Le marché financier régional de l'UEMOA et les entreprises Burkinabe: Quel bilan une décennie apres ?( Télécharger le fichier original )par Yacouba DIE Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) de Ouagadougou Burkina Faso - Conseiller des Affaires Economiques, Cycle Supérieur 2008 |
Source : site www.brvm.org/les indices I.3.2 Le BRVM compositeC'est un indice général et il englobe toutes les sociétés cotées à la BRVM. Il est aussi publié comme le BRVM 10. I.3.3 Les indices sectorielsLes indices sectoriels représentent les entreprises en fonction des différents secteurs d'activité. Ces secteurs sont au nombre de sept (07).Ce sont : l'agriculture, la finance, l'industrie, le transport, la distribution, les services publics et autres services. II Le rôle du DC/BRC'est au DC/BR que revient la charge de la conservation et de la circulation des valeurs mobilières. Il agit, aussi bien, pour le compte des émetteurs que pour le compte des intermédiaires financiers agréés par le CREPMF. C'est la Banque de règlement et peut détenir des encaisses des négociateurs (comptes espèces). Dans l'organisation du DC/BR, la fonction de Banque de Règlement est déléguée à une banque commerciale, Ecobank Cote d'ivoire. C'est enfin au DC/BR d'assurer, une fois les opérations de cotations terminées : · la centralisation de la conservation des comptes titres pour le compte de ses adhérents ; · le dénouement des opérations de bourse, en organisant pour chaque SGI, la compensation valeur par valeur entre les titres achetés et vendus ; · le règlement des soldes résultant des compensations relatives aux opérations de marché et le paiement des produits (intérêts, dividendes, etc.) attachés à la détention des valeurs mobilières ; · la mise en oeuvre du fonds de garantie du marché en cas de défaillance d'un intervenant. III Le rôle des SGILes SGI sont les principaux animateurs du MFR. Elles ont un rôle essentiel, d'abord, à travers leur fonction de teneur de compte .En tant que teneur de compte elles assurent la tenue des comptes des titulaires de valeurs mobilières et conservent la contrepartie dans les comptes ouverts auprès du DC/BR. Le teneur de compte assure les activités de Front Office c'est -dire la gestion des ordres et de leurs exécutions sur le marché. Ces activités comprennent les activités de tenue de comptes et de traitement des ordres de la clientèle17(*) : Activités de tenu de compte - tenue des compte des la clientèle (ouverture des comptes, contrôle de la clientèle, établissement de la convention d'ouverture de compte) ; - gestion de portefeuille (établissement du mandat de compte géré donné à la SGI). Activité de traitement des ordres : - établissement des procédures de traitement des ordres ; - réception des ordres ; - transmission et exécution des ordres ; - confirmation de l'exécution. En outre, dans leur fonction de négociation-compensation les SGI assurent la gestion des ordres de la clientèle en se chargeant du suivi et de la comptabilisation des opérations de règlement-livraison. Le négociateur-compensateur assure aussi des activités de Front et de Back Office. Activités de Front Office : - la gestion des fichiers clients, de comptes et des ordres ; - exécution des ordres sur le marché ; - traitement des ordres. Activités de Back Office : - dépouillement des opérations de marché. Chap.2 : Le MF de l'UEMOA : situation d'une décennie d'activitéDepuis la dizaine d'année que fonctionne le MFR, un certain nombre de résultat a été obtenu. Dans le présent chapitre, nous allons donc nous intéresser à l'évolution de ses activités depuis la création du marché. Ainsi nous allons d'abord, analyser l'évolution du marché à travers les activités des différents marchés et les indices du marché (section 1), puis il sera question d'analyser les transformations liées à la structure du marché (section 2). Section 1 Evolution du MFR depuis le démarrage de ses activitésI. Le marché primaireLe marché primaire a connu des résultats globalement contrastés. Ainsi au terme d'une dizaine années de fonctionnement et sur la période allant de 1998 à 2006, le CREPMF a autorisé au total plus de 90 opérations financières sur le marché primaire. Ces opérations ont permis de mobiliser plus de 900 milliards de FCFA (en moyenne 100 milliards de FCFA par an, soit plus de deux fois les previsions). Ces fonds se repartissent entre le marché primaire des actions (plus de 200 milliards de capitaux levés) et le marché primaire des obligations (plus de 700 milliards de FCFA de ressources mobilisée). TABLEAU 2 :
(*) Millions de FCFA Source : statistique du CREPMF (site web) II Le marché secondaireIl se caractérise à la date du 30 septembre 2007 par 63 titres cotés à la BRVM qui se répartissent en 38 titres de société et 25 emprunts obligataires. Nous allons analyser les indicateurs du marché que sont les indices du marché et la capitalisation boursière. Cela va nous permettre de comprendre l'évolution des activités sur le marché secondaire. II.1 la capitalisation boursièreElle était de 1 018,9 milliards en décembre 98. Après une légère amélioration de 5,5% en 1999, elle a reculé à 948,3 milliards de FCFA avant d'amorcer une reprise à partir de 2001 pour atteindre 990,5 milliards de FCFA en 2002. Avec l'inscription à la cote de nouvelles sociétés notamment sur le marché obligataire, la capitalisation boursière au 31 décembre 2003 s'est établit à 1 108 milliards de FCFA. En fin 2004, la capitalisation boursière était de 1 284 milliards de FCFA soit un accroissement de 15,8% par rapport à l'année précédente. Le marché des actions affiche une capitalisation boursière en croissance de 17,1% à 1 005 milliards de FCFA contre 858 milliards de FCFA en 2003. Cette évolution s'observe également au niveau du marché obligataire dont la capitalisation passe de 250 milliards de FCFA en 2003 à 278,5 milliards en 2004, soit une progression de 11,2%. En 2005, la capitalisation boursière s'élevait à 1 623 milliards de FCFA soit une augmentation de 26,4%.Le marché des actions n'est pas en marge de cette progression, il connaît une progression de 29%, et atteint 1 297,08 milliards de FCFA au 31 décembre 2005. Quant à la capitalisation boursière du marché obligataire, elle s'est globalement appréciée de 47,69 milliards de FCFA (17,1%) à 326,29 milliards de FCFA contre 278,6 milliards de FCFA en 2004. Les évolutions récentes du marché marque une amélioration continue de la capitalisation boursière. En effet de 1 623,3 milliards en 2005 elle a atteint 2 476,1 milliards en 2006 soit une progression de plus de50%. A la date du 28 septembre 2007, elle était de 4 049,7 milliards FCFA. II. 2 BRVM 10 et BRVM CompositeDe 1998 à 1999, au lancement avec l'introduction à la cote de plusieurs sociétés, les indices <<BRVM 10>> et <<BRVM Composite>> sont passés respectivement de 94,61 points et 98,05 à 97,08 points et 91,05 points. En 2000 nous constatons une chute générale des cours due à la crise socio-économique que traverse la zone UEMOA, notamment en Cote d'Ivoire siége de la BRVM ; cette crise a poussé la majorité des investisseurs à céder leurs titres provoquant la chute des cours, l'offre étant supérieur à la demande. Depuis 2001 les indices <<BRVM 10>> et <<BRVM Composite>> ne cessent de progresser passant respectivement de 82,36 points et 74,34 points en 2002 à 149,87 points et 112,68 points en 2005. Cette remontée des points d'indice boursier s'est faite en relation avec les résultats positifs obtenus au niveau des différents compartiments du marché financier. Toutefois, il est important de signaler une remontée du cours des actions SONATEL. En 2006 ils marquent un recul et s'établissent respectivement à 130,95 et 112,65 points. A la date du 28 septembre 2007, ils sont respectivement à 212,56 et 190,47 points. Tableau n°3 : Evolution des indices boursiers et de la Capitalisation boursière de 1998 à septembre 2007 (Compléter par nous)
