Académie
d'Aix-Marseille
Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse
Mémoire de M2
Hydrogéologie Sol et Environnement
Spécialité : Hydrogéologie
Présenté par
Salah NOFAL
Etude
hydrogéologique à la confluence Rhône-Durance
(Secteur d'Avignon)
Encadrement :
Anne-Laure COGNARD-PLANCQ
Vincent MARC
Remerciement
Je voudrais tout d'abord exprimer ma profonde reconnaissance
à Madame Anne Laure COGNARD-PLANCQ et à Monsieur Vincent MARC
les responsables de mon stage, qui ont dirigé mon travail, leurs
conseils et leurs commentaires précieux m'ont permis de surmonter les
difficultés et de progresser dans mes études.
Tout mon travail s'est déroulé au laboratoire
LHA Avignon et je tiens à remercier tous ses membres pour leur accueil.
Je voudrais adresser mes remerciements à Monsieur
Roland SIMLER, ses logiciels m'ont beaucoup aidé pour mes
études.
Ma recherche a été encouragée par
l'intérêt de certains agents des organismes gestionnaires. Je
pense en particulier à Florence BIZARD et Madeleine AUROUZE (mairie
d'Avignon) qui m'ont permis d'accéder à de précieux
documents en m'ouvrant leurs archives. Je souhaite évoquer et remercier
également Albert OLIOSO (INRA d'Avignon), qui est à l'origine des
données climatiques.
Bien sur je n'oublie pas Jean-Pierre OGIAS (mairie
d'Avignon) qui m'a transmis les chroniques de piézométrie
enregistrées par la mairie, qui m'a accompagné à faire
quelques relevés effectués sur le réseau
piézométrique.
Je tiens à remercier sincèrement mes
amis : Badreddine merzougui, Ramzi MURSHED, Iyad SRAYEDDIN, Safaa NAJLA,
Abir SALMAN et Mouzayan ALKHATIB pour leur support morale.
Mes pensées finales reviendront à mes parents
et à l'ensemble de ma famille en Syrie qui m'ont soutenu de loin sans
arrêt.
.
SOMMAIRE
Introduction
1
1. Présentation de la zone
d'étude
2
1.1. Contexte géographique
2
1.2. Contexte hydrographique
2
1.2.1. Le Rhône et la Durance:
2
1.2.2. Les canaux d'irrigation
3
1.3. Contexte topographique
5
1.4. Occupation du sol
6
1.5. Contexte géologique
7
2. Hydroclimatologie
8
2.1. Introduction
9
2.2. Température
9
2.3. Précipitations
11
2.4. Diagramme ombrothermique
12
2.5. L'indice d'aridité
13
2.6. L'évapotranspiration
14
2.7. L'évapotranspiration potentielle
(ETP)
14
2.8. Bilan en eau
15
2.9. Estimation de L'évapotranspiration
réelle (ETR) et de la recharge de la nappe en conditions naturelles
17
2.10. Conclusion
19
3. Géométrie et remplissage
du réservoir aquifère:
20
3.1. Introduction
20
3.2. Données disponibles
20
3.2.1. Carte géologique
20
3.2.2. Les forage:
21
3.2.3. Carte du toit du substratum
21
3.2.4. Carte de la profondeur du toit de
l'aquifère par rapport au sol
22
3.2.5. Etablissement un coupe
hydrogéologique représentatif
23
4. Piézométrie et
hydrodynamique
25
4.1. Généralités
25
4.2. Interprétation des cartes
piézométriques
25
4.2.1. La nappe en période d'hautes
eaux (25/09/2008)
26
4.2.2. La nappe en période de basses
eaux (05/03/2008)
27
4.2.3. Carte de battement
28
4.3. Le rôle de l'irrigation
28
4.4. Caractéristiques hydrodynamiques de
l'aquifère
29
4.5. Conclusion
30
5. Hydrochimie
31
5.1. Généralités
31
5.2. Méthodologie
32
5.2.1. Les Paramètres mesurés in
situ
33
5.2.2. Les paramètres mesures en
laboratoire
34
5.3. L'interprétation des analyses
chimiques
35
5.4. Distribution spatiale des
éléments
37
5.4.1. Distribution des teneurs en chlorures
37
5.4.2. Distribution des teneurs en
nitrates
39
5.4.3. Evolution temporelle des nitrates
à La Saignonne
41
5.4.4. Distribution les teneurs en
sulfates
42
5.4.5. Distribution la conductivité
à 25°
43
5.5. Conclusion
44
Conclusion général et
perspectives................................................................45
Introduction
La confluence Rhône-Durance dans la région
d'Avignon est un secteur critique du point de vue de l'hydrogéologie.
Cette zone comprend le champ captant alimentant la ville d'Avignon. La recharge
est actuellement principalement assurée par l'irrigation alors que
l'extension vers l'est de l'agglomération d'Avignon tend à faire
disparaître les zones agricoles au profit de territoires urbains et
industriels. Outre l'impact quantitatif sur la ressource (dont on peut craindre
les effets dans l'avenir) se pose le problème de l'éventuelle
dégradation de la qualité de l'eau souterraine.
Dans ce contexte il est impératif de bien comprendre
les modalités de fonctionnement de cet aquifère afin d'envisager,
in fine, l'élaboration d'un outil de simulation apte à
proposer des scenarios d'évolution en fonction des changements futurs
probables (climat, occupation des sols, rôle de l'irrigation ...etc.).
Ce stage représente la phase préliminaire de ce
projet. L'objectif général est de préparer la
modélisation du système. Il s'agit donc de compléter
l'inventaire des données existantes ou requises: occupation du sol,
hydrologie, géologie, hydrographie, topographie, hydrodynamique,
hydrochimie, irrigation, prélèvements, problématiques,
projets d'aménagement ...etc.
Le premier chapitre présente le contexte
géographique, hydrographique géologique et l'occupation du sol de
la zone d'étude.
La climatologie fait l'objet du deuxième chapitre, les
éléments du bilan hydrique ont été calculés
sur 17 ans en conditions non anthropisées (sans prendre en compte des
apports par irrigation).
Le troisième chapitre détaille la
géométrie de l'aquifère alluvial et propose un
schéma lithologique adapté aux besoins de la modélisation
hydrogéologique.
La piézométrie et l'hydrodynamique font l'objet
du chapitre 4.
Dans le cinquième chapitre, l'hydrochimie est
utilisée comme outil de compréhension des circulations au sein de
l'aquifère. L'étude de la répartition dans l'espace et de
l'évolution dans le temps des concentrations en ions majeurs vient
compléter et préciser le schéma lithologique et celui des
circulations.
1. Présentation de la zone
d'étude:
1.1. Contexte
géographique:
La zone d'étude se situe dans le Sud-est de la France
dans le département de Vaucluse à la confluence du Rhône et
de la Durance (Figure 1). Elle inclut trois communes totalement ou
partiellement : Avignon, Morières-Lès-Avignon et Le Pontet. Les
limites sud et ouest sont naturellement imposées par le Rhône et
la Durance. A l'est, la zone d'étude est limitée par la
géologie. La limite nord a été fixée arbitrairement
(commune de Pontet).
Figure 1: Situation géographique de la zone
d'étude.
1.2. Contexte hydrographique:
Le réseau hydrographique est principalement
représenté par le Rhône, la Durance, les canaux
d'irrigation, et plusieurs plans d'eau naturels ou artificiels comme le lac de
Saint-Chamand à l'est d'Avignon.
1.2.1. Le Rhône et la
Durance:
Le Rhône passe en bordure ouest de la commune mais se
divise en deux bras. Entre les deux existe un chapelet d'iles dont la plus
grande est l'Ile de la Barthelasse. En parallèle du Rhône, un
contre-canal a été crée. La Durance, qui alimente
l'ensemble des canaux d'irrigation de la plaine, vient se jeter dans le
Rhône en limite sud de la commune. La Durance est soumise à un
régime nival dans son cours supérieur (jusqu'au barrage de
Serre-Ponçon), avec des étiages hivernaux et des crues chaque
année de mai à juillet. Plus en aval, ses nombreux affluents de
moyenne montagne ou des plateaux au régime essentiellement pluvial
méditerranéen n'apportent de l'eau qu'en hiver, au printemps et
à l'occasion des crues d'automne, avec un débit faible et
très irrégulier en été. Il s'ensuit un
décalage du maximum naturel de printemps, de juin à mai, en
descendant le cours. À sa confluence avec le Rhône, le
débit naturel moyen de la Durance est d'environ 190 m3/s, avec une forte
variabilité annuelle. Il peut varier entre 40 m3/s (étiages les
plus sévères) et 6 000 m3/s (crues milléniales), niveaux
atteints en 1843, 1882 et 1886 (BARRUOL, 2005).
1.2.2. Les canaux d'irrigation:
La plaine d'Avignon possède trois canaux d'irrigation
principaux situés en rive droite de la Durance (Figure 2) : Le canal
Crillon, le canal de l'Hôpital-Durançole, et le canal Puy.
Figure 2 : Canaux d'irrigation.
Ces canaux permettent d'alimenter en eau les terrains
agricoles de manière gravitaire à l'aide de filioles, ils jouent
aussi un rôle important dans l'aménagement de la région
d'Avignon. La prise d'eau de ces trois canaux s'effectue au niveau du barrage
EDF de Bonpas. Deux partiteurs permettent ensuite de répartir l'eau dans
trois canaux:
- Celui en aval de Bonpas permet de séparer les eaux du
canal Crillon et du canal de l'Amené
- Le partiteur de Chatebrun divise les eaux du canal de
l'Amené pour former les canaux de Puy et de
l'Hôpital-Durançole.
1.2.2.1. Le canal Puy:
Le canal Puy permet de desservir en eau la ceinture verte
d'Avignon qui est située au sud de l'agglomération au niveau des
berges de la Durance, il a été mis en service vers 1808. Il est
délimité au nord par la rocade sud, à l'Est, par le
périmètre du canal de l'Hôpital-Durançole et
à l'Ouest, par la confluence Rhône-Durance. Son tracé
Est-Ouest s'étend sur une longueur de 10 Km et couvre près de 500
ha ce qui lui permet d'irriguer 140 ha. Le canal Puy débute à
partir du partiteur de Chatebrun. Son exutoire se situe au niveau de la gare
TGV de Courtine dans la Durance à près de 2,5 Km de sa confluence
avec le Rhône.
1.2.2.2. Le Canal Crillon:
Le canal de Crillon débute au niveau du partiteur de
Bonpas, situé près du barrage hydraulique. Il a été
créé en 1775 et s'étend du Sud au Nord sur près de
15 Km de longueur et
19 Km, en prenant en compte ses filioles principales, il
s'agit du canal le plus long de la région d'Avignon. Il se
répartit sur 2 460 ha et irrigue ainsi 700 ha de parcelles,
principalement des prairies naturelles, vergers, et petit maraîchage.
1.2.2.3. Le Canal de
l'Hôpital-Durançole:
Le canal de l'Hôpital-Durançole est la
conséquence du regroupement des canaux de l'Hôpital et de
Durançole en une branche unique de plus de 10 Km au Nord du partiteur de
Chatebrun. Il a été mis en service vers le XIIIème
siècle. L'ensemble du canal maître et de ses filioles constitue un
réseau de 33 Km de long. Il occupe un périmètre de 848 ha
et permet d'irriguer 266 ha de cultures situés au Sud-Est de
l'agglomération Avignonnaise principalement sur la rive gauche du canal.
Le canal est délimité au Nord et à l'Ouest par
l'agglomération d'Avignon, à l'Est par l'agglomération de
Montfavet et au Sud par le canal Puy. Son tracé forme un arc de cercle
qui passe successivement dans plusieurs quartiers (Cantarel, Montfavet, Clos du
Grand Riban, Pont des Deux Eaux). Le canal est orienté vers le Nord
jusqu'au niveau du Clos du Grand Riban, avant de s'orienter vers l'Ouest et
atteindre la périphérie d'Avignon. Il se déverse dans le
drain de la CNR qui longe la rive gauche du Rhône avant de se jeter au
Nord de la zone industrielle de Courtine. Le canal de l'Hôpital commence
au niveau du partiteur de Chatebrun, un complément d'eau provient
ensuite du canal de Durançole au niveau de la colline du Mont de
Vergues.
1.3. Contexte topographique:
La topographie est peu marquée avec des altitudes qui
Varient entre 16 m environ au confluent et 40 m à la bordure Est
(Figure 3). (Les données ayant aboutit à ces graphique sont
disponibles au site infoterre BRGM : infoterre.brgm.fr).
Figure 3 : Situation topographique de la zone
d'étude.
