Le marché financier régional de l'UEMOA et les entreprises Burkinabe: Quel bilan une décennie apres ?( Télécharger le fichier original )par Yacouba DIE Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) de Ouagadougou Burkina Faso - Conseiller des Affaires Economiques, Cycle Supérieur 2008 |
Section 2 : Pour une grande participation au MFR de l'UEMOA, des entreprises burkinabéIl s'agira dans cette section de formuler des recommandations en vue de la création de conditions favorables à l'intéressement des entreprises burkinabé au MFR. Nos recommandations concernent la privatisation des sociétés d'Etat sur le MFR et l'implication des autorités dans la promotion du MFR au Burkina Faso. I. De la privatisation des sociétés d'Etat burkinabé sur MFRC'est dans le cadre du Programme d'Ajustement Structurel (PAS) que le Burkina Faso a entrepris un vaste programme de privatisation des sociétés d'Etat. Ce programme est toujours en cours et la Commission Nationale de Privatisation annonce la privatisation prochaine de grandes sociétés d'Etat telles que la SONABEL, l'ONEA et la SONABHY. Dans le cas où il sera question de leur privatisation effective nous suggérons, au vu de leur caractère stratégique, que cela se fasse par le biais du MFR. En quoi cela consiste-t-il? I.1 DéfinitionPar privatisation il faut entendre le transfert de propriété de l'Etat vers des acteurs privés, dans les sociétés qu'il contrôlait jadis. Elle consiste en la cession partielle où totale des parts de l'Etat dans ces sociétés. Cette cession peut s'opérer de plusieurs manières dont les offres publiques de vente des actions détenues par l'Etat sur le marché financier. I.2 Les avantages de la privatisation sur MFR des sociétés d'EtatLes privatisations au Burkina Faso ont été la cible de critiques virulentes. Elles ont été qualifiées de transfert de monopole de l'Etat vers un monopole privé dans des conditions totalement opaques et non transparentes. En un mot, elles ont été qualifiées d'opérations ayant consisté à brader le patrimoine public. Aujourd'hui, le Burkina Faso peut s'inspirer de l'expérience réussie de la privatisation sur le MFR de la Société Nationale de Télécommunication (SONATEL) du Sénégal. A l'instar du Sénégal, la privatisation des sociétés d'Etat à venir doit se tenir sur le MFR ; et cela pour plusieurs raisons. D'abord, la privatisation sur le MFR est une gage de transparence en témoigne le caractère transparent du marché. Cette opération peut succiter l'actionnariat populaire et/ou l'actionnariat des salariers qui aura pour conséquence la participation d'un grand nombre de personnes à la gestion de la société ainsi privatisée. Notons également que la publication obligatoire d'informations relatives aux activités de l'entreprise désormais cotée en bourse renforce cette transparence. Ensuite la privatisation par le MFR peut permettre de valoriser ces entreprises. Le cas de la SONATEL est assez illustratif. En effet, la SONATEL qui était une société, relativement, en difficulté a été introduite en bourse par la cession par l'Etat Sénégalais de 17,66%39(*) du capital avec une valeur comptable de 11 700 FCFA40(*). Le prix d'introduction à la BRVM était de 19500 FCFA41(*). Aujourd'hui la SONATEL est une société phare de la BRVM. Elle est inscrite à l'indice BRVM10 qui représente les 10 titres les plus actifs du marché. Enfin les offres publiques de vente des titres de l'Etat sont des occasions de mobilisation importante d'épargne. Dans le cadre de la privatisation de la SONATEL, l'Etat sénégalais aurait obtenu environ 14 milliards de FCFA42(*) (non induit d'impôt et taxe). * 39 LOURGO, Alexis, Le marché financier de l'UEMOA, Séminaire en faveur des cadre du ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale, 0506 juin 2003, p.49. * 40 Idem. * 41 Idem. * 42 Idem. |
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