* Montant en million de francs CFA Source : année boursière 2004 II. 4 Volume et valeur des transactionsLes transactions réalisées sur le marché ont continué à baisser sur la période allant de 1999 à 2003, passant de plus de 4 millions de titres transigés à environ 1 million. Cependant, il connaît une forte progression en 2004. En effet le volume des échanges réalisés sur la BRVM est passé de 1 118 903 titres pour une valeur de 14,4 milliards de FCFA en 2003 à 3 025 032 titres pour une valorisation de 37,2 milliards de FCFA 2004, soit une progression de 170% en volume et de 158% en valeur. Cette évolution positive concerne aussi bien le marché des actions que celui de obligations. En 2005, le volume des transactions connaît un recule de 55,9% par rapport à l'année précédente. On a enregistré 1 330 416 titres échangés pour une valorisation totale de 20 milliards de FCFA En 2006 le volume a plus que doublé (109%) et s'établit à 2 781 033 titres transigés pour une valorisation de plus de 59,6 milliards de FCFA. A la date du 28 septembre 2007, il était de 8 061 550 titres pour une valorisation de plus de 51,4 milliards. Tableau 4 : Evolution du marché secondaire
(*) Millions de FCFA Source : statistique du CREPMF (site web) Section 2 Les perspectives du MFRAprès une dizaine d'année d'activité le MFR est amené à connaître des évolutions au niveau de sa structure. En effet il est apparut nécessaire que soient entreprises des mesures pour rendre plus efficace le MFR. Cela passe d'abord par des actions pouvant permettre le développement d'une culture de bourse dans les pays de l'Union. Aussi il est important que dans son développement, le MFR s'adapte à l'environnement économique de la sous région. C'est dans cette optique qu'un certain nombre de reformes ont été initiées, dans le cadre du Projet de Développement du Marché Financier Régional (PDMFR), pour rendre le MFR plus performant. I Le Projet de Développement du MFR (PDMFR)Initier par les promoteurs du MFR, le PDMFR a pour objectif de favoriser la croissance économique et de soutenir l'intégration des pays d l'UEMOA. Le PDMFR comprend un volet « Assistance Technique et Appui Institutionnel » (ATAI) coordonner par le CREPMF et financer, sous forme de dons, par l'Agence Canadienne pour le Développement International (ACDI) et l'Agence Française pour le Développement (AFD). Le volet ATAI à pour objectif de renforcer les capacités opérationnelles des principaux acteurs du marché notamment le CREPMF, la BCEAO, la Commission de l'UEMOA, le BOAD, les structures centrales, les SGI et les autres acteurs commerciaux. Ce volet ATAI comprend 4 sous-composantes que sont la dynamisation du MFR, l'appui à l'intégration régionale, le renforcement des capacités du Conseil Régional et des acteurs du marché, le développement des activités du marché secondaire18(*). I.1 Les principales sous-composantes du projetI.1.1 la dynamisation du MFRElle se décompose en deux catégories d'actions, les unes orientées vers la promotion et le développement du marché, et les autres constituées d'une série d'études spécifiques pour son approfondissement. I.1.2 l'appui à l'intégration régionaleIl s'agit d'un certain nombre d'actions à l'échelle de l'UEMOA, notamment l'harmonisation de la fiscalité des valeurs mobilières et de l'incitation des Etats de l'Union à la réalisation des privatisations par le canal du MFR. Aussi il est question de réduction des coûts et assouplissement des conditions d'accès au marché. I.1.3 le renforcement des capacités du Conseil Régional et des acteurs du marchéIl vise l'amélioration des outils de travail, la formation des membres du CREPMF et du personnel du Secrétariat Général, la mise en place d'un système efficace de surveillance du marché ainsi qu'une évaluation institutionnelle périodique. I.1.4 le développement des activités du marché secondaireCette sous-composante regroupe des actions visant à améliorer la diffusion de l'information boursière et à renforcer la capacité de la BRVM et DC/BR. C'est également dans cette sous-composante qu'est prévue la création d'un troisième compartiment réservé aux PME et PMI. II La création du 3éme compartimentL'un des changements majeurs attendus, au niveau du MFR, est la création dans un futur proche d'un troisième compartiment consacré au PME/ PMI. L'avènement de ce compartiment s'avère nécessaire. En effet, l'environnement économique de l'Union est caractérisé par une forte présence de PME et PMI. Elles représenteraient environ 60%19(*) des entreprises de l'Union et bien que certaines soient très performantes elles ont des difficultés à couvrir leur besoin de financement de long terme auprès des banques. Le MFR pourrait leur offrir une alternative à travers ce nouveau compartiment. II.1 les entreprises concernéesL'arrivée de ce troisième compartiment ne doit pas désorganiser le système de fonctionnement actuel du MFR. Pour cela il doit recevoir des entreprises manifestant de réel besoin de financement pour des projets de développement. Ces entreprises pourraient avoir les caractéristiques suivantes20(*) : · Projet de développement dans un secteur porteur ; · Important besoin de capitaux pour financer leur croissance ; · Conditions actuelles d'accès au marché inadaptées pour elle ; · Fort potentiel de croissance en raison de leur domaine d'activité en plein essor ; · Situation financière ne leur permettant pas de bénéficier des crédits longs auprès des banques ; · Volonté des dirigeants d'ouvrir le capital au public et d'accepter les règles de transparence exigée. II.2 Les conditions d'accèsPour être admises sur le troisième compartiment, les PME et PMI devraient, entre autre, justifier d'un ou deux comptes certifiés et avoir une capitalisation boursière d'au moins 100 millions. En outre elles devraient s'engager à diffuser dans le public au moins 20% de leur capital. Aussi compte tenu du caractère plus risqué de ce marché, les obligations de divulgation des informations et de publication des comptes auxquelles elles seront soumises seront plus rigoureuses. Au terme de cette première partie, nous pouvons affirmer qu'il existe au sein de l'UEMOA, un marché financier organisé. Il a l'avantage d'être ouvert au huit pays de l'Union en même temps. Ces pays ont une monnaie commune, le FCFA et à quelques exceptions près ils ont une tradition monétaire commune à travers l'UMOA. Le MFR est aussi un marché jeune avec donc un fort potentiel d'évolution. Après dix années d'activité le MFR a à son actif plusieurs réalisations. Ces réalisations s'avèrent insuffisantes21(*). En effet avec une épargne moyenne de 100 milliards mobilisés chaque année sur le marché primaire contre 1007 milliards de FCFA de crédits totaux à moyen et long terme à l'économie octroyé par le système bancaire, six (06) nouvelles introductions en sept ans (1998-2004) contre une prévision de huit (08) par année et une capitalisation boursière qui représentait 4,7%22(*) du PIB de l'Union en 2004, le MFR avait besoin d'être redynamisé. C'est ce qui justifie le PDMFR. Et il nous importe maintenant d'analyser ce qu'il en est de la confrontation du MFR aux réalités de l'environnement économique national burkinabé. 