1.4. Occupation du sol:
La plaine alluviale s'inscrit dans un contexte principalement
urbanisé. Elle comprend l'agglomération d'Avignon et les communes
de Montfavet et de Morières les Avignon. De nombreuses zones
commerciales et industrielles existent selon un axe oriente EW, parmi
lesquelles on peut citer les zones d'activités de Cap Sud, de Mistral 7
et la Cristole. Cette région subit actuellement une urbanisation
importante avec l'extension progressive de l'agglomération d'Avignon
vers l'est. Aujourd'hui, on observe encore très clairement sur la carte
d'occupation du sol (Figure 4) la limite entre la zone urbaine avignonnaise et
la partie plus agricole de Montfavet. (Source de la carte : Diren
paca :
www.paca.ecologie.gouv.fr).
Figure 4 : Carte d'occupation du sol.
Les superficies de territoires artificialisés, les
forêts et les milieux semi-naturels, et les territoires agricoles dans la
zone d'étude, ont été calculés par logiciel Digital
(Tableau 1).
Superficie (km2)
|
Total
|
Territoires artificialisés
|
Territoires Agricoles
|
Forêts et milieux semi-naturels
|
60.92
|
37.366
|
18.154
|
5.4
|
Tableau1 : Répartition de l'occupation du
sol.
Figure 5 : Répartition d'occupation du
sol.
1.5. Contexte
géologique:
Il s'agit d'une vaste basse plaine alluviale quaternaire sur
laquelle on trouve quelques collines à substratum crétacé
(Mont de Vergues, Rocher des Doms) ainsi que des résidus de la basse
terrasse du Rhône (Figure 6). L'origine de la plaine est rhodanienne avec
une influence durancienne au sud d'Avignon (ancien cône de
déjection de la Durance dans le bas Rhône) (Monjuvent, G.1991).
Ainsi, les alluvions qui composent l'aquifère étudié ont
une double origine et leur nature est différente selon le fleuve qui les
a déposées. L'épaisseur moyenne des alluvions de la basse
plaine est de 15 m. Les alluvions peuvent être surmontées par une
couverture argilo-limoneuse plus ou moins épaisse, liée a des
débordements de la Durance, comme dans la partie sud-est de la zone
d'étude. Et une petite partie de la zone d'étude est recouverte
par des colluvions (Monjuvent, G.1991). Cette basse plaine est probablement
datée du Wurmien. A cette époque, le dépôt des
alluvions du Rhône coïncide avec l'abandon par la Durance de son
ancien lit. En effet : la rivière qui auparavant se jetait directement
à la mer par la Crau, fait irruption dans le bas Rhône (Monjuvent,
G.1991).
Une coupe géologique E-W (par COUTURAUD 1993) à
travers la zone d'étude (figure 7). Cette coupe montre un remplissage
miocène à l'Est de la butte de Thouzon (le Thor).
Figure 6 : Carte géologique (1/100 000)
BRGM avec la localisation d'une coupe géologique.
Helvétien
Figure 7 : Coupe schématique E-W par
COUTURAUD (1993).
Bédoulien/Barrémien
2. Hydroclimatologie:
2.1.
Introduction :
Dans cette partie, nous nous sommes intéressés
aux principaux facteurs, indispensables pour l'établissement du bilan
hydrique, tels que, les précipitations, la température et
l'évapotranspiration. La plaine alluviale d'Avignon se trouve dans la
zone du climat méditerranéen. Celui-ci est
caractérisé par un maximum pluvieux principal en automne et un
autre, moins important, au printemps. L'été est une
période sèche avec des orages parfois violents dans la
deuxième moitié du mois d'août. La plaine alluviale dispose
d'un fort ensoleillement avec 2800 heures par an, juillet comptant à lui
seul plus de 350 heures. La rose des vents est fortement influencée par
les vents de Nord (Mistral et Tramontane), qui soufflent près de 120
jours par an. Ils contribuent à accroître
l'évapotranspiration déjà importante (Source :
Unité expérimentale AGROCLIM-INRA). Du coup, Cette région
souffre alors d'un important déficit en eau car se conjuguent
rareté des pluies, intensité de l'évaporation et
augmentation des besoins de l'agriculture. L'agriculture n'est donc
envisageable que grâce à un important apport d'eau d'irrigation.
On a pris alors les données de la station météorologique
de l'INRA qui est installée dans la plaine constituée par les
apports alluviaux de la Durance, à 5 km au Sud-est d'Avignon. On dispose
de données journalières pour la période de 1990 à
2007 (Annexe 1). A partir des données de cette période (les
précipitations et les températures), nous avons procéder
au calcule de l'ETP.
2.2.
Température:
Ce paramètre est un facteur très important dans
l'évaluation du déficit d'écoulement, qui entre dans
l'estimation du bilan hydrologique. Le climat méditerranéen se
traduit par des étés chauds et des hivers doux. L'influence de la
continentalité à Avignon aboutit à des moyennes hivernales
légèrement inférieures à celles constatées
généralement sous un climat purement méditerranéen.
La température moyenne annuelle est de 14.4 C°. Le tableau (2)
donne les températures moyennes mensuelles pour une période de 17
ans (1990-2007). On note que la température moyenne mensuelle la plus
élevée est celle du mois de juillet (24°C) alors que la
température la plus basse est celle du mois de janvier (5.8 °C)
(Figure 8).
Mois
|
janvier
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
septembre
|
octobre
|
novembre
|
décembre
|
Moyenne mensuelle
|
5.8
|
7.1
|
10.5
|
13.0
|
17.4
|
21.4
|
24.0
|
24.0
|
19.0
|
15.0
|
9.5
|
6.2
|
Tableau 2 : Températures moyennes
mensuelles (1990-2007).
Figure 8 : Températures moyennes mensuelles
A l'échelle annuelle, les variations sont peu
importantes et relativement stables. On peut apprécier une
légère augmentation générale des
températures à l'échelle de la période
considérée (Figure 9).
Figure 9 : Températures moyennes
annuelles
2.3.
Précipitations:
La précipitation est un facteur fondamental pour
caractériser le climat d'une région. Ce terme
précipitation désigne des cristaux de glace ou des gouttelettes
d'eau qui, ayant été soumis à des processus de
condensation et d'agrégation à l'intérieur des
nuages, sont devenus trop
lourds pour demeurer en suspension dans l'atmosphère et tombent au
sol.
Le tableau (3) donne les valeurs moyennes mensuelles des
pluviométries mesurées par la station de l'INRA sur la
période (1990-2007).
Mois
|
janvier
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
septembre
|
octobre
|
novembre
|
décembre
|
Moyenne mensuelle
|
51
|
33
|
32
|
66
|
60
|
37
|
31
|
44
|
122
|
93
|
74
|
42
|
Tableau 3 : Pluviométries moyennes
mensuelles (1990-2007).
On y observe que les précipitations maximales sont
marquées aux intersaisons, principalement en avril - mai et septembre -
octobre avec un maximum pour le mois de septembre (122 mm), alors que le mois
le plus sec est juillet avec 31 mm. Les jours de pluie sont rares, mais
lorsqu'il pleut, les précipitations sont souvent intenses et sous forme
d'orages violents. La figure 10 donne les moyennes mensuelles des pluies
cumulées de 1990 à 2007, ainsi que la moyenne du nombre de jours
de pluie sur 17 ans. On note aussi l'intensité des épisodes
pluvieux répartis sur un nombre de jours restreints. Ces
caractéristiques sont typiques du climat méditerranéen.
Figure 10 : Précipitations moyennes
mensuelles interannuelles et jours de pluie cumulés moyens
(1990-2007).
Le tableau 4 donne les valeurs annuelles des
précipitations sur la période de 17 ans (1990-2007).
Année
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Précipitation (mm)
|
733
|
711
|
712
|
819
|
1026
|
733
|
1020
|
549
|
453
|
671
|
760
|
533
|
968
|
738
|
425
|
499
|
540
|
429
|
Tableau 4 : Précipitations annuelles
(1990-2007).
La pluviométrie moyenne annuelle enregistrée sur
cette période est de 684 mm. Toutefois, la pluviométrie annuelle
est très variable d'une année à l'autre. Cette
variabilité interannuelle des précipitations est également
caractéristique du climat méditerranéen (Figure 11).
Figure 11 : Pluviométrie annuelle
2.4. Diagramme
ombrothermique:
A partir des valeurs de la température moyenne
mensuelle et la précipitation moyenne mensuelle pour la période
(1990-2007) (Tableau 5), le diagramme ombrothermique a été
établi.
Mois
|
janvier
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
septembre
|
octobre
|
novembre
|
décembre
|
P (mm)
|
51
|
33
|
32
|
66
|
60
|
37
|
31
|
44
|
122
|
93
|
74
|
42
|
T (C°)
|
6
|
7
|
10
|
13
|
17
|
21
|
24
|
24
|
19
|
15
|
9
|
6
|
Tableau 5 : températures et
précipitations moyennes mensuelles (1990-2007).
Grâce à ce diagramme (Figure 12), on peut
distinguer deux saisons. L'une humide s'étende depuis mi-août
jusqu'à la fin de mai, tandis que l'autre sèche, s'étende
du mois de juin à la moitié de mois d'août.
Nous notons que la saison sèche nous indique un
déficit de précipitation, par contre la saison humide
présente un excédent.
Figure 12 : Diagramme ombrothermique.
2.5. L'indice
d'aridité :
L'indice de l'aridité est un indicateur quantitatif du
degré du manque d'eau présente à un endroit donné
(John E. Oliver. 2006). On va calculer cet indice (A) par la formule de DE
MARTONNE.
Indice d'aridité : (A) =
P : précipitation moyenne annuelle (mm).
T : température moyenne annuelle (C°).
Si A est compris entre 5-10 : milieu très sec.
10-20 : milieu semi-aride.
20-30 : milieu tempéré.
Le tableau (6) montre la température moyenne annuelle,
la précipitation moyenne annuelle, et l'indice d'aridité
calculé pour la station de l'INRA d'Avignon sur la période
(1990-2007).
P (mm)
|
T (C°)
|
A
|
684
|
14.4
|
28
|
Tableau 6 : Indice de
l'aridité.
Le résultat du calcul de l'indice de DE MARTONNE, est
conforme aux valeurs attendues pour la zone de climat tempéré.
2.6.
L'évapotranspiration:
L'évapotranspiration est la somme de l'eau
utilisée, dans une région donnée, par la croissance de la
végétation pour sa transpiration et la constitution de ses tissus
et de l'eau évaporée du sol, de la neige, de la pluie retenue par
le feuillage et cela dans un temps donné (H. Schoeller, 1962).Donc,
l'évapotranspiration est définie comme étant l'ensemble
des pertes par transformation de l'eau en vapeur, autrement dit, c'est la somme
de l'évaporation (phénomène physique), et la
transpiration de la couverture végétale (phénomène
biologique).
Les facteurs qui conditionnent l'évapotranspiration
sont nombreux et mal connus, on en citera quelques uns, à
savoir :
· Les facteurs climatiques :
- La température de l'air.
- La vitesse et turbulence du vent.
- Le degré d'insolation.
- L'humidité relative de l'aire.
· Les facteurs géographiques :
- L'état de la surface évaporant du sol.
- L'altitude.
· Les facteurs biologiques :
- Les espèces végétales.
- La profondeur des racines.
2.7.
L'évapotranspiration potentielle (ETP):
L'évapotranspiration potentielle (ETP) correspond
à la perte d'eau totale en phase gazeuse d'un couvert
végétale abondant, en pleine croissance, très largement
alimenté en eau (somme de l'eau évaporée au niveau du sol
et émise par les plantes par transpiration) (Jacques Baudry et
Agnès Jouin.2003). L'ETP correspond à l'évapotranspiration
maximale qui peut avoir lieu, si le sol est saturé ou pas en eau. Le
calcul de l'ETP peut se faire par les formules de Thornthwaite, Turc et Penman
rappeler en annexe 2. (Source de formules : Brochet P et Gerbier N.1968.
Monographie de la météorologie nationale). Le résultat des
calculs est présenté pour la période 1990-2007 dans le
tableau 7 et la figure 13. On y trouve que les formules
(Thornthwaite-Turc-Penman) présentent la même allure de l'ETP avec
des valeurs de l'ETP calculés par Penman globalement plus
élevées. Les valeurs issues de 3 formules sont
généralement proches en période hivernal, et
éloignés en période estivale.
Figure 13 : ETP calculé par les formules
(Thornthwaite - Turc - Penman).
|
janvier
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
septembre
|
octobre
|
novembre
|
décembre
|
ETP Thornthwaite
|
11
|
15
|
34
|
52
|
91
|
125
|
149
|
136
|
85
|
55
|
23
|
12
|
ETP Turc
|
22
|
32
|
66
|
90
|
130
|
154
|
167
|
143
|
96
|
59
|
32
|
20
|
ETP Penman
|
19
|
36
|
78
|
106
|
144
|
177
|
196
|
162
|
101
|
52
|
26
|
15
|
Tableau 7 : ETP calculé par les formules
(Thornthwaite-Turc-Penman).
2.8. Bilan en eau:
Dans cette partie on considère que :
- La zone d'étude est un milieu agricole
homogène couverte d'une végétation dense.
- Les paramètres hydro-climatiques mesurés
à la station de l'INRA Montfavet sont représentatifs de toute la
zone étudiée.
