4.
Piézométrie et hydrodynamique:
4.1.
Généralités:
La mesure du niveau des eaux souterraines est d'une importance
fondamentale dans l'hydrogéologie. Le niveau des eaux souterraines de
l'aquifère peut être utilisé pour plusieurs raisons y
compris un complot hydrogramme, et la construction d'une carte
piézométrique qui est nécessaire afin de connaître
l'extension de l'aquifère, la direction et la vitesse de
l'écoulement des eaux souterraines, ainsi que leur zones d'accumulation.
La mesure de niveau des eaux souterraines est effectuée à l'aide
d'une sonde (Figure 23) dont le capteur est réactif à la
conductivité de l'eau. Lorsque la sonde atteint le niveau de l'interface
air/eau, un contact électrique est établi entre deux tiges
métalliques, déclenchant un signal sonore et lumineux.
Figure 23 : Principales caractéristiques
d'une sonde de niveau d'eau
4.2. Interprétation
des cartes piézométriques:
La reconnaissance de la surface piézométrique de
la nappe, a été obtenue par l'inventaire de quelques 65 forages
implantés dans les alluvions, dans le cadre du réseau
piézométrique de la marie d'Avignon. Ces forages sont
plutôt distribués dans la zone urbaine. La tournée
piézométrique a régulièrement lieu de façon
mensuelle. Sachant qu'on mesure le niveau de la nappe par rapport à une
référence commune, généralement le niveau
général français (NGF). Il faut noter que tous les
relevés ne sont pas effectués au même instant. En effet, il
faut deux jours pour faire toutes les mesures. En tous les cas les effets de
décalage dans le temps peuvent être négligés. Ces
mesures permettent d'établir des cartes piézométriques.
L'étude de ces cartes piézométriques nous permet de
connaître la forme de l'écoulement de la nappe, le sens de
l'écoulement général, la profondeur de la surface
piézométrique et elles figurent également les conditions
aux limites hydrodynamiques.
La figure (24) montre l'évolution du niveau NGF de la
nappe pendant l'année 2008 dans quelques forages. On y voit que la nappe
atteint son maximum en septembre et son minimum en mars.
Figure 24 : Niveau NGF de la nappe
(2008).
Une carte des hautes eaux datées du 25 septembre 2008
(Figure 25), une carte basse eaux datée du 5 mars 2008 (Figure 26), et
une carte de battement (Figure 27) correspondant aux différences entre
ces deux cartes ont été réalisées.
4.2.1. La nappe en
période d'hautes eaux (25/09/2008):
Dans cette plaine il est évident que les eaux
souterraines circulent à très faible profondeur (de 2.5 m
à 4.5 m par rapport à la surface du sol). La carte des hautes
eaux (Figure 27) montre une surface piézométrique à
courbes régulières et parallèles avec un écoulement
général du sud-est vers le nord ouest et ça implique une
importante alimentation de la part de la Durance vers la nappe alluviale qui
est drainée par le Rhône. Le gradient hydraulique est de 1.4%. Il
est également plus élevé dans la partie Est de la
carte.
Figure 25 : Carte piézométrique en
période d'hautes eaux.
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