2ème partie : LES ENTREPRISES BURKINABE ET LE MARCHE FINANCIER REGIONAL DE L'UEMOAChap. 1 Les difficultés des entreprises burkinabé à participer au MFRDepuis sa création, le MFR a pu avoir des relations avec l'économie burkinabé dans son ensemble. L'Etat, par appel public à l'épargne, et certaines entreprises ont pu mobilisé des fonds sur le marché ; ces dernières ont émit soit des emprunts obligataires par appel public à l'épargne soit des emprunts obligataires par placement privé. C'est à ces relations que nous allons nous intéresser dans un premier temps (section 1). Malgré ces quelques opérations, on assiste à une faible présence sur le MFR des entreprises burkinabé. Cette situation pourrait s'expliquer par l'existence et la persistance de certaines contraintes que nous nous proposons d'élucider dans un deuxième temps (section 2). Section 1 Les relations entre le MFR et l'économie burkinabéDu démarrage des activités du MFR à nos jours, on constate qu'aucune entreprise burkinabé n'a ses actions inscrites à la cote de la BRVM. Cette situation n'est pas singulière dans l'espace UEMOA. En effet, seuls la Cote d'ivoire (39 entreprises), le Sénégal (1 entreprise) et le Bénin (1 entreprise), le Niger (1 entreprise), le Togo (1 entreprise) ont des entreprises effectivement inscrites à la cote de la BRVM. La situation particulière de la Cote d'Ivoire s'explique d'une part par le dynamisme de son économie, d'autre part, par son histoire boursière. En effet depuis1976, la Cote d'ivoire disposait d'une bourse, la BVA (Bourse des Valeurs d'Abidjan). Au fil des vingt années d'activité une certaine culture boursière a pu se développer dans le pays. D'ailleurs la plus part des entreprises ivoiriennes inscrites à la cote BRVM l'étaient déjà à la cote de la BVA. Aussi en Cote d'ivoire, les dispositions législatives relatives aux privatisations sont formelles : les privatisations se tiennent obligatoirement au sein du marché financier. I L'Etat burkinabé et le MFRC'est dans le cadre de la recherche de ressources pour financer les investissements occasionnés par le projet ZACA (Zone d'Activités Commerciales et Administratives) et pour financer les investissement de la SONABEL que l'Etat burkinabé s'est adressé au MFR. C'est ainsi que le Trésor Public a émis, en 2003, un emprunt obligataire d'un montant de 25 milliards de FCFA. La valeur nominale d'une obligation était de 10 000 FCFA et elle était rémunérée d'un taux de 7% net d'impôt pour une durée de 4 ans (2003-2007). De cette opération on retient qu'il y a d'énormes possibilités de levée de fond sur le MFR. En effet, l'opération n'a duré que six (6) jours au lieu d'un mois parce que le taux de souscription était déjà 367,33%23(*) soit 55,1 milliards de FCFA24(*) pour 15 milliards de FCFA25(*) qui étaient sollicités. Mais le Trésor Public n'en prendra que 25 milliards de FCFA26(*). On peut donc dire que `'le Burkina Faso à refuser des fonds''. Toute chose étant égale par ailleurs l'Etat burkinabé devrait s'adresser au MFR pour financer certains de ses investissements. Mais l'Etat bénéficie souvent de la part de ses partenaires des prêts à des taux concessionnels dont les conditions sont plus avantageuses. On peut retenir en outre que le Trésor Public du Burkina jouit d'une confiance des épargnants burkinabé puisque 52,4%27(*) des souscriptions a été enregistré au Burkina Faso. Par ailleurs cette opération du Trésor Public du Burkina Faso a fait des émules dans la sous région car ses confrères de la sous ont eu également recours au MFR comme le montre le tableau suivant. Tableau n°5
Source : construction personnelle à partir des visas délivrés CREPMF
II Les émissions obligataires des entreprises burkinabé sur le MFRCertaines entreprises burkinabé ont pu mobiliser des ressources par émission d'obligations sur le MFR. A la date du 31 décembre 2007, elles étaient au nombre huit (8) et ont émis soit des emprunts obligataires privés soit des emprunts obligataires par appel publics à l'épargne. II.1 l'emprunt obligataire privéSelon l'instruction 30/2001 du CREPMF relative aux conditions d'enregistrement des emprunts obligataires privés par placement privé sur le marché financier de l'UMOA, l'emprunt privé est constitué par28(*) : · l'emprunt d'obligations réalisées sans publicité et dont les titres ne feront pas l'objet d'inscription à la cote de la BRVM ; · l'émission d'obligations placées au travers d'un cercle d'au plus cent (100) investisseurs qualifiés agissant pour leur propre compte. Une personne qualifiée est une personne morale à même d'appréhender les mérites et les risques inhérents aux opérations sur les instruments financiers ; · l'émission d'obligations dont la valeur nominale est de cinquante (50) millions de FCFA. Ces différentes conditions ci-dessus énumérées sont cumulatives. Ainsi l'ONATEL en 2001, TELECEL FASO en 2004, la SOFITEX en 2006, NESKO en 2007 et ECOBANK BURKINA en 2007 ont émis des emprunts obligataires privés comme le montre le tableau suivant. Tableau n°6
Source : construction personnelle à partir des listes annuelles des visas délivrés par CREPMF En supposant que les montants sollicités ont été effectivement réalisés, ces entreprises ont mobilisé 37 milliards de FCFA par emprunt obligataire privé. II.2 Emprunt obligataire par appel public à l'épargneSelon l'Instruction n° 001/97 du 29/11/97 du CREPMF, sont réputés faire appel public à l'épargne, les Etats, les sociétés ou toute autre entité : § dont les titres sont disséminés au travers d'un cercle de cent personnes au moins, n'ayant aucun lien juridique entre elles ; § qui, pour offrir au public de l'UMOA des produits de placement, ont recours à des procédés quelconques de sollicitation du public, au titre desquels figurent notamment la publicité et le démarchage ; § dont les titres sont inscrits à la cote de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilière. Il a le double avantage de s'adresser à tout le public puis d'être ensuite admissible à la cote de la BRVM. La Brakina SA en 1998, Celtel Burkina en 2004, ONATEL en 2005, BOA BURKINA en 2006, Celtel BURKINA en 2007 ont pu effectuer des appels publics à l'épargne. Le tableau suivant en donne les détails. Tableau n°7