- Nous avons fait le choix de travailler avec des
années hydrologiques commençant en août.
- Faute d'information précise sur les apports d'eau par
irrigation, le bilan hydrologique a été réalisé ici
sans prise en compte des ces apports d'eau.
- Au vu des caractéristiques de la zone d'étude,
la RFUmax (réserve facilement utilisable) a été
fixée à la valeur classique de 100 mm.
On a calculé le bilan d'eau en utilisant l'ETP moyen
mensuel calculé par les 3 formules (Thornthwaite, Turc, Penman) pour la
période 1990-2007. Tous ces calcules sont fournies en Annexe 2. La
figure (14) donne le bilan moyen mensuel par les 3 méthodes. On y voit
que le bilan de Turc et celui de Penman sont semblables. Par contre, le bilan
de Thornthwaite donne des valeurs plus élevés pour
l'excédent parce que les calculs de l'ETP étaient sous estimation
par rapport à celles de Penman et Turc.
Figure 14 : Bilans d'eau annuels 1990-2007 par
(Thornthwaite-Turc-Penman).
2.9. Estimation de
L'évapotranspiration réelle (ETR) et de la recharge de la nappe
en condition naturelle:
Nous avons comparé ici au pas de temps annuel
l'estimation de l'ETR obtenue grâce au bilan hydrologique. Les
conséquences du choix de la formule de calcul de l'ETP peuvent ainsi
être évaluées. Nous avons aussi testé les formules
d'estimations de l'ETR annuelle de Turc et Coutagne, les formules et le
détail des calculs sont rappelées en annexe 2.
|
ETR (mm/an)
|
|
|
Formule Turc
|
Formule Coutagne
|
Bilan
(ETP Thornthwaite)
|
Bilan
(ETP Turc)
|
Bilan
(ETP Penman)
|
538
|
518
|
560
|
632
|
615
|
Tableau 8 : ETR calculé par
différentes méthodes
Afin d'estimer la recharge de la nappe (sans prise en compte
l'apport de l'irrigation), on utilise un paramètre qui représente
la partie de la précipitation qui ruisselle et atteint les cours d'eau
et l'autre partie qui peut être utilisée par les plantes. Ce
paramètre est appelé l'excédent en eau. En première
approche, cet excédent pourra être considéré comme
un bon évaluateur de la recharge au vue des caractéristiques de
la zone étudiée (peu de relief, réseau hydrographique peu
développé). On a déterminé ce paramètre
à deux échelles, mensuelle en faisant le bilan mensuel sur 17 ans
par la méthode de Penman, et annuelle en faisant les bilans annuels de
Penman pour 17 ans (1990-2007) (annexe 3). Alors, Excédent =
Infiltration (Recharge) + Ruissellement, et au vue les reliefs de la zone
d'étude qui sont peu marqués, on peut considérer que le
ruissellement est négligé et que l'excédent égale
à la recharge de la nappe. On trouve que l'excédent mensuel
(recharge naturel) sur la période considérée se
déroule pendant 3 trois mois (novembre- décembre- janvier) et
atteint son maximum pendant le mois de janvier (32 mm) (figure 15).
L'excédent moyen annuel calculé pour 17 ans est très
variable d'une année à l'autre. Il est 109 mm représentant
16 % environ de la pluviométrie moyenne annuelle (Figure 16).
En utilisant l'équation suivant on a obtenu les valeurs
de l'excédent en eau annuelle sur 17 ans avec le volume de la recharge
d'eau de chaque année calculée pour les surfaces de territoires
agricoles et les milieux semi naturel dans la zone d'étude (
tableau).
La recharge (m3) = Excédent (mm). Surface
des territoires agricoles et milieux naturels. Avec : surface des
territoires agricoles et milieux naturels = 23554000 m2. On trouve
que la recharge naturelle est variable d'une année à l'autre avec
un maximum pour 2002 et 1996. La moyenne annuelle de cette recharge est de
l'ordre de 2500 000 m3.
Figure 15 : Excédent en eau moyen mensuel
calculé par le bilan hydrologique-Penman
Figure 16 : Excédent annuel calculé
par le bilan hydrologique-Penman
Année
|
Excédent (m)
|
Recharge (m3)
|
1990
|
0.100
|
2355400
|
1991
|
0.048
|
1121170
|
1992
|
0.086
|
2020933
|
1993
|
0.144
|
3391776
|
1994
|
0.136
|
3203344
|
1995
|
0.153
|
3603762
|
1996
|
0.276
|
6500904
|
1997
|
0.099
|
2331846
|
1998
|
0.000
|
0
|
1999
|
0.116
|
2732264
|
2000
|
0.198
|
4663692
|
2001
|
0.000
|
0
|
2002
|
0.278
|
6548012
|
2003
|
0.253
|
5959162
|
2004
|
0.000
|
0
|
2005
|
0.000
|
0
|
2006
|
0.086
|
2025644
|
2007
|
0.000
|
0
|
Moyenne
|
0.109
|
2567386
|
Tableau 9 : Recharge
annuel calculé pour la zone d'étude
2.10. Conclusion:
Les données climatologiques ainsi que les
résultats obtenus par différentes méthodes, permettent
d'attribuer à la région étudiée un climat
tempéré du genre méditerranéen,
caractérisé par deux périodes :
- une période humide.
- une période sèche.
L'évapotranspiration est très
élevée, accentuée surtout par les vents. La moyenne
annuelle de la recharge de la nappe calculée pour la zone d'étude
en prenant en compte l'occupation du sol sur 17 ans est de l'ordre de 2500 000
m3/an.
3. Géométrie
et remplissage du réservoir aquifère:
3.1. Introduction:
La modélisation qui est l'objectif de ce travail impose
de préciser la géologie du réservoir pour placer ses
limites dans l'espace et pouvoir étudier, par la suite, les relations
entre la lithologie et l'hydrodynamique. L'objet de ce chapitre est de proposer
un schéma de la géométrie du bassin et de son remplissage,
sous une forme utilisable pour la modélisation hydrogéologique.
Il ne s'agit aucunement de construire un modèle géologique
complet.
3.2. Données
disponibles:
· carte géologiques au 1/50 000 (Figure 17) et sa
notice fournissent une information générale sur la
géologie du secteur d'étude.
· Les forages répertoriés dans
différents fichiers Banque du sous-sol (BRGM, 2009).
3.2.1. Carte géologique:
Figure 17 : Carte géologique (1/50
000).
D'après la carte géologique (Figure 19), la
plaine est composée par des formations alluviales quaternaires. Cette
plaine est ouverte vers le nord et limitée à l'Est par des
formations miocène (marne et molasse calcaire). A l'ouest et au sud elle
est limitée par le Rhône et la Durance.
3.2.2. Les forages:
Nombreux de forages avec un coupe géologique dans la
zone d'étude sont disponibles au BRGM (Figure 18). On a
récupéré des informations géologiques de chaque
forage afin de bien connaître la nature des terrains, surtout pour les
limites. Ainsi, les études géologiques ne proposent que des
estimations très grossières et aucune caractérisation bien
déterminée des limites et du remplissage du réservoir
aquifère.
Figure 18 : Localisation des forages
Les corrélations entre forages en coupes sont
difficiles car les forages sont parfois bien espacés et ne sont pas tous
assez profonds. Les données des forages qui sont accompagnés des
coupes géologiques distribués dans la zone d'étude
permettent d'établir une carte du toit du substratum (Figure 18), et une
carte de la profondeur du toit (Figure 19).
3.2.3. Carte du toit du
substratum:
La carte du toit du substratum ou la carte de la profondeur du
toit du substratum par rapport au sol (Figure 19) a été
réalisée à l'aide des colonnes stratigraphiques de 86
forages distribués dans la zone d'étude. Le substratum
imperméable est formé par la marne argileuse. La profondeur du
substratum varie généralement entre 20 et 25 m au sud de la
zone étudiée et diminue vers le Nord et l'Est où il
affluer en surface dans certains parties.
Figure 19 : Carte des cotes du substratum
imperméable de la nappe.
3.2.4. Carte de la profondeur
du toit de l'aquifère par rapport au sol:
La nappe du système aquifère a principalement un
caractère libre. Par endroit, la forte épaisseur des limons de
débordement peut constituer le toit de l'aquifère et lui
conférer un caractère captif. Ce toit de l'aquifère
coïncide avec la topographie de la plaine. Son épaisseur varie
entre 1 et 4 m (Figure 20).
Figure 20 : Carte de la profondeur du toit de
l'aquifère par rapport au sol
3.2.5. Etablissement un coupe
hydrogéologique représentatif:
D'après les colonnes stratigraphiques des forages,
leurs profondeurs, l'altitude topographique et les distances entre eux, on a
établi une coupe hydrogéologique (Figure 22), afin de comprendre
la structure hydrogéologique du secteur étudié .Par la
suite, on a fait une corrélation entre les couches géologiques
traversées par les forages (Annexe 4). Les formations de la même
nature lithologique sont reliées entre elles, pour mieux constituer la
géométrie de l'aquifère. Sur la coupe, on a
représenté les altitudes des forages par rapport au niveau du
NGF. Cette coupe est dressée à partir de 12 forages
exécutés dans la zone d'étude (Figure 21). Elle est
tracée suivant la plus longue diagonale de la zone d'étude du
nord-ouest vers le sud-est.
Figure 21 : Localisation de la coupe
hydrogéologique et les forages.
Dans cette coupe (Figure 22) on peut distinguer trois types de
formations géologiques : la couche superficielle limono-argileuse,
les alluvions grossières sableuses (grave), et le mur de
l'aquifère alluvial formé par le marne, les argiles, et le
calcaire. La coupe proposée montre la variation de l'épaisseur de
la couche superficielle, et la profondeur du mur.
Figure 1
Figure 22 : Coupe hydrogéologique
Figure 2
4.
Piézométrie et hydrodynamique:
4.1.
Généralités:
La mesure du niveau des eaux souterraines est d'une importance
fondamentale dans l'hydrogéologie. Le niveau des eaux souterraines de
l'aquifère peut être utilisé pour plusieurs raisons y
compris un complot hydrogramme, et la construction d'une carte
piézométrique qui est nécessaire afin de connaître
l'extension de l'aquifère, la direction et la vitesse de
l'écoulement des eaux souterraines, ainsi que leur zones d'accumulation.
La mesure de niveau des eaux souterraines est effectuée à l'aide
d'une sonde (Figure 23) dont le capteur est réactif à la
conductivité de l'eau. Lorsque la sonde atteint le niveau de l'interface
air/eau, un contact électrique est établi entre deux tiges
métalliques, déclenchant un signal sonore et lumineux.
Figure 23 : Principales caractéristiques
d'une sonde de niveau d'eau
4.2. Interprétation
des cartes piézométriques:
La reconnaissance de la surface piézométrique de
la nappe, a été obtenue par l'inventaire de quelques 65 forages
implantés dans les alluvions, dans le cadre du réseau
piézométrique de la marie d'Avignon. Ces forages sont
plutôt distribués dans la zone urbaine. La tournée
piézométrique a régulièrement lieu de façon
mensuelle. Sachant qu'on mesure le niveau de la nappe par rapport à une
référence commune, généralement le niveau
général français (NGF). Il faut noter que tous les
relevés ne sont pas effectués au même instant. En effet, il
faut deux jours pour faire toutes les mesures. En tous les cas les effets de
décalage dans le temps peuvent être négligés. Ces
mesures permettent d'établir des cartes piézométriques.
L'étude de ces cartes piézométriques nous permet de
connaître la forme de l'écoulement de la nappe, le sens de
l'écoulement général, la profondeur de la surface
piézométrique et elles figurent également les conditions
aux limites hydrodynamiques.
La figure (24) montre l'évolution du niveau NGF de la
nappe pendant l'année 2008 dans quelques forages. On y voit que la nappe
atteint son maximum en septembre et son minimum en mars.
Figure 24 : Niveau NGF de la nappe
(2008).
Une carte des hautes eaux datées du 25 septembre 2008
(Figure 25), une carte basse eaux datée du 5 mars 2008 (Figure 26), et
une carte de battement (Figure 27) correspondant aux différences entre
ces deux cartes ont été réalisées.
4.2.1. La nappe en
période d'hautes eaux (25/09/2008):
Dans cette plaine il est évident que les eaux
souterraines circulent à très faible profondeur (de 2.5 m
à 4.5 m par rapport à la surface du sol). La carte des hautes
eaux (Figure 27) montre une surface piézométrique à
courbes régulières et parallèles avec un écoulement
général du sud-est vers le nord ouest et ça implique une
importante alimentation de la part de la Durance vers la nappe alluviale qui
est drainée par le Rhône. Le gradient hydraulique est de 1.4%. Il
est également plus élevé dans la partie Est de la
carte.
Figure 25 : Carte piézométrique en
période d'hautes eaux.
