4.6
Déroulement de la campagne de vaccination.
4.6.1
La mobilisation sociale
Les activités de la mobilisation sociale
démarrent par la diffusion des messages à travers les
médias au niveau national. Au niveau opérationnel, la
mobilisation sociale a lieu avant et pendant les activités de
vaccination proprement dites. Tous les canaux possibles sont utilisés
pour informer et sensibiliser la population. Les chefs traditionnels, les
leaders religieux, les chefs des villages et quartiers, les relais
mobilisateurs (personnes servant d'intermédiaires entre le service de la
santé et la communauté dans la transmission des informations au
moment des JNV/polio ou de la vaccination de routine), les crieurs publics
jouent un rôle important dans la sensibilisation des communautés.
Les télévisions, les radios publiques, privées, et les
radios communautaires contribuent également à l'information de la
population. Ces dernières occupent actuellement la première
place parmi les différents canaux d'informations.
4.6.2
La vaccination
La vaccination démarre à la date prévue
dans tous les districts sanitaires du pays. Les équipes de vaccination
font le porte à porte dans les villes, les villages, les campements, les
hameaux, sillonnent les auto -gares, les marchés, les frontières,
les couloirs de passage, etc. pour vacciner tous les enfants cibles (0-5 ans).
Quelques difficultés sont liées des fois aux campagnes de
vaccination : la notification des cas de refus, les zones insuffisamment
couvertes, les zones omises, les zones difficiles d'accès, le mouvement
perpétuel de la population, etc.
4.6.3
La supervision
Des équipes de supervisions nationales,
régionales, sous régionales et les superviseurs de
proximité sillonnent pendant toute la période de la campagne de
vaccination l'ensemble des districts, des CSI et les équipes de
vaccination pour s'enquérir du déroulement des activités.
Les missions de supervision sont chargées aussi de collecter les
résultats sur le terrain, de suivre les tendances de la vaccination, de
corriger les erreurs constatées sur le terrain, de former rapidement les
vaccinateurs qui présentent des lacunes, de faire la restitution des
résultats des équipes supervisées sur le terrain au
district, etc.
4.6.4
La gestion des cas de refus
Des cas de refus sont enregistrés au cours de chaque
passage. Des comités de gestion de cas de refus sont mis en place
à tous les niveaux. Ainsi, certains refus sont gérés
grâce au dynamisme des comités de gestion, d'autres, non. Il faut
noter que les cas de refus sont de plus en plus enregistrés en ville
qu'en campagne. Ceci s'explique, notamment, par le fait que les citadins
contestent ou s'opposent facilement à une politique donnée que
les ruraux du fait de leur éveil d'esprit plus prononcé et de
leur connaissance des droits et libertés qui dépasse, en
général celle des ruraux.
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