Source : construction personnelle à partir des listes des visas annuels du CREPMF Ces entreprises ont pu mobilisé 35.5 milliards de FCFA par appel public à l'épargne si toute fois les montants sollicités ont été effectivement réalisé. Section 2 : Les contraintes à la participation des entreprises burkinabé au MFRDe notre étude on retient l'existence de deux types de contraintes. Il y a d'abord des contraintes liées au marché lui-même qui sont la conséquence d'une réglementation jugée trop rigide, des coûts financiers jugés exorbitants et l'exigence de garantie pour l'émission d'emprunt obligataire. Ensuite nous avons des contraintes liées à l'environnement économique nationale qui n'est pas de nature à favoriser l'émergence d'un marché financier. Il s'agit entre autres du poids de la fiscalité et de la gestion des entreprises dans le pays. I Les contraintes liées au MFRI.1 Les contraintes liées à la réglementationLa réglementation fixant les conditions d'accès et le fonctionnement du marché est considéré comme inadapté aux réalités nationales voire régionales. Pourtant elle se fonde sur les trente (30) principes de la réglementation financière établis par OICV (Organisation Internationale des Commissions des Valeurs). Ces principes ont pour objectifs essentiels29(*) : · de protéger les épargnants ; · de garantir que le marché soit équitable ; · de réduire les risques systémiques. I.1.1 Inscription à la cote BRVMLes barrières à l'accès à la cote sont soit liées à la forme juridique, soit à la capitalisation boursière, soit à la production de comptes certifiés. · De la forme juridique des entreprises Seules les sociétés constituées sous la forme juridique d'une Société Anonyme (SA) sont éligibles au MFR et cela quelque soit le compartiment visé. Pourtant l'environnement économique de la sous région est dominé par le secteur informel et les entreprises légalement constituées sont généralement de petite taille c'est-à-dire des PME/PMI. Le Burkina Faso n'échappe pas à cette situation. En effet, en ne considérant que les secteurs de l'industrie, du commerce, de la construction et des transports, il n y a que vingt six (26) sociétés constituées sous la forme juridique de SA sur cent seize (116) entreprises en 1998, comme le montre tableau ci-dessus. Ces données sont datées et ne sont pas exhaustifs mais elles nous permettent d'avoir une idée sur la configuration des entreprises burkinabé quant à leur forme juridique. Tableau n° 8
Source : Répertoire des entreprises burkinabé CCIA-BF édition 1997/1998
Au regard de ces données, on peut affirmer que la condition de la forme juridique à elle seule pourrait exclure la majorité des entreprises burkinabé du MFR. · De la capitalisation boursière La réglementation exige également des entreprises candidates à l'inscription à la cote de la BRVM et à l'appel public à l'épargne, une capitalisation boursière minimum en fonction du compartiment choisi. Ainsi pour accéder au premier compartiment l'entreprise candidate doit présenter une capitalisation de plus de cinq cent (500) millions de FCFA. Quant à l'accès au deuxième compartiment, il est conditionné par la présentation d'une capitalisation boursière d'au moins deux cent (200) millions de FCFA. Si nous nous referons au tableau ci-dessus et en nous appuyant sur le capital social30(*) des entreprises burkinabé, au cas où l'introduction ne se fait pas par augmentation de capital, seulement sept (7) entreprises pour le premier compartiment et onze (11) entreprises pour le deuxième compartiment sont en théorie admissibles à la cote de la BRVM et à l'appel public à l'épargne, au cas où elles rempliraient les autres conditions. Cela représente 9,48% et 10,34% de l'ensemble de ces entreprises. · De la production des comptes certifiés Pour ce qui est des comptes certifiés, la réglementation conditionne l'accès au premier compartiment à la production de cinq (5) comptes certifiés et deux (2) pour le deuxième compartiment. En principe, cela ne devrait pas constituer un handicap pour les entreprises burkinabé car la tenue d'une comptabilité régulière et la production régulière de comptes est obligatoire pour toute entreprise au Burkina Faso. Mais la réalité est tout autre. Malheureusement beaucoup d'entreprises ne remplissent pas cette exigence. Cela pourrait s'expliquer par l'absence d'une gestion moderne dans les entreprises ou par une volonté manifeste de se soustraire de l'administration fiscale. Il va s'en dire que la production des autres informations (chiffre d'affaire, résultat...) exigées va être difficile, même si elle a lieu on peut douter de leur fiabilité. Toute chose qui éloigne davantage certaines entreprises du MFR. I.2 Les contraintes relatives aux coûts financiersLes frais à supporter par les agents désireux faire des emprunts obligataires par appel public à l'épargne et des emprunts obligataires par placement privé sont fixés par les instructions n°12/98 et 30/2001 du Conseil Régional. Ainsi les barèmes des tarifs applicables pour l'octroi de visas s'établissent comme suit : ü au CREPMF L'article 1 de l'instruction n° 12/98 fixe les tarifs applicables aux emprunts obligataires par appel public à l'épargne. Ainsi nous avons : · 0,1% pour les émissions inférieures ou égales à 1milliards ;
Ce sont des prélèvements par tranches et non sur le montant global. Le visa pour le document à caractère publicitaire émis dans le cadre d'un appel public à l'épargne de cent (100) milles franc CFA par document et cinq (5) documents sont émis en moyenne par appel public à l'épargne. Quant aux tarifs applicables aux emprunts obligataires privés, ils sont définis par l'article 11 de l'instruction n° 30/2001 ainsi qu'il suit : · 0,3% pour les émissions comprises entre 1 et 10 milliards de FCFA ; · 0,25% pour les émissions comprises entre 10 et 20 milliards de FCFA ; · 0,2% pour les émissions supérieures à 20 milliards de FCFA ; · 0,3% pour les émissions inférieures ou égales à 1 milliards de FCFA. ü à la BRVM A la BRVM, il y a d'une part la commission d'introduction et d'émissions additionnelles et d'autre part la commission de capitalisation. La commission d'introduction et d'émission additionnelle est celle payée par l'émetteur lors de son introduction à la bourse ou lors de l'émission de titres additionnels. Calculée sur la base de la capitalisation boursière (nombre de titres cédés multiplié par le prix d'introduction) son taux est de 0,05% de la capitalisation boursière pour les actions et de 0,025% pour les obligations. Quant à la commission de capitalisation, elle est payée par les émetteurs à la BRVM chaque année en contrepartie des services rendus (maintien à la cote, diffusion de l'information financière et des avis,...).Son taux est de 0,05% de la capitalisation pour les actions et de 0,025% pour les obligations. ü au DC/BR Les sociétés cotées à la BRVM versent, chaque année, une commission au DC/BR en contrepartie des services rendus (dénouement et garantie, gestion des titres dématérialisés,...). Elle est fonction de la capitalisation boursière et est fixée de la manière suivante : · 1 million de FCFA si la capitalisation est inférieure à 1 milliard de FCFA ; · 2 millions de FCFA si la capitalisation est comprise entre 1 et 10 milliards de FCFA ; · 4 millions de FCFA si la capitalisation est comprise entre 10 et 20 milliards de FCFA ; · 6 millions de FCFA si la capitalisation est supérieure à 20 milliards de FCFA. ü aux SGI Les frais payés aux SGI sont négociables et varient généralement entre 1 et 2% de l'offre public de vente (OPV). Pour avoir une idée précise de l'importance des coûts des différentes prestations sur le MFR, nous allons faire une simulation. Considérons une société qui décide de faire une OPV à la BRVM. Cette société met sur le marché 20% de son capital d'un montant de 25 milliards de FCFA. Les coûts lui reviennent à environ 2 134 000 000 FCFA. Dans ce montant dont les détails sont donnés dans le tableau si après, nous tenons pas compte des autres coûts relatifs aux honoraires des divers conseillers (juristes, experts comptables,...), à la communication et autres. Tableau n° :9