4.2.2. La nappe en
période de basses eaux (05/03/2008):
La carte piézométrique des basses eaux (Figure
28) représente une surface piézométrique presque analogue
à celle de la période des hautes eaux .En effet,
l'écoulement général de la nappe alluviale pour cette
période d'étiage a la même direction que
l'écoulement pour haute nappe (Sud-est vers nord ouest) et les courbes
restent parallèles. Mais on note que les courbes sont plus
espacées avec un gradient hydraulique plus faible.
Figure 26 : Carte piézométrique de
basses eaux.
4.2.3. Carte de battement:
D'après la carte de battement de la nappe on trouve que
plus on se rapproche de la confluence ainsi que du Rhône, et moins les
fluctuations de la nappe sont importantes (Figure 29).
Figure 27 : Carte de battement Carte du battement de
la nappe.
4.3. Le rôle de
l'irrigation:
Dans la région de la Basse Durance, l'agriculture
repose essentiellement sur son alimentation en eau bien organisée. Cette
eau provient majoritairement de la déviation des eaux de la Durance par
un réseau d'irrigation assez dense et ancien, nécessaire pour
pallier les faibles précipitations de la saison sèche. La
recharge de la nappe est doublée par l'irrigation elle-même et par
le réseau. La figure (28) montre l'excédent mensuel
calculé pour l'année 1994 (la plus pluvieuse sur la
période 1990-2007) avec le niveau NGF de la nappe enregistré
à la Saignonne pour la même année. On y trouve que la nappe
alluviale est en hautes eaux pendant la saison sèche, qui correspond
à la période durant laquelle les canaux sont en eaux. Ce qui
affirme que l'irrigation joue un rôle majeur dans la dynamique de la
nappe alluviale de la plaine d'Avignon. Des études isotopiques
(MICHALLET S. 1999) ont confirmé ce lien, en montrant que les eaux de
nappe possèdent une teneur en isotope Oxygène 18 proche de celle
de la Durance qui fournit les eaux d'irrigation. Par ailleurs, Les eaux
d'irrigation agissent également de façon qualitative sur la nappe
alluviale en diluant les pollutions éventuelles.
Figure 28 : Niveau NGF de la nappe
enregistré à la Saignonne et l'excédent calculé
pour la station de l'INRA.
4.4.
Caractéristiques hydrodynamiques de l'aquifère:
Des essais de pompage ont été effectués
lors de l'étude de la tranchée couverte de la ligne TGV à
Avignon. Conformément à la nature des dépôts, la
perméabilité est élevée, de l'ordre de
5.10-3 m/s. L'emmagasinement est de l'ordre de 10-4, la
porosité efficace a été estimée à 5%
(Burgéap, 1995). Le gradient de la nappe est compris entre 1,5% et 3 %
et varie selon les secteurs et la saison. Il est plus fort près du
captage de la Saignonne, en bordure de la Durance entre l'amont et l'aval des
seuils ainsi qu'en hautes eaux et en période de crue de la Durance. La
vitesse moyenne de l'écoulement de la nappe est de l'ordre de 10
à 30 m/j (Burgéap, 1995).Les relations entre la nappe et la
Durance varient dans le temps en fonction de la hauteur du cours d'eau, de
l'irrigation et localement du cône de rabattement créé par
le champ captant de la Saignonne. En hautes eaux, par exemple, les zones
d'alimentation de la Durance par la nappe sont plus étendues à
cause d'une forte alimentation de la nappe par les irrigations (Burgéap,
1995). Afin d'établir une carte de transmissivité de
l'aquifère, on a supposé que la perméabilité
partout est de l'ordre de 5.10-3 m/s, d'après les essais de
pompage qui ont été effectués lors de l'étude de la
tranchée couverte de la ligne TGV à Avignon et
Conformément à la nature des dépôts. La
transmissivité d'un aquifère est le produit de la
conductivité hydraulique du (K) du matériau aquifère par
son épaisseur (h) (Olivier Banton, 1997).
T (m2/s) = K (m/s). h (m)
A partir de cette équation, puisqu'on a
l'épaisseur de l'aquifère, on a calculé la
transmissivité. La figure (29) montre la distribution de la
transmissivité de l'aquifère.
Figure 29 : Carte de
transmissivité.
4.5. Conclusion:
La piézométrie de la nappe alluviale est
caractérisée par un écoulement général de
direction sud-est vers le nord-ouest. Ça implique une alimentation de la
part de la Durance et drainage par le Rhône. Le gradient hydraulique est
plus élevé dans la zone proche de la Durance (zone
d'alimentation). L'influence de la précipitation sur le niveau de la
nappe est presque négligeable. Par contre, le rôle de l'irrigation
gravitaire sur les nappes souterraines est majeur. Elle permet le maintien du
niveau d'eau pendant la période d'étiage (niveau d'eau le plus
faible) durant tout l'été, cela permet de limiter le risque de
manque d'eau et d'éventuelles restrictions. Enfin, les pompages d'essai
fournissent une estimation de la conductivité hydraulique de
l'aquifère étudié. Elle est de l'ordre de
5.10-3 m/s. Et la transmissivité est plus
élevée au sud du secteur étudié.
5. Hydrochimie:
5.1.
Généralités:
L'hydrochimie est utilisée comme outil de
compréhension des circulations au sein de l'aquifère.
L'étude de la répartition dans l'espace et de l'évolution
dans le temps des concentrations en ions majeurs vient compléter et
préciser le schéma lithologique et celui des circulations. Dans
l'aquifère, il s'établit un équilibre entre la composition
chimique de l'eau et celle des roches. L'eau prend une minéralisation
qui demeure stable dans le temps et sert à caractériser un
faciès hydrochimique. Les ions majoritairement présents dans
l'eau vont refléter la nature des roches rencontrées.
En effet :
- Dans les terrains cristallins (granitiques), sableux et
gréseux -c'est à dire riche en minéraux siliceux et
silicatés - les eaux sont douces, elles sont peu
minéralisées mais acides et agressives pour les conduites.
- Dans les réservoirs calcaires, les eaux sont dures,
moyennement à fortement minéralisées en sels de calcium et
magnésium, elles entartrent les conduites.
- Au contact du gypse, l'eau se charge en sulfate de calcium
et devient dure (séléniteuse) et impropre à la
consommation.
- En bordure de mer, les aquifères peuvent être
en contact avec l'eau de mer (échange au niveau du biseau salée,
contamination de l'eau d'infiltration par les embruns salés). L'eau de
la nappe devient plus ou moins saumâtre. L'invasion de la nappe d'eau
douce par l'eau salée est accélérée par les
pompages et le rabattement de la nappe.
Les concentrations des éléments chimiques qu'on
peut rencontrer dans les eaux souterraines, ainsi que ses origines sont
rapporté dans le tableau (10). En effet, on peut relier entre ces
éléments et la géologie ou une origine anthropique.
Elément
|
Concentrations habituellement rencontrées (mg/L) hors
pollution
|
Sources potentielles
|
Calcium (Ca2+)
|
Centaines de mg/L
|
Calcaires
|
Magnésium (Mg 2+)
|
Dizaines de mg/L
|
Calcaires dolomitiques, dolomies
|
Sodium (Na+)
|
Dizaines de mg/L
|
Origine atmosphérique
(embruns, industries)
|
Potassium (K+)
|
Inférieur à 10 mg/L
(hormis pour les eaux ayant traversé des formations
évaporitiques)
|
Feldspaths, micas
|
Bicarbonates (HCO3)
|
Centaines de mg/L
|
Roches carbonatées
(calcaires, dolomies)
|
Chlorures (Cl)
|
Quelques mg/L (la dissolution d'halite ou la présence
d'un biseau salé peut engendrer des valeurs de quelques centaines de
mg/L)
|
Origine atmosphérique : dans les aquifères
libres, la concentration en chlorures est directement liée à la
teneur en chlorure des précipitations. Dépend finalement plus de
la distance à la côté que de la lithologie
|
Sulfates (SO4)
|
Quelques mg/L à quelques dizaines de mg/L (quelques
centaines de mg/L dans le cas de lessivage de roches évaporitiques)
|
Origine atmosphérique, pollution agricole (engrais)
|
Nitrates (NO3)
|
Inférieure à 5 mg/L pour l'origine naturelle
|
Sources naturelles : précipitations, interactions
sol/végétation Sources anthropiques dès lors que les
concentrations excèdent 10 mg/L : lessivaged'engrais, rejets domestiques
ou industriels
|
Tableau 10 : Les éléments chimiques
rencontrés et leurs sources naturelles.
5.2.
Méthodologie:
Une campagne de mesures hydrochimiques a été
réalisée le 8 novembre 2008 par l'atelier d'hydrochimie dans le
cadre d'un projet de terrain en M2 HSE à l'université d'Avignon
et des pays de Vaucluse. Dans le cadre de cette campagne de
prélèvements, une pompe de surface a été
disposée pour échantillonner des eaux représentatives des
eaux de la nappe. En effet, un préleveur manuel de type Bailer ne
prélève que les eaux déjà présentes dans le
piézomètre, c'est-a-dire des eaux en contact avec
l'atmosphère (avec les échanges de gaz, tels que le CO2 et l'O2
qui peuvent modifier respectivement le pH et le potentiel
d'oxydoréduction). Avec la pompe, on a évité le biais
induit par la stratification des ions (Nitrates, Fer, etc.) liée aux
échanges gazeux avec l'atmosphère dans un ouvrage. De même,
au contact d'un tubage PVC, les eaux stagnantes peuvent être
contaminées par des substances organiques.
Dans un premier temps, la pompe extrait l'eau
préexistante dans le piézomètre, puis pompe
véritablement l'eau de l'aquifère lorsque les paramètres
mesurés dans la cellule de mesure se stabilisent (conductivité,
pH, température, O2 dissous). La cellule de mesure a pour but d'isoler
les eaux pompées de l'atmosphère, pour empêcher tout
dégazage ou absorption de CO2 par les eaux souterraines lorsqu'elles
atteignent la surface. Ainsi, les valeurs de pH obtenues avec la cellule de
mesure constituent des valeurs représentatives du paramètre dans
l'aquifère.
Un système de filtration des eaux pour réaliser
le flaconnage, les pores du filtre présentant un diamètre de 0,45
ìm.
Les paramètres mesurés sont des
paramètres mesurés in situ et des paramètres
mesurés en laboratoire (Annexe 5) :
5.2.1. Les Paramètres
mesurés in situ:
Les paramètres mesurés sur le terrain sont les
paramètres fugaces, c'est-a-dire l'ensemble des éléments
qui peuvent varier entre le lieu d'échantillonnage et le laboratoire.
Ils comprennent :
- la température, mesurée à l'aide de la
sonde température du conductivimètre;
- la conductivité, mesurée avec le
conductivimètre portatif ;
- le pH, mesuré à l'aide d'un pH-mètre
portatif de terrain ;
- l'oxygène dissous à l'aide d'un
oxymétrie de terrain ;
- l'alcalinité. Les ions bicarbonates ont
été analysés sur le terrain et au laboratoire, tout comme
les nitrates. Mais dans ce qui suit, seuls les résultats obtenus au
laboratoire sont conservés car plus précis.
- les teneurs en nitrates. Sur le terrain, la mesure ne peut
qu'être estimative. Les concentrations en nitrates fiables et
présentées dans ce rapport ont été mesurées
en laboratoire.
Le pH-mètre et l'oxymétrie ont été
étalonnés à chaque sortie de terrain afin d'obtenir des
résultats comparables entre les différents
échantillons.
Des variations importantes de conductivité ont
été reportées lors de la campagne de
prélèvement. Les flacons destinés à stocker les
eaux ont été choisies en fonction des paramètres à
analyser, ainsi :
- les cations et les anions ont été
conservés dans des flacons en polyéthylène opaques car
cette matière peut uniquement enrichir le milieu en substances
organiques. L'opacité des flacons permet de réduire les effets de
la lumière sur les bactéries présentes dans les flacons et
ainsi d'obtenir des concentrations en nitrates correctes.
- le Carbone Organique Total a été placé
dans des flacons en verre opaques, pour éviter les contaminations par le
polyéthylène et les rayons lumineux qui peuvent contribuer au
développement bactérien.
Pour réaliser ces analyses chimiques, le flaconnage des
échantillons a nécessité :
- la filtration des eaux souterraines (filtre à 0,45
ìm) afin que les analyses ne soient pas biaisées par la
présence de colloïdes, d'argiles ou de bactéries.
- une acidification à l'acide nitrique des flacons
destinés au dosage des cations. Il était indispensable d'abaisser
le pH afin d'éviter la précipitation des hydroxydes
métalliques et de la calcite.
- une acidification à l'acide nitrique des flacons
destinés au dosage du Carbone Organique Total, c'est-à-dire de
l'ensemble des molécules organiques présentes naturellement dans
les eaux ou ajoutées artificiellement par les activités
anthropiques.
Suite au flaconnage, les échantillons ont
été stockés au réfrigérateur à
4°C afin de limiter les développements bactériens. L'analyse
des échantillons au laboratoire a eu lieu le 27 novembre.
