur la voie publique.

CONCLUSION GENERALE

La problématique de l'assainissement des eaux usées, telle qu'elle se pose avec acuité dans le quartier Sagbé dans la commune d'Abobo/Abidjan (Côte d'ivoire) nécessite que des solutions adaptées soient prises. Les statistiques sur la prévalence des maladies diarrhéiques et du Paludisme sont des signaux de l'impact d'un défaut d'hygiène et d'assainissement dans le quartier.

Les ménages enquêtés sont conscients de l'ampleur des conséquences sur l'environnement, la santé et le cadre de vie due à la mauvaise gestion et au non traitement des eaux usées. Les solutions préconisées vont des fosses septiques modernes aux stations d'épuration des eaux usées par voie naturelle. Cependant, le choix du meilleur système de gestion des eaux usées passe par la connaissance des paramètres socioculturels, économiques et environnementaux dans lequel il sera installé. La participation des ménages, principaux bénéficiaires, est une nécessité. L'étude a permis de relever leur volonté réelle à adhérer et à contribuer financièrement, matériellement, en main d'oeuvre à la mise en place de nouveaux systèmes plus performants. La capitalisation des ressources humaines, matérielles et financières endogènes est donc possible dans le quartier étudié à condition que :

· Des campagnes de sensibilisation, d'information et de formation des ménages en matière d'hygiène et de risques sanitaires dues aux eaux usées soient effectuées ; on pourrait mettre à contribution des canaux tels que la télévision, les radios, les écoles, etc.,... ;

· L'implication des ménages dans tout le processus de mise en oeuvre des projets d'assainissement du cadre de vie, depuis la phase de réflexion jusqu'à l'exécution ;

· La prise en compte de leurs avis sous forme d'organisation de la gestion des systèmes envisagés dans le quartier afin d'en assurer l'efficacité et la pérennité des systèmes.

Ville et Santé : Assainissement en milieu urbain

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Comme perspectives d'avenir, les analyses physico-chimiques et bactériologiques des eaux du quartier Sagbé s'avèrent nécessaires.

BIBLIOGRAPHIE

DIABAGATÉ S. 2007. Assainissement et gestion des ordures ménagères dans la commune d'Abobo : Cas du village d'AboboBaoulé. Mémoire de Maîtrise.IGT.98p

NYASSOGBO K., 2005. Accumulation des ordures ménagères et dégradation de l'environnement urbain. Quelques pistes pour une viabilité environnementale dans le processus de développement Africain, Lomé (Togo), 19p.

SANE Y., 2002. La gestion des déchets à Abidjan : un problème récurrent et apparemment sans solution, AJEAM/RAGÉE Vol. 4 No. 1 ; pp13-22.

WETHE J. et al., 2003. Assainissement des eaux usées et risques socio-sanitaires et environnementaux en zones d'habitat planifié de Yaoundé, Cameroun, 12 p.

YONKEU S. et al., 2003. Conditions socio- économiques des populations et risques de maladies : le bassin versant du barrage de Yitenga au Burkina, 8p.

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