Source : construction personnelle
Notons que dans le cadre du PDMFR, « la dynamisation du marché » (sous-composante n° 1) prévoit entre autre la « réduction des coûts et assouplissement des conditions d'accès au marché »35(*) I.3 les garanties à l'émission obligatairePour l'émission d'emprunt obligataire au MFR de l'UEMOA, il est exigé la production préalable d'une garantie. Elle est destinée à couvrir à hauteur de 100% en principal et en intérêt le risque de défaillance de l'emprunteur et doit être délivré par une institution tierce. Cette disposition est une mesure de sécurité pour l'investisseur. Elle est cependant «souvent citée par les émetteurs potentiels comme un facteur de blocage à l'accès au marché financier, ce d'autant plus que l'exigence de garantie rend d'avantage plus onéreux le coût final des émissions obligataires à réaliser par voie d'appel public à l'épargne pour nombre d'émetteurs potentiels »36(*). Mais dans le cadre du PDMFR, la reforme du garantie est en cours et on envisage même sont remplacement par un système de notation. II Les contraintes relatives à l'environnement nationalII. 1 La fiscalitéLa fiscalité applicable au Burkina Faso n'est pas de nature à encourager les entreprises nationales à aller sur le MFR et cela pour deux raisons essentielles. D'abord l'existence d'une disparité fiscale dans la zone UEMOA en défaveur du Burkina Faso et ensuite il y a une double imposition des revenus des titres dans l'Union. · La disparité fiscale Les entrepreneurs étant motivés par la maximisation du profit, il est fort probable qu'elles iront là où elles auront une fiscalité avantageuse. Or dans l'espace UEMOA, si on assiste à une harmonisation presque totale du taux de l'impôt sur le bénéfice à 35% (à l'exception du Togo qui est à 40%), il en est autrement pour l'Impôt sur les Revenus des Valeurs Mobilières (IRVM). En effet le tableau suivant montre qu'il existe une disparité fiscale en défaveur du Burkina Faso Tableau n° 1037(*) :
Source : extrait de la synthèse de données d'étude de la BCEAO l'harmonisation de la fiscalité des valeurs mobilière dans les pays de l'UEMOA actualisé par nous. Sur le tableau on constate que les dividendes, par exemple, ne sont pas frappés d'impôts en Cote d'Ivoire alors qu'il l'est dans les trois autres pays. Au regard des données du tableau on assiste évidemment à une disparité fiscale en défaveur du Burkina Faso où l'IRVM est moyennement plus élevé. · La double imposition des revenus des valeurs mobilières Lorsque l'émetteur des valeurs mobilières est hors du Burkina Faso, l'IRVM étant retenu à la source ou exempté, les souscripteurs burkinabés ne devraient plus être soumis à celui-ci, mais le produit de leur placement devrait s'intégrer à leur bénéfice qui se trouve soumis à l'impôt sur le bénéfice. Au contraire, lorsque l'émetteur réside au Burkina Faso, l'IRVM est aussi retenu à la source. Ce qui soumet tous les souscripteurs (résident ou non) à l'IRVM burkinabé. II.2 La gestion des entreprises burkinabéL'obstacle majeur, pour notre part, qui entrave le développement des activités du MFR au Burkina Faso réside au sein de l'entreprise burkinabé elle-même. En effet les entreprises burkinabé, à l'exception de quelques unes, filiales de grands groupes étrangers, connaissent de nombreuses lacunes. Et cela à tous les niveaux. D'abord, nous avons le profil de l'entrepreneur. En effet il est généralement analphabète. Il a appris dans le tas en évoluant dans le secteur informel. Il conçoit donc l'entreprise comme le fruit d'énorme effort, gérer de manière familiale, qu'il faudra garder jalousement. Il n'intègre donc pas la notion de risque dans son comportement puisqu'il n'envisage guère de perdre un jour le contrôle de son entreprise. Pourtant, le marché financier est le domaine des risques par excellence. Ensuite, il y a un grand déficit au niveau de la gestion des hommes dans les entreprises burkinabé. Très souvent le cadre compétent existe. Mais il n'est pas souvent à la place qu'il faut c'est-à-dire qu'il y a inadéquation entre son profil et le poste qu'il occupe. Et il est en manque de moyen de travail et n'a pas d'autres motivation que son salaire. Enfin au sein des entreprises burkinabé il y a un véritable problème d'organisation. Elle se manifeste par l'absence d'organigramme clair et détaillé, de manuels de procédures, de cumul de postes, etc. Au vu de ces problèmes, nous pouvons dire que le management des entreprises burkinabé est dans l'incapacité de garantir une gestion transparente en produisant régulièrement des documents comptables fiables comme le demande le MFR. En un mot la gestion des entreprises burkinabé, dans leur majorité, est loin de répondre à la rigueur managériale exigée au niveau du MFR. Chap. 2 Perspectives du MFR aux entreprises burkinabéDans ce chapitre, il s'agira de faire des propositions de
solutions à même Section 1 : Le financement par le MFR : avantages et InconvénientsI. Les inconvénients du financement par le MFR pour une entrepriseLe premier risque concerne les propriétaires. Ils courent le risque de perdre le contrôle de leur entreprise. En effet lorsqu'une entreprise décide de financer ses investissements en cotant ses titres sur le marché des actions, elle sollicite en principe le concours d'investisseurs extérieurs. Elle choisit ainsi d'ouvrir son capital à d'autres personnes. Il y a donc le risque que ces nouveaux associés prennent un jour le contrôle de l'entreprise. Aussi lorsqu'une entreprise est inscrite à la cote, elle peut être victime d'offre Publique Achat (OPA). Les OPA sont des opérations qui consistent, pour une entreprise, à faire une annonce publique en bourse qu'elle achète les titres d'une autre entreprise à un prix donnée. Il existe des OPA hostiles et des OPA amicales. Son objectif est de prendre le contrôle d'une entreprise pour des raisons généralement stratégiques. Enfin l'entreprise court également le risque de voir ses informations, plus ou moins, stratégiques divulguées. En effet, l'autorité du marché financier en l'occurrence le CREPMF, dans le souci de garantir l'intégrité du marché et la protection des investisseurs, exige aux entreprises la publication obligatoire des informations relatives aux résultats, aux chiffres d'affaires, aux dividendes distribués et tout autre informations quelle juge nécessaire à cette fin. Ces informations peuvent servir la concurrence. II. Les avantages du financement par le MFRLe financement par le MFR peut être profitable aussi bien pour l'entreprise que pour les actionnaires. En effet l'appel public à l'épargne et l'inscription à la cote présentent de nombreux avantages38(*). D'abord pour l'entreprise, on peut citer le financement, l'assainissement du bilan et l'augmentation de la capacité d'emprunt, le financement ultérieur, l'augmentation de la valeur de l'entreprise, la fusion et l'acquisition, la visibilité et la notoriété, la motivation pour les employés et la direction. Le financement : une entreprise en croissance a d'énormes besoins de financement face auxquels les banques sont réticentes. Pourtant ces types de financement sont spécifiques au marché financier et sont réalisables par appel public à l'épargne. L'assainissement du bilan et l'augmentation de la capacité d'emprunt : l'apport de fond propre permet de consolider la structure du capital en