Enfin, le protocole de l'échantillonnage a
été scrupuleusement suivi au cours de cette campagne.
5.2.2. Les paramètres
mesures en laboratoire:
En plus de la température, du pH et de la
conductivité qui, en raison de leur forte instabilité, ont
été mesurés sur le terrain, l'analyse au laboratoire a
porté sur les ions majeurs :
- Anions: F-, Cl-, NO2-,
NO3-, PO43-, SO42-, HCO3-.
- Cations: Ca2+, Mg2+, Na+,
K+.
Les anions ont été analysés par
chromatographie ionique et les cations par absorption atomique.
L'alcalinité a été évaluée par un dosage
colorimétrique. Enfin, le carbone organique total dissous a
été dosé sur l'ensemble de nos échantillons.
On a représenté les résultats en
utilisant deux diagrammes :
· Diagramme de Piper : Le diagramme de Piper est
celui qui présente le plus grand intérêt et qui est de ce
fait le plus utilisé. Il est composé de deux triangles
représentant la répartition des anions et celle des cations,
respectivement, et d'un losange représentant la répartition
synthétique des ions majeurs. Ce diagramme permet de catégoriser
le faciès chimique d'une l'eau et d'étudier l'évolution
spatiotemporelle du chimisme d'une eau ou d'un aquifère.
· Diagramme de Schoeller-Berkaloff : Ce diagramme
donne la minéralisation, en se basant sur des axes verticaux gradues
selon une échelle logarithmique. Les teneurs exprimées en meg/L
sont reportées sur les axes, puis relies par des droites.
Et pour la représentation de la distribution spatiale
de différentes valeurs, on a utilisé logiciel DIGITALE et SURFER
8.
5.3.
L'interprétation des analyses chimiques:
L'interprétation des analyses chimiques a pour but
d'établir la genèse et l'origine des éléments
chimiques et d'identifier d'éventuels problèmes de pollutions
(NO3-, K+, Cl- ...etc). Dans notre
étude 16 échantillons en 16 points dans la zone d'étude
(Figure 30)
Figure 30 : Localisation des points de mesures
chimiques.
On trouve d'après le diagramme de Piper (Figure 31),
que les eaux appartiennent principalement au faciès bicarbonatés
calcique, plus ou moins magnésien. En suivant le sens de
l'écoulement (axe SE-NW), l'évolution hydrochimique du
système se fait par un appauvrissement progressif en bicarbonates, et
un enrichissement en chlorures et nitrates. Cette augmentation en
éléments caractéristiques des pollutions anthropiques est
à corréler avec l'occupation du sol. En effet, la pollution
augmente avec la proximité des zones urbaines et industrielles. En
revanche, les sulfates présentent des variations relativement faibles.
Il semble également montrer qu'il n'existe pas de
phénomènes d'échange de bases au sein du complexe
argilo-humique (pas de migration des points vers le pole Na + K).
Figure 31 : Diagramme de Piper des eaux de la
nappe.
Le diagramme Schoeller-Berkaloff (Figure 32) pour 14 points
montre que tous les échantillons présentent le même type de
minéralisation .Toutefois, elle est légèrement plus
élevée que pour le piézomètre 13. Ce
piézomètre est situé en aval d'une zone de chantier, et
compte tenu de la carte piézométrique, cette plus forte
minéralité des eaux pourraient être due à une
pollution engendrée par le chantier.
Figure 32 : Diagramme Schoeller - Berkaloff des eaux
de la nappe
5.4. Distribution spatiale
des éléments:
5.4.1. Distribution des teneurs
en chlorures:
L'eau contient toujours de chlorures, mais en proportion
très variable. La teneur en chlorures d'une eau dépend de
l'origine de l'eau et de la nature du terrain qu'elle traverse. En effet, les
eaux prévenant des granitiques sont pauvres en chlorures, alors que les
eaux des régions sédimentaires en contiennent d'avantage,
d'ailleurs, la teneur en chlorure augmente avec le degré de
minéralisation d'une eau (aussi de la conductivité). Le niveau
guide de la concentration en chlorures des eaux destinées à la
consommation humaine est 25mg/l. La concentration maximale admissible des
chlorures dans les eaux destinées à la consommation
humaine selon les normes françaises est 200mg/l et le seuil
gustatif est à partir de 200 mg/l environ. La majorité des
points s'inscrivent une gamme de concentration faible, seuls les
piézomètres 13 et 11 expriment des teneurs supérieures
à 25 mg/L (figure 33).
Figure 33 : Teneurs en chlorures.
D'après la carte (Figure 34) nous pouvons entrevoir
l'existence d'un gradient de concentration des chlorures. Il est possible de
voir que les concentrations les plus faibles s'observent en bordure de Durance
(valeurs de 19 a 23 mg/L environ).Et les concentrations en chlorures croissent
régulièrement en direction du nord et de l'ouest. Les
concentrations les plus fortes sont rencontrées à l'ouest de la
zone d'étude, près de la confluence de la Durance et du
Rhône. On peut dire que les teneurs en chlorure augmente selon la
direction générale de l'écoulement de la nappe (du SE vers
le NW). Dans l'hypothèse d'une pollution par des chlorures, l'origine de
la pollution ne peut pas être localisée en bordure de Durance
puisque l'ensemble des points de mesure présente des valeurs faibles. La
Durance n'est donc pas un vecteur important de chlorures. Cette distribution
spatiale des chlorures illustre également le fait que l'agriculture n'a
pas d'impact sur la qualité de l'eau de la nappe. En effet, les zones en
bordure de Durance sont les zones traditionnellement agricoles mais aucune
concentration significative en ions chlorures n'est observée dans ce
secteur. Les concentrations en chlorures augmentant légèrement
à l'approche de la ville d'Avignon il est donc plausible de suspecter
une origine urbaine. Les ions chlorures peuvent provenir d'une grande
variété de sources anthropiques tels que des rejets industriels
ou de la décomposition de déchets mais aucune source ne peut
être identifiée avec certitude.
Figure 34 : Distribution spatiale des
chlorures.
5.4.2. Distribution des teneurs
en nitrates:
Toutes les eaux naturelles contiennent normalement des
nitrates à des doses variant selon les saisons les ions de nitrates se
forment naturellement dans le cycle de l'azote. Les concentrations de nitrates
d'origine naturelle dans les eaux de surface et souterraine sont
généralement de quelques milligrammes par litre. Dans de
nombreuses eaux souterraines et de surfaces on observe aujourd'hui une
augmentation de la concentration en nitrates d'origine diffuse par
l'entraînement des nitrates provenant des engrais minéraux ou
organique non utilisé par les plantes, ou d'origine ponctuelle par les
rejets d'eau usées domestiques, agricoles ou industrielles. La
concentration maximale admissible des nitrates dans les eaux destinées
à la consommation humaine selon les normes françaises est 50
mg/l. L'accroissement des teneurs en nitrates dans les ressources en eau
devient de plus en plus un problème pour l'apprivoisement en eau
potable. D'un point de vue sanitaire, la présence de nitrates dans
l'organisme humain pourrait provoquer des troubles. L'accroissement des teneurs
en nitrates provoque également un impact sur l'environnement. Il est
à l'origine avec d'autres substances telles que les phosphatés de
l'eutrophisation des cours d'eau et du littoral.
D'une manière générale, la teneur en
nitrates est faible dans la nappe d'Avignon (<10 mg/l). Un des points de
mesure (point 8) marque une concentration en nitrates nettement plus
élevée que les autres points (Figure 35).
Figure 35 : Teneurs en nitrates.
Les concentrations sont très faibles en bordure de
Durance et ont tendance à augmenter à l'approche de la zone
urbanisée (Figure 36). Cet effet est peut être à mettre sur
le compte de fuites dans le système de collecte des eaux
usées.
Figure 36 : Distribution spatial
nitrates.
5.4.3. Evolution temporelle des
nitrates à La Saignonne:
Le tableau (18) donne les mesures de la teneur en nitrate, qui
correspondent au forage numéro 11 au champ captant à La Saignonne
pour la période de 2000 à 2008. Ces mesures ont été
réalisées par l'Agence de l'Eau
Rhône-Méditerranée et Corse (environ deux mesures par
an).
Date
|
9/10/00
|
9/1/01
|
21/5/01
|
17/7/01
|
19/9/01
|
12/11/01
|
11/3/02
|
4/6/02
|
1/10/02
|
11/12/02
|
12/3/03
|
18/6/03
|
24/9/03
|
NO3 (mg/l)
|
4.6
|
10
|
9.5
|
7.9
|
5.8
|
4.2
|
3.9
|
5.8
|
7
|
7.9
|
7
|
5
|
5
|
Date
|
9/12/03
|
27/9/04
|
28/2/05
|
28/9/05
|
24/4/06
|
2/10/06
|
4/4/07
|
3/10/07
|
27/5/08
|
18/11/08
|
|
|
|
NO3 (mg/l)
|
8
|
4.9
|
3.8
|
4.3
|
4.5
|
4.2
|
2.8
|
3.5
|
3.4
|
4.3
|
|
|
|
Tableau 11 : Teneurs en nitrates à La
Saignonne.
On peut ainsi mettre en évidence deux périodes
différentes d'évolution des taux en nitrates (Figure 37).
Figure 37 : Evolution des teneurs en nitrates sur
la période 2000-2008 (La Saignonne).
· De 2000 à 2004 : On note globalement des
valeurs relativement élevées des nitrates avec des fluctuations
interannuelles importantes. Mais on peut cependant dégager une
tendance à la baisse des teneurs moyennes de l'ordre 2 mg/l sur la
période considérée.
· De 2005 à 2008 : Stabilisation
générale des teneurs en nitrates autour de 3 mg/l.
Cette stabilisation peut être due à la
normalisation d'utilisation des engrais utilisés en agriculture autour
de la région. Cette procédure peut diminuer la teneur en nitrates
dans les eaux souterrains. Cette hypothèse est supportée par
l'évolution de la teneur en sulfates et potassium qui peuvent être
reliés aussi à l'activité agricole. En effet, on trouve
que les teneurs en sulfates et celles de potassium ont été
stabilisés en même temps dans la même période que les
teneurs en nitrates (Figure 38 et 39). On peut ajouter un autre facteur qui
joue un rôle important, c'est le lessivage par les
précipitations.
Figure 38 : Evolution temporelle des teneurs en
sulfates.
Figure 39 : Evolution temporelle des teneurs en
Potassium.
5.4.4. Distribution les teneurs
en sulfates:
Les sulfates contenus naturellement dans l'eau souterraine
sont fournis par la dissolution des minéraux contenant du soufre (comme
le gypse par exemple). Les sulfates sont également utilisés dans
certains engrais et produits phytosanitaires. La concentration maximale
admissible de 250 mg/l selon les normes françaises. Devant les
concentrations importantes de sulfates dans l'eau, il convient de rechercher
s'il n'y a pas des rejets industriels. Les teneurs en ions sulfates varient
d'environ 75 mg/L à 350 mg/L.
Figure 40 : Distribution spatial des sulfates.
Ces valeurs ne sont pas particulièrement
élevées. Globalement, les augmentations de concentrations se font
vers le nord et vers l'est. La nappe ayant une direction du SE vers le NW
(Figure 40), ces augmentations sont logiques car la nappe va se charger peu
à peu en éléments durant son trajet. Les faibles
augmentations montrent que l'eau de la nappe ne rencontrent pas de source de
pollution importante au cours de son cheminement dans l'aquifère.
L'augmentation à l'approche de la ville laisse penser que les sulfates
ont une origine sans doute domestique.
5.4.5. Distribution la
conductivité à 25°:
La conductivité traduit la minéralisation totale
de l'eau. Sa valeur varie en fonction de la température. Sa mesure
permet de déceler immédiatement une variation de la composition
de l'eau, par exemple :
- Baisse de conductivité de l'eau d'un réseau de
chauffage due à l'entartage.
- Réglage de la purge d'une chaudière ou d'un
circuit de refroidissement pour limiter la concentration des sels dissous.
- Contrôle de la production d'une chaîne de
déminéralisation.
Le niveau guide de la conductivité à
20 C° d'une eau destinée à la consommation humain est 400
uS/cm.
Les eaux se chargent en éléments en se
dirigeant vers l'agglomération (Figure 41).
Figure 41 : Distribution spatial de la
conductivité.
La minéralisation augmente avec le temps de
séjour dans l'aquifère. Les valeurs les plus fortes s'observent
ainsi logiquement dans les zones non irriguées. Les valeurs
intermédiaires subissent d'une part l'influence de l'eau présente
dans l'aquifère et d'autre part celle due a l'arrivée des eaux
d'irrigation. En ce qui concerne le point 13, les valeurs remarquables
observées pour les concentrations en chlorures et sulfates sont
également confirmées par la conductivité qui augmente de
100%. Il est possible de penser que ce point est une source de pollution locale
puisqu'il présente trois des quatre paramètres physico-chimiques
très particuliers (concentrations et conductivités très
élevées).