améliorant le rapport dettes sur fonds propres et d'augmenter la capacité d'emprunt (ou réduire le fardeau que constitue le service de la dette). Le financement ultérieur : outre l'augmentation de la capacité d'emprunt,l'appel public à l'épargne et l'introduction à la cote facilite le financement ultérieur par l'émission d'actions ordinaires supplémentaires,d'actions privilégiées ou d'obligations (convertibles ou non en action ordinaires). L'augmentation de la valeur de l'entreprise : la valeur d'une entreprise est toujours affectée par l'absence ou non de la liquidité de ses titres, l'actionnaire peut ainsi liquider son titre à tout moment. En assurant cette liquidité l'inscription à la cote augmente la valeur de l'entreprise. La fusion/acquisition : l'inscription à la cote facilite les fusions et les acquisitions par la vente d'actions additionnelles ou par échange d'action. La visibilité/notoriété : une entreprise qui finance ses activités sur le marché financier acquiert une grande visibilité. Cela est dû d'une part au fait que les opérations sur le marché financier sont l'occasion de grandes campagnes médiatiques, et d'autre part à l'existence d'une presse spécialisée abondante. Ce qui lui permet d'améliorer son image auprès de ses partenaires (clients, fournisseurs et toute la société). Elle gagne ainsi de la notoriété. Motivation pour les employés et la direction : l'introduction en bourse permet d'envisager l'octroi d'option d'achat ou d'autre types de régime d'intéressement par le marché financier comme l'actionnariat des salariés, pour les employés clés. Aussi pour les actionnaires et les investisseurs il y a des avantages comme la liquidité et la diversification, le nantissement. La liquidité et la diversification : l'introduction en bourse permet aux actionnaires existants de vendre une partie de leur capital en cas de nécessité sans pour autant perdre le contrôle de l'entreprise ; ils diversifient ainsi leur portefeuille. Le nantissement : les titres cotés peuvent être donnés en nantissement pour garantir les emprunts bancaires. Section 2 : Pour une grande participation au MFR de l'UEMOA, des entreprises burkinabéIl s'agira dans cette section de formuler des recommandations en vue de la création de conditions favorables à l'intéressement des entreprises burkinabé au MFR. Nos recommandations concernent la privatisation des sociétés d'Etat sur le MFR et l'implication des autorités dans la promotion du MFR au Burkina Faso. I. De la privatisation des sociétés d'Etat burkinabé sur MFRC'est dans le cadre du Programme d'Ajustement Structurel (PAS) que le Burkina Faso a entrepris un vaste programme de privatisation des sociétés d'Etat. Ce programme est toujours en cours et la Commission Nationale de Privatisation annonce la privatisation prochaine de grandes sociétés d'Etat telles que la SONABEL, l'ONEA et la SONABHY. Dans le cas où il sera question de leur privatisation effective nous suggérons, au vu de leur caractère stratégique, que cela se fasse par le biais du MFR. En quoi cela consiste-t-il? I.1 DéfinitionPar privatisation il faut entendre le transfert de propriété de l'Etat vers des acteurs privés, dans les sociétés qu'il contrôlait jadis. Elle consiste en la cession partielle où totale des parts de l'Etat dans ces sociétés. Cette cession peut s'opérer de plusieurs manières dont les offres publiques de vente des actions détenues par l'Etat sur le marché financier. I.2 Les avantages de la privatisation sur MFR des sociétés d'EtatLes privatisations au Burkina Faso ont été la cible de critiques virulentes. Elles ont été qualifiées de transfert de monopole de l'Etat vers un monopole privé dans des conditions totalement opaques et non transparentes. En un mot, elles ont été qualifiées d'opérations ayant consisté à brader le patrimoine public. Aujourd'hui, le Burkina Faso peut s'inspirer de l'expérience réussie de la privatisation sur le MFR de la Société Nationale de Télécommunication (SONATEL) du Sénégal. A l'instar du Sénégal, la privatisation des sociétés d'Etat à venir doit se tenir sur le MFR ; et cela pour plusieurs raisons. D'abord, la privatisation sur le MFR est une gage de transparence en témoigne le caractère transparent du marché. Cette opération peut succiter l'actionnariat populaire et/ou l'actionnariat des salariers qui aura pour conséquence la participation d'un grand nombre de personnes à la gestion de la société ainsi privatisée. Notons également que la publication obligatoire d'informations relatives aux activités de l'entreprise désormais cotée en bourse renforce cette transparence. Ensuite la privatisation par le MFR peut permettre de valoriser ces entreprises. Le cas de la SONATEL est assez illustratif. En effet, la SONATEL qui était une société, relativement, en difficulté a été introduite en bourse par la cession par l'Etat Sénégalais de 17,66%39(*) du capital avec une valeur comptable de 11 700 FCFA40(*). Le prix d'introduction à la BRVM était de 19500 FCFA41(*). Aujourd'hui la SONATEL est une société phare de la BRVM. Elle est inscrite à l'indice BRVM10 qui représente les 10 titres les plus actifs du marché. Enfin les offres publiques de vente des titres de l'Etat sont des occasions de mobilisation importante d'épargne. Dans le cadre de la privatisation de la SONATEL, l'Etat sénégalais aurait obtenu environ 14 milliards de FCFA42(*) (non induit d'impôt et taxe). II De l'implication des autorités publiques dans la promotion du MFR au Burkina FasoLes autorités burkinabé connaissent mieux l'environnement économique national. C'est pourquoi, nous suggérons le renforcement de leur rôle dans la promotion et le développement du MFR au Burkina Faso. Ainsi, cette présence dans la promotion du MFR peut s'effectuer dans le cadre d'un projet parallèle, mais complémentaire, au PDMFR. En effet dans notre étude nous avons montré que l'accès difficile au MFR des entreprises burkinabé était dû à l'existence persistante de contraintes tant du côté du marché que du côté de l'environnement économique burkinabé. Or depuis le 03 juin 2004, le PDMFR a été lancé dans le but de palier les insuffisances du coté MFR. Il est donc nécessaire que des mesures soient prises du coté des autorités publiques afin de préparer les entreprises burkinabé à profiter de ces changements favorables attendus sur le marché. Ce projet pourrait être conduit par le Trésor Public qui a les compétences en la matière. Nous le caractérisons de la manière suivante. II.1 Contexte du Projet Le Projet bénéficiera d'un contexte favorable de stabilité sociale, de croissance et au moment où l'Etat est dans une logique de promotion et du développement du secteur privé à travers divers projets comme le projet d'amélioration du climat des affaires appelé « doing business in Burkina Faso ». II.2 Objectif global Une grande participation des entreprises burkinabé au MFR dans le but d'accroître la part du MFR dans le financement des entreprises burkinabé. La réalisation de cet objectif global dépend de la réalisation d'un certain nombre d'objectifs spécifiques. II.3 Objectifs spécifiques Les objectifs spécifiques sont au nombre de 3 : · Développement de la culture boursière : la réalisation de cet objectif permettra d'emmener les agents économiques à porter leur intérêt au financement par le marché financier · Renforcement des capacités (capital humain) dans le domaine du MFR : cet objectif, une fois réalisé mettra à la disposition des entreprises désireuses de s'adresser au MFR, des cadre en quantité et en qualité pour conduire les opérations complexes du marché financier. · Renforcer la bonne gouvernance au sien des entreprises : le marché est très exigeant. Pour y accéder il faut être très compétitif et cela passe par une gestion sans complaisance. D'où la nécessité de la promotion de la bonne gouvernance. II.4 Résultats attendus · Meilleure connaissance du MFR par les opérateurs économiques et du public burkinabé. · Introduction en bourse de plusieurs entreprises burkinabé · disponibilité en qualité et en nombre suffisant de cadres compétents dans le domaine marché financier aussi bien dans le privé que dans le public, capable de maîtriser toutes les questions relatives aux valeurs mobilières afin de répondre aux besoins des entreprises du Burkina Faso. · Accroissement du nombre d'appel public à l'épargne (emprunt obligataire privé ou public) effectué par les entreprises burkinabé. II.5 Activités L'atteinte de ces objectifs nécessite que certaines activités soient menées. Ainsi la finalité du projet dépendra de la tenue effective des activités suivantes : · Grandes campagnes d'information et de sensibilisation sur le MFR à l'intention du public burkinabé · Identification et accompagnement des entreprises intéressées · Mesures incitatives en faveurs des entreprises qui vont sur le MFR par exemple des faveurs fiscales accordées aux coté à la BRVM · Création et enseignement de module `'marché financier'' à l'ENAREF et à l'ENAM · Soutient à la création et à l'enseignement de programmes relatifs au MF dans les universités · Octroi de bourse d'études aux étudiants inscrits dans le domaine du MFR De cette deuxième partie il se dégage un certain nombre de constats. D'abord on peut affirmer que le MFR est un marché ouvert aux entreprises burkinabé comme à toutes les entreprises de la sous région. Mais il est seulement « sélectif et élitiste »43(*) comme tout marché financier. D'ailleurs cela n'a pas empêché l'Etat burkinabé et certaines entreprises de profiter des opportunités de financement qu'il offre. Aussi d'autres d'entreprises burkinabé auraient pu mener des opérations sur le MFR si elles ne butaient pas à la règlementation ou si elles s'y prenaient. En effet nous avons démontré que les conditions d'accès au marché, notamment les coûts financiers, et les caractéristiques de l'environnement économique national constituaient de sérieux handicapes pour les entreprises burkinabé. Enfin, des perspectives existent cependant. Elles passent d'abord par les privatisations. Il est prévu la cession prochaine d'environ 20% du capital de l'ONATEL à la BRVM, et cela pourrait entraîner la privatisation des autres entreprises publiques à venir sur le MFR. Ensuite elles pourraient venir d'un engagement des pouvoirs publics à mener des actions d'envergure afin de diffuser l'information boursière et de développer une culture de bourse dans notre pays. Cela pourrait se tenir dans le cadre d'un projet, comme nous l'avons suggéré. Conclusion généraleAprès une décennie d'existence, le MFR surtout à travers la BRVM « a fait la preuve de son utilité en tant qu'instrument de mobilisation de l'épargne et de financement des entreprises »44(*). Il est complémentaire des moyens classiques de financement proposés par les banques. Ces structures ont cependant privilégié la protection des investisseurs sans tenir compte de l'environnement économique de la sous région qui se caractérise par une forte présence de PME/PMI. Ainsi les conditions d'accès au MFR, bien que justifiées, sont souvent des obstacles quasiment infranchissables pour les entreprises burkinabé qui sont constituées, pour leur grande majorité de SARL (Société Anonyme à Responsabilité Limitée) et de Société Individuelle. Néanmoins de nouvelles perspectives sont attendues dans le cadre du PDMFR. En effet le volet ATAI de ce projet prévoit la reforme des garanties, la baisse des coûts financiers et la création d'un nouveau compartiment réservé aux PME/PMI. Ces mesures sont de nature à favoriser l'intégration du MFR dans son environnement. Ces nombreux efforts entrepris au niveau du marché lui-même, risque de se trouver annihilé au Burkina Faso si on ne s'y prend pas. En effet comme nous l'avons montré au cours de cette étude, beaucoup de problèmes existent au niveau des entreprises nationales et leur résolution nécessite d'importantes mesures internes aussi bien de la part des entreprises que des pouvoirs publics. Dans la présente étude, après avoir fait une description du MFR nous avons fait des propositions allant dans le sens de l'implication des pouvoirs publics qui ont les moyens de promouvoir efficacement cet outil nouvel. Ces propositions qui contiennent des actions de sensibilisation et de formation à l'endroit des entreprises et de tous les agents économiques sont de nature à favoriser le développement d'une culture boursière au Burkina Faso. BibliographieOuvrages généraux : MOURGUES (Michelle de), La monnaie : système financier et théories monétaire, Paris, Economica, 1988,662p. MOURGUES (Michelle de), Economie monétaire, I. Institutions et mécanisme, Paris, Memento Dalloz, 4e Edition, 1984, 127p. C CHOINEL (Alain) et ROUYER (Gérard), Le marché financier:structures et acteurs, 4e Edition, Paris, la Revue Banque Editeur, 1993, 448p. CROZET (Yves), ABDELMALKI (Lahsen), DUFOURT (Daniel), et SANDRETTO (Réné), Les grandes questions de l'économie Internationale, Nathan, 2e Edition, 2003, 447p. Mémoires : DABIRE, Jean-Marie, Vianey, Marché financier régional de l'UEMOA : quelles perspectives pour l'économie du Burkina Faso, Mémoire de fin d'étude, Comptabilité, ENARAF (1998) DJAHA, Amani Paul, La bourse régionale des valeurs mobilières et le financement des entreprises dans l'espace UEMOA, Mémoire DESS, Ecole supérieure de gestion - Paris ( 2005) ; KYERE, Bénéwindé, G.G., Le financement de l'économie par le recours au marché financier, cas des emprunts obligataires, Mémoire de fin d'étude, Comptabilité, ENAREF (2004) ; OUEDRAOGO, Lassané, Le marché financier, une alternative au financement bancaire de l'économie burkinabé, Mémoire de fin d'étude, Finance, ENAREF (2006) ; NABI, Issif, La privatisation des sociétés à vocation de service public : cas de l'ONEA et de la SONABEL, Mémoire de fin d'étude, Comptabilité, ENAREF (2005) ; RAMDE, F. Paul, Marché boursier de l'UEMOA : quelles opportunités pour l'économie burkinabé, Mémoire de fin d'étude, Finance, ENAREF (2000) ; TINAGUAN, Ababéribayoumi, les enjeux du marché financier régional pour les agents économiques du Burkina Faso, Mémoire de fin d'étude, comptabilité, ENAREF ( 2006) ; ZOUANGA, Boukaré, Problématique de l'introduction des entreprises burkinabé à la cote de la BRVM, Mémoire de fin d'étude, Finance, ENAREF (2001) ; ZOUNGRANA, Frank, Didier, Le marché financier régional de l'UEMOA face au défit du financement de l'économie burkinabé, Mémoire de fin d'étude, Finance, ENAREF (2005) ; Autres documents BRVM, Règlement général de la Bourse Régional ; DC/BR, Règlement Général du Dépositaire Central/Banque CREPMF, Rapport annuel 2001 ; CREPMF, Rapport annuel 2003 ; CREPMF, Rapport annuel 2004 ; CREPMF, Rapport annuel 2005 ; CREPMF, Règlement Général relatif à l'organisation, au