5.5. Conclusion :
Les eaux de l'aquifère alluvial présentent une
grande homogénéité. Elles subissent un enrichissement
logique dans le sens de l'écoulement. La majorité des eaux sont
de faciès bicarbonaté calcique. La teneur en sulfates est assez
élevée en raison de l'origine des eaux et des sédiments.
Il n'y a pas de problème d'altération chronique de la
qualité de l'eau par les polluants traditionnels : nitrates,
phosphates, chlorures. Quelques problèmes sont identifiés
localement (point 13).
Conclusion général et
perspectives :
Le premier objectif de cette étude était de
rassembler les éléments de compréhension au fonctionnement
générale de l'aquifère alluvial afin d'utiliser dans
l'avenir les résultats obtenus indépendamment en un tout
cohérent sous la forme d'un modèle hydrogéologique.
Le deuxième objectif était d'interpréter
les données afin de cerner les problématiques actuelles et
futures, et proposer proposer des mesures complémentaires utiles
à la modélisation du système.
Cette étude s'articule principalement sur des
informations lithologiques, piézométriques, hydroclimatologiques
et hydrochimiques. Grâce aux données de forages on peut dire que
la géométrie du réservoir est maintenant mieux
définie.
Les variations piézométriques indiquent un
rôle important des irrigations qui permettent le maintien du niveau d'eau
pendant la période d'étiage (niveau d'eau le plus faible) durant
tout l'été, cela permet de limiter le risque de manque d'eau et
d'éventuelles restrictions. Par ailleurs, suivant le sens de
l'écoulement (SE-NW) on peut dire que la Durance aliment la nappe
(limite à flux imposé) et le Rhône draine la nappe (limite
à potentiel imposé). Les données
piézométriques sont limitées dans une petite zone et ne
s'étendent pas sur toute la zone.
La recharge de la nappe a été
déterminée en première approche sous des conditions
naturelles c'est-à-dire sans prise en compte l'apport de l'irrigation.
Les eaux de la nappe appartiennent au faciès
bicarbonaté-calcique plus ou moins magnésien. Leur qualité
chimique selon les éléments majeurs est globalement bonne. Seul
un point d'eau sur lequel nous avons des doutes quant à sa
représentativité dépasse les normes de potabilité
pour les sulfates et le magnésium.
Ce travail représente une approche
hydrogéologique globale de la nappe alluviale de la plaine d'Avignon.
D'autres études sont prévues, notamment des essais de pompage
pour déterminer les caractéristiques hydrodynamiques de
l'aquifère et des études géophysiques par la tomographie
de résistivité électrique pour comprendre l'organisation
lithologique des bordures du bassin.
Références bibliographiques:
Baudry J, Jouin A.2003. De la haie aux bocages. Organisation,
dynamique et gestion.244 p.
Banton O, Lumony B, Chevalier S. 1997. Hydrogéologie,
Multiscience environnementale des eaux souterraines.46 p.
BARRUOL G, FURESTIER D, LONCHAMBON C. 2005. La Durance de long
en large bacs, barques et radeaux dans l'histoire d'une rivière
capricieuse. Les Alpes de lumière n°149, Forcalquier, 15 p.
Brochet P et Gerbier N.1968. Monographie de la
météorologie nationale, 65,67 p.
BURGEAP, 1995, Etat de référence des eaux
souterraines et proposition de suivi des impacts - Confluence
Rhône/Durance-Bonpas, rapport R/Av. 422 A.4607-C795.221.
Couturaud A.1993. Hydrogéologie de la partie
occidentale du système karstique de Vaucluse. Th thèse de
doctorat, université d'Avignon et des pays de Vaucluse, Avignon, 160
p.
Doorenbos J, Kassam A H, Bentvelsen C L M. 1980.
Réponse des rendements à l'eau, 210 p.
Olivier J E.2006. Encyclopedia of world climatology, 89 p.
MICHALLET S. 1999. Incidence des apportes d'eau du canal du
Crillon sur l'alimentation de la nappe. Rapport de stage de D.E.S.S
Hydrogéologie et Environnement, université d'Avignon, 80 p.
MONJUVENT, G. et al. 1991. Notice explicative de la feuille
Avignon à 1/50 000. Carte géologique de la France à 1/50
000 feuille Avignon, Edition du BRGM - BP 6009 - Orléans.
Schoeller H. 1962. Les eaux souterraines: hydrologie dynamique
et chimique, recherche, exploitation et évaluation des ressources, 435
p.
Vileneuve G O.1980. Glossaire de météorologie et
de climatologie, édition 2, 353 p.
Ressources WEB :
Infoterre
www.infoterre.fr
Banque ADES
www.ades.eaufrance.fr
Diren Paca
www.paca.ecologie.gouv.fr
Wikipédia - L'encyclopédie libre
fr.wikipedia.org
Annexe 1 : Données de climat de l'INRA
(1990-2007)
Températures (1990-2007)
|
Températures minimales
|
|
|
janvier
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
septembre
|
octobre
|
novembre
|
décembre
|
moyennes annuelles
|
1990
|
-1.11
|
5.36
|
5.22
|
6.59
|
11.77
|
14.35
|
17.43
|
17.07
|
14.02
|
12.07
|
5.83
|
0.72
|
9.11
|
1991
|
1.21
|
0.93
|
7.36
|
6.17
|
9.82
|
13.97
|
17.87
|
17.93
|
16.06
|
9.11
|
4.66
|
0.05
|
8.76
|
1992
|
0.51
|
1.76
|
5.37
|
7.13
|
12.4
|
13.51
|
17.11
|
17.57
|
13.2
|
8.45
|
6.17
|
3.88
|
8.92
|
1993
|
1.49
|
0.77
|
4.32
|
7.81
|
11.63
|
15.4
|
15.94
|
17.13
|
12.83
|
10.83
|
4.14
|
2.77
|
8.76
|
1994
|
2.55
|
3.71
|
7.2
|
6.58
|
11.48
|
15.65
|
18.63
|
18.42
|
13.97
|
9.48
|
8.62
|
4.18
|
10.04
|
1995
|
1.86
|
4.57
|
2.79
|
8.15
|
10.21
|
14.34
|
18.73
|
18.54
|
12.64
|
12.39
|
6.51
|
3.29
|
9.5
|
1996
|
5.4
|
1.62
|
4.59
|
8.12
|
10.46
|
15.37
|
16.98
|
15.89
|
11.87
|
10.3
|
5.67
|
4.24
|
9.21
|
1997
|
1.9
|
3.21
|
6.32
|
6.47
|
10.94
|
14.92
|
16.95
|
17.64
|
13.7
|
11
|
6.77
|
3.58
|
9.45
|
1998
|
2.4
|
1.82
|
4.92
|
6.35
|
11.1
|
14.72
|
17.58
|
16.85
|
13.22
|
9.58
|
3.16
|
1.84
|
8.63
|
1999
|
1.92
|
2.22
|
5.84
|
8.27
|
13.56
|
14.79
|
17.71
|
17.73
|
15.47
|
10.95
|
4.24
|
2.23
|
9.58
|
2000
|
0.86
|
4.3
|
6.44
|
8.09
|
12.53
|
16.19
|
16.14
|
18.12
|
14.57
|
10.55
|
6.03
|
5.02
|
9.9
|
2001
|
4.36
|
3.41
|
7.29
|
6.89
|
12.94
|
15.19
|
17.26
|
17.83
|
12.64
|
12.61
|
4.56
|
-0.72
|
9.52
|
2002
|
0.03
|
4.46
|
6.45
|
8.83
|
10.98
|
15.47
|
17.6
|
17.07
|
13.75
|
10.58
|
7.84
|
4.74
|
9.82
|
2003
|
1.48
|
1.25
|
4.32
|
7.37
|
12.59
|
18.33
|
18.99
|
19.38
|
13.75
|
10.32
|
6.63
|
3.65
|
9.84
|
2004
|
2.45
|
2.65
|
4.41
|
7.8
|
10.03
|
15.94
|
17.62
|
17.83
|
14.61
|
11.62
|
5.99
|
3.19
|
9.51
|
2005
|
1.66
|
0.35
|
3.38
|
7.4
|
11.9
|
17.19
|
18.78
|
17.26
|
14.63
|
11.73
|
5.18
|
0.37
|
9.15
|
2006
|
0.61
|
1.56
|
4.98
|
8.62
|
11.88
|
15.58
|
20.01
|
17.46
|
15.44
|
12.4
|
7.84
|
2.41
|
9.9
|
2007
|
3.45
|
3.27
|
5.64
|
9.11
|
12.93
|
15.41
|
16.72
|
16.23
|
13.27
|
9.57
|
5.93
|
1.74
|
9.44
|
moyennes mensuelles
|
1.83
|
2.62
|
5.38
|
7.54
|
11.62
|
15.35
|
17.67
|
17.55
|
13.87
|
10.75
|
5.88
|
2.62
|
|
|
Températures maximales
|
|
|
janvier
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
septembre
|
octobre
|
novembre
|
décembre
|
Moyenne annuelle
|
1990
|
11.8
|
16.51
|
17.28
|
17.01
|
24.91
|
26.47
|
30.62
|
29.77
|
25.6
|
21.21
|
13.38
|
7.47
|
20.17
|
1991
|
10.24
|
10.72
|
16.9
|
17.73
|
20.34
|
25.78
|
31.35
|
30.94
|
26.64
|
18.28
|
13.27
|
8.76
|
19.25
|
1992
|
8.31
|
12.05
|
15.41
|
18.7
|
24.15
|
24.04
|
29.98
|
31.34
|
25.16
|
16.91
|
15.82
|
11.34
|
19.43
|
1993
|
11.96
|
10.29
|
14.44
|
18.54
|
23.68
|
27.32
|
28.45
|
31.16
|
24
|
18.25
|
11.66
|
11.83
|
19.3
|
1994
|
10.89
|
12.46
|
18.9
|
16.37
|
23.46
|
28.22
|
32.89
|
32.15
|
23.29
|
19.94
|
16.76
|
12.29
|
20.64
|
1995
|
9.93
|
14.72
|
14.83
|
18.76
|
22.41
|
26.72
|
31.94
|
29.65
|
23.24
|
23.18
|
13.62
|
10.68
|
19.97
|
1996
|
12.34
|
9.58
|
13.94
|
19.12
|
22.56
|
27.81
|
29.08
|
27.67
|
22.1
|
19.08
|
13.04
|
10.59
|
18.91
|
1997
|
9.94
|
14.95
|
19.64
|
19.5
|
24.01
|
25.38
|
29.09
|
30.71
|
27.43
|
21.01
|
15.63
|
11.13
|
20.7
|
1998
|
11.08
|
14.75
|
15.96
|
17.61
|
24.32
|
27.98
|
31.17
|
30.36
|
24.66
|
19.37
|
11.22
|
10.43
|
19.91
|
1999
|
11.68
|
11.61
|
17.07
|
18.97
|
25.25
|
27.53
|
31.76
|
30.47
|
27.15
|
20.96
|
12.6
|
10.41
|
20.46
|
2000
|
9.94
|
14.43
|
17.18
|
19.51
|
25.35
|
28.54
|
28.95
|
31.32
|
26.92
|
19.69
|
14.36
|
13.09
|
20.77
|
2001
|
11.74
|
13.04
|
18.16
|
18.29
|
24.14
|
27.86
|
30.27
|
33.02
|
23.39
|
23.62
|
12.28
|
8.13
|
20.33
|
2002
|
11.61
|
14.14
|
17.18
|
19.6
|
22.15
|
29
|
29.77
|
29.49
|
23.27
|
21.01
|
16.4
|
11.77
|
20.45
|
2003
|
8.44
|
10.82
|
17.82
|
19.75
|
25.4
|
33.35
|
33.5
|
36.32
|
25.54
|
18.86
|
15.73
|
11.52
|
21.42
|
2004
|
9.9
|
10.7
|
15.02
|
18.54
|
22.83
|
29.39
|
31.11
|
30.91
|
26.88
|
21.99
|
13.59
|
10.13
|
20.08
|
2005
|
10.49
|
9.37
|
15.84
|
19.16
|
24.12
|
30.22
|
30.83
|
28.97
|
25.16
|
21.9
|
13.06
|
7.56
|
19.72
|
2006
|
9.2
|
10.42
|
14.73
|
20.59
|
24.77
|
29.81
|
35.33
|
28.05
|
27.18
|
23.07
|
17.01
|
11.26
|
20.95
|
2007
|
12.91
|
14.23
|
16.35
|
23.12
|
24.35
|
27.66
|
30.28
|
29.28
|
25.27
|
20.12
|
13.25
|
10.39
|
20.6
|
moyennes mensuelles
|
10.69
|
12.49
|
16.48
|
18.94
|
23.79
|
27.95
|
30.91
|
30.64
|
25.16
|
20.47
|
14.04
|
10.49
|
|
|
Températures moyennes
|
|
|
janvier
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
septembre
|
octobre
|
novembre
|
décembre
|
Moyenne annuelle
|
1990
|
4.4
|
10.56
|
10.83
|
11.56
|
17.99
|
20.21
|
23.65
|
22.99
|
19.56
|
16.11
|
9.22
|
3.65
|
14.23
|
1991
|
5.1
|
5.25
|
12.04
|
11.64
|
14.9
|
19.77
|
24.53
|
24.17
|
20.82
|
13.04
|
8.92
|
3.78
|
13.66
|
1992
|
3.82
|
6.31
|
10.09
|
12.74
|
18.01
|
18.37
|
23.15
|
24.08
|
18.76
|
12.36
|
10.53
|
7.49
|
13.81
|
1993
|
6.22
|
4.81
|
9.1
|
12.82
|
17.35
|
21.22
|
21.82
|
23.58
|
17.84
|
14.19
|
7.33
|
7.14
|
13.62
|
1994
|
6.36
|
7.85
|
12.55
|
11.3
|
17.34
|
21.55
|
25.55
|
24.73
|
18.17
|
13.83
|
12.17
|
7.92
|
14.94
|
1995
|
5.48
|
9.16
|
8.59
|
13.1
|
16.02
|
20.31
|
25.04
|
23.26
|
17.49
|
16.88
|
9.98
|
6.67
|
14.33
|
1996
|
8.65
|
5.18
|
8.86
|
13.39
|
16.36
|
21.53
|
22.84
|
21.63
|
16.54
|
14.29
|
9.12
|
7.16
|
13.8
|
1997
|
5.31
|
8.46
|
12.74
|
12.9
|
17.39
|
19.88
|
22.69
|
23.84
|
19.87
|
15.58
|
10.89
|
6.94
|
14.71
|
1998
|
6.22
|
7.54
|
10.14
|
11.95
|
17.79
|
21.54
|
24.4
|
23.55
|
18.65
|
13.98
|
6.82
|
5.83
|
14.03
|
1999
|
6.16
|
6.59
|
11.11
|
13.35
|
18.88
|
20.89
|
24.27
|
23.69
|
20.91
|
15.42
|
7.61
|
5.94
|
14.57
|
2000
|
4.78
|
9.07
|
11.3
|
13.49
|
18.74
|
22.03
|
22.26
|
24.15
|
20.03
|
14.65
|
9.92
|
8.51
|
14.91
|
2001
|
7.84
|
7.63
|
12.21
|
12.33
|
18.01
|
21.49
|
23.67
|
24.3
|
17.37
|
17.35
|
8
|
3.47
|
14.47
|
2002
|
5.22
|
8.95
|
11.39
|
14.11
|
16.43
|
22.08
|
23.11
|
22.63
|
17.97
|
15.27
|
11.83
|
8.01
|
14.75
|
2003
|
4.57
|
5.68
|
10.73
|
13.12
|
18.73
|
25.47
|
25.9
|
27.13
|
19
|
14.06
|
10.59
|
7.14
|
15.18
|
2004
|
6.04
|
6.33
|
9.23
|
13.1
|
16.35
|
22.49
|
24
|
23.8
|
20.1
|
16.23
|
9.29
|
6.4
|
14.45
|
2005
|
5.48
|
4.38
|
9.06
|
13.05
|
17.87
|
23.35
|
24.3
|
22.68
|
19.17
|
16.2
|
8.4
|
3.89
|
13.99
|
2006
|
4.34
|
5.5
|
9.55
|
14.29
|
17.92
|
22.36
|
27
|
22.25
|
20.69
|
17.23
|
11.92
|
6.29
|
14.95
|
2007
|
7.78
|
8.35
|
10.6
|
15.77
|
18.25
|
21.3
|
23.21
|
22.25
|
18.7
|
14.3
|
9.2
|
5.46
|
14.6
|
moyennes mensuelles
|
5.77
|
7.09
|
10.56
|
13
|
17.46
|
21.44
|
23.97
|
23.59
|
18.98
|
15.05
|
9.54
|
6.21
|
|
Précipitations (1990-2007)
|
|
|
|
|
Précipitations (mm)
|
|
|
|
|
|
janvier
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
septembre
|
octobre
|
novembre
|
décembre
|
précipitations annuelles
|
1 990
|
40.5
|
27.5
|
15
|
114
|
100.5
|
34.5
|
13
|
52.5
|
75
|
169.5
|
25
|
65.5
|
732.5
|
1 991
|
21.5
|
28
|
85.5
|
49.5
|
20.5
|
24
|
138
|
56.5
|
137.5
|
120
|
27
|
2.5
|
710.5
|
1 992
|
28
|
38
|
26.5
|
15
|
101.5
|
113.5
|
24
|
41.5
|
176.5
|
89
|
35.5
|
22.5
|
711.5
|
1 993
|
0
|
24.5
|
32.5
|
180
|
56.5
|
22.5
|
46.5
|
76
|
205.5
|
98
|
60.5
|
16.5
|
819
|
1 994
|
113.5
|
143
|
7
|
63
|
48.5
|
46.5
|
30
|
58
|
262.5
|
151
|
97
|
6
|
1 026
|
1 995
|
52
|
43.5
|
11
|
87.5
|
52
|
8.5
|
36.5
|
21
|
167.5
|
66.5
|
101
|
85.5
|
732.5
|
1 996
|
143
|
50.5
|
74.5
|
64
|
42
|
42
|
56
|
117.5
|
112.5
|
45.5
|
191
|
81
|
1 019.50
|
1 997
|
134
|
3.5
|
0
|
17
|
37.5
|
77.5
|
20.5
|
68.5
|
20.5
|
50.5
|
83
|
36
|
548.5
|
1 998
|
41.5
|
7
|
1.5
|
106.5
|
58
|
19
|
3
|
21
|
122.5
|
25
|
17
|
30.5
|
452.5
|
1 999
|
82.5
|
0.5
|
60.5
|
40.5
|
50.5
|
37.5
|
0.5
|
57.5
|
125.5
|
140.5
|
63.5
|
11
|
670.5
|
2 000
|
4
|
6.5
|
25.5
|
92
|
51
|
50.5
|
59
|
13.5
|
70
|
182.5
|
115
|
90.5
|
760
|
2 001
|
48
|
31
|
88.5
|
19
|
121
|
9
|
55
|
0.5
|
56
|
89.5
|
15
|
0.5
|
533
|
2 002
|
30
|
92
|
58.5
|
29.5
|
102.5
|
70.5
|
28
|
65.5
|
209
|
71
|
170.5
|
40.5
|
967.5
|
2 003
|
72.5
|
22.5
|
8
|
77
|
36.5
|
0.5
|
8.5
|
10
|
137
|
91.5
|
97.5
|
176.5
|
738
|
2 004
|
18
|
27
|
18.5
|
70.5
|
13
|
1.5
|
0.5
|
88.5
|
26
|
112.5
|
25
|
23.5
|
424.5
|
2 005
|
1.5
|
0.5
|
16
|
117
|
50.5
|
18
|
10
|
16.5
|
102.5
|
92.5
|
51
|
23
|
499
|
2 006
|
68.5
|
20.5
|
22
|
6.5
|
27.5
|
7
|
26
|
27.5
|
149
|
56.5
|
90
|
39
|
540
|
2 007
|
16
|
21.5
|
19.5
|
36.5
|
109
|
83
|
0.5
|
6
|
37.5
|
22
|
65.5
|
11.5
|
428.5
|
moyennes mensuelles
|
50.8
|
32.6
|
31.7
|
65.8
|
59.9
|
37
|
30.9
|
44.3
|
121.8
|
93
|
73.9
|
42.3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nombre de jours de pluie
|
|
|
janvier
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
septembre
|
octobre
|
novembre
|
décembre
|
nombre de jours cumulés
|
1990
|
10
|
10
|
1
|
15
|
9
|
6
|
4
|
6
|
9
|
17
|
9
|
9
|
105
|
1991
|
5
|
10
|
13
|
7
|
4
|
5
|
2
|
6
|
7
|
13
|
9
|
5
|
86
|
1992
|
7
|
4
|
6
|
5
|
8
|
11
|
6
|
3
|
10
|
15
|
9
|
9
|
93
|
1993
|
0
|
5
|
9
|
13
|
9
|
7
|
6
|
4
|
15
|
14
|
11
|
4
|
97
|
1994
|
6
|
8
|
2
|
11
|
8
|
4
|
1
|
3
|
8
|
15
|
9
|
7
|
82
|
1995
|
9
|
15
|
5
|
8
|
8
|
1
|
3
|
6
|
8
|
9
|
8
|
15
|
95
|
1996
|
21
|
7
|
7
|
8
|
5
|
3
|
7
|
9
|
4
|
4
|
16
|
17
|
108
|
1997
|
14
|
5
|
0
|
3
|
8
|
13
|
4
|
5
|
8
|
7
|
10
|
7
|
84
|
1998
|
8
|
5
|
1
|
14
|
5
|
3
|
4
|
2
|
9
|
5
|
6
|
5
|
67
|
1999
|
11
|
1
|
7
|
9
|
10
|
8
|
1
|
8
|
6
|
12
|
12
|
6
|
91
|
2000
|
4
|
4
|
4
|
7
|
5
|
3
|
4
|
5
|
9
|
11
|
15
|
10
|
81
|
2001
|
13
|
2
|
13
|
7
|
10
|
4
|
5
|
1
|
9
|
7
|
6
|
1
|
78
|
2002
|
5
|
7
|
4
|
7
|
10
|
4
|
5
|
6
|
8
|
9
|
20
|
12
|
97
|
2003
|
8
|
5
|
6
|
9
|
4
|
1
|
3
|
3
|
6
|
9
|
16
|
10
|
80
|
2004
|
10
|
8
|
7
|
10
|
6
|
2
|
1
|
7
|
3
|
17
|
6
|
12
|
89
|
2005
|
3
|
1
|
4
|
8
|
7
|
3
|
1
|
2
|
8
|
7
|
12
|
6
|
62
|
2006
|
8
|
3
|
11
|
3
|
7
|
1
|
6
|
3
|
6
|
8
|
6
|
5
|
67
|
2007
|
4
|
10
|
7
|
4
|
11
|
6
|
1
|
4
|
3
|
3
|
3
|
3
|
59
|
moyennes mensuelles
|
8.1
|
6.1
|
5.9
|
8.2
|
7.4
|
4.7
|
3.6
|
4.6
|
7.6
|
10.1
|
10.2
|
7.9
|
|
|
|
ETP moyen mensuel de Penman (mm) calculé par INRA
d'Avignon
|
|
|
|
janv
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
Juin
|
Juillet
|
aout
|
sept
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
1990
|
10.2
|
29.3
|
79.1
|
97.5
|
134.8
|
150.5
|
193.8
|
159.9
|
107.1
|
49.8
|
24
|
16.5
|
1991
|
14.4
|
27.3
|
60.5
|
101.9
|
158.8
|
153.4
|
190.9
|
157
|
91.6
|
46.2
|
18.4
|
16
|
1992
|
19.8
|
33.6
|
71
|
110.9
|
128.6
|
124.2
|
166.8
|
147.6
|
88.1
|
34.4
|
15.7
|
12.1
|
1993
|
15.6
|
34.9
|
74.2
|
84.3
|
127
|
162.3
|
172.4
|
157.1
|
82.2
|
49.5
|
19.5
|
13
|
1994
|
22.2
|
32.5
|
80.8
|
86
|
124.5
|
183.5
|
189.7
|
155.4
|
80.6
|
41.8
|
21.1
|
17
|
1995
|
28.5
|
33
|
73.7
|
110.4
|
127.6
|
174.5
|
187.1
|
162.8
|
96.5
|
47.8
|
43.6
|
13.8
|
1996
|
16.9
|
39.7
|
70.8
|
104.9
|
142.4
|
178.2
|
179.9
|
140.3
|
96.8
|
60.7
|
20.8
|
16.7
|
1997
|
16.9
|
36.2
|
102.9
|
131
|
130.1
|
125.5
|
177.7
|
136.7
|
95.5
|
60.8
|
18.9
|
18.6
|
1998
|
17.5
|
34.4
|
95.3
|
83.6
|
157.2
|
180.2
|
212.2
|
168.8
|
92.2
|
54.2
|
28.3
|
21.9
|
1999
|
15.8
|
49.9
|
83.4
|
104.1
|
142.6
|
189.2
|
204.6
|
156.8
|
95.7
|
50.3
|
26.8
|
18.4
|
2000
|
22.1
|
41.8
|
97.6
|
99.6
|
144.6
|
193
|
190.3
|
163.1
|
110.7
|
52.5
|
20.6
|
16.5
|
2001
|
20.8
|
49.9
|
61.4
|
115
|
143.7
|
194
|
186
|
158.8
|
112.5
|
52.9
|
36.6
|
17.6
|
2002
|
12
|
35.2
|
80.5
|
114.3
|
142
|
183.5
|
200.2
|
164
|
98.4
|
56
|
21.8
|
12
|
2003
|
23.3
|
33.9
|
70.5
|
110.5
|
160.7
|
212.6
|
223
|
180.5
|
108.7
|
55.4
|
17.9
|
16.6
|
2004
|
20.2
|
34.9
|
74.7
|
105.9
|
149.5
|
204.2
|
214.8
|
167.6
|
123.9
|
46.2
|
36.3
|
15.5
|
2005
|
26.5
|
45.5
|
71.3
|
106.1
|
164.4
|
206.6
|
218.6
|
187.5
|
99.8
|
53
|
23.8
|
13.9
|
2006
|
15.3
|
35.5
|
69.7
|
131.6
|
170.4
|
203.1
|
214.7
|
191.8
|
105.2
|
59.7
|
29.6
|
7.7
|
2007
|
16.4
|
25.6
|
82.6
|
104.3
|
149.1
|
166.9
|
204.8
|
167.8
|
133.7
|
69.1
|
45.2
|
10.9
|
Moy-mens
|
18.58
|
36.28
|
77.78
|
105.66
|
144.33
|
176.97
|
195.97
|
162.42
|
101.07
|
52.2389
|
26.05
|
15.2611
|
Annexe 2 : Formules d'estimation de
l'évapotranspiration :
Formules de l'estimation de l'ETP :
Formule de
Thornthwaite :
Thornthwaite établit une corrélation entre la
température moyenne mensuelle et l'évapotranspiration mensuelle.