fonctionnement et au contrôle du Marché Financier Régional de l'UMOA; SIRIMA (Bissiri), MONGA (Célestin), BAMBARA (Daniel) et al. Burkina Faso : compétitivité et croissance économique, orientation, stratégie et action, MEF, Banque mondial, 1995,160 p. Table des matières1ère partie : UNE DECENNIE D'ACTIVITE DU MARCHE FINANCIER REGIONAL DE L'UEMOA 11 Chap.1 : Le MFR de l'UEMOA : mécanisme et fonctionnement 12 Section 1 : l'organisation et les acteurs du MF de l'UEMOA 12 I Le pole public du MFR : le CREPMF 12 I.1 Les attributions du CREPMF 13 I.1.1 Appel public à l'épargne 13 I.1.2 Pouvoirs d'habilitation 13 I.1.3 Réglementation du fonctionnement du marché 14 II.1 Les structures centrales du MFR : la BRVM et DC/BR 15 II.1.1 La Bourse Régionale de Valeurs Mobilière 15 II.1.2 Dépositaire Central/Banque de Règlement (DC/BR) 16 II.2 Les intervenants commerciaux du MFR 16 II.2.1 Les Sociétés de Gestion et d'Intermédiation (SGI) 17 II.2.2 Les Sociétés de Gestion de Patrimoine 18 II.2.3 Les sociétés de gestion d'Organismes de placement Collectifs en Valeurs Mobilières (OPCVM) 19 II.2.4 Les apporteurs d'affaires (AA) 19 II.2.5 Les conseils en investissements boursiers (CIB) 19 Section2 : Le fonctionnement du MF de l'UEMOA 20 I. Le fonctionnement de la BRVM 20 I.2 Les instruments utilisés à la BRVM 21 I.3. Les indices de la BRVM 23 I.3.3 Les indices sectoriels 25 Chap.2 : Le MF de l'UEMOA : situation d'une décennie d'activité 27 Section 1 Evolution du MFR depuis le démarrage de ses activités 27 II.1 la capitalisation boursière 29 II. 2 BRVM 10 et BRVM Composite 30 II. 4 Volume et valeur des transactions 32 Section 2 Les perspectives du MFR 34 I Le Projet de Développement du MFR (PDMFR) 34 I.1 Les principales sous-composantes du projet 35 I.1.1 la dynamisation du MFR 35 I.1.2 l'appui à l'intégration régionale 35 I.1.3 le renforcement des capacités du Conseil Régional et des acteurs du marché 35 I.1.4 le développement des activités du marché secondaire 35 II La création du 3éme compartiment 35 II.1 les entreprises concernées 36 II.2 Les conditions d'accès 36 2ème partie : LES ENTREPRISES BURKINABE ET LE MARCHE FINANCIER REGIONAL DE L'UEMOA 38 Chap. 1 Les difficultés des entreprises burkinabé à participer au MFR 39 Section 1 Les relations entre le MFR et l'économie burkinabé 39 I L'Etat burkinabé et le MFR 40 II Les émissions obligataires des entreprises burkinabé sur le MFR 41 II.1 l'emprunt obligataire privé 41 II.2 Emprunt obligataire par appel public à l'épargne 42 Section 2 : Les contraintes à la participation des entreprises burkinabé au MFR 43 I Les contraintes liées au MFR 43 I.1 Les contraintes liées à la réglementation 43 I.1.1 Inscription à la cote BRVM 44 I.2 Les contraintes relatives aux coûts financiers 46 I.3 les garanties à l'émission obligataire 50 II Les contraintes relatives à l'environnement national 50 II.2 La gestion des entreprises burkinabé 52 Chap. 2 Perspectives du MFR aux entreprises burkinabé 53 Section 1 : Le financement par le MFR : avantages et Inconvénients 53 I. Les inconvénients du financement par le MFR pour une entreprise 53 II. Les avantages du financement par le MFR 54 Section 2 : Pour une grande participation au MFR de l'UEMOA, des entreprises burkinabé 55 I. De la privatisation des sociétés d'Etat burkinabé sur MFR 56 I.2 Les avantages de la privatisation sur MFR des sociétés d'Etat 56 II De l'implication des autorités publiques dans la promotion du MFR au Burkina Faso 57 AnnexesAnnexe 1 : Schéma de l'organisation et du fonctionnement Annexe 2 : les différents compartiments Annexes 3 Annexe 4 : évolution des indices Annexe 5: Annexe 6 : * 1 Y. CROZET, L. ABDELMALKI, D. DUFOURT, R. SANDRETO (2003) définissent la mondialisation comme « un processus d'intégration conduisant au dépérissement du rôle géopolitique des frontières des Etats nationaux » * 2 Le rapport sur le Développement humain durable du PNUD classe en 2006 le Burkina Faso au 175ème rang 177 avec un IDH de 0,317. * 3 Cadre Stratégique de Lutte contre Pauvreté, p.2 * 4 B. SIRMA et Al. P.33 * 5 Idem. * 6 Amani Paul DJAHA « La bourse régionale des valeurs mobilières et le financement des entreprises dans l'espace UEMOA », Mémoire DESS, Ecole Supérieure de Gestion - Paris p.9 * 7 Instruction 1/97 du CREPMF * 8 Article 21 de l'Annexe à la convention portant composition, fonctionnement et attribution du CREPMF * 9 Article 3 de l'instruction n° 4/97 du CREPMF relative à l'agrément des SGI * 10 Instruction n° 5/97 du 29 /11/ 97 * 11 Idem. Article 3 * 12 Instruction 6/97 relative l'habilitation de AA, CIB et des Démarcheurs. * 13 Instruction 6/97 relative l'habilitation de AA, CIB et des Démarcheurs. * 14 Michelle de MOURGUES, Système financier et théories monétaires, édition Economica, 1988, Paris, 669 p., p.215. * 15 Michelle de MOURGUES, Système financier et théories monétaires, édition Economica, 1988, Paris, 669 p., p.216. * 16 www.brvm.org * 17 LOURGO, Alexis, Le marché financier de l'UEMOA, Séminaire en faveur des cadre du ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale, 0506 juin 2003, p.15-16. * 18 CREPMF, Rapport annuel 2005, p.45 * 19 Amani Paul DJAHA « La bourse régionale des valeurs mobilières et le financement des entreprises dans l'espace UEMOA », Mémoire DESS, Ecole Supérieure de Gestion - Paris * 20 Boukaré ZOUANGA, mémoire ENAREF (2005), P.66. * 21 Rapport 2004 du CREPMF, P.37 * 22 Idem. * 23 Lassané OUEDRAOGO, Le marché financier, une alternatif au financement bancaire de l'économie burkinabé, mémoire ENAREF 2007, p.63 * 24 Idem. * 25 Idem. * 26 Idem. * 27 Idem. * 28 Article 1 de l'instruction 30/2001 du CREPMF. * 29 Les défis de la réglementation du Marché Régional de l'UMOA, communication présentée par Monsieur Martin N. GBEDEY président du CREPMF, Atelier du lancement du PDMFR, Lomé, 03 juin 2004, p.5. * 30 Nous utilisons ici le capital social à défaut. En effet on ne saurait parler de capitalisation boursière pour une entreprise qui n'est pas encore cotée en bourse. * 31 Il est produit en moyenne 5 documents par appel. * 32 Puisque la capitalisation est supérieure à 20 000 000 FCFA. * 33 Nous avons considérez la borne supérieure. * 34 Idem. * 35 AMENOUNVE, Edoh kossi, Marché financier de l'UEMOA : caractéristiques, état de la mobilisation et perspectives, forum d'actualité bancaire, Lomé, 2/03/2007. * 36 Les défis de la réglementation du Marché Régional de l'UMOA, communication présentée par Monsieur Martin N. GBEDEY président du CREPMF, atelier du lancement du PDMFR SG, Lomé, 03 juin 2004, p.16. * 37 Ramdé, F. PAUL Le marché boursier de l'UMOA : quelles opportunités pour l'économie burkinabé, mémoire ENAREF 2000 * 38 LOURGO, Alexis, Le marché financier de l'UEMOA, Séminaire en faveur des cadre du ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale, 05-06 juin 2003, p.34-35 * 39 LOURGO, Alexis, Le marché financier de l'UEMOA, Séminaire en faveur des cadre du ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale, 0506 juin 2003, p.49. * 40 Idem. * 41 Idem. * 42 Idem. * 43 Alain CHOINEL et Gérard ROUYER, Le marché financier : structures et acteurs, La Revue Banque Editeur, P 175. * 44 Amani Paul DJAHA « La bourse régionale des valeurs mobilières et le financement des entreprises dans l'espace UEMOA », Mémoire DESS, Ecole Supérieure de Gestion - Paris
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