Cet auteur, définit d'abord un indice thermique mensuel i.
i = , I = ?
i
T : est la température moyenne mensuelle du mois
considéré en C°.
I : indice thermique annuel (somme de 12 indices
thermiques mensuels).
L'évaporation potentielle (ETP) mensuelle est
donnée par :
ETP = .
Avec :
ETP en millimeters.
á = 6.75 10-7 I-3-7.71 10-5 I2+1.79 10-2 I
+0.49239.
:
Coefficient de correction, fonction de la latitude et du mois.
T : la température moyenne mensuelle du mois
considéré en C°.
Formule de Turc :
Puisque l'humidité moyenne de l'air (H) sur la
période considérée est > 50 %, on utilise la formule
suivante pour calculer l'ETP :
Rg +50).
ETP en millimètres.
n : nombre de jours.
T : température moyenne mensuelle de l'air sous
abri C°.
H : humidité de l'air moyenne mensuelle en %.
Rg : radiation solaire globale (cal/cm2 par jour).
Formule de Penman :
L'ET0 (Evapotranspiration de
référence) moyen mensuel a été calculé par
la station météorologique de l'INRA a été
calculé par la formule de Penman pour la période 1990-2007.
Avec :
Rn : rayonnement net à la surface de la culture
(W/m²/jour).
? : pente de la courbe de tension de vapeur à la
température moyenne de l'air (Pa/C°).
ñ : densité de l'air à pression constante
(kg/m3).
Cp : capacité thermique de l'air humide
(J/kg/C°).
?e : différence entre la pression de vapeur saturante
(es) et la pression de vapeur effective (ea) dans l'air (Pa).
ra : résistance aérodynamique
(s/m).
ë : chaleur latente de vaporisation de l'eau (J/kg).
ã : constante psychométrique (kPa/C°).
rs : résistance de surface relative au
couvert végétal (s/m).
Formules de l'estimation de l'ETR :
Formule de TURC :
ETR=
ETR : évapotranspiration réelle (mm).
P : précipitation moyenne annuelle (mm).
L = 300 + 25 t + 0.05 t 3.
t = température moyenne annuelle (c°).
Le tableau suivant montre l'application numérique pour
notre étude :
P (mm)
|
T (C°)
|
L
|
ETR (mm/an)
|
684
|
14.4
|
809
|
538.2
|
Formule de COUTAGNE moyenne
annuelle :
2
Cette formule n'est pas valable que si les
précipitations sont comprises entre :
< P
>
,
Avec : P : précipitation moyenne annuelle
(m).
t : température moyenne annuelle (C°).
ETR : évapotranspiration réelle (m).
Le tableau suivant montre l'application numérique pour
notre étude :
P (m)
|
T (C°)
|
|
ETR (mm / an)
|
0.684
|
14.4
|
0.355
|
518
|
Annexe 3 : Bilans hydrologique :
Bilan
hydrologique-Thornthwaite :
|
P
|
Temp
|
i
|
F(ë)
|
ETP
|
ETR
|
RFU
|
EC
|
D
|
(mm)
|
(C°)
|
(mm)
|
(mm)
|
(mm)
|
(mm)
|
(mm)
|
août
|
44.3
|
24
|
10.5
|
1.2
|
136
|
44.3
|
0
|
0
|
91.4
|
septembre
|
122
|
19
|
7.5
|
1.04
|
85
|
85
|
37
|
0
|
0
|
octobre
|
93
|
15
|
5.3
|
0.95
|
55
|
55
|
75.2
|
0
|
0
|
novembre
|
74
|
9.5
|
2.6
|
0.81
|
23.5
|
23.5
|
100
|
25.5
|
0
|
décembre
|
42.3
|
6.2
|
1.4
|
0.77
|
12
|
12
|
100
|
30.5
|
0
|
janvier
|
51
|
6
|
1.2
|
0.81
|
11
|
11
|
100
|
40
|
0
|
février
|
33
|
7
|
1.7
|
0.82
|
15.2
|
15.2
|
100
|
17.3
|
0
|
mars
|
32
|
10.5
|
3.1
|
1.02
|
34.5
|
34.5
|
97.1
|
0
|
0
|
avril
|
66
|
13
|
4.2
|
1.12
|
52
|
52
|
100
|
11.1
|
0
|
mai
|
60
|
17.4
|
6.6
|
1.26
|
91
|
91
|
69.3
|
0
|
0
|
juin
|
37
|
21.4
|
9
|
1.28
|
125.4
|
106.2
|
0
|
0
|
19.1
|
juillet
|
31
|
24
|
10.7
|
1.29
|
149.4
|
31
|
0
|
0
|
119
|
Total
|
684
|
14.4
|
64.08
|
-
|
789
|
560
|
-
|
124.2
|
229.1
|
Bilan
hydrologique-Turc :
|
P
|
T
|
H
|
n de jours
|
Rg
|
ETP
|
ETR
|
RFU
|
Excédent
|
D
|
(mm)
|
C°
|
%
|
[jour]
|
(Cal/cm2)
|
(mm)
|
(mm)
|
(mm)
|
(mm)
|
(mm)
|
août
|
44.3
|
24
|
79.3
|
31
|
529
|
143
|
44.3
|
0
|
0
|
98.3
|
sept
|
122
|
19
|
72.2
|
30
|
391.5
|
96.2
|
96.2
|
26
|
0
|
0
|
Oct
|
93
|
15
|
66
|
31
|
245
|
59.4
|
59.4
|
59.1
|
0
|
0
|
Nov
|
74
|
9.5
|
65.3
|
30
|
163
|
32.3
|
32.3
|
100
|
1
|
0
|
Dec
|
42.3
|
6.2
|
66
|
31
|
123.4
|
20.4
|
20.5
|
100
|
22
|
0
|
janv
|
51
|
6
|
60.2
|
31
|
144
|
22
|
22
|
100
|
29.1
|
0
|
fév
|
33
|
7.1
|
57
|
28
|
228
|
32.4
|
32.4
|
100
|
0.1
|
0
|
mars
|
32
|
10.5
|
62
|
31
|
345
|
66
|
66
|
66
|
0
|
0
|
avril
|
66
|
13
|
70.1
|
30
|
447
|
90
|
90
|
42
|
0
|
0
|
mai
|
60
|
17.5
|
79.4
|
31
|
549.1
|
130
|
102
|
0
|
0
|
28.1
|
Juin
|
37
|
21.4
|
80
|
30
|
621.4
|
154
|
37
|
0
|
0
|
117
|
Juillet
|
31
|
24
|
80.1
|
31
|
624.4
|
167.1
|
31
|
0
|
0
|
136.4
|
Total
|
684
|
14.4
|
-
|
-
|
-
|
1012
|
632
|
-
|
52
|
380
|
Bilan
hydrologique-Penman :
Mois
|
Précipitation (mm)
|
ETP (mm)
|
ETR (mm)
|
RFU (mm)
|
Excédent (mm)
|
Déficit (mm)
|
RFU + Excédent (mm)
|
août
|
44.3
|
162.4
|
44.3
|
0
|
0
|
118.1
|
0
|
septembre
|
122
|
101
|
101
|
21
|
0
|
0
|
21
|
octobre
|
93
|
52
|
52
|
61.5
|
0
|
0
|
61.5
|
novembre
|
74
|
26
|
26
|
100
|
9.2
|
0
|
109.2
|
décembre
|
42.3
|
15
|
15
|
100
|
27
|
0
|
127
|
janvier
|
51
|
18.5
|
18.5
|
100
|
32.2
|
0
|
132.2
|
février
|
33
|
36.3
|
36.3
|
96.3
|
0
|
|
96.3
|
mars
|
31.6
|
78
|
78
|
50.1
|
0
|
|
50.1
|
avril
|
66
|
106
|
106
|
10.3
|
0
|
|
10.3
|
mai
|
60
|
144
|
70.3
|
0
|
0
|
74
|
0
|
juin
|
37
|
177
|
37
|
0
|
0
|
140
|
0
|
juillet
|
31
|
196
|
31
|
0
|
0
|
165.2
|
0
|
Total
|
684
|
1113
|
615.3
|
-
|
68.5
|
497.3
|
-
|
Bilan annuels-Penman
(1990-2007) :
Annexe 4 Les coupes lithologiques :
Annexe 5 : Analyses chimique in-situ et au
laboratoire (novembre 2008)
Novembre 2008
|
Mesures terrain
|
Mesures
laboratoire
|
|
|
|
|
échantillons
|
T°C
|
pH
|
25C
|
HCO3-
|
F-
|
Cl-
|
NO3-
|
SO4--
|
Ca++
|
Mg++
|
Na+
|
K+
|
Bal
|
1
|
17
|
7.2
|
582.7
|
222
|
0.14
|
20.37
|
3.78
|
80.67
|
82.17
|
13.51
|
13.20
|
2.09
|
-1%
|
2
|
14.2
|
7.43
|
554
|
212
|
0.16
|
21.04
|
2.44
|
91.09
|
74.83
|
14.12
|
16.29
|
2.04
|
-3%
|
3
|
17.3
|
7.47
|
503
|
194
|
0.13
|
19.07
|
2.33
|
78.97
|
69.22
|
12.69
|
19.28
|
2.01
|
0%
|
4
|
17.7
|
7.08
|
712
|
174
|
0.21
|
25.47
|
9.08
|
100.99
|
100.10
|
16.58
|
18.44
|
2.84
|
11%
|
5
|
19.7
|
7.21
|
645
|
264
|
0.24
|
26.13
|
5.64
|
99.80
|
94.20
|
14.67
|
16.76
|
2.58
|
-4%
|
6
|
17.3
|
7.37
|
585
|
232
|
0.28
|
22.88
|
3.26
|
91.98
|
81.15
|
14.68
|
15.37
|
2.77
|
-3%
|
7
|
17.2
|
7.32
|
639
|
250
|
0.14
|
24.68
|
4.90
|
103.07
|
89.95
|
16.40
|
16.52
|
2.58
|
-3%
|
8
|
15.5
|
7.84
|
748
|
193
|
0.07
|
27.07
|
32.25
|
154.30
|
113.96
|
7.83
|
20.13
|
20.01
|
0%
|
9
|
17.6
|
7.36
|
708
|
285
|
0.13
|
27.51
|
4.16
|
118.39
|
97.74
|
19.55
|
17.41
|
2.56
|
-4%
|
10
|
16.8
|
7.22
|
647
|
293
|
0.24
|
24.94
|
4.80
|
98.41
|
93.31
|
14.29
|
15.71
|
2.22
|
-8%
|
11
|
17.1
|
7.17
|
702
|
289
|
0.24
|
30.66
|
7.15
|
102.32
|
101.86
|
14.80
|
19.68
|
2.57
|
-4%
|
12
|
17.6
|
7.14
|
674
|
285
|
0.20
|
24.37
|
6.60
|
95.74
|
102.70
|
15.37
|
15.60
|
2.76
|
-2%
|
13
|
16.2
|
7.02
|
1100
|
442
|
0.19
|
68.10
|
11.07
|
430.87
|
201.85
|
68.39
|
46.59
|
2.14
|
-1%
|
14
|
17
|
7.35
|
584
|
210
|
0.14
|
22.36
|
1.41
|
105.85
|
87.22
|
15.07
|
14.80
|
2.03
|
0%
|
15
|
17.5
|
7.4
|
1422
|
242
|
0.12
|
22.91
|
2.20
|
88.25
|
93.76
|
14.52
|
13.49
|
2.17
|
0%
|
16
|
16.7
|
7.22
|
1540
|
272
|
0.15
|
23.10
|
5.91
|
95.78
|
91.53
|
14.81
|
15.37
|
2.54
